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Mémoire de fin de cycle-ENSup-Année 2009-2010

Généralités :
Le concept « composé organique » qu’on affecte à la chimie organique
provient du fait qu’à l’origine il était du monde vivant. C’est ainsi que Romains
et Phéniciens utilisaient des colorants tels que l’indigo extrait d’une plante, le
pastel, et la pourpre de Tyr extraite d’un mollusque [3]
Jusqu’au XIXème siècle les chimistes croyaient que la synthèse d’espèces
présentes dans les organismes vivants nécessite l’intervention d’une force
vitale, inaccessible à la science ; c’est pourquoi l’allemand Wöhler, en 1828,
en chauffant divers réactifs minéraux azotés, obtint un solide blanc présentant
les mêmes propriétés que l’urée extraite de l’urine des mammifères. Cette
synthèse d’une espèce organique, à partir de réactifs minéraux met fin au
concept de force vitale [3]
De nos jours la chimie organique est donc la chimie des composés du
carbone, que ces composés soient d’ordre naturel ou artificiel. Outre l’élément
carbone, on rencontre généralement l’élément hydrogène ; les hydrocarbures
sont ceux renfermant les deux éléments.
I. Détermination de la masse molaire-le nombre de mole
1. Définitions :
1.1 Le nombre de mole : Le nombre de mole d’atomes ou d’ions est la
quantité de matière d’un système contenant 6,02 10 23 atomes, molécules ou
ions.

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1.2 La masse molaire atomique : La masse molaire atomique d’un élément


est la masse d’une mole d’atomes de cet élément. Elle s’exprime en grammes
par mole (g/mol ou g.mol-1)
1.3 La masse molaire moléculaire : la masse molaire moléculaire d’une
espèce est la somme des masses molaires atomiques de la molécule. Elle
s’exprime en gramme par mole (g/mol ou g.mol-1)
NB : les coefficients des atomes sont pris en compte dans le calcul.
Exemple : calcul de la masse molaire du C5H10
M(C5H10)= [(12x5) + (10x1)]=70g/mol
Le nombre des corps organiques bien identifiés est très grand cependant ces
innombrables modèles sont formés à partir d’un petit nombre d’éléments :
 carbone de symbole (c) est le constituant universel ;
 hydrogène de symbole (H) est toujours présent ;
 oxygène de symbole (O) est très fréquent ;
 l’azote de symbole (N) est fréquent.
 le chlore, phosphore et le soufre sont des éléments rares
 les métaux sont exceptionnels.
2 Détermination de la masse molaire :
2.1 Loi d’Avogadro-ampère :[4]
La masse molaire d’un corps pur est pratiquement égale au produit par 29 de
sa densité gazeuse (qui est le rapport de la masse m d’un volume v de gaz

m V du gaz
par la masse m’ du même volume) v de l’air :d= =
m ' V d ' air
Si l’on choisit le volume moléculaire 22,4 litres (dans les conditions normales,
la masse m du gaz est précisément sa masse molaire ; la masse m’ d’air est :

M M M
m’=1,293 x 22,4 d’où d=¿ = ≈
1,293 x 22,4 28,96 29
Cette relation n’est valable que pour deux conditions :
 le volume molaire normal n’est pas exactement le même pour tous les
gaz réels. Ce n’est que pour ceux parfaits que v=22412 cm3 ≈ 22400 cm3

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 la densité d’un gaz réel n’est pas absolument indépendante des


conditions de température et de pression d’où M =29 xd
2.2 Méthode de Meyer :
Si v est le volume lu sur l’éprouvette graduée ; a0,76= la masse volumique de
l’air (conditions normales de Température et de Pression)
Pe= la pression effective de l’air recueillie en millimètre de mercure.
T = la température en Celsius de cet air qu’il faut convertir en kelvin.
La massem’ est donnée par la relation :  

Pe 273
m’ =V x a0,76 x x
760 T

h(mm)
La pression effective (Pe) est donnée par : H=P e + f +
13,6
Avec H= pression atmosphérique actuelle ;
f= pression maximale de vapeur d’eau à la température ambiante
h= hauteur de mercure équivalente à h (mm) d’eau.
D’où m’ devient : h
H−f −
13,6 273
m’ =V x a0,76 x x
760 T

3 Les lois de Raoult :[4]


3.1 Loi Relative à la cryométrie :
Enoncé : Pour des solutions étendues et non électrolysables ; l’abaissement
cryométrique est :
 proportionnel à la concentration(ou au titre que lui est pratiquement
égal)
 inversement proportionnel à la masse du soluté.

m 1
T 0−T =Kx x
m' M

K= la constante cryométrique et ne dépend que du solvant.


Pour l’eau, (K= 1850), mercure (K= 39000), plomb (K= 132500).
3.2 Loi Relative à l’ébulliométrie :

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Enoncé : Pour des solutions étendues et non électrolysables, dont le soluté


est beaucoup moins volatil que le solvant ; étudiées à pression invariable,
l’élévation ébulliométrique est :
 proportionnelle à la concentration (ou au titre) ;
 inversement proportionnelle à la masse du soluté.

m 1
T −T 0=K ' x x
m' M

K’ étant la constante ébulliométrique elle dépend du solvant et de la pression.


Pour l’eau (K’= 520).
Remarque : Les lois de Raoult dans leurs applications sont limitées : elles
vérifient si les solutions sont étendues en ébulliométrie ; et il faut expérimenter
avec différentes solutions assez diluées pour se rapprocher de plus en plus de
l’état infiniment dispensé des solutions idéales.
II. Détermination de la formule brute d’un composé organique :
1 Définitions :
 On appelle composé organique tout composé chimique contenant le
carbone, l’hydrogène et l’oxygène le plus souvent ; mais peut être
accompagné d’azote et des halogènes ainsi que des métaux.
 On appelle formule brute d’une molécule les éléments qui constituent
cette molécule ainsi que le nombre d’atomes de ses éléments dans cette
molécule. Leur formule générale est CxHyOzNt…
2 Les méthodes de détermination de la formule brute d’un composé
organique
La détermination de la formule brute peut se faire de plusieurs manières :
2.1 Lois des proportions relatives aux masses :
Soit ms la masse d’un échantillon de substance contenant du carbone
l’hydrogène, l’oxygène et de l’azote ; et de masse molaire M. soit CxHyOzNt la
formule brute de cette substance.
Les coefficients x ;y ;z ;t expriment respectivement les nombres d’atomes du
carbone, d’hydrogène, d’oxygène et d’azote.
Cette loi dit que : 12 x y 16 z 14 t M
= = = =
mC m H mO m N m s
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Avec mC= masse du carbone en gramme mH=masse d’hydrogène ; m O=


masse d’oxygène ; mN= masse d’azote ; M= masse molaire en (g/mol) et ms=
masse de la substance (g).
Les masses sont reliées par la relation :
m S =m C + m H +m O +m N

Le calcul des coefficients est alors possible :


M 1 mC x M M mH x M
X =m C x x ⇒ X= ; y=m H x ⇒ y=
m S 12 m S x 12 mS mS

M 1 M 1 mN x M
Z=m O x x ⇒ m xM t=m N x x ⇒ t=
m S 16 Z= O m S 14 mS x 14
mS x 16

2.2 Lois des proportions relatives aux pourcentages :


Les relations ci-dessous expriment ces lois :

12 x y 16 z 14 t M
= = = = Avec
%C %H %O %N 100 100=%C+%H + %O+%N

Les coefficients deviennent :


%C x M %H x M %O x M %N x M
x= y= z= t=
1200 100 1600 1600

Une combinaison des deux lois peut nous permettre d’obtenir soit les masses
ou les pourcentages des (espèces) éléments qui constituent la molécule :

12 x y 16 z 14 t M
%C mC %H mH %O mO %N mN 100 mS
=  ; y = %H  ; =  ; =  ; =
12 x %C 16 z %O 14 t %N M 100
mC mH mO mN mS

D’où une troisième loi relative aux masses et aux pourcentages en fonction de
la masse de substance.
mC m H m O m N m S
= = = =
%C %H %O %N 100

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Remarque : lorsque les masses d’eau (mH O), du dioxyde de carbone (C O2) et
2

de l’ammoniac (mN H ) sont connues on peut déterminer les pourcentages ou


3

les masses des atomes et de déduire par suite les coefficients et la formule
brute du composé chercher.
2 x mH O
mH O 18 g ⇒ mH = 2
;
18
2

mH 2g
12 x mC O
mC O 44 g ⇒ mH = ;2

44
2

mC 12g
14 x m N H
mN H 17 g ⇒ mN = 3

17
3

mN 14 g

Avec les masses on a :


12 x mC O 2
xM mC O x M
mC x M 44 x= 2

x= = ⇔ 44 x mS
m S x 12 m S x 12
2 xmH O
xM 2

mH O x M
mH x M 18
y= = ⇔ y= 2

mS x 1 mS 9 x mS

32 x mCO mC O x M
xM 2
z= 2

mO x M 44 11 x mS
z= = ⇔
mS x 16 mS x 16
14 x m NH 3
xM mN H x M
mN x M 17 t= 3

t= = ⇔ 17 x mS
m S x 14 m S x 14

2.3 Cas où la molécule n’est pas limitée :

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Ce cas concerne uniquement les substances dont la chaine est longue qui
peut être d’ordre naturel ou industriels (les polymères) .il nous permet tout
seulement :
- de fixer la composition centésimale ;
- de proposer une formule brute possible, indéterminée au coefficient entre s,
m, n…près.
C’est le cas de la cellulose ; amidon ; caoutchouc ;…
Exemples : [CH2]m ; [ C5H10]n [C6H10O5]p ; [C6H10O5 ]q
Polythène caoutchouc cellulose amidon
2.4 Eudiométrie :
L’analyse eudiométrique nous permet de déterminer la formule brute d’un
composé carbone-hydrogène gazeux (CxHy).Elle matérialise la combustion
d’un volume connu du composé dans un volume déterminé de dioxygène (O 2).
L’eau formée (H2O) se condense tandis que le dioxyde de carbone (CO 2)
produit est dosé par absorption au moyen de soude et de potasse après retour
à la combustion à la température ambiante. Le gaz résiduel n’est que du
dioxygène en excès. Cette hypothèse peut être vérifiée en absorbant le gaz
résiduel avec du phosphore.

L’équation traduisant cette combustion est :


y y
C x H y +( + x )O 2 xC O 2 + H O+Q
4 2 2
Q =la quantité de chaleur considérable dégagée.
nO nC O n H O
nC Hy = 2
= = 2 2

x
y x y
+x
4 2
La relation en proportion de volume est :
VO V CO VHO
VC Hy = 2
= 2
= 2

x
y x y
+x
4 2
III Formule développée-Notion d’isomérie.

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Après avoir déterminé la formule brute d’un composé il est facile de faire
ressortir les liaisons existantes entre les atomes qui constituent cette
molécule ; d’où la notion de formule développée.
1 Définition : on appelle formule développée d’une substance la mise en
évidence des liaisons entre les différents atomes de la substance.
Exemple : C3H9ON

Propanamide
Remarque : par convention, un tiret simple entre les symboles des atomes
représente une liaison simple (mise en commun de deux électrons), deux
tirets une liaison double (mise en commun de quatre électrons), et trois une
liaison triple (mise en commun de six électrons).
2 Notion d’isomérie :
2-1. Définitions :
2.1.1 isomères : Ce sont des corps qui ont la même formule brute mais des
formules développées différentes.
Exemple : C2H4O

Ethanal éthènol
2.1.2 isomérie de Chaîne : est l’isomérie dans laquelle la différence entre les
isomères se situe au niveau de leurs chaines carbonées (ramifications).
Exemple : C4H10

Butane 2-metylpropane
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2.1.3 isomérie de position : C’est l’isomérie dans laquelle, la différence entre


les isomères se situe au niveau de la position du groupement fonctionnel
(même groupement).
Exemple : C4H8

But-1-ène but-2-ène
2.1.4 isomérie de fonction : est l’isomérie dans laquelle la différence entre
les isomères se situe au niveau de leur fonction.

Exemple : C2H6O

Ethanol oxyde de dimetyl


3. Quelques exemples de type d’isomérie [5]
3.1 isomérie de conformation :
3.1.1 Définition : On appelle isomérie de conformation les différentes
structures spatiales que la molécule peut prendre par suite de rotation autour
de ses liaisons simples.
Expérience : Construisons un modèle éclaté de la molécule d’éthane, puis, en
bloquant l’un des groupes méthyle qui, noté C βH3 constitue le solide de
référence, faisons tourner le second groupe noté C αH3, autour de l’axe Cα-Cβ.
La molécule ainsi passe par une infinité de structures appelées conformations.

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3.1.2 Conformation éclipsée : De l’expérience précédente, lorsque nous


disposons la molécule d’éthane de manière que les atomes d’hydrogène des
deux groupes CH3- se trouvent exactement les uns en face des autres : cette
conformation est dite éclipsée et l’angle de rotation est : θ= 120°, 240° et 360°.
La représentation de Newman est :

3.1.3 Conformation décalée ou étoilée : Lorsque la molécule passe


continûment par une infinité de conformations toutes différentes elle se trouve
dans ce cas dans une conformation remarquable (par sa symétrie) on dit alors
que la conformation est décalée ou étoilée l’angle de rotation est : θ=60°,
180°, 300°.

La représentation est :

Remarque : Au cours de la rotation d’un groupe CH 3- par rapport à l’autre,


l’énergie de la molécule d’éthane varie, elle est minimale dans la conformation
décalée (étoilées) maximale dans celle éclipsée.
3.1.4 Les conformations chaise et bâteau : Dans les conformations chaise
et bâteau les atomes 2 ; 3 ;5 sont coplanaires. Les atomes 1et 4 peuvent alors
se trouver soit du même coté, soit de part et d’autre de ce plan.
Dans le premier cas, on obtient la conformation bateau ; dans le second on
peut obtenir deux conformations chaises, notée chaise (I) et chaise (II). On
peut convertir l’un en autre, sans rupture d’aucune liaison, en déformant
progressivement le cycle.

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Dans la conformation chaise les liaisons C-H peuvent être réparties en deux
groupes :
 les liaisons axiales, qui sont verticales
 les liaisons équatoriales, qui sont sensiblement horizontales et
dirigées vers l’extérieur du cycle.
Les liaisons C-H deviennent équatoriales et inversement lors de l’inter-
conversion chaise (I) en chaise (II) et inversement.

Quand on observe la conformation bâteau le long de l’axe 2-3 ou 5-6 on


constate que les liaisons issues de ces atomes de carbone sont en position
éclipsée.
3.1.5 L’isomérie Z ou E :
Les composés éthyléniques du type HAC=CHB présentent tous l’isomérie Z
ou E.
Z et E sont les premières lettres des mots allemands « Zusammen » qui veut
dire ensemble et « Eutgen » qui signifie en face.
Le passage de Z en E nécessite une rotation d’un angle de 180° suivant la
liaison (C-C) carbone-carbone.
Exemple : pour HAC=CHB

3.2 isomérie de configuration :


3.2.1 Définition :
Un atome de carbone asymétrique est un atome de carbone tetragonal lié à
quatre atomes ou groupes, tous différents. On le repère habituellement avec
un astérisque.
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Exemple : le chloro-2-butane

2-chlorobutane
De nombreuses molécules d’origine naturelle possèdent un ou plusieurs
atomes de carbones asymétriques.
Exemple : la thréonine, acide α-aminé présent dans protéines.

Acide-2-amino-3-hydroxobutanoïque
3.2.2 Enantiomères :
Considérons le cas du butan-2- ol.

Il n’existe en effet que deux façons seulement de disposer les substances de


l’atome central. Soit A et B les deux modèles qui sont non superposables.
Pour passer de A à B on peut casser les liaisons C*-H et C*-OH les permutées
et les liées à nouveau au carbone centrale. Cette opération qui transforme A
en B nécessite une très grande énergie environ 350 ou 420 Kg.
Par contre si on fait tourner B de 180° autour de la liaison. C*-CH 2-CH3 nous
pouvons ainsi disposer les deux modèles de manière qu’ils apparaissent
comme les images l’un de l’autre de chaque coté d’un miroir. A et B
présentent de cet fait un type d’isomérie dite ‘’énantiomère’’.
3.2.2.1 Définition :
L’énantiomère est la relation existant entre deux isoméries de configuration,
images l’un de l’autre dan un miroir et non superposables.
Les isomères correspondant sont appelés énantiomères.

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3.2.2.2 La chiralité :
Elle désigne la propriété d’un objet de ne pas être superposable à son image
dans un miroir.
 lorsqu’une substance chirale peut faire tourner le plan de polarisation de
la lumière : on dit que cette substance est optiquement active ou encore
qu’elle possède un ‘’pouvoir rotatoire’’.
 quand la substance fait tourner le plan de polarisation dans le sens des
aiguilles d’une montre elle est dite ‘’ dextrogyre ‘’ et précédée du signe
plus (+) pour son nom et sa famille. Lorsqu’elle le fait tourner dans le
sens contraire elle est dite “Lévogyre“ son nom et sa formule sont
précédée d’un signe moins (-).
 deux énantiomères ont des pouvoirs rotatoires spécifiques opposés. Un
mélange équimolaire des deux énantiomères, appelé ‘’mélange
racémique’’ est dépourvu de pouvoir rotatoire, car les effets des deux
énantiomères se compensent.

IV Conclusion [5] :
A la température ordinaire, les isomères de conformation ou conformères ne
peuvent pas être isolés ; l’agitation thermique est suffisante pour assurer la
libre rotation autour des liaisons simples, par contre les isomères de
configuration peuvent être isolés car l’agitation thermique n’est pas suffisante
pour provoquer la cassure de liaisons covalentes, nécessaires pour assurer le
passage d’une configuration à une autre.

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