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Ce chapitre est un rappel sur les notions élémentaires des fonctions numériques. La
majorité des résultats sont considérés comme vus et seront énoncés sans démonstrations.
Les exemples qui portent sur la monotonie et la bornitude de fonctions usuelles seront
donnés avec plus de détails dans un chapitre qui sera consacré à l’étude de ces fonctions.
Dans plusieurs situations, la fonction f est définie par son expression f (x) sans mention
explicite de son domaine de définition. Dans ce cas Df est pris comme étant le plus grand
sous-ensemble de R (au sens de l’inclusion) sur lequel f (x) a un sens. Par exemple, si f
est la fonction donnée par f (x) := 1/x, son domaine de définition est Df := R∗ .
f
4. Si g(x) , 0 pour tout x ∈ A, on appelle quotient des fonctions f et g et on note : A −→ R
g
la fonction donnée par !
f f (x)
∀x ∈ A, (x) := .
g g(x)
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Définition 3. Soient f : A −→ R et g : B −→ R deux fonctions numériques tels que f (A) ⊂ B.
On appelle composée de f par g la fonction notée g ◦f : A −→ R donnée par (g ◦f )(x) := g(f (x)).
Définition 4. Soit f : A −→ R une fonction numérique, notons B := f (A). On dit que f admet
une réciproque s’il existe une fonction numérique g : B −→ R qui vérifie g(B) = A, (g ◦f )(x) = x
pour tout x ∈ A et (f ◦ g)(y) = y pour tout y ∈ B. Une telle fonction, lorsqu’elle existe, est
unique et elle notée f −1 . On a Df −1 = f (A).
Remarques 1. D’après les résultats déjà vus dans le chapitre sur les applications, toute fonction
numérique f : A −→ R admettant une fonction réciproque est injective et définit donc une
bijection A −→ f (A). Dans ce cas, on a (f −1 )−1 = f .
1. On dit que la fonction f est majorée sur B lorsque l’ensemble E := {f (x), x ∈ B} ⊂ R est
majoré, c’est à dire qu’il existe M ∈ R tel que pour tout x ∈ B, f (x) ≤ M.
2. On dit que la fonction f est minorée sur B lorsque l’ensemble E := {f (x), x ∈ B} ⊂ R est
minoré, c’est à dire qu’il existe m ∈ R tel que pour tout x ∈ B, f (x) ≥ m.
3. On dit que la fonction f est bornée sur B lorsqu’elle est à la fois majorée et minorée sur B.
Exemples 1.
Proposition 1. Soit f : A −→ R une fonction numérique et soit B ⊂ A une partie non vide.
Alors f est bornée sur B si et seulement s’il existe M > 0 tel que |f (x)| ≤ M pour tout x ∈ B.
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2. On dit que f admet un minimum en un point a ∈ A si pour tout x ∈ A, f (x) ≥ f (a). Dans
ce cas on a f (a) = inf f (x) = min f (x).
x∈A x∈A
Exemples 2.
Dans ce même cadre on peut définir les notions de minimum local, maximum local et
extremum local qui seront utiles dans la suite.
1. On dit que f admet un maximum local en un point a ∈ A s’il existe α > 0 tel que :
2. On dit que f admet un minimum local en un point a ∈ A s’il existe α > 0 tel que :
x3 + 3x2 = x2 (x + 3),
ainsi f (x) ≥ 0 pour tout x ≥ −3 en en particulier f (x) ≥ f (0) pour tout x ∈] − 3, 3[, c’est à dire
que f admet un minimum local en 0. En contrepartie, on a f (−4) = −16 < f (0) ce qui montre
que f n’admet pas de minimum (global) en 0.
Définition 8. Soit f : A −→ R une fonction numérique et soit B ⊂ A une partie non vide.
x ≤ y =⇒ f (x) ≤ f (y).
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2. On dit que f est strictement croissante sur B si pour tout x, y ∈ B, on a :
x ≤ y =⇒ f (x) ≥ f (y).
Exemples 4.
3. La fonction logarithme néperien ln :]0, +∞[−→ R est strictement croissante sur son do-
maine de définition.
Une fonction numérique croissante ou décroissante sera dite monotone, une fonction
strictement croissante ou strictement décroissante sera dite strictement monotone.
Proposition 2. Toute fonction strictement monotone sur son domaine de définition admet une
fonction réciproque.
Il est clair que f est strictement croissante sur ] − ∞, 0] et strictement décroissante sur ]0, +∞[,
ainsi f n’est pas monotone sur son domaine de définition. Cependant, on a f (f (x)) = x pour
tout x ∈ R, ainsi f possède une fonction réciproque
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Proposition 3. Soit f : A −→ R une fonction numérique, B ⊂ A une partie non vide et posons
f (x1 ) − f (x2 )
Rf (x1 , x2 ) := x1 , x2 ∈ A, x1 , x2 .
x1 − x2
1. f est croissante sur B si et seulement si Rf (x1 , x2 ) ≥ 0 pour tout x1 , x2 ∈ B, x , x2 .
a c
δ := .
b d
δ
Ceci découle du fait que Rf (x, y) := pour tout x, y ∈ R \ { −d
c } tel que x , y.
(cx + d)(cy + d)
Exemples 7. Soient a, b, c ∈ R tel que a > 0 et considérons la fonction f : R −→ R donnée
par la formule f (x) := ax2 + bx + c. Alors f est strict. croissante sur ] −b
2a , +∞[ et f est strict.
décroissante sur ] − ∞, −b
2a [. En effet, ceci provient du fait que :
Rf (x, y) := a(x + y) + b, x, y ∈ R, x , y.
2. Soit α , 0. Si f est monotone sur B (resp. strictement monotone sur B), alors αf est
monotone sur B (resp. strictement monotone sur B) de même monotonie que f si α > 0
et de monotonie opposée à f si α < 0.
Remarques 3. Le résultat précédent rest vrai en remplaçant monotone par strictement mono-
tone.
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Définition 9. Soit f : A −→ R une fonction numérique.
1. On dit que f est une fonction paire si pour tout x ∈ A on a −x ∈ A et f (−x) = f (x).
2. On dit que f est une fonction impaire si pour tout x ∈ A on a −x ∈ A et f (−x) = −f (x).
Exemples 8.
1. La fonction numérique f : R −→ R donnée par f (x) = |x| est paire. En effet, |x| = | − x|.
3. La fonction trigonométrique sin est impaire tandis que la fonction cos est paire. La
fonction trigonométrique tan est impaire.
A+ := {x ∈ A, x ≥ 0} et A− := {x ∈ A, x ≤ 0}.
Définition 10. Soit f : A −→ R une fonction numérique. On dit que f est une fonction
périodique s’il existe un réel α > 0 qui vérifie :
∀x ∈ A, x + α ∈ A et f (x + α) = f (x). (1)
Le plus petit réel T > 0 vérifiant (1) est appelé période de la fonction f , en d’autres termes :
Exemples 9.
1. Les fonctions trigonométriques sin et cos sont périodiques de période 2π. La fonction
trigonométrique tan est périodique de période π.
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T T
f (x) = cos x et g(x) = sin x ,
2π 2π
sont périodiques de période T .
1. Les solutions de l’inéquation f (x) < a sont les abcisses des points de Cf situés au dessous
de la droite d’équation cartésienne y = a.
2. Les solutions de l’inéquation f (x) > a sont les abcisses des points de Cf situés au dessus
de la droite d’équation cartésienne y = a.
3. Les solutions de l’équation f (x) = a sont les abcisses des points d’intersection de Cf avec
la droite d’équation cartésienne y = a.
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1. Les solutions de l’inéquation f (x) < g(x) sont les abcisses des points de Cf situés au
dessous de Cg .
2. Les solutions de l’inéquation f (x) > g(x) sont les abcisses des points de Cf situés au
dessus de Cg .
3. Les solutions de l’équation f (x) = g(x) sont les abcisses des points du plan appartenant à
la fois à Cf et Cg .
x1 f (x2 ) − x2 f (x1 )
y = Rf (x1 , x2 ) · x + ,
x1 − x2
f (x1 ) − f (x2 )
où Rf (x1 , x2 ) = . Par conséquent on obtient que :
x1 − x2
- f est croissante (resp. strictement croissante) si et seulement si ( Dx1 ,x2 ) est de pente ≥ 0
(resp. > 0) pour tout x1 , x2 ∈ A tels que x1 , x2 .
- f est décroissante (resp. strict. décroissante) si et seulement si (Dx1 ,x2 ) est de pente ≤ 0
(resp. < 0) pour tout x1 , x2 ∈ A tels que x1 , x2 .
Proposition 9. Soit f : A −→ R une fonction numérique admettant une réciproque. Alors les
graphes de f et de f −1 sont symétriques par rapport à la première bissectrice.
Proposition 10. Soit f : A −→ R une fonction numérique. On désigne par Cf+ le graphe de f
sur A+ := {x ∈ A, x ≥ 0} et par Cf− le graphe de f sur A− := {x ∈ A, x ≤ 0}.
1. Si f est paire alors Cf− et Cf+ sont symétriques par rapport à la droite (Oy).
2. Si f est impaire alors Cf− et Cf+ sont symétriques par rapport à l’origine O.
Ainsi lorsque f est paire ou impaire, il suffit de connaître son graphe sur Cf+ .
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On introduit à présent une notion qui généralise celle de fonction paire et de fonction
impaire.
Définition 13. Soit f : A −→ R une fonction numérique. On dit que f admet la droite
d’équation x = a comme axe de symétrie si pour tout x ∈ A, 2a − x ∈ A et f (2a − x) = f (x).
Définition 14. Soit f : A −→ R une fonction numérique. On dit que f admet le point de
coordonnées (a, b) comme centre de symétrie si pour tout x ∈ A, 2a−x ∈ A et f (2a−x) = 2b−f (x).
Comme pour le cas de la parité, voici une interprétation géométrique pour les fonction
admettant un axe de symétrie ou un centre de symétrie.
1. Si f admet la droite D d’équation x = a comme axe de symétrie, alors Cf+,a et Cf−,a sont
symétriques par rapport à D.
2. Si f admet le point M de coordonnées (a, b) comme centre de symétrie, alors Cf+,a et Cf−,a
sont symétriques par rapport au point M.
Pour représenter l’allure d’une fonction périodique, il suffit de connaître son graphe sur
un intervalle dont la longueur est la période de la fonction. Plus précisemment, on a le
résultat suivant :