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Centre Universitaire Polytechnique de KAYA

L1S1, MQIA-GC

Année Universitaire 2023-2024

Cours de Chimie Générale


(Atomistique)

Dr L. TARPAGA
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Chapitre I : Rappels et notions fondamentales

La matière se trouve dans la nature sous forme de mélanges (homogène ou hétérogène), et


sous formes de corps purs.
La séparation des mélanges hétérogènes par l’action d’un procédé physique donne des
mélanges homogènes, ces derniers peuvent de nouveau être séparés pour avoir des corps purs.
Il existe plusieurs techniques de séparation des constituants d’un mélange en corps purs
(distillation, décantation,…) et des constituants de corps purs composés en corps purs simples
(électrolyse, radiolyse, etc).
Un corps pur est caractérisé par ses propriétés chimiques ou physiques (température de fusion,
température d’ébullition, masse volumique, indice de réfraction, etc…). On distingue deux
catégories de corps purs :
✓ Corps purs simples constitués d’un seul type d’élément
Exemple : O2, O3, H2, Fe, etc….
✓ Corps purs composés constitués de deux ou plusieurs éléments
Exemple: H2O, FeCl2, HCl, H2SO4, etc…).
La matière est constituée donc de particules élémentaires : les atomes, actuellement, il y a 114
espèces d’atomes connues. Elles diffèrent par leurs structures et leurs masses.

I. Etats de la matière
La matière existe sous trois formes : solide, liquide et gaz. La température et la pression
jouent un rôle très important dans le changement d’état. Le passage de la matière de l’état
solide à l’état liquide se fait par fusion, de l’état liquide à l’état gazeux par vaporisation et de
l’état solide à l’état gazeux par sublimation. Ces transformations sont illustrées par la Figure 1
ci-dessous :

Chapitre 1 : Rappels et notions fondamentales 1


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Les états de la matière et ses transformations.

II. Atomes et molécules

II.1. Atomes

La notion d’atome remonte à 400 ans avant J.C., apparaissant dans les écrits de Démocrite, un
philosophe grec, mais les premières preuves expérimentales de l’existence des atomes ont été
rassemblées en 1805 par Dalton :
✓ Loi des proportions définies énoncée par Joseph Proust, selon laquelle lorsque deux ou
plusieurs corps simples s'unissent pour former un composé défini, leur combinaison s'effectue
toujours selon un même rapport pondéral. Cette loi constitue, avec la loi des proportions
multiples, la base de la stœchiométrie en chimie.
✓ Loi de conservation de la masse au cours d’une réaction (Lavoisier « lors d’une réaction
chimique, la masse totale des réactifs est égale à la masse totale des produits formés »).
Lavoisier émit son hypothèse atomique, suggérant que la matière est constituée d’atomes et
qu’un élément est caractérisé par des atomes de même masse. Lors d’une réaction chimique,
les atomes ne sont ni créés, ni détruits ; ils se recombinent. Ses travaux lui permirent
d’élaborer une échelle des masses atomiques relatives avec quelques erreurs dues à des
mauvaises formulations des composés chimiques, par exemple il considéra que la formule de
l’eau était HO conduisant à une masse 2 fois trop petite pour l’oxygène.
• L’atome est une quantité de matière infiniment petite (un diamètre d≈1Å et une masse
m≈10-26 kg).
Exemple :
• L’atome de carbone C a un diamètre d de (d=1,8A°) et une masse m de (m ≈ 2. 10-26 kg).

Chapitre 1 : Rappels et notions fondamentales 2


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II.2. Masse atomique

Avant la découverte du spectromètre de masse par Aston en 1927, il était impossible de


déterminer la masse d’un atome. Cependant, on savait que l’hydrogène était l’élément le plus
léger et donc arbitrairement, on considéra que la masse de l’hydrogène (H) était de 1 u.m.a
(unité de masse atomique). Les masses des autres éléments étaient déduites notamment de la
mesure des densités et des masses volumiques des gaz avec l’hypothèse que des volumes
égaux des gaz contiennent le même nombre de molécules à température et pression identiques
(Hypothèse d’Avogadro).
Exemple :
Calcul de la masse relative de l’oxygène par Avogadro en 1811 :
Densité de O2 = 1,10359 (mesurée par gay-Lussac)
Densité de H2 = 0,07321
1,10359
Masse atomique de l’oxygène O: MmO = 0,07321 ∗ 1 𝑢. 𝑚. 𝑎 =15,0743 u.m.a.

II.3. Nombre Avogadro


La constante d’Avogadro est le nombre d’entités élémentaires contenues par mole de ces
mêmes entités. Le symbole de la constante d’Avogadro est NA et son unité est mol-1. Le
calcul du nombre d’atomes dans 12 g de carbone donne : (Les unités pour la relation suivante)

La valeur approchée du nombre d’Avogadro est: NA= 6,022 x 1023 mol-1

II.4. Mole et masse molaire


Les masses des atomes sont toutes très petites (entre 10-24 et 10-26 kg) et donc peu pratiques à
utiliser dans le monde macroscopique.
La mole (mol) est l’unité que les chimistes utilisent pour exprimer un grand nombre d’atomes.
On définit une mole comme étant le nombre d’atomes qu’il y a dans 12g de carbone 12. Le
nombre d’atomes dans une mole est appelé Nombre d’Avogadro (NA = 6.023 × 1023 mol-1).
La masse molaire (M) est la masse d’une mole d’atomes. L’unité de masse atomique est le
1/12 de la masse d’un atome de carbone 12.

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Exemple :
MmNa = 3,8 x10-23g => MNa = m x N = 23 g/mol.

II.5. Molécules
Une molécule est une union de deux ou plusieurs atomes liés entre eux par des liaisons. C’est
la plus petite partie d’un composé qui a les mêmes propriétés que le composé.
Exemples :
H2O, H2, HCl, H2SO4, etc….

II.6. Masse molaire moléculaire

La masse molaire moléculaire est la masse d’une mole de molécules. Elle est égale à la
somme des masses atomiques des éléments qui la constituent.
Exemple :
MNaOH = MNa + MO + MH = 40 g/mol
Et la masse d’une molécule NaOH est MmNaOH = 40𝑁𝐴= 6,6x10-23 g = 40 u.m.a.
Une réaction chimique est en fait un échange d'atomes entre les molécules dans des conditions
expérimentales définies. Les molécules peuvent être constituées uniquement de deux atomes
(par exemple, le dioxygène est composé de deux atomes d'oxygène) ou de plusieurs millions
d'atomes, cas d’une macromolécule (exemples : molécule de cellulose ou du Nylon).

Chapitre 1 : Rappels et notions fondamentales 4


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Deux macromolécules

II.7. Compositions massique

La composition massique d’un composé chimique est donnée par : la division de la masse du
composant (l'élément, molécule où soluté) par la masse totale du mélange (composé ou
solution). Le pourcentage massique indique le pourcentage de chaque élément contenu dans
un composé chimique.
Exemple 1 :
Dans l’eau le pourcentage massique en oxygène et en hydrogène sont respectivement 88,8%
et 11,2%
Exemple 2 :
Un gaz contient 81,1% de bore et 18,9% d’hydrogène ; sachant que sa masse molaire est de
53,32g/mol et les masses molaires du bore et de l’hydrogène sont respectivement (MB =
10,811 g/mol et MH = 1g/mol).
On suppose le gaz est d’une formule brute de BxHy. La masse molaire du gaz est :
𝑀𝑔𝑎𝑧=53,32=𝑥.10,811 +𝑦.1

81,1x53,32 18,9×10−2 ×53,32


𝑥= 𝑒𝑡 𝑦=
10,811 1

On obtient 𝑥=3,999 𝑒𝑡 𝑦=10,07


La formule moléculaire du gaz est donc B4H10.

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III. Les solutions

III.1. Définition

Une solution est obtenue par dissolution d’une espèce chimique (soluté) dans un solvant.
L’espèce chimique dissoute s’appelle le soluté ; il peut être sous forme solide, liquide ou gaz.
Après dissolution, le soluté peut être sous forme d’ions ou sous forme de molécules. Une
solution est dite aqueuse si le solvant est l’eau.
Exemple :
L’obtention d’un verre d’eau sucré exige la dissolution d’un morceau de sucre dans l’eau. Le
sucre constitue le soluté, tandis que l’eau joue le rôle de solvant.
Une solution est dite saturée quand le solvant ne peut plus dissoudre le soluté.

III.2. Concentration molaire


La concentration molaire d’une espèce chimique en solution est la quantité de matière de
soluté par litre de solution.
La concentration molaire d’une espèce chimique A se note CA ou [A].
nA nA
Elle s’exprime en mol.L-1. 𝐶𝐴 = Vsol 𝑜𝑢 [𝐴]= Vsol

Avec n : nombre de mole de l’espèce chimique en mole (mol),


Vsol volume de la solution en litres (L),
CA ou [A] concentration en mole par litre (mol.L-1).
Exemple :
Afin de sucrer une tasse contenant 150 mL de thé, on ajoute un morceau de sucre de 6,0 g. Le
sucre est constitué majoritairement de saccharose de formule C12H22O11 de masse molaire
M=342,0 g.mol-1. La concentration molaire en saccharose est [C12H22O11]
m(C12H22O11) 6
La quantité de matière en sucre est : n(C12H22O11)= = = 1,75 ×10−2 mol
M(C12H22O11) 342

Si le volume du sucre est négligeable Vsolution = Vsolvant


n(C12H22O11)
[C12H22O11] = = or Vsol = 150 mL = 0,15 𝐿
Vsolution

[C12H22O11]=1,169 ×10−1 𝑚𝑜𝑙.𝐿−1

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III.3. Concentration massique

La concentration massique d’une espèce chimique en solution est la masse de soluté présente
par litre de solution. La concentration massique se note Cm, elle s’exprime en g.L-1. 𝐶𝑚 =
m(espèce)
Vsolution

Avec Cm est exprimé en g.L-1, mspèce est exprimé en g et Vsolution en L


Lorsque la concentration molaire est connue, on peut également calculer la concentration
massique par la relation :

Exemple :
Afin de préparer une solution de diiode (I2), on dissout une masse m = 50,0 mg de cristaux de
diiode (I2) dans 75,0mL de cyclohexane. La concentration massique du diiode dans le
mA(I2)
cyclohexane est : 𝐶𝑚= Vsol

(𝐼2)= 50.10−2g et 𝑉𝑠𝑜𝑙=75𝑚𝐿

𝐶𝑚= 6,67×10−1g.L-1

III.4. Normalité

Normalité : No en N
C’est le nombre d’équivalent (mole de H+ ou mole d’électron) libéré par le soluté par litre de
solution.
No = (Nombre d’équivalent)/(Volume de solution exprimé en L)
La normalité d’une solution acide est le nombre de mole de protons H+ susceptible
d’être libéré par litre de solution acide.
La normalité d’une solution basique est le nombre de mole de protons H+ susceptible
d’être capté ou de OH– susceptible d’être cédés par litre de solution basique.
La normalité d’une solution oxydante est le nombre de mole d’électrons susceptible
d’être capté par litre de solution oxydante.

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La normalité d’une solution réductrice est le nombre de mole d’électrons susceptible


d’être cédé par litre de solution réductrice.
Une solution normale oxydante (ou réductrice) est une solution pouvant capter (ou
céder) une mole d’eq (ou de réducteur) par litre de solution. Cette solution contient un eq/litre
de solution.
Donc :
La normalité est définie comme la concentration molaire CM multipliée par un facteur
d'équivalence (Z). Depuis la définition du facteur d'équivalence dépend du contexte (réaction
qui est à l'étude).
𝑁= 𝐶 ×𝑍

Z en équilibre acido-basique est le nombre des ions H+ ou OH- échangés


Z en équilibre oxydo-réduction est le nombre d’électrons échangés

III.5. Molalité

La molalité d'une solution (bi) est définie comme la quantité d'un constituant ni (en moles)
divisée par la masse du solvant msolvant (Pas la masse de la solution). La molalité s'exprime en
moles par kilogramme (mol/kg). On indique à la molalité d’un constituant (i) par le symbole
(bi) pour ne pas confondre avec le symbole de la masse (m).
ni
𝑏𝑖=m(solvant)

III.6. Fraction molaire


Si on considère n1 moles de solvant et n2 moles de soluté, les fractions molaires du solvant et
du soluté sont respectivement x1 et x2:

n1 n2
𝑥1= n1+n2 et 𝑥2= n1+n2

Donc pour généraliser, on peut écrire :

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III.7. Dilution d’une solution


Diluer une solution, c’est obtenir une nouvelle solution moins concentrée que la solution
initiale, en ajoutant du solvant. La solution initiale se nomme solution mère et la solution
diluée se nomme la solution fille. Au cours d’une dilution, la quantité de matière de l’espèce
chimique dissoute ne varie pas : nmère = nfille or nmère = C0V0 et nfille = C1V1
D’où : C0V0 = C1V1
Exemple :
Pour préparer un volume V1 = 100 ml d’une solution fille d’hydroxyde de potassium de
concentration C1 = 2,5.10-3 mol.L-1, à partir d’une solution d’hydroxyde de potassium mère de
concentration C0 = 5,0.10-2 mol.l-1, il faut prélever un volume V0 de la solution mère égale à:
n0 = n1 donc : C0V0 = C1V1 =˃ V0 = 𝐶1 × 𝑉1𝐶0 donc V0 = 5×10−3𝐿
Il faut donc prélever 5 mL de la solution mère et compléter le volume à 100 mL.
III.8. Notion d’acide et de base
Les acides et les bases sont considérés comme deux espèces « antagonistes » qui se «
neutralisent » en solution aqueuse, en formant des sels et de l’eau.
Exemple:
H2SO4 + 2NaOH → 2H2O + Na2SO4
Selon la théorie de Brønsted-Lowry, toute molécule ou ion qui agit comme un donneur de
proton est un acide, et que toute molécule ou ion qui agit comme un accepteur de proton est
une base. Par ailleurs, si un acide ne peut céder qu’un seul proton, c’est un monoacide
(exemple : HCl). S’il peut en céder deux ou plusieurs, c’est un diacide (exemple : H 2SO4) ou
un polyacide. De même, une base qui peut fixer un, deux ou plusieurs protons est
respectivement une monobase, une dibase ou une polybase.
Les réactions acide-base sont des réactions de transfert de protons
III.9. Réaction d’oxydoréduction
Une réaction d’oxydoréduction est une réaction de transfert d’électrons.
Un oxydant (respectivement un réducteur) est une substance chimique (atome, ion ou
molécule) susceptible de capter (respectivement de céder) un ou plusieurs électrons.
Ainsi, l’oxydation d’un corps correspond à une perte d’électrons et la réduction correspond
à un gain d’électrons.
a- Couple Rédox
À tout oxydant d’une espèce on peut associer un réducteur de la même espèce, et
réciproquement : on définit ainsi un couple rédox, que l’on note Ox / Red. Une réaction

Chapitre 1 : Rappels et notions fondamentales 9


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d’oxydoréduction est un échange d’électrons entre l’oxydant d’un couple rédox et le


réducteur d’un autre couple.
Si l’on note Ox l’oxydant, Red le réducteur et n le nombre d’électrons mis en jeu, l’équation
bilan de la demi réaction d’oxydoréduction du couple s’écrit alors :
Réduction Oxydation Ox + ne- Red
b- Nombre d’oxydation
Dans la mesure où chaque espèce peut exister sous une forme plus ou moins oxydée, on peut
définir un « nombre d’oxydation » pour caractériser la forme que l’on considère. Plus ce
nombre est élevé, plus la forme est oxydée. Le nombre d’oxydation est un nombre algébrique
défini par les règles suivantes qui sont énoncées dans l’ordre de priorité décroissante dont il
faudra tenir compte lors du calcul des dits nombres d’oxydation.
1- Pour les corps simples (Cl2, O2, H2, Na, Be, C etc), le nombre d’oxydation est égal à zéro.
2- La somme des nombres d’oxydation de chacun des atomes présents dans une espèce doit
être égale à la charge portée par ladite espèce.
3- Le nombre d’oxydation des métaux alcalins (Li, Na, K, Rb et Cs) inclus dans des
composés est toujours égal à +1.
4- Les halogènes (F, Cl, Br, I et At), présents dans des composés, ont toujours un nombre
d’oxydation égal à -1.
5- Le nombre d’oxydation des métaux alcalino-terreux (Be, Mg, Ca, Sr, Ba et Ra) ainsi que
Zn et Cd, inclus dans des composés, est toujours égal à +2.
6- L’hydrogène, présent dans des composés, a généralement un nombre d’oxydation égal à +1
sauf dans les hydrures (LiH, NaH,…) où il est égal à -1.
7- L’oxygène, présent dans des composés, a généralement un nombre d’oxydation égal à - 2
sauf dans les peroxydes (H2O2) où il est égal à -1.
Lors de l’oxydation d’un corps, son nombre d’oxydation augmente ; lors de sa réduction, il
diminue. Ainsi, un oxydant est un composé dont le nombre d’oxydation peut diminuer ; un
réducteur est une substance dont le nombre d’oxydation peut augmenter.

Exercices d’applications

Chapitre 1 : Rappels et notions fondamentales 10


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Chapitre II : STRUCTURE DE L’ATOME

I. Constituants de l’atome

1. Particules élémentaires
L’atome est constitué d’un nuage d’électron qui entoure un noyau (proton + neutron).
Le nuage d’électron est chargé négativement et le noyau porte une charge positive due aux
protons. L’atome étant électriquement neutre, le nombre d’électrons est égal au nombre de
proton noté Z. le noyau est composé de Z protons et de N neutrons (sans charge électrique).
Le nombre de proton Z qui est aussi le nombre d’électron caractérise un élément chimique. Il
est appelé numéro atomique de l’élément chimique. Le nombre de nucléons (protons +
neutrons) définit le nombre de masse A de l’élément chimique. Un élément chimique est

alors noté comme suit : ZA X avec X l’élément chimique, Z le numéro atomique et A le

nombre de masse avec A = N + Z.

Tableau 1 : Paramètres caractéristique des nucléons et des électrons


Proton Neutron Electron
Masse 1,673.10-27kg 1,675.10-27kg 0,911.10-30kg
charge +1,6.10-19C 0C -1,6.10-19C

Nous remarquons que la masse du proton est sensiblement égale à la masse d’un
neutron et celle de l’électron est 1800 fois moindre de celle du proton. La masse totale de
l’atome est alors concentrée dans le noyau et les électrons occupent tout l’espace.
Des éléments de même Z et de A différent sont des isotopes. Un élément dans la nature est
en générale un mélange dans des proportions variées de ses différents isotopes.
L’unité de masse atomique (ua) correspond au douzième de la masse d’un atome de
carbone(mc/12). La masse mc est donnée par mc = 12/N avec N = 6,025.1023mol-1 le nombre
d’Avogadro. D’où 1ua = 1/N = 1,66. 10-24g.

Chapitre 2 : Structure de l’atome 11


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2. Loi de Moseley
Le nombre de charge ou nombre de proton Z gouverne les propriétés (électrique,
optique, magnétique) d’un élément. Sa détermination avec précision est donc d’une grande
importance. A partir de ROENTGEN, Moseley proposa une relation qui permet de déterminer
le nombre atomique Z d’un élément. Moseley constate en 1913 que le nombre d’onde de
chaque raie est lié au numéro atomique de l’anticathode par la relation :

C 1 a
 = = a( Z −  )  = (Z −  )
  C

 = f (Z )
En traçant on obtient une droite dont la pente permet d’accéder à Z.

C
 = = a( Z −  )

Z
λ : longueur d’onde ; ν : fréquence du rayonnement ; a : constante lié au métal et σ : constante
d’écran

3. Défaut de masse
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme des masses des nucléons qui
le constituent. La différence est le défaut de masse : δ = Zmp + Nmn – mN > 0
D’après la relation d’EINSTEIN sur l’équivalence masse – énergie, δC2 représente une
énergie. Cette énergie serait l’énergie libérée lors de la réaction :
Z protons + N neutrons Noyau
C’est l’énergie qu’il faut fournir a un noyau pour décomposer en ses A nucléons.

II. Structure de l’atome Spectroscopie en l’absence de champ


A l’état fondamental la matière n’émet aucun rayonnement. Lorsqu’on fournit à cette
matière de l’énergie (thermique ou électrique) elle peut alors émettre une radiation électrique
qu’on peut analyser. Dans le cas de l’atome d’hydrogène, on introduit dans un tube de

Chapitre 2 : Structure de l’atome 12


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GESSLER de l’hydrogène à pression réduite (PH2 = 1mmHg) et on envoie une décharge


électrique (quelques électron-volt) entre les deux électrodes. Il se produit la dissociation de la
molécule de dihydrogène en deux atomes d’hydrogène excités (H2 → 2H). Chaque atome
excité émet des radiations à différentes fréquences. Le spectre de raie ainsi obtenue pour la
première fois par BALMER est composé de quatre (04) raies situées dans le domaine du
visible Hδ(4101,7Ǻ), Hγ(4340Ǻ), Hβ(4861 Ǻ) et Hα(6562Ǻ). A partir de ces observations
plusieurs modèles physiques de l’atome ont été proposés pour essayer d’expliquer les faits
expérimentaux.

1. Modèle de Rutherford
Dans ce modèle dit «planétaire », l’électron présente un mouvement circulaire
uniforme de rayon r et à la vitesse v autour du proton. L’électron est alors soumis à deux
forces : la force d’attraction coulombienne du proton(F1) et la force centrifuge (F2).

L’électron est en équilibre si F1 + F2 = 0 . Ce qui correspond à F1 = F2 avec :

1 e2 v2
F1 = et F2 = m
40 r 2 r
L’énergie totale E est la somme de l’énergie cinétique (Ec) et de l’énergie potentielle (Ep).
1 1 e2
E = Ec + E p → E = mv 2 −
2 4 0 r
En éliminant la vitesse v dans l’expression de E à partir de l’égalité F1 = F2 il vient :
1 1 e2
E=−
2 4 0 r
Nous avons une énergie qui est fonction de r (0 < r < ∞). Ce qui correspond à une énergie
continue qui donnerait normalement un spectre de raie continue. Ces résultats ne sont pas
conformes aux observations expérimentales car BALMER a observé un spectre discontinu de
quatre raies.

2. Modèle de Bohr
Le modèle de Bohr est inspiré de celui de Rutherford. Bohr pour améliorer le modèle
de Rutherford ajoute des postulats :
- Les électrons gravitent autour du noyau en échappant aux lois de la mécanique classique.
C'est-à-dire ils peuvent graviter sans émettre de rayonnement sur certaines orbites appelées
« orbites stationnaires » qui correspondent à des énergies bien déterminées.

Chapitre 2 : Structure de l’atome 13


Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

- Un atome ne peut émettre ou absorber de rayonnement que si son électron passe d’un
niveau d’énergie à un autre. Toute variation d’énergie au sein d’un atome s’effectue par
saut d’électron d’un niveau à l’autre.
- Bohr détermine les orbites privilégiées en posant arbitrairement une condition
mathématique imposée par la quantité de mouvement : le moment cinétique est quantifié :
h
(  = OM  mv ) :  = n avec  = et n appartenant à IN
2
n
 = rmv = n ce qui correspond à r =
mv
h 2 0 2 h 2 0
On trouve rn = n avec a = = 0,529 Ǻ le rayon de Bohr. L’énergie totale s’écrit
me 2 me 2
0

me 4 1 13,6
alors E n = − =− 2
8 0 h n
2 22
n

Cette nouvelle énergie est fonction de n qui est un entier positif. Cela veut dire que l’énergie
est quantifiée et correspond à un spectre discontinu ou spectre de raie. Cette situation est
conforme avec le fait expérimental.
La variation d’énergie correspondant au transfert de l’électron entre les niveaux n et m est
donnée par ΔE = En – Em = hυ :
hc me 4  1 1 
= Em − En = 2 2  2
− 2 avec m > n
 8 0 h  n m 

1  1 1  me 4
On en tire alors la formule de Ritz : = RH  2 − 2  avec RH = la constante de
 n m  8 0 h 3 c
2

Rydberg. RH = 10973740m-1 si le noyau est fixe.


Si on tient compte de l’entrainement du noyau on trouve RH en remplaçant la masse m par la
me .mN
masse réduite µ ( µ = ) avec me la masse de l’électron et mN la masse du noyau.
me + mN
L’énergie d’un électron à un niveau est donnée par :
hc me 4  1 1 
= Em − En = 2 2  2
− 2
 8 0 h  n m 

n est le nombre quantique principal, il définit la couche et l’énergie de l’électron.

Chapitre 2 : Structure de l’atome 14


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✓ Cas des ions hydrogénoïde

On appelle hydrogénoïde tout atome qui ne possède qu’un seul électron (He+ ; Li2+ ; Bi3+). Le
seul électron gravite autour du noyau de charge +Ze. On a alors :

me 4 1 2 13,6 h 2 0
En = − Z =− 2 Z2 rn = n2
8 0 h n
2 2 2
n
; mZe 2

✓ Cas des atomes à plusieurs électrons

Dans un atome de numéro Z, un électron e est soumis à :

- Une force attractive de la part du noyau de charge Ze


- Une force répulsive de la part des autres électrons

Pour un électron donné il existe des électrons qui font écran entre cet électron et le noyau.
Tout ce passe comme si chaque électron voyait un noyau fictif de charge plus faible :

charge fictive Z* = Z – σ approximation de Slater avec la constante d’écran

L’énergie totale de l’électron est alors donné par :

me 4 1 13,6
En = − (Z −  ) 2 = − 2 (Z −  ) 2
8 0 h n
2 2
2
n

Le tableau suivant résume le calcul de σ :

Tableau 1 : Calcul de la constante d’écran

Chapitre 2 : Structure de l’atome 15


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Suivant les valeurs de l’entier n, la formule de Ritz permet de trouver des séries de raies :

Pour n = 1, nous avons la série de Lyman dans l’UV


Pour n = 2, nous avons la série de Balmer dans le visible
Pour n = 3, nous avons la série de Paschen dans l’IR
Pour n = 4, nous avons la série de Bracket dans l’IR
Pour n = 5, nous avons la série de Pfund dans l’IR

3. Modèle de Sommerfeld
Avec l’avancé de la science, on observe que le spectre de l’atome d’hydrogène est plus
complexe qu’on ne croyait. Chaque raie est composée de plusieurs raies très fines et très
rapprochées. Le modèle de Bohr est alors limité. En plus des orbites privilégiées (circulaires)
de Bohr qui sont fonction de n, il existe d’autres orbites (elliptiques) fonction de ℓ avec des
énergies également quantifiées.
Pour n donné, nous avons 0 ≤ ℓ ≤ n-1 donc n valeurs de l. l est le nombre quantique
secondaire ou azimutal, il quantifie le moment de l’électron sur son orbite, il définit les sous-
couches à laquelle appartient l’électron.

Une raie ne sera émise que si elle satisfait à certaines conditions : la règle de transition
spectrale pour l’atome d’hydrogène est Δℓ= 0 ± 1. Avec cette condition d’émission nous
obtenons cinq (05) raies observées expérimentalement.

Exemple de la raie Hα de l’hydrogène

ℓ=2
n=3 ℓ=1
ℓ=0

ℓ=1
n=2
Bohr ℓ=0
1raie Sommerfeld (5 raies)

Chapitre 2 : Structure de l’atome 16


Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Sous l’effet d’un champ magnétique, on observe le dédoublement des raies spectrales : c’est
l’effet Zeeman. Cet effet correspond à l’orientation du plan de la trajectoire par rapport au
champ magnétique H. Le nombre quantique magnétique ml est alors introduit pour déterminer
les différentes orientations de la trajectoire avec -l ≤ ml ≤ +l soit (2l + 1) valeurs de ml.

NB : l’électron tourne autour de son axe. Il existe un moment cinétique de spin S = ± 1/2

4. Représentation moderne : Equation de Schrödinger

La théorie Bohr – Sommerfield explique très bien l’effet Zeeman, cependant elle demeure
incapable d’expliquer le détail des spectres des atomes à plusieurs électrons. Pour remédier
aux insuffisances DE BROGLIE, HEINSENBERG, SCHRODINGER et DIRAC ont fondé la
mécanique ondulatoire. Le modèle ondulatoire ne considère plus l’électron comme une
particule mais il lui associe une onde. D’après Louis De Broglie, si le corpuscule électron de
masse m est en mouvement à la vitesse V, ou pourrait lui associer une onde de longueur
h h
d’onde λ telle que :  = = . Cette onde serait électromagnétique si la vitesse V est de
mV p
l’ordre de la vitesse de la lumière. Si l’électron est accéléré par une ddp U, on a
1
E c = eU = mV 2  2eU = mV 2
2

L’électron obéit aux lois de la mécanique ondulatoire. L’onde associée à l’électron est
stationnaire (en phase avec elle-même, la circonférence de l’orbite est un multiple entier de la
longueur d’onde). Son amplitude à chaque point de l’espace est indépendante du temps.
L’onde est donnée par une fonction ou orbitale représentée par ψ(X, Y, Z)

Chapitre 2 : Structure de l’atome 17


Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Chapitre III : Structure électronique de l’atome et


classification périodique

I. Nombres quantiques (Rappel)


Chaque électron d’un atome donné est caractérisé par quatre nombres quantiques : n, ℓ, m et
s. La signification des différents nombres quantiques est :
- n : il est le nombre quantique principal. C’est un entier positif qui quantifie ou définit l’énergie
13,6 *2
de l’électron ( E n = − Z ). Il définit la couche électronique à laquelle appartient l’électron.
n2
Pour n=1 : couche K ; n=2 : couche L ; n=3 : couche M ; n=4 : couche N ; …

- ℓ : il est le nombre quantique secondaire ou azimutal. C’est un entier positif ou nul prenant n
valeurs comprises entre 0 ≤ ℓ ≤ n-1. Il définit les sous couches ou quantifie le module du
h
moment cinétique orbital de l’électron (  l = ( + 1) ). Il définit la forme de l’orbitale.
2
Pour ℓ =0 : orbitale s ; ℓ =1 : orbitale p ; ℓ =2 : orbitale d ; ℓ =3 : orbitale f ; …

- m : il est le nombre quantique magnétique. C’est un entier relatif. Il permet de déterminer les

orientations possibles des orbites dans un champ magnétique d’induction B . Il quantifie aussi la
projection du moment cinétique dans une direction donné (l’axe z). Il caractérise aussi la case
quantique. Il prend (2 ℓ +1) valeurs comprises entre – ℓ ≤ m ≤ + ℓ

- s : il est le nombre quantique de spin. L’électron pouvant tourner autour de lui-même, il possède
un moment cinétique de spin. Le spin s quantifie le module de ce moment cinétique de spin de
h 1
l’électron (  s = s ( s + 1) ). Il prend deux valeurs possibles  .
2 2

II. Configuration électronique


La configuration électronique d’un atome renseigne sur la répartition des électrons autour du
noyau. Il s’agit de distribuer les Z électrons au niveau des couches, sous-couches et cases
quantiques. Cette distribution est régit par des règles ou principes qui permettent de différencier
deux électrons d’un même atome.

18
Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome et classification périodique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

II.1. Principe de stabilité


Les électrons occupent les niveaux d’énergie les plus bas possibles (principe d’énergie
minimale). Les électrons occupent les orbitales atomiques de sorte à fournir des édifices les plus
stables possibles. C'est-à-dire que les électrons se placent dans les couches de telle sorte que
l’énergie totale ( ETotale =  E ) soit minimale. Lorsque n augmente, l’énergie aussi augmente.
i électrons
i

II.2. Règle de HUND


Lorsque deux électrons ont le choix entre plusieurs orbitales atomiques de même niveau et
qu’ils ne peuvent pas les occuper tous, l’état d’énergie minimum est obtenu en associant aux
électrons le maximum d’électrons de spin parallèles. Dans ce cas le spin des électrons sont tous
parallèles. Autrement dit, des électrons situés sur des niveaux d’énergie équivalents occupent le
plus d’espace possible.

II.3. Principe d’exclusion de PAULI


Deux électrons d’un même atome ne peuvent avoir les quatre nombres quantiques
identiques. Si les trois premiers (n, ℓ et m) sont identiques, alors le spin les diffère. Dans une case
quantique, on ne peut mettre que deux électrons de spin anti parallèles. Ce principe permet de
prédire le nombre maximum d’électron qu’une couche (2n2) ou une sous couche (2(2ℓ+1)) peut
contenir : si n=2 par exemple on a un maximum de 8électrons pour la couche L, si ℓ=3 par exemple
nous avons un maximum de 14électrons pour la sous couche f.

II.4. La règle de KLECHKOWSKY


A partir de Z = 18, les orbitales atomiques symbriqueraient pour avoir des énergies plus
faibles. L’ordre de répartition des électrons est donné par la règle de Klechkowsky. Les électrons se
placent dans les sous couches suivant les (n+ ℓ) croissant. Pour (n+ ℓ) identique, le remplissage se
fait selon n croissant. Cette règle est résumée par le tableau suivant :

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Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome et classification périodique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Tableau 2 : Règle de Klechkowsky donnant l’ordre de remplissage des orbitales atomiques par
les électrons
n ℓ ℓ =0 ℓ=1 ℓ=2 ℓ=3
n=1 1s
n +l = 1
n=2 2s 2p
n +l = 2 n +l = 3
n=3 3s 3p 3d
n +l = 3 n +l = 4 n +l = 5
n=4 4s 4p 4d 4f
n +l = 4 n +l = 5 n +l = 6 n +l = 7
n=5 5s 5p 5d 5f
n +l = 5 n +l = 6 n +l = 7 n +l = 8
n=6 6s 6p 6d
n +l = 6 n +l = 7 n +l = 8
n =7 7s 7p
n +l = 7 n +l = 8

NB : les structures électroniques correspondant à des orbitales p et d demi-pleines sont d’énergies


plus faibles donc plus stables.

III. Familles ou groupe chimique

III.1. Classification des éléments


Au début, les 66 éléments étaient rangés suivants le nombre de masse A croissant par le
savant Russe Dimitri Mendeleïev. La réactivité des éléments dépendant directement de leur
structure électronique donc de Z, dans le tableau moderne (actuel) les éléments sont rangés suivant
le numéro atomique Z croissant. Le tableau actuel est un tableau à double entrées: lignes et
colonnes. Les lignes (sept lignes) du tableau correspondent au remplissage d’une même période (n
identique) et les colonnes (dix-huit colonnes) quant à elles correspondent aux différents groupes ou
famille chimiques.

III.2. Famille ou groupe


Une famille est constituée par une série d’élément ayant la même structure électronique
externe. Ces éléments présentent des propriétés chimiques analogues. Les différentes familles sont
regroupées en blocs suivant la configuration de la couche externes.

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Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome et classification périodique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

- Bloc s : excepté l’hydrogène, il regroupe les familles (deux au total) aux structures [GR] ns1 et
[GR] ns2. Le groupe [GR] ns1 correspond à la famille des alcalins et le groupe [GR] ns2
correspond à la famille des alcalino-terreux.

- Bloc p : il regroupe les familles aux structures [GR]nsxnpy ( de[GR]ns2np1 à [GR]ns2np6 ) . Il


est constitué de six (06) familles dont celle des chalcogènes [GR] ns2np4, celle des halogènes
[GR] ns2np5 et celle des gaz rares ou nobles [GR] ns2np6.

- Bloc d : il regroupe les éléments de transition qui ont une structure [GR] (n-1)dknsz. Un
élément de transition est un élément qui possède à l’état atomique une sous- couche d
partiellement remplie. Les éléments de transition regroupent dix colonnes ou groupes.

- Bloc f : il regroupe la famille des lanthanides et des actinides correspondant respectivement au


remplissage de la 4f et de la 5f

NB :

- Un élément est métal si le nombre d’électron sur sa dernière couche (n le plus grand) est
inférieur ou égal à sa période n à l’exception de l’hydrogène et du germanium.
- Pour un élément de structure [GR]nsx le groupe est x ; pour [GR]nsxnpy le groupe est 10+ x+y ;
pour [GR](n-1)dknsz le groupe est k+z.

III.3. Période

Une période correspond à une ligne horizontale du tableau de classification. Elle correspond
à un ensemble d’éléments ayant le même nombre de couche. Chaque période (sauf la première)
commence par un alcalin et se termine par un gaz rare.

- Première période : elle correspond au remplissage progressif de la sous-couche 1s (deux


éléments) : 1H : 1s1 ; 2H : 1s2
- Deuxième période : elle correspond au remplissage de 2s, puis de 2p (huit éléments) :
3Li: 1s22s1; 4Be: 1s22s2 ; 5B :1s22s22p1 ………………………………………10Ne 1s22s22p6
- Troisième période : elle correspond au remplissage de 3s, puis de 3p (huit éléments) :
11Na :1s22s22p63s1 ……….………………………………………18Ar : 1s22s22p63s23p6
- Quatrième période : elle correspond au remplissage de 4s, puis de 3d et puis de 4p (dix-huit
éléments) : 19K : [Ar] 4s1 ; 20Ca : [Ar] 4s2 ; 21Sc : [Ar] 3d14s2…… ; 36Kr : [Ar] 3d104s24p6
- Cinquième période : elle correspond au remplissage de 5s, puis de 4d, puis de 5p (dix-huit
éléments) : 37Rb : [Kr] 5s1 ; 38Ca : [Kr] 5s2 ; ………………………..…… ; 54Xe : [Ar]4d105s25p6
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Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome et classification périodique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

- Sixième période : elle correspond au remplissage de 6s, puis de 4f (éléments de la série des
lanthanides), puis de 5d puis de 6p (trente-deux éléments) :55Cs : [Xe] 6s1 ; …… ; 86Rn : [Xe]
4f145d106s26p6
- Septième période : elle correspond au remplissage de 7s, puis 5f (éléments de la série des
actinides).

IV. Quelques propriétés

- Le rayon atomique diminue du premier au dernier élément d’une période ‘mis à part quelque
irrégularités pour les éléments des blocs d et f) puis augmente brusquement au début de la
période suivante
- Le rayon des éléments d’une même colonne augmente avec Z
- Dans une période, l’énergie d’ionisation (EI : énergie minimale à fournir pour réaliser la
réaction en phase gazeuse X(g) X(g)+ + e-) croit quand Z croit.
- Dans un groupe EI décroit quand Z croit (effet d’écran croit)
- L’affinité électronique AE (opposé de EI X(g) + e- X(g)-) augmente dans une période
de la gauche vers la droite mais reste à peu près constante dans un groupe.
- Valence d’un élément : c’est le nombre maximal de liaison que cet atome peut former dans ses
combinaisons avec l’hydrogène ou le fluor. Elle correspond en général au nombre d’électron qui
peuvent être célibataire pour l’atome considéré.

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Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome et classification périodique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Chapitre IV : Liaison chimique

23
Chapitre 4 : Liaison Chimique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

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Chapitre 4 : Liaison Chimique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

II. Polarisation des liaisons covalentes


Lorsque la liaison covalente est entre deux atomes d’électronégativité différente, l’élément le
plus électronégatif attire le doublet électronique et prend une polarité plus ou moins négative selon la
force avec laquelle il attire le doublet. Le deuxième atome acquiert une polarité positive. La liaison ainsi
obtenue est dite covalente polaire ou polarisée.

La molécule se comporte comme un dipôle électrique. Le centre de gravité des charges positives ne
coïncide plus avec celui des charges négatives. La molécule est assimilée à un dipôle électrique. On peut
alors calculer le moment dipolaire de la liaison.

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Chapitre 4 : Liaison Chimique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Avec q la charge (Coulomb) et d la distance (mètre) et μ le moment dipolaire en C.m ou en Debye (D).
1D = 3,33.10-30C.m

Si la différence d’électronégativité est forte entre les deux éléments on obtient une liaison
covalente ionique. Le tableau suivant résume les types de liaison en fonction de la différence
d’électronégativité des éléments.

Différence d’électronégativité (∆χ) Nature de la liaison


∆χ ≤ 0,5 Covalente pure
0,5 < ∆χ < 1,8 Covalente polaire
∆χ > 1,8 Covalente ionique
∆χ = 1,8 50% polaire et 50% ionique

La liaison présente un caractère ionique d’autant plus fort que la différence d’électronégativité entre les
atomes est grande. Le pourcentage du caractère ionique est donné par :

 exp
 (%) = x100
 théo

Le moment dipolaire noté μthéo représente le moment dipolaire qu’aurait la liaison si elle était ionique
avec la même distance entre les atomes avec une charge q = 1,6.10-19 C. Il correspond au transfert total
de l’électron d’un atome à l’autre.

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Chapitre 4 : Liaison Chimique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

Pour les molécules qui possèdent plus de deux atomes, on peut lorsqu’il n’est pas nul, mesurer un
moment dipolaire. Le moment dipolaire est la somme vectorielle des moments des liaisons qui
composent la molécule.

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Chapitre 4 : Liaison Chimique
Chimie Générale, Dr L. TARPAGA

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Chapitre 4 : Liaison Chimique

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