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ANALYSE 1

MIPC SEMESTRE 1 2020-2021

RÉALISÉ PAR ABDELLATIF ELLABIB

FST Marrakech
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Art. No xxx–xx–xxxx–xx–x
ISBN 0.0
Edition FST-UCA

Published by FST Marrakech


Table des matières

1 Nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Suites numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3 Fonctions d’une variable réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

4 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.1 Définitions et propriétés ........................................................................... 7
4.2 Dérivées d’ordre supérieur ...................................................................... 10

3
1. Nombres réels

4
2. Suites numériques

5
3. Fonctions d’une variable réelle

6
4. Dérivabilité

4.1 Définitions et propriétés ............................................. 7


4.2 Dérivées d’ordre supérieur ........................................ 10

4.1 Définitions et propriétés

Definition 4.1.

Soient I un intervalle de R, a un point de I et f : I → R une application. On dit que


f est dérivable au point a si et seulement si l’application

I \ {a} → R
f (t) − f (a)
t 7→
t−a
admet une limite finie lorsque t tend vers a. Lorsque cette limite existe, elle est
appelé dérivée de f au point a, et notée

f (t) − f (a)
f 0 (a) = lim .
t→a t−a

Remarque Soient I un intervalle de R, a un point de I et f : I → R une application.

f (t) − f (a) f (a + h) − f (a)


lim = lim .
t→a t−a h→0 h

Definition 4.2.

Soient I un intervalle de R, a un point de I et f : I → R une application.

1) On dit que f est dérivable à droite au point a si et seulement si


f (a + h) − f (a)
lim existe et finie. Cette limite est notée fd0 (a).
h→0
h>0
h

2) On dit que f est dérivable à gauche au point a si et seulement si


f (a + h) − f (a)
lim existe et finie. Cette limite est notée fg0 (a).
h→0
h<0
h

7
4.1. Définitions et propriétés

Proposition 4.1.

Soient f : I → R une application et a un point de I. Pour que f soit dérivable au


point a, il faut et il suffit que f soit dérivable à droite et à gauche au point a, et que
fg0 (a) = fd0 (a). On a alors f 0 (a) = fg0 (a) = fd0 (a).

Démonstration. Elle utilise le théorème ?? de la page ??.

Exemple
1. f : R → R
x 7→ sin x
f (h) − f (0) sin h
On a lim = lim = 1.
h→0 h h→0 h
Alors f est dérivable en 0 et f 0 (0) = 1.
2. f : R → R
x 7→ |x|
f (h) − f (0) f (h) − f (0)
On a lim = −1 et lim = +1.
h→0
h<0
h h→0
h>0
h
D’où f n’est pas dérivable en 0.

Definition 4.3.

Soit f : I → R une application. On dit que f est dérivable sur I si et seulement si f


est dérivable en tout point de I.
L’application f 0 : x 7→ f 0 (x) est appelée application dérivée de f .

Proposition 4.2.

Soient f : I → R une application et a un point de I. Si f est dérivable au point a


alors f est continue en a.

Démonstration. Supposons que f est dérivable au point a et considérons la fonction g définie


par
f (x) − f (a)

− f 0 (a) si x , a


g(x) = 


 0 x − a
si x = a.
alors g ainsi construite est continue en a et f (x) = f (a)+(g(x)+f 0 (a))(x−a). D’où f est continue
en a comme produit et sommes de fonctions continues en a.

Exemple
1. f : R → R
n’est pas dérivable en 0 mais elle est continue en 0.
x 7→ |x|

Analyse 1 MIPC 8 A. Ellabib


Chapitre 4. Dérivabilité

2. f : [0, +∞[ → R √ est continue en 0 mais elle n’est pas dérivable à droite en 0 car
x 7→ x
f (x) − f (0) 1
= √ tend vers +∞ lorsque x tend vers 0 par valeur supérieure.
x x
Proposition 4.3.

Soient f , g deux applications définies dérivables sur un intervalle I de R et λ un


réel.

1) La somme f + g est dérvable en a et (f + g)0 (a) = f 0 (a) + g 0 (a).

2) Le produit λf est dérivable en a et (λf )0 (a) = λf 0 (a).

3) Le produit f g est dérivable en a et (f g)0 (a) = f 0 (a)g(a) + f (a)g 0 (a).

Démonstration.
f (x)g(x) − f (a)g(a) f (x)g(x) − f (a)g(x) + f (a)g(x) − f (a)g(a)
3. lim = lim
x→a x−a x→a x−a
f (x) − f (a) g(x) − g(a)
= lim g(x) + lim f (a)
x→a x−a x→a x−a
= f 0 (a)g(a) + f (a)g 0 (a).

Proposition 4.4.

Soient I un intervalle de R, a un point de I et f : I → R une application dérivable


1
telle que f ne s’annule pas sur I et a un point de I tel que f (a) , 0. L’application
!0 f
1 f 0 (a)
est dérivable en a et (a) = − 2 .
f f (a)

1
Démonstration. Posons g(x) = (x) définie sur I
f
g(x) − g(a) 1 f (x) − f (a)
lim = − lim
x→a x−a x→a f (x)f (a) x−a
0
f (a)
= − 2 .
f (a)

Proposition 4.5.

Soient f une application d’un intervalle réel I dans R, g une application d’un in-
tervalle J de R dans R avec J contenant f (I) et a un point de I. Si f est dérivable en
a et g est dérivable en f (a) alors g ◦ f est dérivable en a et (g ◦ f )0 (a) = f 0 (a)g 0 (f (a)).

Analyse 1 MIPC 9 A. Ellabib


4.2. Dérivées d’ordre supérieur

Démonstration. Considérons l’application h : J → R par



 g(y) − g(f (a))

 si y , f (a)
h(y) =  y − f (a)

 g 0 (f (a))

si y = f (a).

alors h ainsi construite est continue en f (a). Pour tout x ∈ I \ {a} on a

g ◦ f (x) − g ◦ f (a) f (x) − f (a)


lim = lim h(f (x))
x→a x−a x→a x−a
= g 0 (f (a))f 0 (a).

4.2 Dérivées d’ordre supérieur

Definition 4.4.

Soit f une application d’un intervalle I de R dans R. On définit par récurrence


l’application dérivée n-ième de f , notée f (n) comme suit :
• Pour n = 0, on pose f (0) = f .
• Soit n ∈ N tel que n > 1. On suppose que l’on dispose de l’application f (n−1) : I →
R. On dit que f admet une dérivée n-ième en a si et seulement si f (n−1) est dérivable
en a, et on note (f (n−1) )0 (a) = f (n) (a).
On dit que f admet une dérivée d’ordre n sur I si et seulement si f (n) (a) existe et
finie en tout point a de I.

Definition 4.5.

On dit que f : I → R est de classe C n si et seulement si l’application f (n) : I → R


existe et elle est continue.

Definition 4.6.

On dit que f : I → R est de classe C ∞ si et seulement si f est de classe C n pour tout


n ∈ N.

Théorème 4.1 (Formule de Leibniz) Soient I un intervalle de R, f et g deux applica-


tions de classe C n sur I, n ∈ N alors f g est une application de classe C n sur I et
n
X
(n)
∀x ∈ I (f g) (x) = Cnk f (k) (x)g (n−k) (x).
k=0

Analyse 1 MIPC 10 A. Ellabib


Chapitre 4. Dérivabilité

Démonstration. La démonstration se fait par récurrence.


Base de récurrence
Pour n = 0 on a pour tout x ∈ I (f g)(0) (x) = f g(x) = C00 f (0) (x)g (0) (x). Alors la propriété est
vraie pour n = 0.
Hypothèse de récurrence

p
X
(p)
Supposons que ∀p ∈ {0, . . . , n} ∀x ∈ I (f g) (x) = Cpk f (k) (x)g (p−k) (x)
k=0

et montrons que
n+1
X
∀x ∈ I (f g)(n+1) (x) = k
Cn+1 f (k) (x)g (n+1−k) (x).
k=0
Soit x ∈ I, on a

(f g)(n+1) (x) = ((f g)(n) )0 (x)


 n 0
X 
k (k) (n−k)
=  Cn f g  (x)

k=0
n
X  
= Cnk f (k+1) (x)g (n−k) (x) + f (k) (x)g (n+1−k) (x)
k=0
n−1
X
(n+1)
= (f g)(x) + Cnk f (k+1) (x)g (n−k) (x)
k=0
n
X
+ Cnk f (k) (x)g (n+1−k) (x) + f (x)g (n+1) (x)
k=1
n
X
= (f (n+1) g)(x) + Cnk−1 f (k) (x)g (n+1−k) (x)
k=1
n
X
+ Cnk f (k) (x)g (n+1−k) (x) + f (x)g (n+1) (x)
k=1
n+1
X
= k
Cn+1 f (k) (x)g (n+1−k) (x).
k=0

Analyse 1 MIPC 11 A. Ellabib


4.2. Dérivées d’ordre supérieur

Analyse 1 MIPC 12 A. Ellabib

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