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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPÉRIEUR D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME
I.S.A.U.
SECTION ARCHITECTURE

KINSHASA/GOMBE
B.P. : 4731

MÉMOIRE-DESCRIPTIF RELATIF AU PROJET :

CITÉ DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE À


MALUKU
Par
MBENGA CITUKA Gédéon

Travail de fin d’études présenté et défendu en


vue de l’obtention du diplôme d’architecte

Directeur :
C.T. Dr. TSHIUNZA KABEYA Alexis

Encadreur :
Ass2. NKIERE NANA Nono

Année académique : 2022-2023


i

CITATION

Or, un sculpteur véritable est inspiré, comme un poète véritable, ou tout chanteur véritable,
ou musicien, ou quoi que ce soit. Tout ce qui correspond à une réalité doit venir par inspiration.
Michel-Ange a dû recevoir l’inspiration de ce à quoi ressemblait véritablement Moïse. Et il l’a
saisi dans son esprit, ce que Moïse devait être. Alors il s’est attaqué à ce grand bloc de marbre,
il s’est mis à le tailler selon le modèle, et à façonner, et à rectifier, jusqu’à ce qu’il en arrive à
l’image véritable qui devait correspondre à ce qu’il avait dans son esprit. 1

Rév. William Marrion Branham

1
BRANHAM W. M., Le chef-d’œuvre, 64-0705, VGR, Jeffersonville 1997, p. 9.
ii

IN MEMORIAM

À mes regrettés père Jean-Baptiste TSHITUKA KAMAMBU et sœur Daisy MUJINGA


TSHITUKA que la nature a précocement arrachés à notre affection. Puisse le Seigneur faire
reposer leurs précieuses âmes en paix.
iii

DÉDICACE

À ma tendre mère Dorcas KAPINGA MPUTU pour ses conseils, son amour et surtout
ses prières grâce auxquels nous sommes arrivés à la fin de notre cursus académique. Puisse le
Seigneur la garder encore longtemps pour jouir du fruit de son dur labeur.

À mon frère Jean-Marie TSHIKUNA TSHITUKA, pour ses multiples sacrifices consentis
pendant les pires moments de nos études. Ce travail restera à toujours l’un de ses
investissements les plus mémorables.

À mes frères Sam MUTEBA TSHITUKA, Louis KASUMBI TSHITUKA et à ma sœur Ruth
MULEKA TSHITUKA pour leur soutien et leur encouragement pendant notre parcours
académique.
iv

REMERCIEMENTS

Ce travail marque le couronnement du deuxième cycle de nos études supérieures. De


ce fait, il ne serait pas réalisé sans le concours d’un certain nombre de personnes qui, de loin
ou de près, matériellement, moralement ou spirituellement, nous ont apporté tout leur
soutien.

Nos remerciements s'adressent particulièrement :

- à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, pour avoir pourvu de la Nourriture


emmagasinée grâce à laquelle nous avons pu demeurer dans Sa Parole pendant
notre cursus académique ;
- aux autorités académiques et au corps professoral de l'Institut Supérieur
d'Architecture et d'Urbanisme (I.S.A.U.) pour la formation de qualité qu'ils ont
accepté de nous transmettre en dépit des difficultés et contraintes que rencontre
ce domaine dans notre pays. Nous remercions en particulier le Chef des Travaux et
Docteur Alexis TSHIUNZA KABEYA qui a accepté de diriger ce travail malgré ses
multiples occupations ainsi que l’Assistant Nono NKIERE NANA qui nous a encadré
pendant l'élaboration de ce travail ;
- à M. Roger NGOLE, secrétaire au bureau secondaire de l’État civil du quartier Maës
dans la commune de Maluku pour les informations qu’il nous a fournies sur notre
site d’étude ;
- à tous mes frères et sœurs TSHITUKA ;
- à mes frères KADIMA : Hénoc et Joseph ;
- au Révérend Paulin BIAKULUILA ainsi qu’à tous les frères et sœurs en Christ pour
leurs prières adressées en notre faveur lors des épreuves académiques ;
- à mes compagnons de lutte : Armel MAMPANYA, Astrid KIBWANA, Audrick KODILA,
Bénite MUKE, Berni MBAKA, Christophe EKOLELE, David MUKAMUTENA, Giresse
MBEMBA, Hiram KABANGE, Martins MATUALA, Plamedi MPALA et Ruphin
MASANKA, pour ne citer que ceux-là.

Que tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la réalisation de ce
travail et dont les noms n'ont pas été repris ci-haut trouvent ici le sentiment de notre profonde
gratitude.
v

AVANT-PROPOS

Dans l’Enseignement Supérieur et Universitaire en République Démocratique du


Congo, il est exigé à chaque étudiant en fin de deuxième cycle de présenter un travail de fin
d’études ou mémoire afin de sanctionner ses études supérieures ou universitaires.

Pour ce qui est de l’étudiant en section architecture, ce dernier doit présenter un


travail de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Architecte qui précède un stage
probatoire menant au titre d’Architecte Professionnel.

Ainsi, pour satisfaire à cette exigence, nous avons choisi en amont un besoin important
dans la société congolaise et le type d’infrastructure à proposer pour répondre à ce besoin.

Notre choix a été porté sur les domaines des sciences et celui de l’industrie qui sont
peu développés en République Démocratique du Congo. Les réalisations scientifiques
atteintes par le congolais aujourd’hui ne sont pas connus par un grand nombre des congolais,
moins encore sous d’autres cieux.

De même, dans le secteur industriel, le pays ne compte que quelques industries qui,
cependant, restent méconnues au pays et à l’étranger.

Telles sont les différentes raisons qui nous ont amené à proposer un équipement
culturel, une cité des sciences et de l’industrie (CSI) qui sera érigée dans la commune de
Maluku, l’une des 24 communes de Kinshasa, capitale de la RDC.

La cité des sciences et de l’industrie à Maluku aura pour mission de diffuser la culture
scientifique, technique et industrielle sur tout le territoire national et à un large public,
notamment aux enfants et aux adolescents. Les connaissances scientifiques et techniques
ainsi divulguées, pourront susciter l’intérêt des citoyens pour les enjeux de société liés à la
science, à la recherche et à l'industrie et sortir le pays de sa dépendance du secteur minier qui
reste aujourd’hui le secteur moteur de son économie.

MBENGA CITUKA Gédéon


vi

LISTE DES ABRÉVIATIONS

ANAPI : Agence Nationale pour a Promotion des Investissements

CCSTI : Centres de culture scientifique, technique et industrielle

CEPI : Cellule d’Études et de Planification Industrielle

CSI : Cité des sciences et de l’industrie

DPSI : Document de la Politique et des Stratégies Industrielles

ODD : Objectif du développement durable

ODD9 : Neuvième Objectif du développement durable

ONG : Organisation non gouvernementale

ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel

RDC : République Démocratique du Congo

RH : Ressources humaines

SOSAK : Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

ZES : Zone économique spéciale

Regideso : Régie de distribution d’eau

SOSIDER : Société sidérurgique de Maluku

SIFORCO : Société industrielle du Congo

SNEL : Société nationale d’électricité

SM : Sciences de la matière

STU : Sciences de la terre et de l’univers

SVE : Sciences de la vie et de l’environnement

SF : Sciences formelles

ST : Sciences et technologies

SHS : Sciences juridiques et sociales


1

CHAPITRE 0 :
INTRODUCTION GÉNÉRALE

0.1. Introduction

Géant géographique de l’Afrique centrale, la République Démocratique du Congo


regorge plusieurs ressources naturelles dont la plupart reste inexploitée faute de moyens
financiers certes mais aussi faute d’un développement de la science et de l’industrie. 2

D’après des chercheurs congolais, la RDC aujourd’hui fait face à de nombreux défis et
contraintes en matière de science et d’industrie. Il s’agit par exemple de l’absence d’une
politique cohérente et active dans le domaine de la science et de l’industrie, un cadre
organisationnel dépassé et inopérant et un rétrécissement budgétaire avec comme corollaire
la détérioration des infrastructures de recherche et des conditions et outils de travail.

Si plusieurs études sur des équipements culturels ont été menées pour la diffusion et
la conservation du patrimoine matériel et immatériel de la RDC à travers des projets de
construction des centres culturels, des musées d’art, etc., nous avons choisi de travailler sur
deux domaines importants à savoir celui des sciences et celui de l’industrie. Il s’agit ici d’une
réflexion autour de sur ce qui pourrait être fait d’un point de vue architectural afin de
sensibiliser la masse sur l’importance de la science et de l’industrie ainsi que les réalisations
atteintes dans ces domaines.

0.2. Problématique

Dans les domaines des sciences, la RDC compte quelques réalisations qui ont été
atteintes par les congolais eux-mêmes. Des thèses ont été rédigées, des découvertes ont été
faites par différents chercheurs et le pays compte même des inventions, tout cela étant le fruit
de la recherche scientifique.

D’autre part, sur le plan industriel, la RDC compte à ce jour près de 500 entreprises
industrielles 3 et d’autres industries sont en train de voir le jour grâce aux financements qu’ils
reçoivent de la part du Fonds de Promotion de l’Industrie.

Les ministères de la recherche scientifique et innovation technologique et celui de


l’industrie avec l’appui du Fonds de Promotion de l’Industrie et l’Organisation des Nations
Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) ont pris différentes initiatives pour faire

2
http://www.semainedelasciencerdc.org/wp-content/uploads/ONESHA-Semaine-de-la-Science.pdf
3
https://www.primature.cd/public/documents/discours-de-cloture-de-la-journee-de-linventeur-et-innovateur-
congolais-kinshasa-18-12-2019/
2

émerger l’intelligence congolaise. Ils ont par exemple initié conjointement différents prix pour
des inventions et innovations faites par les congolais. 4

Cependant plusieurs des réalisations atteintes dans les domaines des sciences et de la
technique, témoins de la recherche scientifique et industrielle congolaise, sont méconnues et
parfois ignorées du congolais et même du monde. À ce jour, Il n’existe dans notre pays
presque pas d’équipement culturel dont le rôle serait de diffuser sa culture scientifique et
technique. La population congolaise n’est pas suffisamment sensibilisée sur le rôle que peut
jouer les sciences et la technique dans le développement du pays.

Ainsi, notre préoccupation tourne autour des questions suivantes :

- De quel type d’équipement culturel devrions-nous doter notre pays pour la


diffusion de la culture scientifique et industrielle ?
- Quelle serait la destination de cet équipement ?

0.3. Hypothèse

Eu égard aux questions soulevées ci-haut, nous pensons qu’il est nécessaire de doter
notre pays d’une cité des sciences et de l’industrie (CSI) qui sera érigée dans la commune de
Maluku à Kinshasa.

Cette cité des sciences et de l’industrie devra sensibiliser la masse sur les réalisations
déjà atteintes par notre pays ainsi que celles qui n’ont pas encore vu le jour dans notre pays,
mais sous d’autres cieux. Cela se fera à travers des expositions, des ateliers scientifiques, des
conférences, etc.

0.4. Choix et intérêt du sujet

Nous avons choisi de baser notre étude sur les domaines des sciences et de l’industrie
parce que ces deux domaines, s’ils sont priorisés, permettraient à la RDC de diversifier sa
richesse culturelle qui est restée longtemps tournée vers les objets ethnographiques, la
musique…

Ainsi, la cité des sciences et de l’industrie présente un grand intérêt pour le secteur
culturel de la RDC dans la mesure où elle pourrait :

- diffuser à un large public les connaissances scientifiques et techniques ;


- susciter l’intérêt du peuple congolais pour les enjeux de société liés à la science,
l’industrie et la recherche ;
- vulgariser la notion de la culture scientifique et industrielle auprès de la masse ;

4
https://www.radiookapi.net/2019/12/12/actualite/politique/rdc-10-millions-usd-de-lonudi-pour-appuyer-les-
nouvelles-innovations
3

- promouvoir les travaux de jeunes étudiants et chercheurs congolais ;


- contribuer à l’encadrement de la jeunesse par la diffusion et la pérennisation des
valeurs scientifiques ;
- bâtir les fondements structurels pouvant conduire à la croissance économique
inclusive fondée sur la valorisation des ressources nationales ;
- stimuler et promouvoir une éthique et culture de la recherche scientifique et
industrielle.

0.5. Objectif

En sensibilisant la population sur l’importance des sciences et de l’industrie, notre


objectif est de sortir la population congolaise en général et les jeunes en particulier afin de
permettre au pays d’atteindre un niveau considérable sur le plan de la recherche scientifique,
technologique et industrielle. Cet objectif sera atteint grâce au nombre des chercheurs et des
réalisations que le pays aura atteintes dans ces domaines.

0.6. Méthodologie du travail

Comme pour aboutir à un résultat dans tout travail scientifique, des techniques ont
été utilisées. La science étant évolutive, le présent travail s’est par exemple référé aux travaux
précédents.

Les techniques et approches ont conduit à des analyses et description, à l’historique, à


la consultation d’ouvrages de référence, à l’usage des notes des cours, aux descentes sur
terrain, à l’observation des faits, à la prise des photos, etc. L’internet étant une base de
données très riche et fiable à une certaine mesure, ce travail a également usé de cet outil pour
se référer.

Dans le cadre de notre étude, nous avons fait recours aux méthodes techniques ci-
après :
- L’approche descriptive ;
- L’approche historique ;
- L’approche participative.

Quant aux techniques, nous avons utilisé les techniques ci-après :


- La documentation ;
- Les enquêtes sur terrain ;
- L’observation.

0.7. Délimitation du sujet

Du point de vue spatial, notre travail porte sur la conception d’une cité des sciences et
de l’industrie (CSI) dans la commune de Maluku, l’une de 24 communes de la ville-province de
Kinshasa. La CSI se trouve plus précisément dans le quartier Maës.
4

0.8. Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail s’articule autour de trois


chapitres :

- Le premier chapitre aborde les considérations générales de notre projet où le sujet


est plus décrit avec la définition des concepts ou encore l’historique ;
- Le deuxième chapitre traite des conceptions générales du projet : l’étude du site
ainsi que les aspects architecturaux et constructifs du projet ;
- Le troisième chapitre traite des spécifications techniques détaillant la construction
du projet : les fondations, les techniques de construction, etc.
5

CHAPITRE 1 :
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

1.1. Description du sujet

1.1.1. Définition du sujet

Avant de développer ce travail de fin d’études, quelques définitions sont nécessaires


quant à sa compréhension totale. Il s’agit de la compréhension des mots-clés et expressions
qui, une fois compris, permettront de percevoir au mieux le lien intime qui les réunit afin
d’aboutir à la compréhension de la destination d’une cité des sciences et de l’industrie.

Étant donné que cette cité des sciences et de l’industrie a aussi une vocation muséale,
nous nous attarderons aussi sur le concept “musée des sciences”.

A. Cité

Une cité, du latin civitas, est une agglomération formant un ensemble homogène, une
unité historique, architecturale, etc.5

B. Sciences

Les sciences (au pluriel) sont les disciplines ayant pour objet l’étude des faits, des
relations vérifiables.6

On distingue7 :

- Les sciences naturelles : disciplines scientifiques portant sur l’étude de la nature au


sens écologique ou environnemental du terme, c’est-à-dire de “l’ensemble formé
par les sciences de la vie et celles ayant permis l’éclosion de la vie”.
Les sciences naturelles comprennent :
o Les sciences de la vie et de l’environnement : agronomie, anatomie,
biologie, écologie, médecine, zoologie, etc. ;
o Les sciences de la Terre et de l’Univers : astronomie, climatologie, géologie,
volcanologie, etc. ;
o Les sciences de la matière : chimie, physique, thermodynamique, etc.
- Les sciences formelles ou logico-formelles : disciplines explorant déductivement,
selon des règles de formation et de démonstration des systèmes axiomatiques. Les
sciences formelles regroupent les mathématiques, la logique et l’informatique.

5
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cit%C3%A9/16229
6
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/science/71467
7
https://fr.wikipedia.org/wiki/Science
6

- Les sciences de la vie : disciplines scientifiques qui étudient les êtres vivants
(biologie, médecine, agronomie, biotechnologies, recherche pharmaceutique,
etc.) ;
- Les sciences humaines ou science de l’homme : disciplines ayant pour objet
l’homme et ses comportements individuels et collectifs, passés et présents ;
- Les sciences sociales : disciplines qui étudient les sociétés humaines, leur culture,
leur évolution.

C. Industrie

L’industrie est l’ensemble des activités économiques qui produisent des biens
matériels par la transformation et la mise en œuvre de matières premières. C’est aussi toute
activité économique assimilable à l’industrie. 8

On distingue:

- L’industrie manufacturière 9 : regroupe les industries de transformation des biens,


mais aussi la réparation et l’installation d’équipements industriels ainsi que des
opérations en sous-traitance. On peut citer la fabrication des produits alimentaires,
les boissons, etc.
- L’industrie d’extraction : comprend les industries travaillant dans l’extraction de
produits minéraux présents à l’état naturel sous forme solide (houille et minerais),
liquide (pétrole) ou gazeuse (gaz naturel).
- Les industries de biens de consommation traditionnels : industrie textile, industrie
de l’habillement, industrie du cuir, industrie du bois, presse-édition ;
- Les industries de biens d’équipement : industrie automobile, construction
électrique, construction mécanique, construction navale et aéronautique ;
- Les industries de biens intermédiaires : sidérurgie, transformation des métaux,
industrie chimique, industrie verrière, métaux non ferreux, industrie du papier,
matériaux de construction.

D. Technique

La technique est l’ensemble des applications de la science dans le domaine de la


production. Elle couvre l’ensemble des procédés de fabrication, de maintenance et de gestion,
qui utilisent des méthodes issues de connaissances scientifiques ou simplement des méthodes
issues du savoir-faire artisanal et industriel. 10

8
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/industrie/42741
9
https://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_manufacturi%C3%A8re
10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Technique
7

E. Recherche scientifique11

La recherche scientifique est l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et


de développer les connaissances scientifiques.

F. Technologie

La technologie est l’ensemble des savoirs et des pratiques dans un certain domaine
technique, fondé sur des principes scientifiques.12

G. Musée des sciences

Un musée des sciences ou musée scientifique est un musée consacré principalement


aux sciences et aux techniques, à distinguer des muséums plus particulièrement consacrés à
l’histoire naturelle. La tendance actuelle des musées modernes est d’élargir les sujets et de
proposer de nombreuses expériences didactiques ou interactives. 13

H. Cité des sciences et de l’industrie

Une cité des sciences et de l’industrie (CSI) est un complexe culturel visant la diffusion
de la culture scientifique et industrielle sur l’étendue d’un territoire national à travers des
expositions didactiques manipulables et des espaces destinés à la vulgarisation, la formation
et la recherche dans les domaines des sciences et de l’industrie.

1.1.2. Opportunité du sujet

La présente étude offre plusieurs avantages. En se tournant vers les sciences et


l’industrie, la RDC sortirait l’économie du pays de sa dépendance du secteur minier. Comme
l’a tweeté le président kényan William RUTO à l’inauguration du musée des sciences d’Addis-
Abeba, “L’Afrique doit consciemment placer la science au centre de sa planification. Il doit
augmenter le financement de la recherche et travailler avec des scientifiques pour générer de
nouvelles données et idées qui peuvent guider les interventions politiques pour stimuler la
croissance économique. La science, la technologie et l’innovation sont le moteur de la
croissance économique, de l’inclusion sociale et d’un développement durable.” “La richesse
des nations modernes se mesure principalement par leur capacité d’innovation en science et
en technologie; en somme par la qualité de matière grise qu’elles sont à même de mobiliser.
La prospérité économique se joue sur la maîtrise la plus assurée possible d’un ensemble de
techniques de pointe qui révolutionnent la production industrielle.”14

Plusieurs pays jadis classés comme sous-développés ont progressivement pris


conscience du rôle de la science et de la technologie dans le développement. C’est notamment

11
https://fr.wikipedia.org/wiki/Recherche_scientifique
12
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/technologie/76961
13
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_scientifique
14
http://www.semainedelasciencerdc.org/wp-content/uploads/ONESHA-Semaine-de-la-Science.pdf
8

le cas des pays émergents qui, grâce à leur solide attachement à la richesse scientifique, sont
désormais considérés comme ayant atteint un niveau de développement performant. En
agissant ainsi, la RDC pourrait se mettre sur la voie du développement et d’amélioration du
bien-être social de sa population grâce à la main d’œuvre et la consommation locales.

Le développement de la science et de la technologie permettra aussi l’exploitation


d’immenses ressources naturelles que regorge la République Démocratique du Congo mais
qui sont inexploitées jusqu’ici.

1.2. Généralités sur la science et le secteur industriel en République Démocratique du


Congo

1.2.1. Aperçu historique de la science en RDC15

A. Période coloniale

Fondés dès la conquête coloniale en 1900, les jardins botaniques de Kisantu et d’Eala
constituent les lieux des premiers travaux de recherche au Congo-Belge. Ces jardins, où les
recherches étaient menées par les institutions scientifiques et universitaires belges, servirent
à la fois de centres d’acclimatation et d’essai.

Vers 1925, il devient évident que l’évolution de l’agriculture en Afrique centrale


exigeait la création d’un organisme scientifique et technique doté d’une autonomie
administrative, financière et opérationnelle. C’est ainsi qu’en 1926, la responsabilité des
études et expérimentations a été confiée à la Régie belge des Plantations chargée de
l’exploitation industrielle de certaines stations agricoles de la colonie. Elle fonctionna avec un
double objectif de recherche et de production et s’intéressa d’abord au coton et aux cultures
pluriannuelles. Il a donc fallu attendre jusqu’en 1933, pour qu’il y ait la création de l’INEAC,
première institution de recherche, avec comme siège à Yangambi. Alors que les recherches
sur les cultures vivrières s’étendirent et se diversifièrent, des résultats importants furent
obtenus en matière de plantes industrielles.

Plus tard, on a assisté aussi à la création de l’Institut de Parcs Nationaux du Congo


(IPNC) en 1938 et du Service Géologique du Congo belge en 1939. Peu après cela, il sied
également de signaler la création de l’Institut de la Recherche scientifique en
Afrique Centrale (IRSAC) en 1947 dont les travaux des recherches anthropologiques sur les
peuplades du Congo ont été d’une importance remarquable, puis, il y eut en 1949, la création
de l’Institut Géographique du Congo (IGC).

Au début des années 1950, le système de recherche scientifique congolais a


manifestement connu une évolution. En 1954, il y a eu création de l’Université Lovanium à

15
Document de Politique de la Recherche scientifique de la République Démocratique du Congo, Ministère de
la Recherche Scientifique et Innovation Technologie, UNESCO, Kinshasa 2021, p. 2-5.
9

Kinshasa, première université du pays, ensuite la création de l’Université Officielle du Congo


à Lubumbashi en 1956, qui ont fortement contribué non seulement à la formation de l’élite
congolaise, mais aussi au progrès de l’approfondissement des connaissances.

Outre cela, il convient de relever que la RDC fut le premier pays africain à être doté
d’un réacteur nucléaire à la veille de son indépendance, ce qui a occasionné la création en
1960 du Commissariat des Sciences Nucléaires. Cela témoigne à suffisance que depuis la
colonisation, toutes les dispositions étaient prises sur les plans politique et institutionnel pour
donner à la recherche l’impulsion voulue pour son essor.

B. Période postcoloniale

Après la colonisation, il y a eu en 1963 création de l’Université Libre du Congo à


Kisangani et du Centre de Recherche Industrielle en Afrique Centrale (CRIAC) à Lubumbashi,
ainsi que du Commissariat Général à l’Énergie Atomique (CGEA) en 1965 à Kinshasa.

Au cours de cette même décennie, l’Office National de Recherche et du


Développement (ONRD), une structure rattachée directement à la Présidence de la
République, fut créé en 1967. De par sa mission, l’ONRD était appelé à jouer un rôle consultatif
dans la définition des priorités de l’action gouvernementale au sens large en tant que
conseiller du Gouvernement dans la politique scientifique et du développement. Il sera
détaché de la Présidence en 1969 pour être rattaché au Ministère d’État en charge de la
Planification, de la Recherche scientifique et de l’Aménagement du Territoire, en vue de
permettre le renforcement de l’option « développement par la science » alors souhaité.

Il importe de souligner qu’au cours de cette période, une première politique


scientifique nationale a été élaborée, avec comme finalité de mettre la recherche au service
du développement. Elle sera consacrée par la promulgation de l’Ordonnance-Loi n°67/311 du
10 août 1967 portant organisation de la politique scientifique en RDC. Malheureusement, elle
n’a pas eu l’occasion de faire ses preuves sur terrain suite à l’irréalisme des décideurs
politiques de l’époque d’une part et, d’autre part, à la disparition de l’ONRD pour donner
naissance à l’Institut de Recherche scientifique (IRS).

Sous Tutelle de la Présidence de la République, l’IRS ainsi créé en 1975 reçoit comme
mission de participer aux activités du plan national de développement par la conception d'un
programme général d'expansion de tous les secteurs de recherche et de coordonner la
recherche sur toute l'étendue du territoire national. À cet effet, il reprend donc les activités
de l’ONRD, de l’IRSAC, du CRIAC et de l’INS. Il quitta ainsi la Tutelle de la Présidence de la
République en 1978 pour celle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
scientifique que l’on venait de créer, et ce jusqu’en 1981.

Peu après cela, il y a eu par Ordonnance-Loi n°82-040 du 5 novembre 1982, la création


du Ministère de la Recherche scientifique. À ce titre, sa mission est double : la planification, la
budgétisation, la coordination interdépartementale, le contrôle et l’évaluation des activités
10

scientifiques et technologiques nationales ; d’une part et d’autre part, la coordination


scientifique, la promotion et le financement des activités scientifiques et technologiques
nationales. Ainsi, il est responsable de l'élaboration de la politique scientifique nationale.

Cette Ordonnance-Loi a aussi consacré l’émiettement de l’IRS en Centres et Instituts


de recherche actuels qui étaient des départements de cette mégastructure, les plaçant ainsi
sous la Tutelle du Ministère de la Recherche scientifique, à savoir : le Centre de Recherche en
Sciences Humaines (CRESH), le Centre de Recherche Agroalimentaire (CRAA), le Centre de
Recherche en Sciences Naturelles (CRSN) et le Centre de Recherche en Sciences Appliquées et
Technologiques (CRSAT).

Par ailleurs, la même Ordonnance-Loi a aussi placé sous Tutelle du Ministère de la


Recherche scientifique le Centre de Recherches Géologique et Minière (CRGM),
anciennement Direction de service géologique au Département des Mines, l’Institut de
Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), l’Institut National pour l’Étude et la Recherche
Agronomiques (INERA), le Commissariat Général à l’Énergie Atomique/Centre Régional
d’Études Nucléaires de Kinshasa (CGEA/CREN-K) et l’Institut Géographique du Congo (IGC).
Plus tard, d’autres Centres et Instituts de recherche publics sous Tutelle du Ministère de la
Recherche scientifique furent créés.

Cependant, en dépit de l’existence de toutes ces structures de recherche, il est à noter


que les activités de recherche qui y sont menées se font d’une manière disparate, sans une
véritable coordination avec comme effet la dilution d’efforts et la dispersion des moyens. La
recherche ainsi menée à travers toutes ces institutions de recherche ne tient toujours pas
compte des aspirations de la nation pour un développement durable.

C’est ainsi qu’en 1992, la Conférence Nationale Souveraine avait pris une résolution
préconisant l’organisation des États Généraux du secteur de la recherche scientifique et
technologique en vue de baliser l’avenir dudit secteur et d’identifier les grands axes de la
politique scientifique du pays.

En exécution de cette résolution, le Gouvernement avait enclenché le processus


d’organisation des États Généraux du secteur par l’Arrêté Ministériel n° MIN.
RST/CAB/MIN/005/2005 du 07 mars 2005, instituant ces grandes assises, qui se sont tenues à
Kinshasa du 23 au 26 mai 2005 avec comme thème : « Le développement durable de la RDC :
défis pour la recherche scientifique et technologique ».

Malgré tous ces efforts, la RDC ne disposait toujours pas d’un document de politique
scientifique assorti d’un plan d’actions stratégiques, avec comme corollaire l’inefficacité du
système national de recherche scientifique.

Par ailleurs, au niveau continental, lors de la 1re Conférence ministérielle de


l’ADUANEPAD sur la Science et la Technologie qui s’est tenue en 2003 à Johannesburg/ Afrique
du Sud, les Ministres des pays membres de l’Union Africaine se sont engagés à élaborer des
11

politiques et des priorités en matière de Science, Technologie et Innovation aux fins du


développement de l’Afrique. Depuis, cet engagement a manifestement été honoré par un bon
nombre des gouvernements africains, qui ont désormais commencé à mettre en place des
stratégies et plans en matière de Science, Technologie et Innovation, en vue de promouvoir la
croissance économique et de réduire la pauvreté dans leurs pays respectifs. D’où la nécessité
de la mise en place d’une politique scientifique en République Démocratique du Congo.

1.2.2. Institutions de recherche publique en RDC

Les différents centres et instituts de recherche que compte notre pays sont repris dans
le tableau ci-dessous16 :

Ministère de
# Institutions de recherche Domaines d’activités
Tutelle
Ministère de la
Agriculture, Elevage,
Institut National pour l’Étude et la Recherche
Pisciculture,
1 Recherche scientifique et
Biotechnologie,
Agronomiques (INERA) Innovation
Phytogénétique
Technologique
Géologie générale,
Géologie Appliquée,
Ministère de la
Chimie et Géochimie,
Centre de Recherches Géologiques et Recherche
Hydrologie et
2 Minières scientifique et
Hydrogéologie,
(CRGM) Innovation
Environnement,
Technologique
Photogéologie,
Pétrologie
Médecine mixte,
Ministère de la
Sciences
Institut de Recherche en Sciences de la Recherche
paracliniques,
3 Santé scientifique et
Biologie clinique,
(IRSS) Innovation
phytothérapie,
Technologique
Nutrition
Cartographie, Ministère de la
Géodésie, Recherche
4 Institut Géographique du Congo (IGC) Topographie, scientifique et
Photogrammétrie, Innovation
Planimétrie Technologique
Sciences juridiques,
Ministère de la
politiques,
Centre de Recherche en Sciences Recherche
économiques,
5 Humaines scientifique et
administratives et
(CRESH) Innovation
sociales, Relations
Technologique
Internationales,

16
Document de Politique de la Recherche scientifique de la République Démocratique du Congo, Ministère de
la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, UNESCO, Kinshasa 2021, p. 39-41.
12

Education,
Psychologie, Histoire,
Philosophie, Lettres
Education, Santé,
Ministère de la
Agriculture,
Centre de Recherche en Sciences Recherche
Administration,
6 Sociales scientifique et
Economie,
(CRSS) Innovation
Commerce,
Technologique
Industrie et Artisanat
Chimie, Biologie,
Mathématiques Ministère de la
Centre de Recherches en Sciences appliquées à Recherche
7 Appliquées l’informatique, scientifique et
et Technologiques (CRSAT) Physique Innovation
expérimentale et Technologique
technologie
Ministère de la
Centre de Recherche sur Recherche
Sciences
8 l’Enseignement de la scientifique et
mathématiques
Mathématique (CREM) Innovation
Technologique
Ministère de la
Centre de Recherche en Ecologie et Recherche
9 Foresterie Ecologie et Foresterie scientifique et
(CREF) Innovation
Technologique
Ministère de la
Recherche
Centre de Recherche sur les Maladies
10 Nutrition et Santé scientifique et
Nutritionnelles (CRMN)
Innovation
Technologique
Ministère de la
Centre de Recherche en Langues et Recherche
Langues et Cultures
11 Cultures scientifique et
Africaines
Africaines (CRLCA) Innovation
Technologique
Chimie, Physique,
Ministère de la
Agronomie, Sciences
Recherche
Centre Régional d’Etudes Nucléaires de de la vie, Industrie,
12 scientifique et
Kinshasa (CREN-K) Sciences
Innovation
Techniques et
Technologique
Appliquées
Ministère de la
Recherche
Centre de Recherche en Hydrobiologie Hydrobiologie,
scientifique et
13 (CRH) Limnologie
Innovation
Technologique
13

Géophysique, Ministère de la
Centre de Recherche en Sciences Biologie, Nutrition et Recherche
14 Naturelles Sciences de la Santé, scientifique et
(CRSN) Environnement, Innovation
Documentation Technologique
Ministère de la
Linguistique
Recherche
Centre de Recherche Multidisciplinaire appliquée, cultures
15 scientifique et
(CRMD) africaines et sciences
Innovation
appliquées
Technologique
Ministère de la
Linguistique
Recherche
Centre de Recherche Multidisciplinaire appliquée, cultures
16 scientifique et
de Matadi (CRMD/Matadi) africaines et sciences
Innovation
appliquées
Technologique
Ministère de la
Recherche
Centre de Recherche Agroalimentaire Agronomie, Industrie,
17 scientifique et
(CRAA) Chimie, Biologie
Innovation
Technologique
Géophysique Ministère de la
fondamentale, Recherche
Centre de Recherche en Géophysique
18 Gravimétrie, scientifique et
(CRG)
Géophysique Innovation
appliquée Technologique
Ministère de la
Comité National de Protection contre Protection contre les Recherche
19 les rayonnements scientifique et
Rayonnements Ionisants (CNPRI) ionisants Innovation
Technologique
Ministère de la
Réflexion anticipative
Recherche
Institut Africain d’Etudes Prospectives pour proposer les
21 scientifique et
(INADEP) solutions aux
Innovation
problèmes de crises
Technologique
Ministère de la
Centre de Recherche, d’Adaptation et
Recherche
de Zootechnie,
22 scientifique et
Sélection des Ruminants et Porcs Vétérinaires
Innovation
(CRSARP)
Technologique
Ministère de la
Recherche
Chaire de Recherche en Eau et Biodiversité,
23 scientifique et
Environnement (CREE) Hydrologie
Innovation
Technologique
Lutte contre les trafics Ministère de la
24 Centre d’Excellence (CoE)/CBRN
illicites des Recherche
14

matières chimiques, scientifique et


biologiques, Innovation
radioactives et Technologique
nucléaires.
Ministère de la
Prise de vues
Recherche
aériennes, détection
25 Centre National de Télédétection (CNT) scientifique et
par
Innovation
satellite
Technologique
Ministère de la
Maladies à potentiels
Santé publique,
endémiques,
Hygiène
Virologie, Maladies
Institut National de Recherches et Prévention
émergentes et ré
26 Biomédicales Ministère de la
émergentes,
(INRB) Recherche
Recherche
scientifique et
opérationnelle,
Innovation
Analyses médicales
Technologique
Ministère de
Centre de Linguistique Théorique et Langues et cultures l’Enseignement
27
Appliquée (CELTA) africaines Supérieur
et Universitaire
Ministère de
Bureau Postuniversitaire du Congo Enseignement et l’Enseignement
28
(BUPUCO) didactique Supérieur
et Universitaire
Ministère de
l’Environnement
Institut Congolais pour la Conservation Gestion de la flore et ,
29
de la Nature (ICCN) de la faune Conservation de
la Nature et
Tourisme
Ministère de
l’Environnement
Institut Congolais des Jardins Gestion de la flore et ,
30 Zoologique et Botanique (ICJZB) de la faune Conservation de
la Nature et
Tourisme
Ministère de
l’Environnement
31 L’Homme et la Biosphère Biodiversité , Conservation
de la Nature et
Tourisme
Collecte et traitement Ministère du
32 Institut National des Statistique (INS)
des données Plan
15

Ministère de
Promotion de la
33 Centre de Recherche sur le Maïs (CRM) l’Agriculture,
culture de maïs
Pêche et Elevage
Ministère de
Météorologie et Télécommunication
Prévision Transport et
34 par
météorologique Voies de
Satellite (METELSAT)
Communication
Surveillance des
Ministère de la
volcans actifs de
Recherche
Observatoire Volcanologique de Goma Virunga et étude de la
35 scientifique et
(OVG) stabilité de
Innovation
l’écosystème du lac
Technologique
Kivu
Source : Direction d’Études et Planification, Ministère de la Recherche scientifique et Innovation Technologique, Kinshasa, 2018.

1.2.3. État des lieux du secteur industriel en République Démocratique du Congo

En RDC, Le secteur industriel congolais comprend deux sous-secteurs, à savoir :


- Sous-secteur primaire de première transformation comprenant essentiellement
les industries minières d’extraction et de métallurgie, l’industrie du bois, de
traitement des métaux non ferreux, etc.
- Sous-secteur de transformation intermédiaire composé de l’ensemble des
industries manufacturières.
La localisation spatiale des activités industrielles en R.D.C révèle une certaine
spécialisation régionale qui se présente sous forme de pôles de développement.
Il s’agit de :

- Kinshasa : activités industrielles à prédominance manufacturière ;


- Haut-Katanga et Lualaba (Lubumbashi et Kolwezi) : activités d’extraction
minière et de la métallurgie du cuivre, du cobalt, etc. ;
- Haut-Uélé : activités d’exploitation de l’or ;
- Kongo-Central : activités d’extraction pétrolière.17

La RDC compte à ce jour plus de 528 entreprises et/ou établissements


industriels actifs identifiés, dont la répartition spatiale et par activité est présentée
dans le graphique ci-dessous.

17
Investir dans le secteur industriel en République Démocratique du Congo, cahier sectoriel, 3 e éd., ANAPI,
Kinshasa 2018, p. 18-21.
16

Répartition de la proportion des entreprises industrielles en activité par province (Source : CEPI)

La Ville de Kinshasa rassemble 36,5 % des entreprises, suivie des Provinces de Haut-
Katanga et du Nord-Kivu avec respectivement 13,7 et 11,6 %. Les
Provinces de Maï-Ndombe et de Tanganyika ont moins d’unités industrielles sur
l’ensemble du territoire national, avec 0,2 % chacune.

Comme l’illustre le tableau ci-après, l’industrie manufacturière congolaise


reste dominée par la branche fabrication de produits alimentaires qui détient 35,3% des unités
identifiées, suivie de la branche Fabrication des boissons et celle des produits chimiques avec
respectivement 16,2% et 8,8% des entreprises dénombrées. D’autres branches par contre
sont en train de disparaitre ; c’est le cas de la branche de Fabrication de textiles et celle de
Cuir et Articles en Cuir avec respectivement 0,6% et 0,2% des unités identifiées.

Industries Répartition
Fabrication de produits alimentaires 35,3%
Fabrication de boissons 16,2%
Fabrication de produits chimiques 8,8%
Fabrication d’articles en caoutchouc 7,5%
Fabrication de produits métallurgiques de base 6,9%
Fabrication d’autres produits minéraux 5,5%
Fabrication de bois et d’articles en bois 5,3%
Imprimerie et reproduction de supports 5,1%
Fabrication de préparations pharmaceutiques 3,2%
Fabrication de meubles 1,4%
Fabrication de papier et d’articles en papier 1,4%
Cokéfaction et fabrication de produits pétroliers 1,4%
Fabrication de meubles 1,4%
Fabrication d’ouvrages en métaux 1,2%
Fabrication de textiles 0,6%
Fabrication de cuir et articles en cuir 0,2%

Concernant les filières priorisées dans le Document de la Politique et des Stratégies


Industrielles (DPSI), la situation se présente comme suit :
17

Filières Répartition
Agro-alimentaire 63,72%
Matériaux de construction 22,20%
Emballage 10,74%
Valorisation minière et métallurgique 3,34%
Proportion des entreprises industrielles en activité par filières prioritaires (Source : CEPI)

1.2.4. Zone économique spéciale de Maluku

La zone économique spéciale (ZES) de Maluku a été créée par décret n°12/021 du 16
juillet 2012. Sa superficie est de 885 ha dont 244 ha pour la zone pilote. Elle est conçue comme
un projet pilote dont le but est de promouvoir le développement économique de la province
de Kinshasa et à plus grande échelle, servir de catalyseur pour l'aménagement d’autres zones
à travers la RDC.

Les ZES sont des zones géographiques délimitées, à l’intérieur desquelles les
investisseurs bénéficieront d'un climat propice aux affaires, grâce à un accès au foncier, une
infrastructure moderne, ainsi qu’un cadre réglementaire et fiscal clair. Les ZES ont comme
objectifs principaux la redynamisation du secteur privé et la création d’emplois. 18

Dans une ZES, le Gouvernement crée des conditions incitatives pour les investisseurs
aussi bien nationaux qu’étrangers afin de leur permettre d’investir sans paiement de
beaucoup de frais. L’investisseur ne payera pas les taxes liées à tous les matériels qui seront
importés pour la construction de son usine dans la zone. Cela fera que les produits qui
proviendront de la Zone Économique Spéciale seront plus compétitifs aux niveaux régional,
sous-régional et même international.

Les filières industrielles concernées par la ZES pilote de MALUKU sont les suivantes :
- L’agro-industrie ;
- Les matériaux de construction ;
- Les emballages ;
- La transformation métallurgique.

18
Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise et PPA de la partie nord de la ville, Gouvernement
provincial de Kinshasa, Groupe huit/Arter, Kinshasa 2013, p. 51-53.
18

La ZES de Maluku est régie par un cadre juridique spécifique qui offre un
environnement d’affaires favorables aux investisseurs nationaux et internationaux avec les
avantages suivants :
- Applicabilité automatique du Code des investissements ;
- Procédures administratives simplifiées ;
- Régime douanier particulier ;
- Concessions foncières disponibles et sécurisées ;
- Climat des affaires incitatif (présence d’un guichet unique, présence des banques,
procédures fiscales simplifiées, territoire sous douane) ;
- Fourniture en eau potable et en énergie électrique assurée ;
- Proximité du centre-ville de Kinshasa, un marché d’environ 15 millions d’habitants
- Bonnes connexions de transport nationales et internationales ;
- Potentiel pour le développement d’une plate-forme agro-industrielle pour
l’Afrique centrale ;
19

- Voies d’évacuation de la production vers les centres de consommation assurées


(route, fleuve).

1.2.5. L’ODD9 : Industrie, innovation et infrastructure19

Logo de l’objectif de développement durable n°9

Le neuvième Objectif de développement durable (ODD) promeut l’essor résilient et


durable d’infrastructures, de l’industrialisation et de l’innovation. Ces secteurs doivent en
effet être un moteur pour le recul de la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie dans le
monde, tout en ayant un impact mineur sur l’environnement.

L’ODD9 appelle à favoriser un appui financier, technologique et technique des


industries et en encourageant l’innovation et la recherche scientifique. Pour atteindre cet
objectif, il est nécessaire de renforcer la coopération internationale dans la recherche et le
développement, tout en assurant le transfert de technologie vers les pays en développement.

Parmi les cibles de l’ODD9, il est prévu d’ici 2030 pour les pays en développement
comme la RDC de (d’) :

- Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et augmenter


nettement la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut, en
fonction du contexte national, et la multiplier par deux dans les pays les moins
avancés ;
- Accroître l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles,
aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables,
et leur intégration aux chaînes de valeur et aux marchés ;
- Moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables,
par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux
technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement,
chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens ;
- Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des
secteurs industriels de tous les pays notamment en encourageant l’innovation et
en augmentant nettement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de

19
https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectif_de_développement_durable_no_9_des_Nations_unies
20

la recherche-développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les


dépenses publiques et privées consacrées à la recherche-développement.

Face à ces cibles, la RDC s’est déjà mis sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs à
travers la promotion des ZES, mais beaucoup reste encore à faire ; raison pour laquelle il est
impérieux que le gouvernement congolais en général et le ministère de l’industrie en
particulier prenne conscience de l’importance des défis repris ci-haut et les mette au centre
de son action.

1.3. Analyses architecturales typologiques

Pour enrichir ce travail de fin d’étude et mieux orienter la conception architecturale


finale, des œuvres architecturales similaires construites dans le monde sont scrutées. Les
analyses architecturales sont faites sur base des bâtiments de référence qui ont pour objectif
de
faciliter aux novices l’accès aux connaissances et enjeux scientifiques. 20

1.3.1. Cité des sciences et de l’industrie à Paris, France21

20
DJANGA SALUMU, Centre de culture environnementale, TFE, inédit, ISAU-Kinshasa, 2017-2018, p. 24.
21
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_des_sciences_et_de_l%27industrie
21

La Cité des sciences et de l'industrie (CSI) est un établissement français spécialisé dans
la diffusion de la culture scientifique et technique. Créée à l'initiative du président Valéry
Giscard d'Estaing, elle a pour mission de diffuser à un large public, notamment aux enfants et
aux adolescents, les connaissances scientifiques et techniques, ainsi que de susciter l'intérêt
des citoyens pour les enjeux de société liés à la science, à la recherche et à l'industrie.
L'ensemble est situé au niveau de la porte de la Villette, proche du périphérique, sur un
emplacement occupé auparavant par les abattoirs de la Villette, dans
le 19e arrondissement de Paris.

Elle est au cœur d’un dispositif visant à valoriser la culture scientifique et technique :
les Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI). Avec la Philharmonie de
Paris et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, elle fait partie
du parc de la Villette.

Avec une superficie de 150 000 m2, la Cité abrite de nombreux espaces et services :

A. Explora (Niveau 1, 2, et 3) :

Regroupe les principales expositions permanentes organisées autour de thèmes : les


mathématiques, l'image, les sons, les jeux de lumière, l'espace, l'océan, l'énergie,
l'automobile, les roches et volcans, étoiles et galaxies, etc.

B. La Bibliothèque des sciences et de l'industrie (ex-« Médiathèque », Niveau -1) :

La bibliothèque scientifique s'étend sur 3 étages. Elle est divisée en trois grands
secteurs : grand public, enfance et histoire des sciences. On y trouve également des bornes
interactives qui permettent de visionner directement des films, documentaires, dessins
22

animés, etc. Au niveau 0, on trouve la médiathèque enfant et le cinéma Les Shadoks. Dans la
médiathèque, on trouve les trois espaces de services suivants :

 Le Carrefour numérique (Niveau -1) :

Ce lieu de 1 200 mètres carrés (en accès libre et gratuit) est destiné à la découverte
et à l’expérimentation des pratiques du numérique et des technologies innovantes. Espace
Public Numérique depuis 2001, son offre initialement destinée à la réduction de la fracture
numérique a évolué avec l'ouverture d'un atelier de fabrication (Fab Lab) et d'un laboratoire
d'usages (Living Lab) inaugurés en mars 2014. Le Carrefour numérique² accueille et organise
avec ses partenaires, dont de nombreuses associations de l'open source ou des logiciels
libres, des événements ouverts à tous.

 La Cité des métiers (Niveau -1) :

Lieu d'information sur l'emploi, les formations, les métiers, la Cité des métiers met à
disposition des conseillers et un important fonds documentaire. Cette cité des métiers a
servi de référence pour la création d'un réseau international de plates-formes semblables.

 La Cité de la santé (niveau -1) :

Située à l'entrée de la médiathèque grand public, la Cité de la santé est un espace


d'information et de conseils sur tout ce qui concerne la santé.

C. La Cité des enfants (Niveau 0) :

Cet espace dédié aux enfants a été créé en 1992 et entièrement repensé et rénové
en 2008-2009. Il est divisé en deux espaces : l'espace pour les 2 à 7 ans (ayant remplacé
l'ancien espace 3–5 ans), et l'espace pour les 5 à 12 ans (rénové en 2009). Une animation
collective de 15 minutes est proposée à chaque séance d'1h30 ou d'1h15.

D. L'Auditorium (Niveau 0) est la salle de conférences des programmes du Collège ;


E. Le cinéma Louis Lumière (Niveau 0) ;
F. Un planétarium est situé dans les expositions (Niveau 2) ;
G. Un centre des congrès (Niveau -1) ;
H. L'aquarium (Niveau -2) ;
I. L'espace Condorcet (Niveau 0) ;
J. Une aire de pique-nique (Niveau -1) ;
K. Une boutique de livres et jouets scientifiques (Niveau 0) ;
L. Des restaurants (Niveau -2) ;
M. Un pôle de loisirs culturels et de commerces Vill'Up de 24 000 m2 (Niveaux -1 à 2)
23

1.3.2. Cité des arts et des sciences à Valence, Espagne22

La Cité des arts et des sciences est un complexe culturel situé à Valence (Espagne).
C'est une entreprise publique appartenant à la Généralité valencienne.

Vue aérienne de la Cité des arts et des sciences. De gauche à droite : le Palais des Arts Reine Sofía, l'Umbracle, l'Hemisfèric, le Musée des
sciences Príncipe Felipe, et le Pont de l'Assut de l'Or. L'Oceanogràfic se trouve hors photo, à droite

Le complexe, dessiné par l'architecte et ingénieur Santiago Calatrava, ainsi que


par Félix Candela, fut inauguré le 16 avril 1998 avec l'ouverture de l’Hemisfèric. Le palais des
Arts Reine Sofía, fut présenté le 9 octobre 2005, jour de la Communauté valencienne. Le pont
de l’Assut de l'Or a été inauguré le 11 décembre 2008. Le dernier élément de la Cité des arts
et des sciences, l’Ágora, a été inauguré en novembre 2009.

Après la grande inondation de Valence de 1957, le lit de la rivière Turia traversant


Valence a été dévié. Depuis les années 1980, la partie correspondant au centre-ville avait été
transformée en jardins et lieux de promenade pour les citadins. L'embouchure de cet ancien
lit offre le site de construction contemporain de la cité des sciences. Le complexe s'étend sur
une surface de 350 000 m2.

La Cité des arts et des sciences s'organise autour de trois thématiques principales : les
arts, les sciences, et la nature. On y trouve les édifices suivants :

A. L'Hemisfèric : en forme d'œil, contient une salle de cinéma IMAX, un planétarium et


dispose d'une superficie d'environ 14 000 m2.

22
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cité_des_arts_et_des_sciences
24

B. Le musée des sciences Príncipe Felipe: en forme de squelette de dinosaure. C'est un


musée interactif de science. Il dispose d'une superficie d'environ 40 000 m2 répartis
sur trois étages.
C. L'Umbracle : jardin botanique de plus de 17 500 m2 couvert d'arcs flottants d'où l'on
peut admirer le complexe. On y retrouve le « Paseo de las Esculturas », une galerie
d’art extérieure.
D. L'Oceanogràfic : océanarium en forme de nénuphar, œuvre de l'architecte Félix
Candela, c'est l'aquarium le plus grand d'Europe avec 110 000 m2 et 42 millions de
litres d'eau, pompée depuis la plage de la Malva-Rosa.
E. Le palais des Arts Reina Sofía : en forme de bateau, contient plusieurs salles dédiées
aux arts et à la musique.
F. Le pont de l'Assut de l'Or : pont de 180 m de long passant au-dessus des jardins de la
Turia.
G. L'Ágora : une place couverte. Le bâtiment, structure métallique de 80 m de haut et
occupant une surface de 5 000 m2, a été inauguré en accueillant l'open de tennis de
la Communauté valencienne en novembre 2009.

1.3.3. Cité des sciences à Tunis, Tunisie 23

23
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_des_sciences_(Tunis)
25

Entrée de la Cité des sciences

Planétarium

La Cité des sciences à Tunis est un établissement tunisien spécialisé dans la diffusion
de la culture scientifique et technique à l'échelle nationale. Elle a pour mission la promotion
et la diffusion à un large public, notamment aux enfants et aux adolescents, du savoir et de la
culture scientifiques à travers des manifestations, des expositions et des démonstrations
interactives. Son dessein est de désenclaver la science et la mettre à portée de tout un chacun.
Un bus scientifique permet de transporter des expositions itinérantes, des mini-planétariums
et un laboratoire.

La cité est située au nord de Tunis, sur l'avenue Mohamed-Bouazizi, et s'étend sur six
hectares. Elle est édifiée autour des vestiges du bassin d'Abou Fehr, aménagé au XIIIe siècle
par le calife hafside Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir pour irriguer, à partir des
aqueducs romains, des jardins de style andalou.

Elle comporte plusieurs espaces d'exposition, dont un planétarium, reliés à un jardin


des plantes par une passerelle piétonne de 600 mètres de long, sous forme d'aqueduc,
constituée de verre transparent conduisant l'eau entre les différents espaces de la cité.
26

Les espaces de la CS sont structurés selon une logique temporelle, de la création de


l'univers à la période contemporaine.

 Le planétarium est doté d'un système de projection numérique haute définition (HD
fulldome).
 L'espace « L'Univers » présente les différents objets célestes, le positionnement du
système solaire et de la Terre en son sein, la géologie de la Terre et avec les différents
types de roches en rapport avec l'histoire de la géologie et des sédiments. L'espace «
La vie et l'homme » donne quant à lui une vision globale de la vie sur Terre, en retraçant
son histoire depuis les origines, sa diversité et la place occupée par l'homme dans ce
processus.
 L'espace « Explora » est conçu pour des enfants entre 6 et 15 ans afin de susciter chez
eux un éveil à la science ; il est doté de deux salles d'expositions au rez-de-chaussée et
au premier étage, d'un mini auditorium et d'un laboratoire d'expérimentations.
 La médiathèque, qui a pour objectif d'assurer une large diffusion de l'information
scientifique, est scindée en deux sections : l'une dédiée aux enfants au rez-de chaussée
et l'autre dédiée au grand public au premier étage. Elle est complétée par un centre
d'accès à l'information tourné vers la diffusion de la culture numérique et des
technologies de l'information et de la communication ; il se compose d'une salle de
formation en informatique, d'une salle de conférences et d'un espace permettant un
accès gratuit à Internet. Le dispositif est complété par un centre de congrès, divisé en
deux auditoriums et des salles de conférences, conçus pour abriter des conférences,
séminaires et symposiums.
 Le pavillon des expositions temporaires abrite en moyenne deux à trois expositions par
an comme l'exposition « Dinosaures sahariens », (2013) ou l'exposition « Math 21 »
qui occupe le rez-de-chaussée. L'exposition « SIDA » et « Tous parents tous différents
» se trouvent de façon permanente dans la mezzanine. Des espaces d'expositions de
plein air sont constitués essentiellement de modules pour illustrer les plus importants
jalons de l'histoire des sciences.
 L’Hôtel résidence Abou Fehr : la CS est dotée d’un hôtel résidence baptisé Abou Fehr,
destiné à accueillir des conférenciers, des congressistes ou des étudiants pour des
séjours de courte durée. Il comprend 19 chambres double, deux appartements, quatre
suites, équipés d’une ligne téléphonique, de postes de télévision et d’un’ système de
climatisation et de Wifi donnant un accès libre à Internet.

1.3.4. Conclusion

Des analyses typologiques ci-haut reprises, nous avons tiré des meilleurs partis et des
critiques afin d’aboutir au programme de notre sujet d’étude.

A. Meilleurs partis
Nous avons trouvé qu’il est important de choisir un site plus ou moins vaste parce
27

que cela permet l’ajout d’autres espaces visant la diffusion de la culture scientifique comme
ce fut pour le cas de la cité des arts et des sciences de Valence où son ouverture avait
commencé avec l’Hemisfèric et puis d’autres espaces ont été ajoutés 7 ans et 10 ans après.
Même si la cité des sciences est associée à d’autres thématiques comme l’industrie
ou les arts, nous avons compris que c’est la science qui y occupe la plus grande place.
Les enfants et les adolescents sont le plus concernés par la vulgarisation comme à la
CSI à Paris et à la CS à Tunis.
De cette CS de Tunis, nous avons aussi jugé bonne l’idée de prévoir un hébergement
pour un séjour de courte durée des chercheurs, des conférenciers et des étudiants.

B. Critiques
Dans quelques cités des sciences, une place est accordée aux arts. Pour notre cas,
nous avons trouvé que les arts devraient occuper une très faible place vu que la RDC compte
déjà plusieurs musées consacrés aux créations artistiques et que notre CSI sera, une fois
réalisée, le tout premier équipement chargé de la diffusion de la culture scientifique et
technique.
Nous avons remarqué qu’à Paris, la CSI est située au cœur d’un dispositif visant à
valoriser la culture scientifique et technique : les Centres de culture
scientifique, technique et industrielle (CCSTI). Ne pouvant pas trouver d’autres équipements
existant déjà dans la ville comme les CCSTI de Paris, nous n’avons pas pu appliquer cette idée
bien qu’elle semble être bonne. Nous espérons que dans l’avenir, d’autres équipements
devant valoriser la culture scientifique et technique dans la ville-province de Kinshasa, seront
érigés à côté de la CSI de Maluku.

1.4. Présentation du programme

1.4.1. Énoncé du programme

Le programme du projet se dégage par rapport aux activités qui se déroulent au sein
du bâtiment ou encore aux fonctions que remplissent les pièces de celui-ci.

La CSI est un complexe culturel qui vise la vulgarisation de la culture scientifique. Pour
le cas de ce travail de fin d’étude, elle est essentiellement orientée vers les connaissances dans
les domaines des sciences et de l’industrie.

Pour assurer la diffusion de ces connaissances, la CSI use des dispositifs ou techniques
de vulgarisation comme les expositions animées et 3D, les expositions scénographiques, les
expositions en plein air, les objets réels, les maquettes, les animations (questions et réponses).

La CSI contient des espaces répartis en 7 zones ci-après :

- Exposition ;
28

- Vulgarisation;
- Recherche ;
- Administration ;
- Détente et loisirs ;
- Services généraux ;
- Hébergement.

Les principales fonctions de la CSI sont l’exposition et la vulgarisation car son rôle est
de diffuser la culture scientifique et technique à l’échelle nationale.

1.4.2. Analyse du programme


A. Exposition
Cette zone comprend :
- Des espaces d’exposition temporaire ;
- Des espaces d’exposition permanente dont un planétarium.

Nous avons organisé les expositions permanentes autour des 6 thèmes suivants :

 Scandale géologique et Mwana Mboka : cette salle présente le potentiel


géologique de la RDC (mines, métaux…) ainsi que les travaux des chercheurs
congolais et les réalisations des inventeurs et innovateurs congolais ;
 Les industries et les énergies : présente différentes animations pédagogiques
concernant les industries agro-alimentaire, textile, pharmaceutique,
métallurgique, du bois et les boissons. Les énergies présentées sont les énergies
électrique, solaire, atomique, nucléaire, pétrolière et les éco-énergies.
 Expo Jeune : cette exposition est dédiée aux enfants et aux adolescents, ils peuvent
y expérimenter certaines lois physiques et chimiques telles que la poussée
d’Archimède, apprendre à travers différentes animations pédagogiques sur le
squelette et jouer à des jeux.
 Astronomie : ici différentes animations sont présentées sur les voyages dans
l’espace et différents objets utilisés par les astronomes ; on trouve aussi un
planétarium où l’on peut observer une reproduction du ciel avec ses constellations
et ses étoiles.
 L’homme et l’univers : différentes animations sont présentées dans cette salle sur
le squelette, le microscope, la voix, le cerveau et les gènes. On peut aussi
expérimenter différents phénomènes physiques et chimiques et y découvrir aussi
les volcans.
 Informatique : ici sont présentées différentes animations pédagogiques sur
l’imprimerie, l’intelligence artificielle, les réseaux et la télécommunication.
29

B. Vulgarisation
Cette zone comprend :
- Un hall d’accueil et d’exposition temporaire ;
- Un auditorium ;
- Une salle des conférences ;
- Une bibliothèque spécialisée ;
- Une médiathèque ;
- Des ateliers scientifiques ;
- Un atelier d’art et de photographies ;
- Des ateliers de fab lab et de living lab ;
- Une salle de formation industrielle ;
- Une salle des formateurs.

C. Recherche
La zone dédiée à la recherche comprend 27 salles de recherches ainsi que d’autres
espaces répartis comme suit :
- 3 salles de recherche en sciences de la matière (chimie, physique et physique
nucléaire) ;
- 7 salles de recherche en sciences de la terre et de l’univers (astronomie, géochimie,
hydrologie, météorologie, minéralogie, volcanologie et pétrologie) ;
- 7 salles de recherche en sciences de la vie et de l’environnement (agronomie,
biologie, écologie, médecine, pharmacologie, virologie et zoologie) ;
- 1 salle de recherche en sciences formelles (mathématiques) ;
- 4 salles de recherche en sciences et technologies (architecture et urbanisme,
informatique, statistique et télédétection) 24 ;
- 5 salles de recherche en sciences humaines et sociales (sciences juridiques
politiques, sciences de l’éducation, sciences économiques, langues et cultures
africaines et histoire) ;
- Une salle des séminaires ;
- Une salle des archives ;
- 3 salles de débats restreints.

D. Administration
Elle comprend :
- Un bureau du directeur ;
- Un bureau du directeur adjoint ;
- Un bureau du secrétaire
- Un bureau du comptable ;
- Une salle des services du personnel et ressources humaines ;
- Une salle des services des protocoles et des guides ;

24
https://www.minesu.gouv.cd/images/Domaine%20de%20Sciences%20et%20Technologie.pdf
30

- Une salle de réunion ;


- Une salle des archives.

E. Détente et loisirs
Cette zone comprend :
- Une cafétéria ;
- Une boutique de jouets scientifiques.

F. Services généraux
La zone technique de la cité comprend :
- Des réserves ;
- Un atelier de réparation et de conservation ;
- Une salle des commandes ;
- Une salle de repos des travailleurs ;
- Un local de surveillance ;
- Un garage mécanique (avec espace de nettoyage des véhicules) ;
- Des parkings souterrains ;
- Un local des réservoirs d’eau ;
- Un local du groupe électrogène.

G. Hébergement

Cette zone comprend un hôtel destiné à accueillir des chercheurs, des conférenciers
et des étudiants pour un séjour de courte durée.

L’hôtel comprend :
- 18 chambres individuelles dont 10 pour les hommes et 8 pour les femmes ;
- 2 chambres doubles ;
- 2 suites ;
- Un patio ;
- Un restaurant ;
- Une buanderie.
Le total des personnes pouvant être hébergés dans cet hôtel peut aller jusqu’à 30.

1.4.3. Exigences fonctionnelles.

Pour ce qui est de l’orientation, elle doit se faire en fonction de l’usage du bâtiment. 25

En ce qui nous concerne, nous nous devons d’orienter le bâtiment suivant l’axe nord-
sud pour veiller à une bonne ventilation transversale de nos différentes pièces et éviter
l’exposition directe aux rayons solaires qui créerait un inconfort thermique à l’intérieur.

25
MBENGA CITUKA, Musée d’art contemporain à Mbuji-Mayi, TFC inédit, ISAU-Kinshasa, 2019-2020.
31

Concernant les pièces se trouvant sur l’axe est-ouest, il s’avère important de prendre des
dispositions adéquates pour assurer une bonne occultation et faire pénétrer la lumière. 26

La CSI ayant, de par ses expositions, la dimension d’un musée scientifique, nous allons
rappeler ici quelques normes reprises dans le dictionnaire de l’architecte, le NEUFERT, dont
nous avons tenu compte dans la conception de notre projet.
Un musée des sciences doit contenir des collections comprenant du matériel
pédagogique et d’observation dans les domaines des sciences naturelles et des techniques. 27
La lumière du jour directe ne doit jamais frapper les pièces du musée, qui pourraient
être endommagées. C’est pourquoi les salles d’exposition doivent être équipées de systèmes
d’éclairage flexible : absence de luminaires encastrés, de luminaires fixes muraux ou en
plafond.
Chaque salle d’exposition doit pouvoir être mise totalement dans l’obscurité. Dans les
pièces recevant du public mais non prévues pour des expositions, comme les espaces
d’accueil, les cafétérias, la bibliothèque, une forte proportion de lumière du jour est vivement
souhaitée.
La cohérence entre la collection et la façon dont les salles d’exposition communiquent
entre elles (concept d’exposition) est déterminante pour la disposition des salles.
Pour les différentes expositions de la CSI, nous avons opté pour un plan ouvert. Ce plan
prévoit espaces d’exposition vastes, autonomes sur le plan visuel et une circulation libre.

Disposition spatiale du plan ouvert 28

26
DEQUEKER P. et KANENE MUDIMUBADU, L’Architecture Tropicale, théorie et mise en pratique en Afrique
tropicale humide, CRP, Kinshasa 1992, p. 21.
27
NEUFERT E., Les éléments des projets de construction, 10e éd., Dunod, Paris 2010, p. 252.
28
NEUFERT E., Op. cit., p. 253.
32

CHAPITRE 2 :
CONCEPTIONS GÉNÉRALES

2.1. Étude du site

Le site de notre projet n’étant pas une donnée du projet, il revient à nous-même de
faire un choix judicieux du terrain et d’en justifier la motivation.

Ainsi, nous avons choisi d’implanter la CSI dans la commune de Maluku pour
désengorger le centre-ville de la ville-province de Kinshasa et d’autre part, nous avons jugé
bon de choisir une commune où la concentration des habitations et des équipements est
faible ; ce qui permettrait l’extension de la cité ou l’implantation tout autour d’elle d’autres
dispositifs pouvant assurer la diffusion de la culture scientifique et industrielle.

Puisque la CSI sera aussi chargée de la diffusion de la culture industrielle, nous avons
jugé bon de nous rapprocher de la ZES de Maluku au sein de laquelle se trouvent quelques
industries. Ce rapprochement permettra aussi à la CSI d’avoir accès aux infrastructures
performantes, de standard international, fiables et indépendantes implantées au sein du
périmètre de la ZES.

2.1.1. Situation
La CSI se situe au croisement de la route Mangengenge à l’ouest et l’avenue du Port
au sud dans le quartier Maës, derrière la route nationale numéro 34 dans la commune de
Maluku.

Le quartier Maës tire son nom de M. Maës, un colon et commerçant belge installé à
Maluku pendant l’époque coloniale. 29

Située à 80 km du centre-ville, la commune de Maluku est la plus vaste de toutes les


entités urbaines de la ville de Kinshasa. Sa superficie est de 7948,9 km², ce qui
correspond à plus de ¾ de la ville de Kinshasa. La commune longe le fleuve Congo au niveau
du Pool Malebo (Stanley Pool).30

La commune de Maluku est connue pour avoir hébergé quelques industries parmi
lesquelles la Société sidérurgique de Maluku (SOSIDER) et la Société industrielle et forestière
du Congo (SIFORCO) implantées par Mobutu afin de développer la partie Est de la ville de
Kinshasa en y créant une vaste zone industrielle censée abriter un million de kinois à la
recherche d’un emploi.31

29
MAVAKALA KALUNSEVIKO, Gouvernance territoriale et délivrance des services publics dans la commune
périurbaine de Maluku à Kinshasa, thèse, inédite, Université de Liège, 2019-2020, p. 20.
30
Ibid., p. 6.
31
Ibid., p. 1-2
33

2.1.2. Dimension

Site d’étude

Le terrain d’une forme rectangulaire mesure 197,26 m de long et 158,27 m de large.


Sa superficie est donc de 31 220,3402 m2, soit 3,122 hectares de terrain.

2.1.3. Accès du terrain

L’accès au terrain se fait par deux voies :


1. Au sud par l’avenue du Port ;
2. À l’ouest par la route Mangengenge.

2.1.4. Morphologie du terrain


Ce site ne présente aucune contrainte morphologique apparente. Le terrain est en
faible pente de 5,16%.

Le sol de la commune de Maluku est sablo-argileux. Maluku dispose d’une carrière de


sable, l’unique du genre en Afrique, laquelle est exploitée par la Regideso pour le traitement
et la purification d’eau potable. 32

32
YALIMA BAEMBE, Cité des sciences et de l’industrie à Maluku, TFE, inédit, ISAU-Kinshasa, 2020-2021, p. 13.
34

Carte topographique du site d’étude

2.1.5. Climatologie
Kinshasa beigne dans un climat tropical chaud et humide en raison de sa basse altitude,
avec une température annuelle moyenne de 25°C et une pluviométrie annuelle moyenne de
1 400 mm. Il pleut à Kinshasa, en moyenne 112 jours l’an avec un point culminant de 18 jours
de pluies en avril.

La ville connaît deux saisons : une saison pluviale et une saison sèche. La saison des
pluies s’étend entre mi-septembre et mi-mai, avec des pics de fortes précipitations dans les
mois de novembre et avril. La saison sèche, relativement courte, couvre la période de mi-mai
à mi-septembre. L’humidité relative de l’air a une moyenne générale de 79%. 33

2.1.6. Réseaux disponibles


Comme nous l’avons dit ci-haut, la CSI aura accès aux infrastructures implantées au
sein du périmètre de la ZES.

Parmi ces infrastructures, il y a l’eau, l’électricité et les réseaux de communication.

- Eau : le raccordement des tuyaux se fera directement sur le réseau public de la


Regideso dont une station de traitement est située non loin du site ;
- Électricité : le raccordement se fera sur le réseau public de la SNEL dont une sous-
station est située non loin du site.
- Le réseau de communication : l’internet et le réseau cellulaire donnent des
avantages au site.

33
SHOMBA KINYAMBA et al., Monographie de la ville de Kinshasa, ICREDES, Kinshasa-Montréal-Washington
2015, p. 9.
35

Ces réseaux sont disponibles et n’attendent que d’être branchés au bâtiment lors de
la réalisation du projet.

Le quartier ne disposant pas d’un réseau d’évacuation des eaux usées adéquat et étant
directement lié au fleuve, les eaux usées sont évacuées vers celui-ci, comme cela se fait
d’ailleurs dans tout Kinshasa : les eaux usées sont évacuées, sans être traitées au préalable,
vers les rivières et de celles-ci vers le fleuve.

2.2. Parti architectural

Pour être on ne peut plus clair, nous dirons du parti architectural qu’il est l’idée
maîtresse qui guide l’architecte, durant l’étude de son projet, à l’aboutissement d’une bonne
composition. C’est le choix de la solution proposée dans une étude architecturale pour
répondre au besoin posé.34

Le parti architectural à adopter, se doit de privilégier la réalisation d’un outil de travail


performant, répondant aux normes architecturales et d’économie tout en gardant à l’esprit
les contraintes climatiques et topographiques sans oublier le mode de vie des habitants.

2.2.1. Organigramme fonctionnel


L’organigramme illustre la zonification, le flux du projet qu’optera la cité des sciences
et de l’industrie.
A. Organigramme général

34
KAYEMBE MUSAU, Introduction à la théorie d’architecture, 2e architecture, inédit, ISAU-Kinshasa, 2014-2015,
p. 23.
36

B. Organigramme détaillé

2.2.2. Concept architectural

La conception de ce projet est guidée par deux axes directeurs : premièrement la


logique à respecter lors des expositions et deuxièmement le besoin de faire une architecture
attrayante vu l’éloignement du site.

La CSI présentant plusieurs expositions suivant différents thèmes formant la collection


de la cité ou celle de son musée scientifique. Ainsi ces différentes expositions doivent être
présentées comme celles des musées scientifiques où le visiteur se trouve face à la phrase
“défense de ne pas toucher”, une phrase qui exprime l’idée contraire à celle que l’on trouve
dans les musées traditionnels où il est défendu au visiteur de toucher aux objets exposés.
Cette nouvelle ligne veut rompre avec les musées purement contemplatifs et incite donc le
visiteur à manipuler les appareils, à agir.

La cité devient ainsi un lieu de plus en plus inclusif car il ne peut pas seulement recevoir
les adultes, mais aussi les enfants et les adolescents qui prendront plaisir à visiter la cité en
toute liberté. Ceci permet de désenclaver la science et de la mettre à la portée de tous : petits
et grands.
37

Étant donné que la cité des sciences et de l’industrie se trouve à un endroit éloigné, à
80 km du centre-ville, nous avons choisi de faire une architecture attrayante afin d’inciter les
congolais en général et les kinois en particulier à la visiter.

Après avoir trouvé notre source d’inspiration que nous présenterons ci-dessous, nous
avons été appelé d’analyser l’Atomium situé à Bruxelles en Belgique, vu le rapprochement de
notre volume à ce dernier ; raison pour laquelle certaines caractéristiques de l’Atomium ont
été conservées pour ce projet.

Atomium, Bruxelles, Belgique

Vue d’un couloir de liaison


38

Perspective des circulations de l’Atomium

Construit à l’Exposition universelle de 1958, ce monument a été créé par l’ingénieur


André Waterkeyn et érigé par les architectes André et Jean Polak. 35

Il était prévu que l’objet n’existerait que 6 mois, et après cette période, il serait démoli.
L’Atomium, qui se situe entre la sculpture et l’architecture, symbolise le modèle des particules
de fer, agrandi 165 milliards de fois.

La structure de 102 mètres de haut se compose de neuf billes d’acier d’un diamètre de
18 mètres chacune et de couloirs de liaison. Chacun d’eux mesure 23 mètres de long et 3
mètres de diamètre. Depuis les fenêtres de la sphère la plus haute, d’une hauteur de 92
mètres, vous pouvez voir le panorama de Bruxelles, ainsi que Mini Europe, qui est un parc de
miniatures des plus belles villes d’Europe, situé à Bruparc. Par beau temps, vous pouvez
également voir Anvers.

Sur les neuf balles qui composent cette structure n cinq sont à la disposition des
visiteurs. Les deux premiers contiennent une exposition permanente dédiée à l’EXPO 58, les
trois autres sont réservés aux expositions temporaires. 36

2.2.3. Plan de masse

Pour concevoir la cité des sciences et de l’industrie, nous nous sommes inspiré de la
structure d’une molécule qui est utilisée comme un symbole de la science. Nous pouvons la
retrouver en plan ainsi qu’en volume.

35
https://fr.wikipedia.org/wiki/Atomium
36
https://fr.belgiazwiedzanie.com/atomium.html
39

Structure d’une molécule

Cette molécule rappelant la structure de l’Atomium, est considérée comme étant


formée de 6 atomes dont 4 coques et 2 sphères suspendues servant des salles d’exposition
permanente. Pour mettre en évidence ces atomes sur le plan de masse, nous avons choisi de
les inscrire dans un hexagone, une autre forme utilisée pour symboliser la science.

La coque séparée de la structure de la molécule sert au hall d’orientation du public


vers l’exposition et d’autres parties du projet.

La forme libre dans laquelle est entourée la coque du hall d’orientation comprend les
autres parties du projet : la vulgarisation, l’administration, la détente et les loirs et les services
généraux. Elle a été choisie vu que la CSI est conçue comme étant une cité libre dans laquelle
la science est mise à la portée de tous, la circulation est libre est la liberté de manipuler les
objets exposés est accordée aux visiteurs.

Pour trouver cette forme libre, nous avons cherché le domaine où nous trouvons des
formes libres dans différentes disciplines scientifiques et nous avons porté notre choix sur les
images observées au microscope par les scientifiques.

Plan de masse
40

Nous avons trois accès au site dont deux sur le route Mangengenge, à l’ouest et deux
un accès au sud sur l’avenue du Port.

Parmi les deux accès situés à l’ouest, un accès sert à l’entée mécanique du public et le
deuxième sert à l’entré piétonne. Le troisième accès au sud sert à l’entrée mécanique des
travailleurs qui parqueront leurs voitures au sous-sol ainsi qu’à la livraison des objets qui
seront exposés dans le hall d’accueil et gardés dans les réserves.

Le public est reçu au hall d’accueil servant d’exposition temporaire. À partir de ce hall,
ceux qui viennent pour accéder aux espaces de vulgarisation tels que les ateliers, la
bibliothèque et la médiathèque peuvent être orientés directement vers les espaces souhaités
de même que les travailleurs et les chercheurs.

Le second hall est un hall d’orientation, c’est un hall destiné à recevoir le public venu
pour accéder aux expositions de la cité. C’est ici que les visiteurs peuvent se procurer le ticket
avant d’accéder aux expositions, et payer aussi après la visite quelques souvenirs à la boutique
des souvenirs. Le public peut aussi à partir de ce hall accéder à la boutique de ventes des
jouets scientifiques et à la cafétéria. Ceux qui souhaitent aussi visiter la bibliothèque
spécialisée peuvent le faire à partir de ce hall qui leur est destiné.

L’accès à l’auditorium, la salle des conférences et la salle des séminaires se fait à partir
de l’extérieur à partir d’une passerelle, le public n’y accédera pas à partir du hall d’accueil,
mais plutôt les conférenciers, les artistes et les travailleurs de la cité.

Une autre partie de la cité sert à l’hébergement des conférenciers, étudiants ou


chercheurs pour des séjours de courte durée.

L’aménagement extérieur reçoit :


- Un parking de 79 places ;
- Des jets d’eau ;
- Une verdure importante ;
- Des expositions en plein air placés le long de l’hexagone.

Le type d’organisation spatiale choisi pour la CSI est l’organisation spatiale radiale où
il existe un espace central duquel rayonne des organisations linéaires 37. L’élément central ici
est le hall d’orientation destiné au public.

2.2.4. Élévations

Pour le bâtiment ayant une forme libre, nous avons opté d’utiliser quelques procédés
du modernisme, style des années où l’Atomium a été réalisé, afin de produire une architecture
industrielle vu que la CSI est chargé d’assurer aussi la diffusion de la culture industrielle. Parmi
ces procédés, nous pouvons citer l’utilisation du béton et des matériaux d’une production
industrielle en série tels que : le fer, le verre et les murs rideaux. 38

37
CHIRHALWIRWA L., Théorie d’architecture, 3e architecture, inédit, ISAU-Kinshasa, 2014-2015, p. 26.
38
ANTOINE J.-Y., Modernisme : style international et sa critique in Histoire de l’architecture occidentale,
Université François-Rabelais, Blois 2008, p. 4.
41

Façade principale

Façade latérale gauche

Façade latérale droite

Façade postérieure

2.2.5. Perspective d’ambiance


La forme de la molécule qui a inspiré les expositions permanentes de la cité n’apparait
pas seulement sur le plan de masse, mais aussi en élévation. Nous avons voulu que cette forme
soit visible sur la façade d’entrée même de la cité.
42

Perspective d’entrée

2.2.6. Bilan des surfaces

Le projet de la cité des sciences et de l’industrie s’étant sur une superficie de 8715,85
m2 .

2.2.7. Programme détaillé avec surfaces (bâties) :


A. Exposition : 2781,28 m2
- Hall d’accueil (exposition temporaire) : 696,46 m2
- Hall d’orientation (avec guichet et boutique des souvenirs) : 232,56 m2
- Expo 1 (Scandale géologique et Mwana Mboka) : 254,34 m2
- Expo 2 (Les industries et les énergies) : 254,34 m2
- Expo 3 : Expo Jeune : 232,56 m2
- Expo 4 (Astronomie + Planétarium) : 500,8 m2
- Expo 5 (L’homme et l’univers) : 254,34 m2
- Expo 6 (Informatique) : 254,34 m2
- Sanitaires : 101,54 m2

B. Vulgarisation : 1895,33 m2
- Auditorium : 279,20 m2
- Salle des conférences : 279,20 m2
- Bibliothèque spécialisée : 336,51 m2
- Médiathèque : 386,51 m2
- Ateliers scientifiques : 160,17 m2
- Atelier d’art et de photographies : 75,60 m2
- Ateliers de fab lab et de living lab : 192,62 m2
- Salle de formation industrielle : 75,84 m2
- Salle des formateurs : 43,04 m2
- Sanitaires : 66,64 m2
43

C. Recherche : 1587,18 m2
- Réception, attente et exposition temporaire : 134,48 m2
- 3 salles de recherche en sciences de la matière : 85,04 m2
- 7 salles de recherche en sciences de la terre et de l’univers : 174,44 m2
- 7 salles de recherche en sciences de la vie et de l’environnement : 167,76 m2
- 1 salle de recherche en sciences formelles (mathématiques) : 15,56 m2
- 4 salles de recherche en sciences et technologies : 145,01 m2
- 5 salles de recherche en sciences humaines et sociales : 115,08 m2
- Salle des séminaires : 279,20 m2
- Salle des archives : 116,44 m2
- Salles de débats restreints : 237,42 m2
- Sanitaires : 116,75 m2

D. Administration : 228,24 m2
- Réception et attente : 21,15 m2
- Bureau du directeur : 24,86 m2
- Bureau du directeur adjoint : 14,80 m2
- Bureau du secrétaire : 14,66 m2
- Bureau du comptable : 13,79 m2
- Salle des services du personnel et ressources humaines : 29,80 m2
- Salle des services des protocoles et des guides : 21,85 m2
- Salle de réunion : 41,83 m2
- Salle des archives : 24,22 m2
- Sanitaires : 21,78 m2

E. Détente et loisirs : 337,36 m2


- Cafétéria et annexes : 213,30 m2
- Boutique des jouets scientifiques : 107,60 m2
- Sanitaires : 16,46 m2

F. Services généraux : 950,84 m2


- Réserves : 108,43 m2
- Atelier de réparation et de conservation : 33,08 m2
- Salle des commandes : 33,09 m2
- Salle de repos des travailleurs (+ chambre) : 41,07 m2
- Local de surveillance : 20,08 m2
- Garage mécanique (avec espace de nettoyage des véhicules) : 134,66 m2
- 33 parkings souterrains : 433,29 m2
- Local des réservoirs d’eau : 50,15 m2
- Local du groupe électrogène : 68,70 m2
- Sanitaires : 28,29 m2
44

G. Hébergement : 935,62 m2
- 10 chambres individuelles hommes (+ séjours et sanitaires) : 197,55 m2
- 8 chambres individuelles femmes (+ séjour et sanitaires) : 141,78 m2
- 2 chambres doubles (+ sanitaires) : 29,65 m2
- 2 suites (+ sanitaires) : 123,66 m2
- Balcon : 144,77 m2
- Buanderie et annexes : 41,85 m2
- Restaurant et annexes : 114,61 m2
- Patio : 79,30 m2
- Services généraux : 19,60 m2
- Atelier de réparation

Total général : 8715,85 m2

2.3. Parti constructif


Si le parti architectural développe les points relatifs à la conception architecturale, le
parti constructif traite plutôt des idées relatives à la matérialisation du bâtiment. Il traite des
questions de matériaux, de la structure, de la ventilation… En bref, il s’agit ici du firmitas
(comment ça tient ?) et de comment et en quoi le bâtiment va se réaliser.
2.3.1. Matériaux
Les principaux matériaux utilisés dans ce projet sont : la pierre, pour la structure et le
remplissage ; la membrane architecturale pour couvrir et, dans une certaine mesure, le béton
et l’acier là où les propriétés de la pierre sont limitées. La pierre est largement utilisée dans ce
projet. En effet, recourant à l’architecture durable, la pierre est un matériau écologique
naturel, sans transformation particulière ; locale, trouvée directement sur le site, sain ;
économique et recyclable.
Son côté économique, car abondant dans le site, a poussé le recours à son utilisation
dans l’ensemble de l’ouvrage. Il est utilisé en plusieurs dérivés tels que les moellons, les
graviers, la pierre de taille, etc.
Pour les différentes salles d’exposition permanente, nous avons fait recours que cela
soit pour les coques et les sphères ou les tubes servant de couloirs de liaison. L’acier est un
remarquable matériau de construction, qui peut supporter les charges les plus lourdes et
couvrir avec des sections réduites des portées immenses. Dès les débuts de son utilisation, il
permit de réaliser des œuvres extrêmement hardies et de battre des records de hauteur (379
m à l'Empire State Building) ou de portée (1200 m au pont de Golden Gate). Le rôle que le
métal a joué dans les diverses expositions internationales (Crystal Palace à Londres en 1851,
tour Eiffel à Paris en 1889, Atomium et pavillon des États-Unis à Bruxelles en 1958, pavillon
des États-Unis à Montréal en 1967) montre l'utilisation à la fois audacieuse et prestigieuse
qu'on lui réserve. La construction en acier présente en outre, dans l'usage courant,
d'importants avantages. Le montage simple et rapide qui peut être fait sur le chantier
45

restreint, dans une grande mesure, le déploiement d'échafaudages et de coffrages. L'essentiel


du travail peut être effectué en usine, ce qui limite au minimum celui du chantier.39
2.3.2. Structure
Squelette de l’édifice, la structure joue un rôle primordial dans la stabilité de celui-ci.
Elle permet au bâtiment de résister aux sollicitations auxquels il est soumis. Nous citons ici les
charges d’exploitation, les charges propres de l’édifice, les effets du vent ainsi que les charges
incidentes.

Les bâtiments formant ce complexe culturel sont formés de deux structures


différentes : le bâtiment ayant une forme libre et l’hôtel ont une en béton armé tandis que le
hall d’orientation et les 6 salles d’expositions permanentes sont en acier.

2.3.3. Dimensionnement des éléments porteurs

Pour les structures en béton armé du bâtiment en forme libre et de l’hôtel, les colonnes
ont été dimensionnées à une section de 15 cm × 40 m. Nous n’avons pas voulu que les
colonnes soient remarquables sur les façades.

Pour le dimensionnement du hall d’orientation et des salles d’exposition permanente,


nous avons-nous sommes référés au dimensionnement de l’Atomium et nous n’avons adopté
que la dimension de ses sphères.

Dimensionnement de l’Atomium

Ainsi, pour les autres dimensions de la structure moléculaire de la CSI, nous avons
choisi les dimensions suivantes :

- Diamètre des tubes ou couloirs des liaisons : 3,50 m


- Distance entre coques et sphères prise suivant la hauteur et d’axe en axe : 18 m

39
CHIRHALWIRWA L., Op. cit., p. 31.
46

2.3.4. Hauteur sous-plafond, ventilation et éclairage

Pour le bâtiment ayant la forme libre, les hauteurs sous-plafond de différents niveaux
sont réparties comme suit :
- Sous-sol : 2,50 m
- Rez-de-chaussée : 4 m
- Étage 1 : 2,80 m
- Étage 2 : 2,80 m
- Étage 3 : 3,15 m

Les hauteurs sous-plafond de l’hôtel sont réparties de la manière suivante :


- Rez-de-chaussée : 4 m
- Étage 1 : 2,80 m
- Étage 2 : 2,80 m

Les salles d’exposition permanentes sous forme des coques et des sphères permettent
d’avoir une hauteur sous-plafond très importante, ce qui permet d’avoir dans ces salles des
objets de n’importe quelle hauteur (squelette du dinosaure, moyen de transport terrestre ou
aérien…) et d’expérimenter en toutes libertés les différents phénomènes physiques ou
chimiques.

Puisque la composition se marie avec le site, les bâtiments étant par exemple
parallèles aux courbes de niveau, certains de ceux-ci sont mal orientés et ne bénéficient pas
d’une bonne ventilation nord-sud. Pour pallier cette situation, le recours à la ventilation par
effet venturi s’est avéré nécessaire. Des claustras ayant des formes particulières accélèrent la
vitesse du vent dans le bâtiment pour le rafraichir puis, la toiture froide évacue l’air chaud.
L’ouverture interne du claustra est plus petite que celle externe, ce qui crée une différence de
pression entre l’extérieur et l’intérieur. La pression externe de l’air étant plus grande que celle
de l’intérieure, la vitesse du vent à l’intérieur est plus grande qu’à l’extérieur.

2.3.5. Équipements
A. Construction d’une vitrine

La vitrine peut être utilisé pour les quelques objets de la cité dont le toucher n’est pas
permis, même si la quasi-totalité des expositions peuvent être exploitées en toute liberté.

Une vitrine est faite en trois parties : la partie transparente où se trouve l’œuvre, le
socle qui peut comprendre un compartiment pour le gel de silice et le boitier d’éclairage qui
se doit d’être fonctionnel.

La partie vitrée est en verre transparent avec des joints permanents faits à base
d’agent d’étanchéité.
47

B. Accrochage des œuvres encadrées

S’assurer que les peintures et les œuvres encadrées sont solidement accrochées à leur
cadre et mur. Visser deux anneaux de suspension aux montants verticaux du cadre, et les
suspendre à deux crochets bien ancrés dans le mur.

C. Les caméras de surveillance

Les cités sont depuis toujours des lieux de prédilection pour l’installation des systèmes
de vidéo de surveillance, contre le vol d’objet ainsi que l’abandon d’objets.
48

CHAPITRE 3 :
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Dans les chapitres précédents, des sujets plus ou moins théoriques ont été
développés. Voilà pourquoi ce dernier chapitre s’appuie d’avantages sur la pratique, sur la
construction des éléments d’ouvrage ; des détails techniques spécifiques sur l’ouvrage sont
déterminés. En effet, des textes et images détaillent clairement comment est réalisée la
fondation, comment est construite l’élévation, le type de menuiserie, etc. En bref, comment
l’ouvrage architectural sera réalisé ou construit.

3.1. Fondations
3.1.1. Fouilles
La première étape dans la réalisation des fouilles consiste à un débroussaillement
dans les zones à construire. Tous les végétaux de surface (arbustes et herbes) sont arrachés,
les arbres sont par contre transplantés. Après cela, un décapage est réalisé c’est-à-dire la
couche réceptrice des végétaux de surface, aussi appelée terre végétale, est retirée puis
conservée ailleurs. En effet, cette terre, impropre pour le remblayage, sera réutilisée pour les
aménagements de terrain et ses abords.
Le décapage fait, l’implantation est réalisée par piquetage puis des travaux de
terrassements sont effectués. A cause de la présence des grès dans le site (carrière), le sol est
plutôt rocheux et le bon sol pas profond. Ainsi, les fouilles ne sont pas creusées en une grande
profondeur, ce qui conduit au choix des fondations superficielles. Un béton de propreté est
coulé au fond de la fouille, celui-ci étant prêt à recevoir les semelles de fondation.
3.1.2. Fondations
Les fondations sont constituées par l’ensemble des ouvrages qui réalisent l’interface
entre les éléments porteurs d’une construction et son sol. Elles ont pour rôle de transmettre
les charges supportées par les éléments de la superstructure au sol. Leur forme, leurs
dimensions et leur emplacement dépendent étroitement des caractéristiques géologiques du
sol sur lequel elles reposent, du poids de la construction qu’elles supportent.
Les fondations sont essentiellement en semelles filantes pour les différents bâtiments
de l’équipement. Les élévations de ces fondations sont faites en moellons qui relient les
semelles isolées présente sous les poteaux de structures et ont des hauteurs variant d’un
endroit à l’autre du site.
Une semelle isolée en béton armé est coulée sur le béton de propreté. Puis, un massif
en moellons, qui relie les semelles et les élévations, est construit pour reprendre l’essentielle
des charges des arches et des culées par une chape d’égalisation en béton armé. Ce massif en
moellons plutôt qu’en béton armé est surtout une solution économique puisque la roche est
trouvée en abondance dans le site. La culée en béton armé est reliée à la chape d’égalisation
par les armatures d’attente.
49

Un remblayage en poussier, poudre de grès, est soutenu par une ceinture en


maçonnerie filante en moellons. Cette dernière n’étant pas un élément porteur des
fondations, elle sert surtout de mur de soutènement du remblai. Et le terrain étant en pente,
la fondation suit son allure : la ceinture en moellons est par exemple en redent. En effet, dans
les terrains en forte pente, pour limiter les terrassements et le volume des maçonneries, les «
semelles » par gradins successifs sont réalisées.

3.2. Voiries et réseaux divers


3.2.1. Adduction d’eau
Les accès et les parkings destinés à recevoir les véhicules sont exécutés en bitume.
L’usage de ce matériau se justifie par le fait qu’il absorbe difficilement la chaleur, sa grande
résistance mécanique et sa grande résistance à l’usure. Les voies d’accès pour les piétons sont
en dalles de quarte roulées posées sur une mince dalle en béton.

Les aires de stationnement des véhicules et les voies de circulations automobiles sont
en asphalte.

3.2.2. Réseau de décharges

Pour gérer ses déchets solides, le Centre procède à un tri : les déchets
biodégradables, dont les organiques, d’une part et les déchets non biodégradables et ses
composants de l’autre. Ceux-ci sont évacués par le réseau de gestion des déchets de la ville
de Kinshasa quoiqu’il soit cruellement défectueux.

3.2.3. Réseau d’électricité

L’alimentation en électricité sera garantie par un branchement sur le réseau public de


la Société Nationale d’Électricité (SNEL) à partir d’une cabine haute tension. Celui-ci
va alimenter le réseau général de la CSI. Le réseau d’électricité sera établi en boucle avec des
branchements secondaires conduits aux tableaux divisionnaires de chaque partie de la CSI.

3.2.4. Réseau d’câbles téléphoniques


Les réseaux des câbles téléphoniques tels que : réseau interne de communication, de
surveillance et de connexion internet, qui sont assurés par le service technique de
maintenance et d’informatique, mis à la disposition du musée se font sur la ligne téléphonique
de la Société Congolaise de Poste et Télécommunication (SCPT) avec le concours des autres
entreprises de télécommunication.

3.3. Ossature
3.3.1. Joints de dilatation
Ils sont utilisés dans le bâtiment pour résoudre les problèmes suivants : les variations
de température, le retrait de fluage des bétons, les déformations, … Ils ont une épaisseur de
2 cm et sont prévus tous les 25 m.
50

3.3.2. Joints de tassement

Par l’effet d’une portance verticale du sol et d’une compression inégale des différentes
parties du bâtiment, des modifications en hauteur sont prévisibles. Ainsi. Les joints de
tassement sont prévus pour éviter des fissures qui résultent des tassements différentiels du
sol qui se présentent. Ces joints seront en continu à travers les murs et les planchers ; ils
traverseront même les fondations.

3.3.3. Élévations
L’ossature étant en béton armé, nous avons utilisé les blocs en parpaings de 15 cm
pour les murs extérieurs. Pour les murs de cloisonnement, nous avons utilisé des blocs en
parpaings de 10 cm et des baies vitrées.

3.4. Toiture
La toiture de la CSI est une toiture plate ou toiture-terrasse. Elle est le dernier plancher
haut faisant office de toiture. Elle est faite en feuilles plates inoxydables.
La toiture-terrasse est un type particulier de couverture dont l'emploi est peu répandu
dans le domaine de la maison individuelle mais, en revanche, fréquent en habitat collectif.
La pente est ici nulle ou très faible. La toiture-terrasse subit des agressions climatiques
de toute nature (vent, pluie, gel, chaleur excessive). Elle doit être étanche et assurer une
isolation thermique efficace. Dans les toitures terrasses, l’étanchéité est réalisée par
l’imperméabilité du produit.
Cette toiture-terrasse est inaccessible, les seuls accès autorisés sont limités aux travaux
d'entretien du revêtement d’étanchéité et de ses accessoires tels que lanterneaux ou
antennes, et de réparation.
Les différents constituants, de cette toiture-terrasse sont :
- Un élément porteur (plancher préfabriqué ou dalle pleine en béton armé) ;
- Une forme de pente éventuelle ;
- Un pare-vapeur ;
- Un isolant thermique dont le rôle est de limiter les déperditions de chaleur entre
l’intérieur et l’extérieur et de protéger l’élément porteur des variations de
température (chocs thermiques) ;
- Une protection (dalles ou carrelage par exemple) qui autorise la circulation et le
séjour des personnes.
3.5. Menuiserie
3.5.1. Menuiserie intérieure
Les façades ont d’énormes baies vitrées. Ces dernières ont des châssis NACO en
aluminium. Ce choix est porté d’une part pour contextualiser le projet dans son climat tropical
(ventilation et déviation des rayons du soleil) et de l’autre, pour protéger les châssis contre
l’usure causée par l’humidité.
51

3.5.2. Menuiserie intérieure


Les portes extérieures sont métalliques et vitrées. Des châssis en acier inoxydable
encadrent des panneaux de vitre, assurant l’homogénéité avec les baies vitrées. Les portes
intérieures par contre sont en bois massif. Ce matériau est naturel et abondant, comme en
témoignent plusieurs bâtiments construits à Kinshasa qui ont recouru à lui pour les travaux de
menuiserie.

3.6. Revêtements
3.6.1. Revêtement du sol
Pour les surfaces externes, le carrelage est fait en grès, des pierres
plates sont posées sur le sol. Le carrelage des surfaces internes est réalisé en carreaux de
galets de couleur brunâtre, trouvés au bord du fleuve Congo.

3.6.2. Revêtement des murs


Les murs sont en pierres de taille. L’appareillage et la texture naturelle
de la roche constituent des éléments plastiques considérables. Les parois sont donc laissées à
nu. Toutefois, les cloisons en blocs de poussier sont enduites puis peintes d’une couleur
blanche.

3.7. Plomberie et installations sanitaires


Pour la plomberie nous avons opté pour des conduits en PVC.

3.7.1. Regards de visites


On entend par regard, le dispositif qui donne accès à l'ensemble du système
d'assainissement et permet à cet effet d'effectuer le contrôle et l'entretien de ce dernier plus
facilement. D'une manière générale, les regards de visite sont faits en béton ou en plastique.
Ils sont positionnés dans chaque emplacement du dispositif d’assainissement.

3.7.2. Fosse septique


Une première fosse contenant de l'eau ordinaire reçoit directement les produits
d'excrétion. Les eaux liquéfiées passent alors par un trop-plein dans une seconde fosse, celle-
ci ventilée par un tuyau d’aspiration d’air, où elles filtrent lentement sur des lits bactériens.

3.7.3. Puits perdu


C’est vers lui que sont évacuées les eaux liquéfiées.

3.8. Équipements spécifiques


3.8.1. Ascenseurs, escaliers et rampes
Ces dispositifs assurent la circulation, verticale, permettant ainsi le passage d’un niveau
inférieur à un niveau supérieur et vice versa. L’ascenseur et l’escalier ont chacun une cage en
béton armé.
52

3.8.2. Vide ordures


Afin de se débarrasser des ordures, un coin du a été aménagé pour servir de station de
transit des déchets.

3.8.3. Climatisations
La régulation de la température et la qualité de l’air ambiant participe au confort des
utilisateurs. Il est donc prévu des ouvertures et des impostes pour aérer notre bâtiment avec
une ventilation naturelle pour les espaces autres que ceux qui sont destinés aux expositions.

3.8.4. Protection contre l’incendie

Les matériaux utilisés dans ce projet sont ignifuges c’est-à-dire ils protègent contre le
risque de combustion accidentelle. La roche résiste naturellement au feu et la couverture faite
en ETFE, un matériau synthétique, résiste à la propagation des flammes en travaillant comme
retardateur de feu. Toutefois ce n’est pas les seuls matériaux utilisés dans le projet, des
mesures supplémentaires sont nécessaires.

Des extincteurs portables et des haches sont placés à des distances et lieux précis,
question d’éteindre les flammes naissantes et de faciliter l’intervention des secours. La
sécurité est également prévue dès la phase de conception, en ce sens que des issues de
secours sont prévues à des points précis.

Des systèmes électroniques viennent compléter toutes ces dispositions, comme un


système d’alarme anti-incendie et le « sprinkler », système de détection de fumée et jet d’eau
par conséquent. L’eau utilisée dans ce système provient directement des eaux pluviales
recueillies.

3.8.5. Protection contre la foudre

L’électrocution est le plus grand risque lié à la foudre. À part cela, la foudre cause
aussi une défaillance de matériels électrique et électronique, la défaillance du système
d’alarme incendie, le coût élevé pour le remplacement de la structure endommagée. Il faut
alors protéger le bâtiment de la foudre.

Un circuit doit être installé pour remplir ce rôle. Il s’agit du paratonnerre. Ici, cet
appareil est disposé verticalement sur le bâtiment. Une structure conductrice, comme une
tige de métal, est reliée au sol par un conducteur de faible impédance afin de faire diriger la
foudre vers un endroit choisi. Ce système est efficace puisque la capture du courant de foudre
est favorisée par l’extrémité haute de la tige qui est effilée, équipée de systèmes à répulsion
ou encore de systèmes à étincelage.

3.8.6. Protection contre les bruits et l’humidité


En rapport avec les bruits externes mais aussi internes, les nombreux arbres servent
d’écran contre les bruits. Ces derniers, causés par les véhicules et les passants, les nombreux
53

visiteurs et activités de la CSI, sont bloqués par les arbres qui empêchent leur propagation. En
plus, la couverture en ETFE est également un bon isolant acoustique. De talus de terre autour
de la zone d’attractions permet de limiter la propagation des sons vers les habitations aux
alentours.

Des salles spécifiques sont particulièrement isolées acoustiquement : la bibliothèque,


l’auditorium, etc. Les sons peuvent y être haussés sans pour autant déranger les autres
fonctions. Des mesures particulières d’isolation sont prises : épaisseur des murs, deux parois
isolantes, des panneaux d’isolation coulissants, isolant acoustique, etc.

L’air frais qui se renouvelle constamment au sein du bâtiment permet de lutter contre
l’humidité. De précautions supplémentaires permettent de protéger les matériaux : le film
étanche au niveau du béton de sous-pavement pour lutter contre les remontées capillaires,
l’acier galvanisé pour les éléments structurels, les drains pour évacuer l’eau, etc.
54

CONCLUSION GÉNÉRALE

La République Démocratique du Congo peine aujourd’hui à atteindre son


développement malgré les immenses ressources renouvelables qu’elle regorge. Tout au long
de ce travail, nous avons montré que ce problème est dû en partie au faible développement
des sciences et de l’industrie en RDC.

Afin d’aboutir à ce développement, il est impérieux de sensibiliser la population


congolaise sur l’importance de ces domaines. Pour notre part, nous avons jugé bon de
proposer la cité des sciences et de l’industrie, implantée à Maluku, l’une des 24 communes de
la ville-province de Kinshasa, comme l’équipement culturel qui permettrait d’atteindre cet
objectif et qui serait le tout premier en RDC pour diffuser et valoriser la culture scientifique,
technique et industrielle.

La conception de cette cité des sciences et de l’industrie a été dictée par deux axes
directeurs : premièrement le souci de concevoir une cité libre où la science est désenclavée et
s’offre à tous et deuxièmement le besoin de proposer une architecture attrayante vu
l’éloignement du site d’étude.

Pour aboutir à cela, nous avons choisi de placer dans les salles d’exposition
permanentes des collections contenant non seulement du matériel pédagogique, mais aussi
celles avec qui les visiteurs peuvent interagir en les manipulant.

Afin d’arriver à créer une architecture attrayante, nous nous sommes inspiré de la
structure d’une molécule, utilisée comme symbole de la science, que nous avons pu intégrer
en plan et en élévation afin que le bâtiment attire lui-même par son aspect le public. Vu que
cette forme se rapprochait de l’Atomium, nous nous sommes référé à ce dernier pour le
dimensionnement des éléments porteurs de la structure moléculaire.

La cité des sciences et de l’industrie étant un complexe culturel, ce dernier regorge 9


bâtiments. La structure de deux de ces bâtiments est en béton armé : le premier ayant une
forme libre regorge le hall d’accueil, les parties vulgarisation, recherche, administration,
détente et loisirs ainsi que les services généraux. L’autre est un hôtel servant à l’hébergement.

Les 7 bâtiments ou unités restantes sont essentiellement en acier, il s’agit de 5 coques


et 2 sphères suspendues. 4 coques et les deux sphères suspendues abritent les expositions
permanentes de la cité tandis qu’une coque située au cœur de la forme libre sert à
l’orientation du public.

Nous avons par la suite fourni quelques indications dont le constructeur doit tenir
compte. Ces choix techniques sont liés à la structure, le mode de construction ainsi que les
différents travaux de parachèvement.
55

Enfin, ce travail, comme toute œuvre humaine, est sujet à des


imperfections. Pour cela, nous implorons l’indulgence de nos lecteurs et nous n’avons pas la
prétention d’avoir clos le débat sur ce sujet. Nous espérons être complété dans l’avenir proche
ou lointain par d’autres chercheurs.
56

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES
1. DEQUEKER P. et KANENE MUDIMUBADU, L’Architecture Tropicale, théorie et mise en
pratique en Afrique tropicale humide, CRP, Kinshasa 1992.
2. NEUFERT E., Les éléments des projets de construction, 10e éd., Dunod, Paris 2010.
3. Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise et PPA de la partie nord
de la ville, Gouvernement provincial de Kinshasa, Groupe huit/Arter, Kinshasa 2013.
4. SHOMBA KINYAMBA et al., Monographie de la ville de Kinshasa, ICREDES, Kinshasa-
Montréal-Washington 2015.

II. NOTES DE COURS


1. ANTOINE J.-Y., Modernisme : style international et sa critique in Histoire de
l’architecture occidentale, Université François-Rabelais, Blois 2008, p. 15-17,
disponible à l’URL https://www.info.univ-
tours.fr/~antoine/documents_enseignement/ART_CM_V_3_MODERNISME.pdf
2. CHIRHALWIRWA L., Théorie d’architecture, 3e architecture, inédit, ISAU-Kinshasa,
2014-2015.
3. KAYEMBE MUSAU, Introduction à la théorie d’architecture, 2e architecture, inédit,
ISAU-Kinshasa, 2014-2015.

III. MÉMOIRES-DESCRIPTIFS ET THÈSES


1. DJANGA SALUMU, Centre de culture environnementale, TFE inédit, ISAU-Kinshasa,
2017-2018.
2. MAVAKALA KALUNSEVIKO, Gouvernance territoriale et délivrance des services publics
dans la commune périurbaine de Maluku à Kinshasa, thèse, inédite, Université de
Liège, 2019-2020.
3. MBENGA CITUKA, Musée d’art contemporain à Mbuji-Mayi, TFC inédit, ISAU-Kinshasa,
2019-2020.
4. YALIMA BAEMBE, Cité des sciences et de l’industrie à Maluku, TFE inédit, ISAU-
Kinshasa, 2020-2021.

IV. SITES WEB ET AUTRES RESSOURCES ÉLECTRONIQUES


1. Allocution de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement à
l’occasion de la journée de l’inventeur et de l’innovateur congolais, le 18 décembre
2019 disponible à l’URL : https://www.primature.cd/public/documents/discours-de-
cloture-de-la-journee-de-linventeur-et-innovateur-congolais-kinshasa-18-12-2019/,
consulté le 14 novembre 2022 à 3 h 34.
2. Atomium Belgique, disponible à l’URL :
https://fr.belgiazwiedzanie.com/atomium.html, consulté le 17 octobre 2022 à 3 h 36.
57

3. Atomium, disponible à l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Atomium, consulté le 13


octobre 2022 à 20 h 30., consulté le 23 novembre 2022 à 21 h 02.
4. Cité des arts et des sciences, disponible à l’URL :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cité_des_arts_et_des_sciences, consulté le 13 octobre
2022 à 19 h 07.
5. Cité des sciences (Tunis), disponible à l’URL :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_des_sciences_(Tunis), consulté le 24
octobre 2022 à 14 h 07.
6. Cité des sciences et de l’industrie, disponible à l’URL :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_des_sciences_et_de_l%27industrie,
consulté le 14 octobre 2022 à 4 h 26.
7. Définitions : cité – Dictionnaire de français Larousse, disponible à l’URL :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cit%C3%A9/16229, consulté le 13
octobre 2022 à 20 h 02.
8. Définitions : industrie – Dictionnaire de français Larousse, disponible à l’URL :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/industrie/42741, consulté le 13
octobre 2022 à 20 h 10.
9. Définitions : science, sciences – Dictionnaire de français Larousse, disponible à l’URL :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/science/71467, consulté le 13 octobre
2022 à 20 h 18.
10. Définitions : technologie – Dictionnaire de français Larousse, disponible à l’URL :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/technologie/76961, consulté le 13
octobre 2022 à 20 h 33.
11. Document de Politique de la Recherche scientifique de la République Démocratique
du Congo, Ministère de la Recherche Scientifique et Innovation Technologie, UNESCO,
Kinshasa 2021, disponible à l’URL : http://www.semainedelasciencerdc.org/wp-
content/uploads/RDC_DOCUMENT-DE-POLITIQUE-SCIENTIFIQUE-
NATIONALE_DPRS_01112021.pdf, consulté le 13 novembre 2022 à 2 h 33.
12. Industrie manufacturière, disponible à l’URL :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_manufacturi%C3%A8re, consulté le 13 octobre
2022 à 20 h 55.
13. Investir dans le secteur industriel en République Démocratique du Congo, cahier
sectoriel, 3e éd., ANAPI, Kinshasa 2018, p. 18-21, disponible à l’URL :
https://www.investindrc.cd/fr/IMG/pdf/investir_dans_le_secteur_industriel_2018.p
df, consulté le 20 octobre 2022 à 22 h 07.
14. Maquettes de Licence et de Master, domaine de sciences et technologie, Ministère de
l’Enseignement Supérieur et Universitaire, RDC, Décembre 2021, disponible à l’URL :
https://www.minesu.gouv.cd/images/Domaine%20de%20Sciences%20et%20Technol
ogie.pdf, consulté le 14 novembre 2022 à 5 h 04.
58

15. Musée scientifique, disponible à l’URL :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_scientifique, consulté le 6 novembre
2022 à 3 h 22.
16. Objectif de développement durable no 9 des Nations unies disponible à l’URL :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectif_de_développement_durable_no_9_des_Natio
ns_unies, consulté le 20 octobre 2022, à 1 h 11.
17. RDC : 10 millions USD de l’ONUDI pour appuyer les nouvelles
innovations industrielles, disponible à l’URL :
https://www.radiookapi.net/2019/12/12/actualite/politique/rdc-10-millions-usd-de-
lonudi-pour-appuyer-les-nouvelles-innovations, consulté le 14 octobre 2022 à 02 h 28.
– Radio Okapi
18. RDC : Une semaine de la science et technologie à Kinshasa en avril prochain, disponible
à l’URL : http://www.semainedelasciencerdc.org/wp-content/uploads/ONESHA-
Semaine-de-la-Science.pdf, consulté le 12 novembre 2022 à 12 h 27.
19. Recherche scientifique, disponible à l’URL :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Recherche_scientifique, consulté le 13 octobre 2022 à 20
h 14.
20. Science, disponible à l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Science, consulté le 13
octobre 2022 à 20 h 21.
21. Technique, disponible à l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Technique, consulté le 13
octobre 2022 à 20 h 30.
59

TABLE DES MATIÈRES

CITATION .............................................................................................................................................i
IN MEMORIAM ................................................................................................................................... ii
DÉDICACE .......................................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... iv
AVANT-PROPOS .................................................................................................................................. v
LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................................................... vi
CHAPITRE 0 : .......................................................................................................................................1
INTRODUCTION GÉNÉRALE .................................................................................................................1
0.1. Introduction ....................................................................................................................1
0.2. Problématique .................................................................................................................1
0.3. Hypothèse .......................................................................................................................2
0.4. Choix et intérêt du sujet ..................................................................................................2
0.5. Objectif............................................................................................................................3
0.6. Méthodologie du travail ..................................................................................................3
0.7. Délimitation du sujet .......................................................................................................3
0.8. Subdivision du travail .......................................................................................................4
CHAPITRE 1 : .......................................................................................................................................5
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ............................................................................................................5
1.1. Description du sujet .........................................................................................................5
1.1.1. Définition du sujet .......................................................................................................5
1.1.2. Opportunité du sujet ...................................................................................................7
1.2. Généralités sur la science et le secteur industriel en République Démocratique du Congo
8
1.2.1. Aperçu historique de la science en RDC ........................................................................8
1.2.2. Institutions de recherche publique en RDC ................................................................. 11
1.2.3. État des lieux du secteur industriel en République Démocratique du Congo ............... 15
1.2.4. Zone économique spéciale de Maluku ....................................................................... 17
1.2.5. L’ODD9 : Industrie, innovation et infrastructure ......................................................... 19
1.3. Analyses architecturales typologiques ........................................................................... 20
1.3.1. Cité des sciences et de l’industrie à Paris, France ....................................................... 20
1.3.2. Cité des arts et des sciences à Valence, Espagne ........................................................ 23
1.3.3. Cité des sciences à Tunis, Tunisie ............................................................................... 24
60

1.3.4. Conclusion ................................................................................................................. 26


1.4. Présentation du programme .......................................................................................... 27
1.4.1. Énoncé du programme............................................................................................... 27
1.4.2. Analyse du programme .............................................................................................. 28
1.4.3. Exigences fonctionnelles. ........................................................................................... 30
CHAPITRE 2 : ..................................................................................................................................... 32
CONCEPTIONS GÉNÉRALES................................................................................................................ 32
2.1. Étude du site .......................................................................................................................... 32
2.1.1. Situation .......................................................................................................................... 32
2.1.2. Dimension ....................................................................................................................... 33
2.1.3. Accès du terrain............................................................................................................... 33
2.1.4. Morphologie du terrain ................................................................................................... 33
2.1.5. Climatologie .................................................................................................................... 34
2.1.6. Réseaux disponibles ........................................................................................................ 34
2.2. Parti architectural .......................................................................................................... 35
2.2.1. Organigramme fonctionnel ........................................................................................ 35
2.2.2. Concept architectural................................................................................................. 36
2.2.3. Plan de masse ............................................................................................................ 38
2.2.4. Élévations .................................................................................................................. 40
2.2.6. Bilan des surfaces ...................................................................................................... 42
2.2.7. Programme détaillé avec surfaces (bâties) : ............................................................... 42
2.3. Parti constructif ............................................................................................................. 44
2.3.1. Matériaux .................................................................................................................. 44
2.3.2. Structure.................................................................................................................... 45
2.3.3. Dimensionnement des éléments porteurs.................................................................. 45
2.3.4. Hauteur sous-plafond, ventilation et éclairage ........................................................... 46
2.3.5. Équipements.............................................................................................................. 46
CHAPITRE 3 : ..................................................................................................................................... 48
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES ........................................................................................................... 48
3.1. Fondations ............................................................................................................................. 48
3.1.1. Fouilles ............................................................................................................................ 48
3.1.2. Fondations ...................................................................................................................... 48
3.2. Voiries et réseaux divers......................................................................................................... 49
3.2.1. Adduction d’eau .............................................................................................................. 49
61

3.2.2. Réseau de décharges ....................................................................................................... 49


3.2.3. Réseau d’électricité ......................................................................................................... 49
3.2.4. Réseau d’câbles téléphoniques .................................................................................. 49
3.3. Ossature................................................................................................................................. 49
3.3.1. Joints de dilatation .......................................................................................................... 49
3.3.2. Joints de tassement ......................................................................................................... 50
3.3.3. Élévations ........................................................................................................................ 50
3.4. Toiture ................................................................................................................................... 50
3.5. Menuiserie ............................................................................................................................. 50
3.5.1. Menuiserie intérieure ...................................................................................................... 50
3.5.2. Menuiserie intérieure ...................................................................................................... 51
3.6. Revêtements .......................................................................................................................... 51
3.6.1. Revêtement du sol ........................................................................................................... 51
3.6.2. Revêtement des murs ...................................................................................................... 51
3.7. Plomberie et installations sanitaires ....................................................................................... 51
3.7.1. Regards de visites ............................................................................................................ 51
3.7.2. Fosse septique ................................................................................................................. 51
3.7.3. Puits perdu ...................................................................................................................... 51
3.8. Équipements spécifiques ........................................................................................................ 51
3.8.1. Ascenseurs, escaliers et rampes....................................................................................... 51
3.8.2. Vide ordures .................................................................................................................... 52
3.8.3. Climatisations .................................................................................................................. 52
3.8.4. Protection contre l’incendie............................................................................................. 52
3.8.5. Protection contre la foudre.............................................................................................. 52
3.8.6. Protection contre les bruits et l’humidité ......................................................................... 52
CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................................... 54
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. 56
TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................................ 59

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