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Partie A : Caractéristique d’un climatiseur ditherme réversible
Un fluide réfrigérant décrit un cycle ditherme réversible entre une source chaude de température T c et une
source froide de température Tf . On note Qc et Qf les transferts thermiques algébriques reçus par le fluide,
pendant un cycle, respectivement de la part des sources chaude et froide et W le travail reçu par le fluide
pendant un cycle.
1) Dans le cas d’une machine frigorifique, quel milieu (extérieur ou intérieur du réfrigérateur) constitue
la source chaude ? La source froide ? 0,25pts
Intérieur : Source froide
Extérieur : Source chaude
2) Donner, en le justifiant pour une telle machine, les signes de Qc , Qf et W . 0,25 pts
QC 0 Chaleur rejetée par le fluide vers l’extérieur lors du passage dans le condenseur
Qf 0 Chaleur absorbée par le fluide lors du passage dans l’évaporateur
W 0 Travail mécanique fournit par le compresseur au fluide
3) À partir du premier principe de la thermodynamique, exprimer la relation entre Qc , Qf et W. 0,5pts
Ucycle = QC + Qf + W = 0
4) Définir l’efficacité e de la machine frigorifique puis l’exprimer en fonction de Qc et Qf. 0,5 pts
e = Qf / W = Qf /( - QC – Qf )
5) À partir du deuxième principe de la thermodynamique, établir la relation entre Qc, Qf , Tc et Tf pour le
cycle réversible du réfrigérateur . 0,5 pts
Cycle réversible : QC/TC + Qf / Tf = 0
6) En déduire que, pour le réfrigérateur réversible, l’efficacité e s’écrit : e = Tf /(Tc−Tf ) 1 pts
e = Qf / W = Qf /( - QC – Qf ) = 1 / ( - QC/Qf – 1 )
Deuxième Principe : QC/Qf = - TC/Tf
e = 1 / ( TC/Tf – 1 ) = Tf /( TC – Tf )
7) Les chlorofluorocarbures ou CFC, comme le fréon, sont des fluides frigorigènes qui ont été très
longtemps utilisés. Pourquoi ces fluides ont-ils été abandonnés ? 0,25 pts
Les fréons ont été abandonnés car ce sont des gaz à effet de serre et que sous l’effet du
rayonnement UV, ils se décomposent en éléments susceptibles de détériorer la couche d’ozone.
8) Quel doit être le cycle thermodynamique suivi par le fluide pour que l’efficacité du climatiseur soit
maximale ? 0,25 pts
Cycle de Carnot
On étudie dans la suite l’évolution du fluide frigorigène au cours d’un cycle réel en régime permanent. Le
débit massique vaut Qm = 0,1 kg.s−1. On néglige les variations d’énergie cinétique et de pesanteur.
La puissance thermique Pth , reçue par le fluide dans l’évaporateur permet la vaporisation isobare complète du
fluide venant de (4) et conduit au point (1) à de la vapeur à température T1 = 5 °C et pression P1 = 3 bar.
Aucune puissance mécanique n’est fournie au fluide dans l’évaporateur.
2
N.B. : Pour la suite des questions, les mesures seront faites sur le diagramme
Le compresseur aspire la vapeur (1) et la comprime de façon adiabatique et isentropique avec un taux de
compression : r = P2/P1 = 6.
10) Déterminer P2. Placer le point (2) sur le diagramme. Relever la valeur de la température T2 et celle de
l’enthalpie massique h2 en sortie du compresseur. 0,5 pts
P2 = 18 bar ; T2 = 72°C ; h2 = 440kJ
11) Déterminer la valeur de la puissance mécanique Pcompresseur (ou Pm), reçue par le fluide lors de son
passage dans le compresseur. Commenter le signe de Pm. 1 pts
Appliquons le premier principe de la thermodynamique :
Qm [ h + ½ V² + gz ] = e + Pu
➢ Les effets cinétiques et potentiels sont négligés
➢ Transformation adiabatique : e= 0
Pcomp= Qm [ h ] = Qm*(h2 – h1 )
A.N. : Pcomp = 0,1*( 440 – 405) = 3,5kW
12) Retrouver les 2 résultats précédents (température T2 et puissance mécanique Pm) sans lecture
graphique en considérant γ=Cp/Cv=1,12 et une capacité calorifique massique Cp=0,79 kJ.kg-1.K-1.
Retrouve-t-on les mêmes résultats ? En cas de différence significative, pourriez-vous proposer des
explications ? On conservera les valeurs trouvées en 10) et 11) pour la suite de l’exercice. 1 pts
Calcul de T2 ? Loi de Laplace : P1(1-) . T1 = P2(1-) . T2 d’où T2 = T1*(P1/P2) (1-)/
Le fluide sortant du compresseur entre dans le condenseur dans lequel il est refroidi de manière isobare jusqu’à
la température T3 = 60 °C.
3
13) Placer le point (3) sur le diagramme. Relever la valeur de l’enthalpie massique h3 en sortie du
condenseur. 0,5 pts
T3 = 60°C ; h3 = 290kJ/kg
Le fluide sortant du condenseur est détendu dans le détendeur supposé adiabatique jusqu’à la pression de
l’évaporateur P1, ce qui constitue l’état (4). Un détendeur ne contient pas de parties mobiles, si bien que le
fluide n’y reçoit aucun travail mécanique.
14) Montrer que la transformation dans le détendeur est isenthalpique. 1 pts
Dans le détendeur, le fluide ne reçoit pas de transfert thermique, ni de travail autre que celui des
forces de pression. Le premier principe pour un fluide en écoulement stationnaire s’écrit donc :
Qm [ h + ½ V² + gz ] = e + Pu
➢ Les effets cinétiques et potentiels sont négligés
➢ Transformation adiabatique : e = 0
➢ Pas de turbomachine dans le détendeur : Pu = 0
Donc Qm*h = 0 d’où h = 0 Finalement h3 = h4
L’enthalpie reste constante donc c’est une transformation isenthalpique
15) Placer le point (4) sur le diagramme et tracer le cycle complet. Relever la valeur de la température T4
puis déterminer le titre en vapeur x4 en sortie du détendeur par la méthode de votre choix. 0,5 pts
le point (4) se trouve à l’intersection de l’isenthalpe (verticale) passant par le point (3) et de
l’isobare 3 bar. Le point (4) est pratiquement sur l’isotherme 0°C donc T4 = 0°C.
On trouve x4=0.45 soit 45% de vapeur.
16) Calculer la puissance thermique Pth , échangée par le fluide lors de son passage à travers l’évaporateur
4
18) Comparer cette valeur à celle d’un climatiseur de Carnot fonctionnant entre la température de
l’évaporateur T4 et la température T3 de liquéfaction du fluide sous la pression P2. Commenter le
résultat obtenu. 0,5 pts bonus
l’efficacité d’un climatiseur réversible fonctionnant entre la température de l’évaporateur T4 et
la température d’équilibre liquide-vapeur pour 18 bar (soit environ T3) serait :
erev=T4/(T3-T4)=273/(60-0)=4.6. Elle est plus grande que l’efficacité de la machine réelle. C’est le
signe de la machine réelle n’est pas réversible.
5
Exercice 2 : amélioration des performances énergétiques d’une habitation
6 points
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) d’une habitation construite en 1962 a évalué sa
consommation de chauffage à 270 kWh.m–2.an–1. Il s’agit d’une habitation de surface habitable de 120
m2. Les calculs ont été menés en tenant compte des températures moyennes relevées par Météo France
depuis 1962 dans la région où se trouve la maison, ce qui donne un écart de température entre l’air
intérieur et l’air extérieur de 10,0 °C.
1. En utilisant les indications ci-dessous, par quelle lettre ce logement est-il repéré ?
Les valeurs numériques sont exprimées en kWh.m–2.an–1. 0,25 point
2. Quelle est, en kWh, l’énergie annuelle dépensée en chauffage de cette habitation ? 0,25 point
3. Calculer le flux thermique perdu par l’habitation pendant la période de chauffage en considérant
que celle-ci comporte 270 jours pendant lesquels le chauffage fonctionne 24 heures sur 24. 0,5 point
Le chauffage permet de compenser les pertes thermiques : 3,24 104 /(270*24)= 5,00 kW.
Dans la suite du problème on ne tiendra pas compte des déperditions par convection et par
rayonnement. Seules les pertes par conduction thermique sont prises en compte.
6
Soient λ la conductivité thermique exprimée en W.m–1.K–1, e l’épaisseur d’un matériau, S la surface
du matériau en contact avec l’extérieur et Δ la différence de température entre l’intérieur de la maison
et l’extérieur.
4. Calculer les flux thermiques T, F et S dissipés à travers le toit, les fenêtres et le sol. 3*0,5 point
e
Données : On pose r = λ . On a rT = rF = 3,0 K.m2.W–1 et rS = 1,0 K.m2.W–1
5. En déduire le flux thermique M perdu au travers des murs, à l’aide d’un bilan sur les différents flux.
0,5 point
M=5,00 103-2,2 102 -50-5,0 102 =4,2 103 W.
6. Les murs ont une conductivité thermique λM = 0,70 W.m–1.K–1 et une épaisseur eM = 0,25 m. Afin
d’améliorer les performances thermiques de cette maison individuelle, il est préconisé d’effectuer un
doublage thermique par l’extérieur. Celui-ci est constitué d’un isolant et d’un crépi. L’ensemble a une
conductivité thermique λisol = 0,075 W.m–1.K–1 pour une épaisseur eisol = 0,12 m.
Montrer que le nouveau flux thermique à travers les murs vaut ’M = 0,76 kW. 2*0,5 point
rM =eM /λM+eisol / λisol =0,25/0,70 +0,12 /0,075 =0,357 +1,6 = 1,957 W-1.m2.K
'M =Δ / rM SM=10/1,957*150=766 W ~0,77 kW.
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Exercice 3 : Calcul des pertes de charges dans un serpentin (4 points)
La conduite transporte un débit volumique q v=0,25 l/s. La pression en entrée est P1= 3 bars. On donne
les caractéristiques du fluide de refroidissement :
• viscosité dynamique : =10-3 Pa.s.
• masse volumique : =1000 kg/m3.
Travail demandé :
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On lit alors f=0,024 (entre 0,023 et 0,024…) 0, 5 point
𝐟 𝐋 𝛒𝐯 𝟐
ΔP*L= → A.N. ΔP*L=0 ,024*12*1000*3,18²/(2*0,01)=1,46.105 Pa
𝟐𝐃
𝛒𝐯 𝟐
P*S = g avec ξg=11*0,4 (11 coudes) → A.N. P*S = 11*0,4*1000*3,18²/2 = 2,22.104 Pa
𝟐
D’où une perte de charge globale : P*S =1,46.105+2,22.104=1,68.105 Pa = 1,68 bar 0, 5 point
9
Formulaire
Thermodynamique
• γ
Lois de Laplace : PV = constante ; P (1 - )
Tγ = constante
𝐐𝟏 𝐐𝟐
• Inégalité de Clausius pour une machine ditherme : + ≤0
𝐓𝟏 𝐓𝟐
• 1er principe : Qm [ Δh + Δv2/2 + Δgz ] = e + Pu
Echanges thermiques
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Diagramme de Moody
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