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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET
DE MANAGEMENT

STATISTIQUE 2 MICRO ECONOMIE


APPLIQUEE

RESTITUTION DES TRAVAUX DE RECHERCHES


SUR :
Rappels mathématiques & Du passage de la
microéconomie traditionnelle à la nouvelle
microéconomie

MEMBRES DU GROUPE : SOUS LA SUPERVISON DU

1. AMEGNIGBE Achille Dr. AKPO P. Emmanuel Just


2. FAMI A. Zoumirath
3. YEDO A. Alex

ANNEE ACADEMIQUE :
2022-2023
PLAN

INTRODUTION
I. Rappels mathématiques
1. Dérivée et différentielle
 Nombre dérivé
 Fonction dérivée
 Fonction linéaire tangente à f
 Fonction affine tangente à f
 Graphique de la fonction et de sa dérivée
 Théorème de la valeur approchée et graphique de la différentielle
 Modes de calcul de la dérivée (exemple)
 Dérivée d’une fonction composée
 Généralités sur les fonctions (monotonie, continuité, convexité)
 Principales règles de dérivation (les puissances, les déterminants)
 Dérivées partielles et différentielle totale
2. Concavité et convexité
3. Extrema
4. Homogénéité d’une fonction
5. Optimisation : méthode du multiplicateur de Lagrange, théorème de Kuhn-
Tucker
6. Développement de la méthode du multiplicateur de Lagrange
7. Théorème des fonctions implicites
II. Du passage de la microéconomie traditionnelle à la nouvelle
microéconomie
1. La microéconomie traditionnelle
2. La nouvelle microéconomie à l’ancienne
3. La nouvelle microéconomie

Conclusion
INTRODUTION
L’analyse économique permet d’expliquer les phénomènes économiques. Elle est la science
qui étudie et explique le comportement des êtres humains vis-à-vis de la production et de
l’utilisation d’un bien et d’un services . Elle est subdivisée en deux branches que sont la
micro-économie et la macroéconomie. Pour expliquer ces phénomènes l’analyse
économique adopte en grande partie la démarche hypothético-déductive c’est à dire qu’on
obtient des résultats en partant des hypothèses particulières et ces hypothèses caractérisent
complètement le domaine de validité des résultats obtenus. Dans cette démarche les
mathématiques sont un outil particulièrement efficace. On utilise les fonctions
mathématiques pour étudier le comportement et les relations des variables économiques,
par exemple la fonction de demande. Notre présentation débutera par un rappel des
principes techniques mathématique et ensuite nous allons donner un bref aperçu de la
micro-économie en mettant l’accent sur son passage du niveau traditionnel au niveau
moderne

I. RAPPELS MATHEMATIQUES

1. Dérivée et différentielle

 Nombre dérivé
Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a un réel de cet intervalle.
Soit h un nombre réel tel que a + h appartienne à I.
On dit que f est dérivable en a si le taux d’accroissement de f en a admet pour limite un
nombre réel lorsque h tend vers zéro. Le taux d’accroissement de f en a est le nombre
f ( a+ h )−f (a)
T= . Sa limite notée f’(a) nombre dérivée de f en a.
h
f ( a+h )−f (a)
Lorsque f est dérivable en a, on a ainsi : f ' ( a )=lim
h →0 h

 Fonction dérivée
Soit I un intervalle de R et soit f une fonction définie sur R.
On dit que la fonction f est dérivable sur I si elle est dérivable en tout nombre réel x de I.
Dans ce cas, la fonction qui à tout x∈I associe le nombre dérivé f’(x) s’appelle la fonction
dérivée de f.
On la note : f’ : I → R
x→ f ' ( x )

 Fonction linéaire tangente à f


La tangente au graphe d’une fonction en un point est une droite passant par ce point,
dont la pente est la dérivée.
Pour une fonction f dérivable en a, on peut écrire : f(a+h) = f(a) +f’(a)h + σ (h), où σ (h)
σ (h)
désigne une fonction telle que tend vers 0 quand h tend vers 0.
h
Imaginons que l’on souhaite approcher f au voisinage de a (pour une valeur de h petite),
sans savoir calculer f(a+h). On peut remplacer f(a+h)-f(a) par f’(a)h, et l’erreur commise est
négligeable devant h. Dans ce cas, une fonction linéaire de R dans R est donc linéaire. La
fonction h → f ( a ) h devient une fonction linéaire tangente à f.

 Fonction affine tangente à f


Soit f une fonction définie sur un intervalle I et dérivable en a∈ I .
La fonction φ : x → f(a) + f(x-a)f’(a) est appelé la fonction affine tangente à f. Cette fonction
permet de calculer une valeur approchée de f(x) si x est proche de a.

 Graphique de la fonction et de sa dérivée


Pour réaliser la représentation graphique d’une fonction, d’équation y = f(x), on vérifie,
lorsque cela est possible, les propriétés suivantes :
- Ensemble de définition et image
- Intersections avec les axes
- Parité
- Intervalles de monotonie
- Extrema locaux
- Concavité et point d’inflexion
- Asymptotes/comportement asymptotique
On crée enfin un tableau de variations que l’on utilise afin de tracer le graphe.
Pour tracer le graphique de la dérivée d’une fonction, il faut procéder comme dit
précédemment.
Il faudra tracer une courbe d’équation y= f’(x), f’ étant la dérivée de f.
 Théorème de la valeur approchée et graphique de la différentielle
'
La différentielle d’une fonction f en a est définie comme suit : ∂ f a → f ( a ) x . C’est une
fonction linéaire.
Soit x la variable et y une grandeur. La variation de la fonction devient :
∆ y =∂ f a ( ∆ x ) +∆ x . ε (x) .

D’après le théorème de la valeur approchée, la différentielle ∂ y réalise une approximation


de la variation de la fonction ∆ y lorsque∆ x tend vers 0.

 Modes de calcul de la densité


f ( x+ ∆ x )−f ( x)
La dérivée d’une fonction f est une nouvelle fonction f’ définie par : f ' ( x)
∆x
lorsque∆ x →0 .
Les 7 règles de dérivation qui suivent se démontrent en utilisant systématiquement la
formation ci-dessus : Soit c une constante
1ère règle :

f(x)=xn ❑
⇒ f’(x)= n.x
n-1

Exemple :
F(x)= x3 alors f’(x)= 3x2
2ème règle :
'
f(x)= C ❑ f ( x )=0

Exemple :
F(x)= 4 donc f’(x)=0
3ème règle :

f(x)= c.g(x) ❑ f ' ( x )=c g' ( x )


Exemple :
f(x)=5x4 alors f’(x)= 5(x4)’=5(4x 3)=20x3
4ème règle :

f(x)=g(x)∓ h ( x ) ❑ f ' ( x )=g' ( x ) ∓h' ( x )


Exemple :
f(x)=5x2+2x+3 alors f’(x)=10x+2
5ème règle :

f(x)=g(x).h(x)❑ f ' ( x )=g ' ( x ) h ( x ) + g ( x ) h ' (x )


Exemple :
f(x)=( 3x2-2)(2x+1) alors f’(x)=(3x2-2)’(2x+1)+(3x2-2)(2x+1)’
=6x(2x+1)+2(3x2-2)
6ème règle :
'
' g (x) g ( x ) .h ( x )−g ( x ) . h '( x)
f ( x )= ❑
h( x) ⇒ h
2

Exemple :
2 x−3
f(x)=
x −5

( 2 x−3 )' ( x−5 )−(2 x−3)( x−5)'


f’(x)= 2
( x−5)
−7
f’(x)= 2
( x−5)
7ème règle :
' n−1
f(x)=[g(x)]n❑ f ( x )=n(g ( x ) ) . g '( x )

Exemple :
f(x)=(2x2+3x-5)3 alors f’(x)=3(2x2+3x-5)(4x+3)

 Dérivée d’une fonction composée


Soit f et g deux fonctions dérivables alors (gof) est et (gof)’=f’.g’of.

 Généralités sur les fonctions


 Monotonie
Soit une fonction f définie sur un intervalle I. On dit que la fonction f est monotone sur I si f
est croissante ou décroissante sur I. La fonction f est strictement monotone si f est
strictement croissante ou strictement décroissante sur I.
 Continuité
Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant un réel a.

- f est continue en a si :lim f ( x )=f (a)



- f est continue sur I si f est continue en tout point de I

 Convexité
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. f est convexe si et seulement si sa courbe
représentative est au-dessus de chacune de ses tangentes ; f est convexe si et seulement si
sa dérivée croissante sur I.

 Principales règle de dérivations (les puissances et les déterminants)


Voir question 1-7

 Dérivée partielle et différentielle totale


Soit une fonction y de deux variables : y=f(x1,x2)
Si x1 varie, f varie aussi. Si x2 varie, f variera aussi. Lorsqu’on calcule une dérivée ou une
différentielle, il faut indiquer pour une variation de quelle variable il s’agit. Les autres
variables sont maintenues constantes.

∂f ∆y
- Dérivée partielle : = lim avec x2=cste
∂ x1 ∆ x → ∞ ∆ x1
1

∂y ∂y
- Différentielle totale : dy = . dx 1+ . d x2
∂ x1 ∂ x2

2. Concavité et convexité
- Une fonction f définie, dérivable (donc continue) sur un intervalle I est convexe sur I
si sa représentation graphique est entièrement située au-dessus de chacune de ses
tangentes.
- Une fonction f définie, dérivable (donc continue) sur un intervalle I est concave sur I
si sa représentation graphique est entièrement située en dessous de chacune de ses
tangentes.

3. Extrema
Pour trouver l’extrema d’une fonction (les points les plus hauts ou les plus bas sur
l’intervalle où est définie la fonction), on calcule au préalable la dérivée de la fonction et on
fait une étude de signe. Un extremum d’une fonction est atteint lorsque la dérivée s’annule
et change de signe.
4. Homogénéité
Une fonction f : (x , y )→ f ( x , y) est dite homogène de degré k si pour aϵR tel que f soit
définie en (ax;ay) et (x, y),f(ax,ay)=akf(x,y)

5. Optimisation
En optimisation mathématique, la méthode des multiplicateurs de Lagrange est une
stratégie pour trouver mes maxima et minima locaux d’une fonction soumise à des
contraintes d’égalité. La méthode peut être résumée comme suit : Pour trouver le maximum
ou le minimum d’une fonction f(x) soumis à la contrainte d’égalité g(x)=0, former la fonction
lagrangienne.
L(x, γ )= f(x)- γg( x ) et trouver les points stationnaires de L considérés en fonction de x et le
multiplicateur de Lagrange. De plus, la méthode des multiplicateurs de Lagrange est
généralisée par les conditions de Kuhn-Tucker, qui peuvent également prendre en compte
les contraintes d’inégalité de la forme h( x )≤ C

6. Développement de la méthode du multiplicateur de Lagrange


Le programme du Lagrangien s’écrit :

Min C(K,L)

S /C Q(K,L)
La fonction de Lagrange correspondant à ce programme est :
L(k,L, γ ¿= wl+rK+f- γ (Q ( K , L ) −Q)

Les conditions du premier ordre, qui correspondent à l’annulation des dérivées premières
sont données par :

∂l γr
( K , L , γ )=0 ❑ γ ❑
⇔ r- QK=0 ⇒
∂K Qk

∂L γr
(K,L, γ ¿= 0 ❑ γ ❑
⇔ w- QK = 0 ⇒
∂L QL
∂L
(K , L , γ)= 0 ❑
⇔ Q(K,L)-
Q=0
∂γ
r QK
Soit =
w QL

Avec QK et QL respectivement la productivité marginale du capital et du travail. Les deux


premières équations du système des CPO permettent de définir la condition d’optimalité du
producteur.

7. Théorème des fonctions implicites


Soit f une fonction de classe Ck définie sur un ouvert Ω de R2, à valeurs dans R. Soit (a,b)
∈ Ω tel que f(a,b)=0. On suppose que la dérivée partielle de f par rapport à la seconde
∂f
variable est non nulle en (a,b) : (a ,b) ≠ 0
∂y
Alors, il existe un voisinage ouvert V de (a,b) dans R2, un intervalle ouvert I de R contenant
a et une fonction g : I→ R de classe Ck telle que, pour tout (x,y)ϵV on ait : f(x,y)=0
❑ y =g ( x )

∂f
( x , g ( x ))
∂x
De plus, pour x ∈ I, on a :g(x)=
∂f
(x , g ( x ))
∂y
∂f
La condition (a ,b) ≠ 0 signifie que la courbe s’avance le long de l’axe des abscisses.
∂y

II. Du passage de la microéconomie


traditionnelle à la nouvelle
microéconomie

1. La microéconomie traditionnelle

La microéconomie traditionnelle est une théorie. A ce titre, elle propose une


représentation du fonctionnement de la société, qui repose sur un ensemble d’hypothèses
censées tenir compte des caractéristiques considérées comme importantes. Les hypothèses
ont pour but de décrire l’échange marchand. Elles reposent sur 2 principes: la rationalité
individuelle et la concurrence parfaite.

 La rationalité individuelle
En économie, le principe de rationalité signifie que les individus agissent en utilisant
au mieux les ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu’ils
subissent. Cette définition appelle trois commentaires. Tout d’abord, l’individu rationnel
ou encore l’homo œconomicus est égoïste : il tient compte uniquement de son propre
intérêt. Il constitue en outre une unité de décision autonome : son comportement n’est pas
déterminé par des habitudes sociales consciemment ou inconsciemment assimilées. Son
comportement est défini indépendamment de toute contrainte macrosociale. La définition
de la rationalité est donc ahistorique. Enfin, l’individu rationnel est maximisateur, il effectue
des choix qui maximisent sa satisfaction.

 La concurrence parfaite

La microéconomie traditionnelle étudie les échanges marchands dans un cadre dit


de
« concurrence parfaite ». Dans ce cadre, chaque bien ou service s’échange sur un marché
spécifique sur lequel se rencontrent des acheteurs et des vendeurs. Un marché est en
concurrence parfaite s’il vérifie six propriétés. Premièrement, l’atomicité des participants
: le marché comprend un grand nombre de vendeurs et d’acheteurs pour lesquels le
volume des transactions individuelles est négligeable par rapport au volume global des
échanges. Deuxièmement, sur chaque marché les biens échangés sont
rigoureusement identiques (ils sont dits homogènes) : les acheteurs sont indifférents à
l’identité du vendeur. Troisièmement, la libre entrée : les acteurs des échanges ne
peuvent pas adopter de comportement collusif empêchant un concurrent d’intervenir.
Quatrièmement, la transparence : tous les participants à l’échange sont parfaitement
informés du prix et de la qualité du produit. Cinquièmement, les biens échangés vérifient
le principe d’exclusion : une même unité du bien ne peut pas être consommée par
plusieurs individus à la fois (les biens publics, tels que les émissions de Radio France ou
les services de la gendarmerie nationale ne vérifient pas cette propriété). Sixièmement, il
n’y a pas d’effet externe : toutes les conséquences induites par la production et la
consommation des biens échangés sont valorisées par des prix (ce n’est pas le cas d’un
bien qui pollue, comme l'automobile, dont la consommation entraîne des conséquences
sur le bien-être de tiers qui ne sont pas dédommagés).

2. La nouvelle microéconomie
La nouvelle microéconomie se développe à partir des années 1970 en réaction aux
insuffisances du modèle standard. Elle élargit le champ conceptuel de la microéconomie
traditionnelle. Elle étudie les interactions économiques à partir d’hypothèses moins
restrictives que celle de la microéconomie traditionnelle. Elle prend en compte un plus grand
nombre de paramètres dans l’analyse des interactions sociales. Elle élargit de ce fait
considérablement les possibilités d’application de la théorie économique. La nouvelle
microéconomie permet de prolonger l’analyse économique aux activités immatérielles. Elle
permet de prendre en compte l’interdépendance croissante des transactions plus aléatoire
des transactions économiques. Les activités de services impliquent une plus grande
implication et une plus grande coopération des prestataires et des usagers.
Les schémas de la nouvelle microéconomie contrastent profondément avec les schémas
classiques. L’analyse de l’économie immatérielle n’aurait pas été possible dans le cadre de la
théorie économique classique. Pour les économistes classiques, le domaine de l’économie
était circonscrit. La création de valeur économique n’était possible que pour les biens
émanant du travail humain et reproductibles. Ainsi, l’analyse économique devait se limiter
aux processus tangibles. L’économie immatérielle aurait été tout simplement inconcevable
pour les économistes classiques. Delaunay et Gadrey affirment : « Smith se prononce sur
l’existence d’une barrière entre les activités socio-économiques fonctionnant à l’intérieur
des rapports marchands capitalistes et les autres activités. » (1987, 23).
On regroupe sous cette terminologie plusieurs développements théoriques qui ont
permis de repenser et de renforcer l’analyse microéconomique.
 L’économie de l’information (théorie des contrats) :
Les agents sont dans des situations d’asymétrie d’information. On utilise le modèle agent /
principal : un agent veut faire exécuter des tâches à un principal qui possède l’information.
On distingue deux cas de figure : l’aléa moral (tire au flanc, expert) et la sélection adverse
(assurance, crédit, vente d’occasion).
La théorie des contrats propose deux solutions : le signal (diplôme ou garantie) et l’incitation
(menu de contrats qui permettent de révéler l’information).
 La théorie des jeux :
C’est une branche des mathématiques qui étudie les comportements stratégiques
d’individus en interaction. Ex : le dilemme du prisonnier.
La théorie des jeux a permis de renouveler l’étude de la concurrence imparfaite.
Ex : le duopole Boeing / Airbus
Elle propose notamment comme solution l’équilibre de Nash : la meilleure stratégie en
fonction du choix potentiel de l’autre individu.
La théorie des coûts de transaction :
Dans certains cas, il est plus efficace de faire appel à une organisation (hiérarchie) qu’au
marché, car l’échange supporte des coûts : rédaction, exécution, opportunisme …
Ex : contrat de travail (nombreuses transactions).

CONCLUSION

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