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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE

DES TRAVAUX PUBLICS (ENSTP)


CYCLE DE MASTER - 1ère ANNEE

COURS DE VOIRIES ET RESEAUX


DIVERS - VRD
Par Dr Sazoulang Douh
Juin 2019
BUT ET OBJECTIFS DU COURS
But :
Acquérir des notions essentielles de conception et études techniques
des projets de voiries et réseaux divers des villes et villages.

Objectifs :
- Renforcer la capacité à utiliser et synthétiser les connaissances
acquises antérieurement dans les projets intégrateurs des VRD;
- Renforcer la capacité à s’organiser pour collecter les données de
base afin de concevoir et étudier des projets des VRD ;
- Renforcer les connaissances en voiries urbaines et équipements
sanitaires privés et publics;
- Maîtriser les notions essentielles d’analyse et de conception des VRD
- Améliorer l’expression technique en matière d’infrastructures.
PROGRAMME DU COURS
Introduction générale
1) Voiries Urbaines
2) Réseau d’alimentation en Eau Potable (AEP)
3) Réseau d’Assainissement : Eaux usées et Eaux des Pluies
4) Réseau électrique et Eclairage Public
5) Réseau de Télécommunication
6) Signalisations
7) Terrassements Généraux
- Réseau de distribution de Gaz
- Espaces verts et de loisirs
0. Introduction Générale
01. Définitions
Le terme VRD désigne un ensemble d’ouvrages et équipements
nécessaires pour faciliter la mobilité et améliorer le cadre de vie et
d’aisance en milieux urbain et/ou rural.
C’est l’ensemble des techniques de conception et des méthodes
de calculs élaborés qui interviennent dans la modification du
terrain naturel et également l’implantation des différents réseaux
destinés aux services publics (AEP, Eclairage, Assainissement, …).
La nature, les caractéristiques et le nombre d’ouvrages ainsi que la
densité de ces réseaux, équipements et ouvrages connexes varient
avec la taille de la population à desservir ainsi que le niveau de
développement socio-économique de la cité.
Les milieux urbains ainsi que les besoins de confort des populations
sont complexes et difficiles à satisfaire entièrement; ce qui rend la
conception et les études des VRD plus laborieux.
0. Introduction Générale
02. But et Objectifs des VRD
Le But des Voiries et Réseaux Divers est de rationaliser l’utilisation
de l’espace afin de séparer les zones industrielles des zones agricoles
et de celles résidentielles et commerciales à urbaniser.

Les VRD visent la satisfaction de 4 principaux objectifs suivants :


a. Rechercher la meilleure intégration possible de l’opération dans
son environnement (paysage naturel, milieu bâti, contexte socio-
économique) selon l’inspiration des habitants.
b. Limiter les coûts d’investissement sans pour autant négliger les
aspects techniques.
c. Créer un cadre de vie satisfaisant pour les usagers.
d. Assurer un développement équilibré et harmonieux des
communes et agglomérations.
EXERCICE DE DISCUSSION PRE-REQUIS

1. Quelles sont les principales composantes des VRD


que vous connaissez?

2. Quelles sont vos attentes des cours des VRD?


Chp. 1 : VOIRIES
1.1 DEFINITION
L’idée d’une voie est née depuis que les gens se sont mis
d’accord spontanément pour emprunter les mêmes
parcours afin d’accomplir leurs activités quotidiennes.
Cette idée n’a pas cessé d’évoluer à travers l’histoire
compte tenu de l’évolution du mode de vie des usagers.
L’apparition des engins mécaniques a donné un grand pas
dans la réalisation des voiries qui, à présent, fait l’objet de
toute une étude technique avant d’entamer les travaux
pour sa réalisation.
La voirie est un réseau constitué d’un espace collectif qui
est appelé à couvrir la circulation des différents usagers
(piétons, véhicules, bétail, etc…) avec une certaine
fluidité.
Chp 1 : VOIRIES
1.2 CRÉATION D’UNE VOIRIE URBAINE
La décision de créer une voirie est d’abord politique puis juridique
ensuite urbanistique et enfin technique.
L’étude technique d’une voirie suit les étapes classiques de
construction des routes.
Pour une voirie tertiaire qui est conçue dans le but d’établir une
liaison de circulation dans les habitations et groupe d’habitations;
elle doit respecter critères suivants :
- Desservir chaque habitation et chaque groupe d’habitations par
un tronçon de voirie qui aboutit à une voie d’ordre supérieur.
- Assurer une fluidité de circulation suffisante afin d’éviter les
embouteillages et accidents.
- Etre aménagée de façon à protéger les piétons et les véhicules
en stationnement.
Chp 1 : VOIRIES
1.3 CLASSIFICATION DES VOIRIES URBAINES
Les voiries urbaines peuvent être classées selon trois (03) critères :
1/ CRITÈRE TECHNIQUE :
On distingue les autoroutes - voies express - voies de type classique.

2/ CRITÈRE ADMINISTRATIF & JURIDIQUE :


On distingue Autoroute - Voie rapide urbaine - Route Nationale -
Voirie départementale - Voirie communale - Voirie privée.

3/ CLASSIFICATION FONCTIONNELLE :
On distingue Voirie de déserte - Voirie Artérielle - Voirie Rapide
Urbaine - Voirie de Distribution.
Chp 1 : VOIRIES
1.4 STATIONNEMENT

Une bonne conception d’un réseau de voiries ne se limite


pas uniquement à une fluidité satisfaisante de la
circulation, aussi faut-il résoudre le problème de
stationnement qui s’accentue surtout pendant les heures
de pointe ou le débit horaire des véhicules est très
important.

A cet effet, une partie de l’espace collectif doit être


aménagée pour les besoins de stationnement, car en
aucun cas on ne doit laisser le choix de stationnement au
gré des conducteurs, ceci pourra compromettre la raison
principale pour laquelle est conçu le réseau de voirie qui
est la fluidité de la circulation.
Chp 1 : VOIRIES
1.4 STATIONNEMENT
Afin de parvenir à des solutions rationnelles et économiques du
problème de stationnement dans son ensemble, il faut examiner le
motif de stationnement :
- stationnement logement qui est caractérisé par une durée longue,
en général, ce stationnement est assuré en dehors des voiries de
circulation, excepté dans les quartiers anciens. Les garages privés
tendent à manquer alors le stationnement se fait sur la voie
publique.
- stationnement travail qui est également de longue durée sauf les
zones industrielles modernes, où les assurés par l’employeur, en
zone dense où le stationnement se répercute sur plusieurs voies
aux alentours de l’établissement.
- stationnement affaire : contrairement aux deux premiers ce
stationnement est de courte durée, de l’ordre de ¼ à 1 heure.
Chp 1 : VOIRIES
1.4.1 Demande de stationnement :
Deux méthodes peuvent être utilisées pour évaluer la
demande basée sur :
- des procédés statistiques et
- enquêtes ou sondages

Toutes les méthodes sont fonctions des paramètres suivants :


- La population totale de la zone urbanisée.
- Le taux de motorisation de la zone considérée.
- Le taux des véhicules en heure de pointe.
Chp 1 : VOIRIES
1.4.2 EXEMPLES
A titre d’exemples les besoins de demande de stationnement sont :

- Habitation H.L.M……………………………0.5 à 1 place / habitation


- Habitation de standing ……………………... 1.5 à 2 places / immeuble
- Bureaux /Laboratoire …1 place/20m2 bureaux ou 1 place /4 employés.
- Centre commercial …………………………1 place /50 m² de surface.
- Hôtel ………………………………………...1 place /5 chambres.
- Zone industrielle …………………………….0.7 place / ouvrier.
- Hôpital ………………………………………1 place / 5 lits.
- Cinéma ………………………………………1 place / 10 spectateurs.
- Restaurant ……………………………………1 place / 10 clients.
Chp 1 : VOIRIES
1.5 TROTTOIRS :
Les accotements dans une voie urbaine sont remplacés par les
trottoirs dont la fonction n’est pas seulement d’assurer une certaine
fluidité des piétons mais aussi les promenades.
Concernant la capacité des trottoirs et vitesse de marche, on a
observé que la vitesse moyenne de marche sans obstacle est de 5.8
km/h en palier et en déclivité 2.9 km/h en montant et 3.5 Km/h en
descendant.
A partir de ces vitesses moyennes, le débit horaire moyen d’un piéton
varie selon l’environnement de la voirie et est estimé comme suit :
- Pour une voie commerçante 1000 p/h.
- Pour une voie non commerçante 2000 p/h.
- Pour les passages spéciaux où les gens circulent sans distraction
(accès à la gare par exemple) 4000 à 4500 p/h.
Chp 1 : VOIRIES
a. LARGEUR DES TROTTOIRS :
Les normes exigent que la largeur minimale du trottoir est
déterminée par le fait qu’un piéton et une voiture d’enfant peuvent
se croiser sans gène. Ainsi, on recommande les dimensions
suivantes :
- 1.50 m lorsque le trottoir ne comporte pas d’obstacle.
- 2.00 m lorsque le trottoir comporte des candélabres d’éclairage
- 5.00 à 9.00 m pour trottoir comprenant une ou plusieurs rangées
d’arbres.
b. BORDURE DE TROTTOIR :
La séparation physique entre la chaussée et le trottoir est
matérialisée par des bordures qui constituent un obstacle pour
l’envahissement du trottoir par les véhicules pendant les
manœuvres de stationnement, la hauteur de bordure est fixée selon
l’endroit de son implantation. Au droit d’un garage 7cm. Sur le pont
18 à 20 cm. Dans une voirie tertiaire cette hauteur est de 14 cm.
Chp 1 : VOIRIES
c. DIFFÉRENTS TYPES DE BORDURES :
Les bordures étant des éléments préfabriqués en béton de
dimensions normalisées posées sur une fondation en
béton maigre selon leur fonction.
On distingue deux catégories de bordures :
- Bordures courantes qui empêchent l’envahissement des
trottoirs par les véhicules.
- Bordures franchissables permettant le passage d’un
véhicule à vitesse réduite,
De même, en fonction de la destination des bordures, on
peut distinguer deux types :
o Bordures de Type A destinées aux routes.
o Bordures de Type T : Destinées aux voiries urbaines.
Chp 1 : VOIRIES
1.6 VOIES POMPIÈRES
Lorsqu’on procède à la conception d’une zone urbaine, on doit garder
en vue que chaque bâtiment doit être desservi par un tronçon de
voirie afin de permettre toute sorte de liaison entre l’intérieur de
l’immeuble et l’environnement extérieur.
Cependant, lorsque des difficultés techniques s’imposent, on est
amené à implanter le bâtiment loin de la voirie, ainsi le bâtiment est
isolé et à ce moment une voie pompière s’avère nécessaire. Son rôle
est de permettre au moins aux véhicules de secours des sapeurs
pompiers d’intervenir facilement et rapidement en cas d’incendie.
On rappelle que ces voies pompières ne doivent en aucun cas être
utilisées pour la circulation courante car un obstacle facilement
amovible est prévu à l’entrée de cette voie. Cet obstacle est
matérialisé par des barrières ou poteaux.
Cependant, une voie pompière peut être utilisée comme une allée
piétonne.
Chp 1 : VOIRIES
1.6 VOIES POMPIÈRES (suite) :
Afin qu’une intervention des sapeurs pompiers soit efficace et sans
gène extérieur, la voie pompière doit avoir les caractéristiques
suivantes :
- Possibilité de passage d’un véhicule de 13 tonnes portant une
échelle de 30m;
- Largeur de la voie d’accès variant de 2.5m à 3.5m.
- Les voies disposées en parallèle aux façades des bâtiments avec le
bord le plus proche situé au delà de 8m des façades.
- Les voies perpendiculaires aux façades doivent se situer à moins
de 5m avec une largeur d’utilisation de 10m.
- Rayon de raccordement intérieur est de 11m au minimum avec
une sur-largeur.
- La voie doit pouvoir résister à un effort de poinçonnement de 10 T
sur un cercle de rayon de 20cm.
Chp 1 : VOIRIES
1.7 CHAUSSEES :
On appelle “chaussée”, la partie de la voirie réservée à la circulation
de tous les types de véhicules. La chaussée doit faire l’objet du
confort lors du déplacement des automobilistes.
Afin de jouer son rôle de confort, la chaussée d’une route doit
supporter les fortes actions mécaniques des véhicules et les
transmettre au sol de fondation sans qu'il ne se produise des
déformations permanentes dans le corps de la chaussée.
Pour dimensionner les chaussées, il faut savoir
- le type de la chaussée ,
- la nature du sol sur lequel la chaussée est fondée,
- l’action du poids des véhicules et l’effet des pneus sur la chaussée,
- la structure de la chaussée et le dimensionnement des couches.
Chp 1 : VOIRIES
1.7.1 Terminologie :
1°/ chaussée : est la partie où doit s’effectuer la circulation ; pour une voirie
tertiaire, elle comporte 2 ou 1 voie.
2°/ accotement : c’est un espace qui borne la chaussée de part et d’autre, qui peut
être au même niveau que la chaussée, ou bien surélevé par rapport à celle-ci. Dans
ce cas, il est appelé trottoir. Il est fréquent dans la voirie de desserte et sert à la
circulation des piétons.
3°/ plate-forme : est la partie du terrain devant recevoir la chaussée et les
accotements.
4°/ talus : est l’inclinaison qu‘on doit donner au terrain de part et d’autre de la
plate-forme pour éviter l’éboulement (glissement) du terrain sur la chaussée en
période hivernale. Il est selon la configuration du T.N, soit déblai, soit remblai.
5°/ assiette : est la partie du terrain réservée au domaine public et qu’on doit
acquérir pour la réalisation du projet de voirie.
6°/ emprise : est la partie du terrain réservée au domaine public et qu’on doit
acquérir pour la réalisation du projet de voirie, celle-ci renferme en plus de
l’assiette, une autre partie qui pourra servir le cas échéant à l’élargissement de la
route dans le futur.
Chp 1 : VOIRIES
1.7.2 Différents types de chaussées :
Les chaussées sont de deux types : rigides ou souples.
Elles se distinguent par leur nature et la composition de leur
structure :
a. Chaussée rigide : ce type de chaussée est rarement utilisé malgré
qu’elle est beaucoup plus simple que la chaussée souple. Elle
comprend :
i. Une couche surface rigide constituée par une dalle de béton qui
fléchit élastiquement. Cette dalle a pour objet d’absorber les
efforts tangentiels horizontaux et de transmettre par répartition
les charges verticales à la couche de fondation.
ii. Une couche fondation qui repose sur le sol naturel et joue le rôle
de jonction entre le corps de la chaussée et le terrain naturel afin
de permettre la continuité de la transmission et la répartition des
efforts au sol.
Chp 1 : VOIRIES
b. Chaussée souple :
Contrairement à la chaussée rigide, la chaussée souple est souvent
utilisée dans la construction de la voirie. Elle est composée de
plusieurs couches, on distingue :
i. Couche de surface qui est protégée par un matériau préparé
avec un liant hydrocarboné, elle assure en premier lieu
l’absorption des efforts horizontaux tangentiels et de
transmettre les charges verticales, sans oublier que par sa
nature elle est la fermeture étanche de la chaussée.
ii. Couche de roulement qui peut être simple ou multiple. Dans les
deux cas, la couche qui est en contact avec les roues des
véhicules est appelée “ couche de roulement ” et
iii. Couche de liaison qui est de même nature que la couche de
roulement mais située en dessous d’elle.
Chp 1 : VOIRIES
c. Action du poids des véhicules et effet des roues sur la chaussée :

Les efforts principaux agissant sur la structure de la


chaussée sont essentiellement :

i. Les efforts verticaux à la surface de roulement (dus au


poids des véhicules).

ii. Les efforts horizontaux tangentiels (essentiellement


aux forces de freinage)
Chp 1 : VOIRIES
1.8 ROND-POINTS, CARREFOURS ET CROISEMENTS :
Les Rond-Points sont des espaces d’intersection de
plusieurs rues et servent à réguler et modérer la
circulation. Ils sont dimensionnés en fonction du nombre
des rues et du trafic à modérer. Les rond-points
constituent des éléments essentiels de l’architecture
urbaine où sont aménagés des monuments et autres
décorations artistiques.
Les rond-points deviennent des Carrefours lorsque le
nombre des rues est réduit à quatre rues principales.
Un Croisement constitue l’intersection de deux rues
quelconques.
Chp 1 : VOIRIES
1.9 RALENTISSEURS :
Les Ralentisseurs ou ‘dos d’âne’ sont des bandes
perpendiculaires aux chaussées relevées à une hauteur
compatible avec les charges des essieux de façon à obliger
les automobilistes à ralentir pour les franchir.
Ils sont installés aux droits des zones densement peuplées
où les risques d’accidents de circulation sont élevés.
Les ralentisseurs peuvent être construits en matériaux de
la chaussée ou autres materiaux.
Chp 1 : VOIRIES
1.10 RACCORDEMENTS :
Il y a 3 types de raccordements : en planimétrie et en altimétrie.
1. Les raccordements planimétriques : Ce type de raccordement est
utilisé pour créer un ou plusieurs virages au même sommet
(carrefour). Les données de base par lesquelles sont déterminés les
caractéristiques géométriques de ce raccordement :
- Angle au sommet calculé par le piquetage.
- Rayon de raccordement déterminé par les conditions de non
dérapage avec ou sans dévers.
2. Les raccordements altimétriques :
Ce type est utilisé pour adoucir le changement de pente d’un
alignement de voirie tout en assurant le confort et la sécurité. Les
données de base à partir desquelles les caractéristiques géométriques
de ce type seront calculées sont :
- Le rayon R sur le profil en long;
- Les déclivités P et P’ de ces alignements.
Chp 1 : VOIRIES
1.10 RACCORDEMENTS Suite
3. Les raccordements spiraux :
Ce type de raccordement est généralement utilisé pour les profils en
long où les déclivités sont très faibles.
Leurs rayons de courbure est très grand,
Le principe consiste à assimiler le cercle de rayon à une parabole
d’équation caractéristique. X² - 2RY = 0

NB: Toutes les caractéristiques de ces différents raccordements se


calculent.
Chp 2 : RESEAU D’ADDUCTION D’EAU POTABLE
2.1 Introduction:
L’eau est un bien public, chacun a le droit de l’acquérir en quantité
suffisante et en qualité satisfaisante. Dans les temps anciens, le
transport de l’eau se faisait par des moyens rudimentaires, mais de
nos jours, l’évolution a permis de canaliser l’eau depuis la source
jusqu’aux points d’utilisation.
La conception et l’étude d’un tel système nécessitent la prise en
considération de tous les facteurs agissant sur ce genre d’opération
pour assurer un fonctionnement rentable et durable du système.
Les différentes étapes à franchir avant l’introduction de l’eau
potable dans les canalisations de distribution sont les suivants :
- Captage des eaux,
- Traitement des eaux,
- Stockage de l’eau,
- Distribution de l’eau.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.2 Captage des Eaux
C’est une opération qui consiste à capter l’eau douce au moyen d’un
puits, forage, bassin de rétention ou prise directe pour la mettre en
réserve, puis la distribuer après traitement.
L’eau peut provenir soit des eaux souterraines soit des eaux de
surface.
- Eau souterraine : La perméabilité de certains sols permet à l’eau
de pluie de pénétrer dans des profondeurs variables de la terre. A
une certaine profondeur, l’eau stagne pour former des nappes ;
cette nappe constitue la source de prise d’eau pour l’adduction
en eau potable.
- Eau de surface : L’origine de cette eau est également la pluie sur
les bassins versants du milieu récepteur, elle finit par se déverser
dans les cours d’eau et les lacs et constitue la source de captage
des eaux de surface.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.3 Traitement des eaux
C’est l’ensemble des opérations qui consistent à traiter les
eaux dans le but de les rendre potables.
Les principales opérations de traitement sont :
- L’élimination des éléments en suspension par
décantation ou par filtration,
- La stérilisation essentiellement par l’action soit du
chlore ou des dérivés du chlore ou l’ozone.
- L’amélioration qui consiste à corriger les propriétés
chimiques de l’eau captée, soit par addition de corps
chimiques consommables, soit par absorption de corps
supprimés.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.4 Stockage de l’Eau Potable
L’Eau potable est en général stockée dans des réservoirs de grande
capacité avant sa distribution dans les conduites. Sauf dans des cas
très rares, l’eau peut être pompée directement dans les conduites
à condition que sa source soit saine.
Les réservoirs ou châteaux peuvent être construits en :
- Béton armé qui est recommandé pour les volumes dépassant
150 m3, dans ce cas l’ouvrage est coulé in-situ,
- Métal pour des volumes en dessous de 150 m3. Dans ce cas, les
éléments sont pre-fabriqués en usine et assemblés in-situ.
- Plastique pour des volumes de quelques mètres cubes.
Les réservoirs sont en général surélevés à une hauteur compatible
avec la pression nécessaire. Ils peuvent aussi être enterrés (bâche à
eau), dans ce cas, il sont munis de pompe ou surpresseur.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.5 Distribution de l’Eau Potable
La distribution de l’eau potable se fait au travers d’un réseau
de distribution qui commence par la conduite de refoulement
jusqu’au robinet de puisage.
La taille du réseau d’AEP dépend de plusieurs facteurs
suivants : topographie, population, la géographie, besoins en
eau des usagers, la pression demandée, etc….
Le réseau d’AEP comprend en général :
- Les conduites principales de diamètres supérieurs à 200 mm
- Les conduites secondaires de diamètres variant de 90 à 200 mm
- Les conduites tertiaires de diamètres variant de 60 à 90 mm
- Les conduites quartenaires de diamètres inférieurs à 60
- Les branchements individuels avec des diamètres égaux à 32mm.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.6 Equipements et ouvrages connexes

Les équipements et ouvrages connexes d’un réseau d’AEP sont :


- Le magasin,
- Les pompes ou stations de pompage,
- Les têtes des forages,
- Les regards,
- Les Bornes fontaines,
- Bouche d’incendie.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.7 Besoins de consommation spécifiques
Avant de dimensionner le réseau de distribution d’eau
potable, il faut établir le bilan général des différents points
de consommation qui est déterminé sur la base des
besoins de consommations spécifiques.
A titre d’exemple :
Personne 10 l/j/hbt
Ecole 20l/j/élève
Logement 150l/j/hab.
Mosquée 5l/j/m²
Locaux administratifs 2l/j/m²
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.8 TERMINOLOGIE
- Le débit de pointe est le débit où les consommations sont
maximales
- Vitesse d’écoulement qui est comprise entre 0,5 m/s < V < 1,5 m/s
V < 1,5 m/s pour éviter le bruit et les dégradations des conduites ainsi
que les dépôts.
- Diamètre de la conduite est la section en travers de la conduite
- Pertes de charges qui sont dues aux frottements entre particules
du liquide et la paroi de la canalisation.
- Ligne piézométrique H qui est la limite d’ascension de l’eau qui est
entraînée par une pression quelconque; cette limite est atteinte
avec énergie cinétique nulle.
- Pression est une grandeur physique qui s’exerce sur un liquide
dans une conduite pour lui apporter l’énergie nécessaire qui
permet de vaincre les différentes pertes de charges rencontrées
dans cette conduite.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.9 Différents Types de réseaux de distribution:
On distingue deux types de réseaux :
Réseau ramifié : C’est le système le plus ancien, l’écoulement des
eaux s’effectue dans le même sens, c’est à dire pas d’alimentation en
retour des canalisations. C’est un système économique mais il
présente un grand inconvénient en matière de sécurité et de
souplesse lorsqu’un arrêt se produit en un point ; il nous oblige
d’isoler toute ou une partie d’un réseau située en aval. Il a comme
avantage, la facilité de réalisation et de calcul.
Réseau maillé : Il présente l’avantage de simplifier
considérablement l’exploitation car les coupures peuvent se faire en
isolant une seule maille, le reste étant toujours alimenté. Aux heures
de pointe les surcharges sont absorbées par les possibilités multiples
d’alimentation. Son avantage est la sécurité qui est garantie en cas de
panne. Son inconvénient est qu’il coûteux et le calcul est complexe.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
2.10 Protection du réseau :
Problèmes fréquents :
1- formation des poches d’air dues à l’augmentation de la
température T° et la diminution de la pression Pr
2- coup de bélier du à la propagation d’une onde de pression (ou
dépression)
3- détérioration des coudes dus aux grandes vitesses d’écoulement.
Solutions :
1- prévoir une ventouse ou purgeur aux points hauts du réseau
2- prévoir des robinets vannes à ouverture et fermeture progressive
ou à vis,
3- prévoir en face des coudes, des butées pour absorber les effets
de vitesse.
Chp 2 : RESEAU D’AEP
Organes annexes du réseau :
1/ les canalisations en acier galvanisé, ont pour objet le transport de l’eau du point
de piquage jusqu’aux points d’utilisation.
2/ joints : l’assemblage de deux conduites successives.
3/ bouche d’incendie : utilisée pour satisfaire les besoins de lutte contre les
incendies, rayon de balayage de 150 à 200 m et le débit est de 17 l / s.
4/ bouche d’arrosage : besoins en eau pour les espaces verts, lavages des
trottoirs,…….etc. le débit d’alimentation est de 0,4 l /s.
5/ ventouse : placée aux points hauts du réseau, permet l’évacuation de l’air
entraîne à l’intérieur des conduites.
6/ vidange : existe aux points le plus bas du réseau, permet de vider la maille pour
l’entretien ou la réparation, elle est reliée au réseau d’assainissement.
7/ robinets :
a) robinet vanne : l’isolation des conduites.
b) Robinet de branchement : commande le branchement des immeubles
8/ surpresseur : l’augmentation de la pression
9/ dépresseur : les réductions de la pression
Chp 3 : RESEAU DES EAUX USEES
3.0 Introduction
Il est évident que l’eau potable apportée aux habitations,
mis à part la quantité déversée pour l’arrosage, par exemple
et qui est très faible, sera rejetée vers l’extérieur par besoin
de lavage, de propreté et d’hygiène.

D’une façon générale, dans tous les endroits où l’homme


réside et notamment dans les agglomérations, les eaux de
toutes natures ne doivent pas être laissées ruisseler
naturellement, elles doivent être guidées, canalisées pour
être dirigées vers des émissaires naturels ou artificiel et
parfois être épurées et traitées avant leur rejet définitif.
Chp 3 : RESEAU DES EAUX USEES
L’assainissement a pour but de collecter toutes les eaux
polluées à savoir les rejets des habitations à travers les
appareils sanitaires, les eaux usées industrielles et les eaux
météoriques.
Notons qu’un traitement particulier dans les stations
d’épuration de certaines eaux usées, notamment celles
provenant des industries est à considérer avant de les
introduire définitivement dans la nature.
Les eaux résiduaires sont classées en 4 catégories :
- les eaux ménagères
- les eaux de ruissellement
- les eaux vannes
- les eaux résiduaires industrielles
Chp 3 : RESEAU DES EAUX USEES
Différents systèmes d’assainissement :
1) Systèmes fondamentaux :
a) Système unitaire :
L’évacuation des eaux (EU et EP) est assurée par un
réseau unique
Avantages :
- économique (coût plus bas) -
- facilité de branchement et de mise en œuvre.
Inconvénients :
- pollution relative du milieu récepteur
- perturbation du fonctionnement de la station
d’épuration.
Chp 3 : RESEAU DES EAUX USEES
Différents systèmes d’assainissement :
1) Systèmes fondamentaux :
b) Système séparatif :
Il est composé de deux conduites distinctes, l’une collecte les eaux
pluviales et l’autre les eaux usées.
Avantages :
- la station d’épuration est simplement dimensionnée (faible)
- fonctionnement efficace de la station d’épuration.
Inconvénients :
- mise en œuvre du système séparatif (coût élevé)
- problème de raccordement
- pollution des eaux des premières pluies subsistent dans le milieu
d’habitation récepteur
Chp 3 : RESEAU DES EAUX USEES
2. Système mixte :
C’est un réseau constitué, selon les zones d’habitations, en
partie système unitaire et en partie système séparatif.
Les eaux météoriques sont divisées en deux parties :
- l’une provenant uniquement des surfaces de voiries, et
l’évacuation se fait directement dans la nature.
- L’autre provenant des toitures, cours et jardins qui
déversent dans le réseau à l’aide des mêmes
branchements que ceux des eaux usées.
Avantages et inconvénients : Ce système est comparable
avec le système séparatif mais sans problème de
raccordement, en contre partie, ceci perturbe le bon
fonctionnement de la station d’épuration.
Chp 3 : RESEAU DES EAUX USEES
Choix du système d’assainissement :
Le choix est basé sur les considérations suivantes :
- raccordement des immeubles (faisabilité,
facilité)
- épuration (bon fonctionnement, coût bas)
- hygiène et protection des milieux récepteurs
- condition de fonctionnement et d’entretien et
- le coût.
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Introduction
L’évacuation des eaux des pluies ou eaux météoriques est un second
aspect de l’assainissement urbain. L’importance et la nécessité d’un
réseau d’évacuation des eaux des pluies dépend de la position
géographique de la ville. Ainsi, le drainage des eaux des pluies
dépend essentiellement :
- Du climat caractérisé par l’intensité des précipitations et la
quantité des pluies (régime pluviométrique) ;
- Du régime hydrologique de la ville ;
- De la topographie des bassins et sous-bassins versants y compris
la présence ou non des exutoires naturels ;
- De la nature des sols en place qui favorise ou non le
ruissellement et l’infiltration des eaux ;
- De la densité de la ville en terme d’habitations ;
- Du niveau d’urbanisation des agglomérations.
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Dimensionnement de l’ouvrage d’évacuation : (système unitaire)
Débit de pointe des eaux pluviales :
L’estimation des débits à évacuer est basée sur les
connaissances hydrologiques de la région considérée et les
statistiques relevées sur sa pluviométrie pendant une
période donnée.
1. Données à considérer :
a) Caractéristiques des bassins versants (BV)
b) Coefficient de ruissellement (C)
c) Temps de concentration (tc)
d) Intensité de précipitation (I)
e) Fréquence (N)
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Différentes méthodes de calcul du débit de pointe :
a) méthode rationnelle :
Qp = C.I.S (l/s)
S : surface du bassin (ha)
I : intensité de précipitation (l/s/ha)
C : coefficient de ruissellement

b) méthode superficielle : (modèle de A.CAQUOT)


Elle est destinée pour les agglomérations de grandes surfaces jusqu’à
200 ha Qp = K.I.C.S ou simplement = 550xIxCxS avec
K : Coefficient dépendant de la pluviométrie
I : pente moyenne du bassin d’apport
C : coefficient volumétrique de ruissellement
S : surface totale des bassins d’apport
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
c) méthode linéaire :
Elle permet de suivre la progression des débits le long
d’une voie, elle est basée sur l’expression du coefficient de
ruissellement tel que : C = 0,56 (L/2S) .µ avec
C : coefficient de ruissellement
S : surface du bassin d’apport
L : longueur (en hectomètre) des rues qui sillonnent le bassin
µ : facteur d’imperméabilité qui est donnée par : µ = 0,02 h/r.
1/R ; où h/r : nombre d’habitants par hectomètre
R : longueur totale des rues de l’agglomération
Le débit de pointe est donné par : Qp = 550.I. 0,56
(L/2S) .µ.S
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Calcul des diamètres des conduites enterrées :
Pour obtenir un meilleur écoulement dans les conduites; il
faut que les diamètres remplissent les conditions suivantes :
- permettre l’évacuation du débit de pointe
- assurer une vitesse d’écoulement normale

Principe de calcul :
La section est donnée par la formule suivante : Q = V.S.
- Q : débit traversant une section quelconque (l/s)
- S : section du collecteur
- V : vitesse d’écoulement dans la conduite
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Calcul des diamètres des conduites :
Le calcul des diamètres sont plus complexes et prennent en
considérations les paramètres clés suivants :
a) calcul du rayon hydraulique :
Soit une conduite de section “ S ” par laquelle transite un débit
quelconque, on appelle rayon hydraulique noté “ Rh ”, le rapport de
la section mouillée “ Sm ” au périmètre mouillée “ Pm ”, Rh = Sm
/Pm exprimée en mètre (m).
b) calcul de la vitesse d’écoulement :
Plusieurs formules existent pour calculer la vitesse d’écoulement
comme exprimée en (m/s)
Les formules existantes sont :
La formule de CHEZY :
Formule de MANNING STRICKLER :
Formule BAZIN
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Typologie des Réseaux
L’évacuation des eaux des pluies peut se faire par un réseau fermé ou
enterré ou un réseau ouvert.
Le réseau fermé ou enterré (unitaire) est recommandé dans les
conditions suivantes :
- Les eaux des pluies et les eaux usées sont évacuées par un même réseau
(réseau unitaire)
- La topographie ne s’y prêtre pas dans le sens que l’écoulement gravitaire des
débits solides sont impossibles
- Les eaux vannes ne sont pas mélangées aux eaux usées.
Avantages :
- Meilleur contrôle de la pollution, - Limite les odeurs nauséabondes,
- Facilité de traitement
Inconvénients :
- Coût d’investissement très élevé , - Maintenance et entretien très coûteux
NB: Ce type de réseau est appliqué dans les pays développés.
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Recommandations pour un réseau unitaire :
- le diamètre minimum est de 300 mm
- la vitesse effective dans une conduite est : 0,5 m/s < V < 4 m/s ;
V > = 0,5 m/s condition d’auto curage, V <= 4 m/s et au delà, risque
détérioration du réseau.
- Eviter les chevauchements et l’encombrement des conduites
- Assainir le plus rapidement possible en empruntant les plus courts
cheminements
-Prévoir des pentes pour les collecteurs qui justifient :
- la garantie d’auto curage (vitesse minimum)
- la sécurité de l’ouvrage pendant les périodes d’orage (vitesse maximum)
- Eviter les ouvrages spéciaux (regard de chute, poste relèvement,
poste de refoulement)
Assurer l’enterrement des conduites à une profondeur minimum :
- 0,90 sur les voies publiques; - 0,50 sur les allées piétonnes, aux pieds bâtiments
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Poses des conduites :
Les conduites des eaux usées doivent être enterrées par
rapport à la génératrice supérieure au minimum :
- sur une voie non carrossable………………………..0,5
- sur une voie carrossable ……………………………0,9
- le fond de la tranchée doit être reglé et débarassé de
toutes pierrailles
- un mortier de ciment d’une épaisseur de 5 à 10 cm est
utilise comme béton de propreté pour protéger le bas
de la conduite et établir la pente prévue.
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Organes Annexes :
1) Regards : ce sont des compartiments en maçonnerie ou
préfabriqué munis d’un couvercle amovible ; ils
permettent l’accès aux canalisations pour d’éventuels
branchements, et notamment pour le curage de ces
derniers. Les différents types de regards sont :
a) Regard de visite : ils permettent la surveillance et le
curage des égouts ainsi que leur aération qui est assurée
grâce à une fonte sur le couvercle du regard, ce type de
regard est prévu dans les cas suivants :
- au niveau de chaque branchement avec un autre collecteur
- a chaque changement de direction (horizontale ou verticale)
- entre 40 et 50 m d’alignement droit
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Organes Annexes :
b) Regards de chute : ce sont des regards analogues aux regards de
visite, seulement la chute est plus importante, ce type de regard est
prévu lorsque les canalisations sont disposées en forte pente, ce qui
entraîne des vitesses très importantes, la chute des effluents dans ces
regards permet de briser la vitesse d’écoulement.

c) Bouches d’égout : destinées à recueillir les eaux usées de la


chaussée, elles doivent être sélectives pour permettre la retenue du
maximum de déchets, elles sont généralement disposées sous le
trottoir.

d) Regards avaloir : ils sont généralement placés aux points bas des
caniveaux destinés à la collecte des eaux de ruissellement depuis le
caniveau jusqu’à l’égout.
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Organes Annexes :
e) Regards à grille : ce sont des regards de petites dimensions, couvert
par une grille en fonte, il sert à évacuer les eaux de ruissellement des
parcs, allées piétonnes et des pelouses.

f) Regards de façade : ils sont utilisés pour les branchements


particuliers, disposés plus près de la façade de la propriété à raccorder.

g) Regards de branchement : servent au branchement du réseau


sanitaire d’un immeuble au réseau d’assainissement, les regards
siphoïdes sont conseillés pour éviter les relents des mauvaises odeurs.

h) Déversoirs d’orage : c’est un ouvrage en béton armé de section


rectangulaire; sa fonction est d’évacuer les pointes exceptionnelles de
débit d’orage vers un milieu récepteur, en d’autres termes, il est prévu
pour soulager le réseau sanitaire en période d’orage.
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Réseau ouvert : Il est recommandé dans les conditions suivantes :
- Les eaux des pluies sont évacuées par un réseau séparé
- La topographie convient à l’écoulement gravitaire
- La saison des pluies est très temporaire.
Avantages :
- Coût d’investissement faible
- Coût de d’entretien acceptable
Inconvénients :
- Difficile à contrôler la pollution
- Difficile à traiter
- Dangereux pour la sécurité
- Gène la circulation
Nota :
1. Les calculs hydrauliques se font selon les règles de calculs
d’écoulement à surface libre; 2. Ce type de réseau est appliqué au
Tchad ainsi que dans la majorité des pays en développement .
Chp 4 : RESEAU D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
Composition des Réseaux
Tout réseau d’évacuation des eaux des pluies ouvert comprend les
éléments suivants :
- Les exutoires naturels ou artificiels (bassins de rétention)
- Les émissaires
- Les drains principaux
- Les drains secondaires
- Les drains tertiaires
- Les fossés en terre
Equipements :
- Passerelles, Dalots et Ponceaux
- Désableurs pour des grandes sections (muni de grilles)
- Stations de relevage ou Station de pompage pour les zones
sans exutoires naturels
CONTROLE DES VRD - LE 04/04/2016
1. Qu’entend-on par Voiries et Résequx Divers (VRD)?
2. Quels sont le but, objectifs et prncipales composantes des VRD?
3. Définir les voiries et quelles en sont les principales catégories?
4. Décrivez brièvement les termes troittoir, stationnement, voie-
pompière, rond-points, carrefours et croisement.
5. Qu’est ce qu’une chausée et quelles en sont les principaux types?
6. Qu’est ce qu’un système d’Alimentation en Eau Potable (AEP) et
quelles en sont les principales composantes?
7. Quelle est la composition d’un réseau d’AEP type?
8. Quel est le but de l’Assainissement et quelles sont les principales
catégories des eaux résiduaires à collecter?
9. Décrivez brièvement les deux types de réseaux d’évacuation des
eaux pluviales.
10. Quels sont la composition et les équipements d’un réseau EP type?
Chaque question est notée sur 2 points.
Chp 5 : TERRASSEMENTS GENERAUX
5.1 Introduction :
La modification du terrain naturel pour l’adapter aux
projets de construction est une nécessité inévitable.
La majorité des travaux de construction induit des travaux
de mouvements de terres plus ou moins importants.

5.2 Définition :
Les terrassements généraux sont l’ensemble des travaux qui
ont pour objet de mettre le terrain naturel en état de
recevoir les bâtiments ou ouvrages particuliers et les
différents réseaux publics, compte tenu de leur importance
dans une opération d’urbanisation ou d’aménagements
quelconques.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.3 Terminologie :
Déblaiement : C’est l’opération qui consiste à abaisser le niveau
altimétrique du terrain, en vue de réaliser les fouilles et tranchées.
Déblai : C’est le nom qui désigne les terres provenant de l’excavation.
Remblaiement: C’est l’opération opposée au déblaiement qui consiste
à apporter des terres pour combler un vide ou former un massif.
Remblai : C’est le nom qui désigne les terres à apporter pour
l’opération de remblaiement.
Cote plate forme (C.P.F): C’est le niveau altimétrique à donner au
terrain naturel sur une surface définie par l’une des opérations de
déblaiement ou de remblaiement.
Dépôt: C’est l’endroit où sont déposées les terres résultant d’une
opération de déblaiement.
Emprunt: C’est le lieu où sont prélevées les terres afin de réaliser un
remblaiement.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
Le Foisonnement des sols est très variable suivant sa nature. Cette
variation va de 10 % à 40 % environ. Pour les argiles, on peut compter
estimer en moyenne 15 % à 25 %. En moyenne, le coefficient de
foisennement oscille entre 20 % et 30 %.
Tassement: Le tassement ultérieur des sols fraîchement remués et
remis en place, fait diminuer leur volume de 15 % à 20 % environ et
d’une manière générale, les remblais se tassent naturellement à long
terme sous l’effet de leurs poids, des intempéries (eau, pluie) et des
charges extérieures (circulation des véhicules).

Exemple: Soit le coefficient de foisonnement kf = 0,25


Le coefficient de tassement ke = 0,20 du Déblai en place : pour un
volume géométrique de 1 m3, on obtient le volume par :
1) foisonnement : V1 = 1(1+0,25) => V1 = 1,25 m3
2) tassement : V2 = V1 (1-0,2) => V2 = 1 m3
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.4 Différentes phases des travaux de terrassement
Phase 1 : Elaboration des documents
Une Carte géographique des lieux
Le plan coté détaillé qui donne une représentation du
relief du terrain en question sans négliger aucun détail qui
pourra servir d’information.
Le plan de masse sur lequel se trouve tous les détails
concernant le futur projet
Le plan d’implantation des bâtiments et des voiries.
Le rapport complet d’étude géotechnique du sol.
NOTA. Il est à signaler que la fidélité des informations fournies par ces
documents est déterminante pour la qualité d’exécution de la
deuxième phase.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.4 Différentes phases des travaux de terrassement
Phase 2 : Etude de faisabilité technique et financière
Le but est de permettre la meilleure prévision possible des
aménagements à réaliser et des coûts inhérents ainsi que :
- les conditions et méthodes de réalisation,
- les difficultés et défis techniques à affronter,
- la qualité des terres à emprunter pour les remblais, et à mettre en
dépôt pour les déblais,
- le matériel approprié à mobiliser pour ces opérations
- le coût total du projet.
Il en résultera des indications et plans précis de mouvement des terres.
Nota : Une grande précision dans cette étude n’est pas exigée par
ailleurs, les méthodes utilisées pour les calculs donnent généralement
des résultats approximatifs tout en restant dans les tolérances.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
Phase 3 : Réalisation
Pour les opérations d’urbanisation, les terrassements généraux sont :
- établissement des plates formes au droit des bâtiments et
chaussées;
- creusement des tranchées pour l’implantation des réseaux publics
(assainissement, AEP… etc.)
- soutènement des terres par des talus ou par des ouvrages spéciaux
qui doivent être éviter.
Pour les Bâtiments, il s’agira de :
- Fouilles en puits et remblai des fouilles en produits d’emprunt
- Fouilles en tranchées et remblai des fouilles en tranchées
- Déblai en masse
- Remblai sous-dallage.
Nota : Les taches de troisième phase doivent être réalisées selon les
indications et plans d’exécution élaborés dans la deuxième phase.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.5 Conditions particulières :
a)Le bâtiment peut comporter un sous-sol sur toute
ou une partie de sa surface qui nécessite une
fouille en pleine masse importante.
b)Pour les projets linéaires, même si le terrain
présente une légère pente peu appréciable à l’œil
nu, la dénivellation peut être très importante sur
une longue distance.
c) Lorsque la qualité du sol est très mauvaise et qui
ne peut pas être réutilisé, ou difficile à compacter,
qui engendre des mouvements de terre très
importants.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.5 Conditions particulières :
d. Dans les terrains qui présentent une morphologie très
accidentée, les décrochements de niveau sont parfois
inévitables afin de limiter les mouvements des terres. Ceci
fait appel au soutènement des terres par les talus lorsque ces
décrochements sont minimes. Dans le cas contraire, on a
recours à des ouvrages spéciaux tels que les murs de
soutènement qui sont onéreux, surtout s’ils s’étendent sur
une longue distance.
e. Si le produit des déblais est utilisable, il faut penser à
l’équilibre du déblai – remblai pour ne pas avoir recours à
l’emprunt ou à mettre en dépôt des terres, car ceci nécessite
des dépenses non négligeables.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.6 CUBATURE DES PLATE-FORMES :
La cote de la plate-forme étant fixée par le plan d’exécution à l’aide
d’un matériel approprié, on doit réaliser cette plate forme par :
- Nettoyage préalable du terrain naturel,
- Déblaiement si la cote du projet est au-dessous de TN,
- Remblaiement si la cote du projet est au-dessus de TN,
- Déblai – Remblai dans les terrains accidentés.
En général la plate forme est réalisée par une opération mixte de
déblai et remblai afin :
- de ne pas créer des décrochements de niveau important
- de ne pas dépasser la hauteur du remblai autorisé (qui est fixe
suivant l’infrastructure en construction et la nature du sol)
- de s’arranger de telle manière à limiter au minimum les
décrochements entre la chaussée et la plate forme.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.7 CUBATURE DE LA VOIRIE :
Cubature de la Voirie est le volume de terre à extraire et/ou à
rapporter entre deux profils en travers consécutifs P1 et P2 (par
exemple délimité par la surface du TN d’une part et la surface de
voie projetée (C.P) d’autre part et enfin les surfaces des deux profils
en travers (S1 et S2).
C’est la somme de l’évaluation en volume de chaque entre – profil
pour tout le réseau de voirie.
Le choix de la méthode de calcul doit se faire sur celle qui donne des
résultats approximatifs de préférence par excès car l’exactitude
coûte plus chère par la perte du temps et les défauts de précision
risquent de sous-estimer un projet de terrassement.
Par conséquent, il est plus avantageux d’accepter une erreur due au
manque de précision que de consacrer un temps considérable dont
la valeur sera beaucoup plus grande à vouloir obtenir un volume
d’exactitude mathématique.
Chp 5 : TERRASSEMENTS
5.8 Soutènement des terres :
Tous les sols rencontrés dans la nature lorsqu’ils se trouvent en
pente assurent leur auto-stabilité suivant leurs caractéristiques
intrinsèques. En effet, si la pente d’un sol quelconque est inférieure
à celle de son angle de frottement, le sol assure lui même la
stabilité, dans le cas contraire, il y a risque d’éboulement des terres.
Les talus :
C’est un sol quelconque qui se trouve dans une inclinaison
quelconque.
Lors d’une opération de remblaiement et/ou de déblaiement en vue
de réaliser une plate forme, il y a lieu de créer des décrochements
de niveau. Les caractéristiques géométriques d’un talus :
H : hauteur du talus.
B : base du talus.
A : angle d’inclinaison par rapport au plan horizontal.
Chp 6 : RESEAU ELECTRIQUE ET ECLAIRAGE PUBLIC
Introduction
Outre les voiries urbaines et le réseau AEP, le Réseau
d’Electricité est celui le plus important dans les centres
urbains en Afrique et particulièrement au Tchad.
Contexte :
Certes, la disponibilité en Electricité et le taux d’accès sont les plus
faibles au monde, la présence des réseaux d’électricité aussi dérisoire
et inutilisable soit-il demeure par ailleurs un signe de développement.
Défis majeurs et Enjeux :
- Problèmes de production et de distribution, Cherté; Difficulté
d’accès, Indisponibilité, ….
- Droit humanitaire, nécessité absolue, Condition indispensable de
développement, …..
Chp 6 : RESEAU ELECTRIQUE ET ECLAIRAGE PUBLIC
Sources - Production :
Thermique,
hydro-électrique,
solaire,
éolienne,
mécanique,
nucléaire, ….
La Production dépend de la source qui influence fortement
la qualité,
quantité,
la régularité,
la permanence,
le coût et
l’environnement.
Chp 6 : RESEAU ELECTRIQUE ET ECLAIRAGE PUBLIC
2 Catégories de Lignes et Types de Branchements
Lignes :
- haute tension ,
- basse tension ,
Transformateurs
- transfo
- départs
Branchements
- Industriels
- Collectifs
- Individuels,
- Pirates
Chp 6 : RESEAU ELECTRIQUE ET ECLAIRAGE PUBLIC
3. Nature et Types de réseaux :
Nature :
- Enterré
- Aérien
- Mixte
Types
- Maillé
- Ramifié
Ordre
- Primaire,
- Secondaire,
- Distribution
Chp 6 : RESEAU ELECTRIQUE ET ECLAIRAGE PUBLIC
4 Eclairage Public
- Importance :
- confort,
- sécurité,
- modernité
- Densité :
- forte,
- moyenne,
- faible,
- Responsabilité :
- Acquisition,
- Installations,
- Gestion,
- Maintenance
Chp 7 : RESEAU GAZ
Introduction
Le Réseau Gaz n’est pas très développé dans les pays en
développement. Cependant, beaucoup de ces pays pétroliers dont
le Tchad ont des gisements prouvés.
Gaz = source d’énergie qui a un avenir dans les pays en
développement à cause de sa disponibilité et son coût.

Définition :
Le GAZ (énergie nouvelle) est un hydrocarbure à multiple usages :
- en tant que carburant en substitution de l’essence pour les
automobilistes ;
- en tant que combustible pour le feu de chauffe et cuisson pour
les ménages ;
- en tant que source d’énergie pour les industries extractives
diverses ;
Chp 7 : RESEAU GAZ
Typologie :
Il y a plusieurs types de gaz en fonction des usages.
- Gaz industriel (lourd) : de la production à la
consommation
- Gaz-carburant (traité/raffiné) : stocké et vendu dans
les stations,
- Gaz-butane (dilué/léger) : stocké dans les réservoirs et
distribué à la fois
- par emballage de poids maniable,
- à la pompe en station pour des quantités importantes et
variables,
- au travers d’un réseau de distribution.
Chp 7 : RESEAU GAZ
Réseau :
On distingue 3 niveaux de réseau de fourniture et
distribution du gaz :
- Réseau International
- Réseau National
- Réseau Local
La composition et les équipements ainsi que les normes à
respecter dépendent des niveaux.
On rencontre les mêmes types de réseau qu’en AEP :
- Maillé
- Ramifié
Chp 7 : RESEAU GAZ
Réseau :
En tant que fluide, la conception, le dimensionnement et
les calculs des réseaux de transport et de distribution sont
similaires à ceux des fluides et respectent les mêmes
principes d’écoulement. Sauf, les normes de sécurité sont
plus strictes et rigoureuses tant dans la conception que la
mise en œuvre.
Les problèmes récurrents des réseaux Gaz sont :
- Entretien élevé,
- Piratage fréquents,
- Fuites avec toutes les conséquences.
Chp 8 : RESEAU DE TELECOMMUNICATION
1. Téléphonie
1. Fixe en voie de disparition
2. Mobile en expansion
2. Réseaux :
- Réseau de téléphonie fixe en place mais non-fonctionnel
- Réseau d’Antennes
- Fibre optique
3. Défis en Enjeux
- Globalisation
- Développement très rapide de la technologie
- Comment mieux gérer et maîtriser ces réseaux ?
Chp 9 : SIGNALISATIONS
1. Typologie
1. Marquage des voies
2. Signalisation routière
3. Signalisations socio-économiques
4. Insignes
5. Plaques et Panneaux publicitaires
6. Adressage
7. Bornes de repérage et balises
2. Responsabilités de gestion et maintenance
1. Etats
2. Communes
3. Défis en Enjeux
- Globalisation et développement très rapide
- Comment mieux gérer et maîtriser ces réseaux ?
Chp 10 : ESPACES VERTS, DE LOISIRS ET JEUX

1 Espaces verts

2 Espaces de loisirs

3 Aires des jeux collectifs


Exercice : DIAGNOSTIC DES VOIRIES

Diagnostic
1. Dégradées en majorité
2. Risqué (pas d’éclairage public, nids de poules
3. Ne respectent pas les normes et mal conçues
4. Manque de signalisation
5. Encombrées par les panneaux publicitaires
6. Manque d’entretien courant
Remèdes
1. Améliorer l’entretien
2. Respecter les normes
REFLEXION

QUEL DIAGNOSTIC FAITES VOUS DE


LA PROBLEMATIQUE DE CREATION,
DE GESTION ET DE MAINTENANCE
DES VRD AU TCHAD?
Cours des VRD – Cycle Master , 1ère Année

EXAMEN DE RATTRAPAGE
27 Janvier 2016
1. Comment définissez-vous les VRD et quelle est son importance
dans les centres urbains? (4 points)

2. Quelles sont les principales composantes des VRD que vous


connaissez? (4 points)

3. Quel diagnostic faites vous de la problématique de création, de


gestion et de maintenance des VRD au Tchad? (12 points)

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