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INTRODUCTION
Le présent fascicule de cours d’urbanisme est destiné essentiellement aux étudiants de la licence en
Génie Civil (Niveau L1 - S2) des instituts supérieurs des Etudes technologiques.
Il pourrait être destiné aussi aux étudiants de la licence en Génie Civil dans les autres établissements.
Les objectifs de ce travail sont de rendre l’étudiant :
Connaitre la structure de territoire tunisien et l’articulation entre les différents instruments de
planification urbaine
Connaitre les paramètres qui influents dans l’élaboration ou la révision d’un plan
d’aménagement urbain
Capable de suivre la hiérarchie des instruments de planification urbaine.
Connaitre les légendes urbaines unifiées
Capable de lire un plan d’aménagement urbain
Connaitre les étapes et les procédures d’élaboration et d’approbation les différents instruments
de planification urbaine
Connaitre le règlement d’urbanisme.
Mais comme tout ouvrage, il peut avoir des modifications et est bien sur appelé à être amélioré et
actualisé.
SOMMAIRE
Chapitre I: Généralités………………………………………………………………..………...….4-6
Annexes……………………………..……………………………………………….…….……...55-61
Bibliographie..……………………………………………………………………………………..…62
Chapitre I
GENERALITES
I Introduction :
L’urbanisme peut se définir comme un phénomène de croissance des villes, il apparaît bien qu’il est
lié à la mutation engagée depuis un siècle d’une société rurale à une société urbaine.
Le phénomène s’est accéléré depuis la fin de la seconde guerre mondiale appelant la mise en œuvre
d’un véritable processus de création, mais aussi de réaménagement dans les espaces urbanisés.
C’est ainsi qu’est né l’urbanisme « science de l’organisation des villes » c’est l’ ensemble des
mesures techniques, administratives, économiques et sociales, qui doivent permettre un développement
harmonieux, rationnel et humain des agglomérations ».c’est une Science ou art, une définition plus
large pourrait être donnée à l’urbanisme qui est fait la façon de vivre dans les villes et de les gérer.
L’urbanisme aura à mettre en jeu différent disciplines parmi les quelles l’architecture, l’organisation
du sol en matière de voirie, d’équipements de servitudes et d’habitat.
II Histoire de l’urbanisme :
C’est en 1874 que fut promulguée en suède la loi sur la construction des villes et c’est en 1901 que les
pays Bas se dotèrent d’une loi sur les plans d’aménagement avec quelques années d’avance sur la
Grande Bretagne.
En France allait se bâtir lentement et progressivement un ensemble cohérent qui allait rassembler
plusieurs textes nés sous la pression de circonstances particulières.
Quatre grandes périodes vont caractériser le droit de l’urbanisme français :
◙ La première jusqu'à la veille de la guerre mondiale de 1914 et correspond à une prise de conscience
de problèmes particuliers ;
◙ La seconde de 1914 à 1943 et correspond a une prise de conscience de l’urbanisme dans son
ensemble
◙ La troisième de 1943 à 1967 et correspond à la mise en place d’un ensemble de dispositions
destinées à régler le problème spatial
◙ La quatrième de 1967 à nos jours et correspond à une prise en compte de la notion du temps de faire
appel à la participation et à la concertation.
C’est donc au cours du XX ème siècle que les règles juridiques en matière d’aménagement des villes,
pourtant ancienne, vont acquérir une autonomie
Il est à rappeler que les programmes de l’aménagement du territoire en Tunisie a connu quatre
étapes essentielles qui sont :
◙ L’étape de la planification économique des années soixante marquée par la dotation des grands
ensembles urbains de plans d’aménagement, le regroupement de la population rurale et sa dotation des
équipements de base et la création de pôles industriels.
◙ L’étape de la libéralisation économique des années soixante dix marquée par la création des agences
foncières touristique, industrielle et d’habitation ; et la promulgation du code de l’urbanisme en 1979.
◙ L’étape de la politique de développement régional des années quatre vingt marquée par
l’élaboration du schéma national de l’aménagement du territoire (S.N.A.T et apparition du premier
S.N.A.T EN 1985) et des schémas régionaux d’aménagements du territoire.
Cette étape a vu aussi la promulgation de la loi de protection des terres agricoles et la création des
conseils régionaux de développement.
◙ L’étape des années quatre vingt-dix marquée par la création du ministère de l’environnement et de
l’aménagement du territoire et l’approbation du code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme
en 28 novembre 1994.et apparition du 2ème S.N.A.T en 1996 qui est modifié en 2001-2002
A partir de la révolution industrielle de la seconde moitié du XVIIIème siècle, nous avons pu constater
que le libéralisme économique avait provoqué un développement anarchique des villes. Des
philosophes et des écrivains, des hommes politiques aussi avaient recherché les formules susceptibles
de protéger et d’améliorer les conditions de vie de la population ouvrière.
Ainsi apparaissait l’idée d’une organisation de l’espace mise au service de l’homme et liée au caractère
social de toute politique de l’habitation. Mais apparaissait en même temps la préoccupation qu’aurait
bientôt le pouvoir de traduire dans l’occupation du sol l’état de la société et de son système politique.
Dans notre système actuel qui a reconnu à toute la population le droit de vivre dans un milieu
satisfaisant, il appartient donc aux pouvoirs publics de créer les conditions d’un habitat convenable,
incluant le logement et son environnement,et n’excluant pas le milieu de travail .
La société moderne est confrontée à un problème dont la simplicité en fait apparaître la complexité
D’un côté, les besoins ne cesseront de croître : Besoin en sol urbanisé certes, mais besoins en
équipements de plus en plus urgents, au premier rang desquels il convient de placer le transport et la
santé. De l’autre, nous nous trouvons en présence de ressources limitées que la société accepte de
consacrer à l’aménagement de son cadre de vie, sollicitée en même temps par d’autres nécessités :
investissements de production, consommation privée…
La puissance publique sera donc à envisager les problèmes d’organisation de l’espace avec un double
préoccupation, économique et financière. La première répondra à la nécessité d’obtenir une réparation
optimale de l’habitat et des activités. La seconde conduira à un contrôle du prix du terrain et a une
volonté de rationaliser les coûts. En cela, l’action de l’urbanisme est un investissement rentable,
justifiant de ce fait l’augmentation de la valeur des sols
Compte tenu de la relation très étroite qui existe entre les deux volets environnement et aménagement
du territoire d’une part et de leur impact sur le développement durable du pays d’autre part, il est utile
d’en parler des objectifs suivants :
◙ Développer l’armature urbaine de façon à créer une liaison entre les différentes régions économiques
du pays et faciliter les échanges
A.U :2022-2023 5 ENSEIGNANT : OUERGHI Abdennebi
Département de Génie Civil : ISET RADES Cours d’Urbanisme
Chapitre II
PLANIFICATION ET REGLEMENTATION
DE L’URBANISME
I La planification :
I.1 Définition :
Planifier c’est organiser suivant une démarche logique, concrétisée (matérialisée)par des documents à
caractère prospectif ( futur ,.Prévisionnel )et dont l’effet est généralement étendu dans le temps, variant
entre le moyen (cinq ans ) et le long terme (de quinze à vingt ans ) ,nous comprenons que cette étape
est absolument nécessaire pour la bonne gestion des différents espaces territoriaux (nationaux
communale et régional ).
II La planification spatiale :
La démarche tunisienne d’aménagement spatiale dans ces deux composantes globale et urbaine a
connu durant les années 90 un ensemble de réaménagement de son cadre juridique avec l’adoption de
nouveau code d’aménagement de territoire et d’urbanisme et de certain nombre des textes spécifiques
La législation tunisienne en matière d’urbanisme prend ses sources dans la législation Française, les
sources arabo-musulmanes ayant été marginalisées au moment du protectorat.Le régime politique
instauré en 1881 à engendré une véritable rupture dans la façon d’organiser l’espace dans la façon
d’écrire le droit
L’évènement de la ville nouvelle à nécessité la promulgation de textes appropriés : les plus importants
sont le décret du 24 novembre 1829 portant règlement de voirie qui consacre le droit de l’urbanisme
dans notre pays, au sens moderne du terme et de décret du 10 septembre 1943 relatif à l’architecture et
à l’urbanisme.
L’aménagement du territoire est l’ensemble des choix, des orientations et des procédures fixés à
l’échelle nationale ou régionale pour organiser l’utilisation de l’espace et d’assurer la cohérence dans
l’implantation des grands projets d’infrastructures, d’équipements publics et d’agglomérations.
Ces choix, ces orientations, ces procédures sont concrétisées dans des documents de planification et
d’aménagement du territoire
Le pouvoir public tunisien à opté dès les années 60 une politique de développement planifié :
La planification spatiale : Fut ainsi mise en œuvre une logique de développement équilibré et d’une
volonté d’atténuer les disparités (écarts) régionales.
Chapitre III
ANALYSE FONCTIONNEL DE
LA VILLE
I La ville :
I.1 Présentation:
La ville est un groupement de population agglomérée défini par un effectif de population minimum et
par une forme d’organisation économique, sociale et spatiale différenciée.
Ville nouvelle, ville née d’une décision politique d’aménagement, concrétisée par l’application
programmée d’une série cohérente de choix en matière d’urbanisme. La planification porte sur le site,
la taille, des plans masse des et les répartitions des diverses fonctions et des équipements.
Les villes nouvelles se sont multipliées après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, des créations
urbaines de ce type existent depuis l’Antiquité ; elles caractérisent un pouvoir politique fort qui se
manifeste par ce geste urbain.
L’époque contemporaine a développé plus que toutes autres ce mode d’aménagement pour maîtriser
une croissance urbaine rapide.
Certaines villes nouvelles contemporaines ont été créées pour accompagner des implantations
industrielles, des équipements touristiques, des centres de recherche, pour donner un nouveau centre à
un territoire national. Des villes ont été implantées dans des régions anciennement urbanisées pour les
rééquilibrer :
Ce n’est pas le nombre d’habitants qui caractérise une ville nouvelle, puisqu’elles peuvent compter
quelques milliers d’habitants. Les théoriciens ont généralement fixé pour les villes nouvelles une taille
optimale, autour de 100 000 habitants, censée assurer l’attractivité et approcher un équilibre entre le
pourcentage de la population active et celui des emplois. Ces villes restent cependant souvent
déficitaires en emplois industriels et de services.
La nouveauté urbaine se marque dans la conception de l’urbanisme avec un principe de zonage strict
en unités résidentielles, dites de voisinage, dotées des équipements courants scolaires, santé et
commerces, et en zones d’activités productives ou des services. Pour bien marquer le fait urbain et le
distinguer des grands ensembles à fonction principalement résidentielle, les planificateurs ont implanté
un centre fort avec des équipements administratifs, des centres commerciaux, des activités de loisirs.
C’est généralement par ce centre équipé en moyen de transports collectifs lourds, notamment
ferroviaires, ou par un accès à une autoroute que les relations s’établissent avec l’environnement
régional. L’initiative, la gestion technique et financière des villes nouvelles sont le fait de l’État et des
collectivités locales. Le financement des opérations est assuré dans des conditions avantageuses pour
rendre attractifs le prix d’achat ou les loyers des logements ou des locaux proposés aux entreprises.
● La répartition des transports entre les transports collectifs et individuels sera largement fonction du
dessin du réseau d’autobus,
L’objectif essentiel pour la création d’une ville nouvelle c’est l’amélioration des conditions de vie:
Une ville ou l’on puisse s’instruire, se déplacer travailler et se distraire dans le confort et sécurité, avec
plaisir et fierté.
● Une ville nouvelle qui permettre à tous les citoyens, sans discernement, de profiter de toutes ses
ressources logement, enseignement, transports en commun, de vie familiale, de santé ou de loisir
● Une ville nouvelle qui offre une qualité de vie toujours meilleure, avec une architecture à échelle
humaine, accueillante et chaleureuse.
● Une ville nouvelle doit préserver soigneusement son héritage historique ainsi que sa diversité
culturelle s’il existe
Textes législatifs
Lotissement
Permis de bâtir
Chapitre IV
I Introduction:
II.1 Définition :
II.2 Objectif :
Les schémas directeurs d’aménagements relatifs aux agglomérations urbaines tiennent compte de
l’organisation générale de ces agglomérations et favorisent l’harmonisation et l’intégration du tissu
urbain de ces agglomérations et de leurs quartiers, notamment sur le plan économique et social.
Les S.D.A agglomérations urbaines ont pour objectif et pour fonction :
● Promouvoir une certaine cohérence et une bonne intégration dans le développement de ses zones
●Assurer une croissance et une extension rationnelle
●Eviter une croissance anarchique et spontanée du tissu urbain
●fixent les orientations fondamentales de l’aménagement des zones territoriales concernées
● Ils assurent l’organisation de l’utilisation de l’espace
● Ils déterminent l’utilisation générale des sols
● Ils déterminent le tracé des grandes infrastructures
● Ils déterminent l’organisation générale du transport
● Ils tiennent compte : des risques naturels et des impacts sur l’environnement.
L’article 7du C.A.T.U. prévoit la fixation d’une liste des agglomérations urbaines nécessitant un S.D.A
.Cette liste fait l’objet du décret du 28 octobre 1998
L’article 1 de ce décret fixe 10 agglomérations urbaines nécessitant l’élaboration de S.D.A. Il s’agit :
1-du grand Tunis : (les 4 gouvernorats de Tunis)
2- du grand Sousse : recouvrant 10 communes sur les 16 du gouvernorat ;
3- du grand Sfax : recouvrant 7 communes sur les 16du gouvernorat ;
4-de Monastir recouvrant tout le gouvernorat de Monastir.
5- de Bizerte : recouvrant 3 communes sur les 13 du gouvernorat ;
1-Il s’agit de 15 zones côtières : avec un objectif de les protéger contre les implantations
irrégulières
2- Il s’agit ensuite de la zone sensible Saharienne :
regroupant 3 zones arides (Gbelli –Tatawine et Touzeur )
L’article 8 du .CA.T.U prévoit un certain nombre de S.D.A dite des zones restantes, ce sont les zones
non couvertes par aucun autre S.D.A (d’agglomération et des zones sensibles) L’identification de ses
zones est très délicate car l’élaboration des S.D.A de ses zones est facultative. Les schémas directeurs
d’aménagements des zones restantes peuvent être élaborés sur initiative des collectivités publiques
locales ou des intervenants publics habilités à cet effet après consultation des collectivités publiques
locales concernées
Il est à noter que la liste des zones sensibles ou des agglomérations qui nécessitent un S.D.A sera fixée
par décret pris sur proposition conjointe des Ministres chargés de l'Aménagement du territoire et de
l'Urbanisme.
L’élaboration des SDA, figurant sur la liste approuvée par décret, est assurée par le Ministère chargé
de l'Aménagement du Territoire en collaboration avec les départements Ministériels intéressés; ces
SDA sont approuvés par décret pris sur proposition du Ministre chargé de l'Aménagement du
Territoire.
Les autres SDA, élaborés sur initiative des collectivités publiques locales ou des intervenants publics
habilités à cet effet, sont approuvés par arrêté du Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire.
Avant d'être approuvés, tous les SDA sont automatiquement transmis pour avis du comité
interministériel pour l'aménagement du territoire institué par le CATU.
◙Un rapport écrit comprenant une analyse de la situation existante de tous les facteurs naturels,
économiques et sociaux, avec une description des perspectives de développement économique et
l'avancement de propositions d'aménagement ainsi que du parti( mouvement ) adopté et sa
justification. Ce document comporte des illustrations el des cartes à différentes échelles traitées en
couleur.
◙Un document graphique à l'échelle 1/25000 faisant apparaître:
-la destination générale des sols;
- les zones d'extension et les secteurs de restructuration et de rénovation;
- les espaces libres à maintenir ou créer
- les sites urbains ou naturels à protéger
- la localisation des principales activités et équipements publics
- l'organisation générale de la circulation et des transports
- les éléments essentiels des réseaux d'eau et d'assainissement
Ces documents ainsi élaborés seront transmis au conseil régional du gouvernorat concerné pour
examen et avis et ce, après concertation avec les collectivités locales et les services publics concernés.
-Deuxième phase : Elaboration de projet du SDA
Le projet du SDA est mis au point après approbation par le conseil régional du gouvernorat de l'une
des variantes d'aménagement proposées.
Les documents remis et relatifs à cette phase de l'étude se composent de :
◙Un rapport écrit récapitulant l'analyse écologique et socio- économiques et présentant le projet
d'aménagement retenu accompagné du plan programme.
◙Un document graphique à l'échelle 1/25 000 faisant apparaître la destination générale existante et
future des sols ainsi que la localisation des principales activités, des équipements publics et des
principaux réseaux.
Chapitre V
Le C.A.T.U parle de "zones requérant l'établissement d'un Plan d'Aménagement Urbain", Ces zones
peuvent se situer (totalement ou en partie) soit à l'intérieur d'un périmètre communal, soit en dehors.
a) Zones situées à l'intérieur d'un périmètre communal:
Les zones requérant l'établissement d'un P.A.U. peuvent concerner l'ensemble d'un périmètre
communal ou une partie: zone urbanisée d'une ville, périphérie d'une ville à forte pression urbaine,
médina, quartier devant recevoir un projet urbain.......
b) Zones situées en dehors d'un périmètre communal:
Les agglomérations situées dans un territoire non érigé en commune peuvent aussi être dotées d'un
P.A.U. En effet, l'article 14 du CATU ne parle ni de communes, ni de villes requérant l'établissement
d'un P.A.U., mais plutôt des "zones", qu'elles soient communales ou non communales.
III Les opérations préparatoires pour l’élaboration du dossier technique d’un P.A.U :
Les opérations préparatoires pour l'élaboration du dossier technique d'un P.A.U sont :
● Discussion du conseil (municipal ou régional) concernant l'opportunité d'élaborer ou de réviser le
P.A.U, suivie d'une décision et de rétablissement du rapport d'élaboration ou de révision.
● Ce rapport est approuvé par le conseil (municipal ou régional) et une discussion sur la
programmation et le budget, suivie par l'élaboration du programme: photos aériennes,
cartographie.........
- Les documents graphiques ont pour objet de déterminer le champ d'application territorial des diverses
règles d'occupation et d'utilisation des sols applicables sur le territoire couvert par un P.A.U mais ils ne
peuvent pas créer eux-mêmes de telles règles.
-Ces documents sont constitués par un ou plusieurs plans établis à une échelle allant du 1/5.000e au
1/1.000e et, s'il y a lieu, un plan au l/10.000ème.
a- Les zones à l'intérieur des quelles s'appliquent les dispositions du règlement 'urbanisme
b-Les emprises des voies à conserver ainsi que les réservations d'emprises préservant les modifications
futures de voies existantes et la création des voies nouvelles, carrefours et embranchements.
c- Les emplacements réservés aux ouvrages publics, aux installations d'intérêt général, aux espaces
libres et aux espaces verts.
d- Les zones soumises à des servitudes d'utilité publique, notamment celles relatives aux réseaux et
aux domaines publics routier, maritime et hydraulique, les zones comprenant les ressources naturelles
à préserver.
e- Les zones assujetties à une réglementation particulière ou spécifique, notamment les sites culturels
et archéologiques, les secteurs sauvegardés, les ensembles historiques et traditionnels et les
monuments historiques.
f- Les périmètres d'intervention foncière d'aménagement et restructuration, de réhabilitation ou de
rénovation urbaine.
Article 6 : implantation des constructions par rapport aux voies et emprises d’ouvrage publiques :
Article 7: implantation des constructions par rapport aux limites séparatives des parcelles
Figure No12: Retrait par rapport aux limites séparatives des parcelles
Article 8: Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même parcelle
ayant vocation a cet effet .
Figure No13: Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même parcelle
ayant vocation a cet effet
Le rapport de présentation constitue "l'exposé des motifs" du P.A.U où doivent être présentées,
expliquées et justifiées les dispositions d'aménagement définies par le P.A.U
Il n'édicte pas de servitudes relatives à l'utilisation du sol mais il est appelé à aider à l'interprétation des
documents graphiques ou des prescriptions du règlement d'urbanisme, dans la mesure où il fait
apparaître les objectifs poursuivis par le P.A.U.
Pour les utilisateurs, le rapport de présentation doit apporter une information générale et des
indications qui permettent de comprendre:
-le contexte socio-économique urbain existant et ses perspectives d'évolution;
- les options d'aménagement et leurs incidences physiques et environnementales sur le site
- la cohérence de ces options avec les orientations du S.D.A. et avec les textes législatifs en matière de
servitudes
- les affectations des sols (en superficie)
- les moyens de mise en oeuvre du P.A.U., notamment en matière de maîtrise foncière
- les solutions à apporter aux différents problèmes évoqués et les conséquences que ces solutions
peuvent comporter.
Les annexes comportent les documents qui ont servi à la conception du PA.U dont notamment:
- Les plans des réseaux existants et futurs relatifs à l'eau potable, l'électricité, au gaz de ville, aux
télécommunications, à l'assainissement et autres.
- La liste des servitudes relatives aux domaines publics, routiers, maritimes et hydrauliques, aux
sites culturels, aux secteurs sauvegardés, aux monuments historiques et autres.
- La liste des lois spécifiques relatives à la protection des terres agricoles, au patrimoine
archéologique, à l'environnement, aux forêts, aux eaux.........
Lors de cette première partie, il sera dressé un bilan de la situation concernant les aspects suivant :
- Les données socio-économiques et urbaines
-L’inventaire et l’analyse des modifications sollicitées ou souhaitées par la collectivité locale
concernée.
-L’examen des implications prévisibles de ces modifications
-l’examen et l’évaluation critique du règlement d’urbanisme
-L’état environnemental de la localité concernée
A partir de la projection démographique pour les dix ans à venir et des hypothèses de développement
de la localité, le maître d’œuvre doit proposer deux variantes d’aménagement et dégager le rapport
besoin et capacité du site et ce en tenant compte de tous les facteurs aussi bien naturel que du site crée,
topographique, servitudes..
Cette deuxième partie doit traduire les variantes d’aménagement relatives aux zones urbaines, aux
zones naturelles, aux emplacements réservés aux voies, ouvrages publics et espaces verts
D’autre part, ces variantes doivent tenir compte des caractéristiques foncières au niveau des différentes
affectations du sol et préciser les mesures préconisées pour la préservation et la sauvegarde de
l’environnement sous tous ses aspects et pour favoriser la maîtrise foncière.
Les variantes d’aménagement seront remises à l’échelle 1/5000 ou 1/2000 avec un rapport justificatif
2 ème phase : Etablissement du projet du P.A.U :
Cette phase vise l’élaboration du dossier du projet du plan d’aménagement découlant de la variante
retenue et des avis des services concernés.
Le dossier du projet du plan d’aménagement urbain comprend :
Des documents graphiques
Un règlement d’urbanisme
Un rapport de présentation
Des annexes
Le projet du plan d’aménagement ainsi élaboré fera l’objet d’une concertation auprès des services
concernés (2 mois)
Le projet du plan d’aménagement sera ensuite rectifié selon les avis et propositions des services
concernés (1 mois) et approbation de la première lecture, le projet ainsi élaboré fera l’objet d’une
enquête publique (2 mois) et approbation de la deuxième lecture
3 ème phase : Etablissement du projet définitif du P.A.U :
Après examen des résultats de l’enquête publique et la coordination entre les différents avis et
propositions, le bureau d’études élabore le dossier du plan d’aménagement de la localité concernée à
l’approbation.
4 ième phases : Constitution du dossier définitif et approbation :
Après toutes les enquêtes et les rectifications le projet sera transmis au ministère de l’équipement et de
l’habitat pour approbation par décret
VI.1.1 Définition :
On entend par périmètre d’intervention foncière, les zones à l’intérieur desquelles sont appelés à
intervenir l’Etat, les collectivités publiques locales ( CPL ) ,les agences foncières (AFH , AFT, AFI) et
l’ Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine (ARRU) , pour la réalisation des programmes
d’aménagement, d’équipement, de rénovation ou de réhabilitation fixés par les autorités compétentes
en conformité avec le plan d’aménagement urbain ou les Schémas Directeurs
D’Aménagement s’il existe.
VI-1.3 Procédures :
Les périmètres d’intervention foncière sont délimités par décret sur proposition du Ministre chargé de
l’urbanisme après avis du Ministre chargé de l’aménagement du territoire ainsi que des collectivités
publiques concernées.
Le plan d’aménagement de détail est soumis aux mêmes procédures de consultation, d’affichage et
d’enquête que celle prévues pour les plans d’aménagement urbain.
Le dossier du plan d’aménagement et le programme sont soumis au conseil municipal ou régional,
selon le cas, pour délibération dans un délai de deux mois à compter de la date du dépôt.
L’ensemble est soumis au gouverneur territorialement compétent pour décision et communication à
l’intervenant de son approbation ou rejet et ce, dans un délai d’un mois à compter de la date de
délibération.
La décision d’approbation du dossier du projet du plan d’aménagement de détail et du programme
emporte déclaration d’utilité publique des travaux projetés.
L’arrêté du Ministre de l’Equipement et de l’Habitat en date du 30 octobre 1996 fixe le contenu du
dossier de programme d’intervention foncière et du plan d’aménagement de détail.
La modification du dossier du plan d’aménagement de détail et du programme intervient suivant les
procédures suivies pour son approbation.
Dans le cas d’une approbation du programme et du plan d’aménagement de détail, le bénéficiaire du
PIF doit délimiter la zone sans entraver le bon fonctionnement des immeubles concerné
VII.1 Définition :
Les périmètres de réserves foncières peuvent être crées en vue de la réalisation future d’opérations
d’urbanisme en dehors des zones couvertes d’un plan d’aménagement urbain et conformément aux
Schémas Directeurs d’Aménagement s’il existe.
VII.2 Procédure :
Un décret pris sur propositions du Ministre chargé de l’Urbanisme après avis des Ministres chargés des
Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, de l’aménagement du territoire et l’agriculture, ainsi que
des collectivités publiques locales concernées, délimitera les périmètres de réserves foncières.
Chapitre VI
LOTISSEMENT
I Définition, champ d’application et intérêt du lotissement :
I.1 Définition :
Au sens du code,est considéré lotissement toute opération de division d’une parcelle de terrain en un
nombre de lots supérieur ou égal à trois, destinés, après aménagement, à la construction de locaux à
usage d’habitation, a usage professionnel ,industriel, touristique ou à recevoir des équipements
collectifs sociaux et culturels .
Au cas ou il s’agit de partage d’une parcelle de terrain en deux lots, cette opération est soumise à
l’approbation préalable du président de la commune ou du gouverneur compétent, après avis d’une
commission technique des lotissements.
Est assimiler au lotissement tout acte de location ou de vente qui tend à répéter la division d’une
parcelle en deux parts moins de dix ans après une première division, si celle ci n’a pas été déjà un
lotissement.
Est également considéré comme lotissement la vente d’une ou de plusieurs parts indivises d’un
immeuble destiné à la construction selon la réglementation en vigueur.
Ne sont pas considérées comme lotissements les opérations relatives :
au transfert de la propriété par succession
A la cession des parts indivises d’un immeuble n’entraînant pas une augmentation du nombre
de propriétaires.
Les périmètres à l’intérieur desquels on peut créer des lotissements : La création, l’extension ou la
modification des lotissements ne peut être entreprise qu’à l’intérieur des zones concernées :
*Par un plan d’aménagement urbain
*Par un plan d’aménagement de détail
*à l’intérieur des zones requérrant l’établissement d’u PAU, et ce, après vérification de l’existence
dans ces zones, d’équipement de base nécessaires existants au projetés.
- De déterminer de façon précise la superficie de chaque lot, son affectation, les conditions
d’utilisation et d’occupation, ainsi les droits et les obligations des propriétaires fonciers.
c-Une opération d’aménagement urbain permettant :
- De produire des terrains constructibles dans un cadre de programmation urbaine cohérente
- De réguler l’extension urbaine et de lutter contre le développement de l’habitat spontané.
Le dossier du projet de lotissement doit comprendre les pièces suivantes et ce conformément à l’arrêté
du ministre de l’Equipement et de l’habitat du 19 octobre 1995 :
a-Une demande sur formulaire spécial délivré par l’administration signé par le ou les propriétaires ou
leurs mandataires et légalisée par les autorités compétentes
b-Une note de présentation de l’opération de lotissement exposant particulièrement :
-Les dispositions réglementaires prévues par le plan de lotissement
- Les caractéristiques physiques de la parcelle de terrain (pente, exposition aux phénomènes
naturels…)
- Le parti urbanistique adopté pour l’opération e lotissement et notamment son intégration au
milieu urbain environnant et la prise en considération de l’aspect architectural, urbain et socio-
économique de la zone ou de la région
- Le programme envisagé par type de logements et équipement public.
c-Un titre de propriété (titre foncier, acte de propriété, jugement pétitoire.)
d-Un plan de situation du terrain à lotir (éventuellement un extrait du P.A.U , s’il existe ou d’un plan
de la ville ou du cartier à une échelle visible )
e- Un plan du titre foncier :si le terrain est immatriculé ou, si le terrain n’est pas immatriculé, un levé à
l’échelle 1 /1000 au minimum rattaché aux coordonnées géographiques et dressé par un géomètre.
f-Un plan coté de l’état existant du terrain à lotir et de ses abords à l’échelle 1 /1000 au minimum
dressé par un géomètre. Ce plan doit faire apparaître :
-les constructions et les plantations existantes
-l’amorce des lotissements approuvés
-les équipements publics qui desservent le terrain
i-Un plan de lotissement à l’échelle 1 /1000 au minimum portant indication :
-de la numérotation, de la superficie et de la vocation des lots,
-du tracé des voies et de leurs accordements avec les voies existantes,
-de la desserte du lotissement par les différents réseaux et l’emplacement si nécessaire des fourreaux
d’attente pour leur passage
j-Un plan de masse indicatif de la composition d’ensemble et une représentation volumétrique
sommaire du projet en trois dimensions et les cas échéants, des photos de maquette ou tout autre
moyen facilitant la perception du projet, et ce pour les lotissements dont la surface est égale ou
supérieure à 5 hectares
k-Un cahier des charges du lotissement fixant les droits et obligations du lotisseur, des acquéreurs ou
locataires des lots ainsi que le programme d’aménagement et d’assainissements
-Le cahier des charges comporte également un règlement d’urbanisme opposable au tiers, ayant pour
objet :
* de fixer les règles et servitudes d’intérêt général imposées aux constructions selon leur nature et leurs
caractéristiques
*de fixer les règles imposées aux installations d’intérêt collectif et aux espaces libres ou verts
-Ce cahier doit prévoir en outre l’éventualité de cesser d’appliquer le règlement régissant le
lotissement et doit être conforme au cahier des charges type annexé au présent arrêté.
- le canevas type de règlement d’urbanisme des lotissements comporte 14 articles qui sont semblables
en tous points à celui du règlement d’urbanisme des P.A.U.
l-Un planning prévisionnel de réalisation et d’achèvement des travaux
m-Une attestation de chacun des services spécialisés certifiant que le terrain à lotir est assainissable,
alimentable en eau potable ou en énergie électrique ou raccordable aux réseaux de télécommunication
n- Les conditions et les modalités d’exécution des travaux en cas de réalisation par tranches :
-selon qu’il s’agisse de travaux préliminaires ou d’une réalisation globale du lotissement
-selon des délais qui seront consignés dans l’arrêté de lotissement
o-Une note ou étude relative à l’impact du projet de lotissement su l’environnement conformément à
la législation et la réglementation en vigueur
p-Un arrêté d’alignement lorsque le terrain à lotir est contigu au domaine public routier ou au
domaine public maritime
Le dossier de lotissement est déposé contre récépissé à la délégation ou à la commune concernée selon
le cas. Le dossier de lotissement est examiné par la commission technique de lotissement régional ou
communal, telle que prévue par l’article 60 du code de l’aménagement des territoires et de
l’urbanisme, et dont la composition et les modalités de fonctionnement sont fixées par l’arrêté du
Ministre de l’Equipement et de l’Habitat du 19 octobre 1995.
La commission émet son avis sur tout dossier de lotissement ou de morcellement qui lui est soumis par
la collectivité locale concernée.
Le gouverneur ou le président de la municipalité,selon le cas ou le Ministre Chargé de l’urbanisme
dans tous les cas ,peuvent apporter toutes les modifications utiles et exiger la réservation des espaces
verts, des places publiques et des emplacements destinés aux équipements collectifs selon les
règlements et les règles d’urbanisme en vigueur.
Chacun d’eux peut également imposer au lotisseur la normalisation des limites de son lotissement.
La décision est notifiée au demandeur dans un délai d’un mois à compter de la date à la quelle celle
est prise. Elle doit être motivée en cas de refus.
En cas d’approbation du dossier de lotissement l’autorité administrative compétente en remet au
pétitionnaire un exemplaire dûment visé et lui remet des copies conformes du mêmes dossier, s’il le
demande.
En cas de refus la décision doit être motivée. L’autorité administrative compétente conserve deux
exemplaires du dossier et restitue le reste des exemplaires au pétitionnaire.
III.1 Définition :
Le morcellement est le partage d’une parcelle en deux lots. Cette opération est soumise à
l ‘approbation préalable du président de la commune ou du gouverneur territorialement compétent.
Une commission technique régionale des lotissements est créée à l’échelle de chaque gouvernorat.
Une commission technique communale des lotissements est également créée à l’échelle de chaque
commune disposant des moyens humains et matériels le permettant.
Ces commissions sont créées par arrêté du ministre de l’équipement et de l’habitat sur proposition du
gouverneur ou du président de la commune selon le cas.
La commission émet son avis sur tout dossier de lotissement qui lui est soumis par la collectivité locale
concernée.
IV.1.1 Composition :
à compter de la date du dépôt des dits dossiers dûment constitués si le terrains à lotir sont situés dans
une zone couverte par un plan d’aménagement urbain approuvé et dans un délai de deux mois si le
plan d’aménagement urbain est en cours de révision.
L’avis du ministre du patrimoine est obligatoirement recueilli lorsqu’il s’agit de projet de
morcellement ou de lotissements de terrains :
- Se trouvant dans un rayon de deux cents mètres aux abords des monuments protégés ou classés
- Situer à l’intérieur d’un ensemble historique ou traditionnel ou d’un site culturel.
Une copie de chaque dossier inscrit à l’ordre du jour de la réunion de la commission, est
obligatoirement transmise à la direction régionale de l’équipement et de l’habitat et un extrait du
dossier à chacun des représentants du ministère de l’environnement et de l’aménagement du territoire
et des différents services chargés des divers réseaux publics, et ce ,deus semaines au moins avant la
date de la réunion.
La commission se réunit sur convocation de son président une fois par mois, et à chaque fois qu’il est
nécessaire, elle délibère en présence des deux tiers de ses membres permanents.
Les membres de la commission sont convoqués par lettres accompagnées de l’ordre du jour,qui leur
sont adressées par voie administrative deux semaines au moins avant la date de la réunion.
Au cas ou le quorum n’a pas été atteint, il est procédé, dans un délai d’une semaine à partir de la date
de la première réunion, à une deuxième réunion quelque soit le nombre des présents.
La commission émet, sur les dossiers qui lui sont soumis soit un avis favorable soit un avis défavorable
motivé.
Outre les membres permanents et compte tenu des caractéristiques des dossiers à examiner, le
président de la commission peut convoquer toute personne dont présence lui paraît utile, et
notamment :
● Le représentant du ministère de la culture, de la jeunesse et des loisirs
● Les représentants des agences foncières, touristique, industrielle, d’habitation et de réhabilitation et
de rénovation urbaine,
● Le représentant de protection civile
● Le représentant de l’agence de protection et d’aménagement du littoral
L’avis du ministre chargé du patrimoine est obligatoirement recueilli lorsqu’il s’agit de projet de
morcellement ou de lotissements de terrains :
- Se trouvant dans un rayon de deux cents mètres aux abords des monuments protégés ou classés
- Situer à l’intérieur d’un ensemble historique ou traditionnel ou d’un site culturel.
Un extrait de chaque dossier inscrit à l’ordre du jour de la réunion de la commission, est
obligatoirement transmise à chacun des représentants du ministère de l’environnement et de
l’aménagement du territoire et des différents services chargés des divers réseaux publics, et ce ,deus
semaines au moins avant la date de la réunion.
La commission se réunit sur convocation de son président une fois toutes les deux semaines, et à
chaque fois qu’il est nécessaire, elle délibère en présence des deux tiers de ses membres permanents.
Les membres de la commission sont convoqués par lettres accompagnées de l’ordre du jour, qui leur
sont adressées par voie administrative deux semaines au moins avant la date de la réunion.
Au cas ou le quorum n’a pas été atteint, il est procédé, dans un délai d’une semaine à partir de la
date de la première réunion, à une deuxième réunion quelque soit le nombre des présents.
La commission émet, sur les dossiers qui lui sont soumis soit un avis favorable ou favorable sous
réserves, soit un avis défavorable motivé.
L’avis de la commission est notifié à la collectivité locale concernée dans un délai d’une semaine à
partir de la date de sa réunion.
Il est obligatoirement accompagné de deux exemplaires du dossier de lotissement visés par le
président de la commission technique régionale des lotissements.
Un exemplaire du dossier et du procès-verbal de la réunion sont conservés au service de
l’aménagement urbain à la direction régionale de l’équipement et de l’habitat pour archivage.
1-Engagement :
Le lotisseur s’engage à exécuter les obligations prévues par le présent cahier des charges jusqu’à
attribution totale des lots y compris les espaces revenant à l’Etat ou à la collectivité locale concernée.
2-Piquetage des lots :
Le lotisseur s’engage avant toute vente ou promesse de vente, à effectuer le piquetage des lots par
l’office de la topographie et de la cartographie ou un géomètre.
3-Maintenance des lots incorporés et destinés à l’usage public :
Jusqu’à leur cession aux services publics concernés, le lotisseur aura la charge de l’entretien et du
gardiennage des lots destinés aux routes, aux espaces verts, aux places publiques et aux espaces
affectés aux équipements collectifs.
4-Maintien de l’affectation des lots destinés à l’usage public :
Les affectations prévues pour les lots destinés aux équipements et espaces publics doivent être
respectées, et en aucun cas, le lotisseur ne pourra les aménager en vue d’un autre usage.
5-Entretien :
L’entretien de la voirie et des différents ouvrages publics reste à la charge du lotisseur jusqu’à
réception des travaux d’aménagements définitifs par les services concernés.
Le lotisseur doit réaliser à sa charge les ouvrages de Voiries et réseaux divers jusqu’à la limite des lots,
et ce, suivant les normes et caractéristiques définies en accord avec les différents services concernés et
conformément aux dispositions figurant sur le plan de lotissement.
dans les délais impartis et de garantir leur réalisation soit par une caution bancaire soit par hypothèque
sur certains lots au profit de la collectivité locale concernée,
Le lotisseur est astreint à deux niveaux de travaux :
Les travaux d’aménagement préliminaires nécessaires à l’exploitation du lotissement :
● Mise en état du sol et terrassement :
-Démolition des constructions existantes
-Déplacement des réseaux existants
-Terrassement d’intérêt collectif, à l’exclusion du remblai ou déblai à l’intérieur des lots mis à la
charge des acquéreurs
● Voirie :
-Ouverture des plates-formes de toutes les voies
-Fondation des chaussées, trottoirs, passages piétons, places publiques et parcs de stationnement,
nécessaires à l’exploitation des lots
● Assainissement :
Tous les travaux d’assainissement (eaux pluviales et eaux usées ) nécessaires à la desserte des lots et
leur raccordement avec les réseaux généraux correspondants.
● Eau potable :
Tous les travaux de conduites de distribution situées sous trottoirs et leur raccordement avec les
réseaux généraux correspondants.
● Electricité et gaz :
Tous les travaux de mise en place d’un réseau de moyenne et de basse tension avec l’installation des
équipements d’éclairage public et leur raccordement avec les réseaux généraux correspondants.
Le mode de distribution du réseau électrique, qu’il soit aérien ou souterrain, est à définir par la
collectivité locale et l’intervenant concernée.
Le lotisseur doit tenir compte de l’alimentation en gaz soit par la réalisation du réseau ou le cas
échéant par l’installation des fourreaux d’attente, et ce, en accord avec la collectivité locale et
l’intervenant concernée.
● Télécommunications :
Tous les travaux de génie civil relatifs à l’installation du réseau de télécommunication ou des
fourreaux d’attente ainsi que la réservation des espaces qui leur sont nécessaires, seront examinés et
arrêtés en accord avec la collectivité publique et les intervenants concernée.
● Espaces verts :
Les espaces verts prévus sur le plan de lotissement seront aménagés et plantés par le lotisseur au
cours de la première saison de plantation suivant l’approbation du lotissement
● Le dégagement des lots de tous les dépôts,de terre ou de déchets de matériaux occasionnés par les
travaux du lotissement
7-2- Les travaux d’aménagement définitifs du lotissement :
● Remise en état des fondations, des chaussées et des trottoirs
● Finition des trottoirs et pose des bordures
● Exécution de la couche de roulement de la chaussée et des aires de stationnement
● Aménagement des passages piétons
● Pose des candélabres
● Plantation des arbres d’alignement et installation des mobiliers urbains
● Achèvement de la plantation des espaces verts
● Stabilisation des talus
Les travaux d’aménagement définitifs du lotissement sont réceptionnés par les services concernés à
l’achèvement de la construction des 2 /3 au moins du lotissement et au cas extrême dans les délais de
rigueur relatifs à l’achèvement de ces travaux.
Le lotisseur doit à la suite de la réception des travaux, remettre à la collectivité locale les plans de tous
les réseaux visés par les intervenants concernés.
La réception est consignée dans un certificat de conformité en vertu duquel, le lotisseur est chargé de
la responsabilité de l’entretien des équipements,des ouvrages et des espaces incorporés au domaine
public ou privé de l ‘Etat ou de la collectivité locale concernée.
Aucune publicité ne peut être faite en vue de la vente ou de la location des terrains ou des
constructions comprises dans un lotissement non encore approuvé.
Ne peut être effectuée non plus la vente des terrains, leur location ou l’édification des constructions
qu’après réalisation des travaux d’aménagement prévus ou cahier des charges du lotissement et
paiement des dettes dues par le lotisseur ou titre de frais d’immatriculation
Les dispositions citées au paragraphe précédant ne s’appliquent pas à l ‘Etat, aux agences foncières,
aux collectivités publiques locales et aux promoteurs immobiliers opérant dans le cadre de la loi n° 90-
17 du 26 février 1990 peuvent procéder à la vente ou à la location de lots par anticipation.
Ces dispositions ne s’appliquent pas, en outre au lotisseur qui réalise des travaux primaires
d’aménagement et demande l’autorisation de différer la réalisation des travaux définitifs afin d’éviter
la détérioration des voies et leurs accotements au cours de l’édification des constructions.
Toutefois, l’accord donné à la demande d’autorisation de différer la réalisation des travaux définitifs
reste subordonné à l’engagement du lotisseur d’achever les travaux dans les délais fixés par l’arrêté de
lotissement et garantir la réalisation des ces travaux.
Soit par une caution bancaire par laquelle l’établissement garant s’engage à payer les sommes
nécessaires pour l’achèvement des travaux avec majoration des sommes dues au titre des frais
prévus à l’article 24 du CATU
Soit par une hypothèque sur certains lots au profit de la collectivité publique locale concernée
dont la valeur équivaut aux sommes dues au titre de frais d’immatriculation
Un arrêté du gouverneur ou du président de la municipalité, selon le cas, fixera sur la base d’une
expertise effectuée par les services régionaux relevant du Ministère chargé de l’ Urbanisme,la valeur
des travaux objet de la caution ou de l’hypothèque.
Les routes, les espaces verts, les places publiques et les espaces affectés aux équipements collectifs,
sont incorporés,dès l’approbation du lotissement, au domaine public ou au domaine privé de l’ Etat ou
de la collectivité publique locale.
L’indemnisation ne sera possible que pour la superficie excédant le quart de celle du lotissement
Dans le cas des terrains immatriculés l’office de la topographie et de la cartographie adresse à la
conservation foncière les plans des parcelles en question après bornage afin de les retirer du titre mère
et de leur assigner un nouveau titre au non de . L’Etat ou de la collectivité publique locale.
Les sanctions de l’inobservation des obligations imposées au lotisseur sont de deux ordres, pénal ou
civil.
Est possible d’une amende de 500dinars à 50000dinars tout propriétaire ou promoteur immobilier
qui ne réalise pas en partie ou en totalité les travaux d’aménagement ou ne les réalise pas
conformément aux prescriptions technique approuvée par l’autorité compétente et figurant au cahier
des charges.
Est possible d’une peine d’emprisonnement de 16 à 3 mois et d’une amende de 500dinars à 20000
dinars ou de ces deux peines seulement, tout propriétaire ou promoteur immobilier qui procède à une
opération de lotissement non approuvé ou qui vend des lots issus de ce lotissement .En cas de récidive,
la peine est prononcée d’office.
Nullité des contrats de vente : Les acquéreurs ou les locataires lésés, la municipalité ou le
gouvernorat, selon le cas et le Ministère chargé de l’urbanisme dans tous les cas , peuvent
requérir la nullité des contrats de vente ou de location pour non observation des dispositions
relatives au lotissement ou cahier des charges, et ce , aux frais du vendeur ou du bailleur et
indépendamment des réparations civiles
Expropriation du lotissement : Les autorités compétentes peuvent également le cas échéant et
après mise en demeure adressée à l’intéressé par lettre recommandée procéder ou faire
procéder dans un délai de trois (3) mois aux travaux nécessaires en vue de rendre le lotissement
conforme au cahier des charges approuvé, et ce aux frais du lotisseur.
Créances et insolvabilité du lotisseur: Le lotisseur est possible des peines pénal dans le cas
ou :
-Il est redevable des sommes d’argent envers les acheteurs ou du montant des travaux
-Il se déclare insolvable après avoir reçu le montant des lots vendus
-Il est redevable du montant des travaux exécutés directement par la collectivité publique locale
concernée
Sauf dans le cas ou il démontre que son insolvabilité ou ses défaillances sont dies à des raisons
indépendantes de sa volonté.
* Délais de réalisation des travaux : Si le lotisseur n’a pas réalisé les travaux d’aménagement
dans les délais impartis, l’autorité compétente peut, après envoi d’une mise en demeure à
l’intéressé ; utiliser la garantie prévue pour réaliser ou faire réaliser les travaux conformément aux
prescriptions technique approuvée par l’autorité compétente et figurant au cahier des charges.
Chapitre VII
LE PERMIS DE BATIR
I Définition :
Le permis de bâtir ou de construire est une autorisation administrative préalable nécessaire avant toute
construction. La délivrance du permis de construire est subordonnée ou respect d’un certain nombre de
règles intéressant l’urbanisme, l’architecture et la sécurité.
Le Projet de construction est obligatoirement établi par un architecte inscrit au tableau de l’ordre des
architectes. Le Projet de construction, établit en cinq exemplaires, comporte les pièces suivantes :
a-Un plan de situation de l’immeuble, schématisé, le cas échéant, sur un extrait du plan
d’aménagement urbain de la zone
b- Un plan de masse à l’échelle 1/500 ou à une échelle supérieure portant les indications suivantes :
-L’orientation
-Les limites et les dimensions de la parcelle du terrain
-Le lieu d’implantation des constructions projetées ou existantes à maintenir ou à démolir ainsi que
leur organisation et leur volume
-L’interdiction de l’amorce des constructions voisines et de leur hauteur.
c- Les vues en plans des différents niveaux et les plans de coupes ainsi que les façades à l’échelle
1/100 ou à une échelle supérieure
Les plans fixent notamment les lieux d’implantation des parcs et des passages réservés aux handicapés
pour les projets de constructions destinées à recevoir le public et celles destinées à l’habitat collectif.
Ces plans doivent comporter toutes les indications nécessaires permettant de juger l’aspect extérieur de
la construction projeté, l’affectation de ses différents locaux et le respect des spécificités
architecturales distinctives de la zone concerné.
d- Un plan de structure porteuse établit par un bureau d’études exerçant la profession conformément à
la réglementation en vigueur ou un ingénieur spécialisé inscrit au bureau de l’ordre des ingénieurs, et
ce dans le cas ou la construction est :
-destiné à recevoir le public avec une superficie couverte dépassant 80 m2
-composée de trois niveaux au plus
-réalisé par un promoteur immobilier, et ce quelles que soient les caractéristiques du projet.
Le Projet de construction se limitera, dans les cas ne nécessitant pas le recours à l’architecte, aux deux
pièces suivantes :
* un croquis comportant toutes les indications susceptibles de préciser sa situation et ses dimensions
*un croquis comportant l’implantation de la construction, la distribution et l’affectation des locaux
dont elle est composée ainsi que les façades. Le croquis relatif au projet d’élévation de clôture doit
préciser l’implantation, la façade et la hauteur
Le permis de bâtir est délivré par le président de la commune à l’intérieur du périmètre communal et
par le gouverneur de la région dans les autres zones,et ce, sous forme d’arrêté accompagné d’un
exemplaire du plan relatif au projet de construction portant le terme « avis favorable » signé par le
Président de la commission technique des permis de bâtir et par le chef service technique de la
collectivité locale concernée.
Une copie de l’arrêté du permis de bâtir est adressée à la direction régionale de l’équipement, de
l’habitat et l’aménagement du territoire pour archivage.
Les services compétents de la collectivité locale concernée sont chargés d’informer le demandeur du
permis par lettre recommandée, de l’acceptation ou du refus de sa demande dans un délai d’une
semaine à compter de la date de prise de décision, et de l’inviter, le ces échéant, à se faire délivrer le
permis de bâtir dans un délai maximum d’un mois
Le permis de bâtir est valable pour une durée de trois ans à compter de sa délivrance.
La validité du permis est prorogée pour la même durée sur simple demande, et ce lorsque le projet de
construction n’a pas subi de modifications. Cette demande doit parvenir à la commune ou à la
délégation concernée un mois avant l’expiration de la durée de validité de permis de bâtir dont la
prolongation est requise.
Le permis de bâtir est renouvelé dans les mêmes formes et conditions de son obtention, si le projet de
construction à subi des modifications.
Une commission technique régionale des permis de bâtir est créée à l’échelle de chaque gouvernorat.
Une commission technique communale des permis de bâtir est également créée à l’échelle de chaque
commune disposant des moyens humains et matériels comprenant obligatoirement un architecte.
Ces commissions sont créées par arrêté du ministre de l’équipement et de l’habitat sur proposition du
gouverneur ou du président de la commune selon le cas.
La commission émet son avis sur tout dossier de permis de bâtir qui lui est soumis par la collectivité
locale concernée et ce, après présentation du projet de l’architecte concerné
La commission technique communale des permis de bâtir est composée comme suit :
● Le président de la commune ou son représentant : Président
● Le chef de service technique de la commune concernée
● Un architecte représentant la commune concernée
● Le chef de service de l’aménagement urbain à la Direction Régional de l’Equipement et de l’Habitat
( D.R.E.H )
● Le chef de service de l’habitat à la D.R.E.H
● Le chef de service de des ponts et des chaussées à la D.R.E.H
● Le directeur régional du domaine de l’Etat et des affaires foncières ou son représentant
● Le commissaire régional au développement agricole
● Le directeur régional l de la protection civile
● Le directeur régional de l’environnement et de l’aménagement et du développement durable
outre les membres permanents et compte tenu des caractéristiques des dossiers à examiner, le président
de la commission peut convoquer toute personne dont présence lui paraît utile
La commission se réunit sur convocation de son président une fois toutes les deux semaines et à
chaque fois qu’il est nécessaire.
Les membres de la commission sont convoqués par lettre accompagnées de l’ordre du jour,qui leur
sont adressées par voie administrative une semaine au moins avant la date de la réunion.
Les architectes auteurs des projets inscrits à l’ordre du jour, sont convoqués individuellement par
lettres, qui leur sont adressées par la voie administrative, une semaine au moins avant de la date de la
réunion, et ce pour présenter les projets de construction devant la commission.
En cas d’absence de l’architecte auteur du projet ou de son représentant dans le délai fixé pour la
présentation du projet, l’examen du dossier est reporté à la réunion suivante, tout en mentionnant son
absence dans le procès-verbal.
Si l’architecte auteur du projet s’absente à la deuxième réunion,les services de la commune informent
,par la voie administrative , dans les dix jours suivants, l’ordre des architectes et le demandeur de
l’autorisation de cette absence.
La commission émet, sur les dossiers qui lui sont soumis soit un avis favorable soit un avis défavorable
motivé sans que les architectes auteurs des projets ou leurs représentants soient présents.
La commission technique régionale des permis de bâtir est composée comme suit :
● Le directeur régional de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire ou son
représentant : Président
● Le représentant de la collectivité locale concernée, membre
● Le chef de service de l’aménagement urbain à la Direction Régional de l’Equipement et de l’Habitat
( D.R.E.H )
●Le chef de service de l’habitat à la D.R.E.H
● Le chef de service de des ponts et des chaussées à la D.R.E.H
● Le commissaire régional au développement agricole
● Le responsable régional de la protection civile
● Le directeur régional du domaine de l’état et des affaires foncières.
● Le directeur régional de l’environnement et de l’aménagement du territoire
Outre les membres permanents et compte tenu des caractéristiques des dossiers à examiner, le
président de la commission peut convoquer toute personne dont présence lui paraît utile
Outre les membres permanents et compte tenu des caractéristiques des dossiers à examiner, le
président de la commission peut convoquer toute personne dont présence lui paraît utile.
BIBLIOGRAPHIE