TD N°5 : Froid industriel et domestique - Correction

Exercice 1 :

1) Schéma de l'installation :

2) Cycle frigo théorique :

3) Travail du compresseur :
Le compresseur aspire les vapeurs saturées à 3 bars et à la température de 10°C. Ce point
se situe à l'isobare 3 bars et isotherme 10°C.
La compression est isentropique : le point de sortie est situé sur l'isobare 15 bars et l'isentrope à
60°C. Pendant la compression, le fluide absorbe une quantité d'énergie équivalente au travail fourni
par le compresseur.
W = H2 – H1 = 415 – 383 = 32 kJ/kg.

4) L'énergie cédée au condenseur :

La condensation est une transformation isobare. A la sortie du condenseur, le fluide est juste
saturé (100% liquide) et reste à la même température pendant cette transformation. Son rôle est
d'évacuer la chaleur prise à l'évaporation et la chaleur due au travail de compression.
La quantité de chaleur évacuée est :

qe = H3 – H2 = 235 – 415 = -180 kJ/kg.

5) Le % vapeur/liquide du frigorigène détendu :

La détente se produit sans échange de chaleur. C'est une transformation isenthalpique. La
pression passe de 15 bars à 3 bars. Une partie du fluide s'est vaporisée lors de cette
transformation. Dans notre cas, on obtient un mélange 35% vapeur/65% liquide en sortie
détendeur.
6) La chaleur absorbée :
L'évaporation a pour rôle essentiel d'absorber la chaleur. Pour pouvoir réaliser l'évaporation, le
fluide va capter l'énergie de l'air ambiant à la chambre. L'énergie ou chaleur absorbée est donc :

qa = H1 – H4 = 383 – 235 = 148 kJ/kg.

Exercice 2 :
Schéma de principe de la machine frigorifique

1) Le fluide sort de l’évaporateur sous forme de vapeur saturante sèche à l’état 1 (P 1,T1). Il
subit dans le compresseur, une compression adiabatique réversible qui l’amène à l’état 2
(P2,T2). La vapeur subit dans le condenseur une transformation isobare : refroidissement,
puis liquéfaction totale à l’état 3 (P2,T3). Le liquide passe dans le détendeur et y subit une
détente isenthalpique qui le ramène à l’état 4 (P1,T4). La vaporisation du liquide restant se
termine dans l’évaporateur pour un retour à l’état 1.

2) Le cycle théorique de l’installation :

 3) Par l’utilisation du cycle on peut déterminer les caractéristiques suivantes :
 Pression d’évaporation : 2 bar
 Pression de condensation : 7,75 bar
 Température en sortie de compresseur : 40°C
 Titre du fluide en début d’évaporation : 20% de vapeur dans le mélange.

4) Le débit massique :
La chaleur absorbée : qa = H1 – H4 = 396 – 228 = 168 kJ/kg.
La puissance utile : Putile = 4kW

qm = 4000/168 = 0,0238 kg/s.

Exercice 3 : Étude d'un système réfrigérant à l'ammoniac

1) A l’état 1, l’ammoniac est à l’état de vapeur saturée sèche ; la température de cette
vapeur est de -30°C. L’ammoniac gazeux subit, ensuite, une transformation adiabatique et
réversible (isentropique : l’état 2).
A l’état 3, l’ammoniac est à l’état de liquide saturant et à la pression de 20 bar.

La transformation suivante est isenthalpique, à l’état 4, le fluide est à la pression 1,2 bar.
2) Les enthalpies massiques :

Etat 1 2 3 4
Enthalpie massique (kJ/kg) 1420 1900 435 435

La température de l’ammoniac à l’état 2 se lit sur le graphe : T2 = 195 °C.

3) a) La compression adiabatique et réversible 1--> 2 d’un gaz parfait obéit a la relation suivante :

L’équation d’état des gaz parfaits nous permet d’écrire :

Cette expression nous permet de calculer le rapport T2/T1 en fonction du taux de compression
τ = P2/P1 :

b) La température T’2 :
T’2 = 243 x (20/1,2)0,248 = 488,2 K.

c) Pour une transformation polytropique d’exposant K, on peut écrire :

 T2 = 195 °C = 468 K, donc : k = 1,3 (A.N)

4) a) Lors d’une compression isentropique, le travail avec transvasement s’écrit :

W12tr = h2 – h1 = 1900 – 1420 = 480 kJ/kg

b) Pour une transformation polytropique d’exposant k, le travail avec transvasements s’écrirait :

On constate que le travail avec transvasement (transformation) est plus faible dans le cas d’une
transformation polytropique que dans le cas d’une transformation isentropique. La transformation
polytropique est une transformation qui a plus de « réalité » que la transformation isentropique car
elle suppose les transferts thermique non nuls.

c) Les chaleurs « reçues » par l’ammoniac, au niveau du condenseur et au niveau de l’évaporateur

s’écrivent respectivement (puisque ces deux évolutions se font de façon isobare) :

q23 = h3 – h2 = 435 – 1900 = -1465 kJ/kg

q41 = h1 – h4 = 1420 – 435 = 985 kJ/kg

Remarque : l’ammoniac cède de la chaleur au condenseur et absorbe de la chaleur pour s’évaporer.

d) Soit Lv = h1 – h5 la chaleur latente de vaporisation de l’ammoniac à T1 = -30 °C. Sur le graphe, on

relève : h5 = 60 kJ/kg. On obtient, alors : Lv = 1420 – 60 = 1360 kJ/kg.

e) Le premier principe pour les fluides en écoulement, s’écrit :

Le travaille avec transvasement représente le travail « reçu » par le fluide de la part des parties
mobiles des machines dans lesquelles il évolue. Le fluide ne reçoit du travail de transvasement que
de la part du compresseur : W12tr = Wtr cycle.
Le premier principe s’écrit également :

La comparaison de ces deux relations montre que le travail massique total reçu par le fluide, au
cours d’un cycle est bien égal au travail massique de transvasement W12tr.

qcycle = q12 + q23 + q34 + q41 = 0 + (h3 – h2) + 0 + (h1 – h4) = q23 + q41
Wcycle = - (q23 + q41) = h2 – h1 (transformation 3---> 4 est isenthalpique).

f) Le coefficient de performance de la chambre froide :