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Thème Constitution Transformations de la matière Ch.

I Quantité de matière et concentration

Rappels
1 Du macroscopique au microscopique
=> Au niveau macroscopique On définir une espèce
chimique comme une collection d’un nombre très
élevé d’entités identiques.
Une espèce peut être moléculaire ou ionique (ou
composé ionique), on lui associe une formule
chimique.
Par ex. l’eau (H2O) ou le glucose (C6H12O6) ou le
chlorure de sodium NaCl

=> Au niveau microscopique on désigne les entités


chimiques par leur nom atome, molécule ou ions

2 Masse d’une entité chimique


La formule brute d’une entité (atome, ion ou molécule) indique la nature et le nombre d’atomes de cette entité.
La masse mentité d’une entité est égale à la somme des masses des atomes qui la constituent

Par ex la masse de la molécule de dioxyde de carbone CO2 est mCO2 = mC +2. mO = 2,00.10-26 + 2.2,67.10-26 = 7,35.10-26 kg
3 Nombre d’entités dans un échantillon
Le nombre d’entités dans un échantillon se détermine connaissant la masse de l’échantillon et celle de l’entité
méchantillon
Nentité =
mentité

Par ex le nombre NCO2 de molécules présentes dans l’échantillon de masse m = 10 kg


méchantillon 10
est NCO2 = = −26
= 1,4.1026
mCO2 7 ,35. 10
4 Quantité de matière dans un échantillon et définition de la mole
A l’échelle microscopique, le nbre d’entités (atomes, molécules, ions..) est extrêmement grand, comme le suggère le calcul
précédent.
De plus il est impossible de connaître le nombre exact de chaque particule, on a donc recours à une grandeur moyenne
macroscopique (mesurable), la quantité de matière.

La quantité de matière (qdm) notée n est la grandeur qui exprime le nombre d’entités dans un échantillon

Elle est notée n et son unité est la mole (mol).

Une mole d’entités chimiques (atomes, molécules…) est la quantité de matière correspondant au nombre d’Avogadro (NA =
6,02.1023mol-1) entités chimiques.
N entité
Ainsi la qdm n présente dans un échantillon comportant N entités est nentité =
NA

N CO2 1, 4.1026
Dans l’ex. précédent la qdm de CO2, nCO2, contenu dans la bouteille est nCO2 = = = 2,3.102 mol
N A 6 , 02.10 23

5 Détermination de quantité de matière et masse d’échantillon


La qdm d’un échantillon ne se mesure pas directement, en revanche connaissant la masse de l’échantillon et la masse d’une entité
N entité méchantillon
on peut écrire nentité = =
NA mentité . N A

I Détermination de quantité de matière


1 Relation entre masse molaire et constante d’Avogadro
La masse molaire d’une espèce X est le produit de la masse de l’entité correspondante par la constante d’Avogadro
Mx = Na. mx en g/mol
2 Masses molaires
Masse molaire atomique (d’un élément) Mx
C’est la valeur de la masse d’une mole d’atomes X, en g.mol-1.
Ex. MH= 1 g.mol-1 ; MC = 12 g.mol-1 ; MO= 16 g.mol-1.
Qu’on peut lire dans la classification périodique

Masse molaire d’une espèce Mxy


C’est la valeur de la masse d’une mole d’espèces XY, c’est aussi la somme des masses molaires des atomes de cette entité, en
g.mol-1.
Ex. MH2O = MO + 2.MH = 18 g.mol-1

3 Détermination des quantités de matière


Les qdm ne sont pas mesurables directement, on doit connaître une grandeur intermédiaire : masse, volume de liquide ou gaz.

Masse et quantité de matière (valable ∀ l’état physique)


mx
La qdm nx présente dans la masse mx d’un corps X de masse molaire Mx est n x=
Mx
Ex. quelle est la qdm neau dans meau= 9,0 g d’eau ?

Volume (d’un liquide) et quantité de matière


ρ .V x
La qdm nx présente dans un liquide X de masse volumique  et de masse molaire Mx est n x =
Mx
Ex. calculer la qdm nalcool d’alcool (C2H6O ; =0,90 kg/l) présente dans Valcool=200 ml.

Volume (d’un gaz) et quantité de matière


A température et pression données, le volume occupée par une mole de gaz est indépendant de la nature du gaz !
Sa valeur est égale à celle du volume molaire gazeux, Vm, en L/mol (à p =1 bar et T 25° Vm = 24 L/mol)
Vx
La qdm nx présente dans un gaz de volume Vx est nx tq n x=
Vm
Ex. calculer la qdm nazote d’azote dans V = 200 ml de ce gaz

4 Composition massique d’un mélange


En général les grandeurs physiques d’un mélange diffèrent suivant sa composition
On peut exprimer la composition d’un mélange avec des rapports de proportions, par exemple
mX
 Pourcentage massique d’une espèce X dans le mélange pX= donc mX =pX.mtotal
mtotale
VX
 Pourcentage volumique d’une espèce X dans le mélange pX= donc VX =pX.Vtotal
V total
Ensuite on applique à chaque constituant liquide ou solide la relation permettant de déterminer la qdm du constituant
X du mélange
II Concentrations
1 Solvant soluté
On réalise la dissolution d’un composé (ionique ou moléculaire), le soluté, dans un
milieu liquide majoritaire, le solvant. L’ensemble forme une solution, homogène ;
si le solvant est de l’eau, c’est une solution aqueuse.

Concentration en masse et concentration en quantité de matière


Qu’est ce qui est commun à un grand verre d’eau sucrée et à un petit verre de la même eau
sucrée ? Ni le volume, ni la masse, ni la qdm mais le goût !

On introduit une nouvelle grandeur intrinsèque à la solution : la concentration en sucre dans


l’eau (dont dépend le goût).

mx
 Elle peut être en masse, c’est le rapport C m= où mx est la masse de soluté dissout dans le volume de solution V sol,
V sol
Cm est exprimé en g/L

Ex On dissout m=2,0 g de saccharose (C12H22O11) dans V= 100 mL d’eau , calculer la concentration massique

nx
 Elle peut être en quantité de matière (apportée) c’est le rapport C= où nx est la qdm de soluté dissout dans le
V sol
volume de solution Vsol, C est exprimé en mol/L

Ex On dissout m=2,0 g de saccharose (C12H22O11) dans V= 100 mL d’eau , calculer la concentration molaire

RM les deux concentrations sont liées par la relation Cm= C.M où M est la masse molaire du soluté

III Absorbance spectre d’absorption couleur d’une espèce en solution loi de Beer Lambert
1 Spectrophotomètre et Absorbance
Une solution colorée absorbe sélectivement certaines radiations du spectre visible. Sa couleur transmise est complémentaire des
radiations qui ont été absorbées (synthèse soustractive).
Dans une entité chimique colorée, les groupes responsables de l’absorption de
rayonnements colorés sont appelés groupes chromophores.
Ex de la molécule d’indigo absorbe dans le orange, elle transmet le bleu.

Pour chaque radiation em incidente l’absorbance, notée A (sans unité), mesure l’énergie absorbée par la solution.
L’appareil qui réalise cette opération est un spectrophotomètre (UV Vis).
Pour une solution colorée le graphique donnant l’absorbance associée à chaque radiation caractérisée par sa longueur d’onde 
s’appelle la courbe d’analyse spectrale A=f()
Par ex. le bleu de bromothymol :
 en milieu basique absorbe dans
l’orange, il est donc bleu.
 En milieu acide il absorbe dans
le violet bleu, il apparaît jaune.

RM On peut déterminer la couleur (méthode approximative) en utilisant le cercle chromatique : la couleur de la solution est
diamétralement opposée à la longueur d’onde correspondant au maximum d’absorbance.

II.2 Loi de Beer Lambert et application : dosage par étalonnage


 Il s’agit de déterminer la concentration d’une espèce colorée X en solution à l’aide d’un spectrophotomètre

On procède alors en deux étapes :


i) On mesure, pour une même solution, A en fonction de , la longueur d’onde de la
radiation incidente. C’est la courbe (d’analyse) spectrale.
On choisit (pour raison de précision) la valeur demax pour laquelle l’absorbance est
maximale.
ii) La courbe d’étalonnage, A =f(CX), est réalisée en mesurant l’absorbance à cette
longueur d’onde, d’un ensemble de solutions étalons de concentrations en X connues.
 Pour des solutions diluées (c < 10-2 mol/L), A est proportionnel à CX
(concentration effective en espèce absorbante X), c’est la loi de Beer Lam-
A=ε .ℓ.C
(λ) X où  est le coefficient d’extinction molaire, etℓ la lon-
bert
gueur de la cuve en cm.

RM Les absorbances A sont additives cependant dans la pratique, on n’utilise de type


de dosage que si une seule espèce absorbe à  choisi.
A est limité à 2, i.e. 99 % du rayonnement incident a été absorbé, sinon l’appareil est
saturé et il faut diluer la solution.

La détermination de la concentration se fait par lecture graphique inverse.


On a réalisé la détermination d’une concentration à partir d’un étalonnage, c’est un
dosage par étalonnage.

A savoir sur le ch. I « Quantité de matière et concentration »

 Déterminer la masse molaire d’une espèce à partir des masses molaires atomiques des éléments qui la composent

 Déterminer la qdm contenue dans un échantillon de corps pur à partir de sa masse et du tableau périodique
 Utiliser le volume molaire d’un gaz pour déterminer une qdm

 Déterminer la qdm de chaque espèce dans un mélange (liquide ou solide) à partir de sa composition

 Déterminer la qdm d’un soluté à partir de sa concentration en masse ou en qdm et du volume de solution

 Expliquer ou prévoir la couleur d’une espèce en solution à partir de son spectre UV visible

 Déterminer la concentration en soluté à partir de données expérimentales relatives à l’absorbance de solutions de


concentrations connues

 Proposer et mettre en œuvre un protocole pour réaliser une gamme étalon et déterminer la concentration d’une espèce
colorée en solution par des mesures d’absorbance

Thème Constitution Transformations de la matière Ch. II Evolution d’un système chimique

I Transformation modélisée par une réaction d’oxydo-réduction


1 Mise en évidence expérimentale
Exp. On introduit dans un tube à essai contenant de la limaille de fer une solution de sulfate de cuivre.
Il apparaît un dépôt rouge sur le fer et la solution initialement bleue devient incolore.
Si on ajoute quelques gouttes de soude (Na++ HO-) il apparaît un précipité verdâtre.
Le dépôt rouge formé est constitué de cuivre métallique Cu, le précipité verdâtre caractérise la présence d’ions Fe 2+.

 Lors de la transformation les ions Cu2+ ont donné du cuivre métallique Cu, les ions Fe2+ qui se sont formés ne peuvent provenir
que de la limaille de fer utilisée.
Le système chimique a donc été le siège de la réaction chimique d’équation : Cu2+ + Fe(s)  Cu (s) + Fe2+

=>Le passage d’un ion Cu2+ à un atome de cuivre Cu nécessite le gain de deux électrons : Cu2+ + 2 e- = Cu
=>Le passage de fer Fe à un ion Fe2+ résulte de la perte de deux électrons : Fe = Fe2+ + 2 e-

 Cette réaction met en jeu un transfert d’électrons, ce sont des réactions d’oxydoréduction au cours de laquelle une entité perd
des électrons qui sont gagnés par une autre entité .

2 Définitions
Un oxydant est une entité chimique susceptible de capter un (ou plusieurs) électron(s).
Un réducteur est une entité chimique susceptible de céder un (ou plusieurs) électron(s).
A un oxydant (Ox) est associé un réducteur (Red), ils sont dits conjugués et forment un couple oxydant/réducteur noté Ox/Red.
Le couple Ox/red est défini par la demi-équation d’oxydoréduction : Ox + n e- = Red
RM les électrons n’existent pas en solution aqueuse, cette écriture ne correspond pas à une transformation réelle.
La transformation correspondant au passage de Ox à Red est une réduction.
La transformation correspondant au passage de Red à Ox est une oxydation.
Une oxydation correspond à une perte d’électrons, une réduction à un gain d’électrons.

Quelques exemples de couples oxydant/réducteur (aussi appelé rédox) :


3 Réaction d’oxydoréduction
Une réaction d’oxydoréduction résulte du transfert d’électrons du réducteur Red1 d’un couple Ox1/Red1 à l’oxydant Ox2 d’un autre
couple Ox2/Red2 : a Red1 + b Ox2  c Ox1 + d Red2
RM les électrons transférés n’apparaissent pas dans le bilan
un oxydant « oxyde » et il est réduit ; un réducteur « réduit » et il est oxydé.

Par ex. Les ions I- réagissent avec les ions Fe3+ pour donner de l’iode I2 et des ions Fe2+
I2/I- et Fe3+/ Fe2+ 2I-aq + 2 Fe3+aq  I2 aq+ 2 Fe2+aq
Ecriture d’une demi-équation d’oxydoréduction
Son écriture est parfois complexe, on peut adopter la méthode suivante :

i) écrire la ½ équation sous la forme Ox + n e- = Red : MnO4- + e-  Mn2+


- -
ii) assurer la conservation des élts autres que O et H : MnO4 + e  Mn2+
- -
iii) assurer la conservation de l’élt O avec des molécules d’eau : MnO4 + e  Mn2+ + 4H2O
- - +
iv) assurer la conservation de l’élt H avec des protons solvatés : MnO4 + e + 8H  Mn2+ + 4H2O
- - - +
v) assurer la conservation de la charge avec des e : MnO4 + 5e + 8H  Mn2+ + 4H2O
Ecriture de l’équation complète
*On combine les ½ équations des 2 couples mis en jeu. Le nombre d’électrons échangés étant le même.

Par ex. la réaction d’ions permanganate sur des ions Fe 2+ : les couples mis en jeu sont MnO4-/Mn2+ et Fe3+/Fe2+
x1 MnO4- + 8 H+(aq) +5 e- = Mn2+ + 4H2O
x5 Fe2+ = Fe3+ + e- 5 e- sont échangés
MnO4-aq+ 5Fe2+aq + 8H+aq  Mn2+aq + 4H2O(l) + 5Fe3+aq

II Evolution des quantités de matière lors d’une transformation


Un système chimique contenant des espèces chimiques (à T et P donnés) initiales ou réactifs peut voir sa composition chimique
varier en espèces finales ou produits. Il subit ainsi une transformation chimique.

Au cours de la transformation les quantités de


produits augmentent, et celles de réactifs
diminuent jusqu’au moment où ces quantités ne
varient plus, c’est l’état final.

Cas d’une transformation non totale

1 Tableau d’avancement
On prend comme exemple la transformation correspondant à la combustion complète d’éthanol avec le dioxygène conduit à la
formation de dioxyde de carbone et d’eau.
Par ex. l’équation de la réaction est C2H6O (l) + 3 O2(g)  2 CO2(g) + 3 H2O(g)

Lors d’une combustion, le système chimique évolue de son état initial à son état final. Les quantités de matière des réactifs
diminuent tandis que les quantités de matière des produits augmentent. Pour suivre cette évolution, on introduit une grandeur
appelée avancement (en mol) noté x.
La transformation chimique s’arrête à l’état final ; l’avancement atteint s’appelle avancement final (xf).
On peut dresser le tableau d’avancement de la réaction
C2H6O(l) + 3 O2(g)  2 CO2(g) + 3 H2O(g)

néth (mol) nO2 (mol) nCO2(mol) neau (mol)

Etat initial n°éth = 0,10 n°O2 = 0,60 n°CO2 = 0 n°eau = 0

Etat au cours de la transformation  x n°éth - x n°O2 – 3.x n°CO2 + 2x n°eau + 3x


Etat final  xf n°éth – xf n°O2 -3 xf n°CO2 + 2xf n°eau + 3xf

Si transformation totale O Réactif limitant 0,30 0,20 0,30

RM Le tableau doit être renseigné en qdm (mol)

2 Avancement final avancement maximal


 Cas d’une transformation totale
Si la transformation est totale, la réaction s’arrête lorsqu’au moins un des réactifs est entièrement consommé, c’est le réactif
limitant. L’avancement final est alors égal à l’avancement maximal, xmax, déterminé par l’annulation de la qdm finale de réactif
limitant.
Détermination du réactif limitant
Considérant la réaction simplifiée aA + bB  cC + dD
On compare les qdm initiales de réactifs rapportées à leur nombre stœchiométrique
° ° °
n n n
A est limitant si A < B et n°A – a.xmax = 0 donc xmax = A sinon c’est B
a b a
° ° °
néth 0 ,1 nO 2 0,6 neth
Ex. du cas précédent : C2H6O est limitant car = < =¿ et n° éth – 1.x max = 0 donc x max = = 0,1 mol
1 1 3 3 1

RM Les deux réactifs peuvent être entièrement consommés, ils sont introduits en proportion stœchiométrique.

 Cas d’une transformation non totale


Si la transformation est non totale, l’état final est atteint sans que les réactifs aient été entièrement consommés. L’avancement
final est inférieur à l’avancement maximal. Celui-ci est déterminé à partir des qdm initiales comme précédemment et de la
détermination du réactif limitant. : xf < xmax.
La détermination de l’état final se fait à partir de données expérimentales finales mesurées.

RM l’avancement maximal se calcule a priori avec les quantités initiales de réactifs, l’avancement final se détermine avec les
quantités réelles de produits.

 La comparaison de xf et xmax permet de conclure si la transformation est totale ou pas

A savoir sur le Ch. II « Evolution d’un système chimique »

 Identifier le transfert d’électrons entre deux réactifs et le modéliser par des demi-équations électroniques et une par une
réaction d’oxydo-réduction

 Etablir une équation de la réaction entre un oxydant et un réducteur, les couples oxydant réducteur étant données

 Mettre en œuvre des transformations modélisées par des réactions d’oxydo-réduction

 Décrire qualitativement l’évolution des qdm lors d’une transformation

 Etablir le tableau d’avancement d’une transformation chimique


 Déterminer la composition du système dans l’état final en fonction de sa composition initiale pour une transformation
totale

 Déterminer l’avancement final d’une réaction à partir de la description de l’état final et comparer à l’avancement
maximal

 Déterminer la composition de l’état final d’un système et l’avancement final d’une réaction

 Déterminer la composition à l’état final d’un système siège d’une transformation chimique totale à l’aide d’un langage
de programmation

Thème Constitution Transformations de la matière Ch. VI Dosage par titrage

Le dosage d’une espèce chimique dans une solution consiste à en déterminer sa concentration.
Dans la pratique, le dosage a pour but de déterminer la quantité de matière ( ¿ concentration) d’une espèce chimique C présente
dans un échantillon (ou prise d’essai).
Il existe plusieurs types de dosage dont le dosage par titrage.

I Dosage par titrage direct


i) Le dosage par titrage (direct) d’une espèce (réactif titré) est la détermination de sa concentration en mettant en œuvre une trans-
formation chimique entre un réactif titrant de concentration connue ajouté au fur et à mesure et le réactif titré (directement).
La transformation est modélisée par la réaction de support du dosage.
ii) On détermine la qdm de cette espèce dans une prise d’essai ou un échantillon de volume connu.
iii) La transformation doit être rapide, univoque et totale (ou quantitative d’où la )
iv) Le but expérimental est de déterminer l’équivalence, c.à.d. l’état où les réactifs titrant et titré sont introduits en proportions
stœchiométriques. L’équivalence se manifeste par un changement brutal des propriétés physico-chimiques du milieu (pH, couleur,
valeur de conductivité..).

On classe les différents types de dosage suivant


 Le type de réaction de support
 Le type de suivi et détermination de l’équivalence

II Cas d’un titrage colorimétrique où la réaction support est d’oxydo-réduction


Un titrage colorimétrique met en jeu une transformation pour laquelle l’équiva-
lence est repérée par un changement de coloration du milieu.

Le réactif titrant (de concentration C1 et volume V1) est ajouté progressivement


à la burette graduée jusqu’à atteindre le volume à l’équivalence dit volume
équivalent (Véq), l’échantillon (de concentration C0 et volume V0), prélevé à la
pipette jaugée est introduit dans un erlenmeyer.
Montage colorimétrique

Ex des ions Fe2+ (de concentration C0, inconnue ! et présents dans le volume d’échantillon V 0) sont titrés par les ions MnO4- (milieu
acide, concentration C1) ajoutés à la burette graduée. Les ions permanganate colorent la solution en violet. Les autres ions sont
incolores.
 La persistance de la coloration violette indique l’équivalence.
La réaction de support du dosage est de type oxydoréduction :
les couples mis en jeu sont MnO4-/Mn2+ et Fe3+/Fe2+ et la réaction est : MnO4- + 8 H+ + 5 Fe2+ Mn2+ + 5Fe3+ + 4H2O

A l’équivalence, les réactifs sont introduits en proportions stœchiométriques donc il est possible d’écrire une relation entre les
quantités de matière de titrant et de titré (pas directement entre les concentrations de titrant et titré).
nF e n MnO
¿ ¿

= ¿ ¿ ou n°
4
Fe2+ = 5 n(MnO4-)versé qu’on peut ensuite exprimer en fonction des concentrations et
5 1
5.C 1 . V é q
volumes ; ici C0.V0 = 5.C1.Véq d’où la concentration cherchée C0 =
V0

RM Avant l’équivalence le réactif titrant est limitant (ici MnO4-), après


l’équivalence c’est le réactif titré (ici Fe2+)
On dit qu’à l’équivalence on change de réactif limitant.

Seulement à l’équivalence on peut écrire une relation quantitative entre


entre qdm de titrant ajouté et de titré

A savoir sur le Ch. VI « Dosage par titrage »

 Relier qualitativement l’évolution des qdm de réactifs et de produits à l’état final au volume de solution titrante ajoutée

 Relier l’équivalence au changement de réactif limitant et à l’introduction des réactifs en proportions stœchiométriques

 Etablir la relation entre les qdm de réactifs introduits pour atteindre l’équivalence
 Expliquer ou prévoir le changement de couleur observé à l’équivalence d’un titrage mettant en jeu une espèce colorée

 Réaliser un titrage direct avec repérage colorimétrique


Thème Constitution Transformations de la matière Ch. VII Structure et polarité d’une entité chimique

Rappel Tableau périodique des éléments

 Les éléments d’une même période ont la même couche externe ou couche de valence (1ère ⇔ n = 1 ; 2ème ⇔n = 2 ; 3ème ⇔ n =
3).
 Les éléments d’une même colonne ont le même nbre d’e- de valence (1ère ⇔1 e- ; 2ème ⇔2 e- ; 13ème ⇔3 e- ; 18ème ⇔8 e-). Sauf
He

I Schéma de Lewis de molécules et d’ions polyatomiques usuels


1 Couche de valence d’un atome
Les électrons d’un atome se répartissent sur les couches (1, 2, 3…) et sous-couches électroniques (s, p, d..),
La dernière couche occupée est la couche de valence. Les électrons de la couche de valence sont les électrons de valence.
Seuls les électrons de la couche de valence sont susceptibles de former des liaisons covalentes

Le schéma (ou représentation) de Lewis d’un atome indique les électrons de valence autour de l’atome en indiquant les électrons
célibataires (par des points) et les doublets électroniques (par des tirets). Un doublet est moins favorable que 2 e- célibataires.
Exemples de configuration électronique d’atomes et représentation

Resp. H (Z=1) : 1s1 ; C(Z=6) : 1s22s22p2; O(Z=8) : 1s22s22p4; Cl(Z=17) : 1s22s22p63s23p5;


2 Molécule et ion
Dans une molécule ou ion, les atomes gagnent ou perdent des électrons de leur couche de valence de telle manière à adopter la
configuration électronique du gaz rare le plus proche :
i) règle du duet (pour l’atome d’H) : 2 électrons sur la couche de valence 1 ;
ii) règle de l’octet (pour les autres atomes) : 8 électrons sur la couche de valence 2 ou 3.
 La mise en commun d’électrons célibataires entre atomes fournit des paires appelées doublets liants. La liaison formée
est appelée liaison covalente.
Il existe des liaisons covalentes multiples (double ou triple) correspondant à plusieurs doublets liants (resp. 2 et 3).
Les autres électrons externes de l’atome forment des doublets non liants.
La représentation de la molécule comportant les doublets liants et non liants s’appelle la représentation de Lewis de l’entité

 Des atomes peuvent gagner ou perdre des électrons et se transformer en ions monoatomiques, dont on indique la charge

Par ex l’ion chlorure comporte 8 électrons de valence ; 3s23p6 :


Lacune électronique
Lorsqu’il manque à un atome un doublet d’électrons pour vérifier une règle de
stabilité, on dit qu’il possède une lacune électronique notée
C’est le cas de l’aluminium dans AlCl3 ou de l’hydrogène dans l’ion H+
Donner le modèle de Lewis de H2, N2, NH3, CH4, H+, Na+, O2-

3 Ions polyatomiques
Les règles précédentes sont aussi valables pour des ions polyatomiques :

Donner le modèle de Lewis de NH4+ ; H3O+-

II Géométrie des entités


Certaines entités ont une structure à 3D, 2D et 1D pourquoi?
Le modèle (VSEPR Gillespie) fait l’hypothèse que les doublets d’e - d’un atome (liants et non
liants) se repoussent et s’éloignent donc au maximum les uns des autres.
Ils se disposent dans l’espace autour de cet atome en forme de tétraèdre.

RM une liaison double « compte » comme une liaison simple.


On en déduit la géométrie autour de l’atome central A (atome considéré comme la référence) à
partir de son schéma de Lewis

III Polarité d’une molécule


Une grande partie de la réactivité des molécules organiques reposent sur leurs caractéristiques électroniques
1 Electronégativité des atomes et liaisons polarisées
L’électronégativité est une grandeur sans dimension qui traduit la tendance d’un atome à
attirer les électrons de la liaison dans laquelle il est engagé.
Il existe plusieurs échelles d’électronégativité, la plus courante est celle de Pauling
L’électronégativité d’un atome peut être estimée à partir de la place de l’élément dans la
classification périodique des éléments. Elle augmente de gauche à droite et de bas en haut.

Une liaison covalente entre deux atomes résulte de la formation d’un doublet liant entre eux
(chaque atome apporte 1 e-).
Pour certaines liaisons (O-H ; H-Cl) le doublet est attiré davantage par un atome de la liaison (le plus électronégatif) et il occupe

donc une position dissymétrique. On dit alors que la liaison est polarisée.

On note dans ce cas l’excès d’électrons par – et son défaut par + (appelés charges partielles).

ou
RM La liaison est d’autant plus polarisée que la différence d’électronégativités entre les atomes de la liaison est grande.
2 Polarité d’une molécule
Les polarités des liaisons s’additionnent, si la polarité résultante est non nulle, la molécule est dite
polaire sinon elle est apolaire
Ou si le barycentre des charges partielles positives est différent du barycentre des charges partielles
négatives, la molécule est polaire, apolaire dans le cas contraire.

exemple :
La liaison O-H est polarisée. Les polarités ne se compensent pas, la molécule d’eau est polaire.
RM l’existence de liaisons polarisées ne suffit pas à rendre la molécule polaire par ex. CO 2 est
apolaire alors qu’elle contient des liaisons polarisées. La géométrie de la molécule est décisive.

A savoir sur le Ch. VII « Structure et polarité des entités chimiques »

 Etablir le schéma de Lewis de molécules et d’ions mono ou polyatomiques à partir du tableau périodique : O2, H2, N2,
H2O, CO2, NH3, CH4, HCl, H+, H3O+, Na +, NH4+, Cl-, OH-, O2-

 Interpréter la géométrie d’une entité à partir de son schéma de Lewis

 Utiliser des modèles moléculaires ou des logiciels de représentation pour visualiser la géométrie

 Déterminer le caractère polaire d’une liaison à partir de la donnée de l’électronégativité des atomes

 Déterminer le caractère polaire ou apolaire d’une entité moléculaire à partir de sa géométrie et de la polarité des liaisons
Thème Constitution Transformations de la matière Ch. VIII Cohésion et solubilité d’espèces chimiques

I Cohésion dans un solide


On s’intéresse à deux types de solides :
 Solide ionique, constitué d’anions et de cations régulièrement disposés dans l’espace.
 Solide moléculaire, constitué d’un empilement régulier de molécules.
La cohésion de ces solides s’explique par des interactions de type électromagnétique

1 Solides ioniques
Dans un solide ionique les anions (resp. cations) sont entourés de cations (resp. d’anions).
Ex le chlorure de sodium NaCl (sel de cuisine)

Un ion positif Na+ est entouré de 6 ions chlorures Cl - (plus proches voisins), un ion négatif Cl-
est entouré de 6 ions sodium Na+. Les interactions sont globalement attractives.

Il existe autant de Na+ que de Cl-, l’ensemble est électriquement neutre.


Chaque ion est attiré par les ions de signe opposés qui l’entourent ce qui assure la cohésion de l’ensemble.
Ces interactions sont de type électrostatique (ou coulombien).

Un solide ionique est électriquement neutre. L’arrangement des ions dépend du solide ionique.

2 Solides moléculaires
Les interactions dans un solide moléculaire dépendent du type de molécules ; on distingue les interactions de Van der Waals (ou
London) des pont hydrogène.
 Interactions de Van der Waals entre molécules apolaires
C’est l’interaction la plus faible. Dans une molécule apolaire, des charges partielles induites peuvent apparaitre et ainsi assurer la
cohésion entre molécules. C’est le cas entre molécules de diiode I 2.
 Interactions de Van der Waals entre molécules polaires
Les molécules polaires s’arrangent de façon à ce que les interactions électrostatiques entre charges partielles soient globalement
attractives.
 Pont (ou liaison) hydrogène
L’eau H2O possède un point d’ébullition et de fusion très important par rapport à une molécule chimiquement
proche comme H2S.
Ceci est dû par une interaction entre molécules (ou au sein de la même molécule) plus forte que l’interaction de
Van der Waals, le pont hydrogène (ou liaison H). Elle est également de type électromagnétique.
Cette interaction s’établit entre l’O d’une molécule et un H d’une autre. Elle est symbolisée par des pointillés :

Plus généralement, la liaison H résulte de l’interaction d’un doublet non liant d’un
atome (O, N) avec l’hydrogène d’une autre entité lié à un atome électronégatif.

On explique par ex. la cohésion du sucre C12H22O11

 Les interactions les plus faibles sont de type Van der Waals et les plus fortes de type ionique (ou électrostatique
Les liaisons hydrogène constituent aussi une interaction assez forte
Type Van der Waals Hydrogène électrostatique
d’interaction
intensité Faible moyenne forte

II Dissolution des solides ioniques dans l’eau


1 Dissolution d’une espèce ionique
La dissolution d’un soluté se produit lorsque les interactions entre soluté et solvant sont plus fortes qu’entre particules de solutés
seules. L’eau est un solvant polaire et dissout bien les composés ioniques.
On distingue deux étapes du processus
 Dissociation des ions par diminution des interactions entre ions et
attraction avec les molécules d’eau,
 Solvatation : les particules de soluté s’entourent de molécules de solvant
Chacun des cations et anions solvatés se dispersent dans la solution
C’est le cas du sel (chlorure de sodium NaCl) suivant le schéma

2 Equation de dissolution
On modéliser la dissolution par une équation de dissolution :
En solution l’espèce ionique se dissocie en cations et anions, de telle manière que la solution soit électriquement neutre, par ex.
BaCl2 (chlorure de baryum) est soluble dans l’eau suivant
BaCl2 (s)  Baaq2+ + 2 Claq- (en solution)
3 Bilan de matière et concentration en ions
Dans le cas d’une dissolution totale d’une espèce ionique, l’équation de dissolution permet déterminer les qdm et concentrations
des ions dissous, ce qu’on appelle un bilan de matière.

Dans l’exemple précédent : on construit un petit tableau d’avancement (cas d’une réaction totale)
BaCl2 (s)  Baaq2+ + 2 Claq-
°
EI n BaCl 2 0 0
° °
EF 0 n BaCl 2 2. n BaCl 2
D’après l’équation les qdm d’ions obtenus à partir d’une quantité initiale de BaCl 2 sont n Ba 2+¿f =n°BaCl 2 ¿ et nCl−¿f =2 n°BaCl2 ¿
n( X )
La concentration en quantité de matière d’un ion X effectivement présent dans la solution notée [X] est en mol/L : [ X ]=
V sol
Et donc ici les concentrations effectives des ions sont ¿ = 2 CBaCl2

III Solubilité
1 Solubilité d’un soluté dans un solvant
La solubilisation d’un soluté se produit lorsque les interactions entre particules de soluté et de solvant sont plus fortes que les
interactions entre particules de soluté seules
 un solvant polaire resp. apolaire dissout bien un soluté polaire resp. apolaire. A retenir « Like dissolves like »
Par ex. le méthane CH4 est apolaire (comme la plupart des hydrocarbures) ne se dissout pas dans l’eau mais dans des solvants
apolaires comme l’hexane.
Les composés ioniques se dissolvent bien dans l’eau

Le glucose ou l’éthanol sont solubles dans l’eau du fait des liaisons hydrogène qu’ils établissent avec le solvant.

2 Miscibilité de deux liquides


Deux liquides sont miscibles lorsqu’ils se mélangent pour former une seule phase, non miscibles
dans le cas contraire

Des espèces miscibles ont des interactions proches. Par ex. l’eau et alcool (méthanol ou éthanol)
sont miscibles, ces entités établissent des ponts hydrogène entre elles.
En revanche l’eau et le cyclohexane C6H12 sont non miscibles
RM une différence entre soluté/solvant et liquides miscibles tient aux quantités relatives, le
soluté est minoritaire par rapport au solvant, deux liquides miscibles sont en proportions proches

3 Extraction par un solvant


L’extraction liquide-liquide consiste à faire passer une espèce chimique C d’un solvant, dont elle est difficile à séparer à un autre
solvant (dit d’extraction) dont elle sera facilement isolable.
Le choix du solvant d’extraction repose sur :
 les deux solvants doivent être non miscibles
 l’espèce à extraire est plus soluble dans le solvant d’extraction que dans le solvant initial.
RM le solvant d’extraction devrait n’être ni dangereux ni polluant pour l’environnement
Par ex. le cyclohexane est un bon solvant d’extraction pour le diiode I2 dissout dans l’eau
Solubilité du diiode à 25°C
Elle permet d’extraire un composé C d’une phase liquide (phase aqueuse en général) vers un
solvant non miscible au premier (phase organique) dans lequel C est soluble ou de laver une
solution organique par une phase aqueuse en se débarrassant des impuretés les plus
hydrosolubles.

La séparation se fait par décantation, au laboratoire on utilise une ampoule à décanter.

3 Cas des savons et tensioactifs : entités amphiphiles


Certaines espèces chimiques sont constituées de deux parties ayant des
propriétés différentes :
 L’une est polaire et hydrophile (ou lipophobe) soluble dans l’eau)
 L’autre est apolaire et hydrophobe (ou lipophile) insoluble dans l’eau
Ces espèces ont un caractère amphiphile. C’est le cas des savons, constitués
d’une longue chaine carbonée apolaire et d’une terminaison carboxylate
polaire COO-.
Ces espèces peuvent aussi être des tensioactifs, du type alkylsulfonates R-SO3- ou alkyl sulfate R-SO4-
Action du savon
Lorsqu’on verse un savon (ou un détergent) dans de l’eau, les ions du savon sont repoussés vers
la surface du liquide :
 la partie hydrophobe est orientée vers l’extérieur ;
 la partie hydrophile est orientée vers l’eau.
Le savon peut aussi se répartir en couche monomoléculaire à la surface de l’eau.
Si l’on continue à verser du savon, les ions ne peuvent plus atteindre la surface, ils se regroupent
en amas sphériques où les têtes hydrophiles sont orientées vers l’extérieur appelés micelles.

a pouvoir mouillant
Le savon étale l’eau : il augmente la surface de contact entre l’eau et la surface à laver. Les
parties hydrophobes pénètrent le tissu : c’est le pouvoir mouillant du savon.
b pouvoir émulsionnant et détergent
Le savon met en suspension les salissures et les disperse, c’est le pou-
voir émulsionnant et détergent.
Le savon entoure la salissure grâce à la partie lipophile et la met en
suspension du fait des répulsions électrostatiques. L’ensemble est
éliminé avec les eaux de lavage.
A savoir sur le Ch. VIII « Cohésion et solubilité d’espèces chimiques »

 Expliquer la cohésion au sein de composés solides ioniques et moléculaires par l’analyse des interactions entre entités

 Expliquer la capacité de l’eau à dissocier une espèce ionique et à solvater les ions

 Modéliser au niveau macroscopique la dissolution d’un composé ionique dans l’eau par une équation de réaction

 Calculer la concentration des ions dans la solution obtenue

 Expliquer ou prévoir la solubilité d’une espèce chimique dans un solvant par l’analyse des interactions

 Comparer la solubilité d’une espèce solide dans différents solvants (purs ou en mélange)

 Interpréter un protocole d’extraction liquide-liquide

 Choisir un solvant et mettre en œuvre un protocole d’extraction liquide-liquide d’un soluté moléculaire
 Expliquer le caractère amphiphile et les propriétés lavantes d’un savon

 Citer des applications usuelles de tensioactifs

 Illustrer les propriétés des savons

Thème Constitution Transformations de la matière Ch. X Structures d’entités organiques

Rappels molécules organiques


Les molécules comportant une chaîne d’atomes de carbone sont organiques
L’élément carbone a pour Z =6, sa configuration électronique est donc : 1s 22s22p2
 Pour satisfaire la règle de l’octet, chaque atome de carbone participe à 4 liaisons covalentes, le carbone est dit tétravalent.
Suivant le composé, l’atome de carbone participe à des liaisons simples ou à des liaisons multiples, doubles ou triples.

4liaisons simples liaison double liaison triple


Voici quelques exemples de molécules organiques :

Toutes ces molécules présentent un enchaînement d’atomes de carbone liés par des liaisons simples (chaines dites saturées) ou
doubles (ou triples !) et formant éventuellement des cycles (chaines insaturées).
 Cet enchaînement constitue le squelette carboné de la molécule.

Certaines molécules présentent des groupes d’atomes comportant des atomes d’oxygène, d’azote, de chlore (dits hétéroatomes)
qui confèrent des propriétés particulières.
 Ces groupes appelés groupes caractéristiques ou fonctionnels , ils définissent des fonctions organiques associées à des
familles organiques (alcools, amines, cétones…).

 Une molécule organique comporte un squelette carboné et éventuellement des groupes caractéristiques.

I Quelques molécules organiques


1 Formules brutes et semi-développées
* La formule brute donne le type et le nombre d’atomes de la molécule (a).
* La formule développée précise les liaisons entre les atomes (b).
* La formule semi-développée ne représente pas les liaisons des atomes d’hydrogène (c).
2 Groupes caractéristiques et familles fonctionnelles
Les molécules d’une même famille de chimie organique possèdent le même groupe caractéristique (ou fonctionnel).
On se limite à quatre familles organiques
groupe caractéristique Remarques exemples nomenclature
(1aire) Ethanol
R-OH Méthanol
alcool
(2aire) (1,1) diméthylpropan-1-ol
groupe hydroxyle

(3aire)
couple acide base A/B ac. éthanoïque (acétique)
acide carboxy- (ion éthanoate ou acétate)
lique
groupe carboxyle ac. méthanoïque (formique)
ion carboxylate
Si R2=H c’est un aldéhyde 3-méthylbutan-2-one
composés carbo-
nylés : Ethanal
cétone et aldé-
hyde groupe carbonyle

3 Lien entre le nom et la formule semi-développée


Nomenclature des alcanes
 Alcanes : ce sont des hydrocarbures saturés (ne comportant que des liaisons simples C-C) de formule brute C nH2n+2
* alcanes linéaires : le nom d’un alcane linéaire est constitué d’un préfixe qui indique le nombre d’atomes de carbone de la chaîne
(n=1 méth, n=2 éth, n=3 prop, n=4 but, n=5 pent, n=6 hex, ) suivi de la terminaison -ane.
En retirant un atome d’hydrogène à un atome de carbone terminal d’un alcane linéaire, c’est un groupe alkyle dont le nom
s’obtient en remplaçant la terminaison –ane par la terminaison –yle.
Par ex. –CH3 est le méthyle.

* alcanes ramifiés : la chaîne carbonée la plus longue est la chaîne principale. Son nombre d’atomes de carbone détermine le nom
de l’alcane. On numérote la chaîne principale de façon que le numéro de l’atome de carbone portant la ramification soit le plus
petit possible.
Le nom de l’alcane ramifié est constitué des noms des ramifications alkyles précédés de leur indice de position et suivis du nom
de l’alcane linéaire de même chaîne principale.

(2) diméthyl(4)éthyl hexane

Nomenclature des autres familles


exemples nomenclature
i On repère la position du groupe fonctionnel dans la chaîne carbonée, celui-ci Ethanol
ayant priorité par rapport à d’autres ramifications éventuelles,
Méthanol
ii le nom de la molécule organique est ensuite obtenu en remplaçant la
terminaison –ane de l’alcane correspondant par le numéro de la position du
groupe caractéristique suivi de la terminaison correspondant au tableau ci- (1,1) diméthylpropan-1-ol
dessous
famille Alcools Aldéhydes Cétones Ac.
carboxyliques

terminaison -ol -al -one Acide…-oïque

Par ex.

II Identification des groupes caractéristiques par spectroscopie IR


1 Généralités
La spectroscopie IR permet l’identification d’espèces chimique, en particulier celle de ses groupes fonctionnels.

Elle repose sur l’interaction entre un rayonnement électromagnétique infrarouge (IR) incident et la matière.
1
Le rayonnement incident est repéré par son nombre d’onde ν̄ = en cm-1, transportant l’énergie E = h.c. ν̄
λ

L’absorption dans la région spectrale IR ( ν̄ variant de 600 à 4000 cm-1) correspond à des énergies de vibration moléculaire ;
Vibration d’élongation ou de déformation

Le spectromètre détecte l’intensité transmise (I) et calcule le % de transmitance T par rapport à


I
l’intensité incidente, I0, par la relation : T =
I0
Lorsqu’il y a absorption il y a déséquilibre entre I et I0, il en résulte que le spectre se présente
comme une succession de bandes caractéristiques d’une fonction.
Le spectre IR est la représentation de T en fonction de ν̄

Spectre de la cyclohexanone
2 Interprétation des spectres
Deux techniques peuvent être appliquées à l’interprétation des spectres :
i) Comparaison à un spectre de référence
ii) Repérage et identification des bandes grâce à des tables de valeurs
On distingue 2 régions principales pour ν̄ :
 4000-1500 cm-1 contient les bandes de vibration correspondant aux principales fonctions OH, NH, NH 2.
 1500 – 1000 cm-1 zone complexe appelée « fingerprint » ou empreinte digitale contenant des bandes de vibration de dé-
formation
On tient compte de la position des bandes mais aussi de leur intensité (forte F, moyenne M ou faible f).
A savoir sur le Ch. X « Structure d’entités organiques »

 Identifier à partir d’une formule semi-développée les groupes caractéristiques associés aux familles de composés :
alcools aldéhyde cétone et acide carboxylique

 Justifier le nom associé à la formule semi-développée de molécules simples possédant un seul groupe caractéristique et
inversement

 Exploiter à partir de valeurs de références un spectre d’absorption IR

 Utiliser des modèles moléculaires ou des logiciels pour visualiser la géométrie de molécules organiques
Thème Constitution Transformations de la matière Ch. IX Synthèses d’espèces organiques

On peut extraire des espèces chimiques de certains


produits de la nature. Cependant :
 les quantités extraites ne suffisent pas toujours à
satisfaire la demande, par ex. le caoutchouc.
 les produits de synthèse sont souvent plus ren-
tables économiquement, par ex. la soie.
 des espèces chimiques artificielles sont éventuel-
lement plus performantes.
=> D’où la nécessité de la chimie de synthèse.

I Etapes d’un protocole


On distingue 4 étapes principales d’une synthèse :
 transformation chimique des réactifs en produits sous certaines conditions expérimentales
 isolement des produits bruts
 purification
 identification et pureté du produit synthétisé (ou analyse)

Transformation chimique
On étudie la nature des réactifs et leurs quantités respectives de façon à obtenir le produit désiré avec peu d’étapes, de bon
rendements (réaction totale), peu de sous-produits.

Conditions expérimentales
Afin d’accélérer la réaction on emploie une bonne agitation, un catalyseur et souvent une élévation de températures.
La durée de réaction, la pression jouent aussi un rôle

Au laboratoire, on utilise souvent le montage à reflux.


Les réactifs (et solvant) sont placés dans un ballon, le mélange est porté à
ébullition. Le réfrigérant (ou condenseur) condense les vapeurs.
 L’intérêt est d’augmenter la vitesse de la transformation par chauffage
tout en évitant les pertes de matière.

Isolement des produits bruts


Il consiste à séparer les produits recherchés des autres constituants. Plusieurs
techniques sont mises en œuvre.
On peut citer l’extraction liquide-liquide, réalisée avec une ampoule à décanter.
La cristallisation ; qui consiste à faire précipiter une espèce dissoute par changement
de pH, de température pour procéder ensuite à une filtration sous vide sur Büchner.

Purification des produits bruts


La purification permet d’éliminer les impuretés. Plusieurs techniques
existent :
On peut citer la distillation fractionnée, basée sur des températures
d’ébullition différentes ; la recristallisation basée sur des propriétés de
solubilité différentes, ou la chromatographie (sur colonne)

Identification Analyse
Des mesures physiques (température de changement d’état banc Kofler, indice de réfraction, …Une chromatographie sur couche
mince CCM ; spectroscopie IR, permettent d’identifier le produit final et sa pureté.
Identification Analyse
Des mesures physiques (température de changement d’état
banc Kofler, indice de réfraction, …Une chromatographie sur
couche mince CCM ; spectroscopie IR, permettent d’identifier
le produit final et sa pureté.

II Rendement de synthèse
Le rendement mesure l’efficacité d’une synthèse.
On définit le rendement R par
quantitédeproduitobtenu
R= (le réactif limitant doit être déterminé)
quantité max i maledeproduitpouvantêtreobtenu

RM on peut définir plusieurs rendements : brut, après recristallisation…


Les causes d’une perte de rendement sont diverses : réaction non totale, perte lors des différentes étapes, réactions secondaires
parasites
Au laboratoire un rendement de 80% est satisfaisant

A savoir sur le Ch. IX « Synthèses d’espèces organiques »

 Identifier dans un protocole les étapes de la synthèse

 Justifier à partir des propriétés physico-chimiques des réactifs et des produits le choix de méthodes d’isolement de
purification ou d’analyse

 Déterminer à partir d’un protocole et de données expérimentales le rendement d’une synthèse

 Schématiser des dispositifs expérimentaux des étapes d’une synthèse et les légender

 Mettre en œuvre un montage à reflux pour synthétiser une espèce chimiques organique

 Isoler purifier et analyser un produit formé


Thème Constitution Transformations de la matière Ch. XI Combustions

I Combustions
1 Combustibles
Un combustible (gaz méthane ou propane, fioul, alcool, bois…) est capable de brûler en présence d’une source d’oxygène (le
comburant, l’air en général) produisant de la chaleur (transfert thermique).
Un carburant est un combustible utilisé dans les moteurs thermiques. Ceux transforment l’énergie chimique du carburant en
énergie thermique puis mécanique.
L’origine des carburants utilisés est diverse. La principale source reste le pétrole. On parle d’énergie fossile.

2 Combustion
Une combustion est une transformation chimique accompagnée d’un transfert thermique, notée Q (J)
Le combustible réagit avec le dioxygène de l’air ou comburant.
Pour l’initier, il faut une source de chaleur (énergie d’activation), cf. « triangle du feu ».

réaction de combustion
La combustion complète d’un hydrocarbure avec le dioxygène conduit à la formation de dioxyde de carbone et d’eau.
Elle correspond à une réaction d’oxydoréduction, le combustible étant le réducteur et le comburant l’oxydant

Par exemple l’équation de la réaction de combustion du méthane CH4 est : CH4(g) + 2 O2(g)  CO2(g) + 2 H2O(g)

Un alcool peut subir une combustion, par ex. l’éthanol brûle dans l’air selon l’équation de réaction :
C2H6O(l) +3 O2(g)  2 CO2(g) +3 H2O(g)

RM Quel que soit l’état du combustible, ce sont des vapeurs (gaz) qui brûlent par vaporisation d’un liquide ou par pyrolyse
(décomposition sous l’action de la chaleur) d’un solide.

II Aspects énergétiques d’une combustion Combustible PC (en J/kg)


1 Détermination de l’énergie libérée par une combustion, Q
Granulés en bois 1,6.107
 La combustion est une transformation exothermique qui libère de
l’énergie thermique Q (en J) comptée négativement.
Charbon 1,5.107 à 2,7.107

Toutefois pour comparer des combustibles différents on introduit le pouvoir Bioéthanol 3,0.107
calorifique (PC) du combustible en J/kg comme l’énergie thermique libérée par kg
de combustible brûlé, PC est compté positivement. Fioul domestique 4,2.107
 Ainsi Q = - mcomb.PC < 0
Essence 4,7.107
RM le meilleur combustible possède la valeur la plus élevée de PC !
Butane 4,9.107
RM On sépare le PCI (pouvoir calorifique inférieur) du PCS (id supérieur),
en tenant compte ou pas de l’énergie de condensation de la vapeur d’eau qu’on Méthane (gaz de ville) 5,0.107
récupérée (PCS) ou non (PCI).
2 Interprétation microscopique Energie de liaison
La combustion résulte de la rupture de liaisons au sein des réactifs pour former des liaisons donnant les
produits.
 On appelle énergie de liaison EA-B (en J/mol) l’énergie à apporter (comptée positivement) pour
rompre 1 mol de liaison A-B à l’état gazeux donnant les deux atomes A et B gazeux soit
schématiquement A-B (g)  A(g) + B(g)

 On note l’énergie molaire de réaction DrE ou Er ou Ecomb ici (en J/mol) l’énergie libérée par la
combustion d’une mole de combustible.
On accepte qu’elle peut s’évaluer à l’état gazeux à partir des énergies de liaisons rompues et formées
suivant la relation où ni et nj sont les nombres stœchiométriques dans l’équation
DrE = SniE iaisons rompues – SniEliaisons formées

RM l’énergie molaire de réaction pour une combustion est liée au PC du combustible


Er = Ecomb = - Mcombustible.PC
Par ex. on considère la combustion du propane dont la transformation est modélisée par
C3H8(g) + 5 O2(g)  3 CO2(g) + 4 H2O(g)

Au cours de la réaction sont rompues : sont créées :


 2 liaisons C-C 2 liaisons C=O x 3
 8 liaisons C-H 2 liaisons O-H x 4
 1 liaison O=O x 5

D’où l’énergie molaire de réaction


DrE = S ni E iaisons rompues – S nj Eliaisons formées = (2.EC-C + 8.EC-H + 5.EO=O) – (6.EC=O + 8.EO-H)
= (2.345 + 8.415 +5 .498) – (6.804 + 8.463) = - 2,0.103 kJ/mol

III Combustions et enjeux de société


1 Applications usuelles risques associés
Les applications des combustions ont été décisives pour la révolution industrielle. Elles ont permis le développement de l’industrie
avec les machines à vapeur, des transports avec les moteurs thermiques essence ou diesel.
Elles ont contribué au confort avec le chauffage des habitations et à la production d’électricité.
90 % de l’énergie utilisée actuellement a pour origine une combustion !

Cependant les combustions comportent des risques : incendies, rejet de gaz toxiques (dont le monoxyde de carbone lors de
réaction incomplète), gaz à effet de serre.

2 Axes d’étude actuels d’applications dans une démarche de développement durable


Les rendements des moteurs peuvent être améliorés, les agrocarburants et algocarburants permettront de remplacer en partie les
énergies fossiles non renouvelables.

A savoir sur le Ch. XI « Combustions »

 Citer des exemples de combustibles usuels

 Ecrire l’équation de réaction d’une combustion complète d’un alcane et d’un alcool

 Estimer l’énergie molaire de réaction pour une transformation gazeuse à partir de la donnée des énergies des liaisons

 Mettre en œuvre une expérience pour estimer le pouvoir calorifique d’un combustible

 Citer des applications usuelles qui mettent en œuvre des combustions et les risques associés

 Citer des axes d’étude actuels d’applications s’inscrivant dans une démarche de développement durable
Thème Mouvement et interactions Ch. III Interactions fondamentales et notions de champ

La cohésion de la matière est assurée par 4 interactions fondamentales d’intensités différentes et dont les effets dépendent de
l’échelle à laquelle on se place. Deux d’entre elles se manifestent à notre échelle, l’interaction électromagnétique et l’interaction
gravitationnelle.
Aux interactions (entre 2 corps par définition) sont associées des forces

I Interaction électrostatique (cas particulier de l’interaction électromagnétique)


1 Mise en évidence Electrisation
Exp. On frotte une règle en PVC avec de la laine. On l’approche d’une boule d’aluminium suspendue à un fil.
i) La boule est attirée par la règle, puis après contact, ii) elle est repoussée.
 La règle et la boule sont électrisées.

puis
 Des corps électrisés peuvent s’attirer ou se repousser. On l’interprète en admettant l’existence de 2 types de charges : les
charges positives et les charges négatives et par l’interaction qui en résulte.
Des corps portant des charges de même signe se repoussent, interaction attractive.
Des corps portant des charges de signes opposés s’attirent, interaction répulsive

2 Interprétation microscopique de l’électrisation


Un atome est constitué d’électrons et d’un noyau.
 L’électrisation résulte d’un transfert d’électrons d’un corps à un autre.
Si le corps est chargé positivement, il possède un défaut d’électrons
Si le corps est chargé négativement, il porte un excès d’électrons.
La répartition des électrons sur un corps peut être modifiée par la présence (sans contact)
d’un autre corps chargé et proche, on parle d’influence électrostatique.

 Les deux objets s’attirent puis se repoussent. Ils subissent resp. une force de Cou-
lomb i) attractive (charges opposées) puis ii) répulsive (charges de même signe).

3 Quantification de la charge électrique


Une charge électrique est une grandeur algébrique qui se mesure en Coulomb (C).
L’électron porte une charge électrique notée q = - e où e = 1,6 .10-19 C ; e est la charge élémentaire.
On admet que toute charge q est un multiple de la charge élémentaire, ce qu’on écrit :q = n e , n∈ Z

RM La charge d’un système isolé est constante, seule la répartition des charges peut changer.

4 Modélisation de l’interaction électrostatique ou loi de Coulomb


Deux charges ponctuelles qA et qB séparées de la distance d sont soumises à des forces ⃗
F A / Bet ⃗
F B / A de même direction, de même
valeur, attractives si qA et qB sont de signes opposés, répulsives si elles sont de même signe.

q A .q B

F B / A =− ⃗
F A / B=k 2
⃗uBA
d

Où k=9.109 SI
II Force de gravitation et champ de gravitation
1 L’interaction gravitationnelle entre deux corps
On lâche un objet (une pomme ?), il tombe ! Pourquoi ?

Newton modélise ce phénomène par (principalement) l’interaction gravitationnelle entre corps du fait de leur masse.
Deux masses séparées l’une de l’autre sont en interaction, il en résulte que chacune exerce sur l’autre une force.
Deux corps ponctuels A et B de masse m A et mB séparés par la distance d exercent l’un sur l’autre une force (dite d’interaction
gravitationnelle) ⃗
F A / Bet ⃗
F B / A de même direction et même valeur mais de sens opposés.
m A . mB

F A / B=− ⃗
F B / A =−G . u⃗ A=¿ B
2
d
F A / B= F B / A

2 Champ gravitationnel Ligne de champ


La notion de champ est une modification locale « invisible » des
propriétés de l’espace due à une cause, le champ peut être modélisé par
un vecteur ou un scalaire.

Ci-contre le champ de pesanteur terrestre modélisé par le vecteur g (M )
Par ex. un corps A de masse mA modifie « seul » les propriétés de l’espace, si on place ensuite un objet B de masse mB à la
distance d il subit une force gravitationnelle, qui n’existerait pas sans B mais le champ gravitationnel existe sans B !

On note le champ gravitationnel créé par A (masse mA) à la distance d de celui-ci au point M par
mA

G(M )=−G. 2
u⃗ A =¿ M
d
Ainsi si un corps B de masse mB se trouve en M il subit une interaction gravitationnelle modélisée par

F A / B=mB . ⃗
G(B )

RM Le champ
On appelle gravitationnel
ligne créé par la Terre
de champ gravitationnel est assimilable
les lignes au tangentes
imaginaires champ de aux
pesanteur terrestre
vecteurs du champ
gravitationnel, fléchées dans le sens du champ.

Cas du champ créé par une masse ponctuelle (ou corps à symétrie sphérique)

III Force électrostatique et champ électrostatique


1 Champ électrostatique
Si une particule immobile portant la charge q, placée en un point M de l’espace, est soumise à une action caractérisée par une

force F (M ), c’est qu’il règne en ce point un champ électrostatique E (M ) (en V/m) défini par E (M ) = F e (M )
→ → →

e
q
L’existence du champ électrostatique est elle due à la présence d’autres corps chargés.

Si le champ électrostatique est dû à la présence d’une autre particule chargée ponctuelle A de charge q A placée à d de M ; alors
→ qA . q
F e (M ) est donnée par la loi de Coulomb alors ⃗
F A / M =k 2
u⃗ AM
d
qA
On en déduit du champ créé par une charge ponctuelle qA en M éloigné de d : ⃗
E A / M =k 2
⃗u AM
d

RM Si dans une portion de l’espace le vecteur champ E est identique, alors le champ est uniforme.
Le champ dans les deux cas est une modification « invisible » des propriétés locales de l’espace.

2 Lignes de champ électrostatique


Les lignes de champ électrostatiques sont les lignes imaginaires tangentes aux vecteurs champ électrostatique
Suivant le signe de la charge ponctuelle créant le champ, elles changent de sens.
Ci-contre lignes de champ créées par une charge ponctuelle.
RM les lignes de champ électrostatiques peuvent être courbes ! mais sont fléchées du + vers le

III Comparaison Loi de Coulomb et loi d’interaction gravitationnelle


Les expressions des modèles montrent une similitude : la dépendance en 1/d2 mais l’interaction gravitationnelle est toujours
attractive

A savoir sur le Ch. III « Interactions fondamentales et notion de champ »

 Interpréter des expériences mettant en jeu l’interaction électrostatique

 Utiliser la loi de Coulomb

 Citer les analogies entre la loi de Coulomb et la loi d’interaction gravitationnelle

 Utiliser les expressions vectorielles :

i de la force de gravitation et du champ de gravitation

ii de la force électrostatique et du champ électrostatique

 Caractériser localement une ligne de champ électrostatique ou de champ de gravitation

 Illustrer l’interaction électrostatique Cartographier un champ électrostatique


Thème Mouvement et interactions Ch. IV Fluide au repos

La matière existe sous 3 états. : l’état solide (compact et ordonné), l’état liquide
(compact et désordonné) et l’état gazeux (dilué et désordonné, particules en
mouvement).

Les gaz et les liquides sont déformables et constituent les fluides.


Un fluide est parfait lorsque sa viscosité est nulle, il est incompressible lorsque sa
masse volumique est constante.

La description d’un fluide peut se faire à l’échelle microscopique ou à


l’échelle macroscopique

I Grandeurs macroscopiques de description d’un fluide au repos : masse volumique, pression température
On s’intéresse à quelques grandeurs macroscopiques locales (en 1 point du fluide) décrivant un fluide au repos

1 Masse volumique
m
La masse volumique r est le rapport de la masse m sur le volume de l’échantillon V (à température donnée) r =
V
Son unité légale est le kg/m3
L’état liquide est compact contrairement à l’état gazeux dilué, les masses volumiques des liquides sont nettement plus élevées que
celles des gaz et sont proches de celles de solides.
A retenir reau liquide = 1000 kg/m3 et rair =1,3 kg/m3 soit 1000 fois moins

La masse volumique d’un gaz dépend aussi nettement de la température et de la pression, qui ont peu d’influence sur la masse
volumique de liquides. La masse volumique d’un gaz augmente avec la pression (moins d’espace entre particules) et diminue avec
la température (volume occupé par les particules agités plus grand).

RM un fluide incompressible a même masse volumique, c’est le cas des liquides en 1 ère approximation

2 Température
La température T traduit l’agitation des particules.
Plus la température est élevée, plus l’agitation des particules est grande
Elle s’exprime en K (température absolue) ou en °C (échelle Celsius) tq T(K) = q(°C) + 273

3 Pression cf II
La pression p rend compte de la fréquence et de l’intensité des chocs des particules du fluide sur une paroi.
Plus la fréquence et l’intensité des chocs sont grandes plus la pression augmente.
La pression d’un fluide (surtout gaz) augmente avec la température.

II Actions exercées par un fluide sur une surface : forces pressantes


1 Force pressante dans un gaz
Quand on gonfle un ballon ; il prend une forme ronde.
=> Le gaz (à l’intérieur) exerce sur la paroi une force orientée vers l’extérieur et perpendiculaire à
celle-ci appelée force pressante.

RM les molécules d’air à l’extérieur du ballon exercent elles aussi une force pressante dans l’autre
sens.
2 Force pressante dans un liquide
Un tube au bout duquel est retenu par un fil un disque
de métal, de telle manière à être étanche, est introduit
dans l’eau. On lâche le fil, le disque reste plaqué
contre le tube.
=> l’eau exerce sur une paroi une force pressante
perpendiculaire à la paroi et orientée vers l’extérieur.

3 Pression et force pressante d’un fluide


Fp
On définit la grandeur non vectorielle, la pression, P comme le rapport P= où P est en Pa, S en m2 et Fp en N
S
La relation liant la force pressante exercée par un fluide sur une paroi de surface S et la pression est Fp = P.S
Elle s’exprime en Pascal (Pa) ou en bar tq 1 bar = 105 Pa et se mesure avec un manomètre
A retenir la pression atmosphérique standard vaut Patm ≈ 1 bar =105 Pa ; 1 mbar = 1 hPa
III Modèle de comportement d’un gaz : loi de Boyle Mariotte
Le gaz est modélisé au niveau microscopique par des particules en mouvement désordonné (mouvement
brownien) et éloignées les unes des autres.
Les chocs sur une paroi, donc la pression, augmentent lorsque le volume du gaz diminue.
Mariotte en a déduit une loi :
A température donnée le produit de la pression et du volume du gaz est constant : P.V = constante

A température constante, p est inversement proportionnel à V pour un gaz

IV Loi fondamentale de la statique des fluides


On mesure la pression à l’aide d’un manomètre en U en différents points d’un liquide incompressible au repos

 la pression est constante à la même profondeur de liquide


 la pression augmente avec la profondeur
 la pression varie avec la masse volumique du liquide

On en déduit la loi fondamentale de l’hydrostatique


Soient A et B, 2 points d’un fluide, homogène, en équilibre, incompressible de masse
volumique  la différence de pression dépend de la différence de profondeur ou
altitudes PB – PA= g.(zA – zB) en orientant l’axe des altitudes vers le haut
Ou PA + g.zA = PB + g.zB

RM Cette relation n’est pas valable pour un gaz (compressible), on considère que pour des petites variations d’altitude la pression
du gaz est quasi-constante

A savoir sur le Ch. IV « Fluide au repos»

 Expliquer qualitativement le lien entre les grandeurs macroscopiques de description d’un fluide et le comportement
microscopique des entités

 Utiliser la loi de Mariotte

 Tester la loi de Mariotte par ex avec un microcontrôleur


 Exploiter la relation entre force pressante, pression et surface

 Dans le cas d’un fluide au repos incompressible utiliser la loi de l’hydrostatique

 Tester la loi fondamentale de la statique des fluides


Thème Mouvement et interactions Ch. V Mouvement d’un système

Rappels

Vecteur vitesse d’un point


On définit une le vecteur vitesse d’un point ⃗
v M ayant un caractère instantané (à une date t
⃗MM '
précise), en m/s par ⃗
vM = avec Dt très petit
Δt
Direction tangente à la trajectoire en M ≈ direction de ⃗
MM '
Sens : celui du mouvement
Valeur en m.s-1
Principe d’inertie
Dans un réf. terrestre, le vecteur vitesse du système est constant, si et seulement si la somme vectorielle des forces extérieures est
nulle.
Actions extérieures mouvement

Forces appliquées se compensent le mouvement est :


soit rectiligne uniforme
⃗v =⃗
constante

Σ F ext =0⃗ v =⃗0
soit immobile ⃗

RM
On peut obtenir des informations sur le mouvement connaissant des informations sur les forces appliquées et vice-versa
Le principe d’inertie est aussi valable par contraposée (A B veut dire que (non A)  (non B))

 On assimile le système à un point : le centre d’inertie (noté quelquefois G)

I Vecteur variation de vitesse


Le vecteur vitesse d’un système peut varier, on note alors le vecteur variation de
vitesse entre deux instants ti et ti+1 : ⃗
∆ v i=> i+1= ⃗v i+ 1 - ⃗v i

II Variation du vecteur vitesse somme des forces (2ème loi de Newton)


1 1ère approche
On s’intéresse au mouvement d’un ballon ayant
une vitesse initiale horizontale et tombant sur le
sol. Ox
Il n’est soumis qu’à une force, ⃗ P , son poids
(appliqué au centre, vertical vers le bas et de
valeur constante).
On repère la position du ballon à intervalles de
temps réguliers et on projette chaque position sur
un couple d’axes orientés orthogonaux Ox,Oy.

Oy

i) Puisque le ballon n’est soumis qu’à une force, en application du principe d’inertie (par contraposée), le mouvement n’est ni
rectiligne uniforme ni au repos, en effet la trajectoire est une parabole et la vitesse augmente.

ii) D’autre part on constate que :


le mouvement selon l’axe horizontal est rectiligne uniforme.
En application du principe d’inertie les forces horizontales se compensent, en effet elles sont nulles (pas de force suivant Ox)
iii) le mvt selon l’axe vertical est rectiligne accéléré.
En application du principe d’inertie les forces horizontales ne se compensent pas, en effet seul le poids ⃗
P est appliqué.
Dans ce dernier cas, la modification du mouvement (variation de vitesse) se fait dans la direction et le sens de la résultante des
forces quand elle est non nulle.
Qu’on généralise
Dans le cas où les forces qui s’appliquent sur le solide ne se compensent
pas, la variation de vitesse entre deux instants, s’effectue dans la direction
de la résultante des forces appliquées.

Le solide n’est soumis qu’à ⃗


F.
→ → →
Entre deux instants 1 et 2 ; Δ V =V −V parallèle à ⃗
F.
G G2 G1

2 Enoncé approché
Dans un référentiel terrestre, un système de masse m et soumis à des forces de résultante ⃗
Fi
v du vecteur vitesse entre deux instants proches et ⃗
*la variation  ⃗ F i appliquées entre ces deux instants ont même direction et

∆v
même sens qu’on écrit  ⃗
F i = m.
∆t
Cette relation (2ème loi de Newton approchée) complète le principe d’inertie :
 On en déduit une estimation de vitesse entre deux instants voisins, les forces étant connues
 On en déduit une estimation des forces appliquées au système le comportement cinématique étant connu.
Ex d’un skieur
Un skieur utilise un téléski pour remonter une pente
Il est soumis au départ à 3 forces supposées connues, qu’on représente pour déduire vectoriellement la résultante.
Son poids ⃗ P.
La tension de la perche ⃗
T.
La réaction de la piste ⃗
R.
L’application de la 2ème loi de Newton donne la direction et le sens de la variation de vitesse  ⃗
v

3 Rôle de la masse
Dans la relations précédente la masse joue un rôle modérateur entre les causes du
changement de mouvement, les forces appliquées et les conséquences, la variation
temporelle de vitesse.
C’est bien la notion d’inertie, une réticence à modifier le mouvement, vérifiée dans la
vie courante.
A même force exercée la variation de vitesse est d’autant plus grande que la masse est
petite
A savoir sur le Ch. V « Mouvement d’un système»

 Utiliser la relation approchée entre variation du vecteur vitesse entre deux instants et la somme des forces appliquées

i pour en déduire une estimation de la variation de vitesses, les forces étant connues

ii pour en déduire une estimation des forces appliquées le comportement cinématique étant connu

 Réaliser ou exploiter une vidéo ou une chronophotographie pour construire les vecteurs variation de vitesse
 Tester la relation approchée entre la variation du vecteur vitesse et la somme des forces appliquées

 Utiliser un langage numérique pour étudier la relation approchée entre la variation du vecteur vitesse et la somme des
forces appliquées

Thème Energie Ch. XII Energie et électricité

Rappel Circuit électrique


Un circuit électrique est constitué par des composants électriques reliés entre eux par des fils (câbles) et formant au moins une
boucle. Il est modélisé par un schéma électrique

Sur un schéma électrique figurent les différents composants (souvent des dipôles) représentés par des symboles normalisés, les
connexions (en général des fils sont représentés par des traits).
Le schéma électrique montre aussi où sont mesurées certaines grandeurs (tension et intensité).

Comportement générateur ou récepteur d’un dipôle


Le comportement générateur ou récepteur d’un dipôle est lié à un caractère énergétique :
 Un récepteur reçoit de l’énergie électrique (résistance, DEL, condensateur en charge, ..)
 Un générateur fournit de l’énergie électrique (Générateur, condensateur à la décharge,…)
Régime variable ou continu.
 Régime continu : les grandeurs électriques ne varient pas au cours du temps. On note les intensités et tensions par des
majuscules, I et U. On mesure ces grandeurs avec un multimètre en position DC.
 Le régime variable : les grandeurs électriques varient au cours du temps, c’est notamment le cas lorsque le signal est
périodique

Tension électrique
La tension électrique (en Volt, V) entre deux points A et B d’un circuit correspond à une différence
de potentiels UAB = VA – VB où le potentiel correspond à un état énergétique de ce point.
* La tension est une grandeur algébrique (positive ou négative) uAB= - uBA , elle est représentée par
une flèche tension.
* La tension se mesure à l’aide d’un voltmètre placé en dérivation.
* La tension peut être mesurée à l’aide d’un oscilloscope ou d’un système d’acquisition. On repré-
sente alors les bornes EA et la borne masse.

I Intensité du courant et porteurs de charges


Le courant électrique correspond à la circulation ordonnée des porteurs de
charges, le sens du courant est donné par le déplacement des porteurs positifs
(sens conventionnel)
L’intensité du courant dans un conducteur est un débit orienté de charges.
Q
i= i en Ampère (A), Q en Coulomb (C) étant la charge ayant
Δt
circulé en en point pendant Dt (en s).

* i est algébrique (i > 0, si les charges + circulent dans le sens choisi, i <0, dans
le cas contraire), il est noté par une flèche sur le conducteur
* i se mesure à l’aide d’un ampèremètre placé en série et se dirige vers la borne
COM
II Modèle d’une source de tension
Une source de tension (ou générateur) fournit une tension à ses bornes qui entraîne le mouvement des porteurs de charges (quand
le circuit est fermé !).
Les charges négatives se dirigent vers la borne positive de la source, les charges positives vers la borne négative (cas des
solutions).
1 Modélisation d’une source de tension
Une source de tension idéale fournit une tension E constante quelle que soit
l’intensité débitée.
Une source réelle de tension est modélisée par une source de tension idéale (ou
tension à vide E ou e en V, appelée force électromotrice, f.é.m) et une résistance
interne (notée r en W) en série. Ainsi Ug = E – r.I

L’existence d’une résistance interne explique que la tension de la source diminue lorsque l’intensité du courant augmente.

2 Caractéristique d’une source de tension


La caractéristique d’un dipôle représente le graphique en U la
tension et I l’intensité circulant.

III Puissance et énergie


1 Puissance et énergie
On appelle énergie électrique (de façon impropre !) l’énergie transportée par le courant électrique
Cette énergie résulte d’une conversion dans un système d’une autre énergie (chimique, potentielle) ou en une autre énergie
La puissance électrique (en Watt, W) d’un système traduit la rapidité de la conversion d’énergie, elle est donnée par P = U.I
Où U et I sont les tensions et intensité aux bornes du système

L’énergie électrique Ee échangée (en Joule) pendant Dt vaut Ee = P.Dt = U.I.Dt


RM on utilise souvent l’unité d’énergie 1W.h = 3600 J

La plaque signalétique d’une bouilloire électrique indique


tension 220 V ≈, puissance P = 2500 W On obtient 1 L d’eau à 100 °C au bout de 3 minutes
1) Calculer l’intensité I qui parcourt la résistance de la bouilloire.
2) Quelle énergie électrique E (en Joule) cette bouilloire a-t-elle consommée ?
3) Exprimer cette énergie en kW.h

Ordres de grandeur de puissances fournies ou consommées par des dispositifs courants

2 Loi d’Ohm Effet Joule


Lorsqu’un conducteur est parcouru par un courant et que tout ou partie de l’énergie reçue est transférée au milieu extérieur sous
forme de chaleur (ou transfert thermique) notée Ej, on parle d’effet Joule.

Pour un conducteur ohmique (ou résistance), toute l’énergie reçue est transférée par effet Joule
au milieu extérieur.
Un tel dipôle vérifie la loi d’Ohm U = R.I (en convention récepteur).
L’énergie dissipée par effet Joule pour un conducteur ohmique est Ej = R.I2.t
La puissance dissipée est Pj = R.I2
3 Bilan de puissance (ou d’énergie) dans un circuit Rendement de conversion
L’énergie ne peut être ni créée ni détruite mais convertie (en un autre type d’énergie) ou transférée.
L’énergie d’un système isolé est constante (principe de conservation)

Un convertisseur convertit un type d’énergie (ou puissance) dite convertie ou consommée en un autre type dite utile

Une part de l’énergie est cédée à l’environnement extérieur et est inutilisable, ce sont des pertes par transfert thermique
notamment, on parle de dégradation de l’énergie.

La conservation de l’énergie permet de faire un bilan énergétique, en régime permanent Econvertie = Eutile + Eperdue

Le rendement de conversion, noté , indique la part d’énergie (resp. puissance) utile pour l’utilisateur par rapport à l’énergie
énergie ⋅ou ⋅ puissance ⋅transférée ⋅utile Putile
convertie (ou reçue)  = =
énergie ⋅ ou ⋅ puissance ⋅totale ⋅ convertie P apportée
RM Le rendement est toujours ≤ 1 ou 100 %

Ex. les éoliennes convertissent la puissance cinétique du vent en puissance électrique.


Le diagramme énergétique de conversion est donné
Exprimer et calculer le rendement de conversion

A savoir sur le Ch. XII « Energie et électricité »

 Lien entre intensité d’un courant continu et débit de charges

 Expliquer quelques conséquences pratiques de la présence d’une résistance dans un générateur

 Déterminer la caractéristique d’une source réelle de tension et l’utiliser pour proposer une modélisation par une source
idéale associée à une résistance

 Citer quelques ordres de grandeur de puissances fournies ou consommées par des dispositifs courants

 Définir le rendement d’un convertisseur

 Evaluer le rendement d’un dispositif


Thème Energie Ch. XIII Energie et mécanique

I Transfert d’énergie par travail mécanique


1 Travail d’une force
Une force travaille quand son point d’application se déplace, et lorsqu’elle n’est pas perpendiculaire à ce déplacement.

Le travail d’une force appliquée à un système est un transfert d’énergie qui fait gagner ou perdre de l’énergie cinétique au
système.

Le travail, noté WAB(⃗


F ) (en J), d’une force constante⃗
F , dont le pt d’application se déplace de A à B vaut le produit scalaire de ⃗
F
→ → →
par le déplacement AB : WAB( ⃗
F) = ⃗
F . AB= F.AB. cos où  est l’angle entre les vecteurs⃗
F et AB.

RM suivant le signe du travail il est moteur, WAB(⃗


F ) > 0 ; résistant, WAB(⃗
F ) < 0 ou nul :

2 Energie cinétique d’un solide ponctuel


Du fait de sa vitesse un solide possède de l’énergie de mouvement ou énergie cinétique, notée Ec.
Pour un solide ponctuel Ec = ½ mv2

3 Théorème de l’énergie cinétique


Dans un référentiel terrestre, la variation d’énergie cinétique d’un solide se déplaçant de A à B est égale à la somme des travaux
des forces appliquées à ce solide : Ec(B) – Ec(A) = WAB(⃗
F i) ou ½ mv2(B) – ½ mv2(A) = WAB( ⃗
F ) = F.AB. cos()

II Forces conservatives et non-conservative Energie potentielle


1 Travail d’une force conservative Energie potentielle.
Sur une zone peu étendue, le poids d’un solide peut être considéré comme une force constante.
Le solide est considéré comme ponctuel
Le travail du poids au cours du déplacement de A à B s’écrit :
WAB( ⃗P) = ⃗P .⃗AB = ⃗P .(⃗
AH + ⃗ HB ) or ⃗
P .⃗
HB = 0 (vecteurs perpendiculaires)

Et WAB( ⃗
P) = ⃗
P .⃗AH finalement puisque ⃗ ⃗g
P = m. = - mg⃗ AH =(zB –zA)⃗
u z et ⃗ uz
WAB( ⃗
P ) = m.g (zA –zB) axe Oz orienté vers le haut

si l’altitude augmente (zA –zB) < 0, le travail du poids est résistant (<0).
si l’altitude diminue (zA –zB) > 0, le travail du poids est moteur (>0).
 Le travail du poids d’un solide pendant le trajet de A vers B ne dépend que de la différence d’altitudes entre A et
B et ne dépend pas du chemin suivi. On dit que le poids est une force conservative.

A toute force conservative est associée une énergie potentielle (ici de pesanteur, notée E pp), liée à la position du système par
rapport à la Terre, (c’est une énergie en réserve d’où son nom) telle que, sa variation soit l’opposé du travail du poids :

Epp(A=>B) =Epp(B) – Epp(A) = - WAB( ) - = -


D’où l’expression de l’Epp : Epp(z) = mgz + cte
L’expression est vraie si l’axe Oz est orienté vers le haut
On choisit en général l’origine de Oz comme étant aussi l’origine de l’énergie potentielle ce qui amène E pp(0) = 0 donc cte=0
RM On dit que la force conservative dérive d’une énergie potentielle, la force étant orientée dans le sens du gradient de potentiel
décroissant.

2) Forces non conservatives Calcul du travail d’une force de frottement


Le travail d’une force non-conservative dépend du chemin suivi. C’est par exemple le cas des forces de frottements

Ex Un funiculaire (masse m) descend une pente de A à B, il est A


soumis à :
 une force de frottement supposée constante solide/solide
⃗f opposée au mouvement
 son poids ⃗
P
 la réaction perpendiculaire des rails ⃗
Rn B

On applique le thm de l’Ec entre A et B



½ mv2(B) – ½ mv2(A) = WAB( Rn ) + WAB( ) + WAB( ⃗f ) = 0 + + WAB( ⃗f ) avec la relation donnant le travail du
poids; d’autre part la reaction ⃗
Rn étant perpendiculaire au déplacement son travail est nul.

donc WAB( ⃗f ) = ½ mv2(B) – ½ mv2(A) - ; comme ⃗f est constante WAB( ⃗f ) = ⃗f . AB = f.AB.cos (a) = - f.AB; (cos (a)
= -1, la force de frottement est opposée au déplacement)
Ce qui permet d’obtenir la valeur du travail de la force de frottement et même la valeur de l’intensité de f (pas aisé a priori)
−[½ mv 2 ( B ) – ½ mv 2 ( A ) ]
f=
AB

III Conservation et non conservation de l’énergie mécanique


L’énergie mécanique, Em, d’un système est la somme de son énergie cinétique, E c et de son énergie potentielle (somme des
énergies potentielles), Ep : Em= Ec + Ep

1 Variation de l’énergie mécanique d’un système, chute libre


On considère un projectile de masse m en mouvement parabolique (ou
quelconque dans un champ de pesanteur uniforme.
On se place dans le réf. terrestre supposé galiléen.
Sont appliquées au projectile le poids, et les forces de frottements soit resp. :
P ; ⃗f

On applique le thm de l’Ec entre A et B 2 points de la trajectoire
Ec(B) – Ec(A) = WAB(⃗
F i donc Ec(B) – Ec(A) = WAB(⃗
) P) + WAB( ⃗f )
Ec +Epp= m  WAB( ⃗f )
 si les frottements sont négligeables (cas de chute libre) alors seul le poids travaille,
dans ce cas
il y a conservation de l’énergie mécanique. WAB( ⃗f )=0 et m
Au cours du mouvement l’énergie cinétique augmente alors que l’énergie potentielle diminue
et vice-versa, il y a transfert d’un type d’énergie en un autre (par travail du poids), mais la
somme reste constante.
2
Dans de cas on peut écrire pour un solide en translation 1/2 m v❑ +mgz = cte
 si les frottements ne sont pas négligeables, il y a diminution de l’énergie mécanique
au cours du mouvement (WAB( ⃗f ) <0). On parle de dissipation d’énergie.

L’énergie mécanique d’un système se conserve lorsque seules des forces conservatives sont appliquées.
La variation d’énergie mécanique est égale au travail des forces non conservatives : m  WAB( ⃗
F nonconservative )
2 Cas de systèmes mécaniques oscillants
Les exemples de la vie courante sont les amortisseurs d’un véhicule, une horloge à balancier, un immeuble par
temps venteux, une balançoire…

Un système oscillant est en mouvement périodique autour d’une position d’équilibre

Un pendule simple est constitué d’un fil sans masse inextensible de longueur l mobile autour d’un point O au
bout duquel est accrochée une masse ponctuelle m.
Déplacé de sa position d’équilibre stable, le système effectue des aller retours (1 AR est une oscillation) sans autre intervention
d’un opérateur, ce sont des oscillations libres.

Etude énergétique oscillations non amorties


En l’absence de frottements, l’énergie mécanique du système oscillant est constante. Sa valeur
dépend des conditions initiales.
Em = Ec + Ep et entre deux instants m
Lors des oscillations, il y transfert continuel d’énergie potentielle en cinétique et inversement.
Attention la période des oscillations énergétiques est T0/2
Etude énergétique Oscillations amorties Dissipation d’énergie
On se place dans le cas de frottements non négligeables (de l’air par exemple), il y a
amortissement des oscillations.
L’amplitude des oscillations décroît progressivement avant de reprendre sa position
d’équilibre.

L’énergie mécanique du système n’est plus constante puisque des forces de frottement, non
conservatives, agissent.
La variation d’énergie mécanique entre deux instants est égale au travail des frottements entre
ces deux instants.
m  WAB( ⃗f ).<0
On parle de dissipation d’énergie.
RM un système peut aussi recevoir de l’énergie mécanique (gain d’énergie) fournie par un opérateur ou un moteur par exemple.

A savoir sur le Ch. XIII « Energie et mécanique »

 Utiliser l’expression de l’énergie cinétique d’un système modélisé par un point matériel

 Utiliser l’expression de travail dans le cas de forces constantes

 Enoncer et exploiter le théorème de l’énergie cinétique

 Etablir et utiliser l’expression de l’énergie potentielle de pesanteur pour un système au voisinage de la surface de la Terre

 Calculer le travail d’une force de frottement d’intensité constante dans le cas d’une trajectoire rectiligne

 Identifier des situations de conservation et non conservation de l’énergie mécanique

 Exploiter la conservation de l’énergie mécanique dans des cas simples : chute libre en l’absence de frottement oscillations
d’un pendule en l’absence de frottement …
 Utiliser la variation de l’énergie mécanique pour déterminer le travail des forces non conservatives

 Utiliser un dispositif pour étudier l’évolution des énergie cinétiques potentielles et mécanique d’un système dans différentes
situations : chute d’un corps, rebond sur un support, oscillation d’un pendule

 Utiliser un langage de programmation pour effectuer le bilan énergétique d’un système en mouvement

Thème Ondes et signaux Ch. XIV Ondes mécaniques

I Ondes mécaniques progressives


Voici schématiquement la propagation d’une onde :

Une onde mécanique progressive est le phénomène de propagation d’une perturbation dans un milieu matériel sans transport de
matière et avec transport d’énergie.

RM une perturbation est une modification temporaire des caractéristiques du


milieu de propagation.
Il existe une différence fondamentale entre le déplacement d’un mobile et d’une
onde : le transport de matière.
On distingue :
 Onde mécanique : a besoin d’un milieu matériel de propagation,
c’est le cas des vagues, des ondes sismiques, du son,
 Onde électromagnétique (oem) : n’a pas besoin d’un milieu matériel de
propagation. Elle résulte de la propagation d’un champ
électromagnétique, c’est le cas des ondes radio, visible…

Ondes longitudinales, ondes transversales


Si la direction de la perturbation est perpendiculaire à la
direction de propagation, l’onde est transversale .
Si la direction de la perturbation est identique à la direction
de propagation, l’onde est longitudinale .

 Exemple d’ondes longitudinales :


Une onde sonore résulte d’une vibration qui se propage accompa-
gnée lors de sa propagation des zones de compression (surpression)
et de dilatation (détente). Elles peuvent se propager dans un solide,
un liquide ou un gaz.
Cas aussi d’une onde se propageant le long d’un ressort.

 Exemple d’ondes transversales :


i) onde se propageant le long d’une corde
ii) onde se propageant à la surface de l’eau
Cas de la houle
Lorsque le vent souffle en mer, des ondes apparaissent à la surface de l’eau.
L’énergie apportée par le vent se répartit dans les vagues sous forme d’énergie
cinétique (liée au mouvement de l’eau) et d’énergie potentielle (liée à la hauteur
des vagues). Selon la vitesse du vent et la durée pendant laquelle il souffle, les
vagues ont des hauteurs différentes.
Lorsque le vent tombe, toutes les vagues prennent des formes semblables, c’est
la houle.
L’alternance de creux et de crêtes incite à croire que le mouvement de l’eau est transversal. C’est vrai en 1 ère approximation, en
fait le mouvement de l’eau est sensiblement circulaire, tant que la profondeur est suffisante.
Lorsque la profondeur diminue (près des côtes), le mouvement de l’eau change. La célérité de l’onde diminue et la hauteur des
vagues augmente, qui déferlent sur le rivage.
Ondes sismiques
Les séismes sont provoqués par les mouvements de plaques. Ils
s’accompagnent de la propagation d’ondes à partir du foyer (lieu du séisme).
Les ondes de fond se propagent à l’intérieur du globe, elles sont constituées
des ondes primaires P, les plus rapides, et d’ondes secondaires S. Les ondes
P sont des ondes de compression -dilatation (schéma a), les S des ondes de
cisaillement vertical (schéma b).
On distingue bien l’épicentre du foyer du séisme.
II Célérité d’une onde Retard
1 Célérité
célérité d’une onde notée v (ou c) en m/s exprime le déplacement par unité de temps de la perturbation v = d
La Δt
RM On préfère célérité à vitesse pour bien marquer la différence entre un mobile et une onde.
Par ex. vitesse du son dans l’air ≈ 340 m/s dans l’eau 1500 m/s

La vitesse de propagation d’une onde est une propriété du milieu (≠ mobile). Elle dépend aussi de la température.
Matériau Air Eau Béton Bois Acier Verre Polymères durs
célérité (m/s) à 20°C 34 1500 3100 1000 à 5500 5300 2400
0 4000

A retenir pour une onde mécanique Influence de l’inertie et de la rigidité du milieu


 Plus le milieu est rigide et moins il est inerte, plus la célérité est grande.
 vsolide (5 à 6 km/s) > vliquide, (1 km/s) > vgaz, (0,3 à 1 km/s)

2 Notion de retard
On considère la propagation d’un ébranlement le long d’une corde.
La perturbation au point M à l’instant t est celle qui existait auparavant en
un point Mo à l’instant to où
MoM
to = t - où ce dernier terme représente le retard noté souvent où 
v
MoM
= et v la célérité (pour un milieu non dispersif).
v

Applications
Quand une onde atteint la surface de séparation entre 2 milieux, on observe une onde réfléchie et
une onde transmise. Une partie de l’énergie est transmise dans le milieu 2 et l’autre est réfléchie
dans le milieu 1.
Ce phénomène est mis à profit pour déterminer des distances, cas du sonar en mer ou de
l’échographie médicale ou encore des « radars » automobiles de recul.

Mesure de distance
L’écho correspond au retard entre l’émission et la réception de l’onde réfléchie par une paroi, t.
L’onde parcourt la distance 2.d si d est la distance entre la source et la paroi. Connaissant la
Δt
célérité de l’onde c, on détermine d par d = c.
2
III Ondes mécaniques périodiques
Ex. la houle au large constitue une onde progressive périodique,
un fil lié à un vibreur animé d’un mouvement périodique (lorsque
l’autre extrémité est amortie).
Ex d’un vibreur à la surface de l’eau (en suivant un rayon), ou
d’une chaînette reliée à un vibreur (avec amortissement en fin de
chaîne).

Périodicité temporelle et spatiale amplitude


 Une périodicité temporelle, période. : chaque point du milieu vibre de façon qu’au
bout d’une certaine durée il se retrouve dans le même état vibratoire : sa vibration
est donc périodique.
La période temporelle (notée T en s) de l’onde est la plus petite durée au bout de
laquelle le même point se retrouve dans le même état vibratoire.
De plus chaque point du milieu vibre à la même période que la source.
 Une périodicité spatiale : à un moment donné, l’onde mécanique progressive pé-
riodique présente un motif qui se répète dans l’espace, la longueur de ce motif est
appelée période spatiale.
La période spatiale est la plus petite distance séparant deux points alignés avec la
source dans le même état vibratoire

Une onde progressive est sinusoïdale si la grandeur caractérisant la perturbation en un point est une fonction sinusoïdale du temps
et de l’espace.
C’est un cas très courant en physique.
En spécialité on montre que la grandeur est pour une propagation dans les x croissants du type u(M,t) = U m sin(2f.t –k.x)
RM on dit aussi harmonique (oph).
1
La fréquence f est égale au nombre de périodes dans l’unité de temps la seconde, c’est l’inverse de la période f = .
T
La période spatiale d’une onde sinusoïdale est appelée longueur d’onde, notée  en m, c’est aussi la distance parcourue pendant la
c
période temporelle. c.T =
f

RM c et l dépendent du milieu de propagation en général, pas f, qui dépend de la source


A savoir sur le Ch. XIV « Ondes mécaniques »

 Décrire une onde mécanique progressive et exemples

 Expliquer à l’aide d’un modèle qualitatif la propagation d’une perturbation mécanique dans un milieu matériel

 Produire une perturbation et visualiser sa propagation dans des situations variées par ex : on de sonore le long d’une corde
ou d’un ressort onde à la surface de l’eau

 Exploiter la relation entre la durée de propagation la distance parcourue par une perturbation et la célérité notamment pour
localiser une source d’onde

 Déterminer par ex à l’aide d’un microcontrôleur ou d’un smartphone une distance ou la célérité d’une onde

 Illustrer l’influence du milieu sur la célérité d’une onde

 Distinguer périodicité spatiale et périodicité temporelle

 Justifier et exploiter la relation entre période, longueur d’onde et célérité

 Déterminer les caractéristiques d’une onde mécanique périodique à partir de représentations spatiales ou temporelles

 Déterminer la période, la longueur d’onde et la célérité d’une onde progressive sinusoïdale à l’aide d’une chaîne de mesure

 Représenter un signal périodique et illustrer l’influence de ses caractéristiques (période, amplitude) sur sa représentation
 Simuler à l’aide d’un langage de programmation la propagation d’une onde périodique

 Utiliser les représentations graphiques des fonctions sinus et cosinus


Thème Ondes et signaux Ch. XV Images et couleurs

Rappel Rayon lumineux : un modèle


Le trajet de la lumière est modélisé par un trait fléché infiniment fin : le rayon lumineux

Rectiligne (milieu homogène) curviligne

Lentilles minces convergentes


Une lentille mince convergente (CV) possède des bords minces et fait converger un faisceau incident parallèle. Elle est convexe.

symbole

=>Elle transforme un faisceau parallèle en faisceau convergent en un point, le foyer image.

Caractéristiques des lentilles minces


On définit le centre optique O de la lentille CV, l’axe optique  le foyer image F’, le foyer objet F et la distance focale
f '=OF ' d’une lentille mince.

Propriétés importantes :
 Un faisceau incident parallèle à l’axe optique converge au foyer image, F’.
 Un faisceau issu du foyer objet F ressort parallèle à l’axe.
 Tout rayon passant par le centre optique O n’est pas dévié.
RM
Les foyer image F’ et le foyer objet F sont symétriques par rapport au centre optique

I Relation de conjugaison d’une lentille mince CV


1 Point objet et point image
Un point objet A est situé à l’intersection de rayons lumineux entrant dans l’instrument d’optique
Il existe deux types de pt objet, réel ou virtuel :

O. réel ⇔ intersection de rayons vrais O. virtuel ⇔ intersection de rayons imaginaires

Un point image A’ est situé à l’intersection de rayons lumineux sortant de l’instrument d’optique.
Il existe deux types de pt image, réel et virtuel :

I. réelle⇔ intersection de rayons vrais, visualisable sur un écran I. virtuelle⇔ intersection de rayons imaginaires.
* Un objet étendu est constitué de points objet et une image étendue de points image, on s’intéresse alors souvent aux points ex-
trêmes noté (AB). On applique alors les règles précédentes.
On note souvent le pt objet A et le pt image A’, le passage de l’un à l’autre étant modélisé par un schéma synoptique :
(A) S . o . (A’) ou (AB) S . o . (A’B’)
→ →
2 Construction de l’image
L’objet est réel lorsqu’il est placé devant la lentille, l’image est réelle
lorsqu’on peut la visualiser sur un écran placé derrière la lentille.
 On accepte qu’il existe une condition : l’objet doit être placé avant
le foyer objet de la lentille

2a Construction géométrique
On construit deux des trois rayons ci-dessous issus d’un point objet B qui convergent au même point image B’.

Image réelle

(1) :rayon passant par le centre optique non dévié ;


(2) :rayon parallèle à l’axe optique, converge en F’ ;
(3) :rayon passant par F, ressortant parallèle à l’axe optique.

Image virtuelle

 L’image est virtuelle et droite. Elle est


plus grande que l’objet.

2b) Relation de conjugaison


On peut déterminer par le calcul la position A’ sur l’axe principal d’une image A’B’ d’un objet AB connaissant la distance focale.
A et son image A’ sont dits conjugués. (A) S . o . (A’)

Si on utilise la convention d’orientation suivante :

1 1 1
alors la relation de conjugaison stipule − = ; Ces grandeurs sont algébriques !
OA ' OA OF '
OF ' >0 la lentille est CV ;
OA ' >0 image réelle ;
OA ' <0 image est virtuelle (OA < 0 pour un objet réel).
2c) Relation de grandissement
On appelle grandissement noté le rapport de la hauteur algébrique de l’image sur la hauteur algébrique de l’objet :
A ' B ' OA '
 = =
AB OA
RM
γ est algébrique γ > 0 ⇔ image est droite |γ|>1 ⇔image plus grande que l’objet.
γ < 0 ⇔image renversée |γ|<1 ⇔image plus petite que l’objet.
3 Mise au point
La mise au point consiste à modifier le système optique de façon à former une image nette dans un plan (rétine ou pellicule pour
un appareil photo)
1
D’après la relation de conjugaison, si l’objet est plus proche du système optique (OA augmente donc diminue)
OA
1
 A focale constante (appareil photo), diminue OA ' augmente donc on étire l’appareil
OA '
1
 A OA ' constant (œil), augmente et OF ' diminue donc on choisit une focale plus convergente (plus petite)
OF '

RM la mise au point s’appelle pour l’œil accommodation

II Couleurs des objets


1 Généralités vision des couleurs
La couleur perçue d’un objet est la couleur interprétée par le cerveau, elle dépend i) des conditions extérieures notamment de
l’éclairage ii) des caractéristiques de l’objet lui-même iii) de la perception par le récepteur de lumière.

La lumière visible (cf. Ch. II) est constituée d’un ensemble de radiations colorées allant du rouge au violet. Chaque radiation
colorée caractérisée par sa longueur d’onde dans le vide 0 est appelée couleur spectrale.
Si une lumière contient l’ensemble des radiations colorées, il s’agit de la lumière blanche. Par ex. la lumière issue d’une lampe à
incandescence.

 La couleur d’un objet dépend de la somme des radiations colorées issues de l’objet perçues par le récepteur. Elles dé-
pendent :
i) De la richesse en radiations colorées de la lumière incidente, un objet éclairé avec
de la lumière bleue ou blanche n’apparaîtra pas de la même couleur (sauf s’il est
bleu).
ii) Des processus différents ont lieu entre le rayonnement incident et la matière de l’ob-
jet. Tout ou partie du rayonnement incident peut être absorbé, on parle d’absorption.
Le reste du rayonnement est soit émis dans toutes les directions avec ou sans modi-
fication du type de rayonnement (phénomènes de luminescence), c’est la diffusion
ou dans une direction privilégiée, on parle alors de réflexion. Le rayonnement inci-
dent peut aussi en totalité ou partie traverser l’objet, on parle alors de transmission.

iii) De la faculté du récepteur à percevoir l’ensemble des radiations colorées. On pense


pour l’œil à des défauts de perception de certaines radiations conduisant au dalto-
nisme, ou même à l’impossibilité de différencier les différentes radiations colorées,
comme les pellicules photographiques noir et blanc.

L’œil humain est sensible à l’ensemble des radiations lumineuses. La rétine possède
3 types de cellules appelées cônes sensibles aux couleurs. Les maximums de
sensibilité montrent qu’ils sont sensibles au bleu (cône bleu) ; vert (cône vert) et
rouge (cône rouge). Les bâtonnets, plus nombreux, sont sensibles à la luminosité.

 La couleur perçue résulte de la stimulation différente des cônes R, V et B


par addition des radiations colorées arrivant dans l’œil

2 Synthèse additive et synthèse soustractive


Du fait de la sensibilité des cônes, on parle des 3 couleurs primaires (ou trichromie), R, V et B.
Leur synthèse additive donne une lumière blanche.
Une couleur est dite complémentaire d’une autre lorsque leur somme donne la lumière blanche. Par ex. le V est complémentaire
du magenta.
Comment s’obtient une couleur complexe ?
i) On peut associer plusieurs radiations colorées, on réalise alors une synthèse
additive.
Il faut alors disposer de plusieurs sources de lumière colorée.

Une application : restitution des couleurs par un écran plat,.exemple de synthèse additive
On utilise la synthèse additive pour enregistrer et reproduire les couleurs à la télévision.
Trois DEL (diode électroluminescente) des trois couleurs primaires R, G et B produisent
chacun un faisceau à partir d’un des trois points d’un pixel (picture element). Celui-ci
comporte trois luminophores qui produit chacun une couleur R, V ou B.
La couleur résultante du pixel dépend du niveau de chaque couleur primaire. L’œil confond
les taches très voisines.
Chaque couleur primaire est codé en binaire à 1 octet ou 8 bits. Chaque pixel peut donc
émettre dans le cas usuel (28)3=17 millions de couleurs

ii) On peut supprimer certaines radiations colorées, on parle alors de synthèse


soustractive.
Une façon de le réaliser est d’utiliser des filtres. Le filtre absorbe sélectivement certaines
radiations colorées et transmet la lumière ainsi privée de ces radiations.

Un autre procédé est basé sur l’utilisation de peintures (colorants ou pigments) qui éclairé par de la lumière blanche absorbe
quelques radiations colorées, et diffusant les autres. Les trois couleurs primaires pour la synthèse soustractives sont alors le jaune,
cyan et magenta.

Tableau récapitulatif

La couleur d’un objet éclairé par de la lumière blanche résulte de la synthèse


additive (sans phénomènes de luminescence).
 La couleur d’un objet éclairé en lumière blanche est complémen-
taire des couleurs absorbées.
Par ex. un objet bleu absorbe toutes les couleurs sauf le bleu

A savoir sur le Ch. XV « Images et couleurs »

 Exploiter les relations de conjugaison et de grandissement

 Déterminer les caractéristiques de l’image d’un objet plan réel formé par une lentille mince CV

 Estimer la distance focale d’une lentille mince CV

 Tester la relation de conjugaison d’une lentille mince CV

 Réaliser une mise au point en modifiant soit la distance focale d’une lentille CV soit la géométrie du montage optique

 Utiliser le thm de Thalès Utiliser des grandeurs algébriques

 Choisir le modèle de la synthèse additive ou soustractive


 Interpréter la couleur perçue d’un objet à partir de celle de la lumière incidente ainsi que des phénomènes d’absorption de
diffusion et de transmission

 Prévoir le résultat de la superposition de lumières colorées et l’effet d’un ou plusieurs filtres colorés sur une lumière incidente

 Illustrer les notions de synthèse additive de synthèse soustractive et de couleur des objets

Thème Ondes et signaux Ch. XVI Modèles de la lumière

La lumière possède des propriétés ayant un caractère ondulatoire, diffraction, interférence …


ou à un caractère particulaire, effet photoélectrique…

Elle peut ainsi être décrite par deux modèles principaux, ondulatoire et particulaire (ou
corpusculaire).
I La lumière Modèle ondulatoire
La lumière fait partie des ondes électromagnétiques (oem) : ondes
transversales résultant de la propagation simultanée d’un champ électrique ⃗
E
et d’un champ magnétique ⃗
B perpendiculaires entre eux.
Les oem peuvent se propager dans le vide.

Leur vitesse appelée célérité, dans le vide ou l’air vaut c =3,00.108 m/s.
Pour une oem monochromatique, on définit :
 la période T (en s) est la durée au bout de laquelle l’onde est dans le même état vibratoire.
1
 la fréquence f (en Hz) est le nombre de périodes par seconde : f =
T
c
 la longueur d’onde  (en m), c’est aussi la longueur parcourue pendant la période temporelle d’où  = c.T =
f
Ce qui permet de classer les oem en domaines ; à remarquer le petit domaine des radiations lumineuses : le visible.

III La lumière Modèle corpusculaire


1 Le photon
Une onde électromagnétique peut être décrite par un ensemble de corpuscules se déplaçant à la vitesse de la lumière c appelés
photons. Chaque photon transporte le quantum d’énergie E (J) liée à la fréquence de l’onde em, ou de sa longueur d'onde .
c
E = h. = h.
λ
RM Les énergies d’un photon sont de petite valeur, en conséquence on utilise souvent l’unité électron volt (eV), 1 eV= 1,6.10-19 J

2 Energie des oem


De la relation précédente on déduit que l’énergie du photon est d’autant plus grande que sa longueur d’onde dans le vide est petite

Type d’oem Rayon  Rayon X Ultraviolet UV visible Infrarouge IR


° (m) 10-15-10-11 10-11-10-8 10-15- 400 nm 400 – 800 nm 800 nm – 10-3
f (Hz) 1023 - 1019 1019 – 3.1016 3.1016 – 7,5.1014 7,5.1014– 3,75.1014 3,75.1014 – 1011
E (J) 10-10 – 10-14 10-14 – 10-17 10-17 – 5.10-19 5.10-19 – 2,5.10-19 2,5.10-19 – 10-22

3 Interprétation des échanges d’énergie entre lumière et matière


Niveaux d’énergie diagramme d’énergie
 Au niveau microscopique, l’énergie des entités (atome, molécule, ion...) ne
peut prendre que certaines valeurs, les niveaux d’énergie, on dit qu’elle est
quantifiée.

 Chaque niveau est repéré (E1, …, En…., Ep….) sur un diagramme énergé-
tique
Echanges
Le niveaud’énergie
le plus lumière matière à l’état fondamental, les autres niveaux
bas correspond
L’entité microscopique peut changer
correspondent à des états excités. de niveau d’énergie :

 Par passage d’un niveau bas, En, à un niveau haut, Ep, par absorption
d’un photon d’énergie correspondant à DE = Ep-En.

 Par passage d’un niveau haut, Ep, à un niveau bas, En, par émission
d’énergie correspondant à Ep-En et il s’agit d’une émission.

Exemple
On interprète ainsi facilement les spectres d’émission et
d’absorption du sodium.
La radiation de longueur d’onde  = 589 nm correspond à une
différence entre deux niveaux énergétiques Ep et En de l’atome de
sodium tq Ep –En = 2,1 eV.(= 3,38.10-19 J)

En effet, la radiation de longueur d’onde  = 589 nm correspond à une différence entre deux niveaux énergétiques E p et En de
c 6 , 63.10−34 .3 , 00.1 08 3 ,38.1 0−19
l’atome de sodium tq Ep –En =E= hv = h = = −19 = 2,1 eV.
λ 589.1 0
−9
1 ,6.1 0

4 Application raies d’un spectre


On réalise le spectre du sodium, d’absorption et d’émission.
Le spectre d’émission de la vapeur de sodium présente
essentiellement une raie (doublet) jaune orangée de
longueur d’onde dans le vide  = 589 nm
Le spectre d’absorption présente une raie noire à la
même longueur d’onde !

En conséquence si on connait les longueurs d’onde des raies d’émission d’un élément on peut confirmer ou pas la présence de cet
élément à partir des raies noires d’absorption.
Par exemple des interprétations de spectres stellaires permettent de mettre en évidence des éléments de l’atmosphère gazeuse
d’une étoile.

A savoir sur le Ch. XVI « Modèles de la lumière »

 Utiliser une échelle de fréquence ou longueurs d’onde pour identifier un domaine spectral

 Citer l’ordre de grandeur des fréquences on longueurs d’onde des oem utlisées dans différents domaines d’application

 Utiliser l’expression donnant l’énergie d’un photon

 Exploiter un diagramme de niveaux d’énergie en utilisant les relations l = c/v et DE = hn

 Obtenir le spectre d’une source spectrale et l’interpréter

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