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Université Larbi Ben M’Hidi d’O.E.B.

Méthodes Physico-Chimiques d’Analyse


3ème A. Chimie Fondamentale/SM
TP1 : Caractérisation par Spectroscopie
Infrarouge
1. Objectifs :

L’objectif de ce travail pratique est d’apprendre à réaliser et interpréter un


spectre infrarouge pour des échantillons solides et liquides.

2. Spectrométrie IR :

-Principe
L’énergie du rayonnement IR est suffisante pour produire des changements dans
l’énergie de vibration des molécules, mais elle ne peut provoquer des transitions
électroniques.
Le domaine de l’infrarouge correspond à des longueurs d’onde comprises entre
0,78.10-6 m et 10-3 m, que l’on peut diviser en trois régions IR proche, moyen et
lointain.
La spectrométrie infrarouge est la mesure de la diminution de l’intensité du
rayonnement qui traverse un échantillon en fonction de la longueur d’onde. Le
rayonnement infrarouge dispense suffisamment d’énergie pour stimuler les
vibrations moléculaires à des niveaux d’énergie supérieurs. La spectrométrie
infrarouge s'utilise principalement pour l'analyse qualitative d'une molécule en
mettant en évidence la présence de liaisons entre les atomes (fonctions et
groupements). La majorité des applications se situe entre 2,5 et 15 μm soit en
nombre d'ondes de 4000 cm-1 à 625 cm-1 (IR moyen).
Un spectre infrarouge est présenté en transmission (fraction de l'intensité
transmise par rapport à l'intensité incidente) exprimée en pourcentage et l'axe des
abscisses en fonction du nombre d'onde (inverse de la longueur d'onde), sur un axe
dirigé vers la gauche.

-Modes de vibrations moléculaires


L'absorption du rayonnement IR par les composés organiques correspond à deux
types principaux de vibrations.

a. vibrations de valence ou d'élongation : sont représentés par « ν ». Ces


vibrations se situent dans la région du spectre allant de 4000 à 1000 cm -1.

b. vibration de déformation angulaire : Une vibration de déformation est un


mouvement des atomes en dehors de l’axe de la liaison. Lors de ce mouvement, la
distance interatomique reste constante. Elles peuvent se réaliser dans le plan ou
perpendiculairement au plan. Les vibrations de déformation sont représentées par «
δ ».
Les vibrations de déformations sont d’intensité plus faible que celle des vibrations de
valence. Elles sont nombreuses et beaucoup plus sensibles à l'environnement car
elles ont besoin pour se produire d'un volume plus important et risquent donc d'être
entravées par la présence d'atomes voisins. Ces vibrations constituent la région du
spectre dite «empreinte digitale» (1000 à 600 cm -1). Elles sont souvent difficiles à
attribuer.

3. Matériel :

4-Hydroxybenzoate de méthyle C8H8O3 (solide), benzaldéhyde C6H5 -CHO (liquide),


bromure de potassium KBr, pastilles de NaCl.
Spectromètre infrarouge à transformée de Fourier, balance, mortier, presse,
pompe.

4. Préparation des échantillons :

a. Echantillon solide : technique de pastillage dans KBr.

Les halogénures des métaux alcalins ont la propriété de former un verre


transparent sous haute pression (7000-10000 bar). KBr est utilisé le plus
couramment parce qu’il est transparent jusqu’à 400cm-1.
Dans un mortier en agate, on broie finement 100mg de KBr très sec avec 0,5 à 1,5
% en masse d’échantillon. La presse est assemblée : le cylindre est placé sur son
socle et une pastille est introduite avec la face polie vers le haut. On ajoute la poudre
que l’on étale d’une manière homogène. La deuxième pastille est posée sur la
poudre avec la face polie vers le bas. Il est impératif de placer la poudre entre les
deux faces polies.
La pompe à vide est branchée et l’ensemble est mis sous une pression réduite à
l’aide d’une pompe. La formation du verre de KBr prend 2 à 5 minutes, au bout de ce
temps ; une fine pastille est obtenue puis placée dans un support adapté au spectre
infrarouge. Le spectre est enregistré en suivant les instructions sur l’appareil, il est
enfin imprimé sur une table traçante.

b. Echantillon liquide : film entre pastilles de NaCl.

Pour le liquide, on utilisera une cellule formée de deux disques (transparents à la


lumière infrarouge) de chlorure de sodium monocristallin comprimés. Une goutte de
l’échantillon anhydre est déposé sur l’un des disques et recouvert par le deuxième.
Ces disques sont ensuite fixés sur un portoir pour subir l’analyse IR.

5. Exploitation des résultats :

a. Quel est le principe de fonctionnent des spectromètres à onde continue et à


transformée de Fourier ?
b. Interpréter les spectres infrarouges obtenus.

6. Application

Attribuer à chaque spectre le composé qui lui correspond.


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Méthodes Physico-Chimiques d’Analyse
3ème A. Chimie Fondamentale/SM
TP2 : Analyse Quantitative Spectrale UV-Visible

1. Objectif :
Analyse quantitative d’une espèce colorée par étalonnage spectrophotométrique
L’objectif de la manipulation est de tracer la courbe A = f(CKMnO4) suivant la loi de
Beer-Lambert. La courbe d’étalonnage obtenue servira à doser une solution de
permanganate de potassium de concentration inconnue.

2. Principe de la Spectroscopie UV-Visible :

La région ultraviolette s'étend de 10 nm à 400 nm mais les spectromètres UV


usuels ne permettent le tracé des spectres que pour les longueurs d'onde comprises
entre 200 nm et 400 nm (proche UV).
La région du visible s'étend de 400 nm à 800 nm; cette gamme de mesure est
atteinte avec le même type de spectromètre que celui utilisé en UV, par la simple
commutation de la source lumineuse.

3. Spectre d’absorption d’une solution colorée (Interaction avec la lumière) :

La couleur d’une solution résulte de la superposition de toutes les radiations non


absorbées par cette solution. Le spectre d’absorption présente une bande noire
correspondant aux radiations absorbées : on parle de spectre de bandes.
Les couleurs absorbées et non absorbées sont complémentaires (se sont les
couleurs dont l’association donne le blanc).
Les molécules qui absorbent dans l’ultraviolet sont incolores. De nombreuses
molécules absorbent dans le domaine du visible: de telles molécules sont colorées.
Un spectrophotomètre permet de mesurer l’absorbance A d’une solution colorée,
c-à-d la proportion de lumière absorbée par cette solution. L’absorbance dépend du
rapport It / I0 (I0 : intensité de lumière incidente et It : intensité de lumière
transmise).
4. Matériel :

Spectrophotomètre UV-Visible. Eprouvettes de 10 mL, pipettes ou burette.


Permanganate de potassium : KMnO4, M = 158,04 g/mol. Eau distillée.

5. Principe de la manipulation :

a. Tracé du spectre d’absorption de la solution de permanganate de potassium :


A l’aide du Spectrophotomètre UV-Visible, on réalise le spectre d’absorption
A = f(λ) de l’échantillon, entre les longueurs d’ondes 400 et 700 nm. Puis, on repère
la longueur d’onde max pour laquelle l’absorbance est maximale. Cette valeur de
max sera utilisée pour les mesures de la partie suivante.
b. Courbe d'étalonnage :
A partir de la solution étalon de KMnO4 de concentration C= 10 mmol.L-1,
préparer une solution étalon fille convenable pour réaliser la gamme de solutions
aux concentrations reportées dans le tableau ci-dessous. On prendra un volume final
de 10 mL, utiliser pour cela pipettes ou burette.
Mesurer l'absorbance de chaque tube à la longueur d’onde max λmax= …….. nm.
(théoriquement 525nm).

Tube 0 1 2 3 4 5 6 X
VKMnO4
0 /
(mL)
VH2O
10 /
(mL)
C KMnO4
0 5.10-5 1.10-4 2.10-4 5.10-4 8.10-4 1.10-3
(mol.L-1)
A( λmax) 0
ATTENTION : Veiller à respecter les consignes suivantes :
- Ne pas laisser de gouttelettes sur les parois de la cuve (l’essuyer avant chaque
mesure) ;
- Refaire le blanc (A = 0) avant chaque mesure.

6. Dosage d’une solution X de concentration inconnue par spectrophotométrie  :


Mesurer l'absorbance de la solution X de concentration inconnue à λmax ……… nm.

7. Exploitation des résultats :


a. Calculer la dilution à réaliser pour préparer la gamme d’étalonnage.
b. Recopier et compléter le tableau ci-dessus.
c. Tracer sur papier millimétrique la courbe représentative de la variation
d'absorbance A en fonction de la concentration en permanganate : A =
f(CKMmO4) en employant la méthode des moindres carrés.
d. En déduire la valeur du coefficient d’extinction molaire du permanganate :
εKMnO4 , à la longueur d'onde considérée.
e. Utiliser l'Excel pour répondre aux questions c. et d.
f. Déterminer graphiquement la valeur de la concentration de la solution X.
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Méthodes Physico-Chimiques d’Analyse
3ème A. Chimie Fondamentale/SM
TP3 : Chromatographie sur Papier d’Encres de Feutres Colorés

1. Objectifs :

Séparer par chromatographie sur feuille de papier Whatman les colorants


contenus dans diverses encres de feutres.

2. Principe :

On réalise une Chromatographie sur papier, dans laquelle la séparation des


espèces chimiques se fait uniquement sur la différence de solubilité de ces dernières
dans l’éluant. La phase stationnaire est formée par l’éluant lié aux molécules de
cellulose du papier. Ainsi les espèces chimiques analysées sont partagées entre
l’éluant qui migre et celui lié au papier. On parle de chromatographie de partage.

3. Produits et instruments utilisés  :

- Support : feuille 13 x 8 cm de papier Whatman n° 1.


- Eluant : eau salée (solution aqueuse de chlorure de sodium à 40 g / L) +éthanol.
- Feutres colorés
- Cuves à chromatographie (Bécher + verre de montre). - sèche cheveux.-
pipettes : 1 et 5mL.

4. Protocole expérimental :

a. Préparation de l’éluant :
 Prélever à la pipette graduée 5mL de la solution de chlorure de sodium. Verser
dans un bêcher.
 Prélever à la pipette graduée 1mL d’éthanol. Verser également dans le bécher
précédent. Agiter le mélange réalisé.
 Couvrir le bécher avec un verre de montre.

b. Préparation de la plaque de chromatographie :


 Sur un papier Whatman, tracer au crayon à papier un trait à 1 cm du bas de la
feuille, bien parallèle au bord du papier.
 Sur ce trait, placer 5 points régulièrement répartis.
 Parmi les feutres proposés, choisir le marron, le noir et 3 autres couleurs ;
déposer soigneusement une petite tache d’encre (1 mm de diamètre suffit
largement) sur chacun des points précédents. Noter sous chaque dépôt
l’initiale de la couleur.
c. Elution :
 La partie inférieure du papier doit tremper dans la cuve, mais les dépôts
doivent être au-dessus de l’éluant.
 Placer le papier ; couvrir et attendre la migration.
 Quand l’éluant est monté jusqu’à environ 1 cm du haut de la feuille, retirer la
feuille. Tracer tout de suite le « front » de l’éluant au crayon à papier.
 Sécher sans tarder avec le sèche cheveu, sur la main.

5. Exploitation des résultats :

a. Pourquoi faut-il préparer le solvant et fermer la cuve avant la


chromatographie ?
b. Le document séché (qui doit être collé sur le compte-rendu) s’appelle un
chromatogramme. Quels renseignements peut-on en tirer ?
c. Calculer le rapport frontal Rf de chaque constituant en utilisant la relation
hauteur h atteinte par la tache
Rf =
ci-dessous. hauteur H parcourue par l'éluant
d. Les taches d’encres ne migrent pas toutes de la même façon : pourquoi?
e. Indiquer le nombre et la couleur des constituants mis en évidence dans
l’encre du feutre noir. Lequel de ces constituants est le plus soluble dans
l’éluant ?
f. Dans quels autres feutres retrouve-t-on les constituants du feutre marron?

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