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Transformation de la Matière 1 Première Spécialité

Chapitre TM1 : Grandeurs physiques

Introduction

En chimie on utilise une grandeur physique qui permet de compter le nombre d’espèces contenues dans
une substance, c’est la quantité de matière. Pour pouvoir l’utiliser, il faut être capable de passer d’une
grandeur mesurée à la quantité de matière.

I. La quantité de matière

Compter les molécules ferait intervenir des nombres bien trop grand.
Une goutte d’eau contient environ 0,05 mL. Cela correspond à 1021 molécules d’eau.

Afin d’éviter de travailler avec de tels nombres, on utilise une nouvelle grandeur.
La quantité de matière est une grandeur physique de comptage d’entités.
On symbolise cette grandeur par la lettre 𝑛.
Son unité est la mole de symbole mol.

Par définition 1 mol = 𝑁𝒜 entités où 𝑁𝒜 est le nombre d’Avogadro.

On a : 𝑁𝒜 = 6,0221409 ∙ 1023 entités∙mol-1.

𝑁
La quantité de matière est donc le nombre d’entités divisé par le nombre d’Avogadro : 𝑛 = 𝑁
𝒜

1021
Une goutte d’eau contient donc : 𝑛 = 6,02∙1023 = 0,002 mol = 2 mmol.

Dans les cas classiques, la quantité de matière varie de quelques millimoles à quelques dizaines de moles.

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II. Masses molaires atomiques et moléculaires

En chimie, pour déterminer la quantité de matière présente dans une solution, on peut utiliser la masse de
l’espèce considérée. Cette grandeur est facilement mesurable à l’aide d’une balance.
Les masses du proton et du neutron sont très proches. On les prendra très souvent égales.
Pour le proton : 𝑚p = 1,67265 ∙ 10−27 kg.
Pour le neutron : 𝑚n = 1,67495 ∙ 10−27 kg.
La masse de l'électron est environ mille fois plus petite.
Pour l'électron : 𝑚e = 9,10953 ∙ 10−31 kg.
Avec les chiffres significatifs habituellement disponibles la masse d'un atome est entièrement donnée par
la masse du noyau.
Pour chaque atome on va alors définir, non pas la masse d’un atome, mais la masse d’une mole d’atomes.

Cas de l’hydrogène :
1 −27
1H est composé d’un proton et d’un électron. La masse de l’atome est donc : 𝑚H = 1,67 ∙ 10 kg.
La masse d’une mole d’hydrogène est : 𝑀H = 𝑚H × 𝑁𝒜 = 1,67 ∙ 10−27 × 6,02 ∙ 1023 = 0,0010 kg∙mol-1.

Cas du carbone :
12
6C est composé de six protons, six neutrons et six électrons.
La masse de l’atome est donc : 𝑚C = 12 × 1,67 ∙ 10−27 = 2,00 ∙ 10−26 kg.
La masse d’une mole de carbone est : 𝑀C = 𝑚C × 𝑁𝒜 = 2,00 ∙ 10−26 × 6,02 ∙ 1023 = 0,0120 kg∙mol-1.

La masse molaire d’un atome 𝐴𝑍X se note 𝑀X et a une valeur de 𝐴 g∙mol-1.


C’est pour cela que 𝐴 s’appelle le nombre de masse.

On définit également une masse molaire pour chaque molécule.


Elle correspond à la masse d’une mole de la molécule.
Elle se calcule comme la somme des masses molaires atomiques de ses constituants.
On a donc : 𝑀(A𝑎 B𝑏 C𝑐 ) = 𝑎 ∙ 𝑀A + 𝑏 ∙ 𝑀B + 𝑐 ∙ 𝑀C .

Cas de l’eau :
Sa formule brute est H2 O.
Dans une mole d’eau on a donc deux fois une mole d’hydrogène et une mole d’oxygène.
On obtient donc : 𝑀H2 O = 2 × 𝑀H + 𝑀O .
L’hydrogène est 11H, on a donc : 𝑀H = 1,0 g∙mol-1.
L’oxygène est 168O, on a donc : 𝑀O = 16,0 g∙mol-1.
On peut donc calculer : 𝑀H2 O = 2 × 1,0 + 16,0 = 18,0 g∙mol-1.
La masse molaire de l’eau est de 18,0 g∙mol-1.

Pour une espèce X quelconque on a : 𝑚X = 𝑛X ∙ 𝑀X avec 𝑚X la masse de l’espèce X en gramme (g),


𝑛X la quantité de matière de l’espèce X en mole (mol) et 𝑀X la masse molaire de l’espèce X en gramme par
mole (g∙mol-1).

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III. Volume molaire d’un gaz

En chimie, pour déterminer la quantité de matière présente dans un gaz, on peut utiliser son volume. Cette
grandeur est facilement mesurable par déplacement d’eau ou en utilisant un contenant connu.

Il est ensuite possible d’utiliser le volume molaire d’un gaz.


Le volume molaire d’un gaz correspond au volume qu’occupe une mole d’un gaz.
Il s’exprime en litre par mol (L∙mol1) et se note 𝑉𝑚 .

Le volume molaire ne dépend pas des atomes qui constitue le gaz, mais uniquement de la quantité de
matière, de la température et de la pression.

Dans les conditions normales (𝑇 = 0 °C et 𝑃 = 1 bar) le volume molaire vaut : 𝑉𝑚 = 22,414 L∙mol1.

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IV. Concentration en masse et concentration en quantité de matière

En chimie on travaille très souvent avec des solutions, c’est-à-dire un mélange constitué d’un soluté
dissout dans un solvant.
Il faut donc être capable de déterminer quelle est la quantité de soluté est présente dans un solvant.

Une solution est une espèce liquide. Elle peut être un corps pur ou un mélange homogène ou non.

Un solvant est une espèce chimique, sous forme liquide, qui peut dissoudre différentes espèces chimiques.
L’eau peut dissoudre le sucre ou le sel. Elle peut également diluer du sirop, différents acides ou différents
alcools. L’eau est donc un solvant.

Un soluté est une espèce chimique qui est dissoute dans un solvant.
Dans le cas de l’eau sucrée, le sucre est un soluté.
Un solvant peut contenir plusieurs solutés.

Dissoudre est l’action de faire passer une espèce à l’état de soluté dans un solvant.
On parle de dissolution.

Au lycée on travaille avec des solutions aqueuses, c’est-à-dire des solutions dans lesquelles le solvant est
l’eau. Un soluté dans une solution aqueuse est noté par son état (aq) en indice de sa formule.

Pour caractériser la quantité de soluté présent dans une solution on définit deux grandeurs :

▪ La concentration en masse, notée 𝒄, est la masse d’un soluté contenu dans un litre de solvant.
𝑚
Elle s’exprime en grammes par litre (g∙L-1). Elle se calcule par la formule : 𝑐masse = 𝑉 soluté avec 𝑚 la masse
solution
du soluté en gramme, 𝑉 le volume de la solution en litre.
Si on dissout un gramme de sel dans un litre d’eau, alors la concentration du sel dans l’eau sera 1 g∙L-1.

▪ La concentration en quantité de matière, notée 𝒄, est la quantité de matière d’un soluté contenu dans
un litre de solvant.
𝑛
Elle s’exprime en moles par litre (mol∙L-1). Elle se calcule par la formule : 𝑐qdm = 𝑉 soluté avec 𝑛 la quantité
solution
de matière du soluté en mole, 𝑉 le volume de la solution en litre.
Si on dissout une mole de sel dans un litre d’eau, alors la concentration du sel dans l’eau sera 1 mol∙L-1.

Attention ces deux grandeurs se notent souvent de la même façon 𝑐 ou [X].

Attention on ne peut définir de concentration que pour un soluté.

Il est possible de passer de la concentration en masse à la concentration en quantité de matière en


𝑐
utilisant la masse molaire suivant la formule : 𝑐qdm = masse .
𝑀

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V. Couleur perçue et spectre d’absorption

En chimie il arrive que l’on travaille avec une espèce dissoute colorée. Il est alors possible de travailler sur
l’absorbance afin de caractérisée une espèce ou de mesurer sa concentration molaire.

Pour caractériser une espèce chimique par son spectre UV-Visible, on utilise un spectrophotomètre. Ce
dernier envoie dans la substance un rayonnement monochromatique d’une couleur précise puis mesure
quelle portion de la lumière traverse. Ensuite il change la couleur et recommence. On obtient alors un
graphique représentant la portion de la lumière qui a été absorbée en fonction de la longueur d’onde de la
lumière qui a été utilisée.

La correspondance couleur-longueur d’onde est donnée par le tableau suivant :


Couleur violet bleu vert jaune orange rouge
Longueur d’onde (nm) 400 - 435 435 - 500 500 - 578 578 - 592 592 - 620 620 - 750

On étudie alors le spectre de différents colorants :

𝐴 𝐴
𝐴

𝜆 𝜆
𝜆 vert
orange rouge

Spectre du colorant bleu Spectre du colorant vert Spectre du colorant rouge

On note que le maximum d’absorption d’une espèce dépend de sa couleur.

On appelle couleur complémentaire, la couleur qui correspond au


maximum d’absorption de l’espèce colorée.

Une espèce apparaît rouge car elle absorbe le rayonnement vert.


Une espèce apparaît verte car elle absorbe le rayonnement rouge.
Une espèce apparaît bleue car elle absorbe dans le rayonnement orange.

On appelle cercle chromatique la correspondance entre


les couleurs et leur complémentaire.

On lit la couleur complémentaire d’une couleur en


regardant la couleur diamétralement opposée sur le
cercle chromatique.

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VI. Absorbance et loi de Beer-Lambert

Comme les échelles de teintes, un spectre d’absorption peut permettre de remonter à la concentration
d’une espèce. Mais un spectre d’absorption permet également de caractériser une espèce chimique.

Deux espèces chimiques identiques ont le même spectre d’absorption. On peut donc identifier une espèce
par comparaison de son spectre avec des spectres de référence.

La loi de Beer-Lambert stipule que l’absorbance d’une espèce est proportionnelle à sa concentration. On
peut donc caractériser une solution par la loi de Beer-Lambert avec une solution de référence.

La formulation de la loi de Beer-Lambert est : 𝐴 = 𝑘 ∙ 𝑐


où 𝐴 est l’absorbance, 𝑘 une constante en L∙mol-1 et 𝑐 la concentration en mol∙L-1.

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