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République du Bénin

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Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique (MERS)
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Université d’Abomey-Calavi
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Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management (ENEAM)
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Département de Statistique

Année d’étude : Licence 2

Unité d’Enseignement : Microéconomie appliquée

Compte-rendu de recherche sur la technologie de


l’information et le bien public

Membres du groupe Chargé du cours :


FAGNON Norbert Dr. P. Emmanuel Just AKPO
GANDJI Térence
SOSSOU Ulrich

Année Académique 2022-2023


Table des matières
Introduction -------------------------------------------------------------------------------------- 3
1 Technologies de l’information : La notion de technologie de l’information --- 4
2 Les biens publics --------------------------------------------------------------------------- 5
2.1 La notion de biens publics ---------------------------------------------------------- 5
2.2 Caractéristiques des biens publics ------------------------------------------------ 5
2.3 Types de biens publics --------------------------------------------------------------- 5
3 Rapport entre technologie de l’information et bien public ------------------------ 7
Conclusion ---------------------------------------------------------------------------------------- 9
Introduction
Le siècle actuel est marqué par une course à de nouvelles technologies
d’information. A juste titre il est appelé l’ère numérique en raison de la présence
des outils technologiques dans tous les secteurs d’activité ainsi que dans la vie
courante. Une partie de ces technologies d’information se voit être assimilée aux
biens publics occupant une place importante dans notre société. Les biens publics
sont symboles des services publics et parfois même de l’Etat. Sur quelles bases
alors assimile-t-on ces deux notions précitées ? La question qui se pose est donc
de savoir d’une part ce qu’est une technologie de l’information puis un bien
public, et d’autre part en quoi une technologie de l’information peut être un bien
public.
1 Technologies de l’information : La notion de technologie de l’information
Les technologies de l'information (ou IT pour Information Technology) désignent
l'usage des ordinateurs, du stockage, des réseaux et des appareils, des
infrastructures et des processus pour créer, traiter, stocker, sécuriser et échanger
toutes sortes de données électroniques.
Les technologies de l'information sont généralement utilisées dans le contexte des
opérations d'entreprise, par opposition aux technologies utilisées dans le cadre
personnel ou du divertissement. L'usage commercial de l'IT englobe
l'informatique et la téléphonie.

Le terme anglais, « Information technology », a été utilisé pour la première fois


par le Harvard Business Review pour faire la distinction entre les machines
spécialement conçues pour exécuter un ensemble limité de fonctions et les
appareils informatiques d'usage général qui peuvent être programmés pour
diverses tâches. Avec l'évolution de l'industrie informatique à partir du milieu du
20e siècle, l'IT a inclus les transistors et les circuits intégrés. Les possibilités de
l'informatique ont évolué tandis que le coût des matériaux et la consommation
d'énergie ont chuté. Ce cycle se poursuit avec l'émergence de nouvelles
technologies.
2 Les biens publics
2.1 La notion de biens publics
Un bien public appartient à une personne publique (Etat, collectivité locale,
établissement public), alors qu’un bien privé appartient à une personne privée
(personne physique, société privée, association, etc…).

Un bien public peut être destiné à l’usage direct du public ( parc, route etc.) ou à
un service public (les écoles, collèges ou lycées sont des biens publics affectés au
service public de l’enseignement, une voie de chemin de fer est un bien public qui
permet à la SNCF d’assurer sa mission de service public en matière de transport).
Autrement dit, un bien public est un bien que chaque individu peut consommer.
La consommation d'un bien public ne peut pas être individualisée, il est
impossible d'en tarifer l'usage. La majorité des biens publics sont nécessaires au
fonctionnement de la société.

2.2 Caractéristiques des biens publics


Deux propriétés permettent de caractériser les différents types de biens.
• Un bien vérifie le principe de rivalité si deux agents ne peuvent bénéficier
simultanément de son usage. La consommation de ce bien par un agent
réduit les possibilités de consommation des autres agents.
La plupart des biens sont des biens rivaux. Si vous commander une pizza dont
vous êtes l’unique consommateur, personne ne pourra consommer cette pizza
après vous.
• Un bien vérifie le principe d’exclusion (par les prix) s’il est possible
d’exclure un consommateur de son usage. Généralement, un bien rival,
comme la pizza, répond également au principe d’exclusion. Ce n’est pas le
cas, par exemple, pour les biens alimentaires distribués gratuitement.
2.3 Types de biens publics
Les deux caractéristiques identifiées permettent de définir quatre types de biens :
• Les biens privés : ce sont des biens rivaux et qui vérifient le principe
d’exclusion ;
• Les biens publics : ce sont des biens non-rivaux et qui ne vérifient pas le
principe d’exclusion ;
• Les biens communs : ce sont des biens rivaux mais qui ne vérifient pas le
principe d’exclusion ;
• Les biens club : ce sont des biens non-rivaux et qui vérifient le principe
d’exclusion.

Principe de rivalité
Oui Non
Pizzas, Réseau ADSL,
autoroutes autoroutes sans
Oui
embouteillées à encombrement à
péage péage
Principe
d’exclusion Poissons de
Défense nationale,
mer, autoroutes
autoroutes sans
Non embouteillées
encombrement et
autoroutes sans
sans péage
péage

Les biens privés comme les pizzas sont des biens rivaux et qui vérifient le
principe d’exclusion. Les autoroutes à péages vérifient également le principe
d’exclusion contrairement aux autoroutes sans péage. Cependant, si un effet de
congestion apparaît (embouteillages), le principe de rivalité sera également
vérifié. À l’opposé du bien privé, vient le bien public comme la Défense nationale
dont tous les habitants bénéficient. Les biens communs comme les poissons dans
la mer sont des biens rivaux car si un individu pêche un poisson, plus personne ne
pourra le pêcher. Cependant, ils ne vérifient pas le principe d’exclusion. Tout
individu peut aller au bord de la mer pêcher. Enfin, les biens club comme les
réseaux téléphoniques sont des biens non-rivaux mais qui vérifient le principe
d’exclusion. Le caractère public d’un bien ou d’un service est déterminé par ses
propriétés techniques, et non par le mode d’approvisionnement que la société a
choisi pour se le procurer. Les timbres proposés par la Poste, entreprise publique,
ne sont pas des biens publics. Cependant, de nombreux biens publics sont fournis
par le secteur public. Les terrains de sport municipaux en accès libre, la défense
nationale en sont des exemples. Généralement, le marché est inapte à fournir les
biens qui ne se prêtent pas à l’exclusion.
Notons qu’il faut distinguer un bien public d’un bien produit par une entreprise
publique.
3 Rapport entre technologie de l’information et bien public

La société de l’information se caractérise par la réorganisation de la société autour


de la production, du traitement, de la diffusion et de la consommation intensive
de l’information dans pratiquement toutes les activités humaines. Cette
réorganisation fait nécessairement appel à des réseaux et services de technologies
de l’information et de la communication. Quant à l’économie de l’information
(parfois désignée « nouvelle économie » ou encore « net économie »), elle se
définit comme étant une nouvelle structure économique mondiale dans laquelle la
production de biens et services d’information est prédominante dans la création
de richesses et d’emplois. Ces réalités renvoient aux concepts de société du savoir
et d’économie du savoir. Ces deux dynamiques concomitantes sont portées par les
TIC qui ont accéléré le passage à une société et une économie fondée sur
l’immatériel. Dans un tel contexte, les nouveaux facteurs de productivité et de
compétitivité deviennent la créativité, le savoir, l’intelligence et l’expertise. On
s’aperçoit donc que les enjeux de développement liés aux TIC sont réels pour peu
qu’on sache les rechercher. Dès lors, une vision plus positive du rôle des tic dans
le développement peut s’apprécier à différents niveaux :

• Les TIC rendent possible un accès plus facile et moins coûteux à


l’information à un moment où la maîtrise de celle-ci est devenue un facteur
capital du développement et où la capacité à y accéder, à la manipuler et à
la diffuser conditionne la faisabilité et la durabilité du développement
socioéconomique.

• Les TIC donnent aux pays africains la possibilité d’une plus grande
intégration économique, commerciale et culturelle dans le monde, à
condition bien entendu que ces pays en soient parfaitement conscients et
qu’ils consentent les investissements nécessaires devant leur permettre d’en
saisir les opportunités.

• Les réseaux télématiques offrent un gain de productivité et de compétitivité


à travers la modification du système de management des entreprises. En
effet, les échanges modernes sont fondés sur les paramètres de « réponse
rapide », de « temps réel », de « concurrence basée sur le temps », etc. Les
pays africains (principalement l’Afrique du Sud et les pays du Maghreb)
qui parviennent à respecter ces critères grâce à l’existence de bonnes
infrastructures de tic sont devenus plus compétitifs dans la mondialisation
des échanges.

• Au plan de l’aménagement du territoire, la localisation des entreprises et


des populations dans les zones fragiles (enclavement, déshéritement
naturel, marginalisation due à l’éloignement par rapport aux capitales)
passe impérativement aujourd’hui par la capacité de ces zones à proposer
un environnement moderne et attractif fondé sur la circulation de
l’information, organisée à partir de réseaux et services de télématiques
performants. En influençant l’organisation et la dynamique des territoires
et de ce fait, la localisation des activités et des hommes, les TIC sont
devenues une nécessité sociale, un atout économique et un enjeu politique
et stratégique de premier plan.

• Une administration électronique permettrait à nos états d’être plus efficaces


et de mieux servir les citoyens grâce à :

✓ Une circulation plus rapide de l’information sous forme numérique,

✓ Une communication et un partage de l’information entre les directions


centrales et les services décentralisés,

✓ Une dématérialisation de certaines procédures administratives (télé-


procédures via des réseaux dédiés ou via l’internet).

La société et l’économie contemporaines sont désormais à forte teneur


d’information. Celle-ci est devenue, sinon le premier produit, à tout le moins l’un
des principaux produits de consommation courante. La consommation en
information des individus, des entreprises, des administrations, des collectivités
et des organisations s’accroît à un rythme accéléré. Certes, il n’existe pas d’étalon
pour évaluer scientifiquement cette consommation comme on le fait pour
l’électricité ou pour l’eau ; mais, manifestement, cette consommation augmente
de façon exponentielle et se traduit éloquemment dans l’accroissement des
dépenses mensuelles de télécommunication. Cela a induit un nouveau modèle
économique et social dans lequel les TIC sont incontournables.

Si l’on considère le changement de paradigme actuel déterminé par le poids de


l’information et de son vecteur, et auquel n’échappe évidemment pas l’Afrique,
la question n’est plus tellement de savoir si les TIC sont capables ou non d’aider
efficacement au développement des pays pauvres. La question fondamentale est
plutôt de savoir comment les utiliser au mieux pour le développement de ces pays.
L’importance des TIC pour les pays pauvres n’est cependant pas à rechercher dans
leur capacité à procurer directement le progrès économique et social à toutes les
couches de la population. Une telle vision des choses brouille la compréhension
et conforte les thèses pessimistes, vu que les économies et les sociétés pauvres
sont encore trop peu numérisées pour que les effets directs des TIC y soient assez
perceptibles.
Conclusion
Les nouvelles technologies de l’information ont bouleversé nos modes de vie :
elles ont en quelques décennies pris une place primordiale en nous permettant de
communiquer avec n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. De ce fait,
elles sont qualifiées de biens publics de par leur caractère. Il reste donc à savoir si
les technologies de l’information pourraient révolution le monde au-delà de nos
attentes dans un futur lointain proche ou lointain.

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