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UFR / SJP
Master 1 Droit Public 2020-2021
COURS
DROIT DE L’URBANISME ET DE
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
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Introduction Générale :
Considération générale sur le droit de l’urbanisme
Dans cette partie, nous nous intéresserons essentiellement à la genèse de la discipline et dans
un deuxième temps à sa définition ainsi que les rapports qu’il entretient avec les autres branches
du droit.
- Le courant utopiste. Préoccupé par la misère sociale, quelques auteurs définissent d’une cité
vertueuse. Dans leur approche, tout doit être minutieusement organisé : structure des logements,
nombre d’habitat que doit porter chaque logement, l’emploi du temps de chaque habitant. Pour
les tenants de ce courant, leur théorie est d’application universelle. Elle est irrecevable, car elle
ne prend pas en compte les circonstances de temps et des lieux, propres aux villes, propres aux
Etats. Malgré ces limites, Charles Fourrier, Proudhon ont eu le mérite d’être pionniers.
Avec Le baron Haussmann, la finalité n’est pas d’inventer une cité de bonheur, il s’agit juste
d’offrir un cadre de vie agréable. L’œuvre de baron Haussmann a pris trois directions
essentielles. La 1ère direction, c’est d’abord la circulation à l’air avec la création des jardins
publics et d’espaces d’air. La 2ème direction concerne le fluide avec l’installation de réseau
d’égout et d’eau potable. Et la 3ème direction vise la règlementation de la circulation avec
l’aménagement de grands Boulevards. Il a inspiré la construction d’édifices comme l’opéra
Garnier, on parle alors d’édifice haussmannien. L’œuvre du baron a fait l’objet d’un certain
nombre de reproches. Outres les critiques liées au recours à l’emprunt pour le financement des
travaux, on lui a reproché notamment de mettre en avant des préoccupations d’ordre policier et
répressif. En effet, l’aménagement de grands boulevards est de nature à faciliter la répression.
L’œuvre du baron a été, par ailleurs, loué pour sa très grande rigueur.
L’ensemble de ces courants ont montré la nécessité d’une action sur le sol.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les interventions des pouvoirs publics sur le sol
se sont multipliées avec l’apparition des premières règlementations relatives au plan
d’aménagement des villes. Ces interventions deviendront importantes et indispensables au fil
du temps et l’urbanisme apparait alors comme une activité d’intérêt général dont la finalité est
de déterminer le cadre d’une vie plus acceptable. Cela est d’autant plus vrai que le phénomène
urbain à l’échelle planétaire pose problème. En 1990, par exemple, la part de la population
urbaine au niveau mondial par rapport à la population globale était de 10 à 15%. En 2000, cette
part atteignait presque 40%. En Afrique en 2010, la part de la population urbaine était de 30%
et les estimations pour 2015 étaient de l’ordre de 55%. Ce mouvement ne cesse de prendre de
l’ampleur. Au Sénégal, comme pratiquement dans tous les pays africains, l’exode rural a atteint
des proportions inquiétantes. Et Dakar est devenue à l’instar de plusieurs agglomérations du
continent un réel sujet de préoccupations
CHAPITRE 1 :
LES STRUCTURES COMPÉTENTES EN MATIÈRE D’URBANISME
Les structures étatiques (section 1) doivent être distinguées des autres structures (section 2).
CHAPITRE II :
LES DOCUMENTS D’URBANISME
L’article 6 de la loi de 2008 pose que dans le cadre du plan de développement économique et
social et du plan d’aménagement du territoire, les prévisions et les règles d’urbanisme
s’exprime par le plan directeur d’urbanisme (PDU), les schémas directeurs d’aménagement et
d’urbanisme (SDAU), les Plans d’Urbanisme de Détails (PUD) et les plans de lotissements.
Pour réussir ces objectifs de planification et de prévisions, l’administration recours à ces
différents instruments.
Le PDU est élaboré par les collectivités locales et sont assistées dans cette mission par les
services de l’État, par les concessionnaires du services publiques, par les organismes sociaux
et économiques. Il est élaboré pour une durée de 20 ans. Le projet de plan d’urbanisme est
soumis par l’autorité chargé de l’instruction à avis des conseils municipaux concernés. Un
coordonnateur est choisi par le ministre chargé de l’urbanisme. Une enquête publique est
organisée par la suite et à l’occasion de laquelle, les parties intéressées peuvent faire des
observations. Le projet de plan est approuvé par le ou les conseils municipaux intéressés. Il est
ensuite soumis au ministre de l’urbanisme et fait l’objet d’une approbation par décret publié
dans les 15 jours.
CHAPITRE I :
LES TECHNIQUES D’ACQUISITION DES SOLS
Ici nous n’allons pas nous intéresser aux tensions du marché foncier ou à ses particularités. Les
problèmes fonciers font l’objet de plusieurs interventions législatives et réglementaires et
Chapitre II :
LES OPÉRATIONS D’AMÉNAGEMENT
On distingue plusieurs opérations d’aménagement. Certaines peuvent être regardées comme
classiques, c’est le cas du lotissement (section 1) ; d’autres sont regardées comme nouvelles,
c’est le cas de la rénovation urbaine, du remembre et des zones d’aménagements concertées
(section 2).
SECTION I : Le lotissement
On définira le lotissement en paragraphe 1 ; et en paragraphe 2, nous traiterons de sa mise en
œuvre.
Paragraphe 1 : La définition
Nous traiterions dans un chapitre Premier, les actes de l’urbanisme pour ensuite, dans un
chapitre deuxième, étudier les contentieux de l’urbanisme.
CHAPITRE II :
LE CONTENTIEUX DE L’URBANISME
Il est parti intégrante du contentieux administratif. En France, il a connu un grand
développement depuis 1971, car les recours en matière d’urbanismes se sont multipliés.
On ne peut pas dire autant au Sénégal du fait de l’absence de statistique.
Les litiges de l’urbanisme peuvent être porté à la connaissance du juge statuant en matière
administrative (contentieux administratif) (section 1), mais c’est aussi un contentieux judicaire
parce qu’il comporte une dimension civile et pénale (section 2).
DEUXIEME PARTIE :
L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
CHAPITRE I :
ÉVOLUTION DE LA POLITIQUE D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Plusieurs étapes peuvent être distinguées : de l’indépendance à1989 et de 2004 à nos jours.
La mise en œuvre du PNAT a été … et par la même occasion des schémas régionaux
d’aménagement du territoire. Des plans de développement intégré furent élaboré en rapport
avec les services de la planification de l’aménagement du territoire. La mise en œuvre de ce
plan selon l’avis du président Diouf, dans son message à la nation du 03 Avril 1989 devait
permettre le libre épanouissement de chaque Sénégalais au sein de son territoire et de sa
communauté rurale. La mise en œuvre de cette politique supposait, entre autres, l’adoption
d’une loi d’orientation sur l’aménagement du territoire, la création d’un fond général
d’aménagement du territoire, la mise en place de contrat plan et l’adoption d’une loi sur la
décentralisation. Enfin, la mise en place d’une fiscalité substantiel pour favoriser la
décentraliser économique.
CHAPITRE II :
FONDEMENT ET PRINCIPE DIRECTEUR DE L’AMÉNAGEMENT DU
TERRITOIRE
Nous nous intéresserons à ces fondements (Section 1) pour ensuite traiter de ces principes
directeurs (Section 2)
Aux termes de l’article 6 de la loi, neuf (9) orientations fondamentales ont été fixé à la politique
nationale d’aménagement du territoire. Entre autres, la promotion de l’intégration sous régional ;
l’identification et la … des ressources territoriales, la promotion d’une bonne gouvernance
territoriale etc. La réponse à l’ensemble de ces défis suppose que soit mise en œuvre un certain
nombre de mécanisme, l’accès au service d’équipement de base, amélioré les conditions
d’existences des populations, bref, répondre aux objectifs des millénaires pour le
développement.
Une bonne politique d’aménagement du territoire est considérée, à tort ou à raison, comme un
instrument de mise en œuvre de la croissance accélérée. Toujours dans ce même cadre, une
Politique d’AT ne doit pas contrarier les exigences de construction de l’espace communautaire.
Le Sénégal entend donc jouer un rôle de valorisation des relations transfrontalières. Le PAT
met en place un certain nombre de principes directeurs, c’est ce qui ressort de l’article cinq 5
de la loi qui cite entre autres les principes de solidarité nationale, de l’équité, le principe de
protection de la vocation des terres et le principe de durabilité.
Par principe de solidarité nationale, l’Aménagement du Territoire doit chercher à assurer une
cohérence nationale en apportant un soutien aux populations les plus démunies. S’assurer aussi
du prince de respect de l’équité qui signifie que tout déséquilibre ne saurait être normalement
accepté. D’autres principes peuvent aussi être cité : le principe de l’anticipation.
La politique d’Aménagement du Territoire doit, par des analyses prospectives, maitriser et de
l’ensemble des mutations que l’espace national peut connaitre. D’ailleurs, c’est en encourageant
la prospective qu’on arrive à jubiler les évolutions qui ne sont pas souhaitables.