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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche


Scientifique

Université Abderrahmane Mira-Bejaia


Faculté de Technologie
Département de Génie Mécanique

Polycopié de cours

Machines Frigorifiques et
Pompes à Chaleur
Pour les étudiants :
Licence Génie Mécanique
Option : Energétique

Par

M. MENDIL Fatsah

Docteur en Génie Mécanique


Laboratoire Mécanique, Matériaux et Energétique
Département de Génie Mécanique- Faculté de Technologie
Université A. MIRA de Bejaia
fatsah.mendil@univ-bejaia.dz
Machines frigorifiques et pompes à chaleur

1. Principe d’une machine frigorifique et d’une pompe à chaleur

Une machine frigorifique (ou une pompe à chaleur) est un système thermodynamique
susceptible de transférer de la chaleur d’un milieu à température inférieure où la chaleur est
prélevée (source froide) vers un milieu à température supérieure où la chaleur est rejetée
(source chaude).

Source chaude (Tc) Source chaude (Tc)

Effet utile (Qc)

Energie Machine
Energie Pompe à
frigorifique
chaleur

Effet utile (Qf)

Source froide (Tf) Source froide (Tf)

Principe d’une machine frigorifique et d’une pompe à chaleur

1.2 Coefficient de performance

Pour caractériser l’efficacité d’une machine frigorifique ou d’une pompe à chaleur, on


considère, respectivement :

— le coefficient de performance frigorifique :

froid produit à la source froide


COP =
énergie apportée au système

— le coefficient de performance calorifique :

chaleur évacuée à la source chaud


COP =
énergie apportée au système
1.3 Machine consommant de l’énergie mécanique

L’objectif d’un réfrigérateur est d’évacuer à une température froide Tf une quantité de chaleur
Qf. Cette opération nécessite la fourniture d’un travail W à un fluide évoluant suivant un cycle
ditherme au cours duquel la charge thermique Qf est évacuée à Tfet une quantité de chaleur :
Qc est rejetée à une source chaude (Tc>Tf).

Le coefficient de performance frigorifique COPF :

Q −1
COP = =
W (Q ⁄Q ) + 1

Le coefficient de performance calorifique COPC:

−Q 1
COP = =
W 1 + (Q ⁄Q )

On vérifie aisément que : COPC = COPF+ 1. Le coefficient de performance calorifique d’une


pompe à chaleur est toujours supérieur à 1.

Une machine frigorifique (ou une pompe à chaleur) ditherme réversible, donc
thermodynamiquement idéale, doit satisfaire à la relation de Clausius :

Q Q Q T
∆S = + =0⇒ =−
T T Q T

Dans ce cas, les coefficients de performance frigorifique et calorifique de ces systèmes idéaux
deviennent :

1 T
COP = =
T ⁄T − 1 T − T

1 T
COP = =
1 − (T ⁄T ) T − T

On remarque que les coefficients de performance des systèmes idéaux croissent très vite
lorsque la température de la source froide et celle de la source chaude se rapprochent l’une de
l’autre.
1.4 Machine consommant de l’énergie thermique (Systèmes au moins tri-thermes)

Qc (Tc)

Machine
QM(TM) Frigorifique
Ou
Pompe à chaleur

Qf (Tf)

D’après le premier principe de la thermodynamique, on a :

W +Q =0 ⇒Q +Q +Q =0

Q Q Q Q Q Q Q Q T T −T T
∆S = + + =0⇒ + − − =0⇒ =
T T T T T T T Q TT −T T

Le coefficient de performance frigorifique COPF de ce système est :

Q −Q −1 T T −T
COP = = = =
Q Q +Q (Q ⁄Q ) + 1 T − T T

Le coefficient de performance calorifique COPC

−Q Q 1 T T −T
COP = = = =
Q Q +Q 1 + (Q ⁄Q ) T − T T
2. Machine frigorifique à compression mécanique de vapeur

2.1 Machine frigorifique mono-étagée

2.1.1 Constitution d’une telle machine

Évaporateur

Condenseur
Compresseur

Détendeur

Elle comporte :

1. Un évaporateur, dans lequel le fluide frigorigène se vaporise grâce à la chaleur qu’il


prélève à la source froide. La vaporisation peut être totale (vapeurs saturées) ou partielle : on
trouve alors un mélange liquide/vapeur en sortie d’évaporateur.

2. Une canalisation d’aspiration permettant le transfert des vapeurs formées dans


l’évaporateur vers l’aspiration du compresseur.

3. Un compresseur qui aspire les vapeurs générées dans l’évaporateur sous la pression
d’évaporation P0, et les comprime jusqu’à la haute pression du circuit frigorifique (pression de
condensation Pk)

4. Une canalisation de refoulement qui achemine les vapeurs comprimées vers le


condenseur.

5. Un condenseur dans lequel le frigorigène rejette de la chaleur vers le milieu environnant


en se condensant.

6. Une canalisation de liquide (4-5) permettant d’amener le liquide du condenseur vers le


détendeur.
7. Un détendeur permettant de ramener le fluide frigorigène à la température T0. Le
frigorigène y subit la détente de Pk à P0.

8. Une tuyauterie reliant le détendeur et l’évaporateur : dans la pratique, cette tuyauterie est
la plus courte possible, et elle est donc négligée.

2.1.2. Machine à compression de vapeur mono-étagée idéale

Le cycle de référence obéit aux hypothèses suivantes:

 Cycle ditherme: le fluide n’échange de la chaleur qu’avec les sources froide et chaude,
respectivement aux températures Tf et Tc;
 Absence de phénomènes dissipatifs durant l’écoulement du fluide frigorigène (pas de
pertes de charges).
 Le compresseur de référence est à la fois :
o réversible : pas de production interne d’entropie, donc pas de dégradation d’énergie
mécanique en chaleur ;
o adiabatique : pas d’échange de chaleur, ni avec l’ambiance, ni avec le fluide
frigorigène.

2.2. Machine réelle à compression de vapeur

Dans la réalité, une machine à compression mécanique de vapeurs n’obéit pas aux hypothèses
du cycle de référence :

6
1 2
Évaporateur

Condenseur

Compresseur

Détendeur
5 4 3
Au cours du cycle le frigorigène subit les transformations suivantes :

-Entre les points 1 et 2, la vapeur de frigorigène est comprimée de P0 à Pk. Dans un


compresseur réel, on atteint un point final2r, généralement situé à droite du point 2s.
L’entropie est plus grande, l’enthalpie plus importante et la température plus élevée.

-Entre les points 2 et 3, la vapeur de frigorigène est désurchauffée de T2 à TK, puis condensée
à la température constante TK , enfin le liquide formé est sous-refroidi de Tk à T3.

- Entre les points 3 et 4, le liquide frigorigène se déplace dans la conduite de liquide ; sa


température continue, généralement, à s’abaisser, de T3 à T4 ; son sous-refroidissement
augmente.

- Entre les points 4 et 5, le liquide frigorigène se détend dans le régleur de Pk à P0. L’enthalpie
du frigorigène reste constante, la détente est isenthalpique. Le liquide devant nécessairement
se refroidir de T4 à T0, une partie de sa masse se vaporise. Après la détente, le titre en vapeur
du mélange liquide-vapeur est x5.

-Entre les points 5 et 6, le frigorigène se vaporise, sous la pression P0, à la température T0, en
produisant le froid utile dans l’évaporateur. La vapeur se surchauffe ensuite légèrement de T0
à T6, toujours sous la pression constante P0.

- Entre les points 6 et 1, le frigorigène se réchauffe, dans la conduite d’aspiration, de T6 à T1,


toujours sous la pression P0.

2.2.1. Détermination des caractéristiques principales d’une machine frigorifique

1- Production frigorifique à l’évaporateur

Q =h −h

2- Débit masse de fluide que doit déplacer la machine pour fournir la puissance
frigorifique Q̇

Q̇ Q̇
ṁ = =
Q h −h
3- Débit volume que doit déplacer réellement le compresseur pour fournir la puissance
frigorifique Q̇

v̇ = ṁ v = v
h −h

Ou v1 est le volume massique du fluide à l’entrée du compresseur

v̇ 1
η = ⇒ v̇ 1 = η v̇ th
v̇ th

4- Energie mécanique absorbée par le compresseur réel


h −h
W =h −h =
η
5- La puissance mécanique absorbée par le compresseur de la machine frigorifique pour
produire la puissance frigorifique Q̇

h2s − h1 Q̇ h2s − h1
Ẇ = ṁ =
ηs h −h ηs

6- Le coefficient de performance de la machine

Q̇ h −h
COP = =
Ẇ h −h
3. Installation frigorifique à plusieurs postes de froid

Lorsque l’installation frigorifique délivre du froid à plusieurs niveaux de température, il est


intéressant de centraliser le groupe de condensation pour améliorer le coefficient de
performance global. Dans ces installations, la température la plus basse est obtenue à partir de
la basse pression et les postes à température plus élevée sont équipés d’un régulateur de
pression d’évaporation.

3.1. installation frigorifique à deux évaporateurs avec détendeur individuel

La figure ci-dessous présente un cycle frigorifique à compression de vapeur utilisant deux


évaporateurs à deux niveaux de températures et un seul compresseur. Ce système utilise
également deux détendeurs et un régulateur de pression. Ce dernier permet de ramener la
pression d’évaporateur 2 à la pression d'aspiration de compresseur et de maintenir également
la pression exigée dans le l’évaporateur 2.

8 1 2
D3
7 6
Évaporateur 1

Évaporateur 2

Condenseur
Compresseur

5 4
D2 D1
3

Machine frigorifique à deux évaporateurs avec détendeur individuel

Le coefficient de performance frigorifique de la machine

Q̇ + Q̇ ṁ (h − h ) + ṁ (h − h )
COP = =
Ẇ (ṁ + ṁ )(h − h )

Où 1 et 2 désignent les débits massiques traversant l’évaporateur 1 et 2


L’enthalpie de mélange 1 est calculée en supposant que le fluide ne reçoit pas de la chaleur à
la sortie de l’évaporateur

ṁ h + ṁ h
h =
ṁ + ṁ

3.2. Installation frigorifique à deux évaporateurs avec détente multiple

Ce système permet d’avoir un coefficient de performance meilleur que le système précédent.


Ceci s’explique, comme le montre le cycle thermodynamique, que le titre en vapeur qui
pénètre dans l’évaporateur 1 est plus faible que dans le système précédent.

9 1 2
D3
8 7
Évaporateur 1

Évaporateur 2

Condenseur
Compresseur

D1
6
D2
(liquide sat) 5 4 3

Le coefficient de performance frigorifique de la machine

Q̇ + Q̇ ṁ (h − h ) + ṁ (h − h )
COP = =
Ẇ (ṁ + ṁ )(h − h )

3.3. Système à deux évaporateurs à détente multiple et à compresseur individuel

Dans ce système, la puissance consommée est réduite par l’utilisation d’un compresseur pour
chaque évaporateur. Dans ce cas l’efficacité du système est :
1 2 5
3 4

Évaporateur 1

Évaporateur 2

Condenseur
Compresseur

9
D2 D1 6
8 7

Le coefficient de performance frigorifique de la machine

Q̇ + Q̇ ṁ (h − h ) + ṁ (h − h )
COP = =
Ẇ + Ẇ ṁ (h − h ) + ṁ (h − h )
4. Machine frigorifique bi-étagées

Lorsque la température du milieu à refroidir devient très basse, la pression d’évaporation est
faible. Le rapport de compression prend alors des valeurs élevées ce qui conduit à :

 un rendement énergétique faible,


 une température en fin de compression élevée...

On peut contourner ces inconvénients en fractionnant la compression en plusieurs phases,


comportant un refroidissement entre les phases. En général, la compression bi-étagée est
nécessaire lorsque le taux de compression est supérieur à 25.

Pour certaines utilisations telles que la production de froid à basse température, on peut être
amené à adopter des températures d’évaporation et de condensation très éloignées. Le taux de
compression de la machine frigorifique est alors très élevé, avec les conséquences suivantes :
augmentation du titre en vapeur donc diminution de la production frigorifique massique: pour
une puissance frigorifique donnée, le débit massique de vapeurs à l’aspiration du compresseur
augmente ;

– forte augmentation du volume massique des vapeurs aspirées (si l’on travaille à basse
température d’évaporation) : le débit volumique de vapeurs aspirées par le compresseur
augmente beaucoup ;

– diminution du rendement volumétrique du compresseur : la cylindrée à installer est plus


importante ;

– diminution du rendement effectif de compression: le rendement thermodynamique de


l’installation est notablement dégradé ;

– enfin, la baisse de la température d’évaporation et l’augmentation du taux de compression


ont pour conséquence une élévation importante de la température des vapeurs refoulées.

On a donc intérêt à fractionner la compression. On se limite en général à deux étages de


compression : au delà, la complexité de l’installation et son prix deviennent rédhibitoires vis-
à-vis de l’amélioration des performances.

Le simple fait de fractionner la compression ne permet pas de limiter la température des


vapeurs refoulées : il faut de plus mettre en œuvre un système de refroidissement des vapeurs
pendant la compression. Ce refroidissement s’effectue entre les deux compresseurs, à la
pression intermédiaire.

4.1.Machines bi-étagée à injection totale

Si l’on souhaite utiliser la production de froid, générée lors de l’évaporation à l’étage


intermédiaire, il faut modifier la configuration du circuit et procéder à une injection totale du
fluide dans la bouteille intermédiaire. Dans ce type de fonctionnement la totalité du liquide est
détendue dans la bouteille.

10 1 2 3 4

̇
BI ̇
CBP CHP

Evap. Cond.

9 8 7 5
D2 D1 6

Schéma de principe de l’installation frigorifique

Au cours du cycle le frigorigène subit les transformations suivantes :

De 1 à 2 : compression des vapeurs de P0à Pi. Si la compression était idéale et s’effectuait


isentropiquement, on atteindrait le point 2s. Le compresseur réel ne se comportant pas de
façon isentropique,

—De 2 à 3 : désurchauffe de la vapeur par la mise en contact direct de la vapeur et du liquide


dans la bouteille intermédiaire BI. On suppose que l’on atteint, en 3, les conditions de
saturation, ce qui est, généralement, proche de la réalité.

—De 3 à 4 : compression des vapeurs de Pi à PK.

—De 4 à 5 : désurchauffe, condensation et sous-refroidissement du liquide formé

De 5 à 6 : refroidissement complémentaire (éventuel) du frigorigène dans la conduite de


liquide.
—De 6 à 7 : détente isenthalpique de la totalité du liquide frigorigène en circulation dePKàpi,
dans le détendeur D1. Le mélange diphasique sortant de ce régleur est introduit dans la
bouteille intermédiaire BI afin que le liquide se sépare de la vapeur.

De 7 à 8 : séparation du liquide contenu dans le frigorigène détendu. On alimente le second


détendeur D2 en prélevant le liquide frigorigène en bas de la bouteille. Ce liquide, en 8, est
saturant. Il est, en effet, sous la pression Pi et à la température Ti.

— De 8 à 9 : détente isenthalpique du frigorigène de Pi à P0dans le détendeur D2.

— De 9 à 10 : production de froid utile dans l’évaporateur par vaporisation, à T0, du liquide


frigorigène et surchauffe de la vapeur formée, sous la pression P0, de T0à T10.

— De 10 à 1 : échauffement des vapeurs dans la conduite d’aspiration de T10 à T1.

En augmentant le nombre d’étages il est possible d’abaisser la température de vaporisation du


fluide, mais le volume massique du fluide augmente rapidement ce qui peut conduire à des
volumes considérables. De plus en abaissant la température de vaporisation, on se rapproche
du point triple, le fluide pouvant alors passer de l’état liquide à l'état solide.

Les caractéristiques principales d’une machine bi-étagée à injection totale

Débit massique de vapeurs aspiré par le compresseur BP


Q̇ = ṁ (h − h ) ⟹ ṁ =
h −h

Débit massique de vapeurs aspiré par le compresseur HP

h −h
ṁ = ṁ
h −h

On constate que le débit masse HP est toujours supérieur au débit masse BP.

Le COP de l’installation s’exprime par :

Q̇ h −h
COP = =
Ẇ +
Inconvénients du cycle bi-étagé à injection totale

Ce cycle répond à tous les objectifs initialement fixés ; cependant, il présente quelques
inconvénients pour la mise en œuvre pratique.

Le liquide quittant la bouteille intermédiaire en 8 est pratiquement à saturation. Dans la


conduite liquide jusqu’au détendeur BP, il est susceptible :

– de recevoir de la chaleur, puisque sa température est inférieure à la température ambiante.

Son point représentatif se décale alors dans le domaine liquide/vapeur ;

– de subir une chute de pression : son point représentatif se déplace aussi dans le domaine

liquide/vapeur.

Dans les deux cas, le détendeur sera alimenté par un mélange liquide-vapeur, ce qui
provoquera un dysfonctionnement de l’installation.

Par ailleurs, pour une section de passage donnée, le débit volumique à travers un détendeur
dépend de la différence entre les pressions amont et aval. Dans le cas du détendeur BP, cette
différence est faible, ce qui amène à sélectionner des détendeurs de section importante, avec
des risques de pompage de l’installation.

Le cycle bi-étagé à injection partielle permet d’éliminer ces deux inconvénients : le débit BP
est sous-refroidi avant détente, et le détendeur BP ne travaille plus entre p0 et pi, mais entre
p0 et pc.

4.2. Machines bi-étagée à injection partielle

1 2 3 4

6
̇0 BI
̇
CBP D1 CHP

Evap. Cond.
5

7 5
8
D2
Description

Au cours d’une détente isenthalpique allant jusqu’à la vaporisation partielle il y a production


de froid. Ce froid servira à abaisser la température des vapeurs de l’étage basse compression
et à sous refroidir le liquide issu du condenseur.

Le liquide issu du condenseur est séparé en deux parties :

- L'une passe par un détendeur auxiliaire D1 où elle est détendue de la pression Pk à la


pression Pi. Ce mélange liquide vapeur est ensuite envoyé dans une bouteille intermédiaire où
il rencontre les vapeurs issues de la compression « basse ». Or la température des vapeurs
issues de D1 est inférieure à la température des vapeurs issues de la compression « basse ».
Cette portion de fluide qui ne subit pas de changement d'état, sert à refroidir les vapeurs issues
de la compression du premier étage.

- L'autre partie du liquide passe dans un serpentin situé dans la partie basse de la bouteille
intermédiaire afin de subir un sous-refroidissement.

Remarque :

1. Le débit du détendeur D1est déterminé de façon à ce que les vapeurs issues de 2 soient
refroidies jusqu'à la courbe de condensation.

2. La température des vapeurs issues de la compression basse est supérieure à la température


du mélange issu du détendeur D2. La bouteille intermédiaire provoque donc un
refroidissement des vapeurs et une évaporation du mélange.

Le débit massique de vapeurs aspiré par le compresseur BP


Q̇ = ṁ (h − h ) ⟹ ṁ =
h −h

Le débit-masse dans le compresseur à haute pression

On déduit ce dernier d’un bilan enthalpique sur la bouteille séparatrice

h −h
ṁ = ṁ
h −h
Comme dans le cas précédent, on constate que le débit masse HP est toujours supérieur au
débit masse BP.

Le coefficient de performance de la machine

Q̇ ṁ Q h −h
COP = = =
Ẇ ṁ W + ṁ W +

4.3. Machine frigorifique en cascade

Les machines en « cascades » permettent d’abaisser la température de vaporisation du fluide


tout en restant éloigné du point triple. Elles sont constituées de plusieurs machines
frigorifiques simples utilisant des fluides frigorigènes différents, la source froide d'une
machine constituant la source chaude de la machine inferieure.

1 2 1′ 2′

̇0
̇
C C′
Evap. Cond. Evap. Cond.

D D′
4 3 4′ 3′

Le coefficient de performance (COP)

h −h
ṁ (h − h ) = ṁ ′(h − h ) ⟹ ṁ ′ = ṁ
h −h

Q̇ ṁ (h − h ) (h − h )
COP = = =
Ẇ + Ẇ ṁ (h − h ) + ṁ ′(h − h ) (h − h ) + (h − h )
Bibliographie

 W. FOTI, optimisation des modes opératoires des machines frigorifiques, centre d’étude et
de formation génie climatique, septembre 2012.
 M. DUMINIL, Théorie des machines frigorifiques, Techniques de l’ingénieur, Janvier
2012
 F. Meunier, P. Rivet and M.F. Terrier, Froid industriel, 2e édition.

 J. Desmons, Aide-mémoire de Froid industriel, 2e édition, 2010.

 P. Rapin et P. Jacquard, Technologie des installations frigorifiques, 8e édition, 2004.

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