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MEMOIRE DE MASTER
Option : didactique et science de langage
Jury de soutenance :
Promotion : 2015
DEDICACE
Nous dédions ce présent travail à nos chers parents, et à mon mari et nos amis et ma fille
salsabil « SOUAFI Karima »
A mes chers parents, a mes frères : Houda - Brahim –Mohamed
A ma grand-mère « aicha » que dieu nous grade et ma chère tante « kheira » « LAABDI
Djihad »
2
Remerciement
3
Introduction générale
Depuis l’antiquité et bien avant, l’Algérie a connu une diversité de langues et
dialectes dues à son espace géographique varié et à son histoire. Plusieurs
civilisations se sont succédé laissant des vestiges scripturaux et autres
monuments prouvant leur passage. Mais l’empreinte la plus remarquable de ces
passages répétés reste la langue actuelle, résultante de plusieurs siècles.
Ces langues et ces dialectes ont coïncidés avec ce qu’on appelle le contact des
langues ; notamment l’arabe dialectal, la langue maternelle de plusieurs
habitants aves ses dialectes a rejoint ce phénomène de contact des langues
comme celui de la langue Française et son évolution en France.
Parmi les phénomènes qui résultent ce contact entre les algériens et les français
de l’époque, nous retrouvons l’emprunt, les interférences, les alternances
codiques, etc. Ces phénomènes prenaient leurs apogées non seulement dans
des situations communicationnels mais aussi chez certains écrivains dans leurs
écrits, par ce fait la littérature algérienne d’expression françaises a connu son
épanouissement littéraire grâce à cette spécifié d’introduire ces phénomènes.
Par exemple MOULOUD Feraoun l’un des écrivains algérien qui a tenté de
l’un de ces phénomènes dans son roman « le fils du pauvre ».
Nous avons choisi de travailler pour cette modeste recherche sur le roman de
Mouloud FERAOUN « le fils du pauvre ». Et qui a pour titre « Analyse
lexico-sémantique des emprunts algériens dans le roman « le fils du pauvre »
de Mouloud FERAOUN ».
4
Cet écrivain est parmi d’autres auteurs qui ont introduit ces mots dites
‘’emprunts’’ dans des textes purement français, pour dire que l’auteur n’a pas
pu trouver des mots dans sa langue d’écriture.
La lecture et le style l’écriture dans ce roman nous a poussés à se poser les
questions suivantes :
5
Chapitre I Cadrage théorique
6
Chapitre I Cadrage théorique
Introduction :
7
Chapitre I Cadrage théorique
Le roman « le fils du pauvre » est devisé en deux parties ; la première partie est
sous l’intitulé « la famille » et l’autre « le fils du aîné », ces deux parties sont
précédées par un petit texte « préface » comme une introduction proposée par
l’auteur.
8
Chapitre I Cadrage théorique
L’histoire relate la vie collectif en Kabylie, les traditions, les coutumes etc ; le
roman ancré sur la description détaillée du lieu où les événements sont passés :
le village, les lieus collectifs (les mosquées, les djemaas…) ; nombre
d’habitants, les noms de célèbre familles du village, l’espace géographiques
(les quartiers, les champs), l’espace familial dont lequel il vécu. MOULOUD
Feraoun aussi évoqué les misères, les souffrances des gens kabyles notamment
sa famille qui était pour lui un vrai exemple qui a une valeur précieuse qui
représente la situation algérienne pendant le colonialisme.
MOULOUD Feraoun donné son point de vue sur son roman, il disait : « Pour
moi, le roman est l´instrument le plus complet mis `a notre disposition pour
communiquer avec son prochain et son registre est sans limite et permet `a
l´homme de s´adresser aux autres : de leur dire qu´il leur ressemble, qu´il les
comprend et qu´il les aime. ».
Feroulou a réussi de nous montrer les difficultés rencontrées par sa famille (la
misère, la pauvreté …), il vécu dans un espace familial entouré par des femmes
(sa mère, ses tantes, sa grand mère). Il a l’occasion d’obtenir une bourse pour
accéder au collège, c’est une point de départ qu’ouvré à lui un nouveau chemin
qui a changé complètement sa vie.
9
Chapitre I Cadrage théorique
L’oncle Lounis est l’homme le plus âgé dans la famille, sa femme s’appel
Halima, son apparence comme un personnage est moins par rapport aux autre
tentes de Feroulou : Khalti et Nana ; Feroulou préfère ces deux tentes que
Halima, en effet son enfance était plein de souvenirs avec ses tentes
maternelles qu’avec Halima.
Nana est marié, son marie s’appel Omar, il travaille en France ; le travaille en
France était plus accessible et gagnant par rapport en Algérie, la personnalité
de Nana était affreuse et terrible à cause de son marie qu’il l’abandonnée
quelque mois après leur mariage. Khalti semble la maman de Feroulou dans
son apparence mais elle purement contradictoire avec ses caractères, elle est
sauvage et orgueilleuse ; les deux tentes ont comme métier le tissage et la
poterie. Tendis que la mère Fatma est très calme et soumise, elle était beaucoup
souffert à cause du décès successif de sa famille (son frère, ses sœurs, sa mère,
son père).
Malgré que l’histoire est passé dans une situation musulmane mais l’auteur
n’évoque aucune sorte religieuse soit en fond de sa famille soit dehors de la
famille, sauf qu’il tenté de signaler combien t-il de mosquées dans son village
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Chapitre I Cadrage théorique
Le roman a des valeurs que l’auteur a réussi de nous les montrer : sociales,
émotionnels… ; Feroulou partage les misères de leurs parents, donc il est plus
tôt découvrait le sens de la responsabilité, le sacrifice que faisait son père pou
sa famille,… sont tous des valeurs rapportés par le roman.
Le roman est plein d’émotions, donc il est subjectif et aussi réel, car il est à la
fois autobiographique et il retracé une réalité kabyle, pour cette raison ce
roman pour MOULOUD Feraoun est le motif qui l’a permis de suivre l’écriture
des autres romans, il disait : « J´ai écrit Le Fils du pauvre pendant les années
sombres de la guerre, à la lumière d´une lampe à pétrole. J´y ai mis le meilleur
de mon être. Je suis très attaché `a ce livre, le succès qu´il emporta m´a
encouragé `a écrire d´autres livres. Il faut ajouter ceci : l´idée m´est venue que
je pourrai essayer de traduire l´âme kabyle, il est bon que l´on sache que les
Kabyles sont des hommes comme les autres. ».
Du XVIe au XVIIe siècle, les contacts entre le monde arabe et l’Europe sont
limites. A cette époque, un peu d’arabismes entrent dans la langue française
grâce aux voyageurs et aux écrivains s’intéressant aux mots arabes.
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Chapitre I Cadrage théorique
Aux XIXe et XXe siècles, le français est dominant au Maghreb. Les soldats ou
les administrateurs français apprennent des formules arabes nécessaires pour la
vie quotidienne.
L’emprunt linguistique est l’utilisation des mots étrangers par une communauté
linguistique dans le lexique d’une autre langue.
1
U.WEINRIECH, langage in contact, New York, 1953, p.1, « tox or more langauges will be said to be in
contact if they are use alternately by the same persons ».
2 Dictionnaire de la linguistique. George Mounin- Paris, P.D.F, 1974, p. 82.
3 Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde. Jean Pierre Cuq-Cle International
/Edition, 2003.
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Chapitre I Cadrage théorique
emprunteuse. Il y a une évolution dans l’une des langues ce qui a créé dans la
langue des phénomènes linguistiques « il y’a un emprunt linguistique quand
un parler A utilise et finit par utiliser une unité ou un trait linguistique qui
existait précédemment dans un parler B et que A ne possédait pas, l’unité ou
le trait emprunté sont eux-mêmes appelés emprunts »4.
C’est donc une intégration des unités d’une langue vers une autre ; les
locuteurs utilisent cet emprunt parce qu’il n’existe pas dans la langue
emprunteuse, ce besoin d’emprunt influe sur l’évolution dans l’une des
langues ce qui crée par la suite un néologisme des phénomènes linguistiques.
Les procèdes d’adaptation des emprunts sont multiples. Nous pouvons suivre
cinq types de l’installation d’un terme étranger dans le système linguistique
d’une langue d’accueil car le système de la langue emprunteuse (le kabyle ou
l’arabe dialectal) se diffère par rapport au système du français.
13
Chapitre I Cadrage théorique
dans les pays arabes », écrit « casbah » et se prononcé /kasba/ .donc ces deux
prononciation désignent une difficulté d’intégrer ce mot d’origine arabe au
sein du système français.
En revanche, les emprunts qui comportent le phonème /x/ qui était transcrit
orthographiquement/ kh /par API, gardés leurs prononciation d’origine, par
exemple cheih(k) /ʃεx/ Le cas aussi des mots qui introduits en français par
l’intermédiaire espagnol ex : le /dʒ/ djihad /dʒihad/, le /tʃ/ : tchamir /tʃamir/
« robe longue »6.
Les emprunts arabes sont souvent intégrés dans la langue française, on cite
quelque procédé qui donne à l’emprunt arabe une certaine appartenance au
système français :
14
Chapitre I Cadrage théorique
Le cas du genre ne pose pas du problème car le genre d’emprunt est souvent
correspond à la langue arabe et il garde son catégorie grammaticale lorsqu’il
intégré dans la langue française.
15
Chapitre I Cadrage théorique
Il peut conserver son sens original mais il peut aussi le perdre dans un autre
contexte de la langue cible.
Il peut avoir un problème d’identification notamment chez la personne qui
n’a aucune idée sur la racine de cet emprunt.
« Il devient un mot monosémie dans la langue d’accueille »7
7
BENZAKOUR, F. Le français au Maroc – Lexique et contacts de langues. Bruxelles : Edition Duculot,
2000. ISBN 2-8011-1260-7. pp. 119 – 122.
Duculot, 2000. ISBN 2-8011-1260-7. pp. 119 - 122
8
S.ABDLHAMID, pour une approche sociolinguistique de l’apprentissage de la prononciation du
français chez les étudiants de département de français université de Batna, thèse de doctorat ,université de
Batna,2002, p 35.
16
Chapitre I Cadrage théorique
Parmi ces conquêtes L’arabe c’est celle le plus profonde depuis l’arrivé
d’Okba Iben Nafaa et ses accompagnants pour propager l’Islam au VII siècle.
Le berbère c’est la langue dominante en nord-africain pour créer sa place à la
langue arabe celle de l’Islam et du Coran.
Les romains sont les premiers qui- ont utilisés se termes pour designer les
habitants, de l’Afrique de la Nord.
Le terme « barbaro » caractérise toute personne étrangère c’est celle qui ne sait
pas utiliser d’autre mot c’est « le non civilisé », le terme évolué à travers le
temps pour devenir à la fin « berbère ».Les berbères se préfèrent utilisés
l’appellation tirée de leur propre langue « d’Amazighe » pluriel du mot
singulier « Imazighen ».
En Algérie on distingue deux variétés de la langue arabe, une qui est haute,
prestigieuse, soignée, pour l’usage officiel, une autre basse, minorée plus
pratiquée par les algériens dite l’arabe dialectal.
C’est la langue de l’Islam, du Coran, « c’est cette variété choisie par ALLAH
pour s’adresser à ses fidèles »9 , c’est la langue de notre religion, c’est la
référence qui émerge notre identité arabo-musulmane.
9 K.TALEB IBRAHIMI, les Algériens et leur(s) langue(s), El Hikma, Alger, 1995, p. 05.
17
Chapitre I Cadrage théorique
Elle est considérée comme une langue officielle en Algérie, elle est utilisée
dans l’enseignement, dans les administrations, et dans toutes les institutions
de l’état elle est aussi la langue de culture qui véhicule dans les situations de
communications formelles. Plus précisément écrite, elle est aussi pratiquée à
l’oral notamment à l’école.
Elle évolue au sein de la société, elle est utilisée dans les situations informelles
(rue, la famille, entre les amis…), cette langue est dénué de toute utilisation
formelle (gouvernement, institution), mais elle trouve son statut chez quelque
écrivains littéraire telle que les romans de certains romanciers, les chansons la
poésie etc.
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Chapitre I Cadrage théorique
Le statut de la langue berbère a changé de celui de langue oral utilisée dans des
situations de communications informelles à celui d’une langue nationale,
standardisée et enseignée dans les écoles et les universités.
Le français, lui aussi son emploie est diffusée entre les attitudes des locuteurs
notamment les jeunes pour qui la langue française n’est plus la langue de
colonisateur mais une langue de prestige ; «…depuis la libération la raison de
se démarquer de cette langue n’existe plus(…) le français a acquis auprès de
cette génération au moins un grand prestige et connait une haute valorisation
sociale »13, c'est-à-dire cette utilisation de cette langue n’a aucune relation
avec l’occupant mais on l’utilise pour elle-même, comme une langue
d’identification de locuteur.
L’emploi de la langue française par les locuteurs kabylo phone a évolue car
cette dernière a connu un changement dans le domaine de sa pratique elle
dépasse le statut d’une langue de la science vers une langue qu’accompagne les
langues maternelles locale (Kabyle, arabe dialectal local) dans les situations de
communication de la vie quotidienne.
13
LAROUSSI Fouad et al, Minoration linguistique au Maghreb, université de Rouen ,1993 p.74.
19
Chapitre I Cadrage théorique
14
CHRISTIEN Achour, Mouloud FERAOUN, une voix en contrepoint, Paris, Silex, 1986, p.79.
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Chapitre I Cadrage théorique
révolte… » et pour suit il dit que son rôle de romancier consiste à «traduire
l’âme kabyle». Donc selon lui il a tout le plaisir de retracer la vie en Kabylie, et
encore pour renforcer son point de vue il répondait à un américain en 1956, de
Larbâa Nath Irathen : «Je crois que c’est surtout ce désir de faire connaître
notre réalité qui m’a poussé à écrire. Et, à ce point de vue, je dois vous dire que
la réalité ne se laisse jamais saisir dans toute sa complexité, toutes ses nuances
et qui, en définitive, ceux qui prétendent la montrer ne montrent qu’eux-mêmes
et ne témoignent que pour eux.». Tellement que MOULOUD Feraoun est très
attaché par son pays Kabylie, il se trouve soi même face à un devoir qu’il
l’impose de rapporter fidèlement la réalité kabyle par le moyen d’écriture.
D’un autre coté, la littérature de MOULOUD Feraoun se classer dans un
courant littéraire dit « ethnographique », selon la version numérique 1.0 du
dictionnaire le Littré se terme est relie à l’ethnographie qui veut dire « Science
qui a pour objet l'étude et la description des divers peuples. », ce courant a
connu son ampleur dans la période entre 1945 à 1958 ; selon la classification
de J. Dejeux « une littérature dite « ethnographique » écrite sinon pour faire
plaisir au lecteur européen, du moins pour entrer dans ses vues, en tous cas en
fonction de lui. Les thèmes folklorique et régionalistes abondent (…)
.Cependant les détails ethnographiques ne sont pas toujours retenue par
l’écrivain pour faire « plaisir » aux « autres » ; certains auteurs décrivent leur
société et leur vie dans une recherche d’identité et leur littérature prends alors
un sens de dévoilement et de constatation. Cette littérature dite
« ethnographique » draine en effet le meilleurs et le pire et des critiques
magrébins ont sans doute tort en ayant trop tendance aujourd’hui à la vouer aux
gémonies »15, selon lui les détailles ethnographiques ne sont par important chez
certains écrivains, ce qui est essentiel c’est les thèmes de différents domaines
que peuvent les écrivains abordés dans une époque et une période qu’ils
appartiennent.
15
DEJEUX J., Littérature Maghrébine de langue française, Naaman, Ottawa, 1973, p 37
21
Chapitre I Cadrage théorique
22
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
23
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Introduction
MOULOUD Feraoun est l’un des pionniers de la littérature magrébine, faisant
exprès d’intégré des mots d’origine arabe classique ou dialectal, kabyle dans
son roman « le fils du pauvre », le corpus principal de notre recherche et
malgré que le dialecte soit de l’arabe algérien ou du dialecte kabyle n’a doté a
aucun statut mais il reste le moyen privilégié d’expression chez certains auteurs
et dans certains arts et travaux artistique, tel que chez notre auteur a
MOULOUD Feraoun dans ses roman des expressions française.
Suivant d’une analyse textuelle nous voudrons dans un premier temps, faire
une analyse quantitative et qualitative.
L’analyse quantitative sert d’une analyse statistique des mots empruntés en
kabyle et d’origine arabe (classique ou dialectale) pour faire le pourcentage de
ces mots et aussi pour recenser les occurrences … cette analyse a un but de
saisir la valeur du résultat obtenu, puis les classer selon les types d’emprunts
(morphologique, syntaxique,…).
Dans le cas suivant on va tracer un tableau qui rejoint tout les emprunts avec
ses fréquences:
24
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Belboul /
L’aïd 06
Les aïds 02
Les djnouns 06
Des dokkars /
Le mektoub 03
Le douar /
Le bled 04
Le dock 05
Les docks 04
Le kanoun 08
Le Taleb 02
Tibrari 02
Zaouïa 01
1.1 Commentaire :
26
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Debbouz / / / /
Çof / / / /
Amin / / / /
Chouari / / / /
Chouaris / / / /
Marabout / /
Burnous / /
Baraka / / / / /
Khalti / / / / /
Nana / / / / /
Belboul / / /
Aïd / / / /
Aïds / / /
Djnouns / / / /
Dokkars / / / / /
Mektoub / / / /
Douar / / / /
Dock / / /
Docks / / /
Bled / / /
Kanoun / / /
Taleb / / / /
Tibrari / /
Zaouïas / / / /
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Les emprunts : « kouba , gandour , cheikh, cadi, fouta, caid, fatiha, gourbi, çof,
amin, baraka ,khalti, Nana, belboul, aid, dokkars, mektoub, dock, kanoun , bled
, taleb , chéchia, fellah ,debbouz » ont un rapprochement entres les deux
systèmes soit au niveau de la phonologie ,soit au niveau de la graphie, mais
cela négligé pas qu’il ya un certain remplacement des lettres arabes par autres
consonnes ou voyelles dans le système français par exemple : les emprunts
« fellah, debbouz, dokkars » ses intégrations graphies des consonnes « l »,
« b », « k » sont redoublés, l’origine de se redoublement dans le système de la
langue arabe appelé «šadda » ,en réalité ce signe n arabe remplace aussi une
29
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
lettre redoublée successivement dans un mot ,il se classé parmi les signes
diacritiques.
L’emprunt « marabout » par cette graphie et par ces sons ne rejoint pas le
système arabe ni au niveau de la phonologie ni au niveau de la graphie mais
qui connait bien ce mot notamment dans la société arabo musulman, il peut
plus vite accéder à son origine, par ce qu’il se compose des voyelles et des
consones en parallèle avec la forme graphique d’origine (l’arabe).
30
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
2.3 Conclusion :
31
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Dans cette partie, je classe les emprunts intégrés dans le roman « le fils du
pauvre » de Mouloud FERAOUN selon le domaine d’appartenance puis je
tente à distingué les emprunts d’origine arabe , arabe dialectal ou d’origine
kabyle consultant certains dictionnaires qu’on va les citer dans la
bibliographie ; les critères d’analyse de ces emprunt peuvent être diffère d’un
emprunt à un autre à cause de différent dictionnaire consultés (la date
d’apparition de l’emprunt, la définition selon le contexte (le roman cité au
dessus), l’étymologie , l’origine, les variantes graphiques, la transcription
phonétique, commentaire linguistique…,on commence d’abord par :
16
C.F karouba dans l’annexe 1 tableau
32
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
17
- CF : dans l’annexe 1.
33
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Cadi : [qadi], c’est un nom masculin, magistrat musulman qui remplit des
fonctions civiles, judiciaires et religieuses.
Variantes graphiques : kâdhi; qâdi; qadi.
Renvois onomasiologies : bachadel; mahkama; mahkama.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
18
- CF : dans l’annexe 1
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Historique : Le mot est emprunte a l’arabe (al) qādi, participe actif substantive
de qadā « decider, juger ».
Citation choisie : « Il laissa un papier de cadi ».
Caïd19 : [ kajid], c’est un nom masculin, D’abord caite, caid sont empruntes
de l’arabe qā’id « commandant, chef ». Il s’agit du participe actif substantive
de qadā « conduire, gouverner ».
Variante graphique : kaïd
Commentaire linguistique : terme compris de plus grand nombre de
francophones mais peut utilisé. Usité surtout àl’oral.
Renvois onomasiologiques : gouverneur, mokaddem de quartier, chef de
quartier.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
Histoire et l’étymologie : de l’arabe qA, L’ancien français a eu la forme
auquaise venue de l’ancien espagnol alcaide « commandant d’une forteresse »
(1140) et la variante alcayaz, il a été repris au XIXe siècle à l’arabe d’Algérie.
Caïdat « division territoriale sous l’autorité d’un caïd ».
Citation choisie : « Nous irons voir le caïd, tout de suite,… »
19
- CF : dans l’annexe 1
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Çof20 : [ sof] , c’est un nom masculin, clan traditionnel (en milieu arabe).
Variantes graphiques : çoff, sof.
Commentaire linguistique : terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé.
Historique : de l’arabe.
Citation choisie : «…, car souvent le prestige du çof entra en jeu ».
Taleb : [ talεb ] , c’est un nom masculin, lettré coranique, qui enseigne le coran
aux enfants ou qui moyennant rétribution, psalmodie les versets du coran, lors
du fêtes ou des manifestations religieux ( naissance, rétablissement après une
longue ou grave maladie).
Synonyme : fkih.
Renvois onomasiologique : coran, fkih.
Origine : l’arabe dialectal.
Citation choisie : « N'empêche que le taleb découvre un sens secret aux
paroles ».
20
- CF : dans l’annexe 1
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
L’architecture :
Gourbi : [ɡuʀbi], c’est un nom masculin, habitation traditionnelle, en terre
battu et toit de chaume aussi c’est une habitation misérable, masure, taudis, qui
réunit notre besoin tel que dans notre roman, il se rassemble et cache les claies
de figues.
Commentaire linguistique : c’est un terme péjoratif.
Origine : Le mot est venu de l’arabe algérien (dialectal) gurbi « maison de
terre, chaumière »
Historique et l’étymologie : la guerre 1914 – 1918, le mot gourbi et guitaune
étaient synonymes dans le sens « d’abri de tranchée ». Aujourd’hui, le mot
gourbi peut signifier « appartement moderne ».
Citation choisie : « … ; on se donne rendez –vous pour la nuit et en ferme le
gourbi ».
Dock : [dok], c’est un nom masculin, bassin pour contenir les besoins
nécessaires du peuple tel que la nourriture (le pain, les céréales…).
Origine : de l’anglais dock, du moyen néerlandais docke, bassin.
Etymologi : holl, dock, bassin.
Historique : anciennement dogue.
Citation choisie : « on en donnait au contraire dans les docks ».
21
- CF : dans l’annexe 1
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
La nourriture :
22
- CF : dans l’annexe 1
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
L’habillement :
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Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Chéchia23 : [ʃeʃija], c’est un nom féminin, le mot désigne la calotte que l’on
pose sur la tète et autour de laquelle on roule une pièce d’étoffe.
Les drivés et les variantes graphiques : Le mot est derive de šāš « piece
d’etoffe roule autour de la calotte », lui même introduit en français sous les
formes seisse (1657), sesse (1676), puis chech(1918) et enfin chéche (nom
masculin), tire de l’ancien nom de la ville de Tachkent ou l’on fabriquait de
telles coiffures.
L’étymologie et l’histoire : Une première fois chachie (1575), puis chachia
(1845), chechia (1855) est emprunte a l’arabe šāšiyya. Le mot est atteste depuis
Ibn Battūta et Les Milles et Une Nuits.
Citation choisie : «. Je me revois ainsi vêtu d'une vieille gandoura décolorée
par les mauvais lavages, coiffé d'une chéchia aux bords effrangés et
crasseux… ».
Chouari : [ʃwari], c’st un nom masculin, Hotte de sparterie que l'on place sur
le dos des bêtes de somme pour le transport de marchandises.
Variante graphie : chwari.
Commentaire linguistique : Terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé. Usité surtout à l'écrit.
Renvoi onomasiologique : couffin.
Historique : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe dialectal.
Citation choisie : « La vieille tire non sans orgueil, du chouari qui avait
emporté le raisin à la ville, un grand chapelet de viande acheté par mon
père ».
23
CF : dans l’annexe 1
40
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Fatiha : [fatiha], c’est un nom féminin, c’est un terme connoté, dans notre
roman désigne la charité que donnent les Menrad pour les vivants, une pour les
morts… pour remercier dieu aux ces bénédictions.
Origine : de l’arabe.
Citation choisie : « donc, après avoir mangé et bu consciencieusement, ils
décident de donner la fatiha : une fatiha pour les vivants, une pour les morts,
une pour les divinités, une pour les récoltes et une pour le renom de la
famille ».
Fête religieuse :
Aïd : [ajid], c’est un nom masculin, toute fête religieuse musulmane, dans
notre roman désigne aïd el adha : fête religieuse musulman commémorant le
sacrifice d’Abraham.
Variante phonétique : [εid], le « e » en début du mot n’est pas le « e » ouvert
mais correspond à un phonème consonantique de l’arabe.
Historique : de l’arabe.
Citation choisie : « Les moutons étaient achetés tout petits, ils grandissaient,
devenaient gras et à l'approche de l'aïd nous en vendions un qui rapportait
généralement le capital engagé pour les deux.
Religion :
41
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Mektoub : [mektub], c’est un nom masculin, dessin, acte par lequel Dieu
prédétermine la volenté humaine.
Variante graphique : maktoub.
Historique : de l’arabe classique.
Citation choisie : « toute fois, on ne peut jamais aller au-delà du mektoub ».
Matériel de la maison :
L’état :
42
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
Tibrari : février. Février prêta une de ses journées à Janvier qui voulait punir
une vielle du Djurdjura. Cette journée s’appelle amerdhil, le prêt. C’est un
mythe berbère est survenu exactement en 13 Fevrier, les kabyles disaient que le
mois de yeneyer tellement qu’elle apporta le froid, le neige, donc une veille
femme et sa chèvre n’avaient pas pu sortir. L’orsque ce mois est achevé elle
peut sortir avec sa chèvre en dehors de la maison dans une atmosphère brillé de
soleil.
Origine : du berbère.
Citation choisie : « Je suis né, en l'an de grâce 1912, deux jours avant le
fameux prêt de Tibrari qui a, jadis,… ».
43
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »
44
Conclusion :
Après avoir analysé plusieurs paramètres, nous avons tenté de traiter un des
types de contacts des langues : l’emprunt. D’une manière générale, on peut
dire que la langue emprunte un mot pour designer un nouvelle objet, une
nouvelle activité ou encore pour répondre au phénomène du mode ; notre
recherche tourne autour du phénomène de l’emprunt mais dans un contexte
écrit. Nous avons tenté à travers cette étude de répondre à la problématique
soulevée plus haut.
Par ailleurs, nous avons fait une analyse lexico sémantique de chaque
emprunt en s’appuyant sur des références tels que les dictionnaires qui nous
permis de connaitre l’origine de l’emprunt et le classer en deux partie ;
emprunt arabe algérien (classique, dialecte) et berbère. La deuxième
hypothèse est aussi confirmée, car ces emprunts sont classés sous différents
domaines de la vie (religion, l’habillement, la nourriture…) ; cet effet reflète
néanmoins l’identité de l’écrivain, il est certes un écrivain francophone,
langue de sa plume pendant la période coloniale mais généralement chez
certains écrivains. Néanmoins Mouloud Feraoun, fait une soumission, une
concession faite à l’occupant, elle est le moyen d’instaurer un dialogue avec
lui et de lui répondre, la réponse qu’apporte CHRISTIEN Achour dans un
article « MOULOUD Feraoun un écrivain dans la guerre d’Algérie », mais il
45
est d’abord algérien, kabyle et musulman ; ces emprunts sont comme la carte
d’identité qui donne une spécifié à sa littérature et qui identifie tous se qui
ignore MOULOUD Feraoun.
On peut considérer que ces deux point sont des conséquences de l’influence
positive comme se sont des causes qui ont poussé Mouloud Feraoun d’intégré
ce phénomène dans son roman.
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Table de matière
Introduction générale
Chapitre I : Cadrage théorique «définitions/ et biographie de l'écrivain
Introduction............... ........................... ..............................7
1-Présentation et choix du corpus de travail le fils du pauvre ........................7
2.Biographie et identité de l'écrivain.................................................................7
3. Analyse littéraire du roman...............................................................8
3.1. Le roman et ses personnage.......................................................................8
4. Histoire de contact des langues en Algérie........................................11
5.Le cont act de l angue..................... .......................... ........12
6.L'emprunt linguistique et ces types ... ...................... ............12
6.1 Type phonologique ....................................................... ........ 13
6.2. Type graphique .............................................................. 14
6.3. Type morphosyntaxique .................................................15
6.4 Type morpho lexicale ........ ..............................................15
6.5.T ype sémantique ...................... ....................... ............16
7. La situation sociolinguistique en Algérie ............................................ 1 6
8. La description des langues/dialectes en Algérie................................17
8.1.La langue berbère......................................................................17
8.2. Les variétés de la langue berbère...................... ..................17
8.3 La langue arabe........................... .......... ......................... 17
8.4. L'arabe classique .............................. ............................17
8.5. L'arabe dial ectal ........................................ ................18
9. La littérature de MOULOUD Feraoun ............ .........................20
Chapitre II: Analyse des emprunts algériens dans « le fils (lu pauvre »
Introduction ........................ .................................. .............24
1. Emprunts algériens dans le fils du pauvre ........... ....................25
1.1 Commentaires.................... ............... .......................... ..26
1.2 L'anal yse quantitative ....... ..............................................26
2. Intégration des emprunts dans le roman le fils du pauvre ....... .......27
2.1 L'anal yse du tableau ........................ ..............................28
2.2Conclusion .................................................... ..............31
3. L'analyse linguistique et sémantique des emprunts et leurs
domaines d'appart enances ................. ............ ........ .............31
3.1 Les emprunts d'origines arabe, arabe diale ctal ........................32
* Les quartiers et les zones géographiques .................. ..............32
* L'architecture ................................. ...............................37
* La nourriture ................................................ .................38
* L'habi l l em ent ................................ ..... ....... .. .................3 9
* Les objets de la vie quotidienne ..................................................................40
* Fêtes religieuse ........................... ................... ................41
* R eli gi ons ............................ ... .............. ........ .. ..............42
* Matériels de la maison ............................. ........................42
* L'ét at ................................................. ............ ..............43
3.2 Les emprunts d'origine berbère ................. ..........................43
* La nourriture ................................................ ...................43
* Les objets de la vie quotidienne ..................................................................43
Conclusion générale............................................................45
Bibliographique ...................................... .........................48
An n ex e . ... .. .. ... .. ... .. ... .. ... .. ... .. .. ... .. ... .. . ... .. ... .. . .. .. .. . .. .. ... .. . 49
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Bibliographie
La Sitographie
https://www.La base des donnés lexicographique francophone algérien lancée
par. Le professeur Bernard Quedama .en 1980.html
www.larousse/dictionnaires français.
https://www.kabyle.com/forum/periodes-et-fetes-agraires-de-kabylie-1026187.
http://www.campus-electronique.fr/daefle2/Clavierphonetique.html
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Annexe 1
Tableau de transcription phonétique
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Les consonnes :
Les consonnes La transcription exemples
B B Bien
D D doux
F F Fête
ch/sh ʃ Chou, shampooing
G G guerre
Dj dʒ
c/k/q K classe, kelvin, adéquat
L L Lune
M M mère
N N neige
Gn ɲ enseignant
Ng N parking
P P Plat
R ʁ route
s/c/ç S sac, ce, garçon
T T Tête
V V Vent
Z Z zéro, hase
J ʒ jeu, geai
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Les voyelles orales :
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Annexe 2
Les référents de quelques emprunts : images
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Le kanoun
Les ikoufanes
Un debbous
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Dokkar
belboul
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