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Année : 2023-2024
THERMODYNAMIQUE
COURS et EXERCICES
GI-FA 2022
Laurent Duchez
lduchez@yahoo.fr
Mansour Seriai
seriai.mansour@wanadoo.fr
smbaye22@gmail.com
smbaye22@gmail.com
1
SOMMAIRE
TD 1 page 49
TD 2 page 79
TD 3 page 82
2
CHAP : 0 : LES PREREQUIS PHYSIQUES EN
THERMODYNAMIQUE
Conversions d’unités
Il est important de savoir convertir une mesure définie dans une unité dans une autre unité
b) Unité à 2 dimensions
c) Unité à 3 dimensions
3
Application 1
Exemple : masse volumique, souvent notée : ρ. C’est le rapport entre la masse m et le volume V. C’est en
fait la masse d’un corps contenu dans un volume donné.
La masse volumique est exprimée en kg/m 3 ou encore kg.m-3, avec la masse en kg et le
ρ= volume en m3,
ν= Le volume massique est exprimé en m3/kg ou encore m3.kg-1, avec la masse en kg et le volume
en m3,
Signification :
Exemple 1 : un gaz a une masse volumique de 2,0 kg.m-3
Un mètre cube de ce gaz pèse 2,0 kg
Application 2
Convertir les valeurs suivantes :
4
La quantité de matière n
En sciences physiques, on doit fréquemment travailler avec des atomes ou des molécules. Ces particules
étant très petites, on a décidé de les rassembler en paquet pour faciliter leurs manipulations.
Pour que tout le monde utilise le même emballage, on a donc défini une grandeur que l’on appelle la mole.
C’est un paquet qui « regroupe » environ 6,02 x 1023 entités.
On ne donne pas la masse d’un atome mais plutôt la masse d’une mole d’atomes
Exemple la masse d’une mole de carbone est de 12 g. Voir classification périodique des éléments
positionnée à la fin du chapitre. On parle alors de masse molaire (c’est la masse d’une mole), on la note
souvent M. Les masses molaires sont renseignées dans le tableau de classification périodique des éléments.
Exemple pour le carbone, M = 12 g.mol-1 ou encore pour abréger M(C) = 12 g.mol-1.
Si l’on considère un ensemble de particules, sa masse molaire est donc le ratio entre la masse de cet
ensemble sur le nombre de moles que contient cet ensemble.
Le nombre de moles est appelé quantité de matière et est notée n (unité : mol).
M=
Application 3
1 - Quelle est la masse m de n = 5,90 moles de fer ? M(Fe) = 55,8 g.mol-1
2 – Quelle est la quantité de matière n de fer (mol) contenue dans une masse m = 1,00 kg de fer ?
3 - Quelle est la masse molaire M de l’eau sachant qu’un verre d’eau contenant un volume V = 20 cL
comporte n = 11 moles d’eau ? Masse volumique de eau = 1,0 kg.L-1.
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Les masses molaires atomiques peuvent être trouvées dans la classification périodique des éléments.
Pour les molécules, la masse molaire de la molécule est égale à la somme des masses molaires des atomes
qui constituent la molécule.
Exemple 1 : La masse molaire du dioxygène est deux fois la masse molaire d’un atome d’oxygène. Comme
la masse molaire de l’oxygène est 16 g.mol -1, M(O) = 16 g.mol-1. La masse molaire du dioxygène est alors
16,0 x 2 = 32,0 g.mol-1.
On écrit : M(O2) = 2 x M(O) = 2 x 16,0 = 32,0 g.mol-1.
Exemple 2 : Quelle est la masse molaire de l’eau H2O ? M(H) = 1,0 g.mol-1
Application 4
Application 5
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Les débits
Le débit volumique d’un fluide est le volume de fluide qui traverse une section transversale
(perpendiculaire) par unité de temps.
De même le débit massique d’un fluide est la masse de fluide qui traverse une section transversale
(perpendiculaire) par unité de temps.
Relation entre Qv et Qm :
Relation 3
Exemple 1 :
Un fluide de masse volumique = 20 kg.m-3 se déplace à une vitesse de 1,0 m.s-1 dans une canalisation de
section 0,20 m2. Quelle est la nature de ce fluide ? Liquide ou gaz ? ___________________
Exemple 2 :
Un fluide de masse volumique = 800 g.L-1 se déplace à une vitesse v = 10 m.min-1 dans une canalisation
circulaire de rayon r = 10 cm. Calculer son débit volumique Qv et son débit massique Qm.
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Le système international d’unités
Le système d’unités le plus souvent employé est le système international d’unités. Il quantifie les 7
grandeurs indépendantes : la masse, le temps, la longueur la température, l’intensité électrique, la quantité de
matière et l’intensité lumineuse.
A noter que l’unité principale de la masse est le kilogramme et non le gramme. Il est important de connaitre
ces unités principales pour établir des relations homogènes.
Principes physiques
Dans toute expérience (réaction chimique ou transformation physique), la masse du système étudié est la
même au début de l’expérience et à la fin. Il n’y a pas de variation de la masse.
Ce principe de conservation de la masse implique que les débits massiques et volumiques doivent être
partout identiques en régime permanent. Ce qui sort doit être égal à ce qui rentre.
Dans toute expérience (réaction chimique ou transformation physique), l’énergie du système étudié est la
même au début de l’expérience qu’à la fin. Il n’y a pas de variation de l’énergie.
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CHAP 1 : NOTIONS DE THERMODYNAMIQUE
I – INTRODUCTION GENERALE
Le terme « thermodynamique » vient de deux mots grecs : thermos qui signifie chaleur
(le feu) et dynamikos qui signifie mouvement (la puissance). La thermodynamique est une
branche de la physique qui étudie les différentes formes d’énergies et les possibilités de
conversion entre elles. Elle a été développée, à l’origine par des physiciens et ingénieurs dans
le but d’augmenter l’efficacité des machines à vapeur. Elle s’est avérée très importante en
chimie car elle s’intéresse au bilan énergétique des réactions chimiques (exemple réaction de
combustion dans les moteurs). Elle joue aussi un rôle important en biologie (fonctionnement
des cellules ).
Ce chapitre a pour objectif de vous permettre de comprendre, décrire et quantifier le fonctionnement des
machines thermodynamiques, c’est-à-dire les réfrigérateurs, les pompes à chaleur, et surtout les
moteurs. Il est conçu pour être abordable en première année d’études supérieures. Il est destiné à de
futur/es ingénieur/es curieux/ses de comprendre le pourquoi et le comment des machines qui les
entourent et des équations qu’ils ou elles utilisent.
La première partie (notions fondamentales) recense les notions indispensables à notre étude,
comme l’énergie, le travail, la chaleur et la température.
La deuxième partie est consacré à la loi des gaz parfait. On verra que le gaz parfait est un
modèle mathématique, permettant de prédire les grandeurs physiques d’un fluide tels que la
température le volume et la pression d’un gaz.
Dans la dernière partie, nous aborderons les cycles thermodynamiques : c’est là que nous
apprenons comment transformer de la chaleur en travail et réciproquement. Cependant, pour
pouvoir appliquer les concepts de ce chapitre à des cas concrets , par exemple pour pouvoir
prédire par le calcul l’efficacité d’un moteur — nous avons besoin de plusieurs outils,
auxquels sont consacrés les chapitres qui précèdent.
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II-QUELQUES NOTIONS FONDAMENTALES EN THERMODYNAMIQUE
II-1. Définition de la Thermodynamique
C’est la science de la transformation de l’énergie en particulier la chaleur.
La thermodynamique permet de prévoir le rendement de toute machine thermique (moteur à
explosion ; réfrigérateur ; pompe à chaleur). Elle peut également prévoir si une réaction chimique
est possible ou non.
A la température 0K (Zéro absolu à -273°C), les atomes et les molécules qui constituent la matière
sont figées.
Exemple :
Un gaz contenu dans une enceinte. A l’échelle microscopique, les molécules du gaz se déplacent
dans l’enceinte de façon totalement aléatoire avec des vitesses Vi.
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On peut définir plusieurs échelles de température :
II-3.Notion de pression
la pression est due aux nombreux chocs des atomes ou molécules sur les parois du récipient.
Exemple :
Dans l’enceinte, il y a N molécules de gaz en agitation permanente
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II-4. Echanges d'énergie
Les échanges de l’énergie de la matière se présentent sous deux formes possibles; la chaleur (Q)
ou le travail (W). Ces deux formes sont interprétées à l’échelle microscopique comme une
manifestation de l’agitation des molécules et des atomes sous forme désordonnée (chaleur Q), ou
ordonnée (travail W).
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II-2. Convention de signe
Lors des échanges entre un système et l’extérieur, on distingue les transferts de matière et les
transferts d’énergie. Par convention, celle dite du banquier, tout ce que le système reçoit de
l’extérieur est compté positivement, tandis que tout ce qu’il cède à l’extérieur est compté
négativement. Ces considérations permettent de définir les deux types de systèmes rencontrés
en thermodynamique macroscopique.
négatif
positif
Dans une turbine à gaz, le système thermodynamique est le gaz . Donner le signe des
grandeurs thermodynamiques suivantes :
➢ Système fermé : système qui échange de l’énergie mais n’échange pas de matières.
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Exemples de systèmes :
Pour chacun des systèmes définis ci-après, préciser s’il s’agit d’un système fermé ou
ouvert.
1. La matière solide d’une bougie allumée…………………………………………
2. Un moteur à explosion en fonctionnement………………………………………
3. Un réveil matin en train de sonner…………………………………………………
4. L’eau liquide qui bout dans une casserole………………………………………
5. L’air contenu dans une chambre à air étanche……………………………………
On dit qu'un système est à l'état d'équilibre thermodynamique, si ces variables d'état ont
des valeurs bien définies et constantes. On distingue alors selon le cas entre :
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II-5. Evolution ou transformation du système
Au cours d'une transformation les variables d'état du système varient, pour atteindre un autre
état d'équilibre. Le passage de l'état d'équilibre (1) à l'état d'équilibre (2) se déroule
généralement hors équilibre.
La réversibilité d’une transformation exige que le système passe par une infinité d’états
intermédiaires peu différents d’états d’équilibre (états quasi-statiques). Les transformations
naturelles spontanées sont irréversibles; elles ne peuvent évoluer que dans un seul sens.
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II-6. Equation d’état des gaz parfaits
Les variables d’état ne sont pas toutes indépendantes, mais liées entre elles par des équations
dites équations d’état du type : f ( P, V, T ) = 0.
Le gaz parfait est un modèle simplifié des gaz. Ce modèle est construit sur les deux
hypothèses suivantes :
➢ Les molécules sont considérées comme des points matériels. C'est-à-dire que l'on néglige leur
volume propre devant le volume occupé par le gaz.
➢ On néglige toutes les interactions entre les molécules à l'exception des interactions qui ont
lieu lors des chocs entre ces molécules.
➢ Un gaz parfait peut être visualisé comme un ensemble de boules en mouvement désordonné.
Elles se percutent sans frottement et sans attraction mutuelle.
L’état d’un gaz est décrit par 3 variables P, V et T que l’on nomme “variables d’état”
Ces 3 variables sont liées par la relation ( équation d’état des gaz parfaits) :
……………………………
……………………………
• P désigne ………………………………………………………………….
• V désigne …………………………………………………………………
• n : désigne …………………………………………………………………
• R : ………………………………………………………………………….
• T : …………………………………………………
• m : ………………………………………………..
• r : …………………………………………………………………………………………..
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Application3
1. Dans ces conditions, le GPL liquide a une masse volumique ρ GPL = 560 kg·m–3.
Calculer la masse de GPL liquide contenu dans le réservoir.
2. Rappeler l'équation d'état des gaz parfaits et indiquer pour chaque terme son unité S.I.
3. La phase gazeuse du GPL est assimilée à un gaz parfait de masse molaire 50g/mol.
Calculer la masse de GPL présent dans le réservoir sous forme gazeuse.
Application 4
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Application 5
On gonfle un pneu, supposé indéformable, avec de l’air considéré comme un gaz parfait à la
température = 20°C sous une pression P = 2,1 bar. Au bout de plusieurs kilomètres de roulage,
la pression est mesurée à 2,3 bar.
Quelle est alors la température dans la chambre ?
On définit :
n totale = ni
➢ Quantité de matière ( nombre de moles ) totale dans le mélange :
Pi = xi . PTotale Ptotale = Pi
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II-7-5. Masse volumique d’un mélange
Un mélange gazeux est constitué de trois espèces : 43% d’hélium (He), 35% de dioxygène (
O2) et le reste de diazote ( N2 ). Ce mélange gazeux occupe 32L à T = 37°C sous une pression
de 52000Pa.
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II-8. Représentations graphiques des évolutions du système
Les diagrammes (P, T) et (P, V) permettant de préciser l’état (solide, liquide, gazeux) dans lequel se
trouve le corps pur à l’équilibre, ceci en fonction des variables d’états (P, V, T).
Nous allons étudier les deux diagrammes les plus répandus : diagrammes (P, T) et (P, V).
Graphe 1
a) Le diagramme (P, T)
Pour tout corps pur autre que l’eau, on a l’allure générale ci-
dessus. Les trois courbes (S), (V) et (F) représentent
respectivement : Sublimation ou Condensation,
Vaporisation ou Liquéfaction, Fusion ou Solidification. Sur
les courbes, les deux phases coexistent.
Au point J, dit Point triple, les trois phases coexistent.
La courbe de vaporisation est limitée par le point C, dit
point critique. Au-delà il n’est pas possible de distinguer
une phase liquide et une phase vapeur.
b) Le diagramme (P, V)
On utilise ainsi les diagrammes suivants : diagramme de Clapeyron (P,V) ou d’Amagat (PV, P), les
diagrammes isentropiques (T, S), le diagramme (H,S) et de Mollier (P, H).
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II-9. Les quatre transformations de base en thermodynamique
Les évolutions de gaz que nous étudions ici sont très hypothétiques et pas nécessairement
passionnantes, mais elles méritent l’attention de l’étudiant/e pour deux raisons :
1. Le comportement d’un gaz, même avec le modèle du gaz parfait, est intrinsèquement
complexe. Ces évolutions élémentaires font figure de gymnastique et permettent d’apprendre à
le décrire étape par étape ;
2. Ces évolutions élémentaires sont des outils conceptuels que nous assemblerons plus tard,
d’abord pour quantifier les limites théoriques des machines, puis pour décrire le
comportement des gaz à l’intérieur des machines réelles (au chapitre 3).
…………………………………………………………………………………………..
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Application 7
Pour l’air, on mesure cp(air) = 1 005 J kg-1 K-1, cv(air) = 718 J kg-1 K-1, rair =287 J kg-1 K-1.
Dans un cylindre de moteur à essence, de l’air se trouve à pression de 17 bar avec une masse
volumique de 9,4 kg.m-3. La combustion du carburant (si rapide que le volume n’a pas
le temps de varier) se traduit par l’apport de 1 450 kJ. Kg-1 de chaleur.
Calculer les températures et les pressions avant et après cette transformation isochore ?
hermodynamique
…………………………………………………………………………………………
On a (Loi de Gay-Lussac)
....................................
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Diagramme de Clapeyron
…………………………………………………………………………………………
................................
Diagramme de Clapeyron
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Application 7
Le volume d'une bouteille d'air utilisé pour la plongée sous-marine est égal à V0=15
L. La pression de l'air qu'elle contient est égale à P0= 200 bars. Le volume des
poumons est supposé invariable. On considère que, lors d'une plongée, un homme
inhale 1 L d'air à chaque inspiration, à raison de 17 inspirations par minute. La
pression de l'air dans les poumons est égale à 2 bars à une pronfondeur de 10 m et à
4 bars à une profondeur de 30 m.
La bouteille est munie d'un détenteur, qui permet d'abaisser la pression de l'air à
l'intérieur de la bouteille jusqu'à celle des poumons du plongeur. L'air vérifie la loi
de Boyle-mariotte dans ces conditions.
Définition
PV = constante
P1 V1 = P2 V2 Loi de Laplace reliant pression et volume
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Retrouver les deux autres formulations de La Loi de Laplace à travers l’exercice :
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
Diagramme de Clapeyron
Application 8
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CHAP 2 : CHALEUR, TRAVAIL, ENERGIE INTERNE
II. 1. INTRODCTION
Le but de la thermodynamique est l’étude des propriétés des systèmes et leurs évolutions en fonction des
échanges d’énergie avec le milieu extérieur.
Un système peut échanger de la masse et de l’énergie avec le milieu extérieur, alors son état
thermodynamique change par gain ou par perte de masse ou d’énergie. On dit que le système subit une
transformation qui entraine une variation des variables d’état.
Chaque système a un certain contenu en énergie sous forme d’énergie mécanique (cinétique ou potentielle)
à l’échelle microscopique.
A l’échelle microscopique, l’énergie interne (U) du système est définie comme la somme algébriques des
énergies cinétiques Eci et potentielles Epi, de toutes les particules formant le système.
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II. 2. 1. Propriétés de l’énergie interne
A l’équilibre thermique, l’énergie interne (U) :
• C’est une énergie exprimée en Joule [J] ou en [cal].
• Elle a une valeur difficile à calculer, on s’intéressera à ses variations : dU = dQ + dW
• C’est une fonction d’état (qui ne dépend que l’état thermodynamique initial et final).
L’énergie interne caractérise le niveau énergétique du système thermodynamique. L’énergie interne d’un
système peut varier suite à des échanges d’énergie avec le milieu extérieur. Les énergies sont principalement
échangées sous forme de chaleur (Q) et de travail (W).
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Lors d’un transfert d’énergie entre deux corps, la quantité de chaleur Q représente la quantité d’énergie
thermique transférée. Elle s’exprime en Joules (J).
Q = ……………………………………….
Q = ……………………………………….
Conclusion :
On retiendra :
La quantité de chaleur reçue ou perdue par un corps :
▪ depend de la masse ou la quantité de matière du corps,
▪ depend de la capacité thermique massique du corps, notée c en J/kg.°C
▪ Plus la capacité thermique est faible, plus l’élévation de température est rapide
lors d’un chauffage.
Définition
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Applications technologiques :
▪ On utilise des casseroles à fond en cuivre car elles conduisent au plus vite la chaleur et
permettent ainsi un meilleur contrôle de la cuisson.
▪ l’eau est un bon fluide caloporteur : En effet, mise en contact avec une source chaude
(chaudière), elle emmagasine énormément d'énergie ; elle peut restituer cette énergie à un autre
endroit en se refroidissant (principe du fonctionnement du chauffage central et des circuits d'eau
des centrales électriques).
▪ La chaleur massique de l'hydrogène est particulièrement élevée. C'est pourquoi ce gaz est utilisé
pour refroidir les rotors d'alternateur des centrales nucléaires.
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II-3-3. Chaleur latente L
La quantité de chaleur latente est la chaleur nécessaire pour qu’une quantité de matière puisse changer
son état physique à une température constante. Elle est proportionnelle à la quantité de matière (masse
ou nombre de moles) et la valeur de la chaleur latente liée à ce changement d’état physique.
Q=
Si le corps passe de l’état solide à l’état liquide, il y a fusion et L est alors appelée
chaleur latente de fusion et notée Lf
Remarque
On notera que la chaleur de vaporisation de l’eau est particulièrement élevée. En été, à la surface des
océans, l’eau s’évapore en absorbant une grande quantité d’énergie solaire. Lorsque cette vapeur se
transforme en gouttelettes pour former des nuages, il y a libération d’énergie qui contribue au
réchauffement de l’atmosphère.
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Application1 : Chaudière à condensation
Dans une chaudière à condensation , on laisse les gaz produits par la combustion du méthane se
refroidir à moins de 100°C afin que la vapeur d’eau se condense.
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5) L’eau, présente tout d’abord à l’état de vapeur va se condenser. Calculer l’énergie
thermique Qcondensation produite par cette condensation.
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II-4. Calorimétrie
Les mesures calorimétriques permettent de déterminer les quantités de chaleurs spécifiques, les chaleurs
latentes et les pouvoirs calorifiques. Le principe qui régit la calorimétrie est le principe de l'égalité des
échanges de chaleur: quand un système échange de la chaleur avec un autre, et rien que de la chaleur, la
quantité de chaleur gagnée (Q1> 0) par l'un est égale à la quantité de chaleur perdue par l'autre (Q2< 0).
Principe des transformations inverses: la quantité de chaleur qu'il faut fournir à un système pour le faire
passer d'un état 1 à un état 2 est égale à celle qu'il restitue lorsqu'il revient de l'état 2 à l'état 1.
Par contact du mélange de deux corps à des températures différentes, il y a transfert de chaleur: à
l’équilibre thermique, les deux corps sont alors la même température T m=Teq (température d’équilibre du
mélange). Cette température s’obtient à partir du bilan énergétique des deux systèmes.
Ta, ma, Ca Tb , mb , Cb ma , Ca mb , Cb
(froid) (chaud)
Téq
Qfournie + Qreçue = 0 ou ∑ Qi = 0
Téq = ………………………………………………………
Application 2 : Calorimétrie
Une masse m1 = 100g d’eau à T1 = 10°C est mélangée à une autre masse m2 = 200g d’eau à
T2 = 80°C.
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Application 3 : fonte d’un glaçon
Initialement un glaçon est à -5,0°C. On souhaite transformer cette eau solide en eau liquide à 20°C.
On va donc naturellement le chauffer. On va lui fournir de l’énergie sous forme de chaleur. Le
glaçon va chauffer de -5,0°C à 0,0°C. Pendant cette évolution, l’eau sera toujours à l’état solide. A
0,0°C, un changement d’état va avoir lieu. L’eau liquide va apparaitre et sera en équilibre pendant
un temps donné. Pendant ce laps de temps, l’eau solide va se transformer en eau liquide mais la
température sera constante : 0,0°C. Lorsque l’eau solide aura complètement disparu. La
température de l’eau (100% liquide) va augmenter jusqu’à la température désirée.
Question
Faire un graphique et donner l’expression de la quantité de chaleur totale Qtotale, nécessaire pour
obtenir de l’eau liquide à 20°C.
………………………………
………………………………
………………………………
……………………….
………………………………
………………………..
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Application 4
Nous possédons une masse Mess= 260g d’essence que l’on brule pour échauffer une masse
m=4,0 kg de glace initialement pris à -20°C sous une pression atmosphérique.
Hypothèse : On considère que toute la chaleur dégagée par la combustion de l’essence est
reçue par le système ( glace+eau+vapeur).
Questions
1) Faire un graphique Température-temps avec les changements d’états pour l’eau.
2) Quelle est la température finale de la vapeur obtenue ?
Données :
Chaleur latente de fusion de glace : Lf = 352 kJ/kg.
Chaleur latente de vaporisation de l’eau : L v = 2256 kJ/kg.
Capacité calorifique massique de la glace : Cglace = 2.103J/(kg.K)
Capacité calorifique massique de l’eau : Ceau = 4180J/kg.K.
Capacité calorifique massique de la vapeur d’eau : Cvapeur = 2020 J/kg.K.
Chaleur de combustion de l’essence Qcomb = 48000 kJ/kg
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II-5. Le travail (W)
Le travail est une autre forme d’énergie (énergie mécanique) :
• C’est une énergie exprimée en [J] ou en [cal].
• A l’échelle microscopique; c’est une énergie échangée de façon ordonnée (grâce au déplacement par
exemple d’un piston qui imprime une certaine direction aux atomes.
• Ce n’est pas une fonction d’état.
Le travail résulte le plus souvent d’une variation de volume d’un système déformable (non rigide), par
exemple le cas du déplacement d’un piston.
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Remarque
➢ Le signe (-) est imposé par la convention de signe d’énergie.
➢ Si le piston se déplace vers la droite ( dV > 0) et le travail est cédé ou fourni par le système au
milieu extérieur donc le travail W < 0 (négatif). Si le piston se déplace vers la gauche ( dV 0 ) et le
travail est reçu par le système du milieu extérieur donc le travail > 0 (positif).
Pour une transformation finie entre l’état initiale (1) et l’état finale (2) ; la variation du travail W est :
…………………………………………………………………………
On distingue plusieurs types de transformation, ou on peut à chaque fois calculer le travail reçu ou cédé
par le système lors de ces évolutions :
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c) Pour une transformation isotherme ( T = cste )
38
Application 6 : Travail W12 adiabatique
Retrouver l’expression W12 du travail lors d’une transformation adiabatique.
W12 =
Application 7
• une transformation isobare à pression constante P = 1,0 bar amenant n = 2,0 mol de
gaz d’un volume V1 = 10 L à d’un volume V2 = 20 L.
W=
• une transformation adiabatique amenant n = 2,0 mol de gaz d’une pression P1 = 1,0
bar à
P2 = 3,0 bar et d’un volume V1 = 20 L à d’un volume V2 = 10 L. = 1,4.
W=
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II-6. Enthalpie H
La fonction enthalpie désignée par la lettre (H) correspond à l'énergie totale d'un système
thermodynamique. Elle comprend l'énergie interne (U) du système, à laquelle est additionné le travail
que ce système doit exercer contre la pression extérieure pour occuper son volume. L'enthalpie est un
potentiel thermodynamique. Il s'agit d'une fonction d'état qui est une grandeur extensive. L'enthalpie
est couramment utilisée lors de l'étude des changements mettant en jeu l'énergie d'un système dans de
nombreux processus chimiques, biologiques et physiques. La variation d'enthalpie correspond à la
chaleur absorbée (ou dégagée), lorsque le travail n'est dû qu'aux forces de pression. Dans ce cas, la
variation d'enthalpie est positive ou négative dans le cas où la chaleur est libérée.
L’enthalpie (H) est définie par la relation suivante:
H = U + P.V
40
b) Pour une transformation isobare (P = cste)
dH = Q ( dP = 0 )
D’où : H = Q = m Cp T
Ce qui donne :
Cp – Cv = R
U = n.Cv.T
Si l’on mesure la température absolue
d’un gaz, alors on peut quantifier
H = n.Cp.T
immédiatement ces trois formes
d’énergie.
PV = n.R.T
W=
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II-10. Le premier principe de la thermodynamique
II-10-1. Premier principe pour un système fermé
1ère expérience : échauffement d’un gaz dans un cylindre rigide (transformation isochore).
On considère pour simplifier U12 T
Les instruments de mesure montrent que l’énergie interne du gaz s’est élevée de U12 = Q12
Les instruments de mesure montrent que l’énergie interne est : U12 = Q12 + W12 en valeurs
Algébriques. Avec Q12 0 ( car gagné par le gaz) et W12 0 (car perdu par le gaz)
Conclusion :
U = W + Q
Ucycle = W + Q = 0
0 42
Remarque
Cette variation est indépendante de la nature des transformations, c’est- à dire du chemin suivi par cette
transformation.
❖ Cette variation ne dépend que de l’état initial (1) et de l’état final (2).
❖ En d’autres termes, l’énergie interne est une fonction d’état, sa variation ne dépend pas du
chemin suivi par la transformation.
Application 8
Un mélange (air-essence) subit une transformation de l’état (1) à l’état (2) suivant trois chemins
différents (a, b et c) avec :
➢ La 1ére transformation est isochore puis isobare (chemin a),
➢ la 2éme est isobare puis isochore (chemin b) ,
➢ la 3éme est telle que PV=cste (chemin c).
Etat (1) : P1 = 1 bar ; V1= 3 L
Etat (2) : P2 = 3 bar ; V2 = 1 L
1) Représenter les trois transformations en coordonnées de Clapeyron.
P
V
2) Calculer U entre l’état (1) et l’état (2).
3) Calculer le travail dans les trois cas et déduire les chaleurs échangées ; sont-elles reçues
ou cédées par le système ?
43
II-11. Conséquence pour les 4 transformations de base
W= 0
Qv = nCvT
U = Qv = nCvT
a) travail : W=0
b) Chaleur : Qv =nCvT
c) Energie interne : U = Q v =n CvT
W= - P(V2 – V1)
Qp =n Cp T
U = W + Qp
V2
a)Travail :W = - PdV = - P dV = - P(V2 – V1)
V1
b)Chaleur : Qp = n Cp T
c) Energie interne : U = W + Qp
II-11.3. Transformation isotherme
44
On a alors :
a) travail :
Le travail élémentaire dW = -p.dv devient, en utilisant l'équation des gaz parfaits : PV=nRT
P = n.R.T/V puis on remplace dans l’expression de
W = - P. d V
V2
W = - nRTdV/V = - nRT dV/V = -nRT(lnV2 –lnV1)= - nRTln(V2/V1)
V1
En intégrant, on obtient :
b) Chaleur :
Comme pour un gaz parfait l'énergie interne ne dépend que de la température donc :
U= W + Q = 0.
Q=-W
Q=-W
c)Energie interne : à T=cste
U = 0
U = 0
45
On a, en plus, une nouvelle relation :
a) Travail : U = n CvT = W
b) Chaleur : Q=0
c) Energie interne : U = W + 0
Q=0
U= n CvT
II-12. RÉCAPITULATIF
Isochore W=0 Qv = n Cv T Qv
P1/T1= P2/T2
P = constante
W = nRTln (P2/P1)
PV = constante
46
Application 9
On donne
- PA=1 bar =105 Pa
- VA=10–2 m3
- Température du gaz au point A TA = 300 K
-
Capacité thermique molaire à pression
constante Cp = 29 J·mol–1.K–1
- Rapport des capacités calorifiques de ce gaz :
C
= p = 1,40
CV
5.Pourquoi la variation d'énergie interne UCA du gaz est-elle nulle lors de la transformation
CA ?
6.Appliquer le premier principe au cycle ABCA et en déduire le travail WAB reçu par le gaz
lors de la transformation adiabatique AB.
7.Interpréter le signe de WAB.
47
48
TD 1 : Exercices de thermodynamique
Exercice 1
Un pneu de volume V = 50 L est gonflé depuis une pression quasi nulle jusqu’à sa valeur nominale de P =
2,6 bar à l’aide d’une bouteille d’air comprimé. Cette bouteille contient un volume V 1 = 80 litres sous une
pression P1 = 15 bar. On suppose que l’opération est réalisée à température constante.
1 - Quelle est la pression P2 dans la bouteille à la fin de l’opération, c’est à dire quand la pression finale dans
le pneu est P = 2,6 bar ?
2 - Combien de pneus peut-on gonfler au total dans les mêmes conditions, avec la même bouteille ?
Exercice 2
Exercice 3
On mélange, dans un calorimètre adiabatique, une masse m = 1,0 kg de mercure à 100°C et une masse m’ =
40 g de glace à 273 K, sous une pression atmosphérique normale. Toute la glace fond et la température
finale est de 0 °C.
Calculer la capacité thermique du mercure, sachant que la chaleur latente de fusion de la glace est L = 334
kJ.kg-1.
Exercice 4
Dans une centrale nucléaire, on utilise l’eau d’un fleuve à 16°C pour la condensation de la vapeur d’eau
dans le cycle du fluide.
La température d’entrée de la vapeur dans le condenseur est de 130°C et sort sous phase liquide à 60°C.
Chaleur spécifique de la vapeur : cvap = 2090 J.kg-1.K-1
Chaleur spécifique de l’eau : ceau = 4180 J.kg-1.K-1
Chaleur latente de vaporisation de l’eau : L = 2260 kJ.kg-1
Quelle masse d’eau puisée dans la rivière est-elle nécessaire pour condenser 1,5 kg de vapeur ?
NB : On suppose que la température de sortie de l’échangeur côté eau de la rivière est de 60°C.
Exercice 5
Une masse d’air est enfermée dans un cylindre dans les conditions initiales : P1 = 1,0 bar, V1 = 10 L, T1 =
273 K. On lui fait décrire un cycle dans le sens ABCD tel que sur le diagramme ci-dessous, avec P2 = 2 P1,
V2 = 2 V1.
49
P2 B
C
P1 A D
V1 V2
Exercice 6
Un gaz parfait diatomique (γ = 1,4) et n = 0,1 mol, décrit un cycle de Carnot selon les caractéristiques
suivantes :
V1 = 2,4 L V2 = ? V3 = ? V4 = ?
T1 = ? T2 = ? T3= ? T4 = ?
Cycle de Carnot :
• Etat 1 à 2 : isotherme
• Etat 2 à 3 : adiabatique
• Etat 3 à 4 : isotherme
• Etat 4 à 1 : adiabatique
50
ISTP-Saint-Etienne
CHAP 3 : L’ENTROPIE
51
Autre exemple : L’expérience montre que lorsqu’on met en contact un corps chaud A à la température T A
avec un corps froid B à la température TB ; tout de suite le corps A se refroidit tandis que le corps B se
réchauffe et cela se poursuit jusqu’à ce que les deux corps soient à la même température (équilibre
thermique).
La transformation inverse ci-dessous, n'est pas interdite par le premier principe ; d’où le besoin de disposer
d’un deuxième principe qui pourra nous renseigner sur le sens des évolutions des systèmes.
Conclusion : il est donc nécessaire d’introduire un principe d’évolution permettant de savoir si un
système pouvant exister dans les états 1 et 2, évolue spontanément de l’état 1 vers l’état 2 ou de 2 vers 1. Le
second principe postule l’existence d’une nouvelle fonction d’état, appelée entropie, S, dont la variation
renseigne sur le sens d’évolution du système.
• Si l'interdiction de Clausius n'existait pas, on pourrait alors extraire par exemple sans dépense
d'énergie l'énergie calorifique des océans, des fleuves ou de l'air pour faire bouillir de l'eau et ainsi
faire fonctionner gratuitement des turbines à vapeur pour disposer d'énergie mécanique et électrique
gratuite !!
52
2eme Enoncé de Kelvin (1852)
« Un système en contact avec une seule source thermique parfaite ne peut, au cours d’une
transformation cyclique, que recevoir du travail et fournir de la chaleur »
➢ Sans cette impossibilité, on pourrait construire un moteur qui pomperait de la chaleur d'une
source (océan) et de la transformer complètement en travail pour faire avancer un navire !!!
53
II-4. Machines thermiques
Notre société de la technologie repose sur sa capacité à utiliser les sources d’énergie. Parfois l’énergie
mécanique est directement disponible (chutes d’eau, moulins à vent). Mais la plupart de l’énergie utilisée
provient de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), ressources limitées comme nous le
savons tous, et de l’énergie nucléaire. Ces énergies sont très souvent converties en énergie thermique pour
chauffer les bâtiments, pour la cuisson des aliments, pour les processus chimiques. Mais très souvent, nous
devons transformer ces énergies en énergie mécanique pour faire fonctionner nos machines, propulser nos
véhicules etc…
Il est fondamental de savoir comment convertir une forme d’énergie en une autre forme et ceci de la façon la
plus efficace. La conversion de l’énergie thermique en énergie mécanique est au coeur du fonctionnement
des machines qui font « tourner » notre société.
On appelle machine thermique tout dispositif capable de convertir de l’énergie thermique en énergie
mécanique (et inversement) et subissant une transformation cyclique. Cela suppose que le système
revient, après diverses transformations, dans son état initial.
Premier Principe de la thermodynamique : Ucycle = W + Q = 0
Nous allons restreindre notre étude au cas particulier mais fondamental des machines thermiques
dithermes. Il s’agit de machines thermiques qui au cours d’un cycle vont être en contact successivement
avec deux sources thermiques parfaites, une source dite froide ici T1 et une source dite chaude ici T2.
54
a) Moteur ditherme réelle
On souhaite que la machine cède du travail (W< 0). Elle doit alors recevoir de la chaleur d’une
source chaude (QC > 0) et en céder à une source froide (Q f < 0).
b) Notion de rendement
Premier principe : U = W + Qc + Qf = 0 sur un cycle.
Le rendement d’un moteur thermique est défini comme étant le travail
fourni divisé par la chaleur absorbée.
55
Application1 : En utilisant le premier principe de la thermodynamique, déterminer le
rendement de Carnot en fonction de Tf et Tc .
rév = ………………..
Théorème de Carnot
Carnot énonça le théorème suivant :
rév = 1 – Tf / Tc
réel = 1 – Qf / Qc
56
On en déduit que :
Q f / Tf Q c / Tc
On a une quantité Q/T fournie au milieu extérieur à Tf est plus grande que la quantité Q/T
reçue par la source chaude à Tc . Cette quantité Q/T on l’appelle l’entropie S. L’entropie
fournie (perdue) par le système est plus grande que l’entropie reçue (gagnée) par le système ou
égale quand la transformation est réversible.
De cette constatation on en déduit un nouvel énoncé du second principe qui est plus facile à
comprendre.
Cette quantité qui reste constante est le rapport Q2/T2 et Q1/T1. Comme toute constante en
physique on lui donne un nom : Entropie notée S.
A tout système fermé, on associe une fonction d'état extensive (donc additive) appelée
entropie S dont la variation au cours d'un transformation peut être due:
• au transfert thermique avec le milieu extérieur (entropie d'échange Séch )
• à la création d'entropie au sein du système suite à des phénomènes irréversibles
(entropie créée Scr)
Soit, pour une transformation thermodynamique quelconque d'un système fermé:
ΔS = Séch + Scr exprimée en J.K-1
Avec Scr ≥ 0 et Séch = QF/TF + QC/TC
➢ Pour une transformation réversible : Scycle = 0 avec QF/TF + QC/TC = 0
➢ Pour une transformation irréversible Scycle = 0 avec QF/TF + QC/TC 0
57
II-5-1. Machines thermodynamiques ou motrices
Les machines thermodynamiques (T.D) sont des machines thermiques produisant du travail, dite
machines motrices. Ce sont des machines thermiques qui transforment une partie de la quantité de
chaleur prélevée d’une source chaude en travail mécanique et le reste sera perdue.
=
Le rendement de cette machine (T.D) est toujours inférieur à l’unité, puisque la quantité de
chaleur prélevée de la source chaude n’est jamais transformée intégralement en travail
(énoncé de Kelvin).
58
II-5-2. Machines thermodynamiques ouvertes
a) Introduction
Dans de nombreuses machines, le fluide utilisé pour transférer de la chaleur et du travail
circule de façon continue. Il peut alors être difficile d’identifier une quantité de masse fixe
pour en faire un système fermé et y quantifier les transferts d’énergie. Par exemple, dans une
tuyère de turboréacteur, l’air se détend et accélère continûment : à un instant donné il n’y a pas
de volume identifiable qui aurait une vitesse ou une pression particulière.
L’emploi d’un système ouvert nous est très utile pour comptabiliser l’énergie dans les flux.
Plutôt que de séparer les étapes dans le temps (par exemple avant et après une compression)
nous allons quantifier les transferts de travail et de chaleur en séparant les étapes dans
l’espace (par exemple en amont et en aval du compresseur).
Globalement, la vapeur chaude à haute pression qui entre dans la turbine (typiquement
une centaine de bar) subit une détente dont l'énergie est récupérée par le rotor, et ressort
de la turbine refroidie et à faible pression (moins de 1 bar). Le fluide fournit donc un
travail au rotor (son travail est négatif).
ii) Turboréacteur
Les turboréacteurs qui équipent les avions de ligne sont aussi des machines à écoulement.
L'air entre dans le turboréacteur à grande vitesse, en raison du mouvement de l'avion par
rapport à l'air. Les différentes étapes qu'il subit dont :
➢ Compression par un compresseur rotatif.
➢ Dans la chambre de combustion, mélange avec le carburant et combustion, qui
élève la température.
➢ Détente dans une turbine, laquelle entraîne le compresseur d'entrée.
➢ Détente dans la tuyère de sortie, qui refroidit le gaz et convertit l'énergie interne en
énergie cinétique.
59
Le gaz en sortie du réacteur à une vitesse beaucoup plus grande qu'en entrée (différence
d'environ 1000 km.h-1 pour un avion de ligne). C'est ce qui donne la force de poussée sur
l'avion.
Dans l'échangeur, le fluide reçoit de l'énergie de l'autre fluide sous forme de transfert
thermique. La surface d'échange entre les deux fluides doit être la plus grande possible,
pour obtenir un flux thermique élevé. Pour cela, on fait passer l'un des fluides dans un
serpenti
60
c) Enoncé du premier principe pour un système ouvert
Nous avons vu que dans un système fermé le principe de conservation de l’énergie se traduisait
par l’expression U = Q+W. Dans un système ouvert, la situation est un peu différente et nous
devons tenir compte d’autres formes d’énergie.
Imaginons un système ouvert en régime continu contenant une petite pompe à eau. Pour insérer
l’eau dans la pompe à une pression donnée, il faut fournir de l’énergie au système. Au contraire,
pour repousser l’eau à l’extérieur (à une pression plus haute), le système doit fournir de l’énergie.
Comment quantifier cette énergie ?
V1
& V2
Le système ainsi délimité comporte une frontière mobile en entrée et une autre en sortie.
La frontière en entrée se déplace à la vitesse V1, celle de la sortie à la vitesse V2 (ces
vitesses sont constantes en régime permanent). On peut facilement en déduire la position
des frontières à un instant quelconque entre ti et tf . Le déplacement total de la frontière
en entrée est X1 = V1.t. De même en sortie X2 = V2.t. Il s'agit bien d'un système fermé
puisqu'il comporte toujours la même matière. On peut donc lui appliquer le premier principe :
La variation d’énergie totale d’un système est égale à la somme des d’énergies sous forme de
chaleur et de travail échangées entre ce système et l’extérieur.
………………………………………………………….
We =Wu +Wext-machine
avec Wu: Le travail utile Wu reçu par le fluide à l'intérieur de la machine (par exemple dans
une turbine ce travail est négatif).
Wext-machine :
Pour insérer le fluide dans la machine à une pression donnée, il faut fournir de l’énergie au
système. Au contraire à la sortie de la machine, pour repousser le fluide à l’extérieur le système
doit fournir de l’énergie.
61
Comment quantifier cette énergie ?
Pour calculer le travail des forces de pression en entrée, il suffit de remarquer qu'une force
constante F1 = P1A1 (A1 est l'aire de la section du tube) agit sur la frontière mobile.
Le travail est donc :
W1 = P1A1X1 = P1V1
De la même façon, on calcul le travail des forces de pression à la sortie :
W2 = - P2A2X2 = - P2V2
Le travail des forces de pression en entrée et en sortie
Wext = W1 + W2 = P1V1 – P2V2
Finalement on obtient:
………………………………………
……….
Cette relation, qui s’applique à une masse de gaz traversant la machine est difficile d’emploi. Si
on divise chaque membre de cette équation par un intervalle de temps Δt, on obtient la forme
suivante :
………………………………………………………………….
Cas particulier :
Pu = …………………………….
62
Application 2 : Turbine à gaz
63
II-5-3. Machines dynamo-thermiques ou réceptrices
Les machines dynamo-thermiques (D.T) dites machines réceptrices, sont des machines de transfert
de chaleur d’une source froide vers une autre source chaude avec la nécessité d’avoir un travail
supplémentaire pour assurer ce transfert, c’est le cas des :
➢ Machines frigorifiques,
➢ les pompes à chaleur.
= ………………………………….
64
Le fluide :
➢ reçoit le travail W du compresseur ;
➢ cède à la source chaude la chaleur QC dans le condenseur où il se liquéfie ;
➢ reçoit de la source froide la chaleur QF dans l’évaporateur pour se vaporiser.
Dans le compresseur:
Le compresseur va tout d’abord aspirer le gaz frigorigène à basse pression BP et à basse température
(1), le comprime et le refoule vers le condenseur
➢ Etat du fluide à l’entrée (1): vapeurs BP surchauffées
➢ Etat du fluide à la sortie (2): vapeurs HP surchauffées
Dans le condenseur:
Le gaz chaud provenant du compresseur va céder sa chaleur au fluide extérieur. Les vapeurs de
fluide frigorigène se refroidissent, avant l’apparition de la première goutte de liquide. Puis la
condensation s’effectue jusqu’à la disparition de la dernière bulle de vapeur. Le fluide liquide peut
alors se refroidir de quelques degrés (sous-refroidissement (2-3)) avant de quitter le condenseur
➢ Etat du fluide à l’entrée (2): vapeurs HP surchauffées
➢ Etat du fluide à la sortie (3) : liquide HP sous refroidi.
Dans le détendeur:
Le fluide frigorigène se vaporise partiellement dans le détendeur pour abaisser sa température
➢ Etat du fluide à l’entrée (3): liquide HP sous refroidi
➢ Etat du fluide à la sortie (4): mélange liquide-vapeur.
Dans l’évaporateur:
Le fluide frigorigène liquide entre en ébullition et s’évapore en absorbant la chaleur du fluide
extérieur, le gaz formé est encore légèrement réchauffé par le fluide extérieur, c’est ce qu’on appelle
la phase de surchauffe (4-1)
➢ Etat du fluide à l’entrée (4) : mélange liquide vapeur,
➢ Etat du fluide à la sortie (1): vapeur basse pression surchauffée (régime sec).
COP =
65
Application 3 : Machines réceptrices
1) Un réfrigérateur dont le COP est de 1,2 doit extraire 100 kJ d’un aliment placé dans la
chambre froide. Combien d’énergie électrique doit-il consommer pour cela ?
Quelle quantité de chaleur aura-t-il rejetée à la fin du refroidissement ?
2) Une pompe à chaleur dont le COP est de 3,1 fournit une puissance de 4 000W à une
habitation. Quelle est la puissance électrique consommée ? Quelle est la puissance
absorbée à l’atmosphère ?
La solution retenue pour la production d’eau chaude sanitaire d’une habitation est une
pompe à chaleur aérothermique fonctionnant avec le R134a comme fluide frigorigène.
La PAC utilise l’air de la cave à la température constante ( TF=11°C) afin de maintenir à
la température TC = 55°C l’eau d’un ballon d’accumulation.
1) Exprimer le coefficient de performance COP de cette PAC aérothermique en fonction des
températures TC et TF dans le cas ou le cycle est considéré réversible.
66
Application 5 : Machine thermique motrice ou réceptrice ?
67
https://youtu.be/v20PORVRIp0
Le titre massique x peut se déterminer à partir de n’importe quelle fonction d’état additive y , en
pratique l’enthalpie h , l’entropie s ou le volume v .
h = x.hV + (1 - x).hL
s = x.sV + (1 - x).sL
v = x.vV + (1 - x).vL
68
x = ( h – hL) / (hv - hL)
On s’intéresse au fonctionnement d’un appareil de climatisation dont le but est de maintenir une
température constante (T0 = 20 °C) dans un local, été comme hiver. Le climatiseur fonctionne
donc en pompe à chaleur l’hiver et en machine frigorifique l’été.
Les transferts thermiques du climatiseur se font avec deux sources :
- le local (à T0 = 20 °C)
- l’atmosphère extérieure (on prendra Text = 0 °C en hiver et Text = 40 °C en été).
Le fluide frigorigène qui effectue des cycles dans l’appareil est le fréon R 22. Le principe de
l’appareil est décrit par le schéma suivant, le fluide pouvant circuler dans un sens pour chauffer
la pièce (A, B, C, D, A) ; dans l’autre sens pour la rafraîchir (B, A, D, C, B).
69
1) Par lecture graphique sur le diagramme de Mollier, indiquer les valeurs des pressions de
vapeur saturante du fréon aux deux températures d’étude : PS1 (20 °C) et PS2 (0 °C).
4) Par lecture graphique aussi précise que possible, indiquer les valeurs des enthalpies
massiques du fréon dans les états A, B, C, D. Présenter les résultats sous forme de
tableau.
Etat A B C D
Enthalpies massiques
h (kJ.mol-1)
9) Quel intérêt présente une telle installation par rapport à un chauffage par chaudière ?
70
Application 7 : Etude d’une PAC
L’étude porte sur le système de chauffage d’un hôtel de ville d’une commune du sud de la France.
71
72
II-6. Cycles thermodynamiques
Les machines thermodynamiques fonctionnent avec plusieurs transformations successives formant
ainsi un cycle. Dans la pratique, ces transformations ne sont pas réversibles, alors on remplace ces
processus irréversibles par des transformations réversibles plus facilement calculables, d’où on
obtient des machines idéales.
73
Le cycle théorique est composé des transformations suivantes :
• 1→2 : compression adiabatique qui s’effectue seulement sur l’air. Le rapport de compression
(V1/V2) est entre 14 et 25.
• En point 2, le carburant est injecté dans la chambre de combustion remplie d’air porté à la
température T2 < Ti (température d’inflammation du carburant).
• 2→3 : combustion du carburant (apport de chaleur) isobare.
• 3→4 : détente adiabatique.
• 4→1 : mise à l’atmosphère par échappement (refroidissement) isochore.
74
II-6-3. Cycle de Rankine
Il est à la base des machines utilisant la vapeur d’eau dans les centrales thermiques ou nucléaires,
comme les turbines à vapeur il comprend :
Le cycle théorique est composé de quatre transformations réversibles suivantes :
• 1→2 : Compression adiabatique du liquide
• 2→3 : Vaporisation isobare
La pompe alimente la chaudière en eau sous pression, qui est transformée en vapeur. Cette vapeur
pressurisée entraîne la turbine couplée à l’alternateur en mouvement rotatif (= turbomachine) et
cède de l’énergie (enthalpie). En sortie de turbine, on obtient un mélange diphasique (eau +
vapeur). Le cycle est fermé pour économiser l’eau.
75
Application 7 : Centrale thermique à flamme
76
2) Donner l’expression du rendement puis le calculer.
Cela consiste à surchauffer la vapeur avant la turbine. On diminue l’impact de l’eau liquide dans la
turbine, car les gouttes d’eau détériorent la surface, entraînent de la corrosion avec une réduction de la
durée de vie des pales ; de plus les gouttelettes ne participant pas à faire tourner la turbine ainsi le
rendement diminué. Il faut en pratique un titre de vapeur dans turbine > 80-85% (Titre = fraction
massique vapeur = mvap/mtot).
77
L’enthalpie massique en 1 est supérieure à celle au point 6, donc le travail est augmenté pour un
débit de vapeur constant tout en ayant un coût marginal plus faible : il faut chauffer davantage, sans
dimensionner plus gros.
78
TD 2 : Second principe et machines thermiques
Exercice 1 : Moteur à explosion
Le moteur à explosion est constitué d’un piston mobile dans un
cylindre muni de soupapes d’admission et d’échappement. L’allure
de son diagramme (P, V) est représentée ci-contre.
Le cycle du Moteur à explosion se décompose en 4 phases
successives. On parle de moteur quatre temps.
79
Exercice 2 : Le moteur Diesel
Le moteur Diesel est un moteur à combustion interne dont l'allumage n'est pas commandé par l’apparition
d’étincelles mais une compression élevée. L'air et le carburant sont comprimés séparément, le carburant
n'étant injecté que dans la chambre de combustion et progressivement. Le premier moteur de ce type a été
mis au point par l'allemand R. Diesel en 1893. Il fonctionne suivant le cycle éponyme constitué de deux
isentropiques, d'une isobare et d'une isochore. Plus précisément, le cycle peut être décrit en quatre temps :
1 - Un cylindre admet l'air seul à travers une soupape d'admission dans un volume (portion IA du cycle).
L’air est ensuite compressé de façon adiabatique réversible en A et B par déplacement du piston et réduction
du volume de la chambre.
2 - Les soupapes sont fermées. L'injection de combustible se produit au point B. L’auto allumage s’effectue
très rapidement après. La combustion pousse le piston de façon isobare entre les points B et C. On modélise
cette combustion par un contact avec une source chaude et donc un apport de chaleur.
3 - Les soupapes sont toujours fermées et les produits de la combustion subissent une détente adiabatique
réversible en repoussant le piston jusqu'à sa position initiale (portion CD);
4 - La soupape d'échappement s'ouvre : la pression chute brutalement (portion DA), et les gaz brûlés sont
évacués.
Le cycle est caractérisé par le taux de compression volumétrique a qui vaut a = et le rapport de détente
préalable b qui vaut b = . Les températures du mélange en A et C valent TA = 293K et TC = 1220K.
1 - Tracer schématiquement ce cycle de Diesel dans le diagramme de Clapeyron, en faisant figurer les 5
points I, A, B, C et D.
2 - Identifier sur le cycle les quantités de chaleur échangées et leurs signes, les travaux fournis et leurs
signes, et écrire le bilan thermique sur un cycle (c’est-à-dire le travail total, les chaleurs échangées avec la
source chaude et la source froide).
3 - Donner l'expression des quantités de chaleur échangées et donner l'expression du rendement r de ce
moteur thermique en fonction des températures.
80
Exercice 3
Données :
2 3
Sortie chaudière : T3 = 550°C Ch
Pression chaudière P3 = 160 bar
Pression condenseur : P4 = 0,96 bar
Débit vapeur : qm = 1 620 t/h P T
Travail absorbé par les pompes : 20 kJ/kg
Sortie condenseur : h1 = 173,9 kJ/kg
C
1 4
Calculer :
1 - la température à la sortie de la turbine T 2 (entrée condenseur), ainsi que le titre de la vapeur.
2 – Tracer le graphe dans le diagramme ci-dessous.
3 - la puissance fournie par la turbine.
4 - l’enthalpie à la sortie des pompes h2 , sachant qu’à l’entrée de la première pompe la température de l’eau.
est égale à celle de l’ébullition (T1 = T4 ) sous une pression de 0,96 bar.
5 - la quantité de chaleur cédée au condenseur.
6 - la quantité de chaleur fournie par la chaudière.
7 - le rendement thermique de cette installation.
81
TD 3 : Machines thermiques II
Le compresseur axial est alimenté par la turbine. Les gaz sont éjectés par une tuyère.
Hypothèses :
Les évolutions des gaz sont adiabatiques des points 1 à 3 et de 4 à 6.
L’énergie potentielle des gaz est quasi nulle.
Le rapport des puissances Pw.comp/Pw.turb de l’ensemble de turbo-compression est égal à 0,82.
La combustion se fait à pression constante.
Le débit de combustible (Qf = 0,20 kg.s-1) est faible par rapport au débit d’air (Qm = 20 kg.s-1).
T1 = 223 K = -50°C ; P1 = 0,264 bar
Pouvoir calorifique du combustible : PC = 43900 kJ.kg-1
Rapport de compression = 6,8 ; M(air) = 29 g.mol-1
Section de passage du gaz au point 5 (Sortie turbine) = 0,60 m 2
cp(air) = 1000 J.kg-1.K-1 cp(gaz) = 1000 J.kg-1.K-1 = 1,4.
82
Indications
Question 9 : Formule d’Euler :
La résultante des efforts exercée sur l’élément de fluide du domaine est égale à :
Qf
Chambre de 3
combustion
2
Alternateur
1 4 5
La turbine Tu2 est alimentée par un turbocompresseur symbolisé sur le schéma par l’accouplement du
compresseur et de la turbine Tu1. En régime stabilisé, le groupe complet fourni de l’électricité par un
alternateur accouplé à Tu2.
Hypothèses :
83
Les frottements sont négligés dans les turbomachines, elles sont isolées thermiquement et leurs rendements
énergétiques sont égaux à 1.
L’effet cinétique des gaz est négligé, ainsi que leur effet potentiel dû à leur faible masse volumique.
La combustion se fait à pression constante. Le débit de combustible est faible par rapport au débit d’air.
▪ En traversant l’évaporateur, le mélange fluide/gaz subit une évaporation complète sous sa pression
de vapeur saturante aux conditions T1, P1.
▪ Le compresseur amène la phase gazeuse de la température T1 à T2 et de P1 à P2.
▪ Dans le condenseur, le fréon gazeux se refroidit. Il ressort sous une phase totalement liquide aux
conditions T3 , P2.
▪ Le détendeur abaisse la pression de P2 à P1 par une transformation adiabatique. Il en résulte une
vaporisation partielle du liquide. On estime
Le fréon est assimilé à un gaz parfait pour lequel r =96,1 J/kg//°K et = 1,20
Sa chaleur latente de vaporisation est Lv (T 3 ) = 175 kJ/Kg ; Lv (T1 ) = 205 kJ/Kg
Sa capacité calorifique et son volume massique à l’état liquide sont respectivement
CL = 1,38 KJ/Kg//°K et v = 0,75 litre/Kg.
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1) Rappeler le principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur. Représenter schématiquement la
machine avec les états de 1 à 4.
2) a) Montrer que cp est égale à R/((-1)M). Faire l’application numérique
b) Calculer T2
3) Calculer le travail Wcomp , échangé par le fréon lors de son passage dans le compresseur.
4) Quelle est la quantité Qc de chaleur échangée par le fréon lors de son passage dans le condenseur
5) Le détenteur est un robinet auquel on ne fournit ni travail, ni chaleur (adiabatique). Montrer que la
transformation se fait à enthalpie constante dans le détendeur. En déduire la fraction massique de
fréon gazeux à la sortie du détendeur.
6) Quelle est la quantité Qf de chaleur échangée par le fréon lors de son passage dans l’évaporateur
7) Calculer l’efficacité de la pompe à chaleur. Interpréter le résultat obtenu.
8) Tracer le cycle sur le diagramme enthalpique du Fréon R22 .
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Tables thermodynamiques
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