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Spectroscopie

La spectroscopie ultraviolet-visible ou spectrométrie ultraviolet-visible est une technique de spectroscopie mettant en jeu les photons dont


les longueurs d'onde sont dans le domaine de l'ultraviolet (100 nm - 400 nm), du visible (400 nm - 750 nm) ou du
proche infrarouge (750 nm - 1 400 nm). Soumis à un rayonnement dans cette gamme de longueurs d'onde, les molécules, les ions ou
les complexes sont susceptibles de subir une ou plusieurs transitions électroniques. Cette spectroscopie fait partie des méthodes
de spectroscopie électronique. Les substrats analysés sont le plus souvent en solution, mais peuvent également être en phase gazeuse et
plus rarement à l'état solide.
Le spectre électronique est la fonction qui relie l'intensité lumineuse absorbée par l'échantillon analysé en fonction de la longueur d'onde. Le
spectre est le plus souvent présenté comme une fonction de l'absorbance en fonction de la longueur d'onde. Il peut aussi être présenté
comme le coefficient d'extinction molaire  (L'absorptivité molaire1, également appelée coefficient d'extinction molaire ou coefficient
d'absorption molaire2, caractérise les capacités d'une solution à absorber la lumière. La loi de Beer-Lambert stipule qu'elle ne dépend pas
de la concentration de la solution ni de l'épaisseur traversée par la lumière ; en revanche elle dépend de la nature du soluté et
du solvant (souvent l'eau), de la longueur d'onde de la lumière incidente et de la température.)
Cette technique est complémentaire de la spectroscopie de fluorescence qui mesure l'intensité lumineuse émise par un échantillon quand il
est éclairé à une longueur d'onde où il absorbe. La fluorescence met en jeu des transitions depuis l'état excité jusqu'à l'état
fondamental alors que la spectroscopie d'absorption traite des transitions entre état fondamental et état excité1.
La spectroscopie ultraviolet-visible est une méthode utilisée en routine pour l'étude quantitative des solutions de métaux de transition et
des composés organiques fortement conjugués, Voici ses applications :
 les solutions d'ions de métaux de transition, sont fréquemment colorées (c'est-à-dire absorbent la lumière visible) car
les électrons des ions métalliques peuvent être excités d'un niveau électronique à un autre. la couleur d'une solution diluée
de sulfate de cuivre est d'un bleu très clair ; l'ajout d'ammoniac intensifie la couleur et modifie la longueur d'onde du maximum
d'absorption (λmax)
 les composés organiques, et en particulier ceux présentant un haut degré de conjugaison, absorbent aussi dans les régions visible
et ultraviolette du spectre électromagnétique. La polarité du solvant ou l'acidité du milieu peuvent affecter le spectre d'absorption
d'un composé organique. La tyrosine, par exemple, voit son maximum d'absorption et son coefficient d'extinction molaire croître
lorsque le pH passe de 6 à 13 ou lorsque la polarité du solvant diminue 
La loi de Beer-Lambert indique que l'absorbance d'une solution à une longueur d'onde donnée est proportionnelle à sa concentration et la
distance parcouru par la lumière dans celle-ci. La spectroscopie UV-visible peut donc être utilisée pour déterminer cette concentration. Cette
détermination se fait dans la pratique soit à partir d'une courbe d'étalonnage qui donne l'absorbance en fonction de la concentration, soit
quand le coefficient d'extinction molaire est connu.
Un spectrophotomètre UV-visible peut être utilisé comme détecteur pour une HPLC. La présence d'un analyte donne une réponse que l'on
peut supposer proportionnelle à la concentration. Pour des résultats précis, la réponse de l'instrument à l'analyte dans la solution inconnue
doit être comparée à un étalon : c'est assez similaire à l'utilisation de courbes d'étalonnage. La réponse (la hauteur de pic) pour une
concentration donnée est connue sous le nom de facteur de réponse.
La loi de Beer-Lambert, aussi connue comme la loi de Beer-Lambert-Bouguer chez les Français et loi de Beer dans la littérature anglo-
saxonne1, est une relation empirique reliant l'atténuation d'un faisceau de lumière aux propriétés du milieu qu'il traverse et à l'épaisseur
traversée. La loi de Beer-Lambert est aussi valable pour décrire l'absorption de tout rayonnement (photons, neutrons, particules α, etc.) par
la matière condensée et constitue une solution élémentaire de l'équation de transfert radiatif.
Elle ne décrit pas le phénomène d'extinction par diffusion.

L’absorbance totale d’un mélange de deux constituants absorbants (à condition pas d’interaction entre les deux
constituants) est la somme des absorbances partielles des deux substances prises séparément :

𝐴𝑡𝑜𝑡 = 𝐴1 + 𝐴2 = 𝜀1𝐶1𝑙 + 𝜀2𝐶2𝑙 = (𝜀1𝐶1 + 𝜀2𝐶2 )

Les élements du spectrometre :

Source lumineuse : son rôle est de fournir la radiation lumineuse. C’est l’élement le plus important du dispositif car elle
permet de déterminer la fréquence des radiations

Monochromateur (prisme ou réseau) : il permet de disperser la lumière polychromatique issue de la source afin de
sélectionner une radiation monochromatique (une seule longueur d’onde). Eliminer les lumiére excessive de la source

➢ Séparateur de faisceau : en sortie du séparateur, un faisceau traverse la cuve contenant la référence (le solvant), un
second faisceau traverse l’échantillon (la solution) à analyser. ➢ Cellules (cuves) : généralement en plastique, verre ou
quartz, d’épaisseur l = 1 à 100 mm (standard 1 cm). Il faut noter que le solvant dans la cuve de référence est le même que
celui utilisé pour préparer la solution à analyser. ➢ Détecteur : est un photomultiplicateur permettant la conversion de la
lumière reçue en un signal électrique. ➢amplificateur ; il amplifie les faibles signaux pour faire une lecture sur l’enregistreur
➢ Enregistreur : Un software installé dans un computer qui permet la comparaison des deux faisceaux d'intensités
respectives I (la solution) et Io (le solvant) afin de tracer le spectre d’absorption A = f (λ) de l’échantillon analysé

Analyse quantitative Le dosage en chimie analytique est l’action qui consiste à déterminer la quantité de matière, la fraction
ou la concentration d’une substance précise présente dans une matrice (ou mélange). Par exemple : dosage des métaux de
transition, dosage d’impuretés dont l’identité est connue ; dosage d’un principe actif d’un médicament. L’analyse par
spectrométrie UV-visible permet de réaliser certains types de dosages à l’aide de la loi de Beer-Lambert. Le dosage s’effectue
soit par comparaison à une seule solution étalon ou par plusieurs solutions étalons :

Gamme étallonage :

Préparation et mesures :

• on mesure une grandeur physique M  liée à la concentration [x]  dans la solution S. On


S S

cherche en général une fonction linéaire M = k.[x] ;


• on prépare une gamme de solutions étalon de différentes concentrations de
l’espèce X : concentrations connues, [x] , etc ; 2

• on mesure la même grandeur physique M pour toutes les solutions étalon : M , M , 1 2

etc.

Tracé et détermination de [x] :


• on trace le graphique correspondant : M  = f([x] ) ; i i

• on reporte la valeur M  correspondante à x en ordonnée et on lit [x]  en abscisse ; 


S S

• ou alors, on détermine l’équation de M  = f([x] ) pour calculer [x]  en fonction de M .


i i S S

b. Grandeurs physiques mesurées


Pour une espèce colorée :

La spectrophotométrie permet de mesurer l'absorbance notée A, à la longueur d'onde λ.

Exploitation d’une courbe d’étalonnage


a. Présentation de la courbe
Le graphique est en général une droite puisqu’on choisit une grandeur physique qui est
fonction linéaire de la concentration.

Règles de tracé d’un graphique :

• Le tracé se fait au crayon à papier ;


• Placer l’origine du repère, les deux axes fléchés et y indiquer la grandeur et son unité ;
• Placer les points en forme de croix ;
• Tracer la droite et donner un titre au graphe ainsi obtenu.
Méthode 2 :

On détermine l'équation de la droite en calculant son coefficient directeur k d'après la relation  :

Une fois k déterminé, on pourra déduire la valeur de [x]s par le calcul :

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