TP Milieux poreux et dispersés /Université de Ghardaïa 2023-2024

TP n 3- Lit fluidisé
But du TP:
Le but de ce TP consiste à examiner la fluidisation d'un lit fixe des particules solides par deux types
des fluides (liquide, gaz), et déterminer la vitesse minimale de la fluidisation.

Introduction:
Beaucoup d’importance processus industriels (séchage, réaction catalytiques, échange d’ions,
combustion, etc…) dépendent du contact étroit entre un fluide (liquide ou gaz) et un matériau
granulaire. La technique de fluidisation offre plusieurs avantages, à savoir:
- La large surface entre particule et fluide améliore les opérations de transfert de masse et de chaleur;
- La facilité de transport des solides fluidisés;
- Les excellentes propriétés de transfert de chaleur des lits fluidisés à gaz.

Partie Théorique:
Lorsqu’un fluide s’écoule à travers un lit de particule à l’intérieur d’un tube, il exerce une force de
traction sur les particules qui provoque une chute de pression à travers le lit. Au fur et à mesure que la
vitesse superficielle de fluide augmente, cette chute de pression est amplifiée. Dans un lit ou le fluide
s’écoule vers le haut, à une vitesse en augmentation constante, les forces de traction portent le lit à se
dilater. Lorsque la force de traction est suffisante pour soutenir le poids des particules dans le lit, on dit
que le lit est fluidisé. Alors la chute de pression à travers le lit ∆P reste constante même avec une
augmentation ultérieure de la vitesse de fluide, et égale au poids réel du lit par unité de surface (eq.1)
∆𝑷 = 𝐠(𝟏 − 𝜺)(𝝆𝒑 −𝝆𝒇 ). 𝒉 (1)
P= chute de pression à travers le lit.
g= pesanteur, 9.81 m/s2.
= porosité ou fraction de volume des vides d’un lit solide.
p=densité des particules.
f=densité du fluide.
h=hauteur du lit.
Dans un lit de particules petites (Dp ≤ 0.1 mm), les conditions d’écoulement pendant cette phase sont
caractérisées par un nombre de Reynolds relativement bas (Re <10), donc on peut utiliser l’équation de
Kozeny-Carman applicable aux conditions d’écoulement visqueux, pour établir le point de début de la
fluidisation. Ceci produit:
(𝝆𝒑 −𝝆𝒇 ). 𝒈. 𝑫𝟐𝒑 𝜺𝟑𝒎𝒇
𝒖𝒎𝒇 = . (2)
𝟏𝟓𝟎𝝁 𝟏 − 𝜺𝒎𝒇
𝑢𝑚𝑓 : Vitesse minimum de fluidisation
𝜀𝑚𝑓 : Porosité minimum pendant la fluidisation naissante
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Lorsque la vitesse superficielle u est égale à umf, on peut

définir l’état du lit comme fluidisation naissante. On peut
déduire pratiquement la valeur umf par la courbe de la chute
de pression à travers le lit, tracée en fonction de la vitesse
superficielle u correspond au point du graphique ou la
courbe change radicalement sa pente et devient horizontale
(voir figure 1).

Partie Pratique: Figure 1

1- Description de l’appareil utilisée
L’appareil utilisé pour l’étude des lits fixes et fluidisée constitué par:
- Deux cylindres verticaux en Plexiglas (C1, C2) qui agissent comme
sections expérimentales de hauteur= 550 mm, diamètre intérieur= 44
mm, avec un lit de matériau de billes de verre de 250-300 m, billes
de verre de 400-600 m.
- Réservoir d’eau D1 de volume= 6 l, vanne de sécurité étalonnée
PSV1.
- Pompe à autoamorçage G1, compresseur à double membrane P1.
- Débitmètre à section variable pour l’eau FI1, Débitmètre à section
variable pour l’air FI2.
- Manomètre à double tube pour l’eau DPI1, manomètre à tube en U
pour l’air DPI2.

2- Mode opératoire
▪ Essai avec l’air comme fluide
- Brancher l’appareil à une ligne d’alimentation électrique, remplis le manomètre à tube en U d’eau
distillée si nécessaire.
- Ouvrir complètement la soupape de dérivation de l’air V2 et fermer la vanne de débitmètre FI2.
- Mettre en marche le compresseur P1, augmenter le débit de l’air doucement par des pas petits.
- Enregistrer la chute de pression et la hauteur de lit à chaque augmentation du débit, continuer les
mesures jusqu’à 1500 Nl/h.
- A la fin de l’expérience, ouvrir la soupape V2, éteindre le compresseur P1et fermer la vanne du
débitmètre FI2 de l’air.

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▪ Essai avec l’eau comme fluide

- Ouvrir partiellement la vanne de débitmètre FI1 de l’eau et mettre en marche la pompe G1.
- Augmenter le débit de l’eau doucement par des pas petits, enregistrer la chute de pression et la
hauteur de lit à chaque augmentation du débit, continuer les mesures jusqu’à 100 l/h.
- A la fin de l’expérience, fermer la vanne du débitmètre FI1 de l’eau et éteindre la pompe G1.

Expression des résultats:

1-Compléter le tableau suivant pour chaque expérience (air, eau):

Q (l/h), (Nl/h) u (cm/s) P (mm H2O) h (mm) Etat de lit

2-Tracer les courbes P= f(u) et h= f(u) dans le même graph, pour chacune des deux expériences, et
déduire les valeurs de (umf).
3- Calculer la valeur théorique de (ΔP) et (umf) pour chaque cas, et comparer avec les valeurs
expérimentales.
Les données :
p= 2,5 g/ml,  =  Dp =  m.
eau=1000 Kg/m3, µeau= 10-3 Kg.m-1.s-1
air=1,25 x 10-3 Kg/m3, µair= 1,6 x 10-5 Kg.m-1.s-1