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▶ Proposition (Tangente à une courbe) : Soient f ∶ I → R ◇ Opérations sur les fonctions dérivables
et a ∈ I. ▶ Proposition (Opérations sur les fonctions dérivables)
: Soient I un intervalle non vide, f ∶ I → R et g ∶ I → R deux
● Si f est dérivable en a alors f ′ (a) est le coefficient
fonctions. Alors :
directeur de la tangente à la courbe représentative Cf
de f au point A(a, f (a)). L’équation de cette tangente est ● Pour tout (λ, µ) ∈ R2 , la fonction λf + µg est dérivable sur
donnée par : I et :
y = f ′ (a)(x − a) + f (a).
(λf +µg)′ = λf ′ +µg ′ (On dit que la dérivation est linéaire).
f (x) − f (a)
● Si lim = ±∞ alors f n’est pas dérivable en a et
x→a x−a ● La fonction f g est dérivable sur I et : (f g)′ = f ′ g + f g ′ .
Cf admet une tangente verticale au point d’abscisse a.
f
● Si g ne s’annule pas sur I la fonction est dérivable sur I
g
f ′ f ′ g − f g′
et : ( ) = .
g g2
● En particulier, toujours dans le cas où g ne s’annule pas sur ▶ Exemple : Les fonctions réciproques arcsin, arccos sont C ∞
1 ′ −g ′ sur ] − 1, 1[, arctan est C ∞ sur R.
I : ( ) = 2.
g g
◇ Propriétés des fonctions dérivables
▶ Proposition (Dérivation d’une fonction composée) : ◇ Extremum local
Soient I et J deux intervalles non vides. Soient f ∶ I → R et
g ∶ J → R deux fonctions dérivables telles que g(J) ⊂ I. Alors la ▶ Définition (Point critique) : Soient a < b et f ∶]a, b[→ R.
fonction f ○ g est dérivable et : On appelle point critique un point c ∈]a, b[ tel que f ′ (c) = 0.
(f ○ g)′ = g ′ × f ′ ○ g.
▶ Proposition (Extremum : condition nécessaire) :
Soient a < b et f ∶]a, b[→ R une fonction dérivable. Si f
◇ Dérivées d’ordre supérieur admet un extremum local en c ∈]a, b[ alors c est un point
▶ Définition (Dérivées d’ordre supérieur) : Soit f ∶ I → R. critique de f i.e. f ′ (c) = 0.
Les dérivées successives de f sont définies par :
● f (0) = f ; ▶ Remarque :
● Pour tout n ∈ N, si f (n) est dérivable alors f (n+1) = (f (n) )′ . ● La réciproque est fausse : penser à f ∶ x ↦ x3 . On a f ′ (0) = 0
mais 0 n’est pas un extremum local.
La fonction f (n) (lorsqu’elle existe) est appelée la dérivée n-ieme
de f . On dira que f est indéfiniment dérivable sur I si f admet ● Attention aux bornes lorsque les fonctions sont définies
des dérivées d’ordre quelconque. sur des intervalles fermés. N’importe quelle fonction f
croissante sur [a, b] admet un maximum en b mais ne vérifie
▶ Définition (Fonction de classe C k ) : Soient f ∶ I → R et par forcément f ′ (b) = 0 ! (Penser à x ↦ x sur [0, 1]).
k ∈ N. La fonction f est dite de classe C k si elle admet une
dérivée d’ordre k et si f (k) est continue. Si f est C k pour tout
▶ Méthode (Recherche d’extremum) : On doit penser
k ∈ N on dira que f est de classe C ∞ . On notera C k (I, R) ou
aux points critiques d’une fonction comme des candidats à la
C (I) (resp. C (I, R)) l’ensemble des fonctions de classes C
k ∞ k
recherche d’extremum. On les étudie ensuite au cas par cas. Pour
(resp. C ∞ ).
trouver, par exemple, un minimum global, on peut raisonner de
la sorte :
▶ Remarque : Les inclusions C (I) ⊂ . . . ⊂ C (I) ⊂ . . . ⊂
∞ k
▶ Proposition : Pour tout k ∈ N les espaces C k (I) et C ∞ (I) ▶ Exemple : Soient n ∈ N, x1 < x2 < . . . < xn+1 et P ∶ x ↦
sont stables par combinaison linéaire et : (x − x1 )(x − x2 ) . . . (x − xn+1 ). Montrer qu’il existe c ∈ R tel que
P (n) (c) = 0.
∀k ∈ N, ∀(f, g) ∈ (C k (I))2 , ∀(λ, µ) ∈ R2 , (λf +µg)(k) = λf (k) +µg (k) .
◇ Égalité et inégalité des accroissements finis
▶ Proposition : Soit k ∈ N.
∀x ∈ R, ∣ sin(x)∣ ≤ ∣x∣
▶ Remarque : Donnons une preuve de l’inégalité des
∀(x, y) ∈ R2 , ∣ arctan(x) − arctan(y)∣ ≤ ∣x − y∣. accroissements finis dans C en supposant que f est de classe
C1 :
◇ Applications
b b
▶ Proposition (Signe de la dérivée et variation) : Soit ∣f (b) − f (a)∣ = ∣∫ f ′ (x)dx∣ ≤ ∫ ∣f ′ (x)∣dx ≤ M ∣b − a∣,
a a
f ∶ I → R une fonction dérivable.
1. La fonction f est croissante (resp. décroissante) sur I si et où M = sup ∣f (x)∣ (qui existe car f est C et on peut appliquer
′ 1
pour tout x ∈ I.
3. Si f ′ est strictement positive sauf éventuellement en un
nombre fini de points ou f ′ peut s’annuler alors f est
strictement croissante.
▶ Remarque :
● Avec les notations précédentes si f ′ ∶ I ∖ {a} → R n’admet
pas de limite à gauche ou à droite en a on ne peut pas
appliquer le théorème mais on ne peut pas non plus dire
que f n’est pas dérivable en a. Sous ces hypothèses si on
arrive à montrer que f est dérivable en a alors la dérivée ne
sera pas continue en a.
● Si f ′ (x) Ð→− l1 ∈ R et f ′ (x) Ð→+ l2 ∈ R alors en appliquant
x→a x→a
le théorème à f∣]−∞,a]∩I et f∣[a,+∞[∩I on montre que f est
dérivable à gauche et à droite en a avec fg′ (a) = l1 et fd′ (a) =
l2 . Si l1 ≠ l2 alors f n’est pas dérivable en a.