Vous êtes sur la page 1sur 72

Le Plan d’Aménagement et

d’Urbanisme PDAU
Boulahia Assala
Bakhouche Belkis
INTRODUCTION:
 L’urbanisme est devenu de nos jours, la base essentielle du
développement des sociétés, une projection de l’avenir et un
développement harmonieux et humain des agglomérations et ce à
travers un ensemble de mesures techniques, administratives,
économiques et sociales.
 Ainsi l’urbanisme serait, donc, à travers l’organisation spatiale qu’il
introduit, la discipline dont l’objectif est la mise en ordre de la ville.
L’urbanisme a été définit comme étant « l’art de concevoir et
réaliser de façon volontariste le développement des villes, en tenant
compte des facteurs géographiques, socio-économiques,
esthétiques, institutionnels et culturels susceptible de le déterminer
»
1- LA PARTIE THÉORIQUE :
 L’histoire:
1. Période coloniale:
Durant la période coloniale la politique suivie en matière d’urbanisme se referait à l’appareil
législatif français appliqué en France depuis 1919 avec quelques adaptations aux
conditions du pays
 Période 1830-1919:
La politique urbaine régissant le développement des villes durant cette période a été
caractérisée par l’application du (plan d’alignement et de réserves). Ce plan fut l’outil
principal régissant le développement des villes avant 1919.il avait comme objectif :
 Fixer les alignements et les largeurs des rues nouvelles à ouvrir.
 Les espaces publics.
 Les réserves foncières pour l’affectation des édifices publics et des monuments.
 La délimitation des servitudes militaires.
 La création des différents lotissements.
 Période 1919-1948:
Après la Première guerre mondiale, la mise en place d’une planification urbaine en
France et ses colonisation entre autre l’Algérie à travers « la loi cornudet ». A travers
cette loi le législateur a pour la première fois conçu le développement des
Agglomérations dans une perspective générale, organisée et cohérente. A cette fin, il a
imposé aux communes de plus de 10.000 habitants l’obligation d’élaborer un « Plan
d’aménagement, d’extension et d’embellissement » et qui a été appliqué en Algérie
suite au décret du 05/01/1922. C’est dans ce contexte que des laboratoires spécialisés
dans l’application de ces plans ont été réalisés en Algérie.
L’importance de cette loi réside sur le côté prévisionnel de la planification non
seulement de toute la ville, mais avec son extension. Comme le décrivait GAUDIN « Le
regard organisateur se trouve vers le lointain, dans l’espace comme dans le temps ».
Ces plans avaient comme préoccupations :
 le contrôle des voiries et les permis de construire
 les servitudes
 Les places, les jardins et les réserves boisées
 Les emplacements réservés aux services publics
 Fixe la nature et les conditions d’implantation des constructions de chaque zone
 Période 1948-1962:
Après la deuxième guerre mondiale ,le plan d’aménagement, d’extension et
d’embellissement des villes a été annulé ainsi et durant cette période l’agence de
planification a créée le plan d’urbanisme de la capitale « Alger » en 1948
Cette période a vu la promulgation de plusieurs instruments de planification qui ont marqué
la fin de la présence coloniale en Algérie ainsi qu’ils ont continué à avoir une influence
importante sur les instruments d’urbanisme après l’indépendance. Parmi ces instruments
on trouve :
a. Plan d’Urbanisme Directeur PUD:
Le plan d’urbanisme directeur avait un programme général sans détail .sa durée est de (20
ans).il se basait essentiellement sur les statistiques démographiques (nombre d’habitant),
de la structure économique (assurer l’équilibre entre le nombre d’habitant et l’offre
d’emploi).
Il s’intéressait aussi aux surfaces affectées aux activités économiques ainsi que la structure
spatiale et le zonage.
b. Les plans de détail:
Ces plans sont Elaborés à l’échelle des communes en se basant sur les orientations du plan
d’urbanisme directeur PUD. Le rôle principal de ces plans étant l’organisation des
secteurs urbanisés et urbanisable en plus de la localisation des équipements.
c. Les plans d’urbanisme et de restructuration:
Ces plans concernaient les centres ville et La rénovation des quartiers défectueux.
d. Le Programme d’équipement urbain et Plan de Modernisation et d’Equipement;
Le programme d’équipement urbain et le plan de modernisation et d’équipement (PME)
sont des budgets pour le financement des programmes d’équipements et de
développement économique.
e. Les programmes d’urbanisme et les zones à urbanisé par priorité:
« Ces programmes sont spécifiquement pour la banlieue et les zones périphériques
d’extension. Le complément indispensable de la Z.U.P est la grille d’équipement-la
première fut, en 1959, la grille du pont du nom du conseiller technique du ministre de la
construction. La grille d’équipement établit des normes la programmation des
équipements, en fonction d’une hiérarchie allant de l’unité de voisinage (800 à1200
logements) au grand ensemble (10000 logements), en passant par le quartier (2500 à 4000
logements)»
f. Le plan d’urbanisme provisoire (P.U.P)
C’est un plan d’urbanisme qui concerne les groupements qui n’ont pas bénéficier du plan
d’urbanisme directeur .Ce plan a été promulgué a travers la loi communal. Il concerne les
petits groupements urbains. Le PUP a les même perspectives et objectifs du PUD et la
différence qui existe entre les deux plans réside dans la durée réduite pour l’élaboration
du PUP ainsi que son approbation qui est à l’échelle locale loin de l’approbation
ministérielle.
2. Après l’indépendance:
Après l’indépendance l’Algérie s’est trouvé en face d’un déséquilibre régional. Cette période
de l’indépendance a vu un exode massif des villes intérieur du pays, des zones
montagneuses et des hauts plateaux vers le nord.
Pour faire face à ce déséquilibre régional et dans le cadre de la politique de l’équilibre
régional et en se basant sur la planification économiques et la politique de
l’industrialisation, il a été procédé et en urgence aux opérations de l’équilibre à travers le
lancement des programmes urbains pour les zones les plus négligées.
 Période 1962-1966:
Après l’indépendance, notre pays a opté pour la reconduction de la législation française et ce
par la loi du 31/12/1962.Cette situation en matière d’application de la législation française
qui se poursuivra jusqu’en 1973, sera caractérisée par le gel des transactions foncière,
entraînant ainsi une urbanisation modérée et une stagnation de la construction privée.
L’Algérie s’est concentrée durant cette période sur le secteur agricole de l’état notamment
les terres fertiles qui se trouvent au nord algérien comme la plaine de Metija, et à l’ouest
les plaines d’Oran et chlef … au centre les plaines de Constantine et les plaines de la
Hodna qui sont situés prés des villes intérieures comme Tlemcen et Sétif.
L’état algérien s’est rendu compte de l’importance du secteur industriel dans le
développement économique par la réalisation de zones industrielles (Z.I) durant cette
période
 Période 1967-1977: Le rééquilibre régional et la planification socio-économique
Cette période a été caractérisée par la volonté de reprendre l’équilibre régional à travers
l’utilisation des instruments de planification centrale et parmi ces plans économiques
nationaux on trouve :
a. Le premier plan triennal 1967-1969 :
La programmation de ce plan avait comme objectif de prendre en charge les régions pauvres
du pays à travers un ensemble de plans spéciaux avec un programme important
d’équipements.
b. le premier plan quadriennal (1970-1973);
La croissance urbaine atteint des taux très important, et ce dans ce contexte que sont lancés
les études de plans d’urbanisme. Ce plan visé la décentralisation dans la politique
d’aménagement urbain .il s’est intéressé à l’élaboration « travaux de programmation
urbaine des grandes villes »en plus de la création de plusieurs zones industrielles après la
nationalisation des hydrocarbures en 1971.
c. le deuxième plan quadriennal (1974-1977):
Dans ce plan ,l’état s’est intéressé à l’établissement d’instruments d’urbanisme opérationnel
et de détail par la création des grands ensembles qui ont contenu l’espace de vie d’une
grande partie des citoyens algériens c’est la Z.H.U.N. La Z.H.U.N remplaçait un
instrument français qui est la zone à urbaniser par priorité (Z.U.P)
d. Les Instruments De Planification Socio-économique:
L’importance était souvent accordée aux pôles urbains littoraux en matière de développement,
alors que les petites villes intérieures ne bénéficiaient pas de ces
e. Le (plan communal de développement) P.C.D :
Son rôle est à l’échelle locale, il a été lancé par le 2ème plan quadriennal (1974,1977). C’est un
programme financier renouvelable chaque année. Le PCD avait comme objectifs :
 L’amélioration des équipements sociaux.
 Le développement de l’agriculture
 Le développement de l’industrie programmes que rarement.
f. Le (plan de modernisation urbaine) P.M.U
Son rôle est d’intervenir sur le tissu urbain existant à l’intérieur des villes de taille moyenne ou
grande.
A L’époque 33 villes ont été concernées par ce plan. Son rôle est limité à la localisation des
équipements et la répartition spatiale des investissements par le (PCD).
Les programmes qui ont été lancés dans le cadre du plan communal de développement(PCD) et le
plan de modernisation urbaine (PMU) avaient son impact sur les tissus urbains des villes
algériennes notamment un développement accéléré et une consommation excessive des
terrains.
Cela a conduit l’état à réfléchir et a trouvé un instrument qui peut gérer l’espace urbain et à
l’organisation et la répartition des différents programmes d’équipement et d’ investissement à
court ,moyen et long terme , C’est le plan d’urbanisme directeur (PUD ).
 Le plan d’urbanisme directeur (P.U.D) comme instrument de planification urbaine:
 En Algérie, la création du plan d’urbanisme directeur est venu après la promulgation du décret
n°73/29 du 08/07/1973 .Après l’apparition de l’ordonnance ministérielle n°1181/PU/2174 du
16/10/1974 celle-ci a initié officiellement le plan d’urbanisme directeur en délimitant les
procédures de son élaboration et son approbation.
 Le PUD ainsi n’est qu’un instrument de spatialisation des composantes de la ville, alors que les
programmes de développement et les investissements (les enveloppes budgétaires des projets),
sont gérés par les PMU pour les villes plus ou moins importantes ou à développement rapide et par
les PCD, pour les villes de taille moins importante. Donc le PUD présentait un blocage à
l’organisation de l’urbanisation
 Le PUD n’est pas opposable aux tiers, mais concerté uniquement par l’administration locale. « Un
très grand nombre de PUD sont mis en chantier, théoriquement chaque ville algérienne devait en
être dotée .Il est pour la plupart réalisé par la C.A.D.A.T »
 Le PUD n’est pas un véritable plan d’aménagement, il ne constitue, qu’un instrument de gestion.il
relève d’une conception qui n’est qu’un remplissage de zones par des quantités fictives de
logements sans grand souci des dynamiques urbaines, sociales et des possibilités réelles du site.
 Le plan d’urbanisme directeur PUD est un instrument de planification du sol, d’une part ,le plan
topographique du territoire concerné par la représentation cartographique ainsi que ces
prévisions ,d’autre part, un règlement et un document qui traduit en une forme réglementaire toutes
les propositions exprimées graphiquement sur le levé topographique découlant de la loi N°91/09
du 04/07/1981 portant code communal qui institutionnalise le plan d’urbanisme provisoire PUP
qui vise à organiser le déplacement temporaire d’une agglomération en l’absence du plan
d’urbanisme PUD.
3. La période 1990 à nos jours : Les Nouveaux Instruments D’urbanisme (une
nouvelle vision de l’aménagement du territoire et le retour de la planification spatiale).

Plusieurs lois importantes ont vu le jour en 1990, notamment celles concernant le foncier,
l’aménagement et l’urbanisme. Cette année a vu la promulgation de 03 lois importantes :
 la loi 90/25 de la 18/11/1990 portante orientation foncière
 la loi 90/29 du 01/12/1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme qui institut :
 Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme(P.D.A.U) dont le rôle est prévisionnel
(long terme).l’influence française est apparente le PDAU rappelle Le SDAU (schéma
directeur d’aménagement et d’urbanisme) qui apparait en 1967 et devient en 1983 le S.D
(schéma directeur).
 Le plan d’occupation des sols (P.O.S) dont le rôle est réglementaire.
Cette loi a introduit une distinction entre deux catégories de plan d’urbanisme : le Plan
directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) et le Plan d’Occupation des Sols (P.O.S).
-Le premier a pour objectif de préciser et de développer les orientations arrêtées pour la
commune concernée et les aires de planification, et d’en déduire pour le territoire communal
les actions et les règles qui concernent l’utilisation du sol.
-Le deuxième, fixe de façon détaillée les droits d’usage des sols et de construction. De ce
fait, toute implantation de lotissement doit être obligatoirement conforme aux dispositions
du P.O.S et aux descriptions du P.D.A.U.
Ces deux instruments se situent en aval de la planification spatiale .Ils sont précédés par
les instruments d’aménagement des territoires : L’étude des PDAU et POS commencé
en Algérie en 1991 relativement à la loi 90-29 du 01/12/1990
Ces instruments sont précédés par les instruments d’aménagement du territoire avec le
schéma national d’aménagement du territoire concernant le territoire national (SNAT),
les schémas régionaux d’aménagement (SRAT)concernant les territoires régionaux et
enfin les plans d’aménagement de wilaya pour le territoire de wilaya (PAW)-1- la loi
87/03 du 27 janvier 1987 relative à l’aménagement du territoire fixant ainsi les
instruments d’aménagement du territoire.
Il s’agit donc des PDAU et POS avec leur caractère nouveau qui est « l’opposabilité au
tiers », leurs mission est de combler les insuffisances constatées dans le PUD dont la
mission est d’établir des études de détail avec un règlement communale en même
temps.
 La définition du PDAU :
 Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme est un
instrument de planification spatiale et de gestion urbaine. Il fixe
les orientations fondamentales de l’aménagement du territoire, de
la ou des communes concernés en tenant compte des schémas
d’aménagement et plans de développement. Il définit les termes
de références du plan d’occupation des sols.
 c’est aussi un document à caractère technique et réglementaire,
servant à la fois, à la planification locale des actions entreprises et
à la gestion du territoire de la commune concernée.
L’établissement du PDAU d’une commune a pour finalité la mise
à la disposition des autorités locales d’instruments de
planification spatiale et de gestion urbaine.
 Les objectifs du PDAU :
 Détermine la destination générale des sols sur l’ensemble du territoire d’une ou d’un
ensemble de communes par secteur
 Définit l’extension des établissements humains, la localisation des services et des
activités, la nature et l’implantation des grands équipements et infrastructures
 Détermine les zones d’intervention sur les tissus urbains et les zones à protéger

 Maitriser et contrôler l’urbanisation à travers l’évolution organisée de chaque


commune ou d’un groupement de communes ayant de fortes relations
socioéconomiques.
 Définitions et réalisation de l’intérêt général (équipement, services et
d’infrastructures)
 Concrétiser une politique de préservation des espaces sensibles (foret, littoral,
patrimoine, environnement, etc.)
 Apprécier les incidences de l’aménagement sur le long terme.

 Il divise l’espace urbain en entités et secteurs qui doivent évolués d’une façon
différente
 Fixer les orientations fondamentales de l’aménagement du territoire de la ou des
communes concernées en tenant compte des schémas d’aménagement et plan de
développement.
 Le contenu du PDAU :
1) Un rapport d’orientation qui présente:
a. L’analyse de la situation existante et les principales perspectives de développement
compte tenu de l’évolution économique, démographique, sociale et culturelle du
territoire considéré
b. La partie d’aménagement proposée compte tenu des orientations en matière
d’aménagement du territoire
2) Un règlement qui fixe les règles applicables pour chaque zone comprise dans les
secteurs tels que définis aux articles 20, 21, 22 et 23 de la loi n 90-29 du 1 décembre
1990 susvisée
A cette fin, il doit déterminer:
a. L’affection dominante des sols et s’il y a lieu la nature des activités qui peuvent être
interdites ou soumises à des conditions particulières
b. La densité générale exprimée par le coefficient d’occupation du sol
c. Les servitudes à maintenir, à modifier ou à créer
d. Les périmètres d’intervention des plans d’occupation des sols avec les termes de
référence y afférant en faisant apparaitre les zones d’interventions sur les tissus urbains
existants et ceux des zones à protéger
e. La localisation et la nature des grands équipements, des infrastructures, des services et
des activités
Il est définit en outre, les conditions de construction particulières à l’intérieur de
certaines parties du territoire telles qu’énoncées au chapitre IV de la loi n 90-29
du 1 décembre 1990, susvisée
3) Des documents graphiques comprenant, notamment les plans suivants:
a. Un plan d’état de fait, faisant ressortir le cadre bati actuel, les voiries et les
réseaux divers les plus importants
b. Un plan d’aménagement délimitant:
- Les secteurs urbanisés, urbanisables, d’urbanisation future et non urbanisables
tels que définis par la loi n° 90-29 du 1 décembre 1990, susvisée
 -Certaines parties du territoire, le littoral, les terres agricoles à potentialité
élevée ou bonnes, les territoires à caractère naturel et culturel marqué, tels que
définis par la loi n° 90-29 du 1 décembre 1990, susvisée
 -Les périmètres d’intervention des plans d’occupation des sols
c) Un plan de servitudes à maintenir, à modifier ou à créer
d) Un plan d’équipement faisant ressortir le tracé des voiries, d’adduction en eau
potable et d’assainissement les plus importants ainsi que, la localisation des
équipements collectifs et ouvrages d’interet public
o La procédure administrative d’élaboration:
 La préparation :
a. Prescription de l’étude :
Le PDAU est un instrument communal ou intercommunal de planification
spatiale. L’étude du PDAU est prescrite par une délibération de l’assemblée
populaire communale, de la ou des communes concernées. Cette délibération est
affichée pendant un mois au siège de ou des APC concernées.une notification de
celle-ci est notifiée au wali. Cette délibération précise :
 Les orientations fixées par le schéma d’aménagement ou le plan de
développement pour le territoire ou territoires considérés.
 Les modalités de participation des administrations publiques, des
organismes et services publics et des associations à l’élaboration du plan directeur
d’aménage ment et d’urbanisme PDAU
La participation de ces derniers manifeste leur collaboration, à fournir les
informations et les données nécessaires à l’enrichissement de ce plan avant et
après l’étude par leur présence. L’APC est l’organe censé déterminer un projet
communal qui guide le choix d’aménagement pendant toute la phase des études
.
b. Délimitation du périmètre d’intervention:
Le périmètre d’intervention du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme PDAU est sélectionné
sur la base des documents suivants :
 Une note de présentation
 Un plan délimitant le territoire à couvrir par le PDAU accompagné d’une délibération y
afférente.
Un arrêté est pris par : Le wali lorsque le territoire d’étude relève d’une même commune ou du
ministre chargé de l’urbanisme, conjointement avec le ministre chargé des collectivités locales lorsque
le territoire concerné, relève de plusieurs communes.
c. Recueil des avis et concertation:
Le ou les présidents des APC concernées devront connaitre par écrit aux présidents des chambres de
commerce et d’agriculture, de la direction de l’urbanisme et de la construction, aux présidents des
associations locales, la décision prescrivant l’établissement du PDAU.
Sont obligatoirement aussi consultés les services de wilaya chargés de l’urbanisme, de l’agriculture, de la
régulation économique, de l’hydraulique, des transports, des travaux publics, des monuments et sites et
des postes et télécommunications. Ainsi que les organismes et services publics chargés de la distribution
de l’énergie, des transports et de la distribution de l’eau.
Les destinataires disposent de 15 jours pour confirmer leur participation et designer leurs représentants. A
l’issu du délai le ou les présidents des APC concernées prennent un arrêté précisant la liste des
administrations publiques, organismes et services publics et associations ayant demandé à être consultés
sur le projet de PDAU.
L’arrêté précisant la liste des participants est affiché pendant un mois au siège de ou des APC concernées et notifiée aux
administrations publiques, aux organismes et services publics, aux associations et aux services de l’état sus -cités.
 L’adoption:
 Le projet de PDAU est adopté par délibération de l’ensemble populaire
communale ou par les assemblées populaires communales dans le cas où le
PDAU couvre deux ou plusieurs communes
 Le projet de PDAU adopté est soumis à enquête publique par le ou les
président(s) d’ensemble(s) populaire(s) communale(s) pendant une durée de 45
jours
Cet arrêté fixe :
 Le lieu de la consultation du projet.
 Désigne le ou les commissaires enquêteurs.
 La date de démarrage et de l’achèvement de la période de l’enquête.
 Modalités de déroulement de l’enquête publique.
A l’issu du délai légal, le registre d’enquête est clos et signé par le ou les
commissaires enquêteurs. Dans les 15 jours qui suivent, le ou les commissaires
enquêteurs établissent un procès verbal de clôture de l’enquête publique qui est
transmis au président de L’APC concerné.
 L’approbation:
 Le projet de PDAU éventuellement modifié accompagné du
registre de l’enquête publique ainsi que des conclusions du
commissaire enquêteur, est transmis après adoption, au wali
concerné qui recueille l’avis de l’assemblé populaire de wilaya
APW dans les 15 jours qui suivent la réception du dossier. Le
PDAU accompagné de l’avis de l’APW est approuvé selon le cas : -
arrêté du wali, pour les communes ou associations de communes de
moins de 200.000 habitants.
 Arrêté conjoint du ministre Chargé de l’urbanisme et du ministre
chargé des collectivités locales après avis du ou des wali concernés
pour les communes ou association de communes de plus de
200.000 habitants et moins de 500.000 habitants
 Décret exécutif pris sur rapport du ministre chargé de l’urbanisme
Pour les communes ou association de communes de plus de
500.000 habitants.
Le dossier d’approbation du PDAU doit comporter :
- La délibération de ou des APC concernées.
- L’avis de ou des APW.
- Le registre de l’enquête publique, le procès verbal de clôture
de l’enquête publique ainsi que les conclusions du ou des
commissaires enquêteurs.
- Les documents écrits et graphiques du PDAU réglementaires.
Le PDAU approuvé est mis à la disposition du public notifié à tous les
acteurs concernés par sa mise en oeuvre :
- Au ministre chargé de l’urbanisme.
- Au ministre chargé des collectivités locales.
- Aux différents départements ministériels concernés.
- Aux présidents des APC et de L’APW concernés.
- Touts les services publics au niveau de la wilaya.
- Aux chambres de commerce et d’agriculture
 Les secteurs d’urbanisation :

 Les secteurs urbanisés: incluent tous les terrains, même non dotés de
toutes les viabilités, occupés par les constructions agglomérés, par leurs
espaces de prospect et par les emprises des équipements et activités
même non construits, destinés à la desserte de ces constructions
agglomérées
 Les secteurs à urbaniser: incluent les terrains destinés à être urbanisés à
court et moyen termes, à un horizon de dix ans, dans l’ordre de priorité
prévue par le PDAU
 Les secteurs d’urbanisation future: incluent les terrains destinés à être
urbanisés à long terme, à un horizon de vingt ans, aux échéances prévue
par le PDAU
 Les secteurs non urbanisables: sont ceux dans lesquels des droits à
construire peuvent être édictés mais réglementés dans des proportions
limitées, compatibles avec l’économie générale des territoires de ces
secteurs
 Les cas de révision:
Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme ne peut être révisé que si les
secteurs d’urbanisation visés ci-dessus sont en voie d’être saturés ou si
l’évolution de la situation ou du contexte est telle que les projets d’aménagement
de la commune ou de structuration urbaine ne répondent plus fondamentalement
aux objectifs qui leurs sont assignés, les révisions et les modifications du plan en
vigueur sont approuvés dans les même conditions et formes que celles prévues
pour l’élaboration du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme
Dans ce cas, il doit être révisé pour accompagner des actions d’urbanisme et une
évolution urbaine qui lui échappent. Mais la révision ne doit pas devenir une
échappatoire facile à laquelle les décideurs peuvent avoir fréquemment.
Les possibilités de recours à la révision sont limitées par la loi :
 D’une saturation avant terme des secteurs d’urbanisation prévus et le
dépassement des objectifs prévus par le bouleversement de la situation de la
commune.
 D’une adaptation du PDAU afin qu’il intègre de nouvelles servitudes ou des
projets d’intérêt national ou général (actions d’urbanisme échappant au plan)
Synthèse 01
- La politique urbaine en Algérie est passée par plusieurs périodes, liées
à situation urbaine héritée des étapes concernant la colonisation et les
civilisations précédente. Cependant, on a commencé par la période
précoloniale depuis les phéniciens et les romains ensuite wandal et après
les byzantin jusqu'à l’arrivé de la conquête musulmane.
- La succession des civilisations ainsi que la colonisation française en
Algérie ont eu leurs impacts sur l’espace urbain.
- Le développement économique du pays après l’indépendance était
parmi les priorités de l’état .La réalisation des projets urgents en
l’absence d’une planification a engendré un déséquilibre régional.
- on peut comprendre que malgré les efforts considérables de gestion
courante consentie jusqu'à présent par les autorités locales, malgré
l’existence d’une batterie d’outils législatifs et réglementaires, malgré
l’élaboration des instruments d’urbanisme (censés apporter des solutions
aux problèmes urbains, la ville continue son développement sans une
réelle amélioration de la qualité de vie ou de la qualité du cadre bâti
1- LA PARTIE ANALYTIQUE :
 L’histoire:
Le premier PDAU de Jijel est en 1993 et normalement il finit en 2013
mais la première révision est en 2009 et la deuxième révision est en
2019
 Objectifs de la révision:
Adapter le PDAU conformément aux dispositions relevant de la loi 04-05 du 14 août
2004, modifiant et complétant la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à
l’aménagement et l’urbanisme et du décret n° 05-317 du 10 septembre 2005, modifiant et
complétant le décret n° 91-177 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme ainsi que le contenu
des documents y afférents
 Actualiser et adapter le PDAU existant à la réalité du terrain et aux besoins issus des
nouvelles dynamiques urbaines et rurales liées aux changements intervenus ces dernières
années au plan économique, social et politique.
 Aujourd’hui, les secteurs d’urbanisation définis par le PDAU en vigueur (secteurs
urbanisés, secteurs à urbaniser, secteurs d’urbanisation future) ne répondent plus à
l’évolution de la situation actuelle de la commune.
 Il convient donc de prévoir de nouvelles extensions pour répondre aux besoins de la
population.
 Définir les orientations fondamentales de l’aménagement du territoire de la commune à
partir des nouvelles données démo-socio-économiques.
 Mettre en compatibilité le PDAU avec le Plan d’Aménagement de la wilaya de Jijel et
avec l’ensemble des dispositions et des prescriptions
2) Présentation de l’aire d’étude:
 Situation géographique :
La commune de Jijel se situe dans le Nord-est de l’Algérie, entre 36°46’ et 36°50’ de
latitude Nord, 5°40’ et 5°49’ de longitude Est. Elle est bordée :
 Au nord par la mer méditerranée,
 Au sud par la commune de Kaous,
 A l’est par la commune d’Emir Abdelkader,
 A l’ouest par la commune d’El Aouana.
superficie:
Avec 6 238 hectares, soit 2,6 % du territoire de la wilaya de Jijel et une population
estimée à 162055 habitants au 31 décembre 2018(DPSP), soit 21,13% de la population
totale de la wilaya de Jijel, elle enregistre une densité moyenne de 2 140 habitants au
Km2.
composante spatiale:
 -agglomération chef-lieu : Jijel
 -agglomération secondaire : ouled bounar
-hameaux: Toualbia, Boughdir; Laghrifat
Carte de situation de wilaya de Jijel
3) Étude du milieu physique:
a. Relief:
La zone la plus haute La zone la plus basse
Mezghitane (384 m) El rabta(3° de 10°)

On trouve qu’il y a des zones favorables et défavorables de construction


b. Hydrographie:
La commune de Jijel est comprise dans le sous bassin hydrographique 03-03 (côtier Constantinois).
Elle est drainée par un réseau hydrographique dense, dominé par une direction principale Sud-
Nord et des affluents de directions différentes favorisant l’écoulement vers la mer. Ce réseau
hydrographique est commandé par la circulation des eaux de ruissellement et par la nature des
formations géologiques et surtout la forme du relief.

Oued mencha

Oued el kantara
Oued el kissir
c. climat:
La commune de Jijel appartient au domaine méditerranéen, à l’étage bioclimatique
humide : pluvieux et froid en hiver, chaud et humide en été.
 Les précipitations :
Faisant partie de l’une des régions les plus arrosées d’Algérie, la commune de Jijel reçoit
des précipitations importantes de l’ordre de 800 à 1000 mm/an.
La répartition des pluies est caractéristique du climat méditerranéen du Maghreb, avec un
maximum d’hiver (509 mm de décembre à février) et un minimum d’été (48 mm de juin
à août).
 Leur variabilité inter annuelle est également importante mais dans l’ensemble, la commune
de Jijel a un climat favorable aux activités humaines.

Précipitations moyennes mensuelles


(Année 2005)

140

120

100

80

60

40
pluies en mm
20

0
n

re
r

ier

re

re
ril

ût
rs

t
ma
v ie

lle

br
jui
av

ao

ob
ma

mb

mb
vr

jui

em
jan

ve

ce
oc
pt

no


se
 Les températures :
Les températures jouent un rôle déterminant dans le phénomène d’évaporation, donc dans
l’estimation du bilan hydrologique.
La température moyenne annuelle est de l’ordre de 18°C (hiver 12,3°C, été 23,8°C) avec
une valeur maximum moyenne de 30°C au mois d’août et une valeur minimum moyenne
de 8°C les mois de janvier et février.

Températures enregistrées à la station de Jijel


(année 2017)

35
30
25
20
Maxima
15
Minima
10
5 Moyenne
0
er ie
r
ar
s ril ai in t ût e re br
e
br
e
nv
i
vr av m ju ille ao br ob
ja fé m ju em oc t em em
pt v c
se no dé
3) Étude du milieu physique:
 L’humidité :

Les valeurs moyennes d’humidité sont en général très élevées toute l’année et leurs amplitudes
saisonnières relativement faibles, le minimum 68,5% s’observe au mois de mars et le maximum 76%
au mois de Juin.
 Les gelées :

Le nombre de jours de gelée blanche est faible sur la côte. Il est en moyenne de 2 jours/an.
 
 Les vents :

La région de Jijel est généralement traversée par des vents de direction N-N.W et S-S.E :
Les vents N-N.W sont souvent des vents violents qui soufflent en automne et en hiver
(d’octobre à décembre et de janvier à mars) et agissent sur les précipitations.
Les vents S-S.E soufflent généralement de mai à septembre.
La force de ces vents est de 1,3 à 2,5 sur l’échelle de Beaufort, ce sont des vents "faibles" à
"modérés" d’une vitesse de l’ordre de 10 à 30 km/heure.
Quant au sirocco, il souffle en moyenne 20 jours/an.
 L’évaporation :

Pour la région de Jijel, l’évaporation moyenne sur nappe d’eau libre dépasse les 1000 mm/an au
mois d’août et le minimum au mois de Janvier (40 mm /an).
d. Géotechnique:
L’établissement de la carte géotechnique destinée à orienter l’extension de
l’urbanisation de la ville de Jijel, a pris en compte les contraintes géotechniques
identifiées au terme d’une étude qui s’est appuyée essentiellement sur les données
fournies par la géologie, la géomorphologie, la pédologie, la climatologie et sur les
corrélations de ces données de base et le comportement mécanique du sous-sol.
L’ensemble de ces données a servi à la délimitation des zones défavorables à la
construction (zones exposées aux risques naturels, terrains difficiles à la
construction) et celles favorables et moyennement favorables à la construction.
 Les zones défavorables à la construction :
a)Les zones exposées aux risques naturels :
-La zone basse d’Er Rabta 
-Les terrasses alluviales de l’oued El Kantara 
-Le versant amont de l’hôpital Mohamed SeddikBenyahia
-Les terrains en contrebas de la maison de la culture 
-Le terrain dit  Road 
-Les terrains difficiles à la construction 
b) Les zones moyennement favorables à la construction :
 Il s’agit des terrains ayant une pente variant entre 8% et 15% et qui se
retrouvent en plusieurs endroits de la commune : à Ouled Aissa, à Harratène, sur
les flancs Est et Sud du djebel Mezghitane et à Toualbia.
 Les terrains à Ouled Aissa, Harratène et Toualbia, sont constitués par des
formations marneuses avec de petits bancs de grés, par contre ceux des flancs
« Est » et « Sud » de Mezghitane sont constitués par des argilites, peu de marnes
et de calcaires et par des blocs de grés de tailles variables.

c) Les zones favorables à la construction :


 Le site du flanc Est de Mezghitane 
 Le site de Harratène 

Le site de la ferme Adouane :


Le site d’El Mekasseb Sud :
Le site de Larabaa(beni ahmed) :
e. Risque et contrainte:
La commune de Jijel constitue un territoire fragile exposé à plusieurs phénomènes naturels :
 Risque sismique
D’après le zonage sismique du territoire algérien élaboré par le CRAAG, la région de
Jijel est en zone de sismicité « Niveau 3 » zone d’aléa sismique le plus élevé (intensité
maximale attendue IX-X). Ce zonage national ne tient pas compte des spécificités de la
géologie locale. Le cadre géologique de la région de Jijel est marqué en effet, par une
vigoureuse néotectonique responsable de l’orographie actuelle et qui continue à se faire
sentir jusqu’à présent dans la région, et ce à travers la sismicité qui frappe cette zone et
l’ensemble de l’Algérie du Nord. D’après les enregistrements historiques des séismes,
Jijel a été le siège de plusieurs manifestations sismiques dont les plus importantes sont :
-Le séisme de 1856, de magnitude 7, provoqué par une faille offshore et suivi par un raz de
marée,
-Les séismes de 1964 et 1965.
Risque d’inondations :
 Le risque d’inondations dans la commune de Jijel sont liés à l’importance de la
pluviométrie et concerne au niveau de la ville de Jijel, surtout la zone d’Er Rabta en
raison de sa topographie en forme de cuvette et son bas niveau et les terrains qui longent
l’oued El Kantara entre El Mekasseb et la RN43 où des constructions ont été implantées
de part et d’autres des rives de l’Oued et qui sont exposées aux risques d’inondations par
d’éventuels débordements des eaux de l’Oued.
Risque technologique :
 Outre le risque sismique, La commune de Jijel est concernée par les risques industriels. Deux
établissements (Tannerie, unité de transformation de liège) situés dans le tissu urbain sont considérés
à risque potentiel d’incendie, d’explosion et de pollution…
 Les nuisances qu’ils génèrent (fumée, odeurs, poussières, …) sont incompatibles avec l'habitat dans
leur voisinage.
4) Étude démo-économique:
a. Caractéristique démographique:
Population:
 LES RESULTATS DU RECENSEMENT DE 2008 et LES ESTIMATIONS DE
2018
- La commune la plus peuplée de la wilaya de Jijel
Au dernier recensement général de la population et de l’habitat d’avril 2008, La
commune de Jijel contait 134 839 habitants ;selon les données de la DPSB cette
population est estimée fin décembre 2018 à 162 055 habitants soit 27216 habitants
de plus ;elle est la commune la plus peuplée de la wilaya. Elle concentre le
cinquième de la population sur seulement 2,6% du territoire de la Wilaya de Jijel.
La densité moyenne au niveau de la commune de Jijel, estimée à 2 448 habitants au km 2
est 8 fois supérieure à la moyenne de la wilaya (264 habitants au km2). Cette densité
est en réalité plus élevée, du fait que la population se concentre sur des espaces
réduits, c’est à dire dans les agglomérations existantes.
REPARTITION SPATIALE DE LA POPULATION
La première commune urbaine de la Wilaya
En 2008, la quasi-totalité de la population de la commune de Jijel est concentrée au niveau
de l’agglomération chef-lieu : Jijel et de l’agglomération péri-urbaine : Ouled Bounar,
(98,3%) contre seulement 1,7% en zone éparse.
Avec un taux d’urbanisation de 98,3%, la commune de Jijel est la première commune
urbaine de la Wilaya.

Population Population
1
2
1
3
2
4
3
5
4
6

Estimation 2018
1
2
3
EVOLUTION PASSEE ET TENDANCES RECENTES
Le rythme de croissance reste élevé, malgré le ralentissement enregistré ces dernières
années
La population de la commune de Jijel est en augmentation rapide depuis 1966 : Sa part est
passée de 12,2% de la population de la wilaya en 1966 à 21,13% en 2008. Cependant, au
cours de la période 1998-2008, cette augmentation a été beaucoup moins forte que sur la
période 1966-1998.
En 2018, la population de la commune de Jijel s’est accrue de 30 542habitants par rapport à
2008. Le taux annuel de croissance a donc été de 1,87%. Il est beaucoup moins fort que
sur la période 1987-1998, lors de laquelle il avait été de 4,62% et légèrement supérieur à
la période 1998-2008(+0,37).
Cette tendance au vieillissement de la population se traduit par :
 Une population jeune encore relativement importante (les moins de 20 ans) quoique en baisse (de 47,9 % en
1998; 37,66% en 2016) 
 Une population d’âge actif (les 20-59 ans) en croissance continue (de 45,4% en 1998 à 54,37% en 2016). Il
s’agit de la population susceptible d’avoir besoin d’un emploi sur le marché du Travail local. Sa
confrontation avec l’emploi existant permet de mesurer les besoins en matière d’emploi
 Les personnes âgées (les plus de 60 ans), leur proportion est en augmentation de 6,7 % en 1998 à 7,93 % en
2016. C’est une population qui nécessite une prise en charge soit par ses enfants, soit par l’état par la mise en
place de structures d’accueil (maison de solidarité, de retraite …) ;
 La forte croissance de la ville de Jijel 
L’étude comparée des résultats des différents recensements de la population souligne
la différence des tendances de la ville et celles du reste du territoire communal.
Jusqu’en 1966, peu marquée par l’exode rural et le mouvement d’urbanisation qui a
caractérisé les premières années de l’indépendance du pays, Jijel reste une ville
modérée. Sa population estimée à 23 624 habitants en 1954, n’atteint que 25
054habitants en 1966,enregistrant ainsi un faible taux de croissance de l’ordre de
0,4% par an. Par la suite, l’essentiel de son développement s’est effectué dès la
décennie 1977-1987 et s’est maintenu pour la décennie suivante.
b. Caractéristique économique:
ACTIVITES ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
 SITUATION DE L’EMPLOI EN 2018
Au 31/12/2018, la population active de la commune de Jijel est estimée à 103286
personnes dont 96 428 occupés et 6 858 chômeurs, ce qui se traduit par des taux
d’activité, d’occupation et de chômage respectifs de 35,7%, 93,36 et 6,64%.

Nbr occupe Nbr occupe


1
2
3 On remarque 1
2
4 que le nombre
occupé des
activités
1987 augment à 2008
Nbr occupe travers les
1
1 années 2
2
3
3
4
4
5
6

1998 2015
Agriculture:
Surfaces agricoles : DECEMBRE 2018

Occupation du sol :
La commune de Jijel occupe une surface de 6 238 hectares, soit 2,6% du territoire de la
wilaya. Elle recouvre une diversité de milieux et modes d‘utilisation du territoire
présentés dans le tableau ci-après.la superficie exploitée n’est pas importante, raison pour
laquelle la production agricole reste faible .les données statistiques de la campagne
agricole 2016nous donnent les résultats suivants exprimées par le tableau ci-dessous :
L’élevage :
L’élevage constitue une activité complémentaire de l’agriculture. Avec 14 296 têtes, la
commune de Jijel détient 5,3% du cheptel total de la wilaya.

6,000
6,000
5,000
5,000
4,000
4,000
3,000 Series1
3,000 Series1 Series2
Series2 2,000
2,000
1,000
1,000
0
Nombre de têtes %
0
Nombre de têtes %
4,000
Ovins
Bovins
3,500
3,000

2,500
2,000 Series1
Series2
1,500

1,000

500
0
Nombre de têtes Caprins
%
FORETS
Les forêts représentent une superficie de 956 hectares dont 660 hectares de forêt et 296
hectares de maquis, soit 1% de la superficie forestière totale de la wilaya. Les essences
dominantes sont le pin d’Alep et le chêne vert qui forment ensemble 90% du couvert
végétal. 40.00%
35.00%
30.00%
25.00%
20.00%
Series1
15.00%
10.00%
5.00%
0.00%
C; jijel w; jijel

Le statut juridique de ces forêts est dans leur plus grande part domanial. Elles représentent
environ 75% de l’ensemble de la superficie forestière. Le secteur communal ne
dispose que de 20%, tandis que le privé ne représente que 5%.

foret
secteur communal
Privé
INDUSTRIE
L’activité industrielle très limitée au niveau de la commune de Jijel, se résume à quelques
établissements implantés dans le tissu urbain de la ville de Jijel.

 PECHE:
La pêche est une activité économique importante, pratiquée par la population locale depuis
très longtemps. Elle constitue une source de revenu non négligeable. En effet, la pêche
dans la région de Jijel dispose de :
 Une superficie maritime de 6 510 km².
 Une biomasse de 20 800 T/an.
 Un stock pêchable de 68 880 T/an.
6) Étude spatiale:
Composition urbaine:
HABITAT ET EQUIPEMENTS
HABITAT :
1.Situation du parc logement en 1998 :
Selon les résultats du RGPH 1998, la commune de Jijel dispose d’un parc logement évalué à 17 509 logements (unités) dont 15 851, soit
90,5% du parc au niveau de l’agglomération chef-lieu, 996 logements au niveau des agglomérations secondaires (5,68%) et 662
logements en zone éparse (3,78%).

Le parc total de logements de la commune de Jijel recensé en 1998, était de l’ordre de 17 509
logements, dont 14 381 logements habités, ce qui se traduit par un TOL brut de
pratiquement 7 personnes par logement (6,59). Néanmoins, le parc logement habité
était évalué à 17 509 logements, ce qui donne un TOL moins favorable de 8,02
personnes/logement.
•EQUIPEMENTS :
•Education :
1.Les équipements scolaires
En termes d’équipements scolaires, la commune de Jijel compte pour l’année scolaire 2018-2019 :
•Quarante-neuf (49) écoles primaires utilisant 549 salles de classes qui assurent la scolarisation de 16032 élèves, répartis sur
508 divisions pédagogiques, encadrées par 685 enseignants. Ceci en plus des classes du préparatoire dont le nombre avoisine
73 pour un nombre d’élèves de 2468.le nombre de cantines scolaires est estimé à 32 pour une capacité de 3740 éleves.
•Vingt-deux (22) collèges d’enseignement moyen qui utilisent 341 salles de classes, 37 laboratoires et 37 ateliers et regroupent
11552 élèves, répartis sur 363 divisions pédagogiques, encadrées par 735 enseignants.
•dix (10) lycées dont un (01) technicum, totalisant 227 salles de classes, 48 laboratoires, 4 ateliers et 2 amphi et un effectif de
6222 élèves répartis sur 231 divisions pédagogiques et encadrés par 535 enseignants.
•Jeunesse et sport :
•Jeunesse :
Les équipements de la jeunesse ne sont pas nombreux et se limitent à :
•Une maison de jeunes au niveau de la ville de Jijel.
•Trois (03) foyers de jeunes équipés de salles d’internet
•Une auberge de jeunes
•Un centre de loisirs scientifiques
Le nombre d’encadreurs est de 11 pour 2 450 adhérents.
•Sport :
Les infrastructures sportives au niveau de la commune de Jijel se localisent pour l’essentiel au niveau du chef-lieu. Elles sont
constituées par :
•Un stade omnisport, de 40 000 places
•Un stade de football, de 6 000 places
•Une salle omnisport,
•trois piscines dont 01 semi olympique et une en cours de réalisation
•Une cour de tennis
•Une salle omnisport couverte de 3000places (en cours),
•Un complexe de proximité,
•18 (Dix-huit) terrains omnisport, aires de jeux
•Quatre salles spécialisées.(privées)
Il existe 102 associations sportives et 6 654 adhérents dont 502 filles.
•Culture :
Les infrastructures culturelles existantes au niveau de la ville de Jijel sont insuffisantes quantitativement devant une population jeune
relativement nombreuse aspirant à exercer des activités culturelles.
Les équipements existants sont constitués par :
•Une bibliothèque communale
•Trois salles de cinéma, (non fonctionnelles dont 01 en rénovation),
•Un musée
•Une maison de la radio
•Une maison de la culture
•Un conservatoire de musique
•Un centre culturel islamique
D’autres équipement à caractère régional viendront enrichir le monde de la culture il s’agit de
•Un théâtre régional d’une capacité de 800places (85%)
•Un théâtre en plein air d’une capacité e 4500 places (80%)
•Une bibliothèque régionale (96%)
•Une bibliothèque communale à la cité EKETE (en étude)
•Un centre national des loisirs scientifiques à BOURMEL (achevé non fonctionnel)
•Musée régional (étude en cours)
Quant aux monuments et lieux historiques il y a lieu de citer :
-les tombes puniques d’er rabta et les tombes du cimetière de si ahmed amokrane
-la muraille de l’ancienne cité avec son portail (actuellement zone militaire)
-une muraille de ce qui composait les anciens remparts de la cité et situé sur le front de mer ‘Est’ (Beaumarchais)

•Protection sociale :
Les équipements de protection sociale sont constitués par : unecrèche, une école de sourds-muets,un centre pédagogique
pour enfants handicapés.
Il y a lieu de noter un nombre important de crèches autorisées et exploitées par le secteur privé
•Culte :
les équipements cultuels sont composés de 23 mosquées fonctionnelles d’une capacité de 44047 fidèles et de 08 en cours
de réalisationqui assurent une couverture des besoins relativement satisfaisante.Alors que le nombre d’écoles coraniques
est de l’ordre de 37 pour une capacité de 1398 élèves .Une grande mosquée pole est projetée au niveau du POS 26 (entrée
–est)
•Grands équipements :
La commune de Jijel apparaît aujourd’hui relativement bien équipée dans la plupart des domaines et plusieurs équipements
sont en cours de réalisation ou en projet.
Infrastructure et réseaux:
LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT :

La carte représente les Caractéristiques du réseau routier de la commune de Jijel


b. Réseau ferroviaire :
Le réseau des infrastructures de transport est conforté par la voie ferrée reliant Jijel au réseau ferroviaire national au niveau de
Ramande Djamel dans la wilaya de Skikda. Cette voie qui démarre de la gare intermodale de Jijel, traverse la commune sur une
longueur de 3,6 km et assure la liaison entre la ville de Jijel et Constantine.
c. Le Transport :
La commune de Jijel est le lieu d’environ 15 000 déplacements quotidiens dont plus de 80% sont internes à la wilaya. Le trafic
d’échanges (origine ou destination à l’extérieur de la wilaya) représentent quelque 2 400 déplacements par jour, soit environ 16% des
déplacements.
Les transports routiers par bus et autocar, constituent l’unique mode de déplacement et d’échanges entre la commune de Jijel, plus
particulièrement la ville de Jijel, et les autres communes de la wilaya et avec l’extérieur de la wilaya. Ils assurent les ¾ de ces
déplacements par le biais d’un parc composé de 541 autobus (tous types confondus) offrant une capacité globale de 18343 places et
par 243 taxis pour une capacité de 1561 places.
•Le transport par bus :
Ce mode de transport assure l’essentiel des déplacements (84%) au niveau de la commune de Jijel. Il compte une flotte composée de
979 bus et 22 autobus(ETUJ) (autocar, minicar, autobus et minibus) de capacité variable (24 à 69 places et plus) offrant une capacité
globale de37627 places qui se répartissent comme suit :

transport routier par bus et autocar à l’origine ou à destination de Jijel


•Le transport inter wilaya :
Le transport inter wilaya est assuré par 167 véhicules offrant 7 198 places. A l’origine ou à destination de la ville de Jijel, ces bus
assurent des liaisons avec Alger, Bejaia, Sétif, Constantine,
Skikda,Mila ;Ferdjioua,annaba,batna,hassimessaoud,laghouat,sidibelabes,ouargla,chlef,bouira,ghardaia,tlemcen,saida,maghnia..)

Source : Direction des Transports de la W

•Le transport inter urbain :


Les liaisons de la commune de Jijel avec les autres communes de la wilaya couvrent 13 chefs-lieux de communes dont 7 chefs-lieux de
daïra et 7 localités.
Ces liaisons sont assurées par 355 véhicules offrant une capacité de 6 270 places.

Transport inter urbain à


l’origine ou à destination de
Jijel
•Le transport urbain :
L’agglomération de Jijel dispose d’un système de transport urbain assuré par un parc de 185 véhicules de transport en commun d’une
capacité globale de 5 689 places desservant les différents quartiers de la ville à travers 10 lignes avec un taux de couverture moyen de
l’ordre de 44 places pour 1000 habitants.
•Le transport par taxi :
La commune de Jijel compte un parc de taxi estimé à 243 véhicules, soit 2,56 véhicules pour 1000 habitants. Ainsi ce mode de
transport offre 1 332 places représentant 8% de l’offre totale en matière de places. A l’instar des transports en commun par bus, le
transport par taxi assure une bonne partie des déplacements (inter wilaya, inter urbain et urbains) et absorbe une partie des besoins
exprimés en matière de déplacement.
•Les gares :
La commune de Jijel dispose de deux gares routières :
- La gare intermodale ou pôle d’échange (ferroviaire et routière) est destinée pour les flux à l’origine ou à destination des zones et
régions à l’est de la commune de Jijel. Cette gare reçoit quotidiennement environ 322 moyens de transport confondus (cars et taxis).
- La gare ouest, également considérée comme 2 nd pole déchange destinée à recevoir les flux à l’origine ou à destination des zones et
régions à l’ouest de la commune de Jijel. Cette gare reçoit 236 moyens de transport confondus (cars et taxis) en plus des moyens du
transport urbain.
Enfin il y a lieu de signaler la programmation par la direction des transports de la Wilaya de projets d’un tramway
pour desservir les différents quartiers de la ville ainsi que 02 ou 03 téléphériques ; ces projets sont au stade d’étude.
De même ;il faudra penser à rentabiliser la ligne de chemin de fer en créant un réseau régional, pour desservir toutes
les localités de l’est de la wilaya.

•LES INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES :


a. Electricité :
La commune de Jijel est alimentée par une ligne haute tension en provenance du poste transformateur 220/60 kV de Chekfa qui
aboutit au poste transformateur 60/30 kV de Jijel (Ouled Aissa).
Le taux d’électrification et de raccordement de la commune dépasse les 99,5%avec un nombre de foyers électrifiés de 40 995
b. Gaz :
L’alimentation en gaz de la ville de Jijel est assurée par une conduite de diamètre 8’’ qui aboutit au poste de détente à la sortie est de
la ville (3ème km).
Les projets d’extension du réseau gaz à court et moyen terme  concernent les quartiers non alimentés de la ville de Jijel : et les zones
d’Ouled Bounar, Grand phare, Harratène, Echemayem.
•LES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES
a. Les ressources en eau :

La commune de Jijel est riche par des ressources d’eau


b. Alimentation en eau potable :
Peuplée de près de 155 849 habitants en 2016, la commune de Jijel qui rencontrait des difficultés tant dans le domaine de l’alimentation en eau potable que dans celui
de l’assainissement, enregistre ces dernières années une grande amélioration. Celle-ci est due essentiellement aux programmes engagés et achevés particulièrement
ceux relatifs à :
•la réalisation du barrage de Kissir)qui assure une couverture globale des besoins en eau potable grâce à la station de traitement de kissir
l’eau est acheminé jusqu'à mezghitane sur un réservoir tampon de 6000m3 qui est ensuite répartie sur les différents étages de la ville ; à savoir la ville basse, la ville
haute et la zone de harratene-elakabi
•la réalisation et remise en état des réseaux d’assainissement dans le cadre de l’amélioration urbaine.
L’extension rapide de l’urbanisation, la vétusté des infrastructures en service, les difficultés en matière de maîtrise d’œuvre locale, le manque de coordination et parfois
de concertation, constituent des facteurs importants à prendre en considération pour réunir les conditions de gestion et atteindre les objectifs fixés par les programmes
retenus afin de :
•Protéger le littoral contre la pollution (Réalisation en cours de la station d’épuration et équipements annexes).
•Protection de la ville contre les inondations (Réalisation en cours des collecteurs de drainage des eaux pluviales).

c. Composition du réseau d’A.E.P :


•Réseau de distribution :Le réseau de distribution de la ville de Jijel récemment rénové est d’une grande diversité de par ses paramètres de fonctionnement et la
nature de ses –réhabilitation des conduites : *PEHD (DN 40 à 315mm) *Fonte (DN300à 500 mm) le tout d’une longueur totale de 101720 ml
-Une ligne de refoulement vers le nouveau réservoir à Ouled Bounar
Conduite : DN 900 en fonte ductile avec un volume du réservoir de 5000,00m3
-A partir du nouveau réservoir d’Ouledbounar ,02 lignes gravitaires :
- une ligne gravitaire vers ouledbounar d’un linéaire de 185,00ml, conduite enDN250 en fonte ductile et volume du réservoir de 1000,00m3
- une ligne gravitaire vers les réservoirs d’Ouledaissa, avec des conduites DN 900 en fonte ductile d’une longueur de 3480,00 ml et un volume de 3x2000 m 3 comme
réservoir
-une ligne de refoulement vers le nouveau réservoir de Mezghitane avec une conduite DN500 en fonte ductile pour une longueur de 6020,00ml et un volume du
réservoir de 2x3000m3
-à partir du nouveau réservoir mezghitane est prévu une ligne gravitaire vers la ZHUN avec une conduite DN400 en fonte ductile, de longueur 3190,00ml et un volume
de réservoir de 2x2500m3
•- Réservoirs de stockage :
-Jijel crête, avec 4 réservoirs de 2000 m3, unebâche d’eau de 80m3 et 02 réservoirs enterrés de 500m3
-Zbiria : 1 réservoir de 500m3
-Ouled Aissa : 03 réservoirs de 2000m3,01 réservoir de 1000m3 et 02 réservoirs de 2500m3
-El haddada inférieur : 01 réservoir de 2000m3
-El haddada supérieur : 02 réservoirs de 2000m3
-Mezghitane : 01 réservoir de 1000m3
-amezoui : 01 bache d’eau de 100m3, 01réservoir de 2000m3 projeté pour l’alimentation des POS20et 29
-Harratene :01 réservoir de 500m3,02 réservoirs de 2000m3, et 01 réservoir de 5000m3 projeté pour l’alimentation du POS 26
-Ouled bounar : 01 réservoir de 1000m3
-Kmayeh : 01 réservoir de 500m3
•Assainissement :
Pour l’assainissement des eaux usées et pluviales, la ville de Jijel est dotée d’un réseau de type unitaire. Une grande partie a été rénovée avec l’utilisation de conduites en
CAO.
Afin de mettre un terme définitif aux rejets effectués en mer ou dans les oueds ;
. ENVIRONNEMENT
L’activité humaine est génératrice de rejets solides et liquides qui causent une dégradation progressive du
cadre de vie (pollution de l’air, pollution de l’eau, déchets solides…) et exposent l’environnement à des risques
de pollution tout en portant atteinte à la salubrité publique et à la santé du citoyen.

•EVALUATION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES POLLUTIONS


a. La pollution de l’air :
Outre les rejets atmosphériques dus aux automobiles et dans une moindre mesure les émissions d‘origine
domestique, les autres polluants atmosphériques émis au niveau de la ville de Jijel résultent des unités
industrielles implantées au sein du tissu urbain notamment l’unité liège étanchéité qui dégage un panache
(nuage de fumée) de pollution dont les retombées au sol peuvent atteindre plusieurs kilomètres et des
polluants provenant de la combustion à l’air libre des déchets solides.

Les déchets solides :


Les déchets solides générés au niveau de la commune et notamment l’agglomération de Jijel sont constitués par :
- Les déchets solides urbains :
Les déchets solides urbains constitués notamment des déchets ménagers représentent des sources de pollution et de
nuisances importantes pour l’environnement. Sur la base d’un ratio de production quotidien de 0,7 kg de déchets
solides par habitant, la quantité de déchets ménagers générée quotidiennement au niveau de la commune de Jijel
est estimée à 90 tonnes.

Les déchets solides industriels :


Les unités industrielles (tannerie, liège étanchéité, chemiserie) implantées dans le tissu urbain génèrent d’importantes
quantités de déchets solides. Ces déchets non traités et non valorisés sont soit stockés au niveau des unités, soit évacués
vers la décharge publique .

Les déchets solides hospitaliers :


Les déchets hospitaliers se composent des déchets infectieux contenant des germes pathogènes provenant des services de soins
internes et externes, des services des urgences et des laboratoires d’analyse micro biologiques et des déchets chimiques ou
pharmaceutiques (périmés) et des déchets spéciaux. Ces déchets doivent obligatoirement faire l’objet d’une élimination
spéciale (incinération).
6) Étude prospective :
a. Enjeux et objectifs du PDAU:
 Les problèmes actuels de la commune de Jijel sont étroitement liés à la forte attractivité du chef-lieu de wilaya du fait
notamment des activités urbaines et des équipements porteurs de dynamisme économique.
 L’influence de ces facteurs traduit une forte croissance démographique dont les effets sont marqués par :
-Nature juridique des terrains (absence de dispositions juridiques pour obliger les gens à s’inscrire dans les orientations
des documents d’urbanisme)
-Une rareté du foncier urbanisable,
-Des dysfonctionnements du système urbain.
 Le principe fondamental à la base de la révision du P.D.A.U, est de définir un projet pour un développement équilibré et
durable à long terme. Cet objectif implique :
-La maîtrise et l’organisation du développement urbain ;
-L’amélioration du cadre de vie des populations (habitat, équipements, AEP, etc.…) ;
-La structuration des zones résidentielles dominées par l’habitat spontané ;
-L’optimisation de la qualité du paysage urbain ;
-L’articulation des différents quartiers ;
-La valorisation économique des axes d’animation et des nœuds d’articulation des différents quartiers.
-L’atténuation des problèmes de gestion urbaine découlant de l’hypertrophie de la ville et de l’éclatement de son tissu
urbain.
-La prévention des risques majeurs.
b. Évaluation de la population à long, court, moyen terme:
Les perspectives de développement de la commune ont pour objet ; la projection du volume
de la population et la quantification des besoins socio-économiques de la population
pour les vingt prochaines années
Population totale; Les prévisions démographiques à court, moyen et long termes sont établies sur la
base d’une hypothèse qui tient compte des tendances démographiques observées lors des
périodes de recensements de populations effectués(RGPH) mais aussi des orientations du plan
d’aménagement de Wilaya(PAW) relatives à la commune de Jijel

Les tigrâmes représente les projections techniques de


population a travers le temps
Concernant les groupement urbain et la total commune on 400000
trouve une augmentation continue au même rythme de petit 300000
sommet a 120000 habitants vers le grand sommet 200000
200000
habitants car l'augmentation de la population totale et du Total commune
Zone éparse
nombre 100000
Groupement urbain
de ménages en lien avec l’évolution démographique et 0 Dispersion
donc, augmentation des besoins en logements. 18 té
e
0 e
Et pour répondre à ces évolutions, il faudra dégager de .2 oj
p pr
Po n
nouveaux espaces urbanisables. io
at
p ul
Po
Projections techniques de population (Horizons 2018-2038 )
Population scolarisable 
25,000
20,000
15,000 Primaire
10,000 Moyen
Secondaire
5,000
0
2018 2023 2028 2038
Estimation de la population scolarisable

Les tigrâmes représentent Estimation de la population scolarisable


Concernant la population primaire et moyen et secondaire on trouve une
augmentation continue au même rythme de petit sommet pour :
La population primaire = 17000 habitants
La population moyen = 12000 habitants
La population secondaire= 6000 habitants.
vers le grand sommet pour:
La population primaire = 23000 habitants
La population moyen = 14000 habitants
La population secondaire= 9000 habitants.
Population active
 L’estimation de la population active est faite sur la base des projections démographiques et des taux d’activité
masculin et féminin pour les groupes d’âges compris entre :
  Les tigrâmes représentent Estimation de la
 20 et 59 ans pour les hommes, population active:
 20 et 54 ans pour les femmes.
Concernant la population de situation et de court
terme et de moyen terme et de long terme:
• pour l'état du total:
on trouve une augmentation continue au même rythme
160,000
de petit sommet pour :
140,000 La population de situation = 90000 habitants.
vers le grand sommet pour:
120,000
La population de long terme=145000
100,000 •Et pour l'état des besoins:
On trouve une augmentation continue au même rythme
80,000
de petit sommet pour :
Total
60,000
besoins
La population de situation =5000 habitants
Vers le grand sommet pour :
40,000
la population de long terme = 19000 habitant.
20,000 Car :
Au niveau de la commune, la population active
0
Situa- Court Moyen Long continuera d’augmenter d’ici 2037 au rythme moyen
tion terme terme terme annuel de 2,75%.
(31/12/ (2023) (2028) (2038)
2018) Les besoins en emplois estimés sur la base d’un taux
d’occupation de 93,6% et un taux de chômage de
6,64% équivalent à celui observé en 2018.
Estimation de la population active
c. Évaluation en besoin:
EVALUATION DES BESOINS EN TERMES D’HABITAT ET D’EQUIPEMENTS
Habitat :
Les besoins en logement à court, moyen et long termes sont estimés sur la base des
prévisions démographiques et d’un TOL objectif de 5 personnes par logement, avec un
déficit logement supposé nul à partir du court terme, soit une diminution du TOL entre
2018 et 2038 :

5.4 Les tigrâmes repensent le TOL


a travers les année .
5.3
On trouve un grand sommet de
5.2 2018
2023
5.3 pers/log diminuer vers une
5.1 2028 stabilité de petit sommet de 4.9
2038
5 pers/log a les années
4.9
2023;2028;2038.
4.8
pers/log
Estimation des besoins en logements à court-terme
180000
160000 Les tigrâmes représentent
140000
Estimation des besoins en
Dispersion
logements à court-terme.
120000
Population prévue à court- Concernant le dispersion on trouve
100000 une petite augmentation de petit
terme
80000 Besoins globaux en logements sommet a 160000 vers le grand sommet
60000 Logements existants en 2018 170000 avec une stabilité de population
40000 Besoins réels court terme et les besoins ;logement
20000 existants ; les besoins réels.
0
1 2 3 4

Estimation des besoins en logements à moyen-terme


200,000
160,000
Les tigrâmes représentent l’estimation des
120,000
besoins en logements a moyen terme
80,000
On trouve un parallèle entre les défirent
40,000
type des besoins par rapport a ACL ET
0
s s
A.C.L ZONE EPARSE
e 23
m nt el ZONE EPARSE
Avec le petit sommet est se 30000 et le
t er e 20 sr
é
n- em n in
ye o g se so grand sommet est de 190000
o
en
l
a nt e
àm x x ist
B
u e
b au se
év lo en
t
pr g
n i ns e m
t io so g
la e Lo
pu B
Po
Estimation des besoins en logements à long-terme

100%
90%
80%
70%
60%
50%
Series3
40%
ZONE EPARSE
30%
20%
10%
0%
Population Besoins Logements Besoins réels
prévue à globaux en existants en
long-terme logements 2028

Les tigrâmes représentent l’estimation des besoins en logements a long


terme
On trouve un parallèle entre les défirent type des besoins par rapport a
ACL ET ZONE EPARSE
Avec le petit sommet est se 30000 et le grand sommet est de 190000
Équipement:

Carte des équipements existants de la commune de Jijel


Besoins en classes des différents cycles à court, moyen et long termes
25000

20000
Les tigrâmes repesèrent les Besoins
en classes des différents cycles à
15000
court, moyen et long termes
10000
Series1
On trouve un constate entres les
Series2
5000 Series3 déférents phases pour le petit
sommet 1000 et le grand sommet
0
s s
22000.
le ire re re al en ire
c ai ai t
oy a
Cy ol
a ol im To nd
sc ésc Pr M co
Pr Se

2500

Les tigrâmes repesèrent les Besoins


2000
en classes des différents cycles à
1500 court, moyen et long termes
Series1
Series2
On trouve un constate entres les
1000 Series3 déférents phases pour le petit
sommet 2000 et le grand sommet
500
100
0
1 2 3 4 5 6 7
Les équipements sanitaires :
L’estimation des besoins en équipements sanitaire est faite sur la base des normes
retenues au niveau nationale et des particularités de la commune de Jijel :
1 lit d’hôpital pour 500 habitants;
1 polyclinique pour 48 000 habitants;
1 centre de santé pour 12 000 habitants;
1 salle de soins pour 2 000 habitants.
Ainsi, les besoins en équipements sanitaires à court, moyen et long termes sont
ainsi définis :
1 hôpital à moyen terme.
1 polyclinique à Harratène, à court terme.
3 salles de soins à Jijel à court terme.
Structures spécialisées (équipements généralement optionnels)
Les autres équipements :
Les autres équipements concernent aussi bien les secteurs de l’administration et
des services publics, la sécurité, la culture et les loisirs, le commerce qui permettent
à la ville de fonctionner et de desservir les différents quartiers et aux populations de
chaque quartier de disposer des services urbains nécessaires
EVALUATION DES BESOINS EN FONCIER URBANISABLE
a. Habitat :
En fonction des hypothèses des taux d’occupation des logements
(TOL) retenues, ce sont 15172 logements qui seront nécessaires
sur la période 2018-2038 pour répondre aux besoins des nouvelles
populations et le desserrement dans le parc.
Ainsi, en prenant comme hypothèse la répartition des logements par
type (logement individuel – logement collectif) suivante :
 Habitat collectif : 80%

 Habitat individuel : 20%

H. collectif
h.Individuel
b. Equipements :
Les besoins en surfaces pour les équipements sont estimés à 30% des besoins en
surfaces pour les logements.

Nous remarquons une diminution de besoin en surface, à travers des années et elle revient à
la hausse en 2038
C : Habitat  +Equipements :

On remarque des fluctuations dans les surfaces des équipements et habitats


CONCLUSION:
 La planification est une nécessité pour affecter les territoires à une
utilisation meilleure et rationnelle, cette nécessité s’accentue dans
la mesure où la planification permet d’éviter une urbanisation
couteuse en espace, une dégradation des sites et paysages et une
déstabilisation du foncier.
 Néanmoins on peut dire que, les schémas et autres instruments
d'aménagement et d'urbanisme ont été très utiles et ont beaucoup
servi par leur vision prospective et la prise en compte des réalités
nationales, régionales et locales.
RÉFÉRENCES:
 La loi 90-29 du 1 Décembre 1990 relative à l’aménagement et
l’urbanisme, complétée et modifiée par la loi 04-05 du 14 Aout
2004
 Le décret exécutif 91-177 du 28 Mai 1991, fixant les procédures
d’élaboration et d’approbation du plan Directeur d’Aménagement
et d’Urbanisme, modifié et complété par le décret exécutif 05-317
du 10 Septembre 2005
 Rapport révision de PDAU de la commune de Jijel

Vous aimerez peut-être aussi