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Master EEFC IPG/ISTI Module de Climatisation

CLIMATISATION

MODULE HORAIRE : 36 heures

NUMÉRO DU COURS: ELEME 3543

ENSEIGNANTE: Khady DIOP

Semestre 1: 2021-2022
Master EEFC IPG/ISTI Module de Climatisation

SOMMAIRE

GÉNÉRALITÉS
a) BUT DE LA CLIMATISATION
b) LES DIFFÉRENTS SYSTÉMES DE CLIMATISATION

CHAP I : LA CLIMATISATION INDIVIDUELLE


I. LES DIFFÉRENTS TYPES DE CLIMATISEURS
II. LE CIRCUIT FRIGORIFIQUE D’UN SPLIT SYSTÉME
1. L’UNITÉ INTÉRIEURE
2. L’UNITÉ EXTÉRIEURE
3. LES LIAISONS FRIGORIFIQUES ET ÉLÉCTRIQUES D’UN SPLIT SYSTÉME

CHAP II : LES CENTRALES A TRAITEMENT D’AIR (CTA)


I. LA TECHNOLOGIE DES CTA
II. LE TRAITEMENT DE L’AIR HUMIDE
III. LA PSYCHROMÉTRIE
IV. LE MÉLANGE DE L’AIR
V. LE CHAUFFAGE DE L’AIR
VI. LE REFROIDESSEMENT DE L’AIR
VII. L’HUMIDIFICATION DE L’AIR
VIII. LA DESHYMIDIFICATION DE L’AIR HUMIDE

CHAP III : LE DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE


CLIMATISATION
I. CAHIER DES CHARGES POUR LE CALCUL D’UN BILAN THERMIQUE DE
CLIMATISATION
II. BASE DE DONNEES CLIMATIQUES
1. MOIS DE BASE

2. CONDITIONS EXTERIEURES DE BASE

3. CONDITIONS INTERIEURES DE BASE

III. PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES MATERIAUX LOCAUX DE CONSTRUCTION


IV. EVALUATION DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION
1. METHODES POUR DETERMINER LES BILANS
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2. METHODES SIMPLIFIEE DE CALCUL

3. COEFFICIENT DE SECURITE

V. EVALUATION DE LA PUISSANCE A SOUSCRIRE


1. FEUILLE DE CALCUL DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION

VI. EXEMPLE D’APPLICATION

CONCLUSION
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CHAP I. LA CLIMATISATION INDIVIDUELLE


GÉNÉRALITÉS
a) LE BUT DE LA CLIMATISATION
1. La Climatisation
La climatisation est le procédé par lequel on garantit le confort des personnes toute l’année, soit en
contrôlant les conditions de l’espace à traiter qui sont la température, l’humidité, le déplacement de
l’air, la qualité de l’air et le niveau sonore. Ce qui diffère ce procédé du celui de ventilation, c’est qu’en
plus de pouvoir filtrer, chauffer et humidifier l’air, il peut également la refroidir.
2. La ventilation
Les installations de ventilation servent surtout à l’hygiène des hommes dans les locaux qu’ils occupent.
Les habitations et les bureaux doivent être ventilés pour renouveler l’oxygène et maintenir un
équilibre de la concentration en gaz carbonique.
La ventilation permet également de réduire la chaleur, les odeurs désagréables et l’humidité. Elle
permet aussi d’évacuer les fumées de cigarettes.
3. Le conditionnement d’air
Le conditionnement d’air est un ensemble des procédés de traitement spécifique de l’air visant à
répondre à des besoins particuliers de production liés aux matières traitées, et aux équipements
utilisés.
Les termes : climatisation et conditionnement d’air sont comparables mais doivent être employés à
bon escient. Ainsi par exemple le terme climatisation n’est pas applicable dans le cas d’un bloc
opératoire où il s’agit non seulement d’obtenir des conditions autant que possible les plus favorables
pour les occupants, mais surtout et avant tout les conditions les plus parfaites d’hygiène (air neuf
100%, traitement germicide, filtrage absolu, humidité relative) compatible avec la sécurité en ce qui
touche le danger d’explosion dû aux vapeurs anesthésiques. Il s’agira donc dans ce cas d’un
conditionnement d’air et non d’une simple climatisation.
Ainsi on peut dire que la climatisation ou conditionnement d’air a pour but principal le maintien dans
une ambiance des conditions qui contribuent au confort de l’individu ou qui sont nécessaires à certains
procédés de fabrication.
Il faut retenir :
la climatisation de confort
la climatisation industrielle
La climatisation industrielle englobe bien souvent la climatisation de confort.

Exemples

Climatisation de confort Climatisation industrielle


Bureaux Industries électroniques
Hôtels Usines pharmaceutiques
Magasins Usines de traitement de poissons

Le conditionnement d’air pour le confort des utilisateurs implique la régulation de :


 la température du local
 l’humidité relative du local
 La propreté de l’air (filtré pour enlever : le dioxyde de carbone, la poussière, les virus, etc).
 Le débit d’air dans le local.
 Le niveau sonore
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Le bilan thermique d’un local permet de déterminer la puissance d’une installation de climatisation. Le
bilan est généralement calculé sur la base de gains maxima réels.
b) LES DIFFERENTS SYSTEMES DE CLIMATISATION
Les systèmes de climatisations employées actuellement peuvent être classés selon le moyen utilisé
pour transporter les calories entre le groupe de production et les locaux suivant les catégories ci-
dessous :
o les systèmes à détente directe,
o les systèmes tout air,
o les systèmes tout eau,
o les systèmes mixtes,
o les systèmes VRV,
o les autres systèmes.
Les fabricants proposent des gammes de plus en plus variées et polyvalentes.
Suivant le mode d’apport de l’air neuf, on retrouve :
o les systèmes à 100% d’air neuf
o les systèmes à apport d’air neuf réglable et/ou à apport d’air constant
Suivant le mode de distribution de l’air, on retrouve :
 les systèmes à zone unique ou uni zone
 les systèmes multizones
 les systèmes à débit d’air constant (le plus courant)
 les systèmes à débit d’air variable (VAV)
Suivant le médium de transfert de l’énergie, on retrouve :
 les systèmes air-air (évaporateur à air – condenseur à air)
 les systèmes air-eau (évaporateur à air – condenseur à eau)
 les systèmes eau-eau (évaporateur à eau – condenseur à eau)
 les systèmes eau-air (évaporateur à eau – condenseur à air)
La classification retenue permet de distinguer les systèmes suivants :
les systèmes à détente directe
la climatisation centrale

Classification par l’intermédiaire


Système du médium de transfert de Nom du système
chaleur
Système à volume d’air constant, à
canalisation unique (système CAV)
Système à volume d’air variable, à
Système à tout air
canalisation unique (système VAV)

Systèmes à canalisation double


Système centralisé
(système central)
Unité avec système ventilo-convecteur
à canalisation

Système air- eau Système de chauffage et de


refroidissement (climatisation) par
panneau radiateur (système panneau à
air)
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Système à tout eau Unité avec système ventilo-convecteur

Climatiseur pour chambre


Système personnalisé
Système à détente directe
(système personnel)
Unité avec système-combinaison

La climatisation à détente directe repose sur la vaporisation d’un fluide frigorigène au niveau de la
batterie froide de l’appareil utilisé. Le fluide frigorigène couramment utilisé en climatisation dans nos
régions est le R22 (HCFC) mais il faut noter l’apparition de plus en plus importante d’appareils utilisant
des fluides du type HFC tels que le R134a, R407C et le R410A.
Quelque soit le système de climatisation retenue, la diffusion de l’air peut s’effectuer :
 soit de manière directe
 soit par l’intermédiaire d’un réseau aéraulique.
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CHAP I. LA CLIMATISATION INDIVIDUELLE


La chaleur est prélevée sur l’air à refroidir à partir d’un échangeur fluide frigorigène/ air. Les
puissances de ces différents systèmes sont généralement faibles ou moyennes, chaque fabricant
développant des matériels spécifiques.
On trouve différents systèmes à détente directe :
– les climatiseurs de fenêtre,
– les climatiseurs mobiles,
– les climatiseurs monoblocs,
– les climatiseurs à éléments séparés ou splits-system. Le rafraîchissement de l’air est obtenu à l’aide
d’une unité intérieure placée dans le local à Climatiser (possibilité de réversibilité dans certains
modèles).
I. LES DIFFÉRENTS TYPES DE CLIMATISEURS
1. LE CLIMATISEUR MOBILE :

C'est un appareil à faible puissance frigorifique (max 2,5 kW), principalement destiné à un usage local.
Il impose de laisser un ouvrant entrouvert, ce qui diminue l'étanchéité du local à l'air et aux bruits
extérieurs. Ces appareils doivent être raccordés avec l’extérieur par une gaine souple afin de
permettre l’évacuation de la chaleur de condensation.
Ce rejet de l’air de condensation conduit à mettre le local en dépression. La compensation se fait par
les huisseries et les différentes aérations, ce qui est pénalisant sur le plan énergétique. Certains
fabricants proposent la reprise et le rejet de l’air de condensation par gaines souples, ce qui est
préférable sur le plan énergétique.
Ce système est de moins en moins utilisé. Son emploi se limite souvent aux situations provisoires.
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2. LE CLIMATISEUR DE FENÊTRE OU WINDOW UNIT


Le climatiseur monobloc appelé aussi climatiseur de fenêtre ou Window est constitué d’une seule
partie (ou d’un seul bloc). C’est un appareil jadis très utilisé, mais qui est un peu dépassé de mode. Il
s’installait souvent a travers une fenêtre d’où son nom de climatiseur Window.
Une partie du climatiseur se trouve à l’intérieur du local à climatiser, tandis que l’autre moitié est a
l’extérieur. La partie intérieur du climatiseur est séparée de l’extérieure par une cloison étanche qui
empêche la communication entre l’air extérieur et l’air intérieur.

Sur un climatiseur Window, il y a la possibilité d’apporté un peu d’air neuf (air extérieur) a l’intérieur
du local à climatiser par l’ouverture d’une petite trappe située sur la cloison de séparation.
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Les éléments principaux du climatiseur monobloc et quelques éléments supplémentaires.

3. LES ARMOIRES DE CLIMATISATION :


Les armoires de climatisation sont utilisées en climatisation de confort mais elles sont très
indiquées pour le conditionnement des locaux techniques (salles informatiques par exemple)
où il faut assurer à la fois le contrôle de la température et de l’hygrométrie de l’air avec des
tolérances précises.
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Suivant le type de condenseurs, on peut citer :


 les armoires à condenseur à air intégré
 les armoires à condenseur à air séparé
 les armoires à condenseur à eau associé à une tour de refroidissement
Outre la batterie froide de rafraîchissement de l’air, on peut rencontrer suivant les applications les
éléments suivants :
 des résistances de chauffage (section de déshumidification)
 une section d’humidification
Une armoire de climatisation constitue en quelque sorte ‘’caisson de traitement d’air vertical’’ surtout
lorsqu’elles constituent la seule demande du bâtiment.

La batterie froide des armoires peut être une batterie à détente directe (fluide frigorigène –
figures ci dessus) mais également une batterie à eau glacée.
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Elle s’installe généralement directement dans la pièce à climatiser. Fonctionnant avec des puissances
de (4 à 140kW), c’est la solution adoptée pour climatiser une salle informatique. En pratique, cette
armoire métallique verticale peut regrouper tous les éléments nécessaires au traitement de l’air.
 Un filtre
 Une batterie froide
 Une batterie chaude
 Un humidificateur
 Un ventilateur centrifuge.

On parle de climatiseur ‘’autonome’’ parce que la batterie froide est généralement parcourue
directement par le fluide frigorifique : la machine frigorifique est intégrée dans l’armoire et la batterie
froide en constitue l’évaporateur. On parle alors de fonctionnement en ‘’détente directe’’.
Il faut noter que la présence du compresseur dans le local impose une isolation acoustique sérieuse
des parois de l’armoire.
4. LES CENTRALES DE TOITURE A DÉTENTE DIRECTE (ROOF-TOP)
Les monoblocs ou roof-top sont des appareils construits en un seul bloc et qui sont généralement
réservés à la climatisation de grandes surfaces (salles de cinéma, supermarchés).
Ils sont généralement placés en toiture d’où le nom de roof-top, cependant dans certains cas, ils
peuvent être installées au sol.
L’installation d’un monobloc est complétée par une mise en œuvre de réseaux aérauliques de
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distribution de l’air. Les roof-top sont des centrales unizones à détente directe installées à l’extérieur
du bâtiment.

Les roof-top sont fréquemment utilisés pour les applications suivantes :

◊ Grandes salles de bureaux, salles d’ordinateurs et hall recevant du public,

◊ Climatisation des grands magasins, supermarchés, restaurants, ateliers,…

◊ Ils sont très utilisés en climatisation industrielle.

5. LES SPLITS-SYSTEM :

Le split system (voir figure suivante) est constitué de deux parties distinctes :
 l’unité intérieure comprenant l’évaporateur et le détendeur (placée à l’intérieur du local à
climatiser)
 l’unité extérieure comprenant le compresseur et le condenseur (placé à l’extérieur)
"Split System" signifie "climatiseur à éléments séparés", à savoir que l'unité de condensation est
séparée de l'unité d'évaporation. Avec un split, l'évaporateur est souvent situé dans le local à traiter,
tandis que le condenseur et le compresseur sont situés à l'extérieur (en terrasse, au sol,...), ce qui
permet de diminuer le bruit.
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Les deux unités sont reliées entre elles par :


 une liaison frigorifique constituée de deux tubes cuivre (liquide et gaz), ces tubes sont
isolées par des manchons en mousse de caoutchouc (appelés Armaflex qui est en réalité une marque
de manchons en élastomère).
 un câble électrique de raccordement
Suivant les constructeurs, l’alimentation électrique de l’appareil s’effectue soit au niveau de l’unité
intérieure, soit au niveau de l’unité extérieure.
Suivant le modèle de l’unité intérieure (voir figure), on distingue :
o les splits system muraux
o les splits system en allège (ou console)
o les splits system plafonniers
o les splits system du type cassette

Il existe des splits system ou l’unité extérieure est raccordée à plusieurs unités intérieures (2, 3, 4 ou 5
unités intérieures), un tel appareil est alors appelé Multi-split system.
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Multi - split system

Dans la plus part des cas, la régulation des appareils est assurée par un thermostat qui fonctionne en
Tout ou Rien.
Il faut noter cependant l’apparition depuis quelques années de splits system dit INVERTER.
Les INVERTER permettent de faire varier la vitesse de rotation du compresseur suivant la demande en
froid, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie par rapport aux appareils classiques
fonctionnant en Tout ou Rien.

Régulations TOR et Inverter

II. LE CIRCUIT FRIGORIFIQUE D’UN SPLIT SYSTEM

1) L’UNITÉ INTÉRIEURE :

a) Les unités murales :


Les splits-system muraux sont les plus répandus. Leur gamme de puissance est d’environ 1000 a
7000W et ils existent en mode ‘’froid seul’’ ou en mode ‘’réversible’’.
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Les unités intérieures murales sont équipées d’un ventilateur tangentiel qui présente l’avantage d’être
particulièrement silencieux. Leur positionnement en partie haute d’un mur permet une bonne
diffusion de l’air dans le local et facilite l’évacuation par gravité des condensats. Ces trois atouts
majeurs expliquent le succès du split mural.
b) Les unités consoles :
La gamme des splits de type console est moins étendue que celle
des muraux.

Les modèles vont d’environ 2500 a 6000 W et ils existent en


réversible comme en froid seul. L’unité intérieure qu’on appelle la
console, est alors posée sur le sol et fixée contre la cloison. Elle est
souvent équipée d’un ventilateur centrifuge.

Un ventilateur centrifuge ressemble à un escargot et l’air est


toujours aspiré par le centre du ventilateur. Ce type de ventilateur
est plutôt utilisé dans des bureaux et positionné sous une fenêtre,
surtout lorsque des armoires ou des rayonnages empêchent
l’installation d’un split mural.
c) Les unités de plafond :
Il existe trois catégories de splits plafonniers : apparents, encastrés et plafonniers avec réseau de
gaine.
i. Le plafonnier apparent :
Le plafonnier apparent ressemble un peu à une console mais il est fixé horizontalement au plafond.
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ii. Le plafonnier encastré :


Le plafonnier encastré s’installe dans un faux plafond et seuls les panneaux de soufflage et de reprise
d’air sont visibles. Il est donc plus esthétique que le plafonnier apparent, mais il nécessite une hauteur
disponible dans le faux plafond souvent supérieure à 30, voire 35cm…
Ces appareils sont parfois équipés d’une pompe de relevage de condensats (ce qui facilite l’évacuation
des condensats). Il peut arriver que cette pompe soit à l’ origine d’un arrêt intempestif du climatiseur.
Remarque :
Afin d’éviter tout risque de débordement, un détecteur de niveau peut arrêter le climatiseur en cas de
problème sur la pompe.
iii. Le plafonnier avec réseau de gaine :
Le plafonnier avec réseau de gaine est un appareil complètement encastré dans le faux plafond. Il
nécessite la réalisation d’un réseau de gaine pour aspirer et pour souffler l’air dans le local.
La puissance de ces splits commence à environ 5kW et peut atteindre plusieurs dizaines de kW. De
plus, il est fréquent sur ce type de climatiseur que la charge en fluide frigorigène doive être réalisée
par l’installateur.
d) Les dimensions, le poids :
Il faut que l’appareil puisse être installé à l’emplacement prévu en tenant compte du mobilier existant
et des ouvertures de porte ou de fenêtre. Cependant, il faut faire particulière attention à la largeur et
a la hauteur de l’appareil avant de choisir son emplacement. Les fixations doivent être capables de
supporter le poids de l’appareil (44kg pour le modèle Kotz 12 PA) par exemple). La nature du mur ou
de la cloison doivent être prise en compte.
e) La tension, l’intensité et la puissance électrique :
Généralement, le raccordement électrique des climatiseurs de
confort n’est pas très compliqué.
Les splits ayant une puissance frigorifique inférieure à 5kW
sont généralement alimentés en monophasé 220V. Le câble
d’alimentation a 3 fils doit être raccordé sur les bornes L, N et
Terre de l’unité intérieure (par convention, le fil de terre est
bicolore vert et jaune).
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Exemple de notice technique d’une unité intérieure

Dans l’unité intérieure, il n’y a que le ventilo-évaporateur (pour cet exemple il y a 2 moteurs et 4
ventilateurs dans le Kotz 12 PA). Ces indications électriques correspondent donc aux caractéristiques
du ventilateur, selon le modèle. En particulier, la tension d’alimentation doit être connue avant
d’installer l’appareil. Les caractéristiques électriques sont également souvent utiles pour la
maintenance ou le dépannage : on peut facilement mesurer l’intensité absorbée avec une pince
ampéremétrique et la comparée à celle indiquée par le constructeur. La connaissance de la puissance
absorbée permet d’évaluer la consommation électrique, et donc le coût d’utilisation du climatiseur.
f) Les ventilateurs :
En climatisation de confort, on rencontre essentiellement trois types de ventilateurs : hélicoïdales,
tangentiel ou centrifuge.
1- Le ventilateur hélicoïdal

Il est utilisé dans la plupart des unités extérieures pour ventiler le


condenseur. Les hélices en alliage ont l’inconvénient de donner un
fonctionnement plutôt bruyant. Pour minimiser ce problème, de
nombreux constructeurs fabriquent des hélices en fibre composite.

L’air circule de façon horizontale et rectiligne. Ces ventilateurs peuvent


véhiculer des débits importants mais ils fournissent à l’air une pression
relativement faible. C’est pourquoi ils sont mal adaptés si on a besoin de
faire circuler l’air sur le condenseur par l’intermédiaire d’un réseau de
gaine.

2- Le ventilateur tangentiel :

Ce type de ventilateur est très utilisé dans les unités intérieures. Son
principal atout est son faible niveau sonore. Il est si peu bruyant que
sur les petits climatiseurs (jusqu'à une puissance frigorifique
d’environ 2 kW) le tube capillaire est souvent placé dans l’unité
extérieure.
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En effet, le faible niveau sonore du ventilateur ne couvre même pas le léger sifflement du détendeur
au démarrage ou a l’arrêt du compresseur.
L’air circule tangentiellement dans la roue du ventilateur. Les débits et les pressions obtenus sont
relativement faibles. Dans tous les cas, on ne peut pas utiliser ces ventilateurs pour souffler dans un
réseau de gaine.
3- Le ventilateur centrifuge :

En climatisation de confort, il est surtout utilisé dans les unités intérieures


des splits de type console ou plafonnier.
Son principal atout est qu’il fournit une pression suffisamment importante
pour permettre une distribution par réseau de gaine ou pour augmenter
la portée du soufflage du climatiseur, c'est-à-dire la distance a laquelle
l’air traité est projeté. L’air est aspiré par le centre du ventilateur puis il
est refoulé du coté de la sortie du ventilateur.

Contrairement aux autres ventilateurs, si le moteur d’un ventilateur


centrifuge tourne à l’ envers, le sens de circulation de l’air ne change pas
mais le débit d’air diminue de façon très importante.

g) Les filtres :
Les filtres qui équipent les climatiseurs de confort ne sont pas
des ‘’supers’’ filtres de hautes qualité capables de piéger
toutes les poussières.
Le filtre ci-contre, qui équipe une unité intérieure murale, est
constitué d’une fibre plastique. Ce matériau permet le
nettoyage à l’eau et il ne faut donc pas hésiter à le laver
fréquemment. Un filtre à air encrassé peut avoir comme
conséquence la casse du compresseur.

2) L’UNITÉ EXTÉRIEUR
Comme pour les unités intérieures, les références sont ‘’la carte d’identité’’ exacte de
l’appareil. Le cas échéant, elles permettent de commander des pièces détachées sans
risque d’erreur. Elles sont indiquées sur l’appareil et en cas de besoin, elles doivent être
relevées avec précision.
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La majorité des unités extérieures a condensation par air est équipée d’un ou de plusieurs
ventilateurs hélicoïdales. Cependant, la réglementation locale (monuments classés, rue
piétonne, copropriété, etc.…) ne permet pas toujours d’installer cette unité a l’extérieur. On
peut alors contourner le problème en l’installant a l’intérieur des locaux avec un petit
réseau de gaine pour n’avoir de visible en façade que les grilles d’aspiration et de soufflage.
Dans ce cas, les ventilateurs hélicoïdaux risquent d’être mal adaptés et un ventilateur
centrifuge est généralement utilisé pour conserver un débit d’air satisfaisant.

a) Les dimensions, le poids, le niveau sonore, les ventilateurs :

Le sujet a déjà été traité pour les unités intérieures. Il faut remarquer que l’emplacement et le
niveau sonore de l’unité extérieure ne doivent surtout pas être pris a la légère afin d’éviter des
gros problèmes avec le voisinage.
b) La tension, l’intensité et la puissance électrique :

Les splits d’une puissance frigorifique inférieure a 5 kW sont généralement prévus pour un
courant monophasé 220 V. Quand la puissance augmente, l’utilisation de tension triphasée 380
V devient nécessaire. Le câble d’alimentation possède alors 5 fils a raccorder sur les bornes de
l’unité extérieure R.S.T.N et Terre. Par convention, le fil neutre est de couleur bleue et la Terre
est bicolore vert/jaune. Les 3 autres fils correspondent aux 3 phases en 380V.
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Les valeurs indiquant les caractéristiques électriques du ventilateur et du compresseur sont


souvent utiles pour la maintenance. Comme pour l’unité intérieure, en utilisant une pince
ampéremétrique, il sera facile de comparer l’intensité absorbée a celle indiquée par le
constructeur.
Enfin la puissance absorbée permet d’évaluer la consommation électrique et donc le coût
d’utilisation du climatiseur.
c) Le réfrigérant a utiliser :
Le type et la quantité de réfrigérant utilisé dans l’appareil sont toujours indiqués sur sa
plaque signalétique. Si nous observons la plaque ci-contre, nous constatons que l’appareil contient 620
grammes de fluide frigorigène R 407C. Ces renseignements sont très importants pour plusieurs
raisons :

 Effectuer un complément de charge en fluide frigorigène sur une installation avec un


détendeur capillaire n’est pas une chose facile car il faut impérativement que le type et la
masse de fluide soient rigoureusement respectés. S’il est facile de connaitre le type de fluide,
comment savoir la quantité de réfrigérant restant dans le climatiseur.
 La solution (surtout avec le R 407C) est de vider complètement l’appareil a l’aide d’un groupe
de récupération, puis de le charger avec le bon fluide et avec la quantité exacte indiquée sur la
plaque. C’est le seul moyen d’être absolument certain que la charge de fluide sera correcte.
d) L’huile frigorifique :
Toutes les pièces du compresseur en mouvement ont besoin d’être lubrifiées à l’aide d’une huile
adaptée et qui en plus corresponde au type de fluide frigorigène utilisé. En effet, le fluide n’a aucun
pouvoir de lubrification, c’est plutôt un excellent détergent qui a la faculté de nettoyer et de sécher les
pièces mécaniques. L’huile et le fluide ne doivent pas s’agresser mutuellement. Cela oblige les
fabricants à utiliser différents types d’huile en fonction du fluide frigorigène utilisé et des conditions de
fonctionnement.

Remarque :
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Il ne faut jamais mélanger deux huiles différentes dans la même installation. Il ne faut jamais non plus
mélanger 2 fluides frigorigènes différents. Dans les 2 cas, c’est la mort du compresseur assurée à brève
échéance.

L’huile frigorifique est très hygroscopique. Cela signifie qu’elle a la faculté d’absorber rapidement
l’humidité contenue dans l’air. Le gros problème, c’est qu’une huile ayant absorbé trop d’humidité
risque de devenir acide et de perdre son pouvoir de lubrification.

3) LES LIAISONS FRIGORIFIQUES ET ÉLÉCTRIQUES D’UN SPLIT


SYSTÉME
Les liaisons frigorifiques entre les 2 unités se font par l’intermédiaire de deux tubes :
 La tuyauterie liquide relie la sortie du condenseur a l’entrée du détendeur (repère 1)
 La tuyauterie d’aspiration relie la sortie de l’évaporateur a l’aspiration du compresseur (repère
2).
Ces deux tubes ont un diamètre différent :
Le plus petit pour le liquide
Le plus gros pour le gaz.
En effet, a masse égale, les gaz occupent beaucoup plus de volume que les liquides (environ de 20 a 30
fois plus, selon le fluide frigorigène et les conditions de pressions et de température. Ainsi les gaz ont
besoin d’une canalisation de plus gros diamètre.

a) Les raccords frigorifiques de types Quick :


Il existe deux types de raccords appelés communément ``Quick`` et ‘’Flare’’.
Le raccord Quick (qui signifie rapide en anglais) équipe les appareils déjà pré-chargés en fluide
frigorigène. Ce raccord est constitué d’une partie mâle et d’une partie femelle prévue pour être
vissées ensembles. C’est ce type de raccord qui équipe le split système représenté ci-dessous :
 Sur l’unité intérieure, pré-chargée en fluide frigorigène, le raccord 3 est brasé en usine a la
sortie de l’évaporateur et le raccord 4 a l’entrée du détendeur capillaire.
 Sur l’unité extérieure, également pré-chargée en fluide frigorigène, le raccord 5 est brasé en
usine a la sortie du filtre (donc sortie du condenseur) et le raccord 6 a l’aspiration du
compresseur. Une prise de pression, permettant de raccorder un manomètre, peut équiper
certains raccords (c’est le cas du raccord 6 ci-dessus, placé a l’aspiration du compresseur).
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Ce type de raccords n’équipe que les tuyauteries de raccordements déjà pré-chargées en fluide
frigorigène.
Pour déchirer les membranes, on doit serrer à l’aide de deux clés, une par raccord, pour éviter
que le raccord mâle tourne et fasse vriller le tube cuivre. Au cours de cette opération, les
membranes se déchirent et l’étanchéité reste assurée par le joint torique, c’est pourquoi il est
important de bien huiler au préalable.
Au moment ou les portées coniques arrivent en contact, on sent une résistance. Normalement, il
faudrait alors finir le serrage à la clé dynamométrique.

Puisque la clé dynamométrique est très peu utilisé, plusieurs constructeurs préconisent alors de
réaliser une marque sur les raccords ensuite de finir le serrage par un quart de tour
supplémentaire. Le couple de serrage est alors à peu prés respecté.
Si les tuyauteries pré-chargées présentent l’avantage d’éviter toute manipulation sur le fluide
frigorigène, elles ont l’inconvénient de ne pas toujours être à la bonne longueur. On peut parfois
remédier à ce type de problème en décalant un peu les unités pour ajuster la longueur.
b) Les raccords frigorifiques de type Flare :
Cet autre type de raccordement permet de couper la tuyauterie a la bonne longueur, mais cela
implique une manipulation sur le circuit frigorifique et donc davantage de compétences. Le choix entre
les raccordements Quick ou Flare est rarement possible. Cela obligerait les constructeurs a tenir en
stock les deux types de raccords pour chaque appareil de leur gamme.
Le raccord Flare utilisé par les frigoristes nécessite un écrou spécial avec un évasement du tube
particulier appelé dudgeon, a ne pas confondre avec le ‘’collet battu’’ du plombier.
 L’angle de mise en forme est de 90° pour le collet battu mais de 45° pour le dudgeon.
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 L’étanchéité du dudgeon est obtenue par l’écrasement du cuivre sur la portée conique du
raccord.
Pour réaliser un dudgeon on doit suivre la procédure suivante :
Déroulez précautionneusement la couronne de cuivre comme schématiser sur le croquis ci-
contre, sur un sol bien plat en maintenant au fur et a mesure le tube déjà déroulé bien plaqué

sur le sol à l’aide des pieds.


Coupez la longueur nécessaire a l’aide d’un coupe tube (repère 1) ou d’un mini coupe tube
(repère 3).

Ensuite il faut enlever soigneusement les


bavures provoquées sur le tube par l’action de la
molette du coupe-tube. On peut utiliser un
ébavureur stylo (repère 5) très pratique et simple
d’emploi. On peut également utiliser l’ébavureur
intégré a certains coupe tube (repère 2) ou encore
l’appareil (repère 4) permettant d’ébavurer a
l’intérieur (repère 6) ainsi qu’a l’extérieur du tube
(repère 7).

NB :
Ébavurez toujours le tube orifice vers le bas afin d’éviter que les bavures ne tombent a
l’intérieur : si le circuit frigorifique n’apprécie pas du tout l’humidité, il n’aime également pas
les copeaux de cuivre.
Il faut passer l’écrou (repère 8) avant de faire le dudgeon sous peine d’être obligé de recouper
le tube puis de recommencer l’opération.
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Placez le tube dans la matrice (repère 9) spécialement conçue pour les dimensions courantes des tubes
frigorifiques, exprimées en pouce (repère 10). En climatisation de confort, nous utilisons
principalement cinq diamètres de tube : 1/4’’, 3/8’’, ½’’, 5/8’’ et ¾’’. Ces dimensions correspondent au
diamètre extérieur du tube et elles sont indiquées en pouce (1/4’’ = ¼ de pouce). Notez que 1’’ =
25,4 mm, c'est-à-dire que ¼’’ = 25.4/4 = 6,35 mm. Certaines dudgeonniéres possèdent 2 matrices
(repère 11). Il faudra choisir celle correspondant exactement au diamètre du tube a dudgeonner.
Différents embouts peuvent se rencontrer. Seul l’embout conique (repère 12) permet de dudgeonner.
Les autres embouts de différents diamètres (repère 13) permettent d’évaser un tube pour réaliser des
emboitements.
Serrez parfaitement bien le tube dans les mors : il ne doit pas glisser lorsque vous serrerez l’étrier. Le
tube doit dépasser de la cote A indiquée ci-dessous afin d’obtenir un dudgeon de longueur correcte et
donc fiable.
Le façonnage final est alors réalisé a l’aide de l’étrier.

Vérifiez la qualité du dudgeon :


- S’il est trop grand (repère A), il sera difficile, voire impossible de visser l’écrou. Le cuivre ne pouvant
pas s’écraser correctement au moment du serrage, c’est la fuite assurée.
- S’il est trop petit (repère B), il sera très fragile après le serrage et il risque de casser a un moment
ou a un autre.
- S’il est en biais (repère C), la largeur de la collerette est irrégulière, trop petite d’un coté et trop
grande de l’autre. Le dudgeon est alors fragile et il risque de fuir.
- S’il est rayé (repère D), c’est le signe précurseur d’une fissure.
- S’il est fissuré (repère E), il risque de fuir ou de se rompre.
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Le travail du tube cuivre et les divers raccordements sont les seules parties du circuit frigorifiques qui ne
peuvent pas être réalisées en usine. La durée de vie d’un climatiseur dépend essentiellement de la qualité de
ce travail.

Coté unité extérieure, la vanne est livrée avec :

- Un écrou (repère A) a enfilé sur le tube avant de réaliser le dudgeon.


- Le bouchon (repère B) permettant d’accéder a la tige de commande de la vanne.
- La prise de pression (repère C) permettant le raccordement d’un manomètre.
- Le circuit frigorifique de l’unité extérieure est raccordé en usine (repère D)

Attention, la vanne doit obligatoirement être fermée avant de dévisser l’écrou (A). C’est du reste sa position à
la livraison de l’appareil. Si ce n’est pas le cas, toute la charge en fluide frigorigène contenue dans l’unité
extérieure risque de s’échapper.

Coté unité intérieure, le raccord à visser mâle est brasé sur un tube cuivre (repère E). Il est livré avec un écrou
(repère F) qui est à enfiler sur le tube avant de réaliser le dudgeon. Le bouchon en cuivre (repère G) a un rôle
important. Pour effectuer le test de l’étanchéité en usine, l’unité intérieure est mise sous pression d’azote. Pour
faire le dudgeon, on a besoin de l’écrou (repère F). En le dévissant, il faut faire attention a ne pas vriller le tube
cuivre (il faut utiliser 2 clés). A l’ instant où on desserre l’écrou, on doit entendre l’azote s’échapper, c’est une
fuite d’azote et non de fluide frigorigène.

Si on n’entend pas la fuite, c’est la qu’il faut s’inquiéter : c’est qu’il ya une fuite sur l’unité intérieure.
L’étanchéité du bouchon (repère G) est faite par une capsule en cuivre dudgeonnée.

Du Fait des raccords utilisés, notons que l’unité intérieure contient de l’azote mais que l’unité extérieure
contient du fluide frigorigène (la vanne d’isolement permet le raccordement du tube sans perdre le fluide).
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CHAP II. LES CENTRALES A TRAITEMENT


D’AIR (CTA)
I. LA TECHNOLOGIE DES CENTRALES DE TRAITEMENT D’AIR
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1. CONSTITUTION DES CENTRALES DE TRAITEMENT D’AIR

Les centrales de traitement d’air (CTA) permettent de maîtriser en température et parfois en


hygrométrie la qualité de l’air soufflé.
Les centrales sont constituées d’éléments préfabriqués et assemblés. Elles ont comme avantages :
Réglages sophistiqués pour la température, l’humidité et le nettoyage de l’air, ainsi que l’élimination
d’odeurs.
Pas de problèmes avec des fuites d’eau, puisque vous avez la climatisation dans les chambres, sans
tuyauterie.
Des systèmes de refroidissement extérieurs peuvent facilement être mis en œuvre.
La chaleur qui s’échappe, peut facilement être récupérée.
Entretien simple et sans problèmes.

Mais aussi avec des inconvénients :

 Nécessite beaucoup d’espace pour la canalisation.

 Le climatiseur prend beaucoup de place

 Beaucoup d’énergie pour le transport de l’air


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Les centrales de traitement d’air sont principalement utilisées :

 Pour traiter l’air neuf d’aération à introduire dans les bâtiments.

On parlera alors de centrale d’aération ou de centrale « tout air neuf ».

Le débit soufflé de l’ordre de 20 à 30 *m3/h] et par personne.

Le plus souvent, une centrale d’aération n’assure que le réchauffage (et éventuellement le
refroidissement) de l’air neuf, pour l’amener de la température extérieure à la température ambiante.
L’air neuf soufflé est alors neutre d’un point de vue thermique (il n’apporte ni chaleur ni
refroidissement).

Le chauffage et la climatisation des locaux sont alors assurés par un autre système à même de traiter
les déperditions (hors aération) et éventuellement les charges de climatisation. Il peut s’agir par
exemple d’un circuit de radiateurs ou de ventilo-convecteurs.

Pour assurer l’aération et le chauffage (et éventuellement le refroidissement) des locaux.

Le seul débit nécessaire à l’aération des locaux (20 à 30 [m3/h] et par personne) est en général trop
faible pour permettre le chauffage (et éventuellement la climatisation) des locaux. En complément de
l’air neuf, la centrale recycle alors de l’air repris dans les locaux traités. La centrale n’est plus de type
« tout air neuf ».
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Une centrale de traitement d’air peut comporter :

Image Symbole

Une grille de prise d’air neuf extérieure.

Un registre d’entrée d’air neuf.

Un ensemble de 2 ou 3 registres
permettant le réglage des débits d’air neuf,
d’air recyclé, d’air rejeté, le tout constitue
le caisson de mélange.

Une ou plusieurs sections de filtration.

Symbole général filtre


Filtre plan
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Filtre plissé

Filtre à poche

Une ou plusieurs batteries de chauffage à


eau chaude, à vapeur ou électriques.

Une batterie froide soit :


- à eau glacée
- à détente directe (la batterie est dans ce
cas directement alimentée par le fluide
frigorigène).

Une pare-gouttelette parfois constitué d’un


simple grillage qui évite l’entraînement de
l’eau de condensation sur la batterie
froide.

Un humidificateur à ruissellement à eau


recyclée.
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Un humidificateur à pulvérisation à eau


recyclée.

Source énergie+

Un humidificateur à pulvérisation à débit


variable (brumisateur).

Un groupe moto ventilateur à entraînement


direct (raccordement direct par l’arbre de
transmission) ou par un jeu de poulies-
courroie.

Un humidificateur à vapeur.

Le caisson de reprise (ou d’extraction) de


la centrale d’air comporte un groupe moto
ventilateur de reprise.
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La centrale d’air peut être raccordée à une


grille de rejet d’air extrait.

2. TYPES ET POSITIONS DES CAISSONS


Les systèmes de climatisations centralisés peuvent être constitué par :

La centrale de traitement d’air peut être constituée d’un unique caisson de soufflage :

Caisson unique de soufflage sans reprise (caisson tout air neuf).

Remarque : Si la centrale de traitement d’air introduit de l’air neuf, un même débit d’air est rejeté
à l’extérieur du bâtiment. Si ce n’était pas le cas, le bâtiment se gonflerait comme un ballon. L’air
rejeté est évacué soit par extraction (comme ci dessus), soit par des fuites dues à la mise en
surpression des locaux (voir ci-dessous).
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Extraction et mise en surpression des locaux peuvent se combiner :

Caisson unique de soufflage de reprise sans introduction d’air neuf (caisson de recyclage).

Remarque :

Le local ci-dessus peut par ailleurs être équipé d’un dispositif d’aération constitué d’un extracteur et d’une grille
d’entrée d’air neuf.

La centrale de traitement d’air peut être constituée d’un unique caisson de soufflage avec introduction d’air
neuf et recyclage d’air repris.
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La centrale de traitement d’air peut être constituée de 2 caissons de soufflage et de reprise (alignés ou
superposés).
a) Système a canalisation unique

L’air refroidi ou l’air chaud se déplace de l’unité de climatisation de la chambre de machinerie vers les chambres
personnelles, via une canalisation, qui se débranche.

Installations à débit d’air constant

Cet appareil convient très bien à des bâtiments petits ou de taille moyenne et des ateliers de manufactures
dans lesquelles la température ne varie pas entre les différentes sections, avec des systèmes simples et
économiques. La capacité de chauffage ou de refroidissement peut être adaptée en modifiant le volume
effectif des ventilateurs d’air, grâce au système de souffleurs à volume variable (VAV).
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Installations à débit d’air variable


b) Système a canalisation double flux :
Les courants d’air froid et d’air chaud se déplacent dans deux conduites, sont ajustés dans un mélangeur et
ensuite dirigés vers les chambres individuelles.

Bien que des réglages personnels pour la température soient possibles, le réglage de l’humidité est beaucoup
plus difficile.

Cet appareil convient très bien à des immeubles de bureaux haut-de-gammes, puisqu’un assez grand volume est
nécessaire pour la canalisation. L’installation est relativement chère et les couts d’exploitations sont élevés.

c) Système a tout eau :

Ces systèmes préparent, transportent via un réseau au sein du bâtiment et distribuent l’eau glacée aux pièces
afin de refroidir l’air localement, dans les systèmes tout eau, on peut distinguer les ventilo-convecteurs et les
modules de traitement d’air (MTA).
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Avantages
o Les réglages et la mise en vigueur personnel sont possibles.
o Les souffleurs d’air sont très économiques.
o Vous n’avez pas besoin d’une chambre de machinerie pour chaque étage du bâtiment.
o Vous ne perdez pas d’espace pour la canalisation.

Inconvénients
Puisqu’il y a de la tuyauterie à l’intérieur des chambres, il pourrait-y avoir des problèmes de
plomberies ou des fuites.

Les réglages pour le taux d’humidité, la pureté de l’air et la distribution d’air sont difficiles.

d) Unité avec système de ventilo-convecteur


L’eau froide ou l’eau chaude préparée par les unités de chauffage et de refroidissement, est utilisée par des
unités compactes, avec des ventilateurs intégrés, des spirales et des filtres pour garantir la climatisation.
Ces systèmes ventilo-convecteur sont disponibles en types différents. Certains pour être mis par terre,
d’autres peuvent être suspendus.
Les systèmes de tuyauterie variés qui y sont inclus sont un système avec doubles conduites (un système avec
deux conduites, une pour distribuer, et une pour retourner l’eau, cette eau parfois froide, tantôt chaude) et le
système à trois conduites (des conduites réservées à l’eau froide ou à l’eau chaude, et une conduite en plus
pour le retour de l’eau des deux systèmes).
LES INSTALLATIONS MIXTES "AIR / EAU"
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Le ventilo-convecteur l’éjecto-convecteurs

e) Système de panneau a air :


L’eau froide et l’eau chaude sont fournies par des échangeurs à spirales installées dans le plafond ou au sol,
pour refroidir ou réchauffer la pièce dans laquelle elles sont installées, par radiation. Cette radiation chaude
offre une chaleur confortable aux personnes à l’intérieur (il y a moins de différences de température gênantes
dans la chambre même).
Ce système permet une conservation d’énergie pour le chauffage, mais durant le refroidissement d’une pièce, il
apparait souvent de la condensation, à moins que le taux d’humidité soit réduit suffisamment durant le
refroidissement.
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f) Système air-eau :
Avantages
Des réglages individuels sont possibles grâce à des unités de réglages spéciales.
Le transport d’énergie est très économique.
La canalisation et la chambre de machinerie prennent très peu d'espace.
Inconvénients
Puisqu’il y a de la tuyauterie dans toutes les chambres, il pourrait-y avoir des problèmes de plomberie
ou des fuites.
L’inspection et l’entretien de ces unités demande du temps.

b
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g) Système avec réfrigérant


Avantages
- Des réglages et une mise en vigueur individuels sont possibles.
- La canalisation et la chambre de machinerie prennent très peu d'espace.
- Très peu d’impacts sur d’autres parties du bâtiment en cas de problèmes techniques.
Inconvénients
Les réglages pour le taux d’humidité, la pureté de l’air et la distribution d’air sont difficiles.
Les niveaux de bruit et de vibration sont plutôt élevées (le système utilise un compresseur).

h) Unité avec système combiné


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Une unité-combinaison, qui combine une petite unité de climatisation directe, un souffleur d’air, et un
filtre à air, un humidificateur et un réglage automatique, est installé à l’intérieur.
De très beaux appareils de climatisation et également de climatisation et de chauffage combinés,
équipés avec des pompes de chauffage sont disponibles, et en plus, tout deux aussi disponibles comme
appareils avec refroidissement à eau (source de chaleur liquide) et un système de refroidissement à air
(source de chaleur à air).
Des modèles séparés (unité extérieure et unité intérieure séparée) ainsi que des modèles séparés sont
disponibles.

II. LE TRAITEMENT DE L’AIR


1. BUT DU TRAITEMENT DE L’AIR
Le but du traitement de l’air est de maintenir un air à des valeurs déterminées dans un bâtiment ou un
local quelque soit les variations externes (intempéries ou variations diverses (humidité ou température
ou qualité d’air changeants) a un confort maximum pour ses occupants.

L’atmosphère est un mélange de gaz et de particules qui entourent notre planète. L’atmosphère est si
mince qu’on peut présenter son épaisseur relativement à la Terre comme la pelure d’une pomme
comparativement à l’ensemble du fruit. C’est la force d’attraction qui retient l’atmosphère autour du
globe.
L’atmosphère a les rôles principaux suivants :
– permettre la vie du monde animal par l’oxygène qu’elle contient,
– garantir une température compatible avec la vie à la surface de la Terre par la chaleur que ses gaz
retiennent,
– stopper les rayonnements solaires nocifs.

Nom du GAZ Pourcentage


Azote (N2) 78 %
Oxygène (O2) 21 %
Argon (A) 0,93 %
Vapeur d’eau (H2O) 0-4 %
Gaz carbonique (CO2) 0,033 %
Néon (Ne) 0,0018 %
Krypton (Kr) 0,000114 %
Hydrogène (H) 0,00005 %
Oxyde d’azote (N2O) 0,00005 %
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Xénon (Xe) 0,0000087 %


Ozone (O3) 0 – 0,000001 %

Composition actuelle de l’atmosphère près de la surface de la Terre.


Le traitement d’un air demande donc la connaissance de plusieurs paramètres sur lesquels nous devons
agir, un diagramme appelé diagramme psychrométrique ou diagramme de l’air humide va nous
permettre de visualiser un air, de connaître ses paramètres, les faire évoluer afin d’obtenir un air de
confort.
2. AIR SEC ET AIR HUMIDE
La vapeur d’eau est donc en quantité très variable dans l’atmosphère, et elle est généralement invisible.
On dit que l’air atmosphérique est « humide ».
L’atmosphère peut contenir de l’eau sous les formes suivantes :
– microgouttelettes, il s’agit alors de brouillard,
– de neige,
– de glace.

Air sec Vapeur Air humide


Masse 1(kg) X(kg) 1+X(kg)
Volume V(m3) V(m3) V(m3)

Pression Pa(kPa) Pw(kPa) P(=Pa+Pw)(kPa)

Composition de l’air sec (à 0°C et 0,101MPa)

Nom du Formule Masse Volume


gaz chimique (%) (%)

Azote N2 75,53 78,09

Oxygène O2 23,14 20,95

Argon Ar 1,28 0,93

Dioxyde
de CO2 0,05 0,03
carbone

Néon Ne - 0,002

Hélium He - 0,005
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ÉTAT DE L’AIR HUMIDE

Terminologie Symbole Notes

Température
sèche t(℃) La température mesurée avec un thermomètre ordinaire.
DB

Température La température indiquée par un thermomètre enveloppé d’un


t’ (℃)
humide WB bout d’étoffe humidifié avec de l’eau.

Température La température à laquelle la vapeur d’eau contenu dans l’air


t’’ (℃)
de rosée DP humide commence à condenser, suite à un refroidissement.

Humidité Le taux de pression partielle de la vapeur dans un état donné,


relative φ(%) comparé au taux de pression partielle de la vapeur pour de l’air
RH humide en état saturé (100%). φ=pw/pws×100
Humidité
x(kg/kg(DA)) Le taux de masse entre la vapeur et l’air sec dans l’air humide.
absolue
Volume
v(m3/kg(DA)) Le volume de l’air humide, qui contient un kilogramme d’air sec.
spécifique
La quantité d’énergie détenue par l’air humide dans un état
Enthalpie
h(KJ/kg(DA)) donné, est exprimée par kilogramme d’air sec.
spécifique
h=ha+hw・x=1.005t+(2500+1.846t)・x
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Remarque : L’air humide est assimilable à un mélange de 2 gaz parfaits

Le confort des usagers dans un local est principalement fonction de 2 paramètres:


 La température sèche
 L’humidité (un air trop humide entraine une sensation d’étouffement, un air trop sec une
déshydratation rapide)

3. NOTIONS DE CONFORT
Le confort est une notion subjective. Une ambiance donnée peut satisfaire un individu et pas un autre.
Les facteurs dépendent de la santé, de l’âge, la façon dont on est vêtu, les habitudes, l’état psychologique du
moment……..
Il est donc presque utopique d’espérer satisfaire la totalité des individus se trouvant dans une même enceinte
climatisée. Dans la littérature spécialisée, à partir de diagrammes psychrométriques, on trouve des zones de
confort « été » et « hiver ».

Les zones 1 et 2 de la figure ci-dessus sont très inconfortables du fait de l’excès d’eau. Ce type
d’ambiance est en plus propice au développement des champignons et des moisissures.
La zone 3 tend à provoquer le dessèchement des muqueuses, elle est donc aussi inconfortable.
Le polygone 4 correspond à la zone de confort «été».
Le polygone 5 correspond à la zone de confort «hiver».

III. LE DIAGRAMME PSYCHROMÉTRIQUE


1. GÉNÉRALITÉS :
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Il existe des diagrammes psychrométriques de différents auteurs, ne présentant que peu de


différences.
Le plus utilisé actuellement est le diagramme qui a pour abscisse la tempéra ture (en °C) et pour
ordonnée l’humidité absolue (en kg d’eau par kg d’air sec).
Comme certaines grandeurs physiques sont influencées par la pression atmosphérique, un
diagramme psychrométrique doit toujours être défini sur la base d’une pression atmosphérique
donnée.
2. DIFFÉRENTES ZONES DU DIAGRAMME PSYCHROMÉTRIQUE
La figure suivante donne les zones d’un diagramme psychrométrique :
Zone 1 : Air non saturé.
Courbe 2 : séparation des zones comportant un air non saturé et un air sursaturé. Cette courbe est
appelée courbe de saturation.
Zone 3 : Air saturé plus de l’eau en suspension (brouillard), on parle d’air sursaturé.
Zone 4 : Air saturé plus de l’eau en suspension. La température étant négative, l’eau est cristallisée
(neige ou grêlons).

La partie du diagramme à gauche de la courbe de saturation correspond à un air sursaturé. La vapeur


d’eau en excès se condense pour former du brouillard. Pour l’air sursaturé figuré au point A de la figure
ci-dessous, les grandeurs physiques évoluent comme indiqué par les flèches.
ΔW = WA – WS représente la quantité d’eau incorporée à l’air saturé sous forme de fines gouttelettes
de liquide, formant ainsi le brouillard.

3. REPRÉSENTATION DES PRINCIPALES GRANDEURS PHYSIQUES ET


DÉFINITIONS DES VALEURS DU DIAGRAMME PSYCHROMÉTRIQUE
La figure donne les principales grandeurs physiques dans un diagramme psychrométrique.
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t : température sèche (en °C) ; th : température humide (en °C) ; tr : température de rosée (en °C) ; φ :
hygrométrie relative (en %) ; W : hygrométrie absolue (en kilo- grammes d’eau par kilogramme d’air sec) ; v
: volume spécifique (en mètres cubes par kilogramme d’air) ; H : enthalpie (en kilojoules par kg. d’air).

D’après la loi de DALTON la pression de l’air humide sera égale à : Pah = Pve+ Pas

1. Température sèche – Symbole Ts, s ou DB en anglais

DB en anglais, c’est la température mesurée par un thermomètre dit « sec », elle s’exprime en degré Celcius
(°C). La température sèche peut être assimilée à un niveau d’énergie.

2. Température humide – Symbole Th, h ou WB en anglais

Cette température s’obtient en saturant l’air adiabatiquement. Pratiquement, en entourant l’élément sensible
d’un thermomètre classique d’une ouate imprégnée d’eau et en soumettant ce thermomètre à un courant d’air,
on obtient la température humide de l’air.

Ts ≥ Th
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Plus l’air est sec et plus l’écart est important entre les températures sèches et humides. Dans l’hypothèse où
l’air est saturé, l’eau ne pouvant s’évaporer, la température sèche est égale à la température humide.

3. Température de rosée – Symbole tr ou r

La température de rosée s’obtient en saturant l’air en le refroidissant à poids d’eau constant.

Ts> Th > Tr sauf dans l’hypothèse d’un air saturé où les 3 températures sont égales.

4. Enthalpie – Symbole H

L’enthalpie caractérise l’énergie thermique par kilogramme d’air. L’unité de mesure est le kJ/kg d’air. Dans les
diagrammes psychrométriques, l’air à 0 °C et sec a pour enthalpie 0, il s’agit donc d’une échelle relative.
H = mas has+ mvehve

L’enthalpie est la quantité d’énergie thermique ou chaleur contenue dans l’air humide ramenée à 1kG d’air sec,
elle permet de calculer la puissance thermique reçue ou cédée par l’air en fonction du traitement (chauffage,
climatisation, humidification).

Enthalpie de l’air humide: Hah = Has + Hve


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5. Humidité relative encore appelée hygrométrie relative

L’hygrométrie relative (J ou φ) c’est le rapport de la masse de la vapeur d’eau contenue dans un


kilogramme d’air sec à la masse de la vapeur d’eau contenue dans ce même kilogramme d’air saturé
à la même température.

L’hygrométrie relative s’exprime en %. φ= =

6. Humidité spécifique encore appelée humidité absolue


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C’est la masse de vapeur d’eau contenue dans un kilogramme d’air sec. L’humidité absolue (W ou X)
s’exprime en kilogramme ou en gramme d’eau par kilo- gramme d’air sec.

x = 0,622 =

7. Volume spécifique – Symbole v

C’est le volume occupé par un kilogramme d’air. Il s’exprime en m3/kg d’air.

8. Masse volumique – Symbole ρ (rhô) C’est la masse d’un mètre cube d’air. La masse volumique
est l’inverse du volume spécifique. Elle s’exprime en kg/m3 d’air. ah= as + ve

4. INTERPRÉTATION DU DIAGRAMME D’AIR HUMIDE


a) Point critique
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Si deux des sept points décrits ci-dessus peuvent être identifiés, les cinq autres points restants peuvent être
interprétés.

Courbe de saturation

Une connexion de points de pression de vapeur saturée pour les températures respectives. En général, l’air non
saturé au bas de cette courbe est utilisé.

Taux de chaleur sensible (facteur de chaleur sensible)

SHF = Charge de chaleur sensible, qs / (charge de chaleur sensible, qs + charge de chaleur latente, qL ). La ligne qui
relie le point P et le taux de mesure de chaleur sensible, quand le taux de chaleur sensible est donné, s’appelle la
ligne SHF. Cette ligne est utilisée pour le réglage de la température et l’humidité relative de l’air chaud ou froid,
provenant du climatiseur (description suivra).

Taux de chaleur et d’humidité

U = Δh / Δx (KJ/kg)

Indique l’ampleur de variation de l’énergie thermique dans l’air, causée par l’augmentation ou la réduction de la
vapeur dans l’air.

Description du diagramme :
s : température sèche en °C.
h : température humide en °C.
r : température de rosée en °C.
 : humidité relative en %.
h : enthalpie spécifique en kJ/kg.
v : volume spécifique en m3/kg.
r : humidité spécifique en kg e / kg as.
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b) Données liées a un point sur le diagramme

Application 1:
A l’aide d’un thermo hygromètre, les mesures des conditions climatiques de l’air dans un local au début A, puis
au bout d’environ 1h30 B, ont été effectués. Les résultats ont été inscrits dans le tableau.
1- Compléter le tableau
2- Commenter ce qui s’est passé au cours de la séance.
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Application 2 :
Les conditions climatiques intérieures de confort d’un local C sont θs = 20°C, et Hr = 50%. Le local est muni
d’une fenêtre en contact avec l’air extérieur froid : la température de surface intérieure du vitrage est donc 5°C,
les dimensions intérieures du local sont les suivantes : L = 8m, l = 7m et H = 3m.
Questions :
1. Positionner et relever les caractéristiques de l’air humide intérieur C sur le diagramme
2. Calculer la masse d’air sec Mas *kge+ contenue dans le local
3. Calculer la masse de vapeur d’eau Mve *kge+ contenue dans le local
4. Y a-t’il risque de condensation de l’humidité de l’air sur la vitre ? Justifier votre réponse.
IV. LE MÉLANGE DE L’AIR
a) Principe et moyens mise en œuvre

h2
1-K

K h3


h1
x2

x3
x1

t1 t3 t2

Un mélange de l'air de (2) et de l'air de (1), avec un taux de (K : 1 – K) aura comme résultat le point
de mélange (3), qui se trouve sur la ligne droite qui relie (1) et (2) au point où la ligne est divisée
par (K : 1 – K).

t3=K×t2+(1-K)×t1
h3=K×h2+(1-K)×h1
x3=K×x2+(1-K)×x1
Le mélange a pour objet de contrôler la réunion homogène de débits d'air de provenances
différentes, afin de maîtriser au mieux l'énergie suivant les besoins de ventilation.
C'est le cas, par exemple, de l'air neuf extérieur et de l'air repris à l'intérieur des locaux.
Une section de mélange comporte au moins deux registres (ou cadre à volets) à lames montées sur
des axes dont le mouvement est synchronisé (à lames parallèles ou opposées).

b) Contrôle des caractéristiques du mélange :


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Lorsqu'un débit est diminué, l'autre est augmenté. La variation de débit obtenue par la rotation
des axes des lames dépend :

 du débit de renouvellement d'air hygiénique (détection du nombre de personnes)


 des caractéristiques extérieures (refroidissement gratuit ou « freecooling »)
 des qualités d'ambiance (pollution, odeurs, fumées ...)

c) Modélisation sur le diagramme de l’air humide :


Deux masses d'air de caractéristiques psychrométriques différentes sont mélangées au sein d'un
caisson de
mélange
représenté ci-
après.

Le mélange se traduit par une droite qui joint les deux points représentatifs. Le point de mélange M
se trouve sur cette droite. En appliquant la loi des mélanges, on a :
qmM . hM = qmE . hE + qmL . hL
qmM = qmE + qmL donc hM = ( qmE . hE + qmL . hL) / ( qmE + qmL )

De la même manière, on peut écrire pour le bilan d'humidité la relation suivante :


rM = ( qmE . rE + qmL . rL) / ( qmE + qmL )

En supposant que les capacités thermiques massiques sont égales et constantes et avec une marge d'erreur
faible, on peut aussi écrire :
θM = ( qmE . θE + qmL . θL) / ( qmE + qmL )

d) Mélange de plusieurs masses d’air

Si le mélange comporte plus de deux masses d'air, on assure d'abord les deux premières comme ci-dessus, puis
le mélange avec une troisième, et ainsi de suite dans un ordre quelconque.
On peut ainsi généraliser les équations précédentes à n constituants.

Modélisation du fonctionnement d'un caisson de mélange utilisé en traitement d'air :


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Les équations d'état de ce système sont :

qmAm = qmAs (conservation de la masse d'air sec avant, pendant et après le traitement de l'air)
qmAm = qmArc + qmAn et qmArp = qmArc + qmArj

Attention : Les équations ne sont valables que pour les débits massiques ; Le volume variant suivant les
pressions et températures, on ne peut étendre ces relations aux débits volumiques.
On peut simplifier le calcul si on prend comme référence un air dit "standard" pour tout le processus : la
densité de l’air ρ = 1,2 kgas/m3 ou v" = 0,833 m3/kgas .

On supposera pour les relations suivantes que les deux ventilateurs ne fournissent pas de chaleur à l'air.

Dans la réalité, on peut considérer que l'air se réchauffe en moyenne de 1 °C.

V. LE CHAUFFAGE DE L’AIR :

Le procédé de réchauffage d'air dans un caisson de traitement d'air est obtenu à l'aide
d'un échangeur communément appelé Batterie Chaude.

a) Types de batteries
Batteries à eau chaude
Elles sont alimentées par des générateurs (chaudières à combustibles ou électriques) en eau à 90 °C, ou
à des températures plus basses, < 50 °C, quand cela est possible.
Batteries électriques
Elles ne sont pas économiques en énergie, c'est pourquoi on les utilise souvent pour des réchauffages
terminaux ou complémentaires. Par contre, elles sont d'un coût intéressant à l'installation, et dispose
d'un temps de réponse court.
Batteries à fluide frigorigène
On utilise directement la condensation d'un fluide frigorigène dans le condenseur qui peut être monté
dans le caisson de traitement d'air.
a-Masse d’air sec
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b) Modélisation sur le diagramme de l'air


humide :
Le chauffage consiste à augmenter l'enthalpie de l'air
humide.
La masse d'air sec et de vapeur d'eau reçoit une quantité de
chaleur sensible.
La température sèche augmente proportionnellement à la
quantité de chaleur fournie.
L'évolution est dite « iso-hydre » car elle se fait à humidité
absolue constante.

h2 φ1

h1
φ2

x1=x2
① ②

t”1=t”2 t1 t2

Air chauffé à l’aide d'échangeur à batterie, etc. → *chauffage d’une pièce+


 Température sèche : grandes augmentations(t1<t2)
 Enthalpie spécifique : grandes augmentations (h1<h2)
 Humidité relative : réductions(φ1>φ2)
 Humidité absolue : pas de changements(x1=x2)
 Température de rosée : pas de changements(t”1=t”2)
c) Masse d’air sec :

d) Masse d’eau :
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d) Énergie thermique :

e) Rendement d’une batterie chaude

La batterie chaude reçoit la puissance Pbceau (la puissance fournie par l’intermédiaire d’un fluide primaire
ou l’électricité) et transfert la puissance Pbcair à l’air humide (puissance utile) et occasionne des pertes
thermiques Pp.

VI. LE REFROIDISSEMENT DE L’AIR :


a) PRINCIPAUX MOYENS MIS EN ŒUVRE ET DIFFÉRENTS TYPES DE BATTERIES :
La section de refroidissement comporte l'échangeur et un bac de réception de l'eau condensée (sur les
surfaces d'échange) évacuée vers le réseau des eaux usées avec interposition d'un siphon, pour des raisons
hygiéniques mais aussi pour assurer une évacuation pérenne : sans siphon, le caisson contenant les
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batteries est en dépression (pression inférieure à la pression atmosphérique), les


condensats ne pourraient pas s'écouler par gravité.

Cet échangeur est communément appelé batterie froide.

 Batteries à eau froide : [dite aussi à eau glacée]


L'eau, dont la température moyenne peut prendre des valeurs allant de 5 à 11 °C, peut être
additionnée d'éthylène glycol ou de propylène glycol pour éviter la prise en glace à l'évaporateur de la
machine frigorifique suivant les conditions extérieures du site (arrêt en période de fraicheur).
Le groupe de production d'eau glacée peut produire de l'eau glacée de façon centralisée pour un
ensemble de centrales ou de batteries. Il faudra alors choisir le régime judicieusement.

 Batteries froide à fluide frigorigène : [dite improprement à détente directe]

Elle est montée directement sur le circuit thermodynamique dont elle constitue l'évaporateur.
La proximité du compresseur est souvent requise pour minimiser les pertes de charge.

EA

④SA de ①RA
Chambre bureau

①RA ④SA
AHU
②OA
③ Air mélangé

①: Etat de l’air d’une chambre (RA)

②: Etat de l’air extérieur (OA)

③: Etat de l’air à l’entrée du climatiseur (air mélangé)

④: Etat de l’air à la sortie de spirale (SA)


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 La ligne droite entre (1) et (4) doit être parallèle à la ligne SHF afin de maintenir la température et
l’humidité de la chambre.
 La différence de température à la sortie d’air, Δt (= t1 – t4) est normalement réglée à 10°C dans la
plupart des cas, et est déterminée en considérant l’impact sur la condensation, ainsi que sur le corps
humain. Une fois que le SHF et Δt sont déterminés, (4) peut également être obtenu.
 Le facteur de dérivation, BF, devient 1/L. L’humidité relative de l’air qui entre en contact avec les
spirales ou batteries de refroidissement est 100%, mais l’humidité relative au point (4) est environ 90%
(pour une rangée de quatre à dix spirales), dû au fait qu'une partie de l’air passe par les spirales sans
être mis en contact avec ceux-ci.

b) PRINCIPE DU REFROIDISSEMENT DE L’AIR:

1. REFROIDISSEMENT "SEC" ou sensible (sans condensation de la vapeur d'eau de


l'air) :

La température de surface de la batterie froide reste


supérieure à la température de rosée de l'air avant
passage sur la batterie froide. Cette
chaleur enlevée à l'air est dite sensible. Il n'y
a pas de condensation de la vapeur d'eau de l'air. Ce
refroidissement de la vapeur d'eau sans changement
d'état est dit sensible ou "sec".

Remarque :

 L'évolution se fait à humidité absolue constante.


 La température de rosée reste constante.

Au cours de l'évolution, la température sèche, l'enthalpie, la température humide et le volume


spécifique diminuent. L'humidité relative augmente.
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2. REFROIDISSEMENT "HUMIDE" (avec


condensation de la vapeur d'eau de l'air):

L'air se refroidit : la température sèche diminue.


La vapeur contenue dans l'air humide, se refroidit et se condense sur
la surface de la batterie froide dont la température de surface est
inférieure à la température de rosée de l'air.
L'humidité absolue r diminue à la sortie car l'eau est "piégée" sur la
batterie.
La chaleur correspondant à la condensation de la vapeur d'eau est
dite latente.

Remarque :

 Au cours de l'évolution, la température sèche, l'enthalpie, la température humide, la température de


rosée et le volume spécifique diminuent. L'humidité relative augmente.
 L'air ressort avec une humidité absolue plus faible. Il y a déshumidification de l'air.

En résumé pour un refroidissement sec et un refroidissement avec déshumidification on peut dire que :

La température de surface de la batterie de refroidissement > température de rosée de l’air

⇒ [Refroidissement] (①→②’)

 Température sèche : réductions(t1>t2’)

 Enthalpie spécifique : réductions(h1>h2’)

 Humidité absolue : pas de changements(x1=x2’)

 Température de rosée : pas de changements(t”1=t”2’)

Température de surface de la batterie de refroidissement < température de rosée de l’air


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⇒ [Refroidissement et déshumidification] (①→②)

 Température sèche : réductions (t1>t2)

 Enthalpie spécifique : réductions (h1>h2)

 Humidité absolue : réductions(x1>x2)

Température de rosée : réductions(t”1>t”2)

3. PARAMÉTRES CARACTÉRISTIQUES D’UNE BATTERIE FROIDE :

Une batterie froide comme tout échangeur n'est pas parfaite et ne permet pas d'amener tout l'air la traversant
à saturation (Hr = 100%).

Définition du facteur de bipasse [BF]:

Le facteur de bipasse ou "Bypass Factor" représente la portion correspondante de l'air non traité.

BF = (θS – θADP) / (θE – θADP) Nombre sans dimension ou en %

Avec : θ E : Température de l'air à l'entrée de la batterie / θ S : Température de l'air à la sortie de la batterie

θADP : Température de surface de la batterie (ADP : "Apparatus dew point" ou apparition du point de rosée)

La température de surface devra toujours être ou être choisie supérieure à 0 °C pour éviter les risques de
givrage en surface de la batterie. Dans la négative, il faudra prévoir un dégivrage cyclique.

Quelque soit le type de batterie froide, l'évolution se dirige constamment vers la courbe de saturation.

Remarque : On peut aussi raisonner à partir des humidités absolues ou des enthalpies, la même formule est
applicable : BF = (rS – rADP ) / (rE – rADP)

Caractéristiques du facteur de bipasse [BF] :

Le "BF" est fonction des caractéristiques physiques de la batterie et des conditions de fonctionnement
envisagées.

Les caractéristiques qui influent sur le "BF" sont :

 Surface d'échange externe (nombre de tubes; espacement des ailettes) : à une diminution de la surface
d'échange correspond une augmentation du BF
 Vitesse de passage de l'air : à une diminution de la vitesse correspond une diminution du BF (temps de
contact plus grand entre l'air et la surface d'échange)

L'influence de la surface d'échange est plus importante que celle de la vitesse.


Les valeurs courantes du [BF] sont comprises entre 6 et 35 % avec une moyenne à 20 %.

Efficacité de la batterie froide :


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L'efficacité d'une batterie froide peut être définie comme le pourcentage d'air
traité par rapport à la masse total d'air : ε = 1 - [BF]

Celle-ci représente la portion correspondante de l'air réellement traité.

Évolutions réelles en refroidissement humide :

 Batterie froide à détente directe :

La température d'évaporation est notée θ 0.

L'évolution est assimilable à une droite.


Si l'échange était parfait, la température

de surface ADP serait égale à θ 0 .

Dans la réalité, on a : θADP = θ0 + 3 à 5 K

 Batterie froide à eau glacée ou glycolée :

L'évolution réelle n'est plus assimilable à une droite. La


première partie de l'évolution se fait sans
déshumidification.
Au fur et à mesure que l'air se refroidit au passage sur les
rideaux de tubes, la déshumidification augmente.

La température moyenne de surface dépend de la géométrie et de l'alimentation en eau de la batterie.

La température moyenne de surface peut être évaluée à : θADP = (θseau + k . θeeau) / (1 + k)

k est un coefficient dépendant de la batterie (rendement d'ailettes, écart entre l'eau et l'air ...) qui est souvent
pris égal à 1 en avant projet et en l'absence d'informations sur la batterie froide. Si k = 1, θADP est la moyenne
arithmétique des températures d'entrée et de sortie de l'eau glacée.

Calcul des caractéristiques thermodynamiques :

Puissance totale : C'est la puissance globale ou totale à fournir par la


batterie froide

ΦBf = qmas . ( hS – hE ) en [kW]

Puissance sensible : C'est la puissance correspondant à la quantité de


chaleur sensible enlevée à l'air pour le refroidir.

ΦSBf = qmas . ( hS – hX ) en [kW]


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Puissance latente : C'est la puissance correspondant à la quantité de chaleur latente enlevée à l'air se traduisant
par une déshumidification.

ΦLBF = qmas . ( hX – hE ) en [kW]

Ces puissances sont toutes négatives puisqu'elles sont extraites à l'air ; Mais souvent, on ne tient pas compte du
signe puisqu'il faudra fournir de l'énergie pour obtenir ce fonctionnement.

Quantité d'eau condensée ou "piégée" sur la batterie : meau = qmas . ( rE – rS ) en [kgeau / s]

VII. HUMIDIFICATION DE L’AIR :


L'humidification se fait par injection d'eau ou de vapeur. Le rôle des humidificateurs est d'augmenter l'humidité
absolue de l'air (teneur en eau ou quantité d'eau dans l'air par kilogramme d'air sec).
Les dispositifs d’humidification sont nombreux, mais on peut les regrouper selon deux grandes familles :

 Humidification par injection de vapeur : on injecte de la vapeur d'eau directement dans le conduit ou
dans la centrale de traitement d'air.

 Humidification par pulvérisation d'eau : l’eau est pulvérisée par des gicleurs dans le courant d’air ou
sur une surface de ruissellement qui permettra une meilleure humidification de l'air.
 L'humidificateur par pulvérisation d'eau avec reliquat (recyclage d'une partie de l'eau) impose des
règles d'hygiènes strictes eu égard au lavage de l'air au contact des surfaces de ruissellement et au
recyclage de l'eau.

- Très employé autrefois (avant 1980), il succède à une batterie de préchauffage et est suivi d'une
batterie de chauffage. Il engendre donc des surconsommations d'énergie et nécessite la pose d'un
séparateur de gouttelettes en aval.
- La stagnation et la recirculation de l'eau favorisent la prolifération de bactéries.
Il faudra effectuer un traitement algicide et bactéricide régulier de l'eau.
L'entretien des réservoirs contre la corrosion est nécessaire. C'est pourquoi aujourd'hui, il est
abandonné au profit de l'humidificateur à vapeur.
- Cet humidificateur présente un effet secondaire: l'effet LENARD (l'air se charge d'électricité
statique).
- On appelle souvent improprement cet appareil, "laveur d'air" : un lavage de l'air dans le sens de la
purification ne peut avoir lieu que pour les particules de poussière et quelques gaz comme le SO2.
- Son utilisation est interdite dans le conditionnement d'air des salles propres (laboratoires, blocs
opératoires).
Il en résulte que son emploi est quasiment abandonné pour les installations nouvelles et même
pour les anciennes en fonctionnement.
On les installe encore dans les industries du bois (séchage contrôlé) et dans les industries textiles
(humification intense de l'air pour le travail des fibres).

 L'humidificateur à vapeur :
- Remplace les humidificateurs par pulvérisation d'eau du fait des problèmes d'hygiène.
- Est facile à entretenir et permet une régulation plus simple et précise de l'humidité
- Évite l'emploi de la batterie terminale de réchauffage (cycle plus simple).
- Évite le refroidissement de l'air pendant l'humidification
- N'est pas générateur de pertes de charge sur l'air
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1. HUMIDIFICATION PAR INJECTION D’EAU OU HUMIDIFICATION PAR LAVEUR


ADIABATIQUE:
On parle souvent d'humidification adiabatique (pas d'échange de chaleur avec l'extérieur).
L'eau et l'air n'échange pas de chaleur avec l'extérieur mais le phénomène de transfert de
masse est le résultat d'un échange de chaleur entre l'air et l'eau.

Le principe commun à tous les systèmes à pulvérisation est de créer un fin brouillard par des micro-gouttelettes
d’eau froide en suspension. Le mélange eau-air doit être maintenu afin que l’évaporation de l’eau puisse se faire
le plus rapidement possible. Un humidificateur à pulvérisation d’eau froide peut être utilisé:

 Soit pour l’humidification directe des grands locaux (hall de fabrication, atelier,…)
 Soit comme un des éléments insérés dans une centrale de traitement d’air .

Cet échange de chaleur conduit à une augmentation de la teneur en eau à température humide constante
assimilé souvent à une évolution isenthalpique (même enthalpie) accompagné d'un refroidissement de l'air.
L’eau pulvérisée dans la gaine aura une température constante et égale à Ѳh de l’air à l’entrée du laveur.

Modélisation graphique et caractéristiques :

L'évolution de l'air se fait théoriquement à température de bulbe humide constante.


La pente de l'évolution dépendra de la température de l'eau pulvérisée donc de la température de saturation
notée « sat ».

θE, rE : Température et humidité de l'air à l'entrée


θS, rS : Température et humidité de l'air à la sortie
θSAT , rSAT : Température et humidité à saturation

Débit d'eau injecté : meau = qmas . ( rS – rE ) en [kgeau / s]


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La puissance d’un laveur adiabatique est nulle (en effet hb=ha):𝑃𝑙𝑎𝑣𝑒𝑢𝑟=0


La quantité d’eau nécessaire pour le fonctionnement du laveur est donnée par la formule ci-dessous:
Débit laveur= 𝑚ω𝐵−ω𝐴
Le rendement ƞ𝐿 du laveur est calculé comme suit:

2. HUMIDIFICATEUR PAR INJECTION DE VAPEUR SÉCHE :

La vapeur est produite par un humidificateur autonome ou un système centralisé de production de vapeur avec
distribution par des rampes. Celle-ci est envoyée directement dans le conduit d'air ou le local. La vapeur est
pure et inodore. Il est important que la vapeur soit bien sèche de façon à ce qu'il n'y ait pas de formation de
gouttelettes.

Un humidificateur à vapeur injecte dans l’air à humidifier de la vapeur d’eau. Celle-ci est produite dans une
chaudière (fig a), soit dans des appareils autonomes fonctionnant comme une bouilloire électrique (fig b). La
vapeur est conduite dans les rampes d’injection (tubes percées d’orifice calibrés), rampes placées soit dans les
caissons de traitement d’air, soit directement dans la gaine d’air conditionné.

2.1) Modélisation graphique et caractéristiques :

L'évolution théorique [ES] se fait à température sèche constante


(isotherme).
Du fait de l'enthalpie de la vapeur (hv = 2676 kJ/kg à 100 °C),
l'évolution réelle [ES'] se fait suivant une pente dépendant de hv.
L'augmentation réelle de température est de 1 à 2 °C suivant le cas et
la température de la vapeur.
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Dans le cadre d'un avant projet, on considérera l'évolution comme isotherme.

hE, rE : Enthalpie et humidité de l'air à l'entrée


hS, rS : Enthalpie et humidité de l'air à la sortie (théorique)
hS' , rS' : Enthalpie et humidité de l’air à la sortie (réelle)

L'augmentation d'enthalpie de S à S'est égale à: hS' – hs

Puissance apportée : ΦV = qmas . ( hS – hE) en [kW]

Débit d'eau vaporisé : meau = qmas . ( rS – rE ) en [kgeau / s]

VIII. LA DÉSHUMIDIFICATION DE L’AIR HUMIDE


1. DÉSHUMIDIFICATION PAR BATTERIE FROIDE :
a) Moyens et principes :
L'évolution est celle d'une évolution en refroidissement humide. Il y a condensation de la vapeur d'eau dans l'air
sur la surface de la batterie froide. La température de surface doit être inférieure à la température de rosée de
l'air à l'entrée. Ce procédé de déshumidification est obtenu par refroidissement de l'air. Il est donc nécessaire
de le réchauffer si l'on veut retrouver la température sèche avant déshumidification.
b) Modélisation sur le diagramme de l'air humide

Ce procédé est peu économique du point de vue énergétique mais la dépense est minimisée par la récupération
de la chaleur du groupe de condensation pour retrouver la température sèche de l'air à l'entrée après
déshumidification.
Il consiste donc à utiliser une machine frigorifique pour réchauffer l'air au moyen du condenseur dont la
puissance calorifique provient de la puissance de la batterie froide et de la puissance du compresseur.
Dans le cas ou toute la puissance calorifique ne peut pas être évacuée sur l'air, il faut prévoir une décharge de la
chaleur de condensation dans un autre échangeur.
Il ne fonctionne plus ou très mal lorsque la température de surface doit être inférieure ou égale à 0 °C (givrage
de la batterie).
2. DÉSHUMIDIFICATION PAR ADSORPTION
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a) Principes :

L'eau contenue dans l'air est mise au contact de substances qui


possèdent des propriétés de sorption, c'est à dire d'adsorber la vapeur
d'eau. L'adsorbant solide le plus utilisé est le gel de silice ou
silicagel.
D'autres matières comme l'alumine activée ou le chlorure de lithium
sont aussi utilisées. Pour
être réutilisé avant saturation complète, l'adsorbant doit être
régénéré (séché) par de l'air très chaud.
L'adsorbant est constitué par une roue entraînée en rotation :
pendant qu'une zone est régénérée, l'autre assure la
déshumidification.

La régulation du cycle intervient sur la vitesse de rotation de la roue suivant l'humidité à obtenir.

Modélisation sur le diagramme de l'air humide :

L'évolution se fait sensiblement suivant une isotherme humide.


En première approximation, on peut considérer que l'évolution est
isenthalpe.

Dans la pratique, on utilise les documents constructeurs pour tracer


l'évolution et déterminer le débit d'eau de déshumidification.

Pour retrouver la température sèche de l'air, il faut effectuer un


refroidissement sensible (sans condensation).

Puissance de régénération (ou de séchage de l'adsorbant) :

Φreg = qmas .[ ( rE – rS ) . Lv + qmas ( hX – hE ) ] en [kW]

Quantité d'eau piégée : meau = qmas . ( rE – rS ) en [kgeau / s]

ÉTAT CHANGEANT DE L’AIR


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CHAP III : LE DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE


CLIMATISATION
INTRODUCTION
Les installations de climatisation utilisées dans les pays tropicaux sont dimensionnées à partir des méthodes
de calcul de bilans thermiques mises au point pour des climats continentaux (Airwell ou Carrier) c’est à dire,
présentant des fortes variations de température en cours d’année (hiver–été) et des taux d’humidité
relativement faibles (50 à 60%). En région tropicale humide, les taux d’humidité sont élevés (supérieur à
80%) et la température varie peu dans l’année. On s’aperçoit qu’il est difficile de transposer une
méthode de calcul mise au point à partir des conditions climatiques spécifiques d’une région à l’autre,
car cela peut entraîner un certain nombre de problèmes sur les plans thermiques des enveloppes
architecturales, énergétiques et hygrothermiques dans le bâtiment.

Tous ces aspects font que les installations de climatisation conçues pour les climats tropicaux sont
surdimensionnées, entraînant ainsi une surconsommation électrique dans le domaine du
conditionnement d’air des bâtiments. Ceci justifie ce chapitre dont l’objectif est de mettre à la disposition des
bureaux d’étude, des étudiants et des techniciens exerçant dans le métier de frigoriste, des informations
relatives au calcul simplifié de bilan thermique de climatisation adaptée aux climats tropicaux humides, de
transition et sahélien. Ces informations relèvent des valeurs recueillies sur les différents sites météorologiques
qui feront l’objet de ce travail. Cependant, pour les villes dont nous n’avions pas ces données nous avons
procédé par calcul en tenant compte des paramètres météorologiques locaux. Aussi, en fonction de ces
zones climatiques les villes indiquées dans le tableau 1.1 ont été retenues comme échantillon de cette
étude.

Zones climatiques Pays Villes échantillons


Climat tropical humide Cameroun Douala
Côte d’Ivoire Abidjan
Bénin Cotonou
Togo Lomé
Climat tropical de transition Sénégal Dakar

(climat littoral) sec


Climat tropical Cameroun Garoua
Côte d’ivoire Korhogo
Climat tropical sahélien Mali Bamako
Niger Niamey
Tchad Djamena
Burkina Faso Ouagadougou
Tableau 1.1 Villes retenues pour l'étude

I. CAHIER DES CHARGES POUR LE CALCUL D’UN BILAN THERMIQUE DE


CLIMATISATION
Avant de commencer le calcul du bilan thermique, le technicien devra connaître tous les facteurs qui pourront
affecter son évaluation. Des relevés précis, détaillés, complets sont à la base même du bilan. C’est à partir de
la connaissance de ces éléments et si le bilan a été étudié avec soin, que l’on pourra déterminer l’installation la
plus économique et la plus rassurante, compte tenu des résultats à obtenir. La prise en compte de ces
différents paramètres permet d’éviter d’utiliser les coefficients de sécurité lors de l’évaluation des bilans qui
sont à l’origine du surdimensionnement des équipements de climatisation.

Nous citons ci-dessous les principaux éléments à prendre en considération.

◊ Orientation du local : situation des locaux à conditionner par rapport aux :


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- Points cardinaux, géographique (latitude, longitude), climatiques,

- Immeubles voisins produisant de l’ombre,

- Surface réfléchissante : eau, sable, parking, etc.

◊ Plans d’architecture, les détails montrant la structure interne de l’immeuble, les croquis à main levée
font partie d’un bon relevé,

◊ Dimensions du local : longueur, largeur, hauteur sous plafond,

◊ Matériaux de construction : nature des matériaux, épaisseur des murs, toits, plafonds, plancher et
cloisons, et leur emplacement,

◊ Couleurs des matériaux : couleurs des murs et du toit,

◊ Conditions extérieures au local : locaux adjacents conditionnés ou non, température des locaux non
conditionnés, plancher sur sol ou sur vide sanitaire, ensoleillement maximum du local, condition
extérieure de base,

◊ Conditions à maintenir à l’intérieur du local (température et humidité relative),

◊ Destination des locaux : bureau, hôpital, boutique, magasin, atelier…,

◊ Fenêtres : dimensions et emplacements, encadrement bois ou métal, type de vitrage, type de store,
dimension des auvents et saillies,

◊ Portes : emplacement, type, dimension, fréquence des ouvertures,

◊ Occupants : activités et nombres, durée d’occupation du local,

◊ Éclairage : type, puissance et durée d’allumage,

◊ Appareils ménagers, moteurs : emplacement, puissance nominale ; durée de fonctionnement et


coefficient de simultanéité,

◊ Emplacement de l’équipement et réseau de distribution (tracé des canalisations d’eau et des gaines
d’air).

II. BASE DE DONNEES CLIMATIQUES


En général, dans les pays chauds on distingue à quelques nuances près deux types de climat : le climat
tropical sec et tropical humide. Ces deux types de climat conduisent, en gros, à deux problèmes de
climatisation différents, le premier demandant surtout un refroidissement de l’air, le deuxième une
déshumidification avec rafraîchissement.

2.1 Mois de base


L’évaluation du bilan thermique est basée sur l’estimation des gains externes et internes pendant le mois le
plus chaud appelé mois de base. Le tableau 1.2 nous donne les différents mois de base pour quelques
villes échantillons. On constatera la faiblesse des données existantes en Afrique tropicale.
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Tableau 2.1 Mois de base (mois le plus chaud)

2.2 Conditions extérieures de bases


Le bilan thermique de conditionnement d’air doit être défini dans les conditions dites extérieures de base.
Elles correspondent à des températures sèches et humides simultanées qui pourront être dépassées pendant
quelques heures par an pour le mois le plus chaud. Le tableau 1.3 nous donne ces conditions de base pour
certaines villes.

Zones Pays Villes de Température Température Direction Vitesse


climatiques références sèche [°C] humide [°C] du vent du vent
[km/h]
Cameroun Douala 32 29 SW 7,3
Côte d’Ivoire Abidjan 32,5 27,5
Bénin Cotonou
Climat tropical
humide Togo Lomé
Climat littoral Sénégal Dakar/St-Louis 29,78/32 27,6/28,6 NE
Climat tropical Cameroun Garoua 39,8 23,7 W 10,36
sec Côte d’ivoire Korhogo 36 22,5
Mali Bamako
Niger Niamey
Tchad Djamena
Climat tropical
désertique Burkina Faso Ouagadougou 39 29,5 SO 8,3

Tableau 2.2 Conditions de bases extérieures

2.3 Conditions intérieures de base


Ce sont les conditions normales recommandées pour les applications courantes en vue du confort
thermique dans les bâtiments climatisés.

Des études expérimentales entreprises en climat tropical humide et sec portant sur des individus
légèrement vêtus exerçant une activité sédentaire dans les conditions ambiantes de leurs bureaux

climatisés, ont permis de déterminer une gamme de température propre au bien être des habitants de

ces pays. Le tableau 1.4 présente ces conditions intérieures de confort.


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Zones Pays Villes de Température Humidité


climatiques références sèche relative

Climat tropical Cameroun Douala [°C]


26 [%]
51,3
Côte d’Ivoire Abidjan 24,5 65
humide
Nigeria Lagos 26 50
Togo Lomé
Climat littoral Sénégal Dakar
Climat tropical Cameroun Garoua 28,5 51,9
sec Côte d’ivoire Korghoro 26,5 50
Climat tropical Mali Bamako
Niger Niamey
désertique
Tchad Djamena
Burkina Faso Ouagadougou
Tableau 2.3 Conditions intérieures de confort optimal recommandé

A la suite de cette étude, il a été défini des conditions ambiantes acceptables à l'expérience par au moins 80%
des occupants selon la norme ASHRAE 55-81. Ces résultats expérimentaux nous permettent également de
proposer une large plage de température à imposer dans les salles climatisées en fonction des besoins
d’économie sur la climatisation. Le tableau 2.4 donne la zone de confort thermique pour le Cameroun et la Côte
d’Ivoire.

Douala 23,9 < To < 28,3 Hr = 60% à 28,3 °C


Hr = 70% à 23,9 °C
Abidjan 24,2 < To < 28 Hr = 71% à 28°C
Hr = 58% à 24,2 °C

Tableau 2.4 Zone de confort thermique

Des études n’ont pas encore été effectuées pour le cas du Sénégal. Néanmoins pour des études de confort thermiques nous
pouvons utiliser les valeurs suivantes :

III. PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES MATERIAUX LOCAUX


DE CONSTRUCTION
Le tableau 3.1 présente les propriétés thermo physiques des matériaux locaux utilisés dans la
construction des bâtiments dans les pays échantillons en climat tropical.

Matériaux Conductivités Masses volumiques Chaleur massique


thermiques [W/m.k]
3
Cendre sèche 0,29 [kg/m
900 ] [kJ/kg.k]
0,75
Charbon de bois 0,041 - 0,065 185 - 215
Coton 0,06 80 1,42
Cuir 0,174 1000
Ecorce d’arbre 0,066 342
Laine de bois (panneau) 0,09 400
Laine de mouton 0,038 - 0,049 135 - 136 1,26
Laine de roche 0,052 - 0,074 120 - 220 0,8 - 0,84
Paille comprimée 0,12 140
Papier 0,14
Plume 0,037 80
Roseau 0,05 75
Sciure de bois 0,06 - 0,07 213 2,51
Soie naturelle 0,052 100
Master EEFC IPG/ISTI Module de Climatisation

Amiante de ciment 0,4 1800 0,96


Béton de pouzzolane naturel 0,25 - 0,6 1200 - 1700
Géobéton 0,7 - 0,8 1800 - 2310
Béton armé 1,5 - 2,04 2300 - 2400 1,09
Bitume 0,16 2050
Contre plaqué 0,14 600 2,72
Enduit à la chaux ou au plâtre lissé 0,87 1600 0,94
Enduit au ciment 0,87 2200 1,05
Copeaux de bois 0,081 140 2,51
Béton 0,9 - 1,7 2200 - 2400 0,850 - 0,950
Pierre calcaire 1,05 - 2,2 1650 - 2580 0,920
Terre cuite 1,15 1800 - 2000 0,900
Mur brique pleine 0,85 1850
Mur brique creuse 0,4 1200 0,880
Parpaing plein 1,1 2100
Parpaing creux 0,67 1250 0,880
Enduit mortier 1,15 1800 - 2100 0,880
Enduit plâtre 0,45 1450 0,880
Bois naturel 0,12 - 0,044 300 - 750 0,900
Polystyrène expansé 0,036 - 0,044 9 - 35 1,200 - 1,880
Laine de verre 0,04 100 - 300 1,210
Carrelage 1,15 1800 0,700
Gravillons 1,5 1200 0,980
Pierre lourde 3,5 2800 0,920
Feuille de bitume 0,23 1000 0,800
Terre pressée 1,15 1800 0,900
Tôle 70 7800 0,800
Tableau 3.1 Propriétés thermo physiques des matériaux locaux de construction

3.1 Mécanisme du transfert thermique


Master EEFC IPG/ISTI Module de Climatisation

Pour déterminer le coefficient global de transmission de chaleur à travers les parois (k), on pourra utiliser
la formule.

he et hi sont les coefficients globaux de convection sur les mur et λ le coefficient de conductivité thermique
de la parois considérée (tableau 3.2). Les valeurs de he et hi [W/m² °C] sont données dans le tableau suivant :

Parois en contact avec l’extérieur Parois en contact avec un autre Parois


local, un comble ou un vide sanitaire vitrées
murs plafonds planchers murs plafonds planchers
he 16,7 20 20 9 20 5,9 16,7
hi 9 11.1 5,9 9 20 5,9 9
Tableau 3.2 Coefficient d’échanges thermiques superficiels

IV. EVALUATION DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION


Le calcul du bilan thermique de climatisation ou de conditionnement d’air permet de déterminer la puissance
de l’installation qui pourra répondre aux critères demandés. Ce calcul s’effectuera à partir des gains réels,
c’est à dire au moment où les apports calorifiques atteignent leur maximum dans le local. On distinguera :

◊ Les gains internes : ce sont les dégagements de chaleur sensibles ou latents ayant leurs
sources à l’intérieur du local (occupants, éclairage et autres équipements),

◊ Les gains externes : ce sont les apports de chaleur sensible dus à l’ensoleillement et à la
conduction à travers les parois extérieures et les toits.

Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître tous les
éléments qui auront une influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.

4.1 Méthodes pour déterminer les bilans


Le calcul précis d’un bilan thermique de climatisation est long et compliqué, car les charges extérieures telles
que l’insolation et la transmission varient tout au long d’une journée ; pour cela, nous devrions effectuer les
calculs heure par heure pour rechercher le maximum d’apports cumulés. La prise en compte de l’inertie du
bâtiment atténue la valeur du maximum, mais introduit une difficulté supplémentaire. Dans le cas d’un
bâtiment non isolé, pour un même type de mur, l’inertie augmente avec l’épaisseur, alors que le coefficient
global d’échange (k) diminue en réduisant la consommation énergétique du bâtiment. Dans le cas d’un
bâtiment isolé, l’inertie est faible, le k aussi ; mais l’épaisseur n’influence pas.

Lorsque l’installation à climatiser a une taille importante et que cela nécessite de garantir des conditions de
fonctionnement précises, le calcul du bilan doit être confié à un bureau d’étude spécialisé qui effectuera les
calculs soit sous forme manuelle, soit à l’aide d’un programme de calculs informatisés tenant compte bien sûr
des conditions climatiques de base locales.
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Dans le cas de locaux d’importance réduite, et pour des applications de climatisation de confort, on peut
faire appel à des méthodes simplifiées qui permettent de présélectionner et donc de chiffrer une installation de
climatisation.

4.2 Méthode simplifiée de calcul


4.2.1 Bases de calcul

Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de l’air définies au
tableau 2.2) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies d’énergie en
climatisation, il convient d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et aux heures pour lesquelles ces
charges représentent les moyennes maximales.

4.2.2 Heure de charges de réfrigération maximales dans les locaux

C’est l’heure pour laquelle tous les calculs du bilan thermique seront effectués.

Pour déterminer cette heure de charges de réfrigération maximales, nous devons suivre les étapes énumérées
ci-après :

Etape 1 : Orienter les locaux pour déterminer la pointe de réfrigération

Nous présentons sur la figure 1.1, les 31 types d’orientations possibles des locaux à climatiser. Cette figure est
à utiliser avec le tableau 1.8 qui précise pour un local donné, le nombre de murs exposés et leurs différentes
orientations.

Etape 2 : Déterminer l’heure de charges de réfrigération maximales dans les locaux

Le bilan thermique sera effectué à l’heure où les charges de réfrigération seront maximales. Cette heure
sera déterminée à partir du tableau 4.1. en combinaison avec le tableau 1.14 qui indiquera l’heure d’apport
solaire maximale en fonction de l’exposition des parois du local étudié. Cette heure de réfrigération devra
coïncider avec l’heure des apports solaires maximaux et les charges internes maximales (maximum de
personnes ou fonctionnement des équipements).
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Si les heures d’apports maximaux des charges externes (rayonnement solaire) et internes ne
coïncident pas, nous devrons choisir l’heure de charges de réfrigération maximale suivant l’exploitation des
locaux

Orientatio Nombre de Murs Heures de


n des murs exposé réfrigération
locaux exposés s maximum

1 N
N
2 E
E
3 SE
S
4 S
9 1 O
NE - N - A déterminer en
5
E NEO- SE combinaison avec le
10
6 N tableau 1.14
SE -OS et (rayonnement solaire
11
7 E SE - SO sur les murs et vitrages)
et l’heure où les
12
8 SO - S et charges internes sont
O SO - NO maximales dans le local
13
à climatiser
O-N
14 NO -
21
15
2 N - ENE- S NE
- SE - SE E
22
16 -NS -- SO
NE -
23
17 SESO-SO -
NO S - O -
24 EN-O
18
3
25
19 SONO - SE
- NO - NE
26
20 O - N - E SO
- NO - SE
27

28
29 N-E-S-O
4
30
31 Néant NE - SE - SO - NO
Tableau 4.1 Orientations des locaux pour déterminer l’heure de réfrigération maximal

4.2.3 Calcul des apports calorifiques

Nous présentons ci-dessous une méthode simplifiée de calcul permettant de déterminer les apports
calorifiques dans un local.

Catégories de charges thermiques

Charges
Charges de
Genre de charges de Notes
refroidissement
chauffage
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Transfert thermique
Charges Chaleur Chaleur général par les murs
Murs et toits
structurelles sensible sensible internes et externes,
toits et sols

Chaleur Chaleur Transfert thermique


Verre
sensible sensible général par le verre
Charges de
surface de
verre Verre
Chaleur
(radiation Radiation solaire
sensible
solaire)

Charges Chaleur Chaleur générée par


d’illuminations sensible illumination
Charges
thermiques Chaleur Radiation thermique
intérieures Charges
Charges sensible et de corps humains et
humaines
provenant de chaleur latente par respiration
l’intérieur
Charges Chaleur générée par
thermiques Chaleur des ordinateurs,
générées à sensible équipement de
l’intérieur bureau, etc.

Chaleur Il y a des cas où des


Chaleur
sensible estimations sont faites
Charges de courants d’air sensible et
et chaleur pour des halls
chaleur latente
latente d’accueil, etc.

Charges de préchauffage et Chaleur Chaleur Utile en cas d’usage


d'accumulation solaire sensible sensible occasionnel

Chaleur Lié à des courants


Chaleur
Charges d’air sensible d’air externes, causés
Charges provenant de l’extérieur sensible et
extérieur et chaleur par l’architecture du
chaleur latente
latente bâtiment

Radiation thermique
Chaleur
Souffleur d’air de l’énergie motrice
sensible
de souffleurs d’air

Transfert thermique
Chaleur Chaleur
Conduite général des systèmes
sensible sensible
de canalisation
Charges Système de
d’équipement transport
Radiation thermique
Chaleur
Pompe de l’énergie motrice
sensible
de pompes

Transfert thermique
Chaleur Chaleur
Tuyauterie général de l’ensemble
sensible sensible
de conduites
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4.2.3.1 Charges externes

 Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit, plafond
et plancher) et les vitrages

 Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les parois

La quantité de chaleur traversant le mur [Qm] :

QSRm = α . F . S . Rm

• α = coefficient d’absorption de la paroi recevant le rayonnement


• S = surface de la parois en m²
• F = facteur de rayonnement solaire
• Rm = rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur en W/m²
Le coefficient d’absorption «α» dépend de la couleur et de la nature du mur (tableau 4.4)

Le facteur de rayonnement «F» indique la part de chaleur absorbée par la surface et transmise à travers
le mur du local (tableau 4.5).

La valeur du rayonnement solaire «Rm» sur un mur (tableau colonne m) dépend :

◊ De la latitude sous laquelle le local se trouve,

◊ De l’orientation du mur,

◊ De l’heure pour laquelle le calcul sera effectué.

 Apport de chaleur par rayonnement solaire sur les vitrages

La quantité de chaleur traversant le vitrage (Qv) :

QSRv = α . g . S . Rv [W]

• α = coefficient d’absorption du vitrage (tableau 4.4)

• g = facteur de réduction (tableau 4.5) est fonction du mode de protection de la fenêtre


contre le rayonnement solaire

• S = surface vitrée (m²)

• Rv = intensité du rayonnement solaire sur les vitrages W/m² ; elle est définie de la même
manière que Rm et est donnée par le même tableau 1.14 dans la colonne «v».
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 Apport de chaleur par renouvellement d’air et infiltration

Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes hygiéniques. Il
se fait en règle générale par la ventilation (naturelle ou mécanique) des locaux ainsi que par
infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local climatisé. Il est source d’apport de chaleur
sensible et latent dans le local à conditionner.

Gains sensibles par renouvellement d’air :

QSr = qv . (θe-θ i) . 0,33 (W)

Gains latents par renouvellement d’air :

QLr = qv . (ωe - ωi) . 0,84 (W)


3
• qv = débit d’air extérieur de renouvellement [m /h]

- si la ventilation est naturelle, on peut considérer que le renouvellement


d’air est égal à un volume de la pièce par heure (1vol/h),

- si la ventilation est mécanique, on relèvera les valeurs dans le tableau

• θe = température extérieure de base

• θ i = température intérieure de base

• ωe = teneur en eau de l’air extérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau)

• ωi = teneur en eau de l’air intérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau)

Types de parois Types d’enduits Epaisseurs

10 [cm]
15 20
Aucun 2,80 2,65 2,43
Parpaings creux
Enduit extérieur et intérieur au béton 2,37 2,20 2,09
(agglomérés creux) Plâtres ou carreaux 2,55 2,38 2,26
Lattes de bois 1,69 1,64 1,59
Panneaux isolants 1,30 1,24 1,18
Aucun 1,75 1,41 1,18
Enduit extérieur et intérieur au béton 1,69 1,36 1,14
Plâtres ou carreaux 1,59 1,30 1,08
Béton coulé Lattes de bois 1,24 1,02 0,84
Panneaux isolants 1,02 0,90 0,79
11 22 33
Aucun 3,25 2,20 1,62
Briquettes de terre
Enduit extérieur et intérieur au béton 3,10 2,50 1,80
Plâtres ou carreaux 2,90 2,10 1,50
2,5 3,2 3,8 4,4
Châssis simple 3,94 3,36 3,00 2,90
Portes en bois
Châssis double 1,97 1,86 1,94 1,74

Tuiles – ardoises – Sans solivage 5,80


Fibrociment Avec solivage 4,06
Tôle galvanisée ondulée Sans solivage 9,28
Toitures Avec solivage 4,64

Châssis en bois 5,0


Vitrage simple Châssis métallique 5,8
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Avec lame d’air de 6mm Châssis en bois 3,3


Châssis métallique
4,0
Avec lame d’air de 8mm Châssis en bois
Vitrage double Châssis métallique 3,1
Avec lame d’air de 10mm Châssis en bois
Châssis métallique 3,9
Tableau 4.2 Coefficients globaux de transmission thermique (K) des parois (murs – planchers
3,0 toitures –
vitrages - terrasses – portes) en W/m2°C 3,8
Types de parois ∆θ

Murs extérieurs ensoleillés [°C]


∆θ = θe - θi
Murs en contact avec les locaux non conditionnés ∆θ = θe - θi - 3°C
Plafond sous comble ventilé ∆θ = θe - θi + 3°C
Plafond sous comble non ventilé ∆θ = θe - θi + 12°C
Plancher sur terre pleine ∆θ = +20°C - θi
Mur en contact avec la cuisine ∆θ = θe - θi + 18°C
Tableau 4.3 Différence de température entre les différentes faces des parois

Couleurs et nature de la surface α


Surfaces très claires Pierre blanche - surface blanche, claire ou crème 0,4
ciment très clair
Surfaces foncées Fibrociment - bois non peint - pierre brune - brique 0,7
rouge - ciment foncé - staff rouge, vert ou gris
Surfaces très foncées Toitures en ardoises foncées - cartons bitumés très 0,9
sombre
Verres (fenêtres ou Vitrage simple 1
lanterneaux) Vitrage double 0,9
Vitrage triple 0,8
Tableau 4. 4 Coefficient d’absorption « α » pour murs, toits et fenêtres

K coefficient de F coefficient du
transmission thermique rayonnement

de la paroi considérée solaire


0 0
1 0,05
2 0,1
3 0,15
4 0,20
N.B : Interpoler pour les coefficients intermédiaires

Tableau 4.5 Facteur de rayonnement solaire

Fenêtres protégées Couleurs g


Stores extérieurs en toile Ecru 0,28
Stores extérieurs en toile Aluminium 0,22
Stores intérieurs entièrement baissés Aluminium 0,45
Stores intérieurs à moitié baissés Blanc ou crème 0,63
Persiennes entièrement baisées à l’intérieur des fenêtres Aluminium 0,58
Persiennes entièrement baisées à l’extérieur des fenêtres Aluminium 0,22
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Tableau 4.6 Facteur de réduction « g » pour fenêtres protégées

Heu Hor N S E O N-E N-O S-E S-O


m v m V M v m v m v M v m v m v
7 111 62 53 64 55 71 61 62 53 70 60 62 53 66 57 62 53
8 263 131 113 146 126 176 152 131 113 173 149 131 113 153 131 131 113
9 385 186 160 212 182 249 214 186 160 249 214 186 160 211 182 186 160
10 500 223 191 269 232 298 257 223 191 309 266 223 191 243 209 223 191
11 625 258 222 330 284 317 273 258 222 351 302 268 230 258 222 258 222
12 686 272 234 359 309 272 234 272 234 333 287 333 287 272 234 272 234
13 686 256 220 352 303 256 220 335 288 268 231 380 326 256 220 256 220
14 563 216 186 290 249 216 186 335 288 216 186 352 303 216 186 249 214
15 395 166 143 207 178 166 143 264 227 166 143 265 228 166 143 206 177
16 201 150 129 134 115 150 129 100 86 150 129 103 89 150 129 126 109
17 54 31 27 32 27 31 27 33 29 31 27 33 28 31 27 32 28

Tableau 4.7a Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²].

Latitude 4° Nord (février)

N S E O N-E N-O S-E S-O


Heu Hor
m V M V m v m v m v M v m V m v
7 604 129 103 164 131 585 468 127 102 476 380 127 102 426 341 127 102
8 410 158 126 177 141 312 249 158 126 280 224 158 126 253 203 158 126
9 639 225 180 267 213 450 360 225 180 414 331 225 180 355 284 225 180
10 800 254 203 322 258 482 385 254 203 463 371 254 203 367 293 254 203
11 870 284 227 362 290 408 326 284 227 427 341 284 227 317 253 284 227
12 836 283 226 357 285 283 226 283 226 335 268 335 268 283 226 283 226
13 749 250 200 315 252 250 200 354 283 250 200 370 296 250 200 277 222
14 610 205 164 253 203 205 164 367 294 205 164 354 283 205 164 285 228
15 437 154 123 182 146 154 123 308 247 154 123 283 226 154 123 243 194
16 237 95 76 105 84 95 76 178 142 95 76 160 128 95 76 146 117
17 66 34 27 35 28 34 27 45 36 34 27 42 34 34 27 41 33

Tableau 4.7b Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²].

Latitude 8 °N (mars)

Heu Hor N S E O N-E N-O S-E S-O


m v m v m v m v m v M v m v m v
7 252 121 97 113 90 187 149 113 90 159 127 113 90 171 137 113 90
8 469 201 161 187 150 350 280 187 150 293 234 187 150 312 249 187 150
9 668 255 204 244 195 466 373 241 193 392 314 241 193 408 326 241 193
10 806 283 226 280 224 483 386 271 217 419 335 271 217 422 338 271 217
11 862 297 237 302 242 406 325 288 231 376 300 288 231 368 294 288 231
12 841 298 238 306 245 291 233 291 233 301 241 301 241 296 237 296 237
Master EEFC IPG/ISTI Module de Climatisation

13 730 280 224 284 227 274 219 359 287 274 219 337 269 274 219 331 265
14 653 243 195 242 193 235 188 391 313 235 188 344 275 235 188 347 277
15 444 179 144 173 138 171 137 305 244 171 137 261 209 171 137 271 216
16 248 111 89 104 84 104 83 181 145 104 83 154 123 104 83 163 130
17 69 36 28 34 27 34 27 48 39 34 27 43 34 34 27 45 36

Tableau 4.7c Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²]
Latitude 10 °N (avril)

Désignation des locaux Débit minimum d’air Débit minimum d’air Densité
neuf sans fumeur neuf avec fumeur d‘occupation
3 3
[m /h/personne] [m /h/personne] [personne/m²]
Locaux d’enseignement 15 - 18 25 0,67
Dortoirs, chambres collectives 18 25 0,25
Bureaux et locaux assimilés 18 25 0,10
Salles de réunion, spectacle 18 30 0,31
Boutiques, supermarchés 22 30 0,08
Cafés, bars, restaurant… 22 30 0,50
Locaux à usage sportif 18 30 0,80

Tableau 4.8 Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et nombre de personne au
m² par type de locaux

4.2.3.2 Charges internes


 Apport de chaleur par les occupants

Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du degré d’activités. On distingue deux
sortes de gains générés par les occupants :

Gains sensibles occupants : QSoc = n . CSoc [W]


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Gains latents occupants :

• n = nombre d’occupants

• CSoc = chaleur sensible des occupants (W) ;

• CLoc = chaleur latente des occupants (W) ;

Les valeurs de la table 4.8 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les valeurs de ce
tableau par les coefficients suivants

◊ pour les femmes : -20%

◊ pour les enfants : -20 à -40%

◊ pour un public mixte : -10%

 Apport de chaleur par l’éclairage

Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau 4.9) :

Lampe fluorescente QSecl. = 1,25 P [W]

Lampe incandescente QSecl. = P [W]

• P = puissance de la lampe [W]

Dans le cas de la lampe fluorescente, les 25% supplémentaires représentent la chaleur dégagée
par le ballast électromagnétique.

 Apport de chaleur par les machines et appareillages

La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le tableau
4.10 donne les apports de chaleur par les machines et appareillages (QSéquip.). Les valeurs de ces
tables ont été déterminées d’après les indications de divers fabricants.

On doit minorer les apports de ces machines et appareillages (par un coefficient de pondération)
en fonction de leurs durées de fonctionnement. On considère par exemple qu’un appareil ne
fonctionnant qu’une demi heure par heure dégage la moitié de sa puissance électrique nominale en
apport de chaleur.

Température ambiante

25 °C [°C]
26°C 27°C Emission
Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur thermique
sensible latente sensible latente sensible latente totale
Activités Application
[W] [W] [W] [W] [W] [W] [W]
Assis au repos Ecole, théâtre 65 37 62 40 60 42 102
Bureau, hôtel,
appartement
Travail léger 67 49 63 59 56 60 116
Debout, marche Magasin,
68 63 63 68 57 74 131
lente
Repas boutique
Restaurant 77 84 71 90 64 97 161
Travail facile Atelier 80 140 72 148 67 153 220
Danse Boite de nuit 88 161 80 169 75 174 249
Travaille difficile Usine 149 277 142 284 136 290 426
Tableau 4.8 Chaleur dégagée par les personnes [W]

Puissance raccordée [W/m²]

Destination du local ou type d’activité Lampe à incandescence Lampe fluorescente


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Entrepôts, habitat, restaurant, théâtres 25 8


Bureau, salle de cours, hall d’entrée avec 65 16

caisse etlecture,
Salle de guichetd’ordinateur, laboratoire, 110 24
magasin, hall d’exposition
Supermarché, très grand bureau, amphi- 45

théâtre sans fenêtre, travaux de précision


Tableau 4.9 Chaleur dégagée par l’éclairage

Types d’appareils Puissance nominales Gain à admettre


Chaleur sensible Chaleur latente
[W] [W]
Friteuse 5litres d’huile 2575 464 696
Friteuse 10l d’huile 6954 1102 1653
Chauffe pains 435 319 29
Moules à gaufrettes 2192/719 899/319 609/203
Percolateur 2l 993 394 104
Chauffe eau 146 116 29
Cuisine électrique et machine à laver 3000 1450 1550
Aspirateur 200 50
Essoreuse 100 15
Congélateur 200 l 175 500
Fers à repasser 500 230 270
Chaîne stéréophonique 40 40 0
Téléviseur 175 175 0
Séchoir cheveux 500/1000 175/350 75/250
Plaque de cuisson 500/1000 120/250 130/250
Grill à viande 3000 1200 300
Stérilisateur 150 175 325
Ordinateur 400 250 0
Cafetière 500/3000 750 300
Photocopieuse 750
Imprimante à jet d’encre 52
Imprimante laser 15
fax 62
Tableau 4.10 Appareillages électriques et à gaz

4.2.3.3 Les charges thermiques totales

Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est plus
pratique de faire la somme des charges sensibles (QS) et latentes (QL). D’où :
QT = QS + QL

Charges sensibles totales

Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur ; on a :

QS = QStr + QSRm + QSRv + QSr + QSoc + QSécl. + QSéquip.

Charges latentes totales

Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau contenue dans
l’air extérieur et intérieur. QL = QLr + QLoc + QLéquip
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4.2.3.4 Puissance du climatiseur et de déshumidification

 Puissance du climatiseur

La puissance frigorifique du climatiseur représente les charges thermiques totales QT qu’il faut
combattre, avec :

QT = QS + QL [W]

La puissance du compresseur est généralement déduite à partir des catalogues des constructeurs.

En l’absence de tout catalogue, on peut en première approximation utiliser la notion de coefficient


d’efficacité frigorifique ou de performance frigorifique (COPfroid) dont la formule s’écrit :

COPfroid = Pf/Pa

• Pf = puissance frigorifique [W]

• Pa = puissance absorbée [W]

D’où la puissance absorbée par le compresseur Pa = Pf / COPfroid

Les Coefficients de performance des climatiseurs monoblocs et splits sont de l’ordre de 2 à 2,5.
Autrement dit, une puissance frigorifique de 1 kW au compresseur permettra d’extraire 2 à 2,5 kW
de chaleur au local.

Cette approche nous permet d’obtenir un ordre de grandeur appréciable de la puissance du


climatiseur, quitte à l’affiner lors de l’étude définitive.

 Puissance de déshumidification

Dans les bâtiments climatisés en pays tropicaux humides, l’humidité relative intérieure est
fortement élevée et varie entre 60 à 70%, avec les températures mesurées qui sont comprises
entre 20 et 25°C . Malgré ces températures acceptables, certains usagers ont une sensation
d’inconfort thermique suite à la forte humidité relative de l’air. Ces relevés permettent de
comprendre que les climatiseurs n’assurent pas leurs fonctions de déshumidification de l’air traité
mais de refroidissement simple.

Cette situation est due à une mauvaise sélection des climatiseurs en région tropicale humide qui
diffère de celle utilisée en climat tropical sec.

En région tropicale humide, les besoins de climatisation se résument à un refroidissement et une


déshumidification de l’air contenu dans un local. Pour cette raison, lors de la sélection du
climatiseur, on doit tenir compte de deux paramètres importants:

◊ La puissance du climatiseur ou charge calorifique totale en Watt,

◊ La puissance de déshumidification ou chaleur latente totale exprimée en Watt ou en kg


d’eau/heure (c’est la quantité d’eau pouvant être retenue par le climatiseur afin d’assurer
les conditions de confort thermique dans le local).

En climat tropical sec, les besoins de climatisation se résument au refroidissement de l’air ambiant
contenue dans le local. Aussi, la puissance calorifique totale est le paramètre fondamental à
calculer pour sélectionner un climatiseur. Quand la température de rosée de l’air de l’ambiance à
climatiser est supérieure à la température de surface de la batterie froide, il y a condensation de la
vapeur d’eau contenue dans cet air, d’où une consommation supplémentaire dans la mesure où les
frigories supplémentaires produites serviront à l’assèchement indésiré de l’air en climat tropical sec.
Par conséquent, la température d’évaporation sera plus élevée en climat tropical sec qu’en climat
tropical humide.
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4.3 Coefficient de sécurité


Il est d’usage courant d’appliquer un certain coefficient de sécurité après avoir effectuée le calcul du
bilan thermique de climatisation d’un local. La valeur généralement adoptée varie entre 0 à 5% selon
que l’on connaît plus ou moins les éléments entrant lors de l’établissement du bilan thermique. Il
faudrait éviter d'augmenter ce coefficient qui a pour inconvénient d’augmenter le bilan thermique de
climatisation, de surdimensionné l’équipement et donc d'augmenter le coût d'exploitation,
particulièrement au niveau des auxiliaires. Il faut respecter les consignes définies dans le cahier de
charge.

Nous conseillons de choisir la puissance du climatiseur égale ou légèrement supérieure à celle obtenue
par le dimensionnement.

Dans certains cas, on peut choisir la puissance du climatiseur légèrement inférieure ou supérieure à
celle du bilan frigorifique pour des raisons d’échelonnement des puissances dans une gamme de
matériel standard; par exemple :

2,5 kW au lieu de 2,3 kW froid obtenu par le bilan thermique de climatisation ;

2,5 kW au lieu de 2,7 kW froid obtenu par le bilan thermique de climatisation.

5 EVALUATION DE LA PUISSANCE A SOUSCRIRE


Pour déterminer la puissance optimale à souscrire auprès de la compagnie nationale d’électricité pour
un local climatisé, nous devrions effectuer un bilan de puissance des appareils installés (compresseurs,
ventilateurs, pompes) et autres appareils électriques. Son calcul fait appel à deux facteurs :

◊ Facteur d’utilisation Ku : c’est le régime de fonctionnement d’un récepteur tel que la


puissance utilisée soit inférieure à la puissance électrique nominale installée. Il est défini
dans les catalogues constructeurs, la valeur couramment adoptée pour les climatiseurs est
Ku=1,

◊ Facteur de simultanéité Ks : tous les récepteurs ne fonctionnement pas simultanément. C’est


pourquoi, il est permis d’appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou des circuits)
des facteurs de simultanéité. Ce facteur varie entre 1 et 0,8 en fonction de l’importance de
l’installation.

La puissance à souscrire à l’abonnement (Sa) se calcule d’après la formule suivante :

Sa = Sut [KVA]

• Sut = puissance disponible

Sut² = Pat² + Qat ²

• Pat = puissance active totale

• Qat = puissance réactive totale

Pat = Pn . Ks . Ku

Le cos ϕ , appelé facteur de puissance moyen de l’installation à prendre en compte est celui qui permet
d’éviter les pénalités dues à la consommation de l’énergie réactive. Il est fixé par chaque compagnie
nationale d’électricité. Le tableau 4.11 nous donne les différents facteurs pour quelques pays
échantillon.

En monophasé, on prendra la puissance nominale en monophasé des appareils (climatiseurs) à


1/2
installer. En triphasé, on prendra Pn = (3) .U.I. cosϕ . Cette puissance est généralement inscrite sur la
plaque signalétique de l’appareil ou donnée dans le catalogue du constructeur.
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Zones climatiques Pays Facteur de

Cameroun 0,8 Cos ϕ


puissance:
Côte d’Ivoire 0,86
Bénin
Climat tropical humide Togo
Climat littoral Sénégal
Cameroun 0,8
Climat tropical sec Côte d’ivoire 0,86
Mali
Niger
Climat tropical Tchad
désertique
Burkina Faso
Tableau 4.11 Facteur de puissance pour les pays retenus par l’étude

6 EXEMPLE D’APPLICATION
On se propose de déterminer la puissance de climatisation des bureaux situés au rez-de-chaussée
d’un immeuble. Ces bureaux ont des caractéristiques identiques, et pour cela, on vous demande
d’évaluer la puissance de climatisation d’un seul local.

Cahier de charge

Les bureaux se trouvent dans la ville de Douala au Cameroun ; ils sont situés au rez-de-chaussée d’un
immeuble.

Les caractéristiques du local sont :

◊ Murs extérieurs en agglomérés creux de 20 cm avec enduit extérieur et intérieur au sable,


peinture blanche des deux côtés,

◊ Cloisons en agglomérés creux de 10 cm avec enduit intérieur et extérieur au sable, peinture


blanche des deux côtés,

◊ Plancher en béton de sable de 15 cm avec une chape de ciment, moquette marron au


dessus,

◊ Plafond en béton de sable de 20 cm, couleur blanche des deux côtés, local non conditionné
au-dessus,

◊ Hauteur sous-plafond : 3m,

◊ Portes en bois de 1m×2m avec encadrement en bois,

◊ Fenêtre vitrée de 1m×1,5m avec encadrement métallique, store extérieure en toile de


couleur écrue,

◊ Durée d’éclairage : à apprécier par le maître d’œuvre,

◊ Éclairage fluorescent : à apprécier par le maître d’œuvre,

◊ Les bureaux sont occupés de 8h à 12h et de 13h à 18h.


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Figure 1.2 Plan du local

7.1 Travail demandé

◊ Faire le bilan thermique de ce local

◊ En déduire la puissance du climatiseur et la puissance de déshumidification.

◊ Sélectionner sur le catalogue du constructeur X

◊ Déterminer la puissance à souscrire à la compagnie d’électricité.

CONCLUSION
Le but de ce chapitre a été d’apporter notre contribution aux efforts développés en Afrique tropicale
pour limiter la consommation d’énergie par une amélioration du dimensionnement des installations de
conditionnement d’air [10]. Pour ce faire, nous avons proposé des éléments de calcul des charges
thermiques adaptés aux climats tropicaux humides, de transition, secs et désertiques.

Une méthode simplifiée de calcul de bilan thermique permettant de présélectionner les équipements et
donc de chiffrer une installation de climatisation a été présenté. Les ratios de consommations
énergétiques d’un local climatisé et la méthode d’évaluation de la puissance électrique à souscrire auprès
de la société nationale d’électricité ont permis de compléter cette étude.

L’utilisation des données consignées dans ce présent chapitre pour effectuer un bilan thermique de
climatisation est recommandée car cela nous permet d’une part d’économiser sur l’investissement
dans l’achat du matériel et d’autre part, d’adapter la puissance à installer à nos besoins réels ; ce qui
diminuera aussi les dépenses en climatisation.

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