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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire

Institut Supérieur d’Architecture et d’Urbanisme


ISAU/Kinshasa-Gombe

Section Urbanisme
A4

Cours d’Urbanisme

ISAU/KINSHASA, 2017-2016

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PLAN DU COURS

Introduction Générale

1. Intérêt du cours
2. L’objectif du cours
3. La méthodologie

Première Partie : ANALYSE DU SITE

0. Introduction (Aperçu général sur le site)

4. Définition du concept « site » ;


5. Localisation différentielle des sites
6. Eléments constitutifs d’un site ;

I. CONFECTION DE LA CARTE DES PENTES

1. Documents de base :
a. Dénomination ;
b. Provenance ;
c. Composition ;

2. Constitution de la pige :
a. Rappel de la formule des calculs de la pente ;
b. Calcul de la distance AB’ ou (d) sur terrain ;
c. Reconversion des hauteurs à l’échelle de la carte ;
d. Etablissement de la légende des pentes ;
e. Confection de la pige.

3. Dégagement de la plage des pentes.


a. Délimitation des plages de pente ;
b. Coloriage des plages de pente ;

II. RECHERCHE DE LA CAPACITE D’UN SITE

1. Regroupement des plages de même pente


a. Considération des plages de même pente ;
b. Insertion des plages proches de moindre importance.

2. Dégagement des degrés de constructibilité des plages


a. Plages ou zones constructibles ;
b. Plages ou zones inondables et érosives ;
c. Circonscription de la polygonale ;
d. Calcul de la superficie de la polygonale.

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III. REPARTITION DE LA SUPERFICIE CONSTRUCTIBLE

1. Carré d’évaluation
a. Définition et composition ;
b. Impact des éléments constitutifs ;
c. Représentation graphique ;
d. Réalités sur le terrain.
e. Composantes d’un site

Deuxième Partie : TRAME ASSAINIE

0 Introduction

I. Les notions en trame assainie


1.1. Parcelle
1.2. Ilot
1.3. Module urbain
1.4. Maille urbain
1.5. Lotissement
1.6. Remembrement
1.7. Trame
1.8. Assainie
1.9. Unité de voisinage

II. La structure d’une unité urbaine

III. Fonctionnement des composantes d’une ville et les normes d’aménagement


urbain
3.1. Les voies de communication
3.2. L’habitat
3.3. Les activités
3.4. Les équipements sociocommunautaires
1. Equipements
a. Définition ;
b. Panoplies des équipements ;
c. Répartition de la superficie ;
d. Consommation de l’espace.

2. Espaces verts
a. Définition ;
b. Rôle ;
c. Réalités sur terrain

3.5 Les Normes techniques

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IV. La programmation urbaine

V. Les principales étapes dans une opération des trames assainies

Les travaux pratiques

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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INTRODUCTION GENERALE
Il y a Plusieurs définitions qui existent selon le profil de différents
spécialistes qui interviennent dans ce domaine.

L’urbanisme est une activité qui consiste à concevoir et à diriger la croissance


d’une ville pour la meilleure satisfaction de ses habitants.

C’est la science de l’organisation des villes

C’est la prévision de mise en forme de l’expression urbaine probable et


nécessaire dans le temps. Il y a ici la notion du temps qui se subdivise généralement en
trois périodes : Court terme, Moyen terme et long terme.

C’est l’établissement d’un plan pour son développement.

C’est l’organisation spatiale et de définition des fonctions urbaines


spécifiques c'est-à-dire chaque espace ou organe a une fonction. Exemples : habiter,
travailler, circuler, se récréer …

C’est l’aménagement opérationnel d’un territoire

Ces sont des règles ; lois ; recettes ; formules d’assemblages des bâtiments
et des espaces urbaine, jusqu’aux moindres préoccupations architecturales.

C’est l’ensemble de principes qui permettent des construire dans le respect


des règles d’architecture et des droits des individus tout leur intimité et les lois
sociologiques.

L’urbanisme est une organisation consciente de l’espace humain.

Organisation est nécessaire si non il y a désordres, nuisances réciproques,


satisfaction des besoins, anarchies humaines, densification de peuplement anarchique.

Consciente, c'est-à-dire en connaissance des causes, des besoins à


satisfaire, des connaissances des moyens disponibles, impacts, des conséquences.

Espace humain c'est-à-dire de l’espace habité par l’homme. Cet espace


n’est pas illimité car chaque ville a un certain rayon.

 Selon Larousse : C’est une organisation consciente de l’espace humain sans laquelle
il y aurait un désordre inconscient en connaissance des cause , des moyens
disponibles, impacts et conséquences ainsi que de l’espace humain qui est l’espace
habité par l’homme qui n’est pas illimité.

On attribue la paternité du mot « urbanisme » a l’Espagnol Ildefonso CERDA, ingénieur


des ponts et chaussées, auteur de la « Teoria general de la urbanizacion », parue en
1867.
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G. Bardet situe son apparition en France vers 1910, dans le Bulletin de la Société
géographique de Neufchatel, sous la plume de P. Clerget.

Ce vocable (urbanisme) reflète l’émergence d’une réalité nouvelle : l’apparition de fortes


concentrations humaines autour des centres industriels en pleine expansion.

L’urbanisme est défini comme « science et théorie de l’établissement humain » par


Larousse. Pour le petit Robert, c’est l’étude systématique des méthodes permettant
d’adapter l’habitat, et particulièrement l’habitat urbain, aux besoins des
hommes ; mais c’est aussi l’ensemble des techniques d’application de ces
méthodes.

Pour Robert Auzelle, l’urbanisme est l’organisation consciente de l’espace, qui


consiste à exploiter un site géographique en y agençant les établissements et ouvrages de
toutes natures, de telle sorte que la vie des habitants s’y organise et s’y développe d’une
manière commode, économique et agréable.

Cette conception est présente également dans la définition suivante, formulée par la
Société Française des Urbanistes (S.F.U.) : organisation réfléchie et responsable des
espaces naturels, ruraux ou urbains.

Comme science et théorie de l’établissement humain, l’urbanisme possède deux grandes


acceptions :

a) le concept d’urbanisme recouvre toute action visant à concevoir, organiser, aménager


ou transformer la ville. Sous cette forme, c’est une réalité très ancienne, aussi ancienne
que le fait urbain et, depuis des millénaires, on fait donc de l’urbanisme sans le savoir.

b) dans sa seconde signification, le mot désigne une discipline nouvelle apparue à la fin du
19ème siècle à la fois science et théorie de la ville

En tant que science, l’urbanisme s’attaque à la connaissance des choses, étudie


méthodiquement les faits, recherche les causes premières, puis après un travail rigoureux
d’analyse, essaie en des synthèses successives de déterminer sinon des lois, du moins des
principes directeurs. Sur cette base, l’urbanisme est un art appliqué qui passe à l’action, à
la création de synthèses nouvelles, matérialisant par un jeu de pleins et de vides les
volumes où s’abritent les groupes sociaux. Art appliqué mais aussi art social par
excellence, dans la mesure où il met au centre de ses préoccupations le bien-être de
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l’homme. En effet la finalité de l’urbanisme n’est pas seulement fonctionnelle, mais elle est
aussi recherche du beau.

Dans les démarches visant la maîtrise du phénomène urbain, se côtoient des


spécialistes divers : démographes, économistes, géographes, sociologues, architectes,
ingénieurs, juristes, urbanistes. Situé au carrefour de multiples sciences et
techniques dont l’apport lui est indispensable, l’urbanisme est une discipline de synthèse.
La préoccupation commune de tous les spécialistes intervenants est l’amélioration du
cadre de vie et l’organisation de la vie sociale en milieu urbain.

0.1 Intérêt du cours

Le cours d’Urbanisme, a pour intérêt dans la formation des futurs Architecte, de les
amener à penser, à intégrer la problématique, la question de l’analyse et de la viabilisation
des sites dans les esquisses ou Plans d’aménagement Urbain.

0.2 L’objectif du cours

Donner aux étudiants futurs Architectes, des notions, des outils nécessaires qui leurs
permettront de tenir compte des aspects techniques relevant de l’analyse et de la
viabilisation des sites avant toute opération d’aménagement urbain. Pour attendre cet
objectif, il faut :

1. Donner aux étudiants des éléments techniques de base pour analyser et évaluer des
besoins d’un site à viabiliser ;

2. Amener les étudiants, à penser, à intégrer les techniques de viabilisation des sites dans
le cadre des projets en milieu urbain ou d’aménagement urbain.

03. La méthodologie

Le cours est articulé en 2 grandes parties excepté l’introduction générale, les travaux
pratique et la bibliographie, il s’agit de :
Première partie : Analyse du Site
Deuxième partie : Trame Assainie

Nombre d’heure : le cours à 60 heures réparti de la manière suivante :


- théorie : 30 heures
- Les Travaux Pratiques: 30 heures

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Première Partie : ANALYSE DU SITE

0. INTRODUCTION : APERCU GENERAL SUR LE SITE

1. Définition du concept « site »

Le site est une partie du sol, une portion de l’espace physique sur laquelle porte une
quelconque opération d’aménagement ou d’organisation de l’espace.
Le site désigne une configuration locale où l'on fait abstraction des alentours pour ne se
concentrer que sur les caractéristiques du lieu désigné.

2. Localisation différentielle du site

Le site peut être localisé dans des endroits divers qui, préalablement peuvent être :
 Site aménagé ou non aménagé ;
 Des sites occupés ou non occupés donc libres ou vierges ;
 Des sites habités ou non habités

Il peut aussi être localisé dans des agglomérations bien précises telles :
 En ville : site urbain ;
 A la campagne : site rural

3. Eléments constitutifs d’un site :

Le site est constitué de plusieurs éléments facilement compréhensible ou appréhendés


grâce à des sciences ou à des disciplines spécifiques et appropriées.
Il s’agit des éléments ci-après :

a. Eléments physico-naturels perceptibles grâce à des sciences telles que :


 La topographie et la géomorphologie ;
 La géologie ;
 La pédologie ;
 La climatologie ;
 L’hydrologie.

b. Eléments socio-démo-économiques perceptibles grâces à des sciences telles :


 La démographie et la sociologie ;
 Les sciences économiques ;
 L’histoire,
 Le management et les sciences administratives

c. Les éléments du site dus à l’action de l’homme perceptibles grâce aux sciences
telles :
 L’architecture ;
 L’urbanisme ;
 L’aménagement du territoire…

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Vouloir comprendre un site revient à s’intéresser et à tourner ses regards vers tous les
éléments cités ci-haut qui le composent et à s’intéresser ainsi sur plusieurs aspects aux
colorations diverses.
D’où la lourdeur de la tâche devant cet élément « site » qui devient ainsi complexe au
regard de la complexité et de la diversité des éléments qui la composent.

Pour le besoin de la plupart des études effectuées dans le domaine de l’urbanisme, seul
l’aspect physico-naturel est souvent pris en compte. Cet aspect fait ainsi intervenir les
éléments fournis surtout par la topographie. Cette dernière science dresse un certain
nombre de cartes qui intéressent au plus haut chef tout celui qui s’évertue de faire
l’analyse d’un site.

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I. CONFECTION DE LA CARTE DE PENTE

1. Document de base

a. dénomination
Le document de base qui permet de procéder à la confection de la carte de pente est
dénommé « Fond de plan cartographique ».

b. Provenance
Le fond de plan cartographique est élaboré :
 Le cartographe ;
 L’ingénieur géomètre-topographe ;
 Tout autre technicien rompu aux techniques de la cartographie et de la
topographie ;
 Certains logiciels tels que Covadis, Piste, Autocad civil 3D…

c. Composition
Le fond de plan cartographique comprend les éléments ci-après :
 Les courbes de niveau cotées ;
 L’équidistance des courbes ;
 L’échelle.

Une courbe de niveau, en cartographie, est une ligne joignant les points de même
altitude (isoplèthes).

Les courbes de niveau sont des lignes joignant des successions de points de même élévation et
servent à représenter la topographie, ou le relief, sur les cartes. Elles indiquent l'élévation du
terrain au-dessus du niveau moyen de la mer (N.M.M.) en pieds ou en mètres et peuvent être
tracées à toute équidistance souhaitée. Par exemple, de nombreuses courbes de niveau
rapprochées les unes des autres indiquent un terrain accidenté ou montagneux; lorsque éloignées
les unes des autres elles représentent des pentes plus douces.

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En mathématique, les courbes de niveau sont les intersections des plans horizontaux
équidistants avec le relief du terrain.

L’équidistance est la distance verticale entre deux courbes de niveau successives.

L'échelle représente le rapport entre une distance sur la carte et la distance réelle sur le
terrain. Par exemple, si une distance de 2 cm sur la carte (Map) ...
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représente 1 km sur le terrain (Ground) ...

L'échelle est de 2 cm = 1 km, ou ...

𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑐𝑎𝑟𝑡𝑒 2 𝑐𝑚 2 𝑐𝑚


= =
𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛 1 𝑘𝑚 100 00 𝑐𝑚
1
= 50 000
= 1/50 000 (échelle)

Utiliser l'échelle graphique fournie au bas de chaque carte topographique pour


déterminer la distance entre deux points ou le long de lignes sur la feuille de carte.
(Remarque : l'exemple ci-dessous n'est pas à l'échelle).

Utiliser la subdivision secondaire à la gauche de l'échelle graphique pour mesurer des


fractions de kilomètres. La distance indiquée est d'approximativement 7,5 kilomètres ou 7
500 mètres.

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2. Constitution de la pige

a. Rappel de la formule de la pente (P)

Exprimée en pourcentage, la pente est la hauteur altimétrique rendant horizontale la


droite de 100 mètres de longueur allant de A (point de départ) au point B (point
d’arrivée). C’est la tangente d’un angle exprimée en pourcentage.

Hypoténuse 3%
3 mètres

100 mètres
B’ A

La pente est calculée par la formule :


𝑩𝑩′
P= 𝑨𝑩′ dans cette formule : p est la pente ;
BB’ est l’équidistance E (correspondant au cosinus)
AB’ ou d est la distance entre deux courbes de niveau
consécutives (correspondant au sinus).

Dans l’application de cette formule, il est important que le la AB’ soit réellement la
distance entre les deux courbes de niveau consécutives. De ce fait, il doit former un angle
droit sur l’une des courbes de niveau considérées.

b. Calcul de la distance AB’ ou d sur terrain

Il a été remarqué dans la formule de la pente ci-haut citée, que la donnée AB’ n’est pas
explicitement indiquée sur le fond de plan cartographique.
Cette omission risque d’alourdir et de retarder le travail de confection de la carte de pente
que l’on peut d’emblée imaginer en considérant l’allure générale des courbes de niveau.

On peut ainsi sans se tromper :


 Les courbes de niveau trop évasées et trop distantes rappellent un terrain
relativement plat et à pente faible ;
 Des courbes de niveau trop rapprochées font office penser à une zone escarpée et
à pente assez élevée.

Bref, la formule de calcul des pentes s’avère apparemment difficile dans son application
suite à l’absence de la donnée AB’ ici évoquée.
Mais cette difficulté somme toute mineure ne peut en aucune façon bloquer la machine de
celui qui tient à évoluer.

Cet ainsi que l’on recourt à la pente à la pente P que l’on peut généralement déterminer
au regard de l’allure des courbes de niveau sur carte et de la configuration du terrain.

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Toutefois, pour les commodités des études, on a tendance à adopter en urbanisme selon
les convenances, les pentes ci-après :
 2% ;
 4% ;
 8% ;
 15% ;
 20%.

La pente étant ainsi connue à l’avance, la formule qui présidait initialement à sa


détermination peut aussi aider et à servir à rechercher et à calculer la distance AB’ ou d
qui jusque-là était inconnue. Cela étant :

𝑬
d=𝑷

Exemple 1 : posons que E= 25 m

25
 Si P= 2% ou 0,02 ; d= 0,02
= 1250 m.
25
 Si P = 4% ou 0,04 ; d = 0,04 = 625 m ; et ainsi de suite…

c. Reconversion de d à l’échelle de la pente

Les distances d ainsi calculée sont libellée telles qu’elles se présentent sur le terrain. Ce
sont donc des distances réelles qui ne permettent pas de figurer comme telle dans le
document à dresser sans leur avoir fait subir au préalable certains aménagements.
C’est à partir de ce moment que l’on a recours à l’échelle mentionnée dans le fond de plan
cartographique.

Exemple 2 : considérons l’exemple 1 où E= 25 m.


Si l’échelle est 1/10.000 èmec'est-à-dire 1 cm (sur carte) = 100 m (sur le terrain).

1250
 Si P = 2% ; d = 100
= 12,5 cm ;
625
 Si P = 4% ; d = 100
= 6,25 cm… et ainsi de suite.

d. Etablissement de la légende des pentes

Grâce à un mode de représentation précis appelant indistinctement hachures ou couleurs,


l’observateur averti peut d’emblée se faire une idée sur les différentes pentes du terrain
ou du site considéré.
Cette représentation à titre exemplatif pourra être conçue de la manière suivante :

Pente en % Couleur
0-2 Blanc
2-4 Jaune
4-8 Orange
8-15 Rouge
15-20 Noir
+ 20 Violet

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e. Confection de la pige

Il importe ici de reporter sur une droite et de manière progressive et graduelle et


proportionnelle les différentes distances d couvrant les différentes plages des pentes
circonscrites dans la légende des pentes précédemment établie.
Cette droite va ainsi de la plage de pente allant de 0 à 2% pour aboutir à la plage de
pente supérieure à 20%. Cette droite va ainsi représentée avec l’appui de différentes d
telles qu’elles ont été ramenées à l’échelle de la carte.

Considérons l’exemple 1 avec E= 25 à l’échelle 1/10.000ème, nous aurons la représentation


suivante :

12,5 6,25 3,125 1,66 1,25 en cm

0% 2% 4% 8% 15% 20%

La longueur de chacune de ces droites correspond à la sommation des longueurs de leurs


segments respectives représentées par leurs différentes distances d.

Elle est pour l’exemple 1 Lt= 12,5 + 6,25 + 3,125 + 1,66 +1,25 = 24,785 cm.

Cette distance condensée dans une droite unie doit être tracée sur un bout de carton
solide avec les différentes distances d qui la composent. Ce bout de carton sur lequel le
technicien s’appuiera pour le travail de confection de carte de pentes est appelée
« pige ».

3. Dégagement des plages de pentes

a. Délimitation des plages des pentes

Il importe de faire de différentes distances d répertoriées dans la pige ainsi reconstituée


de véritables limites des pentes à créer entre les diverses courbes de niveau du fond des
plans cartographique. Pour ce faire, la promenade de ces différente d entre ces diverses
courbes de niveau s’impose.
Dans cette promenade, on procède de la manière suivante :
 Adopter une position telle que la d considérée puisse réellement être une distance
et former ainsi un angle droit avec l’unes de deux courbes de niveau considérées ;
 Ne considérer que deux courbes de niveau consécutive ;
 Ne pas tenir compte des courbes de niveau intermédiaires ni même celles
recourbées sur elles-mêmes ;
 D’aller progressivement et sans enjambement d’une d à une autre telle que
reprise sur la pige ; ce faisant une d doit suivre :
 La même d ;
 la d immédiatement inférieure ;
 la d immédiatement supérieure ;

 chercher à recouvrir entièrement l’espace entre les deux courbes de niveau par la d
considérée ;
 recouper le niveau de recouvrement total de cet espace par un crayon bien taillé ;
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La partie de l’espace compris entre deux courbes de niveau consécutives délimitées par
deux d successives est appelée « plage de pente ».
Chaque plage de pente a deux limites :
 une limite supérieure (la d la plus grande) ;
 une limite inférieure (la d la plus petite).

Chacune de ces limites, par rapport à la plage suivante ou par rapport à la plage
précédente est successivement :
 limite supérieure (inférieure de la plage précédente) ;
 limite inférieure (supérieure de plage suivante).

A
B

C
D
E
1 2 F
3 4 Orange
Jaune Vert 5 Violet
Blanc Rouge Noir

Dans les cinq plages circonscrites :

A est la limite supérieure de la plage n°1 ;


B est la limite inférieure de la plage n° 1
B est la limite supérieure de la plage n°2 ;
C est la limite inférieure de la plage n° 2 ;
C est la limite supérieure de la plage n°3 ;
D est la limite inférieure de la plage n° 3 ;
D est la limite supérieure de la plage n°4 ;
E est la limite inférieure de la plage n° 4 ;
E est la limite supérieure de la plage n°5 ;

b. coloriage des plages de pente

Le travail consiste à donner à chacune des plages circonscrites sur le fond de plan
cartographique une couleur particulière conforme à celle y afférente et reprise dans la
pige et dans la légende des pentes.

On tiendra ainsi compte pour ce faire de ce qui suit :


 lorsque l’espace ainsi circonscrite (plage) est inférieure à sa limite supérieure mais
supérieure à sa limite inférieure, cet espace (plage) aura la couleur de sa limite
inférieure ;
 lorsque cet espace (plage) est supérieur à ces deux limites qui sont égales et donc
identiques, cet espace (plage) aura la couleur de ces deux limites identiques ;
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Vert Vert Vert

 Lorsque cet espace (plage) est supérieur à la d la plus grande de la pige, il aura la
couleur de cette d (considérée dans le cas d’espèce comme limite inférieure de
cette plage ;

1
Blanc 2
Jaune

 Lorsque cet espace (plage) est inférieur à sa limite inférieure et donc inférieure à sa
limite supérieure, cet espace (plage) aura la couleur de la limite immédiatement
inférieure sur l’échelle et de légende des pentes.

3
Orange
3
Rouge 4
Noir

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II. RECHERCHE DE LA CAPACITE D’UN SITE

1. Regroupement des plages de même pente

Il a été constaté que la carte des pentes est constituée d’une série des plages de même
pente qu’il importe de circonscrire ou de regrouper dans des ensembles plus vastes et
homogènes appelés « zones des pentes ».
Deux techniques permettent d’y arriver, à savoir :
 La considération des plages de même pente ;
 L’insertion des plages proches de moindre importance.

a. Considération des plages de même pente

Il s’agit de circonscrire dans des ensembles homogènes les différentes plages de même
pente ou de même couleur comprise entre les courbes de niveau consécutives et proches.

Violet

Violet

Violet

b. Insertion des plages proches de moindre importance

Dans cette opération tendant à circonscrire les zones de pentes, il convient d’insérer dans
ces zones des plages de pente proches mais de faible ampleur ou de faible importance et
donc négligeables.
Procéder de la sorte paraît facile à première vue, mais suscite en aval des travaux
topographiques appropriés aux fins d’épouser la forme de la topographie du site telle
qu’elle ressort de l’analyse de site. Dans ce cadre interviendront les travaux de déblayage
ou de terrassement en cas de forte pente ou de travaux de remblayage en cas de pente
faible.

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2. Dégagement des degrés de constructibilité des zones de pente

a. Zones constructibles

Les zones de pente constituées présentent des aptitudes différentes quant à leur
constructibilité. Ainsi certaines zones de pente se prêtent bien et facilement aux diverses
opérations de construction et sont dites zones constructibles.
Il existe cependant des degrés dans cette constructibilité ou des nuances frappantes qui
laissent apparaître :
 Des zones d’urbanisation idéale dont la pente est comprise entre 2 et 4% ;
 Des zones d’urbanisation à faibles coût dont la pente est comprise entre 4 et
8% ;
 Des zones d’urbanisation à coût élevé dont la pente est comprise entre 8 et
15%.

Toutes ces zones sont propres à la construction et sont appelées zones constructibles
délimitées par de pentes allant de 2 à 15%.

b. Zones inondables et érosives

Le seuil choisi pour la circonscription des zones constructibles c'est-à-dire des pentes de 2
à 15% délimite d’emblée d’autres zones non comprises dans cette fourchette.

 Les zones de pente inférieure à 2% sont des zones inondables : le drainage des
eaux est difficile en l’absence des ouvrages appropriés ;
 Les zones de pente supérieure à 15% sont des zones érodables accentuées en cas
d’occupation anarchique.

Il est à noter que dans le cadre d’une politique volontariste imposée ou appliquée, les
zone parfois impropres à la construction sont conquises et accueillent des établissements
humains. Une telle conquête impose le déploiement des techniques appropriées et des
moyens conséquents sans omettre tout l’arsenal des dispositifs à prendre pour la
sauvegarde de l’environnement et pour la préservation des populations riveraines contre
les fléaux ou les catastrophes prévisibles ou imprévisibles.

c. Circonscription de la polygonale

La délimitation des zones constructibles et des zones inconstructibles permet de dégager


une figure géométrique assez particulière car disposant plusieurs côtés, plusieurs angles e
plusieurs sommets. Cette figure est appelée « polygonale ».
Sa délimitation peut être hâtive ou rapide dès lors que l’on élimine d’emblée les zones
inconstructibles décelées dans le fond de plan cartographique.

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d. Calcul de la superficie de la polygonale

La polygonale ainsi circonscrite comporte une superficie qui peut être évaluée. Elle est
trouvée en utilisant l’une des trois méthodes suivantes :
1) L’emploi de la planimétrie ;

Le planimètre est un outil qui permet la mesure mécanique directe des surfaces sur les
plans, carte géographiques, etc., en en suivant le contour par l'extrémité d'un bras
articulé.

2) L’usage de la méthode topographique de double superficie ;

Si la lecture de la superficie de la polygonale est aisée avec l’usage du planimètre, elle


devient fastidieuse et difficile dès que l’on a recourt à la technique de double superficie
prisée par les géomètre-topographe.

3) La décomposition de la polygonale en plusieurs figures géométriques régulières.


Dans cette démarche, les figures géométriques obtenues sont :
 Le carré ;
 Le rectangle ;
 Le triangle ;
 Le losange décomposable en triangle ;
 Le trapèze ;
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 Le cercle…

Chacune de ces figures géométriques a une superficie propre calculée à base de formule
simple. La superficie de la polygonale sera ainsi donnée par la sommation des superficies
de toutes les figures géométriques ainsi tracées en son sein.

La superficie ainsi obtenue est d’une grande importance pour l’urbaniste car elle traduit la
capacité du site.

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III. REPARTITION DE LA SUPERFICIE CONSTRUCTIBLE

La superficie constructible, telle que définie à l’issu d’un long processus ayant conduit à la
détermination de la capacité du site par le biais de la carte de pente doit être
judicieusement reparti dans un carré d’évaluation.

1. Carré d’évaluation

a. Définition et composition
Le carré d’évaluation est un tableau reprenant les différents pourcentages de la superficie
constructible du site affecté aux grands postes des éléments de la viabilisation du site.
Parmi ces éléments se retrouvent :
 L’habitat ;
 Les équipements ;
 La voirie ;
 Les espaces verts

A titre d’illustration,

Composantes du site %
Habitat 55
Voirie 15
Equipements 20
Espaces verts 10
Total 100

% représente le pourcentage d’occupation du sol.

b. Impact des composantes

L’impact de chacune des composantes du site est édicté par le maître d’ouvrage. Ce
dernier fixe l’influence des différentes composantes en relation avec la fonction de la ville.

c. Représentation graphique
Toutes les composantes reprise dans le carré d’évaluation doivent être correctement et
proportionnellement représenté.

Habitat 55% Voirie 15% Equip. 20% E.V. 10%

d. Réalités sur terrain


Les différents pourcentages de la superficie du site affectés au grand poste des éléments
de viabilisation de ce site doivent être convertis de façon à déterminer leur vraie valeur sur
le terrain.

Exemple 3 : superficie constructible du site 500 Ha

500 ℎ𝑎𝑥 55
Habitat 55% : 100
= 275 𝐻𝑎
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500 ℎ𝑎𝑥 15
Voirie 15% : 100
= 75 𝐻𝑎
500 ℎ𝑎𝑥 20
Equipements 20% : 100 = 100 𝐻𝑎
500 ℎ𝑎𝑥 10
Espace vert 10% : 100 = 50 𝐻𝑎

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Deuxième Partie : TRAME ASSAINIE

0. Introduction générale

L’opération des trames assainies consiste au préalable à la viabilisation d’un site c’est-à-
dire à mettre sur pied : la voirie, le réseau d’eau, l’électricité, l’assainissement (drainage,
évacuation des eaux usées, eaux vannes, système de gestion des déchets), réseau
téléphonique, gaz, les équipements(les espaces disponibles des équipements collectifs).
Une fois assainies ou viabilisées, on peut procéder soit :
- à une opération d’auto construction ;
- à une opération immobilière clé en main.
Ceci suppose qu’il y a quelque part des enjeux financiers, sociaux, techniques très
importants à prendre en compte. D’on la réalisation de ces projets doit répondre à des
règles précises de préparation et d’exécution.
Au niveau de la préparation, c’est-à-dire de l’élaboration des études de faisabilité, on
étudiera des aspects suivants :

- Aspects artistiques : Selon la capacité d’imagination et l’aspect plastic ;

- Aspects sociologiques : Étude de la société c’est-à-dire connaitre les besoins de chaque


société, la taille des ménages, la taille des parcelles, l’effectif de la population cible, la
structure des âges, les emplois, les revenus, activité,
Une parcelle doit répondre aux besoins de ses utilisateurs et nous évaluons ici l’adaptation
au mode de vie des habitants car la forme et la taille de la parcelle déterminent le cadre
de vie quotidienne d’une famille pendant des années.

- les Aspects techniques : Nous prenons en compte toutes les possibilités techniques en
matière d’aménagement, ex : tracer de la VRD, la nature du sol (portance du sol), la
végétation, les cours d’eau, la configuration topographique (forme du relief), car le site
naturel est la matrice de conception ;

- les Aspects juridiques : La loi foncière, le sol et le sous-sol appartient à l’Etat (la loi
Bakajika) ; il s’agit ici de toute les solutions techniques que nous proposons pour le projet
dans le domaine de la voirie et réseaux divers etc., doivent être appuyé par la loi qui
détermine les modalités d’utilisation du sol urbain (le Plan d’urbanisme est toujours
accompagné d’un règlement d’urbanisme)

- les Aspects financiers : liés au financement du projet ; c’est-à-dire les fonds à mobiliser
sont importants et il faut le trouver. Ces fonds sont généralement assortis des
contributions d’octroi et de remboursement parfois trop difficile.
Cette évaluation sera abordée suivant 5 points de vue :
- des bénéficiaires : le coût du projet est-il compatible au revenu ?
- du projet : les fonds disponibles sont-ils suffisant pour couvrir les coûts

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d’exécution du projet ?
- Planning-plan de financement (Cash Flow)
- de l’intermédiaire financier, le projet est-il fiable ?
- de l’Etat
- les Aspects économiques
L’évaluation économique replace le projet dans un contexte sectoriel bien déterminé. On
se préoccupe d’évaluer la contribution du projet à la réalisation des objectifs de
développement tant au niveau de la ville que du pays, il doit améliorer l’efficacité
économique de la ville, donc une certaine rentabilité.
Elle se préoccupe aussi des bénéficiaires, de leur capacité contributive (taux d’effort).
REVENU Taux d’effort 20%

- les Aspects Institutionnels


L’expérience montre qu’en matière de planification et d’exécution des projets, les
contraintes les plus sérieuses proviennent au niveau de l’organisation, des procédures, des
décisions.
Ex : les organismes existants sont-il à mesure d’exécuter le projet ?

L’analyse du site intervient en amont c’est-à-dire :

- dégager les contraintes naturelles ex : les maraichages, zones inondables, les collines
…;
- faire ressortir les contraintes crées ex : le chemin de fer, la ligne haute tension, …

Socio-
économique

Technique
Artistique
Société
(Esthétique)
Problème
s Juridique
Financière

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I. LES NOTIONS EN TRAMES ASSAINIES

1.1. Parcelle
C’est une étendue de terrain de taille variée en m2, délimitée physiquement et
juridiquement. Cette délimitation sous-entend la notion de propriété et d’affectation. On
distingue :
- les parcelles à usage résidentielle (15x20, 20x20, 20x25, 20x30, 25x30,….) ;
- les parcelles à usage commercial (30x30, 30x40, 40x40,….);
- les parcelles à usage industriel (40x50, 45x50, 50x50, 50x60, 60x60,….);
- les parcelles à usage artisanal (40x50, 45x50, 50x50, 50x60, 60x60,….)
- les parcelles à usage agricole (70x80, 80x80, 80x90, 90x90 100x100) etc.

1.2. Ilot
On appel ilot ou bloc, un ensemble des parcelles délimitées ou quadrillées par 4 voies de
circulations. On distingue :
- ilot parcelle ou ouvert

- ilot semi-ouvert

- ilot fermé ou en boucle

1.3. Module urbain


C’est l’ensemble 4 ilots

1.4. Maille urbain


C’est l’ensemble de 4 modules urbains

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1.5. Lotissement
C’est une opération d’urbanistes qui consiste à subdiviser un terrain à plusieurs lots ou
parcelles. Pour les urbanistes c’est beaucoup plus qu’une simple subdivision, car il y a
l’aspect art urbain qui prend une place prépondérante dans la conception de ce projet.

1.6. Remembrement
C’est une opération inverse au lotissement, il consiste à regrouper un ensemble des
parcelles mal morcelées de façon, à être de nouveau divisé rationnellement.

1.7. Trame
C’est une unité des modules c’est-à-dire la multiplication de plusieurs modules. On le fait
correspondre à la structure d’un bâtiment en architecture.
Ex : module des fenêtres etc.

1.8. Assainie
Le mot assainie, signifie la viabilisation du terrain, c’est crée un cadre viable qui rempli
beaucoup de conditions d’assainissement à savoir : la voirie et réseaux divers, l’eau et
l’électricité, les réseaux d’évacuation des eaux pluviales, usées et vannes, les
téléphones,…

1.9 Unité de voisinage


C’est un quartier d’habitat, on y trouve : un site (l’assiette foncière), les habitations, les
équipements socio-communautaire, la voirie et les réseaux divers,….

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II. LA STRUCTURE D’UNE UNITE URBAINE (VILLE)

Du point de vue organisation fonctionnelle, une ville est composée de : un centre ville
polyfonctionnel, une zone industrielle et des unités de voisinage (quartiers d’habitat).

VILLE

Centre ville(CBD)

Unité de voisinage

Zone industrielle

Grand équipement

Centre secondaire

Centre ville(CBD)

Une ville a toujours son centre ville polyfonctionnel, composé de : centre d’affaire, centre
administratif, centre commercial, résidentiel et équipements socio communautaires (loisirs,
culturels, cultuels)

Unité de voisinage (quartier d’habitat)

Quartier d’habitat quid ?

- Site, assiette d’implantation ;

- Infrastructures techniques de base (VRD)

- Habitations

- Equipements socio communautaires

Aire secondaire : chaque unité de voisinage a son centre secondaire qui est aussi une
aire de centralité polyfonctionnel comme le centre-ville.

Façade urbaine

Centre secondaire

Le centre-ville ou centre secondaire a une forte densité construite et au fur et à mesure


que l’on s’éloigne du centre-ville, la densité construite diminue.
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Au fur et à mesure que la ville ou l’unité de voisinage se développe, centre-ville aussi
évolue parce qu’il y a un rapport :

- Centre-ville : 1ha pour 2.000 à 2.500 habitants

- Centre secondaire : 800 m2 pour 1.000 habitants

Immeubles dans les aires de centralité(les niveaux d’appartenance)

1. Centre ville

Niveau intime

Niveau quartier

Niveau urbain

- Niveau intime : fonction calme, appartements + bureau ;

- Niveau quartier : les services qui servent aux personnes habitants l’immeuble ;

- Niveau urbain : les fonctions réservées au grand public (commerces, hall des immeubles
d’affaire, activités culturelles, hall d’exposition, …)

2. Centre secondaire

Niveau intime

Niveau quartier

- Niveau intime : fonction calme, appartements + bureau ;

- Niveau quartier : les fonctions réservées au grand public (commerces banales, les
services, salons de coiffure, dispensaires, lavages, écoles maternelles,…)

Les formes des équipements commerciaux

1. Marché

2. Rue commerciale

3. Préceinte commercial

4. Les Grands magasins

5. Supermarché

6. Shopping center (strip, type en L, type U couvert, Chister ou Group et Mall)

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III. FONCTIONNEMENT DES COMPOSANTES D’UNE VILLE ET LES NORMES
D’AMENAGEMENT URBAIN

Il y a 4 grandes composantes communément appelées fonctions cardinales d’une ville, qui


font qu’une unité urbaine soit attractive. Il s’agit de :

3.1. Les voies de communication

Les voies de communications est relative à la fonction cardinale circulée; cette fonction
structure à l’unité urbaine. Elle zonifie (zoning) l’espace urbain en plusieurs lots.
La circulation
La circulation est l’ensemble des échanges entre la ville, sa région et à l’intérieur de
ces milieux eux-mêmes. C’est la manifestation la plus tangible de la vie urbaine. Le
milieu immédiat ou régional régit les accès de la ville : accès par eau, par route, par
voie ferrée ou par air.

L’aménagement d’une ville corsetée dans ses frontières communales ne peut mener
à rien, il faut étudier le réseau de communication dans la région dont elle fait partie

La route : la route est un vrai graphique enregistreur de la volonté humaine.


Rassemblant la gerbe de tous les mouvements d’échanges, elle défie toute
topographie soit en l’épousant, soit en la franchissant au moyen de ponts, viaducs,
tranchées ou tunnels.

Le rail : Le rail a conduit à la création des faubourgs extérieurs, fixant autour de


nouvelles portes de villes que sont les gares, des étrangers et des hôtes. Afin de
réduire les barrières artificielles que constitue le rail dans les villes, il est bon de
surélever de 7 à 8m le plan du chemin de fer et de répartir les gares pour éviter les
congestions circulaires qu’elles provoquent, tout en les jumelant avec des gares
routières et des aérogares.

La rue : jadis la rue pouvait remplir deux fonctions : la première consistait à


canaliser la circulation, la seconde a vertébré le morcellement du sol. Actuellement
la tendance est de séparer le cheminement des piétons de la trajectoire des
véhicules, à la fois par des tracés indépendants et par des différences de niveau,
sérier les véhicules par catégories et vitesse…

Tracés différents, profils en long, profils en travers symétriques ou dissymétriques,


plantations d’alignement, dédoublement des chaussées, épouseront la topographie
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ou aideront à caractériser les fonctions différentes de voies : échanges, résidence,
circulation lourde, tourisme, etc…

Les réseaux urbains ont été ramenés à deux types essentiels et à l’assemblage de
ceux-ci : le type radioconcentrique ou en toile d’araignée composé de deux
sortes de voies, les unes rayonnantes qui vivifient ; les autres circulaires qui
enveloppent et unifient, et le type damier ou en échiquier répondant au seul
besoin de classer et de découper le sol en lots égaux. Mais en fait, toute
agglomération un peu étendue est de type polycentrique.

Place et Carrefour : il faut se garder de confondre une place : lieu


essentiellement clos et paisible où la circulation ne se glisse que latéralement et de
préférence d’un seul côté et un carrefour : lieu de passages de croisements et
circulation giratoire.

Pour diminuer les points de conflits, il y a lieu de prévoir des sens uniques, des
sauts- de- moutons, des passages souterrains, des échangeurs (croisements à
différents niveaux).

Les transports
Au rang des problèmes engendrés par l’explosion urbaine se trouve la question des
transports.

-Transport des marchandises nécessaire au fonctionnement de l’activité industrielle


et artisanale et à l’approvisionnement des villes en biens de consommation et
notamment en produits vivriers.

-Transport des personnes, domaine ou l’on privilégie les déplacements des actifs de
leur lieu de résidence à leur lieu d’emploi. IL est à prendre en compte en priorité,
car ces déplacements sont massifs et ils conditionnent toute l’activité et l’économie
urbaine.

Le développement des transports se traduit par la création d’infrastructures


et par l’organisation des moyens de transport (véhicules individuels et transports
collectifs.

Les transports urbains sont étroitement liés au contexte économique et aux


structures urbaines. En effet, les caractéristiques géographiques des villes d’une part, le
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niveau de vie des populations d’autre part, conditionnent dans une large mesure la
demande en transports et déterminent les solutions pour organiser les systèmes de
transports.

Hiérarchie des voies de circulation.

Selon la classification fonctionnelle, on distingue :

 V P = voirie primaire = voirie rapide (on peut également avoir


une voirie hyper-primaire).
 VS = voirie secondaire
 VT = voirie tertiaire

Schéma de l’arbre.

Principes de base

1 2

350 à 500
2
1000

3
3

1 Voirie primaire

2 Voirie secondaire de pénétration

3 Voirie secondaire de distribution

4 Voirie tertiaire

Pour quitter une auto route (vers une voie hyper primaire ou primaire), la transition se fait
par un échangeur. Distance entre échangeur 5 Kms). Entre la voirie primaire et la voie
secondaire, la distance acceptable doit être située au moins 1 km, tandis que les voies
tertiaires, 40 ou 100 m.

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Largeur des chaussées

- Bande de circulation : 2.50m si la chaussée a une seule direction


- Voie de desserte normale : 2x2.50m
- Voie secondaire : 2x3m
- Voie primaire : 2x3.50m

L’emprise, c’est la distance entre les fronts de bâtisses dans une avenue.

a : bande de roulement
A : largeur de la chaussée
a a a B: trottoir, caniveau (6 à 7m)

B A B

Front de bâtisse Emprise front de bâtisse

- Emprise autoroute ou une voie rapide : 50 à 100m


- Emprise voie primaire : ≥ 20m
- Emprise voie secondaire structurant : 15 à 20m
- Emprise voie de desserte normale : 10m
- Emprise voie de desserte locale : 7m
- largeur chaussée : 2,5 à 3,5m
Pentes : fonction de la vitesse commerciale

- Route de montagne : 12 a 16 %
- Normale : 8 %
- Rapide : 6 %
- Autoroute : 4 %

Rayons de courbure :

- Autoroute : 50.00m
- Primaire : 15.00 m
- Secondaire : 10 a 15.00 m
- Tertiaire : 6.00 m

Classification associative des voies de communication

-Voie forte

-Voie moyenne
-Voie faible

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Les servitudes

- Caniveau : 10m de part et d’autre


- Grand collecteur : 20m de part et d’autre
- Conduite mère de réseau d’adduction d’eau potable : 20 m de part et d’autre
- Ligne électrique moyenne tension : 25m de part et d’autre
- Ligne électrique haute tension : 50m de part et d’autre
- Cours d’eau : 25 m de part et d’autre

Ecartement des Voies ferrées

- RD Congo et Afrique du Sud : 1,067m


- Ecartement normale : 1,43m
- Système métrique BELGE : 1,00m
- largeur double voie : 5,20 à 5,40m (écartement entre axes)

3.2. L’habitat
a. Définition

L’habitat est relatif à la fonction cardinale habitée. On entend par « habitat » l’ensemble
de conditions permettant à l’individu de vivre normalement et de s’épanouir.
L'habitat est donc lié au milieu de résidence. Ce dernier est constitué d'un ensemble
d'éléments du paysage qui offre les moyens suffisants pour permette à un individu de
habiter normalement sur ce territoire. Il est claire que l’habitat est appelé à évoluer pour
répondre aux besoins changeants de ses résidents.

La question du Logement
Le problème du logement est parmi les plus ardus. Les conditions dans lesquelles il se
pose changent à l’infini et sont en rapport avec l’ensemble des questions relatives à la
croissance urbaine.

Pour combien d’habitants construire ? La réponse à cette première interrogation


découle de l’investigation statistique, corrigée par les incidences prévisibles de la
politique régionale d’aménagement du territoire touchant la localisation des industries
ainsi que d’autres activités.

L’exploitation des recensements est à pousser autant qu’il est possible : tailles de
ménages, répartition entre actifs et inactifs …

Le genre de logements à bâtir obéit à de nombreux examens. Au sens large, c’est le


choix entre habitat individuel et habitat collectif, objet d’interminables querelles
théoriques. Les deux solutions sont jumelables en des proportions qui varient avec le
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goût de la population, la capacité du site, les niveaux de vie ; on ne peut oublier
cependant que la maison individuelle implique, à un certain niveau, un surcroît de coût
direct, pour les infrastructures et de coût indirect en temps de transport
supplémentaire.

Et que dire des Grands Ensembles ?

Les grands ensembles tirent leur origine de la pénurie d’après-guerre et de la nécessité


d’y faire face par des réalisations à la fois massives et rapides. Cette double exigence a
amené à se tourner vers la périphérie des villes où se trouvent des terrains vastes, peu
coûteux et aisément libérables.

Le grand ensemble n’a pas de gabarit-type. Les uns ne comprennent que plusieurs
centaines d’appartements, d’autres des milliers, voire vingt ou trente mille comme il
avait été prévu à Alger avant l’indépendance ! Un chiffre pareil passe pour abusif. Les
bâtiments résidentiels sont, en général, distribués dans un rayon de 250 à 300
mètres, c .à. d une superficie de 20 à 30 ha, autour d’un noyau attractif, une place qui
concentre commerces, bureaux et écoles.

Selon ce principe, les grands ensembles peuvent donc être uni, bi ou multipolaires, en
fonction de la taille qui leur est assignée. On a souvent reproché aux premières
réalisations, une monotonie déprimante.

LE MODE DE GROUPEMENT DES LOGEMENTS

Leur typologie est fonction de leur taille, mode de groupement et standing.

Selon le mode de groupement on distingue :

3. Maison unifamiliale isolée


4. Maison unifamiliale jumelée
5. Maison unifamiliale en bande
6. Habitat collectif vertical (immeubles à étages multiples)

Dans les verticaux on a des espaces des transitions qui sont des espaces communs ( ex,
escaliers, ascenseur, hall commun)

Ces espaces permettent à chacun occupant d’accéder à son logement (appartement). Le


rapport entre la surface bâtie hors œuvre et la surface de la parcelle est appelé
« coefficient d’occupation au sol ».

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Si le cos est ≥ à 1 alors la surface bâtie hors œuvre est supérieure ou égale à la surface
du terrain (de la parcelle ou du lot).

Le coefficient d’emprise au sol (CES) est le rapport entre la surface couverte du bâtiment
et la surface de la parcelle

Le CES ne dépend pas du nombre d’étage.

Catégories socio professionnelles de l’habitat

L’habitat peut être influencé par la catégorie socio-professionnelle dont il est destiné. C’est
ainsi que l’on trouve les types d’habitat suivant :
 L’habitat de haut standing (réservé aux cadres supérieur) ;
 L’habitat de moyen standing (réservé aux cadres moyens) ;
 L’habitat économique ou populaire (pour ceux ayant un pouvoir d’achat faible tel
que les ouvriers et les ouvriers qualifiés).

CSP Hall W.C Chambre Chambre S.D.B S.D.B terrasse cuisine Chauffe garage jardin piscine
visiteur parents visiteur parents enfants eau
Ouvrier X
Ouvrier X
qualifié
Cadre X X X + ou - X + ou - X X X + ou - + ou -
moyen
Cadre X X X X X X X X X X X X
supérieur

N.B : les surfaces des pièces varient en fonction du degré de confort et du cout
d’accessibilité.
Mais dans une ville bien aménagée, les caractéristiques socio professionnelles
disparaissent.
Il est à remarquer, en ce qui concerne les différents types d’habitat, ce qui suit :
 Le site préférentiel d’implantation diffère parfois des opportunités topographiques
en tel enseigne que les économiquement forts convoitent et s’accaparent les zones
d’urbanisation idéale. En outre, suite à la carence des terres et faute de mieux,
l’habitat de haut standing se localisent vers les zones d’urbanisation à coût
excessif ;
 Le clivage engendré par l’implantation des quartiers spécifiques ne permet pas le
brassage de différentes catégories socio-professionnelles et crée une certaine
discrimination en équipements et infrastructures tant sur le plan quantitatif que
qualitatif ;
 Chacun de ces types d’habitat a des caractéristiques propres notamment : pour les
quartiers de haut standing, le gigantisme des parcelles, la faible densité habitée, un
faible coefficient d’occupation du sol et le gaspillage de l’espace dans le quartier ;
pour l’habitat économique, l’étroitesse des parcelles et la promiscuité accentuée ;
 Le mode d’occupation et de peuplement de chacun de ces types d’habitat fait
apparaître assez clairement certains paramètres qui sont soit en rapport direct avec
la population, soit en rapport direct avec les parcelles ou soit encore en rapport
direct avec le logement. Ainsi l’on peut parler tantôt de densité brute, tantôt de
densité réelle ou encore de densité nette ;
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L’habitat est lié à la fonction cardinale habitée c’est-à-dire le lieu d’habitation décente
pour la population.

3.3. Les activités

Les activités dans une ville sont liées à la fonction cardinale travaillée. Une ville bien
aménagée doit toujours avoir une zone industrielle qui représente au plus 40% de la
superficie de la ville non comprise la zone industrielle elle-même, et plus de 80% de sa
population travaille dans le secteur tertiaire (les services). Les mêmes activités
économiques que l’on peut trouver dans les grandes, moyennes et petites villes, on peut
aussi les trouvées dans les centre secondaires des quartiers d’habitation mais l’échelle du
quartier.

La norme recommande pour la superficie d’un centre secondaire 1.000 habitants pour
800 m2, la superficie qu’occupent les activités économiques dans un quartier.

3.4 Les Equipements sociocommunautaires


1. Définition

Les équipements urbains sont les compléments naturels du logement. Il y a également les
grands équipements, qui, eux, sont à l'échelle de la ville et occupent une grande emprise
au sol.

2. Types d’équipements

 Equipements culturels (cinéma, musée…) ;


 Sportifs
 Cultuels
 Sociocommunautaires
 Sanitaires
 Administratifs (mairie, tribunal, police…) ;
 Espaces verts (bois, jardins, cimetières…) ;
 Enseignement (Scolaires et universitaires…) ;
 Loisirs…

Dans le cadre de notre cours nous ne pouvons-nous étendre car cette notion fait l’objet
d’un cours spécifique du cursus de l’étudiant en urbanisme.

3. ESPACES VERTS

a. Définitions :

L’espace vert désigne un endroit où la nature est aménagée pour l’agrément et


l’épanouissement de l’espèce humaine. C’est donc Ensemble des parcs et jardins d'une
agglomération.
Le concept "espaces verts" englobe les parcs et jardins, les espaces boisés ou
cultivés, publics ou privés des zones urbaines et périurbaines. Ils bénéficient de
nombreuses mesures de protection, tant au niveau du schéma directeur, que du

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Règlement national d'urbanisme ou du Plan d'occupation des sols (protection
des espaces boisés, établissement de zones non constructibles, obligation de
créer des espaces verts lors de la construction d'immeubles d'habitation...).
C'est une appellation récente apparue à la fin de la seconde guerre mondiale. Il est en
générale de grandes surfaces, ouvert au public. On y trouve de nombreux végétaux.
L'aménagement est axé vers la détente et le loisir (ex: aires de repos, parcs d'attractions).

b. Rôle des espaces verts

Les espaces verts avec toutes leurs composantes (verdure, eaux, aménagements
ludiques) participent à la protection de l'environnement.
Les espaces verts ont aujourd'hui un rôle essentiel dans notre société, celui d'améliorer la
qualité de vie (ex: protection contre l'environnement disgracieux).
 Protection contre le bruit ;
 Rôle psychologique

Une autre caractéristique d'un espace vert est également importante, celle de l'épuration
de l'atmosphère (ex: fixation des poussières et des gaz nocifs). Il est bien évident que les
jardins sont aujourd'hui pour l'homme des espaces favorables au maintien de l'équilibre.

c. Réalités sur le terrain

La première chose qui vient à l’esprit lorsqu’on parle d’amélioration du cadre de vie urbain
est l’augmentation du nombre d’espaces verts. Surgissent alors moult problèmes, tels que
le choix de leur placement, les restrictions concernant leur usage, la perte d’espace
occasionnée, etc.
L’urbanisme vert nie ces problèmes car il adopte une vision beaucoup plus globale : la ville
elle-même est un vaste espace vert, car elle fait intrinsèquement partie du paysage
naturel, au même titre qu’une ruche ou une fourmilière.
Dans cette optique, la notion de parc ou d’espace vert disparaît, car c’est l’ensemble de
l’espace qui est traité avec le souci d’augmenter le nombre d’éléments naturels.
Pratiquement, cela se traduit par de très larges avenues, bordées d’arbres, de massifs de
fleurs, mais aussi d’œuvres d’art telles que statues ou fresques, et de grands espaces, ou
plazzas, plus ou moins assimilables aux parcs conventionnels si ce n’est qu’ils sont intégrés
directement au cœur du réseau des rues et non plus contenus dans des enceintes.
L’éclairage peut facilement être dissimulé dans les arbres, donnant une touche féerique
pour peu qu’on apporte un minimum de soin au choix des couleurs et à l’étude des
champs lumineux ; l’esthétique de l’ensemble n’est ainsi pas rompue par les réverbères.
Le revêtement du sol est également à étudier. L’urbanisme vert prône un mélange de
mosaïques de pierre (source encore une fois d’œuvres d’art), et de surfaces engazonnées.
L’idéal étant de supprimer totalement toute surface goudronnée ou non naturelle.

Même si cela paraît irréaliste, une surface engazonnée présente plusieurs avantages :
 Perméabilisation du sol: les routes avec leur revêtement imperméable contribuent,
de façon très importante, aux problèmes d'inondation lors des orages et obligent
les autorités à prévoir des bassins d'orage coûteux. L'engazonnement empêche le
ruissellement des eaux pluviales par l'effet d'éponge. Cela est tout bénéfice aussi
pour le milieu souterrain local et les plantations avoisinantes ;

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 Réduction de la pollution sonore: Un tel revêtement absorbe et réduit
considérablement les bruits occasionnés par une cité très peuplée ;

 Diminution des poussières: Par temps sec, une ville produit beaucoup de poussières
incommodantes, qui seront là encore diminuées par une surface engazonnée.

Evidemment, Un sol herbeux nécessite énormément d’entretien, mais l’urbanisme vert


s’appuie sur le présupposé d’une population responsable dans son utilisation, consciente
de la valeur de son entourage et active dans sa préservation.

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VI. LA PROGRAMMATION URBAINE

Dans cette partie, nous analyserons la perspective démographique de la population à


l’horizon de l’étude, Evaluation des Besoins en Equipements Collectifs et en Espace
Aménageable.

a. Perspective Démographique

La population estimée dans l’aire d’étude est de Pt. On observe trois hypothèses de taux
pour la projection de la population de Pt à Pt+n période de l’aire d’étude :

- Le taux fort de la période Pt

- Le taux le plus bas de la période

- Le taux moyen entre deux taux à recommander

b. Projection de la population

Pt+n-Pt

r= x100 r = ( Pt+n -1) x100


Pt Pt
L’extrapolation des tendances à deux horizons (court et moyen terme) nous conduit à
penser que si nous optons pour la croissance de la population à un taux fort (r) d’ici P t+n,
la population de l’aire d’étude est estimée à Pt+n habitants en X horizon de l’étude.

Formule : Pt+n= Pt (1+r)n (pour les pays en voie de développement)

r : taux d’accroissement annuel moyen

n : période entre les dates t et t+n

Pt : population au temps initial

Pt+n : population au temps projeté

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c. Evaluation des Besoins en Equipements Collectifs et en Espace
Aménageable

c.1 Equipements Scolaires

c.1.1 Ecoles Maternelles

-Tranche d’âge : 3 - 5 ans soit 6% de la population totale

- Taux de scolarisation proposé : 60% de la population scolarisable

Taille d’une école

- Normes : 20 m2 de terrain/enfant

Nombre d’écoles

- Normes : 35 élèves/classe et 5 classes/école

c.1.2 Ecoles Primaires

-Tranche d’âge : 6 - 12 ans soit 25 % de la population totale

- Taux de scolarisation proposé : 100% de la population scolarisable

Taille d’une école

- Normes : 25 m2 de terrain/enfant

Nombre d’écoles

- Normes : 50 élèves/classe et 12 classes/école

c.1.3 Ecoles Secondaires

-Tranche d’âge : 12 -19 ans soit 20% de la population scolarisable en primaire.

- Taux de scolarisation proposé : 100% de la population scolarisable

Taille d’une école

- Normes : 30 m2 de terrain/enfant

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Nombre d’écoles

- Normes : 50 élèves/classe et 18 classes/école

c.2 Equipements Sanitaires

- Normes :

 1 Dispensaire(D) pour 10.000 habitants


 1 Centre de santé (CS) pour 20.000 habitants
 1 Centre de santé de référence (CSR) pour 30.000 habitants
 1 Hôpital Urbain (HU) pour 50.000 habitants
 1 Hôpital général de référence pour 150.000 habitants
0,2 m2 de terrain/habitant pour chaque équipement sanitaire.

c.3 Equipement Commercial

- Normes : 0,50 m2 de terrain/habitant

c.4 Equipements Administratif

- Normes : 0, 14 m2 de terrain/habitant

c.5 Espace Vert Urbain

1. Aire de sport

-Normes : 0,4 m2 de terrain/habitant.

2. Aire de jardinage

- Norme : 0,5 m2 de terrain/habitant.

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EXERCICES

Soit un site à lotir dont la population était de 102.600 habitants en 2002 et de


120.192 habitants en 2005 (temps initial est 2005).

1. Projeter la population de ce site en 2010


2. Programmer les équipements collectifs de ce site à l’horizon 2010

Résolution

1. Projeter la population de ce site en 2010

Si l’on suppose que la population totale évolue de façon constante et très élevée
chaque année, nous utilisons alors la formule d’intérêt composé d’usage courant en
économie pour calculer ce taux d’accroissement annuel moyen (r), au cas où on
travail d’une ville, cité que ce taux n’est pas connu.

Pt+n= Pt (1+r)n

r= n√Pt+n -1
Pt
r=3√120.192 -1
102.600

r=1,054-1

r=0,054 soit 5,4%

Implique qu’en 2010, la population de notre site s’élevait de :

P2010 =P2005 (1+0,054)5

P2010=120.192 x (1,054)5

= 120.192 x 1,301

P2010=156.343 habitants

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2. Programmer les équipements collectifs de ce site à l’horizon 2010

2. 1. Equipements scolaires

a. Ecoles Maternelles

- Tranche d’âge : 3 - 5 ans, soit 6% de la population totale

→ Population scolarisable : 156.343x6/100= 9.381 enfants

- Taux de scolarisation proposé : 60% de la population scolarisable

→Population à scolariser : 9.381x60/100= 5.929 enfants

Taille des écoles

Normes : 20m2 de terrain par enfant

→ Surface : 20x5.929=118.580 m2≈ 11,9ha

Nombre d’écoles

Normes : 35 élèves/classe et 5 classes/école

→ Nombre de classes : 5.929/35=169 classes

→ Nombre d’école : 169/5= 34 écoles

Superficie/école : 11,9/34= 0,35ha

b. Ecole Primaire

- Tranche d’âge : 6 -12 ans, soit 25 % de la population totale

→ Population scolarisable : 156.343x25/100= 39.086 enfants

- Taux de scolarisation proposé : 100 % de la population scolarisable

→Population à scolariser : = 39.086 enfants

Taille des écoles

Normes : 25m2 de terrain par enfant

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→ Surface : 25x39.086 = 977.150 m2≈ 97,7 ha

Nombre d’écoles

Normes : 50 élèves/classe et 12 classes/école

→ Nombre de classes : 39.086 /50=782 classes

→ Nombre d’école : 782/12= 65 écoles

Superficie/école : 97,7/65= 1,5 ha

c. Ecole Secondaire

- Tranche d’âge : 13 -19 ans, soit 20 % de la population scolarisable en primaire

→ Population scolarisable : 39.086 x20/100= 7.817 enfants

- Taux de scolarisation proposé : 100 % de la population scolarisable

→Population à scolariser : 7.817 enfants

Taille des écoles

Normes : 30m2 de terrain par enfant

→ Surface : 30x7.817 =234.510m2≈ 23,5 ha

Nombre d’écoles

Normes : 50 élèves/classe et 18 classes/école

→ Nombre de classes : 7.817/50=156 classes

→ Nombre d’école : 156/18= 9 écoles

Superficie/école : 23,5/9= 2,6ha

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2.2. Equipements Sanitaires

- Normes :

 1 Dispensaire(D) pour 5.000 à 10.000 habitants


 1 Centre de santé (CS) pour 20.000 habitants
 1 Centre de santé de référence (CSR) pour 30.000 habitants
 1 Hôpital Urbain (HU) pour 50.000 habitants
 1 Hôpital général de référence pour 150.000 habitants
0,2 m2 de terrain/habitant pour chaque équipement sanitaire.

a. Hôpital Urbain (HU)


- Nombre : 156.343 /50.000= 1 Hôpital Urbain à prévoir
- superficie : 50.000x0,2 m2= 10.000 m2 soit 1 hectare à prévoir pour l’ Hôpital
Urbain
156.343 - 50.000=106.343 Habitants
b. Centre de santé de référence (CSR)
Nombre : 106.343/30.000= 2 Centre de santé de référence à prévoir
- superficie : 60.000x0,2 m2= 12.000 m2 soit 2 hectare à prévoir pour les
centres de santé de référence
106.343 - 60.000= 46.343 habitants
c. Centre de santé (CS)
46.343/20.000= 2 Centre de santé (CS) à prévoir
- superficie : 40.000x0,2 m2= 8.000 m2 soit 0,8 hectare à prévoir pour les
centres de santé
46.343 - 40.000= 6.343 habitants
d. Dispensaire(D)
4 Dispensaires à prévoir 2 dans les Centres de santé de référence et 2 autres
dans les Centres de santé.

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2.3 Equipement Commercial

- Normes : 0,50 m2 de terrain/habitant

- Superficie : 156.343 x 0,50 m2 = 78.172 m2 soit 7,8 hectares pour les équipements
commerciaux

2.4 Equipements Administratif

- Normes : 0, 14 m2 de terrain/habitant

- Superficie : 156.343 x 0, 14 m2 = 21.888 m2 soit 2 hectares pour les équipements


administratifs

2.5 Espace Vert Urbain

1. Aire de sport

-Normes : 0,4 m2 de terrain/habitant.

- Superficie : 156.343 x 0,4 m2= 62.537,2 m2 soit 6,25 hectares pour les aires de
sport

2. Aire de jardinage

- Norme : 0,5 m2 de terrain/habitant.

- Superficie : 156.343 x 0,5 m2 = 78.171,5 m2 soit 7,81 hectares pour les aires de
jardinage.

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V.LES PRINCIPALES ETAPES DANS UNE OPERATION DES TRAMES
ASSAINIES

1e Etape : Analyse du site

En fonction du relief et attrait du site, des vents dominants (rose des vents),
d’ensoleillement (orientation, le parcours du soleil), la portance du sol.
A partir de ces éléments que l’on déterminera les zones qui pourront recevoir les
éléments du programme :
- site possible pour recevoir les habitations en fonction des densités ;
- des zones inondables, érodées, marécageuses, à dégager dans le site ;
- la vue panoramique du site (il faut respecter la belle vue du site) ;
- les contraintes créées : en tenant compte de la législation, des lois, les servitudes ;

a. Fourchette des pentes c’est-à-dire étude des pentes


- 0 à 4% : terrain à faible pente, moins couteux où l’on maximise les nombres de
logement. Les limites admissibles sont de : 30 à 40 parcelle/ha (dans un quartier
horizontal) et 210 Hab/ha
- 4 à 8% : 25 parcelle/ha et 175 hab/ha
- 8 à 12% : 15 à 20 parc/ha et 105 hab/ha
- 12 à 16% : 10 parc/ha
- >16% : pas des parcelles, on laisse pour autre chose

b. La capacité d’accueil d’un site


Si on a 20 ha de 0-4% et 10 ha de 4-8% dans un site, la capacité d’accueil est de :
210x20 + 175x10= 4200 + 1750=5.950 habitants (capacité d’accueil du site)
Pour avoir le nombre des parcelles on divise :
20x 30 + 10x25
600+250= 850 parcelles

2é Etape : la détermination des bassins versants

Dans l’écoulement des eaux, nous avons les lignes de crêtes et les lignes de
thalwegs ; l’ensemble nous donne une surface qui nous amènera à faire des études
de la voirie, assainissement etc.

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Crète

Thalweg Bassin versant

Cette fonction du bassin versant que l’on peut calculer le débit d’eau, et que l’on fait
le tracé des caniveaux et leur dimensionnement.

3é Etape : Esquisse de l’ilot


En ce stade, on a déjà les modules urbains de base, que l’on multiplie pour avoir
différents éléments.

4é Etape : Esquisse du lotissement

A partir des esquisses des ilots, des tracés possibles de la voirie et réseaux divers de
la situation des zones à affectation obligatoires, alors on peut concevoir un ou
plusieurs esquisses sommaires.

5é Etape : Mise au net et découpage parcellaire


Il s’agit de la phase finale. A même temps que le Plan définitif sera précisé ; on
étudiera le cahier spécial de charge et la réglementation du lotissement.

Après toutes ces étapes, on fait un examen rapide pour étudier la cohérence ; à
savoir :
- surface habitable : 60 à 70%
- Equipements : 15 à 20%
- Infrastructures : + ou- 15%

6é Etape : Coût d’une opération des trames assainies

LES TRAVAUX PRATIQUES

1. Analyse d’un site


2. Esquisse de l’ilot
3. découpage parcellaire

4. Module urbain

5. Projection de la population et Programmation des équipements collectifs

6. Projet trame assainie

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REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

- Evaluation et Recommandations d’Aménagement des principales gares routières


Urbaines de Kinshasa, Edition CEDESURK, Kinshasa- RDC, 2013.
- LELO NZUZI, F., Kinshasa : Planification et Aménagement, le Harmattan, Kinshasa,
(2011).
- DE SAINT MOULIN, L., Evolution de la population urbaine de la République
Démocratique du Congo, Séminaire National de Concertation sur le Plan d’Action
National pour l’Habitat (du 12 au 15 mars 2001), Kinshasa, 2001.
- Banque mondiale, Projet de trames d’accueil, Washington, 1874.
- Calderon C., Crise économique et nouveaux problèmes de logement à Lima, in
Pratiques urbaines, n°9, CNRS-ORSTOM, Bordeaux, 1987. pp. 323-342.
- Churchill A, Lucette M. Les besoins élémentaires en matière de logement, Banque
Mondiale, Washington, 1979.
- FlouriotJ., René de Maximy, Pain M., Atlas de Kinshasa, IGC-IGN, Paris, 1978.
- Godin L. Préparation des projets urbains d’aménagement, Document Banque
Mondiale, Washington, 1987. 217 pages.
- Harter G. et all, Le découpage parcellaire, Manuel d’urbanisme pour les pays en
développement, V.3, Paris, 1977. 116 p.
- Harter G. et all, L’habitat, Manuel d’urbanisme pour les pays en développement, V.1,
Paris, 1974. 332 p.
- Merlin P.et Choay F. Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, PUF, Paris,
1988. 723p.
- Ministère des travaux publics, aménagement du territoire, Urbanisme et habitat,
Programme d’investissement prioritaire (PIP), PNUD/CNUEH-Habitat, Kinshasa, 2002,
411 p.
- Ministère des travaux publics, aménagement du territoire, Urbanisme et habitat, Plan
d’action national de l’habitat, PNUD/CNUEH-Habitat, Kinshasa, 2001.
- Lelo Nzuzi. Gestion foncière et production de l’habitat urbain au Zaïre. In Bulletin
Géographique de Kinshasa, Vol.2, Kinshasa, 1992, pp.241-263.
- Pain Marc, Kinshasa, la ville et la cité. Ed. ORSTOM, Paris, 1984.
- Roman D., Baehrel C., (1983), Les infrastructures, Manuel d’urbanisme pour les pays
en développement, V.5, Paris, 400 p.
- Shteingart M., (texte réunie par), Changement sociale et mutations urbaines en
Amérique Latine, in Pratiques urbaines, n°9, CNRS-ORSTOM, Bordeaux, 1989,401 p.
- Shteingart M., Le secteur immobilier et le logement en temps de crise. Le cas de
Mexique. in Pratiques urbaines, n°9, Bordeaux, 1987, pp. 247-276.
- Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Plan topographique de la
ville de Kinshasa, Kinshasa, 2008.
- BEAU et JICA, Plan directeur et les options d’aménagements urbains de Kinshasa,
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- Bureau d’Etude d’Aménagement et d’Urbanisme (BEAU). Schéma Directeur
d’Aménagement urbain de la ville de Kinshasa, Kinshasa, 1980.
- Bureau d’Etude d’Aménagement et d’Urbanisme (BEAU). Schéma Directeur
d’Aménagement urbain de la ville de Kinshasa, Kinshasa, 1975.
- Groupe Huit-Arter. SOSAK rapport définitif S4, plan de Kinshasa en 1919, Kinshasa,
2014.

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- Groupe Huit-Arter. SOSAK rapport définitif S4, Le plan de Kinshasa dans les années
40, Kinshasa, 2014.
- Groupe Huit-Arter. SOSAK rapport définitif S4, Le plan de Léopoldville, proposé par
Georges Ricquier en 1949, Kinshasa, 2014.
- Image Google Map. N’djili, Masina et Kimbanseke, 2015 Groupe Huit-Arter. Schéma
d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise et plan particulier
d’aménagement de la zone nord, SOSAK rapport définitif S4, juin 2014, financement
A.F.D, Kinshasa, 2014.
- Mission Française d’Urbanisme. Le plan local d'aménagement de la ville de
Kinshasa1967, Kinshasa, 1967.
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