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Fonctions

Programme
1. Généralités
a) Définition d’une fonction
b) Ensemble de définition d’une fonction.
c) Restriction d’une fonction
d) Définition de fonction croissante, décroissante et constante
e) Sens de variation d’une fonction.
f) Taux de variation de fonctions usuelles.
g) Extremums
h) Parité
i) Composée de deux fonctions ;
j) Représentation graphique.
2. Etude de fonctions.
a) Fonction partie entière.
b) Fonction polynôme de second degré.
Fonction de la forme x x 2
Fonction de la forme x↦ 𝒂𝒙𝟐
Fonction de la forme : 𝒙 ⟼ 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄
c) Fonction « cube » : 𝒙 ⟼ 𝒙𝟑
d) Fonctions rationnelles :
𝟏
Fonction inverse : 𝒙 ⟼ 𝒙
𝒌
Fonction de la forme : 𝒙 ⟼ 𝒙
𝒂𝒙+𝒃
Fonction de la forme : 𝒙 ⟼ 𝒄𝒙
e) Fonction irrationnelle : fonction racine carrée.

Objectif
Les fonctions sont des outils très puissants des mathématiques et qui interviennent
dans de nombreux domaines de la vie courante. Elles permettent, par exemple, de
généraliser des situations ou de résoudre des problèmes d’optimisation.

Qu’est-ce-qu’une fonction ? Comment noter et représenter graphiquement une


fonction ? Qu'est-ce que l'ensemble de définition d'une fonction ? Comment
détermine-t-on les images et les antécédents d’une fonction par calculs et
graphiques ?

1) Investigation
Correction
2) Généralités
a) Définition d’une fonction
Une fonction d’un ensemble A vers un ensemble B est un procédé qui
permet d’associer au plus un élément de A vers un élément de B. A est
appelé ensemble de départ et B ensemble d’arrivée. Si on appelle cette
fonction, on note 𝑓: 𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) où x ∈ 𝐴, 𝑓(𝑥) ∈ 𝐵. Le nombre x est
appelé antécédent et le nombre f(x) l’image de x par la fonction f.
Si A est une partie de IR et B une partie de IR, on dit que f est une fonction
numérique d’une variable réelle.
i) Exemples :
𝑥 ⟼ 𝑥 2 est une fonction et 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 est l'image de 𝑥 par la fonction .
𝑥 ⟼ √2𝑥 + 1 est une fonction et 𝑔(𝑥 ) = √2𝑥 + 1 est l'image de 𝑥 par la
fonction
ii) Contre- exemple : On donne le schéma suivant.

iii) Notation :
Les écritures suivantes sont équivalentes
𝑓
𝑥 → 𝑥2 – 2
𝑓: 𝑥 ⟶ 𝑥 2 − 2
𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 2 −2
b) Ensemble de définition d’une fonction ou domaine de définition
L'ensemble de définition d'une fonction est l'ensemble des nombres réels
pour lesquels on peut calculer une unique image. On le note parfois 𝐷𝑓 .
Exemples :
. Pour tout x réel, on peut calculer x², donc l’ensemble de définition
est .

. . La racine carrée d’un nombre existe si et seulement si x ≥ 0,


donc l’ensemble de définition est .Df =IR+=[0 ; +∞[

On ne peut calculer l’image de x que si le dénominateur est non


nul, c’est à dire si x ≠ -1. L’ensemble de définition
est
Exercice d’application : Déterminer le domaine de définition de chacune
𝑥 2 +1
des fonctions suivantes : i) f(x)= 2x2 - 6x+10, ii) f(x) = 𝑥 2 −4,
2𝑥+5 𝑥 2+2𝑥−3
iii) f(x)= √4 − 𝑥 2 , iv) f(x)=|𝑥|−1, v) f(x)= |𝑥|+1

On écrit f(x) existe si et seulement si x2 -4≠ 0 x2 ≠ 4, 𝑥 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑥 ≠ −2.


Df =IR\{-2 ;2}
c) Courbe représentative d’une fonction numérique de variable réelle.

Le plan étant muni d'un repère ortho normal. La courbe représentative


d'une fonction f est l'ensemble des points de coordonnées (x ; f(x)) où x est
un élément de l'ensemble de définition de la fonction f.

d) Restriction d’une fonction


Pour une fonction f définie sur un ensemble E, et pour A une partie de E,
on appelle restriction de f à A la fonction qui à tout x de A fait
correspondre f(x). On restreint le domaine de définition de f à une partie de
l'ensemble de départ.
Exemple : On donne f(x) =|𝑥 − 3| pour tout x∈ 𝐼𝑅.
Si x≥ 3 𝑎𝑙ors |𝑥 − 3|= x- 3 et on note 𝑓1 la fonction définie par
𝑓1 (𝑥 ) = 𝑥 − 3 pour tout x∈[3 ; +∞[. On dit que 𝑓1 est une fonction
restreinte de f à l’intervalle [3 ; +∞[.
e) Image directe-Image réciproque
i) Image directe
Définition et exemple
On considère une fonction f :ℝ ⟼ ℝ et A un sous ensemble de ℝ, on
appelle image directe de A par f, l’ensemble notée
f(A)={f(x) ; x∈ 𝐴}

Exemple : On donne une fonction f :ℝ ⟼ ℝ


𝑥 ⟼ 𝑥2
On sait que pour tout réel x f(x)≥0 donc f(IR) = [0 ; +∞[ et on déterminera
f([−1; 2]) en représentant d’abord la courbe représentative de f. On trouve
que f([-1 ;2])= [1 ; 4]
ii) Image réciproque
Définition : Considérons la fonction f : E⟼ 𝐹 et B un sous-ensemble de F.
(E et F sont des parties de ℝ)
On appelle image réciproque de B par f, l’ensemble noté :
𝑓 −1 (𝐵)={ 𝑥 ∈ 𝐸; 𝑓(𝑥) ∈ 𝐵}. 𝑓 −1 (𝐵) est l’ensemble des éléments x de E dont
l’image par f appartient à B. Autrement dit 𝑓 −1 (𝐵) est l’ensemble des
antécédents par f des éléments de B.
Exemple : Soit l’application 𝑓 :ℝ ⟼ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑥2 𝑓 −1 ([1; 4] = {x∈ ℝ; 1 ≤ 𝑥 2 ≤ 4}
={x∈ ℝ; 1 ≤ |𝑥 | ≤ 2}. On a le système suivant :
 x  2 2  x  2
  D’où 𝑓 −1 ([1; 4])= [−2; −1] ⋃[1; 2].
 x  1  x  1 ou x   1
f) Définition de fonction croissante, décroissante et constante.
i) Fonction croissante
Soit f une fonction définie sur un intervalle I. On dit que f est
croissante sur I si et seulement si, pour tout u et v appartenant à I,
𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑓 (𝑢) ≤ 𝑓(𝑣).
ii) Interprétation graphique

Remarque : Une fonction f définie sur un intervalle I est strictement croissante


sur I, si et seulement si pour tout u et v appartenant à I, 𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑓(𝑢) < 𝑓(𝑣).

Exemple : On donne f(x) = x2 -2x + 5 pour tout x∈ ℝ.

Exprimez f(x) sous forme canonique ;

Montrez que f est croissante sur l’intervalle [1 ; +∞[.

iii) Fonction strictement décroissante

On dit qu'une fonction f est strictement décroissante sur un intervalle I lorsque si x


et y sont deux réels de l'intervalle I tels que x < y alors f(x) > f(y). Et comme pour le
cas croissant, une fonction strictement décroissante est aussi une fonction
décroissante.

Remarque : Une fonction f est décroissante sur I lorsque si x et y sont deux réels de
l’intervalle I tels que x< y alors f(x) ≥ f(y).
Interprétation graphique

1
Exemple : On donne f(x)=𝑥 2 +1. Montrez que f est strictement décroissante sur
[0 ;+∞[.

iv) Fonction constante

Soit f la fonction définie sur un intervalle I de ℝ, on dit que f est constante sur I si et
seulement si pour tous nombres réels a et b distincts de I, f(a) = f(b).

Exemple : f(x) = 3 est une fonction constante ; f(x) = c avec c∈ ℝ est une fonction
constante sur ℝ.

Remarque : On dit qu’une fonction f définie sur un intervalle I de ℝ est monotone si


elle est croissante ou décroissante sur I.

g) Sens de variation d’une fonction.


Soit f la fonction définie sur un intervalle I, étudier le sens de variation de f,
c’est montrer si la fonction est croissante ou décroissante sur I.

Exemple : Etudiez le sens de variation de la fonction f définie sur IR par


f(x)= - x2 + 4x +5.

h) Taux de variation de fonctions usuelles


 Définition : On appelle taux de variation d’une fonction f définie sur
𝑓(𝑏)−𝑓(𝑎)
un intervalle I entre les réels a et b de I le réel noté : 𝑏−𝑎
(𝑎 ≠ 𝑏).
 Exemple1 : f(x)= x2 +2.
Déterminez le taux de variation de f entre les réels 2 et 5.

Exemple 2 : f(x)=x3. Déterminez le taux de variation de f entre les réels a et b.


𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏) 𝑎 3 −𝑏3 (𝑎−𝑏)(𝑎 2+𝑎𝑏+𝑏2 )
= = = 𝑎2 + 𝑎𝑏 + 𝑏2 .
𝑎−𝑏 𝑎−𝑏 𝑎−𝑏
1
Exemple3 : f(x)=𝑥 , 𝑥 ≠ 0. Déterminez le taux de variation de f entre les réels a et b
du domaine de f.
1 1
𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏) − 𝑏−𝑎 1
𝑎 𝑏
On a : = 𝑎−𝑏 = 𝑎𝑏(𝑎−𝑏) − 𝑎𝑏 , les réels a et b appartiennent au dom(f).
𝑎−𝑏

Remarque : On peut utiliser le taux de variation pour étudier le sens de


variation d’une fonction.

F étant une fonction numérique définie sur un intervalle I et x1 et x2 deux réels


𝑓(𝑥 )−𝑓(𝑥 )
appartenant à I si 𝑥2 −𝑥 1 ≥ 0 (𝑥1 ≠ 𝑥2 ) alors f est croissante su I.
2 1

𝑓(𝑥2)−𝑓(𝑥1)
Si ≤ 0 (𝑥1 ≠ 𝑥2 ) alors f est décroissante sur I.
𝑥2 −𝑥1

Exemple : f(x) =𝑥 2 − 2𝑥 + 5, utilisez le taux de variation de f sur [1 ;+∞[ pour montrer


que f est croissante dans cet intervalle.

i) Extrémums d’une fonction


 Définition : on appelle extrémum d’une fonction définie sur un
intervalle I, un maximum ou un minimum absolu d’une fonction sur I.
 On dit qu’une fonction f définie sur un intervalle I admet un maximum
sur I, si pour tout réel x de I, il existe un réel a de I tel que f(x)≤ 𝑓(𝑎). Le
réel f(a) est le maximum de f sur I.
 On dit qu’un fonction f définie sur un intervalle I admet un minimum sur
I, si pour tout réel x de I, il existe un réel a de I tel que f(x)≥ 𝑓 (𝑎).
 Exemple 1 : On connait une fonction f par sa représentation
graphique sur l’intervalle [-2 ;5] le maximum de f est 6. Il est
atteint pour x=4
Soit f la fonction définie sur I=[0 ;+∞[ par : 𝑓 (𝑥 ) = 3 − √𝑥.

Pour tout x de I, √𝑥 ≥ 0, − √𝑥 ≤ 0, 3 − √𝑥 ≤ 3. f(0)=3 et pour tout x de I f(x)≤ 3.

Donc f admet un maximum qui est 3, atteint en 0.

 Exemple2 : On reprend le même exemple précédent de la


fonction f par sa représentation graphique sur l’intervalle [-2 ; 5] ;

Le minimum de f est -2, il est atteint pour x=1.

Soit f la fonction définie sur ℝ, 𝑝𝑎𝑟: 𝑓 (𝑥) = 𝑥 2 + 5.

Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑥 2 ≥ 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑥 2 + 5 ≥ 5 par suite 𝑓(𝑥) ≥ 5.

Or f(0)=5. Donc pour tout réel x, 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(0).

On déduit que f admet en 0 un minimum égal à 5.

Exercice d’application

On donne la fonction numérique f définie sur IR par : f(x)= - x2 +4x – 8.

Ecrivez f(x) sous forme canonique. Montrez que f(x) admet un


maximum pour tout x appartenant à IR et pour quelle valeur de x le
maximum est atteint ?
On donne la fonction g définie sur IR par : g(x)= 2x2 – 8x +6.

Utilisez la méthode précédente pour montrer que f admet un minimum en un réel x0


que l’on déterminera.

j) Parité.
Une fonction est paire sur un intervalle [𝑎, 𝑏] si:

 Pour tout x ∈ [a,b], -x ∈ [a,b]


 f(-x) = f(x)
Une fonction est impaire sur un intervalle [𝑎, 𝑏] si:

 Pour tout x ∈ [𝑎, 𝑏], -x ∈ [𝑎, 𝑏]


 f(-x) = -f(x)

Interprétation graphique
la représentation d'une fonction paire est une courbe symétrique par rapport à l'axe
des ordonnées,
la représentation d'une fonction impaire est une courbe symétrique par rapport à
l'origine du repère.

Exemples :
Etudiez la parité de chacune des fonctions suivantes :
𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝒙𝟑
𝜶) 𝒇(𝒙) = |𝒙|−𝟒, 𝜷) 𝒈(𝒙) = 𝒙𝟐 +𝟏, 𝛾) ℎ(𝑥 ) = √16 − 𝑥 2 𝜹) 𝒌(𝒙) = 𝒙+𝟏.

𝑹𝒆𝒎𝒂𝒓𝒒𝒖𝒆: Si le domaine de définition de la fonction f n’est pas


symétrique par rapport à zéro alors elle n’est ni paire ni impaire.
𝒙𝟐
𝑷𝒂𝒓 𝒆𝒙𝒆𝒎𝒑𝒍𝒆 : f(x)= , dom(f) = IR\{1}, le domaine n’est pas symétrique
𝒙−𝟏

par rapport à zéro donc f n’est ni paire ni impaire.


Exercice
Etudiez la parité de chacune des fonctions suivantes.
2𝑥|𝑥| 𝑥2 2𝑥
𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 2 − |𝑥 | ; 𝑔 (𝑥 ) = 3 ; ℎ (𝑥 ) = ; 𝑝( 𝑥 ) = .
𝑥 −2𝑥 |𝑥|+4 𝑥 2 −3|𝑥|
𝒌) Composée de deux fonctions

𝜶) Définition: La fonction composée (g o f) de deux fonctions f et g est définie par :

(g o f )(x) = g(f(x))

Le domaine de définition de (g o f) est l'ensemble de tous les x du domaine


de définition de f tels que f (x) est dans le domaine de g.

Ainsi donc à tout élément x de l'ensemble A, on applique successivement


les 2 fonctions f puis g .

𝜷) Exemple1 : f(x) = 2x+3 et g(x) = x2.

Déterminez les fonctions composées 𝑓 ∘ 𝑔 𝑒𝑡 𝑔 ∘ 𝑓.

𝛾) Exemple2

2𝑥−1
Soient f et g deux fonctions définies respectivement par : 𝑓 (𝑥 ) = et
𝑥+2

𝑥
𝑔(𝑥 ) = 𝑥−1 .

Déterminez le domaine de définition des fonctions composées


𝑓 ∘ 𝑔 𝑒𝑡 𝑔 ∘ 𝑓 puis calculez (𝑓 ∘ 𝑔)(𝑥 ) 𝑒𝑡 (𝑔 ∘ 𝑓)(𝑥).

(𝑓 ∘ 𝑔)(𝑥) existe si et seulement si 𝑥 ∈ 𝑑𝑜𝑚(𝑔) 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) ∈ 𝑑𝑜𝑚(𝑓).

𝑑𝑜𝑚(𝑓) = 𝐼𝑅\{−2} et 𝑑𝑜𝑚(𝑔) = 𝐼𝑅\{1}.

(𝑓 ∘ 𝑔)(𝑥) existe ⟺ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅\{1} et 𝑔(𝑥) ∈ 𝐼𝑅\{−2},

𝑥 2
⟺ 𝑥 ≠ 1 𝑒𝑡 ≠ −2, 𝑥 ≠ −2(𝑥 − 1), 𝑥 ≠ −2𝑥 + 2, 3𝑥 ≠ 2, 𝑥 ≠ 3
𝑥−1
2
𝑑𝑜𝑚(𝑓 ∘ 𝑔) = 𝐼𝑅\ {3 , 1} .

(𝑔 ∘ 𝑓)(𝑥 )𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝑑𝑜𝑚(𝑓) 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ 𝑑𝑜𝑚(𝑔).

2𝑥−1
𝑥 ∈ 𝐼𝑅\{−2} ; 𝑥 ≠ −2 et ≠ 1, 2𝑥 − 1 ≠ 𝑥 + 2 ; 𝑥 ≠ 3.
𝑥+2

𝑑𝑜𝑚(𝑔 ∘ 𝑓) = 𝐼𝑅\{−2; 3}.


𝑥
𝑥 2( )−1 𝑥+1
𝑥−1
(𝑓 ∘ 𝑔)(𝑥) = 𝑓[𝑔(𝑥)] = 𝑓 ( )= 𝑥 = .
𝑥−1 +2 3𝑥−2
𝑥−1

2𝑥−1
2𝑥−1 2𝑥−1
(𝑔 ∘ 𝑓)(𝑥 ) = 𝑔[𝑓(𝑥)] = 𝑔 ( )= 𝑥+2
2𝑥−1 = .
𝑥+2 −1 𝑥−3
𝑥+2

Remarque : En général, 𝑓 ∘ 𝑔 ≠ 𝑔 ∘ 𝑓. C’est-à-dire la composée de deux


fonctions n’est pas commutative mais elle est associative. Cela signifie
que : 𝑓 ∘ (𝑔 ∘ ℎ) = (𝑓 ∘ 𝑔) ∘ ℎ.

Exercice :

1) Soit f et g deux fonctions définies respectivement par :


1−𝑥
𝑓 (𝑥 ) = √𝑥 𝑒𝑡 𝑔(𝑥 ) = 1+𝑥

Déterminez le domaine de validité des fonctions composées respectives


𝑓 ∘ 𝑔 𝑒𝑡 𝑔 ∘ 𝑓 puis calculez (𝑓 ∘ 𝑔)(𝑥 ) 𝑒𝑡 (𝑔 ∘ 𝑓)(𝑥).

𝑥+2
2) Même question pour 𝑓(𝑥 ) = (2𝑥 − 3)2 et 𝑔(𝑥 ) =
√𝑥−1
3. Etude de fonctions
a) Fonction partie entière

𝜶)Partie entière

Si x est un réel, la partie entière de x est le plus grand entier n qui est inférieur
ou égal à x. En clair, la partie entière de x est le seul entier n∈ℤ tel que 𝑛 ≤ 𝑥 <
𝑛 + 1. La partie entière est unique, car si m est un autre entier tel que m≤ 𝑥 <
𝑚 + 1, on a m< 𝑛 + 1 et 𝑛 < 𝑚 + 1 et donc m=n.

Notation : La partie entière de x est maintenant notée ⌊x⌋. On rencontre encore


souvent les anciennes notations E(X) ou encore [x].

Exemple :

Déterminez E (5,6) ; E (-3,8) ; E (2) ; E (-1)


On a pour tout réel x de l’intervalle [𝑛, 𝑛 + 1[, 𝐸 (𝑥 ) = 𝑛, avec 𝑛 ∈ ℤ

Nous avons : 5≤ 5,6 < 6 donc E (5,6)=5. −4 ≤ −3,8 < −3 par suite
E (-3,8)=- 4. E (2) = 2 et E (-1) =-1

𝛽) 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑟𝑒


La fonction partie entière est la fonction définie sur ℝ qui
à tout réel x associe l’entier relatif n tel que :
𝑛 ≤ 𝑥 < 𝑛 + 1. On note E cette fonction.
E(x)=n

Voici la courbe représentative de la fonction partie entière :

Il s’agit d’une fonction croissante.

b) Fonctions polynômes du second degré


i) 𝒙 ⟼ 𝒙𝟐

On note 𝑓(𝑥 ) = 𝑥 2 . Etude de la fonction f.

Dom(f)=IR. Sens de variation de f. Soient 𝑥1 𝑒𝑡 𝑥2 deux réels


quelconque,

𝑓(𝑥1 )−𝑓(𝑥2 ) 𝑥12−𝑥22 (𝑥1 −𝑥2 )(𝑥1+𝑥2 )


= = = 𝑥1 + 𝑥2 .
𝑥1−𝑥2 𝑥1−𝑥2 𝑥1 −𝑥2

Si 𝑥1 ≤ 0 𝑒𝑡 𝑥2 ≤ 0 alors 𝑥1 + 𝑥2 ≤ 0 et f est décroissante sur ]-∞; 0]

Si 𝑥1 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑥2 ≥ 0 alors 𝑥1 + 𝑥2 ≥ 0 et f est croissante sur [0 ;+∞[


Pour tout réel 𝑥, 𝑥 2 ≥ 0 ; ce qui entraine que 𝑓(𝑥) ≥ 0, d’où f admet un
minimum en 0.

Tableau de variation de f.

Tableau de variations

Tableau de valeurs et courbe représentative


tableau de valeurs
x -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
f(x) 16 9 4 1 0 1 4 9 16

Courbe représentative

La courbe représentative d’une fonction du second degré est


appelée parabole
ii) 𝒙 ⟼ 𝒂𝒙𝟐 , a∈IR et a≠ 𝟎
 Cas où a> 𝟎

Sens de variation de f ;

Soient 𝑥1 𝑒𝑡 𝑥2 deux réels appartenant à [0 ;+∞[ tels que 𝑥1 > 𝑥2 on


a : 𝑥12 ≥ 𝑥22 et comme a> 0 alors : 𝑎𝑥12 ≥ 𝑎𝑥22 d’où 𝑓(𝑥1 ) ≥ 𝑓(𝑥2 )

f est croissante sur [0 ;+∞[

On démontre de la même façon que f est décroissante sur ]-∞; 0].

Pour tout réel x, on a 𝑓(𝑥) ≥ 0. Donc f admet un minimum en 0 et le


minimum c’est 0.

Tableau des variations.

 Cas où a< 𝟎

𝑓(𝑥 ) = 𝑎𝑥 2 . Dom(f) = IR

Soient 𝑥1 𝑒𝑡 𝑥2 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑟é𝑒𝑙𝑠 appartenant à [0 ;+∞[ tels que 𝑥1 < 𝑥2,

𝑥12 ≤ 𝑥22 le réel a étant négatif donc 𝑎𝑥12 ≥ 𝑎𝑥22 ce qui entraine que :
𝑓(𝑥1 ) ≥ 𝑓(𝑥2 ). Par suite f est décroissante sur [0 ;+∞[.

On démontre de la même façon que f est croissante sur ]-∞; 0].

Extrémum : On a pour tout réel x, 𝑥 2 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑎 < 0 entraine que a𝑥 2 ≤ 0. D’où f admet


un maximum en x=0 et le maximum est 0.

Tableau de variation
x -∞ 0 +∞

f(x) 0

On représente les courbes de f pour a=2 et a=-2.

Courbe de f(x)=-2x2.

Courbe de f(x)= 2x2.


iii) Fonction de la forme 𝒙 ⟼ 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄 où a, b et c sont
des coefficients réels, a≠ 𝟎.

𝜶) Formules de changement de repère par translation

𝑷𝒓𝒐𝒑𝒓𝒊é𝒕é

Le plan est muni d’un repère ortho normal (O,𝑖⃗,𝑗⃗).

On considère le nouveau repère (O’,𝑖⃗, 𝑗⃗) où O’ est le point de


coordonnées (𝑥0 , 𝑦0 ) dans le repère (O,𝑖⃗,𝑗⃗). Le nouveau repère a
une nouvelle origine mais les mêmes vecteurs de base que dans
l’ancien repère.

Soit M un point quelconque du plan de coordonnées (x,y) dans le


repère (O,𝑖⃗,𝑗⃗). Et (X,Y) ces coordonnées dans le repère (O’,𝑖⃗, 𝑗⃗)
𝑥 = 𝑋 + 𝑥0
On a {
𝑦 = 𝑌 + 𝑦0

On dit que l’on a établi les formules de changement de repère.

On a exprimé les coordonnées de M dans le repère (O,𝑖⃗,𝑗⃗), en


fonction de ses coordonnées dans le nouveau repère (O’,𝑖⃗, 𝑗⃗).
𝜷) 𝑬𝒕𝒖𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒇: 𝒙 ⟼ 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄, 𝒂 ≠ 𝟎. a, b et c∈ ℝ

On donne la forme canonique de 𝑓(𝑥 ) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐.


𝑏 𝑐 𝑏 2 𝑏2 𝑐 𝑏 2 𝑏2 −4𝑎𝑐
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 [𝑥 2 + 𝑎 𝑥 + 𝑎] = 𝑎 [(𝑥 + 2𝑎 ) − 4𝑎2 + 𝑎]=𝑎 (𝑥 + 2𝑎) − 4𝑎
𝑏 ∆ 2
On pose 𝛼 = − 2𝑎 et 𝛽 = − 4𝑎 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∆= 𝑏 − 4𝑎𝑐 et 𝑓 (𝑥 ) = 𝑎(𝑥 − 𝛼 )2 + 𝛽.
On utilise ici les formules de changement de repère pour représenter la
courbe de f. Pour cela , on pose 𝑋 = 𝑥 − 𝛼 𝑒𝑡 𝑌 = 𝑦 − 𝛽 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑦 = 𝑓(𝑥). On
a 𝑌 = 𝑎𝑋 2
Soit (C ) la courbe de f dans le plan muni d’un repère ortho normal (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗)
et un point 𝑀(𝑥, 𝑓 (𝑥 )) ∈ (𝐶). On note 𝑂′ 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 (𝛼, 𝛽 ) dans
le repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). On définit un nouveau repère (𝑂′ , 𝑖⃗, 𝑗⃗). Le point M a pour
coordonnées (𝑋, 𝑌) dans ce nouveau repère et l’équation de la courbe est :
𝑌 = 𝑎𝑋 2 .
On utilise la méthode du paragraphe précédent pour étudier et représenter
la courbe de f.
Remarque : Le point O’(𝛼, 𝛽) est le sommet de la parabole de f dans le
repère(𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Si 𝑎 < 0 alors 𝛽 est le maximum de f, si 𝑎 > 0 alors 𝛽 est le
Minimum de f

𝜸) 𝑬𝒙𝒆𝒎𝒑𝒍𝒆: On donne 𝑓(𝑥 ) = −2𝑥 2 + 4𝑥 + 6.


𝐸𝑡𝑢𝑑𝑖𝑒𝑧 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑧 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑒 𝑓 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑚𝑢𝑛𝑖 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑟𝑒𝑝è𝑟𝑒.

On utilise les formules de changement de repère.


Utilisation de la formule canonique pour donner l’équation de la courbe dans le nouveau repère
𝑏 4 ∆
(𝑂′ , 𝑖⃗, 𝑗⃗). 𝑓 (𝑥) = −2(𝑥 − 𝛼 )2 + 𝛽 avec 𝛼 = − = − = 1 et 𝛽 = − 4𝑎
2𝑎 2×(−2)

64
Où ∆= 𝑏2 − 4𝑎𝑐 = 42 − 4 × (−2) × 6 = 64 et 𝛽 = − 4×(−2) = 8.

D’où en choisissant un nouveau repère (𝑂′ , 𝑖⃗, 𝑗⃗). O’(1 ;8) et l’équation de la courbe
dans ce repère est : 𝑌 = −2𝑋 2 .
Courbe représentative de 𝑦 = −2𝑥 2 + 4𝑥 + 6
c) Etude de la fonction : 𝒙 ⟼ 𝒙𝟑
Calcul du taux de variation de f entre les réel 𝑥1 𝑒𝑡 𝑥2
𝑓(𝑥1)−𝑓(𝑥2) 𝑥13−𝑥23 (𝑥1 −𝑥2)(𝑥12+𝑥1𝑥2+𝑥22
𝑥1−𝑥2
= 𝑥1−𝑥2
= 𝑥1−𝑥2
= 𝑥12 + 𝑥1 𝑥2 + 𝑥22 . 𝑥1 ≠ 𝑥2
𝑓(𝑥1)−𝑓(𝑥2) 𝑓(𝑥1)−𝑓(𝑥2)
Si 𝑥1 < 0, 𝑥2 < 0 alors 𝑥1−𝑥2
> 0 et si 𝑥1 > 0, 𝑥2 > 0 alors 𝑥1−𝑥2
>0
La fonction f est strictement croissante sur IR.
Tableau de variation
Courbe représentative de f

d) Fonction rationnelle
𝟏
i) Fonction : 𝒙 ⟼
𝒙
1
Etude de la fonction 𝑓 (𝑥) = 𝑥 . Dom(f)=IR\{0}
Variation de f
1 1
𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏) − 𝑏−𝑎 1
𝑎 𝑏
Pour tout réel a et b appartenant au dom(f), = = =− .
𝑎−𝑏 𝑎−𝑏 𝑎𝑏(𝑎−𝑏) 𝑎𝑏
𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏) 𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏)
Si a< 0 𝑒𝑡 𝑏 < 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑎−𝑏
< 0, si a> 0 𝑒𝑡 𝑏 > 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑎−𝑏
< 0.
D’où f est strictement décroissante sur ]−∞; 0[ 𝑒𝑡 ]0; +∞[.
Tableau de variation de f

Courbe représentative de f
tableau de valeurs :

Représentation graphique :
La courbe représentative de la fonction inverse est une hyperbole.
𝑘
ii) Fonction 𝑥 ⟼ , 𝑘 ∈ ℝ
𝑥
𝑘
Etude de la fonction 𝑓(𝑥) = , 𝑘∈ℝ
𝑥
Dom(f)= ℝ\{0}.
1
 Si 𝑘 > 0 alors on utilise la méthode précédente pour la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 .
f est strictement décroissante sur ]−∞; 0[ 𝑒𝑡 ]0; +∞[. Et on a le même tableau de
variation.
2
On représente la courbe de f pour k=2, c’est-à-dire 𝑓 (𝑥) = .
𝑥
1
 Si 𝑘 < 0, alors on a 𝑓 (𝑥) = 𝑘 × 𝑥 et en utilisant la méthode précédente sur
1
l’étude de la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 . On trouve que la fonction f est strictement
croissante sur ]−∞; 0[ 𝑒𝑡 ]0; +∞[.
Tableau de variation
−∞ 0 +∞

Courbe représentative de f pour k= -2

1
Remarque : La fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 est une fonction impaire l’origine du repère O est un centre de
symétrie pour sa courbe représentative.
𝑎𝑥+𝑏
iii) Fonction 𝑥 ⟼ 𝑐𝑥
avec 𝑐 ≠ 0.
𝑎𝑥+𝑏
On donne 𝑓 (𝑥) = 𝑐𝑥
𝑎 𝑏 1
Dom(f)=IR\{0}. Pour tout réel x appartenant au dom(f), on a 𝑓(𝑥) = 𝑐 + 𝑐 × 𝑥 et en
𝑏 𝑎 𝑘
posant : 𝑐 = 𝑘, on a : 𝑓 (𝑥) = 𝑐 + 𝑥 . On peut utiliser les formules de changement de
𝑎
repère pour représenter la cour be de f. En posant : 𝑌 = 𝑦 − 𝑒𝑡 𝑋 = 𝑥.
𝑐
Avec 𝑦 = 𝑓(𝑥). On (C ) la courbe représentative de f dans le repère (𝑂, 𝑖,
⃗⃗ 𝑗⃗) et soit
𝑎
O’ le point de coordonnées (0; ). L’équation de la courbe dans le nouveau repère
𝑐
𝑘 𝑘
(𝑂′ , 𝑖⃗, 𝑗⃗) est 𝑌 = . Soit g la fonction définie par 𝑔(𝑋) = . On voit que la fonction g
𝑋 𝑋
est impaire. On déduit que la courbe de f dans le repère (𝑂, 𝑖, ⃗⃗ 𝑗⃗) correspond à la
courbe de g dans le nouveau repère (𝑂′ , 𝑖⃗, 𝑗⃗). On utilise l’étude précédente pour
représenter la courbe de g.

𝟐𝒙+𝟑
Exemple : Construire la courbe de la fonction 𝒇(𝒙) = 𝒙

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