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Résumé du 1er chapitre : aménagement du

territoire règles générales d’aménagement et


d’urbanisme :
I. aperçu historique :

L’aménagement et l’urbanisme se définissent comme planification des structures physique prenant place sur un
territoire dans le but de permettre le meilleur exercice des activités humaines.

Chaque ville s’identifie a un type d’aménagement qui la correspond le mieux.

II. L’urbanisme :

1 –approche conceptuelle :

N.M : Art d’aménager et d’organiser les agglomérations humaines

Ensemble de mesures prises dans le cadre de l’aménagement des villes, ou encore l’agrandissement qui ont pour but
de facilité tant au point de vue économique que social, les relations et les fonctions qui lient les personnes vivant dans
les agglomérations urbaines.

2- domaine d’action de l’urbanisme :

a- Un territoire de projets : le territoire c’est la ou les hommes vivent ensemble, échangent, se rencontrent.

Les projets : c’est ce qu’ils élaborent entre eux, mettent au -devant d’eux , c’est la réalité de demain qu’on construit
aujourd’hui

b- Développer l’économie :

Développer l'économie d’une partie d’un territoire, c'est donc favoriser la création et la mise en relation, aider la
stratégie de chacun, mettre en cohérence les acteurs, dynamiser leurs réseaux. Ceci afin qu'ils améliorent ensemble
leur offre pour être mieux visibles et plus crédibles, plus réactifs aussi, au sein d'un marché soumis à des
changements de plus en plus rapides.

c- Valoriser le cadre de vie :

Les villes et les villages, patrimoines et paysages, voilà les vraies valeurs du Pays. Cette richesse, qu'un parcours
dans toute portion du territoire en Algérie, est très vite palpable, est aussi un capital à faire fructifier.

d- Aménager le territoire :

Aménager le territoire, c'est donc fournir les matériaux pour mieux le construire, pour qu'il se développe. Et les
matériaux du développement aujourd'hui, ce sont par exemple les procédures d'urbanisme ou les schémas
d'aménagement. Ce sont aussi - ce sont d'abord - les hommes qui œuvrent ensemble, en mettant en commun une
intelligence collective de plus en plus large, pour orienter le développement et mieux le maîtriser, à travers une charte
approuvée par tout le territoire.

III. Aménagement du territoire :

L'aménagement du territoire est l'art ou la technique de disposer dans l'espace les hommes et leurs activités. Il fait
référence à une situation actuelle jugée non satisfaisante, et suppose une vision prospective. Il faut noter que
l'aménagement du territoire est à la fois un processus (l'action d'aménager) et le résultat de ce processus
(l'aménagement réalisé). Il mobilise le développement économique, l'habitat, les transports et les communications.

Donc on peut dire que l’aménagement du territoire :

1- apparaît comme une exigence de justice spatiale.


2- apparaît aussi comme une exigence économique.
3- introduit l’idée d’une spécialisation fonctionnelle des territoires.
IV. Les instruments d'aménagement et d'urbanisme actuels :

Ces instruments représentent les deux derniers maillons d’une chaîne de planification économique et spatiale prévue
par une réglementation toute récente, issue principalement de 4 texte de lois,

- La loi 87-03 relative à l’aménagement du territoire(1),

- La loi 90-25 portant orientation foncière(2),

- La loi 90-08 relative à la commune(3),

- La loi 90-09 relative à la wilaya(4)

1- Le contenu du P.D.A.U :

Chaque commune doit être couverte par un P.D.A.U , qui se traduit par un règlement, accompagné de documents
graphiques de référence et d’un rapport d’orientation ; Il détermine la destination générale des sols sur l’ensemble du
territoire d’une ou d’un ensemble de communes par secteur, afin de déterminer les secteurs urbanisés et à urbaniser
selon les différents termes.

2- Le contenu du P.O.S :

Dans le respect des dispositions du P.D.A.U, le P.O.S fixe de façon détaillée les droits d’usage des sols et de
construction. Il se traduit par un règlement accompagné de documents qui fixe la forme urbaine, l’organisation, les
droits de construction et d’utilisation des sols, la quantité minimale et maximale de construction autorisée exprimée en
m2 de plancher hors œuvre ou en m3 de volume bâti ; les types de constructions autorisées et leurs usages ;
détermine les règles concernant l’aspect extérieur des constructions ; Délimite l’espace public, les espaces verts, les
emplacements réservés aux ouvrages publics et installations d’intérêt général, les tracés et les caractéristiques des
voies de circulation ; Définit les servitudes ; précise les quartiers, rues, monuments et sites à protéger, à rénover et à
restaurer ; localise les terrains agricoles à préserver et à protéger.Il est adopté par une délibération de l’assemblée
populaire communale et soumis à une enquête d’utilité publique pour que la population puisse émettre son avis.

V. Les règles générales d’aménagement et d’urbanisme :

Les règles générales d’aménagement et d’urbanisme sont :

• Aucune construction ne doit porter préjudice à l’hygiène et à la sécurité publiques, par sa situation dans la ville,
sa taille, l’activité qui s’y déroule, son accessibilité pour le trafic et pour la lutte contre l’incendie

• Aucune construction ne doit porter atteinte à des espaces protégés : terrains agricoles, sites archéologiques et
espaces boisés classés

• Aucune construction ne doit être exposée à des risques naturels ou à des nuisances artificielles : inondation,
érosion, affaissement, éboulement …

• La clôture ou l’alignement de toute construction doit respecter la règle du recul minimum de quatre mètre par
rapport à l’axe de la voie

• Toute construction doit respecter la hauteur moyenne du cadre bâti environnant et s’y inscrire en harmonie

• Toute construction doit disposer d’une alimentation en eau potable et avoir un système d’assainissement (en
réseau ou individuel)

• Toute construction à usage professionnel produisant des eaux usées doit avoir un système de traitement de ces
eaux

• A la fin de l’exploitation de toute carrière ou décharge, il est fait obligation de restituer aux terrains concernés un
aspect net, permettant leurs utilisations pour une future urbanisation.

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COURS 02 :LA VILLE : STRUCTURE, FONCTIONNEMENT ET COMPLEXITE :


I. Introduction :

La ville est en soi une entité sociale et économique ; elle est le lieu d’un système de valeurs et de rapports sociaux
spécifiques ; elle peut être considérée comme la projection de la société sur l’espace.(en tant qu’entité sociale)

la ville est un groupement de population et d’activités économiques concentrés sur un espace restreint, formant une
unité économique complexe produisant de la richesse ( en tant qu’entité économique)

la ville est inscrite de manière hiérarchisée à un réseau de villes, qui entretiennent entre elles des relations
économiques, culturelles et sociales( en tant qu’unité d’un système)

on peut avoir différentes catégories de villes : Portuaires, ferroviaires, universitaires, touristiques (balnéaires,


stations de skis … etc.), et villes internationales (villes diplomatiques et lieux de foires) 

II. Des tentatives pour expliquer la ville :


1 selon H .Lefebvre [le droit de la ville] :

existe trois périodes qui pourraient nous aider à comprendre les phénomènes profonds qui auraient fait la ville
d’aujourd’hui :

a- La période du processus d’industrialisation : période du ravage de la réalité urbaine préexistante.

b- 2eme période : l’urbanisation s’étendant, on découvre que la société entière risque de se décomposer si lui
manque la ville et la centralité.

c- 3eme période : on retrouve que l’on réinvente la réalité urbaine.

2- Une autre classification du même auteur :

Il distingue :

a- L’urbanisme des hommes de bonne volonté (spécialistes)

b- L’urbanisme des administrateurs liés au service public

(_ L’urbanisme technique et scientifique, il n’hésite pas à raser ce qui reste de la ville pour laisser place à la voiture).

c- L’urbanisme des promoteurs : Ils conçoivent et réalisent pour le marché et pour le profit.

Et travers ces tendances, s’esquisse une société de consommation, société des centres commerciaux, et c’est autour
de ces nouveaux centres que se développent les urbanisations périphériques.

3- La ville produit de consommation comme les autres :

Classiquement, le marché comprend 4 éléments :

Le bien qui s’échange, la demande, l’offre et le système de régulation.

a- Il y a une diversité et une complexité des biens et services que rend la ville (le logement, transport, équipements
…etc.).

b- Pour le « consommateur urbain », l’élément important est que sa s’exprime sur des marchés aux caractéristiques
hétérogènes (temps d’accès, qualité de service … etc.).

c- Du côté de l’offre, on distinguerait selon la nature publique, privée, semi publique de l’entreprise, les conditions et
contraintes techniques de production…
e- Enfin le système de régulation, destiné à faire respecter certaines règles du jeu, ce pouvoir exercé par
l’administration d’état et les collectivités locales, prend là aussi des formes nombreuses

4- Le rôle des différents acteurs :

a- Un acteur privilégié : L’administrateur :C’est l’administrateur qui fait la ville ; elle ne s’en explique pas, elle n’en
discute pas, où bien après coup.

b- Un spectateur actif : L’industriel :L’industriel apparaît préoccupé par le fonctionnement de son entreprise.

c- Un arbitre engagé : le maire :Il est le seul acteur de la ville à disposer d’une légitimité directe ; il est l’élu, donc à lui
que doit revenir le pouvoir.

d- Un second rôle, l’usager :Les théoriciens prennent la peine de penser pour les autres : Ils savent quel type de
logement est adapté à l’usager ; ils savent quel type d’organisation de la cité serait idéale pour l’usager, ils savent
quel type de famille devrait habiter dans tel logement.

5- Selon une analyse faite par Françoise CHOAY : Trois figures de la ville sont apparues :

a- système sémiologique global enraciné : espace de contact. Prédominance de la relation de contiguïté).

b- Système sémiologique iconique enraciné : espace théâtral

c- Système de circulation instrumental : espace de circulation.

III. L’analyse des systèmes : la ville comme système :


1- Analyse : La notion de système est explicitée comme un ensemble d’objets et de relations qui s’établissent
entre les objets, et entre leurs propriétés.

Trois notions sont à connaître :- Une propriété : Le caractère de fonction propre de chaque objet.

- Une relation : est le lien de dépendance ou d’influence entre les parties d’un système.

- Un système : peut être constitué d’objets, d’individus d’idées et d’informations.

-Un système peut être composé de sous- systèmes auxquels revient l’accomplissement d’objets partiels, tout en
participant à la réalisation des buts pour lesquels le système s’est constitué. « L’analyse des systèmes » permet
d’étudier des situations de très haute complexité, car nous pouvons isoler des « parties » de la réalité observée en
fonction de nos intérêts,

il est évident que tout système peut être soumis à des actions de modification de son organisation et de son
fonctionnement, d’où la notion de contrôle. Le système de contrôle est constitué d’une ou plusieurs personnes avec
les rôles suivants : Le décideur, le planificateur, le réalisateur et l’observateur.

2- La ville et l’approche systémique :

_ La ville est un système d’activités déployées par les individus et les organismes de toute nature.

_ Chaque activité, nécessite un espace aménagé.

_ Le cadre bâti peut assumer des configurations différentes pour la même activité ; et un cadre bâti et spatial peut se
prêter à plusieurs genres d’activités.

_ Les activités « localisées » sont celles qui se déroulent dans une portion d’espace aménagé.
_ Les activités « connectives » sont celles qui se déroulent linéairement en canaux et en réseaux, assurant les liaisons
- échanges entre les activités localisées. (ex : localisation du marché de gros et caractéristique, dimension, flux,
stockage, circulation …etc.).

IV- La Complexité de la ville :

Les difficultés liées à la ville aujourd'hui, se résument au niveau de la crise urbaine, le mal des banlieues, la
congestion des centres, sociétés à deux vitesses, etc.

V- Cas de la ville Algérienne :

1- Une urbanisation incontrôlée:

Le rythme accéléré de la croissance urbaine durant les dernières décennies a fortement marqué la configuration et le
fonctionnement des réseaux urbains régionaux et de l’armature urbaine nationale. Le contraste est grand entre les
villes importantes du pays, qui concentrent activités, main-d’œuvre, infrastructures et équipements structurants,
d’une part, et leurs arrière-pays, qui restent dévitalisés et pauvres, d’autre part Ce contraste s’est amplifié, ces
dernières années, sous le double contraint de l’insécurité et de la paupérisation généralisée des campagnes. Le Sud
du pays a un réseau tout à fait particulier en relation étroite avec ses conditions physiques et naturelles. Les villes
s'organisent en effet en fonction de la disponibilité de la ressource en eau et des axes de communications, alors que
l'essentiel de la population s'agglomère au Nord de la région

Cette politique de l’aménagement du territoire ne se contente cependant pas, de la seule maîtrise de cette
urbanisation, pour notamment l’orienter selon la logique économique territoriale évoquée précédemment, elle
implique également, le retour à des villes à l’échelle de l’homme tant dans les formes efficaces de leur gestion que
dans la qualité des cadres de vie qu’elles doivent offrir, pour tous les espaces et pour tous les citadins. La question de
la ville, vu son envergure et ses diverses facettes dans le cadre de l’aménagement et du développement du territoire,
ne peut donc pas relever comme jusque là, de l’initiative et de l’action sectorielles. Elle implique comme exigence
prioritaire, dans le cadre des objectifs du développement, une politique nationale et intégrée de la ville.

2- Un espace éclaté :

Les villes algériennes se présentent aujourd’hui comme une mosaïque socio-spatiale sans harmonie. S’y côtoient les
noyaux traditionnels (médinas, ksours, quand ils existent), le noyau colonial, les lotissements en bordure de quartiers
anciens,

On assiste à une dégradation avancée du cadre bâti, faute d’intérêt des pouvoirs publics et des propriétaires eux-
mêmes.

Toutes les médinas, Casbahs, et Ksours connaissent cet état; îlot par îlot la ville algérienne perd ainsi sa mémoire et
même son identité.

La trop grande diversité régionale de leurs habitants et leur mobilité professionnelle, leurs morphologies (espace
extérieur non aménagé, peu d’équipements) ne permet pas l’émergence d’une vie de quartier.Le cas des quartiers
périphériques, réalisés en auto-construction, occupant un créneau à mi-chemin entre le lotissement et le bidonville,
constitue un exemple édifiant en matière d’appropriation de l’espace et une illustration des pratiques illicites et
informelles. De cette urbanisation non maîtrisée émergent une image dépréciée de l’urbanité et une appropriation
spontanée de l’espace qui s’est faite en dehors de tout contrôle et de toute intervention administrative en temps
opportun.

En guise de conclusion : « Si l’étalement de la ville est une donnée qui caractérise dans la plupart des pays le
mouvement d’urbanisation et si tout a tendance à devenir ville sur de grandes distances, il appartient aux
gouvernants, à tous les niveaux, de s’efforcer de maîtriser ces évolutions pour éviter les risques d’explosion urbaine.
Dès lors, pour empêcher que l’urbanisation ne soit plus synonyme de crise, une politique véritable de la ville, un
projet urbain, une démocratie urbaine, l’implication du citoyen dans le cadre de la complémentarité des efforts
accomplis par l’Etat, sont les atouts à développer pour assurer correctement le devenir urbain de l’Algérie.

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