Vous êtes sur la page 1sur 120

Mémoire de master en physique

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère De L'enseignement Supérieur Et De La Recherche scientifique

Université Oran 1 Ahmed Ben Bella


Faculté des Sciences Exactes et Appliquées
Département de physique
Remerciements
Nous rendons grâce à Dieu de nous avoir donné la force et le courage pour réaliser ce modeste
travail.

Nous remercions toute l’équipe du complexe GL2/Z pour leur bon accueil et leurprécieuse
aide, en citant notamment Mr TERBAG Abdelkader, Mr Naimi Nour El Islam (Ingénieur),
Mr Taibaoui(Ingénieur), Mr Hasni, Mr Hannini Houcine,Mr Amine, Mr Baouche Ismail et
Mme Bahloul Zahra(Ingénieur) qui ont contribué à la réalisation de notre partie pratique.

Nous tenons à remercier également Monsieur Pr. HAMOU AHMED d’avoir accepté de nous
encadrer.

Nous adressons notre gratitude à nos parents qui nous ont soutenus tout au long de notre
parcours universitaire.

Nous remercions enfin nos amis Imed Brahmi,Amine Fouatih et Ouis Ibrahim pour
leursoutien moral et leur présence dans les moments difficiles.
Dédicace
Je dédie ce modestetravail à :

Mes chers parents qui m’ont toujours soutenu durant les longues années d’étude et à ma
grande sœur qui n’a jamais cessé de m’encourager afin de donner le meilleur de moi-même.

Mes deux meilleurs amis Imed Brahmi et Amine Fouatih qui ont toujours répondu présent à
tous les événements de ma vie.

A tous mes amis et camarades de promotion « Génie des Procédés et de l’Environnement »


Mounir Kessas, Benomar Bestarsa, Nadir Marouf .

À tous mes amis, mes proches et ma famille.

TERBAG MOHAMMED EL KHALIL

Je dédie ce modeste travail :

A mes chers parents qui ont depuis toujours porté un grand intérêt pour mes études. Mes
sœurs qui m’ont toujours soutenu. Toute la famille Benhaoua, sans oublier tous mes amis.

BENHAOUA NOUR EL ISLAM


Résumé
Notre travail réalisé au sein du complexe GL2/Zest basé sur la récupération du gaz carbonique
émis vers l’atmosphère au niveau de la section de décarbonatation plus précisément dans la
colonne de régénération pour chaque train.

Cette récupération a été réalisée avec l’aide d’un procédé composé d’un collecteur, échangeur
de chaleur, un ballon séparateur et deux compresseurs (un en marche et l’autre en stand-by).

Le gaz émis vers l’atmosphère par les 6 trains, va se déverser dans un collecteur et entre dans
l’échangeur pour le refroidir afin de condenserune partie de la vapeur d’eau qui sera récupérée
dans le séparateur. A la sortie, le gaz est transporté vers le client à l’aide du compresseur.

Nous avons voulu aborder le domaine du dimensionnement pour enrichir notre projet, et
dimensionner uniquement un des équipements qui se trouve dans le procédé de
récupération.Nous avons choisi de faire le dimensionnement de l’échangeur.

En revanche, ce procédé permet de valoriser le dioxyde de carbone émis vers l’atmosphère et


protéger l’environnement tout en limitant les émissions du CO2 (GES).

L’étude économique nous a permis de conclure qu’avec un prix de 15 DA/kg de CO2 on peut :

● Bénéficier d’une rentabilité importante pour chaque année qui va conduire


automatiquement à un gain acceptable dès les premières années d’exploitation.
● Amortirtotalementles équipements installés durant une très courte durée voire
quelques mois.

Abstract
Our work was done in GL2/Z complex; we have got focused on the recovery of carbon
dioxide emitted towards the atmosphere at the decarbonation section more precisely in the
regeneration column for each process train.

To perform this recovery, we were in need of a process made up of a collector, heat


exchanger, a separator tank and two compressors (one on the move and the other on stand-
by).

First, the gas emitted towards the atmosphere by all the 6 process trains will be in the
collector, then, it will go through the heat exchanger for cooling a major part of the water
vapor which will be recovered in the separator, at the end the gas is going to be
transported to the customer by using the compressor.

We wanted to enter the sizing field in order to increase the value of our project; we have
chosen only one single equipment from the “recovery process” which is the heat
exchanger.

On the other hand, this process has got two benefits which are the valuation of the carbon
dioxide and the preservation of the environment.

The economic study allowed us to conclude that with a price of 15 DA/kg of CO2 we can:

• Benefit from significant profitability for each year that will automatically lead to
an acceptable gain from the first years of operation.

• Completely cushion the equipment installed during a very short duration see a few
months.

‫ملخص‬
‫تم تنفيذ عملنا داخل مجمع(‪ ،)GL2/Z‬ويستند إلى استرجاع‪ n‬ثاني أكسيد الكربون المنبعث في الجو‬
‫على مستوى قسم إزالة الكربون وبالتحديد في عمود التجديد لكل خط‬
‫إنتاج‪ .‬تم تنفيذ هذا االسترجاععن طريق مجموعة من المعدات تتمثل في جامع ومبادل‬
‫حراري وخزان‬
‫فاصل وضاغطان (واحدفي حالة عمل واآلخر على استعداد‪).‬‬
‫يتدفق‪ n‬الغاز المنبعث في الجو من قبل ‪ 6‬خطوط إنتاج إلى الجامع‪ ،‬ويدخل في المبادل الحراري لتبريده‬
‫من أجل استرجاع‪ n‬جزء مكثف من بخار الماء في الفاصل‪ ،‬عند الخروج يتم نقل الغاز إلى العميل‬
‫باستخدام‬
‫الضاغط‪ .‬بغية إثراء مشروعنا قمنا بتحديد أبعاد أحد المعدات و المتمثل في المبادل الحراري و‬
‫ذلك عن طريق‬
‫المحاكاة باستعمال برنامج ‪HYSYS).( Aspen‬‬
‫تسمح لنا عملية استرجاع ثاني أكسيد الكربون المنبعث في الجو من حماية البيئة والحد منهذا األخير‬
‫إضافة إلى تثمينه‪.‬‬

‫مكنت لنا الدراسة االقتصادية من استنتاج أنه بسعر ‪ 15‬دج‪/‬كغ من ثاني أكسيد الكربون‪ ،‬يمكننا‪:‬‬
‫∙ االستفادة من الربحية الكبيرة لكل عام مما يؤدي تلقائ ًيا إلى نجاح المشروع‪.‬‬
‫جدا (بضعة أشهر‪).‬‬
‫∙ تسديد ديون المعدات المثبتة خالل فترة قصيرة ً‬

‫‪Tabledematières‬‬
Remerciements
Dédicaces
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction 1
5
Problématique 1
7
Chapitre I : L’effet de serre et le gaz
carbonique
I.1. L’effet de serre 1
9
I.1.1. Définition de l’effet de serre 1
9
I.1.2. Gaz à effet de serre 2
0
I.1.3. Le mécanisme de l’effet de serre 2
0
I.1.4. Origine du réchauffement climatique 2
1
I.1.5. Les cause du réchauffement climatique 2
2
I.1.6. Impacts dus à l’effet de serre 2
3
I.1.6.1. Environnement 2
3
I.1.6.2. Impact sur l’être humain 2
3
I.1.6.3. Impact économique de l’effet de serre 2
4
I.2. Gaz carbonique 2
5
I.2.1. Définition 2
5
I.2.2. Propriété 2
6
I.2.3. Utilisations 2
8
I.2.3.1. Sous forme gazeuse 2
8
I.2.3.2. Sous forme liquide 2
9
I.2.3.3. Sous forme solide 2
9
I.2.3.4. En phase supercritique 3
0
I.2.4. Les émissions du CO2 3
1
I.2.5. Sources d’émission du CO2 3
1
Chapitre II : Les moyens de réduction du CO2
II.1. Réduire la consommation d’énergie 3
5
II.2. Réduire le contenu carbone de l’énergie 3
5
II.3. Captage du CO2 3
5
II.3.1. Captage postcombustion 3
6
II.3.2. Captage par oxycombustion 3
7
II.3.3. Captage précombustion 3
7
II.4. Comparaison des différents procédés du captage 3
8
II.5. Le transport 3
9
II.6. Stockage du CO2 3
9
II.7. Les axes de progrès 4
0
II.7.1. Améliorer les techniques 4
0
II.7.2. Intégrer le captage dans les procédés industriels 4
0
II.7.3. Réduire les coûts 4
0
II.8. Quelques projets réussis de captage de gaz carbonique 4
1
II.8.1. Aux États-Unis 4
1
II.8.2. Canada 4
1
II.8.3. Algérie 4
1
II.9. Procédé de récupération proposé 4
2
II.9.1. Procédé proposé 4
2
II.9.2. Choix des équipements 4
5
II.9.2.1. Les conduites 4
5
II.9.2.2. Echangeur 4
5
II.9.2.3. Le ballon de séparation 4
5
II.9.2.4. Compresseur 4
6
Chapitre III : Présentation du complexe
GL2/Z
III.1. INTRODUCTION 4
8
III.2. Situation géographique 4
8
III.3. Le gaz naturel 4
9
III.3.1 Définition du GN 4
9
III.3.2.Origine du gaz naturel 4
9
III.4. Fonction du complexe 5
0
III.4.1. Les utilités 5
1
III.4.2. Les trains de process 5
3
III.4.2.1. Description d’un train de procédé 5
3
III.4.2.2. Section traitement de gaz 5
4
III.4.2.3. Section séparation 5
5
III.4.2.4. Section liquéfaction 5
6
III.4.2.5. Section compression 5
7
III.4.2.6. Section fractionnement 5
7
III.4.3. Zone de stockage 5
8
III.4.4.Chargement 5
8
III.5. Section de décarbonatation 5
9
III.5.1. Description de la section de décarbonatation 5
9
III.5.2. Élimination des hydrocarbures 5
9
III.5.3. Élimination du CO2 5
9
III.5.4. Régénérateur de MEA. 6
1
III.5.5. Critères de sélection d’un solvant chimique 6
2
III.5.6. Propriétés physico-chimiques de la MEA 6
3
Chapitre IV : Bilans et dimensionnement
IV.1. Bilans
IV.1.1. Introduction 6
7
IV.1.2. Bilan quantitatif 6
7
IV.1.3. Interprétation 6
9
IV.1.4. Bilan qualitatif 7
0
IV.1.5. Interprétation 7
0
IV.2. Dimensionnement de l’échangeur 7
1
IV.2.1. Introduction 7
1
IV.2.2. Les Caractéristiques de l’échangeur de chaleur 7
1
IV.2.3. Calcul de paramètres 7
2
Chapitre V : Etude économique
V.1. Introduction 8
5
V.2. Charges d’exploitation (OPEX) 8
5
V.3. Coûts d’investissement 8
5
V.4. Calcul de la rentabilité 8
6
V.5. Les critères de choix d’investissement 8
8
V.6. Conclusion 8
8
Conclusion 8
9
Recommandations 9
0
Références bibliographique 9
1

LISTEDESTABLEAUX
Tableau. І.01. Propriétés physico-chimique du CO2 2
6
Tableau. І.02. Solubilité du dioxyde de carbone dans l’eau 2
7
Tableau. III.1 : composants du gaz naturel et leur température d’ébullition. 4
9
Tableau. III.2 : Compositions du GN provenant de HassiR’mel. 5
4
Tableau. III.3 : Propriétés de la MEA. 6
4
Tableau. III.4 : Propriétés physiques du MEA. 6
4
Tableau. IV.01. Calcul du volume molaire du gaz naturel 6
8
Tableau. IV.02.les quantités de CO2 émis par train pour 100 %, 110 % et 115 % de 6
9
production

Tableau. IV .03.la quantité totale de CO2 rejeté pour 100 %, 110 % et 115 % de 6
9
production

Tableau. IV.04. Donné de base recueillit 7


1
Tableau. IV.05. Caractéristique mécanique de l’échangeur 7
2
Tableau. IV.06.les températures d’entréeet de sortie des deux fluides 7
3
Tableau. IV.07. Résultats de calcul du dimensionnement de l’échangeur 8
3
Tableau V.01. Estimations financières pour la réalisation du projet 8
6
Tableau V.02. Calcul de la recette 8
7
Tableau V.03. Résultats des paramètres économiques. 8
8

LISTEDESFIGURES
Figure. І.01. Effet de serre naturel et les gaz 1
9
Figure. І.02.Mécanisme de l’effet de Serre 2
1
Figure. І.03.Représentation du dioxyde de carbone 2
5
Figure. І.04. Emissions de CO2 en Algérie 3
1
Figure. І.05.Emissions de CO2 par type d’énergie 3
3
Figure. II.01. Schéma ducaptagepar postcombustion. 3
6
Figure. II.02. Schéma ducaptagepar oxycombustion 3
7
Figure. II.03. Schéma ducaptageparprécombustion. 3
8
Figure. II.04.Stockage dans des réservoirs de Pétrole et de Gaz 4
2
Figure. II.05.Schéma du procédé de récupération de CO2 4
4
Figure. III.01. Situation géographique du complexe GL2/Z. 4
8
Figure. III.02. Schéma synoptique du traitement du gaz naturel. 5
1
Figure. III.03. Procédé de liquéfaction du GN. 5
3
Figure. III.04. Chaîne de transport du gaz naturel liquéfié. 5
8
Figure. III.05. Absorption du CO2 et régénération de la MEA. 6
0
Figure. III.06. Structure de la MEA. 6
3
Figure. IV.01. Schéma d’un échangeur de chaleur. 7
1
Liste des abréviations

CO2 : Gaz carbonique


CH4 : Méthane
N2O : Oxyde nitreux
O3 : Ozone troposphérique
GES : gaz à effet de serre
Wm-2 : watt par mètre carré
HFC : Hydrofluorocarbure
HCFC : Hydro chlorofluorocarbure
CFC : Chlorofluorocarbure
PFC : per fluorocarbures
SF6 : Hexafluorure de soufre
Km3 : Kilomètre cube
L/ min : Litre par Minute
ppm : Partie par million
PIB : Produit Intérieur brut
Atm : Atmosphère
°C : degré Celsius
°K : degré Kelvin
g/mol : gramme par mole
Kg/m3 : kilogramme par mètre cube
KPa: kilo Pascal
Mol/Kg. bar:molparkilogramme bar
H2CO3: l’acidecarbonique
HCO3- : ion hydrogénocarbonate
CO3-2: ion carbonate
H3O+: ion hydronium
K2CO3: Carbonate de potassium
H2O: l’eau
O2- : ion oxygène
°F : degréfrançais
CH4N2O : Cyanate d’ammonium
Bar : bar (unité de pression)
cP :centi poise
MPa : méga pascale
KJ/Kg : kilo Joule par kilo Gramme
KJ/ mol : kilo Joule par mol
MW : méga watt
Mt/an : méga tonne par an
MEA : Mono Ethanol Amine
MDEA : méthyl
diéthanolamine H2S : Sulfure
d’hydrogène
H2 : gaz d’hydrogène
$/ tonne : dollars par tonne
KWh : kilowattheure
mL/ L : milli Litre par Litre
R3N : Structure général d’une
amine CaCO3 : Carbonate de
Calcium CaO : la chaux
CO : Monoxyde de Carbone
C : le Carbone
TH : Titre Hydrotimétrique
kg CO2/kWh:Kilogramme de CO2parkilowatt-hour
GN : Gaz Naturel
NOX : Oxyde d’Azote
GNL : Gaz Naturel
Liquéfier C2H6 : L’éthane
C3H8 : Le propane
C4H10 : Le butane
C5H12 : Le pentane
C6H14 : L’hexane
m3 : mètre cube
KV : kilo volte
ENGI : L’entreprise National IndustrialGases
m3/h : mètre cube par heure
A.P.C.I: Air Products and Chemicals - Incorporation
MCR : multi component réfrigérant
A° : Angstrom
X31F : Le ballon séparateur
X31C : Les tubes du
préchauffeur
X37F : Le ballon séparateur des
hydrocarbures X36H : pompe
X32E : La colonne de régénération
X34C : rebouilleur
X35C : condenseur
X33F : Le ballon de reflux de condensat
X32F : filtre à charbon
X32C : échangeur à eau de mer
X36C : vaporisateur
X35F : réservoir
X33J : pompe
X34F : puisard
X33-C1/C2/C3/C4 : quatre échangeurs
X31J/JA : Pompes
PV : vanne de régulation de pression
LIC106 : contrôleur de la pression différentielle
PH : Potentiel hydrogène
ng /Nm3: Nano-gramme par normo mètre cube
O2 : oxygène
CS2 : Disulfure de carbone
INTRODUCTION GENERALE

Le dioxyde de carbone représente un gaz à effet de serre qui commence à prendre de


l’ampleur au fil des années. Les émissions de ce gaz toxique proviennent de deux
différentessources, l’unemobile tels les voitures et les camions,d’autres qui sont fixes comme
les usines et les industries qui émettent ce gaz ; celui-ci contribuant à la pollution de la planète
ainsi qu’auréchauffement climatique.

La demande d'énergie des pays en voie de développement continuera de croître dans les
décennies à venir. L’estimation de l’Agence Internationale de l’Energie au sujet de la
consommation mondiale d'énergie devrait augmenter de 70 % entre 2000 et 2030. A moyen
terme, les énergies renouvelables ne peuvent pas à elles seules fournir les besoins
énergétiques de base dans le monde. Les énergies fossiles doivent répondreà 90% de ces
besoins d'ici 2030.

Les émissions anthropiques de dioxyde de carbone devraient passer de 23 milliards de tonnes


à 38 milliards de tonnes de 2000 à 2030. En l'absence de mesures pour limiter les émissions
du dioxyde de carbone, sa concentration dans l'atmosphère pourrait doubler d'ici 2100. [38]

En creusant plus profond, nous devonsconnaitre la quantité de substances émises ou rejetées


vers l’atmosphère afin d’essayer de trouver des solutions à des problèmes tels que
l’acidification (pluies acides), la dégradation de la qualité de l’air et le réchauffement
climatique. Cette étape estainsi très importante à toute politique de protection et préservation
de l’environnement.

Le gaz naturel qui provient de Hassi R’mel subit plusieurs étapes de traitement afin de
pouvoir le liquéfier puis l’exporterà l’étranger. Parmi ces étapes de traitement oncite la
démércurisation qui consiste à éliminer le mercure pour éviter la corrosion des conduites, la
décarbonatation où le CO2 est éliminé pour qu’il ne cause pas de problème de bouchage et de
givrage des conduites dans la partie cryogénique, et la déshydratation qui a pour but
d’éliminer la vapeur d’eau pour la même raison que la décarbonatation. [39]

Au niveau du complexe GL2/Z de SONATRACH, la décarbonatation se fait à l’aide d’une


solution qui s’appelle la Monoéthanolamine (MEA) qui absorbe le CO 2contenu dans le gaz
naturel, à la sortie de l’absorbeur, la MEA est donc saturée en dioxyde de carbone et d’un

1
côtééconomique cette MEA doit être régénéréafin de la réutiliserà nouveau. La MEA est alors
dirigée vers une colonne de régénération. L’étape de régénération est celle qui consiste à
enlever le CO2 contenu dans la solution MEA ; de ce fait le gaz carbonique est rejeté en
continu versl’atmosphère,ce qui représente une source d’émission atmosphérique polluant et
contribuantau réchauffement climatique. Il faut donc stopper ou limitercesémissions. [40]

Nous avons alors pensé à une solution qui consiste à proposer un procédé de récupération du
dioxyde de carbone au niveau de la colonne de régénération au sein du complexe GL2/Z qui
sera mis en marche en continu sans qu’il puisse impacter le fonctionnement du procédé de
liquéfaction du gaz naturel. Notre procédé se compose uniquement d’échangeur de chaleur, un
ballon séparateur, deux compresseurs (un en marche tandis que l’autre est en stand-by) et bien
évidemment les lignes de conduites.

Notre travail est divisé en 5 chapitres :

Chapitre 1 : l’effet de serre et le gaz carbonique.

Chapitre 2 : Les moyens de réduction du CO2.

Chapitre 3 : description du complexe GL2/Z.

Chapitre 4 : Bilan et Dimensionnement de l’échangeur de chaleur.

Chapitre 5 : Etude économique approximative de la rentabilité du projet.

Conclusion

1
Problématique
Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre dont la concentration ne cesse d’augmenter,
le complexe GL2/Z contribue aux émissions anthropogéniques de ce gaz qui contribue au
réchauffement climatique.

Afin de préserver l’environnement, nous avons opté pour un procédé qui va récupérer le CO 2
rejeté vers l’atmosphère au niveau de la colonne de régénération qui se trouve dans la section
de décarbonatation et qui se compose d’un échangeur de chaleur, un ballon séparateur, deux
compresseurs et les conduites.

Ce qui nous a motivé pour prendre cette étude en mainc’est que :

⮚ Le dioxyde de carbone, en tant que matière première,est utilisé en quantité importante


au niveau de la zone industrielle d’Arzew, au niveau du complexe CP1/Z (la synthèse
du méthanol) et des complexes de production de l’urée (FERTIAL, SORFERT).
⮚ La commercialisation de ces quantités récupérées se fera sans contrainte.

Les objectifs de la récupération du CO2 sont :

⮚ La valorisation de ce gaz qui sera utilisé en tant que matière première dans la même
zone où se trouve le complexe GL2/Z.
⮚ La préservation et la protection de l’environnement par réduction des émissions de
CO2 vers atmosphère.

1
Chapitre I
L’effet de serre et le gaz
carbonique
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

I.1 Effet De Serre


I.1.1 Définition De L’effet De Serre :
L’effet de serre est un processus purement naturel de réchauffement atmosphérique qui affecte
le bilan radiatif de la terre. Elle est due aux gaz à effet de serre (GES) contenus dans
l’atmosphère, sans oublié aussi et principalement la vapeur d’eau (qui représente et contribue
le plus à l’effet de serre), le dioxyde de carbone CO 2 et le méthane CH4 sous ses formes
gazeuses.
Cet effet a été nommé par analogie avec la pratique en culture et jardinage de construire des
serres, espaces clos ou d’une autre manière fermée dont une ou plusieurs faces sont totalement
transparentes, laissant passer le rayonnement solaire et le retenant emprisonné à l’intérieur,
c’est la capture de l’infrarouge qui entraîne unecertaine augmentation importante de la
température.
Grâce à ce phénomène naturel intitulé « effet de serre », la température moyenne de l’air à la
surface de la terre est d’environ 15°C. Sans ce thermostat naturel, la température moyenne
serait inférieure d’environ 33°C et oscillerait autour de -18°C, rendant la vie telle que nous la
connaissons aujourd’hui et depuis toujours impossible.
Cet effet de serre se traduit par les deux tiers de l’absorption de chaleur par la vapeur d’eau et
les nuages (qui se développent entre le sol et 12 km d’altitude).
Le troisième tiers résulte de l’interaction d’une série de gaz dits « gaz à effet de serre » ou
(GES) qui se trouvent dans les alentours de 15 km au-dessus du sol. Son origine est en grande
partie naturelle, mais la part due à l’activité humaine, dite d’origine anthropique, est en
augmentation depuis le début de l’ère industrielle 1750. [1] [2]

Figure. І.01. Effet de serre naturel et les gaz [15]

1
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

I.1.2 GAZ à effet de serre :


Sans la présence de ces gaz à effet de serre qui sont présent naturellement au niveau de
l’atmosphère (d’une manière principal la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et le méthane),
la chaleur émise par le soleil est partiellement retenue et elle contribue à maintenir une
température moyenne de 15°C propice à la vie sur terre.

Mais du fait de l’intervention de l’homme dans l’ensemble de ce système, les concentrations


du dioxyde de carbone (combustion des énergies fossiles) et du méthane (l’élevage des
ruminants, rizières, les vaches, etc.) n’augmente sans cesse.

Le gaz carbonique CO2représente le deuxième gaz à effet de serre le plus important dans
l’atmosphère après la vapeur d’eau. C’est pour cela que la réduction des émissions
anthropiques est visée par le protocole de Kyōto ; sa séquestration géologique à long terme
fait l’objet de recherches en cours. [3] [12]

I.1.3 Le mécanisme de l’effet de serre :


A certaines longueurs d’ondes des rayonnements solaires, les GES sont totalement
transparents et ce qui permet alors à ces derniers de pénétrer profondément dans l’atmosphère
ou bien jusqu’à la surface de notre planète. La chaleur est donc apportée par une partie du
rayonnement qui est absorbé par la terre, qu’à son tour est restitue en direction de
l’atmosphère sous formes de rayon infrarouges. Les nuages et les GES empêchent une partie
des rayonnements infrarouges de s’échapper, la chaleur est alors emprisonnée près de la
surface terrestre, où elle réchauffe à son tour l’atmosphère basse. L’altération de la barrière
naturelle de ces gaz dite atmosphériques peut conduire à l’augmentation ou bien aussi la
réduction de la température moyenne de la terre.

Dans le cas où la majorité ou la totalité des rayonnements solaires traversent l’atmosphère


pour toucher le sol, la partie la plus importante du rayonnement émis par la terre n’est pas
transmise mais absorbée par l’atmosphère. C’est la vapeur d’eau qui est principalement
absorbé le plus de rayons infrarouge.

Quand le rayonnement solaire atteint l’atmosphère terrestre, une partie est réfléchie
directement (renvoyée vers l’espace) par l’air, les nuages et la surface claire de la terre, c’est
donc l’albédo.

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

Par contre les rayons incidents qui n’ont pas été réfléchis vers l’espace sont donc alors
absorbés par l’atmosphère 20.7 % et/ou la surface terrestre 51 %. [4] [2]

Figure. І.02.Mécanisme de l’effet de Serre [16]

I.1.4 Origine du réchauffement climatique :


Les changements climatiques s’expliquent à la fois par la variabilité interne du système
climatique et par des facteurs externes. Par ailleurs l’influence des facteurs externes, qui sont
d’origine naturelle ou anthropique, peut être exprimée par la notion de forçage radiatif « Le
forçage radiatif est une mesure de l’influence d’un facteur sur la modification de l’équilibre
entre l’énergie sortante dans le système sol-atmosphère, et donc sur le climat. Il est exprimé
en watts par mètre carré (Wm-2) ».

Le changement du rayonnement solaire ou l’activité volcanique explosive qui sont eux même
des facteurs peuvent constituer un forçage radiatif positive.la concentration des GES
représente un facteur de forçage majeur, qui donnerait une réflexion des changements
climatique actuels. Les échanges d’énergie avec l’espace régissent le climat de la planète. Par
approximation la moitié du rayonnement solaire atteint la surface de la terre. La terre reçoit à
son tour, un rayonnement infrarouge dans l’espace, dont une partie est absorbée par

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

l’atmosphère, puis réémise partiellement vers le sol. Ce flux de rayonnement renvoyé sur la
terre repose sur la quantité de gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère. C’est alors donc
le phénomène d’effet de serre qui détermine à son tour les températures, et donc le climat sur
terre. Par l’effet de son mécanisme le climat est obligé de s’adapter de manière à rééquilibrer
le bilan énergétique. Cette adaptation n’est donc qu’en réalité un réchauffement climatique du
globe. [5] [2]

I.1.5 Les causes du réchauffement climatique :


L’activité humaine représente la majeure partie du réchauffement climatique et ceci a été
confirmé à l’aide des analyses très bien étayées dans lepassé. Ainsi, l’accroissement de la
production de GES, qui serait à l’origine du réchauffement climatique, aurait une origine
anthropique, et serait donc d’une manière directe lié au développement économique et
l’évolution des modes de vie :

● Le CO2 : le produit de la combustion du pétrole, charbon et gaz naturels.


● Le CH4.
● N2O rejet de l’agriculture et conséquence des changements dans l’utilisation des
terres.
● L’ozone troposphérique O3.
● Les CFC et les HCFC les gaz d’échappement responsable de l’attaque de la couche
d’ozone et ainsi les substitue des CFC (HCF, PFC et SF6).

Pour le CO2, à titre d’exemple, sa concentration a changé de moins de 10% au cours des 10
000 ans qui ont précédé l’industrialisation (échanges de carbone en équilibre naturel). Depuis
le lancement de la révolution industrielle et de l’intensification de l’activité économique, les
concentrations ont augmenté de 30% et le phénomène s’est accentué au cours du XXe siècle :
environ 75% des émissions humaines de CO2 durant ces 20 dernières années sont due à la
combustion d’énergies fossiles, les 25% restante étant lié au changement dans l’utilisation des
terres, comme la déforestation. Les nouveaux composés, tels les CFC, sont également lié aux
activités humaines. [5] [2]

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

I.1.6 Impacts dus à l’effet de serre :


I.1.6.1 Environnement :

Le réchauffementglobal peutconduire à l’augmentation mécanique du volume d’eau de mer


par distillation etfonte des calottes polaires. Cela engloutirait les terres basses ( îles Maldives
qui sont considérées comme des îles coralliennes menacées), mettant en danger plusieurs
espèces , par acidification des océans, le phytoplancton qui est responsable de la production
de 80% du dioxygène que nous respirons et qui à son tour absorbe le dioxyde de carbone
dissous dans l’eau de mer (la mer représente le réservoir du CO 2présent 60 fois plus que dans
l’air : 1,8% au lieu de 0,03%) pour un volume très important d’environ 1370 millions de Km 3.
D’autres conséquencesattendues dont une augmentation de la pluviométrie, et la modification
des courants marins, ce qui modifierait aussi le niveau moyen des mers avec des effets
potentiellement désastreux. Un effet « boule de neige » auto entretenu pourrait être amorcé
par la fonte du pergélisol avec évaporation d’hydrates de méthane et la méthanisation de
matières organiques immergées peuvent conduire à l’augmentation des incendies de forêts et
d’inondations.

Les scientifiques prévoient une augmentation de 1,5 °C à 6°C pour le siècle à venir en
supposant que l’augmentation des rejets de gaz à effets de serres continue à ce rythme des
vingt dernière années (on n’a pas observé de ralentissement global des émissions, même
depuis Kyoto). Et même si on procède à l’arrêt total de manière immédiate des rejets de
carbone, cela n’empêcherait pas la température moyenne de la terre de continuer à prendre de
l’ampleur pendant plusieurs années, car certain de ces GES ne disparaissent de l’atmosphère
que très lentement. [6]

I.1.6.2 Impact sur l’être humain :

Les émissions de CO2 s’accompagnent très souvent d’émissions de suie, de métaux lourds et
d’autres polluants qui affectent la plupart des organismes vivants.

Contrairement au monoxyde de carbone, le CO 2est un gaz non toxique à faible dose mais
suffocant à partir d’un certain seuil et pendant une certaine durée d’exposition, ses propriétés
chimiques lui permettent de traverser rapidement divers biofilms (environ 20 fois plus
solubles) dans le corps humain.

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

● Le CO2 est un facteur d’asthme ou de syndrome du bâtiment à partir de 0,1 % (1000


ppm), ce qui constitue le maximum admissible pour les systèmes de climatisation, la
construction résidentielle intérieure et les dimensions de la maison.
● Lorsqu’il dépasse les 0,5% (5000 ppm), franchissant ainsiles valeurs maximales
d’expositions professionnelles réservées pour la plupart des pays, et le maximum
autorisé par la taille des équipements de climatisation des avions.
● 1,5% ou 15000 ppm qui représentent la valeur maximale d’exposition professionnelle
pour une durée maximale de 10 minutes.
● A partir de 4 % de dioxyde de carbone (40 000 ppm) dans l’air, le seuil des effets
irréversibles sur la santé est atteint (c’est un seuil raisonnable pour une évacuation
immédiate du site).
● A partir de 10% et plus de 10 minutes d’exposition, sans réanimation médicale, c’est
la mort.

Nos systèmes respiratoire et circulatoire sont très sensibles au dioxyde de carbone : une petite
augmentation de la concentration dans l’air inhalé augmente presque immédiatement le
rythme respiratoire, généralement de 7 L/min (moins de 0,03 % de dioxyde de carbone dans
l’air inhalé), et augmente à 26 L/min (5 % de CO2 dans l’air inhalé). [7]

I.1.6.3 Impact économique de l’effet de serre :

Plus de 80 législateurs et responsables des 20 principaux consommateurs d’énergie se


réunissent à Washington ; l’Europe, les États-Unis, l’Inde, la Chine et 22 autres grands
émetteurs de dioxyde de carbone doivent "agir ensemble" pour tenter de résoudre le problème.
La première analyse exhaustive des impacts économiques potentiels du changement
climatique pour éviter l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a été réalisée.
Les coûts et risques mondiaux associés au changement climatique équivaudront à une perte de
moins 5 % du PIB par an si les pays n’agissent pas pour arrêter l’accumulation de gaz à effet
de serre dans l’atmosphère au cours des deux prochaines décennies. En revanche, une
intervention immédiate coûterait environ 1 % du PIB mondial par an.

D’autre part, les pauvres des pays en développement sont les plus touchés par des problèmes
tels que les sécheresses, les inondations, les ouragans ou l’élévation du niveau de la mer, qui
risquent de s’aggraver dans la seconde moitié de ce siècle et au cours du suivant. La planète
continue de se réchauffer et la glace polaire fond. Cela conduira à une migration massive de la
population. En fait, un nouveau rapport de la Banque mondiale estime qu’une élévation d’un

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

mètre du niveau de la mer fera au moins 60 millions de réfugiés environnementaux dans les
pays en développement. [8]

I.2 GAZ CARBONIQUE


I.2.1 Définition :
Le dioxyde de carbone CO2 est considéré comme un gaz à effet de serre. C’est un élément
majeur parmi le reste des GES qui est la cause du réchauffement climatique du globe et la
pollution de l’environnement. Le principal responsable de l’effet de serre anthropique
(activités humaines) est le dioxyde de carbone CO2. Il est présent à une valeur de 70% des
émissions de gaz à effet de serre. Il est aussi le produit de la combustion des énergiesfossiles
et de la biomasse. [9]

Le gaz carbonique ou anhydride carboniqueest un composé chimique, un oxyde de carbone


composé d’un atome de carbone et deux atomes d’oxygène et dont la formule brute est CO 2.
Cette molécule linéaire a pour formule développée : O=C=O, dans les conditions normales de
température et de pression. Le gaz carbonique est un gaz incolore, inodore et à saveur
piquante. C’est le produit de la fermentation aérobie ou de la combustion de composés
organiques que les espèces animale et végétale respirent. Pour finir, la photosynthèse absorbe
énormément de CO2 que leur respiration n’en produit. [12]

Figure. І.03.Représentation du dioxyde de carbone [17]

I.2.2 Propriété :
L’existence de la phase liquide n’est possible qu’à une pression minimale 5,11 atm et avec
une température entre -56,6°C et 31,1°C au maximum à 72,9 atm. [7]

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

Tableau. І.01. Propriétés physico-chimique du CO2 [11-12]

PROPRIETE VALEUR

Masse moléculaire 44,01 g/mol


Gravité spécifique 1,53 à 21°C
Densité critique 468 Kg/m3
Concentration dans l’air 370,3 × 107 ppm
Stabilité Elevé
Liquide Pression ˂ 415,8 kPa
Solide Température ˂ -78°C
Constante d’Henry de solubilité 298,15 mol/Kg bar
Solubilité dans l’eau 0,9 vol/vol à 20°C
Température de fusion -78,5°C (195°K)
Température de vaporisation -57°C (216°K)
Densité 1,87 Kg/m3(298°K 1,013
bar)
Viscosité dynamique 0,07 Cp à -78°C
Température critique 31,1°C
Pression critique 7,4 MPa
Point triple -56,6°C à 519 kPa
Chaleur latente de vaporisation (0°C) 234,5 KJ/Kg
Chaleur latente de fusion (-56,6°C) 199 KJ/Kg
ΔfH0gaz -393,5 KJ/mol

a) Solubilité :

Lorsque le CO2 se dissout dans l’eau, il forme avec ce dernier l’acide carbonique (H 2CO3), il
est aussi liposoluble. L’acide carbonique n’est pas aussi stable qu’il en a l’air car il se
décompose facilement en H2O et CO2, en revanche, lorsque le dioxyde de carbone se dissout
dans une solution aqueuse basique (soude, potasse...), la base déporte l’acide carbonique pour
former un ion hydrogénocarbonate (HCO3-), aussi appelé ion bicarbonate, puis un ion
carbonate (CO32–). De cette façon, la solubilité du CO2 est considérablement augmentée. [7]

CO2 (dissous) + H2O ⇌ H2CO3

H2CO3 + H2O ⇌HCO3- + H3O+

HCO3- + H2O ⇌CO3-2 + H3O+

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

Tableau. І.02. Solubilité du dioxyde de carbone dans l’eau [10]

Température Solubilité en
°C mL/L
0 1710

10 1190

20 880

25 757

60 270

b) Réactivité :

L’électronégativité de l’atome d’oxygène rend le carbone central très électrophile. Par


conséquent, un grand nombre de nucléophiles peuvent réagir avec le dioxyde de carbone..
Généralement, nous mettons de la neige carbonique dans un récipient hermétique avec un tube
; de la neige carbonique par sublimation, du dioxyde de carbone de sa forme gazeuse barbote
dans le milieu réactionnel. [7]

Quelques exemples de réaction :

● Avec une amine : on appelle cette réaction une carbonatation. Le produit est un
hydrogénocarbonate d’ammonium : (R3N + CO2 + H2O → R3NH+HCO3–)
● Avec un carbanion : on forme un acide carboxylique après hydrolyse.
● Avec l’eau.

Dans le cas des bases fortes, à titre d’exemple avec les anions O 2- de nombreux oxydes, CO2
réagit en formant des carbonates, tel que :

CO2 + CaO → CaCO3

Toute combustion du carbone et de composé contenant ce dernier, plusieurs réactions ont


lieu :

C + O2 → CO2

C +1/2 O2 → CO

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

Lors de la première réaction le nombre de molécules de gazeux reste constant, tandis que dans
la deuxième réaction le CO se produit avec dédoublement du nombre de molécules gazeux, et
bien sur l’entropie de la réaction est aussi considérablement plus grande que lors de la
formation du CO2, et bien donc la réaction se ferait préférablement à des températures plus
élevées. [10]

c) Toxicité :

L’air d’aujourd’hui contient environ 0,04 % de dioxyde de carbone. A de grandes


concentrations atmosphériques, ce gaz est dangereux, voire mortel, avec une valeur limite de
3 % d’exposition en 15 minutes. Cette valeur ne doit pas être dépassée. De plus, les effets sur
la santé sont plus graves car Le dioxyde de carbone augmente. Par conséquent, à 2% de
dioxyde de carbone dans l’air, l’amplitude de la respiration augmente. A 10%, il peut y avoir
des obstacles : vision, tremblements et transpiration. A 15% c’estl’inconsciencebrutale. Dans
25 % des cas, l’arrêt de la respiration entraîne la mort. [7]

I.2.3 Utilisations :
I.2.3.1 Sous forme gazeuse :

Le CO2 est fréquemment utilisé sous sa forme gazeuse, dont :

⮚ L’extinction des feux.


⮚ Composant pétillant dans les boissons gazeuses.
⮚ La culture sous serre ou bien en aquariophilie pour le but d’avoir une excellente et
meilleure croissance des plantes.
⮚ L’emballage à atmosphère contrôlée comme étant un élément neutralisant.
⮚ L’adoucissementdes eaux dures (relever la dureté de l’eau à l’aide du facteur TH
« titre hydrotimétrique ») en distribution d’eau potable.
⮚ Solubilisation du calcaire dans les eaux dures (TH˂25°F).
⮚ Les pompe à bière ; en lamettant en contact avec la surface de la bière, il met obstacle
à l’oxydation et prolonger sa conservation.
⮚ Insensibilisation des porcs avant de les saigner au niveau des abattoirs (il était utilisé
en tant que conservateur de viande).
⮚ L’extraction de la caféine du café.

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

I.2.3.2 Sous forme liquide :

Sous sa forme liquide, le CO2 est utilisé comme :

⮚ Réfrigérant pour congeler certains aliments.

⮚ Réfrigérant dans l’industrie électronique.

⮚ Agent d’extinction appelé neige carbonique dans les types d’extincteur appelé « au
dioxyde de carbone » car le CO2 liquide se solidifie une fois sorti de l’extincteur.

⮚ Agent propulseur pour les boissons servies à la pression.

Le CO2 prend le nom de R744 lorsqu’il est utilisé comme fluide frigorigène.

Le CO2 n’est jamais sous forme liquide à pression atmosphérique, il se transforme


directement de la phase solide à la phase gazeuse (sublimation).

I.2.3.3 Sous forme solide :

Le CO2 solide procèdeplusieursnominations telles que « glace carbonique », « neige


carbonique », « carboglace », « glace sèche ». Il est issu de la solidification du CO2 liquide, donc
on obtient une neige appelé neige carbonique, il est ensuite comprimé pour obtenir de la glace
carbonique.

Sa forme solide est souvent utilisée, parmi ses utilisations :

⮚ Le nettoyage et le décapage cryogénique (sous forme granulaire).


⮚ La conservation, le transport des produits sous température dirigée (produits
pharmaceutiques, transport de surgelés, transport d’échantillons, etc.) sous forme de
bâton.
⮚ Dans le domaine de la recherche fondamentale ou appliquée.
⮚ Dans la vinification (il fait objet d’inhibiteur de fermentation pour éviter l’oxydation).
⮚ Pour le ravitaillement aérien, les traiteurs, les pompes funèbres, etc.

On retrouve le CO2 solide en abondance aux pôles de la planète Mars sous forme de calottes
glaciaires.

2
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

I.2.3.4. En phase supercritique :

Au-delà de son point critique, le dioxyde de carbone se met en position d’une phase intitulée
super critique. C’est une phase aussi dense qu’un liquide mais assurant des propriétés de
transport (viscosité, diffusion) proches de celles d’un gaz. Le CO 2à ce niveau est utilisé
comme étant un solvant vert. Il sert à :

⮚ La mise en forme de principes actifs micronisés et sous forme nanométrique.

⮚ L’extraction de composés chimiques ou biologiques.

⮚ La purification de composés chimiques.

⮚ Pour le transport et le stockage lors de la séquestration géologique du dioxyde de


carbone (rarement). [12]

3
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

I.2.4 Les émissions du CO2 :

On parle d’émission du gaz carbonique tout rejet de ce dernier vers l’atmosphère, quelle que
soit sa source (naturelle ou anthropique), mais celle qui est en croissance sans cesse depuis
quelque décennie c’est la source anthropique (activités humaines).[13]

Figure. І.04.Emissions de CO2 en Algérie [13]

I.2.5. Sources d’émission du CO2 :

La plupart des émissions de CO2 sont dues à l’utilisation des combustibles fossiles comme le
pétrole, le charbon et bien sur le gaz naturel. La combustion de ces derniers dans le domaine
industriel et au niveau des véhicules font action d’émission du gaz carbonique. Environ trente
milliards de tonnes de CO2 sont rejetés vers l’atmosphère, et 80% de ces émissionstrouvent
leur source à l’utilisation de combustibles fossiles. [14]

3
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

a) Carburants fossiles :

De nos jours, les carburants fossiles qui alimentent les usines de production d’électricité
représentent 1/3 des émissions mondiales de CO2. Ces types d’installations sont généralement
organisées en grandes unités centralisées, livrant entre 500 et 1000 MW de puissance
électrique. Par exemple si on prend uniquement une centrale à charbon qui pulvérise 1000
MW, alors avec cette puissance elle émet entre 6 et 8 Mt/an de CO 2, une centrale à pétrole à
monocycle à peu près 2/3, et une centrale au Gaz Naturel à cycle combiné, la moitié.

b) Procédés industriels :

La plupart des procédés industriels sont responsablesde la production des ruisseaux


extrêmement concentrés en CO2 en tant que produit dérivé. Même s’ils sont peu nombreux,
ilsreprésentent unexcellent candidat pour la technologie CCS (Captage Carbon Storage), car le
dioxyde de carbone capturé pourra faire partie du procédé de production totale, pour atteindre
un bon coût de capture. À titre d’exemple, le gaz naturel qui provient des puits contient
généralement une certaine fraction de dioxyde de carbone qui pourrait faire l’étude de captage
et de valorisation. Il existe d’autres procédés industriels qui se prêtent à la séquestration du
CO2 tel que la fabrication de l’ammoniaque.

c) Production d’hydrogène :

Dans un futur proche, il y’aura des émissions additionnelles du gaz carbonique due à la
production d’hydrogène à partir du gaz naturel et du charbon. Le dioxyde de carbone dérivé
produit aurait une concentration très importante et les couts cumulatifs de capture de CO 2
seraient donc réduits. L’hydrogène sera peut-être utilisé dans des cellules de carburant et par
d’autrestechnologies, mais de grands investissements doivent se faire pour développer un
marché d’hydrogène et d’une infrastructure massive adaptée à ces nouveaux carburants. [14]

3
Chapitre L’effetdeserreetlegazcarbonique

Figure. І.05.Emission de CO2 par type d’énergie [18]

3
Chapitre II
Les Moyens de
Réduction du CO2
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

II. Les moyens de réduction du CO2


La sensibilisation et la grande prise de conscience que la communauté internationale et bien
aussi la convergence des données scientifique sur le réchauffement climatique leur a poussé à
développer au niveau mondial les technologies de réduction des émissions des GES.et pour
atteindre ce but, on doit :

II.1 Réduire la consommation d’énergie :


Pour ce qui concerne la première voie qui consiste à la réduction de la consommation
d’énergie, c’est tout simplement en améliorant le rendement des convertisseurs d’énergie et
sans oublier aussi les moteurs à combustion interne. Cette action est devenue prioritaire et
ainsi très importante vu l’augmentation du trafic routier, passagers et marchandises, Le travail
sur l’amélioration du rendement des groupes motopropulseurs des véhicules. Mais bien
évidement ce type d’amélioration ne peut être obtenue que si en respectant des règles et des
normes très spécifique en terme d’émission de polluants au niveau locale (NO X, particules
matières, etc.)

II.2 Réduire le contenu carbone de l’énergie :


Pour ce qui concerne la deuxième voie qui consiste à la réduction du contenu du carbone de
l’énergie toute en favorisant dans un premier lieu l’utilisation du gaz naturel ou
l’incorporation d’un carbone recyclé (biocarburant) en second lieu tout en développant le
vecteur hydrogène. Dans le domaine des biocarburants, des recherches commence à
s’effectuèrent notamment ceux de second génération qui sont élaborés à base de biomasse
lignocellulosique (paille, résidus forestiers, etc.) qui pourrait normalement conduire à la
réduction des émissions du gaz carbonique dans le domaine du transport. [19]

II.3. Captage du CO2 :


Le captage du gaz carbonique est une technologie industrielle qu’on peut trouver dans le
traitement du gaz naturel, la fabrication des engrais, l’industrie agro-alimentaire et l’industrie
pétrolière et bien d’autres. Le problème principal rencontré est la faible concentration de CO 2
présente dans les fumées. Pour chaque industrie, cette teneur peut atteindre jusqu’à 20% des
effluents. Des gaz comme l’oxygène, la vapeur d’eau ou l’azote, se trouvent dans le panache
des fumées.il serait impensable des tous les faire compresser afin de les stocker, pour des
cause d’énergie et de lieu d’emplacement. Donc, il est préférable voir très nécessaire de les
séparer pour pouvoir capter uniquement le CO2. Il existe en effet plusieurs procédés

3
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

industriels de captage sur le marché, et chacun d’eux a son domaine d’application spécifique
selon la nature des fumés à traiter (composition, température et pression). Trois catégories
principales sont relevées :
⮚ Le captage postcombustion.
⮚ Le captage par oxycombustion.
⮚ Le captage précombustion.

II.3.1. Captage postcombustion :


Le captage postcombustion est fait pour l’extraction du CO 2 qui est dilué dans les fumées de
combustion. Il ne cause aucun problème vu qu’il peut s’intégrer sans même de modifier
l’installation existante.

Le procédé le plus utilisé est le captage par solvant (à l’aide d’une amine).

D'autres procédés sont envisagés par cycle calcium et par voie cryogénique. Le premier à pour
objective de capter le dioxyde de carbone par de la chaux vive pour obtenir le calcaire comme
produit (il est chauffé, ce qui libère le CO2). Tandis qu’au deuxième, Il a pour objectif de
solidifier le dioxyde de carbone par givrage afin de le séparer. On peut envisager le fait que le
dioxyde de carbone peut se séparer à l’aide d’un adsorbant solide ou à travers une membrane.
[20]

Figure. II.01. Schéma ducaptage postcombustion [21]

3
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

II.3.2. Captage par oxycombustion :


La mise en question de ce procédé est relativement reliée par l’entré et non par la sortie, il
s’agit de produire du fumé concentré à environ 90% de dioxyde de carbone tout en réalisant
une combustion à l’oxygène pur (en recyclant une partie en substitution de l’azote),
l'oxycombustion est adaptée à une remise à niveau de l’installation existante.

Cependant, la séparation de l'oxygène de l'air principalement par des voies cryogéniques est
coûteuse et énergivore. A titre indicatif, une centrale au charbon de 500 MW fonctionnant
8000 heures par an en oxygène pur consommerait 15% de sa production annuelle d'électricité.
Pour éviter le coût de la séparation de l'oxygène de l'air, une technologie prometteuse est
envisagée : la combustion dite à cycle chimique. Il s'agit d'amener l'oxygène de l'air au
support métallique, qui transfère l'oxygène par circulation. [20]

Figure. II.02. Schéma ducaptagepar oxycombustion. [21]

II.3.3. Captage précombustion :


Ce procédé a pour but de capter le carbone avant combustion, lors du processus de fabrication
du combustible : au niveau de l’entrée de l’installation, il est entièrement converti en gaz de
synthèse, un mélange de monoxyde de carbone et d’hydrogène. Le choix de la technique
d’utilisation repose sur le vaporeformage du gaz naturel en présence de l’eau ou bien
l’oxydation partielle en présence d’oxygène. Le monoxyde de carbone présent dans le

3
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

mélange réagit avec l’eau lors de la partie de shift conversion pour produit du CO 2 et
l’hydrogène. Le gaz carbonique est séparé de l’hydrogène, à son tour qui sera probablement
utilisé pour la production de l’énergie avec zéro émission de dioxyde de carbone. [20]

Figure. II.03. Schéma ducaptageparprécombustion [21]

II.4. Comparaison des différents procédés du captage :


Dans le cadre du captage du dioxyde de carbone, le procédé référentiel dans le domaine de la
postcombustion reste indubitablement le lavage des fumées par absorption, à l’aide d’un
solvant liquide (amine) tel que la MEA et la MDEA.

En effet, à la différence lors du traitement du GN pour lequel l’opération fait l’action


d’éliminer les composés indésirables (CO2, H2S principalement) afin de faciliter le transport,
la mise en fonction de ce procédé qui consiste à la récupération du CO 2 depuis la fumée a
révélé un cout non prometteur. Récemment, des travaux ont été effectué pour révéler à la fin
que le cout de ce captage est de l’ordre de 60 $/tonne de CO 2, considéré étant trop élevé. Du
coté énergétique, ce captage demande 4 milliards de Joules par tonne de CO 2 récupérée,
dépensé d’une manière principale lors de la régénération du solvant. Donc, mise appart
l’absorption chimique, aucune autre voie ne doit être négligé.

3
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

L’oxycombustion ne s’applique pas directement au captage du dioxyde de carbone mais en


revanche il facilite la récupération. Le combustible est brulé avec l’O2 préalablement séparé
de l’air. Cela va conduire à l’augmentation de la concentration du CO 2 au niveau des fumées,
permettant d’augmenter aussitôt l’efficacité du captage.vu la grande concentration du gaz
carbonique dans les fumées, un procédé frigorifique est indiqué afin de liquéfier ce dernier
pour le séparer du reste des composés gazeux (azote, oxygène, l’argon…).la température
minimale de ce procédé est reliée par le point triple du gaz carbonique au-delà duquel ce
composant se met en péril de se solidifier. Il est aussi préférable d’envisager de capter le
dioxyde de carbone en amont du système de production électrique. Ce type de captage est
nommé captage en précombustion. Le reformage du gaz naturel ou la gazéification du
charbon permettent de convertir ces combustibles en un gaz de synthèse riche en CO et H 2,
qui représente à son tour l’élément énergétique. Le monoxyde de carbone se transforme en
dioxyde de carbone que sera séparer de l’hydrogène avant le système de production
d’électricité. Les différents procédés de captages ne sont pas équivalus du coté de pureté du
flux de CO2. Les solvants chimiques procèdent une très bonne capacité de séparation, la
séparation d’une marinière physique est généralement moins bonne.et la même chose avec le
procédé de séparation frigorifique (l’oxycombustion) qui devra être adapté pour obtenir la
pureté du flux de CO2 désirée. [22]

II.5. Le transport :
Le transport du CO2 ne représente pas une technique ou une étape compliquée. Pour ce qui est
de ce gaz, deux solutions sont envisageables :

1. Le transport par canalisation : le CO2 doit attendre un état quasi liquide

2. Le transport par camion ou navires : le CO 2 doit être liquide (pression à 15 bar et


température à -30°C)

II.6. Stockage du CO2 :


Le dioxyde de carbone est principalement stocké dans des gisements d'hydrocarbures, des
filons de charbon non miniers et des aquifères salins. Il est à noter que compte tenu des
risques sur l'écosystème sous-marin, un stockage non géologique sur le fond marin a été
envisagé, mais n'est plus maintenu aujourd'hui. Ces réservoirs sont abondants dans le monde
et les gisements de pétrole et de gaz sont bien connus. Ces réservoirs peuvent stocker du
dioxyde de carbone pendant des milliers d'années. [11]

3
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

II.7. Les axes de progrès :


II.7.1 Améliorer les techniques :
Aujourd’hui, La recherche et le développement intensifs ne cesse d’arrêter pour but
d’améliorer les technologies de captage afin de les rendre plus efficace et plus rentable. Des
consortium privé internationaux tels que CO2 Capture Project (CCP) et les programme
européens comme Castor et Encap, les recherches portent sur tous les aspects technologiques :
et ça a commencé depuis la consommation des procédés en terme d’énergie (le captage lui-
même entraine une surconsommation en terme d’énergie) jusqu’aux performance des solvants
(capacité de régénération, sélectivité, réactivité), sans oublié aussi toutes les technologies
d’élimination d’impuretés, des membranes, la mise au point de nouveaux catalyseurs ou le
captage sous forme d’hydrate.

II.7.2 Intégrer le captage dans les procédés industriels :


Le facteur le plus important qui rentre en jeu pour la meilleure possibilité de faire intégrer le
captage dans une installation de production industrielle est le coût énergétique. Le surcoût
représente l’énergie nécessaire au cycle de séparation et de conditionnement du CO 2. Il
dépend à la fois des performances intrinsèques de la technologie de captage utilisée, mais à
une condition qui se traduit par la bonne gestion de l’énergie dans toutes les installations par
exemple, dans le procédé de postcombustion par amines, la régénération de ces derniers
nécessite un apport énergétique entre 3 et 4 milliards de joules par tonnes de CO 2 (sous forme
de vapeur d’eau). Il existe deux forme pour la fourniture de vapeurs : soit on fait appelé à une
chaudière spécialisée à cet usage, soit en récupérant la vapeur à partir du réseau basse pression
de l’installation. La dernière option procède une meilleure gestion en terme d’énergie, tout en
maintenant un rendement élevé de l’installation de production.

II.7.3 Réduire les coûts :


Les prix sont déterminés selon la composition des fumées, le volume d’effluents et de type
d’installation de captage. Mais, avec une simple prise en compte du prix de captage
postcombustion du CO2 par les solvants chimiques, on peut avoir une idée générale sur le prix,
et c’est actuellement la solution la plus évidente sur le plan industriel. Selon les analyses
économiques qui ont été réalisé dans le cadre d’unité de production d’électricité, donne en
moyenne un cout de captage (en mettant en évidence la compression du gaz), qui va entrer 50
et 60 euros par tonne de dioxyde de carbone pour un central thermique de 500 MW, ce qui va
conduire à une augmentation entre 50 et 70% du cout de production électrique en kWh. Le but

4
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

est de chercher à atteindre un cout de captage de l’ordre de 20 à 30 euros par tonne de


dioxyde de carbone. [23-24]

II.8. Quelques projets réussis de captage de gaz carbonique :

II.8.1 Aux États-Unis :

La première a été inaugurée au Texas en 1972 : « Val VerdeGas Plant ». Le projet capte les
émissions de dioxyde de carbone de plusieurs usines de traitement du gaz naturel grâce au
pré-torchage. Le dioxyde de carbone capturé est ensuite acheminé sur 132 kilomètres, puis
utilisé pour la récupération assistée du pétrole. Le projet injecte 1,3 million de tonnes de
dioxyde de carbone par an. Le dernier produit a été lancé au Texas en 2010 : « L'usine du
siècle ». Le projet capte les émissions de dioxyde de carbone des usines de traitement du gaz
naturel grâce au pré-torchage. Le dioxyde de carbone capturé est canalisé sur 256 kilomètres,
puis utilisé pour la récupération assistée du pétrole. Le projet injecte actuellement 5 millions
de tonnes de dioxyde de carbone par an. Dès fin 2012, 8,5 millions de tonnes de dioxyde de
carbone seront injectées annuellement. [23-24]

II.8.2 Canada :

Le Canada n'a qu'un seul projet industriel en exploitation. Tout a commencé en Saskatchewan
en 2000 : « Great Plains Synthetic Fuel Plant and Weyburn-Midale Project ». Le projet
capture les émissions de dioxyde de carbone d'une usine de gazéification du charbon dans le
Dakota du Nord, aux États-Unis, par précombustion, et transporte le dioxyde de carbone
capturé par des pipelines sur 315 kilomètres pour une utilisation au Canada pour la
récupération assistée du pétrole. Le projet injecte 3 millions de tonnes de dioxyde de carbone
par an. [25]

II.8.3 Algérie :

L'Algérie n'a qu'un seul projet industriel en exploitation. Il a été lancé en 2004 : « In Salah
CO2 Storage ». Le projet capte les émissions de dioxyde de carbone des usines de traitement
du gaz naturel grâce au pré-torchage. Le dioxyde de carbone capté est canalisé sur 14
kilomètres avant d'être injecté dans des aquifères salins profonds. Le projet injecte 1 million
de tonnes de dioxyde de carbone par an. Mené par BP, Statoil Hydro et Sonatrach, le projet
vise à démontrer que le stockage géologique du dioxyde de carbone est sûr et
économiquement et écologiquement faisable. [26]

4
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

Figure. II.04. Stockage dans des réservoirs de Pétrole et du Gaz [7]

II.9. Procédé de récupération proposé :


II.9.1. Procédé proposé :
Le procédé proposé afin de récupérer toutes la quantité du gaz carbonique (CO 2) rejeté vers
l’atmosphère depuis la colonne de régénération pour les six tains du complexe qui sont en
service à partir de leurs lignes respectives en aval qui sont présentés dans la Figure. II.05.

Pour chaque unité, les lignes de trains vont alimenter l’installation pour l’élimination de
l’humidité entraînées par le flux du dioxyde de carbone et aussi pour protéger les
compresseurs des gouttelettes d’eau.

L’eau qui se trouve dans le flux gazeux sera condensée et séparée dans un ballon de
séparation, il prend fin dans le système de décantation des hydrocarbures. Ce flux de dioxyde
de carbone sera ensuite aspiré par un compresseur pour être stocker.

L’objectif de la présence de deux compresseurs c’est uniquement pour assurer la permanence


de l’alimentation en gaz carbonique (un est en service et l’autre est en stand-by). Afin d’éviter
tout disfonctionnement des colonnes de régénération des trains dans le cas où le problème est
en aval des compresseurs, nous avons recommandé une installation d’un évent (ligne vers

4
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

atmosphère) au niveau du ballon d’aspiration accompagné d’une vanne de régulation de


pression (PV).

A la fin du procédé, nous avons préféré de stocker le gaz carbonique dans des bouteilles, ces
bouteilles d’environ de 67,5 L peuvent porter une quantité de 50Kg de CO 2 dans une plage de
0°C jusqu’à 45°C sous une pression de 150 bar.

4
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

Figure. II.05. Schéma du procédé de récupération de CO2.

4
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

II.9.2. Choix des équipements :


Nous allons donner un aperçu sur le principe du choix des équipements présents dans notre
procédé :

II.9.2.1 Les conduites :

Nous avons choisi nos conduites en acier inoxydable avec une faible teneur en carbone, ils
sont utilisés pour toutes parties en contact avec le CO2 humide.

II.9.2.2 Echangeur :

L’étape du dimensionnement représente une étape majeure pour le bon choix de l’appareil qui
convient le mieux à notre procédé.

La meilleure exploitation du potentiel thermique qui existe entre la source froide et la source
chaude en agençant au mieux la circulation des fluides dans les divers échangeurs dans une
usine commence à être étudier.

Dans la technologie des échangeurs et dans les grosses installations industrielles, on rencontre
très souvent les échangeurs du type « tube-calandre ».

II.9.2.3 Le ballon de séparation :

Il existe deux types de ballons de séparation :

● Le ballon vertical

● Le ballon horizontal

Les séparateurs peuvent être équipés de demister et de déflecteur.

Dans le cas où le rapport débit vapeur et débit liquide est élevé on optera donc pour un ballon
séparateur vertical, mais si le rapport débit vapeur et débit liquide est faible on optera donc
pour un séparateur horizontal.

4
Chapitre LesMoyensdeRéductionduCO2

II.9.2.4 Compresseur :

Pour choisir notre compresseur qui convient à notre procédé, il doit répondre aux critères
suivant :

● Minimisation des frais d'investissement en capitaux.


● Minimisation des frais de maintenance.
● Puissance de rendement requis.
● Considérations intéressant l'environnement.
● Souplesse.

4
Chapitre III
Description du
Complexe GL2/Z
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III. Présentation du complexe GL2/Z


III.1. INTRODUCTION :
Afin d’atteindre l’objectif de la valorisation des ressources en GN et d’une manière principale
celui du gisement de HASSI R’MEL, l’Algérie a conduit des usines de Gaz Naturel Liquéfié
(GNL) pour pouvoir exporter le GNL vers l’Europe et les pays du nord par les méthaniers. Il
existe deux pôles importants de production du GNL, Arzew et Skikda.

Le complexe GL2/Z représente une unité de liquéfaction du gaz naturel de la SONATRACH.


Il a été réalisé par la société Pullman Kellogg en 1978, son lancement a commencé en 1981. Il
transforme une quantité de 13 milliards m3 de GN (provenant de HASSI R’MEL) en GNL
chaque année, environ 17,8 millions de GNL est produit par an. [27]

III.2 Situation géographique :


Le complexe GL2/Z est situé à BETHIOUA à 40 Km de la ville d’Oran, près de la mer.sa
superficie s’étend jusqu’à 72 hectares au niveau de la zone industrielle d’Arzew
(Figure.III.1.). Il est limitrophe du complexe GP1/Z et Kahrama à l’Est et le complexe de
liquéfaction de gaz naturel GL1Z à l’Ouest, au Nord par la mer et au sud par le village de
Bethioua. L’avantage de son emplacement au bord de la mer lui laisse la possibilité de
l’utilisé comme étant source d’alimentation, refroidissement des équipements, la production
d’eau distillé, la lutte contre les incendie et bien aussi pour la facilité du transport du GNL par
voie marine à l’aide des méthaniers. [28]

Figure. III.01. Situation géographique du complexe GL2/Z. [28]

4
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.3. Le gaz naturel :


III.3.1 Définition du GN :

Le GN est une abréviation qui définit Gaz Naturel, ce mélange d’hydrocarbure légers contient
en grande proportion le méthane (CH4) et bien aussi d’autre hydrocarbures gazeux comme
l’éthane (C2H6), le propane (C3H8), le butane (C4H10), le pentane (C5H12) et l’hexane (C6H14)
en proportion décroissantes, d’autre composant viennent en compagnie avec ce mélange
gazeux on note l’hélium, l’azote, le dioxyde de carbone, sulfure et de la vapeur d’eau. La
genèse du gaz naturel est tout à fait analogue à la genèse du pétrole (qui est un mélange
d’hydrocarbures lourd) et représente le résultat de la décomposition de la matière organique
sous-marine qui a été déposé au cours des longues années sous les couches sédimentaires.
C’est pour cela que les couches lesquelles se trouvent piégé le gaz naturel sont généralement
plus profondes. Le gaz naturel se présente toujours en association avec les gisements de
pétrole avec une certaine quantité, ce cas est présent à HassiMessaoud. [29]

III.3.2. Origine du gaz naturel :

Le GN et le pétrole ont des origines identiques, le gaz naturel s’est formé il y a 300 millions
d’années quand d’immenses forêt couvraient la terre, des couches de micro-organismes
vivants se sont déposé au fond des océans et sur les rivages des continents. [29]

La composition moyenne du GN est donnée dans le tableau (Tableau. III.01) ci-dessous :

Tableau. III.01 : composants du gaz naturel et leur température d’ébullition. [29]

Composants PROPORTION EN TEMPERATUR


% E D’EBULUTION
(molaire) (°C)
Hélium (He) 0,19 -269
Azote (N2) 5,8 -196
Méthane (CH4) 83 -162
Ethane (C2H6) 7,1 -90
Propane (C3H8) 2,25 -45
i-Butane (C4H10) 0,6 -12
n-Butane (C4H10) 0,4 0
i-Pentane (C5H12) 0,15 28
n-Pentane (C5H12) 0,12 36
Gaz carbonique (CO2) 0,21 -78
Vapeur d’eau (H2O) 50 ppm /////////
Mercure (Hg) Trace ////////

4
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.4. Fonction du complexe :


Le complexe GL2/Z assure la liquéfaction du gaz naturel qui provient des champs gaziers de
Haasi R’mel, avec l’extraction du propane, du butane et de la gazoline, en vue de faciliter son
transport et son stockage (la réduction de 600 fois de son volume initial). Il est acheminé par
pipeline en direction vers l’usine ; il reçoit un traitement ensuite il est liquéfié puis stocké, en
phase finale il est pompé et chargé dans des méthaniers qui sont spécialement conçu pour le
transport cryogénique pour être expédié vers l’étranger. [30]

Le gaz naturel liquéfié n’est que le GN mais sous une autre forme physique, il est impossible
d’en parler sans se référer à l’industrie gazière dans son ensemble, c’est uniquement relié par
l’aspect technique et commercial. C'est pourquoi, avant de présenter le marché du GNL et les
caractéristiques techniques de son développement, il est nécessaire de préciser que l'industrie
du gaz naturel adopte la transformation physique du gaz naturel pour répondre à la demande
des consommateurs... L’abréviation GNL pour gaz naturel liquéfié signifie plus précisément
que le gaz naturel est liquide à environ -160°C de pression atmosphérique. Sa densité est
d'environ 600 fois celle de l'équivalent gazeux. Cette transition ouvre la possibilité de
transporter et/ou de stocker de grandes quantités d'énergie dans de petits volumes. [30]

La réduction de volume apportée par le GNL est finalement (et surtout) utilisée pour
transporter de l'énergie en liquéfiant le gaz naturel à proximité de la source, en acheminant le
produit ainsi obtenu par voie maritime jusqu'à un terminal situé à proximité de la zone de
consommation de la regazéification du GNL, et injection dans le réseau de gaz naturel.
L'ensemble des usines de liquéfaction, des méthaniers et des terminaux de regazéification est
appelé la chaîne GNL. [31]

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

Figure. III.02. Schéma synoptique du traitement du gaz naturel. [30]

Le complexe GL2/Z regroupe quatre zones essentielles :

III.4.1. Les utilités :

Les utilités représentent une zone importante au niveau du complexe GL2/Z. leurs rôles
principaux est d’assurer la fourniture de tous les besoins lors du démarrage et la marche
normale des trains de liquéfaction. Pour que l’usine fonctionne, il est nécessaire de mettre en
dispositions un nombre de fluides et d’énergie, comme la vapeur d’eau, l’eau de
refroidissement, l’air comprimé, etc. [27]

a) Source d’énergie :

La vapeur d'eau est produite par trois chaudières hautes pression (62 bar) et une chaudière
basse pression (17 bar). Cette vapeur est utilisée pour entraîner des équipements tels que des
turbogénérateurs et des pompes à turbine d'eau d'alimentation de chaudière. [27]

b) Source de refroidissement :

Le complexe dispose de six pompes à eau de mer qui assurent la distribution de l'eau de mer
vers le train de liquéfaction et les utilités de refroidissement dans les échangeurs. [27]

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

c) Production d’électricité :

L'électricité est produite par trois turbo-alternateurs d'une capacité de 20 MW et une source
SONELGAZ d'une tension de 60 KV. Cependant, pour un démarrage normal, seulement deux
génératrices à turbine suffisent pour générer toute l'énergie nécessaire, soit environ 36
mégawatts. [27]

d) Unité de dessalement :

Cinq unités de dessalement sont situées dans le complexe, chacune d'une capacité de 45 m3/h,
fournissant suffisamment d'eau distillée pour un approvisionnement constant des chaudières.
[27]

e) Production d’air comprimé :

Pour des raisons de sécurité, le procédé repose essentiellement sur une régulation
pneumatique assurée par un ensemble de quatre compresseurs. De plus, il y a des
compresseurs de secours si nécessaire. [27]

f) Azote :

L'azote est fourni par l’entreprise National IndustrialGases (ENGI), il est utilisé pour
l'inertage afin de faire la préparation des travaux de maintenance et de démarrage. [27]

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.4.2. Les trains de process :


III.4.2.1 Description d’un train de procédé :

Le procédé A.P.C.I (Air Products and Chemicals - Incorporation) utilisé dans le complexe
GL2/Z fonctionne avec deux fluides frigorigènes, le Propane et le MCR (multi component
réfrigérant).

Il existe 6 trains dans le complexe GL2/Z qui assurent la production du GNL, ils fonctionnent
en indépendance où chacun comprend un nombre d’équipements monté en série d’une façon
principale, chaque train est devisé en cinq sections :

● Section traitement de gaz.


● Section séparation et liquéfaction.
● Section compression.
● Section fractionnement. [27]

La figure suivante (Figure. III.03.)montre un schéma synoptique d’un train de procédé.

Figure. III.03. Procédé de liquéfaction du GN. [36]

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.4.2.2. Section traitement de gaz :

Quand le GN sort du gisement de Hassi R’mel, il est représenté étant qu’un mélange
d’hydrocarbure dont la teneur en méthane est supérieure à 80%, mais il contient bien aussi de
l’éthane, du propane, du butane, du pentane et quelque trace d’hydrocarbures lourds. [27]

Le tableau suivant donne la composition du GN provenant de HASSI R’MEL :

Tableau. III.02 : Compositions du GN provenant de HassiR’mel. [27]

Composition Molaire (%)

Méthane 83,12
Ethane 7,7
Propane 2,08
n-butane 0,49
Isobutane 0,31
n-pentane 0,12
Iso-pentane 0,11
Hexanes + 0,07
Azote 5,6
Eau 0,00
Hélium 0,19
Dioxyde de carbone 0,21

Le GN se fait alimenter à une pression de 42 bars à température ambiante. Tout d’abord, il


doit se trouver dans les conditions avant son liquéfaction à la température cryogénique. Parmi
ses conditions, on trouve l’élimination des contaminants comme le mercure, le dioxyde de
carbone et la vapeur d’eau parce que la présence de ces composants va causer des problèmes
d’exploitation au niveau des températures cryogéniques, créant ainsi des bouchages au niveau
des vannes et des échangeurs, le mercure cause principalement de la corrosion des boites
froides en aluminium. Pour éliminer tous ces contaminants le GN passe par le démercuriseurs,
la section de décarbonatation et la déshydratation. [27]

a) Démercurisation :

Avant que le GN passe dans le démércuriseur, il se rend dans un ballon séparateur où les
hydrocarbures liquides sont récupérés au fond du ballon, le gaz d’alimentation traverse un

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

échangeur pour qu’il puisse atteindre une température aux alentours de 45°C puis il est
introduit dans le démercuriseur dont lesquelles les traces de mercure se font piégées. La
teneur résiduelle en mercure du gaz sortant est de l’ordre de 0,01 ng/Nm3

b) Décarbonatation et la déshydratation :

Dans la section de décarbonatation, le dioxyde de carbone (CO2) se fait absorbé par la


MEA (Mono-Ethanol-Amine) qui est une solution à 15% de concentration selon la réaction
suivante :

2(NH2-R) +CO2+H2O → 2(R-NH2) + H2CO3

L’absorption se fait dans une colonne à palataux à contre-courant. La solution de MEA


riche en CO2 est soumise à une régénération dans une colonne nommé la colonne de
régénération qui est ensuite recyclé vers la colonne principale.

Le GN s’est débarrassé du CO2 (teneur 70 ppm), dans ce cas il est chaud, il sera donc
refroidi jusqu’à 21°C par le propane (15,2 bars et 18,3°C) pour réduire au maximum la
quantité de vapeur d’eau que devront retirer les sécheurs.

Le gaz séparé de l’eau issue de cette condensation dans le ballon séparateur, traverse
ensuite de haut en bas les sécheurs.

L’adsorption de l’eau se fait dans les sécheurs, l’opération se fait à l’aide des
matériaux désenchaîner sous forme de tamis moléculaire (type 4A°).

La vapeur est éliminée jusqu’à une valeur inférieur à 1ppm, le lit des sécheurs est
régénéré ; quand es tamis moléculaire atteindre un point où ils ne puissent plus adsorber la
vapeur d’eau présente dans le GN, l’eau est libérée par élévation de température, mais tout
ceci se fond par une période donnée. [32]

III.4.2.3. Section séparation :

Le mélange condensats lourds/gaz du pré-refroidisseur de propane traverse un échangeur


d'alimentation, où il est échangé avec de la vapeur en tête d'une colonne de séparation appelée
tour de lavage, sous-refroidie à -47°C à 39 bars de pression, et le mélange est La hauteur du
dixième plateau de la tour de lavage est injecté, et les produits lourds seront séparés par
distillation.

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

Le liquide de fond va au fractionnement. La vapeur de tête sera réchauffée dans l'échangeur


d'alimentation et entrera dans le faisceau chaud de l'échangeur principal qui constitue le «
condenseur de tête » de la tour de lavage. Ils seront refroidis et partiellement condensés par le
MCR. Sa fraction liquide est collectée dans un réservoir de retour, riche en méthane, et sera
dirigée vers le faisceau central de l'échangeur principal pour la liquéfaction. [32]

III.4.2.4. Section liquéfaction :

Afin de liquéfier un gaz, il faut le refroidir à une température inférieure à son point de rosé,
cette température est en fonction de la pression.

Pour le cas du GN qui est un mélange gazeux, la condensation se fera sur l’intervalle de
température comprise entre le point de rosée et le point bulle.

Le GN traité riche en constituants légers à – 33 °C et 37 bars absolus, passe dans le faisceau


central où il entre depuis le bas vers le haut, la liquéfaction se fait en deux temps :

Le gaz atteint les -110°C par échange thermique avec le MCR liquide et vapeur, le gaz d’une
manière partielle condensé sera complètement liquéfié par le MCR vapeur condensé. Le GNL
qui sort depuis la tête de l'échangeur principal sous forme liquide à 24,3 bars absolus et -
148°C passe dans l’échangeur de rejet et se combine à sa sortie avec le propane et l’éthane qui
proviennent du fractionnement.

Le mélange atteindra les -151°C, il sera détendu à 4,8 bars dans le ballon de gaz combustible
hautes pressions. Un flash se réalisera et a pour but de libérer l’azote et l’hélium dissous dans
la phase liquide du GNL.

Ce liquide se refroidira encore plus pour arriver jusqu’à -156°C avant de pénétrer en tête de la
colonne du déazoteur par échanger avec le liquide de fond.

La phase liquide GNL sera récupérée au fond du déazoteur, pour elle passera directement
dans les bacs de stockage à -162°C par les pompes.

Les vapeurs de tête passent donc dans l’échangeur de rejet, elles se réchauffent en contact du
MCR et GNL des réinjection d’éthane et de propane et du gaz combustible qui viennent de la
tête du ballon flash et qui seront décharger dans le circuit fuel gaz. [32]

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.4.2.5. Section compression :


a) Système de propane réfrigérant :

La boucle de propane est une boucle à quatre étage qui permet de refroidir le GN et le
MCR par palier successifs, après la compression et la condensation du propane, il subit quatre
niveau de détente, qui lui permet d’échanger ses frigories avec le MCR (l’appoint du propane
est soutiré du dépropaniseur). [32]

b) Système de réfrigérant mixte (MCR) :

Le MCR permet de liquéfier le GN dans l’échangeur principal, il représente la deuxième


boucle frigorigène de l’unité de liquéfaction, c’est un mélange de méthane, éthane, propane et
l’azote. Pour ce qui est du méthane, il circule dans une boucle fermée à deux compresseurs
MCR (I) et MCR (II), chacun est entraînés par une turbine. [32]

III.4.2.6. Section fractionnement :

Cette section est alimentée par les produits de fond de la tour de lavage qui se trouve en
amont de l’échangeur principal. Elle est composée en 3 colonnes :

a. Déethaniseur :

Cette colonne a pour but d’extraire l’éthane en haut de la colonne, elle est réinjectée dans le
GNL et il est utilisé comme combustible dans le système fuel gaz. Les produits de fonds sont
acheminés vers la colonne de dépropanisassion.

b. Dépropaniseur :

Elle suive la colonne précédente. La colonne a pour but de récupérer le propane en tête et de
l’envoyer en grande partie vers le complexe GP1/Z pour y être commercialisé ou bien pour le
réinjecter dans le GNL, l’autre partie sert comme appoint dans la boucle MCR et propane
réfrigérant. Les produits qui se trouvent au fond sont acheminés vers la colonne de
débutanisation. [7]

c. Débutaniseur :

Il représente la 3ème tour de fractionnement, en haut de la colonne on trouve le butane à 98,8%


qui est renvoyé vers le complexe GP1/Z pour la commercialisation ou la réinjection dans le

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

GNL. Pour ce qui est des produits de fonds de la colonne, c’est la gazoline qui est envoyé vers
stockage pour la commercialisation. [7]

III.4.3. Zone de stockage :

Le GN après avoir été traité et liquéfier, il prit fin avec le procédé pour se diriger directement
vers la zone de stockage à une température de -160°C. La zone de stockage GNL se trouve au
bord de la mer, pour faciliter son chargement au bord des méthaniers, le complexe procède 3
bacs de stockage GNL avec une capacité de 100000 m 3 et deux réservoir de gazoline d’une
capacité de 14500 m3. [7]

III.4.4. Chargement :

Les installations de chargement permettent de transfère le GN qui se trouve dans les bacs de
stockages vers les cuves des méthaniers. Cinq motopompes sont responsables du pompage du
GNL à travers un collecteur commun jusqu’aux bras de chargement installés sur les quais.
[27]

Figure. III.04. Chaîne de transport du gaz naturel liquéfié.[30]

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.5. Section de décarbonatation :


III.5.1. Description de la section de décarbonatation :

L’élimination du dioxyde de carbone s’effectue par le procédé d’absorption à une haute


pression d’environ 42 bars à une température de 38°C. L’absorption du CO 2se fait à contre-
courant par une solution aqueuse de Mono Ethanol Amine (MEA) dilué à 15%. Le gaz naturel
qui ne contient pas de CO2 quitte la tête de l’absorbeur pour qu’il rejoigne ensuite la section
de déshydratation. Pour le cas de la solution riche en CO 2, elle quitte le fond de l’absorbeur
pour qu’elle se régénère dans une colonne à basse pression à haute température.

La section a pour rôle de :

⮚ Se débarrasser des hydrocarbures lourds en gouttelettes du GN.


⮚ D’abaisser la teneur en CO2 en dessous de 70 ppm du GN.
III.5.2. Élimination des hydrocarbures :

Au niveau de l’alimentation, le gaz naturel est réparti vers des trains de procédés à l’aide de
l’intermédiaire d’un collecteur principale. D’abord, le GN brut pénètre dans le ballon
séparateur X31F, pour but de séparer tous les hydrocarbures lourds susceptible d’être présent
dans le gaz d’alimentation. Le liquide qui s’accumule au fond de ce ballon est évacué vers le
système de rejet des hydrocarbures liquides (installations auxiliaires). [30]

III.5.3. Élimination du CO2 :

Le GN qui sort en tête du ballon X31F passe à travers un débrumeur métallique qui est placé
au sommet du ballon, ensuite il est préchauffé jusqu’à qu’il atteint la température 38°C dans
les tubes du préchauffeur de gaz d’alimentation X31C par la vapeur à 4,5 bars. Le gaz
préchauffé est relié au gaz recyclé qui provienne du système de régénération du sécheur de
gaz et le courant ainsi obtenu est injecté au fond de l’absorbeur.

Le gaz s’introduit en bas de l’absorbeur, il est mis en contact avec une solution pauvre à 38°C
à contre-courant, en pénétrant par le 5eme plateau de l’absorbeur. Le CO 2 est absorbé par la
solution nommé MEA. Le GN à 38°C, dont sa teneur en CO 2 a été réduite à 70 ppm, il sort
par la tête de l’absorbeur se dirigent ainsi vers le séchage. Du côté de la MEA riche en CO 2,
elle quitte l’absorbeur par le fond pour entrer dans le ballon séparateur des hydrocarbures
X37F à environ 43°C. Un dispositif est conçu pour laisser les hydrocarbures lourds liquides
qui sont accumulé dans le ballon de déborder dans le compartiment de purge situé à l’intérieur

5
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

du ballon. Ces hydrocarbures lourds sont transportés vers le système de rejet d’hydrocarbures
liquides (installations auxiliaires). [30]

Figure. III.05. Absorption du CO2 et régénération de la MEA. [35]

Les quatre plateaux supérieurs de l’absorbeur représentent des plateaux de lavage à l’eau qui
permet de récupérer la MEA vaporisée et entraînée par le gaz. Ce lavage réduit les pertes de
MEA. La pompe X36H assure un débit d’eau de 17 m 3/h du 4ème plateau vers le premier.de
l’eau d’appoint (eau d’alimentation de chaudière) est ajoutée à l’eau de recyclage avant son
entrée au niveau du premier plateau. Un certaine quantité d’eau équivalente est soutirée au
refoulement de la pompe puis injectée en aval du réchauffeur de gaz d’alimentation X31C.
L’objectif d’injecter l’eau, c’est pour saturer le gaz d’alimentation de vapeur d’eau pour éviter

6
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

l’encrassement des injecteurs de gaz à l’admission de l’absorbeur. Il est aussi possible de


renvoyer l’eau de purge vers le régénérateur comme étant eau d’appoint. [30]

L’absorbeur fonctionne normalement quand le niveau de la MEA est au-dessus du point


d’admission de gaz, d’une autre manière, le gaz injecté au niveau de l’absorbeur remonte sous
pression dans la solution mea sous forme de bulles. Le niveau de la solution de la MEA
enrichie, au fond de l’absorbeur est contrôlé par la pression différentielle (LIC106) qui est
développée par la charge du liquide dans l’absorbeur. Ça permet d’extraire le maximum de
dioxyde de carbone du gaz d’alimentation.

III.5.4. Régénérateur de MEA :

La MEA qui est pauvre en CO 2 sort de l’absorbeur riche en ce dernier, elle doit être régénérée
pour être de nouveau utilisée. Cette opération s’effectue dans une colonne nommée la colonne
de régénération X32E.

Avant que la MEA riche s’introduit à l’intérieur de la colonne de régénération, elle est
d’abord détendue dans un ballon de détente X37F pour séparer les hydrocarbures dissous, elle
est chauffée jusqu’à 102°C par échange thermique avec la MEA pauvre successivement dans
quatre échangeurs X33-C1/C2/C3/C4).

La MEA riche est introduit en tête de la colonne de régénération qui fonctionne à 110°C sous
une pression de 1 bar en fond de la colonne.la solution descend dans la colonne pour s’épurer
par les gaz ascendants provenant de l’évaporation du produit de fond grâce à un rebouilleur
X34C qui utilise de la vapeur à 4,5 bars.

Le dioxyde de carbone extrait de la solution riche en MEA passe dans le condenseur de tête
(X35C) pour but de condenser la quasi-totalité de la vapeur d’eau à 60°C. Le condensat est
séparé dans le ballon de reflux (X33F) de condensat. Le CO2 contient donc une légère quantité
de vapeur d’eau, il est donc évacué en tête du ballon de reflux vers l’atmosphère.

La MEA pauvre en dioxyde de carbone sort par le fond de la colonne, qui passe dans les
échangeurs (X33 C1/C2/C3/C4) ensuite dans un autre échangeur à eau de mer (X32C) pour
qu’elle atteigne les 38°C et une partie de cette solution de MEA pauvre est filtrée dans un
filtre à charbon (X32F) en continu et sera refoulé vers la colonne d’absorption à l’aide des
pompes (X31J/JA).

6
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

La régénération comporte également un vaporisateur (X36C) utilisant de la vapeur à 17 bars,


permettant également d’éliminer la plupart des produits corrosifs qui sont présent dans la
MEA et bien aussi de la nettoyer de toutes contaminations provenant du puisard de MEA.
Toutes les impuretés présentes dans la solution sont non volatiles et peuvent être séparées par
la vaporisation d'une partie de la MEA.

Au niveau du circuit MEA, Il existe un réservoir (X35F) pour le stockage qui est muni par
une pompe (X33J) pour le refoulement et un puisard (X34F) pour la préparation et les
appoints de MEA au sein du circuit. [30]

III.5.5. Critères de sélection d’un solvant chimique : [33]

L’objectif est de viser à éliminer le dioxyde de carbone de gaz naturel, il existe beaucoup de
choix qui sont possible. Donc, le solvant doit procéder des caractéristiques qui seront pris en
considérations :

⮚ La solubilité du gaz, pour avoir un taux d’absorption élevé, et pour utiliser uniquement
une légère quantité de ce dernier.
⮚ La volatilité, pour la bonne raison d’une basse pression de vapeur est préférable pour
éviter ainsi la perte de solvant avec le gaz saturé.
⮚ La viscosité, pour éviter l’engorgement et la chute de pression dans la pompe un
solvant moins visqueux est donc préférable.
⮚ La corrosivité, pour ne pas dépenser beaucoup d’argent sur des matériaux très chers.
⮚ La stabilité chimique, surtout face aux impuretés de l’effluent (O2, SOX, NOX).
⮚ La regénérabilité, afin de pouvoir le récupéré.
⮚ Il ne doit surtout pas représenter un risque pour la santé humaine.
⮚ La sélectivité du solvant du côté du CO2 par rapport à la présence des hydrocarbures
qui sont présent dans le GN.
⮚ Qu’il soit peu cher ou bien régénérable à un cout très réduit.

La MEA en solution aqueuse représente le solvant idéal pour épurer les gaz qui contient
relativement une faible concentration de H2S et de CO2, elle ne contienne pas le COS et le
CS2, ou pour le gaz contenant seulement le dioxyde de carbone.

La faible masse moléculaire de la MEA permet un pouvoir absorbant important pour une
solution de concentration et de masse faible et sa récupération est bien facile. [34]

6
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

III.5.6. Propriétés physico-chimiques de la MEA :


a) Propriétés chimiques :

La MEA est obtenue principalement par la fixation d’une molécule d’Oxyde d’Ethylène sur
l’ammoniac.

La formule structurale de la MEA est :

Figure. III.06. Structure de la MEA. [37]

La MEA est un composé qui possède les propriétés des alcools primaires et des amines
primaires. Elle est considérée comme une base vue son pH qui est égal à 12,05 à une
température ambiante, avec une faible odeur ammoniacale.

Elle est soluble à toute proportion à l’eau, les alcools et les cétones aliphatiques à des chaine
courte, mais du côté des esters sa solubilité est nulle, des hydrocarbures aliphatiques et aussi
aromatiques et ainsi dans l’éther.

Elle s’oxyde d’une manière rapide en présence de l’air en changeant sa couleur qui deviendra
jaune ou en brin et cela est principalement dû aux influences des traces des métaux tels que le
cuivre et le fer présent dans les cuves d’appoint.

6
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

Tableau. III.03 : Propriétés de la MEA. [30]

MEA pure Solution 15%


Point d’ébullition 170 °C 106 °C point de bulle,
202
°C point de rosée
Point de cristallisation 10 °C -42 °C
Densi 1,016

pH 12,5 à 20 °C 12,2
Température de 18 à 35 °C
stockage

b) Propriétés physiques du MEA :

Ses principales caractéristiques physiques sont :

Tableau III.04 : Propriétés physiques du MEA. [30]

Etat physique Liquide


Couleur Incolore
Odeur Ammoniacale
Masse molaire 61,08 g/mol
Point de fusion 10,03 °C
Point d’ébullition 170,5 °C (à 1 atm)
Densité (D 4)
20
1,018
Tension de vapeur 0,5 KPa à 20 °C
0,78 KPa à 60 °C
2,6 KPa à 80 °C
point d’éclaire 85 °C en coupelle fermée
93 °C en coupelle ouverte
Limites d’explosivité dans l’air Limite inferieure 5,5 %
(%vol)
Limite supérieure 17%
Température d’auto-inflammation 780 °C
Viscosité (cst) 24 à 20 °C

6
Chapitre DescriptionduComplexeGL2/Z

c) Mécanisme d’interaction entre le CO2 et la MEA :

L’absorption du gaz carbonique par la MEA se fait à basse température et à haute pression.

Le GN est amené en bas de la colonne à contre-courant par une solution aqueuse à 15% à la
température d’amorçage : T = 38°C et P = 42 bars.

Une réaction chimique suivante se produira :

2(HO-CH2–CH2–NH2) + CO2 + H2O ⇌ (C2H5ONH3) CO32 – + Chaleur.

2(HO-CH2–CH2–NH2) + CO2 + H2O ⇌Selsd’acides + Chaleur.

C’est une réaction exothermique qui va dégager une certaine quantité de chaleur.

C’est une réaction réversible : en fournissant une certaine quantité d’énergie au produit de la
réaction, on pourra obtenir les produits initiaux (MEA, la vapeur d’eau, le dioxyde de
carbone).

Cette opération va permettre d’éliminer le gaz carbonique, et de pouvoir réutiliser la MEA et


de fonctionner sans perte. En théorie, la régénération est parfaite et le système fonctionne sans
perte, mais en pratique c’est une autre chose ou il faudrait éliminer d’autres produits comme
les hydrocarbures qui sont entraînés avec la MEA afin de pouvoir retrouver la solution de
départ. [34]

6
Chapitre IV
Dimensionnement
Et Bilan
Chapitre DimensionnementEtBilan

IV.1 Bilans :
IV.1.1 Introduction :

Pour savoir si la quantité et la qualité de CO2 récupérée :

❖ Satisfais les besoins et répond aux exigences du client.


❖ Permet l’amortissement du projet.
❖ Contribue à la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
Nous allons donc procéder à des bilans quantitatif et qualitatif. Ces bilans vont alors permettre
de proposer les différents équipements de l’unité de récupération.

IV.1.2 Bilan quantitatif :

● Calcul de la quantité de CO2 récupéré pour 100 % de production :

Gco2 =G*(Ysco2 −Yeco2 )


……………………………………………IV-1
VG

D’où

- Gco2 : débit du CO2 dans le gaz d'alimentation en (Kmole/hr)

- G : débit du gaz d’alimentation (Nm3 / hr)

- VG : volume molaire du mélange GN en (Nm3 / K mole)

- Yeco2: concentration molaire du CO2 dans le gaz d’alimentation à l’entrée de l’absorbeur

- Ysco2 : concentration molaire du CO2 dans le gaz d’alimentation à la sortie de l’absorbeur

Sachant que :

⮚ Le débit du gaz naturel d’alimentation à 100 % charge est de 270105 Nm3/hr


⮚ La concentration molaire du CO2 dans le gaz d’alimentation à l’entrée de l’absorbeur
est de 0.18 % molaire
⮚ La concentration molaire du CO2 dans le gaz d’alimentation à la sortie de l’absorbeur
est de 70 ppm

Le volume molaire du gaz naturel est calculé dans le tableau ci –dessous :

6
Chapitre DimensionnementEtBilan

Tableau. IV.01. Calcul du volume molaire du gaz naturel

FRACTION DE
FRACTION VOLUM
CONSTITUA VOLUME
MOLECULAI E
NT MOLAIRE
RE MOLAIR
NM3/KMOLE
E
HELIUM 0.21 22,400 0.047
AZOTE 6 22,26 1.336
METHANE 83. 22,40 18.702
49
CO2 0.1 22,260 0.
8 04
ETHANE 6.8 22,170 1.519
5
PROPANE 2.1 21,840 0.
5 47
ISOBUTANE 0.3 21,780 0.065
BUTANE 0.5 21,500 0.108
ISOPENTANE 0,0 21,030 0.017
8
PENTANE 0, 20,830 0.023
11
HEXANE 0, 20,300 0.026
13
100,00 22,35

Le volume molaire du gaz naturel =22.35 Nm3/ K mole


En remplaçant dans IV-1 :
20.9
Gco2 22. (Kmoles / hr)
35
= 270105 * (0.0018 − 0.00007) =

De la même manière, et sachant que les débits du gaz naturel d’alimentation à 110 % et 115 %
sont respectivement :

- le débit du gaz naturel d’alimentation à 110 % charge est de 297115.5 Nm3/hr

6
Chapitre DimensionnementEtBilan
-le débit du gaz naturel d’alimentation à 115 % charge est de 310620.75 Nm3/hr

Les quantités de CO2 récupérées sont résumées dans le tableau ci-dessous

6
Chapitre DimensionnementEtBilan

Tableau. IV.02.les quantités de CO2 émis par train pour 100 %, 110 % et 115 % de production

Produc Débit Débit Quantit Débit Quant Quantité


ti GN GN é CO2 CO2 ité CO2
on (Nm3/ (Kmole/ (kg/h) CO2 (tonne/
(Nm3/
an)
h) h) h) (tonne/
Du jour)
train
100 270105 12085, 919,6 465.2 22.07 8055.55
% 23 34
110 297115. 13293. 1011. 511.7 24.28 8862.2
% 5 76 56 57
115 310620. 13898. 1057. 535.0 25.38 9263.7
% 75 02 54 19

Tableau. IV .03.la quantité totale de CO2 rejeté pour 100 %, 110 % et 115 % de production

Producti
100 % 110 % 115 %
on
(Tonne/a de de de
n) production production production

Total (6 trains) 48333.3 53173.2 55582.2

IV.1.3 Interprétation :

On déduit alors que 48333.3 tonnes de CO2 par an à 100% de production représente une
quantité très importante de gaz carbonique qui est rejeté vers atmosphère au niveau des
sections de décarbonatation du complexe GL2/Z et qui à son tour peut être facilement
récupérée et commercialisée.

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

IV.1.4 Bilan qualitatif :

La qualité du flux gazeux dégagé vers atmosphère au niveau des ballons séparateurs des gaz
acides (X33-F) est composée essentiellement et majoritairement de CO2 et H2O.

Selon les résultats trouvés sur site, les fractions molaires du flux gazeux sont :

CO2 : 0,934

H2O : 0,066

IV.1.5 Interprétation :

La composition du mélange gazeux de la colonne de régénération est considérée tel qu’un


mélange binaire qui comporte uniquement de la vapeur d’eau et le gaz carbonique.

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

IV.2 Dimensionnement de l’échangeur :

Figure. IV.01. Schéma d’un échangeur de chaleur

IV.2.1 Introduction :

Le but dans tout le calcul d'échangeur de chaleur est d'obtenir la récupération d'une certaine
quantité de chaleur avec un coût réduit.
Afin de réaliser la partie calcul, l’identification des données physiques de base est
indispensable. [41]

IV.2.2 Les Caractéristiques de l’échangeur de chaleur :


Les résultats présents dans les tableaux (Tableau. IV.04 et Tableau. IV.05) ont été recueillies
par simulation à l’aide du simulateur Aspen HYSYS et le EDR (Exchanger Design & Rating)
qui représente un outil intégré au HYSYS.

Tableau. IV.04. Donné de base recueillit

Fluide Calandre Tube


(CO2) (H2O)
Débit (LB/hr) 11693 2476

Température (°F) T1=147.2 T1=73.4

T2=86 T2=132.8
Masse volumique 0.022 62.27
(lb/ft3)
CP(BTU/lb deg) 0.219 0.998

Viscosité (lb/ft h) 0.04 2.20

Cond(BTU/ ft h) 0.011 0.35

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

Tableau. IV.05. Caractéristique mécanique de l’échangeur

Caractéristiques Les
mécaniques paramètres
Longueur du faisceau L=6 ft.
Nombre de passe
Calandre nc=1
Faisceau nt=6
Diamètreéxterieur 0.0625 ft.
Diamètreintérieur 0.0543 ft.
Disposition des tubes Carré
Pas de tube 0.0781 ft.
Diamètreéquivalent 0.0618 ft.

IV.2.3 Calcul des paramètres :


a) Calcul thermique :
Quel que soit le type d'appareil utilisé, si l'on ne prend en considération que les conditions
d'entrée et de sortie des deux fluides, il est possible d'établir le bilan thermique global de
l'appareil en notant uniquement la quantité de chaleur Q perdue par le fluide chaud est égale à
celle du fluide froid, si l'on néglige évidement les pertes thermiques :

Q = M Cp (T2- T1) V-2-1

Q = 11693* 0.219 * (147.2 –86)

Q= 156718.94 btu/hr

Q : puissance thermique de l’appareil (btu/hr)

M : débit massique circulant à l’intérieur des tubes (lb / hr)

Cp : chaleur spécifique de fluide froid (btu /lb °F)

T1 : température d’entrée cotée tube (°F)

T2 : température de sortie cotée tube

7
Chapitre DimensionnementEtBilan
(°F)

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

b) Calcul de l’écart logarithmique moyen de température :


L’étude de l’écart logarithmique moyen de température dans un appareil s’effectue en
supposant que le coefficient global et les chaleurs spécifiques sont constants à tout point, et
qu’il n’y a pas une perte thermique.

On détermine l’écart de température à l’aide de la formule suivante :

ΔT − ΔT
ΔTLM = CHAUD FROID V-2-2
ΔT
ln CHAUD
ΔT
FOID

Tableau. IV.06.les températures d’entrer et de sortie des deux fluides

Fluide chaud (gaz) Fluide froid (eau de mer)

T1 = 147.2 F0 t1 =73.4 F0

T2 = 86 F0 t2 = 132.8 F0

T1 : température d’entrée de fluide chaud

T2 : température de sortie de fluide chaud

t1 : température d’entrée de fluide froid

t2: température de sortie de fluide froid

∆TCHAUD = T2 –t1 = 86– 73.4 = 12.6 F0

∆TFROID = T1 – t2 = 147.2 –132.8 = 14.4 F0

Nous remplaçons ces deux termes dans IV-2-2 nous obtenons :

∆TLM = 13.48 F0

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

c) Calcul de Facteur de correction :

● P=𝑡2−𝑡1 = 132.8−73.4
𝑇1−𝑡1
147.2−73.4
P=0.80

● R=𝑇1−𝑇2= 147.2−86
𝑡2−𝑡1 132.8−73.4
R=1.03
D’après (Annexe 05) F = 0.88

d) Détermination des températures calorifiques :

Pour but de déterminer les caractéristiques des deux fluides, il est indispensable de connaître
les températures calorifiques, ils sont donnés par les formules suivantes :

● Coté tube :
tc= t2+ FC (t1 - t2) =39.17℃

● Coté calandre :
TC=T1+ FC (T2-T1) =46.66℃

F = ΔTLM − ΔTmin
c ΔT − ΔTmin
max

FC= 0.51

e) Calcul de coefficient de transfert propre :

Afin de calculer le coefficient de transfert propre (Up) il faut passer par les étapes suivantes :

f) Calcul de la surface disponible :

D’après la formule :

Q = U * Ad * ΔTLM V-2-3

Q : quantité de chaleur de fluide froid (btu /hr)

U : coefficient de transfert global (btu /hr F0 ft2) =30 KCAL /hr f0 ft2

D’après (Annexe 08)

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

On tire Ad = Q
U
A.N :
*

Δ
T
L
M

Ad = 156718.94
30∗13.48

Ad= 387.53 ft2

g) Calcul de nombre des tubes :

Ad = Nt *π *di * L
……………………IV-2-4

di : Diamètre intérieur de tube (ft)

L : Longueur de tube (ft)


N : Nombre de tubes

D’IV-2-4 on déduit Nt

Nt = A
d
π

d
i

A.N

Nt = 3
8
7

7
Chapitre DimensionnementEtBilan
. .
5 0
3 5
� 4
� 3
∗ ∗
0 6

Nt = 379 tubes

h) Calcul de section de passage at (cote tube)

π (di)2 * Nt
at = …………………………IV-
nt * 4
2-5

A.N:

at = �


(
0
.
0
5
4
3
)
2

3
7
9
6

4

at= 0.15 ft2

7
Chapitre DimensionnementEtBilan

i) Calcul de la vitesse massique de fluide froid(Gt) :

M
Gt = V-2-6

at

Gt : Vitesse massique de fluide froid (lb / hr ft2)

M : débit massique de fluide froid (lb /hr)

at : section de passage coté tube (ft2)

A.N:
2476
GT=
0.15

Gt= 16506.67 lb/ft2hr

j) Calcul de nombre de Reynolds Ret :

Re t = Gt * di
 ……………………………IV-2-7

Re t : Nombre de Reynolds coté tube

µ : viscosité dynamique de fluide froid (lb/fthr)

A.N :

Re t = 1
6
5
0
6
.
6
7

0
.
0
5
4
3
2
.

7
Chapitre DimensionnementEtBilan
2

Ret= 407.41

k) Calcul de coefficient de film interne hi (cote tube) :

Pour calculer Jh on utilise (Annexe 06)

On trouve Jh = 2

On déduit le coefficient de film interne hi

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

………………IV-2-8

A.N:

hi = 2∗0.35
∗ (0.998∗2.2 )0.33
0.0543 0.35

hi = 23.60 (btu/F0 ft2hr)

Ce coefficient est amené à être corrigé en multipliant par le rapport des diamètres interne et
externe.

di
hio = hi * V-2-9

do

0.0543
hio =23.60*
0.0625

hio = 20.50 btu/F0 ft2hr

l) Calcul de section de passage ac (cote calandre) :

dc *( p − do)
ac = *B V-2-10

di : Diamètre de la calandre (ft)

p : Le pas (ft)

do : Diamètre extérieure de tube (ft)

B : Espacement entre chicanes (ft)

ac : Section de passage (coté calandre) (ft2)

8
Chapitre DimensionnementEtBilan
dc : Diamètre de la calandre

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

m) Calcul d’espacement entre chicanes (B) :


n) Calcul de nombre de chicanes (Nc) :

L= (Nc+1) 0.25Dc V-2-11

Nc : Nombre de chicane

L
D’où : Nc + 1=
0
.
2
5
D
c

A.N:

6
Nc = -1
0.25∗1.42

Nc =16 chicanes

L
B= V-2-12
Nc

B=

0.375 ft

A.N:

ac= 1.42 *(0.0781 − 0.0625) * 0.375 = 0.106 ft 2


0.0781

ac= 0.106 ft2

o) Calcul de la vitesse massique Gc (coté calandre) :

M
Gc = V-2-13

ac

Gc : vitesse massique de fluide chaud (lb /hr ft2

8
Chapitre DimensionnementEtBilan
M : débit massique de fluide chaud (lb/hr)

A.N :

11693
Gc = = 110311.32lb / fthr

0.106

Gc= 110311.32 LB/ft2hr

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

p) Calcul de Reynolds Rec (cote calandre) :

Gc* de
Re c = V-2-14

µ : viscosité dynamique de fluide chaud (lb/fthr)

de : diamètre équivalent (ft)

A.N :

Re c = 110311.32 * 0.0618 = 170430.98


0.04

Rec= 170430.98

Selon (Annexe07) Jh= 331

On déduitho :

λ ⎛ cp * μ ⎞0.33 0.011 ⎛ 0.219 * 0.04 ⎞0.33


ho= De ⎝ λ ⎠ * JH = *⎜ 0.011
⎟ = ...IV-2-15
331* 0.0618 ⎝  54.65BTU /
*⎜ ⎟
Fhft2

ho= 54.65but/F0ft

Donc:

Up = ho * hio = 54.65 * 20.50


= 14.9BTU / hft 2 F
ho + hio 54.65 + 20.50 V-2-16

Up= 14.9 btu/ft2F0hr

q) Calcul de coefficient de transfert sale Us :

Us = Up*(1+ Rs *Up) V-2-17

Rs = Rw + Rt + Rio V-2-18

Rw : résistance du métal (ft2hr F0 /btu)

Rt : résistance d’encrassement du fluide coté tube (ft2hr F0/btu)

Rio : résistance d’encrassement du fluide coté calandre (ft2hr F0/btu)

8
Chapitre DimensionnementEtBilan
Rw = 0.000257 d’après (Annexe 08)

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

1 = 0.049
Rt= = 1
hio 20.50

1= 1 = 0.018
Rio= ho 54.65

Rs= 0.067

ft2hrF0/btu A.N:

Us = Up*(1+ Rs *Up)= 14.9 (1+0.067*14.9)

Us= 29.77 btu/ft2F0hr

D’après la formule suivante :

Q = Us * F * As * ΔTLM V-2-19

On déduit la surface requise

⇒ As = 156718.94
Q = = 443.78 ft 2
Us * F * ΔTLM 0.88 *13.48 * 29.77

As= 443.78ft2

Vérification :

Ad − As
*100 = (10% − 20%) V-2-20

As

A.N :

Ad − As = 392.54 − 443.78 *100 = 12%


As 443.78

r) Calcul des pertes de charge :

Le calcul des pertes de charge est important car il va nous permettre de choisir le régime
optimum que l’échangeur vas prendre. La valeur de ces pertes de charge est en fonction de la
vitesse de circulation des fluides et de leurs caractéristiques à savoir la densité, la viscosité et
la géométrie de l’appareil. [42]

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

● Pertes de charge cotée tube :


L’étude fondamentale de l’écoulement des fluides a permis d’établir la formule de
FANNING en régime isotherme pour une longueur droite de tuyauterie de diamètre uniforme.

Dans le cas d’un faisceau d’échange, KERN propose la perte de charge totale à l’intérieur des
tubes s’écrira donc :

Δpt = ft *Gt2 * L * n …………….IV-2-21


5.22*10* dt * s * qt

ft : Facteur de friction = 0.005(Ret)-0.33 =6.8810-4

Gt : Vitesse massique de fluide froid

L : Longueur de tube

dt : Diamètre de tube

s : Densité de fluide froid

qt =
µ0.14
µ=1

A. N :
6.8810−4 * (16506.67)2 * 6 * 6 = −5

∆Pt= 62.27 psi


5.221010 * 0.0543*
3.82 *10

∆Pt = 3.82*10-5 psi

● Pertes de charge cotée calandre :


fc * Gc2Ds * (Nc + 1) 5.221010 *
Δpc = (VI ) V-2-22
de * s

Gc : Vitesse massique de fluide chaud (lb/ft2hr)

Nc : Nombre de chicanes

S : densité de fluide chaud

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

de : Diamètre équivalent (ft)

▪ Calcul de Fc :

Fc = 0.013* (Re c)−0.22

FC= 9.2*10-4

Selon la formule IV-2-14

ΔPc = 9.210 * (110311.32) * (16 + 1) = 2.68 psi


−4 2

5.221010 * 0.0618 * 0.022

Δpc =2.68 Psi

8
Chapitre DimensionnementEtBilan

Tableau. IV.07. Résultats de calcul de dimensionnement de l’échangeur

paramètres équations résultats Unités

Quantités de chaleur (Q) IV -2-1 156718.94 Btu / hr

Température logarithmique moyenne (∆TLM) IV -2-2 13.48 F°


Coefficient du transfert Global (U) Annexe 08 30 Btu /hr F° ft2

Surface disponible (Ad) IV-2-3 387 .53 Ft2

Nombre des tubes (Nt) IV -2-4 379tubes

Section de passage (at) IV -2-5 0 .15 Ft2

Vitesse massique (Gt) IV -2-6 16506.67 Lb /ft2hr

Nombre de Reynolds (Ret) IV-2-7 407.41

Coefficient de transfert thermique (JH) Annexe 06 2

Coefficient du film interne (hi) IV-2-8 23.60 Btu/ft2F°hr

Coefficient corrigé (hio) IV-2-9 20.50 Btu/ft2F°hr

Section de passage (ac) IV-2-10 0.106 Ft2

L’espacement (B) IV-2-12 0.375 Ft

Nombre de chicanes (Nc) IV-2-11 16 chicanes

Vitesse massique(Gc) IV-2-13 110311.32 Lb /ft2hr

Diamètre équivalent (De) Tableau. IV.05. 0.0618 Ft

Nombre de Reynolds (Rec) IV-2-14 170430.98

Coefficient du film externe (ho) IV-2-15 54.65 Btu/ft2F°hr

Coefficient du transfert propre (Up) IV-2-16 14.9 Btu/ft2F°hr

Résistance d’encrassement (Rs) IV -2-17 0.067 F°ft2hr/Btu

Coefficient du transfert sale (Us) IV-2-18 29.77 Btu/ft2F°hr

Surface requise (As) IV-2-19 443.78 Ft2

Ad-As/As (10-20)% IV-2-20 12%

Perte de charge (coté tube) ∆pt 10-5 IV-2-21 3.82 Psi

Perte de charge (coté calandre) ∆pc IV-2-22 2.68 Psi

9
Chapitre V
Étude Economique
Chapitre EtudeEconomique

V. Etude économique
V.1. Introduction :
Ce chapitre a pour but de traiter l’étude économique qui va à son tour nous permettre
d’évaluer la rentabilité du notre projet et le temps d’amortissement. [43]

V.2. Charges d’exploitation (OPEX) :


Afin d’obtenir une évaluation économique digne de ce nom, il est primordial de connaitre les
différents charges d’exploitation en détail qui se traduisent en :
● Coût de maintenance
● Energies consommées.
● Fournitures consommables.
● Frais personnel
Dans notre cas on a fait une estimation qui s’est basé sur les charges d’exploitation des
équipements similaires du complexe GL2/Z
V.3. Coûts d’investissement :
Afin de déterminer approximativement le budget de financement de ce projet, on a inclus dans
nos calculs les principaux équipements et tuyauteries indiqués dans le tableau IV.1et les
estimations financières pour sa réalisation.

En cas de réalisation de ce projet, les gains financiers doivent être déterminés en fonction du
prix actuel de la vente du gaz carbonique (CO2). Au niveau des producteurs du gaz carbonique
telle que l'entreprise nationale des gaz industriels (ENGI) le prix de vente est de cinquante-six
dinars le kilogramme (56 DA/Kg).

8
Chapitre EtudeEconomique

Tableau V.01.Estimations financières pour la réalisation du projet

Équipements Quanti Prix unitaire Total (DA)


té (DA)
Compresseurs 2 124400000.00 248800000,00

Ballon 1 14800000.00 14800000,00

Vannes 6 226000.00 1356000,00


manuelles
Vanne(PV, LV) 2 4150000.00 8300000.00

Tuyauteries (m) 5000 11300.00 56500000,00

Echangeur 1 1 56800000.00 56800000,00

Montant total des équipements 386556000.00

173950200.00
Coût de 45,00
réalisation %
560506200.00
Montant total d’investissement

V.4. Calcul de la rentabilité :

a) Hypothèses économiques :
Toutes les données nécessaires qui nous a permisde calculer la rentabilité du projet ont étaient
collectées au niveau du service des finances :

b) Taux d’actualisation :
L’actualisation, qui cherche la valeur aujourd’hui d’une somme future, elle déprécie le future,
d’une autre manière c’est d’être plus exigeant vis à vis des flux futurs à ceux des flux actuels.

Le taux d’actualisation joue un grand rôle dans les calculs d’investissement qui sont fondé sur
l’actualisation, il est estimé à 15 % pour l’entreprise.

c) Taux d’impôt :
Lors d’une étude économique, dans la construction d’un échéancier de flux de trésorerie, il
convient de déterminer la contribution du projet considéré aux sorties de fonds correspondant

8
Chapitre EtudeEconomique

aux paiements d’impôts. Donc, le taux est de 30% diminue de la taxe de pollution 7%gagnée
dans le cas où on réduit les émissions atmosphériques en CO2.
La taxe de pollution est estimée à 7% et qui représenterai un gain important pour le complexe
après le développement de l’installation de récupération du CO2.
d) Calcul de la recette :

Le prix de vente d’un kilogramme de (CO2) est estimé à 15 DA/Kg.

Tableau V.02.Calcul de la recette

Quantité de Prix de vente Recette


Taux de CO2
(Dinars /kg) (Millions Dinars
production (kg/an) /an)

100% 48333300 1 724.999500


5

 Calcul du bénéfice imposable :

● Bénéfice imposable = Recette – Amortissement – Dépense.


● Amortissement = (investissement / n).

Avec :
n : Nombre d’année d’Amortissement

 Cash-flow (CF) :

● CF = bénéfice – investissement – cout d’exploitation – impôt.

 Cash-flow actualisée (CFA) :

⎡ ⎤
● CFA = CF / (1+ a)n .

8
Chapitre EtudeEconomique

Tableau V.03 : Résultats des paramètres économiques.

Année 0 1 2 3 4 5
Recette 1 0 724,9 724,9 724,9 724,9 724,9

560,50 0 0 0 0 0
Investissement
6
Amortissent 0 112,10 112,10 112,10 112,10 112,10
12 12 12 12 12
Cout d'exploitation 0 20 20 20 20 20

Bénéfice Imposable 0 592,79 592,79 592,79 592,79 592,79


88 88 88 88 88
Impôt 0 136,34 136,34 136,34 136,34 136,34
37 37 37 37 37
Cash-Flow - 568,55 568,55 568,55 568,55 568,55
560,50 63 63 63 63 63
6
Cash-Flow Actualisé - 494,39 429,91 373,83 325,07 282,67
560,50 67 02 49 39 29
6
Investisseme
560,50 0 0 0 0 0
nt actualisé 6

V.5. Les critères de choix d’investissement :


.

⮚ La valeur actuelle nette (VAN) :

VAN = ∑ N CF (IV.2)
n=0 (1+ i )
n

VAN=1345.3826 MDA

VAN est positive dès la deuxième année d’exploitation donc notre projet est rentable.

V.6. Conclusion :
Après le calcul des différents paramètres économiques, il est dont aucun cas que notre projet
est rentable avec une importante marge bénéficiaire. Ceci est dû au fait que la matière
première (gaz carbonique) est gratuite.

8
Conclusion

Dans le domaine de l’environnement, il est nécessaire de prendre en considération les


quantités émises de CO2 et d’essayer de mettre un terme à ce problème ou bien de le réduire
afin qu’il ne puisse contribuer à l’effet de serre et conduira ensuite au réchauffement
climatique, il est préférable d’exploiter des technologies qui puissentréduire ces émissions.

Le travail réalisé au cours denotre stage au sein du complexe GL2/Z, nous a permis d’estimer
la quantité de CO2 émise par la colonne de régénération qui se trouve dans la section de
décarbonatation et cela pour les six trains. Notre étude nous a mené à trouver la valeur de ces
émissions qui est d’environ 48333 tonnes/an, et qui représente une grande quantité qu’on ne
doit pas négliger ; ce qui exige de trouver une solution.

De ce fait, nous avons proposé un procédé de récupération de CO 2 rejeté vers l’atmosphère au


niveau de la colonne de régénération. Notre procédé est constitué principalement d’échangeur
de chaleur, un ballon séparateur, deux compresseurs (un en marche tandis que l’autre est en
stand-by) et les conduites. Ceci va pouvoir condenser la vapeur d’eau contenue dans le flux
gazeux à l’aide de l’échangeur puis séparer le CO2 et le H2O avec le ballon séparateur et le
compresser afin de le stocker.

Nous avons réalisé une étude économique approximative afin de voir la rentabilité de notre
projet. Il s’est avéré qu’il est rentable et ceci est dû à la disponibilité et la gratuité de la
matière première.

8
Recommandations

Après notre travail effectué au sein du complexe GL2/Z, nous recommandons pour les
prochaines études de bien prendre en considération les points suivants :

● Appliquer ce procédé dans les complexes GL1/Z et GL3/Z.


● Étudier la faisabilité de notre proposition, en tenant compte de l'espace et de
l'emplacement en considération.
● Réaliser une nouvelle unité de captage et de récupération de CO2, pour traiter les
fumées de chaudière, qui constituent la principale source de CO2.

9
Références bibliographiques

[1] : Caroline Garrett, Article « Effet de serre : définition et conséquences sur l'environnement
», le 18/01/2022.

[2] : Mr Mazar Amar, Mémoire de master en vue de l’obtention du diplôme de master en


hydraulique « Impact des changements climatiques sur les ressources en eau superficielles »,
Septembre 2014.

[3] : Nathalie Mayer, Article « Les émissions de gaz à effet de serre battent encore des
records en 2020 ! », publié le 28/10/2021.

[4] : Effet de serre et réchauffement climatique : l’essentiel, CEA, mars 2016.

[5] : PNUE & UNFCCC, Changements climatiques, Fiches informatives, juillet 2001.
[6] :SARAH MARNIESSE ET EWA FILIPIAK,lutte contre l’effet de serre
Enjeux & Débats Agence Française de Développement,2003.

[7] : BOUTEFAHA.M et AISSAOUI .S, Mémoire de Fin d’études En vue de l’obtention du


Diplôme d’ingénieur Spécialisé en GasProcess « Estimation des émissions du CO2 au niveau
du complexe GL2Z et les différents procédés de captage »,Promotion : Octobre 2010.

[8] :BOUTELDJA Mounir et BENAZIZA Waheb, Mémoire de fin d’études Pour


l’obtention du diplôme d’Ingénieur spécialisé en GasProcess « Récupération du CO2 rejeté
vers l’atmosphère au niveau des sections de décarbonatation du Complexe GL1/K »,
Promotion Octobre 2008.

[9] :ENCYCLOPÉDIA OF CHEMICAL TECNOLOGIE, TOME 2

[10] :Livre « Chimie de l’environnement », 2eme édition française, page 142-143.

[11] :Melle. ABDALLAH Hadjer et Melle. BENKARTABA Leila, MEMOIRE pour


obtenir le diplôme de MASTER EN GENIE DES PROCEDES Option : GENIE
CHIMIQUE
« ESTIMATION DES EMISSIONS DU CO2 AU NIVEAU DU COMPLEXE GL2/Z ET
LES DIFFERENTS PROCEDES DE CAPTAGE », Année Universitaire 2018/2019.

[12] : Mme Bahloul Zahra, mémoire de fin de formation de professionnalisation en génie


du gaz « Etude techno-économique de la récupération du gaz carbonique CO2 rejeté vers
l’atmosphère au niveau du complexe GL2/Z », session Avril 2018.

[13] :https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&code
Pays=DZA&codeStat=EN.ATM.CO2E.KT&codeTheme=10&fbclid=IwAR2y4x7Cd44lgKu
k 9tgE-AJKZ9ypKSTps-QC1b73gxdWdqEdZOvx0GDH5dM Le 25/04/2022

9
[14] : La capture et le stockage du CO2 en questions - Anne-Laure de Marignan - IFP 2005.

[15] : lexique du dictionnaire.Définition EFFET DE SERRE publiée le 05/01/2008.


[16] :Mr BOUKERMA Bounekref et ABED Fethi, mémoire de fin d’étude en vue de
l’obtention du diplôme d’ingénieur spécialisé en GNL, option Process « récupération du CO 2
rejeté vers l’atmosphère au niveau des sections de décarbonatation du complexe GL1/Z »,
promotion Octobre 2010.

[17] : Julie Pialot, article « RENNES. JEAN-MARC JANCOVICI ABORDE «LA


POLITIQUE À L’HEURE DU MONDE FINI», publié le 23 mars 2020.
Le 25/04/2022.

[18] : Younes Dkhissi, Article « quelles sont les émissions de CO 2 par source d’énergie »,
modifié le 04/03/2022.

[19] :J-L BAL, F. MOISAN, A. MORCHEOINE, les technologies de réduction des


émissions de gaz à effet de serre.

[20] : HennaneSarra, Thèse de Doctorat « Evaluation et modélisation des gaz CO2 émis par le
complexe industriel d’Arzew (Oran), Algérie », 2021.

[21] :Carbon Dioxide Capture and Storage », IPCC, 2005 - Bert Metz, Ogunlade
Davidson, Heleen de Coninck, Manuela Loos and Leo Meyer (Eds.),

[22] :Réduction des émissions de CO2 - Technologies gaz, gaz-vapeur, charbon et


cogénération D133 - Rapport Principal.

[23] : Conférence de PAUL BROUTIN (Chef de Projet IFP, Coordinateur du Projet


Capture du CO2 au sein du Projet Européen « CASTOR ») le 11/10/2007 à l’IFP Solaize.

[24] : JACQUES BOUCHARD, Politique et défis énergétiques, 19/01/ 2005 SFEN Lyon.

[25] : Matthew E. Boot-Handforda , Juan C. Abanades et al. , Energy Environ. Sci. , 2014,
7, 130-189.

[26] : HakimaHamida, Aziz Belkhatir, NouredineTchouar, Actualité chimique (2016).

[27] : Manuel opératoire du complexe GL2Z.

[28] : Manuel de service formation GL2/Z « Soft tableau Process» ,2010.in [pdf étude du
problème de moussage dans la section de décarbonatation au niveau de complexe
GL2/Z]

9
[29] : Melle Hanéne BOUKRADJELLOUL SAIAH, mémoire de master en physique
« ETUDE ET TRAITEMENT DES EFFLUENTS GAZEUX AU NIVEAU DU COMPLEXE
« GL2/Z » CAS DU GAZ CARBONIQUE -CO2- », Promotion 2018/2020.

[30] : Melle. MOKEDDEM Hanene Melle. ELAOUILI khadidja, Mémoire De Fin


D'études En Vue De L'obtention Du Diplôme De Master « Etude du moussage de la MEA et
son impact sur l’absorption du CO2 cas GL2Z », Année Universitaire : 2018 /2019

[31] :Manuel de service formation IAP, 2011.

[32] : Soft traitement gaz - Service formation GL2Z.

[33] : CHRISTINE ROIZARD, GABRIEL WILD ET JEAN-CLAUDE CHARPENTIER,


Absorption avec réaction chimique. Techniques de l’ingénieur, traité génie des procédés,
2007

[34] : Document soft formation ingénieur, bloc 11 module 02, 1992.in [étude du problème
de moussage dans la section de décarbonatation au niveau de complexe]

[35] : Mlle BENCHADLI Chaimaa, Rapport de stage pratique du complexe GL2/Z, 2019.

[36] :Mlle BENAMMAR Nadjet et DINAR Zouina, Rapport de stage pratique


GL2/Z, 2015/2016.

[37] : Klaus Weissermel, Hans-Jürgen Arpe, Charlet R. Lindley, Stephen Hawkins (trad. de
l'allemand), Industrial Organic Chemistry, Weinheim, Wiley-VCH, 2003, 4e éd.

[38] :CHRISTIAN GERONDEAU « CO2 un mythe planétaire » édition du toucan 2009.

[39] :Medbarahhou. I .douadi Estimation et comparaison des émissions de CO2 dans les deux
complexe GL2/Z et GL3/Z.

[40] : Mr BOUSSELHAM Ali et Mr BOUALEM HOCINE, Mémoire en vue de


l’obtention du Diplôme Master en génie de l’environnement « Estimation et récupération
du gaz carbonique (CO2) rejeté dans l’atmosphère au niveau de section de décarbonatation
dans le complexe GL2/Z », Année Universitaire 2015/2016
[41] : A. BONTEMPS, A. GARRIGUE, C. GOUBIER, J. HUETZ, C. MARVILLET,
P. MERCIER, R. VIDIL, Technologie des échangeurs thermiques, Editions Techniques
de l’Ingénieur.
[42] : P. WUITHIER, le pétrole raffinage et génie chimique, deuxième édition, Tome 1
et tome 2, collection : science et technique de pétrole, édition TECHNIP ,1972.

[43] : P. ROUSSEAU, Théorie de finance et de décision d’investissement, exercices et cas,


édition ECONOMICA

9
Annexes
Annexe (01): Facteur de compressibilité.
Annexe (02) : Rugosité relative des tubes.
Annexe (03) : Coefficient de friction.
Annexe (04) : Caractéristiques des tubes, dispositions, et diamètre de la calandre.
Annexe (05) : Facteur de correction.
Annexe (06) : Facteur de Colburn côté tube.
Annexe (07) : Facteur de Colburn côté calandre.
.
Annexe (08) : Détermination du Coefficient de transfert global ( US ' ).
Annexe (09) : Les conditions au niveau de laworsheet de la simulation du procédé de
récupération dans la partie de l’échangeur
Annexe (10) : le design de l’échangeur de chaleur tube calandre utilisé dans le procédé de
récupération.
Annexe (11) : Les propriétés au niveau de laworsheet de la simulation du procédé de
récupération dans la partie de l’échangeur
Annexe (12) : La simulation du procédé de récupération dans le simulateur ASPEN HYSYS
Annexe (13) : TEMA Sheet de l’échangeur de chaleur utilisé dans le procédé de récupération
dans le EDR.
Annexe (14) : OverallSummary de l’échangeur de chaleur utilisé dans le procédé de
récupération dans le EDR.
Annexe (15) : « Flow analysis » des tubes et de la calandre de l’échangeur de chaleur
utilisé dans le procédé de récupération dans le EDR.

Vous aimerez peut-être aussi