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Chapitre C1 : La mole

Partie A: Quantité de matière et concentration


I- La mole :
1 – Nombre d’Avogadro :
Le nombre d’Avogadro est le nombre d’entités élémentaires (atomes, ions ou molécules) contenues
dans 1 mole de ces mêmes entités élémentaires.
On représente le nombre d’Avogadro par NA. Son unité est le mol-1.
NA = 6,022.1023 mol-1.

2 – Volume molaire :
Le volume molaire d’un gaz représente le volume d’une mole de ce gaz.
Il est représenté par Vm et à pour unité L.mol-1.
Le volume d'un gaz dépendant de sa température et de sa pression, ce n'est pas une constante fixe.
Dans les conditions normales de températures et de pression (CNTP) : T = 0°C ; P = 1 atm, le volume
molaire d’un gaz vaut : Vm = 22,41 L.mol-1.
Dans les conditions standards de températures et de pression (CUTP) : T = 25°C ; P = 1 atm, le
volume molaire d’un gaz vaut : Vm = 24,79 L.mol-1.

Remarque : 1 atm : 101325 Pa

3 – La masse molaire :
La masse molaire représente la masse d’une mole d’une entité. Elle est représentée par la lettre M et a
pour unité le g.mol-1.

a) Masse molaire atomique


Elle représente la masse d’une mole d’un atome. Elle correspond à la masse atomique identifiable
dans le tableau périodique des éléments.

Exemple :
M(C) = 12,0 g.mol-1 ; M(S) = 32,1 g.mol-1 ; M(H) = 1,01 g.mol-1 ; M(Cl) = 35,5 g.mol-1

Remarque : La masse molaire moléculaire donnée dans le tableau de la classification périodique tient
compte de la proportion relative des isotopes dans la nature.

b) Masse molaire moléculaire


Elle correspond à la masse d’une mole de molécule. Elle se calcule en additionnant les masses
molaires des atomes qui composent la molécule.

Exemple :
M(C4H10) = 4 x 12,0 + 10 x 1,01 = 58,1 g.mol-1

c) Masse molaire ionique


Elle correspond à la masse d’une mole d’un ion.
Pour un ion monoatomique, la masse molaire est identique à celle de l’atome qui lui a donnée
naissance. La masse des électrons perdus ou gagné étant négligeable par rapport à celle du noyau.
Pour un ion polyatomique, la masse molaire est égale à la somme des masses molaires des atomes qui
composent l’ion.

Exemple :
M(H+) = 1,01 g.mol-1 ; M(S2-) 32,1 g.mol-1
M(NO3- ) = 14,0 + 3 x 16,0 = 62,0 g.mol-1

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4 – La quantité de matière :
La quantité de matière n représente le nombre de paquets d’une entité chimique.
On peut calculer la quantité de matière à l’aide des formules suivantes :

a) Pour les solides :


m
n = M avec n = quantité de matière exprimée en mol.
m = masse de l’échantillon exprimée en g.
M = masse molaire de l’échantillon exprimée en g.mol-1.

b) Pour les liquides :


m
n=M avec n = quantité de matière exprimée en mol.
m = masse de l’échantillon exprimée en g.
M = masse molaire de l’échantillon exprimée en g.mol-1.

Pour les gaz :

V n = quantité de matière exprimée en mol.


n=V
m
V = volume de l’échantillon exprimée en L.

Vm = volume molaire de l’échantillon exprimée en L.mol-1.

II- Notions de concentration :


1 – Concentration en masse (ou concentration massique) :
La concentration en masse (Cm) d’une solution représente la masse de soluté rapportée par unité de
volume. Elle est exprimée par la relation :

m = masse du soluté exprimée en g.


m
Cm = V
V = Volume de la solution exprimée en L.

Cm = Concentration massique exprimée en g.L-1.

2 – Concentration en quantité de matière (ou concentration molaire) :


La concentration en quantité de matière (C) d’une solution représente la quantité de matière de soluté
rapportée par unité de volume. Elle est exprimée par la relation :

n = quantité de matière exprimée en mol.


n
C=V
V = Volume de la solution exprimée en L.

C = Concentration molaire exprimée mol.L-1.

3 – Relation entre la concentration en masse et la concentration en quantité de matière :


La concentration en masse et la concentration en quantité de matière sont reliées par la relation :

Cm
C = concentration molaire exprimée en mol.L-1.
C= M
M = masse molaire du soluté exprimée en g.mol-1.

Cm = Concentration massique exprimée en g.L-1.

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4 – Préparation d'une solution :
a) Par dissolution :
Pour préparer une solution de volume Vsolution à la concentration C en espèce chimique, il faut
prélever puis dissoudre une masse m :
m= n x M = C x Vsolution x M

Protocole :

b) Par dilution :
La dilution d’une solution aqueuse est l’ajout d’eau à cette solution afin d’en diminuer la
concentration en soluté.

Au cours d’une dilution, la quantité de matière de soluté prélevée dans la solution mère n m est égale à
la quantité de matière de soluté présente dans la solution fille nf.

nm=nf
Cm x Vm = Cf x Vf

Protocole :

Remarque : les protocoles d'une dissolution et d'une dilution sont à connaître par cœur. Ils seront
rappelés en travaux pratiques.

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Partie B: Spectrophotométrie
I- La lumière blanche :
Le spectre de la lumière blanche (visible par l’homme) est continu (sans interruption). Les radiations
visibles par l'homme ont des longueurs d’onde comprises entre 400 et 780 nm et ne représentent
qu'une toute petite partie du spectre électromagnétique

II- Absorbance, transmission et diffusion :


Lorsqu’une solution (mélange homogène) colorée reçoit de la lumière, elle :
* Absorbe certaines radiations lumineuses de la lumière qui l’éclaire
* Transmet et diffuse les autres radiations lumineuses de la lumière qui l’éclaire.

Exemple : une solution de sulfate de cuivre est cyan en lumière blanche car elle absorbe les radiations
de longueur d’onde correspondant au rouge ; à l'orange, au jaune et au violet et diffuse les longueurs
d’ondes correspondants au bleu et celles correspondants au vert.

L'étoile chromatique ci-contre permet de


facilement déterminer la couleur d'une solution et
fonction des radiations absorbées.
La couleur de la solution sera la combinaison
des couleurs situées en face des radiations absorbées.

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III- Le spectrophotomètre :
C’est un appareil capable de mesurer l’absorbance d’une solution (suffisamment diluée) sur une
échelle donnée de longueur d’onde.
Le spectrophotomètre éclaire la solution en une lumière de longueur d’onde très précise.
La lumière traverse la solution, puis l’appareil mesure l’intensité lumineuse transmise.
En comparant l’intensité lumineuse initiale et l’intensité lumineuse transmise l’appareil donne
l’intensité lumineuse absorbée.

Exemples de solution

Sirop de Menthe

Bleu patenté

Tartrazine

* solution de bleu patenté


On vérifie bien que la solution possède un maximum d’absorbance vers 650 nm, soit dans les
radiations jaunes. Le reste des radiations de la lumière blanche sont diffusées, soit :
Blanc – jaune = bleu
* jaune de tartrazine
Ici, le maximum d’absorbance se fait dans les radiations entre 400 et 500 nm. Elles correspondent au
bleu, la solution est donc jaune (soit la couleur complémentaire du bleu)

Blanc – bleu = jaune (R+V)

*sirop de menthe
La courbe d’absorbance possède 2 pics : un à 450 nm (bleu) et un à 650 nm (jaune)
Le minimum d’absorption se trouve dans le vert : le sirop de menthe est donc vert (c’est un mélange
de colorants jaune tartrazine et bleu patenté)

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IV-Détermination de la concentration d’une solution colorée :
Vous avez vu, en seconde, qu’il est possible de déterminer la concentration d’une solution
colorée grâce à une échelle de teintes (gamme d’échantillons de solutions de concentrations
connues).
Toutefois, cette méthode est approximative. L’utilisation du spectrophotomètre permet d’affiner cette
méthode

1 – Choix de la longueur d’onde maximale d’absorption :


Après avoir étalonné l’appareil (voir ci-après : faire un blanc), il faut enregistrer le spectre
d’absorption de la solution colorée à étudier en balayant une échelle de longueur d’onde
(couramment de 400 à 800 nm).
Nous obtenons alors une courbe, telle que vue précédemment, qui va nous permettre de connaitre le
maximum d’absorbance de la substance colorée. On travaille toujours à un maximum d’absorption
afin d’avoir un maximum de précision.

2 – Droite d’étalonnage :
Après avoir réglé l’appareil sur la longueur d’onde choisie, il suffit de mesurer l’absorbance des
solutions de l’échelle de teinte.
Attention, il faut faire ce que l’on appelle un blanc, c’est à dire mesurer l’absorbance de la cuve et de
tout ce qu’il y a dans la solution d’autre que l’espèce étudiée (il s’agit de faire ce qu’on appellerait
avec une balance le tarage).
On peut ainsi tracer la courbe A = f(C) A étant l’absorbance et C la concentration des solutions

L’absorbance Aλ est une grandeur positive SANS UNITE liée à l’intensité de la lumière de longueur
d’onde λ absorbée par une espèce en solution.

L’absorbance A d’une espèce chimique en solution diluée est proportionnelle à la concentration


molaire C de cette espèce et à l’épaisseur l de la solution traversée :

A=εxlxC
Avec : A sans unité
l la longueur de la cuve en cm
C le concentration en mol.L-1
ε le coefficient d’extinction molaire en L.mol-1.cm-1 qui indique comment une espèce
donnée absorbe pour une longueur d’onde donnée

La courbe est donc une droite linéaire dont on peut calculer le coefficient de proportionnalité k

3 – Détermination de C inconnue :
En mesurant l’absorbance de la solution inconnue, on peut déterminer sa concentration :
-soit graphiquement en se reportant à la droite
- soit par calcul.

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