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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix - Travail - Patrie Peace - Work - Fatherland


----------------- -----------------
UNIVERSITE DE DOUALA THE UNIVERSITY OF DOUALA
----------------- -----------------
FACULTE DES SCIENCES FACULTY OF SCIENCES
----------------- -----------------
DEPARTEMENT DE CHIMIE DEPARTMENT OF
---------------- CHEMISTRY
-----------------

COURS DE CHIMIE GENERALE (PHY141)


Année académique 2020-2021
Dispensé par
BIKELE MAMA Désiré
Maître de Conférences

PARTIE I : ATOMISTIQUE
1.1-PREAMBULE

1/2
Il est question de nous connaitre la matière au-delà de la division selon les états physiques
(solide-liquide-gazeux). Nous allons transcender les propriétés physiques de la matière
ordinairement appelées propriétés vectorielles : le coefficient de dilatation, la conductibilité
thermique, l’indice de réfraction. Si ces propriétés vectorielles sont indépendantes dans une
direction considérée, le corps est dit isotrope. Dans le cas contraire, il est dit anisotrope.
Rappelons que ces corps peuvent être des mélanges ou des corps purs. La compréhension de
l’environnement physique, chimique et biologique repose sur le concept de la théorie
atomique de l’atome fondée sur les lois fondamentales suivantes :
1. La conservation de la matière dans toutes les réactions chimique (Loi de
Lavoisier) mais pas applicable aux réactions nucléaire mettant en jeu des quantités
énergétique très importantes. Il faut dans ce cas intégrer l’équivalence entre la masse
et l’énergie pour satisfaire au principe général de la loi de conservation de l’énergie.
2. La loi des combinaisons en masse établissant des rapports quantitatifs entre les
masses des éléments dans un corps donnés (stœchiométrie). On distingue :
 Loi des proportions définies (Loi de Proust): Pour un composé déterminé
les éléments constituant sont toujours combinés dans les proportions. Exemple
pour 9 grammes d’eau, il y a toujours 1 gramme d’hydrogène et 8 grammes
d’oxygène :

 La loi des proportions multiples (Loi de Dalton) : Si deux éléments forment


plus d’un composé, les différentes masses de l’un qui se combinent à une
masse fixe de l’autre sont dans un rapport simple de nombre entier :
Composé Masse d’oxygène à 14 g d’azote Rapport
N2O 8 1
NO 16 2
N2O 3 24 3
NO2 32 4

 Loi des nombres proportionnels (Loi de Richter) : Si a et b sont les masses des
éléments A et B qui se combinent séparément avec une même masse e d’un
élément E, lorsque les éléments A et B se combinent entre eux ou d’une
manière générale lorsqu’ils entrent dans la composition d’un corps pur, leurs

2/2
masses sont entre elles comme les nombres m et n’étant les nombres

entiers le plus souvent petits. Exemple H2O et SO2 en combinant l’hydrogène


(H) et le soufre (S) :

3. Les lois volumiques (lois de Gay-Lussac) qui s’énoncent comme suit :


 Lorsque plusieurs substances gazeuses se combinent, il existe un rapport
simple entre les volumes mesurés dans la même condition de température et de
pression.
 Lorsque la combinaison de substance gazeuse conduit à un produit également
gazeux, il existe un rapport simple entre le volume du dernier et celui du gaz
de départ.
Considérons les deux exemples suivant :

Dans tous ces exemples, les rapports des volumes gazeux ne font qu’intervenir que les
nombres 1, 2 et 3. Mais ces rapports n’ont pas concordance expérimentales.

4. HYPOTHESE D’AVOGADRO : Tous les gaz, pris dans les mêmes conditions de
température et de pression renferme à volumes égaux le même nombre de molécules.
5. CONCEPT DE MOLE(n) : Il s’agit d’une population de 6.0022. 1023 molécules
(nombre de molécules contenu dans 22,414 litre ou encore la quantité de matière
contenant autant de particule qu’il y a d’atome dans 12 000 gramme d’isotope 12 du
carbone). Cette détermination de quantité de matière est très variable avec l’état
physique considéré :

 ETAT SOLIDE ET LIQUIDE :

3/2
 ETAT GAZEUSE:

 SOLUTION:

1.2-DETERMINATION DE MASSE MOLAIRE MOLECULAIRE


Considérons une molécule de formulation brute AxByCzDnEm : la masse molaire moléculaire
M:

Dans la pratique, on peut exploiter des réactions de combustion des composés organiques
(CxHyOz) pour une telle détermination :

(1) (2) (3)


On exploitera les lois de proportionnalité :
où ni désigne la quantité de matière de réactif consumé (1) ou des produits

formés (2) et (3). Les indices Ji sont des coefficients stœchiométriques correspondant de
chaque entité moléculaire.
Dans le cas de solution, on se réfère aux propriétés colligatives (les grandeurs
thermodynamiques des solutions ne dépendent pas du nombre de molécules mais de leur
nature chimique) :
 La pression osmotique
 L’abaissement de tension de vapeur
 L’élévation de point d’ébullition (ébullioscopie)
 L’abaissement de point de fusion (cryoscopie)
Nous développerons ce point dans le respect des trois hypothèses suivantes :
 Le soluté n’est pas volatile et par conséquent ne contribue pas à sa phase vapeur.
 Le soluté ne se dissout pas dans le solvant solide
 La quantité de soluté reste faible et l’on peut poser que l’activité est égale à la
concentration
1.2.1-Ebullioscopie
Il s’agit de l’augmentation de la température d’ébullition d’un solvant lors de l’addition de
d’une masse connue d’un soluté non volatil à une masse connue de solvant. Soit ΔT= T-T0

4/2
est appelée élévation ébullioscopique. Cet écart thermique entre la température d’ébullition
de la solution et celle du solvant pur est proportionnel à la molalité (n) du corps dissout :

( )

Le ratio représente le titre massique de la solution ordinairement t et la constante

de proportionnalité K est appelé constante cryoscopique ou constante ébullioscopique.


Sous une approche plus formelle, la molalité d’un constituant i est le nombre de ce
constituant jouant le rôle de soluté dans 1000 grammes de solvant. La masse de soluté dissout
dans 1000 grammes de solvant s’écrit :

Dans le cas de 1ooog de solvant, l’abaissement cryoscopique ou l’augmentation


ébullioscopique peut être reformulées comme suit :

( *

Les deux formulations de cet écart thermique ont une compatibilité qui peut s’exprimer :

1.2-CONSTITUTION DE LA MATIERE : LA RADIOACTIVITE


Un atome est constitué d’un noyau et d’un nuage électronique de charge négative dont la
charge totale est –Ze (où Z est un entier appelé numéro atomique correspondant au nombre
totale d’électron du nuage). La neutralité électrique de l’atome impose que la charge
électrique du noyau soit positive. Ce dernier est constitué de Z protons chargés positivement
et de N neutrons de charge nul. Le nombre des particules constituant le noyau ordinairement
noté A (nombre de masse) est la somme de N et Z. Un élément X caractérisé par le symbole
sera appelé nucléide. Deux nucléides ayant le même numéro atomique identique mais des
nombres de masse différents seront considérés comme des isotopes. A titre d’illustration,
considérons les isotopes , et de l’hydrogène. La masse molaire atomique d’élément
est la moyenne des masses molaires isotopiques correspondant au mélange isotopique
naturel : ∑ où est le pourcentage de l’isotope i et sa masse correspondante.

2.1.1- DEFAUT DE MASSE ET ENERGIE DE LIAISON

5/2
Le défaut de masse d’un noyau A est la différence entre la masse totale de A nucléons (Z
protons et N neutrons) et la masse du noyau au repos.

*( ) +

On appelle énergie de liaison ou de cohésion ordinairement exprimée en MeV, l’énergie


correspondante à ce défaut de masse

*( ) +

L’énergie de liaison par nucléon permet de mesurer la stabilité de chaque élément. Une

énergie de liaison par nucléon plus grande correspond à un noyau plus stable.
2.1.2- LA RADIOACTIVITE
C’est un phénomène par lequel les noyaux atomiques instables évoluent vers des noyaux
stables en émettant des rayonnements. On distingue :
 Radioactivité naturelle : Ensemble de réactions produisant spontanément dans
les noyaux instables. Ces réactions sont gouvernées par deux lois de Soddy
permettant d’explorer la conservation du nombre de charge électrique(Somme de
charge électrique de la particule et du noyau produit est égale au nombre Z du
noyau père) et la loi de conservation du nombre de nucléons (la somme du nombre
de nucléons de la particule et du noyau produit est égale au nombre de nucléons A du
noyau père). On peut appliquer ces deux lois de Soddy :

 Radioactivité α avec émission de particule hélium ( :

 Radioactivité avec émission de particule :


 Radioactivité avec émission de particule

Ces dernieres particules sont obtenus respectivement par transformation de neutrons en


proton et du proton en neutron :

6/2
Remarque :
1. Il y a émission d’un rayonnement γ lorsque le noyau passe d’un niveau d’énergie E j à
un niveau d’énergie Ei inférieure. La fréquence du rayonnement γ émis est alors telles
que :

2. Il existe trois familles radioactives naturelles portant les noms du premier


radioélément de la famille dont les produits finaux sont des isotopes stable du plomb :
 Famille de l’uranium
 Famille de l’actinium
 Famille du thorium
 Famille neptunium

 Radioactivité artificielle : Ensemble de réactions produisant en bombardant les


noyaux stables avec les particules (neutrons, protons…) :

De même, les noyaux légers instables peuvent s’unir pour donner un élément de
masse moyenne : exemple : réaction de fission d’atomes : Hydrogène, deutérium et
tritium :

2.1.2.1- DENOMBREMENT DU NOMBRE NOYAUX


Considérons une réaction radioactive de premier ordre( . La vitesse désintégration (V)
et N le nombre d’atomes présents à l’instant :

Si au temps t = 0, le nombre des atomes primitifs était N0, on a : par conséquent :

Nombre de noyaux de A ayant disparus et le nombre de particule de B formés :

7/2
( )
Période radioactive T (temps de demi-vie) correspondant au temps au cours duquel la moitié
de noyaux de A ont disparus :

Quel sera le nombre de noyaux après t = nT :

Considérons la réaction successive : → → → . Exprimons le nombre de


d’atome de B présent dans l’enceinte :

(*)

Solution de type :

A l’instant initial, B n’existe pas par conséquent :

En dérivant cette expression, on a :


En comparant avec la relation (*) :
( )
En simplifiant, on obtient :

D’où la relation finale :

Considérons les approximations :


Si : le radionucléide A se désintègre beaucoup plus vite que B :
et
L’expression précédente revient alors :

Or est trop petit par conséquent, on obtient :


Il y par conséquent une accumulation de B qui reste pratiquement égale au nombre d’atome
initial de A à l’instant initial.

8/2
Si par conséquent : de même on
obtient :

On constate que le rapport est indépendant du temps mais dépend uniquement de période.

On parle d’un équilibre radioactif :

On peut établir ce équilibre aussi entre C et B :

Illustration directe 1 :
(a)Le volume de radon ( est en équilibre avec 1 g de radium ( est égale à 0,65
mm3 dans les conditions normales de température et de préssion. D’autre part, la constante
radioactive de radon vaut 2,097.10-6s-1. En déduire la constante radioactive de radium et sa
période :
(b) Ce gramme de radium émet 3,68 1010 particules α par seconde, en déduire une valeur du
nombre d’avogadro :
( ) ( ) ( *
(a) On a : =1,355x10-11 s-1
( * ( * ( )

Par consequent,

(b)
( ) ( )

Illustration directe 2 : On considère les réactions successives suivantes :

(a)La période du bismuth 212 est T= 60 min et celle du polonium 212 est 3.10-7 s. Calculer le
volume gazeux dégagé à 27° et sous une pression atmosphérique normale par 1g de bismuth
212 en 2 heures, en 24 heures.
(b) Combien de temps faut il attendre pour obtenir 0,5 g de plomb ?

(a)

9/2
:

On peut conclure que le nombre d’atome de bismuth disparu est pratiquement égal au nombre
de d’atome d’hélium (polonium) formé
Soit N0 le nombre d’atome de bismuth initial et N le nombre d’atome de bismuth à l’instant
t:

( *

N le nombre d’atome de bismuth ayant disparu à l’instant t (nombre d’atome d’helium):

( ) ( *( )

Or le volume de gaz (V) est égal à ( volume molaire à 27°) :

( * ( *( ) ( *( )

Recherchons le volume molaire à 27°, on a :

Par conséquent, on a :

( ( )) ( ) ( ( )+ ( *

On peut remplacer
t 2 10 24
V 116,04 ? ?

(b) N’ le nombre d’atome de bismuth ayant disparu à l’instant t (nombre d’atome de


plomb formé):

( ) ( *( )

( ) ( *( )

10/2
( *
( )
(( ))

( *
( ( ),
(( ))
( ( ))
2.1.3- STRUCTURE ELECTRONIQUE

2.1.3.1- MODELE DE BOHR


Il est important de rappeler certaines notions élémentaires de mécanique quantique nées de
l’incompatibilité de la mécanique newtonienne avec les réalités expérimentales. Rappelons
d’abord la nature onde-particule évoquée par la mécanique ondulatoire (deux aspect de la
lumière). Ces deux aspects sont conciliés dans une théorie plus complète appelé mécanique
quantique qui montre les échanges d’énergies et plus généralement nature quantifiée de
l’énergie. Examinons brièvement le spectre d’émission d’hydrogène que la mécanique
classique est incapable d’expliquer. L’ensemble des raies constitue le spectre d’émission.
Chaque raie est caractérisée par une fréquence υ et son nombre d’onde inverse de la longueur
d’onde λ. Cette longueur d’onde dans le visible peut s’écrire :

( )

est la constante de Rydberg égale à 1,0973 .107 m-1 pour l’atome d’hydrogène. On peut
généraliser cette relation par :

( )

On peut spéculer à par des valeurs de sur la nature des séries :


UV (série de Lyman)
Visible (série de Balmer)
Infrarouge proche (série de Pascher)
Infrarouge moyen (série de Bracket)
Infrarouge lointain (série de Pfund)

11/2
Considérons l’électron (de masse m) de l’atome d’hydrogène en rotation sur une orbite
circulaire de rayon r :

On a :

(1)

L’énergie totale s’écrit :

(2)

En combinant ces deux équations, on aura :

( *

La théorie de Bohr est fondée sur la quantification du moment angulaire orbital de l’électron :

Par conséquent,

(3)

En combinant avec la relation (1) on obtiendra :

(4)

En insérant les constantes présentes dans cette relation :


pour n= 1 on a : (Rayon de Bohr)
A partir de cette relation (4), on démontre que l’énergie totale :

12/2
A partir des constantes universelles, on obtient la relation :

Considérons une transition du niveau n1 vers le niveau n2, on a :

( )

On peut donc définir le nombre d’onde :

( )

On peut déduire à partir de la deuxième équation de cette section que la constante de Rydberg

Remarque
a) Si on a à faire à une émission
b) Si on a à faire à une absorption

c) En utilisant les valeurs des constantes : (eV) : Postulat de Bohr :

quantification de l’énergie : ,…,

d) Energie d’ionisation correspond au plus grand écart énergétique :

( )

2.1.3.2- MODELE ONDULATOIRE


Ce modèle est basé sur la dualité onde-particule qui signifie que l’électron est à la fois
corpuscule et onde. Soit la fonction d’onde la particule. Rappelons que cette
particule en elle n’a pas de signification physique. Mais | | ( étant un élément de
volume) représente comme suggéré par Max-Born la probabilité de trouver la particule dans
l’élément de volume au temps t. Nous postulerons que cette fonction d’onde contient
toutes les informations qu’il est possible d’obtenir de la particule. Cette fonction d’onde est
une solution de l’équation suivante appelée équation Schrödinger :

Avec
E : énergie totale de la particule

13/2
V : énergie potentielle de la particule
m : masse de la particule
h : constante de Planck
On remarque cette équation est indépendante du temps, on dit qu’elle est stationnaire.
 Cas des hydrogénoïde (système ayant un seul électron qui tourne autour d’un noyau de
charge ( )). L’équation Schrödinger admet dans ce cas une infinité de solutions
dépendantes de trois paramètres :
 n (entier positif) nombre quantique principal
 l quantique secondaire ayant des valeurs entières comprises entre 0 et n-1.
 M nombre quantique azimuthales ayant des valeurs entière comprises entre-l et +l soit
un ensemble de 2l+1 valeurs de m pour chaque valeur de l.
On n’aura les notations spectroscopiques suivantes :
l 0 1 2 3
Notation adoptée s p d f

Pour chaque jet de valeurs (n,l,m) correspond une solution particulière . Chaque
solution traduit une distribution électronique. Pour une même valeur d’énergie, il y a g
fonctions d’onde ( ) solution de l’équation Schrödinger. On démontre que :

On dit qu’il y a g dégénérescences de l’énergie En. Examinons quelques illustrations


suivantes :
n= 1 n= 2 n= 3

: :
(2s)

14/2
dégénérescences dégénérescences dégénérescences

Intégrons maintenant l’existence d’une rotation propre des électrons autour de leur centre de
gravité proposée par Goodsmit et Uhlenbeck. Ce phénomène s’appelle « spin » d’électron.
La projection du moment cinétique de spin ne prend que deux valeurs :

On peut donc conclure l’état électronique d’un hydrogénoïde dépend de quatre nombre
quantiques.
2.1.3.3- Réprésentation graphique des fonctions d’onde : les orbitales atomiques
2.1.3.4- Structure électronique des atomes-classification périodique des éléments
L’organisation du nuage électronique dépend des quatre nombres quantiques (n, l, m s). Ce
nuage est organisé en couche selon les valeurs n :
Valeurs de n Symbole de la Valeurs de l Symbole
couche de sous-couche
1 K 0 s
2 L 1 p
3 M 2 d
4 N 3 f
5 O 4 ….
Le nombre des valeurs de m correspond au nombre de case quantique de la sous-couche
indiquée :
Valeurs de l Valeurs de m Cases quantiques
0 0 (s)
1 -1,0,+1 (p)
2 -2,-1,0,+1,+2 (d)
3 -3,-2,-1,0,+1,+2,+3 (f)
Considérons la couche M : 3s 3p 3d

Le remplissage de ces cases quantiques respecte les principes d’exclusion de Pauli imposant
l’unique possibilité d’avoir dans une case quantique deux électrons de spin contraires et
15/2
d’exclure les autres possibilités. De même au regard des diverses valeurs du spin, une case
quantique ne peut contenir au plus deux électrons : Cas de l’atome ayant deux électrons

(Z =2) : Configurations électroniques possibles


1s (s) 1s 1s
exclu exclu Seul cas adopté
La structure électronique doit présenter de manière claire le nombre d’électrons contenu dans
chaque sous-couche.
désignation Structure électronique Remarque
H(Z=1) 1s1 : Electron non apparié ou célibataire
He(Z=2) 1s2 : Electrons appariés formant un doublet
Li (Z=3) 1s22s1 :

A partir de la dégénérescence n2 d’une valeurs données du nombre quantique principal n, on


peut constater que le nombre maximal d’électron que peut contenir une couche de rang n est
2n2
Le remplissage d’électron dans les sous-couches se fait progressivement selon l’ordre
croissant de leur niveau d’énergie. On passe à une nouvelle sous-couche quand la couche
précédente a atteint la saturation. On peut à partir de la figure-ci-contre avoir l’enchainement
énergétique suivant clarifié par la règle de Kléchkowski (voir deuxième figure suivante)
fondée sur la règle de (n+l) minimale :
3s (3+0= 3) et 3p (3+1=4) par conséquent l’énergie de 3s est inférieure à celle de 3p
4s (4+0= 4) et 3d (3+2=5) par conséquent l’énergie de 4s est inférieure à celle de 3d.
Mais pour les terminaisons électroniques terminales (…nd4(n+1)s2) et (…nd9(n+1)s2) on doit
migrer respectivement vers les terminaisons (…nd5(n+1)s1) et (…nd10(n+1)s1) dans laquelle
les orbitales nd porte la moitié ou la totalité du nombre maximal d’électron de cette sous-
couche.

16/2
énergie f

d
f
p
d
f s
p
d
s
p
d
s
p
s
p
s
s
Couche K(1) L(2) M(3) N(4) O(5) P(6) Q(7)
d’ordre n

Figure ?: Niveau d’énergie dans les atomes neutres.

l/n 1 2 3 4 5 6
0 1s 2s 3s 4s 5s 6s

1 2p 3p 4p 5p 6p

2 3d 4d 5d 6d
3 4f 5f 6f

On aura alors de cette règle l’ordre de remplissage suivant :


1s2s2p3s3p4s3d4p5s4d5p6s4f5d6p……..
Attelons-nous à cet effet sur les illustrations suivantes :

désignation règle de Kléchkowski Exception à la règle


O(Z =8) 1s22s22p4 -

17/2
S(Z=16) 1s22s22p63s23p4 -
Na(Z=11) 1s22s22p63s1 -
K(Z=19) 1s22s22p63s23p64s1 -
Al (Z=13) 1s22s22p63s23p5 -
2 2 6 2 6
Ar (Z =18) 1s 2s 2p 3s 3p -
Cr(Z= 24) 1s22s22p63s23p64s23d4 1s22s22p63s23p63d54s1
Cu (Z=29) 1s22s22p63s23p64s23d9 1s22s22p63s23p63d104s1
Molybdène(Z=42) Entrainement familial Entrainement familial
Argent (Z=47 ?) Entrainement familial Entrainement familial

Pour le cas des ions (cation ou anion), il suffit soustraire ou d’ajouter le nombre d’électron
indiqué et y appliquer mécaniquement la règle de règle de Kléchkowski
désignation règle de Kléchkowski Exception à la règle
O2-(Z =10) 1s22s22p6 -
S2-( (Z=18) 1s22s22p63s23p6 -
+1 2 2 6
Na ( (Z=11) 1s 2s 2p -
K+1 (Z=19) 1s22s22p63s23p6 -

Remarque : Pour une sous-couche indiquée, toutes les cases quantiques d’abord un électron
dans un ordre allant de la gauche à la droite. Avant tout processus d’appariement dans le
même sens (Régle de Hund).
Régle de Hund Inacceptable
C(Z=6) 1s22s22p2= |[He] 2s22p2 :
|[He] : 2s2 2p2 (p) |[He]: 2s2 2p2
N(Z=7) 1s22s22p3= |[He] 2s22p3 :
|[He] : 2s2 2p2 (p) |[He]: 2s2 2p2
O(Z=8) 1s22s22p4= |[He] 2s22p4 :
(|[He] : 2s2 2p2 p) |[He]: 2s2 2p2

Classification périodique des éléments : on se réfère à la couche de valence de l’atome :


Le nombre quantique de la couche de valence renvoie à la période et le nombre d’électron de
cette couche renvoie au groupe :

18/2
désignation règle de Kléchkowski
O(Z =8) 1s22s22p4 [He]2s22p4
S(Z=16) 1s22s22p63s23p4 [Ne] 3s23p4
Na(Z=11) 1s22s22p63s1 [Ne] 3s1
K(Z=19) 1s22s22p63s23p64s1 [Ar] 4s1
Al (Z=13) 1s22s22p63s23p5 [Ne] 3s23p5
Ar (Z =18) 1s22s22p63s23p6 [Ar]
Cr(Z= 24) 1s22s22p63s23p64s23d4 [Ar]4s23d4
Cu (Z=29) 1s22s22p63s23p6 4s23d9 [Ar] 4s23d9
Ca(Z=20) 1s22s22p63s23p64s2 [Ar]4s2

ns2 ns2 (n-1) d10 np6


1
2 Eléments de transition O
3 Na S Ar
4 K Ca Cr Cu
5
6
7

PARTIE II : LIAISON CHIMIQUE

19/2
2.1-Modèle DE LEWIS
Son principe repose sur la mise en commun des électrons de la couche de valence afin
conduire au gaz rare le plus proche par le biais d’un doublet. Chaque atome réalise ainsi
l’octet dans sa couche de valence. Ceci permet d’établir les types de liaisons suivantes :
 Liaisons simples :
H H

Dihalogène (X2)
X X

Ammoniac :
H N H

Méthane :
H

H C H

H
 Liaisons doubles : C=N, C=C, C=O,
 Liaisons triples : C≡C, N≡N,
 Liaisons datives (liaison de coordination)

H+

H N H H N H

H H

Illustration directe 01: expliquer par le modèle de Lewis la formation des composés
suivants :

20/2
a) CH4
C : Z=6 : 1s22s22p2= [He] 2s22p2= [He] 2s12p3= [He] 2s 2p

⏞ ⏞ ⏞ ⏞
b) SO2:
O : Z=8 : [He] 2s22p4 : |[He] 2s2 2p4

S : Z=16 : [Ne] 3s23p4 : |[Ne] 2s2 2p4

O‫ ٭‬: Z=8 : [He] 2s22p4 : |[He] 2s2 2p4


Conclusion

O S O

c) NO2
N: Z=7 : [He] 2s22p3 : |[He] 2s2 2p4

N: Z=7 : [He] 2s22p3 : |[He] 2s2 2p4

O‫ ٭‬: Z=8 : [He] 2s22p4 : |[He] 2s2 2p4

N N O

On peut explorer d’autres hypothèses de combinaisons:


N: Z=7 : [He] 2s22p3 : |[He] 2s2 2p4

N: Z=7 : [He] 2s22p3 : |[He] 2s2 2p4

O‫ ٭‬: Z=8 : [He] 2s22p4 : |[He] 2s2 2p4

En conclusion,

21/2
N N

On obtient ainsi deux mésomères dudit compose

Il est important de mentionner que ce modèle malgré le succès de cette exploration de


mésomères ne permet pas d’élucider les structures électroniques des molécules.
Expérimentalement la molécule d’eau n’est pas linéaire mais coudée. Une telle insuffisance
d’orientation est observée pour des molécules de méthane CH4 et dioxyde de carbone.

2.2-Modèle ONDULATOIRE

Nous avions développé dans le cours précédent la fondation duelle onde-particule dudit
modèle dans la description du nuage électronique de l’atome. Il faut donc poser la question
sur la combinaison de deux fonctions d’ondes issues de nuages électroniques différents. Cette
combinaison obéit à la proposition de Mulliken basée sur une combinaison linéaire nommé
ordinairement LCAO (Linear Combinaition of atomic orbitals). Pratiquement, on évalue la
combinaison des orbitales atomiques conduisant chaque fois à une orbitales moléculaire
(OM) liantes et à une orbitale moléculaire (OM) antiliante dont la notation est toujours
suivie du symbole ‫٭‬. Il est important de retenir que les OMs liantes sont toujours ont une
énergie inférieure à celle de leurs homologues antiliantes. Le nombre de chaque type est la
moitié du nombre total. Une lecture plus intime montre que :

( *

( + ( + ( *

{ ( *

Illustration directe 02:


Donner la structure électronique des molécules diatomiques suivantes :
22/2
Molécule de dihydrogène (H2)



Orbitale
atomique HA Orbitale Orbitale
Moléculaire H2 atomique HB

Structure électronique à l’état fondamental :


Structure électronique à l’état excité : : (

Molécule de dioxygène (O2)


pz*

2px* py*

2p 2p

py
2px

pz


2s 2s



s

1s 1s


Orbitales
atomiques Orbitales Orbitales
Moléculaires atomiques

Structure électronique à l’état fondamental :

( ) ( ) ( )

23/2
La molécule de dioxygène a deux électrons non appariées alors la molécules est dite
paramagnétique

Molécule de diazote (N2)


pz*

2px* py*

2p 2p

py
2px

pz


2s 2s



s

1s 1s


Orbitales
atomiques Orbitales Orbitales
Moléculaires atomiques

Structure électronique à l’état fondamental :

( ) ( )
Notion d’ordre de liaison : moitié de la soustraction du nombre d’électrons liants par leur
homologue antiliant

Molécule Type de liaison


H2 1 simple
O2 2 double
N2 3 triple

Dans certains cas, l’ordre de liaison peut être demi-entier (si cet ordre vaut 1,5 la liaison est
assurée par trois électrons)

24/2
La molécule de diazote ne possède pas d’électrons non appariées alors la molécule est dite
diamagnétique.
2.3-Modèle VSEPR (Valence Shell Electron Pair Répulsion)
Ce modèle repose sur l’arrangement préférentiel d’un nombre donné de doublets d’électrons
est celui qui maximise leurs distances respectives. Pour un atome central A, les doublets liants
l’atome central A noté X de nombre total m et les doublets antiliants de l’atome central A
noté E de nombre total n permettent de spécifier la géométrie la molécule de formulation
AXmEn en fonction des valeurs de m+n :
m+n Géométrie attendue
2 linéaire
3 triangulaire
4 tétraédrique
5 Bipyramide trigonale
6 Octaédrique

Illustration directe : voir planche didactique jointe.


Mais cette méthode présente des limites liées à la difficulté de prévoir la géométrie des
molécules complexes.
2.3-HYBRIDATION DES ORBITALES ATOMIQUES
La description de la géométrie de la molécule de méthane CH4 par le biais du modèle de
Lewis ne permet pas de reproduire sa géométrie. La difficulté levée par Pauling admettant que
les orbitales (s et p) intervenant dans les liaisons chimiques du carbone ne sont pas pures est
faite par une construction des orbitales hybrides (mixtes) obtenue par une combinaison
pondérée des orbitales précédentes. Considérons pour des soucis de compréhension les
orbitales de valence du carbone : 2s, 2Px, 2py et 2pz permettent de partir quatre nouvelles
orbitales nouvelles :

Les coéfficient ai, bi, ci et di ( i= 1,2,3,4) sont déterminée à partir du principe de normalisation
des diverses fonctions d’ondes. Examinons les diverses hybridations possibles :

25/2
2.3.1-hybridation digonale
Elle consiste à combiner une orbitale de type s avec une autre de type p pour obtenir une
orbitale sp. Considérons les orbitales hybrides suivantes :

Les orbitales hybrides t1 et t2 sont équivalentes. Leurs axes forment entre eux un angle droit
de 180° (Hybridation digonale).
Soient la molécule de BeH2, examinons l’hybridation entre les orbitales de l’atome de
beryllium (Z = 4) et l’orbitale 1s de l’atome d’hydrogène :

Be (Z =4) : 1s2 2s2 2p

2s 2p 2orbitales
2orbitales
hybrides sp nonhybrides sp

1
H 1s H 1s1

2.3.2-hybridation trigonale
Elle consiste à combiner une orbitale de type s avec deux orbitales de type p pour obtenir une
orbitale sp2. Considérons les orbitales hybrides suivantes :

Les orbitales hybrides t1, t2 et et t3 sont équivalentes. Leurs axes forment entre eux un angle
de 120° (Hybridation trigonale).

26/2
Soient la molécule de BH3, examinons l’hybridation entre les orbitales de l’atome de
bore (Z = 5) et l’orbitale 1s de l’atome d’hydrogène :

2s 2p 2orbitales
hybrides sp 2orbitales
nonhybrides sp

1 1
H 1s H 1s H 1s1

2.3.3-hybridation tétragonale
Considerons la molécule de méthane CH4 :
C (Z = 6) : 1s2 2s2 2p2= [He] 2s2 2p2 =

2s 2p 4orbitales
hybrides sp

1 1
H 1s H 1s H 1s1 H 1s1

2.3.3-HYBRIDATION DES ORBITALES DE TYPE d


On appele complexe un édifice polyatomique constitué d’un atome ou d’un ion central (metal
de transition : Cu, Cu2+, Fe, Fe2+, Fe3+, Co, Co+, Co2+, Ni, Ni2+ …etc et parfois les cations
suivants Ca2+, Mg2+, et Ag+ ) auquel sont liés des édifices moléculaires neutres ou ioniques
appélés ligands pouvant être monodentés ( H2O, NH3, OH-, CN-, ) ou polydenté H2N-CH2-
NH2….). L’indice de coordination est le nombre de ligand impliqué dans la formation du
complexe :

27/2
[ ]
{
[ ]
[ ]
{ [ ]
[ ]
Examinons les types d’hybridation dans ce cas :
 [ ]
Pt (Z = 78) =[Xe]5d86s2 Pt2+ (Z = 78) =[Xe]5d8
Pt2+ (Z = 78) =[Xe]5d8

6s 6p
5d

Hybridation dsp2

6s 6p
5d

4Cl-(Z=18) [Ne]3s23p8

4 orbitales atomiques 5d 1orbitale


4 orbitales atomiques atomique p
non hybridés
dsp2 hybridés

Hybridation dsp2

 [ ]

28/2
Fe ( Z= 26) [Ar]3d64s2 Fe2+ ( Z= 26) [Ar]3d6

Fe2+ (Z = 24) =[Ar]3d6

4s 4p
3d

Hybridation d2sp3

4s 4p
3d

6CN-

3 orbitales atomiques 3d 6 orbitales atomiques


non hybridés d2sp3 hybridés


Hybridation d2sp3
[ ]

29/2
Pt2+ (Z = 78) =[Xe]5d8

6s 6p
5d

Hybridation sp3

6s 6p
5d

6CN-

3 orbitales atomiques 5d 6 orbitales atomiques


non hybridés sp3 hybridés

Hybridation sp3

30/2
3-THERMODYNAMIQUE CHIMIQUE
Un système non contenu dans des parois déformables est soumis aux déformations externes
correspondant à un échange de travail avec le milieu exterieur.

La chaleur est comptée positivement si elle est reçue par le système. Lorsqu’un système
échange de l’énergie (travail ou chaleur Q) avec le milieu exterieur son énergie interne varie
également.

Pour un cycle de transformation, on a :

On peut déduire l’absence de l’influence du trajet. On parle du principe de l’état initial et


final. Pour une reaction chimique à volume constant, la chaleur de la reaction est égale à la
variation d’énergie interne

31/2

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