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Plan de cours
I Vocabulaire relatif aux fonctions réelles . . . . . . . . . . 1
II Limites d’une fonction réelle en un point de R . . . . . . 6
III Théorèmes d’existence d’une limite . . . . . . . . . . . . . 10
IV Extension aux fonctions à valeurs complexes . . . . . . . 13
Le terme « fonction » a été introduit par Leibniz en 1692 et généralisée par Bernoulli en 1698. Fréchet
donne en 1905 la définition la plus générale d’une fonction dans laquelle la variable et la fonction prennent
des valeurs dans un ensemble quelconque. Cauchy en 1821 donne la définition moderne de la continuité.
Riemann donne le premier exemple d’une fonction continue et nulle part dérivable .
Remarque : Les notions : composée de deux fonctions , restriction et prolongement d’une fonction ,
sont définies dans le chapitre "Ensembles et applications" .
Exercice .1.
Soit f et g deux applications réelles définies sur une partie A de R.
1. Montrer que :
f + g + | f − g| f + g − | f − g|
sup( f , g) = et inf( f , g) = .
2 2
2. Que vaut sup( f , g) + inf( f , g) ?
Exercice .2.
Soit I intervalle de R et f : I → I strictement croissante .
Montrer que : ∀ x ∈ I : f ◦ f ( x) = x ⇐⇒ f ( x) = x .
Exercice .3.
Déterminer toutes les applications f : R → R, croissantes et vérifiant :
∀( x, y) ∈ R2 : f ( x + y) = f ( x) + f ( y).
Indication : Montrer que f (r) = r f (1) si r est rationnel, puis la densité de Q dans R.
Exercice .4.
Soit f : [ a, b] → [ a, b] une application croissante.
1. Montrer que E = { x ∈ [ a, b] / f ( x) 6 x} n’est pas vide.
2. Justifier que E admet une borne inférieure α.
3. Montrer que f (α ) = α (α est dit point fixe de f ).
Exercice .5.
Exercice .6.
Soient f et g deux fonctions bornées sur un intervalle I de R.
1. Prouver que f + g est bornée sur I et que :
sup( f + g) 6 sup( f ) + sup( g).
I I I
2. Déterminer sup(sin), sup(cos) puis sup(sin + cos). Conclusion ?
R R R
Exercice .7.
E( x)
1. On pose : f ( x) = . Montrer que f est majorée sur ]0, +∞[. Est-ce encore vrai sur R∗ ?
x
x − E( x)
2. On pose : f ( x) = . Montrer que f est majorée sur ]0, +∞[. Est-ce encore vrai sur R∗ ?
x( x + 1)
x − E( x)
3. On pose : f ( x) = √ . Montrer que f est majorée sur ]0, +∞[.
x
Définition 7. Parité
Une fonction réelle f définie sur D est dite :
◦ paire si : ∀ x ∈ D ; − x ∈ D et f (− x) = f ( x).
◦ impaire si : ∀ x ∈ D : − x ∈ D et f (− x) = − f ( x).
Proposition 1.
Définition 8. Périodicité
Une fonction réelle f définie sur D et T un réel non nul .
◦ f est dite T-périodique si : ∀ x ∈ D : x + T ∈ D et f ( x + T ) = f ( x).
◦ f est dite périodique si : ∃ S ∈ R / ∀ x ∈ D : x + S ∈ D et f ( x + S) = f ( x).
Exercice .8.
Exercice .9.
Soit f : R → R, définie par f ( x) = E( x)2 + (2E( x) + 1)( x − E( x)).
1. Montrer : ∀ x ∈ R \ Z : E(− x) = − E( x) − 1.
2. Montrer que f est une fonction paire.
Exercice .10.
Remarques :
1. On peut regrouper les définitions précédentes en une seule de la manière suivante :
On dit que f tend vers b ∈ R lorsque x tend vers a ∈ I si pour tout voisinage V de b
il existe un voisinage U de a tel que : f (U ∩ I ) ⊆ V.
2. Les inégalités strictes de ces définitions peuvent être remplacés par des inégalités
larges sans modifier la notion de limite.
Proposition 2.
→ lim f ( x) = ` ∈ R ⇐⇒ lim | f ( x) − `| = 0
x→ x0 x→ x0
)
→ lim f ( x) = ` ∈ R
x→ x0 =⇒ ` = f ( x0 ).
x0 ∈ D f
→ Si f possède une limite finie en x0 alors f est bornée sur un voisinage de x0 . (x0 ∈ R).
Remarques :
1. Si f possède en un point x0 de R comme limite +∞ ( resp. −∞ ) alors f n’est pas
majorée (resp. minorée ) au voisinage de x0 .
2. Si f possède en un point x0 de R comme limite +∞ ( resp. −∞ ) alors f est positive
(resp. négative ) au voisinage de x0 .
Proposition 3.
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
(i) =⇒ (ii) On suppose que lim f ( x) = `. Soit (un )n une suite de limite x0 à valeurs dans I. Pour
x→ x0
montrer que lim f (un ) = `, donnons-nous un voisinage V` de `. Comme lim f ( x) = `, il existe un
n→+∞ x→ x0
voisinage Vx0 de x0 sur lequel f ( x) ∈ V` . Or lim un = x0 , donc un ∈ Vx0 à partir d’un certain rang
n→+∞
N. Finalement, pour tout n ∈ N : un ∈ I ∩ Vx0 donc f (un ) ∈ V` . Conclusion : lim f (un ) = `.
n→+∞
(ii) =⇒ (i) Traitons ici le cas particulier où x0 , ` ∈ R. Par contraposition, supposons que f n’admet
pas ` pour limite. Il existe alors un réel ε > 0 pour lequel :
Remarque : Cette proposition est souvent utilisée pour montrer qu’une fonction f n’admet pas de
limite en un point x0 de R, il suffit d’exhiber deux suites distinctes (un )n et (vn )n telles
que :
lim un = lim vn = x0 et lim f (un ) 6= lim f (vn ).
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n→+∞
Exercice .11.
1. Soit f : R → R périodique admettant une limite finie en +∞. Montrer que f est constante
2. Soit f : R → R de limite finie en 0 et telle que :∀ x ∈ R : f (2x) = f ( x). Montrer que f est
constante
Exercice .12.
Soit f : R → R admettant des limites finies en 0 et en 1 vérifiant : ∀ x ∈ R , f ( x2 ) = f ( x).
1. Étudier la parité de la fonction f .
1
2. Soit x > 0 ; montrer que ∀n ∈ N∗ , f ( x) = f x 2n . En déduire que f est constante.
Dans ce paragraphe , on définit quatres autres notions de limites utiles pour la définition du prolonge-
ment par continuité et de la dérivabilité d’une fonction en un point :
lim
x→ x
f ( x) ; lim
x→ x
f ( x) ; lim f ( x) et x0 6∈ D f ; lim
x→ x
f ( x) et x0 ∈ D f .
0 0 x→ x0 0
x> x0 x< x0 x6= x0
Définition 15.
Soit f : I −→ R et x0 ∈ I ∩ R et ` ∈ R . On dit que f admet ` comme limite :
◦ à droite de x0 si la restriction de f sur ] x0 , +∞[∩ I possède ` comme limite en x0 . On note ` =
lim
x→ x
f ( x) .
0
x> x0
Définition 16.
Soit f : ] a, x0 [∪] x0 , b[−→ R. On dit que f admet une limite en x0 lorsqu’elle admet une limite à
gauche et à droite de x0 et que ces deux limites sont égales. On pose alors : lim
x→ x
f ( x) = lim
x→ x
f ( x) =
0 0
x> x0 x< x0
lim f ( x).
x→ x0
Définition 17.
Soit f : I −→ R et x0 ∈ I. On dit que f admet une limite en x0 avec x 6= x0 si la restriction de f sur
I \{ x0 } possède une limite en x0 . On pose alors : lim
x→ x
f ( x) = lim f I \{x0 } ( x)
0 x→ x0
x6= x0
Proposition 4. Caractérisation
Soit f : I −→ R où I =] x0 , b[, ] a, x0 [, ] a, x0 [∪] x0 , b[, ] x0 − α, x0 + α [.
→ Si f est définie en x0 , alors f possède une limite en x0 si et seulement si f possède une limite à
gauche et à droite en x0 et que lim
x→ x
f ( x) = lim
x→ x
f ( x) = f ( x0 )
0 0
x> x0 x< x0
lim
x→ x
f ( x) existent et sont égales.
0
x< x0
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice .13.
Étudier les différentes définitions pour x0 = 0 :
( sin x ( sin x
sin x si x 6= 0 si x 6= 0
f ( x) = , f ( x) = x , f ( x) = x .
x 4 si x = 0 1 si x = 0
Remarque : La caractérisation séquentielle de la limite est aussi valable pour ces dernières définitions
de limites.
+∞ si ` = 0 et f > 0 sur un V ( x0 ).
−∞ si ` = 0 si f < 0 sur un V ( x0 ).
1
→ lim = 0 si ` ∈ {−∞, +∞}
x→ x0 f ( x )
1
si ` ∈ R∗ .
`
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Soit f , u, v : I −→ R et x0 ∈ I, alors :
)
• u < f ( ou u 6 f ) sur un V ( x0 )
lim u( x) = +∞ =⇒ lim f ( x) = +∞.
x→ x0
x→ x0
)
• f < v ( ou f 6 v) sur un V ( x0 )
lim v( x) = −∞ =⇒ lim f ( x) = −∞
x→ x0
x→ x0
−∞
(
si f n’est pas minorée sur I
→ lim f ( x) = inf f ( x) si f est minorée sur I
x→ a
x∈ I
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice .14.
Donner des interprétations géométriques de résultats précédents.
+∞
(
si f n’est pas majorée sur I
→ lim f ( x) = sup f ( x) si f est majorée sur I
x→ a
x∈ I
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice .15.
Donner des interprétations géométriques de résultats précédents.
Théorème 6.
Toute fonction f :] a, b[−→ R (a, b ∈ R) monotone sur l’intervalle I =] a, b[ possède une limite (finie
ou infinie) en a et b.
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Théorème 7.
o
Soit f : I −→ R une fonction monotone et x0 ∈ I.
• f possède une limite à droite et à gauche en x0 .
• Si f est croissante alors : lim
x→ x
f ( x) 6 f ( x0 ) 6 lim
x→ x
f ( x ).
0 0
x< x0 x> x0
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Les notions de fonctions majorées, minorées et monotones n’ont aucun sens dans la cas des
fonctions à valeurs complexes.
Proposition 9.
Une f : I ⊆ R −→ C est bornée sur I si et seulement si Re( f ) et Im( f ) sont bornées sur I.
Exemples :
1. t 7−→ eit est bornée sur R.
2. t 7−→ t + eit n’est pas bornée sur R.
1 t
3. t 7−→ + i n’est pas bornée sur ]0, 1].
t 1+t
1
Exemple : lim =0 et lim eit = 1.
x→+∞ 1 + ix x→0
Remarques :
1. Les résultats suivants, établis pour les fonctions à valeurs dans R, restent valables
pour les fonctions à valeurs dans C :
(a) Caractérisation séquentielle de la limite.
1 f
(b) Opérations sur les limites : f + g, λ. f , f .g, , ....
f g
(c) Définition de la limite finie à droite et à gauche et les autres limites .
2. Toutes les propriétés relatives à la relation d’ordre établis pour les fonctions à valeurs
dans R (Théorème d’encadrement, limite monotone....) n’ont pas de sens pour les
fonctions à valeurs dans C .
Proposition 12. Conditions de Cauchy
Soit f : [ a, b[→ K où b ∈ R ∪ {+∞}. On a équivalence entre :
→ f admet une limite finie ` en b.
→ ∀ε > 0, ∃b1 ∈ [ a, b[, ∀ x, x0 ∈ [b1 , b[ on a : | f ( x0 ) − f ( x)| < ε.
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Proposition 13.
Soit f :] a, b] → K où a ∈ R ∪ {−∞}. On a équivalence :
→ f admet une limite finie ` en a.
→ ∀ε > 0, ∃ a1 ∈] a, b], ∀ x, x0 ∈] a, a1 ] on a : | f ( x0 ) − f ( x)| < ε.
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
F ii n
n