Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Spectre UV-visible
Les solutions colorées absorbent nécessairement dans le domaine visible, c’est-à-dire entre 400 et 800
nm. Les solutions incolores n’absorbent pas de rayonnement dans le visible mais peuvent absorber des
radiations dans le domaine ultra-violet. Un spectre d’absorption UV-visible est un graphique qui
représente l’absorbance d’une espèce chimique en fonction de la longueur d’onde du rayonnement
incident. Un spectrophotomètre UV-visible permet d’effectuer des mesures d’absorbance pour des
longueurs d’onde qui s’étendent des UV proches (200 à 400 nm) au domaine visible.
La valeur de la longueur d’onde correspondant à l’absorbance maximale du spectre d’absorption ainsi
que l’allure du spectre peuvent permettre l’identification d’une espèce chimique.
Spectre d’absorption d’une solution
de permanganate de potassium
2. Spectroscopie infrarouge
La spectroscopie infrarouge est une technique d’analyse des molécules utilisée en chimie organique.
Cette technique consiste à soumettre à des radiations infrarouges l’échantillon de matière à analyser et à
réaliser son spectre infrarouge. Un spectre infrarouge représente la transmittance T
(exprimée généralement en %) d’une espèce chimique en fonction du nombre d’onde 𝝈 = 𝟏/𝝀
(en 𝑐𝑚−1 ). La transmittance vaut 100 % à une longueur d’onde donnée si l’espèce chimique n’absorbe
pas la radiation caractérisée par cette longueur d’onde. S’il y a absorption, la transmittance est alors
inférieure à 100 %.
1/5
Spectre infrarouge de la propanone
L’analyse d’un spectre infrarouge peut permettre d’identifier une espèce chimique ou un groupe
caractéristique car les bandes d’absorption observées sur le spectre sont caractéristiques d’une
liaison chimique. Pour faire la correspondance entre les bandes d’absorption observées sur un spectre
IR et les liaisons correspondantes, on utilise des tables de spectroscopie ; ces dernières vous seront
toujours fournies.
Remarque : la région pour laquelle 𝜎 < 1500 𝑐𝑚−1 est appelée « empreinte digitale de la molécule ».
Cette zone est caractéristique de la molécule mais difficilement exploitable pour un non spécialiste ;
en terminale elle ne sera pas prise en compte.
Doser une espèce chimique en solution c’est déterminer sa concentration en quantité de matière
dans la solution.
Un dosage par étalonnage consiste à mesurer une grandeur physique Y dont la valeur dépend de la
concentration C de l’espèce chimique en solution.
Pour déterminer la concentration inconnue 𝑪𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆 de l’espèce en solution, le protocole est le suivant :
⦁ Préparer par dilution un ensemble de solutions étalons, c’est-à-dire des solutions dont les
concentrations de l’espèce étudiée sont connues.
⦁ Pour chaque solution étalon, mesurer la grandeur
physique Y utilisée (absorbance, conductivité, etc.) Y
⦁ Sur un graphique, placer les points de mesures avec
la concentration C en abscisse et la grandeur Y en
ordonnée.
⦁ Tracer la courbe modèle (il s’agit de la courbe
théorique, généralement une droite) qui passe au
plus près des points expérimentaux.
⦁ Mesurer la grandeur Y pour la solution de
concentration inconnue.
⦁ En déduire par une lecture graphique sur la courbe
modèle, la valeur de 𝑪𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆 (voir ci-contre).
2/5
2. Dosage par étalonnage conductimétrique
Dans un dosage conductimétrique, la grandeur physique mesurée est la conductivité électrique 𝝈 d’une
solution ionique. On rappelle à ce propos que seules les solutions ioniques conduisent le courant
électrique grâce aux déplacement ordonnées des ions qu’elles contiennent.
La conductivité 𝝈 traduit la capacité d’une solution ionique à
conduire le courant électrique, elle se mesure avec un
conductimètre et s’exprime en siemens par mètre (𝑆. 𝑚−1 ).
Chaque type d’ion participe de façon particulière à la conduction
du courant électrique, on lui attribue donc une conductivité
molaire ionique notée 𝝀 (voir tableau ci-contre). Ainsi, la
conductivité d’une solution dépend de la nature des ions qu’elle
renferme ainsi que de leur concentration.
La loi de Kohlrausch permet de calculer la conductivité d’une solution, elle peut s’énoncer ainsi :
la conductivité 𝜎 d’une solution contenant les ions 𝑋𝑖 est égale à la somme des produits des
concentrations [𝑋𝑖 ] de chaque ion par sa conductivité molaire ionique 𝜆𝑋𝑖
Pour des solutions ioniques ne contenant qu’un seul soluté (un seul solide ionique dissous), la loi de
Kohlrausch traduit une relation de proportionnalité entre la conductivité de la solution est sa
concentration en soluté. La courbe modèle d’étalonnage est alors une droite passant par l’origine.
𝝈𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓é𝒆
𝑪𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆
⦁ 𝐴𝜆 sans unité
Loi de Beer-Lambert ⦁ 𝑘 ∶ coefficient de proportionnalité dépendant notamment de la
𝐴𝜆 = 𝑘. 𝐶 longueur d’onde du rayonnement incident, en 𝐿. 𝑚𝑜𝑙−1
⦁ 𝐶 en 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
3/5
Pour une solution ne contenant qu’un seul soluté absorbant, on peut utiliser l’absorbance pour réaliser
un dosage par étalonnage ; la courbe modèle d’étalonnage est selon loi de Beer-Lambert une droite
passant par l’origine (comme dans le cas d’un dosage conductimétrique).
𝑨𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓é𝒆
𝑪𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆
Remarque : pour être le plus précis possible sur la détermination de la concentration inconnue, la
mesure de l’absorbance des solutions étalons se fait à la longueur d’onde 𝜆𝑚𝑎𝑥 (la longueur d’onde
correspondant au maximum d’absorbance de la solution).
III. Analyse par mesure de pression (cas des corps purs gazeux)
La quantité de matière 𝑛 est une grandeur indispensable au chimiste pour décrire l’état d’un système
chimique et prévoir son évolution. Il n’existe toutefois pas d’appareil permettant une mesure directe de
sa valeur. Il faut donc la calculer à partir d’autres grandeurs disponibles.
La mesure de la pression d’un gaz, connaissant son volume et sa température, permet de déterminer la
quantité de matière qu’il renferme.
Le gaz parfait est un modèle permettant de décrire le comportement d’un gaz de manière simplifiée. Ce
modèle est fondé sur deux hypothèses :
⦁ les molécules composant le gaz sont considérées comme des points matériels (elles sont dites
ponctuelles) ;
⦁ les interactions entre les molécules du gaz sont négligeables.
De nombreux gaz vérifient avec une excellente approximation le modèle du gaz parfait dans les
conditions ordinaires de température et de pression. C’est le cas notamment des deux
principaux constituants de l’air : le diazote et le dioxygène.
4/5
2. Équation d’état des gaz parfaits
Soit un échantillon de gaz parfait renfermant une quantité de matière n de gaz et occupant un volume V.
En notant P la pression dans ce gaz et T sa température absolue, on peut relier toutes ces grandeurs
grâce à l’équation d’état des gaz parfaits.
Connaissant la température, la pression et le volume d’un gaz, on peut donc déterminer sa quantité de
matière : 𝑃𝑉
𝑛=
𝑅𝑇
5/5