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La concentration permet d’exprimer la

proportion de soluté dissous par rapport au


volume total de la solution. Elle correspond
donc au rapport de la masse ou de la quantité
de matière par le volume de la solution.
❖Concentration pondérale volumique :
C’est la masse (m) du soluté par unité de
volume de la solution, et on écrit :

msoluté g
Cpv = en
Vsolution L
Avec : Vsolution = Vsoluté(s) + Vsolvant

NB : Si le volume du ou des solutés est


négligeable, dans ce cas précis ;
Vsolution = Vsolvant
➢ Dans le système usuel : La Cpv est donnée en g/L.
➢ Dans le système CGS : La Cpv est donnée en g/cm3.
➢ Dans le système MKSA : La Cpv est donnée en
kg/m3.

➢ La Cpv peut s’exprimer également en pourcentage.


Une solution de Na2SO4 à 5 % est une solution dont
la Cpv est de 5 g/100 ml, et donc de 50 g/L.
❖Concentration pondérale massique :
C’est la masse (m) du soluté par unité de
masse de la solution, et on écrit :

msoluté
Cpm =
msolution

NB : La Cpm est exprimée en pourcentage. Elle


est aussi appelée titre de la solution,
symbolisé par £ ou T.
❖Concentration molaire ou molarité :
C’est le nombre de moles (n) du soluté par
unité de volume de la solution, et on écrit :

nsoluté mole
Cm = en
Vsolution L
➢ Dans le système usuel : La Cm est donnée en
mole/L.
➢ Dans le système CGS : La Cm est donnée en
mole/cm3.
➢ Dans le système MKSA : La Cm est donnée en
mole/m3.
m
On sait déjà que : n =
M

m : Masse du soluté (g).


M : Masse molaire du soluté (g/mole).

m Cpv
D’où : Cm = =
MV M
La molarité d’une solution est égale donc à sa
concentration pondérale volumique divisée
par la masse molaire du soluté.
❖Concentration molale ou molalité :
C’est le nombre de moles (n) du soluté par
unité de masse du solvant, et on écrit :

nsoluté mole
CmL = en
msolvant Kg
NB : Bien qu’elle soit peu utilisée en pratique, la
molalité est la concentration la plus précise. Elle
tient compte du volume occupé par les solutés, et de
la densité du solvant.

➢ Dans le système CGS : Elle est donnée en mole/g.


➢ Dans le système MKSA : Donnée en mole/kg.
❖Fraction molaire :
C’est le nombre de moles (n) du soluté sur le
nombre de moles total, et on écrit :

ni
Fi =
nT
ni : Nombre de moles de l’espèce i (soluté ou solvant).
nT : Nombre de moles total dans la solution.

NB :
➢ La fraction molaire est un nombre sans dimension ≤ 1.
➢ La somme des Fi de tous les constituants est égale à 1.
Définitions

Solution électrolytique : C’est une solution qui contient un ou


plusieurs solutés susceptibles de se dissocier, soit
complètement, ou partiellement, donnant naissance à deux
espères ioniques (cations et anions).
Chaque électrolyte se caractérise par un coefficient de
dissociation (α), et on distingue donc deux types
d’électrolytes :
1- Electrolytes forts : Ils se caractérisent par un coefficient de
dissociation α ≈ 1. Dans ce cas, l’électrolyte se dissocie
totalement.
2- Electrolytes faibles : Ils se caractérisent par un coefficient de
dissociation 0 ˂ α ˂ 1. Dans ce cas, l’électrolyte se dissocie
partiellement.
Exemple : Un électrolyte faible AB d’une concentration Cm,
donne naissance à deux espèces ioniques, A+ et B-.
AB A+ + B-
t=0 Cm 0 0
t≠0 (1-α) Cm n+α Cm n-α Cm

α Cm : Nombre de moles/L dissociés de A+ et B-.


(1-α) Cm : Nombre de moles/L non dissociés de AB.
n+ + n- = p : Nombre de particules.
Donc le nombre total de particules en solution, dissociées et
non dissociées, est égale à :
pαCm + (1-α) Cm = Cm (pα + (1-α))
= Cm (1 + α (p-1))

Concentration osmolaire
ou osmolarité
❖Concentration osmolaire ou osmolarité :
C’est le nombre d’osmoles (W) du soluté par
unité de volume de la solution, et on écrit :

Wsoluté osmole
CW = en
Vsolution L
W : Nombre d’osmoles = n (1 + α (p-1)).
Donc, on peut écrire :
n (1 + α (p-1))
CW = = Cm (1 + α (p-1))
Vsolution
❖Concentration osmolale ou osmolalité :
C’est le nombre d’osmoles (W) du soluté par
unité de masse du solvant, et on écrit :

Wsoluté osmole
CWL = en
msolvant g
❖Concentration ionique :
La concentration ionique (Ci) correspond à la
mesure de la quantité d’ions présents en
solution. Elle est exprimée en iongramme/L.
Pour un électrolyte AB :
An+ Bn- n+AZ+ + n-BZ-
cation anion

Ci = Ci+ + Ci-

Ci (cation) = Ci+ = n+ α Cm
Ci (anion) = Ci- = n- α Cm
❖ Concentration équivalente :
La concentration équivalente (Ceq) mesure la charge totale
des cations et des anions présents en solution. Elle est
exprimée en équivalent gramme/L.
Pour un électrolyte AB :
An+ Bn- n+AZ+ + n-BZ-
cation anion
Z : Valence ou charge de l’ion.
Ceq (cation) = Ceq+ = Ci+ Z+ = n+ α Cm Z+
Ceq (anion) = Ceq- = Ci-│Z-│ = n- α Cm│Z-│
D’après le principe de l’électroneutralité :
Ceqtotale = 2 x ∑Ceq+ = 2 x ∑Ceq-
Ou encore :
Ceqtotale = 2 x ∑Ci+ Z+ = 2 x ∑Ci-│Z-│
❖Force ionique :
La force ionique est l’un des principaux
facteurs influençant l’activité des ions en
solution. Elle s’exprime en mole/L selon la
relation suivante :

1
Fµ = ∑ Ci Z2
2
Dans une solution électrolytique, les ions qui s’y trouvent
se déplacent de manière aléatoire.
Si on plonge deux électrodes (anode et cathode), et on les
lie à des générateurs de courant électrique, il y aura une
différence de polarité (ddp), donc naissance d’un champ
électrique. Là, les ions se déplaceront d’une manière dirigée ;
les cations (+) vers la cathode (-), et les anions (-) vers
l’anode.
La mesure du champ électrique est donnée par la relation
suivante :
ddp
E= en (Volt/m)
l
Avec :
ddp : différence de potentiel entre les deux bornes en Volt.
l : longueur mesurée entre la cathode et l’anode en mètre.

Par définition, la conductivité électrique est l'aptitude


d'un matériau ou d'une solution à laisser les charges
électriques se déplacer librement, donc à permettre le passage
d'un courant électrique. Elle est l’inverse de la résistivité.
La conductimétrie est une méthode d'électro-analyse, qui
permet de mesurer les propriétés conductrices d'une solution
électrolytique.
❖ Rappel :
1- La solution électrolytique : C’est est une solution
conductrice de l'électricité. La présence d'ions, chargés
électriquement, assure le caractère conducteur de la solution,
dont on peut distinguer :
➢ Électrolytes forts : des solutés qui se dissocient
complètement dans le solvant, donnant des solutions de forte
conductivité électrique, comme les acides et les bases fortes
(HCl, KCl, KOH…).
➢ Électrolytes faibles : des solutés qui se dissocient
partiellement dans le solvant, donnant des solutions de faible
conductivité électrique, comme les acides et les bases faibles
(CH3COOH, acide acétique…).
On définit δ+ et δ- (sigma), les conductivités respectives du
cation et de l’anion dans la solution, comme :
δ+ conductivité du cation = Ci+ Z+ µ+ . Fa
δ- conductivité de l’anion = Ci- Z- µ- . Fa
δ : est donnée en Siemens/m.
Avec :
µ : Mobilité de l’ion.
Fa : Constante de Faraday.
La conductivité d’une solution est donc la capacité des
cations et des anions à transporter un courant électrique sous
forme d’électrons. La conductivité totale de la solution est
donnée par la relation suivante :

δ totale = ∑δ+ + ∑δ-


1- La résistance et la résistivité : La résistance est l'aptitude
d'un matériau conducteur à ralentir le passage du courant
électrique. Elle dépend de sa forme géométrique. La
résistance d'un conducteur filiforme est définie par la loi
d'Ohm.
U
R=
I

R : Résistance du matériau en Ω.
U : Différence de potentiel entre les bornes du matériau en V.
I : Intensité du courant électrique en A.

Pour un conducteur électrique, la résistance est définie


aussi par :
l
R=ρ
S

R: Résistance du matériau en Ω.
ρ : Résistivité du matériau en Ω.m.
l : Longueur du filament en m.
S : la section du filament en m2.
La résistance d’une solution est calculée par analogie à
celle du fil, donc :
l
R=ρ
S

R: Résistance de la solution en Ω.
ρ : Résistivité de la solution en Ω.m.
l : Longueur entre la cathode et l’anode en m.
S : la section de la solution en m2.
R.S
Donc la résistivité d’une solution = =ρ
l

La résistivité d'un électrolyte, d'un matériau, représente


sa capacité à s'opposer à la circulation du courant électrique.
Ceci dit que la résistivité est l’inverse de la conductivité :

1
δ=
ρ
Ou encore :

1
ρ=
δ

δ : Conductivité électrique en S/m (Siemens par mètre).


ρ : Résistivité de la solution en Ω.m.
Pour mieux comprendre, prenons comme exemple le cas du
NaCl en solution, qui donne après dissociation deux espèces
ioniques ; Na+ et Cl-.

Au niveau de l’anode, le Cl – cède son électron, et devient


donc un atome « Cl ». Cet électron passe à la cathode où se
trouve le Na+, il le capte, et devient un atome « Na ».

Les deux atomes se dissocient, et libèrent à leurs tours


deux ions actifs, Na+ et Cl-, qui assurent la conduction
électrique continue entre la solution et le circuit électrique.

Sous le champ E, la particule (e-) est soumise à deux


forces antagonistes ; Fe et Fʄ (force motrice qui pousse l’e- et
une force de frottement qui le freine).
Fʄ Fe

Tel que : Fe = q.E (q : charge de l’ion = Z . │e-│).


Fʄ = -ʄ.v
dx
Avec : vL = (distance par unité de temps)
dt
ʄ = 6.π.ŋ.r
vL : Vitesse limite d’un ion.
ʄ : Frottement ou de friction.
ŋ : coefficient de viscosité en poiseuille.
r : rayon de la molécules en mètre.
e- : Charge de l’électron = -1,6 . 10-19 Coulomb.
Dans une solution, la mobilité est donnée par la relation
suivante :
v q Z . │e-│
µ= = =
E ʄ 6.π.ŋ.r

Avec : ʄ = 6.π.ŋ.r
q : charge de l’ion = Z . │e-│
µ : mobilité en m2.v-1.s-1.
E : champ électrique.

NB : La mobilité peut prendre un signe (+) ou (-). Ce signe


provient de la valence de l’ion (Z+ ou Z-). Donc si la mobilité
a le signe (+) c’est qu’il s’agit d’un cation, si c’est le signe (-),
c’est que c’est un anion.
Selon la taille des particules, on distingue :
1- Les solution micromoléculaires.
2- Les solution macromoléculaires.
3- Les colloïdes.
• Les solutions macromoléculaires sont considérés comme des
solutions vraies. La taille de ses macromolécules est
suffisamment grande pour qu’elles ne puissent pas traverser
les membranes dialysantes. La masse molaire est donc entre
5000 à 10 000 g/mole.
La solution vraie est une dispersion homogène des
molécules dans le solvant avec un minimum d’interactions
entre elles.
• Les Colloïdes représentent l’état intermédiaire entre celui de
la solution vraie et celui de la suspension, où des amas
moléculaires forment en fait un mélange plus ou moins
dispersé et stable avec le solvant.
Tableau récapitulatif :

Solution Solution Suspension


micromoléculaire macromoléculaire
d < 10 A° 10 A° < d < 1000 A° d > 1000 A°
n < 103 103 < n < 109 n > 109

- Traversent les filtres - Traversent les filtres - Ne traverse pas un


et les ultrafiltres. ordinaire. filtre simple.
-Dialysables. - Retenu par les - Non dialysables.
ultrafiltres et les
membranes
dialysantes.
-Ne sédimentent pas -Sédimentent -Sédimente
d’une manière lentement. rapidement.
perceptible.
- Invisible à l’ultra- - Visible à l’ultra- - Visible au
microscope. microscope microscope.

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