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CLIMATISATION
Production de froid
Air humide
1ère année
Génie Energétique
Yamoussoukro
Physique du froid
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Physique du froid
Sommaire
1. NOTIONS DE BASE 4
A – Test initial 4
B – Quelques définitions 8
C – Rappels de Thermodynamique 13
2. FLUIDES FRIGORIGENES 22
A – Classification 22
B – Codification 22
C – Substitution des fluides frigorigènes 24
D – Récupération et recyclage des fluides frigorigènes 27
4. BILAN FRIGORIFIQUE 60
A – Données de base 61
B – Processus du bilan 62
C – Réalisation du bilan 63
D – Exemple d’application 70
E – Sélection du compresseur 71
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Physique du froid
1. NOTION DE BASE
A – TEST INITIAL
1. Donner la définition de la température
2. Donner les relations existant entre les températures en °F et en °C, puis entre les températures en K
et en °C.
3. En utilisant les relations établies ci-dessus, compléter le schéma ci-dessous en remplissant les cases
vides et en indiquant ce que représentent les termes E1, E2 et E3.
300°C
60°F
2K
E1
E2 E3
E1 : E2 : E3 :
4. Si l’échelle Celsius commence à 0°C, quelles seront les valeurs correspondantes sur les échelles
Fahrenheit et Kelvin ? (Justifiez vos réponses)
Valeur sur l’échelle Fahrenheit :
— Chaleur :
— Froid :
— Chaleur sensible :
— Chaleur latente :
4
Physique du froid
— Vaporisation
— Condensation
Système ouvert :
Système fermé :
Système adiabatique :
Cycle :
11. Remplir les cases vides du schéma ci-dessous résumant les états de la matière
SOLIDE
VAPORISATION
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Physique du froid
12. Remplir les cases vides du tableau ci-dessous (faire des flèches pour les cases de changement
d’état physique)
ETAT PHYSIQUE PHENOMENE UTILISATION
Solide Liquide Gazeux PHYSIQUE INDUSTRIELLE
Fusion
Conditionnement d’air
14. Ecrire l’équation caractéristique des Gaz Parfaits sous 2 formes (en fonction de P : pression,
V : volume, T : température)
ou
15. Donner la valeur des constantes molaire R et massique r de l’air considéré comme un Gaz Parfait (en
précisant leur unité)
R= r=
17. Ecrire l’équation caractéristique des Gaz Parfaits en fonction du volume massique v (m3.kg-1) et de la
masse volumique (kg.m-3)
en fonction de v : en fonction de :
18. Remplir le tableau en écrivant les équations caractérisant le type de transformation et celle entre
deux états 1 et 2 de cette transformation
Paramètre constant Equation caractéristique Equation caractéristique entre 2 états
Transformation
isotherme
Transformation
isobare
Transformation
isochore
19. Compléter les relations suivantes et donner leurs unités (c : chaleur massique; C : chaleur molaire)
Unité
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Physique du froid
point B :
B
zone
Tronçon AB : ..........................................
zone
zone Tronçon BC : ..........................................
21. Donner la correspondance entre les unités (en première ligne) et le joule (en deuxième ligne)
1 calorie (cal) 1 kilocalorie (kcal) 1 thermie (th) 1 frigorie (fg) 1 British Thermal Unit (BTU)
joule (J)
22. NTAYE et ABLE discutent sur l’unité de la chaleur massique. NTAYE soutient que la chaleur
massique est exprimée en J.kg-1.K-1, ce qui est différent de J.kg-1.°C-1. ABLE soutient le contraire, en
disant que les deux écritures sont identiques. Lequel des deux a raison et pourquoi ?
Température thermodynamique
Température absolue
Température Fahrenheit
Pression absolue
Masse volumique
Débit massique
Débit volumique
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Physique du froid
B – QUELQUES DEFINITIONS
Chaleur
La chaleur est une forme de l’énergie (énergie calorifique). C’est la sensation perçue par nos
organes des sens lorsque nous sommes placés devant un foyer en activité ou un corps incandescent par
exemple. La vie terrestre est tributaire d’une des principales sources de chaleur : le soleil. La chaleur se
manifeste également lors du passage d’un courant électrique dans une résistance, lors de la compression
brusque d’un gaz, lors de certaines réactions chimiques, etc.
Froid
C’est la sensation que fait éprouver la perte ou la diminution de la chaleur. Par comparaison, le froid
est à la chaleur ce que l’obscurité est à la lumière. Froid et obscurité sont donc des termes négatifs. Ils
indiquent simplement la perte ou la diminution de la chaleur ou de la lumière respectivement.
Température
C’est le «niveau» auquel la chaleur (ou le froid) se trouve dans un corps. Elle caractérise l’action
plus ou moins énergétique de la chaleur (ou le froid) sur nos sens. C’est la température qui nous permet
de dire qu’un corps est plus ou moins chaud (ou plus ou moins froid) qu’un autre.
Echange de chaleur
Lorsque deux corps sont en présence, la chaleur va toujours du corps le plus chaud au corps le plus
froid, l’échange de chaleur ne cessant que lorsque les deux corps sont à la même température : on dira
alors qu’il y a équilibre thermique.
Exemple :
Corps froid : évaporateur d’un système frigorifique.
Corps chaud : denrées entrant dans le réfrigérateur.
Les denrées (corps chaud) cèdent une partie de la chaleur à l’évaporateur (corps froid), leur
chaleur ayant diminué, leur température s’abaisse.
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Physique du froid
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Physique du froid
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Physique du froid
Dans les pays utilisant le système anglo-saxon de mesures, l’unité de quantité de chaleur est
différente et dépend des unités de base de ce système, c’est la B.T.U. (British Thermal Unit).
— B.T.U.
C’est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à 1 livre d’eau (1 b = 0,453 kg) pour élever sa
température de 1°F.
Donc, 1 B.T.U. = 4185 x 0,454 x 100/180 = 1055 J, le rapport 100/180 étant celui des échelles
Celsius et Fahrenheit entre les points fixes des deux échelles thermométriques.
Q = m.c.
Exemple :
Quelle quantité de chaleur faut-il soustraire à 1500 kg de viande, de chaleur massique c = 2,93 kJ.kg-1.K-1,
pour abaisser sa température de 30°C à +2°C ?
Réponse :
....................................................................................................................................................................................
..................................................................................................…………………......................................................
.................................................................................................…...............……………………………………..…..
.......................................................................................................................………................……………….........
.................................................................................................................………................………………...............
....................................................................................................………................………………............................
..........................................................................................................………....…………..........................................
..................................................................................................……….………………………………………….…
………………………………………………………….………………………………………………….………..
………………………………………….………………………………………………….…….……………….…
……………………………….……………………….….………………………………………………….……...
……………………………………….. ….………………………………………………….…….………………
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Physique du froid
Fusion Vaporisation
(liquéfaction)
Solidification Condensation
(liquéfaction)
Sublimation (inverse)
Figure 3: changement d’état physique
Phénomènes Définitions
La fusion est le passage d’un corps de l’état solide à l’état liquide sous l’action de la chaleur. La
solidification est la transformation inverse, par refroidissement. Les lois qui en découlent sont :
FUSION — Sous une même pression, la température de fusion (f) et la température de solidification (s) d’un
ET corps sont identiques : f = s. C’est une caractéristique physique du corps.
SOLIDIFICATION — Sous une même pression, cette température reste constante tout le temps du changement d’état
(f = s = constante).
Pendant le changement d’état, il y a variation de volume.
C’est le passage d’un corps de l’état liquide à l’état gazeux. Elle peut se faire par évaporation ou par
ébullition.
Evaporation
C’est la formation de vapeur à la surface libre d’un liquide. Elle est d’autant plus rapide que : la
température est élevée, la surface libre du liquide est grande, l’atmosphère est sèche et renouvelée, la
pression est basse, la tension de la vapeur saturante du liquide est élevée.
Ebullition
C’est la vaporisation rapide d’un liquide avec formation de bulles de vapeur au sein de ce liquide.
VAPORISATION Lois de l’ébullition
— Sous une même pression, un liquide commence toujours à bouillir à la même température
— Pendant toute la durée de l’ébullition, la température reste constante si la pression reste elle-
même constante
La tension de vapeur saturante de la vapeur émise est égale à la pression supportée par le liquide
Point normal d’ébullition
C’est la température d’ébullition sous la pression atmosphérique normale (quelques exemples :
eau = 100°C ; NH3 = –33,5°C ; R12 = –29,8°C ; R22 = –40,8°C ; R502 = –45,6°C).
Si l’on veut abaisser (élever) la température d’ébullition, il faut abaisser (augmenter) la pression
supportée par le liquide en ébullition.
C’est le passage de l’état gazeux à l’état liquide. On obtient la condensation d’une vapeur par deux
moyens.
1. par compression jusqu’à la température correspondant à la tension de vapeur saturante du fluide à
CONDENSATION
la température considérée ;
2. par refroidissement jusqu’à la température correspondant à la tension de vapeur saturante du fluide
considéré.
C’est le passage de l’état solide à l’état gazeux, sans passer par l’état liquide. Cette propriété
SUBLIMATION n’appartient qu’à certains corps. Ce phénomène se produit à pression constante et à température bien
déterminée. Exemples : neige carbonique, iode, camphre, naphtalène.
Si elle se forme avec absorption de chaleur, le mélange est toutefois réfrigérant. Exemple : on peut
DISSOLUTION
atteindre –21°C avec un mélange de glace et de sel.
La liquéfaction par compression d’un gaz n’est plus possible au-delà d’une température limite, quelle
TEMPERATURE
que soit la pression exercée sur le gaz ou la vapeur : cette température limite s’appelle « température
CRITIQUE
critique ». Exemples : CO2 : 31°C ; R12 : 112°C ; R22 : 96°C ;R502 : 82,2°C ; R134a : 100,6°C.
Tableau 1 : Quelques définitions relatives au changement de phase
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Physique du froid
C – RAPPELS DE THERMODYNAMIQUE
Définitions utiles
Système
C’est le dispositif étudié, ayant des limites réelles ou fictives
et subissant des transformations
Un système est dit fermé lorsqu’il n’échange que de
système
l’énergie avec le milieu extérieur. Milieu
Un système est dit ouvert lorsqu’il échange de extérieur
Transformation
C’est la modification de l’état du système
(état initial : état avant transformation ; état final
: état après transformation).
Transformation fermée : état final Etat
Etat final
identique à l’état initial initial
Transformation ouverte : état final
différent de l’état initial
Cycle
C’est une suite de transformations telles que l’état final est identique à l’état initial.
Travail des forces de pression
W = -p.dV (p = pression, V = volume)
W= p.dV (Travail des forces de pression)
Q
— dans un cas général : c
m.d
Qp
— à pression constante : c p
m.
Qv
— à volume constant : c v
m.
Q Q C
On définit également une chaleur molaire C (avec : c , M : masse molaire en kg/mol).
n.d n. M
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Physique du froid
Un gaz parfait est un gaz qui obéit à la relation : P.V = n.R.T (en joules, J)
n 2 .a V
Pour un gaz réel, on écrit : P 2
b R.T
V n
Conséquences :
Les trois grandeurs (volume, température et pression) sont liées entre elles. Entre deux états indicés
1 et 2, on a :
Transformation
Loi de
Mariotte
isotherme d’un gaz T = cste P.V = cste P1.V1 = P2.V2
parfait
Loi de
Transformation isobare V V1 V2
Gay P = cste = cste
d’un gaz parfait T T1 T2
Lussac
Loi de
Transformation P P1 P2
isochore d’un gaz V = cste = cste
Charles T T1 T2
parfait
Un gaz parfait est donc un gaz qui suit rigoureusement les lois de Mariotte, de Gay Lussac et de
Charles. Aucun gaz n’est parfait, mais les gaz réels peuvent être assimilés à des gaz parfaits s’ils sont
éloignés de leurs conditions de liquéfaction et si les pressions exercées sont faibles.
Relation de Mayer
Dans le cas des gaz parfaits (ou de gaz pouvant être assimilés à des gaz parfaits), la relation de
Mayer permet d’écrire :
m Cv Cp
Et comme n = , on peut alors écrire : c v et cp
M M M
On définit ainsi un coefficient dit « coefficient de compression adiabatique » :
Cp cp
Cv cv
(pour l’air considéré comme gaz parfait, = 1,4)
Ainsi :
Si k = On a une …..
…..
Transformation
0 isobare
Transformation
1 isotherme
Transformation
adiabatique
réversible
Transformation
isochore
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Physique du froid
Energies
Pour un gaz parfait évoluant dans un système fermé, la loi de Joule permet d’écrire la relation
Q = U –W
Q = H2 – H1
P1 V
Q P1. V1.ln P1. V1.ln 2
U = m.cv.T = 0 P2 V1
ISOTHERME P Q=–W
Q=-W Q m. r. T1.ln 1
P2
Q=0
P2 . V2 P1 . V1
W
W= U= m.cv. T 1
ADIABATIQUE
Q=0 m. r
REVERSIBLE W . T2 T1
r 1
cv =
1
dU = m.cv.dT = n.Cv.dT
dH = m.cp.dT = n.Cp.dT
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Physique du froid
Enoncé
Lorsqu’un système décrit un cycle, la somme algébrique des quantités de chaleur et du travail
reçues ou fournies par le système est nulle.
Applications
W + Q = U = (U2 – U1)
et/ou du travail.
Enthalpie = Chaleur sensible
Transformation + chaleur latente; (H = U+PV)
ouverte W
Q + W = H + Ec + Ep
D’une façon générale dans les systèmes
CONVENTION DE SIGNE : « Tout ce qui est reçu par un système (du milieu extérieur) est
compté positif ; tout ce qui est cédé par le système (au milieu extérieur) est compté négatif ».
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Physique du froid
Le second principe énonce l’ordre dans lequel la transformation doit se faire. Il s’agit donc d’un
principe d’évolution qualitative permettant de déterminer dans quel sens un système donné évoluera. Il
permet ainsi d’évaluer le rendement du système étudié.
Qc >0 Qf < 0
restituant obligatoirement une quantité de
Machine
thermique chaleur Qf à la source froide (Qf < 0).
W
Source chaude Source froide
Qc
Qc = W + Q f
W>0
MACHINES FRIGORIFIQUES
Qc
d’amplification COA
W
18
Physique du froid
— Attention ! : les pressions lues au manomètre sont toujours des pressions relatives,
sauf indication contraire.
Avec : K : Kelvin
C : Celsius
F : Fahrenheit
R : Rankine
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Physique du froid
Préfixe à Symbole à
Facteur
mettre avant le mettre avant
multiplicatif
nom de l’unité celui de l’unité
1018
1015
1012
109
106
103
102
101
10-1
10-2
10-3
10-6
10-9
10-12
10-15
10-18
Exemples :
109 joules s’écrit « 1 gigajoule » ou « 1 GJ »
10-6 litres s’écrit « 1 microlitre » ou « 1 »
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Physique du froid
Exercice Dirigé 01 :
Changement d’état physique
2. Calculer la quantité totale de chaleur qu’il faut pour porter le corps de l’état
solide (-20°C) à l’état vapeur (+150°C) :
Q (kJ)
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Physique du froid
2. FLUIDES FRIGORIGENES
A. CLASSIFICATION
Les fluides frigorigènes (appelés également Fréon ou Génétron aux USA, Forane en France, Arcton
en Grande Bretagne, ou encore Algofrene en Italie) sont des composés chimiques facilement liquéfiables
dont on utilise la chaleur latente de vaporisation comme source de production de froid. Il existe un très
grand nombre de fluides frigorigènes, certains très anciens et d’autres apparus récemment. De l’antiquité
(eau), les fluides frigorigènes les plus couramment utilisés aujourd’hui dans l’industrie frigorifique sont
les dérivés fluorés et chlorés d’hydrocarbures (apparus en 1930) auxquels il faut ajouter l’ammoniac qui
est encore largement utilisé.
Les dérivés chloro-fluorés proviennent du méthane (CH4) ou de l’éthane (C2H6) auxquels des atomes
de fluor et de chlore ont été substitués aux atomes d’hydrogène. On rencontre (par classification) :
Tous les atomes d’hydrogène ont été remplacés
CFC ChloroFluoroCarbures
par du chlore ou du fluor
Il subsiste de l’hydrogène et ils contiennent du
HCFC
chlore
Il subsiste de l’hydrogène mais ils ne
HFC
contiennent pas du chlore
Ils ne contiennent ni de l’hydrogène, ni du
FC
chlore (hydrocarbures complètement fluorés)
Ils contiennent de l’hydrogène, mais pas du
HC
fluor ni du chlore
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Physique du froid
EXEMPLES :
CCl2F2 (dichlorodifluorométhane)
— Unité (nombre de fluor) : 2
— Dizaine (nombre d’hydrogène + 1) : 0 + 1= 1
— Centaine (nombre de carbone - 1) : 1 – 1= 0
On a : R12.
C2Cl2F4 (dichlorotétrafluoroéthane)
— Unité :4
— Dizaine :0+1=1
— Centaine : 2 – 1 = 1
On a R114.
Les mélanges azéotropiques pour lesquels aucune formule chimique ne peut être définie, ont une
numérotation qui se situe dans la série 500, les différents mélanges y étant répertoriés par ordre
chronologique : R500, R501, R502, etc. Ils se comportent comme des corps purs (le changement
d’état à pression constante se fait à température constante).
Les mélanges zéotropiques sont numérotés arbitrairement (par ordre chronologique d’apparition)
dans la série 400 (ex. : R404A, R407A). Des suffixes (en lettre majuscule) sont ajoutés pour
différencier les produits ayant les mêmes composants, mais dans des proportions massiques
différentes (ex. : R404A, R404B, R404C).Les mélanges zéotropiques ne se comportent pas comme
des corps purs (le changement d’état à pression constante ne se fait pas à température constante) : la
différence de température relevée pendant le changement d’état s’appelle « intervalle de distillation ».
EXEMPLES :
Ammoniac (NH3) : masse molaire (N = 14, H = 1) 14 + 3 x 1 = 17 Soit R717
Anhydride carbonique (CO2) : masse molaire (C = 12, O = 16) 12 + 16 x 2 = 44 Soit R744
Anhydride sulfureux (SO2) : masse molaire (S = 32, O = 16) 32 + 16 x 2 = 64 Soit R764
Les bouteilles de conditionnement des fluides frigorigènes sont munies de macaron dont la couleur
est caractéristique du fluide.
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Physique du froid
24
Physique du froid
Pour protéger l’environnement, bon nombre d’Etats se sont engagés à prendre des dispositions pour
instituer un programme de réduction de la production jusqu'à l’arrêt total des CFC.
Mesures
— 16/09/87 : Protocole de Montréal qui prévoit l’arrêt de la production des CFC en l’an 2000.
— Juin 1990 : Mise à jour du protocole de Londres qui établit un programme de réduction de la consommation
des CFC de 20% en 1993 ; 50% en 1995 ; 85% en 1997 et 100% en 2000.
— 02/12/93 : Décision du ministère de l’environnement de la CEE à Bruxelles. Proposition de porter la date
d’arrêt des HCFC en 2014. Pour 1995 et au-delà, 0% de consommation des CFC (R11, R12, R113, R114, R115,
R500, R502).
— Décembre 1997 : Protocole de KYOTO proposant des mesures de contrôle et de réduction de l’émission des gaz.
Fluides de substitution
Le problème d’environnement que posent aujourd’hui certains fluides (principalement les CFC), a
entraîné leur substitution au profit de fluides qui ne sont pas nocifs pour l’environnement, surtout en
terme de destruction de la couche d’ozone (ODP = 0). A titre d’exemple, le R12 est remplacé par le
R134a dans les installations neuves. La reconversion des installations est également possible.
Le tableau suivant présente les propriétés essentielles de ces deux fluides.
Unité R134a R12
Formule chimique - CH2FCF3 CCl2F2
Tétrafluoro
Nom chimique - dichlorodifluorométhane
1, 1, 1, 2 éthane
Poids moléculaire g/mol 102,0 120,9
Point d’ébullition (à 1,013 bar) °C -26,5 -29,8
Point de congélation °C -101,0 -158
Température critique °C +101,1 +112
Pression critique bar 40,56 41,15
Volume massique critique dm3/kg 1,94 1,79
Masse volumique critique kg/m3 515,3 558
Masse volumique du liquide (à 25°C) kg/m3 1203 1310
Pression de vapeur (à 25°C) bar 6,619 6,516
Masse volumique de la vapeur saturée
kg/m3 5,05.10-3 6,31.10-3
(au point d’ébullition)
Chaleur spécifique du liquide (à 25°C) J.kg-1.K-1 1422,6 980,9
Chaleur spécifique de la vapeur (à 25°C) J.kg-1.K-1 857,7 675,5
Chaleur latente de vaporisation
kJ.kg-1 217,36 165,25
(au point d’ébullition)
Conductivité thermique du liquide (à 25°C) W.m-1.K-1 81,45.10-3 70,19.10-3
Conductivité thermique de la vapeur (à 25°C) W.m-1.K-1 14,56.10-3 9,70.10-3
Viscosité dynamique du liquide
N.s.m-2 0,2050.10-3 0,0258.10-3
(à 25°C et 1,013 bar)
Viscosité dynamique de la vapeur
N.s.m-2 0,0137.10-3 0,0125.10-3
(à 25°C et 1,013 bar)
Tension de surface à 25°C N/m2 8,3.10-3 9,0.10-3
Solubilité du réfrigérant dans l’eau
Poids % 0,15 0,028
(à 25°C et 1,013 bar)
Solubilité de l’eau dans le réfrigérant
Poids % 0,11 0,009
(à 25°C et 1,013 bar)
GWP (Global Warming Potential) Ref R11 0,24 – 0,29 2,8 – 3,4
ODP (Ozone Depletion Potential) Ref R11 0 0,9 – 1
A ces fluides, sont associées des huiles de lubrification, les plus courantes sont listées dans le tableau ci-
dessous.
TYPE D’HUILE HFC 134a CFC 12
Huile minérale naphténique - +
Huile minérale paraffinique - +
Huile synthétique alkylbenzène - +
Huile synthétique polyalkylène glycol + -
Huile synthétique polyesther + +
+ : Bonne miscibilité ; – : Faible miscibilité
Pour les opérations de reconversion des installations, il faut utiliser des fluides de substitution
préconisés (par exemple le R134a à la place du R12). Toutefois, il faudra prendre quelques précautions,
au risque de ne pas voir fonctionner correctement l’installation ou même de la détériorer pour des raisons
d’incompatibilité. Au nombre de ces précautions, nous avons :
Les fuites : les molécules des anciens fluides étant plus grosses que celles des nouveaux fluides,
les derniers tendront à occasionner plus de fuites. Il est donc nécessaire d’améliorer l’étanchéité
des parties susceptibles d’occasionner des fuites.
Les huiles de lubrification : les nouveaux fluides présentant une mauvaise miscibilité avec les
huiles minérales ou synthétiques utilisées avec les anciens fluides, ils sont alors incompatibles
avec ces huiles ; il faudra donc éliminer les traces de chlore et d’huile minérale, puis employer
des huiles PAG (PolyAlkylènes Glycols, essentiellement utilisées en climatisation automobile)
ou POE (PolyolEsters, utilisées en réfrigération et en climatisation). La non miscibilité des
nouveaux fluides avec les anciennes huiles peut entraîner des dépôts d’huile sur les parois du
condenseur, empêchant ainsi un bon échange thermique avec l’extérieur ; ou la formation de
« caillots » à l’évaporateur. Par ailleurs, les huiles POE (essentiellement) sont très
hygroscopiques ; il faudra donc veiller, lors de toute opération de maintenance, à ce que l’huile
utilisée soit le moins possible en contact avec l’air ambiant.
Les niveaux de pression : à basses températures, les nouveaux fluides présentent des pressions
plus basses. Cette tendance s’inverse lorsque la température devient importante (par exemple :
R12 (60°C) : 14 bars, R134a (60°C) : 16 bars). Il faudra donc vérifier la tenue des tuyauteries à
des pressions élevées lors de la reconversion.
26
Physique du froid
Lorsque des installations anciennes sont mises hors service, ou que des modifications ou des
réparations sont effectuées sur des systèmes existants (changement d'un organe : compresseur, détendeur,
etc., destruction de l'installation, substitution de fluide), il est interdit de réemployer les fluides
frigorigènes jusque-là utilisés (CFC, HCFC, HFC) : ils contiennent des impuretés provenant d’huiles pour
machines frigorifiques et sont considérés, par conséquent, comme des fluides usagés.
La réglementation internationale stipule qu'il est interdit d'effectuer tout dégazage de ces fluides à
l'air libre à cause de leur impact négatif sur l’environnement (destruction de la couche d’ozone,
contribution à l’effet de serre). Ils doivent plutôt être obligatoirement récupérés au moyen d’équipements
appropriés.
Des appareils traditionnels d’aspiration sont nécessaires pour extraire les fluides usagés. Ils aspirent
la substance à l’état gazeux, la compriment, la liquéfient et l’envoient sous pression dans la bouteille
prévue à cet effet pour « déchet à valoriser ». Ces appareils et leurs accessoires sont appelés « groupe de
transfert ». Ils comprennent :
une station de charge et de récupération ;
des bouteilles de récupération par type de fluide ;
un détecteur de fuite ;
des raccords flexibles avec obturateurs ;
des manomètres ;
un thermomètre électronique ;
une balance de précision ;
du matériel de marquage.
Avant toute opération de récupération, bien lire le manuel de la station de récupération (ou groupe de
transfert) employée, car chaque fabriquant a sa méthode. Tirez par conséquent au vide la bouteille de
récupération, la station de récupération et les manomètres avant de récupérer le fluide. Ne jamais remplir
un récipient avec du réfrigérant liquide à plus de 80% de sa capacité maximale, la balance permet de
surveiller le remplissage.
27
Physique du froid
a) Récupération en liquide/vapeur:
Ce mode de récupération n’est pas très rapide, mais le branchement des équipements est facile.
28
Physique du froid
Exercice Dirigé 05
Fluides Frigorigènes
CCl2F2
C2Cl2F4
NH3
H2O
CO2
R134a
R22
R11
ODP (R134a) :
GWP (R717) :
29
Physique du froid
30
Physique du froid
Mélanges de réfrigérants
La dissolution de certains sels dans certains liquides, qui nécessite une absorption de chaleur, est
toutefois productrice de froid. Par exemple, le mélange « eau + nitrate d'ammonium » à +20°C se refroidit
jusqu'à environ -15°C. Le tableau ci-après résume les mélanges de réfrigérants couramment rencontrés.
Eau 1 partie en poids Abaisse la température
Nitrate d’ammonium 1 partie en poids de +10°C à -15°C
Eau 1 partie en poids
Abaisse la température
Nitrate d’ammonium 1 partie en poids
de +10°C à -22°C
Carbonate de soude 1 partie en poids
Neige 2 parties en poids Abaisse la température
Chlorure de sodium 1 partie en poids de 0°C à -20°C
Neige 12 parties en poids
Abaisse la température
Chlorure de sodium 5 parties en poids
de 0°C à -32°C
Nitrate d’ammonium 5 parties en poids
Neige 4 parties en poids Abaisse la température
Chlorure de calcium 5 parties en poids de 0°C à -40°C
Neige 3 parties en poids Abaisse la température
Potasse 4 parties en poids de 0°C à -46°C
Glace sèche Peut abaisser la température
Chlorure d’éthyle — jusqu’à -60°C
Chlorure de méthyle jusqu’à -82°C
31
Physique du froid
Outre l'application la plus répandue et la plus connue, qui est celle des chambres frigorifiques,
plusieurs autres applications ont été développées. Quelques unes de ces applications sont résumées dans
le tableau suivant.
Rafraîchissement de l’air
Conditionnement des locaux
Patinoires artificielles
32
Physique du froid
B C
condenseur
E D
Les machines frigorifiques comportent plusieurs éléments dont les principaux sont représentés sur la
figure. Les éléments essentiels sont l’évaporateur, le compresseur, le condenseur, le détendeur et
éventuellement la bouteille accumulatrice. Leur rôle est spécifié dans le tableau suivant.
Elts Nom Rôle
C’est un échangeur thermique dans lequel le fluide frigorigène, introduit
essentiellement à l'état liquide, se vaporise sous basse pression (donc à basse
A EVAPORATEUR
température) en absorbant de la chaleur au milieu à refroidir. Ce milieu est isolé
thermiquement de l'extérieur par un isolant thermique.
Il aspire les vapeurs formées (provenant de l'évaporateur) et les refoule sous haute
B COMPRESSEUR
pression (à haute température) vers un autre échangeur thermique : le condenseur.
C’est un échangeur thermique qui permet de liquéfier le fluide frigorigène, en cédant
C CONDENSEUR
de la chaleur au milieu extérieur. Cet échangeur est refroidi par de l'air ou de l'eau.
BOUTEILLE C'est un réservoir de liquide renfermant une certaine réserve de fluide frigorigène
D
ACCUMULATRICE liquide.
Appelé régleur lorsque le fonctionnement est manuel, le détendeur est un dispositif
de détente par laminage au travers duquel le fluide frigorigène s'écoule
DÉTENDEUR essentiellement à l'état liquide, sous l'écart de pression existant entre le condenseur
E
(RÉGLEUR) et l'évaporateur. Il permet ainsi d'abaisser la pression pour que la température du
fluide frigorigène soit à la température d'évaporation. Il joue également le rôle de
régleur de débit dans certains cas.
33
Physique du froid
P (bar)
h = constante s = constante
v = constante
P = constante
= constante
h (kJ/kg)
2 Pk
P0 1 3
7
0 k
4
6 5
Dans cette configuration, la machine frigorifique est considérée comme parfaite. En d’autre terme,
toutes les pertes thermiques, mécaniques et hydrauliques sont négligées. L’évolution d’un kilogramme de
fluide sur le diagramme thermodynamique est présentée sur la page suivante.
34
Physique du froid
P (bar)
Pk 5 4 k 3 2
P0 6 0 7
1
x=0
x=1 h (kJ/kg)
4 ⇒ 5 lorsque le fluide évolue loin du point critique, les isobares dans le diagramme T–S sont
sensiblement confondues avec l’isotitre x = 0. Le point 5 est à l'intersection de l'isobare Pk
et de l'isotherme 5.
Le fluide frigorigène se détend de Pk à P0 dans le détendeur en n'échangeant avec le
milieu extérieur, ni de l'énergie mécanique, ni de la chaleur. L'enthalpie du fluide reste
donc constante (détente isenthalpique). Le point 6 se trouve donc à l'intersection de
5 ⇒ 6
l'isenthalpe passant par le point 5 et de l'isobare P0. Toutefois, les frottements internes du
détendeur se traduisent par une vaporisation partielle du liquide (généralement 10% à
20% de vapeur à la sortie du détendeur).
Le liquide frigorigène se vaporise sous la pression P0 et à la température 0
infiniment voisine de celle du milieu à refroidir, en absorbant de la chaleur. Les vapeurs
6 ⇒ 7
quittent l'évaporateur sous la pression P0 et à la température 0 : elles sont saturées
sèches. Le point 7 se trouve donc à l'intersection de l’isobare P0 et de l’isotitre x = 1.
Le fluide frigorigène aspiré se surchauffe dans la canalisation d'aspiration, sous la
7 ⇒ 1 pression P0, de 0 à 1. La surchauffe des vapeurs s’écrit SC = 1 – (0 = 7).
35
Physique du froid
Pour des raisons évidentes, les échangeurs des machines frigorifiques réelles ont des surfaces
d'échange finies. Les échanges thermiques s'effectuant alors sous des écarts de température finis,
sont irréversibles.
La circulation du fluide frigorigène dans les machines réelles s'accompagne de chute de pression,
appelée « pertes de charge ».
Le rapport de masse mr/mth est égal au rapport de volume Vr/Vth ; Wt = Wr + Wf (Wf = travail des forces de frottement).
REMARQUES :
a) Les aires Sth et Sr sont en général voisines, le rendement indiqué i est donc le plus souvent du
même ordre de grandeur que le rendement volumétrique v (en réalité, i v).
b) L'étude des compressions isentropiques permet d'établir une formule dite "formule des
températures" et donnée par :
1
T2 P2
T1 P1
— dans le cas où il n’y a pas de chute de pression (machine parfaite), on a : P2 = Pk et P1 = P0.
k 1
T2 P2 k
— par analogie, on écrit pour une compression polytropique (k : coefficient
T1 P1
polytropique).
P2
— le rapport est appelé "Taux de Compression" (P : pression absolue en pascals, Pa).
P1
c) Le rendement volumétrique varie avec le taux de compression selon une loi linéaire exprimée,
pour des conditions de marche données, par :
P2
v 1 0,05. 1 0,05.
P1
d) Dans le cas où le compresseur fonctionne avec un espace mort Ve, on peut écrire :
1
Ve
1
Ve P2
v 1 . 1 1 . 1
V0 P1 V0
Ve
— Le rapport est appelé « Taux d’Espace Mort »
V0
37
Physique du froid
Exercice Dirigé 02
Remplir le tableau
Entrée compresseur
Compresseur
Sortie compresseur
Entrée condenseur
Condenseur
Sortie condenseur
Entrée détendeur
Détendeur
Sortie détendeur
Entrée évaporateur
Evaporateur
Sortie évaporateur
Température par rapport à l’ambiance (basse, haute, basse à haute, haute à basse)
38
Physique du froid
Grandeurs caractéristiques
39
Physique du froid
Les principaux paramètres physiques qui influent directement sur le fonctionnement d'une machine
frigorifique à compression mécanique simple sont :
— la température ou pression d'évaporation (T0, P0)
— la température ou pression de condensation (Tk, Pk)
— le sous-refroidissement du liquide frigorigène (SR)
— la surchauffe des vapeurs (SC).
ALORS
QF cop P Qc Vliq V m
QUAND
La pression de
condensation pk ~ ~ ~ ~
La pression
d’évaporation po
La surchauffe ~ ~ ~ ~
Le sous-refroidissement
40
Physique du froid
Exercice Dirigé 03
Calcul des grandeurs caractéristiques
Soit à déterminer les dimensions principales d’un compresseur bicylindrique réel fonctionnant au R134a en régime
normal de -10°C (aspiration), +60°C (refoulement) et +10°C (température du liquide saturant pendant la détente)
et d’une puissance frigorifique nette de o = 40 kW. On admet les hypothèses suivantes :
P (bar)
v (m3/kg)
h (kJ/kg)
le titre x
s (kJ/kg.K)
4). Appliquer les différentes formules données dans le cours pour déterminer :
a) les grandeurs caractéristiques de l’évaporateur;
b) les grandeurs caractéristiques du compresseur;
c) les grandeurs caractéristiques du condenseur;
d) les grandeurs caractéristiques du détendeur.
e) le coefficient de performance frigorifique de la machine.
5). Calculer le coefficient de performance frigorifique suivant le cycle d’une machine parfaite et
comparer les deux valeurs obtenues.
41
Physique du froid
42
Physique du froid
REPONSES
43
Physique du froid
Les principaux systèmes utilisés en compression étagée sont les systèmes à un seul fluide (à injection
partielle ou à injection totale) et les systèmes à plusieurs fluides (cycles en cascade).
Po Pi Pi Pk
10 2
1 3 4
BI
D1
7
2
0 EV CD
2
CBT ESR CHT k
5
D2 BL
9 8
6
44
Physique du froid
8 6 5 4
2
7 3
1
9 10
La bouteille intermédiaire reçoit seulement une partie du débit de liquide formé dans le condenseur
haute pression, d’où le nom d’injection partielle.
Pk Pi
Pi P0 .Pk
Pi P0
Pi P0 .Pk 0, 35 bar
45
Physique du froid
Bilan énergétique
Etage basse pression (BP)
GRANDEURS FORMULATION UNITES
V
Volume horaire balayé
V aBP
m3/s m3/h
bBP
vBP
h 10 h 9 J/m3
Production frigorifique volumique q vBP
v1 fg/m3
h 2 h1 h h1 J/kg
Energie mécanique absorbée par le WBP 2
compresseur BP par unité de masse iBP . mBP gBP kcal/kg
Q FBP .h 2 h 1
Puissance mécanique absorbée par le PBP m
BP .WBP W
compresseur BP pour produire QF iBP .mBP .h 10 h 9
Q FBP iBP .mBP .h10 h 9
Coefficient de performance à l’étage BP BP copBP
PBP h 2 h1
m
BP
m
HP
3
2 7
BI
m
BP 8 6
m
HP
46
Physique du froid
En désignant par (+) tout ce qui entre et par (-) tout ce qui sort (les échanges thermiques à travers
l’isolation de la bouteille sont supposés négligeables), le bilan sur BI permet d’écrire (en termes de
quantités de chaleur échangée) :
BP .h 2 h 8 m
m HP .h 3 h 6 (kg/s)
On en tire :
h h8
BP . 2
HP m
m (kg/s)
h
3 h 6
h h9
BP . 2
HP m
m (kg/s)
h
3 h 7
m3/s
V aHP m HP .v 3
Débit volume aspiré
m3/h
V m3/s
Volume horaire balayé
V aHP
bHP
vHP m3/h
cop
Q FBP
h 10 h 9
Coefficient de performance de
toute la machine
PBP PHP h 2 h 1 h 2 h 9 . h 4 h 3
gBP h 3 h 7 . gHP
47
Physique du froid
Po Pi Pi Pk
10 1 2 3 4
0 2 BI
EV CD
2
CBT CHT k
5
D2 BL
8 7 D1
9 6
6 5 4
Pk
8 3
Pi 2
7
Po
9 10 1
h
La bouteille intermédiaire reçoit l’intégralité du débit de liquide formé dans le condenseur haute
pression, d’où le nom d’injection totale.
34 Compression isentropique des vapeurs de Pi à Pk dans le compresseur haute pression (CHP)
48
Physique du froid
73 Séparation des vapeurs dans la BI, puis aspiration par le compresseur HP
9 10 Production de froid par évaporation du débit massique de fluide frigorigène, sous la pression P0
Bilan énergétique
Les différentes grandeurs du bilan énergétique de l’étage BP ont les mêmes expressions que celles
établies pour la machine à injection partielle, mais en faisant attention aux indices.
Les différentes grandeurs du bilan énergétique de l’étage HP ont les mêmes expressions que celles
établies pour la machine à injection partielle, mais en faisant attention aux indices.
m
BP
m
HP
3
2
BI
m
BP 8 7
m
HP
BP .h 2 h 8 m
m HP .h 3 h 7 (kg/s)
h h8 h h9
On en tire : BP . 2
HP m
m m
BP . 2 (kg/s)
h3 h7 h3 h6
49
Physique du froid
Le cycle bi-étagé à injection totale permet d’utiliser des compresseurs de taille correcte, avec
des taux de compression raisonnables. Il présente néanmoins des inconvénients d’ordre
technologique (fonctionnement du détendeur BP); c’est pour résoudre ces difficultés que le
cycle bi-étagé à injection partielle a été développé.
Le froid produit dans le cycle à injection totale est plus élevé que celui produit dans le cycle
à injection partielle. Par contre dans le cycle à injection partielle, on utilise un gros détendeur
pour un grand débit avec une grande variation de température et un petit détendeur (à petit
débit) avec une variation modérée de température. Et dans le cycle à injection totale on a
deux gros détendeurs à grand débit qui fournissent une variation modérée de température.
Dans le cycle à injection totale, on peut avoir production simultanée de froid aux étages BP
et HP.
Pi
BP
Po
BP HP Pi Pk . P0
P
HP k
Pi
En pratique, le choix du taux de compression identique pour les deux étages se traduit par une
consommation énergétique différente des deux compresseurs (le compresseur CHP absorbe plus d’énergie
que le compresseur CBP).
De plus, la température des vapeurs refoulées est souvent excessive. On est alors amené à adopter
une pression Pi > Pk . P0 . Par exemple pour l’ammoniac, on utilise la relation de SANDHOLT donnée
50
Physique du froid
La machine à absorption est de loin la plus répandue. Son principe de fonctionnement repose sur la
théorie et les propriétés des mélanges binaires (ou couples binaires). Le couple binaire est constitué d’un
solvant (ou absorbant) et d’un fluide frigorigène qui est « absorbé » par le solvant en un certain point du
circuit, et en un autre point, chassé du solvant. Les 2 principaux fluides binaires utilisés sont :
log P
La machine à absorption est silencieuse
5,0 100% NH3
et ne soulève aucun problème d’étanchéité
ou de graissage, vu qu’aucun organe 2,0 HP 2- 3 6 7
mécanique n’est en mouvement (sauf la
pompe si elle est mécanique) ; les
0,2 BP 1- 4 5
possibilités de pannes sont donc presque
8
nulles. De plus, elle rend de grands services
là où l’on ne peut disposer de courant
électrique. Son seul inconvénient est qu’à 0% NH3
rendement fonctionnel égal, la
consommation d’énergie est plus élevée que 250 320 410 450 470
1/T
celle des machines à compression Production de froid Température de la solution Source chaude
mécanique. Rejet thermique
Figure 15 : Cycle à absorption (eau – NH3) dans un
diagramme de Clapeyron (log P, 1/T)
51
Physique du froid
1 SR B
7 RS
D' D eau
Ab
SP Bo CD
0 EV eau de
Qc
refroidis- Qa
QF eau
sement eau
Ec Qb de
chauffage
3
A SR
P SP C BL
W
De 4
6 5
BL : bouteille liquide De : détendeur ou régleur W : énergie mécanique Qc : quantité de chaleur cédée au condenseur
Le fluide frigorigène est déplacé d’un niveau de température 0 à un niveau supérieur grâce à un
solvant évoluant entre les températures b (du bouilleur) et k (de condensation).
Au point 1 : les vapeurs de fluide frigorigène pénètrent dans l’absorbeur (soumise à la pression
P0). Elles sont dissoutes dans la solution pauvre issue du bouilleur et introduite par aspersion.
L’absorption des vapeurs par le solvant étant exothermique, il faut prévoir un refroidissement :
c’est le rôle de la circulation d’eau dans le serpentin à l’intérieur de l’absorbeur. Le débit de
solution pauvre admis dans l’absorbeur est réglé par une vanne (RS).
52
Physique du froid
Transformation 2-1 : les vapeurs de fluide frigorigène, sous la pression Pk, sont admises dans le
condenseur où elles sont désurchauffées, puis condensées. Le liquide sous-refroidi est détendu,
puis évaporé; les vapeurs formées sont reprises dans l’absorbeur.
AVANTAGES INCONVENIENTS
53
Physique du froid
Circulation par pompe (condenseur évaporatif) débit de la pompe est 3 à 6 fois supérieur à celui
sortant de l’ensemble des évaporateurs.
Compression bi-étagée
Schéma de l’installation Observations
56
Physique du froid
Exercice Dirigé 04
Machine à compression étagée
figure - a
Les caractéristiques principales de cette installation sont celles indiquées dans le tableau ci-dessous :
= -30°C °C
= +35°C -25°C
i = 0°C m = 0,9
= -20°C QF = 200 kW
+30°C
On fait l’hypothèse que les pertes de charge dans les échangeurs et les tuyauteries sont négligeables.
2). Représenter sur le diagramme enthalpique fourni, le cycle fonctionnel de la machine frigorifique.
57
Physique du froid
58
Physique du froid
REPONSES
59
Physique du froid
4. BILAN FRIGORIFIQUE
Nomenclature
60
Physique du froid
A. DONNEES DE BASE
Le bilan thermique d’une chambre froide (appelé également Bilan Frigorifique) consiste à déterminer
la puissance frigorifique de l’installation (nécessaire au conditionnement des produits entreposés) afin
de pouvoir dimensionner les différents composants. Il doit être établi en conformité avec le cahier des
charges régissant l’installation et portant sur les données suivantes.
Elles englobent les données de construction précisant toutes les indications sur le mode
d’exécution des bâtiments (ossature, maçonneries, mat d’isolation, etc.) ; les données climatiques :
on adopte la température moyenne du mois le plus chaud a obtenue à partir des données
DONNEES
TECHNIQUES météorologiques locales et l’humidité relative a correspondante. Cette température peut être la
température de l’air extérieur (condenseur à air) ou celle d’entrée d’eau dans un condenseur à eau.
On précise également la nature du fluide frigorigène utilisé.
…/…
61
Physique du froid
Brassage de l’air : Le brassage de l’air doit être suffisant, mais non excessif. Il est difficile de
définir un brassage optimal car il dépend de plusieurs facteurs : débit des ventilateurs,
arrimage des colis, type d’emballage, nature des produits, importance du stock, etc. En
pratique, on estime l’importance des mouvements de l’air d’une chambre froide par un
COEFFICIENT DE BRASSAGE (rapport entre volume d’air brassé par les ventilateurs en 1
heure et volume intérieur de la chambre vide). Dans les chambres de conservation, ce
coefficient est compris entre 20 et 30. Il varie de 40 à 100, et même plus, dans les chambres de
ATMOSPHERE pré-réfrigération et dans les tunnels.
DANS LES
Renouvellement d’Air : La composition chimique de l’atmosphère dans une chambre froide
CHAMBRES
peut être modifiée par les produits eux mêmes (cas des fruits qui absorbent l’oxygène en
FROIDES émettant du gaz carbonique), par la suite d’une opération de désinfection des produits ou des
locaux, ou lorsque la conservation des produits s’effectue en atmosphère artificielle afin de
prolonger la durée de conservation de certaines denrées (viandes par exemple). Si les
substances ainsi émises sont toxiques ou néfastes à la conservation, il convient de renouveler
l’atmosphère. Le renouvellement d’air consiste à introduire dans la chambre froide de l’air
prélevé à l’extérieur et à rejeter simultanément un volume égal d’air vicié (l’air neuf doit
présenter des caractéristiques de température et d’hygrométrie sensiblement égales à celles de
l’air rejeté).
PUISSANCE Elle est obtenue en divisant le résultat global des besoins en froid journaliers par la durée de
FRIGORIFIQUE fonctionnement quotidienne préalablement fixée des machines.
62
Physique du froid
Qt = Qu + Qp
Où :
Qt : représente la production frigorifique brute dans les conditions d’utilisation ;
Qu : représente la quantité de frigories nécessaires à la réfrigération des denrées ou bain
liquide
Qp : représente l’ensemble des apports calorifiques externes que doit compenser également
la machine frigorifique.
63
Physique du froid
La valeur des chaleurs massiques des différentes denrées est donnée dans les formulaires ou tableaux
spécialisés. A défaut de ces documents, il est possible de calculer avec une approximation suffisante la
chaleur massique d’une denrée si l’on connaît son pourcentage en eau physiologique :
c
a 0,4.b
100
Soit au total :
Q u 2 Q u 21 Q u 22 Q u 23
Avec :
Q u 21 m .c .( e c ) Q u 22 m .L c Q u 23 m .c'.( c f )
c' . a
Lc
100
Les valeurs de c’ sont données dans les documents précités ou peuvent être calculées par la formule :
( 0,5.a 0,4.b )
c'
100
(les coefficients a et b sont définis précédemment)
Remarques :
Si les produits sont emballés, il faut ajouter aux quantités de frigories calculées ci-
dessus, celle nécessaire au refroidissement des emballages, qui représente :
Q e m e .c e .( e f )
Chaleur de respiration
Après récolte, les produits végétaux continuent de respirer. Cela se traduit par un dégagement de
chaleur, de gaz carbonique et de vapeur d’eau. La déshydratation après récolte est d’autant plus faible que
la température du produit est basse, que le degré hygrométrique de l’air de la chambre froide est élevé et
que la vitesse de l’air y est modérée.
En règle générale, les quantités de chaleur de respiration sont assez faibles, aussi sont-elles indiquées
par tonne de produits et concernent les fruits et légumes. Cette quantité de chaleur peut être évaluée
comme suit :
Q u 3 m .L r
65
Physique du froid
Q u 4 m .L d
Ld représente la chaleur de fermentation ou de dissociation chimique (kcal/kg)
Remarques :
Pour la détermination de S, il est possible d’adopter, dans un calcul approché, Sint ou Sext
(respectivement les surfaces interne et externe des parois).
Pour un calcul rigoureux , il faut prendre comme valeur de S la moyenne géométrique de Sint et
Sext , soit :
Sm S int .S ext
Apport par renouvellement et infiltration d’air
Il est nécessaire de renouveler l’air d’une chambre froide pour :
L’aération s’effectue en grande partie par l’ouverture des portes. Si cela est insuffisant, il faut prévoir
un système de ventilation complémentaire.
66
Physique du froid
Dans ces conditions, pour R renouvellements d’air par jour , nous devrons absorber :
Q p 2 R . V .(h a h f )
a
V étant le volume intérieur de la chambre froide vide
70
R
V
* Le tableau suivant donne le nombre R de renouvellements d’air journalier par les ouvertures de
portes, en fonction du volume V de la chambre froide vide, pour des conditions normales d’exploitation :
chambres froides négatives (–) et chambres froides positives (+).
Pour compenser les apports calorifiques dus au travail mécanique des ventilateurs, pompes, engins de
manutention et autres, il faut absorber :
Q p 3 860.P .t
P : puissance unitaire des moteurs des ventilateurs, pompes, engins de manutention, etc. (en kW) ;
t : temps de fonctionnement de ces moteurs (en heures).
67
Physique du froid
Le corps humain dégage de l’énergie thermique (métabolisme) qui est d’autant plus élevée que
l’individu effectue un travail pénible, et conjointement par les phénomènes de respiration, les individus
Q p 4 N .q h .t
où :
N : nombre de personnes ;
Les valeurs de qh sont variables avec la nature de l’individu (homme, femme, enfant), la nature du
travail (bureau, ateliers), la température et l’humidité relative (voir cours de « conditionnement d’air »).
avec :
n: nombre de lampes;
1,25 : (= 100% + 25%, les 25% représentent la puissance absorbée dans le ballast des
lampes à fluorescence).
68
Physique du froid
Q D 860.P.t
P : Puissance du système de dégivrage (en kW)
t : temps de marche par jour du système de dégivrage (en heures)
Apports totaux
Les apports totaux Qt, s’obtiennent en faisant la somme des quantités utiles (Qu) et externes (Qp)
calculées précédemment. On prend ensuite en compte les différentes pertes de la façon suivante :
Les quantités Qu5 et Qp6 étant incalculables, on les prend en compte en ajoutant 3% à la
quantité Qt.
Pour des calculs rapides (donc moins précis), on évalue la quantité Qp1 (due aux parois) et Qu1
ou Qu2 selon le cas (due au refroidissement des denrées). On prend ensuite en compte toutes
les autres quantités en ajoutant :
15 % de Qp1 pour un service normal (ouverture des portes moins fréquentes, uniquement
à certaines heures de la journée),
25% de Qp1 pour un service fort (ouvertures fréquentes des portes).
En règle générale lorsque les calculs ont été suffisamment détaillés, pour prendre en compte
toutes les pertes incalculables et les imprécisions des calculs, on ajoute 3% à 5% à Qt.
1,16.Q tcorr
0 (en W)
t
Qtcorr (en kcal): Qt corrigée due aux pertes incalculables (Qtcorr = 1,03 à 1,05 x Qt) ;
t (en heures) : temps de marche du compresseur (14 à 16 heures par jour pour les
installations commerciales et 18 à 20 heures par jour pour les installations industrielles).
69
Physique du froid
D. EXEMPLE D’APPLICATION
Chambre froide de boucherie ; service
normal ; volume utile : 83,3% du volume (en m) Long. Larg. Haut. (°C) (%)
intérieur ; charge moyenne : 150 kg/m3 ;
INT 4,0 2,0 2,4 EXT 32 60
cp (viande) : 3,2 kJ.kg-1.K-1
Apport journalier par les parois : EXT 4,12 2,12 2,52 INT 0+2 80
778 kJ/m2.
a) Calculer la puissance frigorifique 0 Dimensions des parois Denrée 20°C ( entrée)
b) Calculer l’apport par le renouvellement d’air QR. Compresseur : 14 h / jour
SOLUTION
REPONSES
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………….…..
70
Physique du froid
E. SELECTION DU COMPRESSEUR
Après avoir choisi le cycle suivi par le fluide frigorigène, et connaissant la puissance frigorifique à
fournir, on peut sélectionner les composants de la machine frigorifique. Le diagramme ci-après synthétise
la démarche proposée.
Régime interne
Autre
Compresseur
Sélection du compresseur
NON
OK ?
OUI
OUI
Modifier le cycle ?
Avec :
0
o
Débit massique de frigorigène : m
h7 h6
o m
Débit volumique que doit aspirer le compresseur : V .v 1
a
71
Physique du froid
La température de l’air ;
Le degré hygrométrique de l’air ;
Le niveau acoustique ;
L’hygiène de l’air.
La figure ci-dessous montre les limites conventionnelles des zones de sentiment de confort des
individus.
La connaissance des propriétés de l’air est une condition préalable à l’étude des systèmes de
climatisation. Les paragraphes suivants sont donc consacrés à l’étude des propriétés de l’air humide.
72
Physique du froid
L’air sec se rencontre rarement dans notre environnement immédiat. L’air atmosphérique peut-être
considéré comme un air sec à des altitudes supérieures à 10 000 m.
L’air humide est un mélange d’air sec et une quantité variable de vapeur d’eau généralement
invisible.
L’air peut également contenir des gouttelettes d’eau, des particules de glace ou de la neige visible
cette fois.
B. GRANDEURS CARACTERISTIQUES
NOTATION
GRANDEURS DEFINITION
(UNITE)
GRANDEUR DE Un kilogramme d’air sec plus l’humidité qui lui est associée constitue la
REFERENCE DE — grandeur de référence spécifique de l’air humide (quantité d’air qui
L’AIR HUMIDE contient un kg d’air sec).
C’est la température de l’air indiquée par un capteur restant sec protégé de
TEMPERATURE
tous rayonnements parasites (à l’aide d’un thermomètre à dilatation de
SECHE (°C) liquide, à sonde électrique ou électronique).
C’est la température atteinte par l’air non saturé lorsqu’il le deviendrait (au
bout d’un temps infini) au contact d’eau déjà à cette température. C’est
aussi par conséquent, la température indiquée par un thermomètre humide,
rapidement en régime. Un thermomètre humide est un thermomètre
habituel dont le bulbe sensible est recouvert d’une mèche imprégnée d’eau.
TEMPERATURE h
L’eau s’évapore dans l’air en créant un abaissement de température qui se
HUMIDE (°C) stabilise en fonction de l’humidité de l’air.
On réunit souvent deux thermomètres sur un même support, l’un avec un
capteur sec, l’autre avec un capteur entouré d’un gaz humide. Les capteurs
sont parcourus par un même courant d’air provoqué par un ventilateur. On
obtient ainsi le psychromètre à aspiration.
TEMPERATURE r C’est la température à laquelle il faudrait refroidir un air pour que la
DE ROSEE (°C) vapeur d’eau qu’il contient commence à se condenser.
C’est la quantité d’eau associée à 1 kg d’air sec sous forme de vapeur seule
HUMIDITE r (pour l’air humide) ou de vapeur + eau liquide ou glace (pour le
SPECIFIQUE OU
(kg/kgas) brouillard). L’humidité spécifique à la saturation croît avec la température
ABSOLUE
de l’air.
73
Physique du froid
NOTATION
GRANDEURS DEFINITION
(UNITE)
C’est le rapport de la pression de vapeur que l’air contient à la pression
maximum de vapeur qu’il contiendrait s’il était saturé à la même
température. L’humidité relative s’exprime en % :
100% pour l’air saturé
HUMIDITE
0% pour l’air sec.
RELATIVE (%)
C’est en fonction de l’humidité relative que les caractéristiques des corps
hygroscopiques varient.
Exemple : Hygromètre à cheveux (la variation de la longueur des
cheveux en fonction de l’humidité).
C’est la somme de la chaleur de 1 kg d’air sec et celle de l’humidité qui y
est associée, à une température donnée .
Conventionnellement, pour = 0°C et = 0 kg/kgas, on pose h = 0 J/kgas
La chaleur totale est égale à la somme des chaleurs sensible et latente.
ENTHALPIE h CHALEUR SENSIBLE :
SPECIFIQUE OU
(J/kgas) C’est la chaleur qu’il faut fournir à la masse d’air humide contenant 1 kg
CHALEUR TOTALE
d’air sec pour la porter de 0°C à ; son humidité absolue restant
constante.
CHALEUR LATENTE :
Elle ne comprend que la chaleur de vaporisation de la quantité d’eau .
VOLUME v
3
C’est le volume d’air humide qui contient 1 kg d’air sec.
SPECIFIQUE (m /kgas)
DEBIT m
as C’est le débit massique d’air sec qui sert de support à l’air humide véhiculé
SPECIFIQUE (kgas/s) à travers les éléments de traitement.
Le mélange d’air et d’eau qui nous entoure est à une certaine pression
appelée « pression barométrique » du lieu considéré.
Au niveau de la mer, P = 760 mmHg ou 1013 mbar ou 101325 Pascals.
Les variations de pression dues aux conditions climatiques extérieures et
aux ventilateurs pour les ambiances internes, sont généralement sans effet
sensible sur les autres caractéristiques.
Dans les limites de températures utilisées en conditionnement d’air
P ou p (inférieur ou égal à 50°C), l’air et la vapeur d’eau peuvent valablement
PRESSIONS être considérés comme des gaz parfaits. Il en résulte la possibilité d’écrire :
(Pa).
P = PV + Pas (loi de DALTON)
P = pression totale du mélange égale à la pression barométrique du
lieu, donc essentiellement variable avec l’altitude,
PV = pression partielle de la vapeur d’eau associée à l’air,
Pas = pression partielle de l’air sec.
Toutes ces grandeurs peuvent être calculées ou obtenues par simple
lecture sur un diagramme ; la plupart d’entre elles sont mesurables.
74
Physique du froid
Humidité relative
PV log10 Pv(s, ) 7,625 2,7778
(%) PV s, 241
— Sur la glace :
9,756
Log10 Pv(s, ) 2,7778
272,7
ra
P 0,622
v rv
Humidité spécifique P Pv
Constante des gaz parfaits :
(kg/kgas) .Pv (s, )
ra = 285,05 J.kg-1.K-1
P .Pv (s, )
rv = 461,24 J.kg-1.K-1
Chaleur massique :
Enthalpie spécifique — Air : Ca = 1006 J.kg-1.K-1
h = Ca . + . (A + Cv . )
h (kJ/kgas) — Vapeur : Cv = 1830 J.kg-1.K-1
Chaleur de vaporisation de l’eau : A = 2501 kJ/kg
75
Physique du froid
Ces diagrammes permettent, connaissant deux grandeurs caractéristiques de l’air humide, de placer le
point figuratif de celui-ci et d’en déduire toutes les autres caractéristiques.
Ils permettent également de reproduire graphiquement les évolutions d’un air qui subit une
transformation.
Il existe de nombreux diagrammes qui diffèrent par :
— l’angle entre les axes des coordonnées,
— les unités,
— les échelles.
Nous retiendrons le diagramme de « CARRIER », très utilisé en climatisation comme base d’étude.
La plupart des diagrammes sont tracés pour une pression constante égale à 101 325 Pa (niveau de la
mer). Il faut donc utiliser les diagrammes correspondant aux pressions d’utilisation. Les diagrammes
établis à 101 325 Pa sont utilisables jusqu’à une altitude de 500 mètres. Au-delà, se référer aux
documents techniques spécialisés disponibles dans la littérature.
E. TRAVAUX DIRIGES
24 17
30 0,024
80 70
76
Physique du froid
77
Physique du froid
Bibliographie
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1. P. J. RAPIN & P. JACQUARD - «Installations frigorifiques» - Tome 1 - PYC Edition.
1996
6 Documents APAVE
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