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I.

MASSE MOLAIRE, MOLE, VOLUME MOLAIRE


1- Masse molaire :

La masse molaire moléculaire d’un corps est la masse d’une mole de molécule de ce corps.

Elle s’obtient en faisant la somme des masses molaires atomiques des atomes qui constituent ce corps.

Exemple : ( ) ( ) ( ) ( ) .

2- Mole

La mole d’une espèce est la quantité de matière constituée par un nombre de cette espèce.

Formule de la quantité de matière :

3- Volume molaire :

C’est le volume occupé par une mole de molécule { l’état gazeux.

Il dépend des conditions normales de températures et de pression (C.N.T.P) et il s’exprime en .

II. LOIS D’AVOGADRO AMPERE


1- Enoncé :

A l’état gazeux sous les mêmes C.N.T.P, les moles de tous les corps pures occupent le même volume
appelé volume molaire et vaut . à . Ce volume varie en fonction de la température.

Exemple : à , . ;à , .

2- Densité d’un gaz par rapport à l’air

Par définition ⇒ . D’autre par ;

C’est la relation d’Avogadro qui permet de calculer la valeur approchée de la densité d’un gaz par
rapport { l’air et d’en déduire la masse molaire approchée.

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3- Application des lois d’Avogadro dans La détermination de la masse molaire moléculaire

.
a)- C.N.T.P : {

b)- Cas d’un gaz parfait : Loi des gaz parfait

D’après la loi des gaz parfaits : ( )

( )

. .

é ( ) Avec é

é è :

⇒ ⇒ ( )

Pour un gaz dont le nombre de mole ne change pas, cette relation : ( )

( )
⇒ ⇒ ⇒ ( )
( )

Volume du gaz ramené dans les CNTP : ( ) ⇒ ( )

( ) ( )⇒ ⇒ ( )

c)- Cas des liquides : Méthode de Meyer

Elle permet de déterminer la masse molaire des liquides volatils. Pour cela, on pèse une masse de
liquide à étudier, on la vaporise complètement pour obtenir un volume à la température
( ) et sous la pression ( ) .

On calcule ensuite la densité et on détermine la masse molaire approchée : ( ).

Avec :

é
.

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D’après ( ) ⇒ ( ). Avec

é (Si )

( )
( )

Ainsi, ( ) ⇒ ( )
( )

III. LOIS DE RAOULT POUR LES SOLIDES ET LES LIQUIDES EN SOLUTION

Une solution comprend un solvant dans lequel est dissout un soluté.


Lorsqu’on dissous un corps (soluté) de masse dans un corps (solvant) de masse , la
concentration massique ou titre de la solution diluée est :

Remarque :

Les lois de Raoult s’appliquent essentiellement aux solutions diluées des corps non électrolysables et
permettent de calculer approximativement les masses molaires des solutés.

1- 1ère LOI : LA CRYOMETRIE

C’est l’étude de l’abaissement de la température de solidification ou de congélation d’une solution


diluée.

. . . .

. ( ).

é é

é é

Exemple Pour l’eau pure :

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Remarque :
. .
Or ⇒

é è é.

2- 2e LOI L’EBULLIOMETRIE

C’est l’étude de l’élévation de la température d’ébullition (on fait bouillir) d’une solution diluée.

é é é

é ’é

é ’é

é é

Exemple Pour l’eau pure :

Remarque :
. .
Or ⇒

é è é.

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I. DEFINITIONS
Un spectre lumineux est un ensemble de raies lumineuses fines et séparées, émises par un atome
excité par échauffement ou par bombardement d’électrons.
Une raie est une radiation lumineuse monochromatique émise lors d’une transition électronique.
Une série de raies est l’ensemble des radiations lumineuses émisent lors des transitions aboutissant
au même niveau d’énergie.
II. NIVEAUX D’ENERGIE DE L’ATOME D’HYDROGENE

Les valeurs des niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont données par la relation :

( );

Est le nombre quantique principal et . Avec .

Ainsi, ( )

Pour ⇒ ( )
Pour ⇒
Pour ⇒
Pour ⇒
Pour ⇒

Pour ⇒ ( é é)

Les niveaux d’énergie d l’atome d’hydrogène sont dit quantifié car l’atome d’hydrogène ne peut exister
que dans certains états d’énergie bien définie caractérisé par un niveau d’énergie et dépendent du
nombre quantique principale.

III. ENERGIE D’IONISATION

C’est l’énergie minimale qu’il faut fournir { un atome d’hydrogène pris dans son état fondamental pour
lui arracher son électron.

⇒ ( )⇒ ou . .

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SCHEMA CLASSIQUE DES DIFFERENTS NIVEAUX D’ENERGIE

E(eV)

Etat ou niveau ionisé


E 0 n
E2 1 51 n 3
2
E2 34 n 2
4

10

12
Etat ou niveau fondamental (repos)
E1 13 6 n 1

IV. TRANSITION ELECTRONIQUE DES DIFFERENTS NIVEAUX D’ENERGIE

On appelle transition électronique le passage de l’atome d’un niveau d’énergie à un autre.

1- Emission

Une émission correspond au passage d’un atome préalablement excité du niveau d’énergie supérieur
( ) vers un niveau d’énergie inférieur ( ) en libérant de l’énergie sous forme de photons
( ).

En effet l’atome dans son état excité est instable et il a tendance { revenir dans son état fondamental en
libérant de l’énergie sous forme de photons : → →

. .
é ( )
éé é è .
è ( )

En

Ep

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2- Absorption

Une absorption correspond au passage de l’atome du niveau d’énergie inférieur ( ) vers un niveau
d’énergie supérieur ( ).

Pour qu’il y ait excitation ou ionisation il faut que l’énergie fournie par un atome soit supérieure ou
égale { l’énergie de transition ( → ). S’il y a un excès d’énergie le reste sert d’énergie cinétique {
l’électron expulsé.

En

Ep

En absorbant de l’énergie : → →

⇒ ⇒ ( ) ⇒ ( )
→ → →

en

Posons : . ⇒ ( )

N.B : Pour calculer la fréquence et la longueur d’onde il faut que l’énergie soit en joule.

3- Spectre de raies De l’atome d’hydrogène

Ils sont placés en série.

Une série est constituée par l’ensemble des radiations émise par l’atome excité lorsqu’il revient { un état
fondamental donnée.

a)- SERIE DE LYMAN (ULTRA-VIOLET : UV)


En

E1

b)- SERIE DE BALMER (VISIBLE)


En

E2

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c)- SERIE DE PASCHEN (INFRA ROUGE)
En

E3
d)- SERIE DE BRACKETT (INFRA ROUGE)
En

E4
e)- SERIE DE PFUND (INFRA ROUGE)
En

E5
REMARQUE : Domaine des radiations lumineuses :

04 08
𝜆(μm)
Ultra violet Visible Infra rouge
𝜆(mm)
400 800

4- A SAVOIR
a)- ENERGIE D’UN PHOTON CAPABLE DE DONNER A L’ATOME D’HYDROGENE SON PREMIER
NIVEAU D’EXCITATION :

Le premier niveau d’excitation correspond { :

( )

A.N : ( ) ( ) ⇒ ( )

En joule : ( ) . . ⇒ ( ) .

b)- PLUS GRANDE ENERGIE DE TRANSITION

La plus grande transition correspond { l’état d’ionisation :


En joule : . . ⇒ ( ) .

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c)- PLUS COURTE LONGUEUR D’ONDE LORSQUE L’ATOME D’HYDROGENE S’EXCITE A TOUS LES
NIVEAUX :

La plus courte longueur d’onde correspond { la plus grande énergie de transition

. .
A.N : [ — )
. .

⇒ .

d)- PLUS GRANDE LONGUEUR D’ONDE

La plus grande longueur d’onde correspond { la plus petite énergie de transition

→ ⇒ →

. .
A.N : → [ ]
.
.

⇒ → .

e)- Détermination de n

→ → ⇒ ⇒ ⇒ ( )
→ → →

⇒ ⇒ ⇒ ⇒
→ → → √

f)- Energie de combinaison de Walter Ritz

En→p En Ep ⇒ En→p (En E ) (E Ep ) ⇒ → → →

⇒ h n→p h n→ h →p ⇒ → → →

Exemple :

g)- RELATION ENTRE n, m ET

1 1 2
En 1 En E1 ⇒ E mV 2 ⇒ E mV 2 ⇒ ⇒
n 2 n 2 n 2

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h)- Conditions d’absorption
Un photon est absorbé par l’atome d’hydrogène :

o si son énergie (𝐖𝐩𝐡 ) correspond à l’énergie d’une transition ( 𝐄) : 𝐖𝐩𝐡 𝐄

o si son énergie est supérieure ou égale { l’énergie d’ionisation (𝐖𝐢 ) : 𝐖𝐩𝐡 𝐖𝐢 𝐖𝐩𝐡 𝐖𝐢 𝐄𝐂

Dans ce cas une partie de l’énergie sert { ioniser l’atome d’hydrogène et le reste est transféré sous
forme d’énergie cinétique { l’électron expulsé.

Un électron animé d’une très grande vitesse est absorbé par l’atome d’hydrogène si son énergie cinétique est
supérieure ou égal à une transition : 𝐄𝐂 𝐄

N.B : le photon est un grain d’énergie (c’est une particule sans masse ayant une énergie)

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I. NOYAU ATOMIQUE
1- Constitution

Le noyau d’un atome est constitué des particules appelé nucléons (A) qui sont de deux sortes : les
protons (Z) et les neutrons (N). On écrit : 𝐀 𝐙 𝐍

é é

2- Masse du noyau d’un atome

𝐌𝐗 𝐙𝐦𝐩 (𝐀 𝐙)𝐦𝐧

3- Défaut de masse 𝐦

C’est la différence entre la masse des constituants du noyau (𝐌𝐗 ) et sa masse réelle (𝐌).

⇒ 𝐦 𝐙𝐦𝐩 (𝐀 𝐙)𝐦𝐧 𝐌

N.B : 𝐦 Peut s’exprimer en Kg, en U, en eV ou en 𝐌𝐞𝐕 𝐂 𝟐

4- Energie libérée ou énergie de cohésion ou énergie de liaison d’un noyau 𝐄𝐥

C’est l’énergie qu’il faut fournir à un noyau au repos pour le séparer en ses nucléons isolés et au repos.

𝐄𝐥 𝐦. 𝐂 𝟐 (𝐌𝐞𝐕) ⇒ 𝐄𝐥 [𝐙𝐦𝐩 (𝐀 𝐙)𝐦𝐧 𝐌 . 𝐂 𝟐 (𝐌𝐞𝐕)

 . ⇒ .
 Unité de masse atomique : .
 ⇒
Si les masses sont données en : 𝐄𝐥 [𝐙𝐦𝐩 (𝐀 𝐙)𝐦𝐧 𝐌 . 𝐮𝐂 𝟐 (𝐌𝐞𝐕)

⇒ 𝐄𝐥 [𝐙𝐦𝐩 (𝐀 𝐙)𝐦𝐧 𝐌 𝟗𝟑𝟏 𝟓(𝐌𝐞𝐕)

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5- Energie de liaison par nucléons ou énergie de cohésion par nucléons

L’énergie de liaison par nucléons d’un noyau notée est le quotient de son énergie de liaison par le
nombre de ses nucléons.
𝐄𝐥
𝐄𝐥 𝐀 (𝐌𝐞𝐕 𝐧𝐮𝐜𝐥é𝐨𝐧).
𝐀

Remarque :

C’est l’énergie qui permet de comparer les différents noyaux atomiques entre eux (courbe d’Aston).
Plus cette énergie est grande plus le noyau est stable.

6- RELATION D’EINSTEIN

En 1905, Einstein, en élaborant la théorie de la relativité restreinte postule que la masse est une des
formes de l’énergie :

un système au repos de masse 𝐦 possède une énergie appelée énergie de masse : 𝐄 𝐦. 𝐂 𝟐


si une particule matérielle se déplace à une vitesse 𝐕 𝟎 𝟏𝟒𝐂 (avec C la vitesse de la lumière dans le
𝐦𝟎
vide), sa masse augmente telle que : 𝐦 Avec 𝐦𝟎 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐮𝐥𝐞 𝐚𝐮 𝐫𝐞𝐩𝐨𝐬
𝐕 𝟐
𝟏 ( )
𝐂
II. REACTION NUCLEAIRE

Historique :

 En 1896, Henri Becquerel découvrit que l’uranium et ses composés émettent continuellement un
rayonnement.

 Pierre et Marie Curie poursuivant les travaux commencés par Becquerel ont donné à ce
phénomène le nom de radioactivité.

Définition : On appelle radioactivité la transformation spontanée d’un noyau atomique au cours de


laquelle un rayonnement est émis.

On rencontre de nombreux éléments radioactifs naturels :

 L’uranium 238 est l’un des éléments radioactifs naturels les plus importants.

 Le radon 222 est un gaz radioactif naturel, issu des roches et terrains contenant de l’uranium.

 Le corps humain contient également des éléments radioactifs : le potassium 40 et le carbone 14.

Il y a deux types de réaction nucléaire : naturelles et artificielles

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A. REACTIONS NUCLEAIRES SPONTANEES OU RADIOACTIVITE NATURELLE
1- Définition

C’est une réaction au cours de laquelle un noyau instable (noyau père) se désintègre en donnant un
autre noyau plus stable (noyau fils) par émission d’un rayonnement.

Il existe quatre (4) sortes de rayonnement (ou radioactivité).

a)- Radioactivité ∝
𝟒
C’est l’émission d’un noyau d’hélium ∝ 𝟐𝐇𝐞 par des noyaux lourds radioactifs ayant un excès de
nucléons.

𝐀
L’équation bilan de cette désintégration est : 𝐀𝐙𝐗 → 𝐙 𝐘 𝟒
𝟐𝐇𝐞

Lois utilisées lors de la désintégration :

 Loi de la conservation du nombre de masse : 𝐀 𝐀 𝟒⇒ 𝐀 𝐀 𝟒


 Loi de la conservation du nombre de charge : 𝐙 𝐙 𝟐⇒ 𝐙 𝐙 𝟐

D’où l’équation de la réaction est : 𝐀𝐙𝐗 → 𝐀 𝟒


𝐙 𝟐𝐘
𝟒
𝟐𝐇𝐞

b)- Radioactivité 𝛃
𝟎
C’est l’émission d’électrons noté 𝛃 𝟏𝐞 et d’un antineutrino noté ̅ par des noyaux lourds
𝟏
radioactifs ayant un excès de neutrons ( 𝟎𝐧).

𝐀 𝟎 𝟎
L’équation bilan de cette désintégration est : 𝐀𝐙𝐗 → 𝐙 𝐘 𝟏𝐞 𝟎̅

 Conservation du nombre de masse : 𝐀 𝐀 𝟎⇒ 𝐀 𝐀


 Conservation du nombre de charge : 𝐙 𝐙 𝟏⇒ 𝐙 𝐙 𝟏
𝟎 𝟎
D’où l’équation de la réaction est : 𝐀𝐙𝐗 → 𝐀
𝐙 𝟏𝐘 𝟏𝐞 𝟎̅

c)- Radioactivité 𝛃
𝟎
C’est l’émission d’un positon noté 𝛃 𝟏𝐞 et d’un neutrino noté par des noyaux lourds radioactifs
qui ont un excès de protons 𝟏𝟏𝐏.

𝐀 𝟎 𝟎
L’équation bilan de cette désintégration est : 𝐀𝐙𝐗 → 𝐙 𝐘 𝟏𝐞 𝟎

 Conservation du nombre de masse : 𝐀 𝐀 𝟎⇒ 𝐀 𝐀


 Conservation du nombre de charge : 𝐙 𝐙 𝟏⇒ 𝐙 𝐙 𝟏
𝟎 𝟎
D’où l’équation de la réaction est : 𝐀𝐙𝐗 → 𝐀
𝐙 𝟏𝐘 𝟏𝐞 𝟎

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d)- Radioactivité 𝛄

C’est l’émission de rayonnements électromagnétique sous forme photons lors de la désexcitation des
noyaux lourds.

En effet, à la suite d’une désintégration ∝, 𝛃 ou 𝛃 , le noyau fils est émis dans un état excité, il retrouve
son état fondamental en émettant un ou plusieurs photons de haute énergie.

2- Propriétés des réactions nucléaires

Les équations des réactions nucléaires vérifient les lois suivantes :

 Conservation du nombre de masse


 Conservation du nombre de charge
 Conservation de la quantité du mouvement
 Conservation de l’énergie totale

a)- Equation bilan de la réaction :

𝐀 𝐀 𝐀
𝐙𝐗 → 𝐙 𝐘 𝐙 𝐏

Avec :

é (∝ )

 D’après la conservation du nombre de masse : 𝐀 𝐀 𝐀


 D’après la conservation du nombre de charge : 𝐙 𝐙 𝐙
 D’après la conservation de la quantité du mouvement :
𝐏𝐗 𝐏𝐘 𝐏𝐏 Or ⇒
Or le noyau père est souvent au repos ⇒ 𝐕𝐗 𝟎⇒ ⇒ 𝐦𝐘 𝐕𝐘 𝐦𝐏 𝐕𝐏
Vitesse de recule du noyau fils
𝐦𝐏
En projetant suivant l’axe de déplacement des particules : ⇒ 𝐕𝐘 𝐕𝐏 (𝟏)
𝐦𝐘

Rapport entre 𝐄𝐂𝐏 et 𝐄𝐂𝐲

⇒ ( ) ( ) ⇒

Or ⇒

𝐄𝐂𝐏 𝐦𝐘
⇒ ⇒ ⇒
𝐄𝐂𝐲 𝐦𝐏

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b)- Energie libérée

C’est l’énergie perdue lors d’une désintégration : 𝐄𝐥 𝐦. 𝐂 𝟐

Avec é ( ) ⇒ 𝐄𝐥 (𝐦𝐗 𝐦𝐲 𝐦𝐏 ). 𝐂 𝟐

Remarque :

 Si le noyau fils est obtenu à l’état fondamental, l’énergie libérée est sous forme d’énergie cinétique
de recule du noyau fils et d’énergie cinétique d’apparition de la particule émise : 𝐄𝐂 𝐄𝐂𝐲 𝐄𝐂𝐏

 Si le noyau fils est obtenu à l’état excité, l’énergie libérée se retrouve sous forme d’énergie cinétique
de recule du noyau fils, d’énergie cinétique d’apparition de la particule émise et, éventuellement
d’énergie emportée par le rayonnement gamma (𝛄 ) : 𝐄𝐂 𝐄𝐂𝐲 𝐄𝐂𝐏 𝐄𝛄
3- Loi de décroissance radioactive

Si à 𝐭 𝟎 on a 𝐍𝟎 noyaux radioactifs, à l’instant 𝐭 il n’en restera plus que 𝐍 noyaux radioactifs et à un


instant 𝐭 𝐝𝐭 il restera 𝐍 𝐝𝐭 avec 𝐝𝐍 𝟎.

Le nombre de noyaux non désintégré pendant l’instant 𝐝𝐭 est 𝐝𝐍 𝛌𝐍𝐝𝐭.

⇒ ⇒ ∫ ∫ ⇒ [ ] [ ]

𝛌𝐭
⇒ ⇒ ⇒ ⇒ 𝐍 𝐍𝟎 𝐞

𝐍 décroit exponentiellement avec le temps

 nombre de noyau père radioactif présent ou nombre de noyau initial à 𝐭 𝟎 (échantillon)


 nombre de noyau père radioactif restant à l’instant t ou nombre de noyau père qui subsiste
 Constante radioactif caractéristique de chaque radio élément et s’exprime en 𝐒 𝟏 .
𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐦é𝐬
D’après la conservation de la matière : 𝐍𝟎 𝐍𝐩è𝐫𝐞 𝐍𝐟𝐢𝐥𝐬 𝐍 𝐍

Remarques :

𝐀 𝐀 𝐀
 𝐙𝐗 → 𝐙 𝐘 𝐙 𝐏
A
A

𝛌𝐭
⇒ ⇒ ⇒ 𝐍 𝐍𝟎 (𝟏 𝐞 )

nombre de noyau père désintégré ou nombre de noyau fils


𝛌𝐭
 . Or ⇒ . et par analogie . ⇒ . . ⇒ 𝐦 𝐦𝟎 𝐞

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4- Période radioactive ou demi-vie

C’est l’intervalle de temps au bout duquel la moitié des noyaux initialement présent dans l’échantillon se
désintègrent.

A
– – 𝐥𝐧𝟐 𝐥𝐧𝟐
A ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ 𝐓 ⇒ 𝛌
𝛌 𝐓

( ) 𝐍𝟎
A or ⇒ ⇒ ⇒ 𝐍 𝟐𝐧

Pour chaque intervalle de temps correspondant à une demi-vie, le nombre de noyaux est divisé par deux.

𝐍𝟎

𝐍𝟎
𝟐

𝐍𝟎
𝟒
𝐍𝟎
𝟖

𝟎 𝐭
𝐭𝟏 𝟐 𝟐𝐭 𝟏 𝟐 𝟑𝐭 𝟏 𝟐

Figure : Loi de décroissance radioactive

5- Durée de vie moyenne ou vie moyenne (τ)

La vie moyenne d’un élément radioactif est la somme L des durées de vies individuelles de tous les
noyaux radioactifs de cet échantillon divisée par le nombre de noyaux initial 𝐍𝟎 .

𝐋 𝟏
Son expression est donnée par la relation : 𝛕
𝐍𝟎 𝛌

Avec L : somme des durées de vie individuelle.

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6- Activité d’un noyau radioactif

L’activité 𝐀 d’un noyau radioactif est le nombre de désintégration par seconde. Elle s’exprime en
Becquerel ( ) et son expression est : 𝐀 𝛌𝐍
𝐧
𝟏𝐁𝐪 𝟏 𝐝é𝐬𝐢𝐧𝐭é𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫 𝐬𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐀 𝐭

𝛌𝐭
On sait que Or à , ⇒ ⇒ 𝐀 𝐀𝟎𝐞

7- Familles radioactives

Un nucléide radioactif peut subir des désintégrations successives pour aboutir à un noyau stable. On
parle alors d’une famille radioactive. Ainsi, une famille radioactive se compose d’un noyau père et de
tous ses descendants.

Les éléments radioactifs naturels sont classés en quatre familles :

 Famille des Neptunium


 Famille de l’Uranium-Radium
 Famille des Actinium
 Famille des Thorium.

B. REACTIONS NUCLEAIRES PROVOQUEES OU RADIOACTIVITE ARTIFICIELLE

Les réactions nucléaires provoquées ont été réalisés par les physiciens, chimistes, Fréderic et Irène
Joliot-Curie en bombardant des noyaux appelés noyaux cibles par des particules.

Ainsi, une réaction nucléaire est provoquée lorsqu’un noyau projectile frappe un noyau cible et donne
naissance à deux nouveaux noyaux.

On distingue deux types de réactions nucléaires provoquées : La fission et la fusion

1- La réaction de fission
a. Définition :

Une fission nucléaire est la rupture d’un noyau lourd fissile qui, sous l’action d’un neutron, se divise en
deux noyaux plus légers.

b. Conditions d’obtention et applications :


 Le fait que ce soit un neutron qui initie la réaction est intéressant car il n’y a pas de répulsion lors de
la rencontre entre le neutron (non chargé) et le noyau d’uranium.
 Une réaction de fission va donner naissance à des noyaux fils mais aussi à des neutrons, ceux-ci
pouvant aller rencontrer d’autres noyaux d’uranium : on obtient alors une réaction en chaîne.
 On peut alors vouloir que cette réaction en chaîne s’emballe : on obtient alors une bombe atomique.
 Ou bien on veut la contrôler pour produire une quantité d’énergie souhaitée : centrale nucléaire

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Exemple : La première fission de l’uranium 235 a été obtenue par Frédéric et Irène Joliot-Curie.
𝟏 𝟐𝟑𝟓 𝟗𝟒 𝟏𝟒𝟎
𝟎𝐧 𝟗𝟐𝐔 → 𝟑𝟖𝐒𝐫 𝟓𝟒𝐗𝐞 𝟐( 𝟏𝟎𝐧)

𝐄 𝐄𝐥 (𝐒𝐫) 𝐄𝐥 (𝐗𝐞) 𝐄𝐥 (𝐔)

En général, l’énergie libérée au cours de la désintégration est : 𝐄 𝐄𝐥 (𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬) 𝐄𝐥 (𝐫é𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬).

2- La fusion nucléaire

C’est une réaction au cours de laquelle deux noyaux légers s’unissent pour donner un noyau plus lourd,
tout en libérant de l’énergie.

Exemple : 𝟐𝟏𝐇 𝟑
𝟏𝐇 →
𝟒
𝟐𝐇𝐞
𝟏
𝟎𝐧

Les avantages que présenterait l’utilisation de la fusion nucléaire par rapport à la fission sont :

 Une quantité d’énergie par nucléons beaucoup plus importante

 Une gestion des déchets moins problématique car les déchets ont des activités plus faibles et des
périodes plus courtes.

 Des ressources en matière première (isotope et hydrogène) beaucoup plus importante

C. APPLICATIONS DES RADIONUCLEIDES

Parmi les nombreuses utilisations des radionucléides, on a :

 Les traceurs radioactifs : ils ont des nombreuses applications


En Chimie : étude du mécanisme réactionnelle et de la cinétique de certaines réactions ;
En médecine : étude du fonctionnement de certains organes comme la glande thyroïde
En biologie, étude des mécanismes de biosynthèse
 La radiothérapie : On utilise les rayonnements émis essentiellement ceux du Cobalt 60 utilisé dans le
traitement des cancers pour détruire les tissus malades.
 La datation au carbone 14 : utilisé pour déterminer l’âge de la mort de l’être vivant d’où paraient
l’échantillon prélevé.
Principe : La méthode repose sur la présence de radiocarbone dans tout organisme vivant, une
présence qui décroît ensuite de façon exponentielle à partir de la mort de l'organisme. Il suffit alors
de mesurer le rapport entre l'activité actuelle A du carbone 14 et son activité initiale 𝐀𝟎 pour
retrouver l'âge 𝐭 de l'organisme.
𝛌𝐭 𝐀 𝛌𝐭 𝐀 𝟏 𝐀𝟎
𝐀 𝐀𝟎𝐞 ⇒ 𝐀𝟎
𝐞 ⇒ 𝐥𝐧 𝐀 𝛌𝐭 ⇒ 𝐭 . 𝐥𝐧
𝟎 𝛌 𝐀

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I. RAPPELS
1- Définitions
a)- Réaction Chimique

C’est une réaction au cours de laquelle un ou plusieurs réactifs (corps de départ) disparaissent pour
donner des produits (nouveaux corps).

b)- Cinétique Chimique

C’est l’étude de la vitesse avec laquelle s’effectuent les réactions chimiques et des facteurs qui les
influences. Qualitativement, il existe des réactions rapides (réaction de dosage) et des réactions lentes
(oxydation des métaux).

c)- Concentration molaire volumique

On appelle concentration molaire volumique la quantité de matière d’un corps par unité de volume. Elle
𝐧𝐀
est notée 𝐂𝐀 ou [𝐀] et sa formule est : 𝐂𝐀 [𝐀] 𝐕

2- Vitesse d’une réaction

C’est la variation de la concentration des réactifs et des produits en fonction du temps.

Soit la réaction suivante : →

Il existe deux sortes de vitesse : La vitesse moyenne et la vitesse instantanée

a)- Vitesse moyenne


Vitesse moyenne de disparition d’un réactif
[𝐀] [𝐀]𝐭𝟐 [𝐀]𝐭𝟏
𝐕𝐦𝐨𝐲𝐝 ⇒ 𝐕𝐦𝐨𝐲𝐝 (𝐦𝐨𝐥. 𝐋 𝟏 𝐬 𝟏 )
𝐭 𝐭𝟐 𝐭𝟏
 [ ] ’ è
 [ ] ’ è
Vitesse moyenne de formation d’un produit de la réaction

C’est le rapport de la variation de la concentration de l’espèce entre les instants 𝐭 𝟏 et 𝐭 𝟐 (𝐭 𝟐 𝐭 𝟏 ).

[ 𝐁] [𝐁 ]𝐭 𝟐 [ 𝐁] 𝐭 𝟏
𝐕𝐦𝐨𝐲𝐟 ⇒ 𝐕𝐦𝐨𝐲𝐟 (𝐦𝐨𝐥. 𝐋 𝟏 𝐬 𝟏 )
𝐭 𝐭𝟐 𝐭𝟏

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b)- Vitesse instantanée
Vitesse instantanée de disparition d’un réactif

La Vitesse instantanée de disparition d’un réactif est égale à l’opposé de la pente de la droite affine
( ) tangente à la courbe donnant la variation de la concentration du réactif en fonction
du temps.

𝐝[𝐫é𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟]
𝐕𝐢𝐝 𝐚 (𝐦𝐨𝐥. 𝐋 𝟏 𝐬 𝟏 )
𝐝𝐭
Vitesse instantanée de formation d’un produit

La Vitesse instantanée de formation d’un produit est égale à la pente de la droite affine

( ) tangente à la courbe donnant la variation de la concentration du réactif en fonction


du temps.

𝐝[𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭]
𝐕𝐢𝐟 𝐚 (𝐦𝐨𝐥. 𝐋 𝟏 𝐬 𝟏 )
𝐝𝐭
II. 𝐍𝐎𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃’𝐎𝐑𝐃𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐑𝐄𝐀𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍
1- 𝐄𝐪𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐭𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐫é𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧

Il existe deux types d’équation de vitesse d’une réaction :

a)- 𝐄𝐪𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐭𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐢𝐟𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐨𝐮 𝐥𝐨𝐢 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐭𝐞𝐬𝐬𝐞

C’est une équation où la vitesse de réaction est fonction des concentrations des réactifs ou des produits.

𝐚𝐀 𝐛𝐁 → 𝐜𝐂 𝐝𝐃 ⇒ 𝐕 𝐤[𝐀]𝐚𝟎 [𝐁]𝐛𝟎

𝐍. 𝐁 𝐚 et 𝐛 sont appelés ordres partiels de la réaction respectifs de 𝐀 et 𝐁

L’ordre global 𝐩 de réaction est la somme des ordres partiels : 𝐩 𝐚 𝐛

𝐤 est la constante de vitesse qui s’exprime en 𝐋. 𝐦𝐨𝐥 𝟏 . 𝐬 𝟏

Les valeurs de 𝐚 𝐛 et 𝐤 sont toujours déterminées expérimentalement.

b)- Equation de vitesse intégrée

Elle permet d’exprimer la variation de la concentration des réactifs en fonction du temps.

2- Détermination de la forme d’une loi de vitesse


a)- Equation de vitesse différentielle

Elle se fait par la méthode des vitesses initiales.

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METHODOLOGIE

Elle consiste pour différentes expérience à :


𝐧 𝐦
Ecrire l’équation de vitesse différentielle pour chaque expérience. 𝐕 𝐤[𝐀] [𝐁]
EXEMPLE : Expérience n°1 : [ ] [ ]
Expérience n°2 : [ ] [ ]
Expérience n°2 : [ ] [ ]
Faire le rapport des vitesses dans lesquels la concentration d’un des réactifs est constante.
EXEMPLE :
𝐦
[ ] [ ] [ ] 𝐕𝟐 [𝐁]
 [ ] [ ] ⇒ ⇒ ⇒ ([𝐁] 𝟎𝟐)
[ ] [ ] [ ] 𝐕𝟏 𝟎𝟏

[ ] [ ] [ ] 𝐕𝟑 [𝐀] 𝐧
 [ ] [ ] ⇒ ⇒ ⇒ ([𝐀] 𝟎𝟑 )
[ ] [ ] [ ] 𝐕𝟐 𝟎𝟐

b)- Equation de vitesse intégrée

Elle est obtenue en intégrant l’équation de vitesse différentielle pour chaque ordre de réaction et pour
des réactions mettant en jeu 1 seul réactif.

EXEMPLE : 𝐚𝐀 → 𝐛𝐁 𝐜𝐂

[ ]
On écrit : [ ] ⇒ [ ] [ ] ⇒ 𝐝[𝐀] 𝐤[𝐀]𝐧 𝐝𝐭

1ER CAS : REACTION D’ORDRE 𝟎

C’est une réaction dont la vitesse est indépendante de la concentration des réactifs.

[ ]
[ ] ⇒ ∫ [ ] ∫ ⇒ [ ]

A [ ] [ ] ⇒ [𝐀] 𝐤𝐭 [𝐀]𝟎

L’équation de vitesse intégrée d’une réaction d’ordre 𝟎 à la forme de l’équation d’une droite de pente
– 𝐤 et d’ordonné à l’origine [A] . 𝐤 s’exprime en 𝐦𝐨𝐥. 𝐋 𝟏 . 𝐬 𝟏

 Temps de demi-réaction
[𝐀]𝟎 [ ] [ ] [ ]
A l’instant [𝐀]𝐭 𝟏 𝟐 ⇒ [ ] ⇒ [ ] ⇒
𝟐

[𝐀]𝟎
⇒ 𝐭𝟏 𝟐 .
𝟐𝐤

Le temps de demi-réaction est dépendant de la concentration initiale des réactifs.

Page 21
2e CAS : REACTION D’ORDRE 𝟏 :
[ ]
La vitesse de la réaction est proportionnelle à la concentration du réactif. [ ]

∫ [ ] ∫ [ ] ⇒ ∫ [ ] ∫ ⇒ [ ]
[ ]

A [ ] [ ] ⇒ [ ] [ ] ⇒ [ ]

[𝐀]
⇒ 𝐥𝐧[𝐀] 𝐤𝐭 𝐥𝐧[𝐀]𝟎 ⇒ [ ] [ ] ⇒ 𝐥𝐧 𝐤𝐭
[𝐀]𝟎

L’équation de vitesse intégrée d’une réaction d’ordre 𝟏 à la forme de l’équation d’une droite de
pente – 𝐤 et d’ordonné à l’origine 𝐥𝐧 [𝐀]𝟎 . 𝐤 s’exprime en 𝐬 𝟏 .

 Temps de demi-réaction
[𝐀]𝟎 [ ]
A l’instant [𝐀]𝐭 𝟏 𝟐 ⇒ ⇒
𝟐 [ ]

𝐥𝐧𝟐
⇒ ⇒ 𝐭𝟏 𝟐 .
𝐤

Le temps de demi-réaction est indépendant de la concentration initiale des réactifs.


[ ]
3e CAS : REACTION D’ORDRE 𝟐 : [ ]

∫ [ ] ∫ [ ] ⇒ ∫ [ ] ∫ ⇒
[ ] [ ]
𝟏 𝟏
A [ ] [ ] ⇒ ⇒ 𝐤𝐭
[ ] [𝐀] [𝐀]𝟎

L’équation de vitesse intégrée d’une réaction d’ordre𝟐 à la forme de l’équation d’une droite de pente 𝐤
𝟏
et d’ordonné à l’origine [A] . 𝐤 s’exprime en 𝐋. 𝐦𝐨𝐥 𝟏 . 𝐬 𝟏

 Temps de demi-réaction
[𝐀]𝟎
A l’instant [𝐀]𝐭 𝟏 𝟐 ⇒ ⇒
𝟐 [ ] [ ] [ ] [ ]

𝟏
⇒ [ ]
⇒ 𝐭𝟏 𝟐 .
𝐤[𝐀]𝟎

Le temps de demi-réaction est dépendant de la concentration initiale des réactifs.

Page 22
Tableau récapitulatif.
Loi de vitesse Constante de
Ordre Loi de vitesse Unités de K Demi-vie
intégrée vitesse K
[ ]
0 [ ] [ ] . .

[ ]
1 [ ]
[ ]

2 [ ] . .
[ ] [ ] [ ]

Remarque :

Dans l’expression 𝐕 𝐤[𝐀]𝐚𝟎 [𝐁]𝐛𝟎

𝐤 est indépendante des concentrations et du temps

𝐤 dépend de la réaction étudiée et de la température

L’unité de 𝐤 dépend de l’ordre global de la réaction.

I. FACTEURS CINETIQUES
Un facteur cinétique est une grandeur susceptible de modifier la vitesse d’une réaction chimique.
On distingue plusieurs facteurs cinétiques :

a)- Influence de la concentration


Une plus grande concentration des réactifs augmente la possibilité de collision entre les molécules et
ainsi augmente la vitesse de la réaction.
Notons que certaines réactions ne dépendent pas de la concentration des réactifs.

b)- Influence de la pression


La pression, qui en augmentant, diminue le volume et donc la distance entre les molécules. Cela
augmente la fréquence des collisions des molécules
Il existe trois manières de modifier la pression d’un système réactionnel impliquant des constituants
gazeux :

 Ajouter ou enlever un constituant gazeux (Réactif ou produit)


 Ajouter un gaz inerte (gaz qui ne participe pas à réaction)
 Modifier le volume du contenant

c)- Influence de la température

Page 23
La variation de la température fait varier la valeur de la constante d’équilibre.

 Dans une réaction endothermique (absorption de chaleur), la valeur de la constante d’équilibre


augmente et déplace l’équilibre vers la droite

 Dans une réaction exothermique (produit de la chaleur), la valeur de la constante d’équilibre diminue
et déplace l’équilibre vers la gauche.

d)- Influence d’un catalyseur


La catalyse est le phénomène de modification notable de la vitesse d'une réaction chimique par l'action
d'une substance appelée catalyseur

L'absence ou la présence d'un catalyseur modifie le mécanisme de la réaction qui, à son tour, augmente
la vitesse de la réaction abaissant ainsi l'énergie d'activation nécessaire. Un catalyseur n'est pas détruit
durant la réaction

Un catalyseur ne modifie ni le sens d'évolution d'une transformation ni la composition du système à


l'état final.
Tout catalyseur d'une réaction dans le sens direct catalyse aussi la réaction en sens inverse
Différents types de catalyse peuvent être distingués selon la nature du catalyseur :

Catalyse homogène, si le catalyseur et les réactifs ne forment qu'une seule phase (souvent liquide) ;

Catalyse hétérogène, si le catalyseur et les réactifs forment plusieurs phases (généralement un


catalyseur solide pour des réactifs en phase gazeuse ou liquide) ;

Catalyse enzymatique, si le catalyseur est une enzyme, c'est-à-dire une protéine ; de nombreux
caractères de la catalyse enzymatique (influence de la concentration du catalyseur, types de
succession d'étapes, etc.) sont les mêmes que ceux de la catalyse homogène.

e)- AUTRES INFLUENCE :


Pour certaines réactions, la présence de radiations électromagnétiques, spécialement les radiations
ultraviolettes, sont nécessaires pour briser des liaisons pour commencer la réaction.

Page 24
II. DECRIRE UN ETAT D’EQUILIBRE
1- Réaction équilibrée
C’est une réaction au cours de laquelle simultanément les corps de départ (réactifs) réapparaissent à
partir des produits formés.
Il apparait alors un état d’équilibre traduisant la réversibilité de la réaction c’est à dire la réalisation de la
réaction dans les deux sens : sens 1 traduisant la disparition des réactifs et sens 2 qui traduit la formation
des mêmes réactifs
𝟏
Exemple : Estérification-hydrolyse : 𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐛𝐨𝐱𝐢𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐀𝐥𝐜𝐨𝐨𝐥 → 𝐄𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐞𝐚𝐮
𝟐
N.B : Le système atteint son équilibre si la réaction n’évolue plus c’est-à-dire que les quantités de
matières des corps dans le milieu réactionnel deviennent constantes.

2- Réaction totale
C’est une réaction au cours de laquelle les quantités de matière des réactifs restants à l’équilibre sont
négligeables devant les quantités de matière des produits formés. On dit que la réaction est complète.
Exemple : Dissolution de l’acide chlorhydrique dans l’eau : 𝐇𝐂𝐥 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐂𝐥

3- Loi d’action de masse


Elle permet de diviser de façon générale l’état d’équilibre d’une réaction chimique équilibrée.
a)- Enoncé de la loi
A l’équilibre d’une réaction chimique, le produit des concentrations (Phase liquide) ou des quantités de
matière (Phase solide), ou des pressions (phase gazeux) des corps formés est proportionnel au produit
des concentrations ou des quantités de matière ou des pressions des réactifs.
La constante de proportionnalité notée 𝐊 est appelée constante d’équilibre de la réaction. Elle dépend
uniquement de la température.
b)- Détermination de la constante d’équilibre
En fonction des concentrations (phase liquide)
Guldberg et Waage ont postulé que pour une réaction chimique équilibrée de type :
𝐚𝐀 𝐛𝐁 → 𝐜𝐂 𝐝𝐃 où représentent les espèces chimiques et leurs coefficients
stœchiométriques respectifs :
𝐜 𝐝
[𝐂] [𝐃]
D’après la loi d’action de masse : [ ] [ ] [ ] [ ] ⇒ 𝐊 𝐚 𝐛
[𝐀] [𝐁]

𝐧𝐜𝐜 𝐧𝐝𝐃
En fonction des quantités de matières (phase solide) : 𝐊
𝐧𝐚𝐀 𝐧𝐛𝐁

𝐏𝐜𝐜 𝐏𝐃𝐝
En fonction des quantités de matières (phase solide) : 𝐊
𝐏𝐀𝐚 𝐏𝐁𝐛

Page 25
Cas particulier : Mélange équimolaire :
𝐧𝐂 .𝐧𝐃 [𝐂][𝐃] 𝐏𝐂 .𝐩𝐃
⇒ 𝐊 ;𝐊 [𝐀][𝐁]
;𝐊
𝐧𝐀 .𝐧𝐃 𝐏𝐀 .𝐏𝐃

En fonction de la pression :

En fonction de la quantité de matière a instant t.


𝐀 𝐁 → 𝐂 𝐃
A
A é
𝒙𝟐
A l’équivalence et ⇒ 𝐊 (𝐧𝟎 𝒙)𝟐

c)- Coefficient de dissociation ou degré de dissociation ∝


C’est le rapport de la quantité de réactif dissocié (quantité de produit formé) par la quantité de réactif à
𝐧
l’instant initial. ∝ 𝐧𝟎
é é é
é é {

𝐂
D’autre part 𝐧𝟎 𝐂𝟎 𝐕 𝐞𝐭 𝐧 𝐂𝐕 ⇒ ∝ ⇒ ∝ 𝐂𝟎

∝ n' a pas d'unité mais peut être exprimé en %.

∝ 𝟏 La réaction est dites totale ou complète


𝟎 ∝ 𝟏 La réaction est dites équilibrée ou partielle (cas des espèces faibles)

Remarque :
Soit une réaction équilibrée
𝐀 𝐁 → 𝐂 𝐃

A
A é

 Expression du coefficient de dissociation :


∝ ⇒ ∝

 Expression de 𝐊 en fonction de ∝
∝. ∝
⇒ ∝ ( ∝)
.
∝. ∝ ∝ ∝𝟐
⇒ ⇒ ⇒ 𝐊
( ∝). ( ∝) ( ∝) (𝟏 ∝)𝟐

Page 26
 Expression de 𝐊 en fonction de 𝐂𝟎 et de ∝ pour un réactif (réaction de dissociation)
Soit une réaction équilibrée
𝐀 → 𝐁 𝐂
A
A é ( ∝) ∝ ∝
C 2 ∝2 𝐂 𝟎 ∝𝟐
⇒ 𝐊
C ( 1 ∝) 2 ( 𝟏 ∝) 𝟐

III. DEPLACEMENT DE L’EQUILIBRE CHIMIQUE : Loi de Lechatelin

Remarques :

Si 𝐊 𝟏, la réaction directe (1) est favorisée en équilibre.


Si 𝐊 𝟏, la réaction indirecte (2) est favorisée en équilibre.
Si 𝐊 𝟏, aucune réaction n’est prioritaire.

Méthodologie de résolution des problèmes sur l’équilibre chimiques

1- Ecrire l’équation de la réaction équilibrée

2- Déterminer les concentrations des espèces chimiques à l’état gazeux ou ioniques à l’équilibre

3- Ecrire en fonction de ces concentrations l’expression de la constante d’équilibre

4- Faire l’application numérique

Page 27
I. REACTION D’ESTERIFICATION
1- Définition

C’est une réaction au cours de laquelle un acide carboxylique et un alcool réagissent pour donner un
ester et de l’eau.

2- Equation bilan de la réaction

’ →

3- Etude cinétique d’un mélange initiale équimolaire


’ →
A
A é 𝐧 𝐧𝟎 𝐧 𝐧 𝐧𝟎 𝐧

é
é
é é
Détermination de 𝐧
Pour cela, on dose l’acide restant avec une solution basique de concentration molaire connue : Soude
( ) ; Potasse ( )
Equation du dosage


A l’équivalence ⇒ 𝐧 𝐂𝐁 𝐕𝐁 :
𝐃é𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐧
On déduit ensuite le nombre de mole d’ester formé
⇒ 𝐧 𝐧𝟎 𝐂𝐁 𝐕𝐁

4- Rendement ou limite de l’estérification

On appelle rendement d’ester formé ou taux d’estérification, le rapport du nombre d’ester formé à
chaque instant par le nombre de mole d’acide ou d’alcool initial.

𝐧 𝐧𝟎 𝐂𝐁 𝐕𝐁 𝐂𝐁 𝐕𝐁
𝐫 𝟏𝟎𝟎% ⇒ 𝐫 ( ) 𝟏𝟎𝟎% ⇒ 𝐫 (𝟏 ) 𝟏𝟎𝟎%
𝐧𝟎 𝐧𝟎 𝐧𝟎

est toujours inférieur à 𝟏(𝟎 𝐫 𝟏). Il s’exprime en pourcentage et dépend de la classe de l’alcool
utilisé.

Page 28
- Pour l’alcool primaire 𝐫 𝟔𝟕 %
- Pour l’alcool secondaire 𝐫 𝟔𝟎 %
- Pour l’alcool tertiaire 𝐫 𝟓 %

5- Courbe d’estérification
Courbe d’estérification

Les grandeurs 𝐧𝐞𝐬𝐭 𝐟(𝐭) ou 𝐫 𝐟(𝐭) nous permettent de tracer la courbe d’évolution de la réaction
d’estérification dont l’allure générale est :

nest (mol) ou r

0 t (h)
Interprétation :

A un instant donné, le nombre de mole d’ester devient constant. Le taux d’estérification reste inférieur
à . Il y a donc dans le mélange réactionnel à cet instant, la présence de quelques molécules d’acide
carboxylique et d’alcool qui n’ont pas réagi : On dit que la réaction d’estérification est limitée. La limite
de cette réaction est donnée par la formule :

Page 29
II. REACTION D’HYDROLYSE
1- Définition

C’est une réaction au cours de laquelle un ester réagit avec de l’eau pour donner un acide carboxylique
et un alcool.

2- Equation bilan de la réaction




3- Etude cinétique d’un mélange initiale équimolaire
→ ’
A
A é

Détermination de 𝐧𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫
Pour cela, on dose l’acide formé avec une solution basique de concentration molaire connue : Soude
( ) ; Potasse ( )
Equation du dosage

A l’équivalence 𝐧𝐟𝐚𝐜 𝐧𝐁 𝐂𝐁 𝐕𝐁 :
On déduit ensuite le nombre de mole d’ester restant
neste neste n ⇒ 𝐧𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐧𝐢𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐂𝐁 𝐕𝐁

4- Rendement ou limite ou taux de l’hydrolyse


𝐧𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐧𝐢𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐂𝐁 𝐕𝐁
𝐫 ⇒ 𝐫
𝐧𝐢𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐧𝐢𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫
5- COURBE D’ESTERIFICATION
COURBE D’ESTERIFICATION

Les grandeurs 𝐧𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐟(𝐭) ou 𝐫 𝐟(𝐭) nous permettent de tracer la courbe d’évolution de la
réaction d’hydrolyse de l’ester dont l’allure générale est :
𝐧𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 (𝐦𝐨𝐥) 𝐨𝐮 𝐫

𝐧𝐢𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫

l’
0 t (h)

Page 30
Interprétation :

Dans les mêmes conditions expérimentales, les taux limites atteints sont les mêmes pour l’estérification
et pour l’hydrolyse : l’hydrolyse est une réaction qui est limitée.

REMARQUES :

L’estérification et l’hydrolyse sont deux réactions inverses qui se font simultanément et conduisent à
l’équilibre chimique selon l’équation bilan :

’ →

a)- A l’équilibre, la somme du taux d’estérification (𝐫) et du taux d’hydrolyse (𝐫 )donne 𝟏 en


proportion et 𝟏𝟎𝟎 en pourcentage : 𝐫 𝐫 𝟏 ou 𝐫 𝐫 𝟏𝟎𝟎%
b)- Caractéristique de la réaction équilibré : Estérification-hydrolyse

C’est deux réaction sont : limitée, lente, équilibrée et athermique (n’absorbe, ni ne dégage de la chaleur).

c)- Facteurs influençant la réaction d’estérification


Nature de l’alcool : les taux d’ester varie selon la classe d’alcool utilisée.
Proportions initiales des réactifs : Si le mélange initial n’est pas équimolaire, les limites de l’équilibre
sont modifiées selon les quantités d’alcool et d’acide en présences à t = 0

Un excès d’alcool ou d’acide déplace l’équilibre chimique en faveur de l’estérification.

La température : Une élévation de la température accélère simultanément l’hydrolyse et


l’estérification.
C’est deux réactions sont athermiques et les taux initiaux ne sont pas modifiés.
Le catalyseur : C’est une espèce chimique qui active la réaction chimique entre les corps de départ
sans modifier la structure des produits obtenus.

Pour les réactions de l’hydrolyse et l’estérification le catalyseur utilisé est l’acide sulfurique (𝐇𝟐 𝐒𝐎𝟒 ). Sa
présence dans le milieu réactionnel accélère ces deux réactions mais ne change pas leur limite.

III. REACTION DE SAPONIFICATION

C’est une réaction au cours de laquelle un 𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 se combine à la soude pour donner un savon et un
alcool. Le savon formé est un sel d’acide carboxylique.

L’équation bila traduisant une saponification est :

𝐑 𝐂𝐎𝐎 𝐑 (𝐍𝐚 𝐎𝐇 ) → (𝐍𝐚 𝐑 𝐂𝐎𝐎 ) 𝐑 𝐎𝐇


Ester soude carboxylate de sodium alcool

Caractéristique : La saponification est une réaction lente, totale et exothermique.

Page 31
I. Généralités sur les acides et les bases en solution aqueuse.
1. Solution aqueuse

a) Définition
Une solution aqueuse est une solution dont l’eau est le solvant.
Exemples : l’eau sucrée, l’eau salée, l’eau savonneuse, l’acide dilué, la base dilué, …

b) Propriété électriques de l’eau


La molécule d’eau est une molécule polaire : elle possède un pôle positif constitué des atomes
d’hydrogènes (H) et un pôle négatif constitué de l’atome d’oxygène (O).
Le caractère polaire de la molécule d’eau lui confère un excellent pouvoir de dissolution des composés
polaires et des solides ioniques. L’eau est le solvant le plus utilisé.

2. Electrolyte
Un électrolyte est une substance qui se dissocie ioniquement en solution. Il contient des ions mobiles qui
permettent à la solution électrolytique de conduire le courant électrique.
On distingue deux types d’électrolytes : les électrolytes forts et les électrolytes faibles.

a) Electrolytes forts
Un électrolyte est fort lorsque sa dissociation ionique est totale en milieu aqueuse.

Exemples :

 Les acides forts :


Acide chloridrique (HCl) : →
Acide nitrique (HNO3) : →
Acide sulfurique (H2SO4) : →
Acide bromhydrique (HBr) : →

 Les bases fortes


La soude ou hydroxyde de sodium (NaOH) : →

La potasse ou hydroxyde potassium (KOH) : →

L’hydroxyde de césium (CsOH) : →

L’hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2) : ( ) →

Page 32
b) Electrolytes faibles
Un électrolyte est faible lorsque sa dissociation ionique est partielle en milieu aqueuse.

Exemples :
 Les acides faibles :
Acide carboxylique (R-COOH) : →

Acide Fluorhydrique (HF) : →

Acide hypochloreux (HOCl) : →

Acide sulfureux (H2SO3) : →

 Les bases faibles


Les amines (R-NH2) : →

L’ammoniac (NH3) : →

Les anions carboxylate (R-COO-) : →

3. Concentration molaire volumique d’une solution


La concentration molaire volumique (C) d’une solution est la quantité de matière (n) en mole de soluté
dissout dans un litre de solution.
𝐧
Sa formule est : 𝐂 .
𝐕

N. B La concentration molaire volumique est aussi appelée Molarité (M). Ainsi, on distingue :

Des solutions dites molaires : 𝐂 𝟏 𝐦𝐨𝐥 𝐋

Des solutions dites décimolaires : 𝐂 𝟎 𝟏 𝐦𝐨𝐥 𝐋

Des solutions dites centimolaires : 𝐂 𝟎 𝟎𝟏 𝐦𝐨𝐥 𝐋

4. Electroneutralité d’une solution


Toute solution ionique aqueuse est électriquement neutre : elle contient autant de charges positives que
de charges négatives. On écrit : [( )] [( )].

5. Notion d’acide
Un acide est une espèce chimique qui libère les ions hydroniums (𝐇𝟑 𝐎 ) en milieu aqueux.
On distingue des acides forts et des acides faibles.

6. Notion de base
Une base est une espèce chimique qui libère les ions hydroxydes (𝐎𝐇 ) en milieu aqueux.
On distingue des bases fortes et des bases faibles.

Page 33
II. DISSOCIATION IONIQUE DE L’EAU

1. Autoprotolyse de l’eau
C’est une réaction au cours de laquelle il y a transfert d’un proton ( ) d’hydrogène d’une molécule
d’eau à une autre molécule d’eau.
La dissociation de l’eau pure est partielle car elle conduit très faiblement le courant électrique.
L’équilibre de cette réaction est appelée autoprotolyse de l’eau et est traduite par l’équation :

𝟐𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇

N.B :
L’eau est un corps amphotère : devant un acide, l’eau se comporte comme une base et devant une
base, elle se comporte comme un acide.
La réaction d’autoprotolyse de l’eau est présente dans toute solution aqueuse.

2. Produit ionique de l’eau à 25 °C.


Dans une solution ionique aqueuse, les concentrations des ions (𝐇𝟑 𝐎 ) et (𝐎𝐇 ) peuvent être
différentes mais leur produit restent constant. Cette constante est appelé produit ionique de l’eau et est
notée Ke. Elle s’obtient en appliquant la loi d’action de masse à l’autoprotolyse de l’eau.

𝐊𝐞 [𝐇𝟑 𝐎 ] . [𝐎𝐇 ]

𝟏𝟒
e dépend de la température. A 25 °C, 𝐊𝐞 𝟏𝟎 ; A 60 °C, . .

III. NOTION DE pH D’UN MILIEU


a) Definition

Le pH est le potentiel d’hydrogène. Il est défini selon le chimiste Danois SORENSEN en 1909 comme étant
l’opposé du cologarithme décimal de la concentration molaire en ions hydronium d’une solution.
𝐩𝐇
𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 [𝐇𝟑 𝐎 ] ⇒ [𝐇 𝟑 𝐎 ] 𝟏𝟎 (mol/L).

b) Mesure du pH

Pour mesurer le pH, on utilise plusieurs méthodes dont le papier pH et le pH-mètre.

c) Ordre de grandeur du pH: Echelle du PH

Le pH permet de déterminer la nature acide ou basique d’un milieu ou d’une solution.

0 7 14

pH

𝐌𝐢𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐩𝐇 𝟕 𝐌𝐢𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐛𝐚𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐇 𝟕


𝐌𝐢𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐧𝐞𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐇 𝟕

Page 34
Remarque : Lorsqu’on caractérise une solution par rapport à la concentration des ions hydroxydes, on
parle de potentiel en ion hydroxyde (pOH) : 𝐩𝐎𝐇 𝐥𝐨𝐠[𝐎𝐇 ] Or [ ]
[ ]

⇒ ⇒ [ ]⇒ 𝐩𝐎𝐇 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠𝐊𝐞.
[ ]

A 25°C ⇒ 𝐩𝐎𝐇 𝐩𝐇 𝟏𝟒

IV. DISSOCIATION DES COMPOSES IONIQUES

1. Notion de couple acide/base.


C’est un couple qui caractérise un composé ionique. Il est noté acide base.
A un acide (𝐇𝐀) correspond une base conjuguée (𝐀 ). Le couple résultant est noté 𝐇𝐀 𝐀 .
A une base (𝐁) correspond un acide conjuguée (𝐁𝐇 ). Le couple résultant est noté 𝐁𝐇 𝐁.

2. Coefficient de dissociation ou d’ionisation (∝).

C’est le rapport entre la concentration de la forme conjuguée (𝒙) et la concentration initiale (𝐂𝟎 ).
𝒙
∝ . ∝ n’a pas d’unité, il peut s’exprimer en pourcentage (%).
𝐂𝟎

N.B :

Pour des électrolytes forts, ∝ 1.


Pour des électrolytes forts, 𝟎 ∝ 1.

3. pH d’une solution
a) Cas des solutions d’acide fort
Pour les monoacides forts de concentration Ca :

Les monoacides forts libèrent une mole d’ion en solution, selon l’équation :

𝐇𝐀 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐀

Le pH de ce monoacide en solution est donné par la formule : 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 𝐂𝐚.

Pour les diacides forts de concentration Ca :

Les diacides forts libèrent 2 moles d’ion en solution ;

Le pH de ce diacide en solution est donné par la formule : 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 𝟐𝐂𝐚.

De manière générale, le pH d’un acide fort est donné par la relation : 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 𝐧𝐂𝐚

n : classe de l’acide.

Remarque : un acide est fort si : [𝐇𝟑 𝐎 ] 𝐂𝐚 ou 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 𝐧𝐂𝐚

Page 35
b) Cas des solutions de base forte
Pour les monobases fortes de concentration Cb :

Les monobases fortes (BOH) libèrent une mole d’ion en solution, selon l’équation :
𝐇𝟐 𝐎
𝐁𝐎𝐇 → 𝐁 𝐎𝐇 .

Le pH de cette monobase forte en solution est donné par la formule : 𝐩𝐇 𝟏𝟒 𝐥𝐨𝐠 𝐂𝐛 .

Pour les dibases fortes de concentration Cb :

Les dibases fortes 𝐁𝟐 𝐎𝐇 libèrent 2 moles d’ion en solution.

Le pH de cette diabase en solution est donné par la formule : 𝐩𝐇 𝟏𝟒 𝐥𝐨𝐠 𝟐𝐂𝐛.

De manière générale, le pH d’une base forte est donné par la relation : 𝐩𝐇 𝟏𝟒 𝐥𝐨𝐠 𝐧𝐂𝐛

n : classe de la base.

Remarque : une base est forte si :

 [𝐎𝐇 ] 𝐂𝐛

𝐩𝐇 𝟏𝟒 𝐥𝐨𝐠 𝐧𝐂𝐛

c) Solution d’acide faible


 Un acide est dit faible si la concentration en ion hydronium (𝐇𝟑 𝐎 ) est plus faible que la
concentration de la solution acide. En d’autre terme si : [𝐇𝟑 𝐎 ] 𝐂𝐚 ou 𝐩𝐇 ≠ 𝐥𝐨𝐠 𝐧𝐂𝐚.
 Détermination de la concentration des espèces chimiques présentes dans la solution :

Soit un monoacide faible dont la dissociation dans l’eau est traduite par l’équation :

𝐇𝐀 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐀

𝟐𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇

Conservation de la matière

La concentration de la solution est égale à la somme des concentrations des molécules dissociées et celle
des molécules non dissociée : 𝐂𝐚 [𝐀 ] [𝐇𝐀]

Electroneutralité : [𝐀 ] [𝐎𝐇 ] [𝐇𝟑 𝐎 ]


[𝐀 ]
Coefficient de dissociation : ∝
𝐂𝐚

Page 36
d) Solution de base faible
 Une base est dite faible si la concentration en ion hydroxyde (𝐎𝐇 ) est plus faible que la
concentration de la solution basique. En d’autre terme si : [𝐎𝐇 ] 𝐂𝐛 ou 𝐩𝐇 ≠ 𝟏𝟒 𝐥𝐨𝐠 𝐧𝐂𝐛 .
 Détermination de la concentration des espèces chimiques présentes dans la solution :

Soit une monobase faible 𝐀𝐇 dont la dissociation dans l’eau est traduite par l’équation :

𝐁 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐁𝐇 𝐎𝐇

𝟐𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇

Conservation de la matière 𝐂𝐛 [𝐁𝐇 ] [𝐁]

Electroneutralité : [𝐁𝐇 ] [𝐇𝟑 𝐎 ] [𝐎𝐇 ]

[𝐁𝐇
Coefficient de dissociation : ∝
𝐂𝐛

4. Constante d’acidité (Ka) et pKa d’un couple acide/base.

a) Constante d’acidité (Ka) :


 C’est la constante d’équilibre d’une solution acide faible.

Soit un acide faible et sa base conjuguée : 𝐇𝐀 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐀

[𝐇𝟑 𝐎 [𝐀 ] [𝐇𝟑 𝐎 [𝐛𝐚𝐬𝐞]


Constante d’acidité du couple : 𝐊𝐚 ou 𝐊𝐚
[𝐇𝐀] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞]

b) pKa
 C’est le potentiel d’équilibre d’une solution acide. Il correspond à l’opposé du cologarithme décimal
de la constante d’acidité :

𝐩𝐊𝐚
𝐩𝐊𝐚 𝐥𝐨𝐠𝐊𝐚 ⇒ 𝐊𝐚 𝟏𝟎

Relation entre pH et pKa


[ ] [ ] [ ]
⇒ ⇒ [ ]
[ ] [ ]
[𝐛𝐚𝐬𝐞]
Avec [ ] ⇒ 𝐩𝐊𝐚 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 [ .
𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞]

Page 37
c) Constante de basicité (Kb) et 𝐩𝐊 𝐛 d’un couple acide/base.

d) Constante de basicité (Kb) :


 C’est la constante d’équilibre d’une solution de base faible.

Soit une base faible et sa base conjuguée : 𝐁 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐁𝐇 𝐎𝐇

[𝐎𝐇 ] [𝐁𝐇 [𝐎𝐇 ] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞]


Constante de basicité : 𝐊 𝐛 ou 𝐊 𝐛
[𝐁] [𝐛𝐚𝐬𝐞]

e) 𝐩𝐊 𝐛
 C’est le potentiel d’équilibre d’une solution basique. Il correspond à l’opposé du cologarithme
décimal de la constante de basicité : 𝐩𝐊 𝐛 𝐥𝐨𝐠𝐊 𝐛 ⇒ 𝐊 𝐛 𝟏𝟎 𝐩𝐊𝐛

Relation entre pH et 𝐩𝐊 𝐛
[ ] [ ] [ ]
o ⇒ ⇒ [ ]
[ ] [ ]

[𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞]
Avec [ ] { ⇒ 𝐩𝐊 𝐛 𝐥𝐨𝐠𝐊𝐞 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 [𝐛𝐚𝐬𝐞] .

[𝐛𝐚𝐬𝐞]
o A 25°C ⇒ 𝐩𝐊 𝐛 𝟏𝟒 𝐩𝐇 𝐥𝐨𝐠 [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞]
Relation entre p a et 𝐩𝐊𝐛

[ ] [ ]
o [ ]
⇒ [ ]

[ ] [ ]
⇒ [ ]
Avec [ ]
⇒ 𝐩𝐊 𝐛 𝐩𝐊𝐚 𝐥𝐨𝐠𝐊𝐞.

o A 25°C ⇒ 𝐩𝐊 𝐛 𝐩𝐊𝐚 𝟏𝟒

Remarques :

Si 𝐊𝐚𝟏 𝐊𝐚𝟐 ⇒ 𝐩𝐊𝐚𝟏 𝐩𝐊𝐚𝟐 , l’acide 𝐚𝟏 est plus faible que l’acide 𝐚𝟐 et inversement, la base 𝐚𝟏
est plus forte que la base 𝐚𝟐 .
Domaine de prédominance des formes acides et basiques : Considérons une solution aqueuse
[𝐛𝐚𝐬𝐞]
contenant un couple acide/base de pH : 𝐩𝐇 𝐩𝐊𝐚 𝐥𝐨𝐠 [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞]
Trois cas sont possibles :
 1er cas : si [𝐛𝐚𝐬𝐞] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞] ⇒ 𝐩𝐇 𝐩𝐊𝐚 la solution est neutre ou tampon.

 2e cas : si [𝐛𝐚𝐬𝐞] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞] ⇒ 𝐩𝐇 𝐩𝐊𝐚 la base est prédominante.

 3e cas : si [𝐛𝐚𝐬𝐞] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞] ⇒ 𝐩𝐇 𝐩𝐊𝐚 l’acide est prédominante.

Page 38
Diagramme de prédominance.

0 [𝐛𝐚𝐬𝐞] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞] 7 [𝐛𝐚𝐬𝐞] [𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞] 14


pH

L’acide est majoritaire La base est majoritaire

𝐩𝐇 𝐩𝐊𝐚

V. Méthode de résolution des problèmes relatifs aux acides et aux bases


Pour résoudre un problème d’équilibre relatif aux acides et aux bases faibles, on doit après avoir écrit les
équations d’ionisation du corps et d’autoprotolyse de l’eau :

1. Faire le bilan des espèces chimiques présentent en solution : Molécules et ions

𝛗 𝟏𝟎𝟎𝟎
2. La concentration de l’eau est toujours : [𝐇𝟐 𝐎] 𝟓𝟓 𝟓𝟔 𝐦𝐨𝐥 𝐋.
𝐌 𝟏𝟖

𝐩𝐇
3. Ecrire la relation entre le pH et la concentration en ion 𝐇𝟑 𝐎 : [𝐇𝟑 𝐎 ] 𝟏𝟎

𝟏𝟒 𝟏𝟎 𝟏𝟒
4. Ecrire l’expression du produit ionique de l’eau à 25 °C : [𝐇𝟑 𝐎 ]. [𝐎𝐇 ] 𝟏𝟎 ⇒ [𝐎𝐇 ] [𝐇𝟑 𝐎 ]

𝐧𝐗
5. Calculer la concentration des ions indifférents ou spectateur : [𝐗] Avec 𝐧𝐗 𝐂𝐗 𝐕𝐗
𝐕

6. Ecrire la relation de l’Electroneutralité pour calculer les concentrations des ions des acides ou des
bases faibles. Dans ce cas, on peut négliger la concentration de l’espèce ultra minoritaire.

7. Calculer les concentrations des molécules non dissociées en appliquant :

la loi de la conservation de la matière : 𝐧𝟎 𝐧 𝐧

la relation de la constante d’acidité (Ka) ou la relation entre le pH et le pKa ;

éventuellement la relation donnant le coefficient d’ionisation ∝.

Page 39
VI. REACTIONS ACIDO-BASIQUES

1. Définition
 Réaction acido-basique : C’est une réaction de neutralisation entre un acide et une base.

De manière générale : 𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐁𝐚𝐬𝐞 → 𝐒𝐞𝐥 𝐞𝐚𝐮.

N.B : Les sels formés sont solubles en milieu aqueux.


Exemple : → ou ( ) ( )→ ( )

 Equivalence acido-basique : C’est l’instant où le nombre de mole des ions hydronium ( ) est égal
à celui des ions hydroxydes ( ). 𝐧𝐇𝟑 𝐎 𝐧𝐎𝐇 ⇒ 𝐂𝐚 𝐕𝐚 𝐂𝐛 𝐕𝐛

2. Les solutions salines


 Sel acide : C’est un sel qui résulte de l’action d’un acide fort sur une base faible. Après ionisation
total du sel dans l’eau, les ions de la base faible réagissent avec l’eau.
La solution d’un sel acide à un pH acide.
Exemple :
𝐇𝟐 𝐎
𝐍𝐇𝟒 𝐂𝐥 → 𝐍𝐇𝟒 𝐂𝐥

𝐍𝐇𝟒 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐍𝐇𝟑 𝐇𝟑 𝐎

𝟐𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇

 Sel basique : C’est un sel qui résulte de l’action d’une base fort sur un acide faible. Après ionisation
total du sel dans l’eau, les ions de l’acide faible réagissent avec l’eau.
La solution d’un sel basique à un pH basique.

Exemple :

𝐇𝟐 𝐎
𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎𝐍𝐚 → 𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎 𝐍𝐚

𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎 𝐇𝟐 𝐎 → 𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎𝐇 𝐎𝐇

𝟐𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇

 Sel neutre : C’est un sel qui résulte de l’action d’un acide fort sur une base forte. Après ionisation
total du sel dans l’eau, les ions obtenus sont indifférents ou spectateurs.
La solution d’un sel neutre à un pH neutre.

Exemple :
𝐇𝟐 𝐎
𝐊𝐂𝐥 → 𝐊 𝐂𝐥

𝟐𝐇𝟐 𝐎 → 𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇

Page 40
3. Dilution d’une solution aqueuse acido-basique
 La dilution d’une solution aqueuse acido-basique consiste à y ajouter de l’eau pure.

 Lorsqu’on dilue une solution, la concentration molaire diminue, le volume de la solution augmente
mais la quantité du soluté reste la même.
or ⇒ Avec ⇒ ( )
𝐂𝟏
⇒ ⇒ ⇒ 𝐕𝐚𝐣 𝐕𝟏 ( 𝟏)
𝐂𝟐

Remarque : La dissolution d’un acide dans l’eau ou d’une base dans l’eau est aussi une réaction acido-
basique car l’eau joue le rôle de base ou d’acide dans les couples 𝐇𝟑 𝐎 𝐇𝟐 𝐎 et 𝐇𝟐 𝐎 𝐎𝐇

VII. DOSAGE ACIDO-BASIQUE

1. Généralités
Le but d'un dosage est de déterminer la concentration d'une solution. La spectrophotométrie et la
conductimétrie reposent sur la mesure d'une grandeur physique liée à la concentration (absorbance,
conductivité).
Nous allons considérer la pH-métrie qui consiste à suivre l'évolution du pH d'un mélange réactionnel. On
fait réagir une espèce A contenue dans un volume d’une solution de concentration 𝐂𝐚 inconnue avec
une espèce B contenue dans un volume 𝐕𝐛 d'une solution de concentration 𝐂𝐛 connue :

𝐀 𝐁→ Produits de la réaction.

 la réaction entre A et B doit être unique,


 la réaction entre A et B doit être totale ou quasi-totale,
 la réaction entre A et B doit être rapide.

La quantité de matière de A au départ est donc 𝐧𝐚 𝐂𝐚 𝐕𝐚 .


Compte tenu de l'équation de la réaction entre A et B (coefficients stœchiométriques) nous dirons
que nous avons atteint l'équivalence, lorsque le volume 𝐕𝐛 𝐕𝐛𝐄 de solution contenant B sera tel
que 𝐧𝐚 𝐂𝐚 𝐕𝐚 𝐂𝐛 𝐕𝐛𝐄 𝐧𝐛 où 𝐧𝐛 est la quantité de matière de B introduite.

2. Dosage d’un acide fort par une base forte.

a) Expérience :
 On considère une solution d'acide chlorhydrique de concentration molaire (molarité) 𝐂𝐛
(inconnue). On en met un volume 𝐕𝐛 dans un bécher.

 On remplit une burette graduée d'une solution d'hydroxyde de sodium de concentration molaire
connue 𝐂𝐛

 La sonde pH-métrique ou électrode double d'un pH-mètre plonge dans le bécher.

Le but de la manipulation est de tracer la courbe représentative de la relation 𝐩𝐇 𝒇(𝐕𝐛 ) où


𝐕𝐛 est le volume de soude versée.

Page 41
Au fur et à mesure qu'on verse la soude, on peut enregistrer les différentes valeurs du pH dans un
programme d'ordinateur pour obtenir un tracé automatique, ainsi que la possibilité d'exploiter
d'autres paramètres.

Lors d'un dosage en laboratoire, on ne cherche pas à tracer la courbe 𝐩𝐇 𝒇(𝐕𝐛 ), on peut se
contenter de déterminer le volume 𝐕𝐛 de base versée au moment du virage de la couleur du
mélange en présence d'un indicateur coloré approprié.

Traçons la courbe représentative 𝐩𝐇 𝒇(𝐕𝐛 ) sur papier millimétré :

b) Interprétation
 Réaction prépondérante :
La solution d'acide chlorhydrique (HCl) est une solution d'ions 𝐇𝟑 𝐎 et d'ions indifférents 𝐂𝐥 . Les
ions hydroniums constituent l'acide du couple 𝐇𝟑 𝐎 𝐇𝟐 𝐎 de 𝐩𝐊𝐚 𝟎.

La solution de soude (NaOH) est une solution d'ions hydronium et d'ions indifférents . Les
ions hydroxyde constituent la base du couple de 𝐩𝐊𝐚 𝟏𝟒.

Lorsqu'on mélange les deux solutions, avant toute réaction la population est : 𝐇𝟑 𝐎 ; 𝐎𝐇 ;
𝐍𝐚 ; 𝐂𝐥 et 𝐇𝟐 𝐎

𝐍𝐚 et 𝐂𝐥 sont indifférents au point de vue acide-base.


On indique les espèces présentes en abondance avant toute réaction.
La réaction prépondérante entre la base la plus forte 𝐎𝐇 et l'acide le plus fort 𝐇𝟑 𝐎 s'écrit :
𝐇𝟑 𝐎 𝐎𝐇 → 𝟐𝐇𝟐 𝐎
La réaction est totale ou quantitative.

Chaque ion hydroxyde 𝐎𝐇 introduit dans le mélange, "neutralise" un ion hydronium 𝐇𝟑 𝐎 .

Page 42
c) L’équivalence
 Définition et propriété :
Par définition : l'équivalence est atteinte lorsque la quantité de matière d'ions hydroxyde
introduite par la soude est égale à la quantité de matière d'ions hydronium présente au
départ dans la solution d'acide chlorhydrique :

((𝐩𝐫é𝐬𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐚𝐮 𝐝é𝐩𝐚𝐫𝐭) ((𝐢𝐧𝐭𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬 { 𝐥 é𝐪𝐮𝐢𝐯𝐚𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞)


𝐧𝐇𝟑 𝐎 𝐂𝐚 𝐕𝐚 𝐂𝐛 𝐕𝐛𝐄 𝐧𝐎𝐇

Dans le mélange, à l'équivalence, la population de la solution est : Na+, Cl−, H3O+, OH−.
Nous pouvons calculer les concentrations des différentes espèces, à l'équivalence :

A l'équivalence (E) :
𝐂𝐚 𝐕𝐚
[ ] [ ] ⇒ ⇒ 𝐕𝐄
𝐂𝐛
𝐂𝐚 𝐕𝐚
[𝐍𝐚 ]𝐄
𝐕𝐚 𝐕𝐛 𝐄
𝐂𝐛 𝐕𝐛
[𝐂𝐥 ]𝐄
𝐕𝐚 𝐕𝐛 𝐄

Bien sûr, à 25 °C, [ ] [ ] . , donc pour un mélange équimolaire d'acide


fort et de base forte (ou { l’équivalence de dosage), on a : pHE = 7.

 Suivie de la réaction : Lorsqu’on verse progressivement la solution de soude dans l’acide


chlorhydrique, on observe la courbe :

o On remarque alors une augmentation du pH d’abord très lente puis très rapide (saut de pH) puis
à nouveau très lente.

o La courbe pH en fonction de V b (volume de base versé) présente point d’inflexion E qui


correspond à l'équivalence acido-basique.

 Détermination du point d'équivalence (E) par la méthode des tangentes :

o On trace une tangente (T1) à la courbe juste avant le point d'équivalence ;

o On trace la tangente (T2) en un point situé juste après le point d'équivalence, et qui est parallèle
à la tangente (T1) ;

o On trace un segment orthogonal aux deux tangentes (T1) et (T2) ;

o On marque le milieu M de ce segment ;

o On trace la droite (D), parallèle aux deux (T1) et (T2) et passant par M. La droite (D) coupe la
courbe de neutralisation au point E qui a pour abscisse 𝐕𝐁 𝐄 et pour ordonnée pHE.

Page 43
N.B : L’indicateur coloré utilisé pour se dosage est le BBT.

3. Dosage d’un acide faible par une base forte


 Expérience : dosage d’une solution d’acide éthanoïque(𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎𝐇) par la soude (𝐍𝐚𝐎𝐇).
Le mode opératoire est le même. La courbe a l’allure suivante :

Page 44
 Interprétation : La courbe obtenue présente quelques différences avec celle d’un acide fort
dosé par une base forte :
À l’équivalence, La valeur du pH est supérieure à 7. La quantité de matière d’ions
ajoutée est égale à la quantité de matière initiale de molécules d’acide.

𝐕𝐛 𝐄
La courbe possède une demi-équivalence (pour 𝐕𝐛 ) où le pH correspondant est égal
𝟐
au pKa du couple acide / base utilisé (ici 4,8).

𝟐.𝐂𝐚 𝐕𝐚
⇒ . ⇒ 𝐕𝐛 𝐄
𝐂𝐛

Au niveau de l'équivalence, le saut de pH est beaucoup moins important que dans le cas
du dosage d'un acide fort de même concentration.

4. Dosage d’une base faible par un acide fort


 Expérience : dosage d’une solution d’acide d’ammoniac(𝐍𝐇𝟑 ) par l’acide chloridrique (𝐇𝐂𝐥).
Le mode opératoire est le même. La courbe a l’allure suivante :

Page 45
VIII. SOLUTION TAMPON

1. Définition : Une solution tampon est une solution dont le pH varie très peu par addition
modérée d’un acide ou d’une base ou par dilution modéré.

2. Propriété d’une solution tampon.

 Une solution tampon est une solution telle que : 𝐩𝐇 𝐩𝐊𝐚

 Les propriétés d'une solution tampon constituent l'effet tampon : le pH de la solution :


o varie peu par addition modérée d’un acide ;
o varie peu par addition modérée d’une base.
o varie peu par addition d’eau, même en quantité importante.

 L'effet tampon est d'autant plus marqué que :


o les concentrations [A] et [B] sont plus voisines,
o les concentrations [A] et [B] sont plus grandes.

3. Préparation d’une solution tampon


 Une solution tampon est obtenue de deux manières :
o mélangeant un électrolyte fort et un électrolyte faible à la demi-équivalence.
o En mélangeant une solution d’acide faible avec sa base conjuguée à l’équivalence.

4. Importance des solutions tampon


 Les solutions tampon sont utilisées dans la fabrication des médicaments (Cas de l’aspirine) pour
faciliter leur absorption.

 Le sang est une solution tampon de 𝐩𝐇 𝟕 𝟒 ± 𝟐. Cela permet de maintenir l’homéostasie du corps
et la survie des cellules.

 Le pH du liquide lacrymal est de 7,4. Il humidifie et protège la cornée de l'œil.

Page 46
I. DEFINITIONS :
1. Réaction d’oxydation
 L’oxydation est une réaction au cours de laquelle un atome ou un groupe d’atome capte ou gagne
l’oxygène.

Exemples : → ; →

 L’oxydation est une réaction au cours de laquelle un atome ou un groupe d’atome perd des électrons.

Exemples : → ; → ; →

 L’oxydation d’un atome correspond à une augmentation du nombre d’oxydation.

Exemples : →
0 𝐈𝐈
Oxydation

 La réaction d’oxydation est la transformation d’un réducteur en sa forme oxydée.

L’équation bilan d’une réaction d’oxydation s’écrit :


𝐑é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 → 𝐎𝐱𝐲𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐧𝐞

Remarque : Réducteur ou corps oxydé (Réd) :

C’est un corps qui gagne ou capte l’oxygène.


C’est un corps qui perd ou cède les électrons.

2. Réaction de réduction

 La réduction est une réaction au cours de laquelle un atome ou un groupe d’atome cède ou perd
l’oxygène.

Exemples : → ; → ; →

 La réduction est une réaction au cours de laquelle un atome ou un groupe d’atome gagne des
électrons.

Exemples : → ; → ; →

Page 47
 La réduction d’un atome correspond à une diminution du nombre d’oxydation.

Exemples : →
0
𝐈𝐈
Réduction

 La réaction de réduction est la transformation d’un oxydant en sa forme réduite.

L’équation bilan d’une réaction de réduction s’écrit :


𝐎𝐱𝐲𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐧𝐞 → 𝐑é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫

Remarque : Oxydant ou corps réduit (Ox) :

 C’est un corps qui perd ou cède l’oxygène.


 C’est un corps qui capte ou gagne les électrons.

3. Réaction d’oxydo-réduction
 Une réaction d’oxydo-réduction (ou réaction redox) est une réaction au cours de laquelle il se produit
simultanément une réaction d’oxydation et une réaction de réduction.
 Une réaction d’oxydo-réduction est une réaction au cours de laquelle il y a transfert d’électrons d’un
réactif à un autre.

Oxydation Réduction

Exemples : → ; →

Réduction Oxydation

L’équation bilan d’une réaction d’oxydo-réduction s’écrit :


𝐎𝐱 𝟏 𝐑é𝐝𝟐 → 𝐎𝐱 𝟐 𝐑é𝐝𝟏

II. COUPLE REDOX


1. Définition
C’est un ensemble constitué d’un oxydant et d’un réducteur du même élément ou groupe d’élément
chimique.

2. Notation

Le couple redox est noté Oxydant/Réducteur ou Ox/Réd.

Exemples : ; ; ; ; ;

Page 48
III. BILAN D’UNE RÉACTION D’OXYDO-RÉDUCTION EN MILIEU AQUEUSE
1. En milieu acide :
Pour faire le bilan d’une réaction d’oxydo-réduction en milieu acide, on doit :

 Equilibrer les atomes différents de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H) ;


 Equilibrer les atomes d’oxygène (O) en ajoutant le même nombre molécule d’eau ( ) au membre
déficitaire ;
 Equilibrer les atomes d’hydrogène (H) en ajoutant le même nombre d’ions hydronium au membre
déficitaire ( );
 Revoir les atomes d’hydrogène (H) et modifier le coefficient de la molécule d’eau ( ) au membre
déficitaire en multipliant par 3, le coefficient ajouté ci-dessus ;
 Equilibrer ensuite les charges ;
 Faire le bilan en éliminant les charges.

Exemples :

 couple du permanganate en milieu acide :


o Equilibrer les atomes différents de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H)

o Equilibrer les atomes d’oxygène (O) en ajoutant le même nombre molécule d’eau ( ) au
membre déficitaire

o Equilibrer les atomes d’hydrogène (H) en ajoutant le même nombre hydronium ( ) au


membre déficitaire

o Revoir les atomes d’hydrogène (H) et modifier le coefficient de la molécule d’eau ( ) au


membre déficitaire en multipliant par 3, le coefficient ajouté ci-dessus.

→ ( )

o Equilibrer ensuite les charges

Page 49
 couple du bichromate en milieu acide :
o Equilibrer les atomes différents de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H)

o Equilibrer les atomes d’oxygène (O) en ajoutant le même nombre molécule d’eau ( ) au
membre déficitaire

o Equilibrer les atomes d’hydrogène (H) en ajoutant le même nombre hydronium ( ) au


membre déficitaire

o Revoir les atomes d’hydrogène (H) et modifier le coefficient de la molécule d’eau ( ) au


membre déficitaire en multipliant par 3, le coefficient ajouté ci-dessus

→ ( )

o Equilibrer ensuite les charges

2. En milieu basique :

Pour faire le bilan d’une réaction d’oxydo-réduction en milieu basique, on doit :

 Equilibrer les atomes différents de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H) ;

 Equilibrer les atomes d’oxygène (O) en ajoutant le même nombre d’ions hydroxyde ( ) au
membre déficitaire ;

 Equilibrer les atomes d’hydrogène (H) en ajoutant le même nombre de molécule d’eau ( ) au
membre déficitaire ;

 Revoir les atomes d’hydrogène (H) et modifier le coefficient de l’ion hydroxyde ( ) au membre
déficitaire en multipliant par 2, le coefficient ajouté ci-dessus

 Equilibrer ensuite les charges ;

 Faire le bilan en éliminant les charges.

Page 50
Exemple :

 Couple du permanganate en milieu basique


o Equilibrer les atomes différents de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H)

o Equilibrer les atomes d’oxygène (O) en ajoutant le même nombre d’ions hydroxyde ( ) au
membre déficitaire

o Equilibrer les atomes d’hydrogène (H) en ajoutant le même nombre de molécule d’eau ( ) au
membre déficitaire

o Revoir les atomes d’hydrogène (H) et modifier le coefficient de l’ion hydroxyde ( ) au membre
déficitaire en multipliant par 2, le coefficient ajouté ci-dessus

→ ( )

o Equilibrer ensuite les charges ;

IV. POTENTIEL REDOX


 Le potentiel redox est la force électromotrice (f.é.m.) d’une pile.
 Chaque couple redox est donc caractérisé par un potentiel redox appelé potentiel standard ou redox
qui définit son pouvoir réducteur et oxydant. Le potentiel standard est noté ou et s’exprime en
Volt (V).
 Cette valeur est mesurée par rapport à l’électrode normale à hydrogène (E.N.H) considéré comme
électrode de référence. Le couple redox de cette électrode est .
 Dans les C.N.T.P, le potentiel standard de référence est ( ) .

Exemple de quelque potentiel standard : ( ) ; ( )

Page 51
V. RELATION DE NERNST
1. Intérêt

La relation de Nernst permet d’accéder par calcul { la valeur du potentiel redox d’un couple dans
certaines conditions données, à partir du potentiel standard de ce couple.

2. Ecriture
a) Cas d’un couple simple : é →
 Le potentiel d’oxydo-réduction E associé à ce couple est donné par la formule de Nernst :

𝟎 𝐑. 𝐓 [𝐎𝐱]𝐚
𝐄 𝐄(𝐎𝐱 𝐑é𝐝) 𝐥𝐧
𝐧. 𝐅 [𝐑é𝐝]𝐛

E Potentiel d’oxydo-réduction en volt.

Potentiel d’électrode normale en volt.

R = Constante des gaz parfait = 8,31 SI

T = Température exprimée en Kelvin

N nombre d’électrons échangés

F = 1 Faraday = 96 500 C.
𝟎 𝟎 𝟎𝟔 [𝐎𝐱]𝐚
 A 25 °C (298 K), cette relation dévient : 𝐄 𝐄(𝐎𝐱 𝐑é𝐝) 𝐥𝐧
𝐧 [𝐑é𝐝]𝐛

.
Avec ( ) ( ) ( ) et

b) Cas d’un couple avec l’ion : → é

Dans ces conditions, la relation de Nernst est : 𝟎 𝟎 𝟎𝟔 [𝐎𝐱]𝐚 [𝐇𝟑 𝐎 ]𝐦


𝐄 𝐄(𝐎𝐱 𝐑é𝐝) 𝐥𝐧
𝐧 [𝐑é𝐝]𝐛

3. Exemples d’écriture :

[ ]
 . → ⇒ ( ) . [ ]

 → ⇒ ( ) [ ]

[ [
 → ⇒ ( ) [

Page 52
VI. PREVISION DES REACTIONS D’OXYDO-REDUCTION
1. Evolution d’un système comprenant plusieurs couples redox

 La réaction spontanée qui se produit est la réaction de l’oxydant du couple ayant le potentiel
standard le plus élevé avec le réducteur du couple ayant le potentiel standard le plus faible.

 Ainsi, plus le potentiel est élevé plus le couple est oxydant : il subit donc une réduction.
Exemple : ( ) et ( )
o ( ) subit une éduction : →
o ( ) subit une oxydation : → .

2. Règle ‟ du gamma”

𝐎𝐱𝐲𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐑é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫

𝐎𝐱 𝟏 𝐑é𝐝𝟏 ⇒ 𝐄 𝟎 (𝐎𝐱 𝟏 𝐑é𝐝𝟏 ) 𝐩𝐥𝐮𝐬 é𝐥é𝐯é

𝐎𝐱 𝟏 𝐨𝐱𝐲𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐭

𝐎𝐱 𝟐 𝐑é𝐝𝟐 ⇒ 𝐄 𝟎 (𝐎𝐱 𝟐 𝐑é𝐝𝟐 ) 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐛𝐥𝐞

𝐑é𝐝𝟐 𝐑é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐭

𝐎𝐱 𝟏 𝐑é𝐝𝟐 → 𝐎𝐱 𝟐 𝐑é𝐝𝟏

Au cours d’une réaction d’oxydo-réduction, l’oxydant le plus fort réagit toujours sur le réducteur le plus
fort.

Page 53
VII. PILES REDOX
1. Définition
Une pile est un générateur électrique qui transforme l’énergie chimique en énergie électrique.

2. Constitution
 Une pile est constituée de deux demi-piles reliées par un pont électrolytique appelé pont salin ou par
une paroi poreuse.
 Une demi-pile correspond à un couple redox. Elle est formée d’un conducteur électrique (métal,
graphite …) en contact avec un conducteur ionique (électrolyte).
 Le pont salin ou jonction électrochimique est obtenu soit :
o Par une bande de papier filtre imbibée de nitrate de potassium ( )

o Par un tube en U qui contient une solution de chlorure de potassium ( ) ou de nitrate de


potassium ( ) gélifiée.

 Rôle du pont salin : il permet d’assurer :


o la fermeture du circuit.
o l’électro-neutralité des deux compartiments de la pile.

3. Types de Pile
a. Pile Daniell
Description
La pile Daniell est constituée par deux demi-piles mettant en jeu les couples redox et .

 La demi-pile de zinc est constituée par une lame de zinc ( ) plongée dans une solution de sulfate de
zinc ( ).

 La demi-pile de cuivre est constituée par une lame de cuivre ( ) plongée dans une solution de
sulfate de cuivre ( ).

 Les deux demi-piles sont reliées par un pont salin ou une paroi poreuse

Page 54
Schéma d’une pile Daniell : Cas où les deux demi-piles sont reliées par un pont salin.

A
𝐞 𝐈
𝐞 𝐈
( ) ( )

Schéma d’une pile Daniell : Cas où les deux demi-piles sont reliées par une paroi poreuse.

𝐙𝐧 𝐞 𝐈 𝐂𝐮

𝐙𝐧𝟐 𝐂𝐮𝟐

Page 55
Observation
Un ampèremètre digital branché dans le circuit indique le passage du courant électrique pendant le
fonctionnement de la pile, on observe :

 Au niveau de la lame de zinc (pôle ( )) :

Une oxydation du zinc ( ) en ion zinc ( ) : la lame de zinc s’amincit (il y a diminution de la masse
de la lame de zinc).

L’équation de la réaction s’écrit : →

 Au niveau de la lame de cuivre (pôle ( ) ) :

Une réduction des ions cuivre II ( ) en cuivre ( ) : la lame de cuivre s’épaissit (il y a augmentation
de la masse de la lame de cuivre).

L’équation de la réaction s’écrit : → .

Interprétation
 Lorsque la pile fonctionne, une réaction d’oxydo-réduction se produit spontanément.
 Le bilan de la réaction est :

{ →

𝐙𝐧 𝐂𝐮𝟐 → 𝐙𝐧𝟐 𝐂𝐮

Chaine électromotrice de la pile

 La chaine électromotrice de la pile Daniell s’écrit : ( ) ( )

 De manière générale, pour toute pile de type Daniell (ion/métal ; ion/métal) :

( ) é é ( )

Mouvement des porteurs de charge


 Mouvement des électrons : Les électrons se déplacent de la borne négative ( ) vers la borne
positive ( ).
 Mouvement des ions : Les ions se déplacent dans le pont salin pour assurer l’électro neutralité
des deux compartiments de la pile.
o Dans la demi-pile : Oxydation du zinc ( ) en ion zinc ( ), donc la concentration des
ions augmente. Par conséquent, les ions se déplacent dans le pont salin vers le
compartiment contenant le couple pour assurer l’électro neutralité de la solution.

Page 56
o Dans la demi-pile : Réduction des ions cuivre II ( ) en cuivre ( ) , donc la
concentration des ions diminue. Par conséquent, les ions se déplacent dans le pont salin
vers le compartiment contenant le couple pour assurer l’électro neutralité de la
solution.

Force électromotrice (f.é.m.)


 C’est la tension à vide d’une pile.

 Son expression est donnée par la relation : ( ) ( ) ⇒ ( ) ( )

Loi de Faraday
La quantité d’électricité délivrée par une pile lorsqu’elle débite un courant d’intensité I est :

. . . Avec . .

b. Autres types de piles


 Pour ces piles, les électrodes sont faites en platine.
 Si l’une des demi-piles comporte un gaz, on utilise une cloche à gaz.

 La chaine électromotrice s’écrit : ( ) é é ( )


Exemple : ( ) et ( ).

A 𝐈
𝐞

( ) ( )

𝐇𝟐
𝐩𝐭

𝐁𝐮𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐠𝐚𝐳
𝟑 𝟐
𝐅𝐞 𝐅𝐞
𝐃é𝐩ô𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐭𝐢𝐧𝐞

Page 57
VIII. DOSAGES REDOX
1. Définition
Les dosages redox sont des réactions qui permettent de déterminer la concentration dans une solution
d’une espèce ayant des propriétés oxydo-réductrices.

2. Caractéristiques
Les réactions de dosage doivent être :

 Quantitative : différence de potentiel entre les deux couples suffisantes.


 Unique : pas d’autre espèces susceptibles de réagir avec la solution titrantre ou les espèces formées.
 Rapide.

3. Types de dosage
On distingue deux types de dosage : le dosage direct et le dosage indirect.

a) Dosage direct
 Un dosage est dit direct lorsqu’aucun des réactifs n’est pris en excès.
 A l’équivalence, les réactifs ont été mélangés en proportion stœchiométrique, c’est-à-dire que la
quantité d’électrons que peut capter l’oxydant est alors égale à la quantité d’électrons qu’est
susceptible de céder le réducteur.

Ainsi, à l’équivalence : ( ) ( é ) ⇒ 𝐚𝟎 . 𝐂𝟎 . 𝐕𝟎 𝐚𝐫 . 𝐂𝐫 . 𝐕𝐫

Avec :
Nombre d’électrons échangés de la solution oxydante.
Nombre d’électrons échangés de la solution réductrice.
Concentration de la solution oxydante.
Concentration de la solution réductrice.
Volume de la solution oxydante.
Volume de la solution réductrice.

b) Dosage indirect
 Un dosage est dit indirect lorsque l’un des réactifs est pris en excès.
 Dans ce cas, on réalise un autre dosage pour atteindre réellement l’équivalence.
A l’équivalence :
( ) .
( é ) ( é )

( é )
( ) ( )

De manière générale :

Page 58

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