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INTRODUCTION
TITRE I : LA PLANIFICATION URBAINE
SOUS-TITRE I : LES ORGANES ET LES OUTILS DE PLANIFICATION URBAINE
CHAPITRE I : LES ORGANES DE PLANIFICATION
SECTION I : LES ORGANES DE PLANIFICATION
Paragraphe I : L’Etat
Paragraphe II : Les collectivités territoriales
SECTION II : LES ORGANES EN CHARGE DE L’URBANISME
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SECTION II : LES OPERATIONS DE REAMENAGEMENT URBAIN
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Paragraphe I : aéroports, aérodromes et voiries
Paragraphe II : zones industrielles et commerces
Paragraphe III : zones touristiques et artisanales
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INTRODUCTION GENERALE
Enseigné dans les facultés de droit français depuis 1962, le droit de l’urbanisme
fait timidement son entrée dans les universités ivoiriennes depuis une époque
très récente.
Longtemps considéré comme une branche du droit administratif, le droit
administratif tend progressivement à devenir une discipline véritable et
autonome qui développe des principes spécifiques avec le code de l’urbanisme
adopté en 2000.
Pour une bonne compréhension de la discipline, il est important de préciser les
notions d’urbanisme et d’urbanisation, très souvent confondues. Elles ont des
significations différentes.
L’urbanisation est présentée comme le processus de concentration croissante
ou progressive de la population dans les villes.
Quant à l’urbanisme, il est appréhendé comme la science de l’aménagement
urbain des villes si bien que l’aménagement urbain lui est devenu synonyme.
L’urbanisme apparait comme un instrument de maitrise de l’urbanisation
consistant en des interventions des pouvoirs publics visant à ordonner
l’urbanisation, à faire en sorte que celle-ci se déroule dans un environnement
adéquat et préparé.
L’urbanisme se caractérise par son objet, celui de combiner des mesures
techniques, économiques, sociales et juridiques, qui doivent permettre un
développement harmonieux, rationnel et humain des villes.
Il est difficile de définir la notion de ville compte tenu de la multiplicité de
définitions au sujet de la notion même en droit de l’urbanisme.
D’après la définition fonctionnelle, la ville serait essentiellement le lieu où la
proportion d’emplois non agricoles dépassent largement les emplois agricoles.
Se référant à la définition culturelle, la ville est présentée comme le lieu de
diffusion d’un système de valeurs, d’attitudes et de comportements produits
par la dimension, la densité et l’hétérogénéité sociale. Il y a donc une culture
urbaine qui serait opposée à la culture rurale.
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La troisième définition se repose sur un critère numérique d’après lequel il y
aurait ville à partir d’un certain nombre de population. En Côte d’Ivoire, le seuil
est de 4 000 habitants est fréquemment utilisé pour considérer qu’une zone
peut porter le nom de ville.
Défini comme l’ensemble des règles et des institutions établies en vue
d’obtenir une affectation de l’espace conforme aux objectifs d’aménagement
des collectivités publiques, Le droit de l’urbanisme au regard des constats à une
faible emprise sur le phénomène de l’urbanisation qui provoque, notamment à
Abidjan, une certaine anarchie immobilière, avec une prolifération inquiétante
de bidonvilles. La commune de Yopougon, à elle seule, comptabilise une
vingtaine de quartiers illégaux ou précaires.
La règle d’urbanisme peine à réguler l’évolution désordonnée de la ville
ivoirienne parfois en dépit de ses règles impératives.
Les constructions illégales, les lotissements non approuvés, les occupations
sans titre des terrains domaniaux des personnes publiques se multiplient en
contradictions avec les prévisions formelles de l’urbanisme.
Il convient, dès lors, d’examiner le contenu de la règlementation à partir des
éléments essentiels qu’il renferme.
Le cours s’articulera autour de deux grands axes principalement :
- Titre premier : la planification urbaine ;
- Titre deuxième : les règles d’urbanisme
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TITRE I : LA PLANIFICATION URBAINE
SOUS-TITRE I : LES ORGANES ET LES OUTILS DE PLANIFICATION URBAINE
CHAPITRE I : LES ORGANES DE PLANIFICATION ET LES ORGANES EN CHARGE
DE L’URBANISME
SECTION I : LES ORGANES DE PLANIFICATION
Aux termes de l’article 4 de la loi n°2020-624 du 14 aout 2020 instituant Code
de l’urbanisme et domaine foncier urbain, l’Etat et les collectivités territoriales
ont le devoir de planifier et d’organiser l’utilisation du sol en vue d’assurer,
sans discrimination défavorable, aux populations, des conditions durables et
optimales de vie et d’habitats, de circulation et d’offres de services répondant à
la diversité de leurs besoins.
Ils ont également le devoir d’aménager le cadre de vie des populations sur le
territoire national.
Au regard, de ces différentes dispositions, les organes de planification des
règles de l’urbanisme à l’échelle nationale sont l’Etat et les collectivités
territoriales.
Paragraphe I : L’Etat
Il est l’organe principal de la planification urbaine en ce sens qu’il détermine les
grandes orientations de la politique nationale de développement économique
et social. Il lui donc de définir les grands axes de l’aménagement du territoire
national en conformité avec ses objectifs de développement.
Il assure le développement coordonné, équilibré et harmonieux du territoire
national.
Toutefois dans la mise en œuvre de sa politique de décentralisation, l’Etat va
transférer certaines de ces prérogatives en matière de planification urbaine et
d’aménagent du cadre de vie des populations aux organes décentralisés qu’il a
lui-même créer.
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Paragraphe II : Les collectivités territoriales
Conformément à la loi n°2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et
répartition des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales et le décret
n° 2005-261 du 21 juillet 2005 fixant les modalités d’application en matière
d’urbanisme et d’habitat de la présente loi, les collectivités territoriales
exercent les compétences qui leur sont dévolues en matière d’urbanisme et
d’habitat selon les conditions et modalités prévues.
Il s’agit notamment de la région, du district autonome, des villes, du
département et de la commune.
Ces organes sont tous investis des pouvoirs de planification urbaine et
d’aménagement des cadres de vie au niveau local.
Parmi les différents organes cités ci-dessus, seules les communes et les districts
ont de véritables compétences de planification et d’aménagement de leur
territoire. Quant aux autres à savoir les régions et les départements, ils ont en
charge l’émission d’avis consultatif sur les plans directeurs et les plans
d’urbanisme de détail des villes et communes situées sur leurs territoires ainsi
qu’une mission de soutien et d’appui à la mise en œuvre de ces plans
d’urbanisme.
Ainsi les communes, les villes et les districts ont pour missions dans les limites
de leur circonscription en matière de d’urbanisme et d’habitat de :
- L’élaboration et la mise en œuvre de leurs plans directeur d’urbanisme
et de leurs plans d’urbanisme de détail ;
- La proposition de déclassement des réserves administratives et de leur
domaine privé au ministère en charge de la construction et de
l’urbanisme ;
- De l’élaboration et la mise en œuvre de leurs projets de lotissements ;
- De la délivrance des documents d’attribution de terrains à usage
d’habitations.
L’exercice et la gestion des compétences d’urbanisme transférées aux
collectivités territoriales doivent strictement se conformer aux orientations et
prescription de la politique nationale en matière d’urbanisme et d’habitat.
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SECTION II : LES ORGANES EN CHARGE DE L’URBANISME
Paragraphe I : Le ministère en charge de l’urbanisme
Aux termes de l’article 7 du code de l’urbanisme, le ministère chargé de
l’urbanisme organise et gère l’activité d’urbanisme sur l’ensemble du territoire
national.
Ainsi pour accomplir cette charge, le ministère de l’urbanisme est fortement
déconcentré techniquement avec des services d’urbanisme présents dans
toutes les localités sur tout le territoire national.
Les agents qui composent le service d’urbanisme ont pour mission de
renseigner la population sur les questions d’urbanisme. Ils sont également en
charge de l’application des règles d’urbanisme en matière de rénovation et de
construction. Pour ce faire, ils enregistrent les demandent liées aux projets des
particuliers ou des entreprises.
Le ministère de l’urbanisme est seul compétent pour délivrer une autorisation
en fonction de la nature du projet, mais aussi de la localisation du projet si ces
travaux ne relèvent pas de la compétence des collectivités territoriales.
Il est également chargé d’approuver pour le compte de l’Etat, les plans de
détail d’urbanisme des collectivités locales ainsi que les projets de
lotissements.
Paragraphe II : Les organes consultatifs
Le code de l’urbanisme prévoit en son article 8, la création de structures
consultatives dans le domaine de la construction, de l’habitat et de
l’urbanisme.
Ces structures auront pour mission d’appuyer et de soutenir les activités du
ministère en charge de la construction, de l’habitat et de l’urbanisme dans la
mise en œuvre de la politique nationale de la construction, de l’habitat et de
l’urbanisme.
En dehors de ces organes consultatifs consacrés par le code de l’urbanisme, le
décret fixant les modalités de transfert et la répartition des compétences de
l’Etat aux collectivités territoriales, permet à certaines collectivités territoriales
telles que la région et le département d’émettre des avis consultatifs,
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d’apporter leur soutien et de soutenir la mise en œuvre des plans d’urbanisme
locaux.
Paragraphe III : Les collectivités territoriales
Les collectivités territoriales sont elles aussi chargées de l’urbanisme.
Il s’agit notamment de la commune, du district et de la ville. Ces collectivités
dotées de réelles compétences de planification et d’aménagement urbains ont
également en charge la gestion et la mise en œuvre des politiques d’urbanisme
dans leurs différentes localités ou territoires.
A cet effet, elles sont chargées de la délivrance des documents d’attribution
des terrains, des projets lotissement, instruire et délivrer des permis de
construire concernant certains bâtiments.
CHAPITRE II : LES OUTILS DE PLANIFICATION
SECTION I : LES DOCUMENTS D’URBANISME PREVISIONNELS
Les documents d’urbanisme peuvent être classés en deux grands groupes à
savoir les documents de planification prévisionnels et les documents
d’urbanisme d’information.
Paragraphe I : Les documents de planification d’urbanisme
Enumérés par l’article 10 du code de l’urbanisme, les documents d’urbanisme
prévisionnels sont :
A- Le schéma directeur
Outil de planification urbaine, à caractère prévisionnel et prospectif, le schéma
directeur trace sur une période déterminée, les perspectives de
développement et les grandes orientations d’aménagement de l’espace urbain.
Il définit les grands axes de développement et les principales structures de
l’espace considéré. Le schéma directeur couvre une ou plusieurs
agglomérations.
Le schéma directeur est composé de :
- D’un rapport
- Un règlement général d’urbanisme et
- Des documents graphiques.
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1- L’élaboration du schéma directeur d’urbanisme
L’initiative de l’élaboration du schéma directeur d’urbanisme relève de la
compétence de l’Etat, et est réalisé après l’autorisation du ministre chargé de
l’urbanisme. Il est élaboré par un urbaniste agréé ou par un bureau d’études
public de compétence reconnue en matière d’urbanisme.
2- Les effets du schéma directeur d’urbanisme
Le schéma directeur est opposable à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux
personnes morales de droit public qui sont tenus de faire appliquer strictement
ses prescriptions.
Il est également opposable aux particuliers ou personnes physiques ou morales
de droit privé.
Les plans d’urbanisme de détail, les acquisitions, les projets d’équipement et
d’aménagement visant l’occupation d’une parcelle et les opérations
d’urbanisme doivent être conformes aux prescriptions du schéma directeur.
Le schéma directeur d’urbanisme approuvé est révisé tous les quinze ans à
compter de la date du décret d’approbation.
Le schéma directeur d’urbanisme est publié par affichage dans les locaux des
collectivités territoriales concernées et dans les ministères de la construction,
de l’urbanisme et l’habitat.
B- Le plan directeur d’urbanisme
Outil de planification urbaine, le plan directeur d’urbanisme trace le cadre
général et normatif de l’aménagement et du développement spatial de
l’agglomération qu’il couvre. Il fixe les éléments essentiels à savoir les
principales structures, les servitudes, établit une prévision à court, moyen et
long terme sur la forme et les étapes du développement et de la modernisation
de ladite agglomération.
Les règles et servitudes fixées par le plan directeur ne peuvent l’objet de
dérogation à l’exception de quelques adaptations indispensables.
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Le plan directeur d’urbanisme est composé comme suit :
- Un rapport ;
- Des documents graphiques ;
- Un règlement général d’urbanisme ;
- Un document de programmation.
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C- Le schéma de structure
Le schéma de structure vise à doter d’outils de planification urbaine une zone
ou un quartier non couvert par un schéma directeur ou un plan directeur
d’urbanisme.
Il comprend les mêmes éléments que le plan d’urbanisme directeur. Toutefois
ces éléments sont plus précis et plus détaillés.
La procédure d’élaboration, les effets, la révision et la publicité du schéma de
structure obéissent aux mêmes règles que celles du plan directeur
d’urbanisme.
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Les effets du plan d’urbanisme de détail :
- Le plan d’urbanisme de détail approuvé est implanté par un géomètre
agréé ;
- Le plan d’urbanisme de détail approuvé est opposable à l’Etat et aux
collectivités territoriales et aux personnes morales et physiques ;
- Le plan d’urbanisme de détail approuvé est révisé tous les dix ans et est
susceptible de révision anticipée ;
- Toute occupation du sol ou toute opération d’urbanisme contraire aux
prescriptions du plan d’urbanisme sont illégales.
L’arrêté d’approbation du plan de détail d’urbanisme est publié au journal
officiel et affiché dans les locaux des collectivité territoriales concerné et dans
le ministère en charge de la construction et de l’urbanisme.
Paragraphe II : Les documents d’urbanisme d’information
Divers actes informatifs sont prévus et organisés par les règles d’urbanisme et
qui sont destinés soit à indiquer l’affectation et l’utilisation des sols, soit
attester l’application régulière des règles d’urbanisme dans un projet de
construction ou d’occupation du sol ou soit une autorisation pour la réalisation
de projet. Ces documents informatifs d’urbanisme sont notamment le certificat
d’urbanisme, les visas extrait topographiques et l’accord préalable
d’urbanisme.
A- Le certificat d’urbanisme
Le certificat d’urbanisme est un acte administratif fournissant les règles à
respecter pour un terrain donné. C’est l’acte par lequel, l’administration
indique à un particulier qui en fait la demande, l’état des servitudes et règles
d’occupation du sol relatives à un terrain.
Il permet au demandeur de requérir de l’administration qu’elle lui délivre des
renseignements clairs et complets sur l’utilisation des terrains identifiés relatifs
à la constructibilité, à l’affectation du sol, aux conditions de construction.
Ce document est nécessaire pour tous types de projets et est obligatoire et
préalables à l’obtention du permis de construire.
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Ce document est délivré par les services du guichet unique du permis de
construire composés des représentants de la direction de l’urbanisme, de la
direction de la planification urbaine et du service de la législation et de
réglementation après vérifications des documents suivants :
- Un formulaire de demande,
- Deux extraits topographiques ;
- Une photocopie de la pièce d’identité du demandeur ;
- Une copie du titre de propriété.
Si l’usager est une société :
- Une photocopie de la pièce d’identité du gérant de la société ;
- Une copie des statuts de la société.
Le délai de délivrance est de 10 jours.
B- Les visas extraits topographiques
Il s’agit de différents visas apposés sur l’extrait qui indique à l’usager le niveau
de viabilisation et la constructibilité du terrain pour lequel il sollicite un permis
de construire. Ces visas sont obligatoires et préalables à l’obtention du permis
et sont délivrés par des services au sein du guichet unique du permis de
construire. Il s’agit du :
- Visa de la CIE sur l’extrait topographique : le visa de la CIE permet de
vérifier que le terrain identifié est viabilisé et que l’alimentation
électrique est bel et bien présente ;
- Visa de la SODECI sur l’extrait topographique : le visa de la SODECI
permet de vérifier que le terrain identifié est suffisamment viabilisé et
que l’alimentation d’eau est bel et bien présente ;
- Visa de direction domaine urbain sur l’extrait topographique : il permet
de certifier la propriété du terrain identifié et d’authentifier le
propriétaire du terrain ;
- Visa de la direction de l’assainissement et du drainage sur l’extrait
topographique : il renseigne l’usager sur l’existence ou non d’un réseau
d’assainissement et de drainage et le conseille le cas échéant sur le type
d’assainissement à réaliser ;
- Visa plan d’assainissement ordinaire : il permet de vérifier que le projet
conçu par l’architecte est conforme aux normes d’assainissement. On
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vérifie la conformité des plans d’assainissement avec les normes en
vigueur.
- Visa plan d’assainissement VRD : : il permet de vérifier que le projet
conçu par l’architecte est conforme aux normes d’assainissement en
matière de voiries et réseaux divers. On vérifie la conformité des plans
d’assainissement avec les normes en vigueur.
Ces différents visas sont obtenus après vérifications des pièces suivantes :
- Une copie de l’extrait topographique de la parcelle
- Une copie du titre de propriété
- Une photocopie de la carte d’identité du demandeur
Si l’usager est une personne morale
- Une photocopie de la pièce d’identité du gérant de la société ;
- Une copie des statuts de la société.
En ce qui concerne les visas d’assainissement, l’usager doit produire les pièces
suivantes :
- Un formulaire de demande
- Un jeu de plans d’assainissement composé :
- Un plan de masse indiquant les réseaux d’assainissement et de drainage
sur la parcelle
- Un plan d’assainissement de chaque niveau et
- Un plan de toiture
- Un plan d’assainissement non collectif s’il n’existe pas de réseaux
d’égouts publics
- Un certificat d’urbanisme
- Une copie de l’extrait topographique visé par la direction de
l’assainissement et du drainage.
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ainsi que, dans le cas de grands ensembles immobiliers, en matière de
réalisation d’équipements d’intérêt général.
C’est un acte administratif qui précise les conditions d’implantation et le
volume des constructions projetées.
Peuvent présenter des demandes d’accord préalables, les personnes physiques
ou morales agissant en qualité de maitre d’ouvrage justifiant de leur droit
d’occupation du terrain par un titre de propriété ou d’un contrat de location.
L’accord préalable est obligatoire lorsque les projets de construction se situent
à l’intérieur de périmètres sensibles tels que les centres urbains, ensembles
monumentaux ou sites protégés. L’accord préalable ne peut être délivré que
par le ministre en charge de la construction et de l’urbanisme.
La durée de validité de l’accord préalable est d’un an, il précède le permis de
construire.
SECTION II : LES DOCUMENTS D’URBANISME OPERATIONNELS
L’urbanisme est avant tout une police, il contient des règles obligatoires qui
méritent d’être respectées pour un aménagement harmonieux du cadre de vie.
De ce fait, il est impérieux pour les pouvoirs publics de déployer des outils
permettant l’application, la vérification et le respect des normes urbanistiques
qui se déclinent soit en autorisation, soit en certificat. Il s’agit notamment du
permis de construire, des servitudes et du certificat de conformité.
Paragraphe I : Le permis de construire
Régi par le décret N° 2014 – 363 du 12 juin 2014 portant réglementation du
permis de construire, le décret N° 2015-195 du 24 mars 1995 portant création
du GUPC et l’arrêté N° 280/PM/CAB du 12 avril 2016 portant fixation des
délais, coûts et procédures applicables au guichet unique du permis de
construire, le permis de construire est un acte administratif individuel et
obligatoire, délivré à la demande du maitre de l’ouvrage ou le maitre d’œuvre,
par l’autorité compétente autorisant la réalisation de l’ouvrage concerné.
Le permis de construire est délivré sur une zone aménagée et approuvée. Il
peut être délivré sur des parcelles en dehors des plans de lotissement
approuvés pour des grands projets.
Le permis de construire aux termes de l’article 12 du code de la construction
est exigé pour :
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- La construction de tout bâtiment ;
- Toute extension d’un bâtiment ;
- Les travaux exécutés sur les constructions existantes, lorsqu’ils ont pour
effet d’en changer la destination, d’en modifier la structure, l’aspect
extérieur, le volume ou la distribution intérieure ;
- Les reprises de gros -œuvres ;
- Les clôtures et ;
- Tous travaux ayant un impact sur le paysage urbain.
Vu son importance dans le contrôle et la maitrise de l’aménagement urbain, la
puissance publique à créer un organe spécial pour sa délivrance.
A- Le guichet unique du permis de construire (GUPC) et la procédure de
délivrance du permis de construire
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- Le dépôt d’un dossier de demande au GUPC
La demande de permis de construire ainsi que celle des actes intervenant dans
la délivrance du permis de construire sont déposés au GUPC.
Les dossiers de demande de permis de construire sont composés en fonction
de la classe du projet, de toutes les pièces et actes nécessaires.
En effet, les projets de constructions sont classés en fonction du risque à la
construction et à l’usage selon cinq catégories suivantes :
Classe I : les constructions qui ne nécessitent pas de permis de construire
Classe II : les constructions à faible facteur de risque ;
Classe III : les constructions avec facteur de risque moyen ;
Classe IV : les constructions avec facteur de risque élevé ;
Classe V : les constructions avec facteur de risque très élevé.
Le demandeur dispose d’un délai de 6 mois à compter de la date de la
délivrance des visas des extraits topographiques et du certificat d’urbanisme
pour déposer son dossier de demande de permis de construire au GUPC.
Les dossiers complets sont réceptionnés par GUPC contre délivrance d’un
récépissé. Les dossiers incomplets sont remis au demandeur en vue d’être
complétés.
- La première inspection conjointe.
La deuxième phase est relative à la délivrance du permis de construire qui
comprend :
- La deuxième inspection conjointe ;
- Le traitement de la demande à travers la commission du permis de
construire ;
- Et l’élaboration du projet d’arrêté suivie de sa signature par l’autorité
compétente.
A l’issue des travaux, le maitre de l’ouvrage demande auprès du GUPC la
délivrance d’un certificat de conformité dont le dossier et la procédure se
présentent comme suit :
- Le dépôt du dossier de demande du certificat de conformité ;
- La visite conjointe pour constater la conformité du projet exécuté selon
les prescriptions du permis de construire ;
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- La rédaction du certificat de conformité à soumettre à la signature de
l’autorité compétente ou du courrier de rejet de la demande en cas de
non-conformité.
A la fin de travaux, les techniciens de contrôles délivrent au maitre de l’ouvrage
une attestation de bonne exécution des travaux qui doit obligatoirement faire
partie du dossier de demande de certificat de conformité.
Les acteurs impliqués dans la délivrance du certificat de conformité effectuent
une visite collaborative obligatoire afin de constater la conformité des travaux
aux plans et règlements approuvés par la commission du permis de construire.
3- Les différents types de permis de construire
Il existe deux types de permis de construire qui sont :
Le permis de construire municipal : aux termes de l’article 14 du décret
fixant le transfert de compétences aux collectivités territoriales, la
commune a compétence pour instruire les dossiers et délivrer sur son
territoire, les permis de construire des bâtiments à usage d’habitation et
des immeubles ne dépassant pas le niveau de R+ 3. Apres instruction du
dossier de demande par le GUPC, le projet de permis de construire est
transmis au maire de la commune concernée pour signature.
Le permis de construire ministériel : conformément au même article
précité, en son alinéas 2, la délivrance des permis des permis de
construire pour les autres catégories des bâtiments de niveau R+4 et
plus, les établissements et installations classés, les établissements
recevant du public, les programmes immobiliers relèvent de la
compétence du ministre en charge de la construction et de l’urbanisme.
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B- Les effets du permis de construire
Le permis de construire est délivré pour une durée d’un an. Il devient périmé
si :
- Les travaux ne débutent pas dans le délai d’un an à compter de la date
de délivrance ;
- Les travaux sont interrompus pendant au moins deux années
consécutives.
Le permis de construire est un acte administratif individuel créateur de droit et
en tant que tel peut être annulé par la procédure de recours pour excès de
pouvoir. Il produit des effets aussi bien à l’égard du bénéficiaire, de
l’administration et des tiers.
1- Les effets à l’égard du bénéficiaire
Le permis de construire donne droit au bénéficiaire de réaliser les travaux ou
opérations pour lesquelles ils ont été sollicités. Le bénéficiaire doit respecter
les termes de l’autorisation sous peine de sanction.
Le titulaire du permis de construire doit dès l’ouverture du chantier et jusqu’à
achèvement complet des travaux apposer de façon apparente et visible de la
voie principale un panneau indiquant les mentions de son permis de construire.
2- Les effets à l’égard de l’administration
En tant que mesure de police administrative, le permis de construire s’impose à
l’administration qui doit en respecter les dispositions. Ainsi elle ne peut le
retirer que dans les conditions et délais de retrait des actes administratifs.
Aussi doit-elle assurer le contrôle et l’exécution à travers des visites sur le
chantier
3- Les effets à l’égard des tiers.
Le permis de construire pour être opposable aux tires doit faire l’objet de
mesures de publicité à travers la règle du double affichage :
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- Un affichage en mairie : c’est à la diligence du maire. Il doit l’afficher
pendant au moins deux mois.
- Un affichage du permis sur le chantier : cet affichage doit être lisible
pendant toute la durée.
Le double affichage est le point de départ pour le décompte du délai des
recours contentieux à l’encontre du permis de construire et à l’égard des
tiers. Ce délai est de deux mois à compter de l’affichage du permis de
construire.
Paragraphe II : Les servitudes et l’expropriation
A- Les servitudes administratives
Les servitudes administratives constituent des charges existant de plein droit
sur des immeubles, bâtiments ou terrains, ayant pour effet soit de limiter, voire
d’interdire, l’exercice des droits des propriétaires sur ces immeubles, soit
d’imposer la réalisation des travaux.
La servitude administrative, dite servitude d’utilité publique, constitue une
limitation administrative au droit de propriété, instituée par l’autorité publique
dans un but d’utilité publique. Elles sont susceptibles d’avoir une incidence sur
la constructibilité et plus largement sur l’occupation des sols.
Les servitudes administratives ne doivent pas être confondues avec les
servitudes de droit privé qui pèsent d’une manière générale sur des fonds
privés entre des voisins. Les servitudes de droit privé prévues dans le code civil
n’étant pas constitutives de règles d’urbanisme ne font l’objet de ce cours.
1- Les différentes catégories de servitudes administratives
Les servitudes d’utilité publiques sont prévues par le code de l’urbanisme et du
domaine foncier urbain en ses articles 226 et suivants.
Ces servitudes peuvent être regroupées en 5 catégories :
Les servitudes relatives à la conservation du patrimoine naturel, culturel
et sportif ;
Exemple : les périmètres de protection de certains sites
Les servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources
Exemple : les servitudes qui permettent de poser des canalisations de
gaz, d’eau, d’électricité etc.
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Les servitudes relatives à la défense nationale
Exemple : servitude d’inconstructibilité autour des dépôts de munition
ou aux abords des champ de tir.
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Dans tous les cas, l’administration est tenue de remettre en état les propriétés
ayant subi la servitude dans le délai maximum de trois mois à compter de la fin
des travaux.
B- L’expropriation
Prévue par les articles 238 et suivants du code de l’urbanisme, l’expropriation
pour cause d’utilité publique est une procédure par laquelle la puissance
publique contraint toute personne physique ou morale à la cession forcée de
ses droits de propriété sur un bien immobilier, moyennant une indemnisation
juste et préalable.
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Elle vise à permettre l’implication du public dans le cadre de projets nécessitant
une expropriation pour cause d’utilité publique.
Cette enquête publique suppose notamment :
- La désignation d’un commissaire enquêteur ou d’une commission
d’enquête ;
- L’ouverture et l’organisation de l’enquête par l’autorité compétente ;
- La constitution d’un dossier d’enquête publique mis en disposition du
public
- Les modalités de recueil, pendant la durée de l’enquête, des
observations sur l’utilité publique de l’opération soumise à l’enquête ;
- L’examen des observations recueillies ;
- La rédaction d’un rapport par le commissaire enquêteur ou la
commission d’enquête, assorti des conclusions motivées (favorable ou
non à l’opération projetée)
-
2- Le décret d’utilité publique
Aux termes de l’article précité, l’utilité publique est déclarée par décret pris en
conseil de ministre. Ce décret doit être publié dans un journal d’annonces
légales.
Ce décret et son arrêté d’exécution doivent désigner les propriétaires et les
zones concernés, la liste exhaustive des parcelles ou des droits réels à
exproprier.
Ils doivent également préciser le délai au cours duquel l’expropriation devra
être exécutée.
Le décret d’expropriation et son arrêté d’exécution doivent être notifiés aux
propriétaires concernés ainsi qu’aux occupants et usagers notoires.
Dans le délai de deux mois, les propriétaires des immeubles faisant l’objet
d’expropriation doivent transmettre à l’autorité compétente chargé de
l’expropriation les contrats de bail, les locataires ainsi que les noms de tous les
détenteurs de droits réels sur les immeubles en cause et la preuve de leurs
droits.
A défaut de communication de ces informations, l’indemnisation de
l’expropriation incomberait au propriétaire.
3- Les personnes expropriantes
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Aux termes des dispositions du code de l’urbanisme, les personnes à l’initiative
de l’expropriation peuvent être l’Etat et les collectivités territoriales.
En ce qui concerne les collectivités publiques, elles peuvent procéder à
l’expropriation pour utilité publique mais aussi à l’expropriation pour cause de
non mise en valeur ou pour insuffisance de mise en valeur d’un terrain détenu
en pleine propriété à quelque titre que ce soit.
L’expropriation est décidée par l’organe délibérant et dans les mêmes
conditions que celles effectuées par l’Etat.
L’expropriation dans ce cas est prononcée par arrêté conjoint des ministres
chargés de l’urbanisme et de l’économie et des finances ou dans certaines
conditions par arrêté du préfet.
4- L’indemnisation de l’expropriation
Aux termes de l’articles 238 du code de l’urbanisme qui définit l’expropriation
prévoit que celle-ci est réalisée moyennant une indemnisation juste et
préalable.
L’article 251 du même code dispose que l’expropriant doit notifier aux
intéressés le montant de l’indemnité proposée et les inviter à comparaitre
devant la commission d’expropriation pour parvenir à un accord amiable sur le
montant de l’indemnité.
En cas d’accord, toutes les parties à l’expropriation y compris l’exproprié
signent le procès-verbal dressé à cet effet. L’indemnité convenue est versée à
l’exproprié au moment de la signature du protocole d’accord.
En cas de désaccord le montant de l’expropriation sera fixé par le président du
tribunal du lieu de situation des immeubles saisi sur simple requête par la
partie la plus diligente.
25
- Une enquête publique préalable diligentée par l’autorité compétente ;
- Un décret d’utilité publique pris en conseil des ministres s’il s’agit d’un
projet gouvernemental ou d’un arrêté ministériel ou préfectoral s’il s’agit
d’une expropriation décidée par une collectivité territoriale ;
- L’indemnisation d’expropriation en cas d’accord sur le montant.
Le défaut d’accord sur le montant de l’indemnisation ouvre la seconde phase
qui est la phase judicaire.
2- La phase judiciaire
Elle ne peut avoir lieu qu’après la phase administrative et fait intervenir le
président du tribunal de première instance à défaut d’accord amiable entre
l’expropriant et l’exproprié.
Le juge prononce une ordonnance d’expropriation au profit de l’autorité
expropriante et fixe les indemnités à verser à l’exproprié.
26
L’aménagement foncier est l’opération de topométrie et d’urbanisme qui vise
le lotissement et la viabilisation des parcelles de terrain urbain. Il concerne, la
viabilisation du site loti et la commercialisation des terrains appartenant au
domaine privé de l’Etat ou des collectivités.
Tout aménagement foncier obéit à des règles bien précises et est précédé par
la constitution de réserves foncières.
27
L’Etat et les collectivités territoriales peuvent concéder à un opérateur public
ou privé, la mission d’aménager des terrains déterminés et délimités,
préalablement libérés de tous droits et occupations antérieurs.
B- L’aménageur foncier
1- Définition
Avant la réalisation d’un programme de construction, l’aménageur foncier
également appelé lotisseur ou parfois promoteur foncier, personne physique
ou morale étudie et détermine les possibilités de division d’un terrain dans le
but de le lotir puis les aménage pour la vente.
2- Les attributions de l’aménageur foncier
L’aménageur foncier est chargé de :
- Réaliser en amont les études techniques, administratives et financières
afin de monter un projet de lotissement adapté aux besoins actuels et à
venir de la ville et en conformité avec les règles d’urbanisme de celle-ci
- Apres l’obtention d’un permis d’aménagement, il assure le suivi des
travaux (travaux de viabilisation, création de voies d’accès) et s’occupe
des diverses formalités (obtention des permis de construire et
autorisations)
- Développer en concertation avec la municipalité les nouveaux quartiers
d’habitation ainsi que toutes les infrastructures nécessaires.
- De la vente des différents terrains à bâtir par lots.
Paragraphe II : Les lotissements
Le lotissement est une opération d’urbanisme règlementé par divers textes à
savoir le décret N°77-906 du 06 novembre 1977 relatif au lotissement
villageois, le décret N° 95-520 du 5 juillet 1995 portant organisation des
procédures d’élaboration, d’approbation et d’application des lotissements du
domaine privé de l’Etat et des communes et la loi N° 2020-624 du 14 aout 2020
instituant code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain.
Le lotissement est défini par le code de l’urbanisme comme l’opération
d’urbanisme qui a pour objet ou pour effet la division volontaire en lots d’une
ou plusieurs propriétés foncières, destinées à l’usage d’habitation, de jardins,
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d’établissement industriel ou commercial ou de tout autre équipement socio-
collectif en vue de la vente.
La section 7 de la loi précitée relative aux lotissements prévoit trois types de
lotissement à savoir le lotissement administratif, le lotissement privé
d’habitation et le lotissement rural.
29
- De contrôler le découpage des lots sur son territoire ;
- De restreindre le lotissement dans certains secteurs ;
- De régir les voies de circulation.
Le règlement de lotissement permet enfin de traduire en termes
réglementaires et de rendre opposables aux personnes qui demandent
une autorisation de lotissement, des préoccupations qui ont pour but de
structurer et d’organiser le territoire.
La réception de travaux de lotissement
Les travaux d’implantation sont exécutés sur la base d’un plan de lotissement
régulièrement approuvé. A l’issue des travaux d’implantation du plan de
lotissement, les services techniques de l’urbanisme compétents procèdent aux
réceptions provisoires et définitives desdits travaux.
A l’issue de la réception provisoire des travaux, les services techniques de
l’urbanisme dressent un procès-verbal. En cas de non-conformité, injonction
est faite au maitre de l’ouvrage de procéder dans un délai imparti à la mise en
conformité des travaux.
A l’expiration du délai, le service technique si le maitre d’ouvrage ne s’exécute
pas, saisit le ministre en charge de l’urbanisme qui fait procéder aux frais du
maitre de l’ouvrage, ladite mise en conformité.
Le plan de lotissement approuvé devient caduc si après deux ans les travaux ne
sont entamés.
B- Les différents types de lotissement
On distingue trois types de lotissement prévus par le code de l’urbanisme en
fonction de leur localisation ou de la qualité de leur initiateur.
1- Le lotissement administratif
Le lotissement administratif est celui initié par le sous-préfet ou le maire de la
commune.
Il s’agit des lotissements du domaine privé de l’Etat ou des communes qui sont
réalisés à l’initiative ou avec l’autorisation du ministre chargé de l’urbanisme.
Les projets de lotissement doivent être dressés par des urbanistes agréés.
Le dossier d’autorisation du lotissement doit comporter les documents
suivants :
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- Une note de présentation exposant l’opération, ses objectifs, justifiant
son insertion dans le développement de la commune ;
- Un extrait du plan d’urbanisme directeur de la commune ou dans le cas
contraire une carte simplifiée d’occupation du sol ;
- Un plan d’état des lieux du terrain à lotir ;
- Un plan parcellaire au 1/ 2000 assorti d’un plan de règlement ;
- Une étude d’impact du projet sur l’environnement.
Le projet de lotissement est soumis à une enquête d’une durée d’un mois à la
mairie ou à la sous-préfecture. Elle annoncée par voie de presse écrite, de radio
et d’affiches aux lieux publics.
Dans les quinze jours suivant la clôture de l’enquête, le dossier de lotissement
et les conclusions de l’enquête sont transmis à une commission présidée par le
préfet chargée de l’instruction du dossier et après avis favorable, transmet le
dossier au ministre de l’urbanisme pour l’arrêté d’approbation.
2- Le lotissement privé d’habitation
Régi par le décret N° 70- 294 du 13 mai 1970, le lotissement privé d’habitation
est celui initié par un propriétaire privé en vue de la production de terrains à
usage d’habitation destinés à être vendus nus ou après exécution d’une
opération immobilière.
L’ordonnance N° 2013-481 du 02 juillet 2013, fixant les règles d’acquisition de
la propriété des terrains urbains en son article 5 précise « aucun terrain ne peut
faire l’objet d’un arrêté de concession définitive, s’il n’est issu d’un lotissement
approuvé par le ministre en charge de l’urbanisme et dont le périmètre n’a pas
été préalablement immatriculé »
Pour être valable le lotissement privé doit être régulièrement approuvé suite à
la présentation d’un dossier de demande.
Composition du dossier de demande :
Le dossier comprend trois sous dossiers constitués comme suit :
a- Sous-dossier A
Le sous-dossier A comprend :
- Une demande d’autorisation de lotissement
- Un extrait topographique visé par le service du domaine urbain ou la
conservation foncière ;
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- Une pièce justificative du droit de propriété ;
- Un certificat d’urbanisme délivré par le ministre de l’urbanisme ;
- Une note de présentation du projet (facultatif)
b- Le sous-dossier B
Les sous-dossier B comprend :
- Un plan de situation du terrain à lotir établi à l’échelle de 1/15000é
- Un plan de l’état actuel du terrain à lotir dressé par un géomètre agréé
- Un plan de lotissement comportant le découpage parcellaire
- Le cahier des charges du lotissement
-
c- Les sous -dossier C
Le sous -dossier n’est pas à fournir lorsqu’il s’agit d’un lotissement simple c’est-
à-dire ne comportant pas de travaux de construction mais un simple
découpage parcellaire.
- Un avant-projet des terrassements généraux
- L’avant-projet des réseaux (eau, assainissement, éclairage public,
téléphone)
- Eventuellement les statuts de l’association syndicale obligatoire formée
par l’ensemble des acquéreurs chargée de la gestion des ouvrages
communs non pris en charge par les collectivités publiques ou leurs
concessionnaires.
Instruction de la demande
Le maire ou le sous-préfet transmet le dossier au ministre de l’urbanisme avec
son avis.
Le dossier est instruit par la direction de l’urbanisme et de l’architecture qui
peut solliciter la production de documents supplémentaires nécessaires à la
compréhension du lotissement
Exécution de la décision
Le lotisseur informe le ministre de l’urbanisme ainsi que le maire ou le sous-
préfet de la date d’ouverture du chantier et de la date d’achèvement complet
du chantier.
A l’issue des travaux, après une visite sur les lieux du service d’urbanisme
compètent, si les conclusions sont favorables, le ministre délivre alors un
certificat de conformité.
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3- Le lotissement rural
Le lotissement rural est réglementé par le décret N°77-906 du 06 novembre
1977 et l’arrêté N° 0555 du 13 novembre 1963.
Il est le lotissement effectué sur tout terrain non immatriculé, pour le compte
d’une ou plusieurs communauté villageoise à la demande de celle-ci .
La communauté villageoise désireuse de réaliser un lotissement commet un
géomètre-expert agréé pour produire :
- Un état foncier (délimitation et identification des parcelles
coutumières) ;
- Un plan de l’état actuel du terrain à lotir
Le dossier de demande d’autorisations doit comporter :
- Une demande du chef du village au sous-préfet ou au maire ;
- Une demande du sous-préfet ou du maire avec avis favorable au ministre
de l’urbanisme ;
- Un dossier d’état des lieux ;
- Un exemplaire du découpage parcellaire
L’approbation du projet de lotissement rural intervient après une enquête
publique d’une durée d’un mois. La décision d’approbation est pise par le
ministre chargé de l’urbanisme et le ministre de l’intérieur sur un arrêté
conjoint. Le plan de lotissement est appliqué sur le terrain sous le contrôle de
la direction régionale de l’urbanisme.
33
les lotissements appliqués, partiellement ou totalement appliqués habités non
approuvés avant l’entrée en vigueur de la présente loi.
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Le projet de rénovation urbaine est initié et conduite par l’Etat à travers le
ministre de l’urbanisme. Toutefois peut concéder la réalisation des travaux de
rénovation à un établissement public, privé ou une société d’économie mixte.
Quant au remembrement urbain c’est la réunion de différentes parcelles en un
seul tenant afin d’effectuer une redistribution rationnelle pour l’aménagement.
Seul l’Etat peut initier et conduire une opération de remembrement urbain.
Le projet de remembrement est approuvé par décret pris en conseil de
ministre sur proposition du ministre de l’urbanisme.
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1- La localisation et la desserte des constructions
Il s’agit des règles qui tiennent à la salubrité et sécurité publique, à la
réalisation d’équipements collectifs et enfin à la protection de la nature et du
patrimoine culturel.
36
- Les grandes finalités de l’urbanisme que doivent respecter les
documents ;
- La gestion et l’affectation des sols.
Il y a toute une liste de principes groupés dans le code de l’urbanisme que les
documents d’urbanisme locaux doivent respecter sous peine d’illégalité :
- Le principe d’équilibre entre l’aménagement et la protection de
l’environnement ;
- Le document d’urbanisme doit définir les finalités sociales de la politique
de la ville ;
- Les documents d’urbanisme doivent tenir compte d’un ensemble de
questions nouvelles : les pollutions et les nuisances, les risques naturels
et technologiques, la qualité de l’air, de l’eau et des milieux, la maitrise
des déplacements urbains etc.
Ces objectifs doivent encadrer toute l’activité urbanistique sur l’ensemble du
territoire ivoirien.
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s’imposent sur l’ensemble du territoire et sont d’ordre public. Les particuliers,
ni même les collectivités territoriales ne peuvent y déroger.
Elles s’imposent au plan local d’urbanisme et sont opposables aux autorisations
d’urbanismes.
Elles sont mises en œuvre par les services de l’Etat. Il est fait obligation aux
communes d’annexer au plan local d’urbanisme, les servitudes d’utilité
publiques.
38
Ainsi chaque localité a le droit d’asseoir ses règles particulières
d’aménagement urbain, ses règles d’occupation et d’affectation du sol en
fonction de ses réalités et en conformité avec les objectifs d’urbanisme
nationaux.
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localité, nous notons la présence d’un service local de ce ministère qui délivre
les autorisations et les certificats d’urbanisme et produit toutes les
informations en ce qui concernent les prescriptions d’urbanisme applicables
aux espaces. Ils sont chargés de contrôler pendant l’exécution la conformité
des travaux des travaux avec les exigences d’urbanisme.
Il en est également ainsi pour les services d’urbanisme des collectivités
territoriales qui ont en charge la mise en œuvre des plans directeurs
d’urbanisme et des plans d’urbanisme de détail de leur localité. A travers leur
service technique, elles assurent la conformité des réalisations avec les plans
d’urbanisme locaux.
A- Le contrôleur technique
Le code de la construction et de l’habitat dans le cadre du contrôle des
constructions institue le contrôleur technique ou contrôleur des constructions
constitué d’ingénieurs-conseils qui est chargé :
- De valider les plans de construction et de suivre leur mise en œuvre ;
- De valider l’implantation conformément aux prescriptions d’urbanisme
- De s’assurer que les travaux sont effectués de manière satisfaisante dans
le respect des normes de construction.
Le maitre d’ouvrage est tenu de se conformer aux recommandations du
contrôleurs des constructions.
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- Les autorisations diverses d’occupation du domaine public
- Les autorisations de lotissement ou d’aménagement foncier.
Tous ces documents d’urbanisme tentent en amont de veiller au respect des
règles d’urbanisme et permettre à l’administration de maitriser le contrôle des
travaux d’aménagement.
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Deux types de sanctions se dégagent de la lecture du code de l’urbanisme et de
diverses normes règlementaires en matière d’urbanisme à savoir les sanctions
administratives et les sanctions judicaires.
B- La démolition
Conformément aux dispositions du code de construction et de l’habitat, en
l’absence de toute saisine du tribunal, les constructions édifiées sans permis de
construire ou en violations des prescriptions du permis peuvent faire l’objet de
démolition après notification par l’administration d’une demeure de
démolition.
L’administration peut également de plein droit procéder à la démolition, toute
construction qui s’est poursuivie après une mise en demeure d’arrêt des
travaux ou de démolitions ou en violation des prescriptions de mise en
conformité.
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Les architectes, entrepreneurs, bénéficiaires des travaux et autres responsables
de leur exécution sont infligés des mêmes amendes administratives.
Ces amendes administratives sont fixées selon les modalités suivantes :
- 12 500 FCFA par mètre carré hors œuvre de tous les planchers pour les
bâtiments à usage d’habitation ;
- 15 000 FCFA par mètre carré pour les bâtiments à usage de bureaux ou
de commerce ;
- 20 000 FCFA par mètre carré pour les bâtiments industriels.
Sont également soumis à des amendes administratives, ceux qui poursuivent
les travaux au mépris de l’arrêt des travaux ordonnés par l’autorité compétente
selon les modalités suivantes :
- 15 000 FCFA par mètre carré hors de tous les planchers pour les
bâtiments à usage d’habitation ;
- 20 000 FCFA par mètre carré pour les bâtiments à usage de bureaux ou
de commerce ;
- 25 000 FCFA par mètre carré pour les bâtiments à usage industriel.
Aussi quiconque n’observerait-il pas la formalité d’affichage sur le terrain du
panneau de chantier, est soumis à une amende administrative de 100 000 CFA.
Ces sommes sont mises au recouvrement des services du guichet unique du
permis de construire.
Paragraphe II : les sanctions judiciaires
Deux types de sanctions judiciaires sont prévus par le législateur pour la
sanction des infractions contre les règles d’urbanisme à savoir la remise en
l’état des lieux et les sanctions pénales.
A- La remise en l’état des lieux
Il est prévu à l’article 284 du code de l’urbanisme que le juge outre les
sanctions pénales en vigueur, doit dans un délai prescrit, ordonné l’interruption
des travaux et la remise en l’état primitif des lieux.
Ainsi le tribunal compètent en cas d’infraction aux règles d’urbanisme peut
ordonner la démolition des ouvrages concernés pour une mise en l’état des
lieux. Il peut également prescrire l’arrêt des travaux pendant un délai qu’il fixe
lui-même.
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B- Les sanctions pénales
Dans le domaine de l’urbanisme, les manquements aux règles d’urbanisme
peuvent donner lieu à des poursuites pénales. Ainsi les infractions liées aux
règles d’urbanisme sont considérées comme des délits et punies comme telles.
Ainsi de nombreuses peines d’emprisonnement et de très lourdes amendes ont
été prévues pour les infractions aux règles de l’urbanisme.
B- La voirie
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Les voiries dans les agglomérations doivent être conformes aux règles
d’urbanisme en vigueur. Les passages piétons doivent être conçus en tenant
compte des personnes à mobilité réduite.
Les documents d’urbanisme doivent prévoir des emprises de voies prennent en
compte tout type de transport en commun de masse.
Il est interdit à des initiatives privées de réaliser sur la voie publique des
dispositifs de ralentissement des véhicules.
B- Les commerces
Les documents d’urbanisme opérationnel tels que le plan d’urbanisme de
détail, le plan d’aménagement foncier et le plan de lotissement doivent
disposer de réserves foncières affectées aux sites et équipements commerciaux
conformément à la grille d’équipement agréé ou celle en vigueur au ministère
en charge de l’urbanisme.
Il est désormais institué au sein du ministère en charge de l’urbanisme, une
commission d’urbanisme commercial avec pour mission la surveillance
générale de l’urbanisme commercial.
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- L’identification, la délimitation, l’aménagement et la protection desdites
zones ;
- La libération de ces zones de toute servitude ;
- La création de structures chargées de la gestion de ces zones.
L’Etat veille également à l’aménagement et à l’exploitation à des fins
touristiques du littoral, des berges, des parcs nationaux et des réserves
naturelles.
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CHAPITRE I : LES ORGANES DE PLANIFICATION
SECTION I : LES ORGANES DE PLANIFICATION
SECTION II : LES ORGANES EN CHARGE DE L’URBANISME
CHAPITRE II : LES OUTILS DE PLANIFICATION
SECTION I : LES DOCUMENTS D’URBANISME PREVISIONNELS
SECTION II : LES DOCUMENTS D’URBANISME OPERATIONNELS
TITRE II : LES OPERATIONS D’URBANISME
CHAPITRE I : LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT FONCIER
SECTION I : LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT FONCIER ET DE LOTISSEMENT
SECTION II : LES OPERATIONS DE REAMENAGEMENT URBAIN
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