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réelle
f : E −→ F
x 7→ f (x).
Df = {x ∈ R | f (x) ∈ R}.
√
Exemple : La fonction g : R → R, x 7→ ln(4 − x) + x 2
a pour domaine de
dénition l'intervalle Dg =]0; 4[.
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f f (x)
• g
: E → F, x 7→ g(x)
est une fonction.
Pour les domaines de dénition on a Df +g = Df ·g = Df ∩ Dg , D 1 = {x ∈ Df | f (x) 6= 0}
f
et D f = {x ∈ Df ∩ Dg | g(x) 6= 0}
g
g ◦ f : E −→ G
Exemples : • Si E = F = G = R, en prenant f : x 7→ x2 − 6 et g : x 7→
ln(2x) + 2, alors
g ◦ f : x 7→ ln 2 x2 − 6 + 2, alors que pour f ◦ g
(ici c'est possible car les
ensembles sont les mêmes) :
f ◦ g : x 7→ (ln(2x) + 2)2 − 6. √
• Si E = F = G =√R, f : x 7→ x − 3 + 1 et g : x 7→ x2 − 3,
g ◦ f : x 7→ x − 5 + 2 x − 3.
En eet, (si x > 3),
√ 2
g(f (x)) = f (x)2 − 3 = x−3+1 −3
√
=x−3+2 x−3+1−3
√
= x − 5 + 2 x − 3.
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Remarque : Pour les fonctions il n'y a pas de rang comme pour les suites.
Pour exprimer le fait qu'un prédicat P (x) est vrai pour tout x supérieur à
un certain réel x0 ∈ R on dit que P (x) est vrai au voisinage de +∞ . De
même s'il existe un réel x0 ∈ R tel que ∀x 6 x0 , P (x) on dit que P (x) est vrai
au voisinage de −∞ .
On peut bien sûr généraliser cela à des prédicats dépendant de plusieurs va-
riables. Ainsi lorsque
∀x ∈ Df , f (x) 6 M.
M est alors un majorant de f.
• On dit que f est minorée s'il existe m∈R tel que
∀x ∈ Df , f (x) > m.
m est alors un minorant de f.
• On dit que f est bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
Exemples :
- La fonction exponentielle est minorée (par 0) mais n'est pas majorée.
2
3x
- La fonction f : x 7→ x2 +2 est majorée par 3 et minorée par 0, elle est
bornée.
3x2
- La fonction g : x 7→ n'est ni majorée, ni minorée : il y a un
x2 −2 √ √
problème au voisinage de − 2 et 2 (cf. limites plus bas).
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Remarques : • L'ensemble des antécédents de y ∈ F par f est f −1 ({y}).
• L'ensemble f (A) est aussi appelé image directe de A par f et f −1 (B)
est aussi appelé image réciproque de B par f.
• Lorsque f : E → F un élément x∈E peut ne pas avoir d'image (si x∈
/ Df )
mais s'il en a une celle-ci est toujours unique. Un élément y∈F peut ne pas
avoir d'antécédents (si y∈
/ f (E)) et s'il en a ce peut être un ou plusieurs (et
même une innité).
Exemples : • f : R → R, x 7→ x2 √
Soit la fonction carré. On a Df = R.
√ On a
aussi
−1 −1
f ({0}) = {0}, f ({2}) = {− 2, 2} et f −1 ({−2}) = ∅.
On a f (R) = f (R+ ) = f (R− ), f ([2; 3]) = [4; 9], f ([−4; −3]) = [9; 16] et
f (] − 2; 5]) = [0; 25]. √ √
−1
Et aussi f (]4; 9[) =] − 3; −2[∪]2; 3[, f −1 ([−5; 3]) = [− 3; 3].
1
g([0, 1]) = [1, +∞[, g [−1; 12 ] =
• Avec g : R −→ R, x 7→ , on a
x
R\] − 1; 2[, g({0}) = ∅.
Et g −1 ([0, 1]) = [1, +∞[, g −1 (R+ ) = R, g −1 ({0}) = ∅.
• Avec h : R −→ R, x 7→ x − E(x) on a h−1 ({0}) = Z
Lemme 4.1.7. Soitf : E −→ F ,
• Soient A, A ⊂ E , si A ⊂ A0 ,
0
alors f (A) ⊂ f (A0 ).
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Exemples :
R −→ Rx 7→ 2x est injective,
R −→ Rx 7→ x2 n'est pas injective,
R −→ Rx 7→ x3 est injective,
R −→ Rx 7→ x3 − x n'est pas injective.
Théorème 4.1.9. Soient E et F des parties de R et soit f : E → F.
Si f est strictement monotone alors f est injective.
f|E 0 : E 0 −→ F
x 7→ f (x).
f :
∀y ∈ F ∃x ∈ E, f (x) = y.
De façon équivalente, f est surjective si f (Df ) = F .
Exemples :
R −→ Rx 7→ 2x est surjective,
R −→ Rx 7→ x2 n'est pas surjective,
R −→ Rx 7→ x3 est surjective,
R −→ Rx 7→ x3 − x est surjective.
Remarque : Pour rendre une fonction surjective, on peut la restreindre à
l'arrivée : changer son ensemble d'arrivée, et prendre son ensemble image,
f (E), comme nouvel ensemble d'arrivée.
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- tout élément x de E admet une et une seule image par f (dans F ),
- tout élément y de F admet un et un seul antécédent par f (dans E ).
On dit que f est une bijection de E sur F
f ◦ f −1 : F → F f −1 ◦ f : E → E
et
y 7→ y. x 7→ x.
−1
De plus pour tout A ⊂ E, on a f −1 (A) = f (A), et pour tout B ⊂ F, on a
−1 −1
(f )(B) = f (B) .
f : R −→ R
• Pour a 6= 0 la fonction ane est une bijection (de
x 7→ ax + b
R dans R),
f −1 : R −→ R
et .
1 b
x 7→ ax − a
√
• La fonction g : R → R, x 7→ 3e x+1 induit une bijectionde R+ dans
2
[3 e, +∞[, dont la réciproque est g −1 : R → R, x 7→ ln x3 − 1 .
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4.2 Limites
4.2.1 Limites en l'inni
Lorsqu'une fonction est dénie au voisinage de +∞, c'est à dire lorsque Df contient un
intervalle de la forme [x0 , +∞[ on peut se demander si f converge en +∞. Cette notion
est quasiment identique à celle de la convergence des suites.
Dénition 4.2.1. Soit f : R → R, une fonction (réelle d'une variable réelle) dénie au
On note
1
Exemple : Soit u la suite de terme général un = pour tout n ∈ N.
n+1
1 1 1
Soit ε > 0. Soit N0 = E . On a donc N0 + 1 > , donc <ε
ε ε N0 + 1
et pour tout n > N0 ,
1 1
un = 6 < ε.
n+1 N0 + 1
Ce qui montre que u converge vers 0.
On dénit de manière symétrique la convergence en −∞. Il faut alors que la fonction
soit dénie au voisinage de −∞, c'est à dire que Df contienne un intervalle de la forme
] − ∞, x0 ].
Dénition 4.2.2. Soit f : R → R, une fonction (réelle d'une variable réelle) dénie au
On note
71
• f tend vers +∞ en −∞ si ∀m ∈ R ∃x0 ∈ R ∀x 6 x0 , f (x) > m.
• f tend vers −∞ en −∞ si ∀m ∈ R ∃x0 ∈ R ∀x 6 x0 , f (x) 6 m.
Remarque : Une fonction peut bien sûr n'avoir aucune limite (nie ou in-
nie) en +∞ ou −∞.
Par exemple la fonction partie fractionnaire f : x 7→ x (x − E(x)). En fait,
comme pour tout x∈R on a f (x + 1) = f (x) on dit que f est périodique
de période 1 .
Notation 4.2.4. Pour résumer le fait que lim f (x) = +∞ et lim f (x) = −∞ on note
x→+∞ x→−∞
parfois lim f (x) = ±∞ ou f (x) −→ ±∞.
x→±∞ x→±∞
Dans le cas où lim f (x) = −∞ et lim f (x) = +∞ on notera lim f (x) = ∓∞
x→+∞ x→−∞ x→±∞
ou f (x) −→ ∓∞.
x→±∞
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4.2.2 Limites en un point
Pour une fonction f : R → R, si a∈R est un réel appartenant à Df ou au bord" de
Df alors on peut se demander quelle est la limite de f ena. Dans le cas où f est continue
en a (cf leçon suivante) il s'agit simplement de l'image de a par f , dans les autres cas on
utilise une dénition proche de celle des limites à l'inni.
Dénition 4.2.5. Soit A⊂R une partie de R. On dit que le réel a∈R est adhérent à
∀n ∈ N, un ∈ A et lim un = a.
n→+∞
Exemple : Le point 0 est adhérent à R∗+ car tous les éléments de la suite
1
( n+1 )n∈N sont
∗
dans R+ et lim un = 0.
n→+∞
Dénition 4.2.6. Soit f :R→R une fonction et a∈R un réel adhérent à Df . On dit
Remarques :
• |x − a| < δ ⇔ x ∈ ]a − δ, a + δ[,
• |f (x) − `| < ε ⇔ f (x) ∈ ]` − ε, ` + ε[,
• si f admet une limite en a, alors elle est unique.
Dénition 4.2.7. Soit f :R→R une fonction et a∈R un réel adhérent à Df . On dit
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On note f (x) −→ +∞ , ou lim f (x) = +∞.
x→a x→a
On dit que f a pour limite −∞ en a si
Pour résumer les diérentes notions de limites on introduit les dénitions suivantes :
Résumé : Pour a∈R et `∈R on dit que lim f (x) = ` si pour tout voisinage V de ` il
x→a
existe un voisinage U de a tel que
x ∈ U ∩ Df =⇒ f (x) ∈ V.
Lorsqu'une fonction est discontinue en un point il arrive que les calculs de limites
dièrent selon qu'on situe à gauche ou à droite du point. C'est pourquoi on parle de
limite à gauche et de la limite à droite.
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Remarque : On peut dénir de la même manière des limites innies à gauche
ou à droite en remplaçant ε>0 par m∈R et |f (x) − `| < ε par f (x) > m ou
f (x) < m.
x
• Soit f : R∗ → R, x 7→ . On a
|x|
1
• Soit g : R∗ → R, x 7→ . On a
x
lim f (x) = +∞ et lim f (x) = −∞.
x→0+ x→0−
Exemples : • lim ex = 0+
x→−∞
• lim 1
= 0−
x→−∞ x
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ex − e−x
Exemples : • lim = +∞
x→±∞ 2
x3 + 2
• Soit f : x 7→ . On a Df = R \ {−1}. Et −1 est adhérent à Df .
x3 + 1
lim f (x) = 1 lim + f (x) = +∞ et lim − f (x) = −∞
x→±∞ x→−1 x→−1
x−1
• Soit g : x 7→ . On a Dg = R \ {3, 7}. Et 1 et 2 sont des
(x − 3)(x − 7)
points adhérents à Dg .
lim g(x) = 0
x→±∞
lim g(x) = +∞ et lim g(x) = −∞
x→3− x→3+
lim g(x) = −∞ et lim g(x) = +∞
x→7− x→7+
x2 − 1
• Soit h : x 7→ . On a Dh = R \ {1} (et 1 est adhérent à Dh ).
|x − 1| (
(x + 1)(x − 1) x+1 si x>1
Pour tout x ∈ Dh on a h(x) = = .
|x − 1| −x − 1 si x<1
lim h(x) = +∞ lim+ h(x) = 2 et lim− h(x) = −2
x→±∞ x→1 x→1
Théorème 4.2.12. Composition de limites Soient a, b et ` trois éléments de R. Soient
x2 + 1
Exemples : • Soit h : x 7→ ln . On a lim h(x) = −∞.
x4 + 1 x→±∞
2
x +1
En eet on a h=g◦f avec g = ln et f : x 7→ . Or f (x) −−−−→ 0
x4 + 1 x→±∞
et g(y) −−→ −∞ d'où h(x) −−−−→ −∞.
y→0 x→±∞
r
2x2 − 3x − 1 √
• Soit h : x 7→ . On a lim h(x) = 2.
x2 + 1 x→±∞
2x2 − 3x − 1 √
En eet on a h = g ◦ f avec g : y 7→ y et f : x →
7 . Or
√ √ x2 + 1
f (x) −−−−→ 2 et g(y) −−→ 2 donc h(x) −−−−→ 2.
x→±∞ y→2 x→±∞
− x1
• Soit h : x 7→ e . On a lim h(x) = 0
lim h(x) = +∞ et
x→0+ x→0−
1
En eet on a h = exp ◦g ◦ f avec g : y 7→ −y et f : x 7→ .
x
Or f (x) −−−→ ±∞ et g(y) −−−−→ ∓∞. Comme exp(z) −−−−→ +∞ et
±
x→0 y→±∞ x→+∞
exp(z) −−−−→ 0 on a donc h(x) −−−−→ +∞ et h(x) −−−−→ 0.
x→−∞ x→−∞ x→+∞
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4.2.4 Théorèmes de convergence
Théorème 4.2.13 (Caractérisation séquentielle) . Soient a ∈ R, ` ∈ R et soit f une
fonction réelle telle que a est adhérent à Df . Alors lim f (x) = ` si et seulement si pour
x→a
toute suite réelle u telle que un −−−−→ a on a f (un ) −−−−→ `.
n→+∞ n→+∞
(x − 2)(x7 − 1)2 1 1 3
Exemple : Soit g : x 7→ 5 2
+ 2
. Pour tout x ∈] , [
2 2 on
(x − 3)(x − 1) (x − 1)
(x − 2)(x7 − 1)2 1
a x − 2 < 0 et x − 3 < 0 donc > 0 et g(x) > .
(x − 3)(x5 − 1)2 (x − 1)2
1
Comme −−→ +∞ on en déduit que g(x) −−→ +∞.
(x − 1)2 x→1 x→1
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Théorème 4.2.17 (Encadrement, version innie) . Soient a ∈ R et soient f et g deux
fonctions et U un voisinage de a tel que pour tout x ∈ U \ {a}, f (x) 6 g(x). Alors
• xb (ex )a −→ 0+ ,
x→−∞
• x ln(x) −→ 0− .
b c
x→0
x5 + x x x + x x x2 + x1 3 x
5
Exemples : • lim e = 0. En eet on a e = 2 xe .
x→−∞ x2 + 1 x2 + 1 x +1
2 1
x + x
Or
2
−−−−→ 1 et par croissances comparées on a x3 ex −−−−→ 0.
x + 1 x→−∞ x→−∞
1
• lim = +∞. En eet par croissance comparée on a
x→0 x ln(x)2 − x2 ln(x)
x ln(x)2 −−−→+
0+ et x2 ln(x) −−−→+
0− donc x ln(x)2 − x2 ln(x) −−−→
+
0+ .
x→0 x→0 x→0
• lim ex −x ln(x)
= +∞. En eet on a
x→+∞
ln(x)2
2 2
−x x −1
ex − xln(x) = ex − eln(x) = ex 1 − eln(x) = ex 1 − e x .
ln(x)2 ln(x)2
Par croissance comparée
x −−−−→ 0 donc x x −1 −−−−→ −∞.
x→+∞ x→+∞
2
x ln(x)
x −1
D'où 1−e −−−−→ 1.
√ x x→+∞
√
• lim e + x − ex − x = 0. En eet en multipliant par la quantité
x→+∞
conjuguée on a
√ √ (ex + x) − (ex − x) 2x
ex + x − ex − x = √ x √ x =√ x p
1 + exx + 1 − x
p
e +x+ e −x e ex
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