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FROID

CLIMATISATION

Technologie, Systèmes, Conduite

2ème année

Prof. N’GUESSAN Yao


Prof. SAKO Mohamed

Génie Energétique
Yamoussoukro
Systèmes de climatisation

AvAnt-ProPos

Le présent document traite des aspects technologiques


d’un circuit frigorifique, des systèmes de climatisation et de la
conduite des systèmes de climatisation.
Il comporte 4 parties illustrées par des exemples, des
schémas, des images et des travaux dirigés. Il est destiné à
tout public faisant du métier de froid son crédo.
L’ensemble des parties abordées fait suite à l’aspect
physique du froid, traité dans le premier document (1ère
année).
Si malgré le soin particulier apporté à la rédaction du
document il subsiste des remarques, des suggestions et des
critiques éventuelles, pouvant aider à l’amélioration de ses
qualités scientifique et technique, merci de nous le faire
savoir.
Nous vous remercions de votre étroite collaboration.

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Systèmes de climatisation

sommAire

I. PROCEDES ET SYSTEMES DE CLIMATISATION 4


1. Connaissance de la centrale de climatisation 5
2. Les différents systèmes de climatisation 8

II. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES


D’UN SYSTEME DE CLIMATISATION 18
1. Evolutions élémentaires de l’air humide 19
2. Cycles de base de l’air humide 23
3. Bilan thermique d’une installation de climatisation 27

III. TECHNOLOGIE DU CIRCUIT FRIGORIFIQUE 33


1. Organes principaux 34
2. Organes annexes 45
3. Organes de régulation 49
4. Quelques circuits frigorifiques 57

IV. CONDUITE DES INSTALLATIONS FRIGORIFIQUES 60


1. Organigramme de maintenance 61
2. Travail du cuivre 62
3. Etanchéité du circuit 63
4. Charge de l’installation 66
5. Conduite de l’installation 71
6. Contrat de maintenance 72
7. Pannes et dépannage 72
8. Diagnostic de dépannage 74
9. Cas pratique : installation d’un split 79

BIBLIOGRAPHIE 81

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Systèmes de climatisation

PROCEDES ET SYSTEMES
DE CLIMATISATION

1. CONNAISSANCE DE LA CENTRALE DE CLIMATISATION

2. LES DIFFERENTS SYSTEMES DE CLIMATISATION

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Systèmes de climatisation

1. CONNAISSANCE DE LA CENTRALE DE CLIMATISATION

Une centrale de climatisation sert à traiter l’air pour adapter sa température et son degré
hygrométrique au besoin souhaité. Cela part depuis l’entrée d’air neuf (air extérieur) jusqu’au rejet
de l’air vicié (air « pollué » de l’ambiance conditionnée).

F : Filtre ; BF : batterie froide (serpentin de refroidissement, SR) ; BC : batterie chaude (serpentin de


chauffage, SC), VS : ventilateur de soufflage, BS : bouche de soufflage ; BR : bouche de reprise ; VR :
ventilateur de reprise ; R : registre ; GS : gaine de soufflage ; GR : gaine de reprise.

Les différentes parties de la centrale de climatisation sont :

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Systèmes de climatisation

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Systèmes de climatisation

Quelques vitesses de soufflage aux différentes bouches pour maintenir un confort acceptable dans les
locaux indiqués.

APPLICATIONS VITESSE (m/s)


Studios de radio 1,5 – 2,5
Pavillons 2,5 – 3,8
Appartements 2,5 – 3,8
Chambres d’hôtels 2,5 – 3,8
Théâtres 2,5 – 3,8
Bureaux privés avec traitement acoustique 2,5 – 3,8
Bureaux privés sans traitement acoustique 2,5 – 3,8
Cinémas 5
Bureaux communs 5 – 6,2
Grands magasins (niveaux supérieurs) 7,5
Grands magasins (rez-de-chaussée) 10

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Systèmes de climatisation

2. LES DIFFERENTS SYSTEMES DE CLIMATISATION

La climatisation (ou conditionnement d’air) a pour but principal le maintien, dans une
ambiance donnée, des conditions en température, degré hygrométrique et hygiène de l’air,
qualité acoustique ; contribuant ainsi au confort de l’homme ou des équipements.

On distingue généralement la climatisation de confort et la climatisation industrielle. Très


souvent, la climatisation industrielle englobe la climatisation de confort. On peut citer pèle
mêle quelques applications : bureaux, hôtels, magasins, industries électroniques, industries
pharmaceutiques, usines de traitement des produits de pêche (poisson, crevettes), etc.
La classification des différents systèmes se fait de la façon suivante :
 le mode d’apport d’air neuf (100% d’air neuf, air neuf réglable) ;
 le mode de distribution de l’air traité (unizone, multizones, débit d’air constant,
débit d’air variable : VAV) ;
 le médium de transfert d’énergie dans les deux échangeurs évaporateur-condenseur
(air-air, air-eau, eau-eau, eau-air) ;
 le mode de détente (détente directe, détente indirecte (système à eau glacée).
C’est suivant ce dernier mode que la classification est faite dans ce document.

Climatiseurs de fenêtre Windows

Mono Split
Split system
Multi Split
Systèmes à détente
A condenseur à air intégré
directe
Armoire de climatisation A condenseur à air séparé
A condenseur à eau
Monobloc Roof-Top

Systèmes à détente Uni-zone Air neuf à 100% ou réglable


indirecte (à eau
glacée) Multi-zones Air neuf à 100% ou réglable

Un des critères de choix d’un système frigorifique est le COP (COefficient de


Performance). Plus ce coefficient est élevé, plus performant est le système du point de vue
rapport production de froid / énergie électrique consommée.
Les documents spécialisés, tels que le document IEPF, précisent les coefficients de
performance des différents systèmes de climatisation rencontrés.
Les pages qui suivent décrivent un certain nombre de ces systèmes.

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Systèmes de climatisation

CLIMATISEURS INDIVIDUELS A DETENTE DIRECTE


Il existe deux types de climatiseurs individuels à détente directe : les windows et les split
system. Les windows, ou climatiseurs fenêtre sont des appareils monoblocs, tandis que les
splits sont des appareils ayant un faible niveau sonore dans le local du fait de l’unité de
condensation posée à l’extérieur. Leur puissance électrique nominale va de 0,75 à 2,2 kW, et
donc développent une puissance frigorifique effective de 1,8 (2) à 7 kW. Dans la plupart des
cas, la puissance est donnée en CV en raison de la consommation électrique du compresseur.
Cependant, les appareils sont de moins en moins énergivores, étant à présent équipés de
compresseurs rotatifs. Les débits moyens de soufflage s’échelonnent entre 300 et 1000 m3/h.
 CLIMATISEUR DE FENETRE « WINDOWS »

Le climatiseur de fenêtre, est un appareil monobloc installé en allège ou en hauteur (de


préférence). Il faut réaliser un trou dans le mur pour son installation. L’évaporateur se trouve
à l’intérieur du local et le condenseur à l’extérieur. Il est généralement bruyant. Toutefois, son
montage est facile, il est bon marché, son fonctionnement est aisé et il ne nécessite qu’un
raccordement au secteur. Le coefficient de performance moyen est de l’ordre de 2,3.
 SPLIT SYSTEM
Le « split system » est constitué de 2 parties
distinctes :
 L’unité intérieure (placée à l’intérieur
du local) comprenant l’évaporateur, le
détendeur (capillaire ou électronique)
et le thermostat ;
 L’unité extérieure comprenant le
compresseur, le condenseur, la
bouteille accumulatrice et les organes
de contrôle et de sécurité.
Les deux unités sont reliées par une liaison
frigorifique (tubes de cuivre pour la
circulation du frigorigène liquide et gaz)
recouverte d’un manchon en mousse de
caoutchouc élastomère (appelé Armaflex)
et un câble d’alimentation électrique.
Suivant les constructeurs, l’alimentation
électrique s’effectue soit au niveau de
l’unité intérieure, soit au niveau de l’unité

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Systèmes de climatisation

extérieure. Suivant le modèle de l’unité intérieure, on distingue les splits muraux, en allège
(console), plafonniers ou de type cassette.
Il en existe où l’unité extérieure est raccordée à plusieurs unités intérieures (2, 3, 4 ou 5) :
on les appelle MULTI SPLIT. Le coefficient de performance moyen est de l’ordre de 2,6.
Dans la plupart des cas, la régulation est assurée par un thermostat fonctionnant en TOUT
ou RIEN. De nouveaux splits dits INVERTER existent sur le marché. Leur particularité est de
faire varier la vitesse de rotation du compresseur suivant la demande du froid, ce qui permet
de réaliser des économies d’énergie par rapport aux splits classiques.

ARMOIRES DE CLIMATISATION
Les armoires de climatisation sont en général utilisées en climatisation de confort, mais
elles sont très indiquées pour le conditionnement des locaux techniques (salle informatique,
salle d’opération, etc.) dans lesquels le contrôle de la température et de l’hygrométrie de l’air
doit être de rigueur. Suivant le type de condenseur, on rencontre les armoires à condenseur à
air intégré, à condenseur à air séparé et celles à condenseur à eau, associé à une tour de
refroidissement. La batterie froide peut être à détende directe ou à eau glacée.
Leur coefficient de performance fluctue entre 2,5 (armoires à détente directe à condenseur
à air) et 3,5 (armoires à condenseur à eau). La puissance frigorifique varie entre 4 kW et 140
kW, avec un débit d’air moyen de soufflage fluctuant entre 1 000 m3/h et 20 000 m3/h, selon
le type de local.

Armoire à condenseur interne à air à flux normal Armoire à condenseur interne à air à flux inversé

Armoire à condenseur séparé externe à air Armoire à condenseur à eau

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Systèmes de climatisation

SYSTEMES MONOBLOCS « ROOF-TOP » (système unizone)


Les monoblocs sont des appareils
construits en un seul bloc et sont
généralement réservés à la
climatisation de grandes surfaces
(salles de cinéma, supermarchés). Ils
sont généralement placés en toiture
d’où ils tirent leur nom de « Roof-
Top ». Ils peuvent cependant être
installés au sol. Ils sont unizones.
L’installation d’un Roof-Top est complétée par la mise en œuvre d’un réseau aéraulique pour
la distribution de l’air dans le local. La puissance frigorifique varie de 7 à 120 kW. Le débit de
soufflage varie de 1 500 à 20 000 m3/h.

CENTRALE A EAU GLACEE (système multizones)


La climatisation centrale à eau glacée
repose sur le principe suivant :
 Production d’eau glacée par un
groupe à eau glacée ;
 Transport de l’eau glacée par un
réseau hydraulique ;
 Traitement de l’air avec l’eau
glacée produite dans un caisson
de traitement d’air (CTA) ;
 Diffusion de l’air conditionné (ou
l’eau glacée) dans les locaux à
desservir au moyens d’équipements
Groupe à eau glacée terminaux (diffuseur d’air, ventilo-
convecteur, éjecto-convecteur).
Ce type de système de climatisation est
généralement réservé aux bâtiments de
grande capacité tels que les immeubles de
bureaux, les hôtels, les hôpitaux, etc. Les
groupes frigorifiques peuvent être à
condensation à air ou à eau. Dans ce
dernier cas, il est nécessaire d’installer une
tour d’eau pour le refroidissement de l’eau
de condensation. Les compresseurs de ces
Caisson de traitement d’air
groupes sont à pistons ou très souvent à
vis. Les fluides frigorigènes employés sont
le R22 (tendant à disparaître) ou les nouveaux fluides : R134a, R407C. Le régime de
production de l’eau glacée est généralement 6°C/11°C ou 7°C/12°C.
La puissance frigorifique va de 35 à 460 kW et le débit d’air maximal de soufflage est de
100 000 m3/h. Le nombre de zones que l’on peut desservir est compris entre 6 et 20 zones
selon les constructeurs.

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Systèmes de climatisation

Système de traitement d’air

Le caisson de traitement d’air permet de conditionné l’air


(température, humidité, hygiène) pour son utilisation dans Climatisation multizones
les locaux à desservir. Différentes zones sont à considérer :
zones de mélange, de filtration, de traitement, de ventilation et de diffusion.
 ELEMENTS TERMINAUX
Ventilo convecteurs
Dans ce système, un réseau de tuyauteries distribue
de l’eau glacée dans une batterie incorporée à un
équipement terminal appelé ventilo-convecteur qu’on
installe dans le local à climatiser. Un ventilateur
incorporé au ventilo-convecteur permet de souffler dans
le local de l’air repris ou de l’air mélangé. Le ventilo-
convecteur peut fonctionner soit en air recyclé intégral,
soit en assurant un renouvellement d’air grâce une prise
d’air neuf situé à l’arrière de l’appareil.
Le système de climatisation par ventilo-convecteurs
est de très loin le système le plus utilisé en climatisation
centrale. Le principal avantage du ventilo-convecteur
est lié au fait qu’il soit possible d’isoler une pièce
inoccupée (ex. chambre d’hôtel) et de pouvoir très
rapidement la remettre en température. L’installation à
ventilo-convecteurs est nettement moins onéreuse
qu’une installation à éjecto-convecteurs.

Les ventilo-convecteurs peuvent être installés en allège (console), dans le faux plafond de
façon encastrée (plafonnier) ou apparente (cassette).

Type cassette Type console Type plafonnier

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Systèmes de climatisation

Ejecto-convecteur

Généralement utilisés en allège de fenêtre dans les locaux périphériques d’un bâtiment, les
éjecto-convecteurs sont des équipements terminaux exclusivement alimentés par de l’air neuf
préparé dans une centrale de traitement d’air.
L’air primaire provenant de la centrale est pulsé, à pression élevée (100 à 400 Pa) et à
vitesse élevée (15 à 25 m/s), dans le caisson de l’éjecto-convecteur. Il y a alors formation de
jets libres qui, par effet d’induction, aspirent dans l’appareil de l’air ambiant qui se mélange à
l’air primaire.
L’air mélangé refroidi est alors soufflé dans le local à débit constant mais à température
variable.
Les centrales à éjecto-convecteurs, pratiquement inexistantes dans les pays chauds en
développement, sont utilisées pour la climatisation de bâtiments comportant des zones
périphériques importantes et à forte proportion de surfaces vitrées (immeubles-tours,..).

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Systèmes de climatisation

CHOIX D’UN SYSTEME DE CLIMATISATION


Systèmes de climatisation
Destination Centrale
Split Armoire Roof-Top VRV
à EG
Petits bureaux commerciaux X X
Grandes banques X X
Hall d’aéroport, petites salles à
dégagement de chaleur (Telecom, X X
armoire électrique, …)
Grands restaurants, cinémas, salle de
X X
vente, commerce, supermarchés
Grands hôtels X X
Climatisation industrielle ateliers X X

PUISSANCE FRIGORIFIQUE (KW)


TYPE DE CLIMATISEUR
MINI MAXI
Mobile monobloc 0,8 2,7
Mobile split 1,8 3
Window 2 7
Split system 2 15
Multisplit 2 26
Monobloc à eau 2 7
Armoire monobloc 7 120
Armoire split 12 120
Armoire à condensation par eau 7 140
Monobloc de toiture 7 350

DIFFUSION DE L’AIR
La diffusion de l’air dans les locaux se fait à l’ai des diffuseurs appelés aussi bouches de
soufflage. La reprise de l’air vicié (déjà utilisé) se fait à l’aide des bouches de reprise. Le
choix du diffuseur est dicté par l’esthétique et les contraintes technologiques. La description a
déjà été faite dans les paragraphes précédents.

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Systèmes de climatisation

CONDUITE ET EXPLOITATION DES INSTALLATIONS FRIGORIFIQUES

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Systèmes de climatisation

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Systèmes de climatisation

17
Systèmes de climatisation

DETERMINATION DES
CARACTERISTIQUES D’UN
SYSTEME DE CLIMATISATION

1. EVOLUTIONS ELEMENTAIRES DE L’AIR HUMIDE

2. CYCLES DE BASE DE L’AIR HUMIDE

3. BILAN THERMIQUE D’UNE INSTALLATION DE CLIMATISATION

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Systèmes de climatisation

1. EVOLUTIONS ELEMENTAIRES DE L’AIR HUMIDE


Quel que soit le système de climatisation choisi, le traitement de l’air en climatisation
centralisée ou en climatisation individuelle se ramène en quatre opérations élémentaires
fondamentales :
— Refroidissement : diminution de la température sèche,
— Chauffage : augmentation de la température sèche,
— Humidification : augmentation de l’humidité spécifique,
— Déshumidification : diminution de l’humidité spécifique.

Ces quatre opérations vont modifier l’enthalpie spécifique de l’air et sa teneur en


humidité. Elles peuvent se produire successivement ou simultanément à l’intérieur d’un ou
plusieurs appareils.
La filtration et le traitement acoustique de l’air peuvent s’ajouter à ces opérations. Il faut
cependant noter qu’ils ne modifient pas les grandeurs caractéristiques de l’air humide. Ils
améliorent la qualité de l’air traité.
Le tableau suivant résume les possibilités de traitement simples ou conjugués ainsi que les
modifications des grandeurs de l’air traité.
VARIATION VARIATION
TRAITEMENT APPAREILS
D’ENTHALPIE D’HUMIDITE
Refroidissement sans Extraction
Batterie froide (dite sèche) Nulle
condensation H < 0
Refroidissement avec condenseur ou batterie froide dite Extraction Extraction
condensation humide H < 0  < 0
Refroidissement et Extraction Apport
Laveuse à eau froide
humidification H < 0  > 0
Apport
Chauffage Réchauffeur d’air ou batterie chaude Nulle
H > 0
Chauffage et Apport Extraction
Sécheur d’air à absorbant solide
déshumidification H > 0  < 0
Chauffage et Apport Apport
Humidificateur à vapeur
humidification H > 0  > 0
Humidification sans Humidificateur par pulvérisation et Nulle Apport
échange d’enthalpie recyclage d’eau H = 0  > 0
Déshumidification Nulle Extraction
Sécheur adiabatique
sans échange d’enthalpie H = 0  < 0
On définit les grandeurs fondamentales suivantes :
 Puissance de la batterie froide (ou batterie chaude) : PBF = m
 as .h (ou PBC = m
 as .h)

 Débit d’eau condensée : m


e =m
 as .
h BF
 Efficacité de la batterie froide (chaude) :  =
h ms

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Systèmes de climatisation

TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1 :

On déshumidifie un air initialement à l’état A0 pour le porter à un état Af dont on fixe


à l’avance l’humidité spécifique f et la température sèche0.
Point A0 Point Af
m
 as = 1200 kgas/h f = 0,007 kg/kgas
0 = 21°C f = ?
0 = 0,011 kg/kgas hf = ?
h0 = 13,6 Wh/kgas a) hf = 7,4 Wh/kgas
b) hf = 13,5 Wh/kgas
Déterminer les caractéristiques finales :
a) dans le cas d’une solution par refroidissement : f, h0, PBF, m
 e à enlever à A0
b) dans le cas d’une solution par adsorption : f, f, hf, PBF, m
 e ; puissance de régénération
environ égale à 7000 W suivant constructeur.

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Systèmes de climatisation

Exercice 2 (mélange de 2 airs) :

Soit le mélange C de deux airs A et B, chacun à des conditions différentes :

 asA  10 kg as / h
m  asB  30 kg as / h
m

Compléter le tableau suivant :

Caractéristiques A B C

 (°C) 10 27

h (°C) 6 19

h (Wh/kgas) 5,7 15

 (kg/kgas) 0,0042 0,0106

Justification :

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Systèmes de climatisation

Exercice 3 :
Remplir le tableau ci-dessous décrivant les différentes opérations élémentaires
Variation d’enthalpie Variation d’humidité
TRAITEMENT EVOLUTION
H (>0, <0, =0)  (>0, <0, =0)

Refroidissement
sans condensation


Refroidissement
avec condensation

Refroidissement
et humidification


Chauffage

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Systèmes de climatisation

2. CYCLES DE BASE DE L’AIR HUMIDE


Nous définissons ici les cas les plus courants (dits cycles d’été), adaptés à l’Afrique
chaude. Quatre états sont à rechercher et à placer sur le diagramme de l’air humide :
— Air intérieur du local : I
— Air extérieur : E
— Air mélangé : M
— Air soufflé : S.
La connaissance de deux quelconques des paramètres d’un état permet de déterminer
parfaitement cet état.
Les états I et E sont généralement connus. Seuls les états M et S sont à déterminer. L’état
S est déterminé à partir de l'écart de soufflage. L’état M quant à lui résulte du mélange de
deux airs.
REFROIDISSEMENT AVEC CONDENSATION
Air I
rejeté
Local
Air S
neuf SB (Sortie Batterie Froide)
E M

E

=100% La droite (IS) est la droite de


M
soufflage. Le mélange issu de I et E est
FCSG
FCSL refroidi et déshumidifié de M à S. La
S I
x sortie de la batterie froide est égale au
SB
ms point de soufflage (SB = S).

REFROIDISSEMENT ET DESHUMIDIFICATION AVEC BY-PASSAGE D’AIR


Air I
rejeté
Local
Air S
neuf SB
E M

E

Le mélange issu de I et E est


=100%
refroidi et déshumidifié de M à
M
SB.
S est obtenu par mélange de I
FCSG
FCSL et SB. L'air à l'état I à by-passé
S I
x la batterie froide. L'écart de
SB soufflage est :
ms I - s.

23
Systèmes de climatisation

REFROIDISSEMENT ET DESHUMIDIFICATION AVEC RECHAUFFAGE D’AIR

Air I
rejeté
Local
Air S
neuf
E M SB BC

=100% L’air est réchauffé en sortie


M de la batterie froide par une

FCSG
batterie chaude (BC), ce qui
FCSL
I
x modifie la température du point
S
SB
ms de soufflage.

PBC = m
 as . (hS – hSB)

DROITE DE SOUFFLAGE

L’évolution de l'air dans un local, depuis la bouche de soufflage jusqu'à celle de reprise,
s’appelle droite de soufflage. Le but final est de placer le point de soufflage (S). Pour cela, on
utilise les ressources des diagrammes de l’air humide qui permettent une visualisation des
phénomènes. Il existe trois principales méthodes pour placer le point de soufflage :

1. Méthode du rapporteur d’angle ;


2. Méthode du facteur de chaleur sensible (FCS) ;
3. Connaissance de 2 coordonnées (cette dernière méthode est simple et ne sera pas
décrite).

DETERMINATION DE LA DROITE DE SOUFFLAGE PAR LA CONNAISSANCE


DE 2 DE SES COORDONNEES

Pour placer le point de soufflage, il suffit de connaître deux de ses caractéristiques, par
exemple les couples (h ; ), ( ; h) ou ( ; ).

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Systèmes de climatisation

DETERMINATION DE LA DROITE DE SOUFFLAGE PAR LA METHODE DU


RAPPORTEUR D’ANGLE
Q
  h 
 E


Droite de
soufflage

DETERMINATION DE LA DROITE DE SOUFFLAGE PAR LA METHODE DU


FACTEUR DE CHALEUR SENSIBLE

Droite de
soufflage
 FCS
h

A
Droite de soufflage S
mS
50%
Echelle des
Point de facteurs de
référence chaleur sensible


S 24°C A

25
Systèmes de climatisation

FORMULE PRATIQUES DE CALCUL DES CYCLES


Dans les cycles précédents, l'évolution de S à I correspond aux gains thermiques du local à
climatiser. Pour simplifier les calculs on considère les propriétés physiques de l'air dans les
conditions standards :  = 50 %,  = 20°C. Ainsi on a :
a = 1,2 kg/m3 et cpa = 0,2247 kcal.kg-1.°C-1.
Les formules pratiques pour le calcul du cycle sont :
GAINS Relations pratiques
Relations de base
(kcal/h) (dans les conditions standards)

Sensible Qs = a.Cpa.qv (I - s) Qs = 0,29.qv.

 as .Lv (I – S)


QL = m
Latent QL = 710.qv. 
QL = a.qv.Lv.

Qt = m
 as .(hI – hS)
Total Qt = 1,18.qv.h
Qt = a.qv.h

Total effectif Qeff = a.qv. h.(1 – FB) Qefft = 1,18.qv.h.(1 – FB)


P.q v
Puissance d’un ventilateur (soufflage, reprise) PV =
g

26
Systèmes de climatisation

3. BILAN THERMIQUE D’UNE INSTALLATION DE CLIMATISATION


Les calculs ont pour but d’évaluer les charges enthalpiques et hydriques que l’air
conditionné, soufflé à l’intérieur des locaux, doit vaincre dans des situations déterminées, afin
d’assurer l’objectif d’ambiance voulue.
Il existe plusieurs méthodes d’estimation des charges thermiques : AICVF (Association
des Ingénieurs en Climatique, Ventilation et Froid), COSTIC (Comité Scientifique et
Technique des Industries Climatiques), ASHRAE (American Society of Heating,
Refrigerating and Air-Conditioning Engineers), Mémotech Génie Energétique ; méthodes
simplifiées de quelques fabricants YORK, CIAT, TOSHIBA ; Méthode CARRIER, méthode
simplifiée des RATIOS ; méthode IEPF (Institut de l’Energie et de l’Environnement de la
Francophonie). C’est cette dernière méthode qui sera utilisée car elle est mieux adaptée au
calcul des charges thermiques en climat tropical.

Le bilan permet d’avoir la puissance frigorifique à l’évaporateur, nécessaire au dimensionnement


des autres organes (compresseurs, condenseurs détendeurs, tuyauteries, organes annexes et de
régulation). Les charges sont appelées « apports » si elles sont reçues par le local et sont comptées
positives (+), puis « déperditions » dans le cas contraire (elles sont dans ce cas comptées négatives).

27
Systèmes de climatisation

NATURE DES CHARGES

APPORTS EXTERNES APPORTS INTERNES


o Parois opaques (murs, portes, o Occupants (S, L)
fenêtres) (S) o Eclairage (S)
o Parois ensoleillées (apports o Machines, moteurs thermiques, appareils à
solaires) (S) gaz, parois chaudes, mouvements de
o Infiltrations d’air (S, L) matière (S, L)

S : Chaleur sensible ; L : Chaleur latente

VALEURS DE REFERENCE

Zone climatique
Conditions INTERIEURES (standards) Conditions EXTERIEURES (standards)
et ville de base
Température sèche Humidité relative Température sèche Humidité relative
Zone Ville de base
(°C) (%) (°C) (%)
A ABIDJAN 24,5 65 32,5 69
B BOUAKE 25,5 60 34 47
C KORHOGO 26,5 50 36 31

DIFFERENTES FORMULES DE CALCUL

APPORTS COMPOSANTES FORMULATION (kcal/h)

Parois verticales, plancher,


Qp = K.S.T
vitres, plafonds et toitures

Qi = qvi.(0,29.T + 710.)
Infiltrations
EXTERNES (qvi est exprimé en m3/h)
Apports solaires parois
Qs = K.S.(Fa.Fe.Tf0+)
opaques

Apports solaires parois vitrées QV = F1. F2.F3.F4.N.S.max

Occupants Qo = no.(qoS + qoL)

QE = 0,86.n .Pn.M.
(lampe fluorescente :  = 20% ;
Eclairage
(lampe incandescente :  = 80%)
(Pn est exprimée en watt)
INTERNES
QM = 0,86.nm .Pn.M.
Machines, moteurs, …
( équivaut généralement à 20%)

Combustion des gaz Qg = m.(Pci + 1,5.Le)

Evaporation d’eau Qev= Sev.mev.hev

TOTAUX Charges thermiques majorées Qt = (1,03 à 1,05).Q

28
Systèmes de climatisation

QUELQUES REMARQUES

Remarque 1 : Des tables et abaques disponibles dans la littérature permettent de trouver les
différentes valeurs nécessaires aux calculs (CARRIER, IEPF, COSTIC, etc.).
Remarque 2 : En général les coefficients globaux de transmission des matériaux ne sont pas
connus avec une très bonne précision. Parfois on n'est pas assuré que le coefficient
appliqué correspond vraiment au cas considéré. Il n'est pas rare de trouver des
écarts de 10% voire 20% entre la valeur réelle et la valeur utilisée.
Remarque 3 : le calcul des gains pour les murs de séparation (cloison) se fait de la même façon
que celui des murs externes. Toutefois, pour la détermination de l’écart T, on
conseille en général une valeur inférieure de 3°C à celle retenue entre extérieur et
local. La remarque ne tient pas quand les locaux contigus sont climatisés. Dans ce
dernier cas les températures sont fixées et donc connues. Les écarts peuvent être
nuls (températures égales de part et d’autre de la cloison).
Remarque 4 : Dans le cas d’un plancher au-dessus d'une salle contiguë non climatisée, le calcul se
fait comme dans celui du mur vertical séparant deux locaux contigus. L’écart de
température est inférieur de 3°C à celui entre la salle et l’extérieur.
Remarque 5 : Lorsque le local à climatiser se situe au-dessus d'une salle non climatisée (magasin,
salle très peu utilisée) dont les portes et fenêtres sont le plus souvent closes, on fait
l’approximation du flux de chaleur nul à travers le plancher (du fait que T = 0).
Remarque 6 : Dans le cas de locaux directement en contact avec le sol on fera aussi
l'approximation flux vers le plancher nul.
Remarque 7 : Parfois le plancher, au lieu d'être en contact avec le sol, est surélevé avec un vide
sanitaire entre sol et plancher. Si le vide est totalement fermé par des murs latéraux,
on dit que l'espace est non ventilé et le flux à travers le plancher est considéré nul.
Si l’espace est ventilé, sa température est égale à celle du milieu extérieur. La
ventilation est réalisée en pratiquant des orifices dans les murs opposés.
Remarque 8 : Dans le cas de salles contiguës surchauffées (cuisines, buanderies), il faut évaluer la
température moyenne de ces salles afin de calculer le flux entrant dans le local. Si
cette température n’est pas connue, on prend en général un T (entre extérieur et
intérieur) + 8 à 14°C.
Remarque 9 : Lorsque le local à climatiser est placé en-dessous d'une salle non climatisée, le
calcul de l'écart de température qui intervient dans la détermination du flux se fait
de la même façon que dans le cas du plancher ci-dessus. La température de la salle
de dessus est estimée à 3°C en-dessous de la température extérieure. Le calcul du
coefficient global d’échange se fait en tenant compte de toutes les structures qui
composent le toit et/ou le plafond.
Remarque 10 : Dans le cas des combles non ventilés (espace entre toiture et plafond), la distance
entre plafond et toiture ne rentre pas en ligne de compte dans le calcul du
coefficient global d'échange. Le calcul de ce coefficient tient compte du toit et du
plafond uniquement. Lorsque le comble est ventilé, la température sous comble est
égale à la température externe et le flux de chaleur est calculé en tenant compte du
plafond uniquement.
Remarque 11 : On peut dans beaucoup de cas assimiler les matériaux en bois mince ou
métalliques des portes et fenêtres non vitrées à une vitre et faire le calcul avec un
coefficient global moyen pour tout l'ensemble.
Remarque 12 : Lorsqu'un local est en surpression, c'est-à-dire que le débit d'air soufflé est
supérieur au débit d'air repris, il n'y a pas d'infiltration. Les calculs de gains doivent
être faits seulement dans les cas de locaux en dépression.

29
Systèmes de climatisation

QUELQUES TABLES ANNEXES


Le tableau ci-dessous donne les DEBITS D'AIR nécessaires pour différentes salles
Débit minimal d'air neuf
(m3/h/personne) Nombre de personnes par
DESIGNATION DES LOCAUX unité de surface
Sans Avec (personnes / m2)
fumeurs fumeurs
Locaux d’enseignement :
 Classes, salles d’étude, laboratoires ; 15 – 0,67
 Ecoles maternelles, primaires et collèges 18 25 0,67
Locaux d’hébergement :
18 25 0,25
Dortoirs, chambres collectives, salles de repos
Bureaux et locaux assimilés :
Locaux d’accueil, bibliothèques, bureaux de 18 25 0,10
poste, banques
Locaux de réunion :
Salles de réunion, de spectacles, de culte, 18 30 0,31
clubs, foyers
Locaux de vente :
22 30 0,08
Boutiques, supermarchés
Locaux de restauration :
Cafés, bars, restaurants, cantines, salles à 22 30 0,50
manger
Locaux à usage sportif :
 Par sportif : * piscine, 22 –
* autres locaux 25 30 0,1
 Par spectateur 18 30 0,80

Le tableau ci-dessous donne les APPORTS PAR LES CONDUITS

Te et Ts sont respectivement les températures extérieures


et de soufflage. S est la surface totale de la gaine. Le
CONDUIT DE facteur 1,1 tient compte de l’écart qui existe entre la
QCS = 1,1.K.S.(Te – TS)
SOUFFLAGE température de soufflage utilisée dans cette formule et la
température effective du fluide qui circule dans le
conduit.

Ti est la température intérieure du local. La constante 0,9


CONDUIT DE tient compte de l’écart qui existe entre la température
QCR = O,9.K.S.(Te – Ti)
REPRISE interne utilisée dans cette formule et la température réelle
de l’air de reprise.

Qvs représente la fraction d’énergie mécanique


transformée en chaleur ; il dépend du rendement du
a  P  Q S ventilateur. P est la pression manométrique totale du
VENTILATEUR Q VS  ventilateur ; a est une constante (voir tableau ci-après) ;
DE SOUFFLAGE 1000  Ti  TS  TS et Ti sont respectivement la température de soufflage
et la température interne du local ; Qs est la somme des
gains sensibles internes du local.

VENTILATEUR a  P  Q S q qr
Q VR   r représente le rapport des débits d’air repris et soufflé
DE REPRISE 1000  Ti  TS  q s qs

30
Systèmes de climatisation

( SUITE )
Rendement du ventilateur
Constante a  = 0,7  = 0,5
(climatisation centralisée) (climatisation décentralisée)
Moteur hors de la veine d’air 0,92 1,46
Moteur dans la veine d’air 1,16 1,82
TYPE DE CONDUITS K (kcal/h/m2/K)
Conduit isolé à la laine de verre (50 mm d’épaisseur) 0,54
Conduit isolé à la laine de verre (25 mm d’épaisseur) 1,10
Gaines moyennement isolées 2,30
Gaines non isolées 5,41

Le tableau ci-dessous donne les corrections apportées à la formule des APPORTS


SOLAIRES
Correction Nature Définition
1 Tf0 Correction sur la masse par unité de surface (75 kg/m2, 100 kg/m2, 300 kg/m2)
2 Fe Correction sur la latitude et du mois de l'année
Correction sur la teinte du mur :
Fa = 0 : murs de teinte claire (gris, bleu ou vert clair, rose, blanc, ivoire,
métaux polis ou réfléchissants) ;
3 Fa Fa = 0,77 : murs de teinte moyenne (bleu, rouge vif, jaune gris, etc.) ;
Fa = 0,85 : murs de teinte moyenne vieillissante (revêtements plastiques) ;
Fa = 0,9 à 1 : murs de teinte foncée et rugueuse (façades en pierres)
Fa = 1 : murs de teinte sombre
Correction sur la différence d’écart de température entre intérieur et
4 
extérieur du local

Les apports de chaleur par les parois vitrées sont influencés par l'orientation de la vitre (sud,
est, etc.), la teinte de la vitre, la latitude du lieu, l’heure de la journée. Le tableau ci-après
donne les corrections apportées à la formule des APPROTS PAR LES PAROIS VITREES
1er facteur Lorsque le cadre des fenêtres est métallique, il faut multiplier les valeurs indiquées par le facteur F1 = 1,17
correctif pour tenir compte de l’apport du cadre très bon conducteur thermique. Dans le cas contraire, F1 = 1 (dans
(F1) les tables annexes, F1 = k1).

2ème facteur
correctif C’est le facteur F2 d'altitude et de nébulosité. Il est en général compris entre 0,9 et 1,2. Pour les grandes
villes africaines moyennement brumeuses ou poussiéreuses, on pourra prendre une valeur de F2 = 1,1.
(F2)

Lorsque le point de rosée est différent de 19,5°C (on prend quelquefois 20°C), il faut corriger la valeur du
3ème facteur
correctif flux de chaleur indiquée de F3 =  13% pour chaque tranche d’écart de température de rosée de 10°C. La
température de rosée est donnée par la connaissance de deux variables quelconques de l'air humide; par
(F3)
exemple, la température sèche et l’humidité relative.

4ème facteur
correctif Selon la nature de la vitre et sa protection anti-solaire, il faut corriger les valeurs du flux solaire par les
valeurs de F4 indiquées dans le tableau–6b (table CARRIER). Si les vitres ne sont pas teintées, F4 = 1.
(F4)

Les apports réels (sous-entendu à l’aire de la salle) par ensoleillement des vitrages sont inférieurs aux
5ème facteur apports effectifs en raison de l’inertie thermique du bâtiment. Le raisonnement à la base de cette différence
correctif est le même que celui fait dans le cas des apports calorifiques par l’éclairage. Elle est due au déphasage
(N) entre les apports instantanés et la chaleur réellement absorbée par l’air du milieu ambiant. La correction
est apportée par le facteur N (voir annexe-4).

31
Systèmes de climatisation

( SUITE )
VITRAGE FACTEURS DE CORRECTION (F4)
* en teinte claire 0,30
Vitre peinte * en teinte moyenne jaune 0,40
* en teinte sombre 0,50
* marron 0,70
* rouge sombre 0,55
Vitre teintée * bleu de Prusse 0,60
(dans la masse ou à la * vert sombre 0,35
surface externe) * gris – vert 0,45
* opalescent clair 0,43
* opalescent moyen 0,40

Paramètres des gains par les combustions de gaz


 1,5 (kg d’eau par kg de combustible) : masse de vapeur d’eau obtenue par la
combustion de 1 kg de combustible (équivalant à 82,72 moles) (annexe-8) ;
 m (kg/mois) : masse de combustible utilisée, donnée en générale par mois. Pour
l’avoir en kg/h, il faut la diviser par le facteur 30 jours x 24 h/jour = 720 heures) ;
 Le (kcal/kg) : chaleur latente de vaporisation de l’eau (Le = 596 kcal/kg) ;
 Pci (kcal/kg) : pouvoir calorifique inférieur. En général, c’est le gaz butane qui est
utilisé comme gaz de combustion (Pci = 10880 kcal/kg).
Paramètres des gains par évaporation d’eau
Sev (m2) : surface du plan d’eau ;

hev (kcal/kg) : enthalpie provoquée par la vaporisation de l’eau. Elle peut être
évaluée par la formule approchée suivante : hev = 598,086+0,438xTa (avec Ta
en K) la température de l’ambiance dans laquelle se trouve le plan d’eau) ;
mev (kg/h/m2) : masse d’eau évaporée par heure et par unité de surface. Elle est
évaluée par la formule suivante :
mev = 1,35  10  4  1    .(PS – PV) = 1,35  10  4  1    1     PS
 1,16   1,16 
Dans cette formule;
*  (en m/s) est la vitesse moyenne de l'air, en général négligeable (  0 m/s) ;
* PS (en Pa) est la pression de vapeur saturante de l'eau à la température du local ;
* PV (en Pa) est la pression partielle de la vapeur d'eau dans l'air ;
*  est l’humidité relative de l’air du local.

On considère que les pertes dans les


La puissance de la réseaux aérauliques ont été prises en
batterie froide (PBF) PBF = Qt compte dans l’évaluation des gains
totaux (Qt).

La puissance Les 3% supplémentaires comprennent


frigorifique (Q0) à Q0 = 1,03 x Qt les pertes de frigories occasionnées
produire dans les réseaux hydrauliques.

32
Systèmes de climatisation

TECHNOLOGIE
DU CIRCUIT FRIGORIFIQUE

1. ORGANES PRINCIPAUX

2. ORGANES ANNEXES

3. ORGANES DE REGULATION

4. QUELQUES CYCLES FRIGORIFIQUES

33
Systèmes de climatisation

1. LES ORGANES PRINCIPAUX DU CIRCUIT FRIGORIFIQUE


Organe Schéma Rôle et Observations
Il existe plusieurs types de compresseurs. Les
plus utilisés sont les compresseurs à pistons
(hermétiques, semi-hermétiques, ouverts). Les
compresseurs hermétiques (jusqu’à 5,5kW)
sont le plus souvent utilisés dans les appareils
dits ménagers (réfrigérateurs, congélateurs), les
semi-hermétiques (0,3kW à 75kW) dans les
COMPRESSEURS

installations commerciales (chambres froides)


et les ouverts dans les installations industrielles
(climatisation). On peut toutefois rencontrer
chacun des types dans chaque domaine
d’utilisation.
Pour les grosses installations de climatisation à
eau glacée, on utilise à présent les compresseurs
à vis (100 kW à 1000 kW).
Dans les systèmes monoblocs de climatisation
(splits systems), on rencontre les compresseurs
rotatifs à spirales.

Permettent de condenser le fluide frigorigène


gazeux. On rencontre les condenseurs à
A circulation circulation naturelle d’air (appareils ménagers),
naturelle d’air
à circulation forcée d’air (dans les installations
commerciales et industrielles) et les
condenseurs à eau (pour les installations
CONDENSEURS

industrielles). Dans ce dernier cas, une tour


d’eau est nécessaire pour le refroidissement de
A circulation l’eau.
forcée d’air
Leur caractéristique principale est le coefficient
d’échange K (W.m-2.K-1).
Le principal problème est l’encrassement
(poussières sur les surfaces externes, dépôt de
A eau
tartre pour les condenseurs à eau). Il convient
donc de procéder à un entretien régulier.

34
Systèmes de climatisation

35
Systèmes de climatisation

CLASSIFICATION ET PERFORMANCES DES CONDENSEURS

1.1.Classification
— A circulation d’air naturel
A air
— A circulation d’air forcée
Condenseurs à chaleur — A immersion
sensible — A double tube et contre- courant
A eau
— A calandres (multitubulaires
horizontaux)
— A calandres (multitubulaires verticaux)
Condenseurs à chaleur Atmosphériques — A ruissellement simple
latente — A ruissellement et à contre-courant
A évaporation forcée — Condenseurs évaporatifs

1.2.Performances
Les condenseurs doivent posséder un coefficient de transmission de chaleur K le meilleur
possible, ceci afin de limiter les surfaces d'échange et les différences de température à
maintenir entre fluide frigorigène et milieu extérieur.

Médium de Coefficient K
Classification Type
condensation (W.m-2.K-1)
— Circulation naturelle 9 à 12
Air
— Circulation forcée 24 à 30
— Immersion 240 à 300
A chaleur sensible — Double tube et contre- 700 à 950
Eau courant
— Multitubulaires
(horizontaux) 700 à 1100

— Ruissellement simple 240 à 300


— Ruissellement contre- 800 à 1100
courant (Block et
Atmosphériques
similaires)
A chaleur latente — Multitubulaires
(verticaux) 800 à 1400

— Tubes lisses 240 à 350


Evaporation forcée
— Tubes à ailettes 120 à 180

36
Systèmes de climatisation

LES CONDENSEURS

4
3

37
Systèmes de climatisation

7 8

9 10

38
Systèmes de climatisation

QUELQUES VALEURS PRATIQUES DES CONDENSEURS

k : température de condensation w : écart de température d'eau


ae : température d'entrée d'air h : température humide de l'air
as : température de sortie d'air a : approche de la tour de refroidissement
a : écart de température de l'air p : pincement: écart minimal de
we: température d'entrée d'eau température entre le fluide frigorigène
ws : température de sortie d'eau et le médium de condensation

A - Condenseur à air B - Condenseur à eau perdue C - Condenseur évaporatif


a = 4 à 8°C w= 10 à 15°C k= h + l0 à 12°C
k= ae +12 à 15°C k= ws + 5°C

exemple exemple exemple

P1= pincement sur l’air ; P2 = pincement sur l’eau ; a = différence entre as et h

39
Systèmes de climatisation

REGULATION DE LA PRESSION DE CONDENSATION


Régulation directe La régulation de pression s'effectue par diminution de la surface
sur le fluide effectivement active du condenseur. Ceci s'effectue par l'intermédiaire de
frigorigène régulateurs
Régulation indirecte Une série de pressostats commande l'arrêt ou le démarrage de ventilateurs. On
sur le débit d’air peut aussi agir sur la vitesse de rotation des ventilateurs, sur le débit d'air des
(condenseur à air) ventilateurs par ouverture ou fermeture de volets de passage d'air
On ajuste le débit d'eau à l’aide de robinets à eau pressostatiques (ou
Régulation indirecte
thermostatiques) qui règlent le débit d'eau en fonction de la pression
sur le débit d’eau
(condenseur à eau) régnant dans le condenseur (ou de la température de l'eau au sortir du
condenseur)

TRAITEMENT DE L’EAU DE CONDENSATION


Problème de traitement de l’eau de condensation
Le réchauffement de l’eau (de l'ordre de 10°C) fait qu'il y a
risque d'entartrage (précipitation des sels de calcium et de
Condenseurs à eau perdue magnésium contenus dans l'eau); cet entartrage diminue
l'échange thermique. Il y a également des risques de corrosion si
les eaux sont agressives.
Condenseurs à eau recyclée en
Il n'y a pas de problème de traitement d'eau, mais, il faut faire
circuit fermé (aéroréfrigérants, Tours
attention à la corrosion.
de refroidissement en circuit fermé)
L’eau d'appoint doit alors subir un traitement chimique et
biochimique pour éviter :
Condenseurs à eau recyclée en — la formation de dépôts d'algues,
circuit ouvert (condenseurs
atmosphériques, Tours de — la corrosion due à l'oxygène (oxygénation de l'eau par
refroidissement en circuit ouvert) ruissellement)
— l'entartrage important par suite de l'accroissement de la teneur
en sels minéraux dû à l'évaporation d'une partie de l'eau

1.3. Paramètres à contrôler sur l'eau du condenseur


 Dureté (TH) : teneur de l'eau en sels de calcium et de magnésium (Ca2+, Mg2+)
 Alcalinité (TA,TAC) : teneur en hydroxydes (OH), carbonates (C032-), bicarbonates
(HC032-)
 Potentiel hydrogène : pH
1.4. Traitements possibles
— Traitement contre la corrosion: ajout de polyphosphates ;
— adoucissement: élimination du calcium et du magnésium ;
— Traitement biochimique: empêche le développement d'organismes végétaux.
1.5. Signes extérieurs d'encrassement d'un condenseur
Les signes extérieurs d'encrassement d'un condenseur sont :
— la pression côté fluide frigorigène augmentant par suite de la diminution de l'échange
thermique ;
— la perte de charge (différence de pression entre entrée et sortie du condenseur) s'accroît côté
eau.

40
Systèmes de climatisation

Organes principaux (suite)


Organe Schéma Rôle et Observations

Les détendeurs permettent de ramener le


fluide à sa température de production de
froid. On rencontre les tubes capillaires
(dans les appareils ménagers, les splits
Tube capillaire systèmes, les climatiseurs de fenêtre), les
DETENDEURS

détendeurs thermostatiques permettant de


réguler le débit de fluide par contrôle de
A flotteurs
la surchauffe en sortie de l’évaporateur
(dans les installations industrielles et

Thermostatique commerciales), les détendeurs à flotteur


(dans les installations industrielles) et les
détendeurs électroniques qui sont adaptés
aux installations à fortes pertes de
charge.

Les évaporateurs sont des échangeurs


permettant de produire du froid par
absorption de la chaleur du milieu à
refroidir, entraînant ainsi la vaporisation
du liquide frigorigène.
EVAPORATEURS

On rencontre les évaporateurs


congélateurs (dans les appareils
Evapo congélateur Refroidisseur d’air
ménagers), les refroidisseurs d’air
(installations commerciales), les
refroidisseurs d’eau (à tubes, à plaques)
adaptés aux grosses installations
industrielles.

Leur caractéristique principale est le


A Tubes (eau) A plaques (eau) coefficient d’échange K (W.m-2.K-1).

41
Systèmes de climatisation

CLASSIFICATION ET PERFORMANCES DES EVAPORATEURS

1.6.Classification
Suivant les différents cas, la conception des évaporateurs sera la suivante :
— A serpentin
A immersion — A grilles
— Intensifs
A double tube et contre-

Evaporateurs refroidisseurs courant
de liquide A ruissellement —
— Horizontaux
Multitubulaire à calandres
— Verticaux
— A enveloppe
Spéciaux
— A tambour
— Tubes lisses
Circulation naturelle
Evaporateurs refroidisseurs — Tubes ailettés
de gaz — Tubes lisses
Circulation forcée
— Tubes ailettés
Fabrique de glace —
Evaporateurs congélateurs Accumulateurs de froid —
Plaques eutectiques —

1.7.Performances
Comme tout échangeur thermique, l'évaporateur doit posséder un bon coefficient K de
transmission de la chaleur, ceci pour limiter la surface d'échange (donc la taille de l'évaporateur) et la
différence de température entre fluide frigorigène et milieu à refroidir.
Nous donnons dans le tableau ci-après les valeurs du coefficient global de transmission de chaleur
K pour différents types d'évaporateurs.

Nature des
Types K (W/m2.K)
évaporateurs
70 à 95 (1)
— à serpentin
230 à 290 (2)
A immersion
— à grilles 400 à 470 (2)
— intensifs 580 (2)
Double tube et courant 580 à 820
Refroidisseurs de
A ruissellement 930 à 1400
liquide
460 à 700
— Horizontaux
Multitubulaires à calandres 930 à 1200
— Verticaux 820 à 1400
Plaques 35 (1)
— Eau ou saumure
eutectiques 95 (2)
— Tubes lisses 19 à 24
Circulation d’air naturelle — Tubes ailettés 7à9
Refroidisseurs de 6à8
— Plaques eutectiques
gaz
— Tubes lisses 35 à 47
Circulation d’air forcée
— Tubes ailettés 16 à 24

(1) liquide non agité (2) liquide agité mécaniquement

42
Systèmes de climatisation

2. GIVRAGE ET DEGIVRAGE

L'air atmosphérique est un mélange de gaz et contient notamment de la vapeur d’eau. Les denrées
contiennent également de l'humidité. Cette vapeur, au contact des parois froides de l'évaporateur, va
devenir de la glace : c'est ce qu'on appelle du « givre».
La formation de givre diminue la quantité de froid produit à l'évaporateur et augmente le temps de
marche du compresseur. On est donc amené à enlever périodiquement cette glace. Cette opération
s'appelle « dégivrage ».
2.1. Givrage
La vapeur d'eau contenue dans l'air atmosphérique va se déposer (suivant le principe de la paroi
froide) sur les surfaces réfrigérantes dont la température (inférieure à la température de la chambre) est
dans la plupart des cas inférieure à 0°C. L'eau va donc se déposer sous forme de givre. Ce dépôt est
pratiquement illimité dans le temps, car l'eau venant se déposer sous forme de givre provient :
— de l'humidité de l'ambiance de la chambre froide,
— des entrées d'air extérieur humide (lors de l'ouverture de la chambre par exemple),
— de l'humidité contenue dans les denrées entreposées.
Le dépôt de givre sur la batterie de l'évaporateur aura pour conséquence une diminution du
coefficient de transmission K; il s'ensuivra donc :
— un abaissement de la température d'ébullition du fluide frigorigène, d'où diminution de la
production frigorifique et augmentation du temps de marche du compresseur,
— une augmentation du degré hygrométrique de l'air dans la chambre et donc une modification
défavorable des conditions de conservation des denrées entreposées.
Il conviendra donc de procéder périodiquement à un dégivrage de l'évaporateur.
2.2. Dégivrage
Nous distinguons les procédés externes dans lesquels la fusion du givre est obtenue à partir des
couches périphériques doit être totale, et les procédés internes dans lesquels la fusion du givre obtenue
à partir de la couche en contact avec les tubes de l'évaporateur, ne nécessitant pas une fusion totale du
givre (celui-ci se rompt faute de support sur les tubes).
 Dans les procédés externes, on rencontre le dégivrage : manuel (grattage, brossage), par arrêt de
la machine et réchauffage naturel des évaporateurs, par arrêt de la machine et circulation
forcée d'air sur l'évaporateur (procédé identique à celui décrit précédemment, mais le dégivrage
est accéléré par circulation forcée d'air), par aspersion ou pulvérisation d'eau (procédé pouvant
être appliqué aux évaporateurs placés dans un compartiment étanche, il faut toutefois effectuer la
vidange de la rampe d'aspersion avant le redémarrage de la machine car risque de gel sinon), par
aspersion ou pulvérisation de saumure (même méthode que celle utilisant une aspersion d'eau; il
faut cependant surveiller la concentration de la saumure en sel car à chaque cycle de dégivrage, il
y a dilution de la saumure par l'eau provenant de la fusion du givre; les solutions adoptées sont
l'ajout périodique de sel (chlorure de calcium CaC12) et la reconcentration de la saumure par
ébullition), par air chaud extérieur (procédé applicable dans le cas de frigorifères extérieurs aux
chambres froides, par chauffage électrique de l'air circulant sur l'évaporateur, à l'arrêt de la
machine (lors du dégivrage, l'air circule en circuit fermé et est réchauffé par l'intermédiaire de
batteries électriques).
 Dans les procédés internes, on rencontre le dégivrage par chauffage électrique de l’évaporateur
(la fusion du givre est obtenue par chauffage direct des ailettes de l’évaporateur à l'aide de cannes
chauffantes agrafées dans les ailettes ; ce procédé est utilisé dans les chambres froides négatives,

43
Systèmes de climatisation

ne comportant pas de surface d’échange importante; le dégivrage est rapide et le procédé peut être
automatisé très facilement (déclenchement par horloge)) : [puissance électrique à installer :
Présistances (watt) = Puissance installation (fg/h), soit par exemple : Pinstallation =10 000 fg/h, Présistances
= 10 kW] ; par circulation de saumure chaude (frigorifère à saumure) (procédé rapide et
applicable sur les frigorifères à saumure; la saumure froide circulant dans le frigorifère est
remplacée par de la saumure chaude obtenue par chauffage dans un réservoir auxiliaire), par
injection de gaz chauds à l’évaporateur (procédé pouvant être mis en œuvre sur les évaporateurs
alimentés en détente directe), par inversion de cycle (ce procédé est le plus efficace de tous les
procédés de dégivrage par gaz chauds; il se caractérise par une inversion du fonctionnement de la
machine lors du dégivrage : l'évaporateur devient condenseur et le condenseur devient
évaporateur).

Détection du givre
La détection du givre peut être réalisée par mesures, soit sur le circuit du fluide frigorigène, soit
sur l'air à réfrigérer :
— Pressostat différentiel : mesure la perte de charge de l'air à travers l'évaporateur;
— Pressostat (ou thermostat) d’évaporateur : contrôle la pression (ou la température)
d’évaporation; en effet, par formation de givre, il y a diminution de la pression (et donc de la
température) du fluide frigorigène à l’évaporateur.
Enfin, le dégivrage peut être enclenché par horloge (dégivrage périodique systématique).

44
Systèmes de climatisation

2. LES ORGANES ANNEXES DU CIRCUIT FRIGORIFIQUE


Organe Schéma Rôle et Observations
Monté au refoulement et à l’aspiration
ELIMINATEUR DE

du compresseur, l’éliminateur de
VIBRATIONS

vibration absorbe les vibrations et les


secousses provoquées par le
compresseur. Il protège ainsi les
conduites contre la rupture devant
occasionner des fuites.

Le séparateur d’huile est utilisé pour


SEPARATEUR D’ HUILE

éviter que l’huile du compresseur n’aille


PIEGE A HUILE

dans le circuit. Il assure son retour direct


au compresseur. S’il y a de l’huile dans
ou

le circuit et surtout dans l’évaporateur, le


fluide gazeux se sépare de l’huile qui
devient plus visqueuse et le retour vers
le compresseur devient parfois difficile.

Le réservoir de liquide stocke le fluide à


RESERVOIR DE LIQUIDE

l’état liquide en provenance du


ACCUMULATRICE

condenseur. Il constitue une réserve de


BOUTEILLE

RECEIVER

frigorigène pour compenser les


ou

fluctuations dues au détendeur et aux


ou

variations de régime. Le réservoir ne


doit pas être utilisé dans une installation
fonctionnant avec un détendeur
capillaire, sans électrovanne.
FILTRE DESHYDRATEUR

Le filtre déshydrateur s’utilise sur la


conduite liquide, au départ du réservoir,
pour filtrer le fluide, piéger l’humidité
présente dans le circuit. Sa sélection
dépend du fluide, de l’huile, de la
quantité de fluide, de la puissance de
l’installation et de la dimension de la
canalisation choisie.

45
Systèmes de climatisation

CAPACITE D'UN DESHYDRATEUR

La capacité d'un déshydrateur est essentiellement fonction de la quantité de fluide frigorigène en


circulation dans l'installation. Il faut également tenir compte de la température à laquelle la
déshydratation se fera, car la capacité d'absorption des agents déshydratants diminue en général avec
la température.
Il est assez difficile de déterminer la capacité exacte d'un déshydrateur, car il faudrait pour cela
connaître la teneur exacte en eau du fluide frigorigène utilisé. Toutefois, lorsque la teneur en eau n'est
pas connue, il est possible de se baser, pour les fluides frigorigènes couramment utilisés, sur les
données de la norme ARI 710-64 (Air Conditionning and Refrigeration Institute).

Teneur en eau avant Teneur en eau après


REFRIGERANT
déshydratation (ppm) déshydratation (ppm)
R12 565 15
R22 1050 60
R502 1020 30
(ppm = mg d'eau par kg de réfrigérant)

Ces valeurs permettent de calculer la capacité d'un déshydrateur à utiliser dans un cas
bien défini.

Exemple : déterminer la capacité d'un déshydrateur destiné à une installation frigorifique


ayant une charge de 30 kg de R22.

Réponse :

o quantité d'eau à absorber = 1050 - 60 = 990 mg H20/kg


o soit au total (pour 30 kg) = 990 x 30=29 700 mg soit environ 30 g d'eau.
o Il nous faudra donc un déshydrateur capable d'absorber 30 g d'eau quelle que
soit la substance déshydratante utilisée. Certains constructeurs donnant la
capacité déshydratante de leurs appareils en « gouttes d'eau », il est possible de
convertir cette masse d'eau en « gouttes d'eau » (1 g d'eau vaut environ 20
gouttes d'eau).

NOTA : Dans la pratique, on peut considérer que la capacité d'adsorption d'un


déshydrateur doit être de l'ordre de 1 g d'eau par kg de fluide de l'installation.

46
Systèmes de climatisation

Organes annexes (Suite)


Organe Schéma Rôle et Observations
Placé entre le déshydrateur et le détendeur, le
voyant liquide permet de vérifier l’état du fluide
avant détente. Il est parfois muni de capsule
VOYANT LIQUIDE

hygroscopique qui a une couleur jaune en


présence d’humidité et verte en absence
d’humidité. La présence de bulles au voyant
indique un manque de charge ou un
dysfonctionnement de la condensation. Sa
sélection se fait à partir du diamètre de la
conduite.

L’échangeur liquide-vapeur est utilisé pour sous


LIQUIDE-VAPEUR

refroidir le fluide de façon à assurer la présence


ECHANGEUR

abondante de liquide au détendeur et éviter la


formation de « flash gas » dans les remontées de
conduite liquide. Il évite aussi le coup de liquide
au compresseur par introduction de liquide
frigorigène non évaporé.
COUPS DE LIQUIDE

Placée à l’aspiration du compresseur et le plus


BOUTEILLE ANTI-

D’ ASPIRATION

près possible de celui-ci, la bouteille anti-coup


BOUTEILLE

de liquide prévient du risque de débordement de


ou

liquide, en provenance de l’évaporateur. Elle


revaporise ce liquide pour éviter les coups de
liquide au compresseur.

Les pompes à liquide frigorigène équipent


les installations de grande puissance et
POMPE A LIQUIDE

alimentent l’évaporateur en liquide issu du


séparateur de liquide. Elles sont utilisées
lorsque l’évaporateur est éloigné de la salle
machine par de grandes longueurs de
tuyauteries, occasionnant d’importantes
pertes de charge.

47
Systèmes de climatisation

DENOMINATION DES CANALISATIONS FRIGORIFIQUES

TRAVAUX DIRIGES SUR LE FONCTIONNEMENT DE L’ECHANGEUR

48
Systèmes de climatisation

3. ORGANES DE REGULATION
Organe Schéma Rôle et Observations
Elle se monte sur la tuyauterie liquide (en amont du détendeur).
SOLENOÏDE

Son fonctionnement est tributaire de celui du thermostat pour


VANNE

réguler la température de la chambre froide. Par ailleurs, elle


permet de fermer le circuit lors de l’arrêt du compresseur pour
éviter que l’évaporateur ne se remplisse de liquide frigorigène
pouvant entraîner des coups de liquide au compresseur.

Il en existe trois types : le pressostat BP qui assure la conduite de


l’installation (marche automatique) suivant la pression à
l'évaporateur, et régule donc ainsi indirectement la température de
l'enceinte réfrigérée, ou la protection (mise à l'arrêt) du
PRESSOSTATS

compresseur en cas de baisse anormale de la pression d'aspiration.


Le pressostat HP permettant la mise à l'arrêt du compresseur en
cas de hausse anormale de la pression de refoulement, le
1
réarmement étant manuel. Ces deux pressostats peuvent se trouver
dans le même boîtier pour s’appeler alors pressostat combiné.
Enfin, le pressostat différentiel (d’huile) qui permet de protéger le
compresseur contre une mauvaise lubrification par contrôle de la
différence de pression entre l’aspiration et le refoulement du
3 compresseur..
2

Leur fonctionnement est associé (ou pas) à celui de la vanne


2 électromagnétique (si elle existe) pour réguler la température de la
THERMOSTATS

1 chambre froide. Leur rôle consiste à régler la température d'une


surface ou d'une ambiance froide entre deux limites
prédéterminées (différentiel), aussi voisines que possible, d'une
température que l'on désire obtenir. Suivant le rôle qui leur est
assigné, on distingue le thermostat de surface (d’évaporateur) (3),
le thermostat d'ambiance (2) (à bulbe et capillaire) et le thermostat
de liquide (à bulbe et capillaire) (1).
3
VANNE A EAU

thermostatique)
(pressostatique,

La vanne à eau permet un réglage automatique du débit d'eau de


refroidissement circulant dans le condenseur en fonction de la
pression (vanne à eau pressostatique) ou de la température (vanne
à eau thermostatique) de condensation. L’augmentation de la
pression (température) traduit une insuffisance du débit d’eau et
entraîne l’ouverture de la vanne pour relever le débit.

49
Systèmes de climatisation

PRESSOSTAT BASSE PRESSION DE SECURITE

50
Systèmes de climatisation

PRESSOSTAT BASSE PRESSION DE REGULATION

51
Systèmes de climatisation

PRESSOSTAT HAUTE PRESSION DE SECURITE

52
Systèmes de climatisation

PRESSOSTAT HAUTE PRESSION DE REGULATION

53
Systèmes de climatisation

EMPLACEMENT DES ORGANES SUR UN CIRCUIT FRIGORIFIQUE

54
Systèmes de climatisation

Identification Nom Rôle

ACL

Cd

Cp

Dx

Dy

Ev

EVL

EVM

HP/BP

55
Systèmes de climatisation

Identification Nom Rôle

ACL

Cd

Cp

EVM

Hu

56
Systèmes de climatisation

4. QUELQUES CYCLES FRIGORIFIQUES


 Compression mono-étagée

Schéma de l’installation Observations

Utilisée en froid commercial pour la conservation à courte


durée des denrées. La température est positive.

Chambre froide à température positive


Très courante en froid commercial (conservation de longue
durée). Les fluides utilisés sont le R404A ou le R22 en
remplacement du R502. La chambre froide étant à
température négative, il est nécessaire d’isoler la conduite
d’aspiration et d’installer un système de dégivrage
automatique et, éventuellement, une bouteille anti-coup de
liquide.
Le détendeur MOP (Maximum Operating Pressure ou
encore Motor Overload Protection) est utilisé sur les
installations de basse température à évaporateur unique,
pour éviter les risques liés à la coupure en HP ou à la
destruction du moteur électrique par surcharge, après un
Chambre froide à température négative
arrêt prolongé ou après un dégivrage. Il limite la pression
d’aspiration à une valeur maximale, quelle que soit la
température d’aspiration.

Cas d’une chambre froide à deux compartiments ayant la


même température, mais des degrés hygrométriques
différents. Un régulateur de pression d’évaporation (RPE)
est prévu à la sortie de l’évaporateur le plus chaud pour
éviter que la température d’évaporation ne descende en-
dessous d’une valeur limite.

Installation à 2 postes de froid

57
Systèmes de climatisation

 Compression mono-étagée (suite)

Schéma de l’installation Observations

Circuit frigorifique utilisé principalement en froid


industriel avec l’ammoniac comme frigorigène,
pour la production d’eau glacée. L’évaporateur est
en régime noyé. Le phénomène de gravité entraîne
le liquide vers le bas et l’évaporateur se remplit. La
quantité de froid à produire impose l’utilisation
d’un détendeur à flotteur. Un séparateur est installé
pour assurer une alimentation de l’évaporateur
uniquement en liquide frigorigène détendu.

Circulation par gravité (production d’eau glacée)


Quand l’installation comporte plusieurs
évaporateurs et que l’on veut tirer profit des
avantages du régime noyé tout en réduisant les
pertes de charges dues aux grandes longueurs de
tuyauteries, on installe une pompe à liquide
frigorigène. Elle est montée en charge pour éviter
l’évaporation du liquide à son entrée, ayant pour
conséquence sa détérioration. Le débit de la pompe
est 3 à 6 fois supérieur à celui sortant de
Circulation par pompe (condenseur évaporatif)
l’ensemble des évaporateurs.

Les vapeurs froides sortant de l’évaporateur sous-


refroidissent le liquide chaud venant du
condenseur, à travers un échangeur thermique.
Ceci permet un gain sensible de la production
frigorifique.

Circuit avec échangeur de thermique

58
Systèmes de climatisation

 C o m p r e s s i o n b i - é t a g é e

Schéma de l’installation Observations

Utilisé dans les tunnels de congélation. La


compression bi-étagée est réalisée avec un
seul compresseur, avec un ou plusieurs pistons
par étage de compression.

Compresseur compound

La compression bi-étagée se fait à l’aide de


deux compresseurs. Une bouteille séparatrice
réalise le refroidissement des vapeurs sortant
de l’étage basse pression, avant d’attaquer
l’étage haute pression.

Cycle à injection totale

Cette installation offre la possibilité


d’alimenter des évaporateurs à une
température intermédiaire. Le compresseur HP
peut fonctionner alors que le compresseur BP
est à l’arrêt.
Cycle à injection partielle à 1 température

C’est le plus utilisé dans les grosses


installations de froid industriel. Son
coefficient de performance frigorifique est
supérieur à celui du cycle à injection partielle
à une température.
Cycle à injection partielle à 2 températures
Ce cycle est nécessaire si l’on doit utiliser des
fluides différents pour chaque étage : R13 (–
81°C) ou R13B1 (–57°C) en BP ; puis R22 ou
R502 en HP. On obtient ainsi des températures
très basses (–40°C).
Cycle en cascade

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Systèmes de climatisation

Conduite des installations


frigorifiques

1. ORGANIGRAMME DE MAINTENANCE
2. TRAVAIL DU CUIVRE
3. ETANCHEITE DU CIRCUIT (TIRAGE AU VIDE, RECHERCHE DE
FUITE)
4. CHARGE DE L’INSTALLATION EN FRIGORIGENE
5. CONDUITE DE L’INSTALLATION FRIGORIFIQUE
6. CONTRAT DE MAINTENANCE
7. PANNES ET DEPANNAGES
8. DIAGNOSTIC DE DEPANNAGE

9. CAS PRATIQUE : INSTALLATION DE SPLIT SYSTEM

60
Systèmes de climatisation

1. ORGANIGRAMME DE MAINTENANCE DES SYSTEMES FRIGORIFIQUES


INSTALLATION INSTALLATION
EXISTANTE NEUVE

Plus fréquemment Achat tuyauteries


Panne électrique (fusibles, bobinage, et équipements
régulation, etc.)

o Cintrage
Panne frigorifique o Mandrinage
o Opération à faire de Travail du cuivre
o Evasement puis installation
façon lente
o Brasage
o Utilisation d’un poste
Vidange du circuit
de vidange
o Rejet à l’atmosphère
(non conseillé)

o Utiliser manifold + pompe à vide


Tirage au vide de o Ouvrir vannes BP et HP
l’installation o Tirer jusqu’à 40 mbar au moins
o Fermer vannes et arrêter pompe

o Laisser installation sous vide


o Attendre 10 à 30 minutes
Détection de fuite
o Observer mano BP
o Si aiguille sur 0 bar eff, alors fuite

non
Fuite ?

oui o Débrancher raccord milieu manifold


et brancher sur bouteille frigorigène
o Mettre installation sous pression
Recherche de fuite
o Utiliser le moyen approprié parmi :
mousse de savon, détecteur
électronique, lampe haloïde, etc.

o Vidange du frigorigène du circuit


Réparation fuite
o Réparation fuite

o Raccord milieu manifold et brancher


sur bouteille frigorigène
o Purger raccord (au bas du manifold)
Charge de l’installation o Ouvrir légèrement BP (ou HP) selon
en frigorigène la nature de la charge (gaz, liquide)
pour décoller clapets
o Mettre installation en route et
compléter charge

Vérifier si la charge est complète par :


o Pesée (en mettre un peu plus)
Arrêt de l’opération o Mesure d’intensité (pince ampèremétrique)
de charge en frigorigène o Mesure de pression (BP, HP) au manomètre
o Tout moyen approprié (visuel, thermostat,
etc.).
61
Systèmes de climatisation

2. TRAVAIL DU CUIVRE

Il existe 4 opérations possibles sur les


tuyauteries :
 cintrage,
 mandrinage
 évasement
 brasage
Le brasage se fait lorsque le joint mandriné
est chauffé au rouge vif, indiquant que la
température est atteinte pour pouvoir faire
fondre le métal d’apport. La partie la plus
chaude de la flamme est le dard.

Toutes les opérations (cintrage, mandrinage, évasement, brasage) ont pour but essentiel de
permettre le raccordement de tuyauteries tout en prenant en compte les accidents de parcours
(encombrement, passages étroits, etc.) : l’évasement conduit au raccordement de 2
tuyauteries à l’aide d’un écrou, le mandrinage consiste en l’assemblage de 2 tuyauteries de
même diamètre par brasage, le cintrage permet à la tuyauterie de changer de direction.

62
Systèmes de climatisation

3. ETANCHEITE DU CIRCUIT

Exercice : compréhension du manifold

63
Systèmes de climatisation

Le MANIFOLd peut être utilisé dans les trois cas suivants :


 Lecture simple de pression (on branche dans ce cas les raccords appropriés sur le circuit :
bleu en BP, rouge en HP) ;
 Tirage de l’installation au vide (le raccord du milieu, généralement jaune ou blanc, est
branché sur la pompe à vide) ;
 Charge de l’installation en frigorigène (le raccord du milieu, généralement jaune ou blanc,
est branché sur la bouteille de frigorigène).

TIRAGE AU VIDE
L’opération de « tirage au vide » consiste à mettre l’installation sous vide pour chasser l’air et les
impuretés de natures diverses, et aussi pour se rendre compte du niveau d’étanchéité de l’installation.
Procéder de la façon suivante :
 Brancher les raccords du manifold : ROUGE sur le côté HP de l’installation, BLEU sur le
côté BP et JAUNE ou BLANC sur la pompe à vide ;
 S’assurer que tous les différents écrous moletés des raccords ont été bien serrés. Un serrage à
la main est suffisant ;
 Ouvrir grandement les deux vannes du manifold et les différentes vannes sur l’installation,
pour permettre la communication de toutes les parties de l’installation avec la pompe à vide ;
 Mettre la pompe à vide en route ;
 Tirer l’installation au vide tout en observant le manomètre BP du manifold, jusqu’à ce que la
pression du vide soit suffisante (0 bar absolu de préférence, sinon au moins 40 mbar absolu) ;
 Fermer les 2 vannes du manifold ;
 Arrêter la pompe à vide.

DETECTION DE FUITE
L’opération de tirage au vide étant terminée, il faut s’assurer que l’installation est étanche avant de
procéder à la charge en frigorigène. Pour cela, on va s’atteler à la « détection de fuite ».
La détection de fuite se fait de la façon suivante :
 Laisser l’installation sous vide et obserser la remontée de l’aiguille sur le manomètre BP du
manifold ;
 Attendre 10 à 40 minutes, voire plus, selon la taille de l’installation ;
 Si l’aiguille du manomètre n’a pas bougé pendant toute la période d’observation,
l’installation est dite étanche et est prête recevoir du frigorigène (voir le processus de charge
du circuit) ;
 Une remontée de l’aiguille d’une à deux graduations sur le manomètre BP ne traduit pas
forcement l’existence de fuite. Cette remontée est normale et est la conséquence de la
vaporisation de l’eau contenue dans l’air résiduel après le tirage au vide, occasionnant une
augmentation légère de la pression ;
 Une remontée de l’aiguille jusqu’au 0 du manomètre BP indique qu’il y a eu entrée d’air
extérieur, par conséquent l’installation n’est pas étanche. Il faut alors procéder à la
« recherche de fuite », c’est-à-dire à la recherche de l’endroit de l’installation qui n’est pas
étanche ; puis à sa réparation et encore au tirage au vide. Répéter cette opération jusqu’à ce
que l’installation soit étanche.

64
Systèmes de climatisation

RECHERCHE DE FUITE

Pour procéder à la « recherche de fuite » sur l’installation, il faut :

 Débrancher le raccord (jaune ou blanc) du manifold et le brancher sur la bouteille de


frigorigène ou sur une bouteille d’azote sec. Ceci permet de mettre l’installation sous
pression pour faciliter cette recherche ;

 Ouvrir le robinet de la bouteille de fluide utilisé ;

 Purger l’embase du raccord (jaune ou blanc) côté manifold, pour chasser l’air résiduel ;

 Ouvrir la vanne BP pour laisser introduire du fluide dans l’installation (à l’état gazeux)
jusqu’à une pression suffisante (supérieure ou égale à 2 bars) pour faciliter la recherche
de fuite ;

 Utiliser un des moyens décrits après pour procéder à la recherche de fuite.

La recherche de fuite de frigorigène sur


l’installation se fait aux points de soudure et de
raccordement. On peut utiliser les équipements
suivants :
 La mousse de savon (moins coûteuse, plus
efficace car la localisation de la fuite est
plus facile) ;
 Le détecteur électronique (fonctionne par
fréquence vocale : la détection d’une fuite
fait croître la fréquence vocale) ;
 La lampe haloïde (ne fonctionne qu’avec les
fluides chlorés). La présence de chlore fait
changer la couleur de la flamme ;
 Le détecteur ultra-violet.

Ces moyens, quoique courants pour la recherche de fuite sur une installation
frigorifique, ne sont pas les seuls utilisés.

En effet, certains fluides contiennent des colorants. L’apparition de ces colorants à


certaines parties de l’installation traduit l’existence de fuite à ces endroits.

D’autres fluides ont des odeurs caractéristiques (l’ammoniac par exemple).

L’installation étant maintenant étanche, on peut alors procéder à la charge en


frigorigène.

65
Systèmes de climatisation

4. CHARGE DE L’INSTALLATION EN FRIGORIGENE

La charge de l’installation se fait après s’être assuré que l’installation est étanche. La procédure est
la suivante :
 L’installation étant encore sous vide, débrancher le raccord jaune (ou blanc) du manifold et le
brancher sur la bouteille de frigorigène. S’assurer de la position à tenir la bouteille selon la nature
de la charge : gaz ou liquide ;
 Ouvrir le robinet de la bouteille de frigorigène ;
 Purger l’embase du raccord (jaune ou blanc) côté manifold, pour chasser l’air résiduel ;
 Ouvrir légèrement la vanne BP (si la charge se fait en BP gazeuse) ou la vanne HP (si la charge se
fait en HP liquide) pour introduire du frigorigène dans l’installation afin de « décoller » les
clapets (s’ils existent). En cas de charge en liquide, l’emploi d’un cylindre de charge est nécessaire
pour relever la pression pour qu’elle soit supérieure à la pression régnant au côté HP de
l’installation ;
 Mettre l’installation en route et compléter la charge jusqu’aux conditions de fonctionnement
normales, indiquées par les « indices de charge complète » ;
 Fermer toutes les vannes, laisser l’installation fonctionner pendant quelques instants et s’assurer
que les conditions souhaitées sont obtenues. Sinon, compléter la charge ;
 Si les conditions souhaitées sont atteintes, débrancher alors tous les raccords.

66
Systèmes de climatisation

Lecture du manomètre Poste de vidange du circuit

Sac de vidange du circuit Poste portatif de vidange du circuit

LECTURE DES MANOMETRES

Les manomètres comportent généralement des graduations de pression auxquelles on


fait correspondre les tempéatures de saturation.

Les fluides frigorigènes couramment utilisés (R12, R22, R502) déterminent les
graduations des températures sur les manomètres des manifolds. Le problème
d’environnement que causent ces anciens fluides a entraîné la fabrication de nouveaux
manomètres, respectivement aux R134a, R404A et R507. D’autres manomètres avec d’autres
graduations peuvent être rencontrés. Des règles frigorifiques sont également disponibles pour
la lecture des pressions et températures.

Sur les manomètres BP, il est généralement prévu une graduation pour assurer la
lecture pendant le tirage au vide.

VIDANGE DU CIRCUIT

La vidange du circuit consiste à récupérer le fluide frigorigène de l’installation pour


assurer une maintenance du circuit ou parce que le fluide doit être remplacé. Il n’est pas
conseillé de rejeter ce fluide à l’atmosphère. On utilise alors un poste de récupération du
frigorigène, qui va d’un simple sac à un poste plus complet.

67
Systèmes de climatisation

Exercice : Reconnaissance d’organes

3
2 4
1

7 9 10
6 8
11

10

11

68
Systèmes de climatisation

Exercice : Reconnaissance d’organes (suite et fin)

12 14 15
13

16 17 19

18

22
20 23

21
24

26
27
25

28

12

13

14

15

16

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Systèmes de climatisation

17

18

19

20

21

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24

25

26

27

28

70
Systèmes de climatisation

5. CONDUITE DE L’INSTALLATION FRIGORIFIQUE


Contrôle de bon fonctionnement

Entretiens courants
Eléments concernés Opérations à effectuer Fréquence
Filtres, grilles de
Nettoyage par lavage ou aspiration, remplacement dès que 15 jours à 2 mois selon
protection et carter
nécessaire l’encrassement
extérieur
6 mois et moins selon
Condenseur Nettoyage par soufflage ou lavage
l’encrassement
Connections
Dépoussiérage, resserrage 6 mois à 1 an
électriques

Eau de condensats Nettoyage et vérification de l’écoulement En même temps que les filtres

Organes et carter Nettoyage par soufflage, au pinceau, ou éponge humide,


6 mois à 1 an
internes pas projection d’eau
Contrôle visuel et auditif, vérification des différentes 2 mois, en même temps que les
Sur l’ensemble du fonctions et commande filtres
système de
climatisation Contrôle au serrage de la visserie et vérification des 2 mois, en même temps que les
performances filtres
Remplacement des pièces et organes défectueux, traiter 2 mois, en même temps que les
les parties corrodées filtres

71
Systèmes de climatisation

72
Systèmes de climatisation

6. CONTRAT DE MAINTENANCE

7. PANNES ET DEPANNAGES

73
Systèmes de climatisation

Dysfonctionnements et causes

74
Systèmes de climatisation

8. DIAGNOSTIC DE DEPANNAGE
Relevés types

Les manomètres installés sur les côtés BP et HP permettent de mesurer respectivement les pressions
BP et HP et d’obtenir par correspondance les températures d’évaporation et de condensation.
Les autres températures sont obtenues à l’aide d’appareils de mesures appropriés :
thermomètres directement installés sur le circuit, thermomètre à sonde de contact, d’ambiance ou de
liquide (si les fluides frigoporteur et caloporteur sont du liquide).
Les valeurs des températures ainsi obtenues permettent, par interprétation, de dégager les
problèmes posés sur l’installation afin de proposer des solutions.
Valeurs de référence

75
Systèmes de climatisation

Mesure du sous-refroidissement

Mesure de la surchauffe

Les pannes frigorifiques

La mesure de la surchauffe et du
sous-refroidissement s’opère de la
façon suivante :
 Lire sur les manomètres BP et HP,
respectivement les températures
d’évaporation (0) et de
condensation (k);
 Mesurer, à l’aide de thermomètres
(de contact ou installés sur le
circuit aux endroits appropriés),
les températures sortie évaporateur
(se) et sortie condenseur (sc) ;
 Faire la différence entre les
valeurs lues et mesurées à chaque
échangeur. Les écarts positifs
obtenus donnent la surchauffe et le
sous-refroidissement.

76
Systèmes de climatisation

Panne du détendeur trop petit Panne du manque de charge

Panne de la pré-détente Panne de l’évaporateur trop petit

Panne du compresseur trop petit Panne de l’excès de charge

Panne des incondensables Panne du condenseur trop petit

77
Systèmes de climatisation

Exercice d’application : reconnaissance des pannes à partir de relevés

Réponses

Quelques indices justifiant votre réponse Nature de la panne

Panne 1

Panne 2

Panne 3

Panne 4

Panne 5

Panne 6

Panne 7

Panne 8

Panne 9

78
Systèmes de climatisation

Logigramme des pannes

79
Systèmes de climatisation

9. CAS PRATIQUE : INSTALLATION DE SPLIT SYSTEM

80
Systèmes de climatisation

81
Systèmes de climatisation

82
Systèmes de climatisation

reFerenCes BiBlioGrAPHiQUes
1. P. J. RAPIN & P. JACQUARD - «Installations frigorifiques» - Tome 1 - PYC Edition.
1996
2. P. J. RAPIN & P. JACQUARD - « Formulaire de Froid » - DUNOD - 10ème édition.
1996.
3 J. BERNIER - «La pompe de chaleur - Mode d'emploi» - Tome 1 - De la théorie à la
pratique - PYC Edition.
4. M. DUMINIL - «Critères objectifs de choix d'un frigorigène» - Revue Pratique du Froid
n0 808- Décembre 94- pp. 18-24.

5 W. MAAKE et ALL. - «LE POHLMAN – « Manuel Technique du Froid» - Tome 1,


2ème édition, PYC Edition -1993.

6 Documents APAVE

7 G. PORCHER «Cours de climatisation: bases du calcul des installations de climatisation »


- Edition CFP - 1993.

8 M. BRUN & PORCHER «Cours de climatisation: conception et calcul des procédés de


climatisation » - Edition CFP - 1987.

9 R. CASARI «Conditionnement d’air» CNAM - Cahier technique : données théoriques et


technologiques - Septembre 1992.

10 Guide AICVF - « MAP aéraulique » - Pyc Edition 1994.

11 COSTIC – « Guide technique de la climatisation individuelle » - Climatisation &


Développement - Edition 1997.

12 P. DAL Zotto et All. - « Mémotech – Génie Energétique » - Educalivre Editions Casteilla


– Collection A. Capliez – 1996.

13 KOTZAOGLANIAN - « Manuel du Dépanneur – Manuel Pratique de Dépannage


Frigorifique et Electrique des Installations à Détente Directe et à Condensation par
Air ». 2ème Edition – 1994.

14 M. F. TERRIER - « Production de Froid 2004 – 2005 ». Tome 1 – 09/1997.

15 . M. F. TERRIER - « Production de Froid 2004 – 2005 ». Tome 2 – 09/2001.

16 F. MEUNIER - « Aide-Mémoire – Thermodynamique de l’Ingénieur – Energétique,


Environnement ». DUNOD – 2004.

17 F. CABEZA - « Les Bases du Froid – Fonctionnement et Optimisation du Circuit


Frigorifique ». DIDAFRIO – 1997.

83

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