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 Introduction

La photométrie proprement dite s’occupe de la comparaison quantitative des lumières


(émises par des sources, transportées par des faisceaux ou agissant sur des récepteurs),
d’après leur perception par l’œil. Elle est dite objectivement homochrome si les lumières
étudiées ont toutes les mêmes couleurs, leurs compositions spectrales étant en outre
identiques ou très voisines. Si ces compositions spectrales diffèrent notablement, les couleurs
pouvant avoir cependant même apparence (lumières subjectivement homochromes), et a
fortiori si les couleurs ne sont pas les mêmes (lumières hétérochromes).

La spectrophotométrie de flamme est une méthode spectrale d’analyse basée sur les
phénomènes de l’absorption et de l’émission des rayonnements fournis ou reçus par des
particules excitées dans une flamme (utilisée comme moyen d’excitation).

La spectrophotométrie de flamme est une méthode spectrale utilisant la flamme comme


source d’excitation.

La flamme est un mélange gazeux dont la température est obtenue par la chaleur de
réaction de combustion.

Sachant que la chaleur de la flamme est limitée, cette méthode ne permet donc que
l’analyse d’un nombre limité d’éléments (alcalins et alcalino-terreux).

 Partie théorique

 Historique
KIRCHOFF et BENSEN (1859): initiateurs de cette méthode.

CHAMPION, PELLET et GRENIER (1873) réalisaient pour la première fois un appareil


permettant le dosage quantitatif du sodium.

En 1876, GOUY réalisa une source d’excitation constante et introduisit la substance à analyser
dans la flamme par pulvérisation à l’aide d’un jet d’air, qui sert en même temps de
comburant.

LUNDERGARDH (1929), réalisa un nouvel appareil permettant à la fois une analyse qualitative
et quantitative de trente deux éléments par spectrographie de flamme.

En 1937, SCHUHKNECHT: Enregistrement pour la 1ère fois à l’aide d’une cellule


photoélectrique et construit le premier photomètre de flamme.

 Spectrophotomètre de flamme
 Fonctionnement de l’appareil :
Une solution nébulisée dans une flamme émet des radiations caractéristiques des atomes de
la solution lors de leur excitation. Ces radiations passent à travers les fentes, puis traversent
des filtres et seront captés par des cellules photoélectriques, amplifiée et mesurée à l’aide
d’un galvanomètre comme le montre le schéma suivant :

descri
ption d’un photomètre de flamme
Schéma simplifié du chemin optique
d’un spectrophotomètre de flamme

Le monochromateur : habituellement constitué par une série de filtres interférentiels


permettant de sélectionner la longueur d’onde correspondant au cation à doser.

L’atomiseur : Dans lequel la solution à doser est pulvérisée à l’aide d’un apport d’air
comprimé (parfois d’oxygène). Le débit doit être stable et reproductible.

Le brûleur : Dans lequel est aspiré le véhicule gazeux chargé de fines gouttelettes de la
solution à doser. La flamme est alimentée par un mélange air-butane (flamme à environ 1900
°C) ou par d’autres mélanges (air-acétylène, airhydrogène,…). La flamme doit être la plus
stable possible.

Une partie électronique : Constituée d’une cellule photoélectrique, d’un amplificateur relié
à un galvanomètre analogique ou digital.
 Les composants de l’appareil :

Jenway Models PFP7

Limits of Detection Na ≤ 0.2ppmK  ≤ 0.2ppmLi  ≤ 0.25ppmCa ≤ 15ppmBa ≤ 30ppm


1- Allumage et sélection

FILTER
SELECT
IGNITION Na
K
FUEL
Li

POWER Ca
Ba

2- Brûleur et
nébuliseur
TUBE CAPILLAIRE

NEBULISEUR
BRULEUR

3- Affichage
et réglage
8

Lecture

Sensibilité

Blanc

Gamme
D.P

Zéro Réglage fin du zéro

 Mise en marche du photomètre

 Brancher l’appareil et mettre en marche en poussant su le bouton « power »


 Sélectionner l’élement à doser par « FILTRE SELECT »
 Choisir le nombre de chiffre après la virgule « d.p »
 Regler l’énergie en tournant le bouton « sensitivity –coarse »
 Regler le zero optique par le bouton« sensitivity –Fine  »
 Regler les debit des gaz(carburant et comburant) selon la flamme désirée
 Allumer le bruleur a l’aide du bouton « INITION »
 Refaire le reglage du zero comme précédemment
 Faire passer les étalons et tracer la courbe d’etalonnage
 Passer les echantillons dans les même conditions

 Principe de l’analyse
 La substance à analyser est mise en solution, elle est ensuite pulvérisée à l’aide d’un
nébuliseur et sera envoyée au sein d’une flamme.
 La lumière émise est dispersée au moyen d’un filtre ou d’un monochromateur.
 Les intensités des raies caractéristiques (bandes émises) des divers éléments est fonction
de leurs concentrations dans la solution. Ces intensités sont directement captées à l’aide
d’une cellule photoélectrique reliée à un galvanomètre.
 Lorsqu’un atome est initialement excité et revient à son état fondamental, il émet une
radiation qui lui est caractéristique.
 Cette excitation, si elle est suffisante va amener les électrons des sous-couches
périphériques à des niveaux énergétiques supérieurs

 Puis ces électrons vont tendre à revenir à leur état initial en libérant leur énergie
supplémentaire sous forme d’une émission de lumière (photon).

 La reproductibilité des résultats dépend de la stabilité et de la ‘’constance’’ de la flamme.


 But Du TP
Le but de ce TP est :
 Tracé des courbes d’étalonnage ;
 Analyse de deux échantillons : solution en sodium et solution en calcium.
 Savoir comment manipuler un photomètre de flamme.

 Mode opératoire:

Après avoir préparer une solution fille à 100 µg/l à partir d’une solution mère à 1 g/l de
chaque constituant, on procède à la dilution de ces solutions pour obtenir les concentrations
voulues.
Pour chaque concentration on mesure l’absorbance à l’aide d’un photomètre de flamme, on
fait la moyenne des absorbances pour chaque concentration.

 Les courbes d’étalonnages:


On prépare une série d’étalons des éléments à analyser (Sodium et Calcium) à des
concentrations croissantes de 2, 5, 10, 15, 20, 25 g/ml de chacun des deux éléments
On fait passer ensuite les étalons au photomètre et on note les absorbances.

 sodium
Les résultats sont exprimés dans le tableau suivant :

C (mole/l) 2 5 10 15 20 25

A 0,05 0,105 0,165 0,214 0.26 0,303

courbe d'etalonnage du sodium


30

25
f(x) = x
R² = 1
20
ADSORBANCE

Series2
15
Linear (Series2)
10

0
0 5 10 15 20 25 30
CONCENTRATION

Cette courbe représente la courbe d’étalonnage donnant l’absorbance en fonction


de la concentration pour le Sodium. Cette courbe est assimilée à une droite qui
passe par l’origine.
 Calcium
Les résultats sont exprimés dans le tableau suivant :

C (mole/l) 2 5 10 15 20 25

A 0,155 0,23 0,323 0,423 0,519 0,615


courbe d'etalonnage du Calcium
0.7

0.6 f(x) = 0.0197590618336887 x + 0.123925373134328


R² = 0.999069314520325
0.5

0.4
Series2
Absorbance

Linear (Series2)
0.3

0.2

0.1

0
0 5 10 15 20 25 30
Concentration

Cette courbe représente la courbe d’étalonnage donnant l’absorbance en fonction


de la concentration pour le calcium. Cette courbe est assimilée à une droite qui
passe par l’origine.

Réponses aux questions :


1. Recherches bibliographique sur les méthodes similaires d’analyse :

 Il existe plusieurs méthodes similaires à savoir :


 Spectroscopie Micro-ondes ;
 Spectroscopie de Masse ;

 Spectroscopie Paramagnétique Électronique ;


 Spectrophotométrie d’Absorption Atomique ;
 Spectrophotométrie Infra Rouge ;
 Spectroscopie de résonance Magnétique Nucléaire 
 Spectroscopies d’arc et d’étincelle
 Spectroscopie d’émission par plasma
 Spectrophotométrie UV Visible ;
2. Les paramètres dont il faut tenir compte avant d’effectuer une analyse :
 Pour atteindre un maximum de sélectivité, Il est indispensable de travailler (pour
chaque élément) à sa température optimale en choisissant le combustible convenable ;
 Pour avoir un maximum de sensibilité, il est nécessaire de disposer d’une flamme
atteignant une température plus élevée que possible ;
 La précision est fortement influencée par le rayonnement propre de la flamme
(rayonnement de fond) d’où la nécessité d’effectuer des étalonnages au préalable
(essais à blanc pour le réglage du zéro.
 Toutes les solutions préparées doivent être ramenées à un volume exactement mesuré
avec une dilution connue.
 Les échantillons liquides doivent être nécessairement sous forme de solutions limpides
(absence de particules), Les échantillons solides doivent être attaqués et dissous dans
des acides (HCl et/ou HNO3).Si les échantillons contiennent des particules solides
insolubles, il faut les éliminer.
 Les paramètres nécessaires pour obtenir de bons résultats:

Pour obtenir de bons résultats, il faut tenir compte des conditions suivantes:

 Stabilité de la source : éviter les variations d’alimentation de la flamme qui peut


devenir une source d’erreurs ;
 Contrôle des interférences: les éliminer par les méthodes citées précédemment ;
 Respect du mode opératoire: pour chaque élément se référer à la documentation
spécialisée ;
 Respect des instructions du fournisseur : Chaque appareil possède des options qu’il
faut exploiter pour mener à bien l’analyse désirée.
3. Les précautions à prendre pour éviter les problèmes :

Les problèmes majeurs sont ceux des interférences, L’influence d’un élément ou
d’une substance de la solution sur l’émission de l’élément à doser, ils peuvent être à
l’origine de :
 Diminution des émissions (affaiblissement).
 Augmentation des émissions (fortification).
 Solution du problème :

La méthode de dilution: Elle permet de diminuer la quantité de l’élément interférant ;


L’ajout des tampons: Ils modifient les propriétés physiques de la solution (volatilité,
viscosité, tension superficielle….)
Les courbes de correction: Elles sont obtenues expérimentalement à l’aide des étalons
purs de concentrations connues.
4.1. Avantages de cette méthode :
Cette méthode peut être appliquée dans toutes les analyses des:

Eaux naturelles (lacs, mers, océans, eaux souterraines…) ;


Eaux usées d’origine industrielle ou urbaine ;
Produits agro-alimentaires ;
Liquides biologiques ;
Engrais et pesticides ;
Minerais et produits industriels ;
Dosages spécifiques (expertises).
Cette méthode fait l’analyse de traces d’échantillons et elle est précis.
4.2.les inconvénient de cette méthode :
La photométrie de flamme ne s’applique qu’à un nombre restreint d’éléments métalliques
(alcalin et alcalino-terreux) et cela à cause des options offertes par les appareils existants
dans le commerce et surtout de l’énergie (limitée) des flammes utilisées.
Ainsi la photométrie de flamme présente les inconvénients suivants :

 L’excitation nécessite une énergie, très faibles pour certains éléments.


 L’échantillon doit être dissous dans un solvant.
5.On effectue les séparations préliminaires pour
 Savoir la gamme de la validité de la loi de Beer-Lambert. Puisque cette loi n’est pas
vérifiée toujours.
 Avoir Une rentabilité (fiabilité, coût et reproductibilité) de l’analyse.
6. Validité de la loi de Beer-Lambert
Cette loi exige des conditions idéales telles que:

 radiation monochromatique
 absence de particules
Elle n’est pas vérifiée dans les cas suivants:

 substances luminescentes
 les concentrations très élevées ou bien très faibles
 Conclusion
La spectrophotométrie de flamme est une méthode spectrale d’analyse basée sur les
phénomènes de l’absorption et de l’émission des rayonnements fournis ou reçus par des
particules excitées dans une flamme (utilisée comme moyen d’excitation).
Le présent TP nous a permis de comprendre le fonctionnement d’appareillages et les
différentes parties de l’appareil, ainsi que les étapes à suivre pour faire une analyse et aussi la
préparation des solutions étalons.
Cette méthode se base sur la comparaison des concentrations étalons échantillons. Elle
permet le dosage de nombreux matériaux, ainsi elle offre l’avantage d’une grande rapidité et
la détection des éléments à une concentration de l’ordre du microgramme. Cette méthode est
appliquée dans plusieurs domaine d’analyse

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