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I Généralités
1 Fonctions-Domaine de définition
1 Une fonction est une correspondance f d’un intervalle ou une réunion d’intervalle D dans R qui à chaque
x de D associe au plus un élément de R .
L’ensemble de définition de f est l’ensemble des éléments x de D aux quels f fait associer un unique
élément dans R noté f (x) , cet ensemble est noté Df .
le domaine de définition de f est soit un intervalle de R ou une réunion d’intervalle .On se limite alors
aux fonctions f qui sont définies sur un intervalle I de R à valeurs dans R .
Le plan euclidien est muni d’un repère R = (O,~i, ~
j)
3 Un point du plan M(x, y) est un point de la courbe de f si, et seulement si y = f (x) .On dit que y = f (x)
est une équation de la fonction f
7 b.Strictement monotone sur I si elle est strictement croisante ou bien strictement décroissante sur I
3 Fonctions majorées-Minorées-Bornées
1 On dit que f est
a. Majorée lorsque ∃M ∈ R , ∀x ∈ I , f (x) ≤ M
b. Minorée lorsque ∃m ∈ R , ∀x ∈ I , f (x) ≥ m
c. Bornée lorsque ∃(m, M) ∈ R2 , ∀x ∈ I , m ≤ f (x) ≤ M
2 Si il existe a ∈ R tel que ∀x ∈ I , 2a−x ∈ I et f (2a−x) = f (x) alors la courbe de F admet la droite d’équation
x = a comme axe de symétrie
3 On dit que f est impaire lorsque : ∀x ∈ I , −x ∈ I et f (−x) = −f (x) .Dans ce cas la courbe de f admet
l’origine O comme centre de symétrie
4 Si i existe (a, b) ∈ R2 tel que ∀x ∈ I , 2a − x ∈ I et f (2a − x) = 2b − f (x) , alors la courbe de f admet le point
de cordonnées Ω(a, b) comme centre de symétrie
5 L’ensemble des fonctions paires et l’ensemble des fonctions impaires sont des sous espace supplémen-
taires dans RR
5 Périodicité
1 On dit que f est périodique si il existe un réel non nul T tel que
2 Soit T un réel non nul. On dit que f est T -périodique si f est périodique et T est une période de f
3 Si f est T -périodique alors la courbe de F est invariante par les translations de vecteurs nT ~i ou n ∈ Z∗
4 Si f est périodique on note Pf l’ensemble des périodes de f .Alors Pf ∪ {0} est un sous groupe de (R, +),
donc discret c’est à dire de la forme T0 Z avec T0 > 0 dans ce cas T0 est appelé la période de f ou dense
dans R
5 la fonction caractéristique de Q est une fonction périodique n’admettant de plus petite période
6 Fonctions Lipschitziennes
Soient f : I → R une fonction
3 f est lipschitzienne sur I si, et seulement si l’ensemble des pentes de toutes ses cordes est borné
5 La composée de deux fonctions lipschitzienne (sous réserve d’existence) est aussi lipschitzienne
6 Soit a ∈ I , on pose I1 = I∩] − ∞, a] et I2 = I ∩ [a, +∞[.Si f est lipschitzienne sur I1 et sur I2 alors f est
lipschitzienne sur I
2 Admet un minimum local ou relatif en a lorsqu’il existe un voisinage V de A dans R tel que V ⊂ I
et ∀x ∈ V , f (a) ≤ f (x)
3 Admet un maximum global ou absolue en a lorsque ∀x ∈ I , f (x) ≤ f (a)
4 f admet un maximum local ou relatif en a lorsqu’il existe un voisinage V de A dans R tel que V ⊂ I
et ∀x ∈ V , f (x) ≤ f (a)
5 f admet un extremum global (respectivement relatif) si f admet un minimum global ou maximum glo-
bal (resp relatif)
6 Si f est croissante sur I∩] − ∞, a] et décroissante sur I ∩ [a, +∞[ alors f admet un maximum global en a
7 Si f est décroissante sur I∩] − ∞, a] et croissante sur I ∩ [a, +∞[ alors f admet un minimum global en a
f + g + |f − g| f + g − |f − g|
10 max(f , g) = et min(f , g) =
2 2
11 L’ordre usuel sur RI est définit par ∀(f , g) ∈ (RI )2 , f ≤ g ⇔ ∀x ∈ I , f (x) ≤ g(x) .Cet ordre n’est pas total
2 Le produit de deux fonctions f et g de I dans R est la fonction notée f × g ou tout simplement f g définie
par
∀x ∈ I , (f g)(x) = f (x)g(x)
3 le produit d’une fonction f de I dans R par le réel λ est la fonction notée λ.f définie par
4 Si f : I → R et g : J → R deux fonction telles que f (I) ⊂ J .Alors la fonction composée de g et f dans cet
ordre est la fonction notée gof définie par : ∀x ∈ I , (gof )(x) = g (f (x))
5 Soient f , g deux applications de I dans R et h est une fonction d’un intervalle J de R à valeurs dans I
.Alors
b. (f + g)oh = f oh + goh
b. ∀λ ∈ R , (λf )oh = λ.(f oh)
b.(f .g)oh = (f oh).(goh) !
1 1
b. Si f ne s’annule pas sur I , alors oh =
f f oh
7 (RI , +, .) est R-espace vectoriel et (RI , +, ×) est un anneau commutatif non intègre
8 Soient f : I → R et g : J → R telles que f (I) ⊂ J .Si f et g ont même sens de variation (resp. des sens de
variations opposés) , alors gof est croissante sur I (resp. décroissante sur I)
9 Plan d’étude d’une fonction
Pour étudier une fonction on suggère de suivre les étapes suivantes
6 Si f et g sont deux fonctions définies au voisinage de ∞ .On dit que Cf et Cg sont asymptotes en ∞
lorsque lim f (x) − g(x) = 0
n→∞
II Limites et continuité
Dans cette section f est une fonction définie au voisinage de a ∈ R, c’est à dire il existe un voisinage V de a
dans R tel que V ⊂ Df
1 Limites
Soit l ∈ R.On dit que f admet l pour limite en a si :
10 Si f admet une limite en a , alors cette limite est unique , elle est notée lim f (x) = l
x→a
11 Si f est définie en a et admet une limite en a alors cette limite est égale à f (a)
14 Si f admet une limite non nulle en a , il existe un voisinage V de a dans R tel que ∀x ∈ V ∩ I , l.f (x) > 0
15 Si f admet l ∈ R comme limite en a alors |f | admet |l| comme limite en a .la réciproque est fausse sauf si
l=0
2 Si Df ∩ [a, +∞[, φ , alors on dit que f admet l comme limite à gauche de a lorsque la restriction de f à
Df ∩ [a, +∞[ admet l comme limite au point a , si c’est le cas l est unique et il est noté lim+ f (x) ou aussi
x→a
f (a+ )
2 Pour montrer qu’une fonction n’admet pas de limite en a , il suffit de trouver deux suite (an )n et (bn )n
d’éléments de I qui tend vers a telles que les suites images (f (an ))n et (f (bn ))n possèdent des limites
différentes
3 La fonction sin n’a pas de limite en +∞ .En effet les suites (2nπ)n et 2nπ + π2 divergent vers +∞ et les
n
π
suites images (sin(2nπ))n et sin(2nπ + ) tendent respectivement vers 0 et 1
2 n
4 Pour montrer que f n’admet pas de limite en a , il suffit de trouver une suite (an )n de limite a dont la
suite image n’admet pas de limite
5 En utilisant les propriétés des suites convergentes et la caractérisation séquentielle de la limite on obtient
les résultats suivantes
b. Si lim f (x) = l ∈ R et lim g(x) = l 0 ∈ R, alors lim f (x) + g(x) = l + l 0 sauf si l = +∞ et l 0 = −∞ ou
x→a x→a x→a
inversement
b. Si lim f (x) = l ∈ R et lim g(x) = l 0 ∈ R, alors lim f (x)g(x) = l.l 0 sauf si l = 0 et l = ∞ ou inversement
x→a x→a x→a
b. Si f est définie au voisinage de a ∈ R et si g est définie au voisinage de b ∈ R et si f admet b comme
limite en a et si g admet l ∈ R comme limite en b alors gof admet l comme limite en a
b.Si au voisinage de a ∈ R , on a f ≤ g et si f et g admettent respectivement l ∈ R et l 0 ∈ R comme limite
en a alors l ≤ l 0
b.Si au voisinage d’un élément a ∈ R on a m < f < M et si f admet l comme limite en a alors m ≤ l ≤ M
b.Si au voisinage de a ∈ R , |f − l| ≤ g et si lim g(x) = 0 , alors f admet l comme limite en a
x→a
5 Continuité
a Continuité en un point
Dans cette partie f est fonction définie sur l’intervalle I de R à valeurs dans R et a un élément de I
1 On dit que f est continue en a si elle admet une limite en a qui n’est autre que f (a) ce qu’est équivalent à
On peut remplacer dans cette proposition les inégalités strictes avec des inégalités large
2 On dit que f est continue à gauche (resp. à droite) si cela à un sens si lim− f (x) = f (a)
x→a
(resp. lim+ f (x) = f (a+ ))
x→a
4 Si g est définie au voisinage d’un point b , mais non définie en b et si g admet une limite finie en b , alors
on dit que g est prolongeable par continuité en b .Le prolongement de g obtenue en posant g̃(b) = lim g(x)
x→b
est alors continue en a et il est unique et appelé le prolongement par continuité de g en b
b Caractérisation séquentielle de la continuité
1 f est continue en a si, et seulement si pour toute suite (an )n d’éléments de I de limite a, la suite image
(f (an ))n converge de limite f (a)
2 Pour montrer que f n’est pas continue en a il suffit de trouver une suite (an )n d’éléments de I de limite a
dont la suite image (f (an ))n ne converge pas vers f (a) ou diverge
1 On dit qu’une fonction f : I → R est continue sur I si elle est continue en tout point de I .L’ensemble des
fonctions continues sur I est noté C(I, R) ou C 0 (I, R)
3 Toute fonction lipschitzienne sur un intervalle est continue sur cet intervalle
5 Si f : I → R est continue sur I et si g : J → R est continue sur J telles que f (I) ⊂ J .Alors gof est continue
sur I
1 Si f (a).f (b) < 0 , alors il existe c ∈]a, b[ , f (c) = 0 si de plus f est strictement monotone , alors c est unique
Alors les deux suites (an )n et (bn )n sont adjacentes et convergente vesr la même limite c qui est un zéro
de f .Si l’on choisit an comme valeur approchée de c , on obtient la majoration de l’erreur :
b−a
∀n ∈ N , |c − an | ≤
2n
3 Pour tout y compris entre f (a) et f (b) , il existe c ∈ [a, b] tel y = f (x).Si de plus f est strictement monotone
le réel c est unique
4 Si f est continue sur I et ne s’annulant pas sur I, alors f est de signe constant sur I
5 L’image d’un intervalle I par une fonction continue est un intervalle de R.Plus precisement f (I) est l’une
des formes suivante : ]m, M[ , [m, M[ , ]m, M] et [m, M] ou m est la borne inférieure de f dans R et M sa
borne supérieure dans R
6 Si f : I → R est continue , alors f est strictement monotone si, et seulement si elle est injective
7 Si f est continue et strictement monotone sur I .Alors f (I) est un intervalle de R et f réalise une
bijection de I dans f (I) et l’application f −1 est une bijection continue et strictement monotone sur J et
de même sens de variation que f .La courbe de f −1 dans un repère orthonormé se déduit de celui de f
par la symétrie d’axe la première bissectrice
8 Toute fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes .Il en découle que l’image d’un
segment par une application continue est un segment .En d’autre termes , une fonction continue sur un
segment possède un maximum et un minimum
9 Si f : [a, +∞[→ R est une fonction continue admettant une limite finie en +∞ est bornée
∃M ∈ R , ∀x ∈ I , |f (x)| ≤ M
2 On dit que f admet pour limite l ∈ C en a si lim |f (x) − l| = 0 .Le complexe l si il existe est unique appelé
x→a
la limite de f en a noté lim f
x→a
4 Si f est définie en a, alors on dit que f est continue en a si elle admet une limite en a , si c’est le cas cette
limite n’est autre que f (a)
5 On dit que f est continue sur I si elle est continue en tout point de I .L’ensemble des fonctions continues
sur I est noté C(I, C) ou C 0 (I, R)
6 C(I, C) est un sous espace vectoriel de (CI , +, .) et c’est un sous anneau de l’anneau (CI , +, ×)
7 f est continue sur I si, et seulement si f est continue sur I si et seulement si u et v sont continues sur I