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Centre Universitaire BELHADJ Bouchaib Ain-Témouchent

Institut des Lettres et des Langues


Département des Lettres & langue étrangère

MEMOIRE DE MASTER
Option : didactique et science de langage

Analyse lexico-sémantique des emprunts dans le


roman « le fils du pauvre » de Mouloud
FERAOUN

Présenté par Encadré par


SOUAFI Karima Mr MOHAMED SEGHIER Mansour
LAABDI Djihad

Jury de soutenance :

Président : TALEB Sidi Mohamed, Grade, M.A.A


Encadreur : MOHAMED SEGHIER Mansour, Grade, M.A.B
Examinatrice : MEKRI Soraya, Grade, M.A.B

Promotion : 2015
DEDICACE

Nous dédions ce présent travail à nos chers parents, et à mon mari et nos amis et ma fille
salsabil « SOUAFI Karima »
A mes chers parents, a mes frères : Houda - Brahim –Mohamed
A ma grand-mère « aicha » que dieu nous grade et ma chère tante « kheira » « LAABDI
Djihad »

2
Remerciement

Un remerciement de gratitude à notre directeur de recherche « monsieur MOHAMED


SEGHIR Mansour » d’avoir accepté de diriger notre recherche ainsi que pour ses précieux
conseils.
Je remercie mon enseignante « ABDELDJELIL Amina –Salima » pour son soutien et ses
encouragements.
Enfin je remercie ma famille et mes chers amis.

3
Introduction générale
Depuis l’antiquité et bien avant, l’Algérie a connu une diversité de langues et
dialectes dues à son espace géographique varié et à son histoire. Plusieurs
civilisations se sont succédé laissant des vestiges scripturaux et autres
monuments prouvant leur passage. Mais l’empreinte la plus remarquable de ces
passages répétés reste la langue actuelle, résultante de plusieurs siècles.

Ces langues et ces dialectes ont coïncidés avec ce qu’on appelle le contact des
langues ; notamment l’arabe dialectal, la langue maternelle de plusieurs
habitants aves ses dialectes a rejoint ce phénomène de contact des langues
comme celui de la langue Française et son évolution en France.

Ce contact s’est fructifié davantage pendant la colonisation française, les


algériens ont été influencés par la langue française d’une manière ou d’une
autre et le même cas s’est produit pour les français d’Algérie. Cet impact est
prouvé par l’intégration des mots arabes dans les dictionnaires français.

Parmi les phénomènes qui résultent ce contact entre les algériens et les français
de l’époque, nous retrouvons l’emprunt, les interférences, les alternances
codiques, etc. Ces phénomènes prenaient leurs apogées non seulement dans
des situations communicationnels mais aussi chez certains écrivains dans leurs
écrits, par ce fait la littérature algérienne d’expression françaises a connu son
épanouissement littéraire grâce à cette spécifié d’introduire ces phénomènes.
Par exemple MOULOUD Feraoun l’un des écrivains algérien qui a tenté de
l’un de ces phénomènes dans son roman « le fils du pauvre ».

Notre travail s’inscrit dans le domaine de la sociolinguistique portant sur le


contacte des deux langues kabyle et le français dont il résulte le phénomène
linguistique l’emprunt.

Nous avons choisi de travailler pour cette modeste recherche sur le roman de
Mouloud FERAOUN « le fils du pauvre ». Et qui a pour titre « Analyse
lexico-sémantique des emprunts algériens dans le roman « le fils du pauvre »
de Mouloud FERAOUN ».

4
Cet écrivain est parmi d’autres auteurs qui ont introduit ces mots dites
‘’emprunts’’ dans des textes purement français, pour dire que l’auteur n’a pas
pu trouver des mots dans sa langue d’écriture.
La lecture et le style l’écriture dans ce roman nous a poussés à se poser les
questions suivantes :

Quels contacts des langues adoptés dans la rédaction du roman « le fils du


pauvre » de Mouloud FERAOUN ? ; Et comment l’auteur a utilisé les
différents types d’interférences linguistiques dans le romans « le fils du
pauvre ».

Pour répondre à cette problématique, nous proposons deux hypothèses de


travail :

 La première hypothèse suppose que le texte « le fils du pauvre » compte des


emprunts appartenant aux langues algériennes, à savoir l’arabe dialectal et le
berbère (dans leurs diversités).

 La seconde hypothèse suggère que ces emprunts reflètent l’identité du


romancier.

Pour affirmer ou infirmer ces hypothèses, nous allons, d’abord, tenté de


recenser et de relever les emprunts aux langues algériennes (mots appartient au
berbère et à l’arabe dialectal) ; ensuite d’analyser lexico-sémantiquement ces
emprunts.

Notre travail s’inscrit dans le domaine de la sociolinguistique et de la lexico-


sémantique. Il portant sur l’emprunt comme un des types de contact des
langues, intégrés dans la littérature maghrébine d’expression française.

Certains auteurs maghrébins tel que MOLOUD FERAOUN on emprunté


quelque mots d’origine arabe ou bien kabyle et les intégrées dans des contextes
purement français pour socialiser la langue introduite, cette dernière résulte le
contacte de langue.

5
Chapitre I Cadrage théorique

Chapitre 1 : Cadrage théorique

Définitions et biographie de l’écrivain

6
Chapitre I Cadrage théorique

Introduction :

Nous présentons dans le premier chapitre les définitions de quelques notions


relatives aux phénomènes d’emprunt, ainsi que les différentes variétés en
présence dans la langue kabyle.

La situation d’emprunt commence a partir du moment où les choses sont


introduites dans la langue étrangère et ou la communauté linguistique accueille
a la fois les références et le terme qui les désignes.
L’emprunt est connu comme un témoin entre les rapports ou bien le contact
entre les langues ; ce phénomène linguistique reflète les relations entre ces
derniers.
Le contact entre deux langues produit des échanges qui se traduisent par des
emprunts réciproques. Par exemple :
Le français a enrichi son lexique par des sources diverses : le latin et le grec,
mais aussi l’arabe, l’italien, l’allemand et surtout l’anglais.

1-Présentation et choix du corpus de travail « le fils du pauvre » :

Notre travail a comme corpus un roman maghrébin d’expression française. Il


s’agit d’un écrit autobiographique de Mouloud Feraoun, intitulé « Le Fils du
pauvre ». Pour présenter ce dernier, nous proposons une petite biographie de
l’auteur Feraoun, suivie d’un résumé du roman, et d’une analyse littéraire de ce
dernier ainsi que l’objet de notre travail.

2-Biographie et identité de l’écrivain :

MOULOUD FERAOUN est un écrivain algérien de langue française, née en


février 1913 en Kabylie, mais ses parents l’om déclaré à l’état civile le 8 mars ;
sa famille s’est des fellahs pauvres qui ont huit enfants. Mouloud FERAOUN
est le seul et le troisième fils parmi ses sœurs.

La situation sociale, culturelle de sa famille c’est un fait primordial dans la vie


de l’écrivain, cette origine provoque chez lui une forte énergie de rédiger son
premier roman autobiographique « le fils du pauvre », c’est un roman qui
raconte la culture kabyle la principale composante de son identité.

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Chapitre I Cadrage théorique

La deuxième composante de l’identité de Mouloud FERAOUN, celle de la


langue française : est un fait remarquable dans sa vie, grâce à sa scolarisation et
de son acculturation, il rejoint en effet l’école de Tizi-Hibel à l’âge de sept ans
puis il devint boursier en 1928 et il quitté sa famille pour aller étudier au
collège de Tizi-Ouzou, il rencontré un problème de l’internat du collège car
cette dernière est trop cher donc il était obligé d’habiter à la maison Rolland
où les pensionnaires sont initiés à l’évangile.

Dans le roman « le fils du pauvre » Mouloud FERAOUN raconte sa propre vie,


comme un adolescent sérieux qui essaye de suivre son chemin scolaire
volontairement, ce cheminement scolaire de Mouloud FERAOUN était pour lui
le premier pas vers la découverte de la culture française résultat de son métier
comme instituteur ; dans ce cas son style d’écriture est double de point de vue
linguistique puisque ses écrits d’expression simple sont avec la langue de sa
formation. Après l’école normale, il se marie avec une de ses cousines dont il
aura sept enfants. À la fin des années 1930 il était prêt d’entamer la rédaction
de son premier roman « le fils du pauvre » en 1950.

L’identité de Mouloud FERAOUN se crée pour lui une place prépondérante


dans le domaine de la littérature magrébine car il est lié à la fois à la Kabylie la
France, c’est la complexité de son identité qui se caractérise sa littérature qui
dépourvu de toute caractère politique et nationale.

3. Analyse littéraire du roman « le fils du pauvre » :


3.1. Le roman et ses personnages :

Le roman « le fils du pauvre » est devisé en deux parties ; la première partie est
sous l’intitulé « la famille » et l’autre « le fils du aîné », ces deux parties sont
précédées par un petit texte « préface » comme une introduction proposée par
l’auteur.

Le narrateur consacre la première partie de nous montrer comment MENRAD


Feroulou décidé d’écrire pour raconter son histoire. La deuxième partie
s’intitule « le fils aîné » dont laquelle un nouveau narrateur terminé le passage
de Feroulou, c’est un ami proche de ce dernier et qu’il le permet de terminer
son histoire.

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Chapitre I Cadrage théorique

Le roman « le fils du pauvre » est un roman autobiographique dont lequel,


l’auteur relate une réalité de son peuple kabyle durant le colonialisme.

L’histoire relate la vie collectif en Kabylie, les traditions, les coutumes etc ; le
roman ancré sur la description détaillée du lieu où les événements sont passés :
le village, les lieus collectifs (les mosquées, les djemaas…) ; nombre
d’habitants, les noms de célèbre familles du village, l’espace géographiques
(les quartiers, les champs), l’espace familial dont lequel il vécu. MOULOUD
Feraoun aussi évoqué les misères, les souffrances des gens kabyles notamment
sa famille qui était pour lui un vrai exemple qui a une valeur précieuse qui
représente la situation algérienne pendant le colonialisme.

MOULOUD Feraoun donné son point de vue sur son roman, il disait : « Pour
moi, le roman est l´instrument le plus complet mis `a notre disposition pour
communiquer avec son prochain et son registre est sans limite et permet `a
l´homme de s´adresser aux autres : de leur dire qu´il leur ressemble, qu´il les
comprend et qu´il les aime. ».

Dns ce roman le personnage principal s’appel MENRAD Feroulou, c’est le


référent de MOULOUD Feraoun, il nous montre à travers le roman sa vie
depuis l’enfance jusqu’a sa jeuneuse ; en outre Feroulou se représente sous
l’image d’un petit enfant aimable, studieux, c’est le seul fils chez sa famille
parmi ses sœurs ; d’un point de vue social cette famille avait la chance car elle
comporte au moins un fils grâce aux croyances diffusés en Algérie et qu’il
donne une importance beaucoup plus au garçon qui représente le symbole de
la force et de fierté chez une famille que la fille.

Feroulou a réussi de nous montrer les difficultés rencontrées par sa famille (la
misère, la pauvreté …), il vécu dans un espace familial entouré par des femmes
(sa mère, ses tantes, sa grand mère). Il a l’occasion d’obtenir une bourse pour
accéder au collège, c’est une point de départ qu’ouvré à lui un nouveau chemin
qui a changé complètement sa vie.

Comme toute histoire, ce roman comporte autres personnages, chaqu’un de


ces derniers a un rôle à assumer par exemple : le père de Feroulou Ramadan est
généralement plus calme et timide, il remplit la fonction d’un source qui

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Chapitre I Cadrage théorique

fournit sa famille par les besoins de la vie, d’ailleurs il a l’attitude d’immigrer


en France pour travailler et aider sa famille pour lutter contre les difficultés de
la vie, cette sacrifice ( rester loin de sa famille) ne duré car il tombé malade
grâce à un accident du travaille, mais malgré tout il trouva autre moyen pour
envoyer l’argent à sa famille ; ce moyen consiste de la pension de sa invalidité,
après sa guérison il revint à son pays natal Kabylie et à sa famille qui a reçu
son retour plein de joie.

La famille de Feroulou comporte deux sous famille ; sa famille et la famille de


son oncle Lounis, les deux familles partagent le nom de Ait Chabane, il ont pris
le nom de la quartier où il viendront, ils ont conduit sous l’autorité grand-mère
de Feroulou, elle prenait la responsabilité de gérer la maison et elle aimait
Lounis plus que Ramadan mais elle préférait l’épouse de Ramadan que celle de
Lounis ; cette autorité est achevée avec son décès, résultant une perturbation à
l’intérieur de la maison grâce au conflit entre les deux épouses.

L’oncle Lounis est l’homme le plus âgé dans la famille, sa femme s’appel
Halima, son apparence comme un personnage est moins par rapport aux autre
tentes de Feroulou : Khalti et Nana ; Feroulou préfère ces deux tentes que
Halima, en effet son enfance était plein de souvenirs avec ses tentes
maternelles qu’avec Halima.

Nana est marié, son marie s’appel Omar, il travaille en France ; le travaille en
France était plus accessible et gagnant par rapport en Algérie, la personnalité
de Nana était affreuse et terrible à cause de son marie qu’il l’abandonnée
quelque mois après leur mariage. Khalti semble la maman de Feroulou dans
son apparence mais elle purement contradictoire avec ses caractères, elle est
sauvage et orgueilleuse ; les deux tentes ont comme métier le tissage et la
poterie. Tendis que la mère Fatma est très calme et soumise, elle était beaucoup
souffert à cause du décès successif de sa famille (son frère, ses sœurs, sa mère,
son père).

Malgré que l’histoire est passé dans une situation musulmane mais l’auteur
n’évoque aucune sorte religieuse soit en fond de sa famille soit dehors de la
famille, sauf qu’il tenté de signaler combien t-il de mosquées dans son village

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Chapitre I Cadrage théorique

et la présence forte d’une missionnaire protestante car c’était son logement


pendant ses études.

Le roman a des valeurs que l’auteur a réussi de nous les montrer : sociales,
émotionnels… ; Feroulou partage les misères de leurs parents, donc il est plus
tôt découvrait le sens de la responsabilité, le sacrifice que faisait son père pou
sa famille,… sont tous des valeurs rapportés par le roman.

Le roman est plein d’émotions, donc il est subjectif et aussi réel, car il est à la
fois autobiographique et il retracé une réalité kabyle, pour cette raison ce
roman pour MOULOUD Feraoun est le motif qui l’a permis de suivre l’écriture
des autres romans, il disait : « J´ai écrit Le Fils du pauvre pendant les années
sombres de la guerre, à la lumière d´une lampe à pétrole. J´y ai mis le meilleur
de mon être. Je suis très attaché `a ce livre, le succès qu´il emporta m´a
encouragé `a écrire d´autres livres. Il faut ajouter ceci : l´idée m´est venue que
je pourrai essayer de traduire l´âme kabyle, il est bon que l´on sache que les
Kabyles sont des hommes comme les autres. ».

Le texte a une lecture aisée sans aucune difficulté de compréhension, il est


dénué de toute imagination et de toute complexité, sa structure est linéaire, ses
mots et ses expression sont simple reflétant la vie en sein de la société kabyle,
il dépourvue de toute caractère esthétique.

4. Histoire de contact des langues :

L’emprunt linguistique joue un rôle très important pour la naissance de contact


de langue il est aussi le témoin concret des rapports entre les peuples, pour
cette raison il faut évoquer les événements historique qui sont crées ce fait
linguistique entre les arabes et les français.
L’arabe du Moyen Age (VIIe – XVe siècles) est une des grandes sources pour
la culture occidentale. Elle influence les divers domaines (administratif,
commercial, scientifique, etc.).

Du XVIe au XVIIe siècle, les contacts entre le monde arabe et l’Europe sont
limites. A cette époque, un peu d’arabismes entrent dans la langue française
grâce aux voyageurs et aux écrivains s’intéressant aux mots arabes.

11
Chapitre I Cadrage théorique

Aux XIXe et XXe siècles, le français est dominant au Maghreb. Les soldats ou
les administrateurs français apprennent des formules arabes nécessaires pour la
vie quotidienne.

5. Le contact des langues :


Le contact de langue est l’utilisation de deux ou plusieurs langues au sein
d’une même communauté, alors et donc l’avènement concret qui provoque le
bilinguisme.
Ce phénomène est connu dans tous les pays magrébins grâce aux plusieurs
facteurs politiques, social, commercial…, il a donné naissance à certaines
formes de langage (emprunts, interférences code switching) quand appel le
contact de langue. « Le contact des langues est la situation humaine dans
laquelle un individu ou un groupe sont conduit à utiliser deux ou plusieurs
langues. Cette langue est parlée donc par deux ou plusieurs personnes « deux
ou plusieurs langues peuvent être dites en contact si elles sont employées
alternativement par les mêmes personnes »1et a donné naissance à d’autres
phénomènes linguistiques qu’on appel pratiques langagières tel que l’emprunt,
les interférences, le bilinguisme, « deux langues sont dites en contacts
lorsqu’elles sont parlées en même temps dans une même communauté, et à des
titres divers par les mêmes individus »2.

6. l’emprunt linguistique et ces types :

L’emprunt linguistique est l’utilisation des mots étrangers par une communauté
linguistique dans le lexique d’une autre langue.

« On emprunte des mots de la langue A vers la langue B, ou inversement,


c’est l’un des résultats parmi ceux qui apparaissent dans le contact entre les
langues »3, Selon le Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et
seconde.
C’est donc une intégration des unités d’une langue vers une autre ; les
locuteurs utilisent cet emprunt parce qu’il n’existe pas dans la langue

1
U.WEINRIECH, langage in contact, New York, 1953, p.1, « tox or more langauges will be said to be in
contact if they are use alternately by the same persons ».
2 Dictionnaire de la linguistique. George Mounin- Paris, P.D.F, 1974, p. 82.
3 Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde. Jean Pierre Cuq-Cle International

/Edition, 2003.

12
Chapitre I Cadrage théorique

emprunteuse. Il y a une évolution dans l’une des langues ce qui a créé dans la
langue des phénomènes linguistiques « il y’a un emprunt linguistique quand
un parler A utilise et finit par utiliser une unité ou un trait linguistique qui
existait précédemment dans un parler B et que A ne possédait pas, l’unité ou
le trait emprunté sont eux-mêmes appelés emprunts »4.

Pour introduire le concept d’emprunt Maurice Pergnier a accédé à


l’interférence : «l’interférence (l’influence d’un système linguistique sur l’autre
aboutissant à un résultat hybride) est une conséquence fréquente du contact des
langues ». 5
, donc selon lui l’emprunt est le résultat d'interférence dans la
mesure où les deux langues doivent en contact par des locuteurs plus ou moins
bilingues.

Il faut signaler que l’emprunt est complètement différent du calque, il ne faut


pas confondre entre ces deux terme, car il ne s’agit pas de traduire le sens des
mots ( procédé du calque) , il s’agit d’emprunter le sens et la forme au même
temps « un emprunt est un mot, un morphème ou une expression qu’un
locuteur ou une communauté emprunte à une autre langue, sans le traduire ».

C’est donc une intégration des unités d’une langue vers une autre ; les
locuteurs utilisent cet emprunt parce qu’il n’existe pas dans la langue
emprunteuse, ce besoin d’emprunt influe sur l’évolution dans l’une des
langues ce qui crée par la suite un néologisme des phénomènes linguistiques.

Les procèdes d’adaptation des emprunts sont multiples. Nous pouvons suivre
cinq types de l’installation d’un terme étranger dans le système linguistique
d’une langue d’accueil car le système de la langue emprunteuse (le kabyle ou
l’arabe dialectal) se diffère par rapport au système du français.

6.1 Type phonologique :

Elle est souvent accompagnée par l’intégration graphique, une double


prononciation s’installe ; l’une francisé et l’autre se forme selon le système
phonétique d’origine, exemple le mot « casbah » : « citadelle d’un souverain,

4 Linguistique et sciences du langage. Dubois et Al- Larousse/Edition, 2007, p. 177.


5
Sociolinguistique, concept de base. Marie Louise Moreau-Margada/Edition, 1997.

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Chapitre I Cadrage théorique

dans les pays arabes », écrit « casbah » et se prononcé /kasba/ .donc ces deux
prononciation désignent une difficulté d’intégrer ce mot d’origine arabe au
sein du système français.

Il existe des d’autres cas de l’intégration phonologique, on cite par


exemple : La consonne pharyngale ‫ ع‬n’existe pas dans le système français
alors il remplacé par autre voyelle, exemple « alem » : « c’est un savant en
théologie ».

En revanche, les emprunts qui comportent le phonème /x/ qui était transcrit
orthographiquement/ kh /par API, gardés leurs prononciation d’origine, par
exemple cheih(k) /ʃεx/ Le cas aussi des mots qui introduits en français par
l’intermédiaire espagnol ex : le /dʒ/ djihad /dʒihad/, le /tʃ/ : tchamir /tʃamir/
« robe longue »6.

Ce type d’intégration garde le sens et le son du terme étranger dans la langue


d’accueille.

6.2 Type graphique :

Les emprunts arabes sont souvent intégrés dans la langue française, on cite
quelque procédé qui donne à l’emprunt arabe une certaine appartenance au
système français :

L’intégration se fait par l’indication des accents en français ex : médina


/medina/, dans le système d’arabe l’origine de /e/ est /a/, si on a gardé ce
voyelle dans le système français la prononciation de ce mot devient différent
du celui de l’arabe la raison pour laquelle on a changé le /a/ par le /e/ pour
obtenir une prononciation en parallèle avec la langue arabe.

Certains emprunts arabes conserve le système d’alphabet par ex : k’hôl /kol/


« produit cosmétique des yeux » dans ce cas le caractéristique arabe reste par
l’addition de l’apostrophe.

On trouve aussi le remplacement d’une voyelle ou d’un alphabet par un autre


par ex: « sounna » remplacé par « sunna » : /syna/.

6 Le régionalisme du français marocain

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Chapitre I Cadrage théorique

6.3 Type morphosyntaxique :

Cette intégration est complexe, elle évoque de nombreux problèmes


d’adaptation des critères syntaxiques de la langue emprunteuse (l’arabe) à la
langue d’accueille (le français) tel que le nombre ou le genre.

Dans le cas du nombre on peut avoir les caractères suivant :


 On découvert le pluriel d’un mot arabe à l’intérieur du langue cible (français)
sémantiquement et non grammaticalement.

 Le pluriel d’un emprunt arabe se forme selon le système français, dans


certains cas la morphologie du mot arabe au pluriel intégré dans la langue
française ne change pas mais l’addition du « s » de pluriel du système français
doit être indiqué pour respecter les normes du système français ex : « cheikh »
est un emprunt arabe il peut avoir deux cas ;

Le premier cas ex : « cheikhs » par l’ajout du « s » au pluriel ici la morphologie


arabe de ce mot est supprimé et la norme du système français est appliqué, le
deuxième cas : on peut trouver le pluriel du même mot mais avec d’autre
forme « chioukhs », ici on remarque la présence de la morphologie du système
arabe et celui du français à la fois.
Dans les deux cas la norme de pluriel du système français est respectée.

 La forme du pluriel rejoint les deux systèmes, il intègre à a fois un signifiant


arabe et un signifiant français, ce qui confirme le résultat précédente.

Le cas du genre ne pose pas du problème car le genre d’emprunt est souvent
correspond à la langue arabe et il garde son catégorie grammaticale lorsqu’il
intégré dans la langue française.

6.4 Type morpholexicale :


On peu dire qu’un emprunt est intégré dans la langue d’accueille quand il est
utilisé pour la dérivation ou pour la composition du même qu’un mot indigène.

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Chapitre I Cadrage théorique

6.5 Type sémantique :


L’emprunt peut garder son sens dans la langue d’accueille comme il peut
prendre des différents sens :

 Il peut conserver son sens original mais il peut aussi le perdre dans un autre
contexte de la langue cible.
 Il peut avoir un problème d’identification notamment chez la personne qui
n’a aucune idée sur la racine de cet emprunt.
« Il devient un mot monosémie dans la langue d’accueille »7

Après cette présentation des différents intégrations d’emprunt, on revenant à


notre corpus (tableau) pour classer ses emprunts selon ces intégration basant
sur le rapprochement entre le système de la langue emprunteuse et celui de la
langue d’accueille.

7- La situation sociolinguistique en Algérie :

La situation linguistique en Algérie est complexe. Elle se caractérise par


l’existence de plusieurs langues dites « dialectes » comme a constaté
S.ABDLHAMID « le problème qui se pose en Algérie ne se réduit pas à une
situation de bilinguisme, mais peut être envisagé comme un phénomène de
plurilinguisme »8 .Cette pluralité des langues qui existe en Algérie renvoie à
l’histoire et à la géographie.

Actuellement, on distingue deux principales variétés en Algérie : les


diversités darijas (ou arabes maghrébins, ou arabe dialectal), et une diversité
berbères ; en plus des langues comme l’arabe (langue officielle mais non
maternelle), le français (première langue étrangère), l’anglais, l’espagnol ou
l’italien (à degré moins importants).

7
BENZAKOUR, F. Le français au Maroc – Lexique et contacts de langues. Bruxelles : Edition Duculot,
2000. ISBN 2-8011-1260-7. pp. 119 – 122.
Duculot, 2000. ISBN 2-8011-1260-7. pp. 119 - 122
8
S.ABDLHAMID, pour une approche sociolinguistique de l’apprentissage de la prononciation du
français chez les étudiants de département de français université de Batna, thèse de doctorat ,université de
Batna,2002, p 35.

16
Chapitre I Cadrage théorique

8- La description des langues/ dialectes en Algérie


8.1 La langue berbère :
Depuis longtemps l’Algérie est habitée par les berbères, ce qui a créé plusieurs
tribus : phénicienne, romaine, byzantine, vandale, arabe, turque, espagnole et
français.

Parmi ces conquêtes L’arabe c’est celle le plus profonde depuis l’arrivé
d’Okba Iben Nafaa et ses accompagnants pour propager l’Islam au VII siècle.
Le berbère c’est la langue dominante en nord-africain pour créer sa place à la
langue arabe celle de l’Islam et du Coran.

Les romains sont les premiers qui- ont utilisés se termes pour designer les
habitants, de l’Afrique de la Nord.

Le terme « barbaro » caractérise toute personne étrangère c’est celle qui ne sait
pas utiliser d’autre mot c’est « le non civilisé », le terme évolué à travers le
temps pour devenir à la fin « berbère ».Les berbères se préfèrent utilisés
l’appellation tirée de leur propre langue « d’Amazighe » pluriel du mot
singulier « Imazighen ».

8.3 La langue arabe :

En Algérie on distingue deux variétés de la langue arabe, une qui est haute,
prestigieuse, soignée, pour l’usage officiel, une autre basse, minorée plus
pratiquée par les algériens dite l’arabe dialectal.

8.4 L’arabe classique :

C’est la langue de l’Islam, du Coran, « c’est cette variété choisie par ALLAH
pour s’adresser à ses fidèles »9 , c’est la langue de notre religion, c’est la
référence qui émerge notre identité arabo-musulmane.

9 K.TALEB IBRAHIMI, les Algériens et leur(s) langue(s), El Hikma, Alger, 1995, p. 05.

17
Chapitre I Cadrage théorique

Elle est considérée comme une langue officielle en Algérie, elle est utilisée
dans l’enseignement, dans les administrations, et dans toutes les institutions
de l’état elle est aussi la langue de culture qui véhicule dans les situations de
communications formelles. Plus précisément écrite, elle est aussi pratiquée à
l’oral notamment à l’école.

Par ailleurs, « cette langue étant perçue et considérée comme composante


essentielle du l’identité du peuple algérien et en quelque sorte le ciment de
l’unité nationale »10.Après l’indépendance, l’état algérien choisit que l’arabe
standard est la seule la langue officielle parlée par le peuple algérien.

8.5 L’arabe dialectal :

« L’arabe dialectal est la langue maternelle de 72% de la population


algérienne »11.Elle est le moyen de communication entre la majorité des
locuteurs algériens.

Elle évolue au sein de la société, elle est utilisée dans les situations informelles
(rue, la famille, entre les amis…), cette langue est dénué de toute utilisation
formelle (gouvernement, institution), mais elle trouve son statut chez quelque
écrivains littéraire telle que les romans de certains romanciers, les chansons la
poésie etc.

2.2 Les variétés du paysage linguistique kabyle :

Parmi les langues berbères qui existent en Algérie on a la langue kabyle,


appelée aussi tamazigh.
Le paysage linguistique kabyle est construit autour de deux variétés
linguistiques, que nous FERGUSON les définis comme étant des langues
« …de la vie quotidienne… »12. Donc ces langues, ont utilisé comme un
moyen de communication entre le membre de la communauté kabyle.

10 T.ZABOOT, un code switching algérien : le parler Tizi-Ouzou, thèse de doctorat, université de la


Sorbonne, 1980, p80.
11 J.LECLERC, Algérie dans « l’aménagement linguistique dans le monde », Québec, TLFQ, université

Loval , 24Février 2007. « http:// www.Ulaval.ce/ax/AFRIQUE/Algerie-Idemo.Htm »26/01/2008.


12
Mareau Marie-Louise and al, Sociolinguistique, concept de base, Mardaga, 1996, p.125.

18
Chapitre I Cadrage théorique

Dans le cas de la kabyle nous citons :


 La variété locale du berbère (le kabyle) : a coté de son rôle de langue de
communication quotidienne, le kabyle est aussi le lange de production
artistique et littéraire orale tels que les contes populaires, les proverbes, les
chansons et la poésie.
 L’arabe dialectal tizi-ozène appelé le zdimouh : il s’agit ici de l’arabe
dialectal algérien fortement influencé par le kabyle, le zdimouh est parlé dans
les anciens quartiers des grands villes ; Tizi-Ouzou.

La description des pratiques langagières des locuteurs kabylo-phones par une


situation diglossique selon la terminologie du FERGUSON, ne peut rendre
compte des différents situations de contacts entre les variétés en présence et de
leur évolution dans le contexte sociolinguistique kabyle.

Le statut de la langue berbère a changé de celui de langue oral utilisée dans des
situations de communications informelles à celui d’une langue nationale,
standardisée et enseignée dans les écoles et les universités.

Le français, lui aussi son emploie est diffusée entre les attitudes des locuteurs
notamment les jeunes pour qui la langue française n’est plus la langue de
colonisateur mais une langue de prestige ; «…depuis la libération la raison de
se démarquer de cette langue n’existe plus(…) le français a acquis auprès de
cette génération au moins un grand prestige et connait une haute valorisation
sociale »13, c'est-à-dire cette utilisation de cette langue n’a aucune relation
avec l’occupant mais on l’utilise pour elle-même, comme une langue
d’identification de locuteur.

L’emploi de la langue française par les locuteurs kabylo phone a évolue car
cette dernière a connu un changement dans le domaine de sa pratique elle
dépasse le statut d’une langue de la science vers une langue qu’accompagne les
langues maternelles locale (Kabyle, arabe dialectal local) dans les situations de
communication de la vie quotidienne.

13
LAROUSSI Fouad et al, Minoration linguistique au Maghreb, université de Rouen ,1993 p.74.

19
Chapitre I Cadrage théorique

9. La littérature de MOULOUD Feraoun :


Dans notre monde se qui est caractérise un écrivain parmi d’autres personnes ;
c’est son don d’écriture, en effet il vit dans une atmosphère où il peut méditer,
constater, penser, poser des questions pour d’être inspiré tous se qu’il peut
influencer sur sa vie pour écrire. Grâce à ce don il essaye toujours de constituer
un témoignage fidèle à travers ses écrits qui reflète la société dont laquelle il
vécu. Ce fil qui relit l’écrivain avec son entourage constitue un fait important
qui participe essentiellement dans la rédaction de ses écrits ; par ce fait, il tente
de construire un miroir reflétant sa vision de son époque.

Dans cette optique, MOULOUD Feraoun est un écrivain algérien précisément


kabyle vécu dans une période colonial en Algérie ; pendant cette période que
tout le monde sait ses événements, MOULOUD Feraoun commençait à écrire,
tous ses écrits relatent la vie en Kabylie, d’ailleurs dans l’ensemble des ses
romans il évoque certains mœurs villageoises et familiales kabyles, des
problèmes sociaux, des conflits…

Malgré que la langue de sa scolarisation soit celle de colonialisme (le français),


ses thèmes restent toujours autour de la société kabyle dépourvus de toute trace
ou existence du système colonial. En revanche chez certains écrivains algériens
tels que Mohamed DIB, KATEB Yassine la présence de système colonial dans
ses thèmes est remarquable ; pour CHRISTIEN Achour la littérature de
MOULOUD Feraoun est « une littérature de la rectification et non de la remise
en cause »14, selon lui cette littérature ne prend pas en considération
l’implication du colonisateur ; c’est une littérature qui joue un rôle de
dévoilement de se qu’il passe dans la société kabyle pendant l’époque du
colonialisme où il vécu, l’idée que partage aussi MOULOUD Feraoun lui-
même dans un texte sur la littérature algérienne. Aussi MOULOUD Feraoun a
une relation très forte avec son terroir kabyle ce qu’il reflète son identité cette
relation est prouvé par une lettre qu’il a écrit à Roblès « J’ai pour la Kabylie,
une tendresse filiale que j’ai voulu exprimer dans mes livres. J’en ai donné une
image sympathique mais non une image trompeuse. Que puis-je écrire à
présent alors que l’angoisse me noue la gorge ? Dirai-je sa souffrance, sa

14
CHRISTIEN Achour, Mouloud FERAOUN, une voix en contrepoint, Paris, Silex, 1986, p.79.

20
Chapitre I Cadrage théorique

révolte… » et pour suit il dit que son rôle de romancier consiste à «traduire
l’âme kabyle». Donc selon lui il a tout le plaisir de retracer la vie en Kabylie, et
encore pour renforcer son point de vue il répondait à un américain en 1956, de
Larbâa Nath Irathen : «Je crois que c’est surtout ce désir de faire connaître
notre réalité qui m’a poussé à écrire. Et, à ce point de vue, je dois vous dire que
la réalité ne se laisse jamais saisir dans toute sa complexité, toutes ses nuances
et qui, en définitive, ceux qui prétendent la montrer ne montrent qu’eux-mêmes
et ne témoignent que pour eux.». Tellement que MOULOUD Feraoun est très
attaché par son pays Kabylie, il se trouve soi même face à un devoir qu’il
l’impose de rapporter fidèlement la réalité kabyle par le moyen d’écriture.
D’un autre coté, la littérature de MOULOUD Feraoun se classer dans un
courant littéraire dit « ethnographique », selon la version numérique 1.0 du
dictionnaire le Littré se terme est relie à l’ethnographie qui veut dire « Science
qui a pour objet l'étude et la description des divers peuples. », ce courant a
connu son ampleur dans la période entre 1945 à 1958 ; selon la classification
de J. Dejeux « une littérature dite « ethnographique » écrite sinon pour faire
plaisir au lecteur européen, du moins pour entrer dans ses vues, en tous cas en
fonction de lui. Les thèmes folklorique et régionalistes abondent (…)
.Cependant les détails ethnographiques ne sont pas toujours retenue par
l’écrivain pour faire « plaisir » aux « autres » ; certains auteurs décrivent leur
société et leur vie dans une recherche d’identité et leur littérature prends alors
un sens de dévoilement et de constatation. Cette littérature dite
« ethnographique » draine en effet le meilleurs et le pire et des critiques
magrébins ont sans doute tort en ayant trop tendance aujourd’hui à la vouer aux
gémonies »15, selon lui les détailles ethnographiques ne sont par important chez
certains écrivains, ce qui est essentiel c’est les thèmes de différents domaines
que peuvent les écrivains abordés dans une époque et une période qu’ils
appartiennent.

15
DEJEUX J., Littérature Maghrébine de langue française, Naaman, Ottawa, 1973, p 37

21
Chapitre I Cadrage théorique

L’appartenance de MOULOUD Feraoun à son pays natal (Kabylie) et son


identité ont un impacte primordial sur le choix de ses thèmes, on peut les
considèrent comme le motif principal qu’il le pousse à écrire et que sa
littérature dépourvue de toute caractère et marque nationale ou politique, ses
thèmes se limitent seulement à la description de la Kabylie avec tous ses
domaines de la vie.

22
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

CHAPITRE 2 : cadrage pratique


Analyse des emprunts algériens dans
« Le Fils du pauvre »

23
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Introduction
MOULOUD Feraoun est l’un des pionniers de la littérature magrébine, faisant
exprès d’intégré des mots d’origine arabe classique ou dialectal, kabyle dans
son roman « le fils du pauvre », le corpus principal de notre recherche et
malgré que le dialecte soit de l’arabe algérien ou du dialecte kabyle n’a doté a
aucun statut mais il reste le moyen privilégié d’expression chez certains auteurs
et dans certains arts et travaux artistique, tel que chez notre auteur a
MOULOUD Feraoun dans ses roman des expressions française.

Ce maniement de ces emprunts renvoie au plusieurs causes qu’on va les


découvrir après l’analyse de ces emprunts, il rejoint de façon directe notre
objet de recherche car on peut considérer que ces causes sont des conséquences
résultant de l’influence.

Suivant d’une analyse textuelle nous voudrons dans un premier temps, faire
une analyse quantitative et qualitative.
L’analyse quantitative sert d’une analyse statistique des mots empruntés en
kabyle et d’origine arabe (classique ou dialectale) pour faire le pourcentage de
ces mots et aussi pour recenser les occurrences … cette analyse a un but de
saisir la valeur du résultat obtenu, puis les classer selon les types d’emprunts
(morphologique, syntaxique,…).

L’analyse qualitative s’agit de distinguer les différents domaines de ces


emprunts (la religion, les traditions,…).

On va tracer le tableau d’analyse quantitative, faire une commentaire de celui-


ci puis mettre les déférents intégrations des emprunts (les types)
accompagnant des exemples en suite classer les emprunts de Mouloud
FERAOUN (kabyle, arabe dialectal) aussi les classer selon les différents
intégrations pour faire l’analyse linguistique sémantique de chaque emprunts
avec une transcription phonétique.

Dans le cas suivant on va tracer un tableau qui rejoint tout les emprunts avec
ses fréquences:

24
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

1. Tableau 1 : emprunts algériens dans « le Fils du pauvre »


Emprunts Fréquences
La djema 25
Les djemas 04
Le fellah 08
Les fellahs 08
L’akoufi 05
La kouba /
La karouba 03
La gandoura 25
Les gandouras 04
Le cheikh 05
Les cheikhs 04
Le cadi 06
Le couscous 28
La chéchia 02
La fouta 04
Le caid 03
La fatiha 02
Un debbouz /
Le gourbi 06
Le çof 03
L’amin 06
Le chouari 02
Les chouaris 05
Le marabout 04
Les marabouts 05
Le burnous 12
La baraka /
Khalti 85
Nana 50

25
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Belboul /
L’aïd 06
Les aïds 02
Les djnouns 06
Des dokkars /
Le mektoub 03
Le douar /
Le bled 04
Le dock 05
Les docks 04
Le kanoun 08
Le Taleb 02
Tibrari 02
Zaouïa 01

1.1 Commentaire :

1.2 L’analyse quantitative :

A travers notre constatation et notre recensement et à l’aide du logiciel Tropp


nous avons obtenu le résultat suivant concernant les emprunts ; d’abord, pour
faire le pourcentage de ces emprunts on a tenté de recensé presque 39 989
occurrences apparaissent dans le roman « le fils du pauvre », en suit on adopté
la règle deux trois pour faire le pourcentage de ses emprunts, résultant à peut
prêt 0 ,08% d’emprunts intégrés dans le roman.

C’est un pourcentage plus moins par rapport à au nombre d’occurrence du


roman mais avec les fréquences de chaque occurrence le pourcentage augmente
à 1,12 % d’emprunts.

26
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Ce pourcentage donne une valeur primordiale à la foi au roman et au


romancier ; au roman car ces emprunts renforcent le contexte profond du texte,
c’est un miroir de la réalité kabyle sans aucune trahison ; certes qu’un étranger
n’arrive pas peut être à saisir le sens mais après la recherche va surement le but
d’utilisation de ses emprunts, sinon pour le romancier Mouloud
FERAOUN c’est une confirmation de ce qu’on a abordé dans le chapitre
théorique c’était grâce à son identité et sa volonté de retracé une situation dans
le roman telle qu’elle est en réalité.

2.1Tableau d’intégration des emprunts dans le roman « le fils du pauvre »

L’emprunt Intégration Intégration Intégration morphosyntaxique Intégration Intégration


graphique Masculin Féminin morpholexicale sémantique
phonologique Sing Plur Sing Plur
djemaa / / / /
Djema / /
Djemaas/ / / / / /
Djemas
Fellah / / / /
Fellahs / /
Akoufi / / / / /
Ikoufanes / / / / /
Kouba / / / / /
Karouba / / / / /
Gandoura / / / / /
Gandouras / / /
Cheikh / / / / /
Cheikhs / / /
Cadi / / / / /
Fouta / / / /
Chéchia / / / /
Caid / / / /
Fatiha / / / / /
Gourbi / / / /

27
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Debbouz / / / /
Çof / / / /
Amin / / / /
Chouari / / / /
Chouaris / / / /
Marabout / /
Burnous / /
Baraka / / / / /
Khalti / / / / /
Nana / / / / /
Belboul / / /
Aïd / / / /
Aïds / / /
Djnouns / / / /
Dokkars / / / / /
Mektoub / / / /
Douar / / / /
Dock / / /
Docks / / /
Bled / / /
Kanoun / / /
Taleb / / / /
Tibrari / /
Zaouïas / / / /

2.2 L’analyse du tableau :

Le tableau compose des emprunts introduits dans le roman « le fils du pauvre »


de Mouloud FERAOUN, classés selon des différentes intégrations d’emprunts ;
il mêle entre l’emprunt d’origine kabyle et l’autre d’origine arabe classique ou
dialectal algérien qu’on va les distinguer dans la partie qui suit cette analyse
(analyse linguistique et sémantique).

28
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Certaines caractéristiques de ces emprunts se varie d’un emprunt à un autre,


certaines d’autre possèdent les même caractéristiques, c’est logiquement à
cause de la divergence entre les deux systèmes (langue français et l’arabe).

L’emprunt « djema »/ « djemaa » a deux graphies différents intégrés dans le


roman, on peut dire que sa prononciation est pareil par rapport au système de
la langue cible (kabyle, l’arabe) sauf que le mot « djema » par ce graphie peut
trouver un problème de prononciation dans le système français notamment
chez l’étranger qui ignore l’origine de ce mot ; concernant sa graphie on
remarque l’ajout du consonne « d » aussi tel que le mot « djnouns »,qu’il
n’existe pas dans l’origine de ces mots ,cette complexité faire participe au
difficulté au niveau de la prononciation et qu’elle renvoi à la différence entre le
système des deux langues . Le pluriel du mot « djema »/ « djemaa » prend un
« s » à la fin, dans ce cas il respecte la norme du pluriel dans le système
français qui est complètement différent par rapport au système de la langue
emprunteuse donc ce mot au pluriel n’emprunté pas comme celui de la langue
cible, le même cas aussi pour les emprunts suivants : « fellahs, gandouras,
cheikhs, aïds, docks, zaouïas » prennent la marque du pluriel « s ».

Le mot « akoufi » partage la même phonologie et la même graphie au singulier


que celles de la langue kabyle tendis que son pluriels « ikoufanes » prend un
autre forme qui rejoint les normes des deux systèmes (langue source et celle
d’accueille), tel que le mot « djenouns » aussi partage cette composition au
pluriel.

Les emprunts : « kouba , gandour , cheikh, cadi, fouta, caid, fatiha, gourbi, çof,
amin, baraka ,khalti, Nana, belboul, aid, dokkars, mektoub, dock, kanoun , bled
, taleb , chéchia, fellah ,debbouz » ont un rapprochement entres les deux
systèmes soit au niveau de la phonologie ,soit au niveau de la graphie, mais
cela négligé pas qu’il ya un certain remplacement des lettres arabes par autres
consonnes ou voyelles dans le système français par exemple : les emprunts
« fellah, debbouz, dokkars » ses intégrations graphies des consonnes « l »,
« b », « k » sont redoublés, l’origine de se redoublement dans le système de la
langue arabe appelé «šadda » ,en réalité ce signe n arabe remplace aussi une

29
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

lettre redoublée successivement dans un mot ,il se classé parmi les signes
diacritiques.

Les emprunts « mektoub, taleb, chéchia », ici il ya un remplacement du lettre


« a » par les voyelles « e, é » dans la langue française pour que l’emprunt
devient plus habituel au niveau de la prononciation par la graphie française.

Les emprunts « khalti, Nana », possèdent un caractère spécifique dans notre


société arabe on peut les considérés comme des noms propre grâce a sa valeur
sémantique.

Le mot « dock » se caractérise par un double consones différent dans le


système français « c » « k » qui sont dans ce cacas une même prononciation
tendis que en arabe il existe une seul lettre qui peut les remplacer.

La longueur du mot « bled » en arabe n’est pas indiquée par la graphie


française, généralement il se présente par les accents pour rapprocher la
prononciation entre deux langue (arabe, français ».

Les autres emprunts tel que : « chouari » a un cas particulier sa morphologie


phonétique et graphique dans le système arabe est en elle au pluriel, mais
puisque dans la graphie française ne prend pas la marque du pluriel « s » il
considère comme un emprunt au singulier. « chouaris » comme un emprunt qui
prend un « s » dans le système français mais en réalité il nous semble qu’il
rejoint la norme des deux systèmes (français et l’arabe) à la fois.

L’emprunt « marabout » par cette graphie et par ces sons ne rejoint pas le
système arabe ni au niveau de la phonologie ni au niveau de la graphie mais
qui connait bien ce mot notamment dans la société arabo musulman, il peut
plus vite accéder à son origine, par ce qu’il se compose des voyelles et des
consones en parallèle avec la forme graphique d’origine (l’arabe).

30
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

2.3 Conclusion :

D’après notre analyse il nous semble que :

 L’emprunt arabe, kabyle est un emprunt du son et nom de la forme sauf la


minorité, pas comme l’emprunt anglais par exemple : foot ball, sandwich…,
car le système de ces deux langues français et anglais est presque le même car
ils ont dirigé parmi les langues latines.

 Le tableau nous aussi confirme que l’intégration phonologique se joint


ordinairement l’intégration graphique.

 Le signe linguistique s’installe dans les deux systèmes ; un signifié unique


est un signifiant est un signifié souvent vari dans la langue d’accueille
(français) pour devenir plus typique et habituel.

 L’intégration morphosyntaxique conserve sa spécifié dans la langue


française (même genre et nombre) de la langue cible (arabe, kabyle), mais
parfois rejoint les normes des deux langues au niveau du nombre (pluriel).

 Tout les emprunts de ce tableau sont intégrés dans le roman « le fils du


pauvre » de Mouloud FERAOUN d’expression française donc à l’usage de la
langue française sont partis à l’intégration morpholexicale par ce que ils ont
peut accéder à la dérivation ou à la composition, dans cette optique on
remarque que la prononciation du fin de chaque emprunt se caractérise par un
signe diacritique on peut le nommer « voyelles zéro » dit on arabe le sukkūn,
sinon pour le sens (intégration sémantique) chaque emprunt prend son sens
selon le contexte (le roman).

3. L’analyse linguistique et sémantique des emprunts et leurs domaines


d’appartenance :

L’origine de l’emprunt a un rôle prépondérante car il enrichi le vocabulaire


français c’est un phénomène qui reste discutable chez les nombres des
chercheurs.

31
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Dans cette partie, je classe les emprunts intégrés dans le roman « le fils du
pauvre » de Mouloud FERAOUN selon le domaine d’appartenance puis je
tente à distingué les emprunts d’origine arabe , arabe dialectal ou d’origine
kabyle consultant certains dictionnaires qu’on va les citer dans la
bibliographie ; les critères d’analyse de ces emprunt peuvent être diffère d’un
emprunt à un autre à cause de différent dictionnaire consultés (la date
d’apparition de l’emprunt, la définition selon le contexte (le roman cité au
dessus), l’étymologie , l’origine, les variantes graphiques, la transcription
phonétique, commentaire linguistique…,on commence d’abord par :

3.1 Les emprunts d’origine arabe, arabe dialectal

 Les quartiers et les zones géographique :

Djema/djemaa116 : [ʒmaɛa], c’est un nom féminin, commune rurale ou


urbaine, est un village kabyle de la commune algérienne de Mekla, dans
la wilaya de Tizi Ouzou. Centre traditionnel de la tribu des Aït Fraoussen, il est
connu pour l'abondance de ses sources, l'étendue de ses quartiers, l'antiquité de
son passé et le rôle qui lui est attribué dans l'histoire de la région.
Les variantes graphiques : djemaa, djamaa, djamaâ, dejamaâ, jamaâ, jemaâ.
Commentaire linguistique : terme compris de plus grand nombre de
francophonie mais peu utilisé. Il est employé à l'écrit surtout par les
intellectuels.
Renvois onomasiologiques : agence urbaine, bladia, commune urbaine,
djemaâ, makhzen, majlis, majlis- el -baladi, mokataâ, préfecture, province,
wilaya.
Origine : Emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
Djema / djemaa [ʒmaɛa], le « e » n’est pas le « e » ouvert mais correspond à un
phonème consonantique à l’arabe.
Citation choisie : « Le village a trois quartiers et par conséquent trois
djemas ».

16
C.F karouba dans l’annexe 1 tableau

32
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Karouba17 : [karuba] c’est un nom masculin, un village, un quartier d’en bas


situe en Kabylie, un nom propre des familles célèbre tel que Ait Mezouz, Ait
Moussa.
Citation choisie : « …, Mezouz avait cinq enfants mâles qui donnèrent leurs
noms à chacune des cinq familles de la karouba ».

Douar : [duwar], petit village, groupement d’habitations rurales, groupement


d’habitations (maisons ou tentes) fixe ou mobile réunissant le plus souvent les
personnes liés par les liens de parentés.
Commentaire linguistique : Connotation parfois négative liée à l'idée de
pauvreté et de clan.
Renvois onomasiologiques : aroubias; bidonvillisation; bled,douar, fellah, fils
du bled , gourbin, ruralisation.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe dialectal.
Etymologie : le mot est emprunte a l’arabe maghrébin doûâr.
Citation choisie : « même aux Beni Rassi, le douar des Menrads. »
Bled : [blɛd], c’est un nom masculin, région ; terroir (par extension) (terme
affectif et familier) pays ou nation.
Commentaire linguistique : terme employé à l’écrit surtout par les
intellectuels. Quoique attesté dans les dictionnaires français bled au sens de
« pays » et d’un usage beaucoup plus répondu en Algérie qu’en France.
Renvois onomasiologiques : caïd, gouverneur, mokaddem, cheikh.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe dialectal.
Etymologie et l’histoire : Il s’agit d’un emprunt des troupes françaises en
Afrique du Nord a l’arabe d’Alger bald correspondant l’arabe classique bilād
« terrain, contrée, pays », Citation choisie : « il retourne dans son bled avec
son bagage de primaire,… ».
Gens et leurs professions :

Fellah : [ felah], c’est un nom masculin, un paysan, petit propriétaire agricole,


agriculteur.

17
- CF : dans l’annexe 1.

33
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Variante graphie : fallah.


Commentaire linguistique : le terme désigne plusieurs catégories
d’exploitations fonciers, depuis le pysan pauvre jusqu’au riche agriculteur ou
fermier.
Renvois onomasiologique : aroubia, bled, douar, bled, fedan, fils du bled,
gourbi, irrigeur, khammas, ruralisation…
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
Histoire et l’étymologie : de l’arabe, felach, littéralement « laboureur ».
Citation choisie : «…, le fellah malhonnête peut ruiner son employé ».

Cheikh18 : [ʃex], est un nom masculin, chef religieux, savant en matière


coranique, Ce mot est emprunte a l’arabe šayh « veillard ».
Variantes graphiques : la graphie varie entre cheik (1631), cheick (1798) et
enfin cheikh (1838).
Commentaire linguistique : le sens "chef de tribu" figurant dans les
dictionnaires du français standard est très peu employé.
Renvois onomasiologies : alem, chariâ, coran, fatwa, fkih, hadith, imam,
moufti, soufi, soufisme, zaouia.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
Historique : Le mot est introduit en français sous les formes isolées seik
(1309), schet (1568), cheque (1598).
Citation choisie : «…, le cheikh qui le traduisit expliqua aux héritières
qu'elles n'avaient droit qu'à l'usufruit,… ».

Cadi : [qadi], c’est un nom masculin, magistrat musulman qui remplit des
fonctions civiles, judiciaires et religieuses.
Variantes graphiques : kâdhi; qâdi; qadi.
Renvois onomasiologies : bachadel; mahkama; mahkama.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.

18
- CF : dans l’annexe 1

34
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Historique : Le mot est emprunte a l’arabe (al) qādi, participe actif substantive
de qadā « decider, juger ».
Citation choisie : « Il laissa un papier de cadi ».

Caïd19 : [ kajid], c’est un nom masculin, D’abord caite, caid sont empruntes
de l’arabe qā’id « commandant, chef ». Il s’agit du participe actif substantive
de qadā « conduire, gouverner ».
Variante graphique : kaïd
Commentaire linguistique : terme compris de plus grand nombre de
francophones mais peut utilisé. Usité surtout àl’oral.
Renvois onomasiologiques : gouverneur, mokaddem de quartier, chef de
quartier.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
Histoire et l’étymologie : de l’arabe qA, L’ancien français a eu la forme
auquaise venue de l’ancien espagnol alcaide « commandant d’une forteresse »
(1140) et la variante alcayaz, il a été repris au XIXe siècle à l’arabe d’Algérie.
Caïdat « division territoriale sous l’autorité d’un caïd ».
Citation choisie : « Nous irons voir le caïd, tout de suite,… »

Marabout : [ marabu] c’est un nom masculin, Homme pieux et saint consulté


pour ses multiples dons et instruit en matière religieuse, supposé détenir
la baraka aussi Le mot arabe indique a l’origine un homme vivant dans un
ribāṭ, couvent fortifie situe aux frontières de l’empire pour défendre contre les
infidèles. Ensuite, murābiṭ désigne un homme pieux
Commentaire linguistique : Terme employé fréquemment par l'ensemble des
locuteurs francophones. Quoique attesté dans les dictionnaires
français marabout est d'un usage beaucoup plus répandu en Algérie qu'en
France.
Renvois onomasiologique : baraka, sadates, wali, zaouia, ziara.
Histoire et l’étymologie : Le mot vient du portugais maraboto (1552),
marabuto (1558), lLe mot vient du portugais maraboto (1552), marabuto
(1558), lui-même emprunte a l’arabe

19
- CF : dans l’annexe 1

35
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

murābiṭ (merābut dans la prononciation vulgaire a cause du ṭ emphatique).lui-


même emprunte à l’arabe murābiṭ (merābut dans la prononciation vulgaire a
cause du ṭ emphatique).
Citation choisie : « Le marabout réveille le malade pour l'interroger ».

Çof20 : [ sof] , c’est un nom masculin, clan traditionnel (en milieu arabe).
Variantes graphiques : çoff, sof.
Commentaire linguistique : terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé.
Historique : de l’arabe.
Citation choisie : «…, car souvent le prestige du çof entra en jeu ».

Amin : [amin], c’est un nom masculin, à l’époque colonial, chef, responsable


de village ; représentant de l’autorité ; nommé par le préfet sur proposition de
l’administrateur qui se confirme lui-même à l’avis du caïd sa tâche se borne à
faciliter le travail du caïd. Variantes graphiques : amîn, amine.
Commentaire linguistique : terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utulisé.
Historique : de l’arabe.
Citation choisie : « Elle avait été remise par l'amin. Personne n'osa
l'ouvrir avant quatre heures,… ».

Taleb : [ talεb ] , c’est un nom masculin, lettré coranique, qui enseigne le coran
aux enfants ou qui moyennant rétribution, psalmodie les versets du coran, lors
du fêtes ou des manifestations religieux ( naissance, rétablissement après une
longue ou grave maladie).
Synonyme : fkih.
Renvois onomasiologique : coran, fkih.
Origine : l’arabe dialectal.
Citation choisie : « N'empêche que le taleb découvre un sens secret aux
paroles ».

20
- CF : dans l’annexe 1

36
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Khalti : [ xalti] , c’est un nom propre au femme, c’est la tante maternelle.


Commentaire linguistique : ce mot peut utiliser par n’importe quel personne
pour appeler une femme un peut vielle que celui pour la marque du respect.
Origine : c’est un mot d’origine arabe.
Citation choisie : «…je n'avais pas menti en rapportant les paroles de
Khalti, … »

Nana21 : [nana], c’est un nom féminin, sœur comme Dada.


Commentaire linguistique : terme employé à l’égard de personne plus âgée
comme marque de respect. Les jeunes filles non mariées évidement n’aiment
pas beaucoup qu’on leur dise Nana.
Origine : de l’arabe dialectal.
Citation choisie : « j'avais donné à l'autre le doux nom de Nana ».

 L’architecture :
Gourbi : [ɡuʀbi], c’est un nom masculin, habitation traditionnelle, en terre
battu et toit de chaume aussi c’est une habitation misérable, masure, taudis, qui
réunit notre besoin tel que dans notre roman, il se rassemble et cache les claies
de figues.
Commentaire linguistique : c’est un terme péjoratif.
Origine : Le mot est venu de l’arabe algérien (dialectal) gurbi « maison de
terre, chaumière »
Historique et l’étymologie : la guerre 1914 – 1918, le mot gourbi et guitaune
étaient synonymes dans le sens « d’abri de tranchée ». Aujourd’hui, le mot
gourbi peut signifier « appartement moderne ».
Citation choisie : « … ; on se donne rendez –vous pour la nuit et en ferme le
gourbi ».

Dock : [dok], c’est un nom masculin, bassin pour contenir les besoins
nécessaires du peuple tel que la nourriture (le pain, les céréales…).
Origine : de l’anglais dock, du moyen néerlandais docke, bassin.
Etymologi : holl, dock, bassin.
Historique : anciennement dogue.
Citation choisie : « on en donnait au contraire dans les docks ».

21
- CF : dans l’annexe 1

37
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Kouba22 : [quba], c’est un nom féminin, Coupole surmontant les mosquées et


les mausolées; monument à dôme sphérique ou ogival élevé sur la tombe
d'un marabout ou d'un personnage vénéré et servant de lieu de pèlerinage ou de
cérémonies religieuses.
Variantes graphiques : Le mot est emprunte, sous formes : cube (1568),
cubee (1608), kubbe (1776), koubba, a l’arabe qubba « coupole ».
Commentaire linguistique : Terme employé assez fréquemment.
Quoiqu’attesté dans les dictionnaires français et employé en langue
familière kouba est d'un usage beaucoup plus répandu au Maroc qu'en France
Renvois onomasiologique : baraka, hdia, kaswa, marabout, moukaddem, ribat,
sadetes, wali, zaouïa, ziara.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe.
Historique : de l’arabe qu, "dôme, coupole". Attesté en français de référence
dans la deuxième moitié du XVIIème siècle.
Citation choisie : « Sa mère parla de porter une offrande à la kouba mais lui
savait très bien que l'offrande ne pourrait influer sur son destin ».

 La nourriture :

Dokkar : [dukar], c’est un nom masculin, s’appelle le caprifiguier, arbre de


petit taille, feuille 1 à 3 lobe peut découpés. Figuier unifié, épiderme vert jaune
devenant liège à maturité, en commençant à se dessécher sur l’arbre, maturité
août septembre, bonne résistance à l’éclatement, très bonne qualité gustative. Il
présent des fruits impropre à la consommation mais qui sont utilisées pour la
fécondation de la plupart des figues comestibles.
Origine : de l’arabe algérien.
Citation choisie : « il ne faut pas négliger de suspendre au bon moment
des dokkars aux figuiers ».

Couscous : [kuskus], c’est un nom masculin, plat traditionnel à base de


semoule de blé dur roulée en grains et cuite à la vapeur servie avec la viande,
des légumes et des sauces.

22
- CF : dans l’annexe 1

38
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Le mot dérivé, de même famille : couscoussier.


L’origine et l’étymologie : Il s’agit d’un emprunt a l’arabe d’Afrique du Nord
kuskus ou kuskusū.
Citation choisie : « En dehors du couscous, elle ne savait rien préparer ».

 L’habillement :

Gandoura : [ɡɑ̃dura] c’est un nom féminin robe traditionnelle, de toile légère,


longue, ample et sans manche, portée par les hommes et les femmes. Le mot
est emprunte a l’arabe d’Algérie ganūra, a l’arabe classique qandūra,
Variante graphique : gandourah.
Commentaire linguistique : Terme employé assez fréquemment.
Quoiqu’attesté dans les dictionnaires français et employé en langue
familière kouba est d'un usage beaucoup plus répandu au Maroc qu'en France.
Renvois onomasiologiques : badia, burnous,derraâ, djellaba, fouquia, fouta,
haik, kitan, mansouria, mindil, tamelheft, tchamir.
Origine : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe dialectal.
Historique : de la langue magrébine ɡA « longue blouse que portent les
Arabes » Les formes arcandore, arcandolle avaient été empruntées a l’arabe par
l’intermédiaire de l’espagnol alcandora « sorte de chemise » et attesté dans les
dictionnaires dès la moitié du XIXe siècle.
Ce terme est également employé par les locuteurs algériens et tunisiens.
Citation choisie : « Je le revois toujours avec une gandoura blanche et un
turban soigneusement enroulé ».
Fouta : [futa], c’est un nom féminin, serviette, rectangle de tissu multicolore
porté traditionnellement par les femmes berbères autour des jupes et attaché à
la ceinture.
Variantes graphiques : foudha, foutta, fota.
Commentaire linguistique : terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé.
Historique : de l’arabe.
Citation choisie : « …Baya a pris comme trophée la fouta d'Ami, la femme de
Boussad. Elles sont échauffées et voudraient se battre encore ».

39
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Chéchia23 : [ʃeʃija], c’est un nom féminin, le mot désigne la calotte que l’on
pose sur la tète et autour de laquelle on roule une pièce d’étoffe.
Les drivés et les variantes graphiques : Le mot est derive de šāš « piece
d’etoffe roule autour de la calotte », lui même introduit en français sous les
formes seisse (1657), sesse (1676), puis chech(1918) et enfin chéche (nom
masculin), tire de l’ancien nom de la ville de Tachkent ou l’on fabriquait de
telles coiffures.
L’étymologie et l’histoire : Une première fois chachie (1575), puis chachia
(1845), chechia (1855) est emprunte a l’arabe šāšiyya. Le mot est atteste depuis
Ibn Battūta et Les Milles et Une Nuits.
Citation choisie : «. Je me revois ainsi vêtu d'une vieille gandoura décolorée
par les mauvais lavages, coiffé d'une chéchia aux bords effrangés et
crasseux… ».

Burnous : [byrnus], c’est un nom masculin, grand manteau de laine à


capuchon et sans manche.
Etymologie : Arabe, bornos, nom de ce manteau.
L’origine et l’historique : de l’arabe dialectal, Il est emprunte a l’arabe
bournous.
Citation choisie : « il venait de renvoyer à un ami sa gandoura et son
burnous ».
 Les objets de la vie quotidienne :

Chouari : [ʃwari], c’st un nom masculin, Hotte de sparterie que l'on place sur
le dos des bêtes de somme pour le transport de marchandises.
Variante graphie : chwari.
Commentaire linguistique : Terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé. Usité surtout à l'écrit.
Renvoi onomasiologique : couffin.
Historique : emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son
sens) à l'arabe dialectal.
Citation choisie : « La vieille tire non sans orgueil, du chouari qui avait
emporté le raisin à la ville, un grand chapelet de viande acheté par mon
père ».

23
CF : dans l’annexe 1

40
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Fatiha : [fatiha], c’est un nom féminin, c’est un terme connoté, dans notre
roman désigne la charité que donnent les Menrad pour les vivants, une pour les
morts… pour remercier dieu aux ces bénédictions.
Origine : de l’arabe.
Citation choisie : « donc, après avoir mangé et bu consciencieusement, ils
décident de donner la fatiha : une fatiha pour les vivants, une pour les morts,
une pour les divinités, une pour les récoltes et une pour le renom de la
famille ».

Baraka : [baraka], c’est un nom féminin, désigne une bénédiction, protection


des saintes, des marabouts, des autorités religieuses, des parents.
Historique : le mot d’origine arabe.
Remarque : le terme ne désigne pas la connotation populaire et familière, que
lui donne le dictionnaire du français standard.
Citation choisie : « Il lit quelque chose d'incompréhensible, appelle sur nous la
baraka puis, sans transition, les foudres du ciel si nous ne nous apaisons pas ».

 Fête religieuse :
Aïd : [ajid], c’est un nom masculin, toute fête religieuse musulmane, dans
notre roman désigne aïd el adha : fête religieuse musulman commémorant le
sacrifice d’Abraham.
Variante phonétique : [εid], le « e » en début du mot n’est pas le « e » ouvert
mais correspond à un phonème consonantique de l’arabe.
Historique : de l’arabe.
Citation choisie : « Les moutons étaient achetés tout petits, ils grandissaient,
devenaient gras et à l'approche de l'aïd nous en vendions un qui rapportait
généralement le capital engagé pour les deux.

 Religion :

Djenoun : [ʒnun], c’est un nom masculin pluriel du singulier djinn, Le mot


désigne, dans le Coran et les legendes musulmanes, un etre intelligent,
généralement malfaisant qui peut apparaitre sous differentes formes.
Variantes graphiques : djenouns / djnouns

41
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Etymologie : Arabe, djinn, démon invisible qui inspire ou tourmente les


hommes.
Origine et historique : Il s’agit d’un emprunt à l’arabe ginn « demons ».
Citation choisie : « … Or tout le monde sait que cette maladie provient des
djenouns qui ne quittent le malade qu'après avoir vu couler le sang d'un
chevreau, d'un chevreau de la couleur du nôtre ».

Zaouïas : [zawija], c’est un nom féminin pluriel, confrérie religieuse


musulman, singulier de zaouïa, prend aussi le pluriel zaouïate.
Commentaire linguistique : terme plus compris du plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé.
Historique : de l’arabe dialectal.
Citation choisie : « … ce fut que l'on conduisît sa sœur chez des marabouts
réputés, dans des zaouïas pour essayer de l'exorciser ».

Mektoub : [mektub], c’est un nom masculin, dessin, acte par lequel Dieu
prédétermine la volenté humaine.
Variante graphique : maktoub.
Historique : de l’arabe classique.
Citation choisie : « toute fois, on ne peut jamais aller au-delà du mektoub ».

 Matériel de la maison :

Kanoun : [kanun], c’est un nom masculin, brasero, petit fourneau de terre


cuite.
Variantes graphiques : canoun, canoune.
Historique : de l’arabe dialectal.

 L’état :

Baylak : [bajlek], c’est un nom masculin, vieilli (sous la colonisation ottomane


ou française), gouvernement, état.
Variantes graphiques : beïlek, beylek, beylick, beylik.
Commentaire linguistique : terme compris du plus grand nombre de
francophones mais peut utiliser. Usité chez les intellectuelles.
Historique : de l’arabe.

42
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Citation choisie : « était-il homme à abandonner bêtement au baylek les


cent quatre-vingts francs qu'il se disposait à donner mensuellement à son
fils ? »

3.2 Les emprunts d’origine berbère :


 La nourriture :
Belboul : [bɛlbul], c’est un nom masculin, c’est un plat traditionnel, le mets
ordinaire des femmes kabyles. Grossier couscous obtenu avec du son d’orge
auquel on incorpore un peu de farine.
Origine : du berbère.
Citation choisie : « chaque matin, avant le départ, le repat du jour-moitié
couscous, moitié belboul-est chauffé dans un grand plat en argile rouge ».

 Les objets de la vie quotidienne :

Akoufi : [akufi], c’est un nom masculin, au pluriel akoufis, ikoufan, ikufan,


c’est un grand jarre en terre non cuite mélangé à de la paille. Il adhère
généralement au plancher de soupente, de forme parallélépipédique, il a une
large ouverture circulaire à la partie supérieure par laquelle on le remplit.
Commentaire linguistique : terme compris de plus grand nombre de
francophones mais peu utilisé.
Origine : du berbère.
Citation choisie : « bientôt la courette et la maison sont encombrées de pots et
de casseroles qui envahissent les étagères et grimpent sur le gros akoufi ».

Tibrari : février. Février prêta une de ses journées à Janvier qui voulait punir
une vielle du Djurdjura. Cette journée s’appelle amerdhil, le prêt. C’est un
mythe berbère est survenu exactement en 13 Fevrier, les kabyles disaient que le
mois de yeneyer tellement qu’elle apporta le froid, le neige, donc une veille
femme et sa chèvre n’avaient pas pu sortir. L’orsque ce mois est achevé elle
peut sortir avec sa chèvre en dehors de la maison dans une atmosphère brillé de
soleil.
Origine : du berbère.
Citation choisie : « Je suis né, en l'an de grâce 1912, deux jours avant le
fameux prêt de Tibrari qui a, jadis,… ».

43
Chapitre II Analyse des emprunts algériens dans « Le fils du pauvre »

Debbous : [debus], c’est un nom masculin, massue, casse tète.


Historique : de l’arabe.
Citation choisie : « … ïl se mit à jurer tout ce qu'il aurait juré s'il avait assisté
à la « fête » du matin. Il brandissait tour à tour un debbous… ».

En sorte de conclusion de cette analyse, on remarque que les emprunts intégrés


dans le roman « le fils du pauvre » varient entre un emprunt arabe, le dialecte,
le berbère ; malgré que MOULOUD Feraoun est d’origine purement kabyle
cela n’empêche pas que la plupart de ses emprunt appartient à l’arabe classique
et au dialecte car avant tous il est un écrivain algérien représente une littérature
algérienne et que la Kabylie n’est qu’un partie de l’Algérie.

44
Conclusion :

Après avoir analysé plusieurs paramètres, nous avons tenté de traiter un des
types de contacts des langues : l’emprunt. D’une manière générale, on peut
dire que la langue emprunte un mot pour designer un nouvelle objet, une
nouvelle activité ou encore pour répondre au phénomène du mode ; notre
recherche tourne autour du phénomène de l’emprunt mais dans un contexte
écrit. Nous avons tenté à travers cette étude de répondre à la problématique
soulevée plus haut.

Comme on l’a déjà évoqué, MOULOUD Feraoun intègre des mots du


dialecte algérien dans son roman « le fils du pauvre »de la littérature
magrébine d’expression française ; pour traiter ce thème on a proposé la
problématique « quels contacts des langues adoptés dans la rédaction du
roman « le fils du pauvre » du Mouloud Feraoun et pour réaliser cette
recherche on a proposé deux hypothèses.

D’après notre analyse on a confirmé que ce type de contacts des langues


renvoie à l’emprunt avec ces différents types d’appartenance (arabe classique
algérien, dialecte et le berbère) ; cette confirmation est prouvée à travers notre
recherche qu’il s’agit d’abord de savoir que veut dire le contact des langues et
quels sont les phénomènes résultant de ce contact.

Par ailleurs, nous avons fait une analyse lexico sémantique de chaque
emprunt en s’appuyant sur des références tels que les dictionnaires qui nous
permis de connaitre l’origine de l’emprunt et le classer en deux partie ;
emprunt arabe algérien (classique, dialecte) et berbère. La deuxième
hypothèse est aussi confirmée, car ces emprunts sont classés sous différents
domaines de la vie (religion, l’habillement, la nourriture…) ; cet effet reflète
néanmoins l’identité de l’écrivain, il est certes un écrivain francophone,
langue de sa plume pendant la période coloniale mais généralement chez
certains écrivains. Néanmoins Mouloud Feraoun, fait une soumission, une
concession faite à l’occupant, elle est le moyen d’instaurer un dialogue avec
lui et de lui répondre, la réponse qu’apporte CHRISTIEN Achour dans un
article « MOULOUD Feraoun un écrivain dans la guerre d’Algérie », mais il

45
est d’abord algérien, kabyle et musulman ; ces emprunts sont comme la carte
d’identité qui donne une spécifié à sa littérature et qui identifie tous se qui
ignore MOULOUD Feraoun.

Après la confirmation de nos deux hypothèses de départ; il nous semble que


ces emprunts ont un impact positif sur la langue française dans le roman « le
fils du pauvre » évoque des charges culturels, émotionnels et idéologiques
jouant un rôle important dans la compréhension du roman, ensuite l’emprunt
chez MOULOUD Feraoun a un apport bénéfique car l’impact de cette
terminologie sur l’aspect linguistique vient renforcer non seulement le style
mais surtout permet au lecteurs notamment les étrangers de saisir globalement
le texte.

On peut considérer que ces deux point sont des conséquences de l’influence
positive comme se sont des causes qui ont poussé Mouloud Feraoun d’intégré
ce phénomène dans son roman.

Cette attitude reflète un bilinguisme introduisant des mots de la langue


maternelle dans la langue de la plume de l’auteur, considérée comme audace
linguistique de la part de sa part, un défit originaire qui ne peut être qu’une
transgression littéraire qui donne par la suite un cachet spécifique à la
littérature maghrébine et à la plume ferronnière.

46
Table de matière
Introduction générale
Chapitre I : Cadrage théorique «définitions/ et biographie de l'écrivain
Introduction............... ........................... ..............................7
1-Présentation et choix du corpus de travail le fils du pauvre ........................7
2.Biographie et identité de l'écrivain.................................................................7
3. Analyse littéraire du roman...............................................................8
3.1. Le roman et ses personnage.......................................................................8
4. Histoire de contact des langues en Algérie........................................11
5.Le cont act de l angue..................... .......................... ........12
6.L'emprunt linguistique et ces types ... ...................... ............12
6.1 Type phonologique ....................................................... ........ 13
6.2. Type graphique .............................................................. 14
6.3. Type morphosyntaxique .................................................15
6.4 Type morpho lexicale ........ ..............................................15
6.5.T ype sémantique ...................... ....................... ............16
7. La situation sociolinguistique en Algérie ............................................ 1 6
8. La description des langues/dialectes en Algérie................................17
8.1.La langue berbère......................................................................17
8.2. Les variétés de la langue berbère...................... ..................17
8.3 La langue arabe........................... .......... ......................... 17
8.4. L'arabe classique .............................. ............................17
8.5. L'arabe dial ectal ........................................ ................18
9. La littérature de MOULOUD Feraoun ............ .........................20
Chapitre II: Analyse des emprunts algériens dans « le fils (lu pauvre »
Introduction ........................ .................................. .............24
1. Emprunts algériens dans le fils du pauvre ........... ....................25
1.1 Commentaires.................... ............... .......................... ..26
1.2 L'anal yse quantitative ....... ..............................................26
2. Intégration des emprunts dans le roman le fils du pauvre ....... .......27
2.1 L'anal yse du tableau ........................ ..............................28
2.2Conclusion .................................................... ..............31
3. L'analyse linguistique et sémantique des emprunts et leurs
domaines d'appart enances ................. ............ ........ .............31
3.1 Les emprunts d'origines arabe, arabe diale ctal ........................32
* Les quartiers et les zones géographiques .................. ..............32
* L'architecture ................................. ...............................37
* La nourriture ................................................ .................38
* L'habi l l em ent ................................ ..... ....... .. .................3 9
* Les objets de la vie quotidienne ..................................................................40
* Fêtes religieuse ........................... ................... ................41
* R eli gi ons ............................ ... .............. ........ .. ..............42
* Matériels de la maison ............................. ........................42
* L'ét at ................................................. ............ ..............43
3.2 Les emprunts d'origine berbère ................. ..........................43
* La nourriture ................................................ ...................43
* Les objets de la vie quotidienne ..................................................................43
Conclusion générale............................................................45
Bibliographique ...................................... .........................48
An n ex e . ... .. .. ... .. ... .. ... .. ... .. ... .. .. ... .. ... .. . ... .. ... .. . .. .. .. . .. .. ... .. . 49

47
Bibliographie

BELKACEM Dalila, « du texte autobiographique au texte romanesque dans


« Le fils du pauvre » de Mouloud FERAOUN », dans Insaniyat n°S 29-30,
juillet – décembre 2005, pp. 159-173.

DEKKAR Samia, « emprunts arabe en français », Mémoire de master, 2007.


JANA reho rovà, « analyse multiparamétrique des alternances codiques dans la
chanson kabyle », Mémoire de magister, 2012.
Mémoire de magister, « les représentations sociolinguistiques des langues
(arabe, français) chez les étudiants en psychologie de Tizi-Ouzou », 2011.

MOULOUD Feraoun, 2014, « le fils du pauvre », Casbah : Alger, 198 p.

THENAULT Sylvie, « Mouloud Feraoun. Un écrivain dans la guerre d’Alger »,


dans revue campus, CNRS, France, 1999, pp.22.23.

Emil Littré, « Dictionnaire le Littré », logiciel a source ouverte, version 1.0.

REY, A. Dictionnaire historique de la langue française. (2 volumes). Paris :


Dictionnaire Le Robert, 2000.

REY-DEBOVE, J., REY, A. Le Petit Robert : dictionnaire alphabétique et


Analogique de la langue française. Paris : Dictionnaire Le Robert, 2001.

La Sitographie
https://www.La base des donnés lexicographique francophone algérien lancée
par. Le professeur Bernard Quedama .en 1980.html

www.larousse/dictionnaires français.

https://www.kabyle.com/forum/periodes-et-fetes-agraires-de-kabylie-1026187.

http://www.campus-electronique.fr/daefle2/Clavierphonetique.html

www.wikipdia.org / alphabet phonétique international


https://www.flickr.com/photos/abdouw/5747567468/in/photostream/

54
Annexe 1
Tableau de transcription phonétique

54
Les consonnes :
Les consonnes La transcription exemples
B B Bien
D D doux
F F Fête
ch/sh ʃ Chou, shampooing
G G guerre
Dj dʒ
c/k/q K classe, kelvin, adéquat
L L Lune
M M mère
N N neige
Gn ɲ enseignant
Ng N parking
P P Plat
R ʁ route
s/c/ç S sac, ce, garçon
T T Tête
V V Vent
Z Z zéro, hase
J ʒ jeu, geai

Les semi-consonnes : (semi-voyelles) :


Les semi-consonnes La transcription Exemple
Y J yeux, ail
ɥ U lui
W Oi loi

54
Les voyelles orales :

Les voyelles orales La transcription exemple


A A la
A ɑ Pâte, glace
E E les, clé
ai, è ɛ l’air, mère
E Ǝ repeser
I I lit
O O lot, haut
O ɔ l’or
Eu Œ l’heure, sœur
Eu ø Pleut
Ou u Loup
U y lu, sur

Les voyelles nasales :

Les voyelles nasales La transcription Exemple


en, an ã lent, sans
in, ain, ein, ien ɛ̃ lin, pain, plein, chien
On ɔ̃ long
Un œ̃ l’un

54
Annexe 2
Les référents de quelques emprunts : images

54
Le kanoun
Les ikoufanes

Autre forme de kanoun

Un debbous

54
Dokkar

belboul

54

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