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L’industrie du raffinage du pétrole brut a pris une envergure importante afin de produire l’essence
requise.
C’est dans les années 1850 à 1860 à Paris, et par la suite à Londres, que sont réalisés les premiers
revêtements routiers bitumineux.
Les premières techniques de recouvrement des chaussées utilisent divers matériaux tels que du
goudron, du bitume et des huiles lourdes.
L'idée de matelas de pierres a duré de nombreux siècles pour donner naissance à la « chaussée
romaine » et la route empierrée « macadam » et les premières spécifications pour l'exécution d'une
bonne route.
Le développement des engins lourds au début du XXe siècle a provoqué des problèmes tels que
l’apparition de nids de poule et l’effondrement de la chaussée aux premières pluies.
1. A l’echelle nationale
1974 : structures à squelettes pierreux
2000 : introduction des enrobés à module élevé EME et béton bitumineux très minces BBTM
1-Planification
Un projet de route doit être évalué en fonction de la demande de trafic pour décider de la nécessité
de réaliser. Études du trafic actuel et projection de trafic à la fin de la durée de vie doivent être
effectuées pour déterminer la classe de la route à construire, sa vitesse de base, et ses points de
départ et d'arrivée.
2-Etude de la zone du projet
La reconnaissance d'un large corridor doit fournir des renseignements quantitatifs sur les facteurs
déterminant la localisation du tracé de la route, telles que l'environnement, l'utilisation actuelle et
potentielle des terrains, la topographie, le drainage et la végétation, les sols et les zones propices à
l'érosion ou aux inondations.
La première partie consiste à déterminer les alternatives possibles de la route et comparer ces
alternatives pour choisir le projet retenu. Les facteurs prépondérants pour la localisation du tracé
sont les pentes et les cubatures, le nombre de voies et leur largeur, les facteurs limitant la capacité
de la route, et les coûts d'expropriation, d'étude, de construction, de maintenance, et d'utilisation.
4-Conception
La conception de la route nécessite des études géométriques et structurales basées sur les
caractéristiques propres du site du projet. Les études géométriques sont tributaires aux
caractéristiques topographiques de la zone, en ce qui concerne le choix des pentes de projet, des
rayons de courbure, des zones d'emprunt et autres paramètres.
5-Construction
L'implantation de la route sur le terrain est menée sur le base de levés topographiques, et les
opérations d'entretien routier sont déterminants dans le choix du tracé, l'évaluation des coûts de
terrassement et le transport des terres. Les projets de développement des pays africains ont une
faible densité du réseau de transport et une inégalité de répartition sur le territoire.
6-Entretien
L'entretien des chaussées est un ensemble de travaux localisées visant à préserver la sécurité de
l'utilisateur et à maintenir en état la surface et la structure des chaussées.
CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE :
Caractéristiques géométriques des routes sont définies en fonction du trafic à écouler et du niveau
de service. Tel que :
La vitesse de base
Distance d’arrêt
Sur mauvais revêtement, en cas de pluie, et s’il y a blocage des roues, l’adhérence effective peut être
très inférieure !
Distance de dépassement
D = 2v1(0.2v1+8)/v1-v2
L'encombrement fréquent des artères principales encourage à considérer le cas d'un véhicule en
attente derrière un véhicule lent plutôt qu'un véhicule libre.
ICTAVRU
Instruction sur les conditions techniques d’aménagement des voies rapides urbaine
REFT
Routes économiques à faible trafic
ICGRRC
Tracé en plan
DEF1 : Le tracé en plan est la projection sur un plan horizontal de l’axe de la chaussée. C’est une
succession de droites, d’arcs de cercle et de courbes de raccordement
Pour faire un bon tracé en plan dans les normes on doit respecter certaines recommandations :
-L’adaptation de tracé en plan au terrain naturel afin d’éviter les terrassements importants;
-Le raccordement de nouveau tracé au réseau routier existant;
-Eviter de passer sur des terrains agricoles et des zones forestières;
-Eviter au maximum les propriétés privées;
-Eviter le franchissement des oueds afin d’éviter le maximum d’ouvrages d’arts et cela pour des
raisons économiques, si le franchissement est obligatoire essayer d’éviter les ouvrages biais;
-Eviter les sites qui sont sujets a des problèmes géologiques.
Profil en long
DEF1 : Le profil en long est le développement du cylindre vertical sur lequel est tracé l’axe de la
route. Il est constitué de segments de droite raccordés par des arcs de cercle caractérisés par leur
rayon. Pour les segments de droite, on parle de pente ou de rampe suivant que la route descend ou
monte dans le sens de la marche.
DEF2 : Le profil en long d’une route est une ligne continue obtenue par l’exécution d’une coupe
longitudinale fictive. Donc il exprime la variation de l’altitude de l’axe routier en fonction de
l’abscisse curviligne.
Le but principal du profil en long est d’assurer pour le conducteur une continuité dans l’espace de la
route afin de lui permettre de prévoir l’évolution du tracé et une bonne perception des points
singuliers.
Le profil en long est toujours composé d’éléments de lignes droites raccordés par des paraboles.
Trace en plan
Pour faire un bon tracé en plan dans les normes on doit respecter certaines recommandations :
-Respecter les valeurs des paramètres géométriques préconisés par les règlements en
vigueur;
-Eviter les angles rentrants en déblai, car il faut éviter la stagnation des eaux et assurer leur
écoulement;
-Un profil en long en léger remblai est préférable à un profil en long en léger déblai, qui complique
l’évacuation des eaux et isole la route du paysage;
-Pour assurer un bon écoulement des eaux. On placera les zones des dévers nul dans une pente du
profil en long;
-Recherche un équilibre entre le volume des remblais et les volumes des déblais.
-Eviter une hauteur excessive en remblai;
-Assurer une bonne coordination entre le tracé en plan et le profil en long, la combinaison des
alignements et des courbes en profil en long doit obéir à des certaines règles notamment;
-Eviter les lignes brisées constituées par de nombreux segments de pentes voisines, les remplacer par
un cercle unique, ou une combinaison de cercles et arcs à courbures progressives de très grand
rayon;
-Remplacer deux cercles voisins de même sens par un cercle unique;
-Adapter le profil en long aux grandes lignes du paysage
Profil en travers
DEF1 : C’est la coupe transversale de la chaussée et de ses dépendances.
DEF2 : Profil en travers est une coupe transversale menée selon un plan vertical perpendiculaire à
l’axe de la route projetée. Un projet routier comporte le dessin d’un grand nombre de profils en
travers, pour éviter de rapporter sur chacun de leurs dimensions, on établit tout d’abord un profil
unique appelé «profil en travers type» contenant toutes les dimensions et tous les détails
constructifs (largeurs des voies, chaussées et autres bandes, pentes des surfaces et talus, dimensions
des couches de la superstructure, système d’évacuation des eaux etc.…).
Y’on a deux type de travers
-profile en travers type :
Le profil en travers type est une pièce de base dessinée dans les projets de nouvelles routes ou
l’aménagement de routes existantes.
Il contient tous les éléments constructifs de la future route, dans toutes les situations (remblais,
déblais et mixte).
L’application du profil en travers type sur le profil correspondant du terrain en respectant la côte du
projet permet le calcul de l’avant mètre des terrassements.
-profile en travers courant :
Le profil en travers courant est une pièce de base dessinée dans les projets à une distances régulières
(10, 15, 20,25m…).qui servent à calculer les cubatures.
Ouvrages d’assainissement
DEF1 : Les premiers dispositifs d'assainissement de la route ont eu pour objet d'éloigner l'eau de la
chaussée, tant pour le confort des usagers que pour la pérennité des structures.
DEF2 : Les ouvrages d’assainissement regroupent les ouvrages hydrauliques (buses, dalots, radiers
etc.), qui rétablissent les écoulements franchissant la route et les ouvrages de drainage de l'emprise
de la chaussée (fossés de crête, caniveaux pour talus et bermes, bourrelets, etc.).
Sol support
Couche fondation
Couche de base
Couche de liaison
Couche de roulement
Dans une couche granulaire non liée, les grains constitutifs restent indépendants
les uns des autres. Ce sont donc des matériaux à module faible compris entre
100 et 500 MPa . Par conséquent, sous l’action d’une charge, cette couche
travaille principalement en compression, c’est-à-dire qu’elle transmet au sol
sous-jacent la totalité de la charge en la répartissant d’une façon non uniforme.
La pression la plus importante se situe en dessous de la charge.
Entre le sol et la roue une couche
granulaire non liée
Pour schématiser le phénomène, imaginons un empilement de pierres identiques,
ou même de billes.
Chapitre II : Dimensionnement verticale des routes
Fonctionnement de la chaussée
Considérons une charge p sur une bille.
Celle-ci va transmettre p/2 à chacune des deux billes de la couche sous-jacente.
Sur les trois billes de la 3e rangée, il y aura successivement :
p/4 2 p/4 p/4 sur les quatre billes de la 4e rangée, il y aura :
p/8 3 p/8 3 p/8 p/8 et ainsi de suite.
Couche de forme
A court terme (pendant la phase des travaux)
La couche de forme doit présenter des caractéristiques
minimales :
- de traficabilité pour assurer, pendant la saison prévue pour l'exécution des
travaux de chaussée, la circulation des engins approvisionnant les
matériaux de l'assise;
- de nivellement pour garantir la régularité de l'épaisseur des couches et
l'uni de la chaussée terminée;
- de déformabilité pour permettre le compactage correct des couches de
chaussée;
- de résistance vis-à-vis du gel si nécessaire.
A long terme (l’exploitation de l’ouvrage)
Les fonctions à long terme se rapportent au comportement de la chaussée en
service, à savoir :
- L’homogénéisation de la portance;
- Le maintien dans le temps d’une portance minimale de la plate forme;
- Contribution au drainage de la chaussée.
Selon les cas de chantiers (nature des sols, climat, environnement
hydrogéologique, trafic de chantier...), la couche de forme peut être :
- Inexistante ou réduite à une mince couche de réglage, lorsque les
matériaux constituant le remblai ou le sol en place ont eux-mêmes les
qualités requises de la portance,
- Constituée d'une ou plusieurs couches de matériaux différents incluant
éventuellement un géotextile.
Couche d’assise
L'assise de chaussée est généralement constituée de deux couches, la couche de
fondation surmontée de la couche de base. Ces couches sont en matériaux
élaborés, le plus souvent en matériaux liés pour les chaussées à trafic élevé :
- Elles apportent à la chaussée la résistance mécanique, pour résister aux
charges verticales induites par le trafic.
- Elles répartissent les pressions sur la plate-forme support afin de
maintenir les déformations, à ce niveau, dans des limites admissibles.
TRAFIC
Le trafic est exprimé en nombre moyen journalier de poids lourds (PTC > 8
tonnes) sur les deux sens de circulation (NPL).
Il est réparti en six classes TPLi (i = 1 à 6) :
Un PL est tout véhicule dont le poids total en charge est supérieur à 8 tonnes.
L’essieu de référence est l’essieu isolé à roues jumelées de charge 13 tonnes.
Pression de gonflage du pneu aussi joue un rôle important
Evaluation du volume du
Trafic
Comme son nom l’indique, ce type de comptage se fait manuellement.
Il permet de relever aussi bien le nombre de véhicules que ses
caractéristiques (silhouettes);
Il permet en outre de donner directement l’information concernant la
répartition du trafic par sens;
Il est effectué suivant des méthodes statistiques.
Comptage automatique
Capteurs pneumatiques;
Capteurs électromagnétiques (boucles);
Capteurs à ultra-son;
Capteur à effet Doplair (radar de police);
Capteurs piézo-électriques;
Photo-aériennes;
Caméra numérique;
NOUVELLE REGLEMENTATION
DES CHARGES DES ESSIEUX
Hypothèses du catalogue
Largeur de chaussée (L)
TPL 1 : L ≥ 4 m.
TPL2 à TPL6 : L ≥ 6 m.
Agressivité du trafic (A) :
TPL 1 2 3 4 5 6
Structure souple et semi-rigide 0.4 0.4 0.5 0.7 0.8 1
Structure rigide 0.7 0.7 0.9 1.2 1.3 1.5
Hypothèses du catalogue
Taux d’accroissement des poids lourds
Il a été pris égal à 4 %
Trafic global
Le trafic global est supposé équilibré dans les deux sens de circulation
Durée de vie
Durée de vie courte : 10 ans.
Durée de vie longue : 15 à 20 ans.
On peut retenir, avec une certaine réserve vue la grande dispersion, les valeurs
suivantes:
- Un poids lourd de poids supérieur à 8 tonnes est équivalent en
moyenne à 0,753 essieux de 13 tonnes et à 4,813 essieux de 8,2
tonnes;
- Un poids lourd de poids supérieur à 1,5 tonnes est équivalent en
moyenne à 0,280 essieux de 13 tonnes et à 1,706 essieux de 8,2
tonnes;
- Un véhicule est en moyenne équivalent à 0,094 essieux de 13 tonnes
et à 0,591 essieux de 8,2 tonnes.
Agressivité du Trafic
Agressivité d’un essieu simple ou Lois de puissance pour le trafic
équivalent
Des études des résultats de l'essai AASHO ont montré qu'une bonne
approximation des coefficients d'équivalence peut être obtenue par la formule
suivante :
La technologie des véhicules a des conséquences non négligeables sur la
dégradation des chaussées : l’utilisation de pneus simples en lieu et place des
jumelages ou les nouveaux types de suspension ont une influence sur le calcul
des charges équivalentes de trafic.
Sur la base de travaux de Eisenmann, l’OCDE a proposé une formule définissant
le dommage avec des coefficients tenant compte des facteurs relatifs à la
technologie des véhicules et à leur configuration (Eisenmann 1975)
(OCDE 1983) :
H Humide 600
h Semi humide 250 à 600
a Aride 50 à 250
d Désertique < 50
CLIMAT
Chapitre II : Dimensionnement verticale des routes
Environnement géotechnique
Deux zones sont considérées :
Zone I
Où les problèmes de stabilité de plateforme sont réglés ou ponctuels.
Zone II
Où les problèmes de stabilité de plate-forme ne permettent pas
d’assurer un comportement sans risque majeur de structure de
chaussée (fissuration, affaissement, etc. ...), c’est le cas des instabilités
de versant et de remblai sur sol compressible.
Dispositifs de drainage
Les dispositifs de drainage sont de :
Type 1
a S’ils assurent un rabattement de nappe permanent à – 1.00 m sous le
niveau 1.
b Si les eaux de ruissellement collectées dans les fossés ne peuvent
atteindre en aucun cas les sols de niveau 1.
c Si l’étanchéité de la chaussée et des accotements est assurée et
maintenue.
Ou
c’ Si le cas échéant, la conception du profil en travers prévoit le drainage
rapide et sans obstacle de toutes les eaux qui ont pu pénétrer à travers la
chaussée et les accotements sans risque d’imbibition des sols rencontrés en
partie supérieure du niveau 1.
Type 2
Si les dispositifs de drainage ne répondraient pas aux trois points a, b,
c ouc’.
III Non sensible à l’eau Dont les éléments fins sont insensibles à l’eau
B1, D1, TcB1, TcB2, TcB4,
TcB5, D2, B3, TcB3
IV Grossiers graveleux Dont les éléments fins sont peu à non argileux
ou en proportion très réduite
D3, C1B1, C1B2, C1B3,
C1B4, C2B1, C2B2, C2B3, C2B4.
Seuils retenus :
35% : au-delà de 35 % de tamisât à 80 μm, les sols ont un comportement
assimilable à celui de leur fraction fine.
12% : c´est un seuil conventionnel permettant d´établir une distinction entre
les matériaux sableux et graveleux pauvres ou riches en fines.
Le tamisat à 2 mm
Ce paramètre permet d´établir la distinction entre les sols à tendance sableuse et
les sols à tendance graveleuse.
Seuil retenu :
70% : Ce seuil permet de distinguer les sols sableux (plus de 70 % de tamisât à
2mm) des sols graveleux (moins de 70% de tamisât à 2 mm).
L’argilosité
L’Indice Indice de Plasticité (IP) IP = WL – WP
Seuils retenus :
12 : limite supérieure des sols faiblement argileux
25: limite supérieure des sols moyennement argileux
40 : limite entre les sols argileux et très argileux.
L’état hydrique
Paramètres de classification des sols
meubles
Paramètres utilisés pour caractériser l’état hydrique
Paramètres de classification des
roches
Détermination de la portance Sti
1 - Cas des sols fins classes A et B :
La portance à long terme des sols fins qui ont moins de 30 % des éléments
supérieurs à 20 mm peut être évaluée à l’aide d’un essai CBR.
La valeur d’indice CBR à prendre en compte correspondant à :
Une compacité de 95 % de l’OPM sur un moulage réalisé à la teneur en eau
optimale Proctor et ayant subi une imbibition de 4 jours pour les zones
climatiques H, h, a.
Une compacité de 95 % de l’OPM avec poinçonnement à la teneur en eau
de moulage optimum Proctor pour la zone climatique d en dehors des zones
inondables.
Sti St0 St1 St2 St3 St4
Indice CBR ≤ 4 ≥6 ≥10 ≥ 15 ≥ 25
Couche de roulement
Usure due aux efforts tangentiels exercés par les charges
roulantes;
Orniérage par fluage dans des conditions excessives de
température et de sollicitations par le trafic;
Fissuration de fatigue par suite d'une mauvaise adhérence de la
couche de roulement bitumineuse à l'assise;
Fissuration par remontée des fissures des couches d'assise de
chaussée;
Fissuration par fatigue thermique suite à un vieillissement du
bitume.
Couches d’assise traité es
Fissuration de fatigue due à la répétition des efforts de traction
par flexion
au passage des charges;
fissuration de prise et de retrait thermique des graves traitées aux
liants hydrauliques;
Fissuration due aux gradients thermiques des dalles de béton;
Pompage et décalage de dalles dans les couches présentant des
fissures de retrait ou des joints, du fait d'une mauvaise qualité du
transfert de charge et de l'érodabilité du support;
Fissuration par fatigue thermique suite à un vieillissement du
bitume.
Chaussée souple
Les matériaux granulaires non liés, qui constituent l'assise de ces
chaussées, ont une faible rigidité qui dépend de celle du sol et de leur
épaisseur. Comme la couverture bitumineuse est relativement mince,
les efforts verticaux dus au trafic sont transmis au support avec une
faible diffusion latérale. Les contraintes verticales élevées engendrent
par leur répétition des déformations plastiques du sol ou de la grave
qui se répercutent en déformations permanentes en surface de la
chaussée. La couverture bitumineuse subit à sa base des efforts répétés
de traction-flexion.
Sollicitations dues au trafic
Chaussée souple
Influence de l’environnement
La faible rigidité de la structure rend ces chaussées particulièrement
sensibles aux variations d'état hydrique des sols supports. Ceci se
manifeste notamment par les "effets de bord" : réduction de portance
en période humide pouvant conduire à des affaissements de rive et
fissuration de retrait hydrique en période de dessiccation.
Evolution du mode de l’endommagement
L'évolution la plus fréquente des chaussées souples se manifeste
d'abord par l’apparition de déformations permanentes du type
orniérage à grand rayon, flaches et affaissements qui détériorent les
qualités du profil en travers et du profil en long.
Ces déformations croissent avec le trafic cumulé, en gravité
(amplitude verticale) et en étendue, selon la qualité moyenne de la
structure et la dispersion des caractéristiques mécaniques du corps de
chaussée et du sol.
Evolution du mode de l’endommagement
Les sollicitations répétées de flexion alternée dans la couverture
bitumineuse entraînent une dégradation par fatigue, sous la forme de
fissures d'abord isolées puis évoluant peu 6 peu vers un faïençage à
maille de faibles dimensions.
L'eau s'infiltrant alors plus facilement provoque une accélération des
phénomènes : épaufrures aux lèvres des fissures avec départ de
matériaux, puis formation de nids de poule.
Si la chaussée était alors laissée sans entretien, elle évoluerait très
rapidement vers une destruction complète.
Ce relevé comporte :
une identification de la dégradation ;
une quantification de son importance et de son étendue ;
une localisation de la dégradation tant dans le profil en
travers que sur le linéaire.
Pour la présentation de ce relevé visuel, on utilise un schéma
itinéraire.
Les déformations - les fissures - les
arrachements - les remontées
Les dégradations des chaussées, selon le catalogue des dégradations
de surface des chaussées peuvent être divisées en quatre familles : les
déformations, les fissures, les arrachements, et les remontées.
Fissures transversales
Description
Rupture du revêtement relativement perpendiculaire à la direction de
la route, généralement sur toute la largeur de la chaussée.
Causes probables
Retrait thermique;
Vieillissement et fragilisation du bitume;
Remontée de fissures après des travaux de resurfaçage;
Joint de construction mal exécuté (arrêt et reprise des travaux de
pose d’enrobé);
Diminution de la section du revêtement (ex. : vis-à-vis des regards
ou des puisards).
Remèdes
Les solutions préconisées sont : l'imperméabilisation localisée du
revêtement ou colmatage des fissures (pour les fissures superficielles
et les fissures du corps de chaussée) et la réfection localisée du corps
de chaussée (en cas de graves fissurations sur le corps de la chaussée).
L'application d'un enduit superficiel ou de tapis d'enrobé est aussi une
alternative.
Fissures longitudinales
Description
C'est une famille de dégradations de surface caractérisée par une ligne
de rupture apparaissant à la surface de la chaussée sensiblement
parallèle à l'axe.
Causes probables
Joint de construction mal exécuté le long de la travée adjacente.
Ségrégation de l’enrobé à la pose (ex. : centre de l’épandeur).
Vieillissement du revêtement.
Remèdes
Les solutions préconisées sont les mêmes que celles de fissures
transversales.
Faïençage
Description
Rupture du revêtement sur des superficies plus ou moins étendues,
formant un patron de fissuration à petites mailles polygonales dont la
dimension moyenne est de l’ordre de 300 mm ou moins.
Causes probables
Fatigue (ex. : épaisseur de revêtement insuffisante).
Vieillissement de la chaussée (oxydation et fragilisation du bitume
dans l’enrobé).
Capacité portante insuffisante.
Remèdes
Dans le cas où le corps de chaussée n'est pas affecté, les solutions
préconisées sont la réfection localisée ou la réalisation d'un enduit
superficiel qui permet de rétablir l'imperméabilité de la couche de
surface .On peut aussi procéder au décapage de la couche de
roulement et à la mise en œuvre d'une couche d'enrobé à chaud (après
couche d'accrochage).
Dans le cas contraire, il faut se résigner à une reprise de la partie
concernée.
Fissures en rive
Description
Rupture en ligne droite ou en arc de cercle, le long de l’accotement ou
de la bordure, ou décollement du revêtement le long de la bordure.
Causes probables
Manque de support latéral (ex. : accotement étroit et pente de talus
abrupte).
Discontinuité dans la structure (ex. : élargissement).
Apport latéral d’eau de ruissellement dans la structure de la
chaussée (milieu urbain).
Assèchement du sol support (milieu urbain).
Remèdes
Des solutions préventives visant à retarder le phénomène doivent être
prises durant la mise en œuvre. il s'agit de veiller au bon compactage
des couches mais surtout du sol support notamment dans les
accotements. Aussi, une attention particulière doit être accordée à la
protection des accotements contre les effets de l'eau particulièrement
l'érosion et du trafic. Dans les solutions curatives, on retiendra la
réfection localisée du corps de chaussée et la reprise des conditions de
drainage ( mise en place de butées).
Affaissement
Description
Distorsion du profil en bordure de la chaussée ou au voisinage de
conduites souterraines.
Causes probables
Manque de support latéral et instabilité du remblai.
Présence de matériaux inadéquats ou mal compactés.
Zone de déblai argileux ou secteurs marécageux.
Affouillement ou assèchement du sol support (milieu urbain).
Mauvais état des réseaux souterrains (milieu urbain).
Remèdes
Les principales solutions préconisées sont : le déflachage (pour les
affaissements de moins de 5 cm) et la réfection localisée du corps de
chaussée (pour les affaissements de fortes hauteurs).
Désenrobage et arrachement
Description
Érosion du mastic et perte des gros granulats en surface produisant
une détérioration progressive du revêtement.
Causes probables
Elle consiste, après délimitation et balayage de la zone à traiter, à deux
options au choix :
Usure par trafic intense;
Sous-dosage du bitume ou mauvais enrobage;
Utilisation d’agrégats hydrophiles ou bitumophobes;
Compactage insuffisant;
Surchauffe ou vieillissement de l’enrobé (oxydation et
fragilisation);
Sollicitations accrues en zone de virage et de freinage (milieu
urbain).
Remèdes
La solution préconisée est la méthode dite des emplois partiels.
Elle permet de traiter aussi bien les plumages que les pelades.
L'imperméabilisation;
L'application d 'enrobé
Ressuage
Description
Remontée de bitume à la surface du revêtement, accentuée dans les
pistes de roues.
Causes probables
Surdosage du bitume.
Effet combiné de la température élevée du revêtement et des
sollicitations du trafic.
Excès de liant d’accrochage.
Formulation d’enrobé inadaptée aux sollicitations.
Remèdes
Les solutions préconisées sont: l'application d'un enduit superficiel ou
un sablage suivi d'un cylindrage léger.
Sablage : est un répandage d'un sable grossier (jusqu'à 6mm) sur la
surface et à l'étaler à l'aide d'un balai pour que la surface soit
recouverte de manière uniforme, Le cylindrage consiste alors à
compacter légèrement la surface ainsi recouverte.
Pelade
Description
Arrachement par plaques de l’enrobé de la couche de surface.
Causes probables
Mauvaise adhérence de la couche de surface (ex. : manque de liant
d’accrochage,
incompatibilité chimique, saleté entre les couches).
Épaisseur insuffisante de la couche de surface.
Chaussée fortement sollicitée par le trafic
Remèdes
Lorsque les surfaces concernées ne sont pas importantes, l'entretien
consiste en un bouchage aux enrobés adaptés, précédé d'une couche
d'accrochage à l'émulsion. Cependant, si la dégradation se généralise,
on procédera par reprofilage en enrobé à chaud avec toujours une
couche d'accrochage. Une autre solution consiste en l'application
d'enduits superficiels.
Nid-de-poule
Description
Désagrégation localisée du revêtement sur toute son épaisseur formant
des trous de forme généralement arrondie, au contour bien défini, de
taille et de profondeur variables. Les trous peuvent être comblés par
du rapiéçage temporaire.
Causes probables
Faiblesse ponctuelle de la fondation;
Épaisseur insuffisante du revêtement;
Chaussée fortement sollicitée par le trafic lourd.
Remèdes
La technique d'entretien la plus connue est le bouchage de nids de
poule. En plus, quand les nids de poule atteignent certains niveaux de
gravité, la réfection localisée du corps de chaussée est plus préconisée.
Conclusion