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Université Chouaïb Doukkali

Faculté des Sciences

MOHAMMED MOUÇOUF

Cours d’Analyse
Développements limités

Résultats globaux

Formule de Taylor avec reste


intégral

Proposition 1. Soit I un intérvalle de R et f ∈ C n (I). Soit a, x ∈ I. Alors on a


la formule de Taylor à l’ordre n − 1

(x − a) ′ (x − a)2 ′′ (x − a)n−1 n−1


f (x) = f (a)+ f (a)+ f (a)+. . .+ f (a)+ (x−t)n−1 f (n) (t)dt.
1 x

1! 2! (n − 1)! ∫
(n − 1)! a
p=n−1
(x − a)p (p)
f (x) = ∑ f (a) + Rn−1 (x)
p=0 p!

avec Rn−1 (x) = (x − t)n−1 f (n) (t)dt


1 x

(n − 1)! a
p=n−1
(x − a)p (p)
Le polynôme ∑ f (a) est appelé polynôme de Taylor de f de degré n−1
p=0 p!
et Rn−1 (x) est le reste intégral à l’ordre n − 1.

1
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Exercice. Ecrire la formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre n de ex , sin(x),


cos(x) et (1 + x)α sur [0, 1].

Formule de Taylor avec reste de


Lagrange

Proposition 2. Si f ∈ C n (I) et a, x ∈ I, alors il existe c strictement compris entre


a et x tel que
(x − a)p (p) (x − a)n (n)
f (x) = ∑ f (a) + f (c)
n−1

p=0 p! n!
(x − a)n (n)
f (c) est le reste de Lagrange.
n!
Remarques.
1. Pour n = 1, f (x) = f (a) + (x − a)f ′ (c). Formule des accroissements finis.
2. On peut établir la formule de Taylor avec reste de Lagrange à l’ordre n avec des
hypothèses plus faibles :


⎪ f ∈ C n−1 (I) où I = [b, c]


⎪ (n) définie sur ]b, c[
⎩ f

Résultats locaux

Formule de Taylor avec reste de


Young

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Proposition 3. Soit f ∈ C n (I) et a ∈ I. Alors il existe une fonction ε définie sur


I telle que au voisinage de a on a

⎪ lim ε(x) = 0


⎪ x→a
⎨ f (p) (a)
⎪ (x) (x − a)p + (x − a)n ε(x)
n

⎪ ∀x ∈ ∶ = ∑

I f
⎩ p=0 p!

(x − a)n ε(x) est appelé reste de Young.


Autrement dit,
f (p) (a)
f (x) = ∑ (x − a)p + o((x − a)n )
n

p=0 p!

Remarques.
f p (0) p
1. Si a = 0 : f (x) = ∑
n
x + xn ε(x), avec lim ε(x) = 0.
p=0 p! x→0
2. On peut établir la formule de Taylor avec reste de Young à l’ordre n avec des
hypothèses plus faibles


⎪ f est dérivable n − 1 fois au voisunage de a



⎩ la dérivée n − ième de f en a existe

Fonction négligeable devant une autre au voisinage


d’un point

Soit a ∈ R ⋃{+∞; −∞} :

= 0. Dans ce
f
1. On dit que f est négligeable devant g au voisinage de a, si lim
xÐ→a g
cas on écrit f = o(g).
2. L’égalité f = o(g) est à caractère local (càd elle est vraie dans un certain voisi-
nage de a).
3. On a o(g) + o(g) = o(g) et o(g) − o(g) = o(g) : la somme et la différence de deux

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fonctions négligeables devant g au voisinage de a est aussi une fonction négligeable


devant g au voisinage de a. Gênéralement on a αo(g) + βo(g) = o(g) pour tout
α, β ∈ R.
4. On a o(g)o(h) = o(gh), car lim = lim = 0. Par exemple,
o(g)o(h) o(g) o(h)
xÐ→a gh xÐ→a g h
o(g)o(1) = o(g), o(1) est une fonction ǫ(x) telle que lim o(1) = 0.
xÐ→a

5. On a g n o(g) = o(g n+1 ), car lim g n n+1 = lim = 0. Par exemple, si a = 0,


o(g) o(g)
xÐ→a g xÐ→a g
xm o(xn ) = o(xn+m ).
6. Si f = o(g) et g = o(h) alors f = o(h), car lim = lim = 0. Par exemple, si
f fg
xÐ→a h xÐ→a g h
a = 0 : si m < n ∈ N alors xn = o(xm ) et donc si f = o(xn ) alors f = o(xm ).
7. Attention f = o(g) et h = o(g) n’implique pas que f = h, par exemple au voisi-
nage de 0, on a x3 = o(x) et x2 = o(x). De même f = o(g) et f = o(h) n’implique
pas o(g) = o(h), par exemple x3 = o(x) et x3 = o(x2 ) mais o(x) n’est pas en général
o(x2 ) o(x2 )
un o(x2 ), alors que o(x2 ) est un o(x), car lim = lim x 2 = 0. L’écriture
xÐ→0 x xÐ→0 x
f = o(g) est une notaion est non pas une égalité entre fonctions.

8. Exemples : Soit α ∈ R, tel que α > 0. On sait que lim x = 0 et lim =
log(x)
xÐ→+∞ e xα
0, donc xα ∈ o(ex ) et log(x) ∈ o(xα ).
xÐ→+∞

Développements limités

Définition 4. a) Soit f définie sur I/{x0 }. On dit que f possède un développe-


ment limité à l’ordre n au voisinage de x0 s’il existe un polynôme Pn (X) de degré
inférieur ou égal à n tel que
f (x) − Pn (x − x0 )
=0
(x − x0 )n
lim
x→x0

f (x) − Pn (x − x0 )
Posons ε(x − x0 ) = . ε est définie sur I/{x0 }.
(x − x0 )n
lim ε(x − x0 ) = 0 (On peut prolonger ε par continuité en x0 en posant ε(x0 ) = 0)
x→x0

f (x) = Pn (x − x0 ) + (x − x0 )n ε(x − x0 )

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Pn est appelé partie régulière du d.l. de f à l’ordre n au point x0 .


(x − x0 )n ε(x − x0 ) = o((x − x0 )n ) est le reste à l’ordre n.

Exemples . Les développements limités suivants sont au voisinage de 0.


x3
1. sin(x) = x − + x3 ε(x).
6
2. ∀x ≠ 0, f (x) = 1 + x + x2 + x3 + x3 log(∣x∣)

f (x) = 1 + x + x2 (x + xlog(x)), ε(x) = x + xlog(x) → 0 quand x → 0.

C’est un développement à l’ordre 2.


3. ∀x ≠ 0 g(x) = 1 + x + x2 + x7 sin( )
1
x

g(x) = 1 + x + x2 + x6 (xsin( ))
1
x
C’est un développement à l’ordre 6.

Proposition 5. Soit f définie au voisinage de a. Si la fonction h → f (a+h) admet


un développement à l’ordre n au voisinage de 0.

f (a + h) = Pn (h) + hn ε(h), lim ε(h) = 0


h→0

Si on pose x = a + h, on aura

f (x) = Pn (x − a) + (x − a)n ε1 (x), ε1 (x) = ε(x − a) ÐÐ→ 0


x→a

est un développement limité de f au voisinage de a.

Exemple . f (x) = cos(x). d.l. à l’ordre 3 au voisinage de a = . On pose x = +h.


Π Π
2 2

f(
h3
+ h) = cos( + h) = −sin(h) = −h + + h3 ε(h), lim ε(h) = 0
Π Π
2 2 6 h→0

(x − )3
Π
cos(x) = −(x − ) + 2 + (x − Π )3 ε(x − Π ), lim ε(x − ) = 0
Π Π
2 6 2 2 Π 2
x→
2

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Définition 6. Soit f définie au voisinage de +∞.


f admet un d.l. à l’ordre n au voisinage de +∞ si la fonction : h → f ( ) admet
1
h
un d.l. à l’ordre n au voisinage de 0 à droite. On pose x = .
1
h

f ( ) = Pn (h) + hn ε(h), lim ε(h) = 0


1
h h→0

f (x) = Pn ( ) + n ε2 (x), lim ε2 (x) = 0


1 1
x x x→+∞

est un développement limité de f au voisinage de +∞.

Exemple . f (x) = sin( ). On cherche le développement limité à l’ordre 3 au


1
x
voisinage de +∞ de f . On pose x = .
1
h
h3
sin(h) = h − + h3 ε(h)
6

sin( ) = − 3 + 3 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0


1 1 1 1
x x 6x x x→+∞

Remarques.
1. On peut remplacer +∞ par −∞ et dans ce cas on remplace " au voisinage de 0
à droite " par " au voisinage de 0 à gauche "
2. Par le changement de variable h = x − x0 , si x0 ∈ R et h =
1
au voisinage de
x
±∞, on peut toujours se ramener à un dl au voisinage de 0. Pour cette raison, on
pourra par la suite se limiter à l’étude des dls au voisinage de 0.

Proposition 7. (Unicité de la partie régulière)


Soient Pn et Qn deux polynômes de degré ≤ n tels que Pn + o(xn ) = Qn + o(xn ).
Alors Pn = Qn .

Proposition 8. Supposons que f admet un développement limité d’ordre n f =


Pn + o(xn ) au voisinage de 0. Si f est une fonction paire (respectivement impaire)
au voisinage de 0 alors il en est de même de Pn .

Remarque. Un polynôme est pair (respectivement impair) si et seulement si il ne


contient que des puissances paires (respectivement impaires).

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Proposition 9.
⋆ Si f admet un développement limité à l’ordre n, elle admet un d.l. à tout ordre
p ≤ n. En effet, f (x) = a0 +a1 x+⋯+an xn +o(xn ) = a0 +a1 x+⋯+ap xp +ap+1 xp+1 +⋯+
ap+1 xp+1 + ⋯ + an xn + o(xn ) n−p o(x )
an xn +o(xn ). Or
n
= ap+1 x1
+⋯+an xn−p
+x ÐÐ→
xp xn x→0
0, c’est-à-dire, ap+1 x + ⋯ + an x + o(x ) = o(x ).
p+1 n n p

⋆ Si f a un développement limité à un ordre quelconque, elle a une limite finie en


0.
⋆ f admet un développement limité à l’ordre 1 ⇔ f est dérivable en 0.

Théorème 10. Si f ∈ C n (] − α, α[), α > 0, alors

f ′ (0)
f (x) = f (0) + x + o(xn )
f (n) n
+ ... +
1! n!
Exemples .
+ o(xn )
x x2 xn
ex = 1 ++ +⋯+
1! 2! n!

+ ⋯ + (−1)n + o(xn )
2 xn
e−x = 1 − +
x x
1! 2! n!

+ ⋯ + (−1)n + o(x2n )
2 4 x2n
cos(x) = 1 − +
x x
2! 4! (2n)!

+ ⋯ + (−1)n + o(x2n+1 )
x3 x5 x2n+1
sin(x) = x − +
3! 5! (2n + 1)!
α(α − 1) 2 α(α − 1)⋯(α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + x+ x +⋯+ x + o(xn )
α
1! 2! (n)!
√ 1.3.5 . . . (2n − 3) n
1 + x = (1 + x) 2 = 1 + − + ⋯ + (−1)n−1 x + o(xn )
1 x x2
2 8 2.4.6 . . . 2n
1.3.5 . . . (2n − 1) n
√ = (1 + x) 2 = 1 − + x2 + ⋯ + (−1)n x + o(xn )
1 −1 x 3
1+x 2 8 2.4.6 . . . 2n

= (1 + x)−1 = 1 − x + x2 − x3 + x4 + ⋯ + (−1)n xn + o(xn )


1
1+x
Remarquer que la partie régulière de cos(x) ne comporte que des puissances paires,
et celle de sin(x) ne comporte que des puissances impaires.

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Exercice.
1. Déterminer les dls au voisinage de 0 des fonctions (1 − x)α , 1 − x, √
1
,
1−x
1 1
et .
1−x 1 + x2
1.3.5 . . . (2n − 3) (2n)! 1.3.5 . . . (2n − 1) (2n)!
2. Montrer que = n et = n
2.4.6 . . . 2n 4 (2n − 1)(n!)2 2.4.6 . . . 2n 4 (n!)2

Opérations sur les développements limités

Proposition 11.


⎪ f (x) = Pn (x) + o1 (xn )


⎩ g(x) = Qn (x) + o2 (x )
⎪ n

deg(Pn ) ≤ n et deg(Qn ) ≤ n. Alors


∀(α, β) ∈ R2 , αf + βg admet un d.l à l’ordre n de partie régulière αPn + βQn .
αf (x) + βg(x) = αPn (x) + βQn (x) + o(xn ) avec o(xn ) = αo1 (xn ) + βo2 (xn ).

Exemples .
ex + e−x ex − e−x
ch(x) = , sh(x) =
2 2
+ o(xn )
2 n
ex = 1 + + + ... +
x x x
1! 2! n!
+ . . . + (−1)n + o(xn )
x x2 xn
e−x = 1 − +
1! 2! n!
+ o(x2n )
2 4 2n
ch(x) = 1 + + +⋯+
x x x
2! 4! (2n)!

+ o(x2n+1 )
3 5 x2n+1
sh(x) = x + + +⋯+
x x
3! 5! (2n + 1)!
Produit des DL

Proposition 12.


⎪ f (x) = Pn (x) + o1 (xn )


⎩ g(x) = Qn (x) + o2 (x )
⎪ n

deg(Pn ) ≤ n et deg(Qn ) ≤ n. Alors le produit f.g admet un d.l à l’ordre n de partie


régulière la troncature à l’ordre n de Pn Qn .

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Remarque. Soit P un polynôme de degré n et soit m un entier naturel tel que


m ≤ n. On appelle troncature de P à l’ordre m le polynôme Q obtenu en supprimant
tous les monômes de P de degré supérieur strictement à m. Par exemple, m = 4

et P = 3 + x2 − 5x3 + 2x5 − x9 + 4x76 alors Q = 3 + x2 − 5x3 .

Exemples .
1. ex sin(x) à l’ordre 3.

+ o(x3 )
x2 x3
ex = 1 + x + +
2 6

+ o(x3 )
x3
sin(x) = x −
6

+ o(x3 )
x3
ex sin(x) = x + x2 +
3
2. ( ) à l’ordre 4.
1 2
1+x

= 1 − x + x2 − x3 + x4 + o(x4 )
1
1+x

= 1 − 2x + 3x2 − 4x3 + 5x4 + o(x4 )


1
(1 + x)2
Quotient des DL

Proposition 13.


⎪ f (x) = Pn (x) + o1 (xn )


⎩ g(x) = Qn (x) + o2 (x )
⎪ n

deg(Pn ) ≤ n et deg(Qn ) ≤ n.
Si lim g(x) ≠ 0, admet un d.l à l’ordre n de partie régulière le quotient Fn de la
f
x→0 g
division de Pn par Qn suivant les puissances croissantes à l’ordre n.

Remarque. On effectue la dspc à l’ordre n de Pn (x) par Qn (x) dans le bute de


trouver son quotient et non pas son reste, par suite on peut négliger dans ce calcul
tous les monômes de degré supérieur strictement à n. D’ailleurs tout monôme de
degé supérieur strictement à n est un o(xn ).

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Exemples .
1. tan(x) à l’ordre 3.

+ o(x3 )
x3
sin(x) = x −
6
+ o(x3 )
x2
cos(x) = 1 −
4
+ o(x3 )
x3
tan(x) = x +
3
1 1
à l’ordre 3 et à l’ordre n.
2 − cos(x) 1−x
2.

+ o(x4 )
x2 7x4
=1− +
1
2 − cos(x) 2 24

= 1 + x + x2 + . . . + xn + o(xn ).
1
1−x
Compositions des DL

Proposition 14.

⎪ f (x) = Pn (x) + o1 (xn ) développement limité au voisinage de 0 de f




⎨ posons ℓ = lim f (x)




xÐ→0

⎩ g(x) = b0 + b1 x + . . . + bn xn + o2 ((x − ℓ)n ) développement limité de g au voisinage de ℓ

Alors g○f admet un d.l à l’ordre n au voisinage de 0 de partie régulière la troncature


à l’ordre n du polynôme

b0 + b1 Pn (x) + b2 Pn (x)2 + . . . bn Pn (x)n

Exemples .
1. esin(x) et ecos(x) à l’ordre 3.

+ o(x3 ), cos(x) = 1 − + o(x3 )


x3 x2
sin(x) = x −
6 2

esin(x) = 1 + (x − ) + (x − )2 + (x − )3 + o(x3 )
x3 1 x3 1 x3
6 2 6 6 6
+ o(x3 )
2
esin(x) = 1 + x +
x
2
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+ o(x3 )) + o(x3 ))
x2 x2
= e(1 − ) + o(x3 )
x2
ecos(x) = e = ee 2
(1− (−
2
2
1
à l’ordre 4.
2 − cos(x)
2.

= g(1 − cos(x)) où g(x) = = 1 − x + x2 − x3 + x8 + o(x4 ). Comme


1 1
2 − cos(x) 1+x
+ o(x4 ), alors
x2 x4
1 − cos(x) = +
2 24

= 1 − ( ) + ( )2 + o(x4 ) = 1 − + o(x4 )
x2 x2 x2 7x4
+
1
2 − cos(x) 2 2 2 24

1. Généralement : soit u une fonction définit sur I et admet un dl d’ordre n au


voisinage de 0, u(x) = P (x) + o(xn ). Si lim u(x) = 0, alors = 1 + P (x) +
1
xÐ→0 1 − u(x)
P 2 (x)+⋯+P n (x)+o(xn ) et donc le dl de cette fonction est = Qn (x)+o(xn )
1
1 − u(x)
où Qn (x) est la troncature du polynôme 1 + P (x) + P 2 (x) + ⋯ + P n (x) à l’ordre n.

Primitivation des DL

Proposition 15. Soit f ∶ I Ð→ R une fonction admettant un d.l à l’ordre n.

f (x) = Pn (x) + o(xn )

Soit F une primitive de f sur I. Alors F admet un d.l à l’ordre n + 1 de partie


régulière le polynôme x Ð→ ∫0 Pn (t)dt.
x

Plus précisement, si Pn (x) = a0 + a1 x + ⋯ + an xn , alors

F (x) = F (0) + a0 x + a1 x2 + ⋯ + an xn+1 + o(xn+1 )


1 1
2 n+1
Exemples .
= 1 − y + y 2 + . . . + (−1)n y n + o(y n )
1
y+1
donc
= 1 − x2 + x4 + . . . + (−1)n x2n + o(x2n )
1
x2 + 1

+ . . . + (−1)n + o(x2n+1 )
x3 x5 x2n+1
Arctan(x) = x − +
3 5 2n + 1

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Arctan(x) à l’ordre 2n + 1 au voisinage de +∞. On pose x = .


1
h

Arctan(x) = Arctan( ) = − Arctan(h)


1 Π
h 2

Arctan(x) = − ( − 2 + 5 + . . . + (−1)n + ))
Π 1 1 1 1 1
(2n + 1)x2n+1
o(
2 x 3x 5x x2n+1

√ = 1 − + x2 + o(x2 )
1 x 3
1+x 2 8
donc
√ + x + o(x4 )
x2 3 4
=1+
1
1−x 2 2 8

+ x + o(x5 )
x3 3 5
Arcsin(x) = x +
6 40
Dérivation des DL

Proposition 16. Soit f de classe C 1 sur I. Si f et f ′ admettent des d.l à l’ordre


n et n − 1 respectivement :


⎪ f (x) = Pn (x) + o(xn )


⎩ f (x) = Qn−1 (x) + o(x )
⎪ ′ n−1

alors Qn−1 = Pn′ .

Remarque. Si f est dérivable et admet un d.l à l’ordre n, alors f ′ n’admet pas


nécessairement un d.l à l’ordre n − 1



⎪ x2 + x3 + x4 sin( ), si x ≠ 0
1


x

⎪ =
⎩ 0, si x 0

f admet un d.l à l’ordre 3 au voisinage de 0, mais f ′ (x) = 2x + 3x2 + 4x3 sin( ) −


1
x
x cos( ) admet un d.l à l’ordre 1 et non pas à l’ordre 2.
2 1
x

Comparaison des différentes formules de Taylor

Faculté Des Sciences El Jadida 12 10 décembre 2015


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Formue de Taylor avec reste de Lagrange à l’ordre 2 sur [0, x] de f (x) = sin(x).

f ′ (0) f ′′ (0)
f (x) = f (0) + x f (c), c ∈]0, x[
f (3) (3)
+ x2 + x3
1! 2! 3!
x3
1. sin(x) = x − cos(c).
6
x3 x3
2. x − ≤ sin(x) ≤ x +
6 6
Formue de Taylor avec reste de Young à l’ordre 3 sur [0, x] de f (x) = sin(x).

f ′ (0) f ′′ (0) f (3)(0)


f (x) = f (0) + x + x2 + x3 + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
1! 2! 3! x→0
3
3. sin(x) = x − + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
x
6 x→0

x − sin(x)
= lim − ε(x) =
1 1
lim 3
x→0 x x→0 6 6
Les deux premières ont un caractère globale et la troisième a un caractère locale.

Généralisation de la notion du Dl

Définition 17. Soit f une fonction définie au voisinage de 0 et soit n ∈ N et


p ∈ N∗ . On dit que f admet un dl généralisé d’ordre n au point 0 si xp f (x) admet
un d.l d’ordre n + p au point 0.

xp f (x) = a0 + a1 x + ⋯ + ap xp + ⋯ + an+p xn+p + o(xn+p )

Donc
f (x) = + + ⋯ + + ap + ⋯ + an+p xn + o(xn ).
a0 a1 ap−1
xp xp−1 x
Critère. f admet un dl généralisé n en +∞ (respectivement en −∞) si et seulement
si la fonction g définie par g(x) = f ( ) admet un dl généralisé n en 0 à droite
1
x
(respectivement à gauche). En pratique On fait le changement de variable h = .
1
x
Il est clair que le dl généralisé d’ordre n en +∞ (ou −∞) est de la forme

f (x) = a0 xp + a1 xp−1 + ⋯ + ap−1 x + ap + ⋯ + + o( n ).


an+p 1
xn x

Faculté Des Sciences El Jadida 13 10 décembre 2015


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Exemple . f (x) =
1
au voisinage de 0.
sin(x)

f (x) = = + + o( )
1 1 x 1
+ o(x3 )
x3
x−
x 6 x
6

Applications des DL

1. Recherche d’un équivalent d’une fonction


2. Calcul des limites
3. Signe d’une fonction au voisinage d’un point
4. Position d’une courbe par rapport à une tangente
5. Position d’une courbe par rapport à une asymptote

Recherche d’un équivalent d’une fonction

Si f (x) = ak xk + ⋯ + an xn + o(xn ) est un dl de f et si ak ≠ 0 (ak est le premier


coefficient non nul du dl de f ), alors f ∼ ak xk (au voisinage de 0). En effet, on a
f (x) 1 o(xk )
f = ak xk + o(xk ), donc = 1 +
ak xk ak xk

Calcul des limites

On peut utiliser le fait que si deux fonctions sont équivalentes en un point (ou au
voisinage d’un point), elles ont le même limites en ce point.

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Exemples .
1. cos(x) − 1 ∼ − , sin(x) ∼ x, ex ∼ 1, ex − 1 ∼ x, ∼ 1 et log(1 + x) ∼ x.
x2 1
2 1+x 0
2. 3x4 + x2 − 2x ∼ 2x et 3x4 + x2 − 2x ∼ 3x4 .
0 0 0 0 0

+∞
3. On a log(1 + x) ∼ x, donc log(1 + x1 ) ∼
0
1
.
0 +∞ x

Signe d’une fonction au voisinage d’un point

Proposition 18. Soit f définie au voisinage de 0 admettant au voisinage de ce


point un d.l à l’ordre n.

f (x) = a0 + a1 x + . . . + an xn + o(xn )

On suppose qu’il existe un plus petit indice 0 ≤ p ≤ n tel que ap ≠ 0 ;

f (x) = ap xp + o(xp )

Si p est pair, alors ∃α > 0 tel que f (x) est du signe de ap dans ]x0 − α, x0 + α[/{x0 }



⎪ ∃α > 0 ∶ f (x) est du signe de ap dans ]x0 , x0 + α[


Si p est impair alors
⎩ ∃α > 0 ∶ f (x) est du signe de − ap dans ]x0 − α, x0 [

Position d’une courbe par rapport à une


tangente

Soit f définie au voisinage de 0 admettant au voisinage de ce point un d.l à l’ordre


n.
f (x) = a0 + a1 x + . . . + an xn + o(xn )

On suppose que n ≥ 1. Donc f (x) = a0 +a1 x+o(x) et par suite displaystyle limxÐ→0 f (x)−
(a0 + a1 x) = 0. Par suite la droite y = a1 x + a0 est la tangente à Cf en (0, a0 ).
On suppose qu’il existe un plus petit indice 2 ≤ p ≤ n tel que ap ≠ 0 ;

f (x) = a0 + a1 x + ap xp + o(xp )

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Dans ce cas, on a z = f (x) − (a0 + a1 x) = ap xp + o(xp ) et donc au voisinage de 0, on


a z et ap xp sont de même signes. Par suite :
Si p est pair : y se trouve au dessus (respectivement, au dessous) de Cf si ap > 0
(respectivement, si ap < 0).
Si p est impair : Cf traverse la droite y, c’est-à-dire, y est une tangente d’inflex-
tion.

Position d’une courbe par rapport à une


asymptote

Si f admet un dl généralisé en +∞ à l’ordre 1

f (x) = a0 + a1 x + o( )
1
x
Alors lim f (x) − (a0 + a1 x) = 0. Par suite la droite y = a1 x + a0 est l’asymptote
à Cf en +∞.
xÐ→+∞

On suppose qu’il existe un plus petit indice 2 ≤ k ≤ n tel que ak ≠ 0 ;

f (x) = a0 + a1 x + ak xk + o( )
1
xk

Dans ce cas, on a f (x) − (a0 + a1 x) = ak xk + o( ) qu voisinage de +∞. Comme


1
xk
f (x) − (a0 + a1 x) est localement du même signe que ak xk , comme xk est positive
au voisinage de +∞, alors f (x) − (a0 + a1 x) est localement du même signe que ak .
Par suite, si ak > 0 alors y se trouve au dessous de Cf et si ak < 0 alors y se trouve
au dessus de Cf
Pour le cas de −∞, on raisonne de la même façon.

Formules de l’ordre minimal

Toute les fonctions considérer Dans cette partie sont supposées définie et admettent

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des dl au voisinage de 0.

Valuation d’une fonction et Hauteur d’un


développement limité

Soit f une fonction définie au voisinage de 0. Si f admet un dl à l’ordre n au


voisinage de 0, on note ce dl par DLn (f ). Deux cas se présente :
⋆ ∃n0 tel que la partie régulière de DLn (f ) n’est pas nulle : la valuation de f est
le plus petit exposant apparaissant dans cette partie régulière. On le note v(f ).
⋆ ∀n ∈ N, la partie régulière de f est nulle (c’est-à-dire, f = o(xn ), ∀n ∈ N), Dans
ce cas on pose v(f ) = +∞.
Si f = o(xn ), ∀n ∈ N, alors pour toute fonction g, on a gf = o(xn ), ∀n ∈ N et donc
v(gf ) = +∞ = v(g) + v(f ).
On montre que

∀g, ∀f on a
v(gf ) = v(g) + v(f )

Plus généralement, on le résultat suivant

∀f1 , . . . , fk on a
v(∏ fi ) = ∑ v(fi )
k k

i=1 i=1

En particulier

v(f m ) = m × v(f )

Exemples .
1. On a cos(x) = 1 + ⋯ + o(xn ), alors v(cos(x)) = 0.
2. On a sin(x) = x + ⋯ + o(xn ), alors v(sin(x)) = 1.
−1 3
3. On a x − tan(x) = x + ⋯ + o(xn ), où n ≥ 3, donc v(x − tan(x)) = 3.
3
4. v((x − tan(x))10 sin(x)4 cos(x)7 = (10 × 3) + (4 × 1) + (7 × 0) = 34

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Si f et g sont deux fonctions telles que v(f ), v(g) ∈ N, on pose

v( ) = v(f ) − v(g)
f
g

On a le résultat suivant

∏ fi
k
) = v( i=1 )=
k
fi
v(∏
∏i=1 gi
gi k
i=1

∑ v(fi ) − ∑ v(gi ) =
k k

i=1 i=1

∑(v(fi ) − v(gi )) = ∏ v( )
k k
fi
i=1 i=1 gi

Exemples .
8x3 − 4x5
1. v( √ )= 3−1 = 2
2x + x6
8x3 − 4x5
2. v( √ ) = 3 − 7 = −4
2x7 − x10
) = 0 − 3 = −3
cos(x)
3. v(
x − tan(x)
Remarques.
1. admet un dl ⇐⇒ v(f ) ≥ v(g).
f
g
2. Si v(f ) < v(g) alors admet un dl généralisé.
f
g
f (x)
3. v(f ) = p ⇐⇒ lim = ℓ ∈ R∗ .
xÐ→0 xp

4. ⋆ Si v(f ) = +∞ et v(g) ∈ N : v( ) = +∞, c’est-à-dire, = o(xn ), ∀n ∈ N et donc


f f
g g
f
admet un dl à tout ordre n.
g
⋆ Si v(f ) ∈ N et v(g) = +∞ : n’admet pas de dl.
f
g
⋆ Si v(f ) = v(g) = +∞ : on ne peut pas conclure.
5. Soit f une fonction admettant un dlg (généralisé) f (x) = a0 x−p + a1 x−(p−1) + ⋯ +
o(xn ). Alors a0 ≠ 0 ⇐⇒ p est le plus petit entier naturel tel que xp f admet un dl.
Dans ce cas on a v(f ) = −p ; (v(xp f ) = v(a0 + ⋯ + o(xn+p ) = 0. Par exemple on a

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) = −3 veut dire que la fonction


cos(x) cos(x)
possède un dlg de la forme
x − tan(x) x − tan(x)
v(

+ + + a3 + ⋯ + o(xn ).
a0 a1 a2
x3 x2 x

Soient f1 , f2 , . . . , fk des fonctions telles que lim f1 (x) = lim f2 (x) = ⋯ = lim fk (x) =
xÐ→0 xÐ→0 xÐ→0
0. Alors
v(f1 ○ f2 ○ ⋯ ○ fk ) =
∏ v(fi )
k

i=1

En particulier, si lim f (x) = 0, alors


xÐ→0

v(f ○ f ○ ⋯ ○ f ) = v(f )k
´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¶
k fois

Exemples .
1.Soient f (x) = 2x3 + 4x2 et g(x) = 2x6 + 7x3 . On a g ○ f (x) = g(f (x)) = 2f (x)6 +
7f (x)3 = 2(2x3 +4x2 )6 +7(2x3 +4x2 )3 . Il est clair que le monôme de plus petit degré
de g ○ f (x) est égal à 7(4x2 )3 = 7 × 43 x6 et donc v(g ○ f (x)) = 6 = 3 × 2 = v(g)v(f ).
2. v(sin(x4 )) = v(sin(x))v(x4 ) = 1 × 4 = 4
3. v(1 − cos(x4 )) = v(1 − cos(x))v(x4 ) = 2 × 4 = 8
4. Posons f (x) = 1 − cos(x), alors v(f ○ f ○ f ○ f (x)) = v(f )4 = 24 = 16

Définition 19. On appelle hauteur d’un développement limité DLn (f ) l’entier

ht(DLn (f )) = n − v(f ) + 1.

Exemples . Soit f (x) = 2x3 − 3x4 + 2x5 + x7 + o(x10 ) = DL10 (f ), alors :


1. ht(DL10 (f )) = 10 − 3 + 1 = 8.
2. ht(DL8 (f )) = 8 − 3 + 1 = 6.
3. ht(DL5 (f )) = 5 − 3 + 1 = 3.
4. ht(DL3 (f )) = 3 − 3 + 1 = 1 (il est clair que f (x) = 2x3 + o(x3 )).
5. ht(DL2 (f )) = 2 − 3 + 1 = 0, ht(DL1 (f )) = −1 et ht(DL0 (f )) = −2 (il est clair
que f (x) = o(x2 ), f (x) = o(x1 ) et f (x) = o(1)).

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Remarque. On a d’une façon générale :

n < v(f ) ⇐⇒ ht(DLn (f )) ≤ 0


⇐⇒ f = o(xn )

Produit des DL

Etant donné deux fonctions f et g et on veut calculer le développement limité


de f g à l’ordre n. Il n’est pas toujours nécessaire de développer f ou g jusqu’à
l’ordre n. En effet, posons v(f ) = p et v(g) = q. Alors v( p ) = 0 et v( q ) = 0.
f g
x x
Posons alors f1 = p et g1 = q . On a alors v(f1 ) = 0 et v(G1 ) = 0, c’est-à-dire,
f g
x x
DLn (f1 ) = a0 + ⋯ + o(xn ) et DLn (g1 ) = b0 + ⋯ + o(xn ) avec a0 ≠ 0 et b0 ≠ 0. On dit
que les développements limités de f1 et de g1 sont normaux.
On a le résultat suivant
Soient h1 et h2 deux fonctions qui ont des dl
normaux. Alors pour développer le produit
h1 h2 à l’ordre n il faut et il suffit de
développer h1 et h2 à l’ordre n.
C’est-à-dire, développer h1 et h2 à l’ordre n,
ni plus, ni moins.

Revenons aux fonctions f et g ci-dessus. On a f g = xp f1 xq g1 = xp+q f1 g1 . Donc


développer f g à l’ordre n revient à développer f1 g1 à l’ordre n − (p + q), c’est-à-
dire, développer f1 et g1 à l’ordre n − (p + q), ni plus, ni moins. Or f = xp f1 et
g = xq f1 , donc il faut développer f à l’ordre n − (p + q) + p = n − q et g à l’ordre
n−(p +q)+q = n−p, ni plus, ni moins. Par suite on a le résultat bien connu suivant

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Pour développer le produit f g de deux


fonctions à l’ordre n il faut et il suffit de
développer f à l’ordre n − v(g) et g à l’ordre
n − v(f ).
C’est-à-dire, les ordres minimums auquels il
faut développer f et g pour obtenir le dl de
f g à l’ordre n sont, respectivement, les
entiers n1 = n − v(g) et n2 = n − v(f ).

Posons n1 = n − v(g) et n2 = n − v(f ). On a ht(DLn1 (f )) = n1 − v(f ) + 1 =


n−v(g)−v(f )+1 = n−(v(f )+v(g))+1 = n−v(f g)+1 = ht(DLn (f g)). De la même
façon, on a ht(DLn2 (g)) = ht(DLn (f g)). En conclusion, on a ht(DLn (f g)) =
ht(DLn2 (g)) = ht(DLn2 (g)).
On a le résultat général suivant

Soient f1 , . . . , fk des fonctions définies au voisinage de 0


k
et posons g = ∏ fi . Alors l’ordre minimum ni auquel il
faut développer fi , 1 ≤ i ≤ k, pour obtenir le dl de g à
i=1

l’ordre n peut être déterminer par l’équation

ht(DLni (fi )) = ht(DLn (g)), 1≤i≤k

Ce qu’on peut écrire sous la forme

∏ DLni (fi ) = DLn (∏ fi )


k k

i=1 i=1

Cas de deux fonctions

DLn−v(g) (f ) × DLn−v(f ) (g) = DLn (f g)

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Exercice. On pose pi = v(fi ), 1 ≤ i ≤ k et p = ∑ pi .


k

i=1
1. Monter qu’on a :

n ⩾ p ⇐⇒ n1 ⩾ p1
⇐⇒ ∃ i ∈ {1, . . . , k}, ni ⩾ pi
⇐⇒ ∀ i ∈ {1, . . . , k}, ni ⩾ pi

2. En déduire que

∏ fi = o(xn ) ⇐⇒ ∃i ∈ {1, . . . , k}
k
tel que ni < pi
i=1

Exercice. Montrer que

v(fi ) = 0, ∀i ∈ {1, . . . , k} Ô⇒ ni = n, ∀i ∈ {1, . . . , k}


k
c’est-à-dire, pour développer ∏ fi à l’ordre n on doit nécessairement développer
i=1
chaque fonction fi à l’ordre n.

Exemples .
1. On a v(sin(x3 )) = 3, v(1−cos(x4 )) = 8 et v(arctan(x)−x) = 3, alors v(sin(x3 )(1−
cos(x4 ))(arctan(x)−x)) = 14. Par suite, pour développer sin(x3 )(1−cos(x4 ))(arctan(x)−
x) à l’ordre 20, on doit développer sin(x3 ), 1 − cos(x4 ) et arctan(x) − x, respecti-
vement, aux ordres n1 , n2 et n3 tels que

ht(DLn1 (sin(x3 ))) = ht(DLn2 (1−cos(x4 ))) = ht(DLn2 (arctan(x)−x)) = 20−14+1 = 7,

donc n1 = 9, n2 = 14 et n3 = 9.
2. On a v(f k ) = kv(f ), donc ht(DLm (f )) = ht(DLn (f k )) ⇐⇒ m = n − kv(f ) +
v(f ) = n + (1 − k)v(f ). Donc pour développer f k à l’ordre n on doit développer f à
l’ordre n + (1 − k)v(f ). Par exemple, f = 1 − cos(x4 ), k = 4 et n = 34 alors m = 10.
3. f (x) = (1 − cos(x))(1 + cos(x)) à l’ordre n. On peut bien sûr utiliser le fait que
f (x) = 1 − cos2 (x) et développer cos2 (x) à l’ordre n et donc développer cos(x). On
peut aussi développer 1 − cos(x) à l’ordre n et 1 + cos(x) à l’ordre n − 2.

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Quotient des DL

La formule de l’ordre minimal du quotient des dl est analogue à celle du produit


des dl.
Soient f1 , . . . , fk , fk+1 , . . . , fs des fonctions définies au
voisinage de 0 et supposons que v(∏ fi ) ≥ v( ∏ fi ).
k s

i=1 i=k+1
k
∏ fi
Posons g = i=1
s . Alors l’ordre minimum ni auquel il
∏ fi
faut développer fi , 1 ≤ i ≤ s, pour obtenir le dl de g à
i=k+1

l’ordre n peut être déterminer par l’équation

ht(DLni (fi )) = ht(DLn (g)), 1≤i≤s

Ce qu’on peut écrire sous la forme

∏ DLni (fi )
k k
∏ fi
i=1
= DLn ( i=1
)
∏ DLni (fi )
s s
∏ fi
i=k+1 i=k+1

Cas de deux fonctions


⋆ On a n1 − v(f1 ) + 1 = n − v( ) + 1 = n − v(f1 ) + v(f2 ) + 1, et donc n1 = n + v(f2 ).
f1
f2
⋆ On a n2 −v(f2 )+1 = n−v( )+1 = n−v(f1 )+v(f2 )+1, et donc n2 = n+2v(f2 )−v(f1 ).
f1
f2
Par suite, si v(f ) ≥ v(g), alors

DLn+v(g) (f )
= DLn ( )
f
DLn+2v(g)−v(f ) (g) g

Remarques.
⋆ Si v(f2 ) = 0, c’est-à-dire, lim f2 (x) ≠ 0, alors n1 = n et n2 = n − v(f1 ).
⋆ Si v(f2 ) = 0 et v(f1 ) = 0, c’est-à-dire, lim f2 (x) ≠ 0 et lim f1 (x) ≠ 0, alors
xÐ→0

xÐ→0 xÐ→0
n1 = n et n2 = n.

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Remarque. On a supposé que la valuation du numérateur est supérieur ou égale


à celle du dénominateur pour que g admet un dl (dans le cas contraire g va avoir
un dl généralisé).

Exercice. On pose pi = v(fi ), 1 ≤ i ≤ s et p = ∑ pi − ∑ pi .


k s

i=1 i=k+1
1. Monter qu’on a :

n ⩾ p ⇐⇒ n1 ⩾ p1
⇐⇒ ∃ i ∈ {1, . . . , s}, ni ⩾ pi
⇐⇒ ∀ i ∈ {1, . . . , s}, ni ⩾ pi

2. En déduire que
k
∏ fi
i=1
s = o(xn ) ⇐⇒ ∃i ∈ {1, . . . , s} tel que ni < pi
∏ fi
i=k+1

En particulier
Soient f1 et f2 deux fonctions définies au voisinage de 0
et supposons que v(f1 ) ≥ v(f2 ). Alors l’ordre minimum
ni auquel il faut développer fi , 1 ≤ i ≤ 2, pour obtenir le
f1
dl de à l’ordre n peut être déterminer par l’équation
f2

ht(DLni (fi )) = ht(DLn ( )), 1≤i≤2


f1
f2

Exercice. Montrer que

v(fi ) = 0, ∀i ∈ {1, . . . , s} Ô⇒ ni = n, ∀i ∈ {1, . . . , s}


∏i=1 fi
k
c’est-à-dire, pour développer s à l’ordre n on doit nécessairement développer
∏ fi
i=k+1
chaque fonction fi à l’ordre n.

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Exemples .
1 − cos(x4 )
1. f (x) = à l’ordre 10. On a v(1 − cos(x4 )) = 8 et v(sin(x3 )) = 3, donc
sin(x3 )
v(f ) = 8−3 = 5. On a ht(DL(f )) = 10−5+1 = 6, ht(DLn1 (1−cos(x4 ))) = n1 −8+1 =
6, donc n1 = 13. De le même façon on trouve que n2 = 8. Donc le dl de f à l’ordre
10 peut être calculé Ã partir du dl de 1 − cos(x4 ) à l’ordre 13 et d’un dl de sin(x3 )
à l’ordre 8.
(1 − cos(x4 ))(arctan(x) − x)
2. g(x) = à l’ordre 10. On a v(g) = 11 − 8 = 3, donc
sin(x3 ) tan(x2 )(sinh(x) − x)
ht(DL10 (g)) = 10 − 3 + 1 = 8. Comme v(1 − cos(x4 )) = 8, v(arctan(x) − x) = 3,
v(sin(x3 )) = 3, v(tan(x2 )) = 2 et v(sinh(x) − x) = 3, alors on doit développer ces
fonctions, respectivement, à l’ordre 15, 10, 10, 9 et 10.

Composition des dl

On sait que si g admet un dl en 0 et si f admet un dl en 0 et si de plus lim f (x) = 0,


alors g ○ f (x) admet aussi un dl en 0. Posons lim g(x) = ℓ. On a g ○ f (x) =
xÐ→0

ℓ +(g(x)−ℓ)○ f (x), donc DLn (g ○ f ) = ℓ +DLn ((g −ℓ)○ f ). En conclusion, les ordres
xÐ→0

minimaux auquels il faut développer g et f pour obtenir le dl à l’ordre n de g ○ f


sont les mêmes que ceux pour obtenir le dl à l’ordre n de (g − ℓ) ○ f . Ce qui fait,
on peut supposer par la suite que lim g(x) = 0.
xÐ→0
On a le résultat suivant

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Soient f1 , . . . , fk des fonctions définies au voisinage de 0


telles que lim fi (x) = 0, 1 ≤ i ≤ k. Posons g = fk ○ ⋯ ○ f1
xÐ→0
et soit n ∈ N. Soit ni l’ordre minimum auquel il faut
développer fi pour obtenir un dl à l’ordre n de g. Alors
les entiers ni peuvent être déterminés par la formule
récurrente suivante

ht(DLn1 (f1 )) = ht(DLn (g))

et pour i ∈ {2, . . . , k}
ht(DLni (fi )) − 1
ht(DLni+1 (fi+1 )) − 1 = [ ]
v(fi )
où [.] désigne la partie entière.

Ce qu’on peut écrire sous la forme

DLnk (fk ) ○ ⋯ ○ DLn1 (f1 ) = DLn (fk ○ ⋯ ○ f1 )

Exercice. On pose pi = v(fi ), 1 ≤ i ≤ k et p = ∏ pi .


k

i=1
1. Monter qu’on a :

n ⩾ p ⇐⇒ n1 ⩾ p1
⇐⇒ ∃ i ∈ {1, . . . , k}, ni ⩾ pi
⇐⇒ ∀ i ∈ {1, . . . , k}, ni ⩾ pi

2. En déduire que

fk ○ ⋯ ○ f1 = o(xn ) ⇐⇒ ∃i ∈ {1, . . . , k} tel que ni < pi

Remarque : si lim fk (x) = ℓ et si pk = v(fk − ℓ), alors


xÐ→0

fk ○ ⋯ ○ f1 = ℓ + o(xn ) ⇐⇒ ∃i ∈ {1, . . . , k} tel que ni < pi

Faculté Des Sciences El Jadida 26 10 décembre 2015


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Un cas particulier :
Si v(f1 ) = ⋯ = v(fk ) = 1, alors on trouve que
n1 = ⋯ = nk = n. Donc il faut nécessairement dans ce
cas développer les fonctions f1 , . . . , fk à l’ordre n pour
obtenir le dl à l’ordre n de g.

Exercice. Montrer que

v(fi ) = 0, ∀i ∈ {1, . . . , k} Ô⇒ ni = n, ∀i ∈ {1, . . . , k}

c’est-à-dire, pour développer fk ○⋯○f1 à l’ordre n on doit nécessairement développer


chaque fonction fi à l’ordre n.

Exemple .
1. h(x) = cos(sin4 (x2 )) à l’ordre 43. Posons g(x) = cos(x4 ) et f (x) = sin(x2 ), on
a alors h = g ○ f . On a lim f (x) = 0 et lim g(x) = 1 (ici ℓ = 1). On a v(g − 1) = 8 et
v(f ) = 4. On a donc v((g−1)○f ) = 8×4 = 32. Donc ht(DL43 ((g−1)○f )) = 43−32+1 =
x→0 x→0

12. On a ht(DLm (f )) = m − 4 + 1 = 12, donc m = 15 et on a ht(DLp (g − 1)) − 1 =


ht(DL15 (f )) − 1
p−8=[ ] = [ ] = 2, donc p = 10. En conclusion,
11
v(f ) 4

DL10 (g) ○ DL15 (f ) = DL40 (g ○ f )

Remarque. Si m ∈ N∗ et n ∈ N. Alors la partie entière de , notée [ ], est le


n n
m m
quotient de la division euclidienne de n par m.

Puissance des dl

Soit f et g deux fonctions. On sait que g f = exp(f ln(g)) (exponentielle d’un


produit) et g f = exp( ) (exponentielle d’un quotient).
1 ln(g)
f

DL de g f

On suppose que la fonction g f est définie au voisinage de 0. Soit a = lim g(x).


xÐ→0

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On a a ≥ 0. Si a = 0, alors la fonction ln(g) n’admet pas un dl au voisinage de


0. Pour cette raison on va supposer a > 0. Dans ce cas on a ln(g(x)) = ln(a) +
g(x) − a g(x) − a
lg(1 + ) = ln(a) + lg(1 + u(x)), où u(x) = ÐÐ→ 0. Par suite, On
a a x→0
peut calculer un dl de lg(1 + u(x)) = lg(1 + x) ○ u(x) en composant un dl de
lg(1 + x) et un dl de u(x) = − 1. Maintenant, soit b = lim f (x) lg(g(x)), alors
g(x)
a
g = exp(b) exp(f ln(g) − b) et on a lim f (x) lg(g(x)) − b = 0, par suite on peut
xÐ→0
f

supposé que lim f (x) lg(g(x)) = 0, c’est-à-dire, v(f ) ≠ 0 si a ≠ 1. Remarquer que


xÐ→0

g f = exp(f ln(g)) = exp(f (ln(a) + lg(1 + u(x)))), et donc on doit distinguer deux
xÐ→0

cas a = 1 et a ≠ 1. Par combinaison des formules du produit et de la composée des


dl, on obtient le résultat suivant

Pour développer g f = exp(f ln(g)) à l’ordre n, il faut et


il suffit de développer


⎪ ⎧

⎪exp(x) à l’ordre [ ] ⎪ ⎧

⎪ ⎪
n

⎪ q + pδ1,a ⎪
⎪ ⎪
⎪1 si a = 1

⎪ ⎪
⎪ = ⎨

⎪ n−q ⎪
⎪ ⎪
⎪ ⎪
δ
⎪ ⎪ ⎪

⎩0 si a ≠ 1
1,a
⎪log(1 + x) à l’ordre [ ] ⎪
⎨ où ⎨
⎪ ⎪
p

⎪ ⎪
⎪ q = v(f )


⎪f (x) à l’ordre n − pδ1,a ⎪



⎪ ⎪


⎪ ⎪
⎪ p = v(g − a)

⎪g(x) à l’ordre n − q ⎪


1
DL de g f

On raisonne de le même façon que pécédemment, on obtient le résultat suivant

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f ) à l’ordre n, il faut et il
Pour développer g f = exp( ln(g)
1

suffit de développer


⎪ ⎧


⎪exp(x) à l’ordre [ ]
n

⎪ = v(f )

⎪ ⎪

q



s ⎪



⎪ n+q ⎪
⎪ = v(g − a)

⎪log(1 + x) à l’ordre [ p ] ⎪

p
⎨ où ⎨
⎪ ⎪ = v( − ℓ)
ln(g)

⎪f (x) à l’ordre n − p + 2q ⎪

⎪ ⎪
s

⎪ ⎪

⎪ ⎪
f

⎪ ⎪


⎪ ⎪
⎪ = lim
ln(g(x))
⎪g(x) à l’ordre n + q ⎪ f (x)
⎩ ⎩

xÐ→0

Exercice.
1. Montrer que pour ne pas avoir un dl généralisé de g f , on doit choisir q = 0
1

lorsque a ≠ 1, et p ≥ q lorsque a = 1.
f (x)
2. Soit b le coefficient de xq dans le dl de f , c’est-à-dire, b = lim( ). Soit c
xq
g(x) − a
x→0

le coefficient de xp dans le dl de g, c’est-à-dire, c = lim( ). Posons d =


xp
lg(a) + cδ1,a . Montrer que s = v(b lg(g) − df ) − v(f ).
x→0

3. On suppose que a = 1 et p > q. Vérifier que s = p − q.

Formules de l’ordre maximal

Considérons les deux dl suivant


f (x) = 2x2 −x3 +o(x3 ) et g(x) = x3 +4x5 +o(x5 ). On a f (x)g(x) = 2x5 +8x7 −x6 −4x8 +
(2x2 − x3 )o(x5 ) + (x3 + 4x5 )o(x3 ). Or (2x2 − x3 )o(x5 ) = 2x2 o(x5 ) − x3 o(x5 ) = o(x7 ) +
(2x2 − x3 )o(x5 ) (2x2 − x3 ) o(x5 ) o(x5 )
o(x8 ) = o(x7 ) et on a lim = lim = 2 lim ,
8 x2 6 6
o(x5 )
xÐ→0 xÐ→0 xÐ→0

mais on ne sait pas si lim = 0 ou non. Par suite (2x2 − x3 )o(x5 ) = o(x7 ) et
6
on peut pas confirmé que (2x2 − x3 )o(x5 ) = o(xm ) si m > 7. De la même façon on a
xÐ→0

(x3 +4x5 )o(x3 ) = o(x6 ) et on peut pas confirmé que (x3 +4x5 )o(x3 ) = o(xm ) si m > 6.
Comme o(x7 ) + o(x6 ) = o(x6 ) et aussi on peut pas savoir si o(x7 ) + o(x6 ) = o(xm )

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lorsque m > 6, alors f (x)g(x) = 2x5 − x6 + 8x7 − 4x8 + o(x6 ) = 2x5 − x6 + o(x6 ) un dl
à l’ordre 6 et c’est l’ordre maximal qu’on peut avoir à partir des deux dl donnés
de f et g.
Pour la composée on considére l’exemple simple suivant : f (x) = 2x2 − 3x3 + o(x3 )
et g(x) = 1 + 2x + 4x2 + o(x2 ) et on veux déterminer l’ordre maximal qu’on peut
avoir si on développe g ○ f . On a lim f (x) = 0, posons alors X = 2x2 − 3x3 + o(x3 ).
On a g ○ f (x) = g(X) = 1 + 2X + 4X 2 + o(X 2 ).
xÐ→0

On a X = 2x2 − 3x3 + o(x3 )


X 2 = 4x4 − 12x5 + o(x5 ).
o(X 2 ) = o((2x2 − 3x3 + o(x3 ))2 ) = o(x4 (2 − 3x + o(x))2 ) = x4 o((2 − 3x + o(x))2 ) =
x4 o(1) = o(x4 ).
Donc g○f (x) = 1+4x2 −6x3 +o(x3 )+4(4x4 −12x5 +o(x5 ))+o(x4 ) = 1+4x2 −6x3 +o(x3 ).
Donc l’ordre maximal est égal à 3.

Produit des DL

Supposons que nous avons des dl d’ordres donnés n1 , . . . , nk . Le produit de ces dl


admet un ordre maximal n, et par suite si on veut calculer le produit de ces dl à
un ordre donné m il faut que m ≤ n.
L’ordre maximal n peut être déterminé par le résultat suivant
La plus petite des hauteurs d’un nombre fini de
développements limités est égale à la hauteur de leur
produit.

Quotient des DL

La formule de l’ordre maximal d’un quotient de dl est la même que celle des
produits de dl, c’est-à-dire, l’ordre maximal d’un quotient de dl d’ordres donnés
peut être déterminé par le résultat suivant
La plus petite des hauteurs d’un nombre fini de
développements limités est égale à la hauteur de leur
quotient.

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Composition des DL

Supposons que nous avons des dl d’ordres donnés DLn1 , . . . , DLnk tels que v(DLn1 ) =
p1 , . . . , v(DLnk−1 ) = pk−1 et v(DLnk − limxÐ→0 DLnk ) = pk . Alors l’ordre maximal
n qu’on peut avoir en développant DLnk ○ ⋯ ○ DLn1 peut être déterminé par la
formule suivante
n=
p − 1 + min (ht(DLn1 ), p1 ht(DLn2 ), p1 p2 ht(DLn3 ), . . . , (∏m−1
i=1 pi )ht(DLnk − limxÐ→0 DLnk ))

m
où p = ∏ pi .
i=1

C’est-à-dire, par la formule

ht(DLn (DLnk ○ ⋯ ○ DLn1 )) =


min (ht(DLn1 ), p1 ht(DLn2 ), p1 p2 ht(DLn3 ), . . . , (∏m−1
i=1 pi )ht(DLnk − limxÐ→0 DLnk ))

m
où p = ∏ pi .
i=1

puisque n − p + 1 = ht(DLn (DLnk ○ ⋯ ○ DLn1 ))

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Exercices
Exercice 1. Montrer que pour x > 0 :

(∑ )−( ∑ ) ≤ lg(1 + x) ≤ ( ∑ )−( ∑ )+


n n n n
x2k+1 x2k x2k+1 x2k x2n+1
k=0 2k + 1 k=1 2k k=0 2k + 1 k=1 2k (2n + 1)(1 + x)2n+1
Exercice 2. Montrer que pour tout x ∈ [0, π2 ] :
x2 x4 x5 x2 x4
1− + − ≤ cos(x) ≤ 1 − +
2! 4! 5! 2! 4!
Exercice 3. Donner un exemple d’une fonction f telle que f (x) = o(xn ), ∀n ∈ N.

Exercice 4. Soit f une fonction qui est définit au voisinage de 0.


1. Montrer que f admet un dl à l’ordre 0 si et seulement si f admet une limite
finie en 0.
2. On suppose que f admet une limite finie en 0 et on considère le prolongement f˜
de f en 0. Montrer que f admet un dl à l’ordre 1 si et seulement si f˜ est dérivable
en 0.
3. On suppose que f admet un dl à l’ordre n au voisinage de 0. Soient p, n ∈ N. À
quel ordre minimal doit-on développer f pour calculer le dl de f (xp ) à l’ordre n.
Calculer le dl de cos(x3 ) à l’ordre 20.

Exercice 5. On considère la fonction f (x) = x3 +3x+2. Déterminer le DL1 (f ), DL1 (f ), DL2 (f ),


DL3 (f ), DL4 (f ) et DL100 (f ).

Exercice 6. On considère la fonction f (x) = x3 + 12x4 + o(x5 ). On suppose que f


est cinq fois dérivables au voisinage de 0.
1. Donner les valeurs de f (4) (0) et f (5) (0).
2. Calculer le dl de la primitive de f qui vaut 2 en 0, à l’ordre 6.

Exercice 7. À quel ordre minimal doit-on développer cos(x) pour calculer le dl


en 0 de (cos(x) − 1)15 à l’ordre 40 ?

Exercice 8. On considère la fonction f (x) = sin(x)−x et posons g(x) = f ○ f ○ ⋯ ○ f .


´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¶
15 fois
On pose fi = f, 1 ≤ i ≤ 15, g = f15 ○ f14 ○ ⋯ ○ f1 et

DLn (g) = DLn15 (f15 ) ○ DLn14 (f14 ) ○ DLn1 (f1 ).

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Déterminer les entiers minimals ni , 1 ≤ i ≤ 15 pour qu’on obtient n = 14349000.

Exercice 9.
I) On suppose qu’on les dl suivants au voisinage de 0 :
f1 (x) = 2x3 + ⋯, f2 (x) = x2 + ⋯, f3 (x) = 4x6 + ⋯ et f4 (x) = 5x + ⋯. Soit g(x) =
f1 (x)f2 (x)
f1 (x)f2 (x)f3 (x)f4 (x) et h(x) = .
f3 (x)f4 (x)
1. À quel ordre minimal doit-on développer chacune des fonctions f1 , f2 , f3 et f4
pour calculer le dl au voisinage de 0 à l’ordre 40 de g ?
2. La fonction h admet-elle un dl au voisinage de 0 ? 3. La fonction h admet-elle
un dl généralisé au voisinage de 0 ? 4. À quel ordre minimal doit-on développer
chacune des fonctions f1 , f2 , f3 et f4 pour calculer le dl au voisinage de 0 à l’ordre
1
40 de .
h
II) On suppose maintenant qu’on les dl suivants au voisinage de 0 :
f1 (x) = 2x3 + x4 − x5 + 4x7 + o(x9 ), f2 (x) = x2 + x4 − 5x5 + o(x5 ), f3 (x) = 4x6 + x7 +
x10 + 4x17 + o(x20 ) et f4 (x) = 5x + x2 + 4x5 + 2x7 + o(x7 ).
1. À quel ordre maximal peut-on calculer le dl en 0 de g ?
1
2. À quel ordre maximal peut-on calculer le dl en 0 de ? 3. À quel ordre maximal
h
peut-on calculer le dl généralisé en 0 de h ?

Exercice 10.
1. Vérifier que les dl DLn (f ) et DLn+p (xp f ) ont les mêmes hauteurs.
2. On considère une famille de fonctions fi , 1 ≤ i ≤ s et soit h1 = ∏si=1 fi et h2 =
∏i=1 fi
k
. On pose p = v(∏ki=1 fi ) et q = v(∏si=k+1 fi ).
∏i=k+1 fi
s

Soit ni l’ordre minimal auquel on doit développer fi , 1 ≤ i ≤ s, pour calculer le dl à


l’ordre n de h1 et Soit mi l’ordre minimal auquel on doit développer fi , 1 ≤ i ≤ s,
pour calculer le dl à l’ordre n de h2 . Montrer que

mi = ni + 2p, 1 ≤ i ≤ s.

3. On considère une famille de développements limités DLi (.), 1 ≤ i ≤ s et soit


∏ DLi (.)
k
g1 = ∏si=1 DLi (.) et g2 = s i=1 .
∏i=k+1 DLi (.)
Soit n l’ordre maximal qu’on peut avoir en calculant le dl de g1 et soit m l’ordre

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maximal qu’on peut avoir en calculant le dl de g2 .


Montrer que n = m + 2q.
Exercice 11. Calculer les dl au voisinage de 0 des fonctions suivantes à l’ordre
n indiqué :
sin(x) cos(x); n = 4, cos(x) log(1 + x); n = 4
Exercice 12. Calculer le dl généralisé à l’ordre 1 au voisinage de +∞ de la fonc-
tion f (x) =
x2
1 .
1 + ex
Exercice 13. Déterminer le dl des fonctions suivantes aux ordres n et aux points
a indiqués :
1. cos(x7 + π2 ) ; n = 17, a = 0.
2. x4 cos(x2 ) − x15 cos( x16 ) ; n = 14, a = 0.
3. log2 (1 + x) ; n = 3, a = 2.
4. esin(x ) ; n = 7, a = 0.
3

5. ln(cos(x)) ; n = 5, a = 0.
6. (1 + x)x ; n = 4, a = 0.
7. 1
1−x2 −x3 ; n = 7, a = −1.
8. cos(x) ;
1
n = 5, a = 0.

9. ln(1+x)
x ; n = 3, a = 0.
10. arctan(1 − x) ; n = 5, a = 1.
Exercice 14.
1. La fonction cotg2 (x) admet-elle un dl en 0 ?
2. Déterminer le dl généralisé en 0 à l’ordre 2 de la fonction cotg2 (x).
3. En déduire le dl en 0 à l’ordre 2 de la fonction cotg2 (x) − x2 +x
1
4.

Exercice 15. On considère les développements limités en 0 suivants :


√ √
f (x) = x4 + 2x5 − x6 + x7 + x18 − 3x21 + o(x21 );
1

√ √
2
g(x) = x2 + x4 + 5x5 − x6 + x7 + x8 − 2x12 + o(x12 );
3


2
h(x) = x2 + x3 + x5 − x6 + x8 + x12 − 3x18 + o(x18 );
2 1


3 2
l(x) = x3 + x4 − 7x5 − x6 + x9 + x10 − x20 + o(x20 ).
3
4

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1. À quel ordre maximal peut-on calculer le dl en 0 de f ○ g ○ h ○ l(x) ?


2. Calculer le dl en 0 à l’ordre 50 de f ○ g ○ h ○ l(x).

Exercice 16. Calculer le dl à l’ordre 45 en 0 de la fonction

s(x) = exp(cos4 (ln3 (cos4 (x3 ))))

Exercice 17. Déterminer le signe de la fonction f (x) = 2 − xsh(x) − 2cos(x) au


voisinage de 0.

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Solutions
Exercice 1. Soit x > 0, on a f (x) = log(1 + x) ∈ C n ([0, +∞[), donc ∃c ∈ [0, x[, tel
que

f (x) = ∑ f (0) + f (2n+1) (c) = f (0) (0) + ∑(−1)p−1 +


2n 2n
xp (p) x2n+1 xp x2n+1 1
p=0 p! (2n + 1)! p=1 p 2n + 1 (1 + c)2n+1
n−1 n
x2k+1 x2k x2n+1
= ∑ −∑ +
1
k=0 2k + 1 k=1 2k 2n + 1 (1 + c)2n+1
n−1 2k+1
x2n+1
> > > −
1 x
D’une part on a car et donc ∑
2n + 1 (1 + c) k=0 2k + 1
2n+1
0, c 0 x 0,

≤ f (x).
n
x2k

k=1 2k

D’autre part, ona 0 < c < x, donc > >


1 1 1 1
, d’où et
1+c 1+x (1 + c)2n+1 (1 + x)2n+1
(x)
n−1 2k+1
x2n+1 x2n+1
> ≤ −
1 1 x
par suite . En conclusion, ∑
2n + 1 (1 + c)2n+1 2n + 1 (1 + x) k=0 2k + 1
2n+1
f
n 2k x2n+1
+
x
∑ .
k=1 2k (2n + 1)(1 + x)2n+1
x2 x4 x5
Exercice 2. On sait qu’il existe c ∈]0, x[, tel que cos(x) = 1 −
+ − sin(c).
2! 4! 5!
x5 x5 x2 x4 x5
Comme −1 < − sin(c), on a − < − sin(c) car x > 0. D’où 1 − + − ≤
5! 5! 2! 4! 5!
cos(x). D’autre part, on a c ∈]0, [, donc sin(c) > 0, alors − sin(c) < 0, d’où
π
2
x5 x2 x4
− sin(c) < 0 car x > 0. Par suite, cos(x) ≤ 1 − + .
5! 2! 4!

Exercice 3. On considère f (x) = e x2 et soit n ∈ N. Posons y = , on a lim y =


−1 1
−1 −1
x2 xÐ→0
yn
+∞. On a donc lim n = lim xn 2n = lim xn y n e−y = lim xn y . Comme lim xn =
e x2 e x2
xÐ→0 x xÐ→0 x xÐ→0 xÐ→0 e xÐ→0
−1

0 et lim y = lim y = 0, alors lim n = 0. En conclusion, e x2 = o(xn ), ∀n ∈ N


yn yn e x2 −1

xÐ→0 e yÐ→+∞ e xÐ→0 x

Exercice 4.
1. Si f admet un dl à l’ordre 0 alors f (x) = a + o(1) et donc lim f (x) = a.
Réciproquement, Si f admet une limite finie ℓ en 0, alors f (x) = ℓ + (f (x) − ℓ) et
xÐ→0

comme lim (f (x) − ℓ) = 0, alors f (x) − ℓ) = o(1) et donc f (x) = ℓ + o(1).


xÐ→0

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2. Supposons que lim f (x) = ℓ. Dans ce cas on a f˜(0) = ℓ. Si f admet un dl à


f (x) − ℓ
xÐ→0

l’ordre 1 alors f (x) = ℓ + bx + o(x) et donc lim = lim b + o(1) = b, or


xÐ→0 x xÐ→0
f (x) − ℓ f˜(x) − ℓ f˜(x) − f˜(0)
lim = lim = lim , donc f˜ est dérivable en 0 et on a
xÐ→0 x xÐ→0 x xÐ→0 x
f˜′ (0) = b. Réciproquement, Supposons que f˜ est dérivable en 0 et posons f˜′ (0) = b.
On a f˜′ (x) = f˜(0) + f˜′ (0)x + ( f (x)−f (0) − f˜′ (0))x = ℓ + bx + ( f (x)−f (0) − f˜′ (0))x. On a
˜ ˜ ˜ ˜
x x
( f (x)−x f (0)
− f˜′ (0))x f˜(x) − f˜(0) ˜′
˜ ˜

= lim − f (0)) = 0, donc ( f (x)−x f (0) − f˜′ (0))x =


˜ ˜
lim
xÐ→0 x xÐ→0 x
o(x), alors au voisinage de 0 on a f˜(x) = ℓ +bx+o(x) (c’est le dl de f˜ au voisinage
de 0). Comme f (x) = f˜(x)∀x ≠ 0, alors f (x) = ℓ + bx + o(x) est le dl de f au
voisinage de 0.
3. 1er cas : p > n,
o(xp )
O, a f (x) = lim f (x) + o(1), donc f (xp ) = lim f (x) + o(xp ), or lim =
xÐ→0 xn
o(xp ) p−n
xÐ→0 xÐ→0

lim x = 0, donc o(xp ) est o(xn ), d’où f (xp ) = lim f (x) + o(xn ). En
xÐ→0 xp xÐ→0
conclusion, l’ordre minimal auquel on doit développer f est 0.
2ème cas : p ≤ n,
Soit q le quotient de la division euclidienne de n par p. On a pq ≤ n et p(q + 1) > n,
alors q est l’ordre minimal auquel on doit dévrlopper f .
Le quotient de 20 par 3 est égal à 6. On a cos(x) = 1 + x2
2 + x4
4! + x6
6! + o(x6 ). donc
cos(x3 ) = 1 + x2 + x4! + x6! + o(x20 ).
6 12 18

Exercice 5. On a DL0 (f ) = 2 + o(1), DL1 (f ) = 2 + 3x + o(x), DL2 (f ) = 2 + 3x +


o(x2 ), DL3 (f ) = 2 + 3x + x3 + o(x3 ), DL4 (f ) = 2 + 3x + x3 + o(x4 ) et DL100 (f ) =
2 + 3x + x3 + o(x100 ).

Exercice 6.
1. Puisque f est cinq fois dérivables au voisinage de 0, alors f (x) = f (0)+f ′ (0)x+
f ”(0) + f (3) (0) + f (4) (0) + f (5) (0) + o(x5 ) (formule de Taylor Young avec
x x3 x4 x5
2 3! 4! 5!
des hypothèses faibles). Comme la partie régulière de f est unique, on a f (4) (0) =
12 × 4! = 288 et f (5) (0) = 0 × 5! = 0.
2. Le dl de la primitive de f qui vaut 2 en 0, à l’ordre 6 est donné par

f (x) = 2 + + o(x6 )
x4 12x5
+
4 5

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Exercice 7. On a v(cos(x) − 1) = 2, donc v((cos(x) − 1)15 ) = 15 × 2 = 30. L’ordre


minimal auquel on doit développer cos(x) pour calculer le dl de (cos(x) − 1)15 à
l’ordre 40 est déterminer par l’équation ht(DLn (cos(x) − 1)) = ht(DL40 ((cos(x) −
1)15 )) = 40 − 30 + 1 = 11, donc n − 2 + 1 = 11, alors n = 12. Comme DLn (cos(x)) =
1 + DLn (cos(x) − 1), alors l’ordre minimal auquel on doit développer cos(x) pour
calculer le dl de (cos(x) − 1)15 à l’ordre 40 est égal aussi à n = 12.
Exercice 8. On a v(f ) = 3, comme limxÐ→0 f15 (x) = limxÐ→0 f (x) = 0, alors
v(g) = 315 = 14348907, donc ht(DL14349000 (g)) = 14349000 − 14348907 + 1 = 94.
On a ht(DLn1 (f1 )) = ht(DL14349000 (g)), donc n1 − 3 + 1 = 94, alors n1 = 96. On a
ht(DLn1 (f1 )) − 1
aussi ht(DLn2 (f2 ))−1 = [ ] = [ ] = 31, donc n2 = 31+3 = 34. On
93
v(f1 ) 3
ht(DLn2 (f2 )) − 1
a ht(DLn3 (f3 )) − 1 = [ ] = [ ] = 10, donc n3 = 13. de la même
31
v(f2 ) 3
façon on trouve n4 = 6, n5 = 5, n6 = n7 = n8 = n9 = n10 = n11 = n12 = n13 = n14 = n15 =
4.
Exercice 9.
I) 1. On a v(g) = 3+2+6+1 = 12. Soit ni l’ordre minimal auquel on doit développer
fi pour calculer le dl au voisinage de 0 à l’ordre 40 de g. On a ht(DLn1 (f1 )) =
ht(DLn2 (f2 )) = ht(DLn3 (f3 )) = ht(DLn4 (f4 )) = ht(DL40 (g)), or ht(DL40 (g)) =
40 − 12 + 1 = 29, donc n1 − 3 + 1 = 29 et par suite, n1 = 31. De ma même façon on
a n2 = 30, n3 = 34 et n4 = 29.
2. On a v(h) = 3 + 2 − 6 − 1 = −2 < 0, donc h n’admet pas un dl au voisinage de 0
(d’une autre façon, on a h(x) n’a pas de limite finie en 0, donc h n’admet pas un
dl au voisinage de 0 ).
3. v(h) = −2, alors 2 est le plus petit entier naturel p tel que xp h(x) admet un dl,
par suite h admet un dl généralisé au voisinage de 0.
f3 (x)f4 (x)
=
1
4. On a . Soit mi l’ordre minimal auquel on doit développer fi
h f1 (x)f2 (x)
pour calculer le dl au voisinage de 0 à l’ordre 40 de g. On a ht(DLm1 (f1 )) =
ht(DLm2 (f2 )) = ht(DLm3 (f3 )) = ht(DLm4 (f4 )) = ht(DL40 ( )), or ht(DL40 ( h1 ))) =
1
h
40 − 2 + 1 = 39, donc m1 − 3 + 1 = 39 et par suite, m1 = 41. De ma même façon on
a m2 = 40, m3 = 34 et m4 = 39.
II) 1. On a ht(DL9 (f1 )) = 9 − 3 + 1 = 7, ht(DL5 (f2 )) = 5 − 2 + 1 = 4, ht(DL20 (f3 )) =

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15, ht(DL7 (f4 )) = 7. Le plus petit de ces hauteurs est 4. on a ht(DLn (g)) =
n − 12 + 1 = n − 11, et donc l’ordre cherché vérifie l’équation n − 11 = 4, c’est-
à-dire, n = 15.
2. De la même façon on a ht(DLn ( )) = n − 2 + 1 = n − 1 = 4, c’est-à-dire, n = 5.
1
h
3. Soit n l’ordre maximal qu’on peut avoir en calculant le dl généralisé en 0 de
h. Alors n + 2 est l’ordre maximal qu’on peut avoir en calculant le dl en 0 de
x2 h. On a v(x2 h) = 0, donc ht(DLn+2 (x2 h)) = n + 3. De plus on a x2 f1 (x) =
2x5 +x6 −x7 +4x9 +o(x11 ) et donc ht(DL11 (x2 f1 )) = 11−5+1 = 7. Par suite, 4 est le
plus petit des hauteurs ht(DL11 (x2 f1 )), ht(DL5 (f2 )), ht(DL20 (f3 )), ht(DL7 (f4 )),
d’où n + 3 = 4 et donc n = 7.

Exercice 10.
1. Supposons que DLn (f ) = ak xk +ak+1 xk+1 +⋯+an xn +o(xn ) et donc ht(DLn (f )) =
n − k + 1. On alors DLn+p (xp f ) = ak xk+p + ak+1 xk+p+1 + ⋯ + an xn+p + o(xn+p ), d’où
ht(DLn+p (f )) = n + p − (k + p) + 1 = n − p + 1 = ht(DLn (f )).
2. On a ht(DLni (fi )) = ht(DLn (h1 )) = n−(p+q)+1 et ht(DLmi (fi )) = ht(DLn (h2 )) =
n − (p − q) + 1. Alors ht(DLmi (fi )) − ht(DLni (fi )) = 2q, donc mi − v(fi ) + 1 − ni +
v(fi ) − 1 = mi − ni = 2p. Par suite mi = ni + 2p.
3. Soit j ∈ {1, . . . , s} tel que ht(DLnj (fj )) = inf{ht(DLni (fi ))/1 ≤ i ≤ s}. On a
ht(DLnj (fj )) = ht(DLn (g1 )) et ht(DLnj (fj )) = ht(DLm (g2 )), alors ht(DLn (g1 )) =
ht(DLm (g2 )), donc n − (p + q) + 1 = m − (p − q) + 1. Ainsi, n = m + 2q.

Exercice 11. On développe sin(x) à l’ordre 4 et cos(x) à l’ordre 4 − 1 = 3. On a


sin(x) cos(x) = (x − )(1 − ) + o(x4 ) = x − 2 + o(x4 ).
x3 x2 x3
6 2 3
On développe cos(x) à l’ordre 3 et log(1+x) à l’ordre 4. On a cos(x) ln(1+x) = (1−
)(x− + − )+o(x4 ) = x− + − − x+ +o(x4 ) = x− − +o(x4 )
x2 x2 x3 x4 x2 x3 x4 x2 x2 x2 x2 x3
2 2 3 4 2 3 4 2 2 2 2 6

y) ) =
x2
Exercice 12. On pose y = =
1
x. On a , comme v( y2 (1+e
1 1
1+e
1
x y 2(1
+e )
y

−v(y 2 (1+ey )) = −2. Alors on doit chercher le dl au voisinage de 0 de y 2 2 =


1
y (1 + ey )
+ = + y = 2 + y + y + y + o(y 3 ). On calcule le quotient
1 2 3
à l’ordre On a
1 + ey
2 1 3. 1 e 2 6

de la dspc de 1 par 2 + y + 2 + 6 à l’ordre 3 on peut négliger tous les monômes de


y2 y3

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degré supérieur ou égal à 4 :

2 + y + y2 + y6
2 3
1
−1 − − y2
− y3
− y4 + y24
3
y 1
2 4 12 2
− y
2 − y2
4 − y3
12
y
2 + y2
4 + y3
8
y3
24

= − + + ) = − + y+
1 1 1 1 3 1 1 1 1
On a alors 3
et donc
1 + ey 2 4 y 2 (1 + ey ) 2y 2 4y 24
y y o(y
24
o(y), par suite f (x) = + o( )
x2 x
− +
1 1
2 4 24x x

= on pose u(y) = ey − 1, on a u(0) = 0. on


1 1
Remarque. On a
1+e y 2 + (ey − 1)
pose g(y) = = = g ○ u(y).
1 1 1 1
y . On a
2+y 21+ 2 1 + ey
Exercice 13.
1. cos(x7 + π2 ) = − sin(x7 ). On doit développer sin(x) à l’ordre [ 17
7 ] = 2. On a

sin(x) = x + o(x2 ), donc cos(x7 + π2 ) = −x7 + o(x17 ).


2. On doit développer x4 cos(x2 ) et x15 cos( x16 ) à l’ordre 14. Donc On doit dé-
velopper cos(x2 ) à l’ordre 10. Alors on développe cos(x) à l’ordre 5, cos(x2 ) =
1 − x2 + x24 + o(x10 ), donc x4 cos(x2 ) = x4 − x2 + x24 + o(x14 ). On a limxÐ→0 =
1
4 8 8 12 x15 cos( )
x6
x14
limxÐ→0 x cos( x16 ) = 0, donc x15 cos( x16 ) = o(x14 ). D’où x4 cos(x2 ) et x15 cos( x16 ) =
x4 − x2 + x24 + o(x14 ).
8 12

3. On pose u = x − 2. on a log2 (1 + x) = log2 (3 + u) = (log(3) + log(1 + u3 ))2 . on a


log(1+ u3 ) = u3 + u18 + u81 , donc (log(3)+log(1+ u3 ))2 = (log(3)+ u3 + u18 + u81 )(log(3)+ u3 +
2 3 2 3

18 + 81 )+o(u ) = log(3)(log(3)+ 3 + 18 + 81 )+ 3 (log(3)+ 3 + 18 )+ 18 (log(3)+ 3 + 18 +


u2 u3 3 u u2 u3 u u u2 u2 u u2

81 )) + 81 log(3) = log (3) + 3 log(3)u + (1 − log(3)) 9 + u + o(u3 ). En fin :


u3 u3 2 2 u2 2 log(3)−3 3
81
log2 (1+x) = log2 (3)+ 23 log(3)(x−2)+(1−log(3)) (x−2) + 2 log(3)−3 (x−2)3 +o((x−2)3 ).
2

9 81
4. On a sin(x3 ) = x3 +o(x7 ) ; ex = 1+x+ u2 +o(x2 ). Donc esin(x ) = 1+x3 + x2 +o(x7 ).
2 3 6

5. On pose u(x) = 1 − cos(x). On a ln(cos(x)) = ln(1 + u(x)) avec lim u(x) = 0.


xÐ→0
Comme v(u(x)) = 2 et v(ln(1+x)) = 1, alors v(ln(1+u(x))) = 2. On a n1 −2 = 5−2,
donc n1 = 5 et on a n2 − 1 = [ 5−2 ] = 1, alors n2 = 2. On a u(x) = − x2 + 24 + o(x )
2 x4 5
2
et ln(1 + x) = x − x2
+ o(x2 ) et par suite ln(cos(x)) = ln(1 + u(x)) = − x2 + x24 −
2 4
2

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+ o(x5 ) = − x2 + x24 − + o(x5 ) = − x2 − x12 + o(x5 ).


2 4 x4
(− x2 + x24 )2 2 4
4
2 4
24 2
6. On a (1 + x)x = ex ln(1+x) . On a v(ex − e0 ) = 1 et v(x ln(1 + x)) = 2. On a alors
v(ex ln(1+x) − e0 ) = 2. Par suite, n1 − 2 = 4 − 2 et donc n1 = 4, et n2 − 1 = [ 4−2
2
] = 1 et
donc n2 = 2. on a ln(1+x) = x− x2 + x3 +o(x3 ), donc x ln(1+x) = x2 − x2 + x3 +o(x4 ).
2 3 3 4

On a aussi = 1+x+ x2 +o(x2 ). Donc (1+x)x = 1+x2 − x2 + x3 + +o(x4 ) =


3 4
2 3 4 (x2 − x2 + x3 )2
ex 2
1 + x2 − x2 + x3 + x2 + o(x4 ) = 1 + x2 − x2 + 5x6 + o(x4 ).
3 4 4 3 4

7. On pose u(x) = x2 +x3 et g(x) = 1−x 1


. On a limxÐ→0 u(x) = 0 et 1−x12 −x3 = g ○ u(x).
On a g(x) = 1 + x + x2 + x3 + o(x3 ), donc g(u(x)) = 1 + x2 + x3 + (x2 + x3 )2 + (x2 +
x3 )3 + o(x7 ) = 1 + x2 + x3 + x4 + 2x5 + 2x6 + 3x7 + o(x7 ).
8. On pose u(x) = 1 − cos(x) et g(x) = lim u(x) = 0 et cos(x)
1−x . On a xÐ→0
1 1
= g ○ u(x).
On a g(x) = 1 + x + x2 + o(x2 ) et u(x) = x2 − x24 + o(x5 ), donc g(u(x)) = 1 + x2 − x24 +
2 4 2 4

( x2 − x24 )2 + o(x5 ) = 1 + x2 + 5x
24 + o(x ).
2 4 2 4


5

log(1 + x)
9. On a lim = 1, on pose alors u(x) = log(1+x) −1. On a donc log(1+x)
=

x x
xÐ→0 x
1 + u(x). On a log(1 + x) = x − 12 x2 + 31 x3 − 41 x4 + o(x4 ), donc log(1 + x) =
1 − 12 x + 13 x2 − 41 x3 + o(x3 ), alors u(x) = − 12 x + 13 x2 − 41 x3 + o(x3 ). On a aussi
√ √ √
1 + x = 1 + 12 x − x8 + x48 + o(x3 ). Donc log(1+x) = 1 + u(x) = 1 + 21 (− 12 x + 13 x2 −
2 3
x

4x ) − 8 (− 2 x + 3 x − 4 x ) + 8 (− 2 x + 3 x − 4 x ) + o(x ) = 1 + 2 (− 2 x + 3 x − 4 x ) −
1 3 1 1 1 2 1 3 2 1 1 1 2 1 3 3 3 1 1 1 2 1 3

8( 4 − 3 x ) + 8 ( 2 x) + o(x ) = 1 − 4 x + 96 x − 192 x + o(x ).


1 x2 1 3 1 −1 3 3 1 13 2 19 3 3

10. On pose y = 1 − x. On a arctan(y) = y − y3 + y5 + o(v 5 ). Donc arctan(1 − x) =


3 5

1 − x − (1−x) + (1−x) + o((1 − x)5 ).


3 5

3 5

Exercice 14.
1. La fonction cotg2 (x) n’admet pas de limite en 0, donc n’admet pas de dl en 0.
Remarque : on a v(cotg2 (x)) = 2v(cos(x) − 2v(sin(x)) = −2, donc cotg2 (x) n’admet
pas de dl en 0.
2. On a v(cotg2 (x)) = −2, donc on doit calculer le dl à l’ordre 4 en 0 de x2 cotg2 (x).
On a x2 cotg2 (x) = x2 (−1 + 1
sin2 (x)
) = −x2 + x2
sin2 (x)
. pour obtenir le dl à l’ordre 4
de x2
sin2 (x)
, on doit développer sin (x) à l’ordre 6, et donc sin(x) à l’ordre 5. On a
2

sin(x) = x− x6 + 120 +o(x5 ), donc sin2 (x) = x2 − x3 + 2x


45 +o(x ), alors =
3 5 4 6
x 6 1
2 4
1− x3 + 2x +o(x4 )

45 + o(x ). On a 1+u(x) = 1 + 3 − 45 + 9 + o(x ) = 1 + 3


= − x3 + 2x +
45
2 4 2 4 4
x2
1+u(x) où u(x)
1 4 1 x 2x x 4

15 + o(x ). En conclusion, x2 cotg2 (x) = −x2 + 1 + x3 + x15 + o(x4 ). Donc cotg2 (x) =
x 4 2 4
4

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−1 + x12 + 13 + x15 + o(x2 )


2

3. On a cotg2 (x) − 1
x2 +x4 = −1 + 3 + 15 + x2 − x2 +x4 + o(x ).
1 x2 1 1 2 or 1
x2 − 1
x2 +x4 = 1
1+x2 =
1 − x2 + o(x2 ), donc cotg2 (x) − x2 +x4 = 3 − 15 + o(x ).
1 1 14x 2
2

Exercice 15.
1. On a ht(DL21 (f )) = 18 ; ht(DL12 (g)) = 11 ; ht(DL18 (h)) = 17 et ht(DL20 (l)) =
18. on aussi ln{18, 4 × 11, 4 × 2 × 17, 4 × 2 × 2 × 18} = 18, donc l’ordre maximal est
4 × 2 × 2 × 3 − 1 + 18 = 65.
2. On a v(f ) = 4 ; v(g) = 2 ; v(h) = 2 et v(l) = 3. Donc v(f ○ g ○ h ○ l) = 48, alors
ht(DL50 (f ○ g ○ h ○ l)) = 3. alors nl − 3 + 1 = 3 donc n1 = 5 ; n2 − 2 = [ 5−3
3
] = 0,
donc n2 = 2 ; n3 − 2 = [ 2−2
2
] = 0 donc n3 = 2 ; n4 − 4 = [ 2−2
2
] = 0 donc n4 = 4.
Par suite, DL4 (f ) ○ DL2 (g) ○ DL2 (h) ○ DL5 (l) = DL50 (f ○ g ○ h ○ l(x)), alors

DL50 (f ○ g ○ h ○ l(x)) = (x4 + o(x4 )) ○ (x2 + o(x2 )) ○ (x2 + o(x2 )) ○ (x3 + x4 − 7x5 +
√ √
o(x5 )) = (x3 +x4 − 7x5 )16 +o(x50 ) = x48 (1+x− 7x2 )16 +o(x50 ). on doit développer
√ √ √
(1+x− 7x2 )16 à l’ordre 50−48 = 2. Posons u(x) = x− 7x2 , alors (1+x− 7x2 )16 =

2 u (x) + o(x ) = 1 + 16x + (120 − 16 7)x + o(x ). En
(1 + u(x))16 = 1 + 16u(x) + 16×15

2 2 2

conclusion, DL50 (f ○ g ○ h ○ l(x)) = x48 + 16x49 + (120 − 16 7)x50 + o(x50 ).

Exercice 16.
Remarquer que s(x) = f ○ g ○ h ○ l(x) où f (x) = exp(x4 ); g(x) = cos(x3 ); h(x) =
ln(x4 ); l(x) = cos(x3 ). Si on pose f1 (x) = cos(x3 ) − 1; f2 (x) = lg(1 + x)4 ; f3 (x) =
cos(x3 ) − 1; f4 (x) = exp(x + 1)4 on va avoir aussi s(x) = f4 ○ f3 ○ f2 ○ f1(x). Comme
limxÐ→0 f1 (x) = limxÐ→0 f2 (x) = limxÐ→0 f3 (x) = 0, on peut appliquer la formule de
l’ordre minimal. On a v(f1 ) = 6, v(v2 ) = 1, v(f3 ) = 6 et v(f4 − limxÐ→0 f4 (x)) = 1.
Donc n1 = 15, n2 = 2, n3 = 7 et n4 = 1. Par suite DL45 (s) = DL1 (f4 ) ○ DL7 (f3 ) ○
DL2 (f2 ) ○ DL15 f1 )
−x6 x12
f1 (x) = + + o(x15 ),
2 24
f2 (x) = 4x − 2x2 + o(x2 ),
−x6
f3 (x) = + o(x7 ).
2
Pour f4 (x), on a f4 (x) = exp(x + 1)4 = e1+4x + o(x) = ee4x + o(x) = e(1 + 4x) + o(x) =
e + 4ex + o(x). Donc s(x) = e(1 + 4x) ○ ( −x2 ) ○ (4x − 2x2 ) ○ ( −x2 + 24 ) + o(x45 ).
6 6
x12

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On a (4x − 2x2 ) ○ ( −x2 + 24 ) + o(x ) = −2x − 3 + 12 − 242 + o(x ) ; on donc


6 x12 x12 x18 2x24
45 6 45

( −x2 ) ○ (4x − 2x2 ) ○ ( −x2 + x24 ) + o(x45 ) = ( −x2 ) ○ (−2x6 − x3 + x12 − 2x 242 ) + o(x ) =
6 6 12 6 12 18 24
45

+ o(x45 ) = − (2x2 ) (1 + x6 − x24 + 24 2 ) + o(x ) = −2 x (1 + 6 −


x12 x18 2x24 2

6
(−2x − 3 + 12 − 2 ) 6 6 6 12
24 x18 2 45 5 36 x6
2

24 + 242 ) + o(x ). On cherche alors le dl à l’ordre 45 − 36 = 9 de la fonction


x12 x18 6 45

(1 + u(x))6 où u(x) = x6 − x24 + 24 2 . On a (1 + u(x)) = 1 + 6( 6 ) = 1 + x + o(x ), par


6 12
x18 6 x6 6 9

suite, −25 x36 1 + u(x))6 + o(x45 ) = −25 x36 (1 + x6 ) + o(x45 ) = −25 x36 − 25 x42 + o(x45 ).
En fin, s(x) = e(1 + 4x) ○ (−25 x36 − 25 x42 ) + o(x45 ) = e − 128ex36 − 128ex42 + o(x45 ).

Exercice 17. On a

f (x) = 2 − x(x + ) − 2(1 − + ) + o(x4 ) = − + o(x4 )


x3 x2 x4 x4
6 2 4 4

Donc f (x) est du signe de − au voisinage de 0, c’est-à-dire, ∃α > 0, ∀x ∈] −


1
4
α, +α[/{0} : f (x) < 0.

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