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254 2020
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Contexte 11
Transitions énergétiques au cours du 21ème siècle 11
Alimenter le développement durable 12
Comment utiliser ce guide 14
4
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
3.1 Aperçu 44
3.2 Rôles et interfaces : Les gouvernements et l’industrie pétrolière et gazière 45
3.3 Évaluation environnementale stratégique (EES) 46
3.4 Évaluation de l’impact environnemental, social et sanitaire (EIESS) 49
3.5 Identification des aspects et des impacts 49
3.6 Processus d’EIESS 51
3.6.1 Sélection 53
3.6.2 Cadrage 53
3.6.3 Études initiales 55
3.6.4 Impacts sociaux 55
3.6.5 Impacts sanitaires 56
3.6.6 Impacts des dangers naturels 57
3.6.7 Évaluation et atténuation de l’impact 58
3.6.8 Revue réglementaire et consultation publique 62
3.6.9 Atténuation continue 62
3.7 Systèmes de management environnemental (SME) et systèmes de management des opérations (SMO) 63
3.7.1 Aperçu 63
3.7.2 Cadre du SMO 63
3.7.3 Fondamentaux du SMO 65
3.7.4 Éléments et attentes du SMO 65
3.8 Plans de gestion environnementale, sociale et sanitaire 69
3.9 Préparation et réponse aux situations d’urgence 72
3.9.1 Réponse aux déversements pétroliers et chimiques 72
3.9.2 Réponse aux dangers naturels 73
3.10 Supervision, inspection et audit 74
3.11 Directives et références supplémentaires 75
5
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
4.1 Introduction 79
4.2 Activités et aspects 79
4.3 Offshore – Usage maritime 82
4.3.1 Présence physique 82
4.3.2 Perturbation physique (dragage/excavation et déversement de roches) 84
4.4 Offshore – Émissions 85
4.4.1 Acoustique (bruit et vibration sous-marins) 85
4.4.2 Lumière 91
4.4.3 Émissions de combustion (GES, NOx, SOx, MP, COV) 92
4.4.4 Émissions fugitives 94
4.4.5 Dégazage 96
4.4.6 Torchage 96
4.5 Offshore – Rejets 98
4.5.1 Eaux usées, eaux grises et déchets alimentaires 98
4.5.2 Eau de drainage du pont et eau de cale 99
4.5.3 Eau de refroidissement et saumure de dessalement 100
4.5.4 Eau d’hydrotest 101
4.5.5 Eau produite 102
4.5.6 Eau de ballast 104
4.5.7 Sable et tartre produits 105
4.5.8 Rejets de forage 106
4.6 Offshore – Déchets 109
4.6.1 Produits chimiques de procédé et de production 109
4.6.2 Déchets dangereux 111
4.6.3 Déchets solides non dangereux 112
4.7 Offshore – Événements imprévus 113
4.7.1 Dissémination accidentelle – Vracs chimiques 113
4.7.2 Déversements – Collision / Rupture de réservoir/pipeline 114
4.7.3 Déversements – Ravitaillement et avitaillement 116
4.7.4 Déversements majeurs des installations d’exploration et de production 117
4.7.5 Conflit avec la faune marine 120
4.7.6 Introduction d’espèces marines envahissantes 121
4.8 Onshore – Usage terrestre 122
4.8.1 Perturbation physique (défrichage et préparation du site) 122
4.8.2 Présence physique 123
4.8.3 Épuisement/prélèvement de l’eau 124
6
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
7
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Nous sommes ravis de présenter la deuxième édition de notre publication Gestion environnementale dans
le secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière.
Les entreprises membres de l’Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz (IOGP),
conjointement avec des représentants de l’IPIECA, l’association mondiale de l’industrie pétrolière et gazière
pour l’amélioration de la performance environnementale et sociale, ont collaboré sur cette édition révisée
en profondeur.
Nous sommes reconnaissants de l’apport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
« L’IOGP et l’IPIECA proposent une plateforme essentielle d’experts environnementaux en pétrole et gaz
dans le secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière mondiale, et ce document présente un cadre
complet des approches de la gestion environnementale E&P qui aide à traiter les risques et impacts
environnementaux. Cette publication présente un aperçu utile du cycle de vie E&P et un cadre des approches
de la gestion environnementale dans le secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière qui aide à traiter
les risques et impacts environnementaux. »
Ligia Noronha, Directrice, Division Économie, PNUE
Nous reconnaissons qu’une gestion environnementale responsable s’inscrit dans un processus plus large
du développement durable, qui traite les défis économiques, sociaux et environnementaux les plus urgents
de cette génération. Ceux-ci se reflètent à travers les 17 Objectifs de développement durable (ODD),
approuvés par tous les pays, visant à surmonter la pauvreté tout en protégeant la planète et en garantissant
que tous les peuples connaîtront la paix et la prospérité dès 2030.
En élaborant cette nouvelle édition, nous avons pris en considération le croisement entre la gestion
environnementale, la gestion sanitaire et la gestion sociale. Dans cet esprit, nous avons délibérément limité
la portée de cette édition afin de mettre l’accent sur l’importance des enjeux sanitaires et sociaux sans les
inclure dans cette publication. Plus d’information sur la gestion des impacts sociaux de notre industrie sont
disponibles dans d’autres publications de l’IOGP et de l’IPIECA.
Nous comprenons que les attentes des parties prenantes de notre industrie changent. Le lancement de
la deuxième édition du Rapport est la preuve de l’engagement de nos entreprises membres à soutenir
et développer les meilleures pratiques dans la gestion des aspects et impacts environnementaux de
notre industrie.
8
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
9
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Introduction du Rapport,
deuxième édition
10
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Contexte CHAPITRE 1
En 1997, l’Association internationale des producteurs de pétrole et Introduction du Rapport,
de gaz (IOGP), autrefois connue sous le nom de Forum international deuxième édition
d’exploration et de production de l’industrie pétrolière (le Forum
E&P), a publié le rapport Gestion environnementale dans l’exploration
et la production du pétrole et du gaz en partenariat avec le Programme Contexte
des Nations unies pour l’environnement (PNUE). La version originale Transitions énergétiques
de ce rapport, connu sous le nom de Rapport 254, visait à fournir un au cours du 21ème siècle
aperçu des approches techniques et de gestion pour réduire l’impact
environnemental des activités d’exploration et de production du Alimenter le
pétrole et du gaz. Le Rapport décrivait des pratiques de gestion, des développement durable
technologies et des procédures élaborées grâce à la collaboration Comment utiliser ce guide
de l’industrie sur ses bonnes pratiques. Depuis 1997, le Rapport a été
l’une des publications de l’IOGP les plus demandées et compte toujours
parmi nos rapports les plus consultés, même 20 ans après
sa publication initiale.
11
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
En 2015, les Nations unies ont introduit les ODD, un ensemble de 17 objectifs destinés à façonner le
développement international à l’an 2030. Tandis que les gouvernements sont les premiers responsables de
la priorisation et de l’implémentation d’approches pour atteindre les ODD, le secteur privé et la société civile
joueront un rôle critique dans l’implémentation des plans nationaux. Les entreprises membres de l’IOGP-
IPIECA, qui comptent ensemble pour plus de 40 % de la production mondiale en pétrole et gaz, se sont
engagées à une conduite responsable et durable des affaires, ainsi qu’à servir comme partenaire essentiel
dans le soutien des gouvernements dans le défi d’atteindre les ODD.
L’industrie pétrolière et gazière, avec sa présence mondiale et son rôle comme locomotive du développement
économique, est bien placée pour contribuer à l’ensemble des 17 ODD. Cependant, il y a plusieurs objectifs
pour lesquels la connaissance et les ressources spécialisées du secteur peuvent contribuer d’une façon que
les autres secteurs ou gouvernements peuvent trouver difficile :
• Une énergie bon marché et propre (ODD 7)
• La lutte contre le changement climatique (ODD 13)
• La vie terrestre et aquatique (ODD 14 et 15)
• Le développement économique et innovation (ODD 8 et 9)
• Une consommation et une production responsables (ODD 12)
• La santé et l’accès à l’eau salubre (ODD 3 et 6)
12
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
ÉRADICATION
PARTENARIATS POUR LA DE LA PAUVRETÉ
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VILLES ET COMMUNAUTÉS
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ET INFRASTRUCTURES
Cartographie de l’industrie pétrolière et gazière par rapport aux objectifs de développement durable : Un
atlas de l’IPIECA explore les liens entre l’industrie pétrolière et gazière et les ODD et cherche à faciliter
une compréhension partagée de la façon dont l’industrie pourrait soutenir la réalisation des ODD de la
manière la plus efficace.
L’atlas s’intéresse aux contributions que l’industrie pourrait apporter à chaque objectif en les incorporant
dans les opérations des entreprises et en identifiant les opportunités de collaboration des parties prenantes.
L’atlas présente des exemples de bonnes pratiques en matière de développement durable dans l’industrie,
avec la connaissance et les ressources existantes, qui pourraient aider l’industrie à apporter des
contributions utiles.
http://www.ipieca.org/our-work/sustainable-development-goals/
13
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Ce Rapport présente un aperçu détaillé des pratiques de gestion environnementale dans le secteur amont
de l’industrie pétrolière et gazière. Lorsque l’on décrit la production de pétrole et de gaz et la manière dont
les produits voyagent depuis les champs de pétrole et de gaz jusqu’aux consommateurs, on sépare en
général les activités de l’industrie en trois domaines : amont (localiser et trouver les matières premières),
intermédiaire (transport et traitement) et aval (ventes).
Ce Rapport s’intéresse principalement à la gestion du risque des impacts potentiels sur l’environnement
naturel durant l’exploration et la production du pétrole et du gaz. L’industrie pétrolière et gazière reconnaît
que les impacts sanitaires et sociaux qui pourraient résulter de l’activité amont sont étroitement liés aux
impacts environnementaux. Cependant, à la lumière de ce document, ceux-ci constituent des sujets séparés
et ne seront pas traités ici en détail. Des références aux directives pertinentes de l’IOGP-IPIECA concernant
les enjeux sanitaires et sociaux sont fournies tout au long de ce document.
Ce Rapport est destiné à servir comme un document d’initiation ou d’introduction aux fondamentaux de la
gestion environnementale telle qu’elle est pratiquée dans l’industrie amont moderne. Ce Rapport présente
un aperçu des pratiques de gestion environnementale qui, le cas échéant, fera référence à des documents
de directive plus spécialisés.
14
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
15
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
PRODUCTION
Opérations 2.5 Opérations de production
de production
Déclassement
2.6 Déclassement
DÉCLASSEMENT
Restauration
Roche imperméable
Gaz
Pétrole
Eau
La roche imperméable formant la couche supérieure du réservoir piège le pétrole et le gaz, les
empêchant de s’échapper. Ces pièges ont deux composantes principales : la couche imperméable,
parfois appelée roche étanche ou roche couverture et un agencement de roches réservoirs présentant
une surface étroite et restreinte pour que le pétrole et le gaz s’accumulent. Parce que la roche
réservoir est poreuse et perméable en même temps, elle peut contenir des quantités importantes de
pétrole et de gaz. Le pétrole et le gaz se déposent dans de petites poches au sein de la roche et des
canaux minuscules reliant ces poches permettent au pétrole et au gaz de s’écouler et d’être recueillis
à travers les opérations de forage et de production qui sont décrites aux Sections 2.3 et 2.4.
Selon sa composition, l’apparence du pétrole brut varie considérablement. Il est habituellement noir
ou brun foncé, bien qu’il puisse aussi être jaunâtre, rougeâtre et même verdâtre. Dans le réservoir, il
se trouve habituellement en association avec du gaz naturel, qui est plus léger et forme un chapeau de
gaz au-dessus de la couche de pétrole, et avec de l’eau, qui est plus lourde et s’enfonce généralement
sous le pétrole.
18
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le gaz naturel se condense, un mélange à faible densité de liquides d’hydrocarbures peut parfois se
trouver comme composants gazeux dans un champ de gaz naturel. Le gaz naturel est aussi appelé
condensat, condensat de gaz ou essence naturelle, parce qu’il contient des hydrocarbures dans
l’intervalle d’ébullition de l’essence.
Il existe de nombreux types de réservoirs (Figure 2.3). Certains sont des couches plates de roche,
comme un mille-feuille. Certains sont incurvés en forme de bol comme une cuillère inversée, et
certains sont fracturés et inclinés comme des morceaux de glace sur un lac gelé. Dans un réservoir
typique présentant une grande porosité et une grande perméabilité, les hydrocarbures existant
naturellement, comme le pétrole brut ou le gaz naturel, sont piégés par des formations rocheuses
superposées de faible perméabilité. Cependant, il existe aussi des réservoirs contenant des roches
qui ont une porosité élevée et une faible perméabilité, maintenant les hydrocarbures piégés sur place
et éliminant la nécessité d’une roche étanche. Typiquement, ces types de réservoirs nécessitent
des techniques plus spécialisées afin de récupérer les hydrocarbures telles que le forage dirigé, la
fracturation hydraulique, l’égouttage et la gazéification du charbon souterrain. Il y a aussi des scénarios
où le pétrole et le gaz suintent naturellement jusqu’à la surface (aussi connus comme « suintements
pétroliers »). Cela est un phénomène naturel où les hydrocarbures suintent jusqu’à la surface terrestre
le long des couches géologiques, en travers les couches à travers les fractures/fissures dans la roche,
ou directement depuis un affleurement de la roche contenant des hydrocarbures.
Niveau du sol
Réservoir type
Réservoir type
Roche étanche/
Pétrole/gaz
de schiste roche couverture
Gaz
Schiste riche en
pétrole/gaz
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les hydrates de gaz se forment lorsque des molécules de gaz naturel, en général du méthane,
sont piégées dans des molécules de glace. Plus généralement, les hydrates sont des composés
dans lesquels des molécules de gaz sont piégées au sein d’une structure cristalline. Les hydrates
se forment dans les climats froids tels que les zones de pergélisol et dans les eaux profondes. Les
hydrates contiennent des quantités d’hydrocarbures qui peuvent avoir une importance économique,
mais leur production n’est pas commercialement viable.
Le gaz de schiste est un type de gaz naturel piégé au sein des formations de schiste. En tant que
roche sédimentaire commune composée d’argile et de fragments d’autres minéraux, le schiste
peut être la roche source, la roche réservoir ou la roche étanche pour le gaz naturel.
Le pétrole de schiste, connu aussi comme pétrole de réservoir compact, pétrole de réservoirs étanches,
ou pétrole léger de réservoir compact (LTO), est du pétrole brut léger contenu dans les formations
contenant des hydrocarbures de faible perméabilité, parfois du grès des réservoirs étanches ou compacts.
Les sables bitumineux sont des mélanges de sable, d’argile, d’eau et de bitume qui se forment
naturellement. Le bitume est le composant combustible fossile de ce mélange. Chaque grain de
sable est recouvert d’une couche fine d’eau, puis entouré de bitume. Le pétrole formé à l’origine
d’une manière similaire à celle des gisements de pétrole typiques, avec la différence qu’il a été
absorbé dans du sable au lieu de roche. Au lieu de migrer vers le haut à travers la roche perméable
lorsque les montagnes ont été formées par la pression souterraine, le sable imprégné de bitume
a été poussé vers le haut jusqu’à la surface.
2.2.1 Techniques
Un relevé sismique moderne peut impliquer la collecte et l’analyse d’information en deux, trois et
quatre dimensions (Figure 2.4). Dans les relevés sismiques 2D, des capteurs disposés en ligne droite
sur la surface enregistrent les échos qui reviennent lorsque les ondes de choc sont envoyées dans
le sol. Puisque les différents types de roches ont des propriétés physiques différentes, une partie
de l’énergie des ondes est réfléchie vers la surface et une partie est transmise plus loin dans le sol.
La technique 2D fournit une coupe transversale, ou tranche, des couches terrestres sous la surface,
mais la technique n’est pas parfaite parce que la Terre n’est pas faite de couches rocheuses plates.
Les ondes de choc sont fréquemment réfléchies dans différentes directions, rendant l’interprétation
de la topographie souterraine difficile.
20
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Un degré supérieur de résolution de la géologie souterraine peut être atteint avec les relevés
sismiques 3D. En utilisant un agencement en grille des emplacements des capteurs et de la
source sismique, le relevé sismique 3D recueille l’information selon trois dimensions. Les relevés
sismiques 3D sont plus longs à réaliser, ils recueillent plus de données et ils sont plus longs
à traiter. Cependant, ils sont nettement plus faciles à interpréter et à comprendre parce que les
analystes n’ont pas à deviner ce qu’il y a dans les intervalles entre les lignes.
Un relevé sismique 4D fait intervenir un relevé sismique à intervalles. Dans cette méthode, un
relevé sismique 3D est comparé à d’autres relevés sismiques 3D pris sur le même emplacement
géographique à des moments différents. La surveillance sismique 4D consiste en la comparaison
des changements sur les relevés sismiques 3D en fonction d’une quatrième dimension, le temps.
En comparant les différences dans les mesures des propriétés telles que les temps de trajet, les
amplitudes de réflexion et les vitesses de propagation sismiques, les changements dans l’élasticité
du sous-sol peuvent être surveillés au cours du temps.
3D 4D
2D
2008
Au
co
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sd
ut
em 2012
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Ligne longitudinale
Ligne transversale
En plus, des géométries d’acquisition de plus en plus complexes peuvent être utilisées lorsque la
qualité des données de l’acquisition conventionnelle est insuffisante. Ces méthodes permettent
des gammes de directions horizontales, ou azimuts, élargies depuis lesquelles les données sont
acquises. Ces méthodes, appelées multi-azimutales ou à large azimut, impliquent la réalisation de
plusieurs passes au-dessus de la même zone pour obtenir une image combinée améliorée du sous-
sol. Ceci est similaire à la prise de photographies d’un objet à partir de directions différentes pour
obtenir une image de tous les côtés de l’objet.
21
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les données haute résolution sont utilisées pour prendre des images du fond marin, à des
fréquences supérieures à la gamme d’exploration normale. La haute résolution fournit une précision
pour le lit de la mer et le sous-sol peu profond. Ceci est extrêmement utile dans la recherche des
dangers de forage, tels que les gisements de gaz superficiels qui peuvent causer des éruptions
(voir Section 2.3). Les données du relevé haute résolution sont collectées par une réflexion sismique
à canal unique utilisant l’acoustique pour acquérir les images.
Peu de temps après le premier développement de la sismique, quand les sources et les récepteurs
étaient tous à la surface, l’idée du profil sismique vertical (VSP) est apparue. La caractéristique
fondamentale d’un VSP réside dans le fait que la source d’énergie, les capteurs, ou les deux, sont
dans un puits. Il existe plusieurs types de VSP, mais le plus commun consiste en l’arrangement
d’hydrophones dans un trou de forage, lesquels enregistrent l’énergie sismique réfléchie en
provenance de la source à la surface.
Un relevé sismique électromagnétique détecte les changements dans le champ magnétique terrestre
causé par les variations des propriétés magnétiques des roches. Ceci est réalisé en propageant
un champ électromagnétique composé d’une intensité électrique alternative à travers le sol. Cette
méthode sismique est aéroportée (avion, hélicoptère ou satellite), ce qui permet un relevé rapide
et une cartographie avec une bonne couverture spatiale. Pour cette raison, les relevés sismiques
électromagnétiques sont souvent utilisés au démarrage d’une phase d’exploration. Malgré les
avantages, la résolution de ces relevés n’est pas suffisante pour remplacer les relevés sismiques
traditionnels dans l’exploration d’hydrocarbures. Au lieu de cela, ils sont utilisés pour guider
davantage le forage d’exploration pour vérification, réduisant ainsi le risque de forer des puits secs.
Le relevé sismique sans câble permet la collecte et l’enregistrement de données sismiques produites
par liaison radio sans fil. Ceci fonctionne par l’accumulation de données sur des dispositifs de
stockage dans la zone de relevé, qui sont lues à distance ou recueillies lorsque l’enregistrement est
terminé. Cette technologie est utile pour faire le relevé d’habitats sensibles et produit des résultats
rapides avec moins de personnel et peu de véhicules de soutien. La technologie sans câble a fait ses
preuves, à travers son application dans des zones à environnement sensible, comme méthode efficace
pour conduire des opérations de relevé onshore tout en réduisant l’impact environnemental.
22
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Dans les zones ouvertes telles que les champs et les terres cultivables, une autre méthode peut être
utilisée, utilisant de petites charges explosives enterrées dans des trous (appelés trous de tir) sous
la surface. Cependant, cette technique est plus coûteuse et plus longue.
Camion vibrateur
Camion enregistreur (source d’énergie)
Géophones
(Récepteurs)
Ondes sonores
renvoyées
Les drones, connus aussi sous le nom d’aéronefs sans équipage (UAV), peuvent être très utiles
pour réaliser les relevés sismiques onshore. L’industrie cherche continuellement à améliorer
l’efficacité, réduire le coût, augmenter la sécurité des opérations et limiter les impacts sociaux
et environnementaux. Un Lidar (détection et estimation de la distance par la lumière) monté sur
drone, c’est-à-dire une caméra laser qui envoie des faisceaux rapides qui reflètent tout objet, est
une option très économique à cet effet. Les caméras sont petites, légères et rapides avec un logiciel
facile à utiliser et des temps de traitement courts. Ces techniques peuvent être utilisées dans les
zones sensibles, réduire les heures de travail nécessaires pour réaliser le relevé et avoir un énorme
potentiel pour réduire les risques pour la santé, la sécurité et l’environnement (SSE).
23
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Navire de relevé
Lit de mer
Gaz
Roche imperméable
Pétrole
Eau
Les opérations à la flûte sonar remorquée constituent la méthode de relevé sismique offshore la plus
commune, suivie du relevé sismique du fond océanique dans lequel des réseaux sont placés sur le
fond marin ou enterrés environ un mètre en dessous. Le profil sismique vertical est possible aussi en
utilisant des récepteurs placés dans un ou plusieurs trou(s) de forage, avec une source suspendue
à une plateforme de puits ou déployée en utilisant un vaisseau source.
Un défi spécifique aux relevés sismiques offshore concerne le relevé dans la zone de transition (ZT).
La ZT représente la zone de transition entre l’estran peu profond et la terre. Ceci représente un
défi tant que la variété de terrains signifie que le relevé doit employer une large gamme de sources
sismiques, combinant à la fois des techniques offshore et onshore. Ceci est extrêmement coûteux
et long, puisque plusieurs sorties sont requises pour examiner le terrain à un endroit distant et
plusieurs équipements sont nécessaires.
Si le forage d’exploration est réussi, d’autres puits sont habituellement forés pour déterminer
la taille de la formation contenant des hydrocarbures. Les puits forés pour identifier les réserves
d’hydrocarbures s’appellent puits d’estimation. La phase d’estimation vise à évaluer la taille et la
nature du réservoir, déterminer le nombre de puits de développement requis et décider si plus de
relevés sismiques sont nécessaires ou pas. Les procédures techniques appliquées lors du forage
24
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
des puits d’estimation sont les mêmes que celles employées lors du forage des puits d’exploration.
Lorsque le forage commence, des fluides connus comme boues de forage/fluides de forage sont
formulés et diffusés continuellement vers le bas du conduit de forage et de retour vers l’équipement
de surface. La composition de la boue de forage varie d’un puits à l’autre. Un fluide de forage de
base (en général de l’eau ou de l’huile synthétique) est combiné avec des additifs qui remplissent
une multitude de fonctions. Certains additifs contrôlent la pression hydrostatique souterraine en
augmentant la densité avec un agent alourdissant tel que la barytine, d’autres aident à refroidir la
mèche de forage avec des huiles ou des lubrifiants et certains additifs, tels que la bentonite, aident
à évacuer les déblais rocheux.
Le principal moyen pour assurer le contrôle du puits est la pression hydrostatique associée à la
boue de forage. Le poids de la boue garantit que les fluides du réservoir sont contenus dans le
réservoir. Si cette barrière échoue et si des hydrocarbures sont autorisés à entrer dans le trou
de forage, ceci résulte en un dégagement incontrôlé de pétrole et de gaz connu sous le terme
d’éruption. L’exposition du trou et de l’équipement à des pressions plus élevées du sous-sol profond
peut résulter en un « à-coup » (un écoulement des fluides de formation dans le trou de forage) et, si
cela se fait de manière incontrôlée, il en résultera une éruption. Chaque appareil de forage moderne
est pourvu d’une fonction de sécurité importante appelée obturateur anti-éruption (BOP) pour la
sécurité de l’appareil et de ceux travaillant dessus.
Le BOP est une barrière secondaire au cas où la boue de forage échoue à contrôler les fluides du
puits. Un BOP est un ensemble de vannes spécialisées installées en piles sur la tête de puits, qui
empêche les éruptions en contrôlant le flux de gaz ou de liquides du puits et permettant la restauration
de l’équilibre du système. Il y a deux types différents de BOP : les obturateurs annulaires et les
obturateurs à mâchoires. Les BOP annulaires ont un élément d’étanchéité en caoutchouc qui est
gonflé hydrauliquement pour s’ajuster à toute taille de conduit. Les BOP à mâchoires fonctionnent par
agrippement du conduit avec des mâchoires de conduits d’acier doublées de caoutchouc, bloquent le
trou avec des mâchoires borgnes lorsqu’il n’y a pas de conduit en place, ou coupent le conduit avec des
cisailles hydrauliques puissantes pour couvrir le trou.
2.3.1 Onshore
Pour les opérations de forage onshore, une plateforme est habituellement construite sur le site
choisi pour accueillir l’équipement et les services de soutien (Figure 2.7). Le type de la construction
de plateforme dépend d’un certain nombre de facteurs incluant la profondeur des zones du sous-sol
visées, la durée anticipée du forage, les conditions locales du terrain et du sol, la disponibilité des
matériaux tels que le gravier, le sable et les roches et les contraintes saisonnières ou d’accès.
3 000 m
1,5 km
25
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
En général, les appareils de forage sur une plateforme sont constitués d’un derrick, d’unités de
manutention de fluide de forage, de générateurs de puissance, d’équipements de cimentation et
de réservoirs pour stocker le carburant et l’eau (Figure 2.8). De plus, un camp de soutien autonome
assure habituellement l’hébergement de la main-d’œuvre, les cantines, les communications, la
maintenance des véhicules et des zones de parking, un héliport pour les sites distants, des zones
de manutention et de stockage de carburant et des dispositions pour la gestion des déchets.
Derrick
Pompe à boue
Équipement de Bassin de
prévention décantation
d’éruption de boue
Conduit de forage
Fourreau
Mèche de forage
Le temps nécessaire pour forer un puits dépend de la profondeur de la formation contenant des
hydrocarbures visée et des conditions géologiques. Certains puits d’exploration peuvent être forés
en quelques semaines, tandis que d’autres peuvent nécessiter plusieurs mois. En général, les
opérations de forage sont conduites 24 heures sur 24.
Lorsqu’une formation d’hydrocarbures est découverte, les premiers tests de puits (qui durent de
quelques jours à plusieurs mois) sont conduits pour établir les débits et la pression de formation.
Ces tests peuvent générer du pétrole, du gaz et de l’eau de formation, chacun nécessitant une
gestion appropriée.
26
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
2.3.2 Offshore
Certains gisements de pétrole sont enterrés profondément sous le fond océanique. Dans de tels
cas, une unité mobile de forage au large (MODU) peut être utilisée pour forer le puits initial. Il existe
quatre types principaux de MODU (Figure 2.9) :
1) Une MODU submersible consiste généralement en une barge qui repose sur le fond marin
à des profondeurs d’environ 10 mètres. Sur le pont de la barge, des poteaux en acier s’étendent
au-dessus de la ligne de flottaison. Une plateforme de forage repose au sommet des poteaux en
acier. Typiquement, ces appareils sont utilisés dans les zones aux eaux calmes.
2) Une plateforme auto-élévatrice est une barge flottante avec des pieds extensibles. La barge
est remorquée jusqu’au site de forage et une fois en position, les pieds sont déployés dans le
fond marin. Une fois que chaque pied est fixé fermement, les pieds sont déployés davantage
de manière à ce que la barge s’élève au-dessus du niveau de l’eau. Ceci garde la barge à l’abri
du mouvement des marées et des vagues. Les plateformes auto-élévatrices peuvent opérer
dans des profondeurs jusqu’à 150 mètres (500 pieds).
3) Les semi-submersibles flottent sur la surface de l’océan au sommet de pontons immenses
submergés. Plusieurs ancres sont utilisées pour aider à maintenir l’orientation de la structure.
Des ordinateurs contrôlent la tension de chaque chaîne d’ancre pour corriger la dérive. Les
semi-submersibles peuvent opérer à des profondeurs allant jusqu’à 3 000 mètres (9 800 pieds).
4) Les navires de forage disposent d’un appareil de forage sur le pont. La mèche de forage
opère à travers un trou dans la coque. Les navires de forage peuvent utiliser une combinaison
d’ancres et de propulseurs pour corriger la dérive à mesure que l’appareil fore pour trouver du
pétrole, et ils peuvent opérer dans des conditions d’eau profonde jusqu’à environ 3 650 mètres
(12 000 pieds).
27
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le forage dirigé offre une souplesse quant à la sélection des sites de forage, en particulier là où il
y a des sensibilités sécuritaires, environnementales ou sociales. Typiquement, les techniques de forage
dirigé entraînent des coûts de forage plus élevés par rapport aux techniques conventionnelles ;
cependant, elles peuvent être un choix adéquat selon la nature des conditions géologiques sous
la surface et les considérations environnementales et sociales locales (point discuté au Chapitre 4)
et peuvent entraîner des coûts globaux moins élevés pour le projet.
28
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
L’implantation des installations de production et de traitement doit tenir compte d’un certain nombre
de facteurs incluant les options d’accès à l’exportation, telles que les ports proches et les routes
de pipeline onshore/offshore, ainsi que les sensibilités environnementales et sociales.
L’hébergement peut comprendre les quartiers d’habitation pour dormir, manger, faire du sport, se
divertir et les services médicaux. L’équipement de traitement inclura les installations de réception
pour les fluides de réservoir, les équipements de séparation en gaz, pétrole, eau et fractions solides,
de traitement et de compression du gaz et de traitement d’eau produite (Figure 2.11). La nature des
installations de traitement est déterminée par les caractéristiques des fluides produits. Par exemple,
certains hydrocarbures peuvent contenir des composés sulfureux et il pourra être adéquat de concevoir
le procédé d’élimination de ces composants. Typiquement, le gaz produit est utilisé comme source de
carburant pour la production d’électricité sur site et le gaz restant est exporté ou, dans certains cas,
réinjecté dans le réservoir. L’eau produite est traitée jusqu’à un niveau approprié, puis elle est soit
réinjectée, soit rejetée par-dessus bord. Dans certains cas, l’eau produite peut être aussi transportée
vers un autre endroit onshore ou depuis les installations offshore à terre pour traitement et élimination.
Exportation
du gaz
Traitement
du gaz
Injection
du gaz
Traitement Exportation
Séparation
du pétrole du pétrole
Réinjection
Puits Traitement
de l’eau produite
Rejet
Les installations de contrôle incluent les salles de contrôle, les ateliers, les laboratoires et les
magasins. Les exigences en matière d’exportation dépendent de la nature et de la quantité des
fluides produits. L’exportation nécessite soit des pipelines sur de longues distances, soit un stockage
sur site suivi d’un déchargement vers un pétrolier-navette (par route ou par mer). L’exportation du
pétrole nécessite de grandes pompes d’exportation pour transférer le pétrole soit via le pipeline, soit
vers le stockage ou le pétrolier-navette. Le gaz doit être comprimé à une pression suffisante pour le
transfert via le pipeline et, de ce fait, des compresseurs de gaz sont requis. L’accès nécessitera des
routes pour les développements onshore ou des héli-plateformes et des grues pour les installations
offshore. Les installations offshore sont souvent équipées de leurs propres installations de forage,
plutôt que de compter sur des appareils mobiles pour le forage des nombreux puits requis durant
la durée de vie du champ. Des services généraux du site sont aussi requis tels que les égouts, les
systèmes de manutention de déchets, les systèmes de lutte contre l’incendie et les torchères pour
la combustion en sécurité des hydrocarbures qui ne peuvent être utilisés, exportés ou réinjectés,
notamment durant le démarrage, la fermeture et les périodes de dérèglements de processus.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Installations onshore
En ce qui concerne les installations onshore, un équilibre est recherché entre l’allocation d’un espace
suffisant pour faciliter une exploitation en sécurité et efficace, parfois en laissant de la place pour une
expansion potentielle, tout en minimisant l’empreinte de l’impact environnemental et social potentiel.
La construction d’un site pour une installation onshore suit des processus similaires à n’importe quel
autre développement de génie civil d’une échelle similaire, passant par des processus de planification
et d’évaluation de l’impact environnemental comme établis par les réglementations du pays hôte.
Typiquement, les activités associées à la construction onshore incluraient la préparation du sol, le
drainage, la pose des fondations, la construction, la confection de réservoirs de stockage et la sécurité.
En général, l’équipement est fabriqué hors site et est soit assemblé sur site, soit livré pré-assemblé.
Installations offshore
L’espace est très important en offshore et toutes les installations nécessaires sont conçues et
agencées pour optimiser le poids et les contraintes spatiales tout en répondant à des spécifications
minimales établies pour une exploitation en sécurité et efficace sur toute la durée de vie du champ.
Dans les eaux peu profondes, les installations peuvent être construites sur une île artificielle créée
à cet effet. Dans les eaux de profondeur moyenne, les installations peuvent être hébergées en
superstructures sur une plateforme fixe reposant sur le fond marin au moyen d’une enveloppe,
typiquement une construction en treillis métallique ou une structure gravitaire en béton. Dans
les eaux plus profondes, une unité flottante de production (FPF) semi-submersible ou une unité
flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) est requise.
Les installations principales d’exploitation peuvent être liées aux têtes de puits qui sont dispersées
sur une large zone, nécessitant le raccordement de pipelines. Outre les pipelines qui sont utilisés
pour transférer les fluides produits, des « ombilicaux » sont utilisés pour la fourniture de services
divers. Les ombilicaux offrent à l’opérateur un moyen pour contrôler les vannes de tête de puits
et les fonctions de sécurité, et pour injecter des produits chimiques dans les fluides produits, par
exemple pour inhiber la corrosion du pipeline ou pour empêcher la formation d’hydrates.
En ce qui concerne les développements d’une plateforme offshore fixe, les superstructures sont
fréquemment fabriquées en entier sous forme d’une seule unité, expédiées sur le site et installées
sur l’enveloppe en une seule levée par un navire transporteur de colis lourds (HLV). L’enveloppe
est aussi fabriquée sous forme de structure unique et installée par HLV. Les développements plus
grands peuvent nécessiter des levées distinctes pour des systèmes d’installations distincts (par
exemple, l’unité d’hébergement, l’unité de traitement, l’unité de forage), chacun étant pré-assemblé,
ou pour les unités qui doivent être hébergées sur deux ou plusieurs plateformes reliées par des
ponts de liaison.
En ce qui concerne les installations offshore flottantes, les diverses unités en superstructures
peuvent être fabriquées sur un ou plusieurs chantiers de fabrication à travers le monde, chacune
étant installée et reliée successivement aux autres à l’intérieur de la coque ou en superstructure
avant d’être remorquée sur site et fixée sur place par de nombreuses chaînes d’ancre.
2.4.2 Pipelines
Les pipelines peuvent être installés en surface ou enterrés dans le sol ou dans le fond marin. Les
pipelines onshore sont fabriqués en tronçons, transportés sur site et soudés ensemble sur ou près
de leur implantation prévue. Les cordons de pipeline peuvent être soulevés sur des fondations ou
dans des tranchées et enterrés. La construction des pipelines offshore peut être faite selon plusieurs
techniques, les principales étant la pose en S et la pose en déroulé. En ce qui concerne la méthode
d’installation par pose en S, des longueurs individuelles de conduits sont soudées sur le navire
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
poseur de tubes et déployées horizontalement dans l’eau. En ce qui concerne la pose en déroulé,
des tronçons courts de pipeline sont soudés en de longs cordons sur le bord du quai et enroulés
sur une bobine sur un vaisseau. Le pipeline est déposé sur le fond marin au fur et à mesure que
le vaisseau se déplace le long de l’itinéraire prévu.
Dans le cas où le pipeline doit être enterré, il peut être déposé directement dans une tranchée
creusée auparavant, ou bien il peut être déposé à la surface et enterré ultérieurement. Pour ce qui
est de la dernière méthode, l’enterrement est réalisé en fluidifiant le sédiment sous le pipeline
à l’aide d’un véhicule à chenilles qui chevauche le pipeline sur le fond marin. Au cours de la
technique de liquéfaction des sédiments, le pipeline tombe à travers le sédiment fluidifié qui se
dépose après sur le pipeline. D’autres techniques d’enterrement peuvent nécessiter un remblayage
mécanique de la tranchée ou, si le fond marin est relativement mobile, la tranchée sera remblayée
naturellement au bout de quelques mois.
Certains tronçons de pipeline, notamment ceux où les pipelines croisent d’autres pipelines, peuvent
nécessiter une stabilisation supplémentaire avec des lests en béton ou bien une couverture avec des
roches de grès concassées.
La construction de pipelines sur le rivage peut interférer avec des mécanismes de géomorphologie
côtière naturelle, souvent sensibles, et doit être étudiée en profondeur pour déterminer la méthode
d’installation la plus appropriée. Typiquement, cela peut consister à creuser une tranchée, déposer
le pipeline et puis remplir la tranchée avec du remblai, suivi de l’implémentation d’un programme
de revégétalisation. Pour les rivages particulièrement sensibles, il peut être nécessaire d’utiliser
une technique de forage dirigé similaire à celle utilisée pour certains puits.
Le processus de mise en service inclut un certain nombre d’étapes clé. Durant la phase de
planification, l’étendue du projet est établie et les préparations commencent. Une équipe de mise
en service est constituée, toutes les formations nécessaires sont dispensées, les facteurs de risque
et de sécurité sont identifiés et un budget est élaboré.
Au fur et à mesure que les installations sont construites et installées, toutes les composantes
opérationnelles doivent être contrôlées et vérifiées. Les tests de pression, en particulier, doivent
31
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
être réalisés pour confirmer l’intégrité mécanique de l’unité et s’assurer qu’il n’y a aucune fuite.
Typiquement, toutes les conduites d’eau, de vapeur, de condensat, de pétrole, de gaz et de vapeur
de procédé sont testées en pompant de l’eau à travers le système à haute pression.
Durant la phase préalable à la mise en service, le test opérationnel se déroule dans des conditions
contrôlées. Typiquement, ceci consiste à réaliser des essais sur les équipements et à tester
les fluides. Les tests à chaud sont utilisés pour tester les équipements aux températures de
fonctionnement normales.
Lorsque tous les systèmes et toutes les composantes ont été contrôlés et sont réputés fonctionner
proprement, le démarrage (c’est-à-dire l’introduction des hydrocarbures) peut avoir lieu. En général,
les procédures de démarrage et les instructions de fonctionnement sont incluses dans un manuel
détaillé. Durant le démarrage, les matières premières sont introduites dans l’unité à un débit réduit
jusqu’à ce que les conditions de réactions s’établissent. Des dépannages ont souvent lieu durant
cette phase, des problèmes liés à la mise en service apparaissant et devant être surmontés.
Le dépannage peut inclure des corrections d’ingénierie et des modifications de l’unité.
Les essais de performance ont lieu durant les opérations initiales. Cette phase est conçue de
manière à prouver que l’unité peut faire ce pour quoi elle a été conçue. Les valeurs ou la gamme
de valeurs de chaque variable indépendante sont déterminées : le débit, la température, la pression,
le niveau et les concentrations. En général, les essais de performances se poursuivent pendant une
durée fixe. Lorsque l’unité a satisfait aux exigences des tests, un processus formel de signature
de certificat de réception a habituellement lieu, mettant fin au processus de mise en service.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les procédures de forage pour une opération de production mettent en jeu des techniques
similaires à celles utilisées pour les puits d’exploration et d’estimation, mais puisque les sites de
puits de production peuvent être occupés pendant des décennies, les services de soutien tels que
l’hébergement de la main-d’œuvre, l’alimentation en eau et la gestion des déchets doivent être
fournis sur le long terme.
Après que le puits de production a été foré, il est préparé pour produire les fluides de réservoir. Durant ce
processus, la tige lourde de forage dans les puits tubés est remplacée par un tubage léger. Un puits peut
avoir deux ou trois cordons de tubage, chaque cordon produisant depuis des couches différentes de
la roche réservoir.
Adaptateur d’arbre
Vanne de sas
Duse de surface
Raccord latéral d’arrêt
Colonne de production
Fluides de production
À ce stade, l’obturateur anti-éruption, installé en tant que mesure de sécurité durant le forage, est
remplacé par une vanne de contrôle, appelée communément « arbre de Noël » (Figure 2.12). Une
tête de puits est aussi placée à la surface pour garder le contrôle du puits de production. La tête de
puits permet le contrôle de la pression du puits et du débit des fluides en utilisant une combinaison
de barrières, vannes et joints. Les têtes de puits offshore situées sur une plateforme de production
sont appelées têtes de puits de surface et celles situées sous la surface de l’océan sont appelées
têtes de puits sous-marines ou têtes de puits enfouies.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Tête de cheval
Chevalet
de pompage
Fluides de production
Puits
Comme le réservoir vieillit, cette pression naturelle s’atténue et les fluides de réservoir ne peuvent
plus s’écouler sans assistance jusqu’à la surface. Lorsque cela se produit, il est nécessaire
d’employer des mesures appropriées y remédier. Les options incluent :
• L’installation d’un mécanisme de pompage
• L’installation d’un système d’injection de gaz pour maintenir la pression de réservoir, appelé
puits d’injection de gaz, ce qui nécessite un puits séparé (à noter que la convenance d’un
système à injection de gaz dépend de la géologie environnante et de la nature et la mobilité
des fluides à extraire)
• L’installation d’un système de pompage d’eau pour maintenir la pression de réservoir, appelé
puits d’injection d’eau, ce qui nécessite un puits séparé
• La stimulation de production, incluant un traitement acide pour élargir les canaux
d’écoulement souterrains, en particulier les formations de calcaire
• Une réduction de la pression du séparateur peut aider à maintenir les niveaux de production
de gaz
• Des puits intercalaires supplémentaires sont souvent forés dans le champ de production pour
maintenir ou augmenter la production
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le deuxième stade de production d’hydrocarbures implique l’injection d’un fluide extérieur tel que
de l’eau ou du gaz dans le réservoir en utilisant les puits d’injection (Figure 2.14). La récupération
secondaire peut aider à maintenir la pression de réservoir et aide à déplacer les hydrocarbures vers
le trou de forage. L’injection de gaz et l’inondation avec de l’eau sont les techniques de récupération
secondaire les plus communes. Typiquement, du gaz est injecté dans le chapeau de gaz et de
l’eau est injectée dans la zone de production pour ramoner le pétrole depuis le réservoir. Le stade
de récupération secondaire atteint sa limite lorsque le fluide injecté (eau ou gaz) est produit en
quantités importantes depuis les puits de production et la production n’est plus économique.
Habituellement, l’utilisation successive de méthodes de récupération primaire et de récupération
secondaire produit environ 15 % à 40 % du pétrole original.
Séparateur
Pompage d’eau
Compression de gaz
Gaz
Pétrole
Eau
La complexité géologique, la physique des fluides et les considérations économiques doivent toutes
être prises en compte pour déterminer la viabilité d’un réservoir. Si un réservoir s’avère viable, un
certain nombre de techniques peuvent être utilisées pour optimiser la récupération. Comme les
méthodes primaire et secondaire traditionnelles récupèrent en général seulement entre le quart
et la moitié des réserves de pétrole du puits, une technique tertiaire, connue sous le nom de
récupération assistée du pétrole (RAP), est apparue.
35
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Plutôt que d’essayer simplement de forcer le pétrole hors du sol en utilisant les techniques de
récupération primaire et secondaire, la RAP cherche à altérer ses propriétés pour rendre le pétrole
plus favorable à l’extraction. Les opérateurs utilisent trois types principaux de récupération assistée
du pétrole :
1) La récupération technique : cette méthode fonctionne par chauffage du pétrole pour réduire
sa viscosité, lui permettant de s’écouler plus facilement jusqu’à la surface. Ceci est réalisé
plus communément en introduisant de la vapeur dans le réservoir pour chauffer le pétrole.
Il est possible aussi de brûler une partie du pétrole pour chauffer le reste (appelé inondation
au feu ou incendie in situ)
2) L’injection de gaz : du gaz naturel, de l’azote ou du dioxyde de carbone peut être injecté dans
le réservoir pour se mélanger avec le pétrole, le rendant plus visqueux et en même temps
pousser le pétrole jusqu’à la surface de façon similaire à la récupération de pétrole secondaire
3) L’injection de produits chimiques : la méthode de RAP la moins commune, l’injection de
produits chimiques fonctionne par réduction de la tension de surface et par augmentation
de l’efficacité de l’inondation à l’eau pour libérer le pétrole piégé
Stimulation de puits
Les traitements de stimulation de puits sont effectués pour restaurer ou améliorer la productivité
d’un puits. Les traitements de stimulation se répartissent en deux groupes principaux :
1) Les traitements de fracturation hydraulique (Figure 2.15)
2) Les traitements matriciels
La fracturation hydraulique, appelée aussi fracturation, implique l’injection d’eau à haute pression
dans le réservoir pour créer des micro-fractures dans la roche qui permet au pétrole et au
gaz liquides de s’écouler plus facilement hors du trou de forage (Figure 2.15). La fracturation
augmente la production par puits et réduit le nombre total de puits nécessaires pour développer les
ressources. Elle permet aussi la commercialisation des réservoirs étanches (à faible perméabilité)
dans lesquels le pétrole et le gaz ne s’écoulent pas facilement. Le forage dirigé est souvent (mais
pas toujours) utilisé en combinaison avec la fracturation hydraulique pour augmenter la production
de pétrole et de gaz depuis le schiste du sous-sol, en particulier en Amérique du Nord.
Les fluides de fracturation hydraulique utilisés pour la stimulation des formations contenant des
hydrocarbures sont constitués principalement d’eau, mais peuvent aussi inclure de faibles quantités
d’une variété d’additifs tels que des acides dilués, des réducteurs de frottement, des viscosifiants,
des agents chimiques inhibiteurs et des matériaux de soutènement, chacun servant les fins
suivantes :
• Acides dilués : ils aident à dissoudre les minéraux et à initier des fissures (fractures) dans
la roche.
• Réducteurs de frottement : ils permettent le pompage des fluides de fracturation et de l’agent
de soutènement jusqu’à la zone cible à un débit plus élevé et à une pression réduite qu’avec
uniquement de l’eau.
• Agents chimiques inhibiteurs : ils empêchent la corrosion, la formation de tartre et la
croissance microbienne conduisant à l’encrassement biologique.
• Agent de soutènement : sable ou autres matériaux solides qui permettent aux fractures
de demeurer ouvertes de façon à ce que les hydrocarbures puissent être extraits.
• Viscosifiants : ils rendent le pompage à haute pression et le procédé de fracturation plus
efficace et améliorent la mobilité de l’agent de soutènement dans les fractures.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Puits
Fractures
Réservoir de schiste
Les traitements matriciels peuvent être utilisés lorsque la zone près du trou de forage est
endommagée. Effectués à une pression inférieure à la pression de fracture du réservoir, ils sont
habituellement conçus pour restaurer la perméabilité naturelle du réservoir. Typiquement, ces traitements
incluent l’injection d’un acide ou d’un solvant dans la formation du réservoir. Le fluide est retenu dans le
réservoir pendant un certain temps avant de retourner à la production.
Les technologies bien établies les plus communes pour le développement de sables bitumineux sont
le drainage par gravité assisté par vapeur (DGMV), qui est largement utilisé, et l’injection de vapeur.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
L’eau séparée des hydrocarbures durant le traitement est appelée eau produite et est, en général,
gérée de l’une des quatre façons suivantes :
1) Maintien de la pression : l’eau est traitée et réinjectée dans la même zone contenant des
hydrocarbures pour aider à maintenir la pression de réservoir et améliorer la récupération
des hydrocarbures.
2) Élimination souterraine : l’eau est traitée et injectée dans un endroit souterrain différent pour
stockage/élimination.
3) Traitement et élimination : l’eau est traitée de façon à satisfaire aux normes réglementaires
et est ensuite rejetée ou transportée pour élimination.
4) Réutilisation : l’eau produite traitée peut être utilisée dans les opérations de traitement du pétrole
et du gaz au lieu de l’eau douce, par exemple, certaines installations de sables bitumineux utilisent
l’eau produite traitée pour générer de la vapeur pour la récupération du bitume.
La production des réservoirs peut aussi résulter de la présence de sable dans les fluides de
production, mais le sable produit peut être préjudiciable à la productivité du puits. Des mesures de
contrôle peuvent être mises en place pour réduire la production de sable, mais lorsque les mesures
de contrôle échouent (ou ne sont pas économiquement faisables), les installations de surface
doivent aussi être utilisées pour séparer le sable produit des fluides de formation.
Déshydratation
au glycol
Vers le pipeline
de gaz livrable
Pétrole
Gaz à basse pression
Séparation Stabilisation
en trois phases du pétrole
(traitement
(pétrole, eau, gaz)
thermique)
Puits de production
Installations
(onshore de stockage
ou offshore) et de chargement
Pétrole brut stabilisé de pétrole
Gaz
Élimination Compresseurs
de l’eau produite de flash-gaz
38
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Si des volumes suffisants de pétrole et de gaz sont découverts, le puits peut être raccordé à un
pipeline pour le transport des hydrocarbures vers les raffineries et les marchés. Habituellement,
ceci nécessite la construction de nouveaux pipelines ou le raccordement du puits à un pipeline
existant. En général, le pétrole est acheminé jusqu’à une raffinerie ou jusqu’à un terminal
d’expédition pour le transport maritime. À la raffinerie, les fluides sont traités en des produits tels
que de l’essence, du gasoil, du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du fioul de chauffage, du kérosène et
de l’asphalte. Le gaz serait acheminé depuis le site de production vers l’installation de traitement
de gaz où le gaz peut ensuite être conditionné et comprimé, pour transmission vers les marchés du
gaz. En variante, le gaz peut être converti en une forme liquide connue sous le nom de gaz naturel
liquéfié (GNL) pour permettre le transport par pétrolier.
2.5.4 Stockage
À divers points le long de la route depuis le réservoir vers le marché, sur le site du puits, le long des
corridors de transport et dans les raffineries, le pétrole et le gaz doivent être stockés. Les réservoirs
de stockage de pétrole se différencient par leur capacité et leur conception selon les besoins et
l’usage. Ils peuvent être à toit fixe ou à toit flottant, à toit ouvert ou à toit fermé, à fond plat, à fond
conique, à fond incliné, à fond en assiette, à paroi simple ou à double paroi. Chaque conception
est choisie spécifiquement pour supporter la pression générée par le liquide stocké, empêcher les
fuites et la corrosion et gérer les vapeurs et la ventilation.
Les dépôts de pétrole, les terminaux pétroliers et les parcs de réservoirs contiennent plusieurs réservoirs
de stockage. Les terminaux pétroliers sont des installations où le traitement des fluides de production en
provenance des puits de pétrole sépare les diverses composantes et prépare le pétrole pour l’exportation.
Ceux-ci sont différents des dépôts de pétrole qui ne disposent pas d’installations de traitement.
2.6 Déclassement
La fin de la phase de production du développement pétrolier et gazier s’appelle fin de l’exploitation
du champ (EOFL) ou arrêt de production (CoP). La planification du déclassement et de la remise en
état du site est une partie intégrante du processus de gestion global d’un développement pétrolier et
gazier. Des accords internationaux ont été conclus sur divers aspects associés au déclassement et des
directives ont été produites par les divers organismes de l’industrie et les régulateurs. Un résumé de
ces documents de référence est fourni dans l’encadré à la fin de cette Section (Tableau 2.1).
Les politiques et exigences de déclassement doivent être claires, stables et prévisibles pour permettre
la préparation de plans de déclassement crédibles et pour l’estimation des coûts de déclassement.
À chaque phase du cycle de vie du site, la clarté de la politique et des exigences de déclassement
nationales est recommandée pour la prise de décision. Les aspects économiques de fin de vie
de tout site pétrolier et gazier sont de plus en plus affectés par les activités de déclassement :
la décision pour déterminer quand stopper la production du site est influencée par les exigences
et les coûts de déclassement. Lors de la phase de développement de projet, les exigences de
déclassement sont nécessaires pour guider la conception et le développement du site. Durant les
activités d’investissement et de désinvestissement, la clarté du déclassement doit être disponible
pour comprendre comment (futur) les responsabilités doivent être traitées.
Les mêmes principes s’appliquent au déclassement, que les installations soient des installations
onshore ou offshore. Les puits doivent être bouchés et sécurisés conformément aux exigences
légales en vigueur et aux bonnes pratiques de l’industrie. Les équipements et les installations
sont rendus exempts d’hydrocarbures, puis rincés et nettoyés. On cherchera les opportunités de
réutilisation des équipements tels que les pompes ou générateurs et des matériaux tels que la
ferraille. L’infrastructure du site peut être reconvertie pour une utilisation future, par exemple pour
accompagner la transition énergétique.
39
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
2.6.1 Onshore
À la fin de la durée de vie commerciale des installations pétrolières et gazières onshore, typiquement
20-50 ans, les bâtiments et les équipements doivent être enlevés et les terrains environnants doivent
être remis dans un état stable et convenable du point de vue environnemental. Les têtes de puits
seront enlevées et les puits bouchés conformément aux directives nationales et internationales en
vigueur. Généralement, un puits fermé fera l’objet d’une inspection par les autorités concernées avant
que le site ne soit rétabli à l’état naturel d’avant les activités de forage et de production.
Dans certains endroits, le sol et les eaux souterraines pourraient devoir faire l’objet d’un effort de remise en
état, et des mesures pour encourager la récupération des habitations du site peuvent aussi être requises.
Une enquête peut être menée pour établir les conditions du site après l’arrêt des opérations. Les autorités
concernées peuvent aussi requérir un certain niveau de supervision continue pendant une durée convenue.
Le déclassement d’une infrastructure pétrolière et gazière doit faire partie intégrante des points
à prendre en compte par les futurs usagers du site onshore. Les conditions du sol et des eaux
souterraines doivent être évaluées et remises dans un état compatible avec la réutilisation du site. Les
conditions d’état final requises varieront selon les exigences locales et la nature du redéveloppement
du site. La responsabilité de la contamination résiduelle du site varie selon la loi locale, mais, en
général, elle repose en premier lieu sur ceux qui ont causé ou sciemment permis la contamination.
Des contaminants peuvent être présents dans les installations (Hg, matière radioactive naturelle
(MRN)) et se dégager lors du processus de nettoyage. Le procédé de gestion de déchets doit inclure
un traitement conforme à la législation locale.
L’eau de nettoyage générée par le nettoyage des installations est traitée dans les installations de
traitement d’eau ou peut être envisagée pour la réinjection, si cela est techniquement faisable et
permis par la loi locale.
2.6.2 Offshore
En ce qui concerne les sites onshore, le déclassement d’un champ offshore implique habituellement
le bouchage de tous les puits, l’enlèvement des têtes de puits et la séparation du tubage des puits
enfouis. La production et les colonnes des pipelines doivent être nettoyées et déclassées sur place
ou enlevées. Les installations de production flottantes (par exemple, les plateformes à ancrage
tendu (TLP), FPSO) seront enlevées pour recyclage en onshore. Pour ce qui est des implantations
fixes, les ponts de plateforme seront enlevés ainsi qu’une partie ou la totalité des enveloppes et
recyclés sur un chantier de recyclage onshore approprié.
Les exigences locales (ou en leur absence, les normes et standards internationaux, tels que ceux
de l’Organisation maritime internationale (OMI)) déterminent les exigences pour la planification
du déclassement. Les plans de déclassement doivent aussi prendre en compte les autres
utilisations légitimes de la mer, telles que la pêche, la sécurité de navigation et la protection des
environnements offshore et côtiers.
L’objectif de l’Évaluation comparative est de créer une estimation transparente des risques et
opportunités de déclassement. L’Évaluation comparative prend en compte les facteurs de sécurité,
les impacts environnementaux et sociaux, la faisabilité technique et des considérations de coût.
40
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les données d’entrée pour les options de déclassement faisables sont pondérées pour identifier
la décision optimale par rapport aux cinq facteurs. Des arbitrages peuvent être faits et doivent être
décidés en concertation avec les parties prenantes.
Les infrastructures et installations de surface peuvent être enlevées en intégralité, mais des
approches alternatives telles que la reconversion de l’enveloppe de la plateforme comme site de
récif artificiel peuvent offrir des bénéfices environnementaux et aux parties prenantes locales.
Les bénéfices liés au maintien d’habitat peuvent être obtenus par déclassement in situ ou par
enlèvement vers un site récif dédié. Les bénéfices liés à la rétention d’habitat incluent l’attraction
d’une variété de poissons et autres êtres marins et peuvent apporter des bénéfices à l’économie
locale en permettant le développement de pêcheries supplémentaires ou des opportunités pour le
tourisme. Les opportunités de rétention d’habitat doivent présenter des bénéfices environnementaux
démontrés et nécessitent le soutien des parties prenantes locales.
Les opérateurs optimisent leur utilisation de l’infrastructure et des équipements du site pour de
nouveaux développements et visent à identifier les opportunités de reconversion.
En ce qui concerne les installations offshore, une reconversion pour une utilisation autre que l’industrie
pétrolière et gazière peut être envisagée en faveur de développements d’énergies renouvelables via la
génération et le transport d’hydrogène ou dans le captage, transport et stockage du carbone (CCTS).
Les installations déclassées sont démolies sur les chantiers de recyclage et atteignent souvent
un taux de recyclage de 97 % ou plus grâce à leur teneur élevée en métaux.
Des opportunités moins importantes sont possibles dans le mobilier de bureau et d’hébergement
qui est vendu localement ou donné à des organismes caritatifs locaux.
L’enfouissement est la dernière option, et la moins privilégiée, pour le déclassement des matériaux.
Tableau 2.1 : Déclassement
Cadres
United Nations. Convention on the Law of the Sea (Adopted 10 December 1982). 1833 UNTS 397.
International Maritime Organisation. Guidelines and Standards for the Removal of Offshore Installations and Structures on
the Continental Shelf and in the Exclusive Economic Zone. IMO Resolution A.672 (16). London. 1989.
United Nations. Convention on the Prevention of Marine Pollution by Dumping of Wastes and Other Matter 1972. 1046
UNTS 120. (“London Convention”)
United Nations. London Convention and Protocol: UNEP Guidelines for the Placement of Artificial Reefs 2009.
International Maritime Organisation. Hong Kong International Convention for the safe and environmentally sound
recycling of ships. London. 2009.
Documents d’orientation
Fortune IS and Paterson DM. “Ecological best practice in decommissioning: a review of scientific research.”
ICES Journal of Marine Science. 2018.
Bull AS and Love MS. “Worldwide oil and gas platform decommissioning: A review of practices and reefing options.”
Ocean and Coastal Management 168. 2019. p.274-306.
INSITE (Influence of Man-made Structures in the Ecosystem) Programme. https://www.insitenorthsea.org/publications
41
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Approches pour la
gestion environnementale
c2013 Chevron U.S.A. Inc.
42
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Impact Résultat d’un aspect affectant les personnes, 3.2 Rôles et interfaces :
l’environnement ou les biens, qu’il soit négatif Les gouvernements
ou positif, résultant des activités, produits ou et l’industrie pétrolière
services d’un site ou d’un projet. et gazière
3.3 Évaluation
Identification Définition des éléments des activités, produits
environnementale
des aspects et ou services d’une organisation qui peuvent
stratégique (EES)
des impacts interagir avec l’environnement physique et/ou
humain, et le changement (négatif ou positif) 3.4 Évaluation de l’impact
associé à l’environnement physique, biologique environnemental, social
et/ou humain. et sanitaire (EIESS)
Impact direct Impact qui se produit à travers l’interaction 3.5 Identification des aspects
directe d’une activité avec une composante et des impacts
environnementale, sociale ou économique. 3.6 Processus d’EIESS
Impact indirect Impacts qui ne sont pas le résultat direct du 3.7 Systèmes de management
projet ; ceux-ci se produisent souvent loin du environnemental (SME) et
site de développement. Ils sont aussi appelés systèmes de management
impacts secondaires. des opérations (SMO)
Récepteur Élément qui est affecté par un impact, tel que 3.10 Supervision, inspection
la flore et la faune, les pêcheries commerciales, et audit
les zones protégées ou la qualité de l’eau.
3.11 Directives et références
supplémentaires
Risque Combinaison de la conséquence/gravité et de
la probabilité qu’un impact se produise.
43
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
3.1 Aperçu
Les activités d’exploration, de développement et de production de pétrole et de gaz peuvent causer
des impacts sur l’environnement physique et social. Ce chapitre détaille les procédés utilisés pour
évaluer la probabilité et la conséquence des impacts potentiels associés au développement pétrolier
et gazier, ainsi que les approches utilisées pour atténuer ces risques. Le type et la gravité des
impacts qui peuvent apparaître dépendent de plusieurs facteurs, notamment :
• Le stade et la chronologie d’une activité ou d’un processus
• La taille et la complexité d’un projet ou d’une opération
• La nature et la sensibilité du milieu physique et social environnant
le gouvernement
Dirigé par
Évaluation environnementale
stratégique
3.3
Gouvernement
Évaluation de l’impact
- Politique
environnemental spécifique
- Réglementation/législation
au projet
- Stratégie
3.6
(voir Figure 3.2)
Dirigé par l’opérateur
Systèmes de
management environnemental
3.7
Supervision et collecte
de données
3.10
Ce processus suit un cadre souple et générique identifié par l’IOGP-IPIECA dans le Rapport 529 de
l’IOGP - Aperçu du processus de gestion des risques et impacts environnementaux-sociaux-sanitaires de
l’IOGP, qui a été élaboré pour identifier et gérer les impacts environnementaux, sociaux et sanitaires
potentiellement importants spécifiques au projet tout au long du cycle de vie d’un projet amont de
production de pétrole et de gaz.
44
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
La Figure 3.2 montre un exemple type des rôles joués par les gouvernements et les opérateurs
durant le processus d’évaluation environnementale et les interfaces principales. Par exemple, il est
préférable pour les gouvernements d’entreprendre l’EES avant d’attribuer la licence d’une zone pour
les activités pétrolières et gazières (Section 3.3) et avant que les entreprises pétrolières et gazières
n’entreprennent une EIESS pour un projet spécifique (Section 3.4). De même, les gouvernements
doivent établir un Plan national d’urgence en cas de déversement de pétrole avant que les entreprises
ne préparent leurs propres Plans spécifiques d’urgence en cas de déversement de pétrole.
Entreprise pétrolière
et gazière
Gouvernement Légende :
SME : Système de management environnemental
EES : Évaluation environnementale stratégique
Niveau EIESS : Évaluation de l’Impact Environnemental,
corporatif/ Politique, législation et réglementation
gouvernement
Politique du SME Social et Sanitaire
environnementales nationales
national EIE : Évaluation de l’impact environnemental
PGE : Plan de gestion environnementale
PGSo : Plan de gestion sociale
PGSa : Plan de gestion sanitaire
OSCP : Plan d’urgence en cas de déversement
de pétrole
Niveau Normes et Plan(s) national(aux) Stratégies environnementales
stratégique procédures d’urgence en cas GES, eau, déchets,
d’entreprise
EES(s)
de déversement biodiversité, Rôle d’approbation du gouvernement
de pétrole etc.
Influences
Interface clé
Audit
EIESS / EIE d’inspection Principes directeurs communs :
de conformité
Niveau
• Transparence
de l’activité • Engagement du public/des parties prenantes
PGE PGSo PGSa OSCP
• Calendriers définis pour la planification
Mesurer, superviser et suivre • Évolutivité
• Fondé sur les risques
45
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
À l’inverse des évaluations d’impact (EIE ou EIESS) environnement (et social/sanitaire) des projets
individuels, l’EES offre un cadre plus large et de haut niveau pour l’identification et l’évaluation
des impacts environnementaux et sociaux potentiels liés aux politiques, stratégies, plans et
programmes gouvernementaux.
Stratégique : Stratégique :
Couvre les plans et programmes sur la base des lois Couvre les projets individuels, qui nécessitent un permis
et des autres législations, qui sont élaborés par les d’exploitation des autorités nationales, régionales
autorités nationales, régionales et/ou locales. et/ou locales.
Processus multi-étapes avec des variations, par Processus bien définis ; processus clairs du début
exemple, politique c. plans/programmes. jusqu’à la fin.
Approche proactive et en avant des propositions Réactive à des propositions de développement spécifiques.
de développement.
Haut niveau d’analyse, par exemple mettre l’accent Analyse de cause à effet détaillée de l’impact des
sur les liens et questions intersectorielles. composantes du projet.
Considère une large gamme d’alternatives Considère une gamme limitée d’alternatives faisables.
de développement.
Assure l’alerte précoce des impacts cumulés (sectoriels Opportunité pour traiter les impacts cumulés limitée au
ou régionaux). niveau du projet.
Accent mis sur l’atteinte des objectifs et des sûretés Accent mis sur l’atténuation et la minimisation
pour l’environnement. des impacts.
Concentration sur « faire ce qui est mieux ». Concentration sur ne pas faire/faire le moins
de mal possible.
46
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les stades auxquels l’EES et l’EIESS s’appliquent sont montrés à la Figure 3.3. Les EES identifient
une gamme d’options de développement alternatives et leurs probables impacts environnementaux
et sociaux importants et s’efforcent de communiquer l’alternative de développement la plus saine
du point de vue environnemental. L’EES considère les risques et les opportunités des alternatives
de développement proposées et permet aux planificateurs de prendre en compte les questions
environnementales et sociales avant la prise de décisions. L’EES aide à accroître l’efficacité lors
de la conduite des EIESS pour les projets individuels et permet de traiter des questions au-delà
du niveau du projet.
EES EIESS
Les EES mettent en jeu des procédures étape par étape similaires à celles requises pour une EIESS
(voir la Section 3.4), qui incluent :
1) La sélection
2) Le cadrage
3) La formulation d’un rapport environnemental
4) Les consultations et la participation du public
5) L’intégration des résultats des consultations publiques et les recommandations du rapport
environnemental dans la politique, plan ou programme finaux.
6) La supervision de l’implémentation des plans de gestion environnementale et des impacts
environnementaux potentiels de la politique, du plan ou du programme adoptés.
Alors que les EES devraient être implémentées idéalement aux premiers stades de la politique,
planification ou programme de développement, il est possible d’implémenter les EES après que
la politique, plan ou programme ont été élaborés (désignée sous le nom d’EES a posteriori).
Cependant, à la différence de la législation sur l’EIESS (qui est de nos jours bien établie dans de
nombreux pays), peu de pays possèdent une législation dédiée aux EES. Toutefois, il y a un certain
nombre d’exemples nationaux d’EES qui ont été entreprises pour le secteur du pétrole et du gaz.
47
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Étude de cas :
EES des activités pétrolières et gazières à Albertine Graben, Ouganda
L’exploration pétrolière et gazière en Ouganda a conduit à des découvertes au début des
années 2000 à Albertine Graben, qui chevauche le Lac Albert. Les réserves actuelles de
pétrole récupérable sont estimées à environ 1,4 milliards de barils et la production devrait
débuter dans les années 2020. Le Gouvernement envisage des plans pour développer ses
propres raffinerie et pipeline, afin d’améliorer la sécurité énergétique du pays et soutenir
la croissance économique.
L’EES visait à fournir une vision globale de l’environnement physique, de l’héritage culturel
et des questions socioéconomiques qui pourraient être soulevées à la suite des activités
pétrolières et gazières à Albertine Graben, et permettre au Gouvernement ougandais de
prendre des décisions éclairées lors de la création de la politique et de la planification
pour l’industrie des hydrocarbures. L’EES a identifié 18 ensembles de questions clés
de durabilité environnementale et sociale à considérer et a proposé les atténuations
correspondantes qui devraient être intégrées dans la planification du développement
national. Les questions identifiées affectent de nombreux secteurs de développement ;
de ce fait, leur implémentation nécessite une action concertée des autres ministères,
départements et agences gouvernementaux concernés. Trois scénarios de développement
ont été formulés, qui considèrent le développement de la raffinerie et du transport de
pétrole pour l’exportation en quatre phases ; l’EES a évalué les bénéfices et les impacts
potentiels de chaque scénario pour permettre une analyse comparative de haut niveau.
Les recommandations de l’EES ont été approuvées par le Gouvernement ougandais en
2015 et sont actuellement en cours d’implémentation.
48
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Entreprendre le processus d’EIESS pour une activité planifiée (par exemple, la construction
d’installations de production de pétrole et de gaz, le déclassement d’une installation en fin de vie ou
les travaux de remise en état du site) est une approche qui est couramment employée par l’industrie
pétrolière et gazière mondiale pour identifier et évaluer les impacts réels et potentiels et les risques
associés de l’activité proposée.
Dans la plupart des pays hôtes et des régimes réglementaires, une EIESS doit être entreprise. Dans
certains cas, les entreprises entreprendront une EIESS de toute façon afin de satisfaire des exigences
internes. Le processus exact qui est entrepris dépendra de l’échelle du Projet et des exigences internes/
externes. L’EIESS doit être entreprise durant les stades de planification d’un Projet et, si nécessaire,
soumise pour approbation à l’autorité gouvernementale avant le commencement de l’activité proposée.
En outre, la documentation d’EIESS requise par la réglementation est habituellement soumise à un
processus d’examen et d’avis public, et la documentation finale doit habituellement être accessible
au public.
Les impacts potentiels des activités de l’industrie pétrolière et gazière doivent être aussi considérés
dans le contexte des EES, des exigences réglementaires locales, régionales et nationales, ainsi que
des accords et traités internationaux pour lesquels le pays hôte a promulgué une législation habilitante
(discuté aussi au Chapitre 5). En outre, les activités de l’industrie pétrolière et gazière doivent être
examinées globalement dans le contexte des autres activités ou tendances dans un endroit particulier
(par exemple, en raison des autres secteurs industriels, de l’agriculture ou du changement climatique)
pour s’assurer que des impacts cumulés inacceptables n’apparaissent pas. À cet effet, les EES
peuvent aider à éclairer le processus d’EIESS.
49
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
1 7
2
5
6
3
4 Cheminement du pipeline causant une perte d’habitat Direct 8 Installations étouffant la flore et la faune benthiques Direct
Impacts cumulés
Les aspects cumulés sont une combinaison d’une multitude d’aspects directs ou indirects, ou
bien la combinaison d’un aspect avec un facteur externe non identifié par les évaluations de
risque, tel qu’une catastrophe naturelle qui découle sur un impact cumulé. Il convient de noter
que chaque impact potentiel n’est pas nécessairement significatif et peut ne pas nécessiter
davantage d’évaluation pour qu’il soit contrôlé efficacement. La Figure 3.5 présente des exemples
d’impacts cumulés en rapport avec les vaisseaux associés aux activités pétrolières et gazières. Les
aspects associés à une activité singulière d’un vaisseau telle que les rejets huileux, les émissions
atmosphériques et la perturbation par le bruit sous-marin peuvent ne pas découler sur un impact
significatif par leur propre effet, mais en combinaison, ils peuvent découler sur un impact considéré
comme significatif, en particulier dans les zones sensibles.
Émissions atmosphériques
Rejets huileux
50
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Au cours des premiers stades du processus d’EIESS (tels que la Sélection ou le Cadrage, voir la
Section 3.6.1 et 3.6.2), l’Identification des aspects et des impacts sera généralement éclairée par
un examen de haut niveau, avec une caractérisation des aspects environnementaux entreprise
qualitativement sur la base des informations existantes. La caractérisation de l’importance de
l’impact nécessite des informations sur la portée, l’échelle, la taille, la durée, l’intensité et/ou la
fréquence d’un aspect. L’environnement physique et social doit être pris en compte et les impacts,
tant positifs que négatifs, doivent être identifiés. Si nécessaire, une caractérisation quantitative
supplémentaire est entreprise durant l’EIESS principale, une fois que les études initiales concernées
ont été entreprises. Durant cette évaluation, le contexte environnemental doit être pris en compte,
par exemple la présence d’espèces/habitats sensibles ou protégés près du développement proposé
nécessiterait une évaluation plus approfondie que cela n’aurait été le cas si le développement se
trouvait dans une zone qui a été industrialisée par le passé sans espèces sensibles ou protégées
dans le voisinage.
Au cours des premiers stades du projet, les résultats de l’Identification des aspects et des impacts
doivent être utilisés pour éclairer les processus de prise de décision du projet, notamment la
détermination de la viabilité du projet et la sélection de la conception préférée du projet et des
alternatives d’exécution.
L’EIESS identifie les aspects du développement qui pourraient affecter négativement l’environnement
et enfreindre la législation et identifiera les niveaux d’atténuation et/ou de contrôle afin de gérer ces
impacts identifiés. Tout effet positif découlant du développement doit aussi être identifié. Tous ceux-
ci sont présentés dans la Déclaration environnementale (DE), qui est le document qui résume les
conclusions de l’EIESS. Un organigramme résumant le processus global de l’EIESS est montré à la
Figure 3.6 et peut être ajusté comme il convient selon l’échelle/complexité du projet. Le processus
illustré est générique et peut différer pour un pays ou une organisation spécifiques.
51
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Identification
de proposition
Consultation
Sélection
Sélection et cadrage
informelle
NON EIE
requise
OUI
Examen
réglementaire Cadrage
et consultation
publique
Évaluation
Études initiales
des risques
EIESS principale
Atténuation /
Conduire l’EIESS
contrôle
Risque résiduel
Examen du public,
Soumettre la DE
des parties prenantes
au régulateur
et du régulateur Processus d’approbation
Soumettre
à nouveau
Redéfinition
DE rejetée DE approuvée
Plan Examen
Soutien continu
de gestion du régulateur
Implémentation
et supervision
52
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
3.6.1 Sélection
Selon la législation du pays hôte, il pourrait y avoir certains critères qui déterminent si une EIESS
est requise pour un développement. Certains types de projets de développement (comme définis
par le pays hôte) peuvent toujours nécessiter une EIESS tandis que les développements qui ne sont
pas couverts par de tels critères peuvent nécessiter une EIESS seulement s’ils pourraient avoir des
effets importants sur l’environnement du fait de facteurs tels que leur taille, nature et emplacement.
Les exemples incluent les pipelines sur une certaine longueur ou les plateformes produisant
plus d’une certaine quantité de pétrole ou de gaz par jour. De ce fait, le stade de sélection sert
à confirmer si les projets nécessitent une EIESS.
Le résultat du processus de sélection est un Avis de sélection. En général, l’Avis de sélection est
soumis à l’Autorité de planification, expliquant pourquoi le projet ne devrait pas nécessiter d’EIESS.
L’Avis de sélection est accompagné :
• d’un plan pour identifier le terrain ou la mer dans la zone de développement,
• d’une brève description du développement et de ses effets possibles sur l’environnement,
• de toute autre information complémentaire.
Dans le cas où le développeur considère qu’une EIESS devrait être requise étant donné la taille du
projet et les impacts environnementaux potentiels, alors aucun Avis de sélection ne sera nécessaire
et, à la suite d’une consultation informelle, le projet pourra se poursuivre jusqu’à la phase de cadrage.
3.6.2 Cadrage
Le cadrage est une partie intégrante du processus d’EIESS, car il permet au développeur
de confirmer ce que l’Autorité de planification considère comme les effets principaux du
développement, et ainsi déterminer ce qui devrait être couvert dans la DE. Le cadrage est spécifique
au projet et identifie les questions clés qui pourraient être impactées significativement par le
développement. Des options alternatives au développement doivent aussi être considérées. Le
cadrage identifie ce qui suit :
• Les impacts jugés potentiellement significatifs (et de ce fait devant être intégrés dans la DE),
• Les impacts jugés insignifiants (et pouvant être éliminés des évaluations ultérieures),
• Les impacts dont l’importance n’est pas claire (ceux-ci sont alors inclus dans la première
catégorie et évalués comme s’ils étaient potentiellement significatifs).
Ceux-ci sont identifiés à travers le processus d’Identification des aspects et des impacts, qui
évaluera les caractéristiques physiques et les activités associées à la construction, exploitation
et déclassement du développement proposé.
53
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
En général, le Rapport de cadrage est envoyé pour consultation publique et examen réglementaire
(à noter que ceci peut varier dans les cas où un Rapport de cadrage est entrepris pour satisfaire
à des exigences internes de l’entreprise, plutôt qu’à une exigence légale, comme discuté à la
Section 3.4). La consultation constitue une partie intégrante du processus d’EIESS, car elle peut
affiner le contenu du Rapport de cadrage et éclairer le processus d’EIESS. Outre les parties
consultées statutaires, la consultation de parties non officielles (telles que des membres du public
et des parties prenantes) doit aussi être entreprise. Cela constitue une méthode importante pour
s’assurer que toutes les questions pertinentes relatives au développement sont traitées avant le
54
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
processus de dépôt formel et permet l’incorporation de ces questions dans le projet alors que la
conception peut être modifiée plus facilement. Une consultation en avant durant le processus de cadrage
minimise aussi la possibilité de retards durant le processus de consultation et d’approbation de la DE en
assurant que les informations requises par les parties intéressées sont incluses dans la DE.
La collecte de suffisamment de données de référence permettra une identification plus aisée des
impacts environnementaux et sociaux possibles et engendrera ainsi une EIESS, une implémentation
et une gestion ultérieures des mesures pour atténuer les risques résiduels qui seraient plus robustes.
Comprendre et répondre aux intérêts des sociétés, des différents groupes sociaux et des communautés
qui pourraient affecter, ou être affectés par, les opérations pétrolières et gazières, constitue souvent une
composante importante de la conception et de l’exécution de projets pétroliers et gaziers réussis
et durables. Les parties prenantes associées à de tels projets, notamment la main-d’œuvre locale,
les fournisseurs et les communautés, sont, en général, diverses et incluent des couches multiples,
avec une pluralité de voix et de représentants.
L’absence de consultation et de collaboration avec les communautés locales peut mener à la perturbation
du projet, des retards, des coûts et une possible remontée des problèmes locaux au niveau global. À
l’inverse, un engagement réussi avec les communautés hôtes peut faire accepter les entreprises par les
manières dont elles aident à améliorer les moyens de subsistance, le bien-être et le futur économique
de ceux qui vivent là-bas. Ceci souligne l’importance de la consultation publique lors de l’EIESS et de la
nécessité de développer une compréhension du contexte social en tant que partie de l’évaluation d’impact.
Toutes les activités réalisées dans l’industrie pétrolière et gazière peuvent avoir des impacts sociaux et/
ou sanitaires potentiels (qu’ils soient positifs ou négatifs), certains pouvant être significatifs. La nature et
l’étendue de ces impacts sont particulièrement importantes pour les communautés hôtes et les parties
prenantes locales, notamment les peuples autochtones.
Les impacts sociaux et sanitaires relatifs aux activités de l’industrie pétrolière et gazière peuvent affecter :
• Les modes d’utilisation des terres, notamment ceux relatifs à l’agriculture, la pêche, la chasse
et la cueillette.
• Les niveaux et la démographie des populations locales, dus à la migration interne (afflux
de travailleurs et d’entrepreneurs vers les zones des activités du secteur amont).
55
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Qu’il soit autonome ou intégré, le processus d’EISa peut se faire en synergie au sein du processus
d’EIESS. Les données environnementales et sanitaires de référence recueillies par l’équipe
56
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
environnementale sont utilisées dans l’EISa, évitant ainsi un dédoublement des efforts. Le Rapport
548 de l’IOGP-IPIECA - Évaluation de l’impact sanitaire – un guide pour l’industrie pétrolière et gazière
(voir le Tableau 3.2) définit l’objet et la valeur de l’EISa dans l’industrie pétrolière et gazière et détaille
un processus d’implémentation de l’EISa en six étapes. Il fixe le processus au sein du contexte plus
large des exigences nationales, internationales, des standards et des préoccupations des institutions
financières. Le guide aborde aussi l’EISa stratégique comme un processus structuré pour renforcer
le rôle des questions sanitaires dans la prise de décision et la planification au niveau stratégique.
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 548 - Health Impact Assessment - a guide for the oil and gas industry
De nombreux dangers naturels peuvent avoir un impact sur les développements pétroliers et
gaziers ; ceux-ci incluent les tempêtes tropicales, les ouragans, les feux de forêt, les tremblements
de terre, les tsunamis et les inondations. Ceci peut introduire ou accroître le risque que les
récepteurs sensibles soient affectés négativement à la suite de la survenue d’un danger. Ceci peut
résulter du fait que le développement introduit ou renforce un lien entre un danger environnemental
et un récepteur sensible, augmentant la probabilité d’un risque préexistant, ou du fait que le
développement est vulnérable à un danger préexistant peu probable. Un exemple du renforcement
d’un lien entre un danger environnemental et un récepteur sensible pourrait être la construction
d’un développement augmentant le risque d’inondation pour les communautés locales.
Il convient de noter que l’exigence d’évaluer le risque des dangers naturels est à appliquer
à « certains » projets plutôt qu’à tous les projets et seulement pour le risque de dangers naturels
majeurs. L’approche d’évaluation des impacts des dangers naturels doit être axée sur le risque
et l’on s’attend à ce que l’évaluation puisse généralement utiliser les informations existantes
rassemblées et évaluées pour les autres dossiers de sécurité axés sur le risque et pour des
fins réglementaires pour éviter les dédoublements.
Comme pour les autres effets de l’EIESS, le risque pour l’environnement peut être lié à une
vulnérabilité accrue du récepteur ou à une exposition accrue à un changement à la suite d’un
danger naturel. Ainsi, l’évaluation EIESS doit identifier des mesures d’atténuation qui pourraient :
• Réduire l’ampleur de l’impact d’un danger sur le projet s’il survient,
• Accroître la résilience du développement au danger,
57
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Afin d’évaluer l’impact potentiel associé aux dangers naturels, des informations de référence
détaillées seront requises en tant que partie du processus d’EIESS sur les aspects concernés
tels que les périodes de récurrence des événements extrêmes et les conditions météorologiques
(vitesse et direction du vent, pluviométrie). La commande d’études spécifiques, telles que
l’Évaluation du risque d’inondation, pourra être nécessaire.
L’impact du changement climatique doit être aussi considéré par rapport aux dangers naturels.
Par exemple, le réchauffement climatique peut accroître la fréquence de survenue de tempêtes
tropicales ou d’ouragans ; on a constaté que l’ouragan Harvey, qui a frappé le Texas et la Louisiane
en 2017, s’est approché des terres en passant au-dessus des eaux de surface de la mer qui étaient
significativement au-dessus des températures moyennes. Comme les eaux chaudes constituent la
principale source d’énergie des ouragans, cela a eu l’effet de permettre à Harvey de se renforcer
plus que prévu. De ce fait, l’exacerbation des dangers naturels due au changement climatique
pourrait poser des risques accrus pour les développements existants ou planifiés.
Le processus d’EIESS identifiera des mesures d’atténuation qui pourraient être implémentées dans
la conception pour réduire le risque des dangers naturels. La gestion des risques résiduels est
décrite plus en détail à la Section 3.6.7.
Évaluation du risque
Les questions reportées depuis le Cadrage sont analysées plus en détail. L’importance des risques
potentiels de toutes les activités sur toute la durée de vie du site doit être évaluée. En évaluant le
risque, il est important de considérer l’échelle spatio-temporelle sur laquelle l’impact potentiel
pourrait survenir, l’ampleur et la nature de l’impact, la permanence des changements, ainsi que
la nature et la sensibilité des récepteurs qui pourraient être affectés.
58
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Après l’identification des impacts, les impacts sont évalués plus en détail pour déterminer les
risques. Les risques sont calculés en combinant d’abord la gravité/conséquence d’un impact et,
ensuite, la probabilité de survenue de cette conséquence. Le Rapport de cadrage confirmera la
méthodologie de notation utilisée pour déterminer le risque global ; cela comprend habituellement
une matrice de notation qui combine la gravité de la conséquence et la probabilité pour donner un
niveau de risque global, comme illustré à la Figure 3.7. Une telle matrice serait accompagnée de
définitions des valeurs de notation pour éclairer le processus de notation.
Probabilité
Impact
1 2 3 4 5
Score A (Très improbable) B (Improbable) C (Possible) D (Probable) E (Très probable)
5 5 10 15 20 25
4 4 8 12 16 20
Gravité
3 3 6 9 12 15
2 2 4 6 8 10
1 1 2 3 4 5
Les conséquences réelles peuvent varier grandement selon les spécificités du projet et de l’impact.
Par exemple, la conséquence associée au bruit émanant d’une opération, qui pourrait avoir pour
résultat l’évitement de la zone par certains animaux, serait considérée comme risque plus élevé
s’il en résultait le déplacement d’une espèce d’une zone critique d’alimentation (c’est-à-dire,
la conséquence est amplifiée). Le risque serait moins élevé si les animaux n’étaient pas sensibles
aux sons associés à une opération, ou si des zones alternatives d’alimentation abondantes
étaient disponibles.
Comme démontré par l’exemple ci-dessus, une collecte d’informations approfondie et une analyse sont
essentielles pour caractériser précisément le contexte environnemental, notamment la présence de
flore et de faune, toutes vulnérabilités spécifiques qu’elles pourraient avoir et la probabilité de leur
interaction avec les opérations pétrolières et gazières. De même, les études initiales de la situation
sociale d’une zone peuvent identifier les impacts potentiels directs, indirects et cumulés pour les
parties prenantes dans une zone du projet.
Les impacts environnementaux physiques associés à chacun des aspects principaux des activités
d’exploration et de production de pétrole et de gaz en offshore et en onshore sont couverts au
Chapitre 4. Les impacts sociaux, sanitaires et des dangers naturels sont décrits plus en détail
dans la Section 3.6.4 à la Section 3.6.6, respectivement.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Atténuation et contrôle
Une exigence principale d’une EIESS est de démontrer quelles mesures d’atténuation seront mises
en place par le projet pour réduire les impacts potentiels. Les atténuations économiquement les
plus efficaces sont celles développées durant la phase de conception d’un projet. L’identification
des aspects et des impacts est utilisée comme outil de gestion de projet pour identifier les aspects
qui auraient des impacts potentiels sur les personnes et l’environnement. Ceci permet, à son tour,
de réduire au minimum les impacts durant la phase de conception aussi raisonnablement que
possible (ALARP), et de gérer et contrôler (atténuer) proprement tout impact « résiduel » après
la phase de conception durant les phases de construction et d’exploitation.
Les alternatives d’atténuation (et de renforcement des avantages) devraient être examinées pour des
raisons d’applicabilité incluant la sécurité, la sûreté, la constructibilité, l’exploitabilité et les relations des
parties prenantes. Lorsqu’un risque inacceptable est identifié, les mesures d’atténuation devraient être
incorporées dans la conception de projet pour réduire la probabilité de survenue de l’impact ou la gravité
de la conséquence si l’impact survient.
De nombreuses options sont à la disposition des entreprises pour gérer les risques
environnementaux inhérents au secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière. Celles-ci vont
des considérations de planification et de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et
sanitaires dans les conceptions d’ingénierie jusqu’à l’application des technologies pour éviter ou
contrôler les émissions atmosphériques, les rejets dans les plans d’eau et la génération de déchets.
Éviter
Minimiser
Restaurer
Compenser
Évitement : souvent le mécanisme le plus efficace pour réduire les impacts potentiels et peut
être appliqué lors de la sélection du site, la conception du projet et la planification des activités.
La prise en compte de l’évitement durant les stades de pré-planification peut renforcer l’efficacité
et le rendement économique de ces mesures.
60
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Restauration : à des fins d’atténuation lorsque des impacts significatifs ne pourraient être
évités ou réduits correctement à des niveaux acceptables, des actions pour réparer des
éléments de l’environnement impacté peuvent être entreprises pour restaurer les composantes
environnementales.
Compensation : dans certains cas, des actions peuvent être garanties pour traiter les impacts
qui ne seraient être atténués correctement par des actions d’évitement, de minimisation ou
de restauration. Les compensations peuvent être entreprises pour pallier ces impacts résiduels
significatifs, mais sont appliquées à des zones qui ne sont pas impactées par le projet et doivent
être conçues pour découler sur des résultats de sauvegarde qui se rapportent directement aux
impacts résiduels du projet.
Risque résiduel
Le risque résiduel désigne le risque qui subsiste pour un récepteur après l’implémentation des
mesures d’atténuation. Les risques relatifs aux impacts réels/potentiels d’un aspect doivent être
évalués et gérés d’une manière qui est conforme aux exigences réglementaires en vigueur, qui
satisfait aux exigences de tolérance/gestion des risques de l’entreprise et qui prend en compte les
points de vue et les aspirations légitimes des parties prenantes et des communautés affectées.
Les risques résiduels sont gérés au fil de l’eau par le processus de gestion environnementale décrit
aux Sections 3.7 et 3.8.
61
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
La revue réglementaire est un processus itératif. La conception peut requérir des modifications par
suite des conclusions de la revue et la DE nécessiterait une révision pour refléter ces modifications
et une soumission à nouveau pour une autre revue.
Si la DE est approuvée, alors les plans pour l’atténuation continue des risques qui n’ont pas été
éliminés durant la phase de conception (c’est-à-dire, les risques résiduels) sont élaborés au fur
et à mesure que la conception d’ingénierie progresse.
L’atténuation et le suivi s’inscrivent dans le cadre de la gestion environnementale, qui est décrite
aux Sections 3.7 et 3.10.
62
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
3.7.1 Aperçu
Les impacts potentiels et les risques résiduels d’un développement identifiés durant l’EIESS
doivent être gérés tout au long de la durée de vie du projet à travers la construction, l’exploitation
et le déclassement. Le cadre général pour gérer le risque du projet est le Système de management,
qui consiste en un cadre corporatif qui définit un processus systématique pour assurer une approche
cohérente de la gestion des risques. Les Systèmes de management environnemental (SME)
constituent un moyen efficace de gestion de la performance environnementale et pour s’assurer
que les développements pétroliers et gaziers répondent aux exigences législatives et corporatives.
Les SME sont des contrôles internes qui démontrent la manière dont une entreprise se conforme aux
lois et aux réglementations et qui facilitent l’implémentation de la politique environnementale d’une
entreprise. En général, les acteurs de l’industrie utilisent des systèmes intégrés de gestion de la santé,
de la sécurité, de la sûreté, du social et de l’environnement (SSSSE) connus sous le nom de Systèmes
de management des opérations (SMO).
Le SMO inclut des éléments spécifiques qui sous-tendent la manière dont la gestion des risques sera
achevée. Ceux-ci incluent des plans spécifiques tels que le Plan de gestion environnementale, sociale
et sanitaire (PGESS) et des procédures telles que la Supervision, l’Inspection et l’Audit qui sont utilisées
pour mesurer la performance par rapport au SMO. Ceux-ci sont décrits à la Section 3.8.
Il convient de noter qu’il existe différents régimes de gestions dans différents pays, et les processus
de gestion qui sont décrits ne peuvent pas être tous adoptés pour un développement ou une
organisation donnés.
L’approche définie dans les sections suivantes est en accord avec le Rapport 510 de l’IOGP-IPIECA
– Cadre de management opérationnel pour contrôler les risques et offrir une haute performance dans
l’industrie pétrolière et gazière, conjointement avec le document d’accompagnement Rapport 511 –
Le SMO dans la pratique et, le cas échéant, fait expressément référence aux exigences
de l’ISO 14001:2015.
63
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Un SMO intégré pour gérer les risques (et les opportunités) SSSSE de façon normalisée est
avantageux et aidera l’entreprise à :
• Assurer une approche cohérente de la gestion des risques (incluant l’évaluation, l’atténuation
et le contrôle) de façon à réduire a probabilité des conséquences négatives, tout en offrant
des opportunités pour améliorer la fiabilité, les bénéfices et l’efficacité des opérations.
• Planifier, gérer et réaliser systématiquement les activités comme prévu, tout en s’assurant
que la main-d’œuvre est constamment attentive aux risques relatifs aux dangers, impacts
et menaces. Ceci est atteint à travers le cycle d’amélioration continue « Planifier-Faire-
Contrôler-Agir ».
• Consolider la connaissance et les exigences de l’entreprise dans un cadre unique pour gérer,
en sécurité et de manière responsable, les actifs et les activités. Ceci inclut les politiques,
les normes, les pratiques, les procédures et les processus de l’entreprise. Cette « mémoire
corporative » est organisée au sein des Éléments et attentes du SMO (voir ci-dessus pour
de plus amples explications sur ceux-ci) qui ont été conçus pour s’assurer que les contrôles
sont complets et robustes.
La finalité du cadre du SMO est de couvrir toutes les phases de l’activité commerciale d’une
entreprise. Chaque entreprise doit personnaliser son développement et son implémentation du
SMO pour prendre en compte les différences concernant de risques et de complexité à travers
toute leur gamme d’activités, cela dépendra de la nature et des localisation(s) de leurs activités,
leur structure organisationnelle et la maturité de leur système.
Éléme
nts
10. 1.
Assurance, revue Engagement
et amélioration et responsabilité
9. 2.
Supervision, suivi Politiques,
et apprentissage normes
et objectifs
Implémentation
Leadership
8. Les 3.
Exécution fondamentaux Organisation,
des activités ressources
Amélioration
et capacité
continue
Gestion
des risques
7. 4.
Plans Parties prenantes
et procédures et clients
6. 5.
Conception et Évaluation et
intégrité des actifs contrôle des risques
64
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les quatre fondamentaux d’un SMO basé sur ce modèle ne sont pas nécessairement séquentiels
et s’appliquent également à chaque élément. Pour que le SMO puisse gérer efficacement les risques
SSSSE, les risques environnementaux en particulier, et dans le cadre de cette publication, il doit y avoir
des procédures associées à tous les aspects, impacts et risques environnementaux significatifs.
La réussite du SMO au sein d’une entreprise est tributaire du suivi des quatre fondamentaux,
comme par exemple la conduite par la haute direction d’une communication efficace de la politique
environnementale de l’entreprise à travers toute l’organisation et une définition claire des rôles et
des responsabilités nécessaires pour atteindre la performance environnementale recherchée. Afin
de parvenir à cela, certains sites au sein d’une organisation peuvent requérir l’élaboration d’objectifs
spécifiques à cet endroit.
Pour gérer efficacement les risques environnementaux, il est important que les engagements
de haut niveau et les directives dans une organisation soient traduits en des actions appropriées
et ponctuelles à tous les niveaux au sein de l’organisation. Cela requiert la provision de ressources
adéquates pour entreprendre et superviser le travail requis.
65
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les Dix éléments (et leurs 44 attentes associées) précisent la structure pour établir un SMO qui
gère les impacts SSSSE efficacement et définit les procédures d’implémentation et les résultats
attendus. Chaque élément requiert l’établissement et la maintenance d’une documentation et de
registres appropriés (les attentes). En ce qui concerne les éléments, une entreprise peut modifier
ceux-ci en rapport avec ses activités opérationnelles. En outre, les éléments et attentes fournissent
des directives et ne visent pas à couvrir toutes les exigences légales, réglementaires ou volontaires
qu’une entreprise pourrait devoir, ou souhaiter, y répondre. Lors du développement d’un SMO, une
entreprise devrait définir si les Attentes incorporées sont obligatoires ou permettent un certain
degré de flexibilité lors de l’implémentation. Le Rapport 511 fournit des directives supplémentaires
quant au développement d’une structure gérable et accessible pour organiser les parties détaillées
du système, qui sera la clé de la réussite du SMO.
En général, un SMO s’applique chaque fois et partout qu’une entreprise ait un contrôle opérationnel
direct des activités. Si les activités significatives du point de vue environnemental n’étaient pas
directement gérées par une entreprise, il est important de confirmer que les risques associés sont
contrôlés à un niveau acceptable par la partie tierce concernée. Dans certains cas, les entreprises
pourraient choisir d’exercer un niveau supérieur d’influence pour s’assurer que les risques indirects
sont traités correctement.
La Figure 3.10 présente le cadre du SMO, qui incorpore les quatre fondamentaux et les dix éléments,
conjointement avec les attentes associées, qui constituent des processus et des pratiques clés
spécifiques à la gestion environnementale et qui sont communément associées à chacun des
10 éléments pour satisfaire aux attentes du SMO et aux exigences de l’ISO 14001:2015.
66
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
1
• Désignation d’un représentant de la gestion du SME
ENGAGEMENT • Sensibilisation de la direction à la question environnementale au travers de formations
ET RESPONSABILITÉ • Le site Web de la direction inclura des sujets en relation avec l’environnement
• La direction attribuera des pouvoirs et des responsabilités en relation avec
l’environnement et affectera des ressources adéquates pour définir et implémenter
la politique environnementale
2
– accomplissement des obligations de conformité ;
POLITIQUES, – amélioration continue du SME pour renforcer la performance environnementale
NORMES
Implémentation
3
• La direction s’assurera qu’il existe des descriptions de poste adéquates couvrant
ORGANISATION, des responsabilités environnementales spécifiques, par exemple : Préparation
RESSOURCES et réponse en cas de déversement, Gestion de l’énergie, Gestion des déchets
•
4
• Plans d’engagement des parties prenantes
PARTIES • Plan de gestion sociale (notamment une procédure de gestion des griefs
PRENANTES et une base de données de suivi des griefs)
ET CLIENTS • Besoins et attentes justifiés des parties intéressées en relation avec
la gestion environnementale
5
• Méthode Hazid et Hazop, évaluation des risques technologiques,
évaluation des risques environnementaux
ÉVALUATION • Évaluations de l’impact environnemental, social et sanitaire (EIESS)
ET CONTRÔLE • Enquête environnementale (et sociale) de référence (ESBS)
•
6
CONCEPTION
ET INTÉGRITÉ • Gestion des éléments critiques pour la sécurité et l’environnement
DES ACTIFS
7
• Plan de gestion des déchets
• Plan de gestion des produits chimiques
PLANS • Plan d’intervention en situation d’urgence
ET PROCÉDURES • Plan d’intervention en cas de déversement de pétrole
•
8
• Procédures de contrôle opérationnel et instructions de travail
• Registres de suivi des déchets
EXÉCUTION • Registres des exercices de déversements de pétrole, inventaires des ressources
DES ACTIVITÉS • Registres de calibration/vérification des équipements de suivi et de mesure
• Registres des formations sur l’environnement
9
• Procédure de mesure, de suivi et de vérification liée à l’environnement
SUPERVISION, • Outil d’enregistrement de données de performance environnementale
SUIVI • Indicateurs de performance environnementaleand lagging Environment
ET APPRENTISSAGE • Signalement, investigation et suivi des incidents environnementaux
• Notices de retours sur expériences
10
ASSURANCE, • Programme d’audit (audits de conformité aux obligations, audits internes du SME,
audits prestataires, audits de vérification de parties tierces)
REVUE • Comités HSE – fixation des objectifs environnementaux et amélioration des plans
ET AMÉLIORATION d’action, revues régulières de suivi des progrès
Figure 3.10 : Exemple d’un SMO avec ses fondamentaux, ses éléments et ses attentes
Comités HSE – fixation des objectifs environnementaux et amélioration des plans d’action, revues régulières de suivi des progrès
67
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Type Documentation
68
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Il convient de noter que pour les projets où aucun format d’EIESS n’est requis, le processus
d’identification des aspects et des impacts sera utilisé pour informer des impacts environnementaux
potentiels, qui alimenteront par la suite le SMO/les plans de gestion.
Selon le développement, la gestion environnementale est combinée avec d’autres aspects évalués
dans l’EIESS pour former un PGESS.
Les PGESS contiennent les mesures d’atténuation et d’amélioration, les exigences réglementaires
et les autres engagements générés par l’EIESS. Le plan doit inclure les actions spécifiques
à conduire durant la conception, la construction, l’exploitation et le déclassement du projet.
Les PGESS sont parfois complémentés de plans d’action spécifique, tels que le Plan de gestion
des déchets ou le Plan de gestion des émissions.
Le but du PGESS est de fournir un vecteur pour la construction et l’exploitation du projet pour :
• Inclure les contrôles de conception, les engagements et les autres actions d’atténuation
à incorporer dans les contrats d’ingénierie, d’acquisition, de construction et d’installation
(EPCI), les demandes de permis et les procédures opérationnelles.
• Renforcer les avantages du projet, atténuer les impacts négatifs significatifs et achever
la conformité réglementaire.
• Honorer les engagements faits dans l’EIESS, adopter les standards de bonnes pratiques
et décrire les activités de supervision environnementale, sociale et sanitaire (ESS).
• Assurer la continuité de tout plan opérationnel existant, communiquer les exigences
concernant les rôles, les responsabilités et les ressources.
L’EIESS contiendra une large gamme d’engagements, notamment les normes de conception,
les méthodes de construction, les méthodes d’atténuation et les activités de supervision.
Ceux-ci sont documentés et tracés tout au long de l’implémentation de manière à ce que tous
les engagements et toutes les obligations contenus dans les rapports finaux soient transmis aux
équipes de Construction et d’exploitation et que tous les écarts soient approuvés et documentés.
Avant le démarrage de la construction d’un développement donné, le PGESS doit être incorporé
dans les spécifications techniques/étendue des travaux des appels d’offres afin de s’assurer que
la gestion ESS soit incorporée dès le départ.
69
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Au niveau du site, des actions requises doivent être spécifiées pour la protection de l’environnement,
ainsi que pour la sensibilisation et les initiatives sociales locales. Les exigences de conformité
réglementaire locales doivent être précisées, notamment les procédures de supervision et de suivi
« standard » ainsi que celles en cas d’accidents ou d’incidents.
La supervision fournit les moyens pour mesurer la performance par rapport aux attentes,
exigences et buts définis à travers l’inspection, la surveillance et l’analyse. Les détails techniques
et la fréquence de supervision/mesure doivent refléter la nature et l’étendue des risques en jeu et,
en même temps, soutenir la conformité réglementaire. La supervision est décrite plus de détail
à la Section 3.10.
70
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Tableau 3.4 : Liste de contrôle durant chaque phase opérationnelle pour un PGESS efficace
Développement Initier le plan de développement Résumer les aspects, les impacts, les mesures d’atténuation, les plans
du projet Les procédures d’intervention en situation d’implémentation et de supervision, par exemple, le Plan de gestion
d’urgence peuvent être traitées dans le des déchets, le Plan de gestion des propriétés culturelles et le Plan
PGESS ou bien comme un document séparé. de préparation et d’intervention en situation d’urgence.
Initier un Registre des engagements Suivre les engagements faits à la communauté, au gouvernement ou
aux institutions du pays hôte.
Peut faire partie d’une base de données plus large de suivi.
Planification initiale de haut niveau de Incorporer des caractéristiques dans la conception du projet qui
la phase de fin de service faciliteront les travaux de déclassement et réduiront (ou éviteront)
les risques.
Opérations Préparer la liste de contrôle « Personnel Identifie les exigences en termes de connaissances, compétences et
et compétences » formations pour l’équipe du projet et les prestataires destinés à avoir une
responsabilité dans la performance ESS.
Traite la conformité de l’implémentation et de la supervision avec les
exigences applicables, la préparation à la situation d’urgence et la réponse.
Le PGESS d’un projet inclut une vue d’ensemble de sa stratégie de déclassement. Pendant les Opérations, le processus
Évaluation d’impact pourrait nécessiter une révision pour identifier, évaluer et traiter les impacts potentiels spécifiques et les
exigences réglementaires associées à la planification et exécution de la phase de fin de service.
Élaborer et tenir à jour un inventaire des actifs et des estimations concernant leur fin de service.
Déclassement Employer une approche d’Évaluation Pour une fin de service partielle, mettre à jour le plan existant pour
d’impact pour évaluer les impacts inclure toutes les nouvelles mesures d’atténuation.
potentiels découlant du déclassement et
évaluer le besoin d’une nouvelle activité de
remise en état ou de restauration.
71
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les entreprises pétrolières et gazières doivent examiner le risque et les conséquences potentielles
des incidents et des accidents, notamment les déversements de pétrole, les déversements
chimiques ou la dissémination d’autres substances dangereuses, et élaborer les plans de
contingence adéquats. De plus, le risque des dangers naturels et la façon de se préparer
à y faire face doivent être considérés.
Des exercices et des formations doivent être réalisés régulièrement pour s’assurer de la bonne
préparation. Les communications doivent être maintenues avec toutes les parties prenantes
concernées, notamment les autorités régionales et nationales, les communautés locales,
les médias, les opérateurs voisins, les prestataires, les travailleurs et les employés.
Les plans de contingence doivent préciser clairement la nature de l’organisation intervenante et les
fonctions et les activités qui la soutiennent, c’est-à-dire sa structure et sa hiérarchie, la stratégie
globale d’intervention, les responsabilités du personnel clé, les emplacements et les inventaires de
l’équipement d’intervention, les communications et le suivi en interne et en externe et les liens avec
les agences de réglementation et les parties prenantes clés. Idéalement, ces procédures doivent
être intégrées aux plans locaux, régionaux ou nationaux plus larges de préparation et d’intervention
en situation d’urgence.
À la suite de l’incident de Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique en 2010, un Projet industriel
conjoint (JIP) a été formé par les principales associations de l’industrie pétrolière et gazière pour
tirer les leçons de celui-ci et des autres incidents de déversement de pétrole. Les groupes de travail
du JIP ont élaboré une série de plus de vingt guides de bonnes pratiques relatifs à la préparation et
à l’intervention en cas de déversement de pétrole ; ceux-ci sont listés dans l’encadré de préparation
aux cas de déversement de pétrole à la Section 3.11.
72
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Comme indiqué à la Section 3.6.7, les mesures d’atténuation peuvent être intégrées dans la
conception comme résultat du processus d’EIESS comme, par exemple, la surélévation du
développement pour minimiser le risque qu’il soit affecté par les inondations. Les risques
résiduels peuvent être gérés en élaborant un plan spécifique, tels qu’un Plan de contingence
en cas d’ouragan ou d’inondations. Ceux-ci seront spécifiques au site selon l’emplacement
du développement et les dangers naturels qui pourraient exister dans la zone géographique.
Par exemple, le golfe du Mexique est exposé aux ouragans et a développé des plans de contingence
pour gérer les risques associés à ceux-ci. Il a été signalé que l’ouragan Harvey de 2017 a arrêté
près du quart de la production offshore et le cinquième de la capacité de raffinage de la région,
mais l’industrie a repris ses activités dans un temps relativement court grâce à sa planification
de la contingence et son évaluation des leçons tirées des ouragans précédents. Les effets de
l’ouragan Katrina de 2005 ont été étudiés par l’Institut américain du pétrole et des changements
visant l’ensemble de l’industrie ont été implémentés, tels que le changement de la hauteur des
plateformes offshore pour les protéger des vagues. Ceci souligne l’importance de l’intégration des
leçons tirées dans le SME et de la mise à jour des plans de gestion, s’il y a lieu. Avec un engagement
effectif des parties prenantes, les leçons tirées peuvent aussi être intégrées dans le processus
d’EES, créant ainsi une boucle de rétroaction complète entre la planification/la politique et les
développements.
Un plan de contingence type (utilisant le cas de l’ouragan comme exemple) doit inclure :
• L’élaboration d’une liste de contrôle de préparation : identifier les zones d’un développement
nécessitant une protection de l’ouragan.
• Un plan de relocalisation pour l’évacuation du personnel non essentiel et/ou essentiel et
les équipements en cas d’alerte ouragan. Il conviendra de réfléchir au lieu vers lequel le
personnel sera évacué et à ce qui sera nécessaire là-bas, comme par exemple des abris.
• Une liste des fournitures nécessaires pour protéger le personnel et les équipements de
l’ouragan, tels que des ancres et du matériel supplémentaires pour attacher les équipements.
Celle-ci peut inclure aussi l’assurance de disposer de suffisamment de provisions
alimentaires pour le personnel essentiel restant sur une plateforme offshore.
• Une liste de déroulement des tâches pour suspendre les opérations en sécurité, notamment
les membres du personnel impliqués et la chronologie de réalisation. Ceci est essentiel
sur les plateformes offshore où une notification préalable est nécessaire pour cesser
la production en toute sécurité.
• Une procédure d’évaluation des dommages et de démarrage du nettoyage une fois que la
tempête est passée, et détaillant aussi comment les opérations doivent être redémarrer.
73
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
La supervision offre les moyens pour mesurer la performance par rapport aux attentes, exigences
et buts définis à travers l’inspection, la surveillance et l’analyse. Les détails techniques et la fréquence
de supervision/mesure doivent refléter la nature et l’étendue des risques en jeu et appuyer
la conformité réglementaire.
Les résultats des évaluations et des revues doivent ensuite être utilisés pour appuyer et éclairer
l’amélioration continue de la gestion de la performance SSSSE.
Du point de vue des opérateurs, ceux-ci seront tenus de superviser, inspecter et faire le suivi
de leurs installations dans le cadre de la conformité réglementaire, comme par exemple la
supervision et le suivi du pétrole dans les rejets d’eau depuis une plateforme. La supervision
aide aussi l’opérateur à déterminer si les contrôles/barrières de risque fonctionnent bien et si les
opérations assurent la performance planifiée. Ceci est nécessaire pour s’assurer que les besoins
de l’entreprise et des parties prenantes sont satisfaits. L’investigation des évènements tels qu’une
fuite peut identifier des actions pour traiter les faiblesses ainsi que des opportunités d’amélioration.
Du point de vue des régulateurs, ceux-ci pourraient requérir une supervision et un suivi spécifiques
conformément à certaines directives, comme par exemple un rapport annuel des émissions ou
le signalement immédiat d’une fuite/d’un déversement. Le fait de disposer d’une procédure de
supervision et de suivi clairement définie en tant que partie intégrante du SMO de l’entreprise
rassurera le régulateur sur le fait que les incidents ou accidents évités de justesse seront pris
en charge et signalés et que tous les enseignements ou actions correctives seront appliqués et
communiqués. La supervision permet aussi de réintroduire les conclusions au niveau de l’EES
et elle sera bénéfique à l’EIESS d’autres projets. Comme indiqué précédemment, les leçons
tirées de l’ouragan Katrina ont entraîné un changement dans les plans de développement des
développements suivants. Ceci souligne l’importance du suivi et du retour d’expérience entre
l’opérateur et le régulateur.
74
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
International Finance Corporation (IFC) - Performance Standard 6: Biodiversity Conservation and Sustainable Management of
Living Natural Resources
IFC (2012) - Guidance Note 6: Biodiversity Conservation and Sustainable Management of Living Natural Resources
International Organisation for Standards (ISO) 14001: Environmental Management Systems — Requirements with guidance
for use
IOGP-IPIECA Report 554 - Biodiversity and ecosystem services fundamentals – guidance document for the oil and gas industry
Cross-Sector Biodiversity Initiative (CSBI) - Good Practices for the Collection of Biodiversity Baseline Data
CSBI - A cross-sector guide for implementing the mitigation hierarchy
IOGP-IPIECA Report 475 - Managing oil and gas activities in coastal areas
IOGP-IPIECA Report 461 - Ecosystem services guidance: Biodiversity and ecosystem services guide and checklists
IOGP-IPIECA Report 506 - A guide to developing biodiversity action plans for the oil and gas sector
IOGP Report 529 - Overview of IOGP’s Environmental-Social-Health Risk and Impact Management process
EBI - Integrating biodiversity into Environmental and Social Impact Assessment processes
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
UN Guiding Principles on Business and Human Rights, UN Human Rights Council, 2011
United Nations Sustainable Development Goals
Documents d’orientation
International Finance Corporation (IFC) Performance Standards on Environmental and Social Sustainability, 2012
IPIECA publications
Labour rights in the supply chain project, 2019
Community development agreements, 2019
Free, Prior and Informed Consent (FPIC) Toolbox, 2018
Community liaison officers team building and management guidance, 2018
Making the case for Corporate Social Responsibility, 2018
Creating successful sustainable social investment, 2nd edition, 2017
Local content: a guidance document for the oil and gas industry, 2016
Community grievance mechanisms in the oil and gas industry, 2015
Human Rights training tool, 3rd edition, 2014
Integrating human rights into ESHIA, 2013
Human rights due diligence process: A practical guide to implementation for oil and gas companies, 2012
Cadres
World Health Organisation (WHO): Healthy workplaces: a model for action: for employers, workers, policymakers and
practitioners, 2010
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 343 - Managing health in field operations for oil and gas activities
IOGP-IPIECA Report 548 - Health impact assessment
Report 626 - Managing fatigue in the workplace – A guide for the oil and gas industry
Report 481 – Vector-borne disease management programmes
Report 481-A1 – Vector-borne diseases: Chikungunya and Zika virus
Report 559 - Infectious disease outbreak management
Report 396 - Drilling fluids and health risk management
Report 397 - A guide to food & water safety
Report 382 - A guide to malaria management programmes in the oil and gas industry
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
The responsibility for maintaining and implementing contingency plans, their implementation, training and exercises and
periodic evaluation and review should be assigned to appropriate individuals/teams and highlighted in a company’s HSSSE OMS.
In addition to the Good Practice Guides, the JIP has also produced a wealth of underpinning deep technical study reports
and a range of scan/glance materials to help communicate some of the more complex aspects of oil spill preparedness
and response.
See many other resources including technical reports, research reports, videos and presentations at:
Oil Spill Response JIP www.oilspillresponseproject.org
Arctic Oil Spill Response JIP www.arcticresponsetechnology.org
Autre références
United Nations Protocol on Strategic Environmental Assessment to the Convention on Environmental Impact Assessment
in a Transboundary Context, 2010.
www.unece.org/fileadmin/DAM/env/eia/documents/legaltexts/protocolenglish.pdf
International Association for Impact Assessment
www.iaia.org
United Nations High Commission for Human Rights. Guiding Principles on Business and Human Rights. New York/Geneva, 2011.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Impacts environnementaux
et atténuation
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
regroupe des aspects plus spécifiques, comme par exemple les rejets d’eau d’hydrotest, d’eau
produite ou d’eau de ballast.
Une fois les aspects identifiés, les impacts potentiels et les récepteurs (tels que les mammifères
marins ou la qualité de l’eau) peuvent être pris en compte.
Le Tableau 4.1 et le Tableau 4.2 présentent les activités et les aspects des développements offshore
et onshore, respectivement. Voir la Section 3.5 pour plus d’information sur l’identification
des aspects et des impacts.
Usage
Émissions Rejets Déchets Événements imprévus
maritime
Gaz d’échappement/Émissions de combustion (GES, NOx, SOx, MP, SACO, COV)
Perturbation physique (dragage/excavation/déversement de roches)
Eau d’hydrotest
Eau de ballast
Eau produite
Dégazage
Torchage
Lumière
ACTIVITÉS
Relevés géophysiques/
géotechniques
Opérations sismiques
Forage d’exploration
et d’estimation
Construction/installation/
mise en service
Production et traitement
Déclassement/désaffectation/
remise en état
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ACTIVITÉS
remise en état
géotechniques
mise en service
et d’estimation
Forage d’exploration
Opérations sismiques
Relevés géophysiques/
Construction/installation/
Impact potentiel
Production et traitement
Déclassement/désaffectation/
Lumière
Poussière
Émissions fugitives
Dégazage
Tableau 4.2 : Activités et aspects en onshore
Torchage
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Drainage du site
Déchets d’hydrotest
Rejets
Eau produite
Déchets dangereux
Déversements – Ravitaillement
Déversements majeurs
Incendie
Événements imprévus
Les structures de surface peuvent inclure des unités de forage (semi-submersibles et plateformes
auto-élévatrices), des navires de forage, des plateformes fixes, des vaisseaux FPSO, des unités
flottantes de stockage et de regazéification (FSRU) et des installations flottantes de gaz naturel
liquéfié (FLNG). L’infrastructure sous-marine peut inclure des pipelines, des colonnes, des
conduites, des ombilicaux, des collecteurs et des arbres de Noël.
Les vaisseaux dédiés au projet peuvent inclure des vaisseaux de relevé (sismique et géotechnique),
des barges, des remorqueurs, des vaisseaux de soutien, gros porteurs et releveurs d’ancre,
des vaisseaux d’intervention et des vaisseaux d’excavation et de dépose de conduits.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
• À un stade précoce, considérer les impacts potentiels, tant positifs que négatifs, des structures
offshore. Dans certains cas, une restauration peut être nécessaire pour aider au rétablissement
de l’habitat endommagé ou détruit ou bien des compensations peuvent être envisagées.
À titre d’exemples, citons l’introduction d’un habitat artificiel ou transporté, des récifs
et la relocalisation (transplantation) de colonies coralliennes individuelles.
• Considérer le positionnement dynamique sur les appareils de forage pour éviter ou minimiser
le recours aux ancres.
• Élaborer des zones d’exclusion en consultation avec les parties prenantes clés, y compris
les communautés de pêche locale ; sensibiliser toutes les parties prenantes aux zones
d’exclusion.
• S’assurer que toutes les installations/infrastructure disposent de l’éclairage de navigation
approprié et que toutes les installations/infrastructure et l’infrastructure sous-marine sont
classées dans les cartes de navigation.
• Émettre un « Avis aux navigateurs » à travers les agences gouvernementales concernées,
détaillant la zone des opérations.
• Élaborer et implémenter des Plans de gestion du risque de collision pour les vaisseaux
du projet.
• S’assurer que tous les vaisseaux adhèrent au Règlement international pour prévenir
les abordages en mer (COLREGS), qui fixe les règles de navigation à suivre pour prévenir
les collisions entre deux ou plusieurs vaisseaux.
• Optimiser l’usage des vaisseaux pour s’assurer que le nombre de vaisseaux requis et la durée
pendant laquelle les vaisseaux sont sur le site sont aussi réduits que possible.
Le Tableau 4.3 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et
des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de la présence physique.
Cadres
United Nations. Convention on the Law of the Sea (Adopted 10 December 1982). 1833 UNTS 397.
International Maritime Organization. Regulations for Preventing Collisions at Sea (COLREGS). London. 1972.
International Convention for the Safety of Life at Sea (SOLAS), 1974.
Documents d’orientation
European Commission Directorate General for Environment. Study on the assessment and management of environmental
impacts and risks resulting from the exploration and production of hydrocarbons. Publications Office of the European Union.
Luxembourg. 2016.
Kilbane D. et al. Coral Relocation for Impact Mitigation in Northern Qatar, Proceedings of the 11th International Coral Reef
Symposium, Ft. Lauderale, Florida, 7-11 July 2008, Session Number 24. Available online at:
http://nsuworks.nova.edu/cgi/viewcontent.cgi?filename=259&article=1000&context=occ_icrs&type=additional
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le dragage peut se faire dans une variété d’environnements comportant une variété de
sédiments. Dans les zones éloignées des sources de pollution, il est peu probable que les
sédiments contiennent des contaminants, tandis que dans les ports et les havres près des zones
urbanisées ou industrialisées, les sédiments peuvent contenir de hauts niveaux de contamination par
des métaux, des hydrocarbures ou des composés organiques synthétiques. Certains environnements
marins sont aussi plus sensibles aux impacts du dragage et nécessitent un haut niveau de protection,
par exemple les récifs coralliens ou les zones d’alevinage.
Le déversement de roches est une méthode utilisée pour stabiliser ou protéger les pipelines et peut
être utilisé pour stabiliser des emplacements pour la pose de plateformes auto-élévatrices.
Les impacts et les risques environnementaux potentiels associés à la perturbation physique incluent :
• La modification de l’habitat,
• L’enlèvement/destruction d’habitats marins sensibles,
• L’augmentation des sédiments en suspension résultant en l’enterrement de la flore et la faune
sessiles et interférant avec le repérage des proies et altérant le mouvement des larves de poissons,
• L’augmentation de la sédimentation ou la pose de matériaux résultent en l’enterrement
de la flore et la faune sessiles,
• La modification des processus hydrodynamiques,
• Une productivité réduite des pêcheries,
• Des impacts acoustiques (Section 4.4.1).
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.4 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion du dragage/excavation
et déversement de roches.
Cadres
United Nations. Convention on the Prevention of Marine Pollution by Dumping of Wastes and Other Matter 1972. 1046
UNTS 120. (“London Convention”)
1996 Protocol to the Convention on the Prevention of Marine Pollution by Dumping of Wastes and Other Matter 1972. 36
ILM 1. (“London Protocol”)
Revised OSPAR Guidelines for the Management of Dredged Material 2004-08
Documents d’orientation
Commonwealth of Australia. Australian Government National Assessment Guidelines for Dredging. Canberra. 2009
PIANC. EnviCom WG 108: Dredging and Port Construction around Coral Reefs. 2010
PIANC. EnviCom WG 100: Dredging Management Practices for the Environment: A Structure Selection Approach. 2009
PIANC. EnviCom Guidance Document 124: Dredging and Port Construction: Interactions with Features of Archaelogical or
Heritage Interest. 2014
Certaines sources sonores peuvent être classifiées comme impulsives (de durée courte à amorce
rapide) ou continues (de longue durée, sans profil d’impulsion). Les sons impulsifs peuvent être
répétés à des intervalles et ont une nature plus continue à distance. Les sons à haute fréquence
se propagent moins bien que les sons à faible fréquence dans l’environnement marin.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le bruit sous-marin est généré à des degrés divers à travers toutes les phases du cycle de vie d’un
projet de pétrole ou de gaz, depuis l’exploration initiale au forage et production jusqu’au déclassement.
Les activités pétrolières et gazières générant du bruit incluent :
• Exploration
• Construction
• Le forage et la production : les unités de forage mobiles et les plateformes de production
• Déclassement
• Les vaisseaux associés aux activités ci-dessus
Exploration
Les relevés géophysiques sont initialement utilisés pour produire une image du sous-sol et identifier les
réserves d’hydrocarbures potentielles. Les relevés sismiques marins ciblent les formations du sous-sol,
tandis que les relevés géophysiques à haute résolution ciblent le fond marin et les structures à faible
profondeur. Les diverses techniques de relevé sismiques et les méthodes de relevé en offshore sont
décrites à la Section 2.2.
Le bruit sismique est caractérisé par des impulsions à énergie élevée d’un son à basse fréquence.
En général, plus la formation cible est profonde, plus la source sismique requise sera grande. Durant
un relevé sismique marin, une source sonore à air comprimé est produite par un arrangement de
« canons à air » remorqué derrière un vaisseau. Le signal sismique est créé au fur et à mesure que
les bulles d’air en provenance de la source éclatent dans la colonne d’eau, produisant une impulsion
d’énergie dirigée essentiellement vers le bas. Le bruit produit dépendra de la configuration, de la
profondeur de la remorque et de la puissance (volume) des canons à air utilisés. Le signal renvoyé
est détecté par des récepteurs (des hydrophones) qui sont aussi remorqués derrière le vaisseau.
Le profil sismique vertical (VSP) est utilisé une fois l’appareil de forage est sur place pour caractériser
le réservoir et/ou pour superviser l’extraction. En général, les hydrophones sont descendus dans
le puits avec la source sismique déployée près de la surface.
Des sources de bruit à fréquences élevées, et plus petites, peuvent être utilisées pour obtenir des
images haute résolution du fond marin et de la géologie superficielle, telles que les étinceleurs,
les boumeurs, les sources à entraînement électrique et les sources paramétriques.
Construction
Les activités génératrices de bruit associées à la construction incluent le fonçage des pieux, le dragage
et l’excavation. Il existe plusieurs différents types de fonçage de pieux, incluant le fonçage par impact,
le fonçage au jet et le fonçage par vibrage. Les impacts discutés ici concernent essentiellement le
fonçage par impact qui implique typiquement l’entraînement de pieux métalliques dans le fond marin
et génère un son impulsif, principalement à basse fréquence, répété à intervalles de temps espacés.
Les dragues peuvent inclure les dragues suceuses à désagrégateur (CSD), les dragues suceuses
à trémie entraînée (TSHD) et les dragues rétrocaveuses et à benne, chacune générant des niveaux
de bruit différents. Le bruit des TSHD et des CSD est principalement continu et à haut débit, car elles
sont autopropulsées et enlèvent la matière au fur et à mesure qu’elles avancent. Le bruit produit par
les dragues rétrocaveuses et à benne est à haut débit et continu par nature, mais est produit
par intermittence.
La construction en offshore met aussi en jeu une variété de différents types de vaisseaux incluant
les vaisseaux gros porteurs, les barges, les vaisseaux de dépose de conduits, les vaisseaux releveurs
d’ancre et les vaisseaux de soutien. Les vaisseaux qui nécessitent des propulseurs et des moteurs
pour se positionner (positionnement dynamique, PD) génèrent des niveaux de bruit plus élevés que
les vaisseaux fixés par ancrage.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
En général, les niveaux du bruit en provenance d’un navire de forage sont plus élevés que ceux en
provenance d’une plateforme, puisque les machines sont contenues dans la coque qui repose directement
dans l’eau. Certains navires de forage et appareils de forage semi-submersibles utilisent des propulseurs
sous-marins pour maintenir leur position (positionnement dynamique, PD), plutôt que des ancres,
qui constituent une source importante de bruit sous-marin continu.
L’exposition au bruit sous-marin en provenance des hélicoptères est limitée aux périodes de montée ou
de descente sur l’installation. Compte tenu de l’altitude à laquelle volent les hélicoptères, aucune exposition
au bruit sous-marin en provenance des hélicoptères n’est à prévoir pendant les autres périodes.
Déclassement
Durant le déclassement, du bruit sous-marin est créé par la propulsion et le positionnement du
vaisseau, par les machines, équipements et pompes, et éventuellement par le tronçonnage et
l’utilisation d’explosifs. Le déclassement d’une infrastructure offshore peut nécessiter l’utilisation
d’explosifs pour trancher les fourreaux des puits et les pieds de plateforme, produisant des niveaux
de bruit sous-marin très élevés sur une courte période.
Les émissions de bruit sous-marin peuvent affecter la faune marine (notamment les cétacés, les
poissons, les oiseaux marins plongeurs et les tortues marines). La faune marine utilise le son dans
diverses fonctions comme les interactions sociales, le butinage et l’orientation. La réponse variable
de la faune marine au bruit sous-marin dépend d’un certain nombre de facteurs incluant la distance
de la source du bruit, la sensibilité auditive, le type et la durée de l’exposition au bruit et l’activité
de l’animal au moment de l’exposition.
Les cétacés incluraient certaines des espèces les plus sensibles au bruit sous-marin et utilisent leurs
facultés de sensation acoustique très sensibles pour surveiller leur environnement et pour communiquer,
socialiser, s’accoupler et (pour certaines espèces d’odontocètes (à dents) telles que les dauphins) pour le
butinage et l’alimentation. Le bruit de fond peut masquer des sons vitaux et causer des réactions de stress,
87
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
des changements de comportement et même des dommages physiques qui peuvent résulter sur
des impacts durables sur la population.
Chez les poissons, le bruit anthropique peut interférer avec la communication acoustique, l’évitement des
prédateurs, la détection des proies, la reproduction et la navigation. Les effets du bruit sur les poissons
incluent des réactions d’évitement et des changements dans le comportement de regroupement en
bancs. L’évitement d’une zone peut interférer avec l’alimentation ou la reproduction, ou causer une
baisse de croissance et d’efficacité de reproduction due au stress. Les poissons qui ont une vessie
natatoire (qui est utilisée pour l’audition) sont plus sensibles au bruit que les poissons sans vessie
natatoire, ou chez qui la vessie natatoire n’est pas impliquée dans l’audition.
Le son fournit aux oiseaux des informations pour la reconnaissance des individus et est aussi utilisé
pour aider au butinage et pour l’évitement des prédateurs. Certains oiseaux aquatiques possèdent des
adaptations auditives pour entendre sous l’eau ; cependant, les études et les données sur la capacité
auditive des oiseaux aquatiques et leur réponse au bruit sous-marin sont limitées à l’heure actuelle.
Les oiseaux plongeurs peuvent souffrir d’impacts directs du bruit d’exploration sismique ou de fonçage,
notamment des dommages physiques ou une perturbation du comportement normal. Les espèces
plongeuses de profondeur qui passent de longues durées sous l’eau (par exemple, les pingouins) peuvent
être les plus à risque d’exposition à du bruit de forte intensité en provenance, par exemple, du relevé
sismique, mais toutes les espèces qui plongent régulièrement à la poursuite de proies pélagiques ou
benthiques peuvent être exposées à du bruit anthropique. Par exemple, les manchots africains menacés
manifestent un évitement marqué de leurs zones de butinage préférées durant les relevés sismiques
dans un rayon de 100 km de leur colonie en Afrique du Sud, et retournent à leur comportement de
butinage normal seulement après la cessation des opérations sismiques. Bien que quelques mortalités
d’oiseaux marins à proximité (à quelques dizaines de mètres) des explosions sous-marines aient été
constatées, aucune mortalité d’oiseaux marins n’a été observée durant les opérations sismiques de
grande envergure en mer du Nord et ailleurs.
Les tortues marines peuvent utiliser le son pour la navigation, la localisation des proies, l’évitement
des prédateurs et la connaissance de l’environnement ; cependant, peu de données existent à l’heure
actuelle sur les capacités auditives des tortues marines et leur vulnérabilité au bruit anthropique. Des
études préliminaires ont montré que les tortues marines résistent bien à l’utilisation d’explosifs de forte
intensité, bien que l’utilisation d’explosifs pour enlever les structures pétrolières et gazières offshore
dans le golfe du Mexique ait entraîné la blessure et la mort d’un petit nombre de tortues marines. Il
est aussi vraisemblable que les effets du bruit sous-marin résultant du fonçage des pieux seraient
conservateurs. Il est possible que l’exposition à l’activité sismique aux canons à air puisse causer une
mortalité des tortues marines qui seraient très proches de la source du bruit ; cependant, leur résilience
aux explosifs à forte intensité donne à penser qu’elles seraient aussi résilientes aux dommages causés
par les canons à air. L’évitement des canons à air a été observé dès la première exposition, mais les
tortues marines s’habituent au bruit au fil du temps.
En résumé, les impacts potentiels sur la faune marine associés à la génération de bruit sous-marin
incluent :
• Des changements comportementaux : les changements comportementaux incluent des
changements dans le comportement ou la direction de nage, la cessation de vocalisation,
des changements dans l’accouplement et des changements dans les régimes migratoires.
• Une interférence auditive : masquant ou interférant avec d’autres sons biologiquement importants,
tels que la communication, l’écholocalisation et les sons produits par les prédateurs ou les proies.
• Une détérioration auditive : détérioration permanente ou temporaire des organes de l’audition
(connue sous le nom de Déplacement temporaire du seuil (DTS) ou Déplacement permanent
du seuil (DPS)). Le DTS entraîne une perte temporaire de la sensibilité auditive due
à l’endommagement des cellules sensorielles de l’oreille interne, tandis que le DPS
est une perte définitive de l’audition.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Exploration
• Lors de la planification d’un relevé sismique, prendre en compte les endroits sensibles et
les périodes de l’année pour les activités critiques telles que la migration, l’accouplement,
le vêlage et la mise bas, ainsi que les zones de pêche durant les périodes clés.
• Si la présence d’espèces sensibles est à prévoir dans la zone, utiliser un observateur
de mammifères marins (OMM) qualifié et commencer les relevés seulement pendant
les heures du jour lorsque l’atténuation visuelle au moyen d’OMM est possible.
• Utiliser les niveaux de source les plus bas possible pour représenter les structures cibles
et consigner leur utilisation.
• Utiliser un « démarrage en douceur » (c’est-à-dire, démarrer l’activité acoustique au niveau le
plus bas possible et l’augmenter graduellement jusqu’au niveau requis) pour donner aux êtres
vivants marins l’occasion de s’éloigner de la source.
• Utilisation d’une recherche d’avant-tir de 30 minutes (60 minutes dans les eaux plus
profondes que 200 m à cause des mammifères plongeant en profondeur).
• Établir des zones d’atténuation pour les espèces sensibles, s’il y a lieu.
• Implémenter des procédures de changement linéaire, si nécessaire.
• Lors de la conduite des relevés sismiques dans l’obscurité ou par visibilité réduite, ou dans
des zones identifiées comme étant hautement sensibles, une surveillance acoustique passive
(SAP) peut être déployée pour aider à détecter les mammifères marins vocalisant.
• Les activités de relevé VSP doivent inclure des observations visuelles pré-opérationnelles,
des procédures de démarrage et fonctionnement normal, y compris un processus pour un
démarrage retardé si des espèces sensibles sont repérées dans la/les zone(s) d’atténuation
et des procédures pour les conditions nocturnes et de visibilité réduite.
Construction
• Les activités de construction et d’installation doivent prendre en considération les activités
saisonnières critiques.
• Utiliser des procédures de « démarrage en douceur » pour les opérations de fonçage de pieux
et pour le dragage.
• Pour le fonçage de pieux, considérer l’utilisation de vibrofonceurs, de rideaux de bulles d’air
(confinés ou non confinés), de pieux temporaires d’atténuation de bruit, de barrières de toile
remplies d’air et/ou de pieux isolés ou de batardeaux.
• Des procédures standard de gestion et d’atténuation, par exemple, des procédures
de pré-démarrage, de démarrage en douceur, de fonctionnement normal, de mise en
veille et d’extinction, avec la prise en considération de mesures de gestion et d’atténuation
supplémentaires pour les zones et moments sensibles, par exemple, des zones à atténuation
accrue et des OMM.
Vaisseaux
• Assurer un démarrage graduel des moteurs et des propulseurs si possible, pour donner aux
espèces l’occasion de s’évader.
• Déterminer si l’ancrage ou bien l’utilisation de la propulsion PD serait plus approprié(e) pour
maintenir un navire en position. Alors que l’ancrage causera une perturbation du fond marin,
la propulsion PD entraînera une nuisance sonore.
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Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Forage et production
• Les installations/infrastructures offshore doivent envisager des mesures d’ingénierie pour
minimiser les émissions sonores inhérentes au fonctionnement.
• Les installations/infrastructure du projet doivent prendre en considération les zones
importantes au niveau régional pour l’alimentation et l’accouplement/la nidification des
mammifères marins, des oiseaux de mer et des reptiles.
Le Tableau 4.5 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions acoustiques.
Cadres
OSPAR Commission. Assessment of the environmental impact of underwater noise. London. 2009.
OSPAR (2014). OSPAR inventory of measures to mitigate the emission and environmental impact of underwater noise
(Biodiversity Series). Annex I Noise Migitation Measures for Pile Driving.
Documents d’orientation
World Bank. EHS guidelines for offshore oil and gas development [Sections 1.1.5 and 74]. 2015.
IMO, 2014. Guidelines for the reduction of underwater noise from commercial shipping to address adverse impacts on
marine life.
IOGP Report 406 - Fundamentals of underwater sound
IOGP Report 448 - Overview of marine seismic operations
IOGP Report 451 - Underwater acoustic modelling study
IOGP Report 576 – Seismic surveys and marine mammals
IOGP Report 579 - Recommended monitoring and mitigation measures for cetaceans during marine seismic
survey geophysical operations
Joint Nature Conservation Committee. Guidelines for minimising the risk of injury to marine mammals
from geophysical surveys. Aberdeen. 2017.
Hansen KA, et al. 2017. Great cormorants (Phalacrocorax carbo) can detect auditory cues while diving.
The Science of Nature, 104. 2017.
Lavender AL, et al. 2014. Ontogenetic investigation of underwater hearing capabilities in loggerhead sea turtles
(Caretta caretta) using a dual testing approach. The Journal of Experimental Biology. 217. 2014. p. 2580 – 2589.
National Marine Fisheries Service (NMFS). 2018. Technical guidance for assessing the effects of anthropogenic sound on
marine mammal hearing: underwater acoustic thresholds for onset of permanent and temporary threshold shifts. U.S. Dept.
of Commerce. NOAA. NOAA Technical Memorandum NMFS-OPR-55, 178 pp.
Pichegru L, et al. 2017. Avoidance of seismic survey activities by penguins. Scientific Reports, 7. 2017.
Popper AN, et al. 2014. ASA S3/SC1.4 TR-2014 Sound Exposure Guidelines for Fishes and Sea Turtles: a Technical Report
prepared by ANSI-Accredited Standards Committee S3/SC1 and registerd with ANSI. New York, Springer, 2014.
Popper AN and Hawkins AD [Eds]. 2012. The Effects of Noise on Aquatic Life. New York: Springer, 2012.
Salgado Kent C, et al. Underwater Sound and Vibration from Offshore Petroleum Activities and their Potential Effects on Marine
Fauna: An Australian Perspective. Perth: Centre for Marine Science and Technology, 2016.
Southall BL, et al. “Marine mammal noise exposure criteria: updated scientific recommendations for residual hearing
effects”. Aquatic Mammals 45. 2019. p. 125-232.
Southall BL, et al. “Marine mammal noise exposure criteria: initial scientific recommendations.”
Aquatic Mammals 33. 2007. p. 411-521.
The E&P Sound & Marine Life Joint Industry Programme (JIP) Library Database. https://gisserver.intertek.com/JIP/dmsJIP.php
90
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
4.4.2 Lumière
L’éclairage est une exigence de santé et de sécurité pour une exploitation sécurisée
des équipements et de l’infrastructure du projet.
Certaines espèces fauniques utilisent des repères visuels pour l’orientation, la navigation ou
d’autres fins. Les sources de lumière artificielle peuvent désorienter, attirer ou repousser la faune
et peuvent causer des changements dans les mouvements et/ou le comportement de la faune
(par exemple, le butinage, le mouvement et l’activité d’accouplement). Dans certains cas, l’attraction
à la lumière artificielle peut pousser les oiseaux migrateurs et non migrateurs à heurter la structure
ou à voler dans les torchères, entraînant des blessures ou la mort. Les chauves-souris migratrices
peuvent aussi être attirées vers la lumière artificielle (et vers les insectes que la lumière attire) dans
les eaux côtières et plus au large. Les impacts potentiels varient selon les espèces, mais ils incluent
la réduction de l’activité et l’évitement des voies de commutation ou une commutation retardée si
l’espèce n’aime pas la lumière ou bien une activité et un butinage accrus si l’espèce est attirée
par la lumière. Une activité accrue peut aussi entraîner des blessures ou la mort par collision
et par épuisement.
L’impact de la lumière artificielle sur les tortues marines est principalement lié à l’éclairage
onshore qui peut désorienter les bébés tortues sur les plages. Les bébés tortues ont besoin
de gagner l’océan le plus vite possible et utiliseront la lumière la plus brillante (habituellement,
le clair de lune réfléchi sur la surface de la mer) pour aller vers l’océan. Si une lumière artificielle
est présente sur terre, les bébés tortues iront plutôt vers elle. Une étude récente a montré qu’une
lumière artificielle offshore dans les eaux côtières (en provenance des vaisseaux, des plateformes
pétrolières et gazières et des appareils de forage) peut aussi attirer les bébés tortues dans la mer,
perturbant ainsi leur chemin vers le large. Lorsque les bébés tortues restent dans les eaux côtières,
ils sont plus vulnérables aux prédateurs.
L’intensité et le spectre lumineux constituent aussi des repères par lesquels les organismes
régulent leur profondeur dans le milieu pélagique. Par exemple, l’intensité lumineuse informe
le mouvement vertical des espèces du zooplancton qui migrent vers les eaux de surface la nuit
pour s’alimenter et éviter les prédateurs. Lorsque le halo lumineux artificiel est plus intense que
la luminosité naturelle du clair de lune, les rythmes de la migration du zooplancton peuvent être
affectés dans les eaux éclairées artificiellement. La lumière nocturne artificielle au-dessus et dans
l’eau attire aussi de nombreuses autres espèces, notamment les calamars, les larves de poissons,
les poissons jeunes et adultes, ainsi que les grands poissons prédateurs. Lorsqu’une agrégation
a lieu autour des sources de lumière, celle-ci peut provoquer une pression de prédation accrue
sur les poissons-proies plus petits.
Plusieurs technologies ont été développées pour aider à atténuer l’impact de l’éclairage artificiel
sur les infrastructures pétrolières et gazières offshore. Par exemple, l’éclairage vert ou à spectre
modifié a fait preuve d’une capacité à réduire l’attraction des oiseaux tout en maintenant un
éclairage sûr pour les travailleurs. Une entreprise a développé un logiciel qui pouvait prédire
l’arrivée d’oiseaux migrateurs croisant une installation pétrolière et gazière et réduire l’éclairage
de la structure pour minimiser l’attraction, tout en offrant suffisamment de lumière pour la sécurité
des opérations. L’éclairage dirigé et l’utilisation d’écrans anti-lumière sont aussi des options.
91
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.6 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions lumineuses.
Cadres
International Maritime Organisation. Regulations for Preventing Collisions at Sea (COLREGS). London. 1972.
Documents d’orientation
International Association of Marine Aids Navigation and Lighthouse Authorities (IALA). Recommendation O-139 on The
Marking of Man-Made Offshore Structures, 2nd Ed. Saint Germain en Laye. 2013.
OSPAR Commission, 2015. Agreement 2015-08. Guidelines to reduce the impact of offshore installations lighting on birds
in the OSPAR maritime area. London. 2015.
Cordes EE, et al. 2016. Environmental impacts of the deep-water oil and gas industry: a review to guide management
strategies. Frontiers in Environmental Science. 4. 2016. p. 1-26.
Davies WD et al. 2014. The nature, extent, and ecological implications of marine light pollution. Frontiers in Ecology and the
Environment. 12 (6). 2014. p. 347-355.
Keenan SF et al. 2007. Importance of the artificial light field around offshore petroleum platforms for the associated fish
community. Marine Ecology Progress Series. 331. 2007. p. 219-231.
Marquenie JM et al. 2014. Green lighting the way: managing impacts from offshore platform lighting on migratory birds.
Proceedings of the SPE International Conference on Health, Safety, and Environment, 17-19 March, Long Beach, California. 2014.
OSPAR Commission. 2012. Report of the OSPAR Workshop on Research into Possible Effects of Regular Platform Lighting
on Specific Bird Populations.
Thums M et al. 2016. Artificial light on water attracts turtle hatchlings during their near shore transit.
Royal Society Open Science. 3. 2016.
En général, la source d’émissions de combustion la plus significative est associée aux besoins
de production d’énergie et de compression/pompage pour le traitement préliminaire et le transfert des
hydrocarbures vers le rivage durant la production. Les vaisseaux et les hélicoptères utilisés en offshore
produiront des émissions de combustion tout au long du cycle de vie depuis les premiers travaux de
relevé au transport régulier du personnel et des fournitures durant la production, ainsi que l’expédition
du produit vers le marché. L’utilisation de la propulsion PD pour maintenir le vaisseau en position en
offshore présente aussi un besoin élevé de puissance et crée des émissions significativement plus
élevées que l’ancrage pour maintenir la position.
92
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les hydrocarbures sont utilisés comme carburants sous la forme de gaz de combustion ou de gasoil
ou dans certains cas d’autres produits tels que le propane sont utilisés. Lors de la combustion, divers
polluants sont produits et libérés dans l’atmosphère. Ces polluants et leur impact environnemental
potentiel sont les suivants :
• Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz à effet de serre qui contribue au changement
climatique et à l’acidification des océans.
• Les oxydes d’azote (NOx) contribuent aux pluies acides et peuvent aussi contribuer à la
formation d’ozone lorsqu’ils sont mélangés avec des composés organiques volatils (COV) sous
les rayons du soleil.
• Le protoxyde d’azote (N2O) est un gaz à effet de serre qui contribue au changement climatique.
• Le dioxyde de soufre (SO2) contribue à l’acidification des océans et aux pluies acides.
• Le monoxyde de carbone (CO) peut être oxydé en CO2 (un gaz à effet de serre), mais il s’agit
principalement d’un polluant de l’air local qui peut être toxique à fortes concentrations.
• Le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre qui contribue au changement climatique.
Il contribue aussi à un faible niveau à la formation d’ozone.
• Les COV peuvent favoriser la formation d’oxydants photochimiques et contribuer
au changement climatique.
L’émission de gaz à effet de serre (GES) contribue progressivement non seulement au réchauffement
climatique, mais aussi à l’acidification des océans. Les GES associés au projet ou aux opérations
définissent l’empreinte carbone de ce projet. D’autres impacts potentiels des émissions de combustion
offshore incluent une dégradation locale de la qualité de l’air et l’exposition du personnel aux
polluants. L’impact potentiel des émissions de combustion sur la qualité de l’air ambiant sur le rivage
variera avec la distance offshore et la probabilité que les émissions atteignent les récepteurs sensibles
basés sur le rivage.
Les concentrations des polluants ne doivent pas dépasser les seuils définis par les directives
et normes appropriées de qualité de l’air ambiant dictées par les normes légales nationales. En
l’absence d’exigences nationales, les normes de qualité de l’air actuelles de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), ou d’autres sources internationalement reconnues, doivent être respectées.
93
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.7 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de combustion.
Cadres
Documents d’orientation
American Petroleum Institute. Compendium of Greenhouse Gas Emissions Methodologies for the Oil and Gas Industry. API
Publications. Washington DC. 2009.
International Panel on Climate Change (IPCC). 2006 Guidelines for national greenhouse gas inventories.
European Commission. Best Available Techniques (BAT) Reference Document for the Refining of Mineral Oil and Gas.
European IPCC Bureau. Seville. 2015.
European Commission Directorate General for Environment. Study on the assessment and management of environmental
impacts and risks resulting from the exploration and production of hydrocarbons. Publications Office of the European Union.
Luxembourg. 2016.
IPIECA - Petroleum industry guidelines for reporting greenhouse gas emissions - 2nd edition, 2011.
IPIECA-API-IOGP – Sustainability reporting guidance for the oil and gas industry, 2020
IPIECA - Oil and natural gas industry guidelines for greenhouse gas reduction projects, 2007.
International Organisation for Standardisation (ISO) 14064-1:2006, Greenhouse Gases. Part 1. Specification with guidance at
the organisation level for quantification and reporting of greenhouse gas emissions and removals.
ISO 14064-3:2006. Greenhouse Gases. Part 3. Specification with guidance for the validation and verification of greenhouse gas
assertions.
European Council. Directive 2005/33/EC of the European Parliament and of the Council of 6 July 2005 amending Directive
1999/32/EC as regards the sulphur content of marine fuels.
World Health Organisation (WHO). Air quality guidelines for particulate matter, ozone, nitrogen dioxide and sulphur dioxide.
WHO Publications. Geneva. 2005.
World Business Council for Sustainable Development and World Resources Institute (WRI/WBCSD). The Greenhouse Gas
Protocol: A Corporate Accounting and Reporting Standard, Revised Edition. Geneva and Washington, D.C. 2005.
World Bank Group. EHS General Guidelines for Onshore Oil and Gas Development: Environmental. Washington DC. 2007.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
Les émissions fugitives peuvent se produire durant toutes les étapes du projet, y compris durant le
forage et l’achèvement du puits, et aussi durant le déclassement et la fermeture du puits. Comme
l’émission fugitive la plus courante est le méthane, un gaz à effet de serre puissant, la supervision
des émissions fugitives est importante pour la détermination du profil global des émissions des
gaz à effet de serre d’une installation.
94
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) peuvent aussi libérer des substances
qui appauvrissent la couche d’ozone et/ou ont un pouvoir de réchauffement climatique supérieur à celui
du dioxyde de carbone (CO2). Ceux-ci sont contrôlés par des protocoles internationaux qui limitent
la sélection et l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone (SACO), à travers
les spécifications de conception, la maintenance régulière et les campagnes
de détection de fuites.
Le Tableau 4.8 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions fugitives.
Cadres
Kyoto Protocol and national greenhouse gas and energy reporting guidelines
United Nations. Montreal protocol on substances that deplete the ozone layer. Adopted 16 September 1987. 1522 UNTS 3 (1987).
United States Environmental Protection Agency. AP-42: Compilation of Air Emissions Factors, 5th ed. Washington D.C. 1995
Documents d’orientation
IPIECA - Petroleum industry guidelines for reporting greenhouse gas emissions - 2nd edition, 2011.
IPIECA-API-IOGP – Sustainability reporting guidance for the oil and gas industry, 2020
IPIECA - Oil and natural gas industry guidelines for greenhouse gas reduction projects, 2007.
ISO 14064-1:2006, Greenhouse Gases. Part 1. Specification with guidance at the organisation level for quantification and
reporting of greenhouse gas emissions and removals.
ISO 14064-3:2006. Greenhouse Gases. Part 3. Specification with guidance for the validation and verification of greenhouse gas
assertions.
WRI/WBCSD. The Greenhouse Gas Protocol: A Corporate Accounting and Reporting Standard, Revised Edition. Geneva and
Washington, D.C. 2005.
World Bank Group. EHS General Guidelines for Onshore Oil and Gas Development: Environmental. Washington DC. 2007.
95
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
4.4.5 Dégazage
Le dégazage du gaz naturel consiste en la libération des COV, essentiellement du méthane, directement
dans l’atmosphère. Durant la production du gaz naturel, du gaz peut être dégazé intentionnellement dans
le cadre même du procédé ou de manière improvisée pour des raisons de sécurité.
Le Tableau 4.9 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de dégazage.
Tableau 4.9 : Dégazage
Cadres
Documents d’orientation
British Columbia Oil and Gas Commission. Flaring and Venting Reduction Guideline v5.1. Fort St. John, BC. 2018.
IOGP Report 288 - Flaring & venting in the oil & gas exploration & production industry.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction: A Public-Private Partnership A Voluntary Standard for Global Gas Flaring and
Venting Reduction. Washington, DC. 2004.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction (GGFR) - Guidance on upstream flaring and venting: policy and regulation.
Washington DC. 2009.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Commission européenne. Best
Available Techniques (BAT) Reference Document for the Refining of Mineral Oil and Gas. European IPCC Bureau. Séville. 2015.
Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB). Upstream Petroleum Industry Flaring, Venting and Incineration.
Calgary. 2011.
4.4.6 Torchage
Durant la production de gaz naturel, du gaz peut être torché intentionnellement dans le cadre du
procédé ou de manière improvisée pour contrôler la pression pour des raisons de sécurité, telles
qu’une montée en pression au niveau de la tête de puits. Le torchage du gaz naturel génère du CO2
et d’autres émissions au fur et à mesure qu’il est brûlé en bout de torchère.
La conception et le logement de la torchère peuvent changer le profil des émissions et doivent être
96
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
considérés comme faisant partie de la conception de l’unité, puisqu’ils dépendent des conditions
locales et des caractéristiques du gaz.
Les mesures d’atténuation/de gestion et les standards de performance applicables à la gestion
des émissions de torchage incluent :
• L’adoption de mesures en cohérence avec la Norme d’application volontaire pour la réduction du
volume mondial de gaz torché ou rejeté à l’atmosphère (dans le cadre du Partenariat mondial pour la
réduction des gaz torchés) lors de la considération des options de dégazage pour les activités offshore.
• Un débit de gaz contrôlé et géré de près.
• La conception d’une instrumentation et d’une buse de torchage de gaz de façon à minimiser
le besoin de torchage à travers la recirculation, la récupération des effluents gazeux et/ou
la conception d’un procédé de récupération du gaz de torchage.
• Une conception soignée de l’écoulement au niveau de la buse de torchage, implémentant
les meilleures technologies disponibles, réduisant la quantité de polluants d’air, les oxydes
d’azote, les matières particulaires et le CO2, émis dans l’atmosphère lors du torchage.
• L’optimisation de l’efficacité de la combustion de la torchère en contrôlant et optimisant les
débits de carburant, d’air et de courant au niveau de la torchère pour assurer le ratio correct
de courant d’entraînement par rapport au courant de torchage.
• La minimisation du torchage par les purges et les soupapes pilote, sans pour autant
compromettre la sécurité, à travers des mesures incluant l’installation de dispositifs de
réduction des gaz de purge, des unités de récupération des vapeurs, un gaz de purge inerte,
la technologie de vannes à siège souple le cas échéant, et l’installation de soupapes pilotes
de conservation (qui gèrent le débit du gaz).
• La minimisation du risque d’éruption au niveau des soupapes pilotes en assurant une vitesse
de sortie suffisante et en disposant des pare-vent.
• En cas d’urgence ou de panne d’équipement, ou lorsque l’installation se trouve dans des
conditions anormales, le gaz en excès doit être torché et non pas dégazé, si possible.
• Penser la logique de torchage en relation avec la production/les débits de torchage/le
ralentissement lors des conditions anormales, par exemple durant un arrêt de compresseur.
Le Tableau 4.10 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de torchage.
Tableau 4.10 : Torchage
Cadres
Documents d’orientation
British Columbia Oil and Gas Commission. Flaring and Venting Reduction Guideline v5.1. Fort St. John, BC. 2018.
IOGP Report 288 - Flaring & venting in the oil & gas exploration & production industry.
IOGP Report 467 - Preparing effective flare management plans.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction: A Public-Private Partnership A Voluntary Standard for Global Gas Flaring and
Venting Reduction. Washington, DC. 2004.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction (GGFR) - Guidance on upstream flaring and venting: policy and regulation.
Washington DC. 2009.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. European Commission. Best
Available Techniques (BAT) Reference Document for the Refining of Mineral Oil and Gas. European IPCC Bureau. Seville. 2015.
Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB). Upstream Petroleum Industry Flaring, Venting and Incineration.
Calgary. 2011.
97
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
L’impact potentiel associé au rejet courant des eaux usées, des eaux grises et des déchets
alimentaires est le suivant :
• Des changements de la qualité de l’eau ambiante et des niveaux de demande biologique
en oxygène (DBO) dus à la charge en éléments nutritifs.
• Des réponses comportementales de la faune marine aux rejets qui constitueraient une source
d’alimentation alternative.
• La biostimulation des communautés planctoniques.
• L’attraction des poissons et des oiseaux de mer aux sources d’alimentation organiques.
• L’exposition biologique aux pathogènes.
• Le dépôt et l’accumulation de solides entraînant une baisse de la qualité du sédiment.
Le Tableau 4.11 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des eaux usées, des eaux grises
et des déchets alimentaires.
Cadres
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex IV (Pollution by sewage
from ships) and Annex V (Pollution by garbage from ships)
IOGP 413 - Guidelines for waste management - with special focus on areas with limited infrastructure.
Documents d’orientation
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
98
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
L’impact potentiel associé au rejet des eaux traitées de drainage du pont et de cale est le suivant :
• Un changement potentiel de la qualité de l’eau ambiante par les rajouts de produits chimiques
et d’hydrocarbures dans le voisinage de l’installation et/ou des vaisseaux de soutien.
• Une toxicité chimique potentielle pour les espèces marines dans le voisinage immédiat
de l’installation et/ou des vaisseaux de soutien.
Le Tableau 4.12 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de l’eau de drainage
du pont et de l’eau de cale.
99
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex I (Prevention of pollution
by oil & oily water).
Documents d’orientation
IOGP 413 - Guidelines for waste management - with special focus on areas with limited infrastructure.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
Le Tableau 4.13 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de l’eau de refroidissement
et de la saumure de dessalement.
Cadres
Documents d’orientation
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Sections 41 to 43.
Les impacts potentiels découlant du rejet d’eau d’hydrotest sont les suivants :
• Une baisse temporaire de la qualité de l’eau due au rejet d’eau d’hydrotest appauvrie
en oxygène et les impacts connexes pour les organismes marins.
• Une toxicité des organismes marins due aux additifs chimiques.
Le Tableau 4.14 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de l’eau d’hydrotest.
101
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Section 39.
L’eau produite peut contenir un mélange de composés inorganiques (sels dissous, certains métaux
à l’état de traces, particules en suspension), des composés organiques (hydrocarbures en
suspension et dissous, acides gras à l’état de traces et autres composés organiques) et, dans
certain cas, des additifs chimiques résiduels à l’état de traces (par exemple, des inhibiteurs de tartre
et de corrosion, des inhibiteurs d’hydrates, qui sont parfois utilisés pour améliorer le processus
de production d’hydrocarbures).
L’eau produite est aussi caractérisée par une température naturellement élevée due à l’exposition
à la chaleur géothermique dans le réservoir.
L’eau produite peut être stockée et ensuite transportée vers la terre pour traitement et élimination,
ou bien traitée pour élimination en offshore, soit par réinjection dans les puits de formation, soit par
rejet dans le milieu marin. Lorsqu’elle est traitée et rejetée en mer, les impacts potentiels pour
le milieu marin dépendent d’un certain nombre de facteurs tels que le volume rejeté, la composition
de l’eau produite (c’est-à-dire, les métaux et les produits chimiques de production), la toxicité
de l’eau produite, la dispersion de l’eau produite et la sensibilité du milieu marin où le rejet a lieu.
Il convient de noter que le type et l’emplacement des réservoirs ont une grande influence sur le
volume et la composition de l’eau produite. En général, les quantités d’eau produites augmentent
aussi au fil du temps, le réservoir s’épuisant durant la production. Le Document d’orientation sur
les meilleures techniques disponibles dans le secteur amont de l’exploration et de la production
d’hydrocarbures de la Commission européenne a relevé que, lors de la considération de la gestion
de l’eau produite, des facteurs tels que la consommation énergétique, les produits chimiques requis,
les volumes d’eau produite et le coût doivent être pris en compte. Bien que l’injection de l’eau
produite soit généralement préférée au traitement et au rejet, cette injection est souvent limitée par
la disponibilité de puits d’injection et de formations appropriés. Le document d’orientation sur les
meilleures techniques disponibles détaille un certain nombre de technologies qui pourraient être
utilisées pour traiter l’eau produite, si le choix s’oriente vers le rejet dans l’environnement comme
option de gestion.
102
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
La commission OSPAR a aussi présenté un résumé des techniques relatives à la gestion de l’eau
produite en provenance des installations offshore (voir le Tableau 4.15) ; celui-ci incluait une revue
des technologies les plus récentes disponibles pour l’élimination des métaux lourds, du pétrole
dissous, du pétrole dispersé et des produits chimiques offshore, de l’eau produite, qui inclut un
certain nombre de techniques classées comme techniques préventives, techniques intégrées
au procédé, techniques à membrane, techniques d’absorption/adsorption, techniques de décapage,
techniques d’évaporation, techniques d’oxydation et techniques biologiques.
Le Tableau 4.15 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de l’eau produite.
103
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
IOGP Report 364 - Fate and effect of naturally occurring substances in produced water on the environment.
IOGP Report 413 - Guidelines for waste management - with special focus on areas with limited infrastructure.
IOGP Report 633 - Risk Based Assessment of Offshore Produced Water Discharges, 2020
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Section 44.
European Commission. Best Available Techniques Guidance Document on Upsteam Hydrocarbon Exploration and
Production. 2019.
OSPAR Commission 2013, Background Document concerning Techniques for the Management of PW from Offshore
Installations. Publication number 602.
Ekins P, Vanner R, and Firebrace J. 2005. Management of Produced Water on Offshore Oil Installations: A Comparative
Assessment using Flow Analysis, Final Report. Policy Studies Institute, University of Westminster: London. 2005.
Neff J. Bioaccumulation in Marine Organisms - Effect of Contaminants from Oil Well Produced Water. Amsterdam: Elsevier
Science, 2002.
Neff J, Lee K, and DeBlois EM. “Produced water: overview of composition, fates and effects.” In: Produced Water -
Environmental Risks and Advances in Mitigation Technologies, Lee K, Neff J, (eds). New York: Springer Verlag, 2011.
Trefry JH and Trocine RP. “Chemical forms and reactions of barium in mixtures of produced water with seawater In:
Produced Water - Environmental Risks and Advances in Mitigation Technologies, Lee K, Neff J, (eds). New York: Springer
Verlag, 2011.
Schmeichel J. “Effects of Produced Water and Production Chemical Additives on Marine Environments: A Toxicological
Review.” North Carolina State University School of Graduate Studies, 2017.
Les opérations d’échange d’eau de ballast (c’est-à-dire, le rejet de l’eau de ballast à un endroit
autre que celui où elle a été pompée dans le vaisseau) pourraient déplacer et/ou libérer des espèces
marines introduites (IMS) dans le milieu marin, en particulier par le rejet hors du vaisseau/de
l’appareil de forage d’eau de ballast et de sédiments qui se sont accumulés dans les réservoirs
d’eau de ballast.
104
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
International Maritime Organisation (IMO) International Convention for the Control and Management of Ships’ Ballast
Water and Sediments, 2004
Documents d’orientation
Les MRN sont des matières enrichies par des éléments radioactifs qui existent dans le milieu
naturel. Celles-ci incluent l’uranium, le thorium, le potassium, le radium et le radon. Selon
l’emplacement du projet, des matières solides (y compris le tartre et les sables du réservoir)
peuvent être contaminées par des MRN. Typiquement, les MRN se trouvent dans certains types
de tartre de baryum ou de strontium qui pourraient se déposer dans les trous de forage, les tubages
de production ou les équipements de traitement.
Les impacts potentiels sur le milieu marin associés au traitement et à l’élimination du sable
et du tartre produits en offshore sont :
• Une réduction de la qualité de l’eau.
• Une réduction de la qualité du sédiment.
• Des effets toxiques sur la flore ou la faune marine.
• Une perturbation du fond marin, en particulier l’étouffement des espèces benthiques.
105
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
• Le cambouis, le tartre ou les équipements contenant des MRN doivent être traités,
transformés isolés et/ou éliminés selon les bonnes pratiques internationalement en usage
dans l’industrie.
• Les MRN ne doivent en aucun cas être rejetées dans l’environnement.
Le Tableau 4.17 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion du sable et du tartre produits.
Cadres
Documents d’orientation
IOGP Report 412 - Managing Naturally Occurring Radioactive Material (NORM) in the oil and gas industry
IOGP Report 412NF - Naturally Occurring Radioactive Materials – The Facts.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Sections 62-64, 68-70.
European Commission. Best Available Techniques Guidance Document on Upsteam Hydrocarbon Exploration and
Production. 2019.
Les déblais de forage consistent en des particules de roches concassées produites par l’action de
la mèche de forage au fur et à mesure qu’elle pénètre dans le sol lors du forage d’un puits. La taille
des déblais de forage varie du sable fin jusqu’au gros gravier, la composition chimique et minérale
des déblais reflétant les couches de roche pénétrées par la mèche.
Les fluides de forage servent à convoyer les déblais de forage depuis le trou, refroidir et nettoyer
la mèche de forage, réduire le frottement, maintenir la stabilité du trou et produire une pression
hydrostatique à l’intérieur du trou. Les constituants courants des fluides de forage varient
considérablement. Il existe deux types principaux de fluides de forage : les fluides de forage aqueux
(communément appelés boues aqueuses, WBM) et les fluides de forage non aqueux (NADF), qui
incluent des fluides/boues synthétiques à base de pétrole. Les WBM peuvent inclure de l’eau de mer
ou un fluide à base d’eau douce, de la bentonite, de la barytine, de la saumure et des agents gélifiants
(par exemple, de la gomme de guar ou de la gomme xanthane). Les boues synthétiques (SBM)
incluent un fluide synthétique (qui peut être composé d’oléfines, de paraffines ou d’esters), des argiles
organophiles, de la barite, des agents de contrôle des pertes de fluide, de la chaux, une solution
aqueuse de chlorure, des modificateurs de rhéologie, des agents de colmatage et des émulsifiants.
106
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
En général, le premier stade du forage (havage) est réalisé au niveau d’un trou ouvert (directement
dans le fond marin) et les déblais de forage et les fluides de forage peuvent être rejetés directement
sur le fond marin (selon le type de boue utilisée, le type de l’installation sur laquelle le puits est foré
et la distance de la côte). Comme les déblais et les fluides sont rejetés sur le fond marin depuis
le haut du trou, ils s’accumulent habituellement près du puits, bien que les particules plus fines
se dispersent et se déposent sur une zone plus grande. Après l’achèvement des sections du haut
du trou, des fourreaux en acier sont fixés dans le trou de forage avec du ciment. Ensuite, une tête
de puits ou un guide sera installé(e) sur le fond marin ainsi qu’une colonne sous-marine et un
obturateur anti-éruption qui sont raccordés à l’appareil ou plateforme de forage. Du ciment est
utilisé pour isoler les zones perméables les unes des autres et du milieu environnant, conférer
une résistance mécanique, fixer les fourreaux dans le trou de forage et servir comme bouchons
permanents de désaffectation (si nécessaire). Les produits chimiques de cimentation sont utilisés
pour modifier les propriétés techniques du coulis de ciment. Lors des opérations de cimentation,
la plupart de ces produits chimiques sont laissés au fond du trou mais une petite quantité de ciment
peut être rejetée dans le fond marin autour du haut du fourreau. Dans certains cas, du ciment
résiduel peut être aussi rejeté en mer depuis l’appareil de forage. Durant le forage des sections
(inférieures) restantes du puits, les déblais et les fluides de forage sont renvoyés vers l’appareil ou
la plateforme de forage à travers la colonne. Les déblais peuvent encore être transformés et traités
offshore pour rejet en mer (il convient de noter que les SBM et les boues huileuses (OBM) ne sont
plus rejetées en mer sans pré-traitement), élimination au fond du trou (réinjection de déblais), ou
bien ils peuvent être mis dans des conteneurs de stockage pour traitement ultérieur et élimination
sur site ou bien pour transport vers le rivage. Les déblais en provenance des sections inférieures
du puits qui sont rejetés en mer seront dispersés par les courants en mer et éventuellement ils se
déposeront sur le fond marin, souvent sur une large zone. Le fluide de forage récupéré (contenant
des SBM) est renvoyé vers les bassins/réservoirs de décantation de boue sur l’appareil de forage
et recyclé au fond du trou. Le type de l’installation utilisée pour le forage déterminera les options
de gestion de déchets à cause des limitations d’espace et de poids, par exemple, qui peuvent
restreindre la capacité de stockage des déchets de forage et d’incorporation des équipements
de traitement et de manutention des déblais.
Durant ou après les activités de forage, de grands volumes de déchets (liquides et solides) qui
doivent être gérés se forment. Typiquement, les fluides de forage résiduels tels que les WBM sont
rejetés en mer à la clôture du programme de forage. Comme indiqué ci-dessus, les SBM et les OBM
ne sont plus rejetées en mer sans traitement préalable.
Une technique a été développée pour traiter la boue et les déblais en utilisant la technologie
de désorption thermique. Elle permet de séparer les diverses composantes des déblais de forage,
des boues et des sols contaminés où les OBM ont été utilisées et sépare les solides, l’huile de base
et l’eau, permettant ainsi aux OBM d’être réutilisées sur d’autres programmes de forage puisque
la dégradation ou le fractionnement qui se produit durant le procédé de traitement est limité(e).
Les solides de forage traités peuvent alors être éliminés sur site. Il convient de noter que cette
technologie respecte les standards d’émission approuvés en Amérique du Nord et du Sud
et au Royaume-Uni.
Sur le plateau continental du Royaume-Uni, la compagnie Oil and Gas UK (OGUK) publie un rapport
annuel sur la performance environnementale de l’industrie pétrolière et gazière offshore du
Royaume-Uni. Bien qu’il ne soit pas d’envergure mondiale, ce rapport met en perspective le volume
des déblais et des fluides de forage générés. En 2018, sur 15 800 tonnes de déblais WBM générés,
7 % ont été renvoyés vers le rivage pour traitement et élimination, le reste étant rejeté en mer ou
injecté. Sur les 31 500 tonnes de déblais OBM générés, 71 % ont été renvoyés vers le rivage pour
traitement, 15 % ont été traités thermiquement en offshore et rejetés en mer, les 14 % restants
étant injectés dans les réservoirs. Sur tous les déblais de forage rejetés en 2018 (WBM et OBM),
107
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
cela représente 83 tonnes de déblais rejetés par kilomètre foré. Il convient de noter que le volume
de déblais de forage générés varie selon la longueur du puits.
Afin d’évaluer l’impact environnemental associé au rejet des déblais de forage, une modélisation
de la dispersion pourrait être entreprise dans le cadre de l’EIESS afin de comprendre le sort et les
risques environnementaux potentiels associés au rejet des déblais de forage et la façon dont ils
se dispersent/se déposent dans le milieu.
Le Tableau 4.18 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des rejets de forage.
108
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
OSPAR Commission, 2000. Decision 2000/3 on the Use of Organic-Phase Drilling Fluids (OPF) and the Discharge of OPF-
Contaminated Cuttings.
OSPAR Commission. The Environmental Aspects of On- and Off-Site Injection of Drill Cuttings and Produced Water.
London. 2001.
OSPAR Commission. 2002-8 Guidelines for the Consideration of the Best Environmental Option for the Management of
OPF-Contaminated Cuttings Residue. London. 2002.
Documents d’orientation
Durant la production, des produits chimiques tels que les fluides de commande sous-marine sont
utilisés pour contrôler les vannes sous-marines à distance depuis l’installation. Typiquement, les
fluides de commande sous-marine sont à base d’eau avec des additifs : du MEG (monoéthylène glycol,
en général environ 40 %), des lubrifiants, des inhibiteurs de corrosion, des biocides et des surfactants.
Les systèmes de commande sous-marine peuvent être des systèmes à boucle ouverte (standard
industriel) ou à boucle fermée. Lorsque des systèmes à boucle ouverte sont utilisés, de petits
volumes de fluides sont habituellement rejetés dans le milieu marin par intermittence. Lorsque
des systèmes à boucle fermée sont utilisés, les rejets de fluide dans le milieu marin ne se
produisent pas dans les conditions de fonctionnement normal. Compte tenu des petits volumes qui
sont généralement libérés, l’émission de ces produits chimiques dans le milieu marin peut entraîner
un changement local de la qualité de l’eau et une toxicité pour le biote marin.
Les fluides de complétion et de reconditionnement de puits sont utilisés pour nettoyer le trou
de forage et stimuler le débit d’hydrocarbures ou bien ils peuvent être utilisés pour maintenir
la pression à l’intérieur du trou. Ceux-ci incluent les fluides d’intervention et les fluides de service
et comprennent typiquement des matières solides, des fluides de forage résiduels, des saumures
ou des acides dosés, des hydrocarbures, du MEG et d’autres types d’additifs d’amélioration
de la performance.
109
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.19 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des produits chimiques
de procédé et de production.
Cadres
OSPAR Commission. Recommendation 2014/17 amending OSPAR Recommendation 2010/3 on a Harmonised Offshore
Chemical Notification Format (HOCNF). London. 2014.
OSPAR Commission. Agreement 2005-12 OSPAR Guidelines for Toxicity Testing of Substances and Preparations Used and
Discharged Offshore. London. 2005.
Documents d’orientation
IOGP Report 490 - A user guide for the evaluation of chemicals used and discharged offshore.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Sections 65 to 67.
European Commission Best Available Techniques Guidance Document on Upstream Hydrocarbon Exploration and Production. 2019
OSPAR Commission Background Document concerning Techniques for the Management of Produced Water from Offshore
Installations. 2013. Available at: https://www.ospar.org/documents?v=7343
110
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les déchets dangereux générés pendant toutes les phases d’un projet peuvent inclure, sans que cette
liste ne soit exhaustive :
• Les solvants récupérés
• Les produits chimiques en excès ou utilisés
• Les peintures
• Les déchets biologiques en provenance des installations médicales
• Les matières contaminées au pétrole (par exemple, les absorbants, les filtres et les chiffons)
• Les batteries
• Les tubes fluorescents
• Les huiles usées
• Les adsorbants pour l’élimination de mercure
• Les conteneurs contaminés utilisés pour le stockage des matières dangereuses
Le niveau d’impact généré par un rejet dépend de la nature, du volume et de l’endroit du déversement/
dissémination (c’est-à-dire, en surface ou dans le fond marin), ainsi que de son comportement
dans le milieu marin (par exemple, dépôt dans le fond marin, dispersion rapide). Les impacts
environnementaux potentiels associés au rejet accidentel des déchets dangereux incluent :
• Une baisse temporaire et localisée de la qualité de l’eau et des effets toxiques sur la flore
ou la faune marine.
• Un dépôt des matières non flottantes sur le fond marin, entraînant des impacts directs et
localisés sur les habitats benthiques et une modification localisée des caractéristiques
géomorphologiques du fond marin.
• Une dissémination des matières flottantes impactant potentiellement la faune marine
par emmêlement, ingestion ou étouffement.
Le Tableau 4.20 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déchets dangereux.
111
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
United Nations. Basel Convention on the Control of Transboundary Movements of Hazardous Wastes and Their Disposal
(Adopted 22 March 1989). 1673 UNTS 57.
United Nations. Convention on the Prevention of Marine Pollution by Dumping of Wastes and Other Matter 1972. 1046
UNTS 120. (“London Convention”)
1996 Protocol to the Convention on the Prevention of Marine Pollution by Dumping of Wastes and Other Matter 1972. 36
ILM 1. (“London Protocol”)
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78)
Documents d’orientation
Les effets des rejets accidentels de déchets solides dépendent de la nature du matériau concerné.
Les impacts potentiels associés aux déchets solides sont :
• L’ingestion d’objets incluant le déchet par la faune ou l’avifaune marine entraînant
des blessures ou la mort.
• L’emmêlement de la faune marine dans du plastique ou autre déchet solide entraînant
potentiellement des blessures ou la mort.
• Un contact physique et un étouffement potentiel des habitats et communautés benthiques.
• Une détérioration potentielle de la qualité de l’eau dans le voisinage immédiat de la source
entraînant un changement comportemental chez les espèces marines.
112
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.21 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déchets solides
non dangereux.
Cadres
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex V (Pollution by garbage
from ships)
Documents d’orientation
Les disséminations accidentelles de produits chimiques dans le milieu marin peuvent inclure
les substances utilisées dans les WBM, (NADF, ciment, barytine, bentonite, saumure), le méthanol,
le MEG, les fluides hydrauliques, la peinture, les diluants, l’huile usée et les agents de nettoyage spéciaux.
Les déversements de produits chimiques dans le milieu marin peuvent survenir si des incidents
non courants se produisent lors du transfert, de la manipulation, du stockage ou de l’utilisation
et en cas de défaillance d’un équipement ou de conditions anormales.
L’exposition potentielle des récepteurs environnementaux aux produits chimiques dépendrait du type
du produit chimique, du volume de rejet, du volume déversé et de l’endroit de dissémination (c’est-à-
dire, à la surface ou dans le fond marin), la concentration lors du rejet, la toxicité, la persistance
et la capacité de bioaccumulation. D’autre part, l’exposition peut varier selon la dilution et la capacité
de dispersion du produit chimique, ou si le produit chimique coule vers le fond marin ou pas.
Plusieurs des produits chimiques mentionnés ci-dessus sont classés comme ayant une faible
toxicité et ont été labellisés PLONOR par la convention OPSAR (2013). D’autres produits chimiques,
qui ne pourraient être labellisés PLONOR, sont typiquement stockés et utilisés en petites quantités
et, de ce fait, présentent un faible risque de déversement dans le milieu marin.
En cas de déversement de produit chimique dans le milieu marin, les impacts potentiels incluent :
• Un déclin temporaire et localisé de la qualité de l’eau.
• Un déclin temporaire et localisé de la qualité du sédiment.
• Une toxicité temporaire et mineure pour la flore et la faune marine.
113
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.22 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des vracs chimiques.
Tableau 4.22 : Dissémination accidentelle de vracs chimiques
Cadres
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex I (Prevention of pollution
by oil & oily water), which requires every ship of 400 gross tonnage and above to carry on board a Ship-Board Oil Pollution
Emergency Plan (SOPEP).
International Maritime Organization (IMO). International Maritime Dangerous Goods (IMDG) Code, 2018 edition. London. 2019.
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex II (Control of pollution by
noxious liquid substances in bulk).
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex III (Prevention of
pollution by Harmful Substances Carried by Sea in Packaged Form).
OSPAR Commission. Agreement 2013-06 List of Substances/Preparations Used and Discharged Offshore which are
Considered to Pose Little or No Risk to the Environment (PLONOR). London. 2013.
Documents d’orientation
La perte du confinement de l’infrastructure de production peut être causée par une défaillance due à des
erreurs de conception ou à la corrosion, à un dommage physique (par exemple, dû à un impact par la chute
d’un objet ou des ancres du vaisseau ou des équipements de pêche), aux conditions météo-océaniques
en surface ou sous l’eau, ou bien d’une perturbation sismique.
114
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
L’échouage d’un vaisseau ou une collision avec les installations, les vaisseaux de soutien, les vaisseaux
de pêche en offshore et de transport pourraient causer une brèche dans la coque et une rupture
subséquente du réservoir de carburant. Un déversement majeur en mer suite à une collision/un
échouage de vaisseau peut survenir dans des circonstances où les conditions ont entraîné un dommage
important à un ou plusieurs des réservoir(s) de carburant à l’intérieur de la coque du vaisseau.
Ces conditions peuvent inclure :
• Une erreur de navigation
• Une perte de puissance du vaisseau
• Un naufrage dû au mauvais temps
En général, si une collision/un échouage impliquant un vaisseau survient, le scénario réaliste le plus
défavorable est la perte du volume du plus grand réservoir de carburant. Pour qu’un tel incident survienne,
la collision doit avoir suffisamment d’énergie d’impact pour pénétrer la coque du vaisseau et se produire
au bon endroit pour rompre un réservoir de carburant.
Le carburant de navire le plus courant est le carburant diesel marin (MDO), mais d’autres carburants
peuvent être utilisés tels que le gasoil à usage maritime (MGO) et le carburant intermédiaire (IFO). Le MDO
est un mélange d’hydrocarbures volatils et persistants à faible viscosité (Groupe II). Lorsque du MDO est
libéré sur la surface de la mer, il peut se répandre rapidement et s’amincir jusqu’à des épaisseurs faibles,
augmentant ainsi le rythme d’évaporation (à cause de l’augmentation de la superficie). Seuls 5 % des MDO
sont considérés comme des « hydrocarbures persistants », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas susceptibles de
s’évaporer, mais se décomposeront au fil du temps. Le MGO se comportera de manière similaire au MDO.
Cependant, l’IFO possède nettement plus d’éléments persistants et peut former des nappes en surface
significatives et entraîner des impacts plus considérables sur le rivage que le MDO ou le MGO.
Les mesures d’atténuation/de gestion et les standards de performance applicables à la gestion des
déversements causés par les collisions et les ruptures de réservoirs et de pipelines incluent :
Vaisseaux
• L’implémentation d’une zone d’exclusion de sécurité pour les vaisseaux/installations concernés.
• Des contrôles spécifiques du vaisseau conformément à la convention MARPOL 73/78, qui inclut
la gestion des déversements à bord, des exercices aux situations d’urgence, des exigences de gestion
de déchets et avoir un SOPEP (Shipboard Oil Pollution Emergency Plan, plan d’urgence de bord
contre la pollution par les hydrocarbures) en place.
• Les mouvements du vaisseau doivent se conformer aux standards maritimes tels que la COLREGS
et le Chapitre V de la SOLAS.
• La sélection de vaisseaux qui ont des réservoirs de carburant isolés et qui ont une conception
à coque double, lorsque cela est possible.
• Des vaisseaux avec un radar de bord doté d’une alarme anticollision et une notation
pour une sécurité nautique renforcée, incorporant un avertisseur de proximité du sol.
• Les vaisseaux doivent maintenir un éclairage, des postures, une navigation et une communication
adéquats en tout temps pour informer les autres usagers de la position et des intentions du vaisseau.
115
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Pipelines/conduites
• Conduire des essais hydrostatiques avant la mise en service pour s’assurer
qu’il n’y a pas de fuites dans le pipeline.
• Les pipelines doivent être stabilisés et protégés par l’excavation de tranchées, l’enterrement
et le déploiement d’une armature de roches, quand cela est nécessaire.
• La supervision des équipements sous-marins doit être entreprise, notamment au travers
d’opérations de raclage intelligent périodiques ; la supervision de la corrosion et des systèmes
de protection contre la corrosion ; des inspections périodiques à l’aide d’un sonar latéral
et de véhicules téléguidés (ROV), et vérifier si les conditions environnementales de la
conception sont atteintes ou si un événement imprévu a impacté l’infrastructure.
• L’implémentation de procédures de maintenance et d’inspection continues.
• Une procédure d’opérations simultanées (SIMOPS) doit être implémentée.
• Des mesures de préparation aux déversements et des procédures d’intervention en situation
d’urgence doivent être mises en place.
Le Tableau 4.23 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements
dus aux collisions et aux ruptures de réservoir et de pipeline.
Cadres
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex I (Prevention of pollution
by oil & oily water), which requires every ship of 400 gross tonnage and above to carry on board a Ship-Board Oil Pollution
Emergency Plan (SOPEP).
International Maritime Organization (IMO). Regulations for Preventing Collisions at Sea (COLREGS). London. 1972.
International Convention for the Safety of Life at Sea (SOLAS), 1974
Documents d’orientation
116
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.24 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et
des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements du
ravitaillement et d’avitaillement.
Cadres
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex I (Prevention of pollution
by oil & oily water)
Documents d’orientation
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
Le scénario de perte durable de contrôle d’un puits serait le scénario réaliste de déversement
le plus défavorable compte tenu des déversements qui pourraient survenir (c’est-à-dire, qu’il serait
celui ayant la plus grande zone d’influence). Une éruption est caractérisée par une dissémination
incontrôlée de fluides de formation et de gaz dans l’environnement. Une éruption peut survenir
durant les phases de forage d’exploration et de reconditionnement ou durant les phases
de production et lorsqu’une défaillance se produit sur toutes les barrières techniques
de puits existantes (par exemple, le BOP).
117
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les impacts potentiels sur le milieu marin dus à une dissémination majeure d’hydrocarbures dépendent
d’un certain nombre de facteurs, incluant :
• Les sources et les endroits de dissémination de la pollution aux hydrocarbures (par exemple,
sous l’eau/en surface).
• Les caractéristiques et les propriétés des hydrocarbures pertinentes pour déterminer les risques,
ainsi que les options de mesures de contrôle de réponse viable (par exemple, sort/météorisation,
potentiel d’émulsification, toxicité et persistance).
• Les débits, la durée du déversement et les volumes totaux rejetés d’hydrocarbures qui pourraient
être disséminés.
• Distribution, extension et comportement (par exemple, diffusion) possibles de la pollution
aux hydrocarbures (à la fois pour le transport d’hydrocarbures en surface et sous l’eau).
• La présence de récepteurs environnementaux et socioéconomiques dans les zones maritimes
et côtières qui pourraient être affectées.
• Le temps nécessaire pour que le déversement puisse impacter les récepteurs environnementaux
sensibles, ce qui affecte l’état d’e météorisation du pétrole et les options d’actions de réponse
pour atténuer les impacts.
• L’efficacité des mesures de réponse.
• La durée vraisemblable de réponse à la pollution aux hydrocarbures et de nettoyage.
Les impacts potentiels associés à la dissémination accidentelle d’hydrocarbures dans les eaux de mer
sont :
• Une réduction de la qualité de l’eau et du sédiment.
• Des effets toxiques directs ou physiologiques sur les végétations et animaux marins et côtiers.
• Contact des hydrocarbures/produits chimiques avec le haut-fond/les bancs, les récifs et les îles,
à des concentrations qui entraînent des impacts négatifs.
• Modification des communautés biologiques par suite des effets sur le biote marin clé.
• Des impacts sociaux sur l’archéologie marine, la pêche commerciale, la pêche traditionnelle et de
subsidence, le tourisme, la plaisance, la recherche scientifique, la santé et le transport maritime.
118
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
• Des plans de contingence doivent être préparés pour les opérations sur le puits et doivent
inclure une identification des provisions à suivre pour le bouchage du puits, le forage
d’un puits de secours ainsi que d’autres mesures de réponse, notamment des plans
pour la mobilisation des ressources, en cas d’éruption incontrôlée.
• Des mesures de préparation au cas de déversement et des procédures d’intervention
en situation d’urgence doivent être mises en place.
• Implémentation de procédures de maintenance et d’inspection continues pour maintenir
l’intégrité de l’installation.
Le Tableau 4.25 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements majeurs des
installations d’exploration et de production.
Cadres
Documents d’orientation
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Section 1.2.5.
IOGP Report 434-2 - Risk Assessment Data Directory (RADD) - Blowout Frequencies
IOGP-IPIECA. Oil spill risk assessment and response planning for offshore installations. Oil spill response Joint Industry Project.
IOGP-IPIECA Report 480 - Oil Spill Responder Health and Safety
IOGP-IPIECA Report 477 - Sensitivity mapping for Oil Spill Response
IOGP-IPIECA Report 499 - Oil Spill Training
IOGP-IPIECA Report 504 - A guide to Oiled Shoreline Assessment (SCAT) Surveys
IOGP-IPIECA Report 507 - Oil spill waste minimisation and management
IOGP-IPIECA Report 514 - Oil Spills: Inland Response
IOGP-IPIECA Report 515 - Oil Spill Exercises
IOGP-IPIECA Report 516 - Wildlife Response Preparedness
IOGP-IPIECA Report 517 - Incident Management System for the oil and gas industry
IOGP-IPIECA Report 518 - Aerial observation of oil spills at sea
IOGP-IPIECA Report 519 - Contingency planning for oil spills on water
IOGP-IPIECA Report 520 - Oil Spill Preparedness and Response: an Introduction
IOGP-IPIECA Report 521 - A Guide to Oiled Shoreline Clean-up Techniques
IOGP-IPIECA Report 522 - At Sea Containment and Recovery
IOGP-IPIECA Report 523 - Controlled In-situ Burning of Spilled Oil
IOGP-IPIECA Report 524 - Economic Assessment and Compensation for Marine Oil Spills
IOGP-IPIECA Report 525 - Impacts of Oil Spills on Marine Ecology
IOGP-IPIECA Report 526 - Tiered Preparedness and Response
IOGP-IPIECA Report 527 - Response Strategy Development Using Net Environmental Benefit Analysis (NEBA)
IOGP-IPIECA Report 532 - Dispersants: surface application
IOGP-IPIECA Report 533 - Dispersants: subsea application
IOGP-IPIECA Report 534 - Impacts of Oil Spills on Shorelines
IOGP-IPIECA Report 549 - Satellite remote sensing of oil spills at sea
IOGP-IPIECA Report 550 - In-water surveillance of oil spills at sea
IOGP-IPIECA Report 594 - Source Control Emergency Response Planning Guide for Subsea Wells
119
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
En particulier, les vaisseaux de relevés sismiques consistent en des vaisseaux aménagés à cet effet
et qui incluent une source sismique, qui comprend un ensemble de réseaux sismiques et de flûtes
sonar d’hydrophones. La source sismique et les flûtes sonar sont remorquées à une faible distance
derrière le vaisseau de relevé.
Le Tableau 4.26 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion du conflit avec la faune marine.
Cadres
United Nations. Convention on the Law of the Sea (Adopted 10 December 1982). 1833 UNTS 397. International Maritime
Organization (IMO). Regulations for Preventing Collisions at Sea (COLREGS). London. 1972.
Documents d’orientation
Joint Nature Conservation Committee. JNCC guidelines for minimising the risk of injury to marine mammals from geophysical
surveys. Aberdeen. 2017.
European Commission Directorate General for Environment. Study on the assessment and management of environmental
impacts and risks resulting from the exploration and production of hydrocarbons. Publications Office of the European Union.
Luxembourg. 2016.
120
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les IMS peuvent inclure des microorganismes, de petits invertébrés, des œufs, des kystes et des
larves de diverses espèces, qui pourraient s’établir dans leur nouvel environnement et devenir des
IMS sous certaines conditions. En général, les risques liés aux IMS sont accrus dans les zones
où l’eau est peu profonde (moins de 50 m de profondeur) et près du rivage, ou bien près du haut-
fond et des récifs.
Les mécanismes de transfert les plus communs pour les IMS consistent en l’aspiration et le rejet
d’eau de ballast (se référer au Tableau 4.16) ou bien par le biais de la salissure sur les coques
et les niches internes (par exemple, le puits à chaîne, les prises d’eau de mer) sur les vaisseaux.
Les IMS peuvent découler sur des impacts économiques et environnementaux significatifs
sur le milieu marin récepteur, tels que :
• Un déclin ou une extinction des espèces natives ou commercialement importantes à cause
de la compétition avec les espèces natives pour l’espace et la nourriture.
• Un déclin ou une extinction des espèces natives ou commercialement importantes à cause
de la prédation des espèces natives.
• Un déclin ou une extinction des espèces natives ou commercialement importantes à cause
de l’introduction de maladies et de pathogènes.
• Une modification de la dynamique de la chaîne alimentaire à cause de la réduction
ou la suppression de populations clés.
• Des changements à la structure de l’habitat.
• Une modification des conditions environnementales (par exemple, baisse de la clarté de l’eau).
Le Tableau 4.27 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à l’introduction d’IMS.
121
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
International Maritime Organization (IMO). Guidelines for the control and management of ships’ biofouling to minimize the
transfer of invasive aquatic species (Annex 26). London. 2011.
International Maritime Organization (IMO). International Convention on the Control of Harmful Anti-fouling Systems on
Ships (Adopted 5 October 2001). London.
International Convention for the Prevention of Pollution from Ships 1973 (MARPOL 73/78): Annex IV (Pollution by sewage
from ships)
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 436 - Alien invasive species and the oil and gas industry
122
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.28 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de la perturbation physique.
Cadres
Documents d’orientation
Les impacts environnementaux potentiels associés aux facteurs de présence physique incluent :
• Des reliefs en élévation favorisant la recharge et, par conséquent, un gonflement localisé
de la nappe phréatique.
• Des changements dans la direction d’écoulement de l’eau souterraine locale.
• Une érosion du sol due à la perturbation de terrain (vent et eau).
• Des reliefs modifiés qui altèrent les bassins locaux et les axes de drainage naturel, favorisant
des changements dans le ruissellement de surface et l’écoulement dans les canaux.
• Le mouvement de véhicules peut entraîner des impacts directs sur la faune et la faune (c’est-à-dire,
une mortalité), la diffusion d’espèces de flore introduites, l’érosion, la poussière, le bruit, le risque
sécuritaire et les incendies.
123
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.29 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de la présence physique.
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
Les exigences relatives à l’eau pour les activités pétrolières et gazières onshore varieront
grandement selon le stade et l’échelle de l’opération, la nature du réservoir d’hydrocarbures
et la géologie souterraine, le climat local et les conditions environnementales spécifiques.
L’utilisation d’eau peut épuiser ou stresser les ressources locales en eau, créant ainsi des
impacts à la fois sociaux et environnementaux. Dans les lieux où l’industrie pétrolière et gazière
coexiste avec des populations locales, la sensibilité à l’épuisement de l’eau peut être élevée
et une gestion efficace de l’eau est ainsi critique.
124
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.30 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de l’épuisement
et du prélèvement de l’eau.
Cadres
Documents d’orientation
European Commission Directorate General for Environment. Study on the assessment and management of environmental
impacts and risks resulting from the exploration and production of hydrocarbons. Publications Office of the European Union.
Luxembourg. 2016.
IPIECA - Identifying and Assessing Water Sources - Guidance Document for the Onshore Oil and Gas Industry, 2014.
IPIECA - Efficiency in water use. Guidance document for the upstream onshore oil and gas industry, 2014.
IPIECA - Petroleum refining water/wastewater use and management, 2014.
IOGP-IPIECA Report 332 - Key questions in managing social issues in oil & gas projects.
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
American Petroleum Institute. Water management associated with hydraulic fracturing - API Guidance Document HF2, 1st Ed.
API Publications. Washington, D.C. 2010.
United States Environmental Protection Agency. Hydraulic Fracturing for Oil and Gas: Impacts from the Hydraulic Fracturing
Water Cycle on Drinking Water Resources in the United States (Final Report). EPA/600/R-16/236F. U.S. Environmental
Protection Agency. Washington, D.C. 2016.
125
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les émissions lumineuses pourraient causer des changements comportementaux chez les populations
de faune terrestre. Les sources lumineuses peuvent attirer les insectes et la faune terrestre qui se
nourrit aux insectes, modifiant leurs habitats d’alimentation. Ce changement dans la disponibilité
de la nourriture peut mener à des changements dans les assemblages fauniques locaux. Des
concentrations augmentées de faune pourraient aussi conduire à un accroissement des impacts
secondaires, tels qu’un accroissement de la mortalité animale due aux véhicules. Comme indiqué
à la Section 4.4.2, les chauves-souris peuvent être attirées vers, ou éviter (selon les espèces),
l’éclairage sur les installations onshore ou le long des routes.
En plus des impacts sur la faune terrestre, les émissions lumineuses en provenance
de l’infrastructure côtière peut interférer avec le comportement des tortues marines (par exemple,
la nidification), l’attraction des bébés tortues et les changements comportementaux chez
les populations d’oiseaux de mer locales. Comme indiqué ci-dessus, ceux-ci peuvent avoir
un impact sur la biodiversité de la zone.
Comme indiqué ci-dessus, la perturbation lumineuse peut impacter l’environnement des manières
suivantes :
• Perturbation ou nuisance pour la communauté locale.
• Bouleversement du comportement de la faune, par exemple, changement dans les rythmes
de migration.
• Changement de la disponibilité de la nourriture, impactant la biodiversité locale.
Le Tableau 4.31 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions lumineuses.
Le document d’orientation principal listé est dédié aux installations offshore, mais les mêmes
principes s’appliquent pour les installations onshore.
126
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
OSPAR Commission, 2015. Agreement 2015-08. Guidelines to reduce the impact of offshore installations lighting on birds
in the OSPAR maritime area. London. 2015.
Ministry of Housing, Communities and Local Government (UK), Light Pollution Guidance, Available at:
https://www.gov.uk/guidance/light-pollution
Chartered Institution of Building Services Engineers (CIBSE) – Society of Light and Lighting (SLL) Code for Lighting.
Available at: https://www.cibse.org/knowledge/cibse-publications
The Royal Commission on Environmental Pollution ‘Artificial Light in the Environment’ (2009). Available at: https://assets.
publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/228832/9780108508547.pdf.pdf
127
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.32 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions acoustiques.
Cadres
Documents d’orientation
British Standards Institute. BS5228 – Noise Vibration Control on Construction and Open Sites. London. 2009.
European Commission Directorate General for Environment. Study on the assessment and management of environmental
impacts and risks resulting from the exploration and production of hydrocarbons. Publications Office of the European Union.
Luxembourg. 2016.
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Section 4: Environmental.
Effects of Anthropogenic Noise on Animals, Hans Slabbekoorn, Robert J. Dooling, Arthur N. Popper, Richard R Fay; 2018
4.9.3 Poussière
La poussière, ou matière particulaire, est une émission fugitive dans l’air qui est libérée
durant certaines opérations. La phase de construction d’un projet est la source de génération
de poussière la plus significative dans le cycle de vie d’un projet pétrolier et gazier.
Plus précisément, les principales sources d’émissions de poussière des activités pétrolières et gazières
incluent probablement :
• Le défrichage et la préparation du site
• Le terrassement (nivellement et excavation)
• Le forage et le dynamitage
• Les activités de cimentation
• Les activités d’aplanissement
• L’érosion des amas de matières par le vent
• Les déplacements de véhicules sur des routes non goudronnées/poussiéreuses
128
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.33 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de poussière.
Cadres
Documents d’orientation
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015. Section 4: Environmental.
129
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les émissions de combustion sont produites en onshore par tous les véhicules de transport et les
avions (hélicoptères) accédant au site, que ce soit dans le cadre du transport et de l’utilisation des
véhicules de chantier, ou bien dans le cadre des déplacements réguliers des biens et des services,
et du personnel du site impliqué dans la phase opérations du projet. Cependant, les contributions
aux émissions de combustion les plus importantes sont en général celles dictées par les exigences
de production d’énergie et de compression/pompage pour le traitement et le pompage préliminaires
onshore des hydrocarbures et autres sous-produits du marché.
Voir la Section 4.4.3 pour un résumé des polluants potentiels et leur impact environnemental
associé.
Le Tableau 4.34 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de combustion.
130
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
American Petroleum Institute. Compendium of Greenhouse Gas Emissions Methodologies for the Oil and Gas Industry. API
Publishing. Washington D.C. 2009.
European Commission. Best Available Techniques (BAT) Reference Document for the Refining of Mineral Oil and Gas.
European IPCC Bureau. Seville. 2015.
European Commission Directorate General for Environment. Study on the assessment and management of environmental
impacts and risks resulting from the exploration and production of hydrocarbons. Publications Office of the European Union.
Luxembourg. 2016.
European Council. Directive 2005/33/EC of the European Parliament and of the Council of 6 July 2005 amending Directive
1999/32/EC as regards the sulphur content of marine fuels.
International Panel on Climate Change (IPCC). 2006 Guidelines for national greenhouse gas inventories.
IPIECA - Petroleum industry guidelines for reporting greenhouse gas emissions - 2nd Ed., 2011.
IPIECA - Oil and Gas Industry Guidance on Voluntary Sustainability Reporting, 2010.
IPIECA - Oil and Natural Gas Industry Guidelines for Greenhouse Gas Reduction Projects, 2007.
ISO 14064-1:2006. Greenhouse Gases. Part 1. Specification with guidance at the organization level for quantification and
reporting of greenhouse gas emissions and removals.
ISO 14064-3:2006. Greenhouse Gases. Part 3. Specification with guidance for the validation and verification of greenhouse gas
assertions.
World Health Organization (WHO). Air quality guidelines for particulate matter, ozone, nitrogen dioxide and sulphur dioxide.
WHO Publications. Geneva. 2005.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
WRI/WBCSD, 2004. The Greenhouse Gas Protocol: A Corporate Accounting and Reporting Standard, Revised Edition. World
Business Council for Sustainable Development and World Resources Institute, Geneva and Washington, D.C.
Les émissions fugitives peuvent se produire durant toutes les étapes du projet, y compris durant le forage
du puits et l’achèvement du puits, et aussi durant le déclassement et la fermeture du puits. Durant
l’exploitation, les émissions fugitives émaneraient d’emplacements connus tels que ceux listés ci-dessus
mais durant le forage/achèvement/déclassement, des émissions fugitives additionnelles peuvent survenir
comme résultat de la rupture du confinement et de l’ouverture d’autres vannes. Ceci peut se produire
131
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
pendant la maintenance et l’inspection. Comme l’émission fugitive la plus courante est le méthane,
un GES puissant, la supervision des émissions fugitives est importante pour la détermination
du profil global des émissions des gaz à effet de serre d’une installation.
Les systèmes CVC peuvent libérer des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et/ou
ont un pouvoir de réchauffement climatique supérieur à celui du CO2. Ceux-ci sont contrôlés par
des protocoles internationaux qui limitent la sélection et l’utilisation de SACO, à travers les
spécifications de conception, la maintenance régulière et les campagnes de détection de fuites.
Le Tableau 4.35 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions fugitives.
Cadres
United Nations. Montreal protocol on substances that deplete the ozone layer. Adopted 16 September 1987. 1522 UNTS 3 (1987).
Documents d’orientation
IPIECA - International Petroleum Industry Environmental Conservation Association Corporate GHG reporting guidelines, 2004.
IPIECA - Petroleum industry guidelines for reporting greenhouse gas emissions - 2nd Ed., 2011.
IPIECA - Oil and Gas Industry Guidance on Voluntary Sustainability Reporting, 2010.
IPIECA - Oil and Natural Gas Industry Guidelines for Greenhouse Gas Reduction Projects, 2007.
ISO 14064-1:2006. Greenhouse Gases. Part 1. Specification with guidance at the organization level for quantification and
reporting of greenhouse gas emissions and removals.
ISO 14064-3:2006. Greenhouse Gases. Part 3. Specification with guidance for the validation and verification of greenhouse gas
assertions.
United States Environmental Protection Agency. AP-42: Compilation of Air Emissions Factors, 5th ed. Washington D.C. 1995.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
WRI/WBCSD, 2004. The Greenhouse Gas Protocol: A Corporate Accounting and Reporting Standard, Revised Edition. World
Business Council for Sustainable Development and World Resources Institute, Geneva and Washington, D.C.
132
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
4.9.6 Dégazage
Le dégazage du gaz naturel consiste en la libération des COV, essentiellement du méthane,
directement dans l’atmosphère. Durant la production du gaz naturel, du gaz peut être dégazé
intentionnellement dans le cadre même du procédé, ou de manière improvisée pour des raisons
de sécurité.
Le Tableau 4.36 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de dégazage.
Tableau 4.36 : Dégazage
Cadres
Documents d’orientation
British Columbia Oil and Gas Commission. Flaring and Venting Reduction Guideline v5.1. Fort St. John, BC. 2018.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction: A Public-Private Partnership A Voluntary Standard for Global Gas Flaring and
Venting Reduction. Washington, DC. 2004.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction (GGFR) - Guidance on upstream flaring and venting: policy and regulation.
Washington DC. 2009.
Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB). Upstream Petroleum Industry Flaring, Venting and Incineration.
Calgary. 2011.
133
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
4.9.7 Torchage
Durant la production de gaz naturel, du gaz peut être torché intentionnellement dans le cadre du procédé,
ou de manière improvisée pour contrôler la pression pour des raisons de sécurité, telles qu’une montée
en pression au niveau de la tête de puits. Le torchage du gaz naturel génère du CO2 et d’autres émissions
au fur et à mesure qu’il est brûlé en bout de torchère.
Le torchage onshore peut avoir aussi un impact sur les récepteurs aux alentours à cause de la lumière et
de la perturbation sonore. Les impacts découlant de la lumière et du bruit sont discutés aux Sections 4.9.1
et 4.9.2, respectivement. La conception et le logement de la torchère peuvent changer le profil
des émissions et devraient être considérés comme faisant partie de la conception de l’unité comme
ceux-ci dépendent des conditions locales et des caractéristiques du gaz.
Le Tableau 4.37 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des émissions de torchage.
Cadres
Documents d’orientation
British Columbia Oil and Gas Commission. Flaring and Venting Reduction Guideline v5.1. Fort St. John, BC. 2018.
IPIECA - Preparing effective flare management plans: Guidance document for the oil and gas industry, 2011.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction: A Public-Private Partnership A Voluntary Standard for Global Gas Flaring and
Venting Reduction. Washington, DC. 2004.
World Bank Group. Global Gas Flaring Reduction (GGFR) - Guidance on upstream flaring and venting: policy and regulation.
Washington DC. 2009.
World Bank Group. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. Washington DC. 2015.
European Commission. Best Available Techniques (BAT) Reference Document for the Refining of Mineral Oil and Gas.
European IPCC Bureau. Seville. 2015.
Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB). Upstream Petroleum Industry Flaring, Venting and Incineration.
Calgary. 2011
134
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les impacts potentiels associés au drainage du site dans le milieu terrestre sont :
• La contamination du sol
• Une réduction de la qualité de l’eau de surface
• Une contamination des eaux souterraines
• La blessure ou la mort de la faune
• La perte ou le déclin de la flore native, des communautés de végétation et de l’habitat
de la faune, avec des impacts secondaires possibles sur la faune locale, qui pourrait
entraîner des changements dans la biodiversité de la zone
• La création d’habitats pour les vecteurs, tels que l’eau dormante qui attire les moustiques
Le Tableau 4.38 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des rejets de drainage du site.
Cadres
Documents d’orientation
135
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les impacts potentiels associés à la dissémination accidentelle d’un rejet non traité/d’une
fuite des eaux usées, des eaux grises et des déchets alimentaires non contrôlés dans
le milieu terrestre incluent :
• La contamination du sol
• La contamination de l’eau de surface
• L’attraction de la faune terrestre vers les déchets
• Un accroissement de la population de faune sauvage/introduite
Le Tableau 4.39 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des eaux usées,
des eaux grises et des déchets alimentaires.
Cadres
Documents d’orientation
IPIECA - Petroleum refinery waste management and minimization: An IPIECA Good Practice Guide, 2014
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
International Finance Corporation. General EHS Guidelines: Environmental - Wastewater and Ambient Water Quality. World
Bank Group. Washington, D.C. 2007.
World Health Organization. Guidelines for drinking-water quality, 4th Ed. WHO Publications. Geneva. 2017.
World Health Organization. A global overview of national regulations and standards for drinking-water quality. WHO
Publications. Geneva. 2018.
136
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Si elle n’est pas gérée correctement, l’eau produite peut devenir l’un des plus grands déchets
produits durant la production d’hydrocarbures. Les impacts potentiels pour le milieu terrestre
dépendent d’un certain nombre de facteurs tels que le volume rejeté, la composition de l’eau
produite (c’est-à-dire, les métaux et les produits chimiques de production), la toxicité de l’eau
produite et la sensibilité de l’environnement récepteur.
Les impacts potentiels clés découlant du rejet de l’eau produite et de l’eau refoulée incluent
la contamination de l’eau de surface ou des ruissellements des eaux pluviales, la contamination
des sols, la contamination de l’eau souterraine et des impacts pour la flore et la faune.
Le Tableau 4.40 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des rejets d’eau
produite et d’eau refoulée.
Cadres
Documents d’orientation
IPIECA - Efficiency in water use Guidance document for the upstream onshore oil and gas industry, 2014.
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. General EHS Guidelines: Environmental - Wastewater and Ambient Water Quality. World
Bank Group. Washington, D.C. 2007.
European Commission. Best Available Techniques Guidance Document on Upsteam Hydrocarbon Exploration and
Production. 2019.
137
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les impacts potentiels clés découlant du rejet de l’eau d’hydrotest incluent la contamination de l’eau
de surface ou des ruissellements des eaux pluviales, la contamination des sols, la contamination
de l’eau souterraine, des impacts pour la flore et la faune et l’érosion des sédiments.
Le Tableau 4.41 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion de l’eau d’hydrotest.
Cadres
Documents d’orientation
IPIECA - Efficiency in water use: guidance document for the upstream onshore oil and gas industry, 2014.
International Finance Corporation. General EHS Guidelines: Environmental - Wastewater and Ambient Water Quality. World
Bank Group. Washington, D.C. 2007.
138
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.42 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des rejets de produits
chimiques de procédé et de production.
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
139
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Les déchets dangereux typiques générés pendant toutes les phases d’un projet peuvent inclure,
sans que cette liste ne soit exhaustive :
• Les solvants récupérés
• Les produits chimiques en excès ou utilisés
• Les fluides de procédé et de production, par exemple, les fluides de fracturation hydraulique
• Les peintures
• Les déchets biologiques et les médicaments périmés en provenance des installations médicales
• Les matières contaminées au pétrole (par exemple, les absorbants, les filtres et les chiffons)
• Les batteries
• Les tubes fluorescents
• Les huiles usées
• Les adsorbants pour l’élimination de mercure
• Les conteneurs contaminés utilisés pour le stockage des matières dangereuses
Le niveau d’impact généré par un rejet dépend de la nature et du volume de la dissémination et des
caractéristiques de l’environnement récepteur. Les impacts environnementaux potentiels associés
au rejet accidentel des déchets dangereux incluent :
• Une réduction de la qualité de l’eau de surface
• La contamination du sol
• Une contamination des eaux souterraines
• La blessure ou la mort de la faune, c’est-à-dire, par impacts directs
• La perte ou déclin de la flore native, des communautés végétales et de l’habitat de la faune,
avec des impacts secondaires potentiels sur la faune locale
Mesures d’atténuation/de gestion et les standards de performance applicables à la gestion des déchets
dangereux :
• Séparer les déchets dangereux dans des bennes et des fûts ou des réservoirs de retenue
(pour les déchets liquides) pour les déchets dangereux avant élimination.
• S’assurer que les installations de stockage de déchets sont correctement conçues pour le déchet
contenu dans celles-ci.
• Les déchets dangereux doivent être gérés, manipulés et stockés conformément à la FDS concernée,
et tracés depuis la source jusqu’à leur destination finale dans une installation de traitement des
déchets dûment agréée.
Le Tableau 4.43 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déchets dangereux.
140
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
Le niveau d’impact généré par un rejet de déchets de forage dépend de la nature et du volume
de la dissémination et des caractéristiques de l’environnement récepteur. Les impacts
environnementaux potentiels associés au rejet accidentel des déchets de forage incluent :
• Une réduction de la qualité de l’eau de surface
• La contamination du sol
• Une contamination des eaux souterraines
• La blessure ou la mort de la faune, c’est-à-dire, par impacts directs
• La perte ou déclin de la flore native, des communautés végétales et de l’habitat
de la faune, avec des impacts secondaires potentiels sur la faune locale
Le Tableau 4.44 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déchets de forage.
141
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
Le Tableau 4.45 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion du sable et du tartre produits.
142
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
Des procédures de stockage et d’élimination inappropriées peuvent entraîner une perte accidentelle
des déchets et la dispersion de matières légères telles que le papier ou les plastiques par le souffle
du vent, entraînant des impacts environnementaux.
Les effets des rejets accidentels de déchets solides non dangereux dépendent de la nature de la matière
en jeu et des caractéristiques de l’environnement récepteur. Les impacts potentiels associés aux déchets
solides non dangereux sont :
• L’ingestion par la faune ou l’avifaune entraînant potentiellement des blessures ou la mort.
• L’emmêlement de la faune entraînant potentiellement des blessures ou la mort.
• Une contamination de l’eau de surface.
• La contamination du sol.
Mesures d’atténuation/de gestion et normes de performance applicables à la gestion des déchets solides
non dangereux :
• Les déchets solides non dangereux ne doivent pas être éliminés dans des installations non agréées.
• La planification de la gestion des déchets doit établir une stratégie des déchets incluant des solutions
d’élimination, de réduction ou de recyclage ou de traitement et évacuation des déchets, avant même
que des déchets aient été générés.
• Les déchets doivent être séparés à la source en déchets recyclables et non recyclables et stockés
dans des conteneurs marqués pour le transport vers une installation agréée et appropriée
pour le recyclage et l’élimination.
Le Tableau 4.46 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déchets solides non dangereux.
143
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
IPIECA - Petroleum refinery waste management and minimization, 2014
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
Les déversements de vracs chimiques dans le milieu terrestre peuvent survenir si des incidents non
courants se produisent lors du transfert, manipulation, stockage ou utilisation et en cas de défaillance
d’un équipement ou de conditions anormales. Les disséminations accidentelles de produits chimiques
dans le milieu terrestre peuvent inclure des substances utilisées dans les fluides de fracturation
hydraulique, des fluides de complétion et de reclassement de puits, etc.
L’exposition potentielle des récepteurs environnementaux aux produits chimiques dépend du type
du produit chimique, du volume de rejet, du volume déversé, la concentration lors du rejet, la toxicité,
la persistance et la capacité de bioaccumulation. Les fuites et les déversements peuvent pénétrer
dans l’environnement de l’eau de surface et pénétrer dans les écosystèmes terrestres, les cours
d’eau locaux et potentiellement dans les milieux marins.
En cas de déversement de produit chimique dans l’environnement, les impacts potentiels incluent :
• La contamination des sols, de l’eau de surface et des eaux souterraines.
• Une toxicité pour la flore et la faune.
144
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.47 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements de vracs chimiques.
Cadres
Documents d’orientation
International Association of Geophysical Contractors. Environmental Manual for Worldwide Geophysical Operations.
International Association of Geophysical Contractors. Houston. 2015.
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
En cas de déversement de produit chimique dans l’environnement, les impacts potentiels incluent :
• La contamination des sols, de l’eau de surface et des eaux souterraines.
• Une toxicité pour la flore et la faune.
145
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.48 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements dus aux collisions
et aux ruptures de réservoir et de pipeline.
Cadres
Documents d’orientation
International Association of Geophysical Contractors. Environmental Manual for Worldwide Geophysical Operations.
International Association of Geophysical Contractors. Houston. 2015.
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
Le Tableau 4.49 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements
de ravitaillement.
146
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Cadres
Documents d’orientation
International Association of Geophysical Contractors. Environmental Manual for Worldwide Geophysical Operations.
International Association of Geophysical Contractors. Houston. 2015.
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
Les impacts potentiels sur le milieu terrestre dus à une dissémination majeure d’hydrocarbures
dépendront d’un certain nombre de facteurs, incluant :
• Les sources et les endroits de dissémination de la pollution aux hydrocarbures.
• Les caractéristiques et les propriétés des hydrocarbures pertinentes pour déterminer
les risques, ainsi que les options pour des mesures de contrôle de réponse viable
(par exemple, sort/altération, potentiel d’émulsification, toxicité et persistance).
• Les débits, la durée du déversement et les volumes totaux rejetés d’hydrocarbures
qui pourraient être disséminés.
• Distribution, extension et comportement (par exemple, diffusion via les eaux souterraines)
de la pollution aux hydrocarbures.
• La présence de récepteurs environnementaux et socioéconomiques qui pourraient
être affectés.
• Le temps nécessaire pour que le déversement puisse impacter les récepteurs
environnementaux sensibles.
• L’efficacité des mesures de réponse.
• La durée vraisemblable de réponse à la pollution aux hydrocarbures et de nettoyage.
147
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.50 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation et des
informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des déversements majeurs.
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 489 - Good practice guidelines for the development of shale oil and gas
International Finance Corporation. EHS Guidelines Offshore Oil and Gas Development. World Bank Group. Washington D.C. 2015.
148
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Le Tableau 4.51 présente une liste des cadres recommandés, des documents d’orientation
et des informations techniques supplémentaires applicables à la gestion des espèces introduites.
Cadres
Documents d’orientation
IOGP-IPIECA Report 436 - Alien invasive species and the oil and gas industry
IPIECA-IOGP - Managing Biodiversity & Ecosystem Services (BES) issues along the asset lifecycle in any Environment: 10 Tips
for Success in the Oil and Gas Industry, 2016.
149
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Exigences réglementaires
et autres
150
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
151
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
Lois/actes
(adoptés par un corps législatif)
Politiques
(préparées par les
ministères/agences)
Règles/réglementations
(ministères/agences)
Permis individuels
Instructions administratives/
procédures d’inspection
(fonctionnaires/responsables techniques)
Dans la plupart des pays, les dispositions légales générales relatives à la gestion environnementale
sont suffisantes pour répondre aux défis environnementaux posés par les opérations pétrolières
et gazières. Cependant, dans les pays où l’industrie pétrolière et gazière est d’une importance
stratégique, une législation spécifique est aussi établie et axée sur l’industrie. Le Tableau 5.1 liste
l’ensemble des dispositions légales nécessaires pour appuyer la gestion environnementale dans
le secteur pétrolier et gazier.
152
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
LOIS / ACTES
RÉGLEMENTATIONS
Réglementations sur la gestion des déchets, y compris les déchets dangereux, NORM/matériaux
naturellement radioactifs dont la radioactivité a été artificiellement augmentée (TENORM) et sur
la manipulation des déchets/gestion des débris
Réglementations sur les activités dans les zones protégées (préservation, gestion et surveillance
de la biodiversité/utilisation et gestion de l’eau)
Les pays peuvent décider d’une gamme d’approches législatives et réglementaires pour offrir
une visibilité nécessaire sur l’industrie pétrolière et gazière. Il n’existe pas de façon juste pour
réguler l’industrie pétrolière et gazière. Ce sur quoi et comment les pays décident de légiférer
dépend de leurs traditions réglementaires/légales respectives, des capacités institutionnelles
des autorités (par exemple, la responsabilité de l’application) et de l’environnement local,
entre autres.
153
Gestion environnementale dans le secteur amont de l'industrie pétrolière et gazière
• Principe du pollueur-payeur
Le principe du « pollueur-payeur », qui stipule que les coûts de la pollution doivent être payés
par ceux qui ont causé la pollution, est un concept dominant dans les lois environnementales
depuis les années 1970. Dans le contexte d’un développement pétrolier et gazier, ce principe
est aussi souvent utilisé pour tenir les opérateurs pétroliers et gaziers responsables tout
au long du cycle de vie de leurs opérations. Par exemple, les opérateurs pétroliers et gaziers
qui ont sous-traité l’élimination de leurs déchets de forage à des opérateurs tiers pourraient
toujours être tenus légalement responsables de l’élimination erronée des déchets.
• Principe de précaution
Le principe de précaution stipule que, partout où il y existe des « menaces d’un dommage
sérieux ou irréversible, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas être utilisée
comme raison pour différer des mesures à faibles coûts pour prévenir la dégradation
environnementale. »1
Par exemple, il est à présent difficile d’obtenir une preuve scientifique incontestable
prouvant que les relevés sismiques dans une zone à environnement sensible perturberaient
significativement les populations d’espèces sauvages locales. Dans ce contexte, appliquer
le principe de précaution signifie que des mesures d’atténuation du risque doivent être
encouragées, si une certaine activité est fortement soupçonnée d’avoir des conséquences
préjudiciables pour l’environnement (par exemple, éviter les activités de relevé sismique
durant la saison de frai, comme prescrit en Norvège).
• Principe de substitution
Le principe de substitution établit un processus pour estimer et substituer ou remplacer une
méthode/technique potentiellement préjudiciable ou dangereuse par une option qui est moins
préjudiciable ou dangereuse. Par exemple, les produits chimiques utilisés et rejetés pendant
les opérations de forage et de production doivent être évalués et régulés, en particulier quant
à leur toxicité, leur biodégradabilité et leur capacité de bioaccumulation. La Convention pour
la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est, connue sous le nom de Convention
OSPAR, a établi quatre catégories principales pour appuyer des exigences harmonisées parmi
les Parties contractantes sur les produits chimiques utilisés en offshore, ce qui applique
le principe de substitution.
1
Nations unies. 1992 Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement. UN Doc. A/CONF.151/26 (vol. I), 31 ILM 874 (1992)
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D’autres principes réglementaires de l’environnement, qui sont discutés et traités dans d’autres
sections de ce livre, incluent :
• L’adoption d’une approche basée sur le risque et le principe de prévention
(discutée au Chapitre 3)
• Les exigences de consultation publique, de participation et de transparence (discutées au Chapitre 3)
De tels cas soulignent l’importance d’établir des mécanismes financiers pour couvrir de tels coûts.
Un projet réussi aurait généré des revenus sur la durée de vie du projet, en faisant une question
de planification financière pour s’assurer que des revenus suffisants sont mis de côté pour
le déclassement, la désaffectation et la remise en état.
Divers mécanismes existent, notamment la création de comptes bloqués ou comptes en fiducie, ou bien
des exigences de poster des lettres de crédit, des obligations ou d’autres formes de garanties. S’assurer
qu’il y ait des fonds suffisants pour les mesures de remise en état ou de compensation pour les impacts
environnementaux, ainsi que pour le déclassement, constitue une bonne pratique de gestion.
Déterminer différents régimes fiscaux permet de revoir la valeur de telles provisions et déductions
et de considérer si, ou non, l’inflation projetée et la révision des coûts budgétaires futurs sont incluses.
Tant dans les pays développés que dans les pays émergents, les régimes fiscaux pour l’industrie pétrolière
et gazière spécifient en général la manière dont les coûts de déclassement et de réhabilitation sont traités.
MER BALTIQUE
M
Convention d’Helsinki
C
N
NORD-EST
D
DE L’ATLANTIQUE
Convention OSPAR
Co
MER NOIRE
M
Convention de Bucarest
C
MER CASPIENNE
M N
NORD-OUEST
Convention de Téhéran
C DU PACIFIQUE
D
Plan d’action
P
M ROUGE
MER
ET GOLFE D’ADEN
E
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Convention de Jeddah
C PACIFIQUE
P
N
NORD-EST
Convention de Nouméa
C
D
DU PACIFIQUE
Convention d’Antigua
C
A
AFRIQUE
D
DE L’OUEST MERS D’ASIE
Convention d’Abidjan
C
DU SUD
A
AFRIQUE Plan d’action
O
ORIENTALE
Convention de Nairobi
C
M
MERS D’ASIE
DE L’EST
D
S
SUD-EST Plan d’action
P
D
DU PACIFIQUE
Convention de Lima
C
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ANTARCTIQUE
A
Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique
C Les démarcations ne correspondent pas à la couverture géographique réelle des conventions et des plans d’action
Quatorze des Programmes maritimes régionaux ont aussi adopté des conventions juridiquement
contraignantes qui expriment l’engagement et la volonté politique des gouvernements d’aborder
leurs questions environnementales communes à travers des activités coordonnées et conjointes.
La plupart des conventions ont rajouté des protocoles, des accords légaux traitant des questions
spécifiques telles que les zones protégées ou la pollution terrestre.
Quelques-uns de ces instruments régionaux ont une importance spécifique pour les activités
offshore du secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière, puisqu’ils peuvent établir des règles
pour le secteur, ou bien fixer des attentes de performance relatives à certains sujets tels que
la gestion des déchets de forage, le rejet de l’eau produite, le contrôle des émissions dans l’air
et d’autres rejets. Comme exemples clés des conventions régionales avec des protocoles/mesures
spécifiques relatifs au secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière, on peut citer :
• OSPAR - La Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est
(Conventions d’Oslo et de Paris, adoptée en 1974, révisée et combinée en 1992).
– Plusieurs décisions, recommandations et accords OSPAR relatifs à l’industrie offshore
traitant des aspects tels que les déblais de forage, les produits chimiques en offshore,
l’eau produite, le déclassement et la supervision environnementale sont en vigueur.
– Statut juridique : Les conventions et annexes OSPAR : en vigueur, obligatoires ; Décisions :
en vigueur, obligatoires ; Recommandations et directives : en vigueur, non obligatoires.
• Barcelone - La Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée
(1976), une partie intégrante du Plan d’action pour la Méditerranée (1975).
– Protocole contre la pollution résultant de la prospection et de l’exploitation du plateau
continental, des fonds marins et de son sous-sol (appelé le « Protocole offshore »),
le Plan d’action offshore pour la Méditerranée et les Normes et directives offshore
communes associées sont en vigueur.
– Statut juridique : Convention de Barcelone : en vigueur, obligatoire ; Protocole
offshore : en vigueur, obligatoire ; Les directives pour les activités offshore :
en vigueur, approuvées en 2019 :
– Normes et lignes directrices communes pour l’élimination de pétrole
et de mélanges pétroliers.
– Utilisation et élimination des fluides de forage et des déblais.
• Abidjan - Convention pour la coopération dans la protection, la gestion et la mise en valeur
de l’environnement marin et côtier de la Côte atlantique de la région d’Afrique de l’Ouest,
du Centre et du Sud (1981).
– Protocole sur les normes et standards environnementaux pour les activités
d’exploration et d’exploitation pétrolières et gazières offshore (appelé le « Protocole
offshore »).
– Statut légal : Convention d’Abidjan : en vigueur, obligatoire ; le Protocole offshore :
pas encore en vigueur ; obligatoire lorsqu’il sera en vigueur.
D’autres accords régionaux existent aussi avec une mission plus étroite et spécifique, tels que
l’Accord sur la conservation des cétacés de la Mer noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique
adjacente (ACCOBAMS) et l’Accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique,
du nord-est de l’Atlantique et des mers d’Irlande et du Nord (ASCOBANS).
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Nature et biodiversité :
• Convention sur la diversité biologique – CDB (1992)
• Convention sur la conservation des espèces migratrices (1979)
• Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement
comme habitats des oiseaux d’eau - Convention de Ramsar (1971)
• Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages
menacées d’extinction (Convention CITES) (1973)
• Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO (1972)
Déchets :
• Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux
et de leur élimination (1989)
Autres :
• Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM)
• Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL)
• Convention de Londres sur la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion
de déchets ou autres matières (Convention de Londres) (1972)
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Pour plus d’informations sur la manière dont ceux-ci concernent les différents aspects
environnementaux du secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière, voir Chapitre 4.
Ainsi, les entreprises pétrolières et gazières ont intérêt à être au fait des attentes et des exigences
contenues dans ces cadres et à les prendre pour guide lorsqu’elles formulent leurs stratégies
et actions de gestion environnementale et sociale.
Le Cadre de développement durable élaboré par la Société financière internationale est probablement
le plus connu et reconnu des cadres environnementaux et sociaux développés par une grande
institution financière multilatérale. Il regroupe les éléments constitutifs (hiérarchiques) suivants :
1) Politique de développement durable environnemental et social
2) 8 standards de performance (voir Figure 5.3 ci-dessous)
3) Directives relatives à l’environnement, la santé et la sécurité (Groupe Banque mondiale)
• Directives générales
• 62 directives sectorielles spécifiques
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1 2 3 4
ÉVALUATION ET GESTION MAIN-D’ŒUVRE UTILISATION SANTÉ, SÉCURITÉ
DES RISQUES ET ET CONDITIONS RATIONNELLE DES ET SÛRETÉ
DES IMPACTS DE TRAVAIL RESSOURCES ET DES COMMUNAUTÉS
ENVIRONNEMENTAUX PRÉVENTION
ET SOCIAUX DE LA POLLUTION
5 6 7 8
ACQUISITION DE TERRES CONSERVATION PEUPLES PATRIMOINE
ET RÉINSTALLATION DE LA BIODIVERSITÉ AUTOCHTONES CULTUREL
DUE À L’INSOLVABILITÉ ET GESTION DURABLE
DES RESSOURCES
NATURELLES VIVANTES
Les standards de performance 1, 3 et 6 sont les plus pertinents par rapport à la gestion
environnementale :
• SP1 : Évaluation et gestion des risques et des impacts environnementaux et sociaux -
Ce standard souligne l’importance d’identifier les risques et les impacts E&S et de gérer
la performance E&S tout au long de la durée de vie du projet.
• SP3 : Utilisation rationnelle des ressources et prévention de la pollution - Ce standard
reconnaît que l’activité industrielle et l’urbanisation accrues génèrent souvent de hauts
niveaux de pollution dans l’air, l’eau et la terre et que des opportunités d’efficacité existent.
• SP6 : Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles vivantes -
Ce standard promeut la protection de la biodiversité, la gestion durable et l’utilisation
de ressources naturelles.
Un nombre croissant de banques privées et d’autres institutions financières ont signé les Principes
de l’Équateur, un cadre de gestion des risques basé sur les Standards de performance de l’IFC pour
déterminer, évaluer et gérer le risque environnemental et social dans les projets. Les Principes
de l’Équateur visent à devenir un benchmark mondial, offrant un cadre de diligence raisonnable
pour soutenir une prise de décision responsable sur les questions environnementale et sociale
dans les projets de financement.
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