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Thème 1 : La métropolisation : un processus mondial différencié

G1. Les villes à l’échelle mondiale : le poids croissant des


métropoles

Définitions :
- Métropole : grande ville qui exerce des fonctions de commandement, d'organisation et
d'impulsion sur une région.
- Métropolisation : concentration accrue de la pop. et des fonctions de commandement au
profit des plus grandes villes  indissociable de la mondialisation.
- Urbanisation : phénomène de concentration des humains dans les villes.
- Taux d'urbanisation : part de la population qui vit dans une ville.
- Mégapole : agglomération peuplée de plus de 10 millions d'habitants.
- Transition urbaine : phénomène qui voit une société donnée devenir progressivement
urbaine en raison de l'exode rural.
- FTN : firme transnationale.
- Villes globales : expression de la sociologue S. Sassen pour désigner les exemples les plus
aboutis de la métropolisation, elle désigne aussi les villes qui dirigent la mondialisation.
- Mégalopole : grande région urbaine qui concentre d’importantes fonctions de
commandement.
- Archipel métropolitain mondial (AMM) : métropoles globales et mondiales connectées
entre elles en réseaux concentrant les services et les richesses et organisant la
mondialisation économique.
- Transition urbaine : passage d'une société majoritairement rurale à une société
urbanisée.
- Aire urbaine : Une aire urbaine est un ensemble de communes constitué d'un pôle urbain
(ville-centre et proches) et d'une couronne périurbaine dont 40% de la population active
travaille dans la ville-centre.
- CBD : Central Business District = quartier des affaires
- Gentrification : embourgeoisement des quartiers populaires
- Edge cities : espace urbanisé en périphérie qui concentre des bureaux, des services et des
centres commerciaux

Chiffres :
- Depuis 2018, plus de la moitié (55% = 4,2 MM) de la population mondiale vit en ville
- Mégapole = 13 % de la pop. mondiale
- Les villes globales polarisent de vastes régions métropolitaines et l’essentiel des flux :
20 d’entre elles gèrent 85% des flux financiers, alors que 25 aéroports polarisent
70% du trafic mondial.
I-) La métropolisation, un processus planétaire
Quels sont les liens entre urbanisation et métropolisation ?
1) Un monde de plus en plus urbain
Depuis 2018, plus de la moitié de la population mondiale vit en ville. Cependant, on peut noter que le taux d'urbanisation
peut différer fortement selon les continents en fonction du degré de développement.
Les pays riches et anciennement industrialisés sont plus urbanisés que les pays émergents ou les pays les moins avancés.
Les pays en développement sont en pleine transition urbaine.
2) La métropolisation, une traduction spatiale de la mondialisation
Les métropoles jouent un rôle majeur dans la mondialisation : Elles concentrent de nombreuses fonctions de
commandement : éco, pol, culturelles. Elles accueillent les plus grandes banques, les sièges des grandes FTN, les CBD les
plus dynamiques et des pôles universitaires et de recherche importants. Certaines métropoles mondiales accueillent des
institutions internationales (ONU à New-York, UNESCO à Paris)
3) Un processus sélectif et évolutif
La métropolisation est un processus sélectif et évolutif qui dépend aussi de l’intégration du territoire national dans la
mondialisation. Toutes les grandes villes ne sont pas des métropoles de rang mondial. La métropolisation a tendance à
favoriser certains espaces et à en marginaliser d’autres.

II-) Des métropoles au poids inégal et en mutation


Quelle hiérarchie la métropolisation entraîne-t-elle entre les villes ?
1) Une poignée de métropoles à la tête de la hiérarchie mondiale
Un faible nombre de villes globales, les plus intégrées à la mondialisation, concentrent des pouvoirs de commandement
exceptionnels. Ces villes (New-York, Londres, Tokyo, Paris) intégrées dans un vaste espace urbanisé forment des
mégalopoles et sont connectées entre elles. Elles forment ensemble l’archipel métropolitain mondial. Ces métropoles
polarisent de vastes régions métropolitaines et l’essentiel des flux.
2) Des métropoles secondaires et émergentes
Les métropoles dites secondaires sont souvent spécialisées dans une activité en particulier. Ces métropoles secondaires
ont un rayonnement davantage continental ou régional (ex : Milan)
Dans les pays en voie de développement et émergent, la croissance urbaine est très importante qui avoisine ou dépasse
les 3% par an. On parle d'explosion urbaine ou de transition urbaine selon la vigueur du phénomène : Cela s'explique par
la croissance démographique naturelle des citadins et par l'exode rural. L’urbanisation est très rapide et engendre de très
importants contrastes urbains : on parle de villes fragmentées.
3) Des métropoles du Sud en gestation
Le Caire est une métropole du Sud en gestation car elle passe d’un statut de mégapole à celui de métropole grâce au
développement progressif de fonctions métropolitaines. Son urbanisation se structure désormais autour de nouvelles
villes à fonctions métropolitaines afin de développer son rayonnement régional et son tourisme mondial

III-) Des espaces intra-métropolitain en recomposition


Comment les espaces intra-métropolitains se recomposent-ils ?
1) Les espaces centraux, vitrine des métropoles
Avec l'urbanisation, la ville s'est étalée et a accru son rayonnement. La ville-centre concentre l'essentiel des fonctions de
commandement de la ville : administration, sièges sociaux des grandes entreprises, équipements culturels et
commerciaux, etc.
2 ) De fortes inégalités spatiales
Les métropoles sont aussi marquées par de fortes inégalités socio-économiques qui se traduisent dans l'occupation de
l'espace urbain : Les villes-centres abritent des populations plutôt aisées ; le phénomène a tendance à s'accentuer avec la
gentrification. Les populations les moins aisées ont en effet tendance à être repoussées en périphérie en raison des prix
de l'immobilier. Malgré la gentrification à l'œuvre, les villes-centres sont loin d'être socialement homogènes. On parle
alors de ségrégation socio-spatiale : se côtoient dans l’espace de la ville des quartiers riches et des quartiers paupérisés.
Les bidonvilles sont caractéristiques des villes des pays en développement en croissance rapide.
Confrontées à la croissance de leur population, les métropoles ont vu leur surface s'accroître considérablement : c'est le
phénomène d’étalement urbain.
On distingue les banlieues qui jouxtent les villes-centres, au-delà de la banlieue, se trouve la couronne périurbaine. Dans
les banlieues américaines, on trouve aussi des edge cities  création de nouvelles centralités.
2) Les impacts environnementaux des métropoles
La métropolisation croissante a des impacts environnementaux non négligeables : L'étalement urbain se fait aux dépens
des espaces ruraux et suscite souvent des conflits d'usage importants ; les terres agricoles sont artificialisées. Des mesures
sont prises, notamment dans les pays du Nord, dans le cadre des Agendas 21 qui favorisent le développement des modes
de transport doux, des éco-quartiers et la végétalisation.

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