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L’analyse des organisations est multidisciplinaire. En effet, elle puise dan plusieurs disciplines des sciences humaines
telles :
La psychosociologie qui étudie le comportement des personnes au sein des organisations (Comment elles se
soumettent ? Acceptent-elles l’autorité ?) et le rôle de l’influence sociale (Comment les leaders arrivent à
convaincre les autres ? Comment les individus apprennent au sein des organisations ? Comment arrive cet
apprentissage à améliorer les performances ?).
La sociologie qui étudie les groupes humains (les unités/les services/ les filiales qui composent une
entreprise). Plusieurs empires (Romain/Chinois/babyloniens..) sont des modèles d’organisation, mais la
sociologie des organisations n’apparait qu’en 1920 avec le début de l’industrialisation et du développement
des entreprises et du salariat.
Les sociologues tentent de répondre aux questions suivantes :
Quels sont les types de pensée et d’action qui expliquent l’existence de certains types d’organisation ? Où
WEBER propose la rationalité instrumentale pour caractériser les organisations que sont les entreprises.
Comment les individus et les groupes d’individus coopèrent-ils dans les organisations ?
Un autre thème largement abordé concerne le changement organisationnel :
Que se passe-t-il lorsque des événements marquants surviennent dans les organisations : une fusion
d’entreprises, la mise en place d’une nouvelle technologie ? Comment les rôles et les pratiques de travail
évoluent à la suite de ces événements ?
L’anthropologie est aussi utilisée dans l’étude des organisations, notamment à travers la culture
organisationnelle (système des significations/normes/valeurs/règles acceptées par les membres d’une
organisation). On a donc la culture d’entreprise. En effet, les membres d’une administration de la justice, par
exemple, d’une grande banque d’affaire tout comme d’une petite agence de communication se basent sur
des normes et des valeurs lors de leurs activités professionnelles.
L’économie, dont est essentiellement issu le management, à également contribué aux analyses des
organisations. Au 18e siècle, A. Smith découvre le secret de la productivité dans la division du travail et le
machinisme ; chose qui permet de produire plus avec la même quantité d’heures de travail. Plus récemment,
la notion du coût de transaction a mis en évidences les conditions qui expliquent le développement de
grandes firmes : Une tendance à internaliser, chose qui conduit à la croissance de la taille de l’entreprise.
Dans le cas contraire, on parle d’externaliser en ayant recours au marché et la taille de l’organisation
diminue.
La science politique, qui en s’intéressant aux processus de décision et au pouvoir dans les organisations
(Politiques, Les états), a contribuée à l’étude des organisations en expliquant le agissements de ces dernières
pour atteindre leurs objectifs, le processus qui les poussent à envisager d’autres alternatives, la sélection de
ces alternatives ainsi que sa mise en œuvre. La science politique s’intéresse au pouvoir dan les organisations.
2. L’Organisation :
Définition d’une organisation :
L’activité d’organiser, qui consiste à élaborer une structure, des procédures,
un ordre propre au système.
Le cadre qui représente l’état d’un système après l’acte d’organiser, souvent
en termes de structures et de culture.
C’est une institution sociale en temps que système organisé.
Cela entraine les typologies centrées sur les relations de l’organisation à son environnement,
soit s’intéresser aux apports des organisations quant à l’environnement.
3. Structure :
Définition selon MINTSBERG :
la structure est la somme totale des moyens utilisés pour diviser le travail
en tâches distinctes et pour assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches.
Ce qui va différencier les structures hiérarchiques, ce sont les critères utilisés pour répartir les
responsabilités, c'est l'importance des délégations, c'est l'existence ou non d'organe non hiérarchique.
La structure hiérarchique :
Les avantages de cette structure Les inconvénients de cette structure
i. l'autorité et les responsabilités
sont clairement définies, 1. les difficultés de remonté des informations
simple ; 2. une centralisation excessive qui génère :
ii. respect de l'unité de i. un manque de souplesse, de
commandement qui facilite la réactivité,
coordination ; ii. un manque de motivation du
iii. structure favorable à l'activité personnel, de dynamisme car pas
d'autonomie,
iii. un manque de
spécialistes.
La structure fonctionnelle :
Préconisée par Taylor, il considère que les services de l’entreprise doivent être organisés selon
des critères fonctionnels.
une décision est un processus complexe dont les "données" sont instables et dépendent
également de l'interaction du décideur avec son environnement. La notion de décideur isolé est
inutilisable dans la plupart des cas. Ainsi, un modèle de décideur devrait contenir également un
modèle de l'environnement, même si ce dernier n'est pas sophistiqué. La perception du décideur
en science politique ne dépend pas uniquement d'orientations théoriques fondamentales.
Pour savoir comment un décideur (individuel et collectif) prend une décision, on doit s'intéresser à la
façon dont le décideur modélise le monde et au savoir-faire subjectif et intersubjectif qui permet de
traiter cette information.
Pour Castles, la decision n’est qu’un choix : “A decision is a conscious choice between at
least two possible courses of action”
Scott, quant à lui, introduit en plus la notion du temps et du changement et attribut les éléments linéaires
suivants :
Pressman et Wildavski ou Bardach, notent que les buts d'une décision ne seront souvent
"découverts" que durant le processus même de la mise en œuvre de la décision.
Le décideur humain
C’est un organisme ancré dans un environnement: c'est un acteur social. Il doit être décrit et
traité comme un système ouvert qui, activement, saisit de l'information, qui la traite et qui
agit. Il possède une certaine indépendance cognitive: il est "équifinal" (il peut atteindre le même
but avec des moyens différents) et il est auto-organisateur.
6. Le pouvoir :
Comment est-ce que A parvient à faire faire à B ce que lui, A désire ?
7. Pouvoir et autorité :
Définition de l’autorité :
C’est un attribut: il s’agit d’un phénomène de croyance selon lequel une
légitimité est accordée à celui ou celle qui en bénéficie ainsi qu’aux actions qu’il
ou elle entreprend.
Etant donné qu’au sein d’une organisation, tout acteur garde une possibilité de jeu autonome,
Définition du Pouvoir :
Il s’agit d’une structure relationnelle réciproque : le pouvoir d’une personne A sur une autre
personne B correspond à la capacité pour A d’influencer le comportement de B. Les sources du pouvoir sont
variées : la contrainte physique, l’argent, la contrainte morale (séduction, manipulation, idéologie), la
confiance réciproque, l’intercompréhension.
le pouvoir de A sur B est la capacité de A d'obtenir que, dans sa relation avec B, les termes de
l'échange lui soient favorables.
et qu’il va exprimer son autonomie dans les zones les moins réglementées de l’organisation ;
alors les autorités rentrent en jeu afin de contrôler ces zones d’autonomie.
Spontanément, les individus résistent au changement et pour vaincre les résistances, les individus
doivent prendre part aux décisions. Ils doivent percevoir les apports pour eux-mêmes de la nouvelle
situation
9. L’analyse stratégique :
L’organisation est un système ouvert qui se caractérise par des échanges continus avec son
environnement. Cette école s’inspire des travaux des physiciens et des biologistes.
Conclusion :
L’analyse stratégique rompt avec l’idée du travailleur comme étant un être passif et sans
stratégie. l’organisation serait en fait fortement déterminée par les choix des acteurs.
Elle a permis de mettre au jour la notion d’acteurs qui mettent en œuvre des stratégies
individuelles et collectives pour accroître leur pouvoir et développer leur identité.
11. La sociologie de la culture et de l’identité
la culture c’est l’ensemble des formes acquises de comportement dans les sociétés
humaines.
On rencontre 4 types de cultures dans les organisations :
•- la culture importée par les membres de l’organisation qui s’exprime selon ce que sont ces individus à
l’extérieur, leurs habitudes, leurs pensées et leurs jugements.
•- la culture des communautés professionnelles qui se dote d’un statut social et adopte des modes de
pensées et des styles de vie propres à une communauté professionnelle. On y noue des relations et
devient membre d’un groupe.
•- les cultures des groupes dans les organisations : L’organisation est un ensemble de groupes qui ont une
représentation et un mode de comportement spécifique. On distingue les catégories socio-professionnelles
(Première source d’émergence culturelle d’un groupe) et la structure de l’organisation (division en unité de
production, commercial…)
•- la culture organisationnelle s’inscrit dans la durée et est portée par les individus qui la composent. Elle
est source d’un sentiment d’appartenance Elle induit certains comportements chez les individus et en
décourage d’autres. Elle comprend des signes visibles (manière de s’habiller, décoration, attitudes par
rapport au temps, le logo, comportement quotidien, le langage commun, des croyances (sur la façon de
traiter les clients ou la concurrence par exemple), des rites (les activités relativement régulières prennent
une signification particulière.) et des tabous.
Les fonctions de la culture :
Le codage culturel : la culture permet aux individus de comprendre le monde qui les entoure et de savoir
comment se comporter.
Le contrôle et l’adaptation : Elle permet d’organiser les rapports de l’organisation à son environnement et
réguler les relations entre les membres pour assurer une cohésion interne.
Comment se forme et se diffuse une culture ?
Trois types de processus permettent la formation et l’évolution de la culture :
1. Les processus qui développent la cohésion des groupes : La culture se forme à travers les conflits avec
l’extérieur, l’environnement ; les crises internes et externes ; les émotions partagées et l’histoire commune
garante de l’existence du groupe.
2. Les processus de leadership à travers le rôle des dirigeants et des fondateurs : La personnalité du leader
qui a le pouvoir de choisir les membres de l’organisation et de les sanctionner va influencer la culture de
l’entreprise.
3. Les processus d’apprentissage à travers l’expérience de l’action et le traitement de l’information : La
culture se diffuse par la transmission des anciens, l’apprentissage de l’expérience professionnelle et
l’idéologie.
Le management et la culture :
Le management doit prendre en compte le fait qu’agir dans une organisation c’est agir dans une culture.
Cette dernière peut être une contrainte mais aussi un appui pour la gestion.
Les types de cultures dans les organisations :
On a quatre types de culture :
1) La culture de pouvoir
2) La culture de rôle
3) La culture d’aide
4) La culture de la réalisation
La culture s’élabore dans le cadre des interactions sociales et relations interpersonnelles structurées ;
Conclusion :
La culture relève de la capacité de l’entreprise à développer une socialisation de ces membres suffisante
pour permettre leur participation dans le projet en tant qu’individus autonomes, intelligents, créatifs.
Aujourd’hui les salariés sont invités à intervenir davantage dans l’organisation et aux projets de
l’entreprise dans le cadre d’une « culture participative » et ont ainsi de multiples occasions d’influer sur
leur identité au travail.
12. Le concept de la performance :
Dans une structure, la performance mesure l’adéquation entre les objectifs stratégiques initialement définis
et les résultats effectivement atteints. Elle constitue également le niveau d’appréciation de la stratégie de la
structure puisqu’elle prend en compte les moyens mobilisés pour atteindre les objectifs stratégiques. Le
système de pilotage de la performance doit être orienté vers la stratégie de la structure.
Le rôle du management :
La fonction essentielle du management est d’obtenir des résultats de manière performante conformément
aux objectifs stratégiques.
Ces objectifs stratégiques doivent être clairs, précis et partagés par tous ceux qui contribuent à leur
réalisation et, par conséquent, à la finalité de l’établissement.
Pour être performants, les acteurs de la structure doivent avoir des objectifs personnels en cohérence avec
les objectifs spécifiques de la structure.
Le management est l’élément qui fait la différence dans la gestion de la performance.