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.2.1.1.

Gestion

Plusieurs auteurs donnent de nombreuses définitions sur le concept «gestion».

Selon George R. TERRY et Stephen G. FRANKLIN (1985 : 4), la gestion est définie comme

:«un processus spécifique consistant en activités de planification, d'organisation, d'impulsion, et


de contrôle visant à déterminer et à atteindre des objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres
humains et à la mise en oeuvre d'autres ressources».

D'après cette définition on peut souligner que la gestion est une activité qui transforme des
ressources humaines et physiques inorganisées en réalisations utiles et efficaces. La gestion est la
plus stimulantes, la plus complète, la plus exigeante, la plus cruciale et la plus subtile de toutes
les activités humaines.

La définition la plus populaire de la gestion et celle de LASSEGUE Pierre (1993). D'après lui,
«La gestion est la réalisation d'objectifs par l'intermédiaire d'autres personnes». Au sens large, la
gestion est la conduite d'une organisation, (d'une entreprise). Au sens étroit, la gestion est la
conduite courante de l'organisation, au niveau moyen, dans des domaines particuliers, à moyen et
à court terme, pour «atteindre des objectifs préalablement fixés dans le cadre d'une politique
déterminée».

Selon MEYER J. (1978 :68), la gestion au sens strict est définie comme la mise en oeuvre, par
un responsable, des ressources qui lui sont confiées, en vue d'atteindre, en respectant un certain
nombre de règles, l'objectif, pour lequel ces ressources ont été mises en place.

La fonction de gestion est la fonction donc d'agir. Son but est l'optimisation des ressources qui
lui ont été confiées pour réaliser les objectifs. La gestion est ainsi considérée comme un
ensemble des procédures, des pratiques et des politiques mises en oeuvre en vue d'assurer le
fonctionnement satisfaisant d'une entreprise.

Selon Pierre G. et BERGERON (1984 : 91), la gestion est définie comme étant un processus par
lequel on planifie, organise, dirige et contrôle les ressources d'une organisation afin d'atteindre
les buts visés.

Pour le cas de notre travail nous considérons la définition de George R. TERRY et Stephen G.
FRANKLIN` car elle est la plus complète, du fait qu'elle décrit la gestion comme un processus
consistant dans les activités de planifier, d'organiser, motiver et contrôler.

https://www.memoireonline.com/01/12/5031/m_L-impact-du-contrle-de-gestion-sur-la-
rentabilite-et-l-efficacite-des-entreprises-au-Rwanda-cas10.html#:~:text=Selon%20Pierre
%20G.,d'atteindre%20les%20buts%20vis%C3%A9s.
I.1.2. Historique de la gestion

La gestion est née avec l'apparition de l'homme sur la terre. Dans le premier livre de la Bible, la
Genèse((*)3), nous lisons : « Dieu les bénit et leur dit : soyez féconds, multipliez, remplissez la
terre et soumettez-la ; dominez sur les poissons de la mer ; les oiseaux du ciel et tous les animaux
qui rampent sur la terre ». C'est en quelque sorte une façon de dire à l'homme de « gérer » la
terre. Selon R.TERRY et Stephen FRANKLIN, le beau père de Moise, JETHRO, serait le
premier consultant en gestion et aurait enseigné à son gendre les concepts de la délégation de
l'autorité, la limitation du nombre de subordonnés directs et de gestion par exception.

En parcourant l'histoire des grandes civilisations, on découvre que les principes de gestion bien
appliqués ont permis leur développement. En considérant la Mésopotamie, l'Egypte, la Grèce,
Rome, etc..., chaque civilisation s'est efforcée d'apporter une contribution non négligeable à
l'élaboration de la gestion. Les Eglises Catholique, Protestante et Musulmanes ont élaboré des
préceptes de gestion qui ont beaucoup influencé la civilisation occidentale.

Au début du XVIeme siècle, Charles BABBAGE commence à s'intéresser aux méthodes


permettent d'améliorer la productivité du travail. Il inventa une machine qui est considérée
comme le père de l'ordinateur. Il est présenté aussi comme le fondateur de la recherche
opérationnelle.

James MONTGOMERY, industriel écossais écrit les premiers textes de gestion dans lesquels il
traite des problèmes liés à la planification, l'organisation et le contrôle dans les premières usines.

Robert OWENS chercha à mettre l'accent sur l'élément humain de coopération et à donner une
formation générale aux ouvriers sur la gestion des affaires.

Andrew URE, industriel anglais écrivit un livre technique sur les aspects techniques, moraux et
commerciaux de l'industrie.

Charles DUPIN, lui, recommanda l'enseignement des techniques de gestion et de direction à


l'université.

Avec la réalisation des chemins de fer aux USA, Henry Varnum POOR, Directeur de l'American
Rail-Road Journal insiste sur trois points essentiels dans ses éditoriaux :
- l'organisation systématique et la division claire du travail ;

- une communication permanente ;

- une conservation des informations communiquées en vue des décisions futures.

Mais jusque-là, la gestion se limitait à l'étude de secteurs précis. C'est avec Frederic W.
TAYLOR et l'Ecole de la Gestion Scientifique que la gestion est conçue comme un véritable
domaine d'étude.

Outre l'Ecole de la Gestion Scientifique, on compte aussi l'Ecole des Comportements, l'Ecole
Sociale, l'Ecole de la Gestion fondée sur les systèmes, l'Ecole de la Gestion Contingente, l'Ecole
fondée sur les décisions, l'Ecole de la mesure quantitative, l'Ecole du Processus de Gestion.

Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes appuyés sur cette dernière école.

1. L'Ecole de la Gestion Scientifique

Frederic W. TAYLOR est considéré comme le père de la Gestion Scientifique. Pour lui, la
gestion et non la main-d'oeuvre, est à l'origine des problèmes de l'industrie et peut constituer la
solution. La méthode scientifique passe par les étapes suivantes pour atteindre un objectif :

- identifier la proposition (l'objectif) ;

- acquérir par l'observation, des informations sur la proposition ;


- formuler une hypothèse sur la proposition ;

- étudier avec soin la proposition grâce à des expériences contrôlées ;

- fixer les priorités et clarifier les données obtenues ;

- formuler une réponse susceptible de convenir à la proposition ;

- ajuster et adapter concrètement la réponse à la proposition.

Taylor préconise la « révolution mentale » qui conduirait vers une fusion des intérêts des
dirigeants et des travailleurs en un tout gratifiant pour les deux parties. Cette révolution mentale
repose sur quatre principes :

a) Le développement de la meilleure méthode de travail ;

b) La sélection scientifique et le développement personnel des travailleurs ;

c) Le rapprochement et la réunion de la meilleure méthode de travail et des travailleurs formés et


entraînés ;

d) La coopération étroite entre les dirigeants et le personnel non dirigeant, coopération


nécessitant une division du travail, la responsabilité de la planification du travail étant laissée aux
dirigeants.

Le français Henri FAYOL a également apporté une contribution intéressante aux concepts et au
développement de la gestion. Il a été un pionnier de la gestion. Il a été un pionnier de la gestion
dans la mesure où il a formulé des généralisations de portée universelle sur la gestion. A la
différence de TAYLOR, FAYOL porta ses efforts sur « l'administration classique » ; il concentra
l'attention sur l'ensemble de l'entreprise et non sur un seul de ses segments. Il a été le premier à
avoir la vision selon laquelle la gestion repose sur différentes fonctions, et son oeuvre a fourni un
cadre dans lequel on pourrait étudier et développer l'art de la gestion.

TAYLOR a eu plusieurs disciplines dont Carl BARTH, Henny GANTT, Franck GIBRETH,
Harrington EMERSON et Morris COOKE.

2. L'Ecole des Comportements

Elton MAYO et Fritz ROTHLISBERGER sont les pères de l'Ecole des Comportements grâce à
leurs études réalisées à la Western Electric. Les adeptes de l'Ecole des Comportements
considèrent que le point fondamental, au centre des actions des dirigeants, est le comportement
des êtres humains. Cette école insiste sur la nécessité de voir le dirigeant recourir aux pratiques
les meilleures en matières de relations humaines. Les thèmes sur lesquels on met l'accent sont :
les relations humaines, la motivation, le commandement, la formation professionnelle et la
communication.

Cette école a appliqué les sciences du comportement telles que la psychologie et la


pathophysiologie à la gestion. Les contributions de cette école sont remarquables et importantes.
Elle a insisté sur la participation et sur la manière de résoudre les conflits qui tiennent à de fortes
divergences d'opinion au sein d'une organisation. Elle admet aussi l'influence vitale de
l'environnement et des contraintes sur les comportements. Mais le champ des comportements
humains ne recouvre pas tous les domaines de la gestion.

Hugo MUNSTERBERG, père de la psychologie industrielle, Mary Parker FOLLET, Chester


BARNWOOD, Chris ARGYRIS, ont participé aux recherches visant à intégrer dans
l'organisation d'une entreprise la technique et les comportements.

3. L' Ecole Sociale 


L'Ecole Sociale comme l'Ecole des Comportements est née de l'application des sciences sociales
à la gestion. Cette école de pensée considère la pratique de la gestion comme un système
d'interrelations culturelles. Elle a une orientation sociologique ; elle cherche à identifier les
différents groupes sociaux à l'oeuvre dans une organisation et leurs relations culturelles, et aussi
à intégrer ces groupes dans un système social complet.

Parmi les grands écrivains et chercheurs qui ont établi les fondements de cette école de pensée,
on trouve Max WEBER, Allemand, père de la bureaucratie, Emile DURKHEIM et Vilfredo
PARETO. On pense que ces écrivains ont beaucoup influencé Elton MAYO. Les autres noms
sont : Rensis LIKERT, Kurt LEWIN, Abraham MASLOW et Fred HERZBERG.

4. L'Ecole de la Gestion fondée sur les Systèmes 

Georges R. TERRY et Stephen G FRANKLIN((*)1) définissent le système comme « un


ensemble organisé (par exemple une société commerciale), constitué d'éléments liés les uns aux
autres d'une certaine façon (par exemple, les départements financier, comptable, commercial, de
la production) et orienté vers une certaine fin (par exemple fabriquer des produits et faire des
profits) ».

Chaque système possède des éléments qui entrent, un processus et des éléments qui sortent ; c'est
une unité qui forme un tout. En même temps, il est relié à un système plus large, d'ordre plus
élevé et comprend des sous-systèmes qui représentent l'intégration des systèmes d'un ordre
moins élevé. L'entreprise est considérée comme un système artificiel dont les éléments internes
participent ensemble à la réalisation d'objectifs fixés et dont les éléments externes interagissent
avec l'environnement, qu'il s'agisse de clients, du grand public, des fournisseurs ou de l'Etat. Le
dirigeant intègre les équipements disponibles pour atteindre un objectif à l'aide des systèmes qui
relient les unes aux autres les activités nécessaires à l'obtention du résultat final. L'utilisation de
l'ordinateur est très utile dans la mise en place d'une gestion des systèmes dans la mesure où il
permet de traiter une masse de données pour déterminer les relations entre les différents éléments
et la modification d'un élément due au changement d'un autre élément

Les auteurs qui ont marqué l'Ecole de Gestion par les Systèmes sont : Chester BERNARD,
Ludwig von BERTALANFFY, Russel ACKOFF, Kenneth BOULDING et William SCOTT.
5. L'Ecole de la Gestion Contingente

La théorie de la Gestion Contingente cherche à transcrire ou à rendre opératoire la théorie des


systèmes en évaluant les très nombreux facteurs à l'oeuvre dans toute situation et en mettant à
jour des configurations et des relations bien établies entre ces facteurs, susceptibles de servir de
guide dans des situations semblables.

Au nombre des théoriciens de la démarche contingente, on compte : Fremont KAST, James


ROSENZWERG, Daniel KATZ, Robert KAHN, Tom BURNS, G.M. STALKER, Robert
LAWRENCE et Richard LAWRENCE. Certains pensent que le développement de la démarche
contingente, avec l'accent qu'elle met sur les situations et l'intégration de l'environnement dans la
théorie et de la pratique de la gestion poussera les dirigeants à s'inspirer dans leur travail des
diverses écoles de pensée en matière de gestion.

6. L'Ecole fondée sur les Décisions

Les tenants de cette école affirment que la prise de décision est le vrai travail du dirigeant. Le
défi essentiel auquel se heurte un dirigeant consiste à décider ce qu'il faut faire et la manière de le
faire. La démarche se limite parfois à la logique économique de l'utilité marginale et aux
comportements économiques en régime d'incertitude.

Les partisans de cette école se sont attaqués à des décisions au diagnostic et aux prescriptions
concernant l'amélioration des communications, des incitations et des réactions des individus dans
un groupe. L'école a plus tendance à étudier l'entreprise par l'intermédiaire de l'examen des
décisions qu'à se concentrer sur la prise même des décisions.

Les principaux artisans de cette école de pensée ont été Herbert SIMON, Luther GULICK et
Lyndal URWICK.

La prise des décisions a certes une importance vitale dans toute école de pensée en matière de
gestion mais la conceptualisation contemporaine des décisions ne se limite pas à un domaine
déterminé et ne résulte pas du seul exercice du bon sens.
7. L'Ecole de la Mesure Quantitative

Les partisans de cette école considèrent la gestion comme une entité logique où les actions
peuvent s'exprimer sous la forme de symboles et relations mathématiques et où les données sont
mesurables. Cette école s'intéresse avant tout à la prise de décision. C'est cet objectif qui inspire
les techniques utilisées comme la théorie de l'échantillonnage, la théorie de la simulation et la
programmation linéaire.

L'école quantitative a deux grandes caractéristiques :

1) L'optimisation ou la minimisation des moyens de production engagés par rapport au profit ;

2) L'utilisation de modèles mathématiques.

L'optimisation ou la minimisation supposent, pour un facteur donné, qu'on en tire le meilleur


d'une entité telle qu'une organisation toute entière, une décision ou un groupe de travail et que
tout autre choix serait moins souhaitable. On optimise d'habitude les ventes, la marge brute,
l'utilisation des machines, les services ou la productivité. Par contre, on minimise (on cherche le
niveau minimal) généralement les cours ou le temps consommé.

Un modèle mathématique permet de procéder à l'optimisation ou la minimisation. C'est une


représentation symbolique qui exprime sous une forme quantitative tous les facteurs pertinents et
qui reflète le rôle joué par chaque facteur dans la situation d'ensemble, ainsi que l'effet d'une
variation d'un facteur ou d'un groupe de facteurs sur les autres facteurs et sur le tout. Le modèle
mathématique peut se composer d'une seule équation, d'une série d'équations, selon la
complexité et le nombre de facteurs impliqués.

La démarche suivie par l'école quantitative n'élimine pas le risque, mais elle aide le dirigeant à
réduire le risque et à accroître les probabilités.
8. L'Ecole du Processus de Gestion

Les adeptes de l'Ecole du Processus de Gestion considèrent que la gestion est une activité qui se
compose de certaines sous activités ou de fonctions fondamentales de gestion qui forment
ensemble un processus unique de gestion. Le processus de gestion est constitué par les quatre
fonctions fondamentales de gestion qui sont : la planification, l'organisation, l'impulsion et le
contrôle.

Les quatre fonctions sont les moyens par lesquels un dirigeant dirige. Elles permettent de
distinguer les dirigeants des autres.

La planification consiste à déterminer les objectifs et les orientations à suivre ; l'organisation


consiste à repartir le travail entre les membres du groupe et à identifier et mettre en place les
relations nécessaires ; l'impulsion consiste à faire que les membres du groupe réalisent les tâches
prescrites de leur propre chef et avec enthousiasme ; le contrôle consiste à vérifier que les
activités sont conformes aux plans.

* (1) TERRY (R.G) & FRANKLIN (G.S), Les principes du Management, Paris, éd. Tendance
Actuelles, 1985, p.25

* (2) BONNEFOND (R), Memento de l'Agronome, Paris, Ministère de la Coopération, 1980,


p.1359

* (3) Bible de Jérusalem, La Genèse, Paris, les Editions du Cerf/Verbum Bible, 1988, p.32

* (1) TERRY (R) & FRANKLIN (S.G), op.cit, p.29

https://www.memoireonline.com/03/12/5553/m_Approche-danalyse-sur-la-gestion-de-la-
communaute-des-fermiers-de-Bankana-COFEBA-par-le-projet4.html#fn9

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