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Membres du jury :
À la mémoire de mon père décédé, dont l'amour, les valeurs et le soutien continuent à guider ma vie,
même en son absence. Ton influence demeure vivante dans mon cœur et dans tout ce que
j'entreprends.
À ma mère, qui a toujours été ma source d'inspiration et ma plus grande supportrice. Ta force, ton
amour et ton dévouement ont guidé chacun de mes pas.
À mes deux sœurs, pour leur précieuse amitié, leur soutien inconditionnel et leurs encouragements
constants. Vous êtes un pilier solide dans ma vie.
À mon oncle, dont les précieux conseils et la sagesse m'ont éclairé tout au long de ce voyage.
À mes amis de classe, qui ont partagé les rires, les défis et les moments mémorables de cette
aventure académique. Votre camaraderie a rendu chaque jour d'étude plus agréable.
Enfin, à toute la promotion, qui a partagé avec moi ces années d'apprentissage, de découvertes et de
croissance. Que notre avenir soit aussi brillant que les souvenirs que nous avons créés ensemble.
Hasnae
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REMERCIEMENTS
En ce moment de gratitude, je tiens à exprimer ma reconnaissance à toutes les personnes qui ont
contribué à la réalisation de ce travail. Tout d'abord, je rends grâce à Dieu pour la force, la
persévérance et la sagesse qu'Il m'a accordées tout au long de ce voyage académique.
Un grand merci à Monsieur Hassan Kebbal, ex-chef de la division d'urbanisme à Salé, pour son
soutien inestimable et les informations cruciales qu'il a partagées.
Mes remerciements s'adressent également aux membres du jury, les professeurs Mustapha Chouaf,
Tarik Harroud et Abdelaziz Adidi qui ont accepté d'évaluer ce travail. Leur disponibilité et leur
engagement sont hautement appréciés.
Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à tout le corps professoral de l'Institut National
d'Aménagement et d'Urbanisme (INAU) pour l'enseignement de qualité et la formation
exceptionnelle que j'ai reçus tout au long de mon parcours académique. Votre dévouement à
l'éducation a façonné ma vision et ma compréhension du domaine de l'urbanisme.
Enfin, je souhaite exprimer ma gratitude envers tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à ce
travail. Vos encouragements, votre soutien et votre compréhension ont été essentiels pour mener ce
projet à bien.
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SOMMAIRE
Introduction……………………………………………………………………………………….6
Problématique…………………………………………………………………………………….7
Objectifs de l’étude……………………………………………………………………………...10
Approche méthodologique………………………………………………………………………11
Cadrage conceptuel……………………………………………………………………………...14
Conclusion Générale……………................................................................................................205
Bibliographie……………………………………………………………………………………206
Annexes…………………………………………………………………………………………209
Table de matières………………………………………………………………………………..221
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LISTE DES ABRÉVIATIONS
RSK : Rabat-Salé-Kénitra
PA : Plan d'Aménagement
RN : Route Nationale
RP : Route Provinciale
ZE : Zone d'Étude
ZP : Zone de Projet
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RÉSUMÉ
Au cœur de la ville de Salé, se pose la question de la centralité urbaine, un élément clé pour
l'amélioration de son image et de son dynamisme. Cette étude approfondie examine les
dysfonctionnements de la ville, en mettant en lumière les besoins spécifiques de la population. Elle
propose un projet de centralité urbaine visant à renforcer la diversité fonctionnelle de la ville.
Le quartier de Sidi Moussa, par sa position stratégique, se révèle comme un espace idéal pour la
création d’une centralité de loisirs. En effet, notre projet a pour objectif de réconcilier la ville de Salé
avec son littoral en exploitant le potentiel de Sidi Moussa comme une nouvelle centralité récréative.
Il vise aussi à revitaliser le quartier et à répondre aux besoins de sa population et celle de la ville de
Salé.
Abstract: In the core of Salé lies the question of urban centrality, a key element in improving its
image and dynamism. This in-depth study examines the city's dysfunctions, highlighting the
population's specific needs. It proposes an urban centrality project aimed at strengthening the city's
functional diversity.
The Sidi Moussa neighborhood's strategic position makes it an ideal location for the creation of a
leisure center. Indeed, our project aims to reconcile the city of Salé with its coastline by exploiting
the potential of Sidi Moussa as a new recreational hub. It also aims to revitalize the district and meet
the needs of its population and those of the city of Salé.
يطرح هذا البحث. تطرح مسألة المركزية الحضرية في قلب مدينة سال كعنصر أساسي لتحسين صورة المدينة وحيويتها:ملخص
كما يقدم مشروعا للمركزية الحضرية بهدف تعزيز. و يسلط الضوء على االحتياجات الخاصة للسكان،بعض اختالالت المدينة
التنوع الوظيفي للمدينة
تعاني المنطقة من، و على الرغم من إمكانياتها.إن الموقع االستراتيجي لحي سيدي موسى يجعله المكان المثالي إلنشاء هذه المركزية
يسعى هذا المشروع إلى فتح المدينة على مجالها الساحلي من خالل استغالل إمكانيات سيدي موسى كمركز.تخطيط غير مناسب
هدفه الرئيسي هو إعادة إحياء الحي وتلبية احتياجات ساكنة مدينة سال،ترفيهي جديد
إعادة إحياء، وسط الترفيه، الحي االستراتيجي، التنوع الوظيفي، االختالالت، الدينامية، المركزية الحضرية:كلمات مفتاح.
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'urbanisation est un phénomène majeur qui se produit lorsque les habitations humaines se
développent autour des villes existantes, souvent dans des territoires considérés comme attractifs en
raison de leur importance culturelle, historique, religieuse, commerciale ou industrielle. Ce processus
a un impact direct sur les relations socio-économiques.
Comme de nombreuses villes du tiers-monde, les villes marocaines, y compris Salé, ont connu
depuis plus d’un demi-siècle une urbanisation rapide, jumelée par une croissance démographique et
spatiale assez forte, reflétant des politiques urbaines différentes et parfois contradictoires.
La ville de Salé est devenue une « ville dortoir » qui dépend vivement de la capitale administrative
Rabat qui concentre l’essentiel des équipements et des infrastructures.
Créé dans un cadre d’urbanisme d’urgence, certains quartiers de Salé ont souvent été implanté à
travers la multiplication des lotissements juxtaposés, mal équipés et lotis dans la plupart du temps en
dépit des règles d’urbanisme pour accompagner leur évolution.
L’objectif principal de notre projet d’étude Projet de fin d’étude est d’améliorer l’image de la ville de
Salé en effectuant une analyse urbaine approfondie qui va permettre de dégager les grands
disfonctionnement et maux de la ville tout en entreprenant par la suite une analyse spécifique centrée
sur les besoins au sein du quartier Sidi Moussa, en essayant de l’intégrer dans son environnement
urbain, pour finalement pouvoir agir et régler ses dysfonctionnements à travers l’élaboration d’un
projet de création de centralité urbaine.
Le quartier de Sidi Moussa se situe sur la bande littorale de la ville de Salé ce qui lui donne un
avantage paysager, fonctionnel voir stratégique pour un meilleur développement du cadre de vie des
habitants.
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PROBLÉMATIQUE
S’agissant de l’un des quartiers les plus anciens de la ville de la ville de Salé, le quartier de Sidi
Moussa représente un cas d'étude significatif. Il occupe 35% de la superficie de la superficie de
l’arrondissement de Bab Lamrissa (3.36 km² / 9.76 km²), et abrite une population importante
d’environ 37000 habitants (4% de population total de la ville).
Cependant, selon nos premières observations sur terrain, le quartier de Sidi Moussa, malgré son
attractivité entant qu’espace à fort potentiel économique, notamment touristique, souffre
d’aménagement adéquat pour devenir un espace d’attractivité vers une centralité dynamique
renforçant par-ci la diversité fonctionnelle de la ville.
Du point de vue de l’urbanisme social, le quartier de Sidi Moussa représente un cas concret ou la
population a un sentiment d’être écartée des politiques d’aménagement. En effet, et selon nos
premières observations, le projet de la corniche néglige le quartier où la précarité réside encore. Cela
est constatable par l’état de voirie, l’existence de zones d’habitat insalubre au cœur du quartier mais
aussi la carence et l’état délabré des équipements.
Face à ces défaillances en matière de planification, il est essentiel de se demander comment intégrer
le quartier dans la ville tout en essayant d’envisager la création d’une nouvelle centralité urbaine
dans le quartier de Sidi Moussa afin de renforcer son attractivité, de répondre aux besoins des
habitants et de contribuer au développement socio-économique de la ville de Salé.
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C’est dans cet objectif, que notre projet tente d'analyser les problèmes existants, tels que le manque
d'équipements structurants, la faible connectivité avec d'autres quartiers et l'absence d'une « identité
urbaine » distincte. De plus, il s’avère important d'explorer les opportunités d’aménagement
stratégique qui permettent la création d’une forme de centralité récréative et polyvalente, intégrant
des équipements culturels, des espaces publics de qualité et des services adaptés aux besoins des
résidents du quartier et profitant aussi à la population de la ville.
Quel projet urbain pour la création d’une nouvelle centralité au niveau de quartier de Sidi
Moussa permettant l’ouverture de la ville de salé sur sa bande côtière-littorale ?
Cette question problématique soulève d’autres questions clés qui permettent de circonscrire notre
analyse dans une approche urbanistique spécifique au quartier et globale pour la ville de salé :
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CHOIX DU SUJET ET SON UTILITE PRATIQUE
Le choix de notre sujet a été dicté par des considérations qui allient à la fois une objectivité d’ordre
pratique en matière d’urbanisme et d’utilité de recherche en matière d’aménagement et de
planification urbaine, ainsi que des considérations d’ordre subjectif, connaissance de terrain, accès à
l’information, et affectives d’appartenance à la ville de Salé avec tous les avantages qui s’en suivent
sur le plan de la formation en matière d’urbanisme et d’aménagement.
Le choix d'aborder la question de la centralité dans la ville de Salé, en particulier dans le quartier de
Sidi Moussa, revêt une grande pertinence et utilité pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il faut rappeler que le quartier de Sidi Moussa, est un quartier qui fait partie de
l'arrondissement de Bab Lamrissa de Salé. Il présente des caractéristiques propices à la création d'une
centralité dynamique qui permettra d’ouvrir la ville sur sa bande côtière et littorale.
Il est important aussi de souligner que la centralité est un élément clé d’aménagement et du
développement urbain durable, renforçant l’attractivité fonctionnelle, notamment touristique de la
ville.
En mettant l'accent sur la centralité urbaine, à travers le quartier de Sidi Moussa, nous cherchons à
améliorer la qualité de vie de ses habitants et soutenir la cohésion sociale.
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OBJECTIFS DE L’ETUDE
L'objectif de cette étude est de proposer une approche stratégique et opérationnelle pour la création
d'une nouvelle centralité urbaine dans le quartier de Sidi Moussa à Salé. L'étude vise à répondre à
plusieurs enjeux majeurs, notamment l'amélioration de la qualité de vie des habitants, et ceci en
essayant d’identifier de façon objective les atouts, les faiblesses et les dysfonctionnements dont
souffre la zone d’étude.
L’intérêt principal est de concevoir un projet urbain intégré qui permettrait de transformer le quartier
de Sidi Moussa en un espace plus attractif en lui attribuant une centralité dynamique, capable de
répondre aux besoins des résidents et d'attirer les visiteurs. Ce projet s’insère dans une vision
urbanistique globale qui prend en compte les aspects sociaux, économiques, environnementaux et
culturels afin de garantir un aménagement cohérent et un développement durable et équilibré. Et ceci
en s’appuyant sur des expériences et des projets de référence soit à l’échelle nationale ou
internationale à travers une étude de Benchmarking.
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APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans le cadre de cette étude, nous adoptons une approche méthodologique rigoureuse afin d'éviter
toute affirmation non fondée et de garantir la validité et la fiabilité de nos résultats. La complexité et
la spécificité de la thématique abordée dans notre projet de fin d'études, nous pousse à suivre une
démarche scientifique orientée. En effet, pour atteindre nos objectifs, nous avons eu recours à une
variété d'outils, de techniques tout en suivant une méthode de recherche qui constitue le fondement
nécessaire pour mener une étude approfondie. Notre méthodologie repose sur les étapes suivantes :
Ainsi, des sorties exploratoires et d'investigation ont été menées sur le terrain pour mettre en
évidence les aspects saillants et les composantes clés de la problématique dans notre zone d'étude.
Ces explorations ont également permis de formuler les grandes questions qui constituent le point de
départ de notre projet de fin d'études.
Dans cette phase, notre démarche consiste à recueillir de manière rigoureuse toutes les informations
nécessaires et disponibles, permettant d’établir une base de données spatiale et attributaire actualisée.
Pour ce faire, nous nous appuyons sur une variété de sources documentaires, notamment des
documents d'urbanisme, des mémoires de fin d'études, des rapports, ainsi que des analyses provenant
des organismes d'urbanisme et d'aménagement du territoire de la ville de Salé, tels que la commune
urbaine de Salé et l'agence urbaine de Rabat-Salé.
Après avoir établi des contacts avec les administrations mentionnées précédemment et structuré les
données, nous avons procédé à la réalisation du diagnostic territorial, une phase incontournable de
notre processus de planification urbaine. Le diagnostic consiste à décomposer le territoire de Salé
afin d'étudier ses différentes composantes et leurs significations. Cela comprend une étude
approfondie des éléments suivants :
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• Analyse démographique;
• Analyse socio-économique;
• Dynamique spatiale et morphologie urbaine ;
• Analyse des équipements ;
• Diversité de l’habitat ;
• Le foncier;
• L’environnement…etc.
Par la suite, nous avons procédé à la synthèse de ces éléments afin de mettre en évidence les
dysfonctionnements et d'identifier les opportunités de développement. Cette étape s'appuie
notamment sur la méthode SWOT ou F.F.O.M, qui permet d'analyser et de croiser les Forces ou
Atouts, les Faiblesses, les Opportunités et les Menaces et d’identifier les enjeux qui permettent
l’identification et la création d'une nouvelle centralité urbaine dans le quartier de Sidi Moussa.
Avant de formuler notre proposition de projet, nous avons également mené une analyse approfondie
des différents documents d'urbanisme et d'aménagement qui régissent la zone d'étude, tels que le plan
d'aménagement (PA), le schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU), le schéma régional
d'aménagement du territoire de la région de Rabat-Salé-Kénitra (SRAT) et le schéma régional
d’aménagement du littoral.
Nous avons aussi procédé à une enquête par laquelle nous avons cherché à recueillir les opinions et
les perceptions des acteurs locaux, en organisant des entretiens et des interviews avec des personnes
ressources. La concertation avec la population locale revêt une importance particulière dans notre
projet de fin d'études, nous permettant de comprendre leur satisfaction et leurs besoins à travers des
enquêtes réalisées auprès des ménages résidant dans le quartier de Sidi Moussa. (Questionnaire en
annexe)
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Troisième étape : Analyse stratégique :
Au cours de cette étape, nous nous attacherons à explorer les différentes approches et théories
pertinentes à notre sujet de recherche. Nous examinerons également des exemples de réussite issus
de projets similaires dans des contextes comparables à notre entité d'étude. L'objectif sera de
développer une compréhension approfondie des concepts liés à notre thème de recherche, ainsi que
des différentes dimensions et critères qui y sont associés, afin de rechercher l'approche la plus
optimale possible.
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Quatrième étape : Conception du projet
La conception de notre projet d’aménagement urbain repose sur un processus intégré et intégrateur.
Cette phase sera consacrée à la programmation et à la conception détaillée de notre projet, dont les
principales étapes sont mentionnées dans le schéma suivant :
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CADRAGE CONCEPTUEL
1- Centre urbain :
"Un centre urbain est caractérisé par une densité d'activités et d'interactions sociales qui
créent une atmosphère animée et attractive pour les habitants et les visiteurs." Kevin Lynch1
Un centre urbain est une zone dense et animée au cœur d'une ville, qui joue un rôle essentiel dans la
vie économique, sociale et culturelle. Les centres urbains sont souvent caractérisés par une
concentration de fonctions variées, telles que le commerce, les services, la gouvernance, la culture et
le logement. Ils sont généralement délimités par des limites physiques, comme des rues, des places
ou des espaces publics.
Les centres urbains sont souvent des lieux de rencontre et d'interaction sociale. Ils attirent les
habitants et les visiteurs en offrant une gamme diversifiée d'activités et d'expériences.
Les centres urbains abritent souvent des institutions emblématiques, des monuments historiques, des
zones piétonnes animées et des espaces verts, qui contribuent à leur attractivité et à leur identité
distincte.
L'urbaniste français Michel Lussault2 souligne que les centres urbains ont évolué au fil du temps
pour s'adapter aux besoins changeants des sociétés. Alors qu'ils étaient autrefois des lieux
principalement commerciaux, les centres urbains contemporains intègrent de plus en plus de
fonctions résidentielles, culturelles et de loisirs.
Cette évolution reflète la recherche d'une meilleure qualité de vie et d'une utilisation plus efficace de
l'espace urbain.
Les centres urbains peuvent également être des moteurs de développement économique et de
revitalisation urbaine. Les projets de rénovation et de réaménagement peuvent contribuer à renforcer
la centralité d'un centre urbain en améliorant son attractivité, son accessibilité et sa qualité urbaine.
1
Kevin Andrew Lynch (1918-1984), un professeur et théoricien de l'urbanisme américain. Il est notamment connu pour
son livre influent intitulé "The Image of the City" (1960), où il a exploré la façon dont les gens perçoivent et naviguent
dans l'environnement urbain.
2
Michel Lussault est un géographe français renommé, spécialisé dans la géographie sociale et culturelle.
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2- Centralité urbaine : une définition complexe
"La centralité urbaine est un indicateur crucial pour évaluer la vitalité et la qualité de vie
d'une ville. Elle est le reflet de la diversité des fonctions, des services et des espaces publics
disponibles."3
La centralité urbaine est un concept fondamental en urbanisme, qui représente l'intensité des activités
et des interactions présentes dans une zone spécifique d'une ville. Selon Kevin Lynch, urbaniste
américain renommé, la centralité urbaine est associée à des lieux emblématiques qui jouent un rôle
essentiel dans la vie quotidienne des habitants.
Ces lieux peuvent être des centres commerciaux, des places publiques, des quartiers historiques ou
des pôles culturels.
La centralité urbaine est une expression de la vitalité et de l'animation d'une ville. Elle se manifeste
par la présence de commerces, de services, d'activités culturelles et sociales, ainsi que par l'affluence
de personnes. Jane Jacobs4, urbaniste et auteure canadienne, souligne l'importance de la diversité
des fonctions dans les zones de centralité urbaine.
Elle affirme que les centres urbains les plus dynamiques sont ceux qui offrent une variété d'activités,
comme le commerce de détail, les services professionnels, les lieux de divertissement et les espaces
publics animés.
La mesure de la centralité urbaine repose sur divers indicateurs, tels que la densité de population, la
concentration des emplois, la mixité fonctionnelle, l'accessibilité aux transports en commun et la
qualité de l'environnement urbain. Ces indicateurs permettent d'évaluer l'importance relative d'une
zone dans la hiérarchie urbaine et de comprendre son attractivité et son influence sur le tissu urbain
environnant.
Le concept de centralité urbaine est étroitement lié à la notion de polarité urbaine. Les centres
urbains et les pôles urbains sont des éléments clés de la centralité, contribuant à la structuration
spatiale et fonctionnelle des villes.
3
Jacobs, J. (1961). The Death and Life of Great American Cities. Random House.
4
Jane Jacobs : urbaniste, théoricienne sociale et auteure américano-canadienne renommée.
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La nature des centralités urbaines
Les urbanistes tels que Kevin Lynch, Jane Jacobs et Michel Lussault ont abordé la nature des
centralités urbaines dans leurs travaux.
Selon eux, les centralités urbaines sont des entités dynamiques et complexes qui se caractérisent par
leur capacité à concentrer et à catalyser un large éventail d'activités et d'interactions sociales.
Kevin Lynch a souligné que les centralités urbaines sont des lieux d'intensité où convergent les
fonctions économiques, sociales et culturelles. Elles sont souvent associées à des espaces publics
animés, des quartiers historiques, des centres commerciaux ou des pôles culturels qui créent un
sentiment d'identité et de vitalité au sein de la ville.
Jane Jacobs a mis l'accent sur l'importance de la diversité et de la mixité fonctionnelle dans les
centralités urbaines. Selon elle, des centralités diversifiées offrent une variété d'activités, de services
et d'opportunités, ce qui favorise l'interaction sociale et économique.
Elle a souligné que les centralités doivent être accessibles et accueillantes pour tous, avec des rues
animées, des espaces publics attrayants et une combinaison de fonctions résidentielles,
commerciales, récréatives et culturelles.
Michel Lussault a abordé la nature changeante des centralités urbaines dans le contexte de
l'évolution des villes contemporaines. Il a souligné que les centralités ne sont pas des entités
statiques, mais qu'elles évoluent en fonction des dynamiques sociales, économiques et politiques.
Selon lui, les centralités peuvent être revitalisées, transformées ou créées de toutes pièces grâce à des
projets urbains ciblés et à des stratégies de développement urbain.
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Les types de centralité urbaine
Tableau 1: Les types de centralité urbaine
Les urbanistes ont identifié plusieurs dimensions clés de la centralité urbaine qui se recoupent
souvent et interagissent entre elles.
5
Ces échelles de mesure et de valeur sont celles de centralités différenciables, que l'on peut catégoriser de diverses
manières à l'échelon intra-urbain. Ces catégorisations représentées dans le tableau sont postulées ici comme essentielles à
l'établissement et à la reconnaissance de la centralité globale dans une ville.
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1- Dimension spatiale : La dimension spatiale de la centralité urbaine se réfère à la localisation
et à la concentration des activités dans l'espace urbain. Cela implique la densité d'activités, la
proximité des fonctions urbaines et la compacité des zones centrales. Les lieux qui sont
accessibles et qui permettent une interaction facile entre différentes activités contribuent à
renforcer la centralité spatiale.
Ces dimensions de la centralité urbaine interagissent de manière complexe et sont influencées par
divers facteurs tels que l'histoire, la culture, l'économie d'une ville.
La centralité urbaine peut être définie à travers plusieurs critères clés qui contribuent à son
identification et à son évaluation.
6
Les critères constitutifs de la centralité et de la hiérarchie des centralités sont bien établis. Ils reposent sur des ressources
spatialement distribuées qui permettent aux habitants de travailler, étudier, consommer, etc.
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Critère 1 : Densité et concentration d'activités dans la centralité urbaine
La densité et la concentration d'activités constituent un critère clé pour définir la centralité urbaine.
La centralité est souvent associée à une forte densité d'activités économiques, sociales, culturelles et
institutionnelles dans une zone spécifique de la ville.
Cette densité se manifeste par une concentration importante de commerces, de bureaux, de services,
d'équipements publics et de lieux de rencontre.
Une forte densité d'activités contribue à la vitalité et à l'effervescence d'une zone centrale. Elle crée
un environnement dynamique où les échanges, les interactions sociales et les opportunités
économiques sont abondants.
Les quartiers centraux densément peuplés sont souvent caractérisés par des bâtiments en hauteur, une
utilisation intensive de l'espace et une activité constante tout au long de la journée.
La densité d'activités est également étroitement liée à la proximité des fonctions urbaines. Lorsque
différentes activités sont regroupées dans un même espace, il en résulte une synergie et une facilité
d'accès pour les résidents, les travailleurs et les visiteurs.
Les zones centrales densément peuplées favorisent les économies d'échelle, permettent une meilleure
utilisation des infrastructures et des ressources, et offrent une plus grande variété de choix en termes
de commerces, de services et d'opportunités professionnelles.
L'accessibilité et la connectivité sont des critères essentiels pour définir la centralité urbaine. Une
zone centrale doit être facilement accessible à partir d'autres parties de la ville et être connectée à un
réseau de transports efficace.
L'accessibilité joue un rôle clé dans la manière dont les résidents, les travailleurs et les visiteurs
peuvent accéder et circuler dans la zone centrale, tandis que la connectivité assure une intégration
fluide avec les autres quartiers et les régions environnantes.
Une bonne accessibilité implique la présence d'infrastructures de transport efficaces, telles que des
réseaux routiers bien développés, des systèmes de transport en commun performants et des modes de
transport actifs tels que la marche et le vélo.
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Ces infrastructures permettent aux individus de se déplacer facilement et rapidement vers la
centralité urbaine, réduisant les distances et les temps de trajet.
La connectivité est tout aussi importante, car elle assure des liens fluides entre la centralité urbaine et
les autres quartiers. Des connexions de transport efficaces, comme les lignes de métro, les bus ou les
trains régionaux, facilitent les déplacements entre les différents quartiers de la ville.
Une bonne connectivité favorise l'accessibilité des services, des emplois, des commerces et des
équipements disponibles dans la centralité urbaine, contribuant ainsi à renforcer son attractivité.
Il est également important de prendre en compte l'accessibilité pour tous. Les infrastructures de
transport et les aménagements urbains doivent être conçus de manière à être accessibles aux
personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées et à d'autres groupes vulnérables.
Une centralité urbaine véritablement accessible offre des avantages à l'ensemble de la population et
encourage une plus grande inclusion sociale.
La mixité fonctionnelle est un critère important pour définir la centralité urbaine. Elle fait référence à
la coexistence de différentes fonctions et activités au sein d'une même zone centrale.
Une centralité urbaine caractérisée par une mixité fonctionnelle offre une diversité d'activités
économiques, sociales, résidentielles et culturelles.
La mixité fonctionnelle favorise la synergie entre les activités et stimule les interactions entre les
résidents, les travailleurs et les visiteurs. Elle crée des opportunités d'échanges et de collaborations,
et contribue à l'émergence d'un environnement urbain dynamique et stimulant.
Par exemple, la proximité des bureaux, des commerces et des logements dans une zone centrale
favorise la convivialité et la commodité, réduisant les distances de déplacement et encourageant une
utilisation plus intensive de l'espace urbain.
La mixité fonctionnelle peut prendre différentes formes selon les caractéristiques de la centralité
urbaine. Par exemple, dans les quartiers centraux traditionnels, on peut trouver un mélange de
résidences, de commerces de proximité, d'équipements publics et de services.
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Les quartiers centraux plus spécialisés, tels que les quartiers d'affaires, peuvent être caractérisés par
une concentration de bureaux, de services financiers et de commerces spécialisés. Les quartiers
centraux axés sur la culture peuvent abriter des institutions culturelles telles que des musées, des
théâtres et des galeries d'art, créant ainsi une centralité culturelle distincte.
La mixité fonctionnelle offre de nombreux avantages pour les habitants et les utilisateurs de la
centralité urbaine. Elle permet une diversité d'activités accessibles à proximité, créant un
environnement stimulant et facilitant la satisfaction des besoins quotidiens.
Elle favorise également une meilleure utilisation de l'espace urbain en réduisant la nécessité de longs
déplacements pour accéder à différents types de services. La mixité fonctionnelle peut également
encourager des formes de vie urbaine plus durables en réduisant la dépendance à la voiture et en
favorisant la marche, le vélo et les transports en commun.
Le centre urbain et la centralité urbaine sont deux concepts étroitement liés, mais ils diffèrent par leur
portée et leur nature. Le centre urbain fait référence à une zone spécifique et clairement délimitée au
sein de la ville, souvent caractérisée par une densité plus élevée d'activités, de fonctions et de
services.
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Il est généralement considéré comme le cœur ou le point focal de la ville, où se concentrent des
éléments tels que les institutions gouvernementales, les activités commerciales, les espaces publics
animés et les quartiers historiques.
Les centres urbains sont souvent des lieux de rencontre, de convergence et de diversité fonctionnelle,
offrant une variété d'activités et de services à la population.
D'un autre côté, la centralité urbaine est une notion plus large qui englobe l'ensemble de la ville ou de
certaines parties importantes de celle-ci. Elle se réfère à l'intensité des activités, des interactions
sociales et des échanges économiques qui se produisent dans l'espace urbain dans son ensemble.
La centralité urbaine est une mesure de l'importance et de la vitalité globale d'une ville, reflétant la
diversité des fonctions, des services et des espaces publics disponibles. Elle peut être évaluée en
tenant compte de facteurs tels que la densité de population, la mixité fonctionnelle, l'accessibilité aux
transports en commun et la qualité de l'environnement urbain.
Ainsi, tandis que le centre urbain se concentre sur une zone spécifique de la ville, caractérisée par
une concentration d'activités et une importance symbolique, la centralité urbaine englobe une
évaluation plus globale de la vitalité et de l'interaction au sein de toute la ville.
3- Projet urbain
Un projet urbain est une démarche de planification et de conception qui vise à transformer ou à
améliorer un espace urbain spécifique. Il peut s'agir d'une zone urbaine existante nécessitant une
rénovation, d'un quartier en développement ou d'un site urbain vacant à réaménager.
Un projet urbain est caractérisé par une approche intégrée qui prend en compte les aspects physiques,
sociaux, économiques et environnementaux de l'espace urbain. Il implique généralement la
collaboration entre différentes parties prenantes, telles que les urbanistes, les architectes, les
décideurs politiques, les communautés locales et les acteurs du secteur privé.
Les projets urbains peuvent avoir des objectifs variés, tels que la revitalisation des centres-villes
dégradés, la création de quartiers durables, la réhabilitation des friches industrielles, l'amélioration de
l'accessibilité et des transports en commun, ou la préservation du patrimoine architectural. Ils sont
souvent conçus pour répondre aux besoins et aux aspirations des habitants, tout en prenant en compte
les contraintes et les opportunités spécifiques à chaque contexte urbain.
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La mise en œuvre d'un projet urbain implique généralement plusieurs étapes, telles que la collecte de
données et d'informations, l'analyse du contexte urbain, la définition d'objectifs et de stratégies, la
conception d'un plan d'aménagement détaillé, la mobilisation des ressources nécessaires, et la
coordination des acteurs impliqués. La participation citoyenne est souvent encouragée pour assurer
une prise en compte des besoins et des aspirations des habitants.
Les projets urbains ont un impact significatif sur l'espace urbain et sur la qualité de vie des habitants.
Ils peuvent contribuer à la création d'espaces publics attrayants, à la promotion de la mixité sociale, à
l'amélioration de la connectivité et de la mobilité, ainsi qu'à la protection de l'environnement.
Cependant, ils peuvent également susciter des débats et des conflits, notamment en ce qui concerne
la gentrification, l'accès au logement abordable et la préservation du tissu social existant.
En résumé, un projet urbain est une démarche planifiée et intégrée visant à transformer un espace
urbain spécifique pour répondre aux besoins et aux aspirations des habitants. Il s'agit d'une approche
multidisciplinaire et participative qui vise à améliorer la qualité de vie urbaine et à promouvoir le
développement durable.
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CHAPITRE I : SALÉ UN TERRITOIRE EN MUTATIONS
AVEC DES LIENS DE DÉPENDANCE
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CHAPITRE I : SALE UN TERRITOIRE EN MUTATIONS AVEC DES LIENS DE
DEPENDANCE
Introduction
L'analyse urbaine de Salé revêt une importance capitale dans la démarche de conception du projet,
étant donné qu'il engendrera des transformations significatives pour l'ensemble de l'arrondissement et
de la ville. Cette étape de contextualisation urbaine est incontournable pour établir un diagnostic
précis de la zone d'étude. Elle nécessite l'adoption d'une méthodologie multiscalaire, allant de
l'échelle globale à l'échelle locale.
Dans cette optique, la première étape consiste à réaliser une étude approfondie de la ville de Salé
dans son intégralité. En effet, notre proposition de projet ne se limite pas à la zone d'intervention
spécifique, mais concerne l'ensemble de la ville. Ainsi, cette section de notre projet de fin d'études se
consacre au diagnostic global de la ville de Salé. Notre objectif est de cerner les spécificités
territoriales de la ville, de comprendre son histoire, son développement, et d'identifier les enjeux
majeurs auxquels elle est confrontée.
L'analyse urbaine de Salé nous permettra d'appréhender la dynamique de la ville, de dégager les
tendances actuelles et de mettre en lumière les forces et les faiblesses qui la caractérisent. Elle
constituera la base sur laquelle nous fonderons nos choix en matière d'emplacement et d'orientation
pour le projet de centralité urbaine. La compréhension approfondie de la ville de Salé est essentielle
pour concevoir un projet ancré dans la réalité urbaine, répondant aux besoins de la population et
contribuant au développement harmonieux de la ville.
Notre diagnostic englobera une étude des centralités urbaines au sein de la ville. Pour ce faire, nous
adopterons une démarche participative impliquant la population de Salé. Un questionnaire a été
établi avec les habitants de Salé ce qui nous permettra d'intégrer leurs préoccupations et leurs
aspirations dans le processus de conception de la nouvelle centralité urbaine. Elle garantira que le
projet réponde véritablement à leurs besoins.
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1. La ville de Salé, un site a plusieurs atouts naturels
La ville de Salé est située sur la côte atlantique du Maroc, c’est une ville importante de part sa masse
démographique et ses équipements structurants de la région Rabat-Salé-Kénitra. Il faut noter que la
région a été créée en 2015 suite au projet du découpage administratif et du processus de
régionalisation avancée de 2011. Cette région est considérée comme un territoire à forte attractivité
en termes de flux démographiques, économiques, administratifs et culturels du Maroc
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La ville de Salé s'étend une superficie totale de 95,48 km² le long du littoral atlantique central du
pays, à une latitude de 34° au nord. La commune de Salé est limitée au Nord-Est par la commune de
Ameur et par la commune de Shoul au Sud-Est. Sur le plan administratif, elle est divisée en cinq (5)
arrondissements que sont : Bab Lamrissa, Tabriquet, Bettana, Lâayayda et H’ssaine (carte n°3)
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Tableau 2: Superficie des arrondissements de la commune de Salé
• La forêt de Maâmora : S'étendant sur une superficie notable de 133 000 ha. La forêt de
Maâmora constitue un écosystème végétal complexe. Elle abrite une variété de spécimens,
notamment des cèdres et des chênes, participant à la préservation de la biodiversité et à la
régulation de l'équilibre écologique. La forêt joue un rôle essentiel dans la protection des sols
et dans la conservation des ressources hydriques.
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Image 1: La forêt de Maâmora
Source : https://www.visitrabat.com/wp-content/uploads/2019/05/foret-maamora-min.jpg
Source : https://aujourdhui.ma/wp-content/uploads/2018/03/kasbah-des-oudaias-Bouregreg.jpg
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• La corniche rocheuse de Salé : En tant que rencontre dynamique entre les domaines
terrestre et maritime, la corniche rocheuse constitue une structure géomorphologique
marquante. Le site de la corniche a été longuement marginalisé et a subi plusieurs agressions
dont notamment la pollution de l’eau par les rejets des eaux usées.
Source : https://media.safarway.com/content/ee8b632b-c628-495c-8300-0c7c38adf3b1_sm.jpg
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Carte 4: Les paysages naturels de la ville de Salé
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1.3. Salé, des siècles d'histoire longtemps relégués
La commune urbaine de Salé est dotée d'une histoire multiséculaire, remontant à sa fondation au
11ème siècle par les Banou Achara, une famille de princes andalous. Au cours du 12ème siècle, la
ville a connu une expansion et un essor urbain, marqués par l'ajout de nouveaux remparts et la mise
en place d'une trame urbaine, centrée sur le quartier de Talaa, qui gravitait autour de la grande
mosquée. Cette croissance a perduré jusqu'à l'occupation espagnole.
Au début du 12ème siècle, les Mérinides, arrivés au pouvoir, ont libéré Salé et en ont fait la
deuxième capitale après Fès, du fait de son emplacement stratégique le long des voies reliant Fès à
Marrakech, ainsi que du développement de son port qui est devenu le premier de l'Atlantique. Cette
désignation a maintenu une activité culturelle et économique même durant la période de déclin du
Maroc.
Aux 15ème et 16ème siècles, Salé a gagné une réputation de premier plan dans le "jihad maritime".
Le 17ème siècle a été marqué par l'arrivée des réfugiés andalous à Rabat, créant à la fois une rivalité
et une alliance entre les deux villes, connues respectivement sous les noms de Sla Lbali et Sla Jdid.
Cette alliance a engendré les célèbres corsaires salétins.
Cependant, vers la fin du 17ème siècle, la décision de créer un port à Essaouira a nui à l'activité
portuaire de Salé, réputée à l'époque pour son trafic florissant. C'est au 19ème siècle, avec la fin de
l'ère de la piraterie décrétée par les Européens, que Salé a perdu son statut de centre d'échange.
La ville a alors sombré dans une période de stagnation, se fermant sur elle-même et devenant un
bastion de culture, de spiritualité et de religion.
Cependant, en raison de sa position comme carrefour entre l'océan Atlantique et le fleuve Bouregreg,
Salé a continué à attirer les migrants, un phénomène qui persiste encore aujourd'hui, maintenant des
liens forts avec l'arrière-pays.
Au début du 20ème siècle, avec l'instauration du protectorat français, Salé a vu son destin changer.
La promotion de Rabat au rang de capitale politique et administrative du Maroc au lieu de Fès a fait
basculer le rôle de Salé.
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La nouvelle vocation de Rabat en tant que ville attractive pour les flux migratoires a transformé Salé
en une destination pour les populations rurales qui s'installent initialement dans la Médina.
L'évolution urbaine a débuté dès les années 1920 avec l'expansion de l'espace intra-muros, marquant
plusieurs mutations dans la Médina et exerçant une pression sur son économie et son équilibre
urbain. L'évolution urbaine extra-muros a commencé avec l'installation du protectorat et a été liée
aux chemins de fer, malgré la faible présence européenne à Salé.
Les années 1940 ont été un tournant pour le développement de la ville. Dans la Médina, des zones
maraîchères ont été créées et certains espaces, tels que les fondouks, ont été transformés pour
accueillir les classes pauvres. À l'extérieur de la Médina, des quartiers informels se sont développés
après l'installation de briquetiers et de carrières dans l'Oulja.
À partir des années 1950, avec l'arrivée d'Ecochard en 1946, Salé a commencé à s'inscrire dans des
perspectives et des plans d'aménagement. L'approche préconisée reposait sur un zonage strict, avec
des secteurs spécialisés séparés par des espaces verts, créant ainsi une structure urbaine pour les
villes jumelles, Rabat et Salé.
Ce plan visait à transformer Salé en une ville ouvrière et industrielle qui soutiendrait la capitale.
Cependant, la construction n'a pas réussi à suivre la croissance démographique rapide. Une
expansion majeure a eu lieu, caractérisée par des quartiers précaires, notamment dans les zones de
Bettana, Sehb El Caid et Kariat Oulad Moussa. Les années 1960 et 1970 ont vu des extensions
informelles ravager les espaces naturels sans plan directeur.
C'est à partir des années 1970 que Salé a connu une forte vague d'urbanisation, à l'instar de la
croissance de toute la conurbation à partir de cette période. Cette croissance a été marquée par la
densification du tissu urbain ancien, l'urbanisation intensive du littoral et l'expansion spatiale.
Les extensions le long des voies routières et ferroviaires ont créé des quartiers comme la zone
industrielle, Hay Rahma, Hay Karima et l'opération de Sidi Abdellah. Le littoral a subi une pression
accrue d'urbanisation, avec des quartiers comme Saïd Hajji et Hay Chmâaou.
En 1992, la nouvelle ville de Salé El Jadida a été créée en tant que nouveau pôle. La période récente
a également connu de nouveaux développements, dont certains sont en cours d'achèvement, tels que
l'opération Said Hajji et Technopolis.
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En 1995, le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU) de Rabat-Salé a été
approuvé. Il fixe des orientations, dont la préservation des séparations naturelles existantes, la
protection des zones forestières et agricoles ainsi que du littoral, et la création de ceintures vertes.
Ces plans d'aménagement visent à guider le développement de la région tout en préservant ses
caractéristiques naturelles et historiques.
Au cours des dernières années, plusieurs opérations d'extension urbaine ont été entreprises à Salé,
reflétant la volonté de la ville de répondre aux besoins de sa population en pleine croissance et de
moderniser son tissu urbain. Ces initiatives ont été marquées par des projets ambitieux visant à
améliorer la qualité de vie des résidents tout en préservant l'histoire et la culture de la ville.
L'une de ces opérations d'extension, initiée après 2010, est le projet "Al Mouhit", qui s'est attelé à
redéfinir les contours de Salé en créant de nouveaux quartiers modernes et fonctionnels. Cette
initiative a permis de relever le défi de l'urbanisation croissante tout en maintenant un équilibre entre
le développement et la préservation du patrimoine historique.
Un autre exemple notable est le projet de développement urbain intégré de la "Ville des Arts" à Bab
Al Bahr. Lancé dans le but de transformer cette zone en un hub culturel et artistique, le projet vise à
revitaliser le patrimoine architectural de la ville tout en encourageant la création artistique
contemporaine.
Il englobe des espaces d'exposition, des ateliers, des résidences pour artistes et des installations
culturelles, contribuant ainsi à repositionner Salé sur la carte culturelle nationale et internationale.
En somme, l'histoire captivante de la ville de Salé et son évolution urbaine au fil des siècles forment
un récit riche en nuances et en dynamiques. De sa fondation millénaire par les Banou Achara au
11ème siècle jusqu'à nos jours, Salé a été témoin de transformations profondes et de défis majeurs.
Cependant, malgré ces efforts louables, la ville de Salé se trouve dans une situation complexe. L'un
des aspects les plus préoccupants est la perte d'identité qu'elle a subie au fil du temps. Autrefois riche
de son histoire, de sa culture et de son patrimoine, la ville est désormais souvent considérée comme
une simple "ville dortoir". De nombreux résidents travaillent à Rabat, contribuant ainsi à l'économie
de la capitale, tandis que Salé est reléguée au statut de lieu de résidence.
Cette dynamique accentue les disparités entre les deux villes, avec des projets de développement
principalement concentrés à Rabat. Il est essentiel que Salé retrouve son identité culturelle et
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historique tout en cherchant à diversifier son économie pour offrir à ses habitants plus d'opportunités
locales.
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2. Salé: Des tendances démographiques exponentielles
Parmi les facteurs qui ont contribué à cette croissance, l'exode rural joue un rôle prépondérant. De
nombreuses personnes ont quitté les zones rurales pour s'installer à Salé à la recherche de meilleures
opportunités économiques et de conditions de vie améliorées. De plus, la proximité de Rabat, la
capitale du pays, qui est un centre d'emploi et d'activités économiques, a également été un facteur
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attractif pour de nombreux résidents qui cherchent à bénéficier des opportunités professionnelles tout
en vivant dans une ville plus abordable sur le plan financier.
Depuis les premières années de la décennie 1970, la population de la ville de Salé a connu une
expansion rapide, caractérisée par des taux d'accroissement annuels moyens notables. Entre 1971 et
1982, ces taux s’élevaient à 6,3%, témoignant d'une croissance soutenue. Par la suite, de 1982 à
1994, la ville a maintenu un rythme d'accroissement assez soutenu de 5,6% par an, soulignant sa
tendance de ville attractif.
Cependant, une analyse plus approfondie du graphique n2 révèle une évolution contrastée du taux
d'accroissement annuel moyen de Salé au cours des périodes ultérieures. Entre 1994 et 2004, cette
croissance a montré des signes de ralentissement, avec un taux d'accroissement de 2,74%, suivi
d'une diminution plus marquée entre 2004 et 2014, avec un taux de 1,59%, révélant une évolution
plus modérée, Bien que la population continue de progresser faisant de Salé une ville millionnaire.
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2.1.3- Répartition de la population de Salé par arrondissement en 2014
Graphique 3: Répartition de la population de Salé par arrondissement en 2014
L'arrondissement de Tabriquet se positionne en tête de liste avec une population représentant 28%
de l'ensemble de la commune, ce qui en fait l'arrondissement le plus peuplé de Salé. Il est suivi par
l'arrondissement de Hssain, qui compte 24% de la population totale, et par Lamrissa, qui constitue
20% de la population. L'arrondissement de Laayayda détient quant à lui une part de 17% de la
population, tandis que l'arrondissement de Bettana enregistre une proportion de 11%. Ces variations
dans la répartition de la population témoignent d'une diversité de densité démo-spatiale significative
au sein de la commune de Salé.
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2.1.4- Evolution du TAAM à Salé par arrondissement
Graphique 4: Répartition du TAAM par arrondissement en 2014
Le graphique n4 représente l'évolution du taux d'accroissement annuel moyen (TAAM) des cinq
arrondissements de Salé, durant les périodes des recensements de population. Les données
concernant le TAAM indiquent que les taux d'accroissement entre les années 1994, 2004 et 2014
affichent des tendances différentes dans les cinq arrondissements, offrant des perspectives différentes
sur les dynamiques démographiques au sein de la commune. Parmi ces arrondissements, Lamrissa,
Laayayda et Tabriquet présentent des valeurs de TAAM moins élevées, traduisant une croissance
plus modérée au cours de ces années. En revanche, Bettana affiche un taux d’accroissement très
faible et même négatif ce qui renvoie à une saturation de l’espace. De plus, l'arrondissement de
Hssaine se distingue par une évolution exponentielle de son taux d'accroissement annuel moyen.
Cette différentiation peut être expliquée par plusieurs facteurs, dont la disponibilité accrue
d'opportunités foncières dans l'arrondissement de Hssaine, ainsi que la création de la nouvelle ville
de Salé El Jadida en 1992.
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2.1.5- Densité de population à Salé par arrondissement
Tableau 3: densité de population des arrondissements de la commune de Salé
Le tableau N° 2 met en évidence des disparités significatives dans la densité de population à travers
les différents arrondissements de la ville. Les arrondissements de Tabriquet et Lamrissa se
distinguent par des densités relativement élevées de 26 002 et 18 237 habitants par kilomètre carré
respectivement, résultant de populations importantes sur des superficies plus restreintes. Ces écarts
peuvent être expliqués par des caractéristiques spécifiques à chaque arrondissement. Par exemple,
l'arrondissement de Lamrissa abrite l'ancienne Médina de Salé, qui concentre des zones de
logement dans un espace restreint, ce qui contribue à sa densité de population qui est plus élevée. De
même, l'arrondissement de Tabriquet abrite des zones d'habitat non réglementaire. Ces zones,
tendent toujours d’avoir des densités plus élevées. En revanche, les arrondissements de H’ssaine,
Lâayayda et Bettana présentent des densités plus faibles, avec 5 714, 5 709 et 7 926 habitants par
kilomètre carré respectivement.
✓ Les jeunes, c'est-à-dire ceux dont l'âge est inférieur à 15 ans, représentent une part
significative de la population totale, soit environ 36%. Cette proportion souligne clairement
le comportement nataliste prévalant au sein de la population de Salé.
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✓ La population âgée entre 15 et 60 ans constitue la majorité de la population, représentant
environ 52% du total de la population de Salé. Cette tranche d'âge est souvent considérée
comme la population active, ce qui indique un potentiel économique considérable dans la
ville.
✓ Enfin, la population âgée de plus de 60 ans, qui constitue environ 12% du total de la
population, témoigne également de la présence d'une proportion non négligeable de
personnes âgées dans la commune. Cette catégorie de la population peut avoir des besoins
spécifiques en matière de soins de santé et de services sociaux.
Plus précisément, au sein des trois catégories d'âges - à savoir les jeunes de moins de 15 ans, les
adultes de 15 à 59 ans, et les personnes âgées de 60 ans et plus - la répartition entre les sexes est
Page | 44
presque équivalente. Cette égalité de répartition par sexe témoigne d'une démographie relativement
équilibrée au sein de la commune de Salé.
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Tableau 4: Population de la commune de Salé selon les groupes d’âges et le sexe en 2014
Bab Lamrissa 20,790 59,186 9,047 89,023 21,707 55,678 8,526 85,911
Commune de Salé 110,234 298,220 37,601 446,055 115,110 283,321 38,572 436,003
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La pyramide des âges ci-dessous illustre la répartition de la population de la commune de Salé en
2014 en fonction de l'âge et du sexe.
La pyramide des âges se caractérise par une base large et un sommet étroit, met en évidence la
jeunesse de la population de Salé. Cette diversité dans la structure démographique de la population
de Salé nous conduit à identifier deux grandes catégories de tranches d'âge distinctes :
✓ Une tranche d'âge jeune et active, soulignant la nécessité de promouvoir l'économie locale et
de créer des opportunités d'emploi pour cette population dynamique.
✓ Une tranche d'âge plus avancée, mettant en avant la nécessité d'améliorer la qualité de vie de
cette population plus âgée et de favoriser leur intégration dans la vie sociale par le biais de
projets spécifiques.
Cette analyse de la pyramide des âges met en lumière les défis et les opportunités qui se présentent à
Salé en matière de développement économique et social, en tenant compte des besoins distincts de
ses différents groupes d'âges.
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3. Salé : au centre des voies de communication nationales.
La ville de Salé dispose d'un réseau routier métropolitain de grande envergure, similaire à celui de sa
ville voisine, Rabat.
Le réseau routier de Salé est organisé en quatre classifications de hiérarchisation distincts, chacun
ayant son propre rôle dans la circulation et la connectivité de la ville.
Ces infrastructures routières jouent un rôle essentiel dans le développement économique et social de
la ville, en facilitant les échanges commerciaux, l'accès aux services publics, et en améliorant la
qualité de vie des résidents.
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Carte 6: Réseau viaire de la ville de Salé
En parallèle, plusieurs ponts ont été construits pour faciliter la circulation et améliorer la connectivité
de la ville. Ces projets d'infrastructure ont considérablement contribué à l'efficacité du système de
transport de Salé, en réduisant les embouteillages et en offrant aux habitants des trajets plus fluides et
plus rapides. Ils ont également renforcé les liens entre les deux villes de Salé et de Rabat, en
facilitant les déplacements quotidiens entre les deux villes. Il convient de souligner que ces travaux
d'élargissement, de rénovation et de construction de ponts ont principalement ciblé les entrées de la
ville de Salé.
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4. Economie : Salé, une ville au poids économique peu développé
7
La Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de la Région de Rabat-Salé-Kénitra.
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Tableau 6: Les zones industrielles opérationnelles à Salé
Part dans
Nom de la Zone Localisa Taux de
Superficie Secteurs Présents Aménageur le CA
Industrielle tion Valorisation
régional
Zone
Agroalimentaire, Textile,
industrielle Salé 9 hectares 40% Sentissi
IMME, Pharmacie
Azzahra
Zone 3%
Industrie
industrielle
Salé 9 hectares 10% Agroalimentaire (IAA), Sentissi
Azzahra (2ème
IMME, BTP
zone)
Pépinière
Commune Bab
d’entreprises Salé 7520 m² - - -
Lamrissa
Bab Lamrissa
Voiries, autoroutes,
Parc Industriel 16,25 aéroport, pression d’eau, Groupe Al
Salé 20% -
Salé Aviation hectares puissance électrique Omrane
installée, éclairage
Plateforme
300
Industrielle Salé - Plateforme Offshoring CDG 2%
hectares
Technopolis
8
Industries Mécaniques, Métallurgiques et Electriques
9
Bâtiment et Travaux Publics
Page | 44
1. Secteur Dominateur : Le secteur qui domine dans la plupart des zones industrielles de Salé
est le Textile. Ce secteur est présent dans la Zone industrielle Tabriquet, la Zone industrielle
Hay Rahma, et la Zone industrielle Azzahra.
2. Plus Grande Zone Industrielle : La plus grande zone industrielle en termes de superficie est
la Plateforme Industrielle Technopolis avec 300 hectares. Cette zone est principalement
dédiée à l'offshoring.
3. Plus Petite Zone Industrielle : La plus petite zone industrielle est la Pépinière
d’entreprises Bab Lamrissa avec une superficie de 7520 m². Cette pépinière est conçue
pour soutenir les jeunes entreprises en démarrage.
Un taux de valorisation industrielle bas signifie que certaines zones industrielles n'atteignent pas leur
plein potentiel en termes d'occupation par des entreprises, comme dans le cas de la Pépinière
d’entreprises Bab Lamrissa et du Parc Industriel Salé Aviation. Cela peut indiquer des opportunités
inexploitées ou des défis qui limitent l'attrait de ces zones pour les investisseurs. Il est également
important de noter que la présence de zones industrielles vacantes ou sous-utilisées peut être liée à
des fermetures d'entreprises comme est le cas de la zone industrielle de Hay Rahma.
Technopolis se distingue comme la plus grande zone industrielle, s'étendant sur une superficie
impressionnante de 300 hectares. Créée pour répondre aux besoins de l'offshoring, cette plateforme
industrielle, lancée en 2007, offre un environnement propice à l'installation d'entreprises innovantes
et orientées vers les nouvelles technologies. Sa taille et ses infrastructures modernes en font un pôle
d'attraction majeur pour les investisseurs nationaux et internationaux.
10
Le taux de valorisation, dans le contexte des zones industrielles, est un indicateur qui mesure l'utilisation effective des
terrains ou des infrastructures disponibles dans une zone industrielle par rapport à leur capacité totale.
Page | 45
Des efforts de réhabilitation ont également été entrepris. Une convention a été signée pour la
réhabilitation de la Zone industrielle de Tabriquet. Cette initiative conjointe entre la Commune de
Salé, le Ministère de l’Industrie et du Commerce, et l’Association des Zones industrielles vise à
moderniser et à revitaliser cette zone pour en faire un lieu attractif pour de nouvelles entreprises.
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4.2- Le Commerce : une activité dynamique à régulariser
L'analyse des activités commerciales dans la ville de Salé révèle un paysage économique dynamique
mais complexe. Cependant, il est crucial de noter que le commerce à Salé est également fortement
influencé par le commerce informel, avec une présence significative de marchands ambulants le long
des principaux axes des quartiers. Le secteur informel représente à Salé une composante importante
de l'économie locale. Il joue un rôle important en matière de production, de prestation de services et
de vente.
Les lieux d’exercice de ces commerçants sont principalement les abords des grands axes de la ville et
les espaces publics ainsi que la médina et ses abords,
Il faut aussi noter que les activités importantes dans certains quartiers posent en certains lieux des
difficultés de circulation importante et crée même du congestionement dans les axes.
En somme, le commerce dans la ville de Salé est encore largement dominé par les formes
traditionnelles du petit commerce et du commerce ambulant.
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Carte 8 : Les axes commerciaux de la commune de Salé
Page | 48
Page | 49
4.3- L’activité artisanale : un secteur à renforcer
Salé, ayant une histoire qui s'étend sur plusieurs civilisations à travers les âges, s'est distinguée par
son expertise en artisanat, tant au niveau national qu'international.
L’artisanat procure aujourd’hui du travail et des revenus pour plus de 47.000 artisans à Salé.
Les métiers d’artisanat, dont le nombre à Salé dépasse bien la cinquantaine, se sont développés dans
le cadre d’une organisation coutumière. Parmi ces métiers qui ont engendré, au fil du temps, des
œuvres d’art ; on peut citer :
4.3.1- Le tapis
Le secteur du tapis a grandement contribué à l'essor de Salé en tant que référence majeure de
l'artisanat au Maroc. Il représente le secteur prédominant en matière de production et d'emploi,
contribuant à hauteur de 60 à 80 % de la production totale de la région Rabat-Salé-Kenitra11. Deux
catégories d'unités de production se distinguent :
• Les centres majeurs de production, comptant plus de 10 unités spécialisées12, sont implantés
dans la zone de Tabriquet, Hssaine, et Bouknadel, et ont bâti une solide expérience en matière
d'exportation.
• Les unités de production de petite envergure sont réparties dans diverses régions de Salé, en
plus d'un grand nombre de femmes opérant en tant qu'indépendantes.
11
Données relevant du site web de la Chambre artisanale de Salé
12
Statistiques relevant de la Chambre artisanale de Salé
Page | 50
Image 4: Centre de production de tapis Tabriquet
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/artisanat1.jpg
Parmi les productions importantes de l’Artisanat en matière de couture et de broderie, nous pouvons
citer :
• La djellaba traditionnelle pour femmes et pour hommes dans toutes ses formes.
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/artisana_126.jpg
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4.3.3- La poterie
Il s'agit du deuxième secteur en termes d'importance, juste après l'industrie du tapis, et il est
considéré comme l'une des activités les plus anciennes de la ville de Salé. Son développement a été
significatif depuis la création du complexe artisanal d'El Ouelja à Salé, qui regroupe la grande
majorité des unités de production, dépassant le nombre de 60. Ce secteur détient un potentiel
considérable à la fois en termes d'emplois et de production, avec une part importante de sa
production destinée au marché national.
De par la variété et la spécificité de ses produits, ainsi que l'harmonie des couleurs et des décorations
utilisées, ce secteur vital a réussi à attirer un nombre important de touristes.
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/artisanat2.jpg
Ce secteur de la ferronnerie est principalement concentré au sein du complexe artisanal d'El Ouelja,
il est reconnu pour la diversité de ses produits et leur dimension artistique. La ferronnerie se révèle
être un secteur rentable tant en termes de production que d'emploi.
Page | 52
Image 7: Activité de ferronerie traditionnelle
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/La-ferronnerie-traditionnelle1-1.jpg
Page | 53
Image 8: Activité de menuiserie
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/schreinerei-hobeln2.jpg
Page | 54
4.3.6- Vannerie
La vannerie a connu une remarquable évolution, notamment en ce qui concerne la diversité des
produits. Autrefois caractérisée par une production plutôt simple, cette activité artisanale a évolué
vers la fabrication d'une vaste gamme de produits de haute qualité, témoignant d'une créativité
exceptionnelle de la part des artisans.
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/artisanat3.jpg
Ce secteur est localisé essentiellement au sein du complexe artisanal d’El Ouelja (Salé) et repose
essentiellement sur :
4.3.7- Natterie
La natterie, un métier en déclin, se distingue par son caractère traditionnel et artisanal. Sa simplicité
réside dans la fabrication de nattes et de paillassons. Ces produits sont séchés au soleil et teints de
diverses couleurs, ce qui ajoute une touche artistique à ces articles simples mais élégants.
Page | 55
Image 10: Activité de natterie
Source : https://fr.villedesale.ma/wp-content/uploads/2016/11/medina29-1-199x300.jpg
En tant que vecteur essentiel de la culture marocaine, l'artisanat offre une opportunité unique de
promouvoir l'identité locale tout en contribuant à l'essor économique de la ville.
En soutenant ce secteur, Salé peut non seulement préserver son héritage culturel mais aussi stimuler
la création d'emplois et le développement économique local, tout en offrant aux visiteurs une
expérience culturelle enrichissante.
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4.4- Le Tourisme : Un secteur peu développé
Le tourisme à Salé connaît un essor significatif grâce à des projets ambitieux. En effet, la ville de
Salé a lancé un certain nombre d'initiatives pour renforcer son attractivité touristique et son
patrimoine historique.
L'un des projets les plus marquants est le Programme de Mise à Niveau Urbaine Intégrée13, lancé
en 2014. Ce programme a mobilisé des investissements considérables, dont une contribution
significative du ministère de l'Habitat et de la Politique de la Ville, visant à moderniser la ville tout
en préservant son patrimoine historique. Il a permis la réhabilitation de l'ancienne Médina de Salé,
des monuments historiques tels que Dar El Qadi et Kasbat Gnaoua, ainsi que la création d'un centre
dédié au patrimoine du Maroc. Ces actions ont contribué à préserver et à mettre en valeur le riche
patrimoine culturel de la ville.
Cependant, malgré ces avancées, il est important de noter que Salé reste encore en phase de
développement de ses infrastructures touristiques. À ce jour, la ville dispose principalement de deux
hôtels de renom, à savoir l'Hôtel Dawliz et le Fairmont Resort qui souvent associés à la ville de
Rabat par la presse.
Province ou
1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles 5 étoiles
préfecture
Salé - - - 1 2
Kénitra 78 48 436 3 -
13
https://fr.villedesale.ma/programme-et-projets/programme-de-rehabilitation-urbaine/
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Le tableau N7 montre le nombre d’établissement classés dans la province de Kénitra et la préfecture
de Salé. La différence en matière d’infrastructures d’accueil entre les deux zones est flagrante.
La province de Kénitra compte en total 565 établissements alors que Salé ne dispose que de 3
établissements. Cette situation souligne la nécessité d'investissements continus dans le secteur du
tourisme pour diversifier l'offre et améliorer l'accueil des visiteurs.
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5. Mobilité et transport : une offre insuffisante
Salé, en tant que ville en constante évolution, offre diverses options de transport pour répondre aux
besoins de ses habitants et visiteurs.
- Le transport aérien : Salé partage l'aéroport international Rabat-Salé avec la ville voisine de
Rabat. Cet aéroport couvre une superficie d'environ 1136 hectares. Il est accessible par la
route nationale N6 et est équipé d'installations nécessaires pour accueillir les voyageurs. Il est
divisé en deux parties : la partie civile gérée par l'Office national des aéroports et une base
aérienne militaire des Forces royales air. En 2019, l'aéroport a enregistré plus d'un million
de passagers, avec un nombre de 1 100 846 passagers.
Source :https://fr.hespress.com/wp-content/uploads/2018/12/aeroport-rabat-sal%C3%A9-
e1545240907139.jpg
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Image 13: la gare de Salé Tabriquet
Source : https://www.challenge.ma/wp-content/uploads/2018/10/ONCF-Train-25.jpg
- Le Réseau de Bus : Le réseau de bus de Salé joue un rôle essentiel dans la mobilité urbaine
de la ville en connectant différents quartiers.
Le réseau se compose de 11 lignes internes à la commune de Salé qui dessert son territoire.
Chaque jour, ces lignes de bus servent environ 36 000 passagers14.
Les chiffres montrent que certaines lignes de bus sont particulièrement fréquentées, telles que
la ligne 1 qui relie Bab Chellah à Doha, transportant en moyenne 5 000 passagers par jour. De
plus, la ligne 21, reliant Bab Chellah à Sala Al Jadida, est également très prisée avec près de 4
200 passagers quotidiens.
14
Les statistiques du réseau de bus de Salé fournis par la Société Alsa-CityBus.
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Tableau 8: Les lignes de bus à Salé
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Carte 8: Lignes de bus de la commune de Salé
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Le tramway de Rabat-Salé : La mise en place du tramway à Rabat-Salé a été un projet majeur
visant à améliorer la mobilité dans la région et à réduire la congestion routière. Ce projet a été initié
par l'Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg (AAVB) en collaboration avec les
collectivités locales et a bénéficié du soutien financier de partenaires nationaux et internationaux. La
première ligne de tramway a été mise en service en mai 2011, marquant le début d'une nouvelle ère
de transport en commun dans la région.
➢ Ligne 1 :
La première ligne de tramway relie les villes de Rabat et de Salé, s'étendant sur une longueur totale
de 19,5 kilomètres. Cette ligne comprend 31 stations, offrant ainsi une couverture étendue des
quartiers des deux villes. Elle dessert des zones importantes telles que le quartier administratif de
Rabat, la gare de Rabat-Ville, le quartier de l'Agdal, le quartier de Tabriquet, Diar et se termine à
Hay Karima. Cette ligne a grandement amélioré la connectivité entre les deux villes et a facilité les
déplacements quotidiens des résidents.
➢ Ligne 2 :
La ligne 2 du tramway, inaugurée en 2011, a joué un rôle essentiel dans le développement du réseau
de tramway de Rabat-Salé. En 2022, cette ligne a été prolongée de part et d'autre de ses terminus
antérieurs, à Rabat d'une part ainsi qu'à Salé de l'autre. Cette extension a ajouté des kilomètres
supplémentaires au réseau existant, renforçant ainsi la connectivité entre les quartiers et les zones
clés de Rabat et de Salé.
Cette extension, qui dessert désormais 12 nouvelles stations, offre une solution de mobilité encore
plus pratique pour les habitants de la région. L'une des extensions les plus notables est celle de la
ligne 2 jusqu'à l'Hôpital Moulay Abdellah, offrant un accès facile aux installations médicales.
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Carte 9: Réseau du tramway de l'agglomération Rabat-Salé
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6. Habitat : Un parc de logement dominé par l’habitat individuel
La plupart des logements de la commune de Salé sont des maisons marocaines. Selon le RGPH de
2014, 67% des ménages de la commune de Salé résident dans ce type de logement.
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Il est essentiel de noter que le type « maison marocaine » est composé de deux sous types qui sont :
- La maison marocaine moderne : Elle est plus susceptible de suivre des conceptions et des
techniques de construction contemporaines. Ces maisons peuvent incorporer des matériaux,
des technologies et des conceptions architecturales actuelles pour répondre aux besoins et aux
préférences modernes, telles que l'utilisation de l'acier, du verre, et des styles architecturaux
plus contemporains.
15
Définition du Haut-commissariat au plan.
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Image 16: le type « maison marocaine moderne »
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6.2- Un parc de logement ancien
L'âge des habitations a un impact significatif sur de nombreux aspects de la vie urbaine.
En observant les données, on remarque que la majorité des logements ont plus de 20 ans
d'ancienneté, ce qui représente une part significative de la population.
Prenons l'exemple de l'arrondissement de Bettana, où 74,6 % des logements ont plus de 20 ans, et
seulement 3,8 % ont moins de 10 ans. Une situation similaire se trouve dans l'arrondissement de
Tabriquet, où 65,7 % des logements ont entre 20 et 50 ans, et seulement 9,8 % ont moins de 10 ans.
Cependant, l’absence d’une pratique systématique d’entretien des bâtiments est à l’origine de
problèmes sérieux de dégradation des bâtiments.
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Le sous-équipement, surtout dans les constructions les plus anciennes, aggrave davantage la
vulnérabilité des ménages qui y résident. Ces situations sont particulièrement préoccupantes dans la
médina de Salé, où ces situations s’associent très souvent à des poches de pauvreté.
Ainsi, la question de l'ancienneté du logement à Salé met en lumière des enjeux importants en
matière de préservation du patrimoine, d'entretien des bâtiments et de qualité de vie des résidents.
La carte des typologies d’habitat N11 nous permet de comprendre l’importance spatiale de chaque
typologie. Sur cette carte, on peut même remarquer des spécificités, à savoir les zones occupées par
habitat non réglementaire.
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Carte 10: Typologie d'habitat de la commune de Salé
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7. Equipements : De fortes disparités entre les arrondissements
L'équipement joue un rôle majeur dans la vie quotidienne des habitants de Salé, et son emplacement
stratégique a un impact significatif sur la qualité de vie dans différents quartiers de la ville.
L'analyse des équipements de la ville de Salé est essentielle pour comprendre la répartition spatiale
de ces infrastructures cruciales, ainsi que pour mettre en lumière d'éventuels dysfonctionnements ou
disparités et de mettre en évidence d'éventuelles inégalités dans l'accès à ces services essentiels qui
pourraient affecter la qualité de vie des résidents.
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Carte 11: Les équipements de la commune de Salé
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Selon la carte de distribution des équipements, il est clair que la concentration prédominante des
équipements se situe dans la zone Nord de la ville, englobant les arrondissements de Bab Lamrissa,
Bettana et Tabriquet, tandis que la zone Sud et Sud-Est, regroupant les arrondissements de Hssaine et
Laayayda, présente une disponibilité limitée en équipements.
Cette inégalité géographique entre les arrondissements est plus prononcée en ce qui concerne les
équipements d'enseignement. La carte indique clairement une distribution inégale de ces
établissements, avec une prédominance marquée dans la zone Nord, mettant ainsi en évidence des
écarts significatifs entre les différents arrondissements.
En ce qui concerne les équipements administratifs de proximité, tels que le siège de la préfecture, le
siège de la commune et les sièges des cercles et arrondissements, ainsi que certaines antennes
d'organismes tels que l'agence urbaine, Salé est relativement bien équipée. Les équipements
administratifs sont souvent concentrés dans le quartier Essalam.
La situation en matière de santé à Salé est caractérisée par une répartition spatiale inégale des
services de santé, tant dans le secteur public que privé. Non seulement les équipements sont
insuffisants, mais ils engendrent également d'importantes disparités entre les arrondissements et les
quartiers au sein même des arrondissements.
Pour les équipements culturels et de loisirs, bien qu’ils jouent un rôle significatif dans la vie
socioculturelle de la population. Ils se font rares à Salé. Les maisons de jeunes sont pratiquement les
seuls équipements de ce type présentes dans la ville, et leur offre reste insuffisante par rapport à la
population.
En ce qui concerne les équipements sportifs, la ville dispose d'une offre essentielle, mais elle
nécessite un renforcement par la création de terrains de proximité dans les différents quartiers afin
d'assurer une égalité d'accès à ces services.
En somme, l'analyse de la typologie d’équipements met en lumière l'ampleur des disparités dans la
répartition de ces derniers à Salé. Ce constat révèle une sorte de déséquilibre spatial qui peut être
perçu comme une forme de "dépendance" de Salé à l'égard de sa ville voisine, Rabat, qui concentre
la majeure partie des équipements structurants.
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Tableau 10: Les équipements socio-culturels et sportifs de la ville de Salé
Bab
Arrondissement Bettana Hssain Tabriquet Laayayda Total
Lamrissa
Piscine - - - 1 - 1
Conservatoire
1 - - - - 1
musical
Centre culturel - 3 1 - 1 5
Centre social 3 5 3 1 1 13
Centre socio-
1 1 1 2 1 6
éducatif
Maison de jeunes 3 1 3 3 2 12
Bibliothèque 2 - 2 - - 4
Salle couverte 2 2 1 2 2 9
Terrain de
6 5 5 2 3 21
proximité
Grand terrain 1 - 1 1 - 3
Total 19 17 17 12 10 75
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Carte 12: POS de la ville de Salé
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8. La perception et la pratique de l’espace : Centralités au regard de la population :
Analyse du questionnaire
Le questionnaire a été élaboré dans le cadre de notre analyse visant à explorer les perceptions et les
opinions des habitants de Salé en ce qui concerne la centralité urbaine de leur ville. Ce sondage a été
administré auprès d'un échantillon représentatif de 100 personnes, couvrant diverses tranches d'âge,
sexes et quartiers de la ville.
L'objectif de ce questionnaire était de recueillir des données essentielles sur la façon dont les
habitants de Salé perçoivent la centralité de leur ville, en mettant l'accent sur divers aspects tels que
l'accessibilité, les équipements publics, les espaces de loisirs, les activités économiques et la
connectivité aux quartiers voisins.
Presque la moitié des personnes interrogées résident dans les arrondissements de Tabriquet et Bab
Lamrissa. L’arrondissement de Laayayda vient en 3eme place avec 20.6% suivi par l’arrondissement
de Hssaine et Bettana.
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8.1.2- Répartition des enquêtés par âge
Ce graphique présente la répartition des répondants par âge, en distinguant les catégories d'âge
suivantes : entre 18 et 30 ans, entre 30 et 50 ans, et plus de 50 ans.
La catégorie la plus dominante est celle d’entre 18 et 30 ans qui est de plus de 60%, suivie par celle
entre 30 et 50 ans qui est de plus de 30%.
Nous avons choisi de poser cette question afin de cibler les habitants qui connaissent bien la ville de
Salé et y habitent depuis des années ce qui leur permet de mieux connaitre ces maux et problèmes.
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Graphique 10: Durée de résidence des enquêtés à Salé
Alors que la catégorie des actifs comprend 11% qui exercent des métiers libéraux et 30% des
fonctionnaires ou salariés.
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Graphique 11: Situation professionnelle des enquêtés
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En effet, plus de 60% des enquêtés ont répondu par NON, indiquant ainsi qu'ils ne considèrent pas
l'existence de centralités urbaines à Salé.
Cette réponse suggère que la perception générale parmi les habitants de Salé est que la ville ne
possède pas de centralité urbaine véritable, mais plutôt des concentrations de commerces et
d'activités dispersées dans différents quartiers.
Il est crucial de noter qu'un pourcentage significatif, soit 40%, estime le contraire. Ces gens pensent
qu'il existe une ou plusieurs centralités urbaines dans la ville.
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L'analyse des réponses des enquêtés concernant les critères qui caractérisent une centralité urbaine à
Salé révèle des tendances importantes qui peuvent être résumer comme suit :
Ce critère occupe la première place selon les enquêtés, avec une forte majorité (73%) le considérant
comme une caractéristique essentielle des centralités urbaines.
Cette forte prédominance peut être attribuée au rôle central du commerce, en particulier du petit
commerce et du commerce ambulant, au sein de l'économie locale à Salé. Ce sont des éléments
intégrants de la vie quotidienne de la population Slawi, qui créent des pôles d’activités dans des
différents quartiers de la ville.
Cela indique que la vitalité et la dynamique commerciale sont des facteurs cruciaux pour définir une
centralité à Salé. C’est ainsi que la population associe la centralité à la présence d'activités
commerciales.
Le deuxième critère en importance, avec 71% des réponses, est la présence d'équipements publics
tels que les écoles, les équipements administratifs, les équipements sportifs, etc.
Cela suggère que les infrastructures de différent type jouent également un rôle majeur dans la
définition des centralités urbaines à Salé. Les habitants considèrent que la proximité de ces
équipements facilite leur vie quotidienne.
En troisième position, avec 68% de réponses, on trouve les lieux de rencontre et de sociabilité. Cela
englobe les espaces publics, les parcs, les cafés, et d'autres endroits où les habitants se rassemblent
pour interagir socialement.
Ce critère met en avant l'importance de la vie communautaire et des interactions sociales dans la
définition d'une centralité. Les gens semblent attacher de la valeur à des endroits où ils peuvent se
retrouver et socialiser.
Enfin, le critère de la présence de sites historiques et/ou touristiques est cité par 21% des enquêtés.
Bien que ce critère ait obtenu le score le plus bas, il ne doit pas être sous-estimé.
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Il indique que la dimension culturelle et patrimoniale joue également un rôle, bien que moins
prépondérant, dans la perception des centralités urbaines à Salé. Les sites historiques et touristiques
peuvent contribuer à l'attractivité de certaines zones.
61% des enquêtés estiment que la médina constitue la centralité principale de la ville de Salé, tandis
que 37% et 31% pensent que Hay Essalam et Tabriquet représente respectivement des centralités
secondaires de la ville.
Un pourcentage minime de 2% qui affirment que d’autres zones constituent des centralités comme
Hay Karima, Said Hajji, Sala al jadida…etc.
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• L'ancienne médina de Salé
L'ancienne médina de Salé désignée comme centralité se distingue par plusieurs caractéristiques qui
la rendent centrale dans la vie de la ville. Tout d'abord, son patrimoine historique et culturel est
incontestable, avec des monuments, des mosquées et des écoles anciennes qui en font un site riche en
histoire. De plus, ses ruelles commerçantes dynamiques et ses espaces publics animés en font un lieu
de rencontre et de sociabilité privilégié pour les habitants de Salé.
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L'analyse du schéma représentant la zone commerciale de l'ancienne médina de Salé met en lumière
plusieurs caractéristiques clés qui confirment son statut comme centralité de la ville.
Tout d'abord, la zone commerciale occupe une part significative du territoire de la médina,
représentant presque la moitié de sa superficie totale. Cette concentration d'activités économiques en
fait une centralité majeure pour le commerce dans la ville de Salé.
En conclusion, l'analyse de la zone commerciale de l'ancienne médina de Salé confirme son statut de
centralité primaire. Elle combine un dynamisme économique ainsi qu’un patrimoine historique et
culturel riche, ce qui en fait un élément vital de la vie urbaine à Salé.
Hay Essalam, avec 37% des réponses, est une autre centralité secondaire qui se caractérise par sa
concentration d'équipements, en particulier liés à l'administration et aux services publics. Cette
centralité est plus fonctionnelle et pragmatique, offrant un accès facile aux services essentiels pour
les résidents.
Pour analyser plus en détail cette centralité secondaire, nous avons divisé Hay Essalam en deux
zones distinctes, ce qui nous permettra d'examiner plus en profondeur les caractéristiques et l'impact
de chaque zone sur la centralité globale de Hay Essalam dans le paysage urbain de la ville de Salé.
La zone nord se situe sur le croisement des deux axes principaux Avenue Abderrahim Bouabid et
l’avenue Atlas El Kabir.
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Schéma 3: Les composantes spatiales du quartier Essalam Nord
Cette centralité comprend des équipements de l’échelle du quartier à savoir l’école et l’hôpital du
quartier, ainsi que des équipements de l’échelle préfectorale comme : Le centre de prise en charge
des maladies chroniques, la Pharmacie provinciale et le dépôt médical.
Cette concentration met en évidence le rôle crucial de cette zone pour la santé et le bien-être des
habitants de Salé. Donc la zone nord de Hay Essalam peut être qualifier de centralité de proximité,
répondant aux besoins quotidiens de la population en matière de soins de santé.
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- Zone Sud de Hay Essalam
La zone Sud se situe sur le croisement des deux axes principaux Avenue 20 Aout et l’avenue
Abdelkrim El Khattabi.
La zone Sud de Hay Essalam, quant à elle, se distingue par la présence d'équipements liés au pouvoir
et à l'administration, tels que la préfecture de Salé, la préfecture de police, le tribunal de première
instance et la prison. Cette centralité est davantage axée sur les aspects administratifs et judiciaires de
la ville.
L'analyse des équipements dans les zones de Hay Essalam Nord et Hay Essalam Sud confirme que
Hay Essalam est une véritable centralité pour la ville de Salé.
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• Le quartier Tabriquet
Tabriquet, avec 31% des réponses, est également considéré comme une centralité secondaire.
Cette zone est principalement reconnue pour ses axes commerciaux actifs, ce qui en fait un point
central pour les activités économiques et le commerce informel. La concentration de boutiques, des
services et de vendeurs ambulants dans cette zone crée un environnement dynamique propice aux
échanges commerciaux.
La présence du commerce informel renforce encore davantage le statut central de Tabriquet. Les
marchands ambulants s'installent souvent dans cette zone en raison de la forte fréquentation dû aussi
à l’existence du terminus de la ligne 1 du tramway, attirant ainsi une clientèle diversifiée.
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La disponibilité de diverses marchandises et services dans cette zone en fait un lieu central où les
résidents peuvent subvenir à leurs besoins quotidiens.
En résumé, Tabriquet, en tant que centralité secondaire, se démarque principalement par son rôle
actif dans le commerce et l'économie locale. Sa forte concentration d'activités économiques et de
commerces en fait un point de rencontre essentiel pour les habitants de Salé.
Le questionnaire a clairement mis en lumière la présence de ces trois centralités au sein de la ville de
Salé, chacune ayant ses propres caractéristiques et jouant un rôle spécifique.
La médina, en tant que centralité primaire, demeure le cœur historique et culturel de la ville, tandis
que Hay Essalam et Tabriquet, en tant que centralités secondaires, se caractérisent par leur
fonctionnalité axée sur les équipements publics et les activités commerciales.
Malgré cette diversité, il est important de souligner que ces centralités n'ont pas encore atteint leur
plein potentiel en termes de contribution à l'économie locale.
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Carte 13: Localisation des centralités urbaines à Salé
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9. Synthèse : Schéma d’orientations pour un développement intégré de la ville
Dans le cadre de cette analyse du diagnostic de la commune de Salé, il est essentiel de mettre en
évidence les forces et les faiblesses qui marquent son développement social, environnemental,
économique et spatial. Comme de nombreuses villes similaires, Salé présente une dépendance
significative à l'égard de sa ville voisine, Rabat, où se concentrent la plupart des infrastructures et des
équipements. Cette dépendance limite l'autonomie et le rayonnement de Salé en tant qu'entité urbaine
indépendante.
De plus, Salé a connu une évolution urbaine marquée par des lotissements juxtaposés, ce qui a eu des
conséquences sur son développement spatial. Cette évolution urbaine a entraîné des problèmes de
cohésion urbaine. Parallèlement, la ville a perdu une partie de son identité et de son rayonnement
historique, qui remontent à ses glorieux moments d'histoire.
Toutefois, Salé conserve un patrimoine historique et culturel riche, notamment dans sa médina et ses
abords, qui offre un potentiel de développement touristique ou culturelle surtout dans la zone de la
corniche.
En somme, le diagnostic de la commune de Salé met en évidence deux défis majeurs à savoir la
dépendance à la ville voisine Rabat et la perte de son identité. Cependant, Salé détient également des
ressources et des opportunités qu'elle peut exploiter pour favoriser un développement plus équilibré
et renforcer son statut en tant que ville autonome et dynamique.
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Tableau 12: Les atouts et les dysfonctionnements de la ville de Salé
Atouts Dysfonctionnements
Site et Situation
Un emplacement géographique stratégique dans l’axe métropolitain Une dépendance vis-à-vis de la capitale.
Kenitra – Casablanca.
Une situation géographique exposée aux risques naturels.
Un paysage naturel riche.
Démographie
Accessibilité et mobilité
Un réseau viaire bien hiérarchisé. Une coupure urbaine créée par la route ferroviaire.
Habitat
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Equipements
Des infrastructures de haut niveau (Technopole, aéroport, Une répartition inégale des équipements publics.
universités…etc.)
Une pénurie des infrastructures touristiques et culturelles.
Economie
Centralités
Des centralités dynamiques axées sur le commerce et les équipements. Des centralités locales à faible rayonnement.
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Le diagnostic de la ville de Salé a permis d'identifier les atouts et les dysfonctionnements dans
différentes composantes spatiales. Afin d'atténuer les déficiences et de valoriser les forces de la ville
tout en orientant son développement vers un aménagement global, un schéma d'orientations est
proposé. Il est recommandé de :
- Établir une trame verte le long des axes principaux de la ville pour répondre aux besoins en
espaces verts.
- Établir Sidi Moussa en tant que centralité de loisirs et de divertissement vu son emplacement
au milieu des dynamiques des centralités afin de raviver son rayonnement, améliorer le
niveau de vie au sein du quartier, et augmenter son attractivité.
- Mettre en place des infrastructures adéquates pour casser la coupure urbaine créée par la
route ferroviaire et renforcer la connectivité entre l'arrondissement de Bab Lamrissa et le
reste de la ville, en particulier en ouvrant la ville de Salé sur son littoral.
- Repenser le tracé du réseau de transport collectif en aménageant des couloirs spécifiques pour
les bus en site propre afin de desservir efficacement les différentes centralités de la ville.
- Prévoir une répartition plus égale des équipements afin de réduire l'ampleur des disparités
entre les arrondissements à Salé.
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Carte 14: Schéma d’orientations de la ville de Salé
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CHAPITRE II : SIDI MOUSSA, DES POTENTIALITÉS À
RENFORCER
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CHAPITRE II : SIDI MOUSSA, DES POTENTIALITÉS À RENFORCER
Introduction
Le présent chapitre se focalise sur une analyse exhaustive de la zone d'étude, le quartier Sidi Moussa,
situé dans l'arrondissement de Bab Lamrissa. Cette exploration approfondie vise à mettre en lumière
les opportunités et les défis qui se dessinent pour la création d'une nouvelle centralité urbaine dans
cette zone, en nous basant sur l'histoire du quartier.
Avant d'entrer dans les détails de cette analyse, nous débuterons par une présentation de
l'arrondissement de Bab Lamrissa, afin de mieux appréhender le contexte global dans lequel s'inscrit
Sidi Moussa. Ensuite, nous examinerons attentivement les divers aspects du quartier Sidi Moussa,
notamment sa morphologie, sa morphogenèse et ses zones d'activités économiques.
L'objectif principal de cette analyse est de dévoiler les atouts et les spécificités du quartier Sidi
Moussa, afin de déterminer comment ils peuvent être exploités pour favoriser son développement
futur en tant que nouvelle centralité urbaine. Cette démarche analytique servira de socle conceptuel
solide pour la planification et la conception de notre projet de centralité.
1. Présentation de l’arrondissement
Cet arrondissement se caractérise par sa diversité fonctionnelle qui est renforcée par la proximité de
la médina, qui ajoute une dimension culturelle et touristique importante à la zone.
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Carte 15: Situation de l’arrondissement Bab Lamrissa
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Au sein de l’arrondissement Bab Lamrissa, plusieurs quartiers se dessinent, chacun avec ses
caractéristiques propres, contribuant à l'identité plurielle de cet arrondissement. Il est subdivisé en 2
districts et 6 annexes16
La Médina de Salé, en tant que cœur historique de la ville, regroupe les trois premières annexes, à
savoir Bab Bouhaja, Bab Chaafa et Bab Sebta.
Le quartier de Sidi Moussa, quant à lui, est situé au sud-ouest de la Médina et se distingue par une
densité d'habitat élevée notamment dû à l’existence de l’habitat insalubre.
Les annexes de Charaf et Chamaou sont également des parties intégrantes de l'arrondissement de Bab
Lamrissa.et regroupent respectivement les quartiers : Al Amal, Chmaou et Said Hajji. Il s'agit
principalement des zones résidentielles avec quelques concentrations des activités commerciales.
La carte ci-dessous illustre la répartition spatiale des différentes annexes au sein de l’arrondissement
de Bab Lamrissa. Il est important de noter que les frontières des quartiers sont généralement
cohérentes avec celles des annexes.
16
Ikram Laadssi, VERS UN PROJET D’ECO-QUARTIER A SALE, 2021, page 242
Page | 98
Carte 16: Découpage administratif de l'arrondissement Bab Lamrissa
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1.2- Un réseau viaire hiérarchisé
L'arrondissement de Bab Lamrissa est caractérisé par un réseau viaire important qui permet de
desservir les différents quartiers de l'arrondissement et de faciliter la circulation des résidents et des
visiteurs. Ce réseau est composé de voies primaires, secondaires et tertiaires, chacune ayant son rôle
dans la connectivité urbaine.
Les voies primaires comprennent la route nationale N1, qui traverse l'arrondissement du sud-ouest
vers le nord-est. Cette route mène vers Rabat du côté sud-ouest et vers Bouknadel du côté nord-est,
constituant ainsi une liaison essentielle vers d'autres régions.
De plus, l'avenue Assalam est une autre voie primaire importante, offrant un accès rapide au
terminus du tramway situé à Hay Karima. Cette avenue est souvent fréquentée en raison de son rôle
central dans le transport public. De même, l'avenue Moulay Rachid est une voie principale qui relie
l'arrondissement à Hay Linbiat et à la base aérienne, générant également un trafic significatif. Enfin,
l'avenue Abdelkarim El Khateb s'étend le long de la côte, offrant une vue panoramique pittoresque
tout en connectant différents quartiers de l'arrondissement à la côte.
Les voies secondaires, quant à elles, comprennent la route provinciale P4031, qui divise la partie
nord-est de l'arrondissement en deux et permet la liaison entre les quartiers de l'annexe Charaf et
Bouknadel. De plus, les avenues Omar Ibn Abdelaziz et Mohamed Taib El Alaoui jouent un rôle
essentiel dans la liaison verticale et offrent un accès à la côte, facilitant ainsi la mobilité locale.
Enfin, les voies tertiaires englobent les ruelles, chemins derb, impasses et allées. Elles relient les
zones résidentielles et offrent des itinéraires conviviaux pour les piétons. Ces voies sont essentielles
pour assurer une connectivité interne dans les quartiers de l'arrondissement.
Cependant, il est important de noter que l'arrondissement présente certains problèmes en matière de
liaisons horizontales, en particulier pour les voies secondaires. Seule la route provinciale P4031
dessert horizontalement le quartier, ce qui peut entraîner des défis en termes de fluidité de la
circulation et d'accessibilité entre les arrondissements. De plus, la voie ferroviaire qui longe les
limites sud de l'arrondissement crée des coupures urbaines, générant des discontinuités qui
nécessitent une réflexion sur des solutions pour maintenir une connectivité harmonieuse au sein de la
ville.
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Carte 17: Réseau viaire de l'arrondissement Bab Lamrissa
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1.3- Une offre de transport collectif insuffisante
L'arrondissement de Bab Lamrissa dispose d'un système de transport en commun qui joue un rôle
essentiel dans la mobilité de ses résidents. Ce système de transport en commun est principalement
basé sur un réseau de lignes de bus qui traversent les voies principales de l'arrondissement.
Les voies principales prises en compte sont la route nationale N1, la route côtière qui longe la façade
maritime de Salé, ainsi que la route provinciale RP4031.
Cependant, il est important de noter que l'arrondissement de Bab Lamrissa n'est desservi que par
trois lignes de bus principales. La première ligne, la ligne 1, relie Bab Chellah à Bouchouk
(Laayayda), traversant ainsi plusieurs quartiers de l'arrondissement. La ligne 22, quant à elle, part de
Bab Chellah et se dirige vers Bouknadel, offrant une liaison essentielle vers cette commune. Enfin, la
ligne 204 relie Bouknadel à Sala Al Jadida, ce qui permet aux résidents de se déplacer facilement
entre ces zones.
Bien que ces lignes offrent une connectivité importante, il est important de souligner que l’offre du
réseau du transport en commun dans l'arrondissement reste insuffisante. Cela souligne la nécessité
d'envisager des améliorations dans le système de transport en commun pour répondre aux besoins de
mobilité croissants des résidents et favoriser une circulation plus fluide.
Source : https://www.alsacitybusrst.ma/
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Carte 18: Réseau de transport en commun de l'arrondissement Bab Lamrissa
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1.4- L’aspect démographique : Un potentiel démographique à saisir
1.4.1- Une population jeune en évolution
L'arrondissement de Bab Lamrissa a connu une évolution significative de sa population au fil des
années. Actuellement, il se positionne en tant que troisième arrondissement le plus peuplé de Salé,
représentant environ 20 % de la population totale de la ville, soit 174 934 habitants. Il est ainsi
précédé en termes de population par les arrondissements de Tabriquet et Hssaine, qui affichent
respectivement 28 % et 24 % de la population totale de Salé.
Le Taux d'Accroissement Annuel Moyen (TAAM) à Bab Lamrissa a connu une légère augmentation
au fil du temps. Entre les années 1994 et 2004, le TAAM était de 2,09 %, indiquant une croissance
démographique modérée mais constante. Cependant, au cours de la décennie suivante, de 2004 à
2014, le TAAM a enregistré une légère augmentation pour atteindre 2,22 %. Cette légère hausse du
TAAM peut être attribuée à plusieurs facteurs, dont l'un des principaux est la création de nouveaux
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quartiers au sein de l'arrondissement, en particulier ceux situés sur la côte atlantique. L'urbanisation
de ces nouvelles zones résidentielles a contribué à stimuler la croissance démographique de
l'arrondissement.
Tableau 15: Evolution du TAAM entre 1994 et 2004 de l’arrondissement Bab Lamrissa
1994-2004 2.09%
Bab Lamrissa
2004-2014 2.22%
La pyramide des âges de l'arrondissement de Bab Lamrissa révèle une structure démographique
typique d'une population très jeune. Environ 24,29 % des résidents ont moins de 15 ans, soit 42 495
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individus, avec une répartition presque égale entre les sexes. En comparaison, la proportion de
personnes âgées de 60 ans et plus est relativement faible, ne représentant que 10,05 % de la
population totale, soit 17 566 habitants.
Cette jeunesse croissante peut présenter des défis significatifs en termes d'éducation, d'emploi et de
services sociaux. En ce qui concerne l'emploi, une population jeune signifie une main-d'œuvre
potentielle en augmentation. Cependant, pour que cette main-d'œuvre soit productive, il est essentiel
de créer suffisamment d'opportunités d'emploi dans l'arrondissement.
De plus, sur le plan des services sociaux, la croissance démographique des jeunes peut entraîner une
demande accrue de services tels que les soins de santé, les services sociaux et les loisirs. Bien que
cette jeunesse offre un potentiel économique et social, une planification appropriée et des
investissements sont nécessaires pour répondre à ces défis démographiques.
75 ans et plus
70-74 ans
65-69 ans
60-64 ans
55-59 ans
50-54 ans
45-49 ans
40-44 ans
35-39 ans
30-34 ans
25-29 ans
20-24 ans
15-19 ans
10-14 ans
5-9 ans
0-4 ans
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10
masculin feminin
Page | 106
1.4.2- Une population majoritairement active
L'arrondissement de Bab Lamrissa affiche un taux net d'activité de 53,1 % en 2014, ce qui est
supérieur à la moyenne de la ville de Salé, établie à 50,8 %. Cependant, il convient de noter une
disparité significative entre les sexes en ce qui concerne le taux d'activité. En effet, 72,3 % des
hommes de l'arrondissement sont actifs sur le marché du travail, tandis que seulement 35,1 % des
femmes y participent.
Graphique 18: Taux d'activité de l’arrondissement Bab Lamrissa par sexe en 2014
Source : Elaboration personnelle sur la base des données du HCP, RGPH de 2014
Par ailleurs, en ce qui concerne le taux de chômage, l'arrondissement présente un taux de 18,8 %, ce
qui est légèrement inférieur à la moyenne de la ville de Salé, qui est de 19,2 %. Toutefois, comme
pour le taux d'activité, le chômage affiche également une disparité marquée entre les sexes. Environ
14,7 % des hommes sont au chômage, tandis que ce chiffre grimpe à 30,3 % pour les femmes. Ces
disparités de genre dans le taux d'activité et de chômage soulignent la nécessité d'élaborer des
politiques et des programmes visant à promouvoir l'emploi des femmes dans l'arrondissement.
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Graphique 19: Taux de chômage de l’arrondissement Bab Lamrissa par sexe en 2014
Source : Elaboration personnelle sur la base des données du HCP, RGPH de 2014
Ces trois profils professionnels - salariés du secteur privé, salariés du secteur public et travailleurs
indépendants - dominent largement la structure socio-professionnelle de l'arrondissement, totalisant
ensemble 92 % de la population active. Les autres catégories, telles que les employeurs, les
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apprentis, les associés ou partenaires, ainsi que ceux qui bénéficient d'une aide familiale, occupent
des pourcentages bien plus modestes, allant de 2 % à 1 %.
Graphique 20: Situation dans la profession des actifs occupés et des chômeurs ayant déjà
travaillé au niveau de l’arrondissement Bab Lamrissa par sexe en 2014
Source : Elaboration personnelle sur la base des données du HCP, RGPH de 2014
Page | 109
2. Sidi Moussa au cœur d’une dynamique urbaine
Parmi ces lotissements, on peut citer Saniat Ben Daoud, Saniat Haj Elmadani, Saniat Elmalqui,
Saniat Hammani I, Saniat Hammani II et Saniat Boushnikha17.
17
Abdelhakim ELADLOUNI, Mécanismes de formation et de régularisation de l'habitat clandestin : cas de Sidi Moussa
à Salé.
Page | 110
Carte 19: Etat des lieux du quartier Sidi Moussa en 1962
Source : Mémoire « Mécanismes de formation et de régularisation de l'habitat clandestin : cas de Sidi Moussa
à Salé. »
Page | 111
Période entre 1975 et 1984 :
La période de 1975 à 1984 représente une phase cruciale dans l'évolution du phénomène de l'habitat
clandestin à Sidi Moussa. Durant cette décennie, ce phénomène a connu une croissance
exponentielle, marquée par divers facteurs contribuant à cette expansion.
Un élément majeur de cette période a été l'introduction d'un nouvel acteur sur la scène urbaine : le
promoteur foncier clandestin. Ce groupe de lotisseurs spécialisés a considérablement accéléré le
processus de création de nouveaux lots. Avant 1975, seuls 18 hectares avaient été lotis depuis
l'apparition des premiers lotissements clandestins à Sidi Moussa dans les années 1950. En moins de
dix ans, de 1975 à 1984, 42 hectares supplémentaires ont été occupés par des constructions
clandestines. En 1984, le quartier était presque saturé, ce qui indique clairement que la période
d'effervescence du clandestin se situait entre 1977 et 1982.
Au total, 52 opérations clandestines couvrant 42 hectares ont été recensées à Sidi Moussa depuis
1975. Ces opérations ont impliqué à la fois des promoteurs fonciers clandestins et les propriétaires
initiaux du terrain, contribuant ainsi à la rapide expansion de cet habitat non autorisé. Cette période a
marqué un tournant majeur dans la transformation de la zone et a eu un impact significatif sur son
tissu urbain.
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Carte 20: Etat des lieux du quartier Sidi Moussa en 1983
Page | 113
Source : Mémoire « Mécanismes de formation et de régularisation de l'habitat clandestin : cas de Sidi Moussa
à Salé. »
Cette situation géographique confère au quartier une position stratégique, le plaçant au croisement de
diverses dynamiques de centralités urbaines dans la ville de Salé.
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Carte 21: Situation du quartier Sidi Moussa par rapport aux centralités de la ville
Page | 115
2.3- Une morphologie compacte des systèmes urbains
2.3.1- Un système viaire à restructurer
L'analyse de la trame viaire du quartier Sidi Moussa révèle une diversité de schémas et de
configurations qui influencent la structure urbaine et l'organisation de la circulation dans cette partie
de Salé. On peut identifier trois types principaux :
Le système réticulé est caractérisé par un réseau de rues qui se croisent à angle droit, formant ainsi
un motif de grille ou de quadrillage. Ce type de trame viaire est généralement associé à une
planification urbaine plus ancienne et structurée.
Dans un système en boucle non hiérarchisé, les rues forment des boucles et des culs-de-sac sans qu'il
n'y ait de hiérarchisation claire entre les voies. Cette configuration peut créer un sentiment d'intimité
et de tranquillité dans les quartiers résidentiels, mais elle peut aussi entraîner une orientation difficile
pour les visiteurs et rendre la circulation moins fluide. Ce système se rencontre souvent dans des
zones plus récentes de l'arrondissement.
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➢ Le Système Viaire en Boucle Hiérarchisé :
À l'inverse du système en boucle non hiérarchisé, le système en boucle hiérarchisé établit des voies
principales et secondaires clairement définies. Les voies principales sont généralement plus larges et
conçues pour la circulation rapide, tandis que les voies secondaires sont plus étroites et destinées à
un trafic local. Ce schéma peut améliorer la fluidité de la circulation tout en préservant des zones
résidentielles plus calmes.
Le système viaire le plus dominant est celui en damier avec des déformations et des irrégularités qui
ont émergé au fil du temps et qui témoignent des enjeux et des défis rencontrés par Sidi Moussa.
L'habitat insalubre, en particulier, a eu un impact sur l'intégrité du système viaire, donnant lieu à des
ajustements et des transformations souvent spontanés.
Page | 117
Carte 22: Système viaire du quartier Sidi Moussa
Page | 118
2.3.2- Un parcellaire caractérisé par la micropropriété
La trame parcellaire du quartier Sidi Moussa présente une diversité qui reflète son histoire
d'urbanisation et son développement au fil des décennies. De manière générale, cette trame
parcellaire est marquée par deux types dominants, chacun ayant ses propres caractéristiques
distinctes.
Le premier type de parcellaire se présente sous la forme d'un damier irrégulier. Ces parcelles se
distinguent par leur configuration particulière, caractérisée par une forme géométrique qui n'est pas
toujours régulière. L'une des caractéristiques fondamentales de ces parcelles à Sidi Moussa est la
"Micropropriété". Il s'agit de petites parcelles de 30 à 40 mètres carrés. Ces micropropriétés sont
souvent le résultat de divisions répétées de terrains plus vastes au fil du temps pour répondre à la
demande croissante en logements.
Page | 119
parcelles plus vastes peuvent accueillir des structures telles que des écoles, des équipements de sante
ou de culte…etc.
En somme, la trame parcellaire de Sidi Moussa reflète l'histoire d'urbanisation du quartier ainsi que
les multiples dynamiques qui ont façonné son développement. Elle se caractérise par une
combinaison de micropropriétés résultant de divisions successives de terrains, souvent réalisées en
dehors des normes légales, et de parcelles plus grandes dédiées à des équipements publics. Cette
diversité de la trame parcellaire influence significativement la morphologie du quartier et la manière
dont l'espace est utilisé pour répondre aux besoins variés de sa population. Elle est également le
résultat de l'habitat insalubre qui s'est développé au fil des années, créant un mélange complexe de
petites parcelles et de structures de grande envergure. Cette combinaison atypique de parcellaires
constitue un défi et une opportunité pour le développement futur de Sidi Moussa
Page | 120
Carte 23: Trame parcellaire du quartier de Sidi Moussa
Page | 121
2.3.3- Un cadre bâti dominé par le logement individuel
L'analyse du cadre bâti du quartier Sidi Moussa révèle une diversité de typologies et de formes
architecturales, chacune caractérisée par un type spécifique de continuité ou de discontinuité. Trois
catégories principales de cadres bâtis sont identifiables dans le quartier : le bâti ponctuel, le bâti
linéaire et le bâti planaire. Ces types de cadres bâtis peuvent également se soumettre au critère de
ramification, c'est-à-dire des rajouts qui prolongent le bâti existant, contribuant ainsi à l'évolution et à
la complexité du tissu urbain.
Le bâti ponctuel, qui se caractérise par des structures isolées et dédiées principalement aux
équipements, est présent dans le quartier de Sidi Moussa. Ces bâtiments ponctuels sont souvent des
établissements publics comme les écoles. Ils se distinguent par leur faible densité et leur disposition
en points dispersés, créant ainsi des espaces ouverts et aérés.
Le bâti linéaire est une autre composante du paysage urbain du quartier de Sidi Moussa. Il consiste
en une extension linéaire de bâtiments, généralement des immeubles résidentiels. Cette structure en
rangée peut créer des artères urbaines animées, bordées de façades continues, contribuant ainsi à
l'animation et à la vitalité du quartier.
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Figure 9: schéma du Bâti linéaire de Sidi Moussa
Enfin, le bâti planaire est le type de cadre bâti prédominant dans le quartier Sidi Moussa. Il s'agit
généralement d'habitations construites avec des patios. Ce type de construction crée des ensembles
bâtis caractérisés par des cours intérieures ou des patios centraux, ce qui favorise la convivialité au
sein des habitations. Les bâtiments planaires sont souvent densément regroupés et forment des
quartiers résidentiels denses.
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Carte 24: Cadre bâti du quartier Sidi Moussa
Page | 124
Le quartier Sidi Moussa se caractérise par une diversité de types d'habitats qui contribuent à sa
complexité et à sa richesse urbaine. Le type d'habitat le plus dominant dans le quartier est l'habitat
individuel. Il occupe la majeure partie de la zone centrale du quartier et donne sur la route côtière. Ce
type d'habitat se compose généralement de maisons marocaines non réglementaires de R+1.
Ensuite, on trouve l'habitat collectif qui se caractérise par des bâtiments de R+3 à R+4. Ces
immeubles sont principalement situés le long de la route nationale N1 et de la voie qui sépare
l'ancienne médina du quartier Sidi Moussa.
Page | 125
Un autre type d'habitat présent est l'habitat économique et social. Il s'agit d'une opération de
reconstruction récente dans une partie du quartier qui a été démolie au cours des dernières années.
Cette initiative vise à améliorer les conditions de vie des résidents en remplaçant les anciennes
structures par des logements plus modernes et fonctionnels.
Enfin, le quartier Sidi Moussa abrite également un certain nombre de logements précaires. Ces
constructions en rez-de-chaussée sont construites en dur, mais elles ne répondent pas aux normes de
salubrité. Ce type d'habitat précaire représente un défi en matière et nécessite une attention
particulière pour améliorer les conditions de vie de ses habitants.
Page | 126
Carte 25: Typologie d’habitat du quartier Sidi Moussa
Page | 127
2.3.4- Une pénurie en équipements culturels
Le quartier de Sidi Moussa présente une diversité notable en ce qui concerne les équipements
publics. En effet, il dispose d'un nombre significatif d'établissements éducatifs, totalisant 19 écoles et
institutions dédiées à l'enseignement ainsi que des autres équipements d’ordre social visant
essentiellement l’enfance. Cependant, le quartier souffre d'une pénurie des équipements culturels et
de loisirs ainsi que des espaces verts. Cette insuffisance d'infrastructures culturelles et de
divertissement pourrait être un défi pour les habitants du quartier, en limitant leur accès à des
activités culturelles enrichissantes et à des espaces de loisirs. Cela souligne la nécessité d'investir
davantage dans ces domaines pour répondre aux besoins culturels et récréatifs de la population
locale.
Ecoles 9
Ecole de formation 2
Lycée 3
Equipement social
Centre d’accompagnement pour la protection de l’enfance 1
Mosquée 4
Equipement de culte
Sanctuaire 1
Page | 128
Image 20: Equipements du quartier Sidi Moussa
Page | 129
Carte 26: Les équipements du quartier Sidi Moussa
Page | 130
2.4- Une trame verte à renforcer
La situation des espaces verts dans le quartier de Sidi Moussa est un aspect notable de son
aménagement urbain. Actuellement, il est possible d'identifier un seul espace vert dans la zone
d'étude, à savoir le mini parc Bab Chaafa. Ce parc, conçu principalement pour les jeux des enfants,
devrait également inclure des "espaces verts". Cependant, il présente un état de délabrement avancé,
avec notamment la présence de sable à la place du gazon, ce qui limite son attractivité pour les
résidents, en particulier pour les familles qui cherchent des espaces verts pour se détendre et se
divertir.
Un autre problème majeur réside dans le fait que la partie centrale du quartier Sidi Moussa souffre
d'une absence totale d'espaces verts. Cette zone est aussi la plus densément peuplée de la zone
d'étude. Le manque d'espaces verts dans cette partie du quartier a des répercussions importantes sur
la qualité de vie des habitants. Ainsi, l'absence d'espaces verts dans la partie centrale de Sidi Moussa
représente une problématique majeure à laquelle il est impératif d’y remédier.
Page | 131
Carte 27: Trame verte du quartier de Sidi Moussa
Page | 132
2.5- Rapport plein vide : des opportunités à saisir
L'analyse révèle une distribution inégale des terrains vides à travers le quartier. Plus précisément, on
observe que la partie nord-est et la partie sud-ouest du quartier contiennent un nombre significatif de
terrains vides. Cette caractéristique présente une opportunité considérable pour le développement de
projets urbains dans ces zones.
Les zones qui abritent le plus des terrains vacants sont la zone nord-est et la zone sud-ouest. Ces
terrains pourraient être mis à profit pour des projets visant à améliorer la qualité de vie des résidents
en fonction de leurs besoins ou à promouvoir le développement économique local du quartier Sidi
Moussa.
Cependant, il est important de noter que la partie centrale du quartier, qui est également la plus
densément peuplée, ne contient que très peu, voire aucun terrain vide. Cette particularité représente
un défi pour le développement futur de cette zone.
En somme, le rapport entre le plein et le vide dans le quartier de Sidi Moussa offre des opportunités
de développement intéressantes dans certaines zones, mais présente également des défis à relever
dans d'autres. Une planification urbaine stratégique et une gestion appropriée de ces espaces vides
sont essentielles pour façonner un quartier dynamique, attractif, et adapté aux besoins de ses
résidents.
Page | 133
Carte 28: Les terrains vides du quartier Sidi Moussa
Page | 134
Carte 29: Le POS du quartier Sidi Moussa
Page | 135
2.6- Activités économiques dominés par le commerce
La zone d'étude se distingue par la diversité de ses activités commerciales, qui s'étendent de manière
linéaire le long des principales voies, chaque axe étant prédominé par un type spécifique d'activité.
1. Avenue Mohamed Taib Al Alaoui et Avenue Sidi Moussa : Ces artères regroupent un grand
nombre de cafés et de restaurants. Les habitants de Salé les fréquentent principalement les weekends
pour s'approvisionner en poisson frais, car ils sont situés le long de la corniche. Ces axes créent une
dynamique de loisirs et de restauration dans le quartier.
2. Rue N2 : Cette rue est connue pour sa concentration de commerçants spécialisés dans la vente
d'habits neufs et anciens. Elle attire une clientèle variée à la recherche de vêtements de qualité,
contribuant ainsi à l'activité économique locale.
3. Avenue Annaassr, Avenue Rguibat et Avenue Assoumbola : Ces axes sont dominés par le
secteur informel et concentrent les marchands ambulants, en particulier dans la vente de produits
alimentaires tels que légumes et fruits. Ils sont situés à proximité du marché Sidi Moussa (dans le cas
de l'avenue Annaassr) et à côté de la mosquée Hamza (dans le cas de l'avenue Rguibat). Toutefois,
ces commerçants informels peuvent poser des problèmes de mobilité, notamment en ce qui concerne
le stationnement.
4. Route Nationale N1 : Cette route centrale concentre une diversité de types de commerce,
notamment dans l'alimentaire et l'habillement. Elle est également le principal axe de services du
quartier, contribuant ainsi à créer une dynamique écocomique significative.
Le quartier Sidi Moussa se distingue par sa riche diversité d'activités économiques qui contribuent à
façonner son identité et sa vitalité. Au cœur de cette diversité, l'informel occupe une place
significative, créant à la fois des opportunités économiques et des défis en termes de régulation. y
compris le marché informel comme la "Joutiya", le complexe artisanal, et des restaurants populaires
le long de la corniche. Ces endroits offrent des produits variés et des divertissements pour les
résidents de Salé, mais leur influence ne dépasse pas le niveau local.
Page | 136
Source : Clichés Attouch (2023)
Page | 137
Carte 30: Les Activités Économiques du quartier Sidi Moussa
Page | 138
3- Sidi moussa entre attentes de la population et aspirations des collectivités
territoriales
En ce qui concerne les lieux fréquentés, les réponses indiquent une préférence marquée pour le
marché local, les commerces de proximité, et la corniche.
L'analyse des aspirations des habitants de Sidi Moussa révèle que bien que la majorité (plus de 60%)
ne considère pas actuellement le quartier comme une centralité, la population reconnaît le potentiel
Page | 139
du quartier en tant que pôle d'activités. Les habitants estiment que, avec un aménagement adapté,
Sidi Moussa pourrait évoluer vers le statut de centralité urbaine.
La réponse affirmant que 94% des résidents pensent qu'une nouvelle centralité urbaine pourrait
stimuler l'économie du quartier est particulièrement significative. Cela souligne la volonté de la
population d'améliorer son bien-être économique en exploitant le potentiel encore inexploité du
quartier.
A travers un projet adapté, il est possible de renforcer l'économie de Sidi Moussa, de favoriser la
création d'emplois et de dynamiser les activités économiques du quartier, bénéficiant ainsi tant à ses
habitants qu'à l'ensemble de la ville de Salé.
Page | 140
Graphique 23: La création d'une nouvelle centralité urbaine à Sidi Moussa pourrait stimuler
l'économie du quartier ?
Graphique 24: Avantages d’une centralité urbaine dans le quartier de Sidi Moussa
Page | 141
Les réponses des habitants de Sidi Moussa soulignent clairement les avantages potentiels d'une
centralité urbaine dans le quartier. En particulier, la situation sur le littoral est perçue comme un atout
majeur, suggérant un potentiel touristique significatif. De plus, la proximité de la médina, qui est
souvent une zone touristique dynamique, offre la possibilité de renforcer la synergie entre ces deux
quartiers.
En ce qui concerne les aménagements pertinents pour créer cette nouvelle centralité urbaine, les
réponses mettent en avant des équipements touristiques, des espaces verts et des aires de jeux pour
enfants, ainsi que des installations culturelles. Ces résultats soulignent l'importance de l'attrait
touristique et de loisir dans le développement de Sidi Moussa en tant que centralité urbaine. Une
combinaison d'aménagements touristiques pour attirer des visiteurs, d'espaces verts pour le bien-être
des résidents et d'installations culturelles pour enrichir la vie culturelle du quartier semble être une
stratégie prometteuse pour valoriser ce potentiel urbain.
Cependant, les résidents ont soulevé des préoccupations concernant la sécurité au sein du quartier
Sidi Moussa. L'analyse des réponses à la question concernant l'évaluation de la sécurité dans le
quartier de Sidi Moussa révèle une préoccupation significative de la part des résidents. Les chiffres
montrent que la majorité des répondants, soit environ 70 %, considèrent le quartier comme "assez
Page | 142
dangereux", tandis que 25 % vont même jusqu'à le qualifier de "très dangereux". Ces résultats
démontrent une perception négative généralisée de la sécurité dans le quartier.
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette perception. Tout d'abord, la "présence de
délinquants" est citée comme l'un des principaux facteurs contribuant à l'insécurité. En outre, la
"présence de vol à la sauvette" est également signalée, suggérant que les résidents peuvent être
victimes de vols fréquents ou de harcèlement. De plus, le "manque d'éclairage public" est identifié
comme un élément de préoccupation, car il peut contribuer à la perception d'un environnement peu
sûr.
Page | 143
Graphique 27: Raisons d’insécurité dans le quartier de Sidi Moussa
Ces résultats soulignent l'importance cruciale d'aborder les questions de sécurité dans le quartier de
Sidi Moussa. Une série de mesures s'avèrent nécessaires pour répondre aux préoccupations des
résidents et pour créer un environnement plus sûr et accueillant. Outre l'amélioration de l'éclairage
public, une approche globale de la lutte contre la délinquance pourrait consister à s'investir davantage
dans le bien-être des jeunes habitants du quartier afin de créer un environnement où la délinquance
est moins susceptible de prospérer.
Page | 144
centre commercial dans le but de développer des pôles urbains à vocation métropolitaine afin de
saisir l'opportunité offerte par le futur passage du couloir LGV. Cependant, quelques zones de projet
se confond avec avec des zones bâtis, ce qui pose des questions sur le devenir de ces habitations. Le
PA vise aussi restructuration des zones d'habitat clandestin à travers des zones d’intervention
publique, cependant ceci concerne seulement les zones qui sont aux abords des grands axes et pas
toute les zones d'habitat non règlementaire.
Désignation Affectation
ZP Zone de projet
NF Zone naturelle
Source : Le réglement du PA
Le tableau ci-dessous présente les dispositions en matière des zones d’habitat. Le PA prévoit des
secteurs d'immeubles alignés de R+2 à R+5 ainsi que des zones d'habitat collectif de R+3 a R+4 qui
seront accompagnés par des activités commerciales de proximité et des activités tertiaires, il affecte
aussi des zones en tant que secteurs d'habitat continu individuel ou collectif de R+2 s'ouvrant sur une
cour.
Secteur B1 R+5
Secteur B2 R+4
Habitat B : Zone d’immeuble aligné
Secteur B3 R+3
Secteur C1 R+4
Habitat C : Zone d’habitat collectif
Secteur C2 R+3
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Habitat S14 E Secteur S14E identique à E2 R+2
Source : Le réglement du PA
Le dernier tableau est consacré aux équipements. Le PA prévoit une multitude d'espaces publiques
ainsi que des espaces verts et des équipements sportifs, ce qui permettra de créer des espaces de
détente pour la population. Il prévoit aussi des services publics et des administrations.
Equipements
Dénomination Affectation
S7 Dispensaire à créer
Page | 146
PS2, PS3, PS5 Parking à créer
Source : Le réglement du PA
Le plan d’aménagement affecte des zones comme des équipements d'intérêt général. Toutefois ce
qu'on peut reprocher c'est que le PA ne spécifie pas la nature des équipements soit pour les services
publics soit pour les équipements d'intérêt générale et la majorité des équipements sont concentrés
sur l'axe principale du quartier qui est la route nationale. Donc, il est impératif d'assurer que ces
équipements s'étendent également vers d’autres zones du quartier garantissant ainsi un accès
équitable pour tous les habitants.
Page | 147
Carte 31: Zonage du quartier Sidi Moussa selon le PA de l'arrondissement Bab Lamrissa
Page | 148
Conclusion
La zone d'étude de Sidi Moussa se profile comme une opportunité urbaine, présentant un potentiel
notable en vue de l'établissement d'une nouvelle centralité urbaine. Sidi Moussa, par son
emplacement géographique et ses caractéristiques propres, émerge comme un acteur influent au sein
d'un réseau de centralités urbaines établi dans la ville. Cette dynamique des centralités représente une
particularité majeure de la zone, avec chaque centralité offrant des fonctions, des services et des
ambiances distincts.
Un des éléments les plus prometteurs de Sidi Moussa est la présence de vastes terrains vides, une
caractéristique qui offre un potentiel considérable pour des projets de développement. Cette
opportunité s'aligne parfaitement avec les intentions des autorités locales de transformer et
d'améliorer le quartier en affectant des zones clés à des projets urbains d'envergure.
Page | 149
CHAPITRE III : SIDI MOUSSA, UNE NOUVELLE
CENTRALITÉ RÉCRÉATIVE
Page | 150
CHAPITRE III : SIDI MOUSSA, UNE NOUVELLE CENTRALITÉ RÉCRÉATIVE
Introduction
Nous consacrons le chapitre trois de cette étude, au projet d'aménagement qui découle des
conclusions de notre diagnostic que nous avons mené à la fois, selon l’échelle de la ville de Salé et
l’échelle de la zone d'étude, à savoir le quartier de Sidi Moussa. Pour garantir la pertinence et la
cohérence de notre démarche, nous adoptons une approche de benchmarking qui implique l'étude
minutieuse de pratiques et d'expériences internationales pour éclairer notre projet local. Notre
objectif est d'explorer des expériences et des solutions novatrices selon des méthodologies éprouvées
dans des contextes similaires, nous permettant d’élargir ainsi notre perspective.
Notre projet tient compte aussi des recommandations émanant de divers acteurs notamment la
population résidente de Sidi Moussa. La contribution des habitants revêt une importance cruciale,
entant qu'utilisateurs et praticiens réguliers de l'espace, mais parce qu’ils détiennent aussi une
connaissance intime des dynamiques et des besoins locaux. De plus, ce sont eux qui seront les
premiers à ressentir les répercussions concrètes de tout projet de renouvellement urbain.
En somme, ce chapitre constitue une synthèse réfléchie des résultats de notre diagnostic, par lequel
nous avons puisé également des enseignements et des pratiques internationales et des perspectives
variées des acteurs locaux. Cette phase marque une transition essentielle vers la réalisation de notre
propre vision pour la création d'une centralité urbaine à Sidi Moussa, à Salé.
La région côtière de Rio de Janeiro est l'une des zones urbanisées les plus anciennes de la ville. Son
emplacement stratégique a joué un rôle fondamental dans le développement économique et social de
la ville. Cependant, au fil du temps, le quartier de Porto Maravilha avait perdu de sa vitalité et
18
Oliveira Sanchez, (2018) Porto Maravilha: Urban dynamics of a changing tertiary sector after Rio 2016, Journal of
Human Sport and Exercise
Page | 151
souffrait d'un délabrement économique. Les stigmates territoriaux liés à cette zone avaient conduit à
une perception négative de son potentiel.
Face à ces enjeux, la municipalité de Rio de Janeiro a mis en œuvre l'Opération Urbaine Porto
Maravilha, un projet ambitieux visant à la création d'une nouvelle centralité urbaine culturelle et à la
réhabilitation du quartier historique en bord de mer. Ce projet visait à transformer radicalement la
perception de cette région, à revitaliser son économie, à réhabiliter son patrimoine culturel et à en
faire un lieu attractif pour les résidents et les visiteurs.
Points Clés19 :
Héritage Historique : Porto Maravilha occupait une place spéciale dans l'histoire du Brésil
en tant que site historique. Cependant, au fil des ans, de nombreux bâtiments étaient dans un
état délabré et l'activité économique avait décliné.
19
Putting People First in Porto Maravilha, Rapport Rio de Janeiro R/UDAT, 2019.
Page | 152
Emplacement Stratégique : Le quartier est stratégiquement situé en bord de mer, ce qui en
fait un site exceptionnel du point de vue patrimonial et culturel.
Défi de Densité : Le quartier, densément peuplé, présentait une concentration d’habitat
insalubre et des infrastructures défaillantes, faisant face à des défis importants.
− La création d'une Nouvelle Centralité Culturelle : Le principal objectif du projet était de créer
une nouvelle centralité urbaine axée sur la culture et le divertissement. Cela incluait la mise
en place d'espaces publics de qualité, d'équipements culturels, et de logements pour
revitaliser la zone.
− La réhabilitation de l’habitat insalubre : Porto Maravilha était caractérisé par une densité de
population élevée et un habitat insalubre, créant des conditions de vie difficiles pour ses
résidents. Les infrastructures étaient vieillissantes, et le quartier souffrait économiquement Le
quartier avait un besoin pressant de revitalisation et de réhabilitation pour améliorer la qualité
de vie de ses habitants.
Créer des espaces vibrants et dynamiques, avec des commodités telles que des parcs, des
places publiques et des installations culturelles. L'IPN20, par exemple, sert de mémorial, de
musée du patrimoine, de centre de recherche et de centre culturel pour améliorer l'expérience
urbaine.
Création de plusieurs installations cutlurelles et touristiques à savoir le Musée de Demain, le
Musée d'Art de Rio, l'AquaRio, et la plus grande grande roue d'Amérique latine, Rio Star.
Transformer le Boulevard principal en un espace convivial pour les piétons, avec des
équipements tels que des pistes cyclables, des espaces de repos en plein air et des installations
artistiques publiques
20
L'IPN dans le contexte du projet Porto Maravilha à Rio de Janeiro, Brésil, fait référence à "l'Instituto Pretos Novos."
C'est un institut culturel et historique situé à Rio de Janeiro, dédié à la mémoire de l'esclavage et à la préservation de
l'histoire des Africains déportés au Brésil pendant la période de l'esclavage. L'Institut Pretos Novos sert de mémorial, de
musée du patrimoine, de centre de recherche et de centre culturel dans le cadre de l'Opération Urbaine Porto Maravilha.
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Image 22: Boulevard principal du quartier Maravilha après aménagement
Source : https://cdn.getyourguide.com/img/location/59638b5f096ef.jpeg/49.jpg
Source : https://a.travel-assets.com/findyours-php/viewfinder/images/res70/191000/191614-
Museu-Do-Amanh-.jpg
Promouvoir la durabilité urbaine en intégrant des espaces verts, des principes de conception
durables et une infrastructure écoénergétique.
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Carte 32: Trame verte du quartier Porto Maravilha
Source: Lindo Ngidi, Assessing the inclusiveness of urban regeneration projects, 201821
Image 24: Bâtiment dans le quartier Porto Maravilha avant et après revitalisation
21
Mémoire de master en urbanisme et aménagement du territoire: Lindo Ngidi, (2018) Assessing the inclusiveness of
urban regeneration projects: the case study of Point Waterfront Development Precinct, Durban.
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Carte 33: Zonage du projet Porto Maravilha
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- Projet de la corniche de Rabat, Yaacoub El Mansour
Le projet de la Corniche de Rabat, également connu sous le nom de projet Saphira, vise à
contribuer à l'amélioration et à la valorisation de la côte atlantique à Rabat, au Maroc, une zone
qui a été négligée pendant de nombreuses années.
Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un accord protocolaire signé entre le gouvernement marocain et
EMAAR Properties22, un groupe financier des Émirats arabes unis. Ce projet ambitieux a deux
objectifs principaux. Tout d'abord, il vise à résoudre le problème de l'habitat insalubre dans les
quartiers de Yacoub Al Mansour et Akkari, tout en revitalisant ces zones. Ensuite, il cherche à
stimuler l'économie locale en créant des milliers d'emplois dans les secteurs du tourisme et de
l'hospitalité.
Nous avons choisi de prendre la séquence de Yaacoub El Mansour comme exemple d'inspiration,
en mettant particulièrement l'accent sur le quartier Chbanat qui abrite aussi des aménagements et
des projets entrepris dans le cadre du programme "Rabat, Ville Lumière" 23. Ce programme est
mis en œuvre par Rabat Région Aménagements, une entité chargée de dynamiser et d'embellir la
capitale marocaine. Cela fait partie de notre démarche pour tirer des enseignements de ce projet.
22
EMAAR Properties est un groupe financier des Émirats arabes unis impliqué dans le projet Saphira à Rabat, au
Maroc. Ils jouent le rôle d'opérateur désigné chargé de concevoir et de mettre en œuvre le développement de la
Corniche de Rabat, confirmant ainsi leur expertise dans le domaine du développement immobilier.
23
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Figure 12: Axes principaux du projet de la corniche de Rabat
− Réalisation de la grande piscine de rabat pour renforcer les équipements de base dans la
zone.
− Création des terrains de proximité autour de la route côtière dans la logique de
promouvoir les activités sportives et de loisirs à proximité de la route côtière.
− Aménagement de l'avenue El Kifah et de la route côtière afin d'améliorer la circulation et
l'accessibilité de la région.
− Création des espaces verts, comme le jardin El Kifah pour offrir des zones de détente et
de loisirs, améliorant ainsi la qualité de vie.
− Création d'espaces de promenade de la corniche : aires de jeu et promenade de la
corniche dans le but de fournir des espaces de loisirs pour les résidents et les visiteurs,
tout en valorisant la corniche.
− Aménagement des skate parks et d'un parking pour favoriser les activités sportives, en
particulier le skateboard, et faciliter le stationnement des visiteurs.
− Restructuration du quartier.
Ces actions font partie du programme Rabat Ville Lumière. De plus, dans le cadre du projet
Saphira, les actions suivantes ont été entreprises :
− Création d'un complexe hôtelier avec des logements privés dans l'optique de développer
une infrastructure touristique de qualité, tout en offrant des logements privés pour les
résidents.
− Création d'un mall à ciel ouvert afin de stimuler le commerce et de proposer une
expérience de shopping unique en plein air.
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Carte 34: Principaux équipements implantés dans la zone du quartier Chbanat
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Source : Clichés Attouch (2023)
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1.2- Recommandations des acteurs à prendre en considération
La phase de vision partagée par les acteurs joue un rôle central dans le processus de montage de
notre projet de renouvellement urbain. Cette vision repose sur les contributions essentielles des
parties prenantes locales, notamment les résidents, qui sont directement concernés par notre
projet de création de centralité de loisirs au sein du quartier Sidi Moussa. En outre, les
recommandations des acteurs locaux sont des éléments cruciaux à retenir dans le projet.
Dans notre démarche, la prise en compte des acteurs a constitué un élément majeur, et nous
avons eu l'opportunité de mener des entretiens constructifs avec des acteurs clés qui ont
grandement enrichi notre compréhension de la situation dans le quartier Sidi Moussa. Parmi les
entretiens réalisés, deux se sont révélés particulièrement significatifs.
Nous identifions, ci-dessous, les principaux acteurs avec qui nous avons entrepris des entretiens
directs. (Consultez l'annexe pour plus de détails sur les entrevues).
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Tout d'abord, nous avons pu discuter avec un cadre de la commune de Salé, une autorité
directement impliquée dans le développement urbain de la ville. Sa connaissance approfondie de
la région et son expérience en tant qu'ancien chef de division d'urbanisme à Salé ont apporté une
perspective essentielle sur les opportunités et les défis liés au quartier Sidi Moussa. Les
remarques avancées par l’acteur ont souligné, de façon claire, la nécessité de revitaliser cette
zone.
Ces entretiens ont été précieux, non seulement pour notre compréhension de la situation actuelle
de Sidi Moussa, mais aussi pour la validation de notre projet de nouvelle centralité de loisirs
dans cette zone, qui s'impose comme une solution prometteuse pour l'amélioration de la qualité
de vie des résidents et le renforcement du rayonnement de ce quartier au sein de la ville de Salé.
Par ailleurs, notre intention était d'approfondir davantage ces entretiens en rencontrant d'autres
acteurs impliqués dans le développement urbain de Sidi Moussa. Malheureusement, malgré nos
efforts incessants pour solliciter leur participation, nous n'avons pas reçu de réponses après le
dépôt de nos demandes. Cela dit, les échanges fructueux que nous avons effectué avec ces
premiers acteurs nous ont néanmoins permis de recueillir des informations cruciales pour la suite
de notre projet.
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Pour atteindre cet objectif, nous avons défini un ensemble d'actions visant à remédier aux
dysfonctionnements identifiés et à renforcer les atouts de la zone d’étude, chacune de ces actions
se traduira par un ou plusieurs projets.
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Tableau 20: Les atouts et les dysfonctionnements du quartier Sidi Moussa
Site et Situation
Emplacement stratégique sur la côte Une situation géographique exposée Prévoir des aménagements de protection adaptés à
aux risques naturels notamment les la zone pour minimiser les risques.
Situation au centre de la dynamique des
inondations.
centralités urbaines avoisinantes
Démographie
Une population jeune et majoritairement Un taux de chômage élevé chez les Mettre en place des programmes de formation et
active. femmes. d'accompagnement professionnel spécifiquement
destinés aux femmes.
Accessibilité et mobilité
Une zone accessible depuis les principales Un réseau viaire à restructurer. Aménager et élargir les voies.
artères de la ville (Route nationale et
Une coupure urbaine créée par la route Casser la coupure urbaine créée par la route
route côtière).
ferroviaire. ferroviaire.
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Habitat
Equipements
Diversité des équipements publics dans le Une pénurie des infrastructures Remédier au manque d’équipements culturels.
quartier culturelles.
Renforcer la trame verte de la zone.
Absence des espaces verts et de
Prévoir des espaces de détente pour la population.
détente
Economie
Une base économique peu diversifiée Activités économiques dominés par le Diversifier la base économique de la zone à
commerce. travers l’injection d’autres activités que le
commerce.
Dominance du commerce informel
Régulariser les activités informelles.
Centralités
Présence des pôles linéaires des activités Absence d’une vraie centralité Doter la zone d’une nouvelle centralité de loisirs
notamment commerciales rayonnante au sein du quartier pour exploiter le potentiel qu’offre le quartier.
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2- Le projet urbain : Création d’une nouvelle centralité
Mettre en place des programmes de formation Création d’un foyer féminin qui contribuera à la
A-2 et d'accompagnement professionnel formation des femmes, notamment celles en
spécifiquement destinés aux femmes. situation difficile afin de faciliter leur insertion
socio-économique.
-Elargir les voies et les avenues stratégiques.
Aménager les voies en situation de
A-3 -Créer deux voies horizontales pour assurer la
dégradation.
fluidité au sein du quartier.
Casser la coupure urbaine créée par la route Aménager un pont piéton entre le quartier Sidi
A-4
ferroviaire. Moussa et Tabriquet
A-6 Promotion des modes de transport alternatifs. Prévoir des pistes cyclables le long de la voie
côtière et la route nationale.
Dédensifier la zone d’habitat contenant de Aménager des espaces verts et des places
A-7
l’habitat insalubre. publiques dans la zone centrale du quartier.
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commerce. du quartier et créer des opportunités d’emploi.
A-13 Régulariser les activités informelles. Aménager des espaces de vente pour les
marchands ambulants.
Créer une centralité récréative dans le quartier
Doter la zone d’une nouvelle centralité de afin de renforcer son attractivité, de répondre aux
A-14 loisirs pour exploiter le potentiel qu’offre le besoins des habitants et de contribuer au
quartier. développement socio-économique de la ville de
Salé.
− Route Nationale N1 : Il est prévu d'élargir la Route Nationale N1, transformant ainsi cette
artère en un boulevard urbain dynamique. Cette démarche vise à insuffler une nouvelle vie à
cette voie en la rendant plus attractive pour les résidents et les visiteurs. En outre,
l'élargissement de cette route permettra de créer une voie dédiée à un nouveau réseau de bus
en site propre, renforçant ainsi la connectivité du quartier avec le reste de la ville. Cet
aménagement favorisera la mobilité et réduira la dépendance à la voiture.
− Voie Côtière : L'élargissement de la voie côtière s'impose pour deux raisons majeures. D'une
part, il contribuera à offrir une vue panoramique sur la corniche, augmentant ainsi l'attrait
touristique du quartier. D'autre part, cet élargissement améliorera la fluidité du trafic
quotidien, réduisant les embouteillages fréquents et facilitant les déplacements des résidents
et des visiteurs. L'élargissement de cette voie permettra également d'encourager la mobilité
douce en réservant des espaces pour les piétons et les cyclistes.
− Avenues Rguibat, Mohamed Taïb Alaoui et Assoumboula : Ces trois artères majeures du
quartier connaissent la concentration des activités économiques et des marchands ambulants
donc ils nécessitent un élargissement significatif, avec une emprise de 20 mètres. Cette
démarche est essentielle pour remédier aux problèmes de congestion et de stationnement que
connait le quartier actuellement.
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− Nouveau Pont Piéton : La création d'un pont piéton est impérative pour garantir la sécurité
des piétons et pour briser la coupure urbaine causée par la voie ferroviaire existante.
Actuellement, le pont en place est principalement conçu pour les véhicules, avec une chausse
réservée aux piétons, ce qui présente des risques pour leur sécurité. Le nouveau pont piéton
offrira un passage sûr et agréable pour les résidents qui souhaitent traverser la voie
ferroviaire à pied.
− Zone de Loisirs : Située sur la côte, la zone de loisirs sera un espace dédié à la détente et au
divertissement de la population. Elle comprendra des espaces de promenade, des zones
vertes, des aires de jeux pour les enfants et des terrains de sport. Cette zone offrira aux
résidents un lieu de récréation sur la corniche, favorisant un mode de vie actif et sain. En
créant un environnement propice à la convivialité et à la détente, cette zone contribuera à
renforcer le bien-être de la population.
− Zone d'Activités Économiques : Cette zone sera dédiée aux activités artisanales, offrant une
alternative à la zone artisanale existante qui sera démolie en raison de son état de
délabrement. L'objectif est d'offrir aux artisans locaux un espace mieux aménagé pour
exercer leurs métiers dans des conditions salubres. En créant cette nouvelle zone, le projet
vise à créer des emplois, à offrir des opportunités à de nouvelles personnes et à stimuler
l'économie locale tout en préservant ces activités essentielles. Elle sera située sur l'avenue
Mohamed Taïb Alaoui.
− Zone d'Animation : Cette zone jouxtera un site archéologique, et afin de préserver cet
espace naturel, un grand parc urbain sera créé pour les loisirs, la détente et les activités
sportives. Cette zone sera un lieu de rassemblement pour les résidents, offrant des
opportunités de loisirs en plein air. Elle contribuera à préserver l'héritage archéologique tout
en offrant un espace public dynamique pour la population.
− Zone d'Habitat : La mise en place d'un ensemble résidentiel destiné aux habitations
collectives R+2 est proposée dans le but de diversifier l'offre de logements dans la zone
d'étude. L'objectif est d'attirer de nouveaux résidents et de répondre aux besoins de logement
de la zone. Elle sera située sur l'avenue Mohamed Taïb Alaoui.
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− Zone de Boisement : Cette zone se situera le long de la voie ferrée, visant à réduire les
nuisances sonores provoquées par le passage des trains. Elle consistera en une ceinture verte,
contribuant à l'amélioration de la qualité de vie des résidents en atténuant les bruits
ferroviaires. Cette zone de boisement favorisera également la biodiversité et offrira un cadre
naturel apaisant pour les habitants de la zone d'étude.
Pour répondre aux besoins variés des résidents et créer une nouvelle centralité récréative dans le
quartier Sidi Moussa, plusieurs équipements essentiels seront créés. Chaque équipement vise à
résoudre des problèmes spécifiques. Parmi ces équipements :
− Hôtel : Situé sur la route principale N1, cet hôtel comble un besoin essentiel en offrant un
hébergement abordable dans la zone, ce qui stimule le développement du tourisme local.
L'hôtel deviendra un catalyseur économique en créant des emplois et en encourageant les
activités commerciales locales, tout en améliorant l'accueil des visiteurs.
− Musée : Le musée, implanté le long de la voie côtière, enrichira la vie culturelle du quartier
en mettant en lumière l'histoire, l'art et la culture locale.
En comblant le vide culturel que connait le quartier, le musée contribuera à renforcer le
sentiment d'appartenance des résidents à leur patrimoine et attirera les visiteurs intéressés par
la richesse culturelle de la région. En favorisant la préservation de la mémoire collective, le
musée renforcera le tissu social et encourage le tourisme culturel.
− Centre d'Art : Donnant sur la voie côtière, le centre d'art constituera un foyer de créativité
locale. Il fournit aux artistes un espace pour exposer, vendre et créer, stimulant ainsi la scène
artistique du quartier. Il offre aussi aux résidents la possibilité de découvrir et d'apprécier l'art
à travers l’organisation des ateliers artistiques où les visiteurs et les artistes amateurs peuvent
apprendre la peinture, la sculpture, la musique…etc.
− Centre Commercial : Implanté sur la route principale N1, le centre commercial aura un
impact positif sur l'économie locale en créant des emplois, et en attirant des visiteurs de
l'extérieur de la zone.
− Maison de Jeunes : Située le long de la voie côtière, la maison de jeunes comble un besoin
de loisirs et d'activités constructives pour les jeunes du quartier. Elle offre un espace où les
jeunes peuvent se rassembler, participer à des activités éducatives, culturelles et sportives, et
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s'impliquer dans des initiatives positives. La maison de jeunes renforcera le bien-être des
jeunes et contribue à la cohésion sociale.
− Foyer Féminin : Également situé le long de la voie côtière, le foyer féminin répond à un
problème crucial qui est le taux chômage élevé chez les femmes. Il offre des services de
formation, de conseil et d'entraide aux femmes, les aidant à acquérir des compétences et à
créer des opportunités professionnelles ce qui va renforcer la position économique des
femmes.
− Espace de vente pour les marchands ambulants : Implanté entre l'avenue Mohamed Taïb
Alaoui et la rue N2, cet espace régule les activités des marchands ambulants tout en résolvant
le problème de congestion dans les rues. Il offre aux commerçants un lieu organisé pour
exercer leurs activités, améliorant ainsi l'ordre public et l'expérience des résidents et visiteurs.
− Parking : La création d’un parking sur la voie côtière résout le problème de stationnement
difficile. Il facilitera la mobilité des résidents et visiteurs en réduisant la congestion routière
et en améliorant la disponibilité de places de stationnement.
− Station de Taxis : Également située le long de la voie côtière, la station de taxis aura pour
objectif d'organiser efficacement les services de taxi dans le quartier. Elle contribuera
également à créer un environnement plus sûr et plus ordonné pour les conducteurs de taxi,
tout en facilitant l'accès à ce mode de transport public.
− Places publiques et espaces verts : seront aménagés au sein de la partie centrale du quartier
dense. Leur création a pour objectif majeur de désencombrer la zone dense en offrant des
zones de rassemblement au cœur du quartier. Cette approche contribuera à désengorger la
zone, à créer une ambiance plus aérée et conviviale, et à encourager une meilleure répartition
des espaces publics au sein du quartier, favorisant ainsi la cohésion sociale et le bien-être des
résidents.
− L’habitat insalubre : La zone d'étude est marquée par la présence d'habitations insalubres, et
il est essentiel de trouver des solutions durables pour améliorer leur état. Face à la réalité qu'il
n'est pas possible de démolir des habitations et vu que le quartier possède les équipements de
base, nous procéderons à une alternative qui est le ravalement des façades, en mettant l'accent
sur celles donnant sur les axes principaux du quartier. Cette initiative vise à métamorphoser
l'apparence de ces habitations et à contribuer à l'esthétique globale du quartier.
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En somme, l'ensemble de ces projets s'inscrit parfaitement dans une vision globale visant à créer
une nouvelle centralité urbaine et de faire de Sidi Moussa un pôle d'attraction majeur dédié aux
loisirs et aux activités récréatives. Notre démarche vise principalement à améliorer la qualité de
vie des habitants, à stimuler l'économie locale, et à offrir des espaces de détente et de loisirs pour
tous.
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Carte 35: Proposition d'aménagement du quartier Sidi Moussa
Musée à créer
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2.3- Projets et fiches techniques
Zone de loisirs
La zone de loisirs donnera sur la route côtière et sera divisée en deux parties. La première partie se
composera d’un espace de promenade, un espace de pique-nique, un espace de jeux des enfants ainsi
que des espaces verts.
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Figure 16: Vue 3D de la première partie de la zone de loisirs
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Figure 18: Zoom 3D sur l'espace de jeux des enfants
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Figure 20: Zoom 3D sur les espaces verts
Conception : H. Attouch
Page | 177
Tableau 22: Fiche technique de la 1ère partie de la zone de loisirs
Objectif du Projet Offrir aux habitants et aux visiteurs de Sidi Moussa des
espaces de détente, de loisirs, en encourageant un mode de vie
actif et sain, ainsi que des moments de convivialité en plein
air.
Budget 6,499,082 DH
La préfecture de Salé
La deuxième partie du projet de la zone de loisirs comprendra des terrains de sport et des espaces
verts.
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Tableau 24: Fiche technique de la partie 2 de la zone de loisirs
Budget 3,580,000 DH
Commune de Salé
Préfecture de Salé
Partenaire
Ministère de l'Education Nationale, du Préscolaire
et des Sports
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Figure 24: Vue 3D de la zone artisanale
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Figure 26: Zoom 3D de la zone artisanale
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Tableau 26: Fiche technique de la zone artisanale
Objectif Création d'une zone dédiée aux activités artisanales pour offrir un espace
approprié aux artisans locaux, stimuler l'économie locale, et contribuer à la
diversification des opportunités d'emploi.
Superficie 3 hectares
- Salle d'exposition : Une salle de 600 m² destinée à présenter les créations des
artisans locaux.
- Ateliers des artisans : Des ateliers d'une superficie totale de 2,470 m² pour les
artisans.
Budget 45,610,293 DH
Préfecture de Salé
Ministère de la Culture
Maison de l’artisanat
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Zone d’animation
L'objectif principal de la création de la zone d'animation est de préserver un espace naturel tout en
offrant aux résidents et aux visiteurs une destination de loisirs, de détente, et de divertissement. Cette
zone jouxte un site archéologique, et en aménageant un grand parc urbain, nous préservons ce site
naturel tout en créant un espace de loisirs moderne. La zone d'animation contribuera à renforcer le
tissu social, à promouvoir la culture, et à améliorer la qualité de vie de la population locale.
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Figure 30: Zoom 3D sur le jardin
Conception : H. Attouch
Conception : H. Attouch
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Figure 32: Zoom 3D sur le parc de jeux
Conception : H. Attouch
Objectif Création d'une zone de loisirs, de détente, et de divertissement au sein du quartier, offrant une
variété d'activités récréatives pour les résidents et les visiteurs.
Superficie 37822 m²
Budget 27,953,080 DH
Durée 24 mois
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Zone d’habitat
Ce projet vise à attirer de nouveaux résidents en proposant des habitations collectives de R+2/R+3.
L'impact de cette initiative est double : d'une part, elle répond à un besoin croissant de logements
dans la région, offrant ainsi des opportunités de résidence aux familles et aux individus cherchant un
cadre de vie confortable et accessible. D'autre part, elle contribue à la revitalisation du quartier, ce
qui peut stimuler l'économie locale.
Superficie 55 200 m²
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Figure 33: Vue 3D de la zone d'habitat
Conception : H. Attouch
Zone de boisement
La zone de boisement est une composante essentielle de l'aménagement du quartier Sidi Moussa. En
plus d'ajouter une touche de nature et de verdure à l'environnement urbain, elle remplit un rôle
fonctionnel crucial. Située le long de la voie ferrée, cette zone a pour objectif de réduire les
nuisances sonores générées par le passage des trains. Les arbres et la végétation agissent comme des
écrans acoustiques naturels, atténuant les bruits et contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des
résidents.
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Figure 34: Vue 3D de la zone de boisement
Superficie 51 123 m²
Préfecture de Salé
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Hôtel 4 étoiles
L'objectif principal du projet de l'hôtel 4 étoiles est de répondre aux besoins en hébergement de
qualité dans le quartier Sidi Moussa, offrant ainsi aux visiteurs et aux touristes un lieu de séjour
confortable et pratique. L'hôtel vise à fournir un environnement accueillant et bien aménagé,
répondant aux normes d'un établissement 4 étoiles.
En plus de son objectif d'hébergement, cet hôtel aura un impact significatif sur le quartier et la ville.
Il favorisera le développement économique local en créant des opportunités d'emploi dans le secteur
de l'hôtellerie et en attirant davantage de visiteurs, ce qui stimulera les activités commerciales
environnantes. De plus, l'hôtel contribuera à renforcer l'image du quartier en tant que destination
accueillante pour les visiteurs et les voyageurs d'affaires.
Conception : H. Attouch
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Tableau 31: Fiche technique du projet de l'hôtel 4 étoiles de Sidi Moussa
Superficie 6850 m²
- Chambres et suites.
- Espace de détente.
- Espaces de stationnement.
Budget 87 MDH
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Musée
Le musée envisagé dans le quartier Sidi Moussa est une initiative visant à célébrer l'histoire, la
culture de la région. Sidi Moussa, en tant que première urbanisation extra-muros de la médina
historique, entretient des relations historiques profondes avec la ville de Salé qui est célèbre pour son
patrimoine riche et varié. L'objectif principal de ce musée est de préserver le patrimoine local, de
sensibiliser la communauté à son histoire et d'offrir aux visiteurs une opportunité unique de découvrir
les richesses culturelles de la région. Le musée deviendra un pôle d'attraction et d'éducation dans le
quartier Sidi Moussa, favorisant un plus grand lien entre les habitants et leur histoire, ainsi qu'avec
l'héritage culturel de la ville de Salé.
Conception : H. Attouch
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Tableau 32: Fiche technique du projet du musée de Sidi Moussa
Superficie 7140 m²
Préfecture de Salé
Ministère de la culture
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Centre d’art
Le Centre d'Art est une composante essentielle du quartier Sidi Moussa, jouxtant le musée et
contribuant de manière significative à l'enrichissement culturel de la région. Ce projet revêt plusieurs
fonctions clés. Il fournit aux artistes un espace dédié pour exposer, vendre et créer, stimulant ainsi la
scène artistique locale et encourageant la création artistique. Parallèlement, il offre aux résidents la
possibilité de découvrir et d'apprécier l'art à travers l'organisation d'ateliers artistiques. Ces ateliers
permettent aux visiteurs et aux artistes amateurs d'apprendre diverses formes artistiques telles que la
peinture, la sculpture, la musique, et bien d'autres, favorisant ainsi la créativité et l'apprentissage au
sein de la communauté. Le Centre d'Art devient ainsi un lieu de convergence entre les artistes et les
résidents, dynamisant la vie culturelle du quartier tout en favorisant le développement de
compétences artistiques et l'appréciation de l'art.
Conception : H. Attouch
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Tableau 33: Fiche technique du projet centre d'art
Superficie 4600 m²
- Espace de création.
Budget 6,845,000 DH
Préfecture de Salé
Ministère de la culture
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Centre commercial
Le projet du centre commercial dans le quartier Sidi Moussa est conçu pour renforcer l'attractivité de
la zone en tant qu'espace récréatif. L'objectif principal est de créer un espace commercial moderne et
diversifié qui stimulera l'activité commerciale locale en attirant un flux constant de visiteurs. Il créera
également des emplois pour les résidents, contribuant ainsi à la dynamisation économique de la
région. En fin de compte, il contribuera à créer une centralité animée, répondant aux besoins
commerciaux, sociaux et récréatifs de la population locale.
Conception : H. Attouch
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Tableau 34: Fiche technique du projet de centre commercial "City Mall"
Superficie 28000 m²
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Maison de jeunes
La Maison de Jeunes est un espace dédié à la jeunesse du quartier Sidi Moussa, offrant des activités
récréatives, culturelles et éducatives. Elle vise à engager les jeunes, à les soutenir dans leur
développement personnel et à encourager leur participation active au sein de la société.
Conception : H. Attouch
Objectif Création d'un lieu d'activités pour les jeunes, visant à les
engager, à les soutenir dans leur développement personnel, et
à favoriser leur participation au sein de la société.
Superficie 3550 m²
Budget 5,862,000 DH
Le Foyer Féminin est un espace conçu pour offrir un soutien spécifique aux femmes du quartier Sidi
Moussa. Il propose des activités sociales, éducatives et de développement personnel visant à
renforcer l'autonomie des femmes dans des situations difficiles.
Conception : H. Attouch
Objectif Création d'un lieu de soutien dédié aux femmes, visant à renforcer autonomie, et à
favoriser leur participation active au sein de la communauté.
Superficie 3700 m²
Budget 5,862,000 DH
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Espace de vente
Cet espace de vente vise à régulariser et organiser les activités des marchands ambulants du quartier
Sidi Moussa. Il offrira des emplacements sécurisés pour ces commerçants tout en créant un
environnement propice au commerce de rue.
Conception : H. Attouch
Superficie 8700 m²
Budget 13,260,000 DH
Le projet de la station de taxi a pour objectif de créer un espace organisé et efficace pour la
gestion des services de taxi dans le quartier Sidi Moussa. Il vise à résoudre les problèmes liés à la
circulation et à l'organisation des taxis
Conception : H. Attouch
Superficie 4000 m²
Budget 4,000,000 DH
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Parking
Le projet de parking dans le quartier Sidi Moussa vise à répondre aux besoins en stationnement liés à
la zone. Il fournira des espaces de stationnement organisés et sécurisés pour les résidents et les
visiteurs.
Conception : H. Attouch
Superficie 2800 m²
Budget 1,750,000 DH
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Le projet urbain élaboré vise à instaurer une nouvelle centralité récréative et de loisirs dans le
quartier de Sidi Moussa. L'intégration d'une diversité d'équipements culturels, commerciaux, ainsi
que des espaces verts, contribuera à créer une cohérence et une homogénéité au sein de l'ensemble du
quartier. Cette initiative ne se limite pas à la revitalisation de Sidi Moussa, mais elle s'inscrit dans
une perspective plus vaste, celle de doter la ville de Salé d'une nouvelle centralité.
L'impact de ce projet s'étend bien au-delà des frontières du quartier, engendrant des retombées
significatives à l'échelle de la ville qui peuvent se résumer comme suit :
Page | 205
CONCLUSION GÉNÉRALE
L'examen des différentes facettes de la ville nous a permis de constater que Salé a connu des
périodes contrastées au fil de son histoire. Autrefois, la ville brillait par son emplacement
géographique stratégique, son rôle culturel et religieux de premier plan. C'était une époque où Salé
jouissait d'une notoriété indéniable.
Cependant, cette splendeur passée contraste fortement avec le présent. Dans ce travail, nous avons
cherché à étudier les défaillances et les dysfonctionnements dont souffre la ville afin de trouver des
perspectives de développement pour accroître son attractivité et d'améliorer la qualité de vie de ses
résidents en termes d'emploi, de logement et de loisirs.
Salé possède un potentiel qui attend d'être pleinement exploité pour insuffler une nouvelle vitalité à
la ville, c’est pour cette raison que la création d'une nouvelle centralité urbaine, axée sur les loisirs, la
culture et le bien-être, se positionne comme une occasion unique pour redéfinir l'identité urbaine de
Salé.
Le quartier Sidi Moussa émerge comme l'épicentre naturel de cette transformation. Malgré son
potentiel économique et touristique, il pâtit d'un aménagement inadapté. Les projets proposés visent
à réconcilier Salé avec son littoral en exploitant le potentiel de Sidi Moussa pour devenir une
nouvelle centralité récréative. Ils œuvreront à revitaliser le quartier, améliorer la qualité de vie des
résidents, et accroître son attractivité.
Les retombées de ces projets dépassent largement les limites du quartier Sidi Moussa, influençant
ainsi l'ensemble de la ville de Salé. Ceci contribuera non seulement à attirer un plus grand nombre de
visiteurs, mais aussi à dynamiser le secteur touristique et à favoriser la croissance économique de la
ville et à l'amélioration de la qualité de vie de ses citoyens.
Page | 206
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
▪ ANDREW LYNCH Kevin, (1960) The Image of the City, MIT Press
▪ BENSLIMANE Hassar- et BARRUCAND, M. (1992). Le passé de la ville de Salé dans
tous ses états : histoire, archéologie, archives. Editions Maisonneuve et Larose.
▪ GASCHET Frédéric et LACOUR Claude, (2002), Métropolisation, centre et centralité,
Revue d'Économie Régionale et Urbaine 2002/1 (février), pp. 49-72
▪ IDT Joël, (2020) Projet urbain : Concepts hétérogènes pour objet flou
▪ JACOBS Jane, (1961) The Death and Life of Great American Cities, Random House
▪ MARCHAND Dorothée (2005). La construction de l’image d’une ville : représentation de la
centralité et identité urbaine. Transitions et rapports à l’espace. Editions L’Harmattan.
▪ POYRAZ Mustafa, ASLAN Şükrü et GANDAIS Loïc, (2010) Les quartiers populaires et
la ville : les varoş d’Istanbul et les banlieues parisiennes, Editions L’Harmattan, Collection «
Logiques sociales ».
▪ MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, (2005), Dictionnaire de l’urbanisme et de
l’aménagement, Editions Quadrige.
THESES ET MEMOIRES
Page | 207
▪ OUAHEB Ihsane, (2020) Enjeux de valorisation de l'espace front de mer : Cas de sidi
Moussa à Salé, INAU
▪ SAOUDI Aziza, (2019) Revalorisation de la façade maritime de Salé : Pour un
réaménagement intégré du quartier Sidi Moussa, INAU
▪ RAPPORTS
▪ DEBBI Fathallah. (2008). Evaluation de la mise en œuvre des documents d’urbanisme de la
région de Rabat Salé Zemmour Zaer. Ministère de l’Habitat de l’Urbanisme et du
Développement territorial, Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Architecture et de
l’Aménagement du Territoire.
▪ MOULOUDI Hicham, (2014) Les projets d’aménagement des fronts d’eau de Rabat au
regard de la gouvernance urbaine, Revue Géographie et Développement au Maroc, Volume 2.
▪ MOULOUDI Hicham, (2009) L’aménagement de la Corniche de Rabat (Maroc) face au défi
de l’environnement et du développement durable : quand la société civile prend le devant de
la scène publique, les Cahiers d’Etudes sur le Monde Arabe et la Méditerranée, pp 11-28.
▪ SMEC, (2016), Le Schéma Directeur d’Aménagement Urbain (SDAU) 2040 de Rabat Salé
Témara et sa zone périphérique, phase 1 : analyse territoriale et enjeux de développement.
▪ Ayad Etudes, (2020), Etude relative à l’élaboration du Schéma Régional d’Aménagement du
Territoire (SRAT) de la Région de Rabat-Salé-Kénitra, phase 3 : espace de projets et phase 2 :
diagnostic stratégique territorial.
▪ AYAD ETUDES, (2018), Etude relative à l’élaboration du Schéma Régional
d’Aménagement du Territoire (SRAT) de la Région de Rabat-Salé-Kénitra, phase 2 :
diagnostic stratégique territorial.
▪ ATELIER PARISIEN D’URBANISME (APUR) (2009). Plan d’aménagement unifié de
Salé : Diagnostic et analyses thématique et spatiales.
▪ ATELIER PARISIEN D’URBANISME (APUR). (2009). Plan d’aménagement unifié de
Salé : Orientations stratégiques du développement et de l’aménagement.
▪ ATELIER PARISIEN D’URBANISME (APUR). (2009). Plan d’aménagement unifié de
Salé : Évaluation prospective des documents d’urbanisme.
▪ ATELIER PARISIEN D’URBANISME (APUR). (2009). Plan d’aménagement unifié de
Salé : Méthodologie d’approche.
▪ ATELIER PARISIEN D’URBANISME (APUR). (2009). Plan d’aménagement unifié de
Salé : Synthèse de l’analyse diagnostic thématique sectorielle.
Page | 208
▪ AGENCE URBAINE DE RABAT SALE (AURS), (2018), le Plan d’Aménagement (PA) de
Bab Lamrissa et son règlement d’aménagement
▪ COMMUNE DE SALE, (2017) Plan d’action communal 2017-2023.
▪ COMMUNE DE SALE, (2023) Plan d’action communal 2023-2029.
ARTICLES
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ANNEXES
Page | 210
Non
7- Si oui, où se localise-t-elle(s) ?
La médina
Hay essalam
Tabriquet
Autre : ……………………………………………………………………………
8- Selon vous, qu'est-ce qui caractérise une centralité urbaine ?
Les équipements publics (par exemple, les administrations, les écoles, les centres
commerciaux...etc.)
Les lieux de rencontre et de sociabilité (par exemple les places publiques...etc.)
La présence de sites historiques ou de sites touristiques
Autre : ……………………………………………………………………………
9- Selon vous, une centralité urbaine a-t-elle un impact sur la vie quotidienne des habitants de
la ville?
Oui
Non
Je ne sais pas
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Commerce
Autre : ……………………………………………………………………………
3- Selon vous, le quartier de Sidi Moussa est-il une centralité urbaine de la ville de Salé ?
Oui
Non
Je ne sais pas
4- Si oui, quel type de centralité constitue le quartier ?
Centralité de loisirs et de divertissement
Centralité commerciale
Centralité touristique
Autre : ……………………………………………………………………………
5- Selon vous, quel(s) avantage(s) pourrait avoir une centralité urbaine dans le quartier de
Sidi Moussa ?
Situation sur le littoral
Potentiel touristique
Proximité de la Medina
Autre : ……………………………………………………………………………
6- Pensez-vous que la création d'une nouvelle centralité urbaine à Sidi Moussa pourrait
stimuler l'économie du quartier ?
Oui
Non
Je ne sais pas
7- Quels types d'aménagements vous semblent les plus pertinents pour créer une nouvelle
centralité urbaine à Sidi Moussa ?
Des espaces verts et des aires de jeux pour enfants
Des équipements touristiques (hôtels, restaurants, boutiques)
Des installations culturelles (musées, galeries d'art)
Autre : ……………………………………………………………………………
8- Comment évaluez-vous la sécurité dans le quartier de Sidi Moussa ?
Très sûr
Assez sûr
Assez dangereux
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Très dangereux
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ENTREVUE AVEC LES ACTEURS :
1- En tant que responsable de la commune de Salé, quel est votre point de vue sur l'existence
d'une véritable centralité urbaine dans la ville ?
De mon point de vue, il n'y a pas de centralité urbaine d'influence métropolitaine dans la
ville, mais il existe des concentrations d'activités et de dynamiques que l'on peut qualifier de
centralité.
2- Selon vous, quels quartiers ou zones de la ville de Salé peuvent être considérés comme
centralité urbaine ?
Certains quartiers ou zones de la ville de Salé qui peuvent être considérés comme des
centralités urbaines incluent Hay Karima, la médina et Hay Essalam.
3- Qu'en pensez-vous de l'extension urbaine dans la ville de Salé ? Comment cette expansion
s'est-elle produite et quels sont ses effets sur le glissement de la centralité urbaine ?
L'extension urbaine à Salé s'est principalement développée dans deux directions, l'une vers
Salé El Jadida et l'autre vers Bouknadel. Cette expansion a certainement des effets sur les
centralités existantes, et nous pourrions voir l'émergence de nouvelles centralités dans ces
zones.
4- Pourriez-vous retracer l'histoire et l'origine du quartier Sidi Moussa à Salé ? Comment
l'habitat insalubre s'est-il propagé dans ce quartier ?
Le quartier Sidi Moussa remonte aux années 70 et est l'un des premiers quartiers de la ville.
Son évolution vers un habitat insalubre est liée au morcellement clandestin des terrains et à
la vente de petites parcelles. Le quartier avait été affecté comme zone maraîchère dans les
plans directeurs des années 80.
5- A-t-il eu des opérations de restructuration ou des tentatives de réaménagement dans le
quartier Sidi Moussa ? Si oui, veuillez-nous en donner des détails.
Le quartier a été équipé d'installations de base dans les années 90, mais il n'y a pas eu de
véritable opération de restructuration en raison de la très petite taille des parcelles, qui varie
de 30 à 40 mètres carrés dans la majorité du quartier.
6- Que pensez-vous de la création d’une nouvelle centralité urbaine dans le quartier Sidi
Moussa ?
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À mon avis, la création d'une nouvelle centralité urbaine dans le quartier Sidi Moussa est
une bonne idée, surtout compte tenu de son emplacement sur la corniche.
7- A votre avis, quels projets pourraient être mis en place dans le quartier ?
Selon mon point de vue, des projets de vocation touristique pourraient être envisagés,
notamment pour assurer la continuité du projet de la corniche de Rabat.
Au cours de l'entretien avec ces responsables, des éclaircissements importants ont été obtenus
concernant le contexte urbain de Salé et l'importance de créer une nouvelle centralité dans le quartier
de Sidi Moussa. La discussion a mis en avant les éléments suivants :
➢ Contexte urbain : Ils ont souligné que la ville de Salé est confrontée à des enjeux urbains
majeurs, notamment en ce qui concerne l'expansion urbaine, la préservation du patrimoine, et
l'amélioration de la qualité de vie des citoyens. La nécessité de repenser l'organisation urbaine
et de créer des espaces de loisirs et de culture a été mise en avant.
➢ Potentiel de Sidi Moussa : La responsable a mis en évidence le potentiel de Sidi Moussa en
tant que quartier stratégique, situé en bordure de la corniche et bénéficiant d'une proximité
avec la médina. Elle a souligné que le quartier pourrait jouer un rôle clé dans le renforcement
de l'attractivité de la ville de Salé.
➢ Vocation du Projet : Ils ont exprimé leur soutien à la création d'une nouvelle centralité
urbaine dans le quartier de Sidi Moussa en mettant l'accent sur les aspects liés à la vocation
du projet. Ils ont souligné l'importance de l'intégration d'espaces de loisirs, de culture, et de
détente pour améliorer la qualité de vie des habitants de la ville de Salé.
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Liste des cartes
CARTE 1: SITUATION DE LA PREFECTURE DE SALE AU SEIN DE LA REGION RABAT-SALE-KENITRA ........ 28
CARTE 2: SITUATION DE LA VILLE DE SALE AU SEIN DE LA PREFECTURE DE SALE ................................. 29
CARTE 3: LES ARRONDISSEMENTS DE LA VILLE DE SALE ....................................................................... 30
CARTE 4: LES PAYSAGES NATURELS DE LA VILLE DE SALE .................................................................... 34
CARTE 5: EVOLUTION DE LA TACHE URBAINE DE LA VILLE DE SALE ...................................................... 38
CARTE 6: RESEAU VIAIRE DE LA VILLE DE SALE .................................................................................... 41
CARTE 7: LES ZONES INDUSTRIELLES DE LA VILLE DE SALE .................................................................. 46
CARTE 8: LIGNES DE BUS DE LA COMMUNE DE SALE ............................................................................. 62
CARTE 9: RESEAU DU TRAMWAY DE L'AGGLOMERATION RABAT-SALE .................................................. 64
CARTE 10: TYPOLOGIE D'HABITAT DE LA COMMUNE DE SALE ............................................................... 70
CARTE 11: LES EQUIPEMENTS DE LA COMMUNE DE SALE ...................................................................... 72
CARTE 12: POS DE LA VILLE DE SALE ................................................................................................... 75
CARTE 13: LOCALISATION DES CENTRALITES URBAINES A SALE ........................................................... 89
CARTE 14: SCHEMA D’ORIENTATIONS DE LA VILLE DE SALE .................................................................. 94
CARTE 15: SITUATION DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA ............................................................ 97
CARTE 16: DECOUPAGE ADMINISTRATIF DE L'ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA ................................. 99
CARTE 17: RESEAU VIAIRE DE L'ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA ................................................... 101
CARTE 18: RESEAU DE TRANSPORT EN COMMUN DE L'ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA .................. 103
CARTE 19: ETAT DES LIEUX DU QUARTIER SIDI MOUSSA EN 1962 ....................................................... 111
CARTE 20: ETAT DES LIEUX DU QUARTIER SIDI MOUSSA EN 1983 ....................................................... 113
CARTE 21: SITUATION DU QUARTIER SIDI MOUSSA PAR RAPPORT AUX CENTRALITES DE LA VILLE ...... 115
CARTE 22: SYSTEME VIAIRE DU QUARTIER SIDI MOUSSA.................................................................... 118
CARTE 23: TRAME PARCELLAIRE DU QUARTIER DE SIDI MOUSSA ....................................................... 121
CARTE 24: CADRE BATI DU QUARTIER SIDI MOUSSA ........................................................................... 124
CARTE 25: TYPOLOGIE D’HABITAT DU QUARTIER SIDI MOUSSA .......................................................... 127
CARTE 26: LES EQUIPEMENTS DU QUARTIER SIDI MOUSSA ................................................................. 130
CARTE 27: TRAME VERTE DU QUARTIER DE SIDI MOUSSA ................................................................... 132
CARTE 28: LES TERRAINS VIDES DU QUARTIER SIDI MOUSSA.............................................................. 134
CARTE 29: LE POS DU QUARTIER SIDI MOUSSA ................................................................................. 135
CARTE 30: LES ACTIVITES ÉCONOMIQUES DU QUARTIER SIDI MOUSSA .............................................. 138
CARTE 31: ZONAGE DU QUARTIER SIDI MOUSSA SELON LE PA DE L'ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA
.................................................................................................................................................... 148
Page | 216
CARTE 32: TRAME VERTE DU QUARTIER PORTO MARAVILHA .............................................................. 155
CARTE 33: ZONAGE DU PROJET PORTO MARAVILHA ........................................................................... 156
CARTE 34: PRINCIPAUX EQUIPEMENTS IMPLANTES DANS LA ZONE DU QUARTIER CHBANAT ................ 160
CARTE 35: PROPOSITION D'AMENAGEMENT DU QUARTIER SIDI MOUSSA ............................................ 173
Liste des graphiques
GRAPHIQUE 1: EVOLUTION DE LA POPULATION DE SALE DE 1971 A 2014 ............................................. 39
GRAPHIQUE 2: EVOLUTION DU TAUX D’ACCROISSEMENT ANNUEL MOYEN DE SALE DE 1971 A 2014 .... 40
GRAPHIQUE 3: REPARTITION DE LA POPULATION DE SALE PAR ARRONDISSEMENT EN 2014 ................... 41
GRAPHIQUE 4: REPARTITION DU TAAM PAR ARRONDISSEMENT EN 2014 .............................................. 42
GRAPHIQUE 5: REPARTITION DE LA POPULATION DE SALE PAR TRANCHE D’AGE EN 2014 ...................... 44
GRAPHIQUE 6: PYRAMIDES D’AGE DE LA POPULATION DE SALE EN 2014 .............................................. 39
GRAPHIQUE 7: TYPOLOGIE DE LOGEMENT DES 5 ARRONDISSEMENTS LA COMMUNE DE SALE ............... 65
GRAPHIQUE 8: LIEUX DE RESIDENCE DES ENQUETES ............................................................................. 76
GRAPHIQUE 9: REPARTITION DES ENQUETES PAR AGE ........................................................................... 77
GRAPHIQUE 10: DUREE DE RESIDENCE DES ENQUETES A SALE .............................................................. 78
GRAPHIQUE 11: SITUATION PROFESSIONNELLE DES ENQUETES ............................................................. 79
GRAPHIQUE 12: EXISTENCE DE CENTRALITES URBAINES A SALE........................................................... 79
GRAPHIQUE 13: CARACTERISTIQUES DES CENTRALITES URBAINES A SALE............................................ 80
GRAPHIQUE 14: LOCALISATION DES CENTRALITES URBAINES A SALE ................................................... 82
GRAPHIQUE 15: EVOLUTION DE LA POPULATION DE BAB LAMRISSA ENTRE 1994 ET 2014 .................. 104
GRAPHIQUE 16: REPARTITION DE LA POPULATION DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA PAR SEXE . 105
GRAPHIQUE 17: PYRAMIDE DES AGES DE L'ARRONDISSEMENT DE BAB LAMRISSA EN 2014 ................ 106
GRAPHIQUE 18: TAUX D'ACTIVITE DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA PAR SEXE EN 2014 ........... 107
GRAPHIQUE 19: TAUX DE CHOMAGE DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA PAR SEXE EN 2014 ....... 108
GRAPHIQUE 20: SITUATION DANS LA PROFESSION DES ACTIFS OCCUPES ET DES CHOMEURS AYANT DEJA
TRAVAILLE AU NIVEAU DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA PAR SEXE EN 2014 ..................... 109
GRAPHIQUE 24: AVANTAGES D’UNE CENTRALITE URBAINE DANS LE QUARTIER DE SIDI MOUSSA ....... 141
GRAPHIQUE 25: ASPIRATIONS DE LA POPULATION POUR LE QUARTIER DE SIDI MOUSSA ..................... 142
GRAPHIQUE 26: EVALUATION DE LA SECURITE DANS LE QUARTIER DE SIDI MOUSSA .......................... 143
Page | 217
GRAPHIQUE 27: RAISONS D’INSECURITE DANS LE QUARTIER DE SIDI MOUSSA ................................... 144
Liste des tableaux
TABLEAU 1: LES TYPES DE CENTRALITE URBAINE ................................................................................. 19
TABLEAU 2: SUPERFICIE DES ARRONDISSEMENTS DE LA COMMUNE DE SALE ........................................ 31
TABLEAU 3: DENSITE DE POPULATION DES ARRONDISSEMENTS DE LA COMMUNE DE SALE .................... 43
TABLEAU 4: POPULATION DE LA COMMUNE DE SALE SELON LES GROUPES D’AGES ET LE SEXE EN 2014 38
TABLEAU 5: CLASSIFICATION DU RESEAU VIAIRE DE LA VILLE DE SALE ................................................ 40
TABLEAU 6: LES ZONES INDUSTRIELLES OPERATIONNELLES A SALE...................................................... 44
TABLEAU 7: HOTELS CLASSES DANS LES PROVINCES DE SALE ET KENITRA .......................................... 57
TABLEAU 8: LES LIGNES DE BUS A SALE ................................................................................................ 61
TABLEAU 9: ANCIENNETE DE LOGEMENTS DANS LA VILLE DE SALE ...................................................... 68
TABLEAU 10: LES EQUIPEMENTS SOCIO-CULTURELS ET SPORTIFS DE LA VILLE DE SALE ........................ 74
TABLEAU 11: LES ACTIVITES ECONOMIQUES DE L’ANCIENNE MEDINA DE LA VILLE DE SALE ................ 84
TABLEAU 12: LES ATOUTS ET LES DYSFONCTIONNEMENTS DE LA VILLE DE SALE .................................. 91
TABLEAU 13: LE DECOUPAGE ADMINISTRATIF DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA ........................ 98
TABLEAU 14: LES LIGNES DE BUS DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA ......................................... 102
TABLEAU 15: EVOLUTION DU TAAM ENTRE 1994 ET 2004 DE L’ARRONDISSEMENT BAB LAMRISSA.. 105
TABLEAU 16: LISTE DES EQUIPEMENTS DU QUARTIER DE SIDI MOUSSA .............................................. 128
TABLEAU 17: LES ZONES A VOCATION SPECIFIQUE .............................................................................. 145
TABLEAU 18: LES ZONES D’HABITAT PREVUES PAR LE PA ................................................................... 145
TABLEAU 19: LES EQUIPEMENTS PUBLICS PREVUS PAR LE PA ............................................................. 146
TABLEAU 20: LES ATOUTS ET LES DYSFONCTIONNEMENTS DU QUARTIER SIDI MOUSSA ...................... 165
TABLEAU 21: COMPOSANTES DE LA PREMIERE PARTIE DE LA ZONE DE LOISIRS .................................... 174
TABLEAU 22: FICHE TECHNIQUE DE LA 1ERE PARTIE DE LA ZONE DE LOISIRS ...................................... 178
TABLEAU 23: COMPOSANTES DE LA 2EME PARTIE DE LA ZONE DE LOISIRS........................................... 178
TABLEAU 24: FICHE TECHNIQUE DE LA PARTIE 2 DE LA ZONE DE LOISIRS............................................. 179
TABLEAU 25: COMPOSANTES DE LA ZONE ARTISANALE ....................................................................... 181
TABLEAU 26: FICHE TECHNIQUE DE LA ZONE ARTISANALE .................................................................. 184
TABLEAU 27: COMPOSANTES DE LA ZONE D'ANIMATION ..................................................................... 185
TABLEAU 28: FICHE TECHNIQUE DE LA ZONE D'ANIMATION................................................................. 188
TABLEAU 29: FICHE TECHNIQUE DE LA ZONE D'HABITAT ..................................................................... 189
TABLEAU 30: FICHE TECHNIQUE DE LA ZONE DE BOISEMENT .............................................................. 191
TABLEAU 31: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DE L'HOTEL 4 ETOILES DE SIDI MOUSSA .......................... 193
Page | 218
TABLEAU 32: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DU MUSEE DE SIDI MOUSSA ............................................ 195
TABLEAU 33: FICHE TECHNIQUE DU PROJET CENTRE D'ART ................................................................. 197
TABLEAU 34: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DE CENTRE COMMERCIAL "CITY MALL" ......................... 199
TABLEAU 35: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DE LA MAISON DE JEUNES ................................................ 200
TABLEAU 36: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DU FOYER FEMININ DE SIDI MOUSSA .............................. 201
TABLEAU 37: FICHE TECHNIQUE DU PROJET D'ESPACE DE VENTE ......................................................... 202
TABLEAU 38: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DE LA STATION DU TAXI ................................................... 203
TABLEAU 39: FICHE TECHNIQUE DU PROJET DU PARKING DE SIDI MOUSSA ......................................... 204
Listes des figures
FIGURE 1: OBJECTIFS DE L’ETUDE ......................................................................................................... 11
FIGURE 2: ETAPES DE CONCEPTION DU PROJET ...................................................................................... 15
FIGURE 3: RECONNAITRE ET DELIMITER UNE CENTRALITE URBAINE. .................................................... 23
FIGURE 4: SYSTEME VIAIRE EN DAMIER A SIDI MOUSSA ..................................................................... 116
FIGURE 5: SYSTEME VIAIRE EN BOUCLE A SIDI MOUSSA ..................................................................... 117
FIGURE 6: PARCELLAIRE DE FORME EN DAMIER .................................................................................. 119
FIGURE 7: PARCELLAIRE DE GRANDE SUPERFICIE ................................................................................ 120
FIGURE 8: SCHEMA DU BATI PONCTUEL DE SIDI MOUSSA .................................................................... 122
FIGURE 9: SCHEMA DU BATI LINEAIRE DE SIDI MOUSSA...................................................................... 123
FIGURE 10: BATI PLANAIRE DE SIDI MOUSSA ...................................................................................... 123
FIGURE 11: AXES PRINCIPAUX DU PROJET PORTO MARAVILHA ............................................................ 152
FIGURE 12: AXES PRINCIPAUX DU PROJET DE LA CORNICHE DE RABAT ................................................ 158
FIGURE 13: LES SEPT VOLETS DU PROGRAMME « RABAT VILLE LUMIERE » ......................................... 158
FIGURE 14: ACTEURS INTERROGES LORS DES ENTREVUES ................................................................... 162
FIGURE 15: PLAN DE MASSE 2D DE LA PARTIE 1 DE LA ZONE DE LOISIRS ............................................. 174
FIGURE 16: VUE 3D DE LA PREMIERE PARTIE DE LA ZONE DE LOISIRS .................................................. 175
FIGURE 17: ZOOM 3D SUR L'ESPACE DE PROMENADE .......................................................................... 175
FIGURE 18: ZOOM 3D SUR L'ESPACE DE JEUX DES ENFANTS ................................................................ 176
FIGURE 19: ZOOM 3D SUR L'ESPACE DE PIQUE-NIQUE ......................................................................... 176
FIGURE 20: ZOOM 3D SUR LES ESPACES VERTS ................................................................................... 177
FIGURE 21: PLAN DE MASSE 2D DE LA PARTIE 2 DE LA ZONE DE LOISIRS ............................................. 179
FIGURE 22: VUE 3D DE LA PARTIE 2 DE LA ZONE DE LOISIRS ............................................................... 179
FIGURE 23: PLAN DE MASSE 2D DE LA ZONE ARTISANALE ................................................................... 181
FIGURE 24: VUE 3D DE LA ZONE ARTISANALE ..................................................................................... 182
Page | 219
FIGURE 25: ZOOM 3D DE LA ZONE ARTISANALE .................................................................................. 182
FIGURE 26: ZOOM 3D DE LA ZONE ARTISANALE .................................................................................. 183
FIGURE 27: ZOOM 3D DE LA ZONE ARTISANALE .................................................................................. 183
FIGURE 28: PLAN DE MASSE 2D DE LA ZONE D'ANIMATION ................................................................. 186
FIGURE 29: VUE 3D DE LA ZONE D'ANIMATION ................................................................................... 186
FIGURE 30: ZOOM 3D SUR LE JARDIN .................................................................................................. 187
FIGURE 31: ZOOM 3D SUR LE TERRAIN DE SPORT ................................................................................ 187
FIGURE 32: ZOOM 3D SUR LE PARC DE JEUX ....................................................................................... 188
FIGURE 33: VUE 3D DE LA ZONE D'HABITAT ........................................................................................ 190
FIGURE 34: VUE 3D DE LA ZONE DE BOISEMENT ................................................................................. 191
FIGURE 35: VUE 3D DU PROJET D’HOTEL DE SIDI MOUSSA ................................................................. 192
FIGURE 36: VUE 3D DU PROJET DU MUSEE DE SIDI MOUSSA ............................................................... 194
FIGURE 37: VUE 3D DU PROJET DE CENTRE D'ART DE SIDI MOUSSA .................................................... 196
FIGURE 38: VUE 3D DU PROJET DU CENTRE COMMERCIAL .................................................................. 198
FIGURE 39: VUE 3D DU PROJET DE LA MAISON DE JEUNES .................................................................. 200
FIGURE 40: VUE 3D DU PROJET DU FOYER FEMININ ............................................................................ 201
FIGURE 41: VUE 3D DU PROJET DE L'ESPACE DE VENTE ....................................................................... 202
FIGURE 42: VUE 3D DE LA STATION DE TAXI DE SIDI MOUSSA ............................................................ 203
FIGURE 43: VUE 3D DU PARKING DE SIDI MOUSSA ............................................................................. 204
FIGURE 44 : IMPACTS DU PROJET DE LA NOUVELLE CENTRALITE URBAINE .......................................... 205
Liste des images
IMAGE 1: LA FORET DE MAAMORA ....................................................................................................... 32
IMAGE 2: LA VALLEE DU BOUREGREG .................................................................................................. 32
IMAGE 3: LA CORNICHE DE SIDI MOUSSA ............................................................................................. 33
IMAGE 4: CENTRE DE PRODUCTION DE TAPIS TABRIQUET ...................................................................... 51
IMAGE 5: COUTURE ET BRODERIE TRADITIONNELLE ............................................................................. 51
IMAGE 6: ACTIVITE DE POTERIE DANS LE COMPLEXE ARTISANAL D'EL OUELJA ..................................... 52
IMAGE 7: ACTIVITE DE FERRONERIE TRADITIONNELLE .......................................................................... 53
IMAGE 8: ACTIVITE DE MENUISERIE ...................................................................................................... 54
IMAGE 9: ACTIVITE DE VANNERIE .......................................................................................................... 55
IMAGE 10: ACTIVITE DE NATTERIE ........................................................................................................ 56
IMAGE 11: ETABLISSEMENTS TOURISTIQUES CLASSES DE LA VILLE DE SALE ......................................... 58
IMAGE 12: AEROPORT RABAT - SALE .................................................................................................... 59
Page | 220
IMAGE 13: LA GARE DE SALE TABRIQUET .............................................................................................. 60
IMAGE 14: BUS S’ARRETANT A LA STATION DE BAB LKHMISS ............................................................... 61
IMAGE 15: IMAGE SATELLITAIRE DE LA MEDINA DE SALE ...................................................................... 66
IMAGE 16: LE TYPE « MAISON MAROCAINE MODERNE » ........................................................................ 67
IMAGE 17: HABITAT INDIVIDUEL DU QUARTIER DE SIDI MOUSSA ........................................................ 125
IMAGE 18: HABITAT COLLECTIF DU QUARTIER DE SIDI MOUSSA ......................................................... 125
IMAGE 19: HABITAT PRECAIRE DU QUARTIER DE SIDI MOUSSA ........................................................... 126
IMAGE 20: EQUIPEMENTS DU QUARTIER SIDI MOUSSA........................................................................ 129
IMAGE 21: PARC BAB CHAAFA ............................................................................................................ 131
IMAGE 22: BOULEVARD PRINCIPAL DU QUARTIER MARAVILHA APRES AMENAGEMENT........................ 154
IMAGE 23: AMENAGEMENT DE LA CORNICHE DU QUARTIER PORTO MARAVILHA ................................ 154
IMAGE 25: BATIMENT DANS LE QUARTIER PORTO MARAVILHA AVANT ET APRES REVITALISATION ....... 155
IMAGE 26: IMAGE DU SITE ARCHEOLOGIQUE ....................................................................................... 185
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TABLE DE MATIÈRES
Dédicace................................................................................................................................................. 2
Remerciements....................................................................................................................................... 3
Sommaire ............................................................................................................................................... 4
Résumé................................................................................................................................................... 6
Introduction ............................................................................................................................................ 7
Problématique ........................................................................................................................................ 8
Introduction ...................................................................................................................................... 27
2.2- Salé, une population fortement dominée par les jeunes ........................................................ 43
Introduction ...................................................................................................................................... 96
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2. Sidi Moussa au cœur d’une dynamique urbaine ........................................................................ 110
3- Sidi moussa entre attentes de la population et aspirations des collectivités territoriales ........... 139
3.2- Les perspectives de Sidi moussa : Etude du Plan d’aménagement ..................................... 144
Conclusion...................................................................................................................................... 149
Chapitre III : Sidi moussa, une nouvelle centralitÉ rÉcrÉative ......................................................... 151
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