Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
KINSHASA/GOMBE
B.P. : 4731
Directeur :
C.T. Dr. TSHIUNZA KABEYA Alexis
Encadreur :
Ass2. NKIERE NANA Nono
CITATION
Or, un sculpteur véritable est inspiré, comme un poète véritable, ou tout chanteur véritable,
ou musicien, ou quoi que ce soit. Tout ce qui correspond à une réalité doit venir par inspiration.
Michel-Ange a dû recevoir l’inspiration de ce à quoi ressemblait véritablement Moïse. Et il l’a
saisi dans son esprit, ce que Moïse devait être. Alors il s’est attaqué à ce grand bloc de marbre,
il s’est mis à le tailler selon le modèle, et à façonner, et à rectifier, jusqu’à ce qu’il en arrive à
l’image véritable qui devait correspondre à ce qu’il avait dans son esprit. 1
1
BRANHAM W. M., Le chef-d’œuvre, 64-0705, VGR, Jeffersonville 1997, p. 9.
ii
IN MEMORIAM
DÉDICACE
À ma tendre mère Dorcas KAPINGA MPUTU pour ses conseils, son amour et surtout
ses prières grâce auxquels nous sommes arrivés à la fin de notre cursus académique. Puisse le
Seigneur la garder encore longtemps pour jouir du fruit de son dur labeur.
À mon frère Jean-Marie TSHIKUNA TSHITUKA, pour ses multiples sacrifices consentis
pendant les pires moments de nos études. Ce travail restera à toujours l’un de ses
investissements les plus mémorables.
À mes frères Sam MUTEBA TSHITUKA, Louis KASUMBI TSHITUKA et à ma sœur Ruth
MULEKA TSHITUKA pour leur soutien et leur encouragement pendant notre parcours
académique.
iv
REMERCIEMENTS
Que tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la réalisation de ce
travail et dont les noms n'ont pas été repris ci-haut trouvent ici le sentiment de notre profonde
gratitude.
v
AVANT-PROPOS
Ainsi, pour satisfaire à cette exigence, nous avons choisi en amont un besoin important
dans la société congolaise et le type d’infrastructure à proposer pour répondre à ce besoin.
Notre choix a été porté sur les domaines des sciences et celui de l’industrie qui sont
peu développés en République Démocratique du Congo. Les réalisations scientifiques
atteintes par le congolais aujourd’hui ne sont pas connus par un grand nombre des congolais,
moins encore sous d’autres cieux.
De même, dans le secteur industriel, le pays ne compte que quelques industries qui,
cependant, restent méconnues au pays et à l’étranger.
Telles sont les différentes raisons qui nous ont amené à proposer un équipement
culturel, une cité des sciences et de l’industrie (CSI) qui sera érigée dans la commune de
Maluku, l’une des 24 communes de Kinshasa, capitale de la RDC.
La cité des sciences et de l’industrie à Maluku aura pour mission de diffuser la culture
scientifique, technique et industrielle sur tout le territoire national et à un large public,
notamment aux enfants et aux adolescents. Les connaissances scientifiques et techniques
ainsi divulguées, pourront susciter l’intérêt des citoyens pour les enjeux de société liés à la
science, à la recherche et à l'industrie et sortir le pays de sa dépendance du secteur minier qui
reste aujourd’hui le secteur moteur de son économie.
RH : Ressources humaines
SM : Sciences de la matière
SF : Sciences formelles
ST : Sciences et technologies
CHAPITRE 0 :
INTRODUCTION GÉNÉRALE
0.1. Introduction
D’après des chercheurs congolais, la RDC aujourd’hui fait face à de nombreux défis et
contraintes en matière de science et d’industrie. Il s’agit par exemple de l’absence d’une
politique cohérente et active dans le domaine de la science et de l’industrie, un cadre
organisationnel dépassé et inopérant et un rétrécissement budgétaire avec comme corollaire
la détérioration des infrastructures de recherche et des conditions et outils de travail.
Si plusieurs études sur des équipements culturels ont été menées pour la diffusion et
la conservation du patrimoine matériel et immatériel de la RDC à travers des projets de
construction des centres culturels, des musées d’art, etc., nous avons choisi de travailler sur
deux domaines importants à savoir celui des sciences et celui de l’industrie. Il s’agit ici d’une
réflexion autour de sur ce qui pourrait être fait d’un point de vue architectural afin de
sensibiliser la masse sur l’importance de la science et de l’industrie ainsi que les réalisations
atteintes dans ces domaines.
0.2. Problématique
Dans les domaines des sciences, la RDC compte quelques réalisations qui ont été
atteintes par les congolais eux-mêmes. Des thèses ont été rédigées, des découvertes ont été
faites par différents chercheurs et le pays compte même des inventions, tout cela étant le fruit
de la recherche scientifique.
D’autre part, sur le plan industriel, la RDC compte à ce jour près de 500 entreprises
industrielles 3 et d’autres industries sont en train de voir le jour grâce aux financements qu’ils
reçoivent de la part du Fonds de Promotion de l’Industrie.
2
http://www.semainedelasciencerdc.org/wp-content/uploads/ONESHA-Semaine-de-la-Science.pdf
3
https://www.primature.cd/public/documents/discours-de-cloture-de-la-journee-de-linventeur-et-innovateur-
congolais-kinshasa-18-12-2019/
2
émerger l’intelligence congolaise. Ils ont par exemple initié conjointement différents prix pour
des inventions et innovations faites par les congolais. 4
Cependant plusieurs des réalisations atteintes dans les domaines des sciences et de la
technique, témoins de la recherche scientifique et industrielle congolaise, sont méconnues et
parfois ignorées du congolais et même du monde. À ce jour, Il n’existe dans notre pays
presque pas d’équipement culturel dont le rôle serait de diffuser sa culture scientifique et
technique. La population congolaise n’est pas suffisamment sensibilisée sur le rôle que peut
jouer les sciences et la technique dans le développement du pays.
0.3. Hypothèse
Eu égard aux questions soulevées ci-haut, nous pensons qu’il est nécessaire de doter
notre pays d’une cité des sciences et de l’industrie (CSI) qui sera érigée dans la commune de
Maluku à Kinshasa.
Cette cité des sciences et de l’industrie devra sensibiliser la masse sur les réalisations
déjà atteintes par notre pays ainsi que celles qui n’ont pas encore vu le jour dans notre pays,
mais sous d’autres cieux. Cela se fera à travers des expositions, des ateliers scientifiques, des
conférences, etc.
Nous avons choisi de baser notre étude sur les domaines des sciences et de l’industrie
parce que ces deux domaines, s’ils sont priorisés, permettraient à la RDC de diversifier sa
richesse culturelle qui est restée longtemps tournée vers les objets ethnographiques, la
musique…
Ainsi, la cité des sciences et de l’industrie présente un grand intérêt pour le secteur
culturel de la RDC dans la mesure où elle pourrait :
4
https://www.radiookapi.net/2019/12/12/actualite/politique/rdc-10-millions-usd-de-lonudi-pour-appuyer-les-
nouvelles-innovations
3
0.5. Objectif
Comme pour aboutir à un résultat dans tout travail scientifique, des techniques ont
été utilisées. La science étant évolutive, le présent travail s’est par exemple référé aux travaux
précédents.
Dans le cadre de notre étude, nous avons fait recours aux méthodes techniques ci-
après :
- L’approche descriptive ;
- L’approche historique ;
- L’approche participative.
Du point de vue spatial, notre travail porte sur la conception d’une cité des sciences et
de l’industrie (CSI) dans la commune de Maluku, l’une de 24 communes de la ville-province de
Kinshasa. La CSI se trouve plus précisément dans le quartier Maës.
4
CHAPITRE 1 :
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Étant donné que cette cité des sciences et de l’industrie a aussi une vocation muséale,
nous nous attarderons aussi sur le concept “musée des sciences”.
A. Cité
Une cité, du latin civitas, est une agglomération formant un ensemble homogène, une
unité historique, architecturale, etc.5
B. Sciences
Les sciences (au pluriel) sont les disciplines ayant pour objet l’étude des faits, des
relations vérifiables.6
On distingue7 :
5
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cit%C3%A9/16229
6
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/science/71467
7
https://fr.wikipedia.org/wiki/Science
6
- Les sciences de la vie : disciplines scientifiques qui étudient les êtres vivants
(biologie, médecine, agronomie, biotechnologies, recherche pharmaceutique,
etc.) ;
- Les sciences humaines ou science de l’homme : disciplines ayant pour objet
l’homme et ses comportements individuels et collectifs, passés et présents ;
- Les sciences sociales : disciplines qui étudient les sociétés humaines, leur culture,
leur évolution.
C. Industrie
L’industrie est l’ensemble des activités économiques qui produisent des biens
matériels par la transformation et la mise en œuvre de matières premières. C’est aussi toute
activité économique assimilable à l’industrie. 8
On distingue:
D. Technique
8
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/industrie/42741
9
https://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_manufacturi%C3%A8re
10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Technique
7
E. Recherche scientifique11
F. Technologie
La technologie est l’ensemble des savoirs et des pratiques dans un certain domaine
technique, fondé sur des principes scientifiques.12
Une cité des sciences et de l’industrie (CSI) est un complexe culturel visant la diffusion
de la culture scientifique et industrielle sur l’étendue d’un territoire national à travers des
expositions didactiques manipulables et des espaces destinés à la vulgarisation, la formation
et la recherche dans les domaines des sciences et de l’industrie.
11
https://fr.wikipedia.org/wiki/Recherche_scientifique
12
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/technologie/76961
13
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_scientifique
14
http://www.semainedelasciencerdc.org/wp-content/uploads/ONESHA-Semaine-de-la-Science.pdf
8
le cas des pays émergents qui, grâce à leur solide attachement à la richesse scientifique, sont
désormais considérés comme ayant atteint un niveau de développement performant. En
agissant ainsi, la RDC pourrait se mettre sur la voie du développement et d’amélioration du
bien-être social de sa population grâce à la main d’œuvre et la consommation locales.
A. Période coloniale
Fondés dès la conquête coloniale en 1900, les jardins botaniques de Kisantu et d’Eala
constituent les lieux des premiers travaux de recherche au Congo-Belge. Ces jardins, où les
recherches étaient menées par les institutions scientifiques et universitaires belges, servirent
à la fois de centres d’acclimatation et d’essai.
15
Document de Politique de la Recherche scientifique de la République Démocratique du Congo, Ministère de
la Recherche Scientifique et Innovation Technologie, UNESCO, Kinshasa 2021, p. 2-5.
9
Outre cela, il convient de relever que la RDC fut le premier pays africain à être doté
d’un réacteur nucléaire à la veille de son indépendance, ce qui a occasionné la création en
1960 du Commissariat des Sciences Nucléaires. Cela témoigne à suffisance que depuis la
colonisation, toutes les dispositions étaient prises sur les plans politique et institutionnel pour
donner à la recherche l’impulsion voulue pour son essor.
B. Période postcoloniale
Sous Tutelle de la Présidence de la République, l’IRS ainsi créé en 1975 reçoit comme
mission de participer aux activités du plan national de développement par la conception d'un
programme général d'expansion de tous les secteurs de recherche et de coordonner la
recherche sur toute l'étendue du territoire national. À cet effet, il reprend donc les activités
de l’ONRD, de l’IRSAC, du CRIAC et de l’INS. Il quitta ainsi la Tutelle de la Présidence de la
République en 1978 pour celle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
scientifique que l’on venait de créer, et ce jusqu’en 1981.
C’est ainsi qu’en 1992, la Conférence Nationale Souveraine avait pris une résolution
préconisant l’organisation des États Généraux du secteur de la recherche scientifique et
technologique en vue de baliser l’avenir dudit secteur et d’identifier les grands axes de la
politique scientifique du pays.
Malgré tous ces efforts, la RDC ne disposait toujours pas d’un document de politique
scientifique assorti d’un plan d’actions stratégiques, avec comme corollaire l’inefficacité du
système national de recherche scientifique.
Les différents centres et instituts de recherche que compte notre pays sont repris dans
le tableau ci-dessous16 :
Ministère de
# Institutions de recherche Domaines d’activités
Tutelle
Ministère de la
Agriculture, Elevage,
Institut National pour l’Étude et la Recherche
Pisciculture,
1 Recherche scientifique et
Biotechnologie,
Agronomiques (INERA) Innovation
Phytogénétique
Technologique
Géologie générale,
Géologie Appliquée,
Ministère de la
Chimie et Géochimie,
Centre de Recherches Géologiques et Recherche
Hydrologie et
2 Minières scientifique et
Hydrogéologie,
(CRGM) Innovation
Environnement,
Technologique
Photogéologie,
Pétrologie
Médecine mixte,
Ministère de la
Sciences
Institut de Recherche en Sciences de la Recherche
paracliniques,
3 Santé scientifique et
Biologie clinique,
(IRSS) Innovation
phytothérapie,
Technologique
Nutrition
Cartographie, Ministère de la
Géodésie, Recherche
4 Institut Géographique du Congo (IGC) Topographie, scientifique et
Photogrammétrie, Innovation
Planimétrie Technologique
Sciences juridiques,
Ministère de la
politiques,
Centre de Recherche en Sciences Recherche
économiques,
5 Humaines scientifique et
administratives et
(CRESH) Innovation
sociales, Relations
Technologique
Internationales,
16
Document de Politique de la Recherche scientifique de la République Démocratique du Congo, Ministère de
la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, UNESCO, Kinshasa 2021, p. 39-41.
12
Education,
Psychologie, Histoire,
Philosophie, Lettres
Education, Santé,
Ministère de la
Agriculture,
Centre de Recherche en Sciences Recherche
Administration,
6 Sociales scientifique et
Economie,
(CRSS) Innovation
Commerce,
Technologique
Industrie et Artisanat
Chimie, Biologie,
Mathématiques Ministère de la
Centre de Recherches en Sciences appliquées à Recherche
7 Appliquées l’informatique, scientifique et
et Technologiques (CRSAT) Physique Innovation
expérimentale et Technologique
technologie
Ministère de la
Centre de Recherche sur Recherche
Sciences
8 l’Enseignement de la scientifique et
mathématiques
Mathématique (CREM) Innovation
Technologique
Ministère de la
Centre de Recherche en Ecologie et Recherche
9 Foresterie Ecologie et Foresterie scientifique et
(CREF) Innovation
Technologique
Ministère de la
Recherche
Centre de Recherche sur les Maladies
10 Nutrition et Santé scientifique et
Nutritionnelles (CRMN)
Innovation
Technologique
Ministère de la
Centre de Recherche en Langues et Recherche
Langues et Cultures
11 Cultures scientifique et
Africaines
Africaines (CRLCA) Innovation
Technologique
Chimie, Physique,
Ministère de la
Agronomie, Sciences
Recherche
Centre Régional d’Etudes Nucléaires de de la vie, Industrie,
12 scientifique et
Kinshasa (CREN-K) Sciences
Innovation
Techniques et
Technologique
Appliquées
Ministère de la
Recherche
Centre de Recherche en Hydrobiologie Hydrobiologie,
scientifique et
13 (CRH) Limnologie
Innovation
Technologique
13
Géophysique, Ministère de la
Centre de Recherche en Sciences Biologie, Nutrition et Recherche
14 Naturelles Sciences de la Santé, scientifique et
(CRSN) Environnement, Innovation
Documentation Technologique
Ministère de la
Linguistique
Recherche
Centre de Recherche Multidisciplinaire appliquée, cultures
15 scientifique et
(CRMD) africaines et sciences
Innovation
appliquées
Technologique
Ministère de la
Linguistique
Recherche
Centre de Recherche Multidisciplinaire appliquée, cultures
16 scientifique et
de Matadi (CRMD/Matadi) africaines et sciences
Innovation
appliquées
Technologique
Ministère de la
Recherche
Centre de Recherche Agroalimentaire Agronomie, Industrie,
17 scientifique et
(CRAA) Chimie, Biologie
Innovation
Technologique
Géophysique Ministère de la
fondamentale, Recherche
Centre de Recherche en Géophysique
18 Gravimétrie, scientifique et
(CRG)
Géophysique Innovation
appliquée Technologique
Ministère de la
Comité National de Protection contre Protection contre les Recherche
19 les rayonnements scientifique et
Rayonnements Ionisants (CNPRI) ionisants Innovation
Technologique
Ministère de la
Réflexion anticipative
Recherche
Institut Africain d’Etudes Prospectives pour proposer les
21 scientifique et
(INADEP) solutions aux
Innovation
problèmes de crises
Technologique
Ministère de la
Centre de Recherche, d’Adaptation et
Recherche
de Zootechnie,
22 scientifique et
Sélection des Ruminants et Porcs Vétérinaires
Innovation
(CRSARP)
Technologique
Ministère de la
Recherche
Chaire de Recherche en Eau et Biodiversité,
23 scientifique et
Environnement (CREE) Hydrologie
Innovation
Technologique
Lutte contre les trafics Ministère de la
24 Centre d’Excellence (CoE)/CBRN
illicites des Recherche
14
Ministère de
Promotion de la
33 Centre de Recherche sur le Maïs (CRM) l’Agriculture,
culture de maïs
Pêche et Elevage
Ministère de
Météorologie et Télécommunication
Prévision Transport et
34 par
météorologique Voies de
Satellite (METELSAT)
Communication
Surveillance des
Ministère de la
volcans actifs de
Recherche
Observatoire Volcanologique de Goma Virunga et étude de la
35 scientifique et
(OVG) stabilité de
Innovation
l’écosystème du lac
Technologique
Kivu
Source : Direction d’Études et Planification, Ministère de la Recherche scientifique et Innovation Technologique, Kinshasa, 2018.
17
Investir dans le secteur industriel en République Démocratique du Congo, cahier sectoriel, 3 e éd., ANAPI,
Kinshasa 2018, p. 18-21.
16
Répartition de la proportion des entreprises industrielles en activité par province (Source : CEPI)
La Ville de Kinshasa rassemble 36,5 % des entreprises, suivie des Provinces de Haut-
Katanga et du Nord-Kivu avec respectivement 13,7 et 11,6 %. Les
Provinces de Maï-Ndombe et de Tanganyika ont moins d’unités industrielles sur
l’ensemble du territoire national, avec 0,2 % chacune.
Industries Répartition
Fabrication de produits alimentaires 35,3%
Fabrication de boissons 16,2%
Fabrication de produits chimiques 8,8%
Fabrication d’articles en caoutchouc 7,5%
Fabrication de produits métallurgiques de base 6,9%
Fabrication d’autres produits minéraux 5,5%
Fabrication de bois et d’articles en bois 5,3%
Imprimerie et reproduction de supports 5,1%
Fabrication de préparations pharmaceutiques 3,2%
Fabrication de meubles 1,4%
Fabrication de papier et d’articles en papier 1,4%
Cokéfaction et fabrication de produits pétroliers 1,4%
Fabrication de meubles 1,4%
Fabrication d’ouvrages en métaux 1,2%
Fabrication de textiles 0,6%
Fabrication de cuir et articles en cuir 0,2%
Filières Répartition
Agro-alimentaire 63,72%
Matériaux de construction 22,20%
Emballage 10,74%
Valorisation minière et métallurgique 3,34%
Proportion des entreprises industrielles en activité par filières prioritaires (Source : CEPI)
La zone économique spéciale (ZES) de Maluku a été créée par décret n°12/021 du 16
juillet 2012. Sa superficie est de 885 ha dont 244 ha pour la zone pilote. Elle est conçue comme
un projet pilote dont le but est de promouvoir le développement économique de la province
de Kinshasa et à plus grande échelle, servir de catalyseur pour l'aménagement d’autres zones
à travers la RDC.
Les ZES sont des zones géographiques délimitées, à l’intérieur desquelles les
investisseurs bénéficieront d'un climat propice aux affaires, grâce à un accès au foncier, une
infrastructure moderne, ainsi qu’un cadre réglementaire et fiscal clair. Les ZES ont comme
objectifs principaux la redynamisation du secteur privé et la création d’emplois. 18
Dans une ZES, le Gouvernement crée des conditions incitatives pour les investisseurs
aussi bien nationaux qu’étrangers afin de leur permettre d’investir sans paiement de
beaucoup de frais. L’investisseur ne payera pas les taxes liées à tous les matériels qui seront
importés pour la construction de son usine dans la zone. Cela fera que les produits qui
proviendront de la Zone Économique Spéciale seront plus compétitifs aux niveaux régional,
sous-régional et même international.
Les filières industrielles concernées par la ZES pilote de MALUKU sont les suivantes :
- L’agro-industrie ;
- Les matériaux de construction ;
- Les emballages ;
- La transformation métallurgique.
18
Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise et PPA de la partie nord de la ville, Gouvernement
provincial de Kinshasa, Groupe huit/Arter, Kinshasa 2013, p. 51-53.
18
La ZES de Maluku est régie par un cadre juridique spécifique qui offre un
environnement d’affaires favorables aux investisseurs nationaux et internationaux avec les
avantages suivants :
- Applicabilité automatique du Code des investissements ;
- Procédures administratives simplifiées ;
- Régime douanier particulier ;
- Concessions foncières disponibles et sécurisées ;
- Climat des affaires incitatif (présence d’un guichet unique, présence des banques,
procédures fiscales simplifiées, territoire sous douane) ;
- Fourniture en eau potable et en énergie électrique assurée ;
- Proximité du centre-ville de Kinshasa, un marché d’environ 15 millions d’habitants
- Bonnes connexions de transport nationales et internationales ;
- Potentiel pour le développement d’une plate-forme agro-industrielle pour
l’Afrique centrale ;
19
Parmi les cibles de l’ODD9, il est prévu d’ici 2030 pour les pays en développement
comme la RDC de (d’) :
19
https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectif_de_développement_durable_no_9_des_Nations_unies
20
Face à ces cibles, la RDC s’est déjà mis sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs à
travers la promotion des ZES, mais beaucoup reste encore à faire ; raison pour laquelle il est
impérieux que le gouvernement congolais en général et le ministère de l’industrie en
particulier prenne conscience de l’importance des défis repris ci-haut et les mette au centre
de son action.
20
DJANGA SALUMU, Centre de culture environnementale, TFE, inédit, ISAU-Kinshasa, 2017-2018, p. 24.
21
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_des_sciences_et_de_l%27industrie
21
La Cité des sciences et de l'industrie (CSI) est un établissement français spécialisé dans
la diffusion de la culture scientifique et technique. Créée à l'initiative du président Valéry
Giscard d'Estaing, elle a pour mission de diffuser à un large public, notamment aux enfants et
aux adolescents, les connaissances scientifiques et techniques, ainsi que de susciter l'intérêt
des citoyens pour les enjeux de société liés à la science, à la recherche et à l'industrie.
L'ensemble est situé au niveau de la porte de la Villette, proche du périphérique, sur un
emplacement occupé auparavant par les abattoirs de la Villette, dans
le 19e arrondissement de Paris.
Elle est au cœur d’un dispositif visant à valoriser la culture scientifique et technique :
les Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI). Avec la Philharmonie de
Paris et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, elle fait partie
du parc de la Villette.
Avec une superficie de 150 000 m2, la Cité abrite de nombreux espaces et services :
A. Explora (Niveau 1, 2, et 3) :
La bibliothèque scientifique s'étend sur 3 étages. Elle est divisée en trois grands
secteurs : grand public, enfance et histoire des sciences. On y trouve également des bornes
interactives qui permettent de visionner directement des films, documentaires, dessins
22
animés, etc. Au niveau 0, on trouve la médiathèque enfant et le cinéma Les Shadoks. Dans la
médiathèque, on trouve les trois espaces de services suivants :
Ce lieu de 1 200 mètres carrés (en accès libre et gratuit) est destiné à la découverte
et à l’expérimentation des pratiques du numérique et des technologies innovantes. Espace
Public Numérique depuis 2001, son offre initialement destinée à la réduction de la fracture
numérique a évolué avec l'ouverture d'un atelier de fabrication (Fab Lab) et d'un laboratoire
d'usages (Living Lab) inaugurés en mars 2014. Le Carrefour numérique² accueille et organise
avec ses partenaires, dont de nombreuses associations de l'open source ou des logiciels
libres, des événements ouverts à tous.
Lieu d'information sur l'emploi, les formations, les métiers, la Cité des métiers met à
disposition des conseillers et un important fonds documentaire. Cette cité des métiers a
servi de référence pour la création d'un réseau international de plates-formes semblables.
Cet espace dédié aux enfants a été créé en 1992 et entièrement repensé et rénové
en 2008-2009. Il est divisé en deux espaces : l'espace pour les 2 à 7 ans (ayant remplacé
l'ancien espace 3–5 ans), et l'espace pour les 5 à 12 ans (rénové en 2009). Une animation
collective de 15 minutes est proposée à chaque séance d'1h30 ou d'1h15.
La Cité des arts et des sciences est un complexe culturel situé à Valence (Espagne).
C'est une entreprise publique appartenant à la Généralité valencienne.
Vue aérienne de la Cité des arts et des sciences. De gauche à droite : le Palais des Arts Reine Sofía, l'Umbracle, l'Hemisfèric, le Musée des
sciences Príncipe Felipe, et le Pont de l'Assut de l'Or. L'Oceanogràfic se trouve hors photo, à droite
La Cité des arts et des sciences s'organise autour de trois thématiques principales : les
arts, les sciences, et la nature. On y trouve les édifices suivants :
22
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cité_des_arts_et_des_sciences
24
23
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_des_sciences_(Tunis)
25
Planétarium
La Cité des sciences à Tunis est un établissement tunisien spécialisé dans la diffusion
de la culture scientifique et technique à l'échelle nationale. Elle a pour mission la promotion
et la diffusion à un large public, notamment aux enfants et aux adolescents, du savoir et de la
culture scientifiques à travers des manifestations, des expositions et des démonstrations
interactives. Son dessein est de désenclaver la science et la mettre à portée de tout un chacun.
Un bus scientifique permet de transporter des expositions itinérantes, des mini-planétariums
et un laboratoire.
La cité est située au nord de Tunis, sur l'avenue Mohamed-Bouazizi, et s'étend sur six
hectares. Elle est édifiée autour des vestiges du bassin d'Abou Fehr, aménagé au XIIIe siècle
par le calife hafside Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir pour irriguer, à partir des
aqueducs romains, des jardins de style andalou.
Le planétarium est doté d'un système de projection numérique haute définition (HD
fulldome).
L'espace « L'Univers » présente les différents objets célestes, le positionnement du
système solaire et de la Terre en son sein, la géologie de la Terre et avec les différents
types de roches en rapport avec l'histoire de la géologie et des sédiments. L'espace «
La vie et l'homme » donne quant à lui une vision globale de la vie sur Terre, en retraçant
son histoire depuis les origines, sa diversité et la place occupée par l'homme dans ce
processus.
L'espace « Explora » est conçu pour des enfants entre 6 et 15 ans afin de susciter chez
eux un éveil à la science ; il est doté de deux salles d'expositions au rez-de-chaussée et
au premier étage, d'un mini auditorium et d'un laboratoire d'expérimentations.
La médiathèque, qui a pour objectif d'assurer une large diffusion de l'information
scientifique, est scindée en deux sections : l'une dédiée aux enfants au rez-de chaussée
et l'autre dédiée au grand public au premier étage. Elle est complétée par un centre
d'accès à l'information tourné vers la diffusion de la culture numérique et des
technologies de l'information et de la communication ; il se compose d'une salle de
formation en informatique, d'une salle de conférences et d'un espace permettant un
accès gratuit à Internet. Le dispositif est complété par un centre de congrès, divisé en
deux auditoriums et des salles de conférences, conçus pour abriter des conférences,
séminaires et symposiums.
Le pavillon des expositions temporaires abrite en moyenne deux à trois expositions par
an comme l'exposition « Dinosaures sahariens », (2013) ou l'exposition « Math 21 »
qui occupe le rez-de-chaussée. L'exposition « SIDA » et « Tous parents tous différents
» se trouvent de façon permanente dans la mezzanine. Des espaces d'expositions de
plein air sont constitués essentiellement de modules pour illustrer les plus importants
jalons de l'histoire des sciences.
L’Hôtel résidence Abou Fehr : la CS est dotée d’un hôtel résidence baptisé Abou Fehr,
destiné à accueillir des conférenciers, des congressistes ou des étudiants pour des
séjours de courte durée. Il comprend 19 chambres double, deux appartements, quatre
suites, équipés d’une ligne téléphonique, de postes de télévision et d’un’ système de
climatisation et de Wifi donnant un accès libre à Internet.
1.3.4. Conclusion
Des analyses typologiques ci-haut reprises, nous avons tiré des meilleurs partis et des
critiques afin d’aboutir au programme de notre sujet d’étude.
A. Meilleurs partis
Nous avons trouvé qu’il est important de choisir un site plus ou moins vaste parce
27
que cela permet l’ajout d’autres espaces visant la diffusion de la culture scientifique comme
ce fut pour le cas de la cité des arts et des sciences de Valence où son ouverture avait
commencé avec l’Hemisfèric et puis d’autres espaces ont été ajoutés 7 ans et 10 ans après.
Même si la cité des sciences est associée à d’autres thématiques comme l’industrie
ou les arts, nous avons compris que c’est la science qui y occupe la plus grande place.
Les enfants et les adolescents sont le plus concernés par la vulgarisation comme à la
CSI à Paris et à la CS à Tunis.
De cette CS de Tunis, nous avons aussi jugé bonne l’idée de prévoir un hébergement
pour un séjour de courte durée des chercheurs, des conférenciers et des étudiants.
B. Critiques
Dans quelques cités des sciences, une place est accordée aux arts. Pour notre cas,
nous avons trouvé que les arts devraient occuper une très faible place vu que la RDC compte
déjà plusieurs musées consacrés aux créations artistiques et que notre CSI sera, une fois
réalisée, le tout premier équipement chargé de la diffusion de la culture scientifique et
technique.
Nous avons remarqué qu’à Paris, la CSI est située au cœur d’un dispositif visant à
valoriser la culture scientifique et technique : les Centres de culture
scientifique, technique et industrielle (CCSTI). Ne pouvant pas trouver d’autres équipements
existant déjà dans la ville comme les CCSTI de Paris, nous n’avons pas pu appliquer cette idée
bien qu’elle semble être bonne. Nous espérons que dans l’avenir, d’autres équipements
devant valoriser la culture scientifique et technique dans la ville-province de Kinshasa, seront
érigés à côté de la CSI de Maluku.
Le programme du projet se dégage par rapport aux activités qui se déroulent au sein
du bâtiment ou encore aux fonctions que remplissent les pièces de celui-ci.
La CSI est un complexe culturel qui vise la vulgarisation de la culture scientifique. Pour
le cas de ce travail de fin d’étude, elle est essentiellement orientée vers les connaissances dans
les domaines des sciences et de l’industrie.
Pour assurer la diffusion de ces connaissances, la CSI use des dispositifs ou techniques
de vulgarisation comme les expositions animées et 3D, les expositions scénographiques, les
expositions en plein air, les objets réels, les maquettes, les animations (questions et réponses).
- Exposition ;
28
- Vulgarisation;
- Recherche ;
- Administration ;
- Détente et loisirs ;
- Services généraux ;
- Hébergement.
Les principales fonctions de la CSI sont l’exposition et la vulgarisation car son rôle est
de diffuser la culture scientifique et technique à l’échelle nationale.
Nous avons organisé les expositions permanentes autour des 6 thèmes suivants :
B. Vulgarisation
Cette zone comprend :
- Un hall d’accueil et d’exposition temporaire ;
- Un auditorium ;
- Une salle des conférences ;
- Une bibliothèque spécialisée ;
- Une médiathèque ;
- Des ateliers scientifiques ;
- Un atelier d’art et de photographies ;
- Des ateliers de fab lab et de living lab ;
- Une salle de formation industrielle ;
- Une salle des formateurs.
C. Recherche
La zone dédiée à la recherche comprend 27 salles de recherches ainsi que d’autres
espaces répartis comme suit :
- 3 salles de recherche en sciences de la matière (chimie, physique et physique
nucléaire) ;
- 7 salles de recherche en sciences de la terre et de l’univers (astronomie, géochimie,
hydrologie, météorologie, minéralogie, volcanologie et pétrologie) ;
- 7 salles de recherche en sciences de la vie et de l’environnement (agronomie,
biologie, écologie, médecine, pharmacologie, virologie et zoologie) ;
- 1 salle de recherche en sciences formelles (mathématiques) ;
- 4 salles de recherche en sciences et technologies (architecture et urbanisme,
informatique, statistique et télédétection) 24 ;
- 5 salles de recherche en sciences humaines et sociales (sciences juridiques
politiques, sciences de l’éducation, sciences économiques, langues et cultures
africaines et histoire) ;
- Une salle des séminaires ;
- Une salle des archives ;
- 3 salles de débats restreints.
D. Administration
Elle comprend :
- Un bureau du directeur ;
- Un bureau du directeur adjoint ;
- Un bureau du secrétaire
- Un bureau du comptable ;
- Une salle des services du personnel et ressources humaines ;
- Une salle des services des protocoles et des guides ;
24
https://www.minesu.gouv.cd/images/Domaine%20de%20Sciences%20et%20Technologie.pdf
30
E. Détente et loisirs
Cette zone comprend :
- Une cafétéria ;
- Une boutique de jouets scientifiques.
F. Services généraux
La zone technique de la cité comprend :
- Des réserves ;
- Un atelier de réparation et de conservation ;
- Une salle des commandes ;
- Une salle de repos des travailleurs ;
- Un local de surveillance ;
- Un garage mécanique (avec espace de nettoyage des véhicules) ;
- Des parkings souterrains ;
- Un local des réservoirs d’eau ;
- Un local du groupe électrogène.
G. Hébergement
Cette zone comprend un hôtel destiné à accueillir des chercheurs, des conférenciers
et des étudiants pour un séjour de courte durée.
L’hôtel comprend :
- 18 chambres individuelles dont 10 pour les hommes et 8 pour les femmes ;
- 2 chambres doubles ;
- 2 suites ;
- Un patio ;
- Un restaurant ;
- Une buanderie.
Le total des personnes pouvant être hébergés dans cet hôtel peut aller jusqu’à 30.
Pour ce qui est de l’orientation, elle doit se faire en fonction de l’usage du bâtiment. 25
En ce qui nous concerne, nous nous devons d’orienter le bâtiment suivant l’axe nord-
sud pour veiller à une bonne ventilation transversale de nos différentes pièces et éviter
l’exposition directe aux rayons solaires qui créerait un inconfort thermique à l’intérieur.
25
MBENGA CITUKA, Musée d’art contemporain à Mbuji-Mayi, TFC inédit, ISAU-Kinshasa, 2019-2020.
31
Concernant les pièces se trouvant sur l’axe est-ouest, il s’avère important de prendre des
dispositions adéquates pour assurer une bonne occultation et faire pénétrer la lumière. 26
La CSI ayant, de par ses expositions, la dimension d’un musée scientifique, nous allons
rappeler ici quelques normes reprises dans le dictionnaire de l’architecte, le NEUFERT, dont
nous avons tenu compte dans la conception de notre projet.
Un musée des sciences doit contenir des collections comprenant du matériel
pédagogique et d’observation dans les domaines des sciences naturelles et des techniques. 27
La lumière du jour directe ne doit jamais frapper les pièces du musée, qui pourraient
être endommagées. C’est pourquoi les salles d’exposition doivent être équipées de systèmes
d’éclairage flexible : absence de luminaires encastrés, de luminaires fixes muraux ou en
plafond.
Chaque salle d’exposition doit pouvoir être mise totalement dans l’obscurité. Dans les
pièces recevant du public mais non prévues pour des expositions, comme les espaces
d’accueil, les cafétérias, la bibliothèque, une forte proportion de lumière du jour est vivement
souhaitée.
La cohérence entre la collection et la façon dont les salles d’exposition communiquent
entre elles (concept d’exposition) est déterminante pour la disposition des salles.
Pour les différentes expositions de la CSI, nous avons opté pour un plan ouvert. Ce plan
prévoit espaces d’exposition vastes, autonomes sur le plan visuel et une circulation libre.
26
DEQUEKER P. et KANENE MUDIMUBADU, L’Architecture Tropicale, théorie et mise en pratique en Afrique
tropicale humide, CRP, Kinshasa 1992, p. 21.
27
NEUFERT E., Les éléments des projets de construction, 10e éd., Dunod, Paris 2010, p. 252.
28
NEUFERT E., Op. cit., p. 253.
32
CHAPITRE 2 :
CONCEPTIONS GÉNÉRALES
Le site de notre projet n’étant pas une donnée du projet, il revient à nous-même de
faire un choix judicieux du terrain et d’en justifier la motivation.
Ainsi, nous avons choisi d’implanter la CSI dans la commune de Maluku pour
désengorger le centre-ville de la ville-province de Kinshasa et d’autre part, nous avons jugé
bon de choisir une commune où la concentration des habitations et des équipements est
faible ; ce qui permettrait l’extension de la cité ou l’implantation tout autour d’elle d’autres
dispositifs pouvant assurer la diffusion de la culture scientifique et industrielle.
Puisque la CSI sera aussi chargée de la diffusion de la culture industrielle, nous avons
jugé bon de nous rapprocher de la ZES de Maluku au sein de laquelle se trouvent quelques
industries. Ce rapprochement permettra aussi à la CSI d’avoir accès aux infrastructures
performantes, de standard international, fiables et indépendantes implantées au sein du
périmètre de la ZES.
2.1.1. Situation
La CSI se situe au croisement de la route Mangengenge à l’ouest et l’avenue du Port
au sud dans le quartier Maës, derrière la route nationale numéro 34 dans la commune de
Maluku.
Le quartier Maës tire son nom de M. Maës, un colon et commerçant belge installé à
Maluku pendant l’époque coloniale. 29
La commune de Maluku est connue pour avoir hébergé quelques industries parmi
lesquelles la Société sidérurgique de Maluku (SOSIDER) et la Société industrielle et forestière
du Congo (SIFORCO) implantées par Mobutu afin de développer la partie Est de la ville de
Kinshasa en y créant une vaste zone industrielle censée abriter un million de kinois à la
recherche d’un emploi.31
29
MAVAKALA KALUNSEVIKO, Gouvernance territoriale et délivrance des services publics dans la commune
périurbaine de Maluku à Kinshasa, thèse, inédite, Université de Liège, 2019-2020, p. 20.
30
Ibid., p. 6.
31
Ibid., p. 1-2
33
2.1.2. Dimension
Site d’étude
32
YALIMA BAEMBE, Cité des sciences et de l’industrie à Maluku, TFE, inédit, ISAU-Kinshasa, 2020-2021, p. 13.
34
2.1.5. Climatologie
Kinshasa beigne dans un climat tropical chaud et humide en raison de sa basse altitude,
avec une température annuelle moyenne de 25°C et une pluviométrie annuelle moyenne de
1 400 mm. Il pleut à Kinshasa, en moyenne 112 jours l’an avec un point culminant de 18 jours
de pluies en avril.
La ville connaît deux saisons : une saison pluviale et une saison sèche. La saison des
pluies s’étend entre mi-septembre et mi-mai, avec des pics de fortes précipitations dans les
mois de novembre et avril. La saison sèche, relativement courte, couvre la période de mi-mai
à mi-septembre. L’humidité relative de l’air a une moyenne générale de 79%. 33
33
SHOMBA KINYAMBA et al., Monographie de la ville de Kinshasa, ICREDES, Kinshasa-Montréal-Washington
2015, p. 9.
35
Ces réseaux sont disponibles et n’attendent que d’être branchés au bâtiment lors de
la réalisation du projet.
Le quartier ne disposant pas d’un réseau d’évacuation des eaux usées adéquat et étant
directement lié au fleuve, les eaux usées sont évacuées vers celui-ci, comme cela se fait
d’ailleurs dans tout Kinshasa : les eaux usées sont évacuées, sans être traitées au préalable,
vers les rivières et de celles-ci vers le fleuve.
Pour être on ne peut plus clair, nous dirons du parti architectural qu’il est l’idée
maîtresse qui guide l’architecte, durant l’étude de son projet, à l’aboutissement d’une bonne
composition. C’est le choix de la solution proposée dans une étude architecturale pour
répondre au besoin posé.34
34
KAYEMBE MUSAU, Introduction à la théorie d’architecture, 2e architecture, inédit, ISAU-Kinshasa, 2014-2015,
p. 23.
36
B. Organigramme détaillé
La cité devient ainsi un lieu de plus en plus inclusif car il ne peut pas seulement recevoir
les adultes, mais aussi les enfants et les adolescents qui prendront plaisir à visiter la cité en
toute liberté. Ceci permet de désenclaver la science et de la mettre à la portée de tous : petits
et grands.
37
Étant donné que la cité des sciences et de l’industrie se trouve à un endroit éloigné, à
80 km du centre-ville, nous avons choisi de faire une architecture attrayante afin d’inciter les
congolais en général et les kinois en particulier à la visiter.
Après avoir trouvé notre source d’inspiration que nous présenterons ci-dessous, nous
avons été appelé d’analyser l’Atomium situé à Bruxelles en Belgique, vu le rapprochement de
notre volume à ce dernier ; raison pour laquelle certaines caractéristiques de l’Atomium ont
été conservées pour ce projet.
Il était prévu que l’objet n’existerait que 6 mois, et après cette période, il serait démoli.
L’Atomium, qui se situe entre la sculpture et l’architecture, symbolise le modèle des particules
de fer, agrandi 165 milliards de fois.
La structure de 102 mètres de haut se compose de neuf billes d’acier d’un diamètre de
18 mètres chacune et de couloirs de liaison. Chacun d’eux mesure 23 mètres de long et 3
mètres de diamètre. Depuis les fenêtres de la sphère la plus haute, d’une hauteur de 92
mètres, vous pouvez voir le panorama de Bruxelles, ainsi que Mini Europe, qui est un parc de
miniatures des plus belles villes d’Europe, situé à Bruparc. Par beau temps, vous pouvez
également voir Anvers.
Sur les neuf balles qui composent cette structure n cinq sont à la disposition des
visiteurs. Les deux premiers contiennent une exposition permanente dédiée à l’EXPO 58, les
trois autres sont réservés aux expositions temporaires. 36
Pour concevoir la cité des sciences et de l’industrie, nous nous sommes inspiré de la
structure d’une molécule qui est utilisée comme un symbole de la science. Nous pouvons la
retrouver en plan ainsi qu’en volume.
35
https://fr.wikipedia.org/wiki/Atomium
36
https://fr.belgiazwiedzanie.com/atomium.html
39
La forme libre dans laquelle est entourée la coque du hall d’orientation comprend les
autres parties du projet : la vulgarisation, l’administration, la détente et les loirs et les services
généraux. Elle a été choisie vu que la CSI est conçue comme étant une cité libre dans laquelle
la science est mise à la portée de tous, la circulation est libre est la liberté de manipuler les
objets exposés est accordée aux visiteurs.
Pour trouver cette forme libre, nous avons cherché le domaine où nous trouvons des
formes libres dans différentes disciplines scientifiques et nous avons porté notre choix sur les
images observées au microscope par les scientifiques.
Plan de masse
40
Nous avons trois accès au site dont deux sur le route Mangengenge, à l’ouest et deux
un accès au sud sur l’avenue du Port.
Parmi les deux accès situés à l’ouest, un accès sert à l’entée mécanique du public et le
deuxième sert à l’entré piétonne. Le troisième accès au sud sert à l’entrée mécanique des
travailleurs qui parqueront leurs voitures au sous-sol ainsi qu’à la livraison des objets qui
seront exposés dans le hall d’accueil et gardés dans les réserves.
Le public est reçu au hall d’accueil servant d’exposition temporaire. À partir de ce hall,
ceux qui viennent pour accéder aux espaces de vulgarisation tels que les ateliers, la
bibliothèque et la médiathèque peuvent être orientés directement vers les espaces souhaités
de même que les travailleurs et les chercheurs.
Le second hall est un hall d’orientation, c’est un hall destiné à recevoir le public venu
pour accéder aux expositions de la cité. C’est ici que les visiteurs peuvent se procurer le ticket
avant d’accéder aux expositions, et payer aussi après la visite quelques souvenirs à la boutique
des souvenirs. Le public peut aussi à partir de ce hall accéder à la boutique de ventes des
jouets scientifiques et à la cafétéria. Ceux qui souhaitent aussi visiter la bibliothèque
spécialisée peuvent le faire à partir de ce hall qui leur est destiné.
L’accès à l’auditorium, la salle des conférences et la salle des séminaires se fait à partir
de l’extérieur à partir d’une passerelle, le public n’y accédera pas à partir du hall d’accueil,
mais plutôt les conférenciers, les artistes et les travailleurs de la cité.
Le type d’organisation spatiale choisi pour la CSI est l’organisation spatiale radiale où
il existe un espace central duquel rayonne des organisations linéaires 37. L’élément central ici
est le hall d’orientation destiné au public.
2.2.4. Élévations
Pour le bâtiment ayant une forme libre, nous avons opté d’utiliser quelques procédés
du modernisme, style des années où l’Atomium a été réalisé, afin de produire une architecture
industrielle vu que la CSI est chargé d’assurer aussi la diffusion de la culture industrielle. Parmi
ces procédés, nous pouvons citer l’utilisation du béton et des matériaux d’une production
industrielle en série tels que : le fer, le verre et les murs rideaux. 38
37
CHIRHALWIRWA L., Théorie d’architecture, 3e architecture, inédit, ISAU-Kinshasa, 2014-2015, p. 26.
38
ANTOINE J.-Y., Modernisme : style international et sa critique in Histoire de l’architecture occidentale,
Université François-Rabelais, Blois 2008, p. 4.
41
Façade principale
Façade postérieure
Perspective d’entrée
Le projet de la cité des sciences et de l’industrie s’étant sur une superficie de 8715,85
m2 .
B. Vulgarisation : 1895,33 m2
- Auditorium : 279,20 m2
- Salle des conférences : 279,20 m2
- Bibliothèque spécialisée : 336,51 m2
- Médiathèque : 386,51 m2
- Ateliers scientifiques : 160,17 m2
- Atelier d’art et de photographies : 75,60 m2
- Ateliers de fab lab et de living lab : 192,62 m2
- Salle de formation industrielle : 75,84 m2
- Salle des formateurs : 43,04 m2
- Sanitaires : 66,64 m2
43
C. Recherche : 1587,18 m2
- Réception, attente et exposition temporaire : 134,48 m2
- 3 salles de recherche en sciences de la matière : 85,04 m2
- 7 salles de recherche en sciences de la terre et de l’univers : 174,44 m2
- 7 salles de recherche en sciences de la vie et de l’environnement : 167,76 m2
- 1 salle de recherche en sciences formelles (mathématiques) : 15,56 m2
- 4 salles de recherche en sciences et technologies : 145,01 m2
- 5 salles de recherche en sciences humaines et sociales : 115,08 m2
- Salle des séminaires : 279,20 m2
- Salle des archives : 116,44 m2
- Salles de débats restreints : 237,42 m2
- Sanitaires : 116,75 m2
D. Administration : 228,24 m2
- Réception et attente : 21,15 m2
- Bureau du directeur : 24,86 m2
- Bureau du directeur adjoint : 14,80 m2
- Bureau du secrétaire : 14,66 m2
- Bureau du comptable : 13,79 m2
- Salle des services du personnel et ressources humaines : 29,80 m2
- Salle des services des protocoles et des guides : 21,85 m2
- Salle de réunion : 41,83 m2
- Salle des archives : 24,22 m2
- Sanitaires : 21,78 m2
G. Hébergement : 935,62 m2
- 10 chambres individuelles hommes (+ séjours et sanitaires) : 197,55 m2
- 8 chambres individuelles femmes (+ séjour et sanitaires) : 141,78 m2
- 2 chambres doubles (+ sanitaires) : 29,65 m2
- 2 suites (+ sanitaires) : 123,66 m2
- Balcon : 144,77 m2
- Buanderie et annexes : 41,85 m2
- Restaurant et annexes : 114,61 m2
- Patio : 79,30 m2
- Services généraux : 19,60 m2
- Atelier de réparation
Pour les structures en béton armé du bâtiment en forme libre et de l’hôtel, les colonnes
ont été dimensionnées à une section de 15 cm × 40 m. Nous n’avons pas voulu que les
colonnes soient remarquables sur les façades.
Dimensionnement de l’Atomium
Ainsi, pour les autres dimensions de la structure moléculaire de la CSI, nous avons
choisi les dimensions suivantes :
39
CHIRHALWIRWA L., Op. cit., p. 31.
46
Pour le bâtiment ayant la forme libre, les hauteurs sous-plafond de différents niveaux
sont réparties comme suit :
- Sous-sol : 2,50 m
- Rez-de-chaussée : 4 m
- Étage 1 : 2,80 m
- Étage 2 : 2,80 m
- Étage 3 : 3,15 m
Les salles d’exposition permanentes sous forme des coques et des sphères permettent
d’avoir une hauteur sous-plafond très importante, ce qui permet d’avoir dans ces salles des
objets de n’importe quelle hauteur (squelette du dinosaure, moyen de transport terrestre ou
aérien…) et d’expérimenter en toutes libertés les différents phénomènes physiques ou
chimiques.
Puisque la composition se marie avec le site, les bâtiments étant par exemple
parallèles aux courbes de niveau, certains de ceux-ci sont mal orientés et ne bénéficient pas
d’une bonne ventilation nord-sud. Pour pallier cette situation, le recours à la ventilation par
effet venturi s’est avéré nécessaire. Des claustras ayant des formes particulières accélèrent la
vitesse du vent dans le bâtiment pour le rafraichir puis, la toiture froide évacue l’air chaud.
L’ouverture interne du claustra est plus petite que celle externe, ce qui crée une différence de
pression entre l’extérieur et l’intérieur. La pression externe de l’air étant plus grande que celle
de l’intérieure, la vitesse du vent à l’intérieur est plus grande qu’à l’extérieur.
2.3.5. Équipements
A. Construction d’une vitrine
La vitrine peut être utilisé pour les quelques objets de la cité dont le toucher n’est pas
permis, même si la quasi-totalité des expositions peuvent être exploitées en toute liberté.
Une vitrine est faite en trois parties : la partie transparente où se trouve l’œuvre, le
socle qui peut comprendre un compartiment pour le gel de silice et le boitier d’éclairage qui
se doit d’être fonctionnel.
La partie vitrée est en verre transparent avec des joints permanents faits à base
d’agent d’étanchéité.
47
S’assurer que les peintures et les œuvres encadrées sont solidement accrochées à leur
cadre et mur. Visser deux anneaux de suspension aux montants verticaux du cadre, et les
suspendre à deux crochets bien ancrés dans le mur.
Les cités sont depuis toujours des lieux de prédilection pour l’installation des systèmes
de vidéo de surveillance, contre le vol d’objet ainsi que l’abandon d’objets.
48
CHAPITRE 3 :
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES
Dans les chapitres précédents, des sujets plus ou moins théoriques ont été
développés. Voilà pourquoi ce dernier chapitre s’appuie d’avantages sur la pratique, sur la
construction des éléments d’ouvrage ; des détails techniques spécifiques sur l’ouvrage sont
déterminés. En effet, des textes et images détaillent clairement comment est réalisée la
fondation, comment est construite l’élévation, le type de menuiserie, etc. En bref, comment
l’ouvrage architectural sera réalisé ou construit.
3.1. Fondations
3.1.1. Fouilles
La première étape dans la réalisation des fouilles consiste à un débroussaillement
dans les zones à construire. Tous les végétaux de surface (arbustes et herbes) sont arrachés,
les arbres sont par contre transplantés. Après cela, un décapage est réalisé c’est-à-dire la
couche réceptrice des végétaux de surface, aussi appelée terre végétale, est retirée puis
conservée ailleurs. En effet, cette terre, impropre pour le remblayage, sera réutilisée pour les
aménagements de terrain et ses abords.
Le décapage fait, l’implantation est réalisée par piquetage puis des travaux de
terrassements sont effectués. A cause de la présence des grès dans le site (carrière), le sol est
plutôt rocheux et le bon sol pas profond. Ainsi, les fouilles ne sont pas creusées en une grande
profondeur, ce qui conduit au choix des fondations superficielles. Un béton de propreté est
coulé au fond de la fouille, celui-ci étant prêt à recevoir les semelles de fondation.
3.1.2. Fondations
Les fondations sont constituées par l’ensemble des ouvrages qui réalisent l’interface
entre les éléments porteurs d’une construction et son sol. Elles ont pour rôle de transmettre
les charges supportées par les éléments de la superstructure au sol. Leur forme, leurs
dimensions et leur emplacement dépendent étroitement des caractéristiques géologiques du
sol sur lequel elles reposent, du poids de la construction qu’elles supportent.
Les fondations sont essentiellement en semelles filantes pour les différents bâtiments
de l’équipement. Les élévations de ces fondations sont faites en moellons qui relient les
semelles isolées présente sous les poteaux de structures et ont des hauteurs variant d’un
endroit à l’autre du site.
Une semelle isolée en béton armé est coulée sur le béton de propreté. Puis, un massif
en moellons, qui relie les semelles et les élévations, est construit pour reprendre l’essentielle
des charges des arches et des culées par une chape d’égalisation en béton armé. Ce massif en
moellons plutôt qu’en béton armé est surtout une solution économique puisque la roche est
trouvée en abondance dans le site. La culée en béton armé est reliée à la chape d’égalisation
par les armatures d’attente.
49
Les aires de stationnement des véhicules et les voies de circulations automobiles sont
en asphalte.
Pour gérer ses déchets solides, le Centre procède à un tri : les déchets
biodégradables, dont les organiques, d’une part et les déchets non biodégradables et ses
composants de l’autre. Ceux-ci sont évacués par le réseau de gestion des déchets de la ville
de Kinshasa quoiqu’il soit cruellement défectueux.
3.3. Ossature
3.3.1. Joints de dilatation
Ils sont utilisés dans le bâtiment pour résoudre les problèmes suivants : les variations
de température, le retrait de fluage des bétons, les déformations, … Ils ont une épaisseur de
2 cm et sont prévus tous les 25 m.
50
Par l’effet d’une portance verticale du sol et d’une compression inégale des différentes
parties du bâtiment, des modifications en hauteur sont prévisibles. Ainsi. Les joints de
tassement sont prévus pour éviter des fissures qui résultent des tassements différentiels du
sol qui se présentent. Ces joints seront en continu à travers les murs et les planchers ; ils
traverseront même les fondations.
3.3.3. Élévations
L’ossature étant en béton armé, nous avons utilisé les blocs en parpaings de 15 cm
pour les murs extérieurs. Pour les murs de cloisonnement, nous avons utilisé des blocs en
parpaings de 10 cm et des baies vitrées.
3.4. Toiture
La toiture de la CSI est une toiture plate ou toiture-terrasse. Elle est le dernier plancher
haut faisant office de toiture. Elle est faite en feuilles plates inoxydables.
La toiture-terrasse est un type particulier de couverture dont l'emploi est peu répandu
dans le domaine de la maison individuelle mais, en revanche, fréquent en habitat collectif.
La pente est ici nulle ou très faible. La toiture-terrasse subit des agressions climatiques
de toute nature (vent, pluie, gel, chaleur excessive). Elle doit être étanche et assurer une
isolation thermique efficace. Dans les toitures terrasses, l’étanchéité est réalisée par
l’imperméabilité du produit.
Cette toiture-terrasse est inaccessible, les seuls accès autorisés sont limités aux travaux
d'entretien du revêtement d’étanchéité et de ses accessoires tels que lanterneaux ou
antennes, et de réparation.
Les différents constituants, de cette toiture-terrasse sont :
- Un élément porteur (plancher préfabriqué ou dalle pleine en béton armé) ;
- Une forme de pente éventuelle ;
- Un pare-vapeur ;
- Un isolant thermique dont le rôle est de limiter les déperditions de chaleur entre
l’intérieur et l’extérieur et de protéger l’élément porteur des variations de
température (chocs thermiques) ;
- Une protection (dalles ou carrelage par exemple) qui autorise la circulation et le
séjour des personnes.
3.5. Menuiserie
3.5.1. Menuiserie intérieure
Les façades ont d’énormes baies vitrées. Ces dernières ont des châssis NACO en
aluminium. Ce choix est porté d’une part pour contextualiser le projet dans son climat tropical
(ventilation et déviation des rayons du soleil) et de l’autre, pour protéger les châssis contre
l’usure causée par l’humidité.
51
3.6. Revêtements
3.6.1. Revêtement du sol
Pour les surfaces externes, le carrelage est fait en grès, des pierres
plates sont posées sur le sol. Le carrelage des surfaces internes est réalisé en carreaux de
galets de couleur brunâtre, trouvés au bord du fleuve Congo.
3.8.3. Climatisations
La régulation de la température et la qualité de l’air ambiant participe au confort des
utilisateurs. Il est donc prévu des ouvertures et des impostes pour aérer notre bâtiment avec
une ventilation naturelle pour les espaces autres que ceux qui sont destinés aux expositions.
Les matériaux utilisés dans ce projet sont ignifuges c’est-à-dire ils protègent contre le
risque de combustion accidentelle. La roche résiste naturellement au feu et la couverture faite
en ETFE, un matériau synthétique, résiste à la propagation des flammes en travaillant comme
retardateur de feu. Toutefois ce n’est pas les seuls matériaux utilisés dans le projet, des
mesures supplémentaires sont nécessaires.
Des extincteurs portables et des haches sont placés à des distances et lieux précis,
question d’éteindre les flammes naissantes et de faciliter l’intervention des secours. La
sécurité est également prévue dès la phase de conception, en ce sens que des issues de
secours sont prévues à des points précis.
L’électrocution est le plus grand risque lié à la foudre. À part cela, la foudre cause
aussi une défaillance de matériels électrique et électronique, la défaillance du système
d’alarme incendie, le coût élevé pour le remplacement de la structure endommagée. Il faut
alors protéger le bâtiment de la foudre.
Un circuit doit être installé pour remplir ce rôle. Il s’agit du paratonnerre. Ici, cet
appareil est disposé verticalement sur le bâtiment. Une structure conductrice, comme une
tige de métal, est reliée au sol par un conducteur de faible impédance afin de faire diriger la
foudre vers un endroit choisi. Ce système est efficace puisque la capture du courant de foudre
est favorisée par l’extrémité haute de la tige qui est effilée, équipée de systèmes à répulsion
ou encore de systèmes à étincelage.
visiteurs et activités de la CSI, sont bloqués par les arbres qui empêchent leur propagation. En
plus, la couverture en ETFE est également un bon isolant acoustique. De talus de terre autour
de la zone d’attractions permet de limiter la propagation des sons vers les habitations aux
alentours.
L’air frais qui se renouvelle constamment au sein du bâtiment permet de lutter contre
l’humidité. De précautions supplémentaires permettent de protéger les matériaux : le film
étanche au niveau du béton de sous-pavement pour lutter contre les remontées capillaires,
l’acier galvanisé pour les éléments structurels, les drains pour évacuer l’eau, etc.
54
CONCLUSION GÉNÉRALE
La conception de cette cité des sciences et de l’industrie a été dictée par deux axes
directeurs : premièrement le souci de concevoir une cité libre où la science est désenclavée et
s’offre à tous et deuxièmement le besoin de proposer une architecture attrayante vu
l’éloignement du site d’étude.
Pour aboutir à cela, nous avons choisi de placer dans les salles d’exposition
permanentes des collections contenant non seulement du matériel pédagogique, mais aussi
celles avec qui les visiteurs peuvent interagir en les manipulant.
Afin d’arriver à créer une architecture attrayante, nous nous sommes inspiré de la
structure d’une molécule, utilisée comme symbole de la science, que nous avons pu intégrer
en plan et en élévation afin que le bâtiment attire lui-même par son aspect le public. Vu que
cette forme se rapprochait de l’Atomium, nous nous sommes référé à ce dernier pour le
dimensionnement des éléments porteurs de la structure moléculaire.
Nous avons par la suite fourni quelques indications dont le constructeur doit tenir
compte. Ces choix techniques sont liés à la structure, le mode de construction ainsi que les
différents travaux de parachèvement.
55
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. DEQUEKER P. et KANENE MUDIMUBADU, L’Architecture Tropicale, théorie et mise en
pratique en Afrique tropicale humide, CRP, Kinshasa 1992.
2. NEUFERT E., Les éléments des projets de construction, 10e éd., Dunod, Paris 2010.
3. Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise et PPA de la partie nord
de la ville, Gouvernement provincial de Kinshasa, Groupe huit/Arter, Kinshasa 2013.
4. SHOMBA KINYAMBA et al., Monographie de la ville de Kinshasa, ICREDES, Kinshasa-
Montréal-Washington 2015.
CITATION .............................................................................................................................................i
IN MEMORIAM ................................................................................................................................... ii
DÉDICACE .......................................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... iv
AVANT-PROPOS .................................................................................................................................. v
LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................................................... vi
CHAPITRE 0 : .......................................................................................................................................1
INTRODUCTION GÉNÉRALE .................................................................................................................1
0.1. Introduction ....................................................................................................................1
0.2. Problématique .................................................................................................................1
0.3. Hypothèse .......................................................................................................................2
0.4. Choix et intérêt du sujet ..................................................................................................2
0.5. Objectif............................................................................................................................3
0.6. Méthodologie du travail ..................................................................................................3
0.7. Délimitation du sujet .......................................................................................................3
0.8. Subdivision du travail .......................................................................................................4
CHAPITRE 1 : .......................................................................................................................................5
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ............................................................................................................5
1.1. Description du sujet .........................................................................................................5
1.1.1. Définition du sujet .......................................................................................................5
1.1.2. Opportunité du sujet ...................................................................................................7
1.2. Généralités sur la science et le secteur industriel en République Démocratique du Congo
8
1.2.1. Aperçu historique de la science en RDC ........................................................................8
1.2.2. Institutions de recherche publique en RDC ................................................................. 11
1.2.3. État des lieux du secteur industriel en République Démocratique du Congo ............... 15
1.2.4. Zone économique spéciale de Maluku ....................................................................... 17
1.2.5. L’ODD9 : Industrie, innovation et infrastructure ......................................................... 19
1.3. Analyses architecturales typologiques ........................................................................... 20
1.3.1. Cité des sciences et de l’industrie à Paris, France ....................................................... 20
1.3.2. Cité des arts et des sciences à Valence, Espagne ........................................................ 23
1.3.3. Cité des sciences à Tunis, Tunisie ............................................................................... 24
60