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TP N°4

ETUDE D'UN JET A LA SORTIE D'UN ORIFICE

I-INTRODUCTION:

Lorsqu'un fluide s'échappe de l'orifice d'un réservoir vers l'atmosphère il crée un jet libre. Ce
passage d'un milieu confiné à un autre qui ne l'est pas, provoque une variation brusque de la pression
suivie d'un rétrécissement de la section du jet. Ceci fausse considérément le calcul du débit et impose
une étude précise du comportement du jet en aval immédiat du jet. La démarche théorique pour
étudier ce problème, effectué par Tillett en 1968, est relativement compliqué dans le sens qu'elle fait
appel aux développements asymptotiques.
En pratique, on détermine expérimentalement le coefficient de contraction Φ, qui n'est d'autre
que le rapport de la section contractée sur celle de l'orifice.

Pour un orifice circulaire, ce coefficient est depuis longtemps bien connu des ingénieurs et permet
d'avoir de bons résultats. Notre objective dans ce TP, consiste précisément à le retrouver
expérimentalement et l'utiliser ensuite.

II- BUT DU TP :

Etude du jet libre à la sortie d'un orifice et de la contraction de sa section.


III- DISPOSITIF EXPERIMENTAL:

Le dispositif expérimental se compose d'un récipient cylindrique (gradué) branché sur sa


partie supérieure à une alimentation (réglable) en eau. La partie inférieure contient un orifice
circulaire permettant l'échappement de l'eau sous forme de jet. Un tube de Pitot est installé en
bas de l'orifice afin de mesurer la vitesse du jet.

On dispose aussi d'un récipient gradué et d'un chronomètre pour mesurer le débit réel. Pour le
surplus de l'alimentation un tube est installé verticalement dans le récipient.
• Le diamètre interne du récipient est : D=15.5 cm.
• Le diamètre externe du tube de surplus est : d=2.2 cm.
• Le diamètre de l'orifice est : d0=1.3 cm.

IV- MANIPULATION :

1°) LOI DE TORRICELLI:


On vérifie que la vitesse du jet est obéit bien à la loi de Torricelli:

THEORIQUEMENT:
Appliquons Bernoulli entre un point A de la surface libre (du récipient cylindrique) et un point
M du jet:
Pa + ρ g Za + 1/2 Va² = Pm + ρ g Zm + 1/2 Vm²
Hypothèse: Dans le jet, les lignes de courant sont rectiligne parallèles, donc dans la direction
transverse on peut y appliquer les lois de l'hydrostatique. Les variations d'altitude étant négligeable,
la pression statique peut alors être considérée uniforme dans tout le jet.
Comme il n'ya pas de discontinuité de pression à l'interface jet-atmosphère, la pression statique
dans le jet est égale à la pression atmosphérique.

Par conséquent: Pa = Pm = Patm


 ρ g Za + 1/2 Va² = ρ g Zm + 1/2 Vm²

Hypothèse: La vitesse de descente du niveau de la surface libre peut être considérée négligeable
devant celle de fluide s'écoulant dans le jet.

 Va<< Vm
Par conséquent: ρ g (Za – Zm ) = 1/2 ρ (Vm² -Va² ) = 1/2 ρ Vm²
Avec h= Za – Zm
Donc Vm = √(2 g h)

EXPERIMENTALEMENT:
On compare la valeur numérique indiquée dans le tube de Pitot avec la quantité pour déférentes
essayes on trouve presque la même chose.

CONCLUSION: La vitesse du jet obéit bien à la loi de Torricelli.

2°) DETERMINATION DE COEFFICIENT DE CONTRACTION:


On règle le débit afin de maintenir la surface libre dans le réservoir à une hauteur h fixe.
On mesure le débit réel à l'aide du réservoir gradué et du chronomètre.
On détermine le débit théorique à partir de la relation :
Qth = S0 √(2 g h)
Avec S0 = π (d0/2)²
On complète le tableau suivant:

T (s) h (mm) Qréel (m³/s) Qth (m³/s) Φc


8.1 320 0.246*10-³ 0.335*10-³ 0.734
10.8 225 0.185*10-³ 0.281*10-³ 0.658
12 110 0.166*10-³ 0.196*10-³ 0.847

Φc(moy)=0.694
Remarque: Qré =m/T avec m=2 litres

3°) MESURE DU TEMPS DE VIDANGE:


Dans cette partie, en considérant la valeur de Φc(moy)=0.694 déterminée précédemment, on
procède au calcul du temps T effectué pour passer d'une hauteur initial hi à une hauteur finale hf.
Cherchons l'expression de T:
On a : Qré = Φc *Qth = Φc* S0 √(2 g h) = -dh/dt*S
Φc (S0/ S)√(2 g )*dt = -dh/√( h)
Φc (S0/ S)√(2 g )*∫dt = -∫dh/√( h)
Φc (S0/ S)√(2 g )*∫dt = -2*∫dh/2*√( h)
Φc (S0/ S)√(2 g )*T = 2*[ √( hi) - √( hf) ]
Donc T=[Φc (S0/ S)√(g/2 )]-¹ * [ √( hi) - √( hf) ]

On remplit le réservoir, puis on arête complètement l'alimentation.


A l'aide du chronomètre, on mesure le temps écoulé entre deux hauteurs choisies tout en
remplissant le réservoir gradué.
On complète le tableau suivant:

hi (mm) hf (mm) Tréel (s) Tth (s)


365 300 6 5.065
310 240 7 6.003
300 220 8 7.062
200 120 10.8 9.048

Remarque: Tth=[Φc (S0/ S)√(g/2 )]-¹ * [ √( hi) - √( hf) ]


Avec S0/ S = [π (d0/2)²] / [π (D² - d² )/4 ] = 7.179*10-³
Donc Tth=89.76* [ √( hi) - √( hf) ]
La différence entre les valeurs du temps (réel et théorique) est due à l'incertitude de nos mains.

4°) QUESTIONS ET CONCLUSION:


On peut déterminer le coefficient Φc, en mesurant le temps de vidange:

Φc =[Tré (S0/ S)√(g/2 )]-¹ * [ √( hi) - √( hf) ]


Donc Φc =[62.295 / Tré] * [ √( hi) - √( hf) ]

Tréel ( s) Φc
6 0.585
7 0.595
8 0.613
10.8 0.581

Φc(moy)=0.593
Selon nous la manipulation 3° permet une meilleure mesure du coefficient Φc. parce qu'elle est
la plus précise et exactitude.

CONCLUSION:
Dans ce TP, on a vu nettement comment déterminer le coefficient de contraction Φc par deux
manipulations, en comparant le débit réel et le débit théorique dans la première et dans la
deuxième, en calculant le temps de vidange.

Dans cette étude on a trouvé des erreurs des applications numériques Comme la différence
entre Tth et Trél, dues au male fonctionnement des appareils ou bien de nos fautes
expérimentaux.

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