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Les aspects quantitatifs de la chimie.

A. LA MOLE.

1. Introduction.

1.1 La mole, c’est quoi ?

Au cours des réactions chimiques, les substances apparaissent ou disparaissent


selon des proportions bien précises.

Par exemple, deux molécules d’ammoniac NH3 peuvent réagir avec une molécule
d’acide sulfurique H2SO4 pour produire du sulfate d’ammonium (NH4)2SO4. Donc,
le milieu réactionnel devrait contenir deux fois plus de molécules d’ammoniac que
de molécules d’acide sulfurique.

2 NH3 + H2SO4 ® (NH4)2SO4

Pour introduire une quantité adéquate de chaque réactif dans le milieu réactionnel,
on ne peut pas compter des molécules isolées car elles sont trop petites. Par contre,
il est possible de mesurer des ensembles constitués par un très grand nombre de
molécules. C’est pourquoi on mesure les quantités de matière en utilisant une unité
appelée mole.

Dans le Système International, l’unité de quantité de matière est la mole. Le symbole


de cette unité est mol.

Une mole est une quantité de matière contenant autant d’entités élémentaires qu’il y a
d’atomes dans 12 g de carbone 12. Les entités élémentaires peuvent être des atomes,
des molécules ou des ions.

Des expériences ont permis de déterminer que 12 g de carbone 12 contiennent


6,022 ⋅ 10 23 atomes. En conséquence, la mole peut également être définie de la
manière suivante :

Une mole est une quantité de matière contenant 6,022 ⋅ 10 23 entités élémentaires.

La valeur « 6,022 ⋅ 10 23 entités / mol » est appelée nombre d’Avogadro N A,


en hommage à Amedeo Avogadro (chimiste italien, 1776 – 1856).
Pour la résolution des exercices, nous utiliserons une valeur approchée : 6 ⋅ 10 23
entités / mol.

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Exemples.

a) Une mole d’aluminium contient 6 ⋅ 10 23 atomes Al.

b) Une mole de dioxyde de carbone renferme 6 ⋅ 10 23 molécules CO2, c’est – à – dire


6 ⋅ 10 23 atomes de carbone C et 12 ⋅ 10 23 ou 1,2 ⋅ 10 24 atomes d’oxygène O.

c) Une mole de chlorure de sodium NaCl (sel de cuisine) contient 6 ⋅ 10 23 ions sodium
Na + et 6 ⋅ 10 23 ions chlorure Cl –.

Une mole de différentes substances


(le saccharose est le sucre alimentaire, tandis
que le chlorure de sodium est le sel de cuisine).

1.2 Convertir un nombre de moles en un nombre d’entités.

Pour calculer un nombre d’entités N, on peut multiplier un nombre de moles n


par le nombre d’Avogadro N A :

N = nN A

Exemple.

Dans 0,25 mol d’eau H2O, on trouve combien de molécules ?

N = 0,25 mol ⋅ 6 ⋅ 10 23 molécules / mol = 1,5 ⋅ 10 23 molécules

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1.3 Convertir un nombre d’entités en un nombre de moles.

Pour calculer un nombre de moles n, on peut diviser un nombre d’entités N par


le nombre d’Avogadro N A :

N
n=
NA

Exemple.

2,4 ⋅ 10 24 atomes de cuivre Cu constituent combien de moles ?


24
2,4 ⋅ 10 atomes
n= 23
= 4 mol
6 ⋅ 10 atomes / mol

2. La masse molaire.

2.1 La masse molaire, c’est quoi ?

La masse molaire M d’une substance est la masse d’une mole de cette substance.

Elle s’exprime habituellement en grammes par mole (g / mol).

2.2 Quelle est la valeur de la masse molaire ?

Pour rappel, la masse atomique relative d’un atome est le rapport entre la masse
de cet atome et le douzième de la masse d’un atome de carbone 12 (voir la partie
du cours « L’introduction à la chimie »). Donc, un atome de carbone 12 a une masse
atomique relative égale à 12 u.
De plus, une mole est une quantité de matière contenant autant d’entités élémentaires
qu’il y a d’atomes dans 12 g de carbone 12 (voir la page 1 de cette partie du cours).
Par conséquent, une mole d’atomes de carbone 12 a une masse égale à 12 g.
En analysant les informations rassemblées ci – dessus, on peut constater que la masse
molaire d’un atome, exprimée en grammes par mole, est numériquement égale à sa
masse atomique relative.

Pour trouver la masse molaire d’une substance, nous utiliserons les règles suivantes :
- La masse molaire d’un atome, exprimée en grammes par mole, est numériquement
égale à sa masse atomique relative.
- La masse molaire d’un composé moléculaire est calculée en additionnant les masses
molaires de tous les atomes présents dans une de ses molécules.
- La masse molaire d’un composé ionique est déterminée en additionnant les masses
molaires de tous les atomes présents dans sa formule empirique.

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Quand on calcule la masse molaire d’un hydrate, il faut ajouter la masse molaire des
molécules d’eau présentes dans sa formule.

Pour la résolution des exercices, nous arrondirons les masses molaires au centième.

Exemples.

a) La masse molaire de l’aluminium Al est égale à 26,98 g / mol.

b) La masse molaire du dioxyde de carbone CO2 vaut 12,01 + (2 ⋅ 16,00) = 44,01


g / mol.

c) La masse molaire du chlorure de magnésium MgCl2 vaut 24,31 + (2 ⋅ 35,45)


= 95,21 g / mol.

d) La masse molaire du sulfate de zinc heptahydraté ZnSO4.7H2O vaut 65,38 +


32,07 + (4 ⋅ 16,00) + (14 ⋅ 1,01) + (7 ⋅ 16,00) = 287,59 g / mol.

2.3 Convertir un nombre de moles en une masse.

Pour déterminer une masse m, on peut multiplier un nombre de moles n par la masse
molaire M de la substance considérée :

m = nM

Si n est exprimée en moles et M est exprimée en grammes par moles, alors m sera
exprimée en grammes (g).

Exemple.

Quelle est la masse de 2,5 mol d’hydroxyde de sodium NaOH ?

m = 2,5 mol ⋅ 40 g / mol = 100 g

2.4 Convertir une masse en un nombre de moles.

Pour déterminer un nombre de moles n, on peut diviser une masse m par la masse
molaire M de la substance considérée :
m
n=
M
Exemple.

20 g d’hydroxyde de sodium NaOH constituent combien de moles ?

20 g
n= = 0,5 mol
40 g / mol

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3. La lecture molaire d’une équation chimique.

Effectuer la lecture molaire d’une équation chimique, c’est lire cette équation en exprimant les quantités de matière en moles.

Pour une équation chimique donnée, la lecture moléculaire et la lecture molaire sont semblables car les rapports entre les quantités
de matière sont constants.

Exemple.

Équation CH4 + 2 O2 ® CO2 + 2 H2O


Lecture réagissent
1 molécule CH4 et 2 molécules O2 1 molécule CO2 et 2 molécules H2O
moléculaire pour former
Lecture
moléculaire 6 ⋅ 10 23 12 ⋅ 10 23 réagissent 6 ⋅ 10 23 12 ⋅ 10 23
et et
multipliée molécule CH4 molécules O2 pour former molécule CO2 molécules H2O
par 6 ⋅ 10 23
réagissent
Lecture molaire 1 mol de CH4 et 2 mol d’O2 1 mol de CO2 et 2 mol d’H2O
pour former
Lecture massique
(pour chaque substance, 1 ⋅ 16,05 2 ⋅ 32,00 réagissent 1 ⋅ 44,01 2 ⋅ 18,02
le nombre de moles est et et
multiplié par la masse = 16,05 g de CH4 = 64,00 g d’O2 pour former = 44,01 g de CO2 = 36,04 g d’H2O
molaire)

Au niveau de la lecture massique, on peut constater que masse totale des réactifs est égale à la masse totale des produits (80,05 g).
Ce résultat est conforme à la loi de Lavoisier (voir la partie du cours « L’introduction à la chimie »).

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B. LA CONCENTRATION D’UNE SOLUTION.

1. Introduction.

La concentration d’une solution indique le rapport entre la quantité de soluté


et la quantité de solution.

Il existe plusieurs façons d’exprimer une concentration :


- Dans la vie courante, on rencontre fréquemment le pourcentage en masse et le
pourcentage en volume.
- Dans les résultats des prises de sang, on trouve des concentrations massiques,
des concentrations molaires et d’autres façons plus spécifiques d’exprimer des
concentrations.
- En chimie, on emploie principalement la concentration molaire. De plus, on utilise
assez fréquemment la concentration massique et le pourcentage en masse.
- Les scientifiques expriment des concentrations très faibles en parties par million
(ppm) ou en parties par milliard (ppb).

2. Le pourcentage massique.

Le pourcentage massique indique le nombre de grammes de soluté par 100


grammes de solution.

Il s’exprime en pour cent (avec le symbole % ou % m / m).

Le pourcentage en masse est utilisé couramment pour exprimer la concentration


du soluté dans :
- des solutions destinées au grand public (exemple : ammoniac 12 %),
- des solutions très concentrées destinées aux laboratoires et aux entreprises
(exemple : acide sulfurique 98 %).
Par ailleurs, le degré d’acidité d’un vinaigre correspond au nombre de grammes
d’acide acétique CH3COOH par 100 grammes de solution (exemple : vinaigre 7 %).

3. Le pourcentage volumique.

Le pourcentage volumique indique le nombre de millilitres de soluté par 100


millilitres de solution.

Il s’exprime également en pour cent (avec le symbole % Vol. ou % v / v).

En particulier, le degré d’alcool d’une boisson correspond au nombre de millilitres


d’éthanol C2H5OH par 100 millilitres de solution (exemple : cognac 40 % Vol.).

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4. La concentration massique.

4.1 La concentration massique, c’est quoi ?

La concentration massique g indique la masse de soluté par litre de solution.

Habituellement, les chimistes expriment la concentration massique en grammes


par litre (g / ℓ). Toutefois, on peut également l’exprimer en milligrammes par litre
(mg / ℓ), microgramme par décilitre (µg / dℓ),…

4.2 Calculer la concentration massique d’une solution.

Pour déterminer la concentration massique d’une solution g, on peut diviser la masse


de soluté m par le volume de la solution V :

m
g=
V
Si m est exprimée en grammes et V est exprimé en litres (ℓ), alors g sera exprimée en
grammes par litre.

Exemple.

Calculer la concentration massique de la solution suivante : 25 g de saccharose


C12H22O11 dans 500 mℓ d’eau.

25 g
g= = 50 g / ℓ
0,5 ℓ

4.3 Calculer la masse de soluté contenue dans une solution.

Pour déterminer la masse de soluté m contenue dans une solution, on peut multiplier
la concentration massique g par le volume de la solution V :

m = gV

Exemple.

Calculer la masse de soluté contenue dans 2 ℓ d’une solution aqueuse de saccharose


C12H22O11 dont la concentration massique vaut 100 g / ℓ.

m = 100 g / ℓ ⋅ 2 ℓ = 200 g

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5. La concentration molaire.

5.1 La concentration molaire, c’est quoi ?

La concentration molaire ou molarité C indique le nombre de moles de soluté


par litre de solution.

On peut symboliser la concentration molaire d’une substance en plaçant sa formule


entre des crochets. D’après cette convention, [X] représente la concentration molaire
de la substance X.

Habituellement, les chimistes expriment la concentration molaire en moles par litre


(mol / ℓ ou M). Toutefois, on peut aussi l’exprimer en millimoles par litre (mmol / ℓ),
micromole par litre (µmol / ℓ),…

5.2 Calculer la concentration molaire d’une solution.

Pour déterminer la concentration molaire d’une solution C, on peut diviser le nombre


de moles de soluté n par le volume de la solution V :

n
C=
V
Si n est exprimé en moles et V est exprimé en litres, alors C sera exprimée en moles
par litre.

Exemple.

Calculer la concentration molaire de la solution suivante : 2 mol d’acide sulfurique


H2SO4 dans 4 ℓ d’eau.

2 mol
[H2 SO4 ] = = 0,5 mol / ℓ
4ℓ

5.3 Calculer le nombre de moles de soluté contenues dans une solution.

Pour déterminer le nombre de moles de soluté n contenues dans une solution, on peut
multiplier la concentration molaire C par le volume de la solution V :

n = CV

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Exemple.

Calculer le nombre de moles de soluté contenues dans 200 mℓ d’une solution aqueuse
d’acide sulfurique H2SO4 dont la concentration molaire vaut 0,1 mol / ℓ.

n = 0,1 mol / ℓ ⋅ 0,2 ℓ = 0,02 mol

6. La dilution.

Réaliser une dilution, c’est ajouter du solvant dans une solution initiale pour obtenir
une solution finale de concentration plus faible.

Soient :
- n i le nombre de moles de soluté dans la solution aqueuse initiale,
- n f le nombre de moles de soluté dans la solution aqueuse finale,
- C i la concentration molaire de la solution initiale,
- C f la concentration molaire de la solution finale,
- V i le volume de la solution initiale,
- V f le volume de la solution finale,
- V e le volume d’eau ajouté lors de la dilution.
C i et C f sont exprimées en moles par litre (mol / ℓ ou M), tandis que V i, V f et V e sont
exprimés en litres (ℓ) ou en millilitres (mℓ).

Le nombre de moles de soluté dans la solution finale est égal à celui de la solution
initiale (car on ajoute pas du soluté lors de la dilution) :

ni = nf

Par ailleurs, le nombre de moles de soluté dans une solution est égal au produit de la
concentration molaire et du volume (voir la page 8). Donc, on peut écrire :

C iV i = C f V f

Ensuite, il est possible de transformer la relation précédente pour obtenir des formules
permettant de calculer la concentration de la solution finale ou le volume de la solution
initiale :

C iV i C fV f
Cf = Vi =
Vf Ci

De plus, le volume de la solution finale et le volume d’eau ajouté lors de la dilution


peuvent être évalués en utilisant les formules suivantes :

Vf = Vi + Ve Ve = Vf – Vi

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Exemples.

a) Déterminer le volume et la concentration molaire de la solution obtenue en


mélangeant 0,05 ℓ (ou 50 mℓ) d’une solution aqueuse de permanganate de
potassium KMnO4 0,2 mol / ℓ et 0,45 ℓ (ou 450 mℓ) d’eau.

V f = V i + V e = 0,05 + 0,45 = 0,5 ℓ (ou V f = 50 + 450 = 500 mℓ)

C i V i 0,2 ⋅ 0,05 0,2 ⋅ 50


Cf = = = 0,02 mol / ℓ $ou C f = = 0,02 mol / ℓ%
Vf 0,5 500

b) On dispose d’une solution aqueuse d’acide phosphorique H3PO4 14,75 M (vendue


par un fournisseur de produits chimiques). Évaluer le volume de solution initiale
et le volume d’eau nécessaires pour préparer 0,3 ℓ (ou 300 mℓ) d’une solution de
H3PO4 2 M.

C f V f 2 ⋅ 0,3 2 ⋅ 300
Vi = = = 0,041 ℓ $ou V i = = 41 mℓ%
Ci 14,75 14,75

V e = V f – V i = 0,3 – 0,041 = 0,259 ℓ (ou V e = 300 – 41 = 259 mℓ)

C. LE COMPORTEMENT DES GAZ.

Nous allons introduire quelques lois utiles pour la suite du cours de chimie. Toutefois,
le comportement des gaz sera étudié de façon plus détaillée dans le cadre du cours
de physique générale.

1. La loi des gaz parfaits.

1.1 L’échelle des températures absolues.

Cette échelle de température a été proposée en 1848 par William Thomson, connu
également sous le nom de Lord Kelvin (physicien anglais, 1824 – 1907).

La température la plus basse possible est appelée zéro absolu et vaut – 273,15°C.

Le zéro absolu est le point de départ de l’échelle des températures absolues ou


échelle Kelvin.

Le symbole de la température absolue est T, tandis que son unité SI est le kelvin K.

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La température absolue est liée à la température Celsius q par la relation suivante :

T (en K) = 273,15 + q (en °C)

Donc, une variation de température d’1 K est équivalente à une variation d’1°C.

En particulier :
- Quand q = – 273,15°C, T = 0 K.
- Lorsque q = 0°C, T = 273,15 K.

1.2 Le modèle des gaz parfaits.

Le modèle du gaz parfait repose sur plusieurs hypothèses. Parmi ces dernières,
on trouve :
- La distance moyenne entre les molécules d’un gaz est nettement plus grande que
la taille d’une molécule. Donc, le volume propre des molécules est négligeable.
- Les molécules d’un gaz décrivent des mouvements incessants, rapides et aléatoires.
Chaque molécule se déplace en ligne droite jusqu’à ce qu’elle entre en collision avec
une congénère ou une paroi du récipient contenant le gaz.
- Quand une molécule d’un gaz heurte une congénère ou une paroi du récipient,
la collision est élastique. En conséquence, l’énergie cinétique totale des molécules
ne change pas lors des collisions.
- Il n’y a aucune interaction entre les molécules d’un gaz, sauf lors des collisions.

Les lois énoncées aux pages 11 à 14 décrivent les comportements théoriques des
gaz parfaits.
Sauf avis contraire, vous pourrez toujours considérer que les gaz impliqués dans les
exercices du cours ont des comportements semblables à ceux d’un gaz parfait.

1.3 L’énoncé de la loi des gaz parfaits.

Cette loi a été établie en 1834 par Émile Clapeyron (ingénieur et physicien français,
1799 – 1864).

La pression p, le volume V, le nombre de moles n et la température absolue T d’un


gaz parfait sont liés par la relation suivante :

pV = nRT

où R est la constante des gaz parfaits.

Quand on utilise les unités du SI, c’est – à – dire lorsque la pression est exprimée
en pascals (Pa) et le volume en mètres cubes (m3), R est égale à 8,314 J / K ⋅ mol.
Si la pression est exprimée en atmosphères (atm) et le volume en litres (ℓ), R vaut
0,0821 ℓ ⋅ atm / K ⋅ mol.

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2. Le volume molaire.

Le volume molaire V m d’un gaz est le volume occupé par une mole de ce gaz.

Il s’exprime en litres par mole (ℓ / mol).

Dans des conditions données de température et de pression, une mole de n’importe


quel gaz occupe toujours le même volume.

Cette affirmation est une formulation de la loi d’Avogadro, qui a été énoncée en
1811 par Amedeo Avogadro.

Le volume molaire peut être calculé en utilisant la loi des gaz parfaits.

Exemples.

a) Dans les conditions normales de température et de pression (CNTP) [1], c’est –


à – dire sous une pression de 101325 Pa et à une température de 0°C, le volume
molaire d’un gaz parfait est égal à [2] :

nRT 1 ⋅ 8,314 ⋅ 273,15


pV = nRT Û Vm = = = 0,0224 m3 / mol = 22,4 ℓ / mol
p 101325

b) Sous une pression de 101325 Pa et à une température de 20°C, le volume molaire


d’un gaz parfait vaut :

1 ⋅ 8,314 ⋅ 293,15
Vm = = 0,0241 m3 / mol = 24,1 ℓ / mol
101325

3. La pression partielle.

3.1 Une pression partielle, c’est quoi ?

Considérons un mélange de gaz parfaits. La pression partielle d’un constituant du


mélange correspond à la pression qui existerait si ce gaz était seul dans le volume
occupé par le mélange.

[1]
Dans ce cas, l’expression « conditions normales » signifie « conditions normalisées » au lieu
de « conditions habituelles ». Elles résultent d’un accord entre des scientifiques pour employer
les mêmes conditions expérimentales, afin de faciliter les comparaisons des résultats de leurs
expériences. En effet, ces conditions sont faciles à obtenir et conserver : 0°C est la température
de la glace fondante, tandis que 101325 Pa correspond à la pression atmosphérique moyenne au
niveau de la mer.
[2]
22,4 ℓ correspond au volume d’un cube dont la longueur des côtés vaut 28,2 cm.
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Soit un mélange de gaz parfaits occupant un volume V à une température absolue T.
Ce mélange contient n 1 moles du premier constituant, n 2 moles du second, n 3 moles
du troisième,… Comme chacun des gaz obéit à la loi des gaz parfaits, les pressions
partielles p 1, p 2, p 3,… des constituants peuvent être évaluées au moyen des relations
suivantes :

n 1 RT n 2 RT n 3 RT
p1 = , p2 = , p3 = ,…
V V V

3.2 La loi de Dalton.

Cette loi a été découverte en 1801 par John Dalton (chimiste et physicien anglais,
1766 – 1844).

Un mélange de gaz parfaits exerce une pression totale qui est égale à la somme des
pressions partielles de tous les constituants du mélange.

Considérons à nouveau le mélange décrit en haut de cette page. Quand on rassemble


la loi de Dalton et les relations permettant de déterminer les pressions partielles, il est
possible d’obtenir :

p totale = p 1 + p 2 + p 3 + …

n 1 RT n 2 RT n 3 RT
Û p totale = + + +…
V V V
RT
Û p totale = (n 1 + n 2 + n 3 + …)
V
RT
Û p totale = n total
V
Donc, la pression totale p totale et le nombre de moles total n total obéissent également
à la loi des gaz parfait.

3.3 Les fractions molaires.

Considérons un mélange de substances. La fraction molaire x d'un constituant


du mélange correspond au rapport entre le nombre de moles de cette substance
et le nombre total de moles contenues dans le mélange.

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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Étudions une troisième fois le mélange décrit à la page précédente. Les fractions
molaires x 1, x 2, x 3,… des constituants peuvent être évaluées au moyen des relations
suivantes :

n1 n2 n3
x1 = , x2 = , x3 = ,…
n totale n totale n totale

De plus, si on divise une des pressions partielles par la pression totale, il vient :

RT
p1 n1 p1 n1 n1
= V Û = Û p1 = p Û p 1 = x 1 p totale
p totale n RT p totale n totale n totale totale
totale V

Dans un mélange de gaz parfaits, la pression partielle d’un gaz est égale au produit
de sa fraction molaire par la pression totale du mélange.

4. Le comportement des gaz réels.

Le comportement d’un gaz réel peut s’écarter de celui d’un gaz parfait pour deux
raisons :
- les molécules des gaz réels ont un volume propre non négligeable,
- elles exercent des forces de cohésion sur leurs voisines.

Voici les conditions dans lesquelles un gaz réel aura un comportement proche de
celui d’un gaz parfait :
- Le gaz est soumis à une pression moins élevée, donc il occupe un volume plus
important. En conséquence, la distance entre les molécules est plus grande. Alors,
l’intensité des forces de cohésion est moins élevée et on peut négliger le volume
propre des molécules.
- La température du gaz est nettement supérieure à celle du point de condensation.
En conséquence, la vitesse des molécules du gaz est plus élevée. Alors, l’intensité
des forces de cohésion est moins importante.
- Les molécules du gaz réel sont non polaires [3] et elles ont une faible polarisabilité [4].
Alors, l’intensité des forces de cohésion est moins grande (voir la partie du cours
« La structure de la matière »).
En particulier, si la taille des molécules est peu élevée, leur polarisabilité est faible.
De plus, on peut négliger leur volume propre.

[3]
Une molécule polaire est assimilable à un dipôle électrique car elle comporte un pôle positif et un pôle
négatif séparés.
[4]
La polarisabilité d’un atome ou d’une molécule indique la facilité avec laquelle son nuage d’électrons
peut se déformer pour former un dipôle électrique. Plus la polarisabilité d’une structure est élevée, et
plus sa tendance à constituer un dipôle est importante.
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Exemples.

Étudions des graphiques de la valeur du rapport pV / RT en fonction de la pression p,


pour 1 mol de différents gaz réels maintenus à une température de 300 K.

D’après la loi des gaz parfaits, le rapport pV / RT vaut n. Donc, il devrait toujours
être égal à 1 dans les graphiques insérés ci – dessus. Or, quand la pression augmente,
le comportement des gaz réels s’écarte de plus en plus de celui d’un gaz parfait. Par
ailleurs, ce phénomène est plus important lorsque la taille des molécules augmente.

D. LES PROBLÈMES STŒCHIOMÉTRIQUES.

1. Introduction.

1.1 Un problème stœchiométrique, c’est quoi ?

La stœchiométrie, du grec stoekheion (« élément ») et metron (« mesure »), est


l’étude des proportions suivant lesquelles des substances chimiques réagissent.

Un problème stœchiométrique permet de trouver la quantité de produits obtenue


à partir d’une certaine quantité de réactifs, ou inversement.

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1.2 Quelques notions utiles.

a) Durant une réaction complète, au moins un des réactifs réagit complètement.


Donc, une réaction de ce type s’arrête à cause de la disparition totale d’un(de
plusieurs) réactif(s).

Par contre, pendant une réaction incomplète, aucun réactif ne réagit complètement.
Dès lors, une réaction de ce type s’arrête alors que le milieu réactionnel contient
encore tous les réactifs.

Dans cette partie du cours, nous résoudrons exclusivement des problèmes


impliquant une réaction complète. Les problèmes qui impliquent une réaction
incomplète seront abordés ultérieurement (voir la partie du cours « L’état
d’équilibre chimique »).

b) Au début d’une réaction complète, les réactifs sont présents dans des proportions
stœchiométriques si la quantité initiale de chaque réactif est égale à la quantité
minimale suffisante pour que les autres réactifs réagissent complètement. Alors,
tous les réactifs disparaissent totalement à la fin de la réaction.

Néanmoins, lors de certaines réactions, la quantité initiale d’un réactif peut être
inférieure à la quantité minimale suffisante pour que les autres réactifs réagissent
complètement. Dans ce cas, le réactif dont la quantité initiale est trop faible sera
appelé réactif en défaut ou réactif limitant, alors que les autres réactifs seront
nommés réactifs en excès. La quantité de réactif limitant détermine la quantité
de produits formés par la réaction, car cette dernière s’arrête dès que le réactif
limitant a disparu totalement (voir les pages 24 et 25).

c) Lorsqu’on résout un problème stœchiométrique, il faut identifier clairement les


informations relatives à chaque substance.
En pratique, nous allons résoudre les problèmes stœchiométriques grâce à des
cheminements en 5 étapes :
- Constituer un tableau comprenant 5 lignes. Prévoir une colonne pour chaque
réactif ou produit. Sur la première ligne du tableau, écrire l’équation pondérée
de la réaction chimique.
- Sur la deuxième ligne, effectuer une lecture molaire de l’équation.
- Sur la troisième ligne, écrire la(les) donnée(s) du problème exprimée(s) en
moles. La plupart des données contenues dans les énoncés sont des masses,
des concentrations ou des volumes. Donc, ces données doivent être converties
en nombres de moles.
- Sur la quatrième ligne, effectuer une lecture molaire adaptée de l’équation.
Cette lecture tient compte de la(des) donnée(s) du problème.
- Sur la cinquième ligne, écrire la(les) solution(s) du problème. En fonction
des résultats demandés, les nombres de moles sont souvent convertis en
masses, volumes ou concentrations.

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2. La résolution des problèmes stœchiométriques.

2.1 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel les quantités sont exprimées en moles.

Exemple n°1 : Combien de moles de gaz carbonique CO2 et de vapeur d’eau H2O sont produites par une réaction de combustion
complète entre 5 moles de méthane CH4 et 10 moles de dioxygène O2 ?

Pour résoudre ce problème, nous allons suivre le cheminement en 5 étapes :


1) Construire un tableau comprenant 5 lignes. Sur la première ligne, écrire l’équation pondérée de la réaction chimique.
2) Sur la deuxième ligne, effectuer une lecture molaire de l’équation.
3) Sur la troisième ligne, écrire les données du problème.
4) Sur la quatrième ligne, effectuer une lecture molaire adaptée de l’équation. Cette lecture doit tenir compte des données
du problème. Attention ! les rapports entre les quantités de matière sont imposés par l’équation pondérée. Donc, tous les
membres de la première lecture molaire (deuxième ligne du tableau) doivent être multipliés par le même nombre.
5) Sur la cinquième ligne, écrire la solution du problème.

Équation CH4 + 2 O2 ® CO2 + 2 H2O

Lecture molaire 1 mol 2 mol 1 mol 2 mol

Données 5 mol 10 mol


Lecture molaire
adaptée 5 mol 10 mol 5 mol 10 mol
(multipliée par 5)
Solutions 5 mol 10 mol

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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On peut également réaliser un tableau d’avancement avec un cheminement en 4 étapes :
1) Construire un tableau comprenant 4 lignes. Sur la première ligne, écrire l’équation pondérée de la réaction chimique.
2) Sur la deuxième ligne, écrire le nombre de moles initial pour chaque substance impliquée. Dans une bonne partie des problèmes,
ce nombre sera nul pour tous les produits.
3) Sur la troisième ligne, indiquer les changements. Pour chacun des réactifs, on écrit le nombre de moles disparues avec un signe –.
Pour chacun des produits, on écrit le nombre de moles apparues avec un signe +. Attention ! les rapports entre les quantités de
matière sont imposés par l’équation pondérée.
4) Sur la quatrième ligne, déterminer le nombre de moles final pour chaque substance impliquée. Dans le cas d’un réactif, il est
égal au nombre de moles initial moins le nombre de moles disparues. Dans le cas d’un produit, il est égal au nombre de moles
initial plus le nombre de moles apparues.
Lors d’une réaction complète, si les réactifs sont dans des proportions stœchiométriques au début de la réaction, il faut respecter
les règles suivantes pour chacun des réactifs :
- le nombre de moles disparues doit être égal au nombre de moles initial,
- le nombre de moles final doit être nul.

Équation CH4 + 2 O2 ® CO2 + 2 H2O

Nombres de moles
5 mol 10 mol 0 mol 0 mol
initiaux

Changements – 5 mol – 10 mol + 5 mol + 10 mol

Nombres de moles
5 – 5 = 0 mol 10 – 10 = 0 mol 0 + 5 = 5 mol 0 + 10 = 10 mol
finals

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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2.2 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel les quantités sont exprimées sous la forme d’une masse.

Exemple n°2 : Quelle masse de gaz carbonique CO2 est produite par la combustion complète de 100 g de méthane CH4 en présence
d’une quantité suffisante de dioxygène O2 ?

Pour résoudre ce problème, nous allons à nouveau suivre le cheminement en 5 étapes :


1) Construire un tableau comprenant 5 lignes. Sur la première ligne, écrire l’équation pondérée de la réaction chimique.
2) Sur la deuxième ligne, effectuer une lecture molaire de l’équation.
3) Sur la troisième ligne, convertir la donnée du problème en un nombre de moles (voir la page 4).
4) Sur la quatrième ligne, effectuer une lecture molaire adaptée de l’équation. Cette lecture doit tenir compte des données
du problème. Attention ! les rapports entre les quantités de matière sont imposés par l’équation pondérée. Donc, tous les
membres de la première lecture molaire (deuxième ligne du tableau) doivent être multipliés par le même nombre.
5) Sur la cinquième ligne, trouver la solution du problème en convertissant un nombre de moles en une masse (voir la page 4).

Équation CH4 + 2 O2 ® CO2 + 2 H2O

Lecture molaire 1 mol 2 mol 1 mol 2 mol

100 g
Donnée = 6,23 mol
16,05 g / mol
Lecture molaire
adaptée 6,23 mol 12,46 mol 6,23 mol 12,46 mol
(multipliée par 6,23)
6,23 mol ⋅ 44,01 g / mol
Solution
= 274,18 g

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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On peut également réaliser un tableau d’avancement avec un cheminement en 4 étapes :
1) Construire un tableau comprenant 4 lignes. Sur la première ligne, écrire l’équation pondérée de la réaction chimique.
2) Sur la deuxième ligne, écrire le nombre de moles initial pour chaque substance impliquée. Quand l’énoncé ne contient pas
le nombre de moles initial d’un réactif, on calcule ce nombre à partir des autres données. Attention ! les rapports entre les
quantités de matière sont imposés par l’équation pondérée. Dans une bonne partie des problèmes, le nombre de moles initial
sera nul pour tous les produits.
3) Sur la troisième ligne, indiquer les changements. Pour chacun des réactifs, on écrit le nombre de moles disparues avec un signe –.
Pour chacun des produits, on écrit le nombre de moles apparues avec un signe +. Attention ! les rapports entre les quantités de
matière sont imposés par l’équation pondérée.
4) Sur la quatrième ligne, déterminer le nombre de moles final pour chaque substance impliquée. Dans le cas d’un réactif, il est
égal au nombre de moles initial moins le nombre de moles disparues. Dans le cas d’un produit, il est égal au nombre de moles
initial plus le nombre de moles apparues.
Lors d’une réaction complète, si les réactifs sont dans des proportions stœchiométriques au début de la réaction, il faut respecter
les règles suivantes pour chacun des réactifs :
- le nombre de moles disparues doit être égal au nombre de moles initial,
- le nombre de moles final doit être nul.

Équation CH4 + 2 O2 ® CO2 + 2 H2O

Nombres de moles 2 ⋅ 6,23


6,23 mol 0 mol 0 mol
initiaux = 12,46 mol

Changements – 6,23 mol – 12,46 mol + 6,23 mol + 12,46 mol

Nombres de moles 6,23 – 6,23 12,46 – 12,46 0 + 6,23 0 + 12,46


finals = 0 mol = 0 mol = 6,23 mol = 12,46 mol

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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Exemple n°3 : Quelle masse d’ammoniac NH3 est nécessaire pour produire 1 kg de sulfate d’ammonium (NH4)2SO4 ?

Pour résoudre ce problème, nous allons suivre un cheminement identique à celui de la page 19 :
1) Construire un tableau comprenant 5 lignes. Sur la première ligne, écrire l’équation pondérée de la réaction chimique.
2) Sur la deuxième ligne, effectuer une lecture molaire de l’équation.
3) Sur la troisième ligne, convertir la donnée du problème en un nombre de moles (voir la page 4).
4) Sur la quatrième ligne, effectuer une lecture molaire adaptée de l’équation. Cette lecture doit tenir compte des données
du problème. Attention ! les rapports entre les quantités de matière sont imposés par l’équation pondérée. Donc, tous les
membres de la première lecture molaire (deuxième ligne du tableau) doivent être multipliés par le même nombre.
5) Sur la cinquième ligne, trouver la solution du problème en convertissant un nombre de moles en une masse (voir la page 4).

Équation 2 NH3 + H2SO4 ® (NH4)2SO4

Lecture molaire 2 mol 1 mol 1 mol

1000 g
Donnée = 7,57 mol
132,17 g / mol
Lecture molaire
adaptée 15,14 mol 7,57 mol 7,57 mol
(multipliée par 7,57)
15,14 mol ⋅ 17,04 g / mol
Solution
= 257,99 g

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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2.3 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel une quantité est exprimée sous la forme d’un volume de gaz.

Exemple n°4 : À une température de 20°C (293,15 K) et sous une pression de 1020 mbar (102000 Pa), quel volume de dioxygène O2
gazeux est nécessaire pour brûler complètement 30 g de méthane CH4 ?

Par rapport à la résolution des problèmes précédents, seule l’étape 5 est différente :
5) Sur la cinquième ligne, trouver la solution du problème en convertissant un nombre de moles en un volume de gaz. Pour réaliser
cette conversion, il faut utiliser la loi des gaz parfaits ou le volume molaire (voir les pages 11 et 12).

Équation CH4 + 2 O2 ® CO2 + 2 H2O

Lecture molaire 1 mol 2 mol 1 mol 2 mol

30 g
Donnée = 1,87 mol
16,05 g / mol
Lecture molaire
adaptée 1,87 mol 3,74 mol 1,87 mol 3,74 mol
(multipliée par 1,87)
pV = nRT
Solution
nRT
ÛV=
p
3,74 ⋅ 8,31 ⋅ 293,15
=
102000

= 0,0893 m 3 (89,3 ℓ)

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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2.4 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel une quantité est exprimée sous la forme d’une concentration
molaire.

Exemple n°5 : Quel volume d’une solution aqueuse d’acide chlorhydrique HCl 3 mol / ℓ est nécessaire pour dissoudre totalement
25 g de zinc Zn.

Par rapport à la résolution des problèmes précédents, seule l’étape 5 est différente :
5) Sur la cinquième ligne, trouver la solution du problème en convertissant un nombre de moles en un volume de solution (voir
la page 8).

Équation Zn + 2 HCl ® ZnCl2 + H2

Lecture molaire 1 mol 2 mol 1 mol 1 mol

25 g
Donnée = 0,38 mol
65,41 g / mol
Lecture molaire
adaptée 0,38 mol 0,76 mol 0,38 mol 0,38 mol
(multipliée par 0,38)
n
C=
Solution V

n 0,76 mol
ÛV= =
C 3 mol / ℓ

= 0,253 ℓ (253 mℓ)

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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2.5 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel un réactif est en excès.

Exemple n°6 : Quelle masse de sulfate d’ammonium (NH4)2SO4 est produite par une réaction entre 60 g d’ammoniac NH3 et 30 g
d’acide sulfurique H2SO4 ?

Par rapport à la résolution des problèmes précédents, les étapes 3 et 4 sont différentes :
3) Sur la troisième ligne, convertir chaque donnée du problème en un nombre de moles (voir la page 4). Ensuite, identifier le réactif
limitant et le réactif en excès (voir la page 16).
4) Sur la quatrième ligne, effectuer une lecture molaire adaptée de l’équation chimique. Cette lecture tient compte uniquement
de la donnée relative au réactif limitant. Attention ! les rapports entre les quantités de matière sont imposés par l’équation
pondérée. Donc, tous les membres de la première lecture molaire (deuxième ligne du tableau) doivent être multipliés par le
même nombre.

Équation 2 NH3 + H2SO4 ® (NH4)2SO4

Lecture molaire 2 mol 1 mol 1 mol

60 g 30 g
Données = 3,52 mol = 0,31 mol
17,04 g / mol 98,09 g / mol
Grâce à cette quantité de NH3, Grâce à cette quantité de H2SO4,
3,52 / 2 = 1,76 mol de H2SO4 0,31 ⋅ 2 = 0,62 mol de NH3
peuvent réagir complètement peuvent réagir complètement
Réactif en excès Réactif limitant
Lecture molaire
adaptée 0,62 mol 0,31 mol 0,31 mol
(multipliée par 0,31)
0,31 mol ⋅ 132,17 g / mol
Solution
= 40,97 g

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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On peut également réaliser un tableau d’avancement avec un cheminement en 4 étapes :
1) Construire un tableau comprenant 4 lignes. Sur la première ligne, écrire l’équation pondérée de la réaction chimique.
2) Sur la deuxième ligne, écrire le nombre de moles initial pour chaque substance impliquée. Dans une bonne partie des problèmes,
ce nombre sera nul pour tous les produits.
3) Sur la troisième ligne, indiquer les changements. Pour chacun des réactifs, on écrit le nombre de moles disparues avec un signe –.
Pour chacun des produits, on écrit le nombre de moles apparues avec un signe +. En partant du nombre de moles disparues
pour le réactif limitant, on détermine les autres nombres de moles disparues ou apparues. Attention ! les rapports entre les
quantités de matière sont imposés par l’équation pondérée.
Si la réaction est complète :
- Dans le cas du réactif limitant, le nombre de moles disparues doit être égal au nombre de moles initial.
- Par contre, dans le cas d’un réactif en excès, le nombre de moles disparues doit être inférieur au nombre de moles initial.
4) Sur la quatrième ligne, déterminer le nombre de moles final pour chaque substance impliquée. Dans le cas d’un réactif, il est
égal au nombre de moles initial moins le nombre de moles disparues. Dans le cas d’un produit, il est égal au nombre de moles
initial plus le nombre de moles apparues.
Si la réaction est complète :
- Pour le réactif limitant, le nombre de moles final doit être nul.
- Par contre, pour un réactif en excès, le nombre de moles final doit être supérieur à zéro.

Équation 2 NH3 + H2SO4 ® (NH4)2SO4


Réactif en excès Réactif limitant

Nombres de moles
3,52 mol 0,31 mol 0 mol
initiaux

2 ⋅ (– 0,31)
Changements – 0,31 mol + 0,31 mol
= – 0,62 mol

Nombres de moles 3,52 – 0,62 0,31 – 0,31 0 + 0,31


finals = 2,90 mol = 0 mol = 0,31 mol

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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TABLE DES MATIÈRES.

A. LA MOLE. ..................................................................................................... 1
1. Introduction. ............................................................................................. 1
1.1 La mole, c’est quoi ?............................................................................ 1
1.2 Convertir un nombre de moles en un nombre d’entités. ......................... 2
1.3 Convertir un nombre d’entités en un nombre de moles. ......................... 3
2. La masse molaire. ...................................................................................... 3
2.1 La masse molaire, c’est quoi ? .............................................................. 3
2.2 Quelle est la valeur de la masse molaire ? ............................................. 3
2.3 Convertir un nombre de moles en une masse. ....................................... 4
2.4 Convertir une masse en un nombre de moles. ....................................... 4
3. La lecture molaire d’une équation chimique. ................................................ 5
B. LA CONCENTRATION D’UNE SOLUTION.......................................................... 6
1. Introduction. ............................................................................................. 6
2. Le pourcentage massique. .......................................................................... 6
3. Le pourcentage volumique. ........................................................................ 6
4. La concentration massique. ........................................................................ 7
4.1 La concentration massique, c’est quoi ? ................................................ 7
4.2 Calculer la concentration massique d’une solution.................................. 7
4.3 Calculer la masse de soluté contenue dans une solution. ........................ 7
5. La concentration molaire. ........................................................................... 8
5.1 La concentration molaire, c’est quoi ? ................................................... 8
5.2 Calculer la concentration molaire d’une solution. ................................... 8
5.3 Calculer le nombre de moles de soluté contenues dans une solution. ...... 8
6. La dilution. ................................................................................................ 9
C. LE COMPORTEMENT DES GAZ. .................................................................... 10
1. La loi des gaz parfaits. ............................................................................. 10
1.1 L’échelle des températures absolues. .................................................. 10
1.2 Le modèle des gaz parfaits. ............................................................... 11
1.3 L’énoncé de la loi des gaz parfaits. ..................................................... 11
2. Le volume molaire. .................................................................................. 12
3. La pression partielle. ................................................................................ 12
3.1 Une pression partielle, c’est quoi ?...................................................... 12
3.2 La loi de Dalton. ................................................................................ 13
3.3 Les fractions molaires. ....................................................................... 13
4. Le comportement des gaz réels. ............................................................... 14

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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D. LES PROBLÈMES STŒCHIOMÉTRIQUES. ...................................................... 15
1. Introduction. ........................................................................................... 15
1.1 Un problème stœchiométrique, c’est quoi ? ......................................... 15
1.2 Quelques notions utiles...................................................................... 16
2. La résolution des problèmes stœchiométriques. ......................................... 17
2.1 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel les quantités
sont exprimées en moles. .................................................................. 17
2.2 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel les quantités
sont exprimées sous la forme d’une masse. ........................................ 19
2.3 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel une quantité
est exprimée sous la forme d’un volume de gaz................................... 22
2.4 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel une quantité
est exprimée sous la forme d’une concentration molaire. ..................... 23
2.5 La résolution d’un problème stœchiométrique dans lequel un réactif est
en excès. .......................................................................................... 24

Les aspects quantitatifs de la chimie.


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