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Gestion
Selon George R. TERRY et Stephen G. FRANKLIN (1985 : 4), la gestion est définie comme
D'après cette définition on peut souligner que la gestion est une activité qui transforme des
ressources humaines et physiques inorganisées en réalisations utiles et efficaces. La gestion est la
plus stimulantes, la plus complète, la plus exigeante, la plus cruciale et la plus subtile de toutes
les activités humaines.
La définition la plus populaire de la gestion et celle de LASSEGUE Pierre (1993). D'après lui,
«La gestion est la réalisation d'objectifs par l'intermédiaire d'autres personnes». Au sens large, la
gestion est la conduite d'une organisation, (d'une entreprise). Au sens étroit, la gestion est la
conduite courante de l'organisation, au niveau moyen, dans des domaines particuliers, à moyen et
à court terme, pour «atteindre des objectifs préalablement fixés dans le cadre d'une politique
déterminée».
Selon MEYER J. (1978 :68), la gestion au sens strict est définie comme la mise en oeuvre, par
un responsable, des ressources qui lui sont confiées, en vue d'atteindre, en respectant un certain
nombre de règles, l'objectif, pour lequel ces ressources ont été mises en place.
La fonction de gestion est la fonction donc d'agir. Son but est l'optimisation des ressources qui
lui ont été confiées pour réaliser les objectifs. La gestion est ainsi considérée comme un
ensemble des procédures, des pratiques et des politiques mises en oeuvre en vue d'assurer le
fonctionnement satisfaisant d'une entreprise.
Selon Pierre G. et BERGERON (1984 : 91), la gestion est définie comme étant un processus par
lequel on planifie, organise, dirige et contrôle les ressources d'une organisation afin d'atteindre
les buts visés.
Pour le cas de notre travail nous considérons la définition de George R. TERRY et Stephen G.
FRANKLIN` car elle est la plus complète, du fait qu'elle décrit la gestion comme un processus
consistant dans les activités de planifier, d'organiser, motiver et contrôler.
https://www.memoireonline.com/01/12/5031/m_L-impact-du-contrle-de-gestion-sur-la-
rentabilite-et-l-efficacite-des-entreprises-au-Rwanda-cas10.html#:~:text=Selon%20Pierre
%20G.,d'atteindre%20les%20buts%20vis%C3%A9s.
I.1.2. Historique de la gestion
La gestion est née avec l'apparition de l'homme sur la terre. Dans le premier livre de la Bible, la
Genèse((*)3), nous lisons : « Dieu les bénit et leur dit : soyez féconds, multipliez, remplissez la
terre et soumettez-la ; dominez sur les poissons de la mer ; les oiseaux du ciel et tous les animaux
qui rampent sur la terre ». C'est en quelque sorte une façon de dire à l'homme de « gérer » la
terre. Selon R.TERRY et Stephen FRANKLIN, le beau père de Moise, JETHRO, serait le
premier consultant en gestion et aurait enseigné à son gendre les concepts de la délégation de
l'autorité, la limitation du nombre de subordonnés directs et de gestion par exception.
En parcourant l'histoire des grandes civilisations, on découvre que les principes de gestion bien
appliqués ont permis leur développement. En considérant la Mésopotamie, l'Egypte, la Grèce,
Rome, etc..., chaque civilisation s'est efforcée d'apporter une contribution non négligeable à
l'élaboration de la gestion. Les Eglises Catholique, Protestante et Musulmanes ont élaboré des
préceptes de gestion qui ont beaucoup influencé la civilisation occidentale.
James MONTGOMERY, industriel écossais écrit les premiers textes de gestion dans lesquels il
traite des problèmes liés à la planification, l'organisation et le contrôle dans les premières usines.
Robert OWENS chercha à mettre l'accent sur l'élément humain de coopération et à donner une
formation générale aux ouvriers sur la gestion des affaires.
Andrew URE, industriel anglais écrivit un livre technique sur les aspects techniques, moraux et
commerciaux de l'industrie.
Avec la réalisation des chemins de fer aux USA, Henry Varnum POOR, Directeur de l'American
Rail-Road Journal insiste sur trois points essentiels dans ses éditoriaux :
- l'organisation systématique et la division claire du travail ;
Mais jusque-là, la gestion se limitait à l'étude de secteurs précis. C'est avec Frederic W.
TAYLOR et l'Ecole de la Gestion Scientifique que la gestion est conçue comme un véritable
domaine d'étude.
Outre l'Ecole de la Gestion Scientifique, on compte aussi l'Ecole des Comportements, l'Ecole
Sociale, l'Ecole de la Gestion fondée sur les systèmes, l'Ecole de la Gestion Contingente, l'Ecole
fondée sur les décisions, l'Ecole de la mesure quantitative, l'Ecole du Processus de Gestion.
Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes appuyés sur cette dernière école.
Frederic W. TAYLOR est considéré comme le père de la Gestion Scientifique. Pour lui, la
gestion et non la main-d'oeuvre, est à l'origine des problèmes de l'industrie et peut constituer la
solution. La méthode scientifique passe par les étapes suivantes pour atteindre un objectif :
Taylor préconise la « révolution mentale » qui conduirait vers une fusion des intérêts des
dirigeants et des travailleurs en un tout gratifiant pour les deux parties. Cette révolution mentale
repose sur quatre principes :
Le français Henri FAYOL a également apporté une contribution intéressante aux concepts et au
développement de la gestion. Il a été un pionnier de la gestion. Il a été un pionnier de la gestion
dans la mesure où il a formulé des généralisations de portée universelle sur la gestion. A la
différence de TAYLOR, FAYOL porta ses efforts sur « l'administration classique » ; il concentra
l'attention sur l'ensemble de l'entreprise et non sur un seul de ses segments. Il a été le premier à
avoir la vision selon laquelle la gestion repose sur différentes fonctions, et son oeuvre a fourni un
cadre dans lequel on pourrait étudier et développer l'art de la gestion.
TAYLOR a eu plusieurs disciplines dont Carl BARTH, Henny GANTT, Franck GIBRETH,
Harrington EMERSON et Morris COOKE.
Elton MAYO et Fritz ROTHLISBERGER sont les pères de l'Ecole des Comportements grâce à
leurs études réalisées à la Western Electric. Les adeptes de l'Ecole des Comportements
considèrent que le point fondamental, au centre des actions des dirigeants, est le comportement
des êtres humains. Cette école insiste sur la nécessité de voir le dirigeant recourir aux pratiques
les meilleures en matières de relations humaines. Les thèmes sur lesquels on met l'accent sont :
les relations humaines, la motivation, le commandement, la formation professionnelle et la
communication.
Parmi les grands écrivains et chercheurs qui ont établi les fondements de cette école de pensée,
on trouve Max WEBER, Allemand, père de la bureaucratie, Emile DURKHEIM et Vilfredo
PARETO. On pense que ces écrivains ont beaucoup influencé Elton MAYO. Les autres noms
sont : Rensis LIKERT, Kurt LEWIN, Abraham MASLOW et Fred HERZBERG.
Chaque système possède des éléments qui entrent, un processus et des éléments qui sortent ; c'est
une unité qui forme un tout. En même temps, il est relié à un système plus large, d'ordre plus
élevé et comprend des sous-systèmes qui représentent l'intégration des systèmes d'un ordre
moins élevé. L'entreprise est considérée comme un système artificiel dont les éléments internes
participent ensemble à la réalisation d'objectifs fixés et dont les éléments externes interagissent
avec l'environnement, qu'il s'agisse de clients, du grand public, des fournisseurs ou de l'Etat. Le
dirigeant intègre les équipements disponibles pour atteindre un objectif à l'aide des systèmes qui
relient les unes aux autres les activités nécessaires à l'obtention du résultat final. L'utilisation de
l'ordinateur est très utile dans la mise en place d'une gestion des systèmes dans la mesure où il
permet de traiter une masse de données pour déterminer les relations entre les différents éléments
et la modification d'un élément due au changement d'un autre élément
Les auteurs qui ont marqué l'Ecole de Gestion par les Systèmes sont : Chester BERNARD,
Ludwig von BERTALANFFY, Russel ACKOFF, Kenneth BOULDING et William SCOTT.
5. L'Ecole de la Gestion Contingente
Les tenants de cette école affirment que la prise de décision est le vrai travail du dirigeant. Le
défi essentiel auquel se heurte un dirigeant consiste à décider ce qu'il faut faire et la manière de le
faire. La démarche se limite parfois à la logique économique de l'utilité marginale et aux
comportements économiques en régime d'incertitude.
Les partisans de cette école se sont attaqués à des décisions au diagnostic et aux prescriptions
concernant l'amélioration des communications, des incitations et des réactions des individus dans
un groupe. L'école a plus tendance à étudier l'entreprise par l'intermédiaire de l'examen des
décisions qu'à se concentrer sur la prise même des décisions.
Les principaux artisans de cette école de pensée ont été Herbert SIMON, Luther GULICK et
Lyndal URWICK.
La prise des décisions a certes une importance vitale dans toute école de pensée en matière de
gestion mais la conceptualisation contemporaine des décisions ne se limite pas à un domaine
déterminé et ne résulte pas du seul exercice du bon sens.
7. L'Ecole de la Mesure Quantitative
Les partisans de cette école considèrent la gestion comme une entité logique où les actions
peuvent s'exprimer sous la forme de symboles et relations mathématiques et où les données sont
mesurables. Cette école s'intéresse avant tout à la prise de décision. C'est cet objectif qui inspire
les techniques utilisées comme la théorie de l'échantillonnage, la théorie de la simulation et la
programmation linéaire.
La démarche suivie par l'école quantitative n'élimine pas le risque, mais elle aide le dirigeant à
réduire le risque et à accroître les probabilités.
8. L'Ecole du Processus de Gestion
Les adeptes de l'Ecole du Processus de Gestion considèrent que la gestion est une activité qui se
compose de certaines sous activités ou de fonctions fondamentales de gestion qui forment
ensemble un processus unique de gestion. Le processus de gestion est constitué par les quatre
fonctions fondamentales de gestion qui sont : la planification, l'organisation, l'impulsion et le
contrôle.
Les quatre fonctions sont les moyens par lesquels un dirigeant dirige. Elles permettent de
distinguer les dirigeants des autres.
* (1) TERRY (R.G) & FRANKLIN (G.S), Les principes du Management, Paris, éd. Tendance
Actuelles, 1985, p.25
* (3) Bible de Jérusalem, La Genèse, Paris, les Editions du Cerf/Verbum Bible, 1988, p.32
https://www.memoireonline.com/03/12/5553/m_Approche-danalyse-sur-la-gestion-de-la-
communaute-des-fermiers-de-Bankana-COFEBA-par-le-projet4.html#fn9