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Technologie de construction

Construction d’un hôtel 3* - ZAC du Plateau - Le Havre


Parties 1 & 2

Baptiste GALY
Julian Alejandro LOPEZ RINCON
Lucile NAMUR
Blandine PRUDHON Intervenant : Jean-Elie DANDJINOU
Mai 2021
Table des matières
Introduction 4
1 - Présentation générale du projet 5
1.1 Présentation du parc d’activités Le Havre Plateau 5
1.2 Contexte du projet 5
2 - Contexte de l’étude & données d’entrée 7
2.1 Contexte juridique - PLU 7
2.2 Contexte environnemental 8
2.3 Contexte géotechnique et étude de sol 9
2.3.1 Cailloutière 9
2.3.2 Mur de soutènement du bassin 10
2.4 Qualité et risques du sols 12
2.4.1. Pollution des sols 12
2.4.2. Agressivité du sol 13
2.4.3. Inondabilité du sol 13
2.4.4. Cavités 14
3 - Etude du bâtiment : attentes et besoins 15
3.1 Attentes et performances 15
3.1.1 Coûts de construction 15
3.1.2 Performances thermiques et acoustiques 16
3.1.3 Distribution d’eau chaude et luminosité des espaces 17
3.2 Contraintes structurelles 18
3.2.1 Dallages et planchers 18
3.2.2 Joints de dilatation 18
3.3 Contraintes extérieures et Environnementales 19
3.3.1 Terrassement et renforcement du sol 19
3.3.2 Gestion des eaux pluviales 20
3.4 Fondations 21
4 - Conception 22
4.1 Evaluation des charges principales 22
4.2 Choix de conception 23
4.2.1 Planchers 23
4.2.2 Terrassement 24
4.2.3 Renforcement du sol 25
4.2.4 Fondations 26
4.2.5 Superstructure 27
4.2.6 Isolation 28
4.2.7 Qualité et risques des sols 29
4.2.8 Gestion des eaux pluviales 30
4.3 Choix au droit des existants 31

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4.3.1 Mur de Soutènement 31
4.3.2 Bâtiment voisins 31
4.4 Prédéfinitions des modèles mécaniques 31
5 - Conclusion de l’étude préliminaire et analyse générale 33
5.1 Grille d’analyse des risques 33
5.2 Synthèse de l’étude préliminaire 35
6 - Solutions et techniques finales de construction 36
6.1. Superstructure 36
6.1.1. Calcul des charges réelles 36
Charge climatique de neige 36
Charge climatique de vent 37
6.1.2. Modélisation Revit 40
A - Finalisation des choix techniques 40
B - Elaboration d’une maquette Revit 42
6.1.3. Mise en œuvre des systèmes constructifs 44
6.1.4. Modélisations Robot 47
A - Etude d’un plancher 47
B - Etude d’un mur porteur 50
6.2 Infrastructures 53
6.2.1. Vérification des dimensions des pieux 53
6.2.2. Le mur de soutènement 56
Etude du mur de soutènement 56
Mise en place d’un pieu 58
Mise en place d’un tirant 59
7 - Plan d’installation de chantier 62
7.1. Généralités 62
7.2. Contenu 62
7.2.1 Accès et sécurité 62
7.2.2. Circulation interne et parking 63
7.2.3. Le moyen de levage 63
7.2.4. Les aires de stockage 64
7.2.5. Les réseaux 65
7.2.6. La base de vie 65
8 - Métré quantitatif estimatif des ouvrages de génie civil 67
9 - Synthèse et examen critique de l’étude 70
Sources 71

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Introduction
Ce projet de Technologies de Construction concerne la construction d’un hôtel 3* au Havre.
L’objectif est de comprendre la réalisation du bâtiment, en cerner les enjeux et les problèmes
rencontrés. Nous allons devoir prendre des décisions et les justifier aux regards des exigences du
promoteur.

Ce projet se divise en deux étapes.


La première étape consiste à analyser les données d’entrées, les compléter mais aussi apporter des
solutions et présenter des choix et orientations principales au regard des enjeux les plus critiques du
projet.
La deuxième étape vient finaliser la première. En effet, nous prendrons des décisions définitives quant
à l’orientation que le projet va prendre. Pour résumer, nous réaliserons une maquette du projet
validant ou invalidant les choix de la première partie. Lors de cette dernière étape, nous proposerons
une installation de chantier et nous établirons un métré quantitatif estimatif des ouvrages de génie
civil.

Tout d’abord, nous présenterons les données d’entrées ainsi que le contexte de l’étude. Cela
va nous permettre de nous placer correctement dans le projet, connaître les enjeux ainsi que les
problèmes que nous allons rencontrer.

La deuxième partie du rapport concerne plus particulièrement la structure. Dans cette partie, nous
étudierons les attentes en termes de structure, d'environnement ainsi que pour les fondations. A
partir de cette étude, nous définirons les besoins nécessaires pour la réalisation du projet.

Enfin, nous évoquerons la conception de l’hôtel. Cela passe, tout d’abord, par une étude des charges
principales s’exerçant sur la structure. Ensuite, nous définirons et développerons des choix de
conception concernant les fondations, la superstructure mais aussi tous les problèmes évoqués lors
des premières parties. Nous définirons aussi des modèles mécaniques afin de représenter la structure
et vérifier la faisabilité des solutions apportées.

Pour conclure sur la première partie du rapport, nous présenterons une grille d’analyse des
risques. Cette grille va permettre de recenser tous les risques rencontrés, et de les quantifier mais
aussi d’évaluer l’impact des solutions que nous avons prises sur ces risques.
Enfin, pour conclure de façon plus générale sur l’ensemble du projet nous réaliserons une synthèse
critique de notre étude.

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1 - Présentation générale du projet

1.1 Présentation du parc d’activités Le Havre Plateau


Le parc d’activité se situe sur le territoire de la commune du Havre et est localisé à son Nord-Ouest. Il
a une superficie de 19 hectares et possède un accès rapide au centre-ville.

Figure 1 - Implantation du parc d’activités

Son aménagement est réalisé sous la forme d’une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) créée par le
Conseil Communautaire de la CODAH du 13 novembre 2018.
Le parc d’activités est destiné à recevoir des activités tertiaires, industrielles, artisanales, de
l’hôtellerie et des services liés aux entreprises ou aux particuliers.

D’après le PLU, cette zone est classée Zone à Urbaniser à dominante économique. Cela implique donc
certaines règles à respecter mais aussi l'existence d’un cahier des charges de cession des terrains de
la zone.

1.2 Contexte du projet


L’ouvrage qui fait l’objet de cette étude est un bâtiment à usage d'hôtel d’une capacité de 81 chambres
et d’une surface totale de 4419 m².
L'hôtel se situe dans le ZAC du plateau, à l’angle de la rue Louis Blériot et de la rue Rolland Garros, au
Havre. Il fait partie d’un ensemble de quatre bâtiments implantés face à un bassin de rétention d’eau
paysager. Sur l’image ci-dessous, l’hôtel correspond au bâtiment de gauche.

Figure 2 - Vue d’insertion des quatre bâtiments

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Ces bâtiments doivent respecter certaines directives à savoir :
- Une implantation en limite de propriété côté bassin
- Des percées visuelles de la rue Pique en Mare vers le bassin
- Des gabarits de bâtiments identiques

Concernant l'hôtel, deux types de chambres ont été définies : studio ou familiale. Elles doivent avoir
une surface minimale de 16 m² à 32 m². Les espaces verts occupent quant à eux 1185 m² soit 27% du
foncier.
L'hôtel doit respecter certaines exigences du promoteur comme être visible depuis les axes principaux,
posséder un parking aérien ou souterrain ou encore bénéficier d’une zone d'accueil au rez-de-
chaussée.

Les acteurs entrant en jeux dans la conception de l’hôtel sont :


- Promoteur : Société Havraise du Développement
- Maître d’ouvrage : Redman Hôtel Management
- MOD : Redman Paris Ile de France
- Maître d’oeuvre : SUD Architectes
- BETC : ARTELIA
- Bureau de contrôle : SOCOTEC

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2 - Contexte de l’étude & données d’entrée
Afin de pouvoir concevoir ce projet d'hôtel 3* de type R+2, de 81 chambres pour une surface au sol
totale de 2500 m², nous devons tout d’abord nous intéresser au contexte de notre étude.
Nous allons en effet prêter attention à l’ensemble des éléments, intervenants directement ou non
dans le cadre de ce chantier du fait des réglementations locales et de son environnement.

2.1 Contexte juridique - PLU


Le projet est localisé sur une zone AUE, c'est-à-dire une zone à urbaniser à dominante économique.

Tout d’abord, il faut savoir que nous sommes dans une zone concernée par les OAP (Orientations
d’Aménagement et de Programmation) Le Havre plateau et Trame verte et bleue.
L’OAP Trame verte et Bleue “vise à renforcer la place de la biodiversité et de la nature en ville dans
l’ensemble des projets de la ville du Havre”.

Figure 3 - Carte de la Trame Verte et Bleue

Nous sommes situés près d’un corridor de trame verte (point rouge sur la carte), cela signifie que nous
sommes proches d’une zone de relais entre les réservoirs qui permettent la circulation de la faune et
la dispersion de la flore et qu’il faut réfléchir à la prise en compte et à l’organisation d’un territoire
urbain durable et qualitatif.

L’OAP Le Havre plateau “vise à créer un parc d'activité qui a vocation à accueillir des activités mixtes
répondant ainsi aux enjeux de développement économiques et aux besoins”.
Notre projet devra offrir une qualité architecturale faisant écho au caractère végétal et aux enjeux
environnementaux des espaces publics, ce qui est en lien direct avec la Trame Bleue et Verte.
Par ailleurs, dans le principe de préservation de l’identité paysagère du plateau, une attention sera
particulièrement portée sur la gestion des eaux pluviales avec la création de noues acheminant l’eau
dans des bassins de rétention.

Concernant les directives du PLU sur la zone AUE, il faut :


- Être implanté à minimum 5 m des limites séparatives
- Ne pas excéder 50% de la superficie du terrain pour l’implantation au sol
- Ne pas dépasser 15 m de hauteur

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- Posséder une architecture, des dimensions, un aspect extérieur adapté « au caractère ou à
l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la
conservation des perspectives monumentales → Maintenir l’aspect naturel du terrain, étudier
et intégrer la toiture, ...
- 15% de surfaces végétales composées d’essences locales

Remarque : “Dans le cas d’une extension d’activité et d’une impossibilité technique liée à des
questions d’organisation et notamment de circulation interne, le pourcentage de surface végétale
peut exceptionnellement être réduit à 5%.”

2.2 Contexte environnemental


Le projet que nous étudions se situe au Havre, près de la côte, des falaises et donc de la mer. Il faudra
donc prendre en compte, lors de notre conception, l’environnement marin agressif pour les
bâtiments, le vent mais aussi le sous-sol de notre bâtiment.
En effet, dans cette zone, les risques identifiés sont :
- Inondation et inondation par submersion marine ;
- Mouvement de terrain et mouvement de terrain dû aux affaissements et effondrements liés
aux cavités souterraines (hors mines) ;
- Mouvement de terrain – recul du trait de côte et de falaises.

Par ailleurs, l'hôtel étant situé près de l’aéroport, nous sommes dans une zone concernée par le Plan
d’Exposition au Bruit (PEB) de l’aérodrome du Havre-Octeville. Toutefois, après étude de la carte nous
avons pu constater que finalement il n’y aura pas de dispositions spécialisées à prendre pour réduire
les nuisances sonores car nous somme en dehors de la zone de bruit.

Figure 4 - Plan d’exposition au bruit avec localisation de notre site (point rouge)

Concernant les risques sismiques, nous pouvons voir que Le Havre se situe dans une zone à faible
sismicité.

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Figure 5 - Zonage sismique de la France

Ainsi, ce risque ne sera pas primordial dans nos décisions concernant la structure.

2.3 Contexte géotechnique et étude de sol

2.3.1 Cailloutière

Le projet est situé sur une falaise normande. Il faut alors se demander si ce sol est
suffisamment résistant et de bonne qualité pour y construire un tel bâtiment.
Au total 53 sondages ont été réalisés, positionnés avec un maillage de 3,0 m.
Les sondages montrent la succession de couches suivante :

→ 1,5 à 3,0m : une couverture peu résistante correspondant à des limons d'épaisseur réduite
→ à partir de 6 m de profondeur : une formation résistante constituée d'argile et de silex charpentée
→ 15 à 17m : couche également résistante, mais plus tendre que les matériaux précédents,
principalement composée de craie

Remarque :
Ces sondages ont révélé la présence de matériaux remaniés sur une profondeur pouvant atteindre 14
m. Les profondeurs maximums ont été identifiées à proximité d’un ancien puits comblé. D’après le
rapport d’étude de FONDOUEST, il s’avère être une ancienne cailloutière effondrée sur la quasi-
totalité de son emprise. Ceci signifie qu’il y a très peu de risque d’avoir de vide dans le sol. Toutefois
on ne peut pas négliger la présence de petits vides. Il est donc nécessaire de réaliser une étude afin
de vérifier la portance actuelle de ces zones avant de commencer à bâtir dessus.

Conséquence :
L'emprise de la cailloutière plus un périmètre de sécurité de 14,0 m en périphérie sera dans un premier
temps considérée inconstructible. Ainsi ce périmètre ne pourra recevoir que des aménagements
paysagers, éventuellement des voiries et parkings avec une attention particulière. Il faudra en outre
être vigilant avec l’installation de réseau au sein de cette zone.

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Cependant s'il s’avère incontournable de rendre cette emprise constructible. Pour se faire, il est
possible de procéder à un traitement par injection, les futurs bâtiments devant alors faire l'objet de
préconisations spécifiques selon le type de construction.

Figure 6 - Plan illustrant la disposition de la cailloutière

Sur la zone avoisinant notre projet on peut constater la présence d’un bâtiment déjà construit
juste à côté, ainsi que 2 autres à venir prochainement. Il faudra donc veiller à en tenir compte lors de
notre phase de chantier.

2.3.2 Mur de soutènement du bassin

De plus, nous sommes en présence d’un bassin accolé à notre bâtiment et qui doit être préservé car
essentiel dans l'esthétisme recherché du projet.
Ce bassin doit toutefois faire l’objet d'une attention particulière.
En effet, comme le montre les deux plans suivants, le mur de soutènement est proche de la cailloutière
décrite dans la partie précédente, ce qui induit un point sensible à ce niveau-ci.

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Figure 7 - Mise en évidence du point sensible sur le mur de soutènement

Figure 8 - Zoom sur la partie sensible du mur de soutènement

Par ailleurs, nous sommes en présence d’un encorbellement pour les passerelles en bois. Comme le
montre le schéma suivant, la solution qui à été envisagée est de maintenir ces avancées à l’aide d’un
contre poids.

Figure 9 - Vue en coupe des encorbellements pour passerelle en bois

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L’idée est ingénieuse, mais elle implique par la même occasion un effort vertical non négligeable sur
le mur de soutènement. Or comme nous avons pu le voir précédemment, au niveau de l’ancienne
cailloutière, le mur ne repose pas dans un sol de qualité satisfaisante. Il faudra donc être très vigilant
quant à l'effort supplémentaire que pourrait engendrer notre bâtiment sur ce mur.

2.4 Qualité et risques du sols


Dans le cadre de notre projet, il est important d’évaluer la qualité des sols afin de quantifier les
surcoûts liés à la gestion du sol et de vérifier la compatibilité du site avec le projet.

Dans l’étude des sols, plusieurs facteurs sont à prendre en compte.

2.4.1. Pollution des sols


Le point le plus important est d’évaluer la pollution des sols. Pour ce faire, plusieurs prélèvements ont
été faits au droit de chaque sondage (voir image ci-dessous). Les sondages varient de 1 à 3 mètres de
profondeur. Ils sont effectués en fonction de la lithologie du sol afin de caractériser les terres
présentant des indices de pollution.

Figure 10 - Plan d'implantation des sondages

Après la réalisation des investigations, il est possible de déterminer la coupe lithologique du terrain
mais aussi de faire des observations organoleptiques (odeur, couleur, aspect). Les résultats montrent
une présence importante de métaux dans le sol, dont majoritairement du cuivre, du chrome, du
mercure et du plomb. Ces chiffres élevés ne sont pas liés à la présence d’anciennes activités, il s’agit
plus probablement d’anomalies locales dans les sols de la région.

Le sol présente aussi des quantités importantes d’hydrocarbures lourds. Leur origine n’a pas été
identifiée et leur quantité dans le sol ne constitue pas une atteinte pour l’environnement.

Il a aussi été noté une absence de composés volatils dans le sol jusqu’à 3 mètres de profondeur.

Conséquences : Il existe un risque par ingestion et inhalation pour les futurs usagers. Il est donc
important de penser à des solutions afin de limiter au maximum les risques.

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2.4.2. Agressivité du sol
Il convient aussi d’étudier l’agressivité des sols vis-à-vis des bétons. Pour ce faire, trois sondages ont
été réalisés dans la couche de limon argileux, soit à 2 mètres de profondeur. Le degré d’agressivité est
classé selon la norme NF EN 206. Les résultats donnent un degré d’agressivité < XA1 et classent le sol
comme « environnement à faible agressivité chimique vis-à-vis des bétons ». Le sol du terrain n’est
donc pas agressif.

Il faut cependant noter qu’il s’agit d’essais ponctuels ainsi, des variations ne sont pas exclues. Il n’est
donc pas utile de proposer des solutions vis-à-vis de ce problème, cependant il ne faudra pas le
négliger lors de la réalisation de l’hôtel.

2.4.3. Inondabilité du sol

Nous allons ensuite étudier l’inondabilité des sols. En effet, les inondations font partie des risques
naturels identifiés sur la zone du projet. Beaucoup d’inondations et de coulées de boue ont été
recensées au Havre depuis 1984 jusqu’à la dernière en 2003.

Figure 11 - Carte des risques de ruissellement et de débordement

La ville du Havre est un Territoire à Risque important d’Inondation (TRI). La carte ci-dessus nous
montre la présence d’inondations par risque de ruissellement et de débordement. Nous pouvons voir
que la zone du projet (en rouge sur le schéma) se trouve sur une zone à risque de probabilité moyenne.

De plus, pour évaluer l’inondabilité du sol, il est important d’en connaître le contexte
environnemental. Nous avons vu précédemment que le sol est composé d’un remblai sur le premier
mètre mais aussi d’argile à silex et de craie. Il est aussi important de connaître le contexte
hydrogéologique du sol. La fiche SIGES, nous informe que les premières eaux souterraines au droit du
site d’étude se situent à environ 24 mètres de profondeur. Nous pouvons donc en déduire la présence

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d’une nappe phréatique sous le terrain. Ces dernières sont aussi à l’origine de débordements pouvant
causer des inondations.

Conséquences : Nous pouvons voir que les risques d’inondations accompagnées de coulées de boue
mais aussi d’inondations par ruissellement ou débordement sont très importants sur le terrain. Il va
donc falloir trouver des solutions afin que ceux-ci ne mettent pas en danger le bâtiment ainsi que ses
usagers.

Au vu de la présence de nappes phréatiques, les risques liés à une remontée des nappes sont à
considérer avec prudence.

2.4.4. Cavités

Finalement, il est important de savoir s’il y a une présence de cavités dans le terrain. En effet, la roche
étant en craie et en argile, le risque d’avoir des cavités est important. La présence d’une cavité
engendre une modification de l’équilibre des éléments dans le sol, diminuant ainsi les caractéristiques
mécaniques de la roche.

Une recherche sur le site georisques.gouv.fr nous permet de découvrir la présence d’une cavité proche
du terrain dont l’identifiant est HNOAA0008127. Il s'agit de la cavité Indice CETE 76351-004, Le Grand
Hameau. Il s’agit d’une cavité militaire.

De plus, nous avons remarqué précédemment la présence de deux cavités souterraines effondrées.

Conséquences : Même si la cavité ne se situe pas directement sous la parcelle, elle peut avoir des
conséquences sur la construction du bâtiment. En effet, le sol risque d’être moins stable et moins
solide. Cet aspect est donc à prendre en compte lors de la réalisation de l’hôtel et des solutions sont
à apporter afin d’assurer la pérennité du bâtiment.

Les cavités effondrées quant à elles diminuent aussi les caractéristiques du sol.

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3 - Etude du bâtiment : attentes et besoins
Le cahier des charges techniques fourni nous donne différentes préconisations techniques,
afin de respecter au mieux les attentes et besoins de cette opération de construction. Dans cette
partie, nous évoquerons les principaux problèmes ainsi que les contraintes liées à la structure et à
l’environnement de ce projet.

3.1 Attentes et performances

3.1.1 Coûts de construction

Le cahier des charges nous fournit une estimation moyenne du coût de construction pour
chaque type de chambre. Ces coûts ne comprennent pas les FF&E, à savoir les fournitures et
l’équipement qui seront présents à terme dans les chambres. Il est d’autre part important de noter
que ces coûts ne prennent pas en compte le foncier, les parkings ainsi que les services proposés aux
utilisateurs : il s’agit ici d’une estimation du coût de la mise en place structurelle des chambres.

Figure 12 - Coût de construction des chambres

Comme évoqué précédemment, une partie du coût de l’opération concerne le coût FF&E par chambre.
Ce coût se rapporte directement à l’agencement et à l’équipement mobilier, il convient donc de
respecter un budget FF&E pour chaque type de chambre, comme ci-dessous :

Figure 13 - Coût FF&E des chambres

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3.1.2 Performances thermiques et acoustiques
Les normes hôtelières imposent différentes valeurs de température, de débit d’air et autres à
respecter. Le respect de ces normes est ici indispensable dans la mesure où elles se répercutent
directement sur le confort au quotidien des utilisateurs. Le tableau ci-dessous (disponible dans le
cahier des charges) recense les critères à respecter :

Figure 14 - Normes thermiques des locaux

Afin de garantir le respect de ces critères, il s’agira ici de mettre en place divers équipements
permettant la régulation de la température ainsi qu’un déplacement efficace des flux d’air (débit d’air,
renouvellement de l’air…). Les différents choix techniques seront évoqués plus tard, cette partie met
avant tout en valeur les différentes contraintes à prendre en considération.

De la même manière, les performances acoustiques des locaux devront suivre des critères imposés
par le cahier des charges. Encore une fois, le confort des usagers est relié à cet aspect : il est primordial
de limiter les nuisances sonores entre les différentes chambres.

Figure 15 - Normes acoustiques des locaux

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Les valeurs retenues correspondent ici aux valeurs maximales admises. Il conviendra donc d’adopter
des solutions acoustiques adaptées (isolants et matériaux structurels …), afin de garantir le respect de
ces valeurs butoirs, et donc de garantir le respect et le confort des usagers.

L’isolation d’un bâtiment admet deux possibilités :

- L’isolation extérieure
- L’isolation intérieure

L’isolation extérieure admet de nombreux avantages, puisqu’elle permet de réduire les ponts
thermiques. Les pertes thermiques sont ainsi réduites, notamment au niveau des raccords avec
l’extérieur (prises ou autres). D’autre part, il est important de noter que ce type d’isolation est, comme
son nom l’indique, appliqué à l’extérieur de la structure. L’isolation extérieure permet donc un gain
de place non négligeable, équivalent à l’épaisseur de la couche d’isolation appliquée.

Toutefois, l’isolation extérieure présente plusieurs inconvénients : cette dernière est particulièrement
onéreuse à mettre en place, en comparaison à l’isolation intérieur. Ce type d’isolation peut d’autre
part affecter l’aspect extérieur du bâtiment d’un point de vue esthétique. Toutefois, ce problème peut
facilement être contourné au moyen d’un revêtement de façade, à condition que ce dernier soit
compatible avec l’isolation utilisée.

L’isolation intérieure constitue un choix de sûreté, cette dernière est utilisée de manière bien plus
courante dans le domaine de la construction, elle est donc mieux maîtrisée en comparaison à
l’isolation extérieure. Enfin, l’isolation intérieure admet un avantage certain, puisque cette dernière
représente un coût de mise en œuvre amoindri par rapport à l’isolation par l’extérieur.

L’étude des isolants et le choix retenu sera évoqué dans la partie 4.2.6

3.1.3 Distribution d’eau chaude et luminosité des espaces

Toujours dans l’optique de garantir le confort des usagers au sein des locaux, il est primordial d’assurer
une bonne distribution de l’eau chaude au quotidien. Un besoin en eau chaude journalier a donc été
défini en amont, pour 115 chambres complètes.

Figure 16 - Estimation du besoin journalier en eau

Compte tenu du nombre assez élevé d’utilisateurs, il sera nécessaire de mettre en place différents
matériels (chaudières, pompes à chaleur …) afin de respecter la production journalière d’eau chaude
fixée. Il sera d’autre part nécessaire de réaliser une étude afin de déterminer le mode de chauffage de
l’eau le plus adapté (gaz, bois, géothermie …).

De la même manière que pour l’eau chaude, un besoin journalier de luminosité a pu être établi pour
les locaux. Il conviendra de respecter les différentes valeurs de luminosité fixées pour les pièces de
l’hôtel.

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Toutes ces préconisations, seront à prendre en compte par les entreprises de second œuvre mais aussi
au travers du choix des matériaux, notamment pour l’isolation thermique et acoustique.

3.2 Contraintes structurelles


3.2.1 Dallages et planchers

Au cours de cette opération, un dallage et des planchers seront amenés à être mis en place
pour notre structure.

Concernant le choix du dallage, nous nous sommes référés au DTU 13.3, qui concerne la mise
en place de dallages en béton suivant la norme française. Le DTU 13.3 se décompose en 3 parties en
fonction de l’usage souhaité des locaux. Les préconisations seront différentes suivant l’usage en
question.

Notre cas d’étude concerne la mise en place de locaux à vocation d'hébergement. Il convient donc de
se référer à partie 2 du DTU 13.3. Pour cette partie, il est admis que l’épaisseur minimale de dallage
retenue est de 13 cm. Il est d’autre part imposé un dosage minimal en ciment de 280kg/m3 avec un
rapport E/C maximal de 0,60 ; nous faisons le choix d’utiliser un ciment de classe 32,5, dans la mesure
où les charges d’exploitation constatées à terme seront faibles.

Compte tenu de l’instabilité du sol constatée précédemment (cailloutière, risques de vides…), il est
primordial d’assurer une bonne stabilité de la structure face au comportement du sol. La stabilité de
cette dernière est assurée par les fondations choisies, qui doivent être adaptées au sol en présence.
L’étude des fondations sera menée par la suite (cf. 3.3 - 4.2.3 Fondations).

Enfin, concernant la structure des planchers, plusieurs choix sont ici possibles : les planchers en béton,
en bois, ou bien les planchers mixtes. Dans le cadre de ce projet, nous cherchons à intégrer au
maximum le matériau bois dans notre construction. C’est pourquoi nous faisons le choix de nous
orienter vers un plancher en bois, ou bien un plancher mixte composé de bois. Nous détaillerons notre
choix concernant la structure retenue par la suite, dans la partie 4.2.

3.2.2 Joints de dilatation

Le dallage qui sera mis en place au cours de cette opération sera très important. Le comportement du
béton se veut préjudiciable dans notre cas, au vu de la grande surface de dallage. En effet, les
variations de température impactent le béton de manière non négligeable, avec une modification de
la structure de ce dernier (qui a tendance à se dilater). Cette dilatation du béton entraîne des
déplacements de la dalle, qui risque très vite de présenter des fissures, et donc de voir sa résistance
atténuée. Des zones de faiblesses pourront alors être constatées, au niveau du mouvement du béton.
Face à ce problème, une solution facile à mettre en place est le joint de dilatation.

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Figure 17 - Exemple de joint de dilatation

L’intégration de joints de dilatation à notre dalle est donc primordiale, compte tenu des dimensions
importantes de cette dernière. Ce dernier permettra de concentrer les sollicitations internes du béton
(qui essaye de se déplacer), ce qui permet d’assurer la stabilité de la dalle, et d’éviter sa fissuration.
Plusieurs joints de ce type pourront être mis en place pour tous les dallages qui seront effectués en
phase de chantier.

3.3 Contraintes extérieures et Environnementales

3.3.1 Terrassement et renforcement du sol

Au vu de l’instabilité potentielle du sol, il est nécessaire de prendre de nombreuses précautions lors


de la phase travaux de ce projet. L’opération la plus délicate sera la mise en place des fondations, qui
nécessite au préalable une phase de terrassement. La topographie n’est pas à notre avantage ici
(présence d’eau, risque de vides dans le sol), il est donc primordial de s’assurer du bon déroulement
de l’opération de terrassement, qui marque le début des travaux.

L’étude géotechnique nous fournit de nombreux renseignements quant à l’exécution du


terrassement. Il est admis, de manière générale, que nous pourrons utiliser du matériel de puissance
moyenne afin de réaliser ce dernier. Nous préconisons ici l’utilisation d’une pelle mécanique ou d’une
tractopelle, qui nous permettra de décaper le sol, pour pouvoir mettre en place non seulement les
fondations, mais aussi les structures extérieures (parking et chemins piétons).

Figure 18 - Pelle mécanique pour le décapage de la parcelle

Il est important de prendre en compte la présence d’un parking aérien dans le cadre de ce projet. La
mise en place de ce dernier impose un décaissement, afin de mettre en place les futures voies et

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chemins. Pour la création des chemins piétons, permettant le raccord du parking à la réception, un
simple décapage sera nécessaire afin de mettre à niveau le sol. Par la suite, nous pourrons mettre en
place les voies et chemins destinés aux piétons. Il est toutefois primordial de maintenir une pente
minimum de 5% sur le terrain, afin d’assurer un bon écoulement des eaux, auquel cas le site se
retrouvera très rapidement inondé et boueux lors de la phase chantier.

Comme évoqué précédemment, la qualité médiocre du sol est importante à prendre en compte, tout
particulièrement pour la mise en place du parking aérien. Pour ce dernier, il n’est pas nécessaire de
mettre en place des fondations. Toutefois, la charge induite par la présence de nombreux véhicules
impose un renforcement du sol, afin d’assurer une bonne stabilité de la couche de bitume qui sera
apposée par la suite. Un décapage et un compactage du sol sont fortement conseillés dans notre cas,
au vu de la composition du sol. Les mesures à prendre afin d’assurer la stabilité du parking diffèrent
ici totalement de celles de celles de l’hôtel. La démarche à suivre sera détaillée dans les Choix de
conception.

3.3.2 Gestion des eaux pluviales

En suivant l’OAP Le Havre Plateau, nous devons prêter une attention particulière à la gestion des eaux
pluviales avec la création de noues acheminant l’eau dans des bassins de rétention.

Figure 19 - Plan d’assainissement prévu

Autour de notre terrain se trouvent les bassins B1, B2 et B4, ainsi que différentes noues permettant
le déversement des eaux pluviales dans les bassins.
Par ailleurs, nous pouvons voir sur le plan ci-dessus le réseau d’eau pluvial existant en vert ainsi que
le réseau prévu par Colas en bleu.

Il faudra donc prévoir la création de noues autour de l’hôtel et notamment sur le parking afin de relier
notre terrain à ce réseau.

20
3.4 Fondations
En ce qui concerne les fondations plusieurs choix s'offrent à nous, mais surtout plusieurs conditions
géotechniques s'imposent à nous.
Ainsi, nous séparerons notre analyse en fonction de l’emplacement concerné sous le bâtiment.

D’après le rapport de TECHNOSOL, il est conseillé d’utiliser des semelles filantes superficielles ou
isolées encastrées au minimum dans les sables limoneux brun clair, l’argile limoneuse brun roux ou
l’argile à silex. Il est aussi conseillé de réaliser un encastrement de 20 à 30cm dans ces horizons.
Il y est recommandé autant que possible de ne pas infiltrer les eaux pluviales à proximité des
bâtiments. Ainsi nous veillerons à les éloigner au maximum de ces derniers en aménageant des noues
sur la périphérie des bâtiments comme expliqué précédemment.

● Fondation au niveau zone de cailloutière :

En ce qui concerne les fondations au niveau de la cailloutière, nous avons vu précédemment dans la
partie étude géotechnique, que FONDOUEST indiquait dans son rapport qu’il était possible de réaliser
des injections dans le sol. Cependant en étudiant le dossier de TECHNOSOL il s’avère que cette solution
n’est pas envisageable. En effet, l’injection de sol permettrait de combler quelques vides résiduels,
mais ne permettrait pas d’augmenter la compacité des sols, notamment argileux, car le produit injecté
ne pourrait pas pénétrer entre les pores trop petits des sols argileux. Ce type de traitement ne
permettrait en aucun cas de pouvoir construire ultérieurement le bâtiment sur des fondations
superficielles.

C’est pourquoi TECHNOSOL préconise de fonder le bâtiment sur des fondations profondes de type
pieux forés et tubés sur toute la hauteur des sols décomprimés.

● Fondation au niveau du mur de soutènement :

Au niveau du mur de soutènement une attention particulière est nécessaire.


En raison des choix techniques retenus, l’arrière du mur sera remblayé avec du limon traité à la chaux.
L’objectif ici recherché est d’éviter tout effort de poussée sur le mur de soutènement par les
fondations des bâtiments

Il faudra pour ce faire appliquer les recommandations suivantes pour la réalisation des bâtiments à
proximité du mur de soutènement :

- Interdiction de terrassement profond au pied du mur existant en raison du risque de


déstabilisation du mur sous la poussée de l’eau présente dans le plan d’eau.

- Respecter la condition de redan entre les fondations des bâtiments projetés et les fondations
du mur de soutènement (pente de 2/3, avec 3 de base) entre les arêtes extérieures des
fondations.

Cependant comme évoqué précédemment dans la partie géotechnique, il est envisagé d’utiliser les
fondations de notre bâtiment à proximité du mur afin de la consolider. L’utilisation de tirant ou d’un
système similaire permettrait de maintenir notre mur en place correctement. Ces pistes ne sont pas
définitives et mérite encore réflexion pour aboutir à la solution la plus pertinente.

21
4 - Conception
4.1 Evaluation des charges principales
Pour rappel, notre projet est un hôtel de type R+2 avec un sous-sol partiel. Le niveau bas sera à -3,0
m du niveau du RDC et l’emprise au sol sera de 900 m² environ dont 250 m² de sous-sol.

L’étude géotechnique de conception en phase avant-projet nous fournit l’enveloppe des descentes
des charges, dues aux efforts verticaux, par appui ponctuel du bâtiment :

Figure 20 - Tableau de descente des charges initial

→ ELS quasi-permanentes
→ ELS caractéristiques
→ ELU dt

Nous avons donc ici un premier aperçu des charges qui seront reprises par nos fondations.
Toutefois, il faut encore définir une descente de charges définitive car si nous faisons le choix de
réaliser une structure en bois, la descente de charge ne sera pas du même ordre de grandeur.
En effet, d’après les Principes Généraux du Dimensionnement des Ouvrages Eurocodes EN 1990 et EN
1991, un béton possède un poids volumique de l’ordre de 25 kN/m3 contre 6 kN/m3 pour le bois.

Figure 21 - Tableau des charges permanentes données par l’Eurocode

De plus, en fonction de leur usage spécifique, il existe différentes catégories de surfaces :


Dans notre cas nous sommes en catégorie A → Activités domestiques et résidentielles (Pièces des
bâtiments résidentiels et des maisons ; chambres et salles des hôpitaux ; chambres d’hôtels et de
foyers ; cuisines et sanitaires)

Figure 22 - Valeurs des charges d’exploitation en fonction de la catégorie de la surface

Il faudra par ailleurs prendre en compte les charges dues au vent et à la neige.
→ Le calcul détaillé de ces charges surfaciques sera réalisé lors de la modélisation de notre projet.

22
Toutefois, nous savons dès à présent que pour l’étude du vent, nous nous situons dans une région
classée 2, ce qui implique une vitesse de référence du vent de l’ordre de 24 m/s.
Concernant la neige nous sommes dans une zone A1, à une altitude de 90 m environ (source
Géoportail), ce qui implique donc une charge de neige Sk=0,45 kN/m², mais aussi pas de chute
exceptionnelle et pas d’accumulation.

Figures 23 & 24 - Cartes de France données par l’Eurocode des régions de vent et de neige

4.2 Choix de conception

4.2.1 Planchers

Comme nous avons pu l’évoquer précédemment, les planchers en béton, en bois, ou bien les
planchers mixtes sont les trois solutions envisageables pour la structure de nos planchers. Nous nous
tournons ici vers un plancher mixte, composé de béton et de bois, dans la mesure où nous souhaitons
valoriser le matériau bois dans notre construction. Ce type de plancher est idéal dans notre cas, et
plus généralement pour les bâtiments recevant du public. En effet, il assure une résistance certaine
de la structure et qu’il participe à l'allègement de cette dernière.

Figure 25 - Plancher mixte bois-béton

L’image ci-dessus représente la structure envisagée pour nos planchers. Il est important de noter la
présence de connecteurs métalliques sur cette image : ces derniers assurent la connexion entre la

23
structure porteuse en bois et la couche de béton. Nous verrons dans la seconde partie de ce projet la
mise en place d’une telle structure, qui demande de nombreuses précautions.

Ce type de plancher permet d’alléger la structure globale, ce qui correspond parfaitement à nos
attentes face à l’instabilité du sol évoquée précédemment. Nous faisons d’autre part le choix d’utiliser
du bois lamellé collé (LC) pour la mise en place des planchers : ces derniers sont réputés pour leur
résistance, leur simplicité de pose, mais aussi leur stabilité. De plus, le bois lamellé collé ne présente
pas ou (très rarement) de défaut à l’usinage, comme par exemple des fentes, il en résulte alors une
grande stabilité géométrique. Enfin, le bois LC est idéal pour la mise en place de formes complexes, à
l’image de notre plancher mixte bois-béton : la structure bois de ce dernier présentera des dimensions
et des formes très particulières, l’utilisation de bois LC sera donc très intéressante dans le cadre de ce
projet.

Le béton est réputé pour avoir une bonne résistance en compression, alors que le bois présente des
performances importantes en ce qui concerne la traction et la flexion (qui sont les points faibles du
béton). L’association de ces deux matériaux se veut donc complémentaire, puisqu’elle permet de
répondre aux faiblesses respectives des matériaux, afin d’assurer une stabilité et une résistance
optimale de la structure.

Enfin, d’un point de vue énergétique, ce choix est judicieux puisqu’il permet de réduire les ponts
thermiques, ce qui permettra donc d’assurer une bonne conservation de la chaleur dans l’enceinte de
l’hôtel et donc d’éviter des pertes énergétiques. Ce choix permettra, d’autre part, de valoriser les
ressources forestières, qui ont l’avantage d’être réutilisables indéfiniment, cela s’inscrit donc
totalement dans une démarche de développement durable, tout en garantissant la performance de la
structure. Il conviendra d’utiliser des essences de bois locales dans le cadre de cette construction, afin
de respecter d’autant plus l’aspect durable du projet.

4.2.2 Terrassement

Pour la réalisation du terrassement de la parcelle, plusieurs étapes sont nécessaires afin


d’obtenir un sol apte à recevoir la structure de l’hôtel ainsi que la chaussée.

Bornage du terrain

Premièrement, il est nécessaire de borner le terrain à terrasser, en accord avec les plans
architecturaux définis. Cette délimitation prendra non seulement en compte le terrain sur lequel
l’hôtel reposera, mais aussi l’ensemble de la surface qui correspondra, à terme, au parking et aux
chemins piétons. Un premier décapage comme sur l’image ci-dessous est toutefois prérequis, afin
d’assurer la planéité du sol.

Figure 26 - Décapage partiel, aplanissement du terrain

24
Pour cette étape, il sera nécessaire de faire appel à un géomètre expert, qui pourra établir avec
précisions les dimensions retenues.

Évacuation des eaux

Une fois le bornage établi, la seconde étape consiste à mettre en place le système
d’évacuation des eaux. Cette étape est nécessaire afin d’évacuer les eaux de pluies et d’éviter la
stagnation de ces dernières. La stagnation des eaux risque d’entraîner la formation de boue lors de la
phase chantier ; cela contraindrait la circulation sur le site et augmenterait le risque de chutes. Il est
donc essentiel de mettre en place des canalisations et des raccords, et de prévoir une pente de 5%
minimum sur le site, afin de permettre un écoulement gravitaire des eaux. La gestion des eaux de
pluies sur le site sera développée plus tard, dans la partie 4.2.7.

Décaissement

A présent, le décaissement de la parcelle peut être entamé. Comme évoqué plus tôt, nous
pouvons utiliser du matériel de moyenne puissance pour cette étape. Une pelle mécanique pourra ici
être utilisée, sans réel danger pour les structures avoisinantes (notamment le mur de soutènement).
Cette opération de décapage servira à creuser le sol de façon à atteindre la profondeur souhaitée, afin
de mettre en place le dallage du rez-de-chaussée de l’hôtel, ainsi que la couche de bitume du parking
et des chemins piétons.

Une fois ces étapes réalisées, nous pourrons procéder à la mise en place de la dalle en béton et de la
couche de bitume extérieure.

4.2.3 Renforcement du sol

Dans cette partie, nous évoquerons les techniques retenues lors de la phase chantier, afin de
renforcer le sol avant la mise en place de la chaussée. Il est important de préciser que cette partie
s’intéresse uniquement au renforcement du sol destiné à accueillir le parking ainsi que les chemins
piétons. Le sol sur lequel reposera l’hôtel ne nécessitera pas de renforcement, dans la mesure où la
structure reposera sur des fondations.

Nous nous sommes ici référés au chapitre 5 du cours, qui traite de l’Amélioration et du Renforcement
des Sols. Comme nous avons pu l’évoquer précédemment, le sol de la parcelle est composé
essentiellement de matériaux fins en basses profondeurs (limons et argile). Afin de renforcer le sol,
nous mettrons en place un compactage par vibration (vibrocompactage) de ce dernier, qui a
l’avantage d’être très rapide en comparaison à un compactage statique.

25
Figure 27 - Vibrocompactage avec ajout de matériaux

Toutefois, la nature du sol en présence a ici un impact sur la technique de renforcement


utilisée. En effet, puisque le sol est composé de matériaux fins (limons, argiles), un apport en
matériaux sera nécessaire afin de structurer le sol et donc de le renforcer localement. Cette étape est
nécessaire, afin de pouvoir mettre en place la couche de bitume qui composera les chemins piétons
ainsi que le parking. Le chapitre 5 du cours nous propose plusieurs solutions pour cet apport en
matériaux :

→ Les colonnes ballastées injectées


→ Les colonnes à module contrôlé
→ Les colonnes de sol traité à la chaux ou au ciment

L’utilisation de sol traité à la chaux et au ciment est ici la solution la plus satisfaisante, dans la
mesure où le traitement à la chaux et au ciment présente de nombreux avantages. Dans un premier
temps, ce traitement permet d’améliorer les caractéristiques du sol de façon durable : une
augmentation de la résistance mécanique, mais aussi une insensibilité au gel et à l’eau pourra être
constatées. Cette opération de renforcement se déroulera comme l’illustre l’image ci-dessus : lorsque
le sol sera mis en vibration, un apport de sol traité à la chaux et au ciment sera effectué. On obtient
ainsi un sol compacté plus résistant, mais aussi imperméable et non gélif.
Cette opération de renforcement permettra d’éviter de passer par un drainage de la parcelle, puisque
cette dernière est saturée en eau. Le drainage de cette dernière aurait été de grande envergure, au
vu de la surface à terrasser, et par conséquent onéreux. De plus, la présence d’un point d’eau sur le
site rendrait inutile le drainage du sol, qui se retrouverait constamment saturé en eau malgré tout.
D’un point de vue financier et structurel, cette solution semble être la plus adaptée.

4.2.4 Fondations

D’après les études évoquées précédemment, nous retiendrons la solution évoquée par TECHNOSOL à
savoir des fondations profondes au niveau de la cailloutière. Ainsi pour cette zone nous utiliserons des
pieux de diamètres entre 40 cm et 80 cm et de longueurs 26,50 m pour le sondage SP1, et 19 m pour
le sondage SP2 afin de reprendre les efforts du bâtiment sans risque. Le dimensionnement pourra être
ré-adapté au vu de nos décisions en matière de conception.

26
Le choix retenu au niveau du mur de soutènement sera d’utiliser des fondations profondes afin de
limiter l’impact sur le mur. Un possible système de consolidation du mur en lien avec les fondations
sera étudié en deuxième partie du projet.

Pour toutes les autres zones situées sous le bâtiment, nous ferons le choix de fondations superficielles
comme proposé par TECHNOSOL.

4.2.5 Superstructure

En ce qui concerne la superstructure, nous avons choisi de travailler autant que possible avec le
matériau bois. En effet, bien qu’une ossature bois soit 5% à 10% plus cher qu’une ossature plus
traditionnelle en béton, le bois est connu pour être un matériau de densité intéressante. Dans notre
cas, sa légèreté pourrait nous être particulièrement utile étant donné que nous sommes face à un sol
de portance peu maîtrisée à cause de la cailloutière. En réduisant la masse du bâtiment, nous pouvons
aussi envisager de revoir nos fondations profondes pour des fondations semi-profondes voire des
semelles filantes. Ceci impliquerait par la même occasion une réduction de nos coûts permettant ainsi
de compenser la hausse générée par l’utilisation du matériau bois. Cette piste semble donc pertinente
sur ce projet.

Cependant, dans le but de rigidifier notre structure globale, il n’est pas exclu d’utiliser un noyau béton,
disposé si possible en dehors de la zone de la cailloutière. Néanmoins, notre bâtiment n’étant pas de
grande hauteur avec seulement 2 étages, il ne sera pas forcément nécessaire de disposer d’un noyau
sur la structure.

L’autre avantage à utiliser le bois en structure est en cas d’incendie. En effet, aujourd'hui il est
démontré que le bois n’a rien à envier au béton et à l’acier face à la propagation du feu, offrant même
une sécurité supplémentaire contre l'effondrement. Notre bâtiment étant destiné à être un hôtel, la
sécurité des résidents est donc un point essentiel. De plus, la réhabilitation d’un bâtiment en bois qui
a subi un incendie est bien plus aisé qu’un bâtiment en béton ou en acier.

- Pour une structure en bois, il suffit de considérer la section restante de bois au cœur des
poutres et de refaire les calculs en conséquence, puis en consolidant si besoin.

- Pour une structure acier, il est fort probable qu’elle se soit déformée sous l’effet de la chaleur
ce qui rend la réhabilitation très compliquée.

- Enfin pour une structure en béton, il est difficile de vérifier son état après l’incendie. D’autant
plus que si le béton est armé, il est susceptible de s'écrouler à tout moment sous l'effet de la
chaleur (les armatures en acier supportant mal la chaleur).

Ces dernières précisions confirment donc notre choix initial de se tourner vers une structure en bois.

A cette étape, la solution retenue est de disposer de panneaux CLT. Il s’agit d’un panneau à usage
structurel composé de lames de bois massif croisées. Il est utilisé pour des ouvrages allant de R+1 à
R+3, ce qui correspond parfaitement au projet. De plus, il s’agit d’un matériau léger, résistant
mécaniquement et efficace thermiquement. Au-delà de ces performances, les panneaux CLT sont très
avantageux écologiquement. En effet, il s’agit d’un matériau renouvelable ainsi que d'un puit de
carbone.
Concernant le noyau béton, nous avons décidé de le placer au niveau de la cage d’ascenseur afin
d’assurer la stabilité du bâtiment. De plus, un nœud poteau-poutre serait trop complexe à réaliser.

27
Le choix final de conception élaboré en 2ème partie de ce projet permettra de répondre à ce choix
structurel.

4.2.6 Isolation

Comme nous avons pu l’évoquer plus tôt, deux types d’isolations sont possibles : l’isolation
intérieure ou bien extérieure. Notre projet étant en phase de conception, nous intégrerons une
isolation par l’extérieur à la structure, ce qui permettra de limiter les ponts thermiques qui sont
retrouvés dans le cas de l’isolation par l’intérieur.

Concernant le choix de l’isolant, nous avons regroupé différents exemples dans le tableau ci-dessous,
avec leurs avantages et inconvénients :

Matériaux Avantages Inconvénients

- Bon rapport performance/prix - Bilan environnemental


- Bonne tenue au feu mauvais
- matériaux bien connue et - Moins efficace en été
Laine de verre/roche
facile à mettre en place - Très sensible à l’eau
- légèreté

- Peu coûteux - Bilan environnemental


- Bonne rapport mauvais + vapeurs en cas
performance/place/poids d’incendie très dangereux
Polystyrène - Ne craint pas l’humidité - Moins efficace en été
(isolation extérieur)
- Bonne résistance compression

- Performance Eté comme Hiver - Prix souvent plus élevé (sauf


Isolant bio-sourcé d’origine
correct (dû à leur densité) recyclage)
végétale (laine de bois,
- Peuvent pour certains être - Parfois plus difficile à mettre
chanvre, lin, coton, liège,
recyclés en œuvre
paille...)
- Bonne évacuation de la vapeur
d’eau (pour ceux d’origine
Ou animale (laine de
végétale)
mouton, plumes d’oie)
- Bilan environnemental très
favorable
Ou issue de recyclage
- Bonne isolation phonique
(prospectus ou vieux tissus)

- Peu inflammable - Mauvaise isolation phonique


Béton cellulaire - Rapide à installer

Remarque : la ouate de cellulose fabriquée à partir de prospectus constitue probablement le meilleur


rapport performance/prix/confort d'été/environnement.

28
Dans notre projet nous optons pour une ossature bois et panneau en bois également. Pour rester dans
cette optique « verte », nous avons décidé d’utiliser la ouate de cellulose qui constitue le meilleur
rapport qualité/prix tout en respectant en grande partie l’environnement.

Figure 28 - Caractéristiques de la ouate de cellulose

4.2.7 Qualité et risques des sols

Pollution

Nous avons pu constater la présence de métaux ainsi que d’hydrocarbures lourds dans le sol. Il est
primordial de limiter leurs risques pour la santé des usagers.

Il est important de noter que les métaux et les hydrocarbures présents ne possèdent qu’un faible
pouvoir de lixiviation. Cette problématique ne nécessite donc pas de grands aménagements et donc
de surcoûts. En effet, une simple couverture pérenne sera mise en place sur l’ensemble du projet.
Cette couverture sera composée d’une dalle de béton et d’un enrobé recouvert d’une couche de terre
végétale d’à minima 30 cm d’épaisseur au droit des futurs espaces verts. Cette couche permet de
limiter le contact direct avec les terres.

La suppression des voies de transfert permet aussi de réduire les risques sur le terrain.

Avec tout cela, les anomalies ne constitueront pas une atteinte pour l’environnement ou un risque
pour les futurs usagers du site.

Concernant la gestion des matériaux excavés, les terres pourront être évacuées dans un centre
d’enfouissement ou être réutilisées sur le site. Pour pouvoir être réutilisé sur le site, il faudra faire
attention à la compatibilité géotechnique mais aussi mettre en place un recouvrement de surface
efficace.

Si une culture en potager vient à être mise en place, il est recommandé de mettre en place une couche
de terres végétales saines d’à minima 50 cm d’épaisseur. Aucun arbre fruitier n’a le droit d’être planté.

Inondations

29
Nous avons vu que les inondations sont très importantes au niveau de la parcelle. Il est donc très
important de trouver des solutions permanentes permettant de limiter les dégâts causés par une
inondation.

Tout d’abord, nous avons remarqué qu’un bassin de rétention est présent à l’Est de la parcelle. Une
solution pour limiter les risques d’inondations sur le terrain sera donc d’évacuer l’eau de pluie mais
aussi l’eau débordant de la nappe phréatique vers ce bassin.

Ensuite, le mur de soutènement présent va aussi permettre de protéger le bâtiment lors d’une
inondation par ruissellement, débordement et coulées de boue.

Cavités

Nous avons vu la présence de cavités, à côté du terrain et effondrées sous celui-ci. Celles-ci sont
dangereuses pour la stabilité du bâtiment. Ainsi, il faudra procéder à des sondages de reconnaissance
destructifs au droit des effondrements en vue de leur identification, puis de la recherche de vides
résiduels éventuels. En effet, il est préférable de connaître l’ensemble des vides présents sous le
terrain avant le début de la construction.

Une fois les cavités détectées, une solution envisagée serait un comblement avec des billes d’argile et
de la résine. Cette méthode permet une mise en sécurité rapide des zones à risques, même celles
difficiles d’accès. De plus, l’efficacité du comblement est immédiate.

4.2.8 Gestion des eaux pluviales

Nous raccorderons l’hôtel aux différents réseaux comme sur le plan ci-dessous :

Figure 29 - Raccordements aux réseaux prévus

Par ailleurs, nous prévoyons la création de trois noues en A, B et C dans le but de faciliter l’évacuation
des eaux pluviales de part et d’autre du parking comme présentées sur les schémas suivants :

30
Figure 30 - Différents types de noues du projet

Les essences des végétaux seront choisies suivant les recommandations du PLU et en accord avec la
Trame verte et bleue car cela favorise le développement de la biodiversité.

Enfin, conformément au règlement de la ZAC, le raccordement se fera par l’aménageur sur demande
du constructeur. En effet, le point de raccordement devra être validé par la CODAH (Communauté de
l’Agglomération Havraise) et les travaux seront réalisés au frais du constructeur.

4.3 Choix au droit des existants

4.3.1 Mur de Soutènement

En ce qui concerne la consolidation du mur de soutènement, Technosol propose de créer des


fondations profondes sous le mur au niveau de la cailloutière. Les pieux d’un diamètre compris entre
0,3 et 0,7m pourront être réalisés à la tarière creuse, pour une longueur de 11m au niveau du sondage
S1 (longueur à adapter lors du creusement des pieux, le but étant d’atteindre la couche de sable
argileux compact). Ils seront dans ce cas en béton armé. De cette sorte, nos fondations du bâtiment
ne devront pas interagir avec celle du mur. Comme évoqué précédemment, un traitement à la chaux
pourra cependant être appliqué en plus à l’arrière du mur.

Néanmoins, l’idée d’utiliser les fondations du bâtiment pour consolider le mur n’est pas à exclure.
Cette deuxième optique favorise justement l’interaction entre les deux ouvrages. Bien que ce type de
solution puisse être plus optimisé que celle proposée par Technosol, elle risque d’être bien plus
délicate à concevoir et mettre en œuvre. Ce point mérite donc encore réflexion avant d’être
définitivement tranché.

4.3.2 Bâtiment voisins

Pour le moment seul le troisième bâtiment sur les quatre prévus est construit. Ainsi dans la mesure
où le deuxième bâtiment, voisin du nôtre, venait à ne pas être construit dans l’immédiat ceci réduirait
drastiquement le risque d’interaction entre les deux chantiers. Cette seconde parcelle faisant elle aussi
partie du même projet que le nôtre, il est envisageable de réquisitionner cet espace pour
l’organisation de notre chantier. Nous pourrons aussi utiliser l’emplacement du futur parking.

4.4 Prédéfinitions des modèles mécaniques

31
Une fois l’ensemble des choix de conception faits, il reste encore une étape avant de commencer la
réalisation du projet. En effet, il est important de modéliser son projet afin de voir l’aspect final du
projet. Une modélisation permet aussi de voir la faisabilité du projet, c’est-à-dire voir l’impact des
choix de conception que nous avons fait précédemment mais aussi se confronter à de nouveaux
problèmes. Enfin, à l’aide d’une modélisation, nous pourrons voir les efforts s'exerçant sur la structure
entière mais aussi sur des éléments structuraux. Ainsi, nous pourrons voir les déformations de la
structure et définir les épaisseurs nécessaires.

Pour ce faire, nous avons retenu quatre logiciels : Revit, Sketchup, ROBOT et RDM7.

→ Revit : ce logiciel nous permettra de modéliser le bâtiment dans son entier. Nous pourrions
ainsi voir le rendu final du projet, ainsi que tous les éléments architecturaux composant
l’hôtel.

→ Sketchup : ce logiciel permet une représentation 3D intéractive. Il permet d’avoir une image
claire et propre de l’hôtel dans son environnement. Cependant, d’un point de vue
architectural, cet outil est limité.

→ ROBOT : ce logiciel nous permettra d’étudier les déformations, les contraintes sur une
structure du projet. Le logiciel permet également de réaliser un modèle d’éléments finis afin
de voir, avec une plus grande précision, comment va se comporter la structure.

→ RDM7 : ce logiciel va permettre de voir les contraintes sur un élément structural.

32
5 - Conclusion de l’étude préliminaire et analyse générale
5.1 Grille d’analyse des risques
A l’issue de nos recherches autour de l’étude de conception de cet hôtel, nous avons établi la grille d’analyse des risques suivante.
Cette analyse qualitative nous permet de croiser les critères de risques et de les quantifier dans le but de mieux visualiser la bonne prise en compte mais aussi
la maîtrise des aléas de ce projet.
L’objectif a été, en effet, d’obtenir une gravité et une probabilité d'occurrence faible à l’issue des choix de conception réalisés.

Risk impact today Risk impact after mitigation

Nr. Risk Type Risk Description/Consequence Risk Cause Probab. Influe. Result Mitigation measures Probab. Influe. Result
1 to 5 1 to 5 1 to 5 1 to 5
L'hôtel ne se situe pas dans la zone concernée
Piste de décollage : Risque Possibilité de nuisances sonores Gêne des usagers de
1 5 3 ou 4 par le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) de 1 1
de bruit dues aux passages des avions l'hôtel
l’aérodrome du Havre-Octeville.
Piste de décollage : Risque Possibilité que l'avion s'écrase sur Mort des usagers de
2 1 3 ou 4 x 1 3 ou 4
de crash l'hôtel l'hôtel
Améliorer et renforcer le sol avant mise en
Phase préalable à la pose des
Sol peu porteur, risque place des fondations, à l'aide d'un compactage
3 Pas de terrassement fondations, mais présence d'un sol 5 5 2 2
de déformation dynamique et de l'utilisation de colonnes de sol
de mauvais qualité
traité à la chaux
Effondrement du mur,
Fondations profondes pour ne pas impacter le
instabilité du sol,
mur, avec précaution lors de leurs mise en
Mur de soutènement : Le mur peut être fragilisé suite à la effondrement du
4 5 5 oeuvre, pas de compactage en profondeur, 1 3
Risque d'effondrement construction de notre ouvrage bâtiment, infiltration
possibilité d'installer un système de tirant pour
importante d'eau dans
retenir et soulager le mur
le sol avoisinant
Décompression en Traitement à la chaux au niveau du mur, ou
5 Géotechnique Déformation de 30cm en verticale 5 5 2 2
profondeur (5-6 m) traitement avec billes d'argile pour le reste

33
Des essais ont montré une faible pollution ainsi
Nuit à la santé des qu'un faible impact des polluants présents
6 Pollution des sols Risques d'ingestion et inhalation 5 4 1 2
usagers Il faut tout de même mettre une couverture de
protection
Forts risques d'inondation par
Dangereux pour les Présence d'un bassin de rétention ainsi que
7 Inondations ruissellement et coulées 4 5 2 2
usagers d'un mur de soutènement
Présence de nappes phréatiques
Affaiblissement des Dangereux pour les
8 Cavités 3 4 Comblement des cavités 1 2
caractéristiques du sol usagers
Dommage structuraux,
Déformation et fissuration du Décapage et un compactage du sol.
9 Instabilité de la structure fragilisation du 5 5 1 2
dallage ou des planchers Utilisation d'un plancher mixte.
bâtiment
Dommage structuraux,
Déformation et fissuration du fait
10 Dilatation du bâtiment fragilisation du 5 5 Mise en place d'un joint de dilatation 1 2
de la grande surface de la structure
bâtiment

34
5.2 Synthèse de l’étude préliminaire

Au cours de cette étude préliminaire, nous avons recensé, étudié et analysé les données
d’entrées de ce projet d’hôtel.
Il nous a fallu tout d’abord contextualiser le bâtiment dans son environnement spatial mais aussi
juridique. En effet, il nous a fallu non seulement prendre connaissance des paramètres géologiques et
techniques, mais aussi étudier les textes légiférant la construction sur le terrain étudié, ainsi que la
politique et le cahier des charges du client.
Nous avons pu constater que la préservation de la faune et de la flore sont impératives, c’est pourquoi
nous avons abordé ce projet en gardant en tête l’idée de l'intégration du développement durable, de
par le choix des matériaux ainsi que par la végétalisation de la parcelle.

Ce projet présente essentiellement des problèmes infrastructurels à ne pas négliger. Le sol de cette
région du Havre présente des cavités et des matériaux peu propices au support de la charge d’un
bâtiment. Nous avons par ailleurs dû prendre en compte la fragilité du mur soutenant le bassin accolé
à notre terrain.
Ces problématiques en tête nous avons cherché les solutions pouvant être mises en œuvre établissant
de ce fait une première liste de choix de conception, permettant ainsi de réduire la gravité et
occurrence des risques de notre projet.
Toutefois, nous établirons des modèles, dans la deuxième partie de ce projet, qui nous permettront
de valider ou d’invalider nos choix dans le but de trouver la solution la mieux adaptée à notre cas.
Nous savons que nous aurons aussi à faire ces choix dans un équilibre de technicité, de coût et bien
sûr de développement durable.

Concernant, la superstructure nous avons fait le choix de concevoir le bâtiment en bois, en lui assurant
une stabilité grâce à un noyau béton. Nous avons, en effet, mis en évidence les différents avantages à
l'utilisation de ce matériau aux propriétés intéressantes.
Il n’est aujourd’hui pas commun en France de réaliser des structures de cette superficie en bois, même
si cela tend à changer.
C’est pourquoi nous avons souhaité nous intéresser à cette nouvelle méthode constructive, autant
pour notre culture personnelle, que pour notre futur en tant qu’ingénieur et celui de notre société.

Toutes ces propositions devront maintenant être validées ou invalidées dans la suite de se
rapport. Nous devrons en effet étudier plus en détail la concevabilité technique de ces premières idées
de conception.
Par la suite, nous modéliserons le bâtiment afin de visualiser les choix réalisés et ainsi avoir une vue
globale du projet.
Un métré estimatif des ouvrages de génie civil sera réalisé pour se rendre compte du prix de nos choix.
En effet, les solutions les plus écologiques ne sont pas forcément les moins chers.
Pour finir ce projet, nous réaliserons un Plan d’Installation de Chantier afin de pouvoir montrer
concrètement comment le chantier va s’agencer.

35
6 - Solutions et techniques finales de construction

6.1. Superstructure

6.1.1. Calcul des charges réelles

Charge climatique de neige

Comme énoncé dans la partie 4.1 de ce rapport, nous sommes dans une zone A1 pour l’évaluation des
charges de neige donc 𝑆𝑘 = 0.45

La structure se trouve à 90m d’altitude soit < 200m donc ∆𝑆𝑖 = 0


𝑆𝑘 = 0.45

Le coefficient d’exposition est de 1 car le bâtiment est relativement isolé, les déplacements de la neige
par le vent ne sont pas empêchés par les bâtiments voisins.
Le coefficient thermique est de 1 car le bâtiment est isolé et chauffé normalement.

La pente de la toiture simple pan est < 5 % = 2,86°, d’où :


𝜇1 = 0.8

⮚ La gouttière
Nous choisirons de négliger l’impact des gouttières dans la suite de notre étude. Car la majoration
serait minime.

⮚ L’acrotère
La présence d’un acrotère engendre un risque d’accumulation au droit de celui-ci.
Nous avons 3 hauteurs d’acrotère différentes, nous obtenons donc les valeurs suivantes de µ2 :


Acrotères µ2 = 𝛾 ∗
𝑆𝑘
0,50 m 2,22

1,10 m 4,89

2,30 m 10,22

Or 𝜇2 est plafonné à 1.6. Donc µ2 = 1,6

La longueur d’accumulation est égale à 5m car 𝑙𝑠 = 2ℎ et 5 𝑚 ≤ 𝑙𝑠 ≤ 15 𝑚.

⮚ Charges de neige surfaciques


On obtient les valeurs caractéristiques de charge de neige suivantes :

𝑠1 = 𝜇1 ∗ 𝐶𝑒 ∗ 𝐶𝑡 ∗ 𝑆𝑘 = 0.36 𝑘𝑁/𝑚²
𝑠2 = 𝜇2 ∗ 𝐶𝑒 ∗ 𝐶𝑡 ∗ 𝑆𝑘 = 0.72 𝑘𝑁/𝑚²

Au niveau de la gouttière, on a :

36
𝑠2’ = 0.72 + 0.2 = 0.92 𝑘𝑁/𝑚²

𝑠1′ = 0.56 𝑘𝑁/𝑚²

Charge climatique de vent

Comme étudié précédemment en partie 4.1 le vent de référence est 𝑣𝑏,0 = 24 𝑚/𝑠

Calcul du vent de référence :


𝑐𝑠𝑒𝑎𝑠𝑜𝑛 = 1
𝑐𝑑𝑖𝑟 𝑁𝑜𝑟𝑑, 𝑆𝑢𝑑, 𝑂𝑢𝑒𝑠𝑡 = 1
𝑐𝑑𝑖𝑟 𝐸𝑠𝑡 = 0,85

Nous avons donc :


𝑣𝑏, 𝑁𝑜𝑟𝑑, 𝑆𝑢𝑑, 𝑂𝑢𝑒𝑠𝑡 = 24 𝑚/𝑠
𝑣𝑏, 𝐸𝑠𝑡 = 16,8 𝑚/𝑠
Pression de référence :
𝑞𝑏, 𝑁𝑜𝑟𝑑, 𝑆𝑢𝑑, 𝑂𝑢𝑒𝑠𝑡 = 352,80 𝑃𝑎
𝑞𝑏, 𝐸𝑠𝑡 = 172,87 𝑃𝑎

Détermination de la rugosité :

Toutes les zones ont une rugosité III b

37
Pression dynamique de pointe :

En vérifiant sur Géoportail on fait l’hypothèse que le terrain est plat sur un rayon de 1km donc :
𝐶𝑜 (𝑧) = 1.
En utilisant l’abaque, 𝐶𝑒 = 1,5

→ Vents Nord et Ouest : 𝑞𝑝, 𝑁𝑜𝑟𝑑, 𝑆𝑢𝑑, 𝑂𝑢𝑒𝑠𝑡 = 529,20 𝑃𝑎


→ Vents Sud et Est : 𝑞𝑏, 𝐸𝑆𝑡 = 259,31 𝑃𝑎

Détermination de 𝐶𝑝𝑒 :

● Parois verticales

𝑏 𝑑 ℎ 𝑒 ℎ/𝑑

Façade Nord 57,6 17,2 11,7 23,4 0,68

Façade Sud 57,6 17,2 12,9 25,8 0,75

Façade Ouest 17,2 56,7 12,9 17,2 0,23

Façade Est 17,2 56,7 11,7 17,2 0,21

Nous avons alors les 𝐶𝑝𝑒 suivants :

𝐶𝑝𝑒 Parois verticales

Zones A B C D E

Nord -1,2 -0,8 -0,5 0,757 -0,41

Sud -1,2 -0,8 -0,5 0,766 -0,43

Ouest -1,2 -0,8 -0,5 0,7 -0,3

Est -1,2 -0,8 -0,5 0,7 -0,3

● Parois horizontales – toiture à un versant

ℎ𝑝 ℎ ℎ𝑝 /ℎ

Façade Nord 1,1 11,7 0,094

Façade Sud 2,3 11,7 0,197

Façade Ouest 2,3 11,7 0,197

Façade Est 1,1 11,7 0,094

38
Nous avons alors les 𝐶𝑝𝑒 suivants :

𝐶𝑝𝑒 Parois horizontales

Zones F G H I -I

Nord -1,224 -0,812 -0,7 0,2 -0,2

Sud -1,2 -0,8 -0,7 0,2 -0,2

Ouest -1,2 -0,8 -0,7 0,2 -0,2

Est -1,224 -0,812 -0,7 0,2 -0,2

Détermination des charges de vent :

Nous avons finalement les charges de vent suivantes pour respectivement les 𝐶𝑝𝑖 = 0,2 et 𝐶𝑝𝑖 =
−0,3.

𝐶𝑝𝑖 = 0,2 Parois verticales Parois horizontales

Zones A B C D E F G H I -I

𝑞𝑤 Nord - - - 0,29 - - - - 0,00 -


(kN/m²) 0,741 0,529 0,370 5 0,323 0,754 0,536 0,476 0 0,212

- - - 0,30 - - - - 0,00 -
𝑞𝑤 Sud (kN/m²)
0,741 0,529 0,370 0 0,333 0,741 0,529 0,476 0 0,212

𝑞𝑤 Ouest - - - 0,26 - - - - 0,00 -


(kN/m²) 0,741 0,529 0,370 5 0,265 0,741 0,529 0,476 0 0,212

- - - 0,13 - - - - 0,00 -
𝑞𝑤 Est (kN/m²)
0,363 0,259 0,182 0 0,130 0,369 0,262 0,233 0 0,104

𝐶𝑝𝑖 = −0,3 Parois verticales Parois horizontales

Zones A B C D E F G H I -I

𝑞𝑤 Nord - - - 0,55 - - - - 0,26


0,053
(kN/m²) 0,476 0,265 0,106 9 0,058 0,489 0,271 0,212 5

- - - 0,56 - - - - 0,26
𝑞𝑤 Sud (kN/m²) 0,053
0,476 0,265 0,106 4 0,069 0,476 0,265 0,212 5

𝑞𝑤 Ouest - - - 0,52 - - - 0,26


0,000 0,053
(kN/m²) 0,476 0,265 0,106 9 0,476 0,265 0,212 5

- - - 0,25 - - - 0,13
𝑞𝑤 Est (kN/m²) 0,000 0,026
0,233 0,130 0,052 9 0,240 0,133 0,104 0

39
6.1.2. Modélisation Revit

A - Finalisation des choix techniques

● Noyaux béton :

Comme vu en première partie de ce projet, il était question de placer un noyau béton au sein de notre
structure bois. Notre choix s’est arrêté sur la mise en place de deux noyaux béton au niveau des deux
escaliers. Les murs extérieurs des escaliers et ascenseurs seront donc en béton armé, ainsi que les
escaliers en eux-mêmes. Bien que ces derniers auraient pu être eux aussi en bois, nous avons opté
pour des noyaux complètement en béton dans ces zones-ci (voir schéma suivant)

Figure 31 - Schéma du bâtiment avec noyaux béton

Ainsi, nous assurons d’une part une rigidité suffisante du bâtiment dans sa globalité, et d’autre part,
une rigidité nécessaire pour l’installation des deux ascenseurs au niveau du premier escalier.

Dans une optique d'esthétisme, le béton de ces noyaux ne sera pas visible en façades extérieures.

La dalle du RDC ainsi que le R-1 (dalle + murs) seront quant à eux réalisés en béton pour des questions
pratiques, le bois n'appréciant guère sur le long terme d’être enterré.
Il aurait cependant été possible de réaliser le plancher du RDC en bois, mais dans ce cas il était
impératif de prévoir un vide sanitaire afin d’éviter que le bois ne moisisse. Par simplicité de mise en
œuvre nous avons finalement opté pour une dalle traditionnelle en béton armé.

● Dimensionnement planchers et murs CLT

En ce qui concerne la structure porteuse du bâtiment, nous avons choisi de disposer des murs porteurs
intérieurs au niveau des parois d’une chambre sur deux (voir schéma suivant).

40
Figure 32 - Disposition des murs porteur et des noyaux béton

De cette façon nous nous retrouvons avec une majorité de portée à 6,75m. Pour reprendre cette
longueur, nous optons dans une première approche pour des panneaux de CLT d’épaisseur 120mm.
En ce qui concerne les murs, nous prendrons des panneaux en CLT de 100mm d'épaisseur à l'extérieur,
et de 80mm pour les murs porteurs intérieurs.
Nous vérifierons par la suite à l’aide de Robot, si le dimensionnement est adéquat ou non.

Les cloisons restantes entre chambres seront de simples panneaux avec une épaisseur et isolation
permettant de satisfaire les critères acoustiques.

● Baies vitrées

Un des points sensibles se situe au niveau de la baie vitrée au niveau du porte à faux. La portée dans
cet espace est plus importante, c’est pourquoi il faudra donc sûrement prévoir l’utilisation de
panneaux d'épaisseur plus importante pour le plancher. De plus à cause de la baie vitrée, le mur tout
à gauche sur le schéma précédent, ne peut être porteur. Nous décidons donc d’installer deux poteaux
qui permettront de faire un point d’appuis vers le milieu de la longueur. L’ajout d’une poutre à cet
endroit est envisageable s'il s’avère que le panneau CLT seul est insuffisant pour reprendre les charges
appliquées.
Il faut savoir que pour le CLT, lorsque le porte à faux est dans le sens de la portée le débord peut être
supérieur à 5 fois l’épaisseur.

41
Figure 33 - Porte-à-faux

Le bois est par définition un matériau qui vit. Autrement dit, il peut légèrement se déformer en
fonction de l’humidité ou de la température. Il reste un matériau souple qui encaisse bien les chocs
sans se briser. Le verre quant à lui ne varie pas et supporte très mal les déformations.
Au niveau du mur rideau, nous retrouvons ces deux matériaux en contact l’un et l’autre. Il faudra donc
prévoir entre les deux un joint de dilatation permettant au bois de “bouger” sans impacter les parois
vitrées.

● Toiture

En ce qui concerne la toiture, elle sera constituée elle aussi de panneau CLT, mais avec un revêtement
en tôle métallique permettant de réaliser son étanchéité.

B - Elaboration d’une maquette Revit

Après avoir arrêté nos choix techniques, nous avons alors réalisé une maquette de notre structure sur
Revit. Cette dernière nous a permis de mieux nous représenter le projet, ainsi que de mettre en
lumière certaines problématiques liées au dimensionnement ou aux matériaux. Par le biais de vas et
vient, elle nous a aidé à arrêter nos choix quant aux différentes solutions envisageables.

Sur cette maquette nous n’avons volontairement représenté que le système structurel du bâtiment,
c'est-à-dire les éléments permettant à l’édifice de se tenir en place.
Les fenêtres et façades vitrées ont été malgré tout ajoutées pour aider la compréhension de
l’ensemble.
Le revêtement d’étanchéité de la toiture n’a cependant pas été représenté sur cette version de la
maquette.

42
● Vue globale du bâtiment

Figure 34 - Vue 3D de la maquette Revit

Figure 35 - Vue 3D de la maquette Revit avec toit masqué

43
Figure 36 - Vue 3D de la maquette (noyaux béton non-apparents)

● Vue éclatée du bâtiment pour mise en lumière des deux noyaux béton

Figure 37 - Vue 3D éclaté de la maquette avec noyaux béton apparents

Cette maquette permet en outre de constater la présence du R-1 totalement en béton, ainsi que les
deux noyaux béton au niveau des escaliers. Les murs intérieurs porteurs y sont aussi mis en évidence.

6.1.3. Mise en œuvre des systèmes constructifs

Assemblage des panneaux bois

● Fixation murs et dalles bois


La fixation entre les murs et les dalles en bois se fait par vissage et utilisation d’équerres :

44
Figure 38 – Fixation mur dalle

● Fixation entre panneaux


L’assemblage entre des panneaux du même plan se réalise avec des feuillures en périphérie et d’un
élément bois de raccordement :

Pour les liaisons d’angle il faut suivre le schéma suivant :

● Jonction entre panneaux


Entre les panneaux nous utiliserons des languettes dans les rainures et des feuillures :

45
Assemblage bois / béton

Nous avons une dalle béton au rez-de-chaussée. Il faudra donc faire attention à la technique
d’assemblage entre bois et béton.
Il faut en effet, une fixation par lisse basse sur rupture de capillarité afin de ne pas endommager le
bois.

Etanchéité à l’air
Afin d’assurer une bonne isolation thermique du bâtiment, il faut assurer l’étanchéité de celui-ci. Nous
utiliserons pour cela des bandes adhésives, de la colle ou des joints en fonction de la jonction
concernée.

46
6.1.4. Modélisations Robot

Afin de vérifier nos prédimensionnements sur les planchers et murs en CLT, nous avons décidé de
réaliser deux modélisations sur le logiciel Robot. Ces dernières nous ont permis d'arrêter notre choix
sur les épaisseurs adéquates à utiliser.

A - Etude d’un plancher

Nous avons commencé par modéliser une partie du plancher constituant 8 chambres, comme le
montre la figure suivante :

Figure 39 - Partie de plancher étudié

Cette partie de plancher repose donc sur 3 murs porteur intérieur, soit une longueur de reprise de
6,75m. Il nous a fallu rentrer dans robot les caractéristiques du bois lamellé-collé. Nous avons utilisé
les paramètres suivants :

47
Figure 40 - Données utilisé pour le modèle Robot

Nous avons ensuite calculé les charges s’appliquant sur notre plancher. Pour un hôtel, nous avons
une charge d’exploitation de 1,5kN/m²
Au niveau des charges permanente, nous n’avions que le poids des murs non porteur, permettant de
délimiter les chambres entre elles (voir schéma suivant)

Figure 41 - Mise en évidence des murs porteurs et non-porteurs

Nous avons décidé d’utiliser ce modèle de mur, tiré d’une conférence de présentation du matériau
CLT, qui permet de satisfaire nos contraintes acoustiques entre logement.

48
Figure 42 - Modèle de mur intermédiaire sélectionné

Ainsi avec une masse surfacique de 82 Kg/m² pour les panneaux, ceci nous donne donc une masse
appliquée de 1,5kN.
Répartie sur la surface, nous avons donc 0,75 kN/m².

Dans une approche sécuritaire, nous avons finalement pris G = 1,5kN/m² afin de prendre en compte
d’autres charges annexes appliquées aux planchers, telle que le revêtement de sol ou des faux
plafonds.

Après avoir modélisé notre plancher sur Robot avec du CLT 120 mm et appliqué nos charges à l’ELU,
nous avons finalement pu récupérer la flèche maximale.

Figure 43 - Déformation du plancher étudié

Pour du CLT 120 mm nous avons obtenu une flèche maximum de 2,3 cm.

Or il faut que la flèche ne dépasse pas 𝐿/250 avec ici 𝐿 = 6,75𝑚

Nous avons bien 𝑓 = 2,3𝑐𝑚 < 𝐿/250 = 2,7𝑐𝑚 ok

Néanmoins, la flèche active pouvant nuire aux revêtements de sols rigides, ne doit pas dépasser
𝐿/500 = 1,35𝑐𝑚

Ici nous n’atteignons pas cette condition, mais il n’était pas prévu d’utiliser un revêtement rigide de
type carrelage par exemple. Nous privilégierons donc le sol brut (avec vernis) ou bien un revêtement
en parquet ou en moquette directement.

49
Par curiosité, nous avons vérifié les flèches obtenues avec des CLT d'épaisseur 100 et 80mm. Le
tableau suivant reprend les résultats déterminés à l’aide de Robot :

Epaisseur CLT 80 mm 100 mm 120 mm

Flèche 7,4 cm 3,9 cm 2,3 cm

Valide le L/250 ❌ ❌

Nous constatons que les planchers en CLT 80 ou 100 mm ne seraient pas suffisants en termes de
déformations. Le dimensionnement initial avec du CLT 120 mm était donc adéquat, à la condition de
ne pas appliquer un revêtement rigide.

B - Etude d’un mur porteur

Après avoir étudié un plancher, nous avons modélisé sur Robot un des murs porteurs intérieur
(comme celui sélectionné sur la figure suivante). Nous avons choisi celui situé au RDC qui par définition
reprend le plus d’efforts verticaux. Nous avons négligé l’ouverture due au couloir principal.

Figure 44 - Exemple de mur intérieur étudié

Hypothèses :

- CLT de 80mm d’épaisseur à raison de 4 plis de 20 mm disposé perpendiculairement. Ceci


implique que seulement 2 plis de 20mm servent à reprendre les efforts verticaux.
- Nous prenons les mêmes caractéristiques de matériaux que pour les plancher en CLT
- Le mur complet mesure 14,5m de long sur 3,5m de haut, et est constitué de panneaux de 4m
de long.
- Nous supposons un encastrement à chaque bord d’un mur complet.
- Largeur de dalle reprise : 6,75m

Il fallait vérifier que le flambement reste bien acceptable. Pour ce faire nous avons dû valider à l’ELU
la relation suivante (relation valable uniquement pour des murs intérieur) :

50
𝑘𝑚𝑜𝑑 ×𝑘𝑐,𝑧 ×𝑓𝑐,0,𝑘
𝜎𝑐,𝑂,𝑑 ≤ 𝛾𝑀
avec 𝛾𝑀 = 1,3 et 𝑘𝑚𝑜𝑑 = 0,6

𝑙𝑓 𝐼
Nous avons l’élancement mécanique : 𝜆 = 𝑖 avec 𝑖𝑒𝑓𝑓 = √𝑆 𝑒𝑓𝑓
𝑒𝑓𝑓 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒

(2×20𝑚𝑚)×35003
Avec 𝐼𝑒𝑓𝑓 le moment quadratique des plis verticaux, ici : 𝐼𝑒𝑓𝑓 = = 0,1429 𝑚4
12

Et pour seulement 2 plis verticaux de 20mm sur des panneaux de 4m de long, nous trouvons :

𝑆𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 = 2 × 20 × 4000 = 160000 𝑚𝑚²

Longueur de flambement : lf = 3,5/2 = 1,75m

𝑑′𝑜ù ∶ 𝜆 = 1,85

𝜆 𝑓𝑐,0,𝑘
Et l’élancement relatif : 𝜆𝑟𝑒𝑙 = √ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓𝑐,0,𝑘 = 24 𝑀𝑝𝑎 𝑒𝑡 𝐸0,05 = 9,4 𝑘𝑁/𝑚𝑚²
𝜋 𝐸 0,05

D’où : 𝜆𝑟𝑒𝑙 = 0,030 ≤ 0,45 Ok

Donc il n’y aura pas de risque de flambement avec cette configuration.

1
De plus : 𝐾𝑐, 𝑧 = = 0,94
𝑘𝑦 +√𝑘𝑦 ²−𝜆𝑟𝑒𝑙 ²

𝑘𝑚𝑜𝑑 ×𝑘𝑐,𝑧 ×𝑓𝑐,0,𝑘


Et donc : = 10,44 𝑀𝑝𝑎
𝛾𝑀

𝑁𝑑
Nous cherchons ensuite 𝜎𝑐,𝑂,𝑑 = 𝑆𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒

Pour avoir Nd, nous avons modélisé notre panneau complet sur Robot comme suit :

51
Figure 45 - Modélisation Robot d’un mur intérieur

Nous avons ensuite appliqué un chargement découlant de la descente de charge précédente, c’est à
dire:

Les efforts repris par les 2 planchers calculés précédemment :


g = 3kN/m² x2 ; q = 1,5kN/m² x2
+ poids propre des 3 planchers en CLT 120mm : g = 0,54kN/m² x3
+ poids propre des 2 murs des étages supérieur en CLT 80mm : 12,6kN/m x2
+ poids propre de celui-ci
+ Une surcharge dû au revêtement du toit métallique : g = 1kN/m² ; q = 0,8kN/m²

Ainsi au total : G = 83,39 kN/m


Q = 25,65 kN/m

Après application des différentes charges à l’ELU puis calcul, nous avons obtenue Nd = 151,04kN

151038
Cela donne donc : 𝜎𝑐,𝑂,𝑑 = 160000 = 0,94 𝑀𝑝𝑎

𝑘𝑚𝑜𝑑 ×𝑘𝑐,𝑧 ×𝑓𝑐,0,𝑘


D’où : 𝜎𝑐,𝑂,𝑑 = 0,94 𝑀𝑝𝑎 ≤ 𝛾𝑀
= 10,44 𝑀𝑝𝑎 ok

Les murs intérieurs en CLT de 80mm pourront donc bien reprendre les charges appliquées.

52
6.2 Infrastructures

6.2.1. Vérification des dimensions des pieux

Dans la première partie du rapport, nous avons retenu la solution de l’entreprise TECHNOSOL qui
consistait à mettre en place des fondations profondes au niveau de la cailloutière.
Les dimensions sont les suivantes :
➔ Au niveau du sondage SP1 : pieu d’un diamètre compris entre 40 cm et 80 cm et de 26,50 m
de longueur
➔ Au niveau du sondage SP2 : pieu d’un diamètre compris entre 40 cm et 80 cm et de 19 m de
longueur

Afin de vérifier le bon dimensionnement des pieux, nous allons comparer la capacité portante des
pieux à la charge du bâtiment qu’ils reprennent. Nous ferons les vérifications pour l’Etat Limite Ultime
(ELU) ainsi que pour l’Etat Limite de Service (ELS). Nous devons obtenir une capacité portante des
pieux supérieur à la charge s'exerçant sur eux.

Le rapport d’étude de TECHNOSOL recense les charges que peut reprendre les pieux pour différents
diamètres et pour les deux longueurs.
Afin d’obtenir ce résultat, il est nécessaire de connaître la pression ultime dans le sol pl pour
différentes profondeurs ainsi que la résistance unitaire sous la base des pieux qb. De cela, nous
pourrons en déduire la contrainte exercée par le sol sur les pieux. Finalement, nous obtiendrons la
capacité portante des pieux en prenant en compte les contraintes ainsi que les frottements exercés
sur ce dernier.

➔ Capacité portante au niveau du sondage SP1 pour un pieu de 26,5 m

Les résultats obtenus après analyse sont les suivants :

Figure 46 - Capacité portante des pieux au niveau du sondage SP1

Nous pouvons voir que plus le diamètre augmente est plus la charge que peut reprendre le pieu
augmente. Ce résultat est logique.

➔ Capacité portante au niveau du sondage SP2 pour un pieu de 19 m

Les résultats obtenus après analyse sont les suivants :

53
Figure 47 - Capacité portante des pieux au niveau du sondage SP2

Nous pouvons voir que la capacité portante de ce pieux est plus faible. Ce résultat est cohérent vu que
la longueur du pieux est plus faible. En effet, en SP2, le sondage a atteint la craie blanche à silex
moyennement compacte à très compacte à partir de 16 m de profondeur. Il est donc très dur de
mettre en place un pieu en dessous de cette profondeur.

Nous avons, maintenant, besoin de la charge reprise par chaque pieu.


Pour cela, nous devons calculer l’ensemble des charges permanentes et d’exploitation s’appliquant
sur le bâtiment.
Dans un premier temps, nous calculons le volume de panneaux CLT et de voiles en béton armé. Pour
les obtenir, nous utilisons l'outil “Nomenclatures de matériaux” sur Revit. Nous obtenons les volumes
suivants :

Volume (m3)

Panneaux CLT 338,66

Voile BA 332,54

D’après la nomenclature, nous savons que la masse volumique des panneaux CLT est de 4,5 kN/m3. La
masse volumique du béton armé est de 25 kN/m3.
Nous pouvons donc trouver les charges permanentes.
Nous obtenons les résultats suivants :

Charges permanentes (kN)

Panneaux CLT 1523,97

Voile BA 8313,5

Il est aussi nécessaire de prendre en compte les charges d’exploitation. Dans notre cas, la charge
d’exploitation est de 1,5 kN/m².
L’ensemble des autres charges sont sur toute la structure. Nous devons donc les répartir sur
l’ensemble des fondations. Nous considérons que 20 fondations sont positionnées sous le bâtiment.
Les charges seront donc divisées par 20.
Nous devons aussi prendre en compte le poids propre des pieux.

54
➔ Charges sous le pieu au niveau du sondage SP1

Pour le poids propre, nous ne connaissons pas le diamètre du pieu, nous prenons donc le plus
important afin de nous placer dans le cas le plus défavorable. Nous obtenons donc une charge du pieu
de 333,01 kN.

Pour obtenir les charges reprises nous appliquons les formules suivantes :

FELU = 1,35G + 1,5Q


FELS = G + Q

Nous obtenons donc les charges suivantes :

FELU = 1177,75 kN
FELS = 867,66 kN

Finalement, après étude, nous obtenons les diamètres nécessaires afin de vérifier la portance des
pieux à l’ELU et à l’ELS.

A l’ELU, le diamètre nécessaire est de 0,5 m


A l’ELS, le diamètre nécessaire est de 0,5 m

➔ Charges sous le pieu au niveau du sondage SP2

Pour le poids propre, nous ne connaissons pas le diamètre du pieu, nous prenons donc le plus
important afin de nous placer dans le cas le plus défavorable. Nous obtenons donc une charge du pieu
de 238,76 kN.

Nous obtenons donc les charges suivantes :

FELU = 1050,52 kN
FELS = 773,41 kN
Finalement, après étude, nous obtenons les diamètres nécessaires afin de vérifier la portance des
pieux à l’ELU et à l’ELS.

A l’ELU, le diamètre nécessaire est de 0,6 m


A l’ELS, le diamètre nécessaire est de 0,7 m

Nous voyons bien que le pieu au niveau du sondage SP2 nécessite un diamètre plus important. Comme
vu précédemment, la longueur de ce pieu est moins importante, il lui faut donc un diamètre plus
important afin de supporter les charges.

Pour conclure sur les fondations, nous venons de justifier la solution proposée par TECHNOSOL. Nous
positionnons donc deux fondations profondes. Au niveau du sondage SP1, nous plaçons un pieu de 50
cm de diamètre et 26,5 m de longueur. Au niveau du sondage SP2, nous plaçons un pieu de 70 cm de
diamètre et 19 mètres de longueur.

55
6.2.2. Le mur de soutènement

Nous avons vu que le mur de soutènement présente une fragilité à cause de la présence de la
cailloutière. Plusieurs solutions ont été proposées afin de solidifier le mur :

➔ Mise en place d’un pieu allant jusqu’à 11 m de profondeur au niveau du sondage S1


➔ Mise en place d’un tirant entre le mur et les fondations du bâtiment

Pour réaliser cette étude, nous allons dans un premier temps calculer les charges s’appliquant sur le
mur de soutènement. Nous pourrons ainsi voir la contrainte qu’il subit ainsi que sa déformation. Si ces
résultats ne sont pas acceptables, nous étudierons la première option qui consiste à mettre en place
un pieu. Enfin, nous étudierons la faisabilité de la dernière option ainsi que son influence.

Etude du mur de soutènement


Dans un premier temps, nous devons connaître les différents matériaux s’appliquant sur le mur au
niveau du sondage S1.
Sur une profondeur de 8,8 m se situe un remblai argilo-sableux à très sableux. Nous fixons sa masse
volumique à 19 kN/m3.
Sous cette couche, nous avons du sable peu argileux dont nous fixons la masse volumique à 19 kN/m3.
L’analyse géotechnique nous informe aussi que le niveau de l’eau au niveau de ce sondage se situe à
7,9 mètres.

Concernant le bassin de rétention, nous considérons la profondeur de l’eau à 3 mètres au niveau du


mur. Sous l’eau, les matériaux sont identiques à ceux exposés précédemment.

Nous décidons de modéliser le mur de soutènement, sur le logiciel Robot, sous ces contraintes afin de
voir l’importance des contraintes qui lui sont appliquées.
Remarques : Nous ne considérons que les contraintes appliquées par les matériaux. Nous négligeons
l'existence d’une surcharge sur le sol ainsi que de la cohésion interne du matériau.

Afin de modéliser le mur, nous regardons les dimensions de ce dernier sur le schéma ci-dessous.

Figure 48 - Dimensions du mur de soutènement

56
Dans un souci de simplification, nous modélisons le mur comme deux rectangles :
➔ Pour la hauteur du mur : un rectangle de 3,18 m de hauteur et 14 cm de large
➔ Pour la stabilité du mur : un rectangle de 1,83 m de large et 15 cm de hauteur
Concernant les appuis, nous considérons que le pieu est bien ancré dans le sol. Ainsi, nous plaçons des
encastrements à trois points de la semelle.

Sur le logiciel Robot, le mur a été modélisé en portique plan afin de ne regarder que les déformations
ayant lieues dans le plan du mur.
De plus, concernant l’épaisseur prise en compte nous l’avons fixée à 1 mètre afin de faire une étude
en mètre linéaire.
Finalement, nous obtenons la modélisation suivante :

Figure 49 - Dimensions du mur de soutènement

Nous pouvons maintenant ajouter les forces s’appliquant sur le mur.


Comme vu précédemment, deux contraintes différentes vont s’appliquer sur le mur : une force due
au remblais (la hauteur du pieu étant inférieure à 8,8 m) et une force due à l’eau.
De plus, nous considérons que la mise en place de pieu pour fondations de l'hôtel n’implique pas de
forces supplémentaires sur le bâtiment.
Nous fixons le coefficient permettant d’obtenir la contrainte horizontale à 0,5.

➔ Contraintes dues au remblai en bas du mur


La contrainte se calcule par la formule suivante :
𝜎1 = 𝐾 × 𝛾 × ℎ
𝜎1 = 0,5 × 27 × 3,18
𝜎1 = 42,93 𝑘𝑁/𝑚

➔ Contraintes dues à l’eau en bas du mur


La contrainte se calcule par la formule suivante :
𝜎2 = 𝐾 × 𝛾𝑤 × ℎ
𝜎2 = 0,5 × 10 × 3,18
𝜎2 = 15,9 𝑘𝑁/𝑚

57
Cependant, l’eau n’est pas présente jusqu’en bas du mur. En effet, une partie du mur doit être
soutenue du côté du bassin. Ne connaissant pas la hauteur du remblai, nous décidons de la fixer à 80
cm. Nous obtenons donc la contrainte suivante :
𝜎3 = 𝐾 × 𝛾′ × ℎ
𝜎3 = 0,5 × 17 × 0,8
𝜎3 = 6,8 𝑘𝑁/𝑚

Remarque : Dans un souci de simplification de la modélisation, nous considérons que la première


couche commence en haut du mur de soutènement.

La représentation des contraintes est la suivante :

Figure 50 - Contraintes dues au remblai (gauche) et à l’eau (droite)

Après étude, nous pouvons en déduire les efforts, contraintes ainsi que déplacements maximaux dans
le mur.
➔ Efforts maximaux : 65,68 kN, selon l’axe z
➔ Contrainte maximale : 87,73 MPa
➔ Déplacement maximal : 15,9 cm

Nous obtenons des valeurs très importantes. D’un côté, le béton à une limite élastique de 25 MPa. La
contrainte exercée dans le mur est donc beaucoup trop importante. D’autre part, le déplacement
maximal se situe en haut du mur et vaut pratiquement 16 cm. Ce déplacement est non négligeable et
met en danger la stabilité de la structure.
Il est donc primordial de mettre en place une solution.

Mise en place d’un pieu


La solution proposée par Technosol est de mettre en place des fondations profondes. Ce pieu
permettrait de solidifier le mur au niveau de la cailloutière, soit au niveau du sondage S1.
Pour cela, le rapport dit que la pieu doit s'enfoncer au minimum à 2 mètres dans la couche de sable
argileux. Ainsi le pieu doit avoir une profondeur minimale de 11 mètres.

58
Le rapport technosol étudie la portance de 3 pieux sous charge axiale en compression : un pieu de 11
mètres de profondeur (1), un pieu de 13 mètres de profondeur (2) et un pieu de 15 mètres de
profondeur (3).

Nous allons effectuer l’étude à l’ELU durable. Ainsi, les charges pouvant être reprises par les pieux
sont les suivantes :

Diamètre (m) 0,3 0,5 0,6 0,7

Pieu 1 229 kN 528 kN 722 kN 945 kN

Pieu 2 458 kN 638 kN 845 kN 1079 kN

Pieu 3 339 kN 638 kN 810 kN 996 kN

Le pieu ne subit aucune surcharge d’exploitation. En effet, l'ensemble des charges du bâtiment sont
reprises par ces fondations ainsi, aucune charge ne vient s’appliquer sur le pieu.
De ce fait, les charges reprises par le pieu son très faibles (< 200 kN). Tous les pieux permettent donc
d’assurer une bonne stabilité.
Ce résultat est logique. En effet, l’objectif du pieu est de stabiliser le mur en fonction de la cailloutière
se situant au niveau du sondage S1.
Finalement, en prévision de l’apparition d’une surcharge, nous choisissons un pieu de 13 mètres de
profondeur avec un diamètres de 0,50 cm.

Cependant, ce choix n’a pas permis de réduire ni la contrainte dans le mur ni son déplacement. Il faut
donc trouver une solution complémentaire.

Mise en place d’un tirant


Au vu de la déformation du mur de soutènement, il est intéressant de mettre en place un tirant
d’ancrage.

59
Figure 51 - Déformée du mur de soutènement

Un tirant d’ancrage est un dispositif capable de transmettre les efforts induits par la poussée naturelle
du terrain à une couche de sol résistante. Ainsi, l’ancrage assure la stabilité du mur.
De plus, le remblai argilo-sableux a une faible capacité portante. Il va donc falloir mettre en place un
tirant afin de transmettre les charges appliquées sur le mur aux couches de sol stables.

Figure 52 - Tirant d’ancrage

Au vu des efforts obtenus précédemment, le tirant doit appliquer une force de traction sur le mur
d’environ 86 kN.

De plus, sa longueur doit être supérieure à 3,5 mètres afin que l’ancrage du tirant ne se situe pas dans
la zone de glissement due aux efforts de poussée. Cependant, la longueur du tirant doit être suffisante
afin de se retrouver dans un sol résistant.
Pour assurer un bon ancrage du tirant dans le sol, il doit avoir un angle de 45° avec l’horizontale. Pour
ce faire, afin d’être ancrée dans la couche de sable, sa longueur doit être de 15,6 mètres minimums.
Nous nous situons bien en dehors de la zone de glissement. Cette longueur est donc celle qui va
prédominer sur le choix final.

60
Ainsi, nous décidons de placer des tirants à environ 1 mètre de profondeur, tout le long du mur, tous
les 1,5 mètres.
Nous fixons la longueur du tirant à 17 mètres afin d’éviter tout risque de rupture.

61
7 - Plan d’installation de chantier
Annexe page 72

7.1. Généralités
Le PIC est un document qui contient l’ensemble des informations nécessaires pour l’implantation et
le développement du chantier. Tous ses composants sont clairement organisés sur un plan de fond,
qui correspond généralement au plan de masse. Il est ainsi possible de connaître les flux à l’intérieur
du chantier, comme la position des composants les plus importants. C’est pourquoi ce plan est outil
qui contribue au bon déroulement des travaux, à l’optimisation des activités et à la sécurité des
intervenants. En plus, il permet d’obtenir les autorisations administratives obligatoires.

7.2. Contenu

7.2.1 Accès et sécurité

a. Clôture

La fermeture complète du chantier est une mesure nécessaire conformément à la réglementation.


Une alternative possible est d’utiliser des panneaux dans tout le périmètre. Dans les catalogues, les
dimensions sont souvent de 1 m de hauteur et 2 m de longueur. Le choix de ceux-ci ainsi que du
matériel dépend du budget présenté dans la planification.

b. Entrée et postes de garde

Tout d’abord, nous prévoyons d’avoir une seule entrée. C’est donc plus facile de contrôler l’accès à la
parcelle. C’est donc par cette entrée que passeront le flux des piétons et des véhicules.

Par ailleurs, il est important d'établir des endroits pour le personnel de la surveillance des matériaux,
des éléments physiques et la sécurité du personnel du chantier. Nous assignons ainsi deux postes de
surveillance. La première place est située à l’entrée de sorte que l’accès/la sortie des personnes, des
véhicules, des éléments et des machines puisse être contrôlé. Nous envisageons d’utiliser un poste
avec deux fenêtres, l’une pour surveiller l’entrée du véhicule et l’autre pour l’entrée piétonne. Un
schéma d'un possible choix est présenté ci-dessous.

Quant au deuxième poste, il est prévu de la placer dans l’autre coin du chantier (voir plan), avec l’idée
que l’on parvienne à surveiller toute la zone de l’ouvrage. Ce poste sera plus petit car le travail de
surveillance dans cet endroit ne nécessite pas beaucoup de place.

62
c. Vois d’accès

Piéton : En raison du faible flux de personnes sur le chantier. Nous proposons une voie d’accès de 1.5
m, qui passe juste à côté du poste de sécurité. De sorte que le personnel de surveillance puisse le
contrôler.

Camions, Véhicules et machines : Nous utilisons la voie proposée dans le plan de masse dont la largeur
de portail et du chemin d’accès est de 6 m. Nous considérons celle-ci comme un espace suffisant pour
l’accès de machines, camions et de véhicules. En effet, Les dimensions d’accès à la zone lui permettent
de manœuvrer en toute sécurité.

De même, dans le plan de masse, cette voie a été conçue pour permettre l’accès au camion des
pompiers en cas d’urgence, dont les dimensions sont de 7,70 m de long, 2,55 m de large et 3,40 m de
hauteur. Ce sont des dimensions similaires à celles des camions entrant sur le chantier. Par exemple,
la largeur des camions toupies est toujours de 2,5 mètres. La longueur est variable en revanche, elle
va de 8 à 11 mètres selon la capacité du camion. La hauteur de la toupie béton est de 4 mètres.

7.2.2. Circulation interne et parking

Personnel et visiteurs à pied : Dans le plan sont indiquées les voies ainsi que les directions possibles
de flux, qui permettent de communiquer entre les différentes zones à l’intérieur du chantier. Il est
important de souligner qu’il n’est pas obligatoire de suivre exactement le schéma, mais il faut
s’efforcer de le respecter afin d’assurer la sécurité des personnes et la bonne exécution du chantier.
En plus, il est possible de changer les routes de circulation si de meilleures alternatives sont trouvées.

Voitures : La voie va directement au parking, qui est situé près de l’endroit où sera construit le
bâtiment et près de la base vie.

Machines : Celles-ci utilisent la même voie d’accès que les véhicules jusqu’à un point spécifique, où
elles peuvent aller à leur propre parking. De même, celles-ci peuvent se déplacer librement si c’est
nécessaire à condition que les mesures de sécurité adéquates soient prises, comme un avertissement
approprié.

Camions de déchargement : Ceux-ci utilisent la même voie que les autres véhicules jusqu’à un point
spécifique, où ils peuvent aller à la zone de décharge. Ce parking temporaire est situé dans la plage de
la grue, pour l’utiliser s’il y a un besoin de déchargement de matériel lourd ou de préfabriqué.

7.2.3. Le moyen de levage

L’aire de balayage doit couvrir le bâtiment, les zones de stockage et la zone de décharge. Il doit donc
y avoir une bonne couverture pour transporter tous les éléments lourds et difficiles à mobiliser. Dans
ce cadre, la meilleure alternative que nous avons trouvée est d’utiliser une grue de rayon de 40
mètres, qui couvre les deux bâtiments. Il n’est donc pas nécessaire de prévoir des dépenses
supplémentaires pour la grue de l’autre bâtiment, étant donné qu’il s’agit du même projet.

La grue choisie est celle qui est disponible dans le catalogue de Turmdrehkran dont référence est 172
EC-B 8. Le poids max est de 8 T et le minimum est de 4.3 T. Nous choisissons la hauteur minimale
disponible de 42.5m, car il y a un aéroport proche de la construction. Il est donc nécessaire de
communiquer avec eux avant toute décision, ce choix pourrait dont être amené à évoluer.

63
7.2.4. Les aires de stockage
a. Béton

Il y a 2 deux méthodes d’obtention du béton pour le bâtiment :

• le Béton Prêt à l’Emploi (BPE), livré par camions toupies externes au chantier

• le Béton Fabriqué sur Chantier (BFC), réalisé sur site par un engin de production (bétonnière ou
centrale à béton)

Nous choisissons le BPE, qui sera produit dans des centrales spécialisées. Cependant, il est possible de
changer le choix, cela nécessite une étude conséquente dont l’élément prépondérant est le prix de
revient du 𝑚3 de béton.

La centrale BPE Unibéton la plus proche est située à moins de 8 km. La livraison s’effectue ainsi dans
cette centrale par l’intermédiaire de camions toupies dont le délai de transport est limité à environ
1h30 entre la fabrication de la gâchée et la mise à disposition sur le chantier. Des pompes permettent
de faciliter la mise en place du béton. Le camion-pompe équipé de flèches allant jusqu’à 60 m peut
envoyer le béton directement de la toupie au lieu de coulage.

Nous notons qu’il n’y a pas besoin d’une zone de stockage. La seule chose dont nous avons besoin est
l’espace de déchargement, situé à côté du bâtiment. De même, il existe une bétonnière en cas
d’inconvénient pour transporter le béton.

b. Ferraillage

Dans cette zone seront déposées les pièces métalliques en chantier qui n’ont pas encore été utilisées.
Il y a aussi une aire interne où il est possible de réaliser des travaux comme découper et façonner les
armatures, entre autres.

c. Matériels ou des outils

Dans cette zone sont déposés les petits équipements et outils. Celle-ci doit être protégée des
intempéries afin que l’eau ne puisse pas entrer et endommager les équipements. Par conséquent, il y
aura des murs et un toit

d. Bois

Dans cette zone seront déposées les petites pièces de bois en chantier qui n’ont pas encore été
utilisées. Il y a aussi une aire interne où il est possible de réaliser des travaux comme des découpes de
pièces, entre autres. Des plates-formes et un toit sont également prévus pour que le bois ne soit pas
en contact avec des facteurs externes susceptibles de la détériorer.

e. Coffrage et préfabriqué

Tous les éléments préfabriqués de petite taille, tels que fenêtres, balustrades, accessoires, etc et le
coffrage sont disponibles dans cette zone. Dans le cas de grands éléments préfabriqués, ceux-ci seront
installés directement, ainsi l’espace de déchargement sera également utilisé comme parking
temporaire.

64
f. Gravats

Nous pensons louer une benne afin de pouvoir les stocker de la manière la plus propre possible puis
de les enlever facilement. La benne sera de 8 m3 dont la largeur est de 1.8 m et la longueur de 4.2m

7.2.5. Les réseaux

Pour le développement de l’ouvrage, il est important de disposer des services de base des réseaux
d’approvisionnement. Nous proposons d'utiliser le raccordement du plan de masse sur des réseaux
déjà existants. Ces réseaux sont :

● Électricité.
● France Télécom.
● Eau potable
● Évacuation des eaux usées.

7.2.6. La base de vie


C’est un équipement de chantier composé de bâtiments préfabriqués, qui apporte un lieu de vie
confortable et sécurisant au personnel. Les cantonnements sont installés à proximité du chantier
pendant toute sa durée, puis ceux-ci sont enlevés facilement grâce à son caractère démontable. Les
installations que nous envisageons sont les suivantes :

a. Bureaux et salle de réunion

C’est un espace nécessaire pour le personnel administratif du chantier. Celui-ci doit être raccordé au
réseau électrique afin de pouvoir être utilisable. Un exemple d’espace modulaire de la compagnie
Algeco est montré ci-dessous. Ses caractéristiques sont :

b. Sanitaires

Selon la norme, il doit avoir 1 cabinet d’aisance et un urinoir pour 20 hommes et 2 cabinets pour 20
femmes. Dans ce cas, nous pensons établir 2 de chaque, c’est-à-dire 4 au total.

c. Vestiaires

Ces espaces permettent à chacun d'assurer sa propreté. Il doit y avoir un nombre suffisant d’armoires
et de sièges.

65
d. Réfectoire

Lorsque les travailleurs prennent leur repas sur le chantier, un local réfectoire doit être mis à leur
disposition. Ce local doit répondre à certaines caractéristiques basiques, qui garantissent une
ambiance confortable pour les travailleurs. Dans ce cas, nous considérons que moins de 25 employés
sont nécessaires sur le chantier en même temps. Par conséquent, il n’y a pas besoin d’un service de
restaurant. Dans le cas contraire, il est important de préciser que des installations doivent être
ajoutées à cette fin.

Le réfectoire doit être pourvu de tables et de chaises en nombre suffisant, il dispose d’au moins un
appareil permettant d’assurer le réchauffage et d’un garde-manger destiné à protéger les aliments
d’une capacité suffisante et, si possible, d’un réfrigérateur ; il est tenu en parfait état de propreté. Un
exemple d’espace modulaire de la compagnie Algeco est montré ci-dessous :

e. Premiers secours

De même, il est indispensable de mettre en place un espace où peuvent être entreposés des
équipements de premiers secours en cas d’urgence, tels que des brancards. En plus, cet espace permet
également de stocker des équipements de sécurité pour les visiteurs, entre autres.

66
8 - Métré quantitatif estimatif des ouvrages de génie civil
Lors de la construction d’un ouvrage, il est important de réaliser un métré afin d’avoir un aperçu du
coût des travaux. Il contient la description des travaux réalisés, les dimensions de l’ouvrage, le prix
unitaire des travaux ainsi que le montant de chaque travaux.
Le métré que nous avons réalisé ne reprend que le prix des ouvrages de génie civil.
Les prix indiqués dans les métrés ont été évalués après recherche dans la littérature.

Premièrement, nous devons calculer le prix dû aux aléas géotechniques. En effet, nous avons vu que
la coutière située sous le terrain nous obligeait à mettre en place des fondations profondes.
Nous calculons donc le prix engendré par la réalisation de pieux.

DESIGNATION DES OUVRAGES U Q P.U TOTAL

ALEA INFRASTRUCTURES
ALEA FONDATIONS PROFONDES
PIEUX 700mm - 24m U 20 4 000 80 000
Armatures Pieux sur 14,00m ENS 20 14 000 280 000
360 000

Ensuite, il est important de prendre en compte le coût des infrastructures. Cela inclut le coût du
terrassement ou encore du recépage des pieux.

DESIGNATION DES OUVRAGES U Q P.U TOTAL

INFRASTRUCTURES
TERRASSEMENTS GÉNÉRAUX M3 419 25 10 470
RECÉPAGE DES PIEUX U 20 250 5 000
BETON DE PROPRETE M² 240 20 4 800
LONGRINES M3 1 900 1 242
21 512

Pour le terrassement, nous envisageons une profondeur de terrassement de 50 cm sur toute la surface
du bâtiment.
Nous plaçons du béton de propreté sous le niveau R-1 qui est directement en contact avec le sol.
Concernant les longrines, elles se situent tout le long du bâtiment, au-dessus des fondations.

La dernière étape consiste à recenser l’ensemble des matériaux utilisés pour la construction.
L’ensemble des techniques de construction ont été détaillées précédemment. Pour le métré, nous
relevons le volume ou la surface de ces différents ouvrages.
Le bâtiment est un R+2, comprenant aussi un sous-sol. Dans un souci de clarté, afin de pouvoir voir la
quantité de matériaux requise par chaque niveau et le prix engendré, nous détaillons dans le métré
les matériaux, leur volume/surface ainsi que le coût de chaque niveau du bâtiment.
Le métré prend aussi en considération tout ce qui à trait de l’isolation et des fenêtres.

67
DESIGNATION DES OUVRAGES U Q P.U TOTAL

HT R-1
VOILE BA 20 cm M² 353 180 63 540
ESCALIER BA M3 13 7 000 91 000
CAGE ASCENSEUR M3 39 800 31 200
DALLE PLEINE BA 20 cm M² 249 24 5 976
191 716
HT RDC
VOILE BA 20 cm M² 180 180 32 400
PANNEAUX BOIS CLT 80 mm M² 220 160 35 200
PANNEAUX BOIS CLT 100 mm M² 363 200 72 600
PLANCHER BOIS CLT 120 mm M² 785 240 188 400
POTEAUX BOIS 40x40 cm M3 0,541 1 400 757
ESCALIER BA M3 25 7 000 175 000
CAGE ASCENSEUR M3 39 800 31 200
DALLE PLEINE BA 20 cm M² 838 24 20 112
555 669
HT R+1
VOILE BA 20 cm M² 180 180 32 400
PANNEAUX BOIS CLT 80 mm M² 290 160 46 400
PANNEAUX BOIS CLT 100 mm M² 363 200 72 600
PLANCHER BOIS CLT 120 mm M² 785 240 188 400
POTEAUX BOIS 50x20 cm M3 0,500 1 400 700
ESCALIER BA M3 25 7 000 175 000
CAGE ASCENSEUR M3 39 800 31 200
DALLE PLEINE BA 20 cm M² 18 24 432
547 132
HT R+2
VOILE BA 20 cm M² 180 180 32 400
PANNEAUX BOIS CLT 80 mm M² 290 160 46 400
PANNEAUX BOIS CLT 100 mm M² 363 200 72 600
PLANCHER BOIS CLT 120 mm M² 870 240 208 800
POTEAUX BOIS 50x20 cm M3 0,500 1 400 700
CAGE ASCENSEUR M3 39 800 31 200
DALLE PLEINE BA 20 cm M² 18 24 432
392 532
DIVERS
ETANCHÉITÉ M2 870 100 87 000
FENÊTRE EXTÉRIEURES U 81 300 24 300
BAIE VITRÉE M² 203 150 30 450
141 750

68
Au final, nous obtenons un coût global pour les ouvrages et les infrastructures de 2 210 312 €, dont
360 000 € d’aléas géotechniques.

Au vu des résultats présentés, nous remarquons que les matériaux de construction de l’ouvrage sont
ceux qui prédominent dans le coût total.
Nous voyons bien que l’utilisation d’une ossature bois induit un coût de l’ouvrage plus important
qu’une construction en béton. En effet, le plancher bois CLT est ce qui revient le plus cher. Cependant,
nous avons détaillé dans le premier rapport les avantages de la construction bois (durabilité dans le
temps, isolation, résistance…). Ainsi, même si le prix est élevé, l’impact écologique et environnemental
du bâtiment est considérablement réduit.

69
9 - Synthèse et examen critique de l’étude
Ce projet rentre en jeu dans le cadre de notre formation d’ingénieurs dans le domaine du
génie civil et de la construction durable. Nous avons dû concevoir un hôtel 3* dans la ville du Havre.

Pour ce faire, le projet a été divisé en deux parties.


Au cours du premier semestre, nous avons étudié l’ensemble du dossier à notre disposition. Nous
avons ainsi pu relever l’ensemble des données d’entrées (topographique, géologique,
environnemental…) ainsi que les particularités du terrain (qualité du sol, cailloutière, mur de
soutènement instable…). Nous avons par la suite proposé une superstructure ainsi que des solutions
aux problèmes relevés.
La deuxième partie du projet reprend les idées développées précédemment et propose nos choix
finaux. Nous avons donc vérifié et appliqué les choix présentés. Cela étant fait, nous avons modélisé
l’ensemble de la structure afin d’obtenir une vision globale du projet. La dernière étape de ce projet
a été d’établir un métré estimatif afin de se rendre compte du coût de la réalisation des ouvrages en
fonction de nos choix.

A la fin de ce projet, nous pouvons dire qu’il a été très instructif. En effet, nous avons pris la
place d’ingénieurs et nous avons dû faire des choix sur un projet précis.
Ce projet nous apporte donc une expérience dans le métier d’ingénieurs. Il s’agit d’un projet concret
auquel nous sommes rarement confrontés lors de notre formation. Nous avions des plans, un cahier
des charges et des études, et, à partir de cela, nous avons dû prendre des décisions et confronter des
résultats.
Cependant, nous avons aussi dû faire face à des difficultés. N’ayant pas fini notre formation, nous ne
possédons pas encore toutes les informations pour mener à bien un projet de cette envergure. Nous
avons donc dû aller chercher les informations et nous renseigner par nous-même afin de cerner au
mieux le projet.

En prenant du recul sur le travail fourni, nous réalisons que de nombreuses améliorations
peuvent être faites.
En effet, plusieurs simplifications ont été faites lors de l’étude. Ces simplifications venaient soit d’un
manque de connaissance, soit de la complexité du projet. En essayant d’être plus précis, le projet
gagnerait en rigueur et en justesse dans les choix présentés.
Par ailleurs, nous gagnerions à modéliser sur Robot l’intégralité de notre structure afin de confirmer
plus précisément les modèles que nous avons réalisés.
De plus, nous ne possédions pas toutes les informations relatives au projet. Des hypothèses ont donc
dû être faites. Dans des conditions réelles, un travail directement sur le terrain, en contact avec tous
les acteurs du projet, nous permettrait de mieux cerner le projet et d’obtenir des informations
complémentaires.
Nous savons que notre expertise doit encore être développée et cela viendra avec l'expérience.
Cependant, ce projet nous donne une première expérience qui sera utile dans nos futurs métiers.

70
Sources
Sites internet :

https://www.uretek.fr/references/batiments-publics/comblement-d-une-cavite-souterraine-d-un-
batiment-scolaire-marne

https://fiches-risques.brgm.fr/georisques/cavite/HNOAA0008127

https://www.georisques.gouv.fr/

https://www.bruit.fr/images/stories/pdf/guide_acoustique_changer_fenetres.pdf

https://www.adets.fr/images/easyblog_articles/44/Chapitre-6---Les-dallages.pdf

https://www.bois.com/construction-renovation/techniques/plancher/plancher-bois-beton

http://www.guidebeton.com/joint-de-dilatation

https://conseils-thermiques.org/contenu/comparatif_isolants.php

https://www.toutpourleforage.com/quest-ce-quun-tirant-dancrage/

PDF :

http://www.freyssinet.com/freyssinet/wfreyssinet_fr.nsf/0/2506068E29C99AF1C1257C62005BADA
B/$file/C%20IX%200_SYST%C3%88MES%20D'ANCRAGE%20POUR%20LA%20G%C3%89OTECHNIQUE
_FR%20V03.PDF

https://eduscol.education.fr/sti/sites/eduscol.education.fr.sti/files/ressources/pedagogiques/8807/
8807-verifications-des-murs-en-clt-v1.pdf

https://eduscol.education.fr/sti/sites/eduscol.education.fr.sti/files/ressources/pedagogiques/8807/
8807-verifications-des-murs-en-clt-v1.pdf

https://www.batiproduits.com/fiche/produits/dalles-minerales-acoustiques-en-3-densites-
p69040463.html

Documents fournis :

Plan Local d’Urbanisme du Havre:


Pièce n°3 → 3._1._oap_approb_191219.pdf

Eurocodes:
principes_eurocodes.pdf

71
os
arr
Vestiaire
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6x3m
llan o
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Ru
Bureau
Armoire + Sanitaires N°
26
Electrique et Salle 2.7x 2.7 m 5

compteur reunion
6x3m
1ers
Compteur Secours
EP

Réfectoire
du chantier

car
uto
êt A
Arr
Parking

Échelle: 1 : 750
vers collecteur

LEGENDE Stationnement en
marche arrière
des camions
Hôtel Aire de Gravats
Aire
Bâtiment 2 de Bois
10 x 5 m
Stockage Parking
Outils
des vélos
3x3

l
15 m
Zones de parking Zone de travail

l
20 m

5 ml

l
Aire de

0m
8tà
Clôture Parking des Aire de

tà2
Accès ferraillage Bétonnière
coffrage

8tà
engins.

tà3

l
160 L

35 m
Ouvriers 8x4m

l
6x4m

0m
Grue Poste de

7.49
garde

5.97

tà4
5tà
Réseau Electrique
Réseau Eau Potable

4.3
Accès chantier
Réseau Eau usée
Véhicules
Panneau
chantier

Fait par:
Bureaux + Hôtel Baptiste GALY Plan d'installation de chantier Échelle: 1 : 500
Lucile NAMUR
ZAC Le Havre Plateau Blandine PRUDHON Plan: 1/1
Intervenant :Jean-Elie DANDJINOU Date: 01/05/2021
Julian LOPEZ

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