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maitrise d’ouvrage
Objectifs pédagogiques / Compétences
visées
Objectifs pédagogiques
✔ Maitriser le vocabulaire technique et communiquer avec MOE et TC ;
✔ Piloter la consultation et la mise au point des marchés de travaux ;
✔ Piloter le règlement des entreprises ;
✔ Piloter la réalisation de l’ouvrage ;
✔ Effectuer les demandes de raccordements ;
✔ Gérer la réception, la livraison et la clôture d’un programme immobilier.
Durant ce module, nous aborderons tout d’abord des bases de connaissances utiles
pour comprendre l’environnement autour du programme de construction puis les bases de
l’Urbanisme.
Nous détaillerons les cas particuliers d’Etablissements Recevant du Publics puis les
différentes modalités de passation de marchés avec les entreprises.
Par la suite, nous verrons tous le langage autour des contrats avec les entreprises et les
phase du chantier.
Enfin, nous découvrirons les acteurs de la construction, leurs missions, leurs
responsabilités sur le chantier et pendant les périodes de garanties.
Je vous invite à entrer directement dans le vif du sujet, nous partons sur les routes de
France à la recherche de notre premier programme de construction immobilière.
I. Les bases de connaissances utiles
Introduction : Avant les premiers coups de pioches, il est nécessaire de bien connaître
l’environnement du site à bâtir. L’objectif de cette formation n’est pas de vous former aux
études géotechniques, aux travaux de voiries ou aux démarches administratives mais de
comprendre les univers de ces métiers et les liens avec vos futurs projets de construction.
Nous détaillerons l’analyse de la première visite sur un terrain de construction, les
travaux particuliers liés aux contraintes du site, la nature des sols, leur conséquence sur les
structures et la lecture des études géotechniques.
Ensuite, nous découvrirons les documents gérants l’Urbanisme et l’Aménagement du
territoire, les règlementations techniques générales et plus particulièrement sur les
Etablissements Recevant du Publics.
1. L’adaptation au site
La première visite sur un futur site de construction est un moment CAPITAL qui va
permettre d’anticiper, d’organiser, de comprendre les enjeux et le rôle des acteurs.
Elle a pour objectifs de définir les besoins techniques, humains et financiers qui seront
nécessaires à la bonne réalisation des futurs ouvrages.
Nous observerons l’ensemble des points des domaines suivants :
✔ Les travaux spéciaux (démolition, dépollution, amiante, participations et
aménagements publics...) ;
✔ L’installation de chantier, l’accès des engins et des approvisionnements, les clôtures
provisoires et la gestion des déchets ;
✔ La desserte par les réseaux ;
✔ La nature du sol.
1.1.1. La visite virtuelle par Internet
L’avant-première visite sera en réalité plutôt virtuelle, les outils aujourd’hui sur
Internet nous permettent d’appréhender un certain nombre de paramètres avant même de
mettre un pied sur le terrain. Prenons un exemple le 315 rue des Buttes Réault 91650
Breuillet.
Image 1 – Extrait Google Maps 2021
A l’aide de Google Maps, nous pouvons observer le futur terrain de construction et en
déduire un certain nombre de points techniques que nous devrons affiner par la suite.
Nous projetons de réaliser 60 logements, donc entre 90 et 100 véhicules qui sortiront
tous les jours sur cette route assez étroite. Nous risquons forcément un engorgement le matin
et le soir donc notre projet de construction comportera soit une seconde sortie sur voie soit
une modification de la voirie communale existante.
Nous apercevons des lignes électriques combinées avec des éclairages publics,
l’alimentation en électricité de notre programme pourrait donc être acheminée par cette voie.
Nous irons plus loin dans la réflexion dans le chapitre des viabilisations.
Pas de structure de trottoir sur le côté de notre parcelle ce qui signifie qu’il n’y aurait
pas, sauf exception, de réseaux d’adduction d’eau potable ou de collecteur d’eau pluviale de
ce côté de la rue. Il n’y a pas non plus de petits panneaux jaunes caractéristiques de la
présence d’un réseau de gaz de ville.
On ne voit que peu de grands arbres, ce qui nous indique que le terrain a déjà été
retourné de nombreuses fois, pour de la culture ? pour servir de stockage de remblais ? ou
s’agirait-il d’un sol très acide voire complètement humide ?
Notre première inspection terminée, nous pouvons continuer sur Internet avec un
second outil gratuit très pratique : https://www.georisques.gouv.fr/
Ce site de l'État regroupe l’ensemble des éléments connus sur votre terrain en
regroupant par couches de couleurs les rapports sur les études de sol (argiles, inondations,
catastrophes naturelles …) et les anciennes exploitations (mines, carrières, pollution,
classement d’usine…).
Image 2 – Extrait Géorisques 2021
Nous pouvons alors exploiter les résultats et approfondir notre connaissance des sols
de notre terrain, des bassins versants d’eaux de pluies éventuellement à retenir, des types de
fondations… même sans connaissances techniques très poussées, tout un chacun est capable
de se faire une idée assez claire de ce que nous allons voir sur le terrain.
Le dernier outil virtuel avant de se rendre sur site est bien sûr
https://www.cadastre.gouv.fr
Image 3 – Extrait Cadastre 2021
Les informations sur les limites de parcelles, la position des constructions adjacentes,
les emprises foncières des voies de circulations… vont nous donner l’environnement de notre
site de construction.
Nous nous rendons enfin sur place, riches de nos recherches et avides d’essayer de
corroborer nos premières découvertes comme un détective devant une scène de crime.
Nous recherchons les regards techniques, nous mesurerons les largeurs des routes
environnantes et surveillerons la fréquence de passage des véhicules. Nous avons vu dans le
chapitre sur l’analyse de la programmation, qu’il est important aussi de regarder la typologie
du public qui circule autour de notre terrain (des enfants qui vont à l’école ? des personnes
âgées qui se promènent ? des jeunes couples qui vont faire des courses dans la zone
commerciale proche ? ...).
Techniquement, ce qui va nous intéresser c’est également le type d’habitations qui se
situent à proximité de notre terrain de construction. Par exemple, si les maisons ont des sous-
sols enterrés, nous pouvons en déduire que le sol est porteur et peu humide. Si les voisins ont
des grandes terrasses, il est possible que la belle saison soit sèche ou à l’inverse si les
riverains ont planté de la bruyère, le climat est assez pluvieux….
Une autre source de renseignements précieux provient aussi des échanges que vous
pouvez avoir avec les « anciens » de la ville qui savent très bien vous dire les bons points et
les mauvais points de votre site de construction que le vendeur ne vous dira pas (ancienne
décharge, ancienne construction, zone inondable…).
1.2. Le secteur d’informations sur les sols
Les préfets étaient tenus d’établir localement les secteurs d’information sur les sols
avant 2019 ; ils ont désormais la charge de leur actualisation.
Ces zonages visent à cartographier les secteurs pollués et à imposer aux maîtres
d’ouvrages la réalisation d’études préalables à une construction ou à une opération
d’aménagement.
Dans une même commune, le préfet peut décider de la création de plusieurs SIS.
Le décret n° 2015-1353 du 26 octobre 2015 définit la procédure d’élaboration des
secteurs d’information sur les sols (SIS) prévus par l’article L. 125-6 du Code de
l’environnement issu de la loi Alur.
Le préfet a la charge de l’élaboration du dossier de projet de création des SIS. Ce
dossier comprend, pour chaque secteur :
✔ Une note présentant les informations détenues par l’État sur la pollution des sols ;
✔ Un ou plusieurs documents graphiques, à l’échelle cadastrale, délimitant le secteur
d’information sur les sols.
Dans le cadre de la procédure d’élaboration des SIS, le préfet transmet, pour avis, le
dossier de projet de création de secteurs d’information sur les sols aux maires des communes
sur le territoire desquelles sont situés les projets de secteurs d’information sur les sols ou, le
cas échéant, aux présidents des établissements publics de coopération intercommunale
compétents en matière de plan local d’urbanisme, de documents d’urbanisme en tenant lieu,
ou de carte communale.
Les maires et/ou les représentants des EPCI consultés disposent alors d’un délai de
6 mois pour faire part de leurs observations. Durant ce délai, s’ils souhaitent apporter des
modifications au projet de SIS, ils doivent joindre à leur demande de modification tout
document justifiant de l’état des sols. À l’issue de ce délai et sans retour de leur part au préfet,
leur avis est réputé favorable.
1.2.2. Conséquences si mon terrain est situé sur un Secteur d’Information sur
les Sols (SIS)
Pour l’aménageur : Lorsqu’un terrain répertorié en SIS fait l’objet d’un projet
soumis à un permis de construire ou d'aménager, l’aménageur fournit dans le
dossier de demande de permis une attestation garantissant la prise en compte des
conclusions d’une étude des sols dans la conception du projet de construction ou
de lotissement.
Cette attestation est établie par un bureau d'études certifié dans le domaine des sites et
sols pollués ou équivalent.
Ainsi, les conséquences d’une pollution sont systématiquement prises en compte lors
des aménagements successifs des terrains répertoriés en SIS ;
1.3. Les travaux « spéciaux »
Les travaux spéciaux englobent toutes les interventions techniques qui doivent être
réalisées avant le démarrage des nouvelles constructions. Nous allons détailler les principaux.
1.3.1. La Démolition
1.3.2. La Dépollution
La dépollution des sols consiste à rendre le sol ou le sous-sol d’une zone à nouveau
apte à un nouvel usage, résidentiel ou industriel.
Il existe différentes méthodes permettant d’extraire les polluants présents dans le sol et
parfois de les détruire. Elles dépendent du type de pollution (hydrocarbures, métaux lourds,
produits chimiques…) et de la nature du terrain (granuleux, présence d’eau, perméabilité,
pH…).
Tous les déchets d’amiante sont des déchets dangereux et doivent être traités par des
entreprises et des organismes spécialisés.
Dans le même cas, l’ingestion ou l’inhalation (vapeurs ou poussières fines) de plomb
est toxique. Elle provoque des troubles réversibles (anémies ou troubles digestifs) ou
irréversibles (atteinte du système nerveux, encéphalopathie ou neuropathie). L’intoxication
par le plomb s’appelle le saturnisme.
1.3.4. Les aménagements routiers et urbains
Lors d’un projet de construction d’une certaine importance, va entrer en jeu, une
discussion avec les différents services de l’Etat pour réguler ou aménager les flux piétons,
routiers et transports collectifs. L’accès aux services publics et l’aménagement de la vie en
collectivité.
Nous évoquerons par la suite la « logique des acteurs » mais il est tout à fait possible
que la mise en œuvre de votre projet de construction soit conditionnée par votre contribution
directe ou indirecte à des aménagements communs comme des carrefours à feux, des
giratoires, des espaces de jeux, des jardins collectifs, des bancs publics, des ralentisseurs, des
voies douces piétonnes ou cyclables, des voies pour pompiers, des cellules commerciales en
pied d’immeuble… Ces « participations » ne sont pas neutres et peuvent modifier
radicalement l’économie globale de votre projet de construction.
1.4. La nature du sol
Dans les prochaines étapes du projet de construction, nous aurons forcément besoin
d’une étude géotechnique du sol et nous y reviendrons dans un prochain chapitre.
Mais si vous êtes un peu observateur, il est possible de « décoder » un sous-sol par son
paysage et sa flore qui s’y trouve.
✔ Indicateurs de milieux humides : ÉPICÉA, PEUPLIER et BOULEAU ;
✔ Indicateurs de milieux secs : PIN sylvestre, ROBINIER (Acacia),
MICOCOULIER ;
✔ Indicateurs de milieux calcaires : HÊTRE, ROQUETTE DES MURAILLES ;
✔ Indicateurs de milieux sableux : CAMOMILLE, AMMI ÉLEVÉ ;
✔ Indicateurs de milieux tourbeux : OSIER, ORCHIDÉES.
Il existe des applications gratuites sur smartphone, qui vous permettent d’identifier par
photo automatiquement des arbres et des fleurs qui se trouvent sur votre terrain.
1.5. Cas particulier des termites et des insectes xylophages
Dans les sols, peuvent se trouver les prédateurs naturels des constructions de
bâtiments : Les Termites et les insectes xylophages.
Les insectes xylophages, et les termites en particulier peuvent occasionner des dégâts
importants dans les bâtiments, en dégradant le bois et ses dérivés utilisés dans la construction.
Leur activité peut affecter la qualité d'usage des bâtiments mais aussi causer des
désordres importants dans leur structure même. Dans les cas les plus extrêmes, elle peut
conduire à leur effondrement.
Le dispositif législatif et réglementaire en vigueur vise à la maîtrise du risque de
dégradation des constructions par ces insectes. Les articles L.112-17 et R.112-2 à R.112-4 du
code de la Construction et de l’Habitation et leur arrêté d’application du 27 juin 2006 modifié
concernent plus particulièrement la construction de bâtiments neufs ou de travaux
d’aménagement.
Contre les insectes à larves xylophages (capricornes, vrillettes, etc.) sur l’ensemble du
territoire (dans tous les départements métropolitains et d’outre-mer) ;
Contre les termites dans les départements dans lesquels a été publié un arrêté
préfectoral déclarant tout ou partie du département termité. (Voir carte)
Les termites sont des insectes xylophages. Ils dégradent le bois et tout autre matériau
contenant de la cellulose, qui constitue la base de leur alimentation (papier, carton, certains
tissus, etc.).
Leur habitat naturel est la forêt, où ils participent activement au recyclage de la
matière végétale morte.
Les termites sont des insectes sociaux, formant des colonies organisées en castes.
Ouvriers, soldats, nymphes, reproducteurs et larves cohabitent et interagissent
perpétuellement via des modes de communication complexes et élaborés (vibrations, signaux
chimiques, échanges alimentaires, etc.).
La caste ouvrière représente la très grande majorité de la colonie (en moyenne 90 à 95
% des individus dans le cas des termites souterrains rencontrés en métropole).
Ce sont les ouvriers qui occasionnent des dégâts aux bois, qu’ils soient stockés
humides à même le sol ou secs et mis en œuvre.
Les essences métropolitaines sont presque toutes sensibles aux attaques de termites,
qui dégradent toutes les parties du bois (aubiers et bois de cœur). L’activité des termites est à
l’origine de nombreux sinistres dans les zones infestées. La perte de matière consécutive à la
colonisation d’un bois par les termites peut, dans des cas extrêmes, le rendre rapidement
inapte à assurer son rôle et provoquer des ruptures de parties d’ouvrages.
Sur les quelques 2 700 espèces de termites rencontrées dans le monde, seules six sont
présentes en métropole. On distingue cinq espèces de termites souterrains, qui établissent
leurs colonies dans le sol, généralement à proximité d’une source d’humidité, et une espèce de
termite de bois sec, dont les colonies se développent à l’intérieur d’une pièce de bois sans
jamais transiter par le sol. Les termites souterrains appartiennent tous au genre
Reticulitermes. Ce sont les responsables de la plupart des sinistres, et l’impact économique
de leurs dégâts est en progression constante.
1.5.2. Les insectes à larves xylophages
Le bois mis en œuvre constitue un environnement peu accueillant pour les insectes :
c’est en effet un milieu dur et sec, la source de nourriture y est peu riche en matières nutritives
et souvent difficile d’accès.
Pour cette raison, peu d’espèces ont choisi ce milieu pour y déposer leurs pontes, qui
donneront naissance à des larves pourvues de puissantes mandibules et capables de dégrader
le bois. Ces larves ont une croissance très lente et vont se nourrir du bois qui les abrite
souvent pendant de longues années.
Les insectes à larves xylophages les plus fréquemment rencontrés dans les bois mis en
œuvre sont les capricornes, les vrillettes, les lyctus et les charançons…
Dans cette formation, nous apprenons des bases techniques sur des sujets qui peuvent
être complexes, d’autres formations techniques plus poussées vous pourront être proposées
par la suite. En ce qui concerne les réseaux de « viabilisation » du site, nous pouvons retenir
les familles suivantes AEP, EP, EU, Gaz, ERDF et Télécom.
De plus en plus de zones de construction sont mises en place soit avec une séparation
physique des eaux de pluies et des eaux sales (eaux usées et eaux vannes) soit une obligation
de maintenir les eaux pluviales sur les parcelles pour ne pas engorger les stations d’épuration.
Les documents d’urbanisme que nous verrons dans le prochain chapitre nous
donnerons nos obligations quant au débit d’eau pluviale maximum à sortir sur le réseau
existant ou si le projet de construction doit comporter une zone de rétention (eaux usées, eaux
pluviales) ou d’épandage (eaux pluviales).
Les concessionnaires peuvent également, en toute « négociation » avec le promoteur
immobilier profiter des nouveaux besoins en raccordement pour modifier ou rénover le réseau
collectif existant voire reprofiler une chaussée ou un trottoir.
Image 5 – Regard hydraulique PUM
Les réseaux de distribution de gaz sont régis par un cahier des charges de
l’Association Française du Gaz RSDG (Règlement de Sécurité de la Distribution de Gaz). Les
profondeurs minimales à respecter sont de 80 cm pour les canalisations de plus de 4 bars de
pression ainsi que pour celles sous chaussée, de 70 cm pour les canalisations sous trottoirs de
moins de 4 bars.
Image 6 – Toit jaune « gaz » GRDF
Tout comme le réseau d’eau potable, le réseau électrique doit comporter une certaine
puissance pour permettre l’alimentation de l’ensemble du programme immobilier. Les parties
privatives des habitations, les aménagements en commun comme les pompes de relevage et
les aménagements publics comme les carrefours à feux ou les candélabres.
Étant donné que tous travaux d’extension du réseau sont à la charge du demandeur, il
est important de bien mesurer les besoins en énergies et les puissances nécessaires. Sur notre
exemple de Breuillet, nous avons dû finalement créer deux réseaux, chacun partant d’un côté
du terrain pour alimenter le programme pour éviter d’avoir à installer un transformateur
électrique à l'intérieur du lotissement qui aurait été entièrement à la charge du constructeur.
NB : Il sera important de penser à la création d’une ligne électrique pour les besoins
du chantier. Un branchement provisoire voire un transformateur provisoire sera peut-être
nécessaire.
Les aménagements réalisés sur le programme, sous la surveillance des
concessionnaires (en général ERDF) restent la propriété des concessionnaires qui définissent
par un cahier des charges leurs besoins, leurs emplacements, le nombre de regards et leurs
critères de vérification de la conformité. Nous verrons par la suite dans la « logique des
acteurs » si l’installation est également vouée à rester en gestion privée ou sera rétrocédée tout
ou en partie à la collectivité.
Image 7 – Poste de transformation préfabriqué DURIEZ
Un même type de cahier des charges est proposé par les concessionnaires des réseaux
télécom (en général Orange). A cela on doit ajouter les nouvelles installations liées à la fibre
qui sont devenues obligatoires ces dernières années.
Image 8 – Trappe chambre de tirage SOVAL
Tous les réseaux que nous venons de détailler vont souvent se retrouver dans une
même tranchée technique généralement sous les trottoirs ou dans les espaces verts entre la
chaussée et la piste cyclable. La position de chaque conduite et leur repérage sont règlementés
afin que chacun intervenant puisse travailler en toute sécurité.
Etude Géotechnique Préliminaire de site (G11) : Adaptation des résultats précédents autour
d’une étude préliminaire ou d’une esquisse et permettant une première identification des
risques géologiques d’un site.
NB : Les lois de simplification des textes d’Urbanisme ont modifié les dénominations de ces
missions, exemple G12 est devenu G2. Vous aurez l’occasion de voir les deux types de
dénomination lors de vos prochains projets.
2. Les bases de l’Urbanisme
2.1. Introduction
Historique
Le RNU est le document qui régit les règles d'utilisation des sols pour chaque commune
de France. C’est à partir de ces règles que découlent les autres règlements (POS, PLU, Plan de
sauvegarde, Zone d’Environnement Protégé (ZEP)…).
NB : La suppression des critères de densité est en cours sur l’ensemble des documents
d’urbanisme français.
Le SDAU est établi dans le cadre des directives nationales d’aménagement du territoire
(DNAT).
Il définit les orientations d’aménagement à moyen terme 15/20 ans ou/et à long terme
20/25 ans et s’applique à toutes les agglomérations de plus de 10 000 habitants.
2.2.3. Plan d’Occupation des Sols (POS) & Plan Local d’Urbanisme (PLU)
Le PLU (ou POS) est un document déterminant pour une période choisie, dans le cadre
des schémas directeurs établis par les collectivités territoriales (EPCI, Pays, Agglomération,
Grand Paris…), les règles générales d’utilisation des sols :
Composition du PLU :
✔ Un arrêté d’approbation ;
✔ Un rapport de présentation (grandes orientations, prescriptions d’applications…) ;
✔ Des documents graphiques délimitant les zones urbaines et naturelles ;
✔ Les règlements de chacune des zones (implantation, aspect, …) ;
✔ Des annexes avec les réseaux d'eau et d’assainissement et les emplacements réservés
par la collectivité publique, servitudes d’utilité publique…
Les DTA sont conçues pour contrôler le développement des zones présentant des
enjeux en matière d’aménagement, de développement, de protection et de mise en valeur dans
une perspective de gestion économe de l’espace et d’équilibre entre l’aménagement et la
protection de l’environnement.
Le SDAGE fixe les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau
pour les dix ou quinze prochaines années.
Il peut se décomposer au niveau régional dans des Schémas d’Aménagement et de
Gestion des Eaux (SAGE).
Ce certificat n’est pas une autorisation. Il ne permet pas la réalisation de travaux. Il permet
d’obtenir différentes informations relatives à la constructibilité du terrain (règles d’urbanisme,
limitations administratives, taxes…).
Dans le cas d’un certificat opérationnel, la collectivité donne donc deux informations
supplémentaires :
✔ Si le terrain peut être utilisé pour cette opération ;
✔ Quel est l’état des équipements publics (l’existence des réseaux et leur caractère
suffisant).
Le permis de construire doit précéder la réalisation de travaux plus importants que ceux
soumis à déclaration.
En principe, le délai d’instruction d’un permis de construire est de 2 mois lorsqu’il porte
sur une maison individuelle et de 3 mois pour les autres constructions. Comme pour la
déclaration préalable, ce délai peut cependant être prolongé dans différentes hypothèses visées
par le code de l’urbanisme (Secteur ABF, Espace naturel ou minier…).
Le permis de démolir ne concerne pas des travaux qui consistent à créer mais des
travaux qui consistent à démolir.
Le délai d’instruction, est de 2 mois sauf prolongation prévue par le code de
l’urbanisme.
Pour une collectivité locale, il existe de nombreux dispositifs légaux pour acquérir du
foncier. Le niveau d’avancement de son projet, la nature même de son projet, le niveau
d’ambition et de contrôle que se fixe la collectivité, ou encore sa capacité financière et son
ingénierie sont déterminants dans la mobilisation de tel ou tel outil. Une analyse préalable est
donc nécessaire pour choisir la voie la plus pertinente et efficace pour maîtriser son foncier.
La déclaration d’intention d’aliéner (DIA) est une formalité imposée à tout propriétaire
qui souhaite vendre un bien immobilier situé sur une zone de préemption. Elle est destinée à
informer avant la vente le titulaire du droit de préemption afin qu’il puisse faire valoir son
droit de priorité pour l’acquisition du bien.
La DUP "travaux" est une procédure qui permet de réaliser une opération
d’aménagement sur des terrains privés par le biais d’une expropriation pour cause d’utilité
publique. Ex : construction d’une rocade ou d’une ligne TGV.
2.5. La logique des acteurs dans un territoire
Dans les discussions avec les opérateurs sociaux et les communes, il pourra vous être
« imposé » de réserver tout ou partie de votre foncier et de logements à destination de
logements sociaux avec des prix de vente plafonnés voire des prestations offertes différentes
de vos autres biens en construction (labellisations, performances énergétiques, prestations
techniques, accessibilité, création d’ERP…).
L’occasion est trop bonne également pour une collectivité de demander à un tiers de
prendre à sa charge des aménagements destinés à l’ensemble des habitants comme des parcs
ou des jardins, des aires de jeux, des terrains de sports, des aménagements routiers, des voies
douces, des arrêts minutes, des abris-bus… Il est important de bien comprendre les enjeux et
les pressions politiques auxquelles vous allez faire face dans les discussions surtout en fin de
mandats électoraux.
L’occasion est également trop bonne pour un concessionnaire de réseau pour faire
payer par un tiers l’agrandissement d’un réseau d’eau, la réfection d’une chaussée, la mise en
place d’un transformateur électrique, le passage d’une fibre optique… Les négociations se
feront aussi avec ces acteurs économiques.
3. Les projets urbains partenarial
Pour avoir recours au PUP, la collectivité de veiller tout d’abord à la prise en compte
de ce dispositif dans la mise en œuvre d’une stratégie pertinente.
Stratégie de mise en œuvre du projet territorial
Parallèlement à l’élaboration de son Plan local d’urbanisme, la collectivité doit
préparer la mise en œuvre du PUP.
Pour cela, elle s’assure de la faisabilité des scénarios qu’elle envisage en étudiant les
aspects contextuels de types environnementaux, sociaux et économiques et en sollicitant les
opérateurs locaux susceptibles d’intervenir. Ainsi, elle construit son positionnement futur lors
des différents processus d’urbanisation. En particulier, elle définit les outils, les procédures et
les modes de financement auxquels elle est susceptible de recourir.
Programme des équipements publics
La collectivité identifie les équipements publics qu’elle devra réaliser pour répondre
aux besoins des futurs habitants ou usagers des opérations d’aménagement et de construction
à venir.
Elle liste ses investissements d’infrastructure (voirie et réseaux divers) et de
superstructure (bâtiments) et en estime le coût prévisionnel en intégrant l’emprise foncière et
les études nécessaires.
Principes fondamentaux
Si un équipement est public, son financement relève de la responsabilité des
collectivités publiques. C’est par dérogation à ce principe que les collectivités publiques
peuvent mettre à contribution les opérations qui rendent nécessaires ces investissements
publics.
Dans ce cas, il est important que, d’une part, soit établi le rapport de nécessité entre
l’équipement ainsi financé et les opérations mises à contribution et, d’autre part, que celles-ci
ne participent au maximum qu’au prorata des besoins qu’en auront les futurs habitants et
usagers.
Choix du mode de financement
Une fois le principe de sollicitation des opérations décidé et validé, la collectivité
compare l’efficacité des différents types de contributions disponibles :
✔ Taxe d’aménagement à taux majoré ;
✔ Participation pour voirie et réseaux divers ;
✔ Participation à l’assainissement collectif (PAC) ;
✔ Participations en zone d’aménagement concerté ;
✔ Projet urbain partenarial.
Pour cela, elle prend en compte non seulement leur produit mais aussi les conditions
de leur application : procédure, délais, nature des équipements finançables, combinaisons
possibles, degré d’implication pour la collectivité, ingénierie requise, etc.
Le choix du mode de financement se répercute de façon plus ou moins directe sur les
futurs acquéreurs.
Par exemple, une participation contractuelle peut être intégrée dans le coût de la
charge foncière, et donc prise en compte par le maître d’ouvrage dès la phase initiale du
projet.
En revanche, l’application de la taxe d’aménagement impose un délai après le dépôt
du permis de construire. Il est donc impératif que le maître d’ouvrage soit à même de prendre
en compte le montant de cette taxe dès l’amont de l’opération, en l’intégrant dans le bilan
prévisionnel de son opération avant l’acquisition foncière et la conception du projet.
De plus, le calcul du produit de la taxe d’aménagement en fonction des différents taux
majorés possibles (jusqu’à 20%) apparaît indispensable compte tenu du fait qu’elle s’applique
de plein droit après délibération motivée. Si elle permet d’obtenir un produit fiscal suffisant,
son application est a priori plus simple et moins risquée que la signature d’un PUP, contrat de
droit privé. Ce n’est qu’après avoir fait ces comparaisons que la collectivité peut décider de
recourir ou non au PUP.
3.2. Mise en œuvre
Depuis la loi ALUR, le code de l’urbanisme prévoit deux modes de mise en œuvre
des conventions de PUP. Le choix du mode à appliquer découle du nombre d’opérations de
construction ou d’aménagement que doit desservir le programme d’équipements publics.
Une seule opération desservie
Si les équipements desservent une seule opération, la convention est établie entre,
d’une part, les propriétaires fonciers, ou les aménageurs et les constructeurs et, d’autre part, la
collectivité locale compétente en matière de PLU ou le représentant de l’Etat pour les OIN.
C’est le régime antérieur à la loi ALUR qui s’applique.
Exemple. La création d’une nouvelle salle de classe est rendue nécessaire par une
prochaine opération de lotissement.
Aucune autre opération qui pourrait nécessiter la réalisation de cet équipement public
n’est prévisible selon le règlement du Plan local d’urbanisme.
Si la commune décide de déroger au principe général de financement de l’équipement
public et de demander une contribution à l’opération de lotissement, elle peut alors conclure
un PUP avec le lotisseur. Le contrat respecte le principe de proportionnalité : il ne prend en
charge l’investissement généré qu’au prorata de l’usage qu’en auront les futurs habitants du
lotissement.
Plusieurs opérations desservies
En revanche, si les équipements publics desservent plusieurs opérations
d’aménagement ou de construction, la collectivité locale compétents en matière de PLU ou le
représentant de l’Etat pour les OIN, a la possibilité - dès les études d’une première convention
de PUP - de définir un périmètre au sein duquel les opérateurs participeront à la prise en
charge de ces mêmes équipements publics.
La puissance publique locale compétente fixe alors les modalités de partage du coût de
ces équipements entre les opérations.
Selon leur nature, leur situation ou leur importance, les opérations incluses dans le
périmètre peuvent appeler des investissements différents en matière d’équipements publics.
Le cas échéant, les conventions successivement établies doivent être adaptées aux
besoins générés par chaque opération. Elles visent alors un tronc commun d’équipements
publics et sont complétées ou allégées de l’obligation de participer au financement
d’équipements publics spécifiques aux opérations dans leur propre périmètre d’application,
que les équipements soient déjà faits ou à faire.
Chaque propriétaire foncier, aménageur ou constructeur concerné est alors contraint de
signer une convention de PUP préalablement à l’obtention du permis d’aménager ou de
construire nécessaire à la réalisation de son opération.
3.3. Equipements publics finançables par un PUP
Autres principes
Le PUP est également soumis aux principes de :
✔ Non cumul des participations pour un même équipement : deux contributions (taxes
ou participations d’urbanisme) ne peuvent être exigées pour un même équipement ;
✔ Egalité des citoyens devant les charges publiques : la contribution commune doit être
également répartie entre tous les citoyens, en fonction de leurs capacités ;
✔ Légalité : aucune participation d’urbanisme ne peut être instituée par l’autorité
administrative sans base légale.
Même s’il peut se révéler avantageux pour les budgets publics, le recours au PUP
nécessite d’établir des relations relativement nouvelles entre acteurs publics et privés.
Son bon usage nécessite, au-delà des études préparatoires, de maîtriser le cadre
juridique dans lequel il s’inscrit.
Zonage
Le PUP ne peut être mis en œuvre que dans les zones urbaines ou à urbaniser des
PLU, Plans d’occupation des sols (POS) et Plans de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV).
Signature de la convention
Le maire ou le président de l’EPCI compétent en matière de PLU doit être autorisé par
son assemblée délibérante à signer les conventions de PUP.
Et lorsque plusieurs équipements publics sont rendus nécessaires, la convention de
PUP ne peut être signée qu’avec l’accord de l’ensemble des maîtres d’ouvrage de ces
équipements.
4. Les Établissements recevant du public
Les établissements recevant du public (ERP) sont des établissements recevant des
personnes provenant de l’extérieur. Ils sont classés en fonction de leur activité et de leur
capacité. Ces établissements sont soumis à certaines obligations, à une réglementation
incendie mais aussi des normes d’accessibilité pour ERP.
Une entreprise ouverte seulement au personnel et non au public n’est alors pas
considérée comme un ERP car elle ne reçoit pas des personnes de l’extérieur.
Les établissements recevant du public sont classés en fonction de leur activité et mais
aussi de leur capacité.
Les ERP reçoivent des publics différents, comme une crèche, un hôpital et une
discothèque. Les exigences de conception et d'exploitation ne sont donc pas identiques.
C’est pour cela que les différents types d’ERP sont classés en fonction de la nature ou
de l’activité de l’établissement et sont symbolisés par une lettre.
TYPE ERP NATURE DE L’EXPLOITATION / ACTIVITÉ
- Centres commerciaux
O - Hôtels
- Pensions de famille
- Résidence de tourisme
P - Salle de danse
- Salle de jeu
S - Bibliothèques
- Centres de documentation
T Salles d’exposition
U Les établissements de santé publics ou privés, les cliniques, les hôpitaux, les
pouponnières, les établissements de cure thermale
W - Administrations
- Banques
- Bureaux
Sauf si le professionnel ne reçoit pas de clientèle dans son bureau, dans ce cas,
ce n’est pas considéré comme un ERP
Y Musées
Établissements spéciaux
SG Structures gonflables
EF Etablissements flottants
Les
établissements
pénitentiaires
Les ERP ne reçoivent pas tous le même nombre de personnes. Ils sont donc classés en
catégories selon le nombre maximal de personnes potentiellement présentes en même temps
dans l’établissement (catégorie représentée par un nombre de 1 à 5).
La catégorie d’ERP est obtenue en fonction de l’effectif du public et du personnel
(sauf pour l’ERP de 5ème catégorie où seul l’effectif du public compte).
Le classement d'un établissement est validé par la commission de sécurité à partir des
informations transmises par l'exploitant de l'établissement dans le dossier de sécurité déposé
en mairie.
Pour les ERP 5ème catégorie, se référer au tableau Seuils de classement des ERP de 5 ème
catégorie.
4.2. Règles de sécurité contre l’incendie relatif aux ERP
Un ERP est soumis à des obligations en matière de sécurité et de lutte contre les
incendies. Ces obligations et règles s’imposent au moment de la construction et au cours de
l’exploitation. Tous les ERP sont concernés, mais la réglementation varie en fonction du
classement du bâtiment.
Les ERP doivent avoir au moins deux sorties voire également des espaces d'attente
sécurisés. Les dégagements intérieurs qui conduisent à ces espaces doivent également être
répartis pour permettre l'évacuation rapide ou la mise à l'abri préalable et sûre du public.
Dans un ERP, il doit également y avoir un plan d’évacuation des locaux en cas
d’incendie. Celui-ci doit être affiché avec les consignes de sécurité, dans tous les niveaux
desservis par une cage d’escalier, dans chaque salle pouvant contenir 5 personnes ou plus,
mais aussi dans les salles de repos et les vestiaires du personnel.
Le non-respect de ces règles de sécurité peut entraîner des sanctions : une fermeture
administrative temporaire ou définitive ordonnée par le maire ou le préfet et/ou des sanctions
pénales (amende allant jusqu'à 45 000 € et peine d'emprisonnement).
Les établissements recevant du public ont l’obligation d’être accessibles aux personnes
en situation de handicap. S’ils sont non conformes aux règles d’accessibilité, ils doivent
s’inscrire dans un Agenda d’Accessibilité Programmée (Ad’AP) qui permet d’engager les
travaux nécessaires dans un délai limité afin de pouvoir répondre aux exigences
d’accessibilité.
Les normes d’accessibilité mises en place pour les ERP ont pour but de permettre
l’accès à ces établissements aux personnes handicapées (handicap moteur, visuel, auditif,
mental…) et d’y circuler le plus facilement possible. Ces règles concernent l’intérieur de
l’établissement, mais aussi le stationnement des véhicules, l’accès aux bâtiments, les
sanitaires ouverts au public, les équipements et mobiliers…
En cas de non-conformité à ces règles d’accessibilité pour les ERP, l'absence non justifiée
de dépôt d'agenda d'accessibilité est passible d'une sanction financière d’un montant de :
✔ Sanction pénale maximale de 45 000 € (225 000 € pour les personnes morales) ;
Chaque IGH doit être situé à moins de 3 km d’un centre de secours, il doit respecter
un minimum de 8 mètres entre l’immeuble et les bâtiments aux alentours, l’accès pour les
pompiers doit se trouver à moins de 30 mètres et le poste central de sécurité (obligatoire dans
l’immeuble) doit être situé au même niveau que l’accès des pompiers.
5. Les Réglementations et Documents Techniques
Tous les logements dont le permis de construire a été déposé à partir du 1er janvier
2000 doivent se conformer à la Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA), dont l’objectif
est de réduire les nuisances sonores à l’intérieur d’un logement.
La NRA fixe des objectifs précis exprimés en décibels (dB) concernant les bruits
provenant de l’extérieur mais aussi ceux générés et qui pourraient gêner les occupants.
Cependant, l’isolement des bruits en façade (bruits aériens provenant de l’extérieur) peut
atteindre jusqu’à 45 dB en fonction du niveau de bruit environnant. En effet, les bâtiments
sont hiérarchisés en 5 classes d’exposition, de BR1 à BR5. Celles-ci correspondent à des
zones définies en fonction du niveau de bruit engendré par les infrastructures de transports
telles que :
✔ Les bâtiments d’habitation classés BR1 ont un niveau sonore environnant supérieur à
81 dB et doivent disposer d’une isolation en façades minimale de 45 dB ;
✔ Les bâtiments d’habitation classés BR2 ont un niveau sonore environnant compris
entre 76 et 81 dB et doivent disposer d’une isolation en façades minimale de 42 dB ;
✔ Les bâtiments d’habitation classés BR3 ont un niveau sonore environnant compris
entre 70 et 76 dB et doivent disposer d’une isolation en façades minimale de 38 dB ;
✔ Les bâtiments d’habitation classés BR4 ont un niveau sonore environnant compris
entre 65 et 70 dB et doivent disposer d’une isolation en façades minimale de 35 dB ;
✔ Les bâtiments d’habitation classés BR5 ont un niveau sonore environnant compris
entre 60 et 65 dB et doivent disposer d’une isolation en façades minimale de 30 dB.
5.2. La réglementation thermique des bâtiments
✔ La maison RT 2020 doit produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme, elle doit
donc recourir au maximum aux sources d’énergie durables et ses besoins énergétiques
sont réduits au maximum. L’isolation est donc renforcée, et on met en place une
gestion intelligente de l’énergie ;
✔ La maison RT 2020 est une maison passive, qui est donc très performante. Elle produit
autant d’énergie qu’elle en consomme, et doit donc produire des énergies
renouvelables ;
✔ La maison RT 2020 est également une maison à énergie positive, elle consomme
moins d’énergie qu’elle n’en produit grâce à des solutions permettant l’accumulation
et la restitution de chaleur et la production d’électricité. Elle peut être isolée par
l’extérieur pour supprimer les ponts thermiques.
Le respect des règles de l’art telles qu’établies par les DTU est primordial pour
sécuriser le chantier tant d’un point de vue qualitatif qu’en termes de responsabilité
professionnelle.
✔ Le cahier des clauses techniques (CCT) qui précise les règles de l’art pour l’exécution
des chantiers ;
✔ Le cahier des critères généraux de choix des matériaux (CGM) qui détermine les
matériaux pouvant être utilisés pour la réalisation d’un certain type de travaux ;
✔ Le cahier des clauses administratives spéciales (CCS) qui formalise les obligations des
différentes parties au contrat.
Nous avons balayé ensemble un certain nombre de sujet qui mériterait, à coup sûr, d’être
approfondis mais toutes les notions importantes dans la définition d’un programme
immobilier ont été abordées.
En tant que Chargé de programme, vous devez savoir vous entourer de professionnels qui
maîtrise ce type de question. En général, la rémunération de l’ensemble des prestataires qui
interviennent sur la partie conception représente entre 8 et 10 % du montant des travaux.
Ce que j’appelle la « Logique des acteurs » est primordial pour mener à un bien un projet
immobilier car vous avez compris que chaque notion peut cacher des intérêts techniques,
financiers et politiques des uns et des autres. Construisez bien votre réseau de connaissances
et de contacts au sein des administrations et des concessionnaires.
Mon astuce : Les boites de chocolats artisanaux sont toujours bien appréciées et n’oubliez
pas les secrétaires et assistant(es) car souvent ce sont LES personnes qui ont les
renseignements et qui gèrent les calendriers des décideurs.
✔ Soyez curieux de l’environnement autour de votre terrain et sur Internet, la plupart des
informations sont déjà accessibles ;
✔ Lorsque vous créez un ERP dans vos programmes de construction, pensez bien à les
isoler des logements car les règlementations des ERP, étant différentes, elles sont
souvent plus contraignantes que dans l’habitat résidentiel ;
✔ Avant de déposer une autorisation de travaux, prenez bien soin de rencontrer les
services instructeurs pour leur exposer votre projet et éviter des malentendus ;
✔ Vous créez des surfaces donc des impôts, Attention sujet très sensibles dans certains
secteurs.
Quiz :
1 – Quel document doit-on demander à la commune pour connaître le montant des
impôts liés à un terrain de construction ?
□ Certificat d’urbanisme □ Permis d’aménager □ Déclaration préalable
2 – Dans quel document trouve-t-on les critères sur les hauteurs de construction à
respecter ?
□ PLU □ PADD □ PDL
3 – Comment s’appelle la technique de démolition manuelle depuis le haut vers le
bas ?
□ Ecrêtement □ Dérasement □ Désarment
4 – La réserve foncière est une zone destinée à construire des logements ?
□ Oui □ Non □ Cela dépend du projet du propriétaire du foncier
II. La sélection des entreprises
Introduction : La manière de choisir les intervenants sur le chantier est principalement liée
au type de donneur d’ordre ou plus particulièrement celui qui « paye ». Marché public ou
marché privé ? Les démarches sont similaires sur de nombreux points mais totalement
différentes sur les engagements, les modalités de consultation et de paiements.
Nous détaillerons dans ce chapitre les principes de ces différents marchés et les
contraintes et avantages de ceux-ci.
Les personnes morales de droit public font appel aux procédures de marchés publics
pour leurs besoins en matière industrielle, de travaux, de fournitures, de services ou de
prestations intellectuelles.
Le pouvoir adjudicateur donneur d’ordre d’un marché public est une personne
publique. Il peut savoir de :
✔ Les Collectivités territoriales comme les Régions. Elles sont compétentes notamment
dans les domaines de l’aménagement du territoire, l’enseignement (lycées), la
formation professionnelle, l’action économique ou les Départements qui sont
compétents dans les domaines de l'aménagement, de l’espace / équipement, de l’action
sociale / aide sociale / santé publique, de l’enseignement (collèges), des actions
économiques en complément des actions menées par d’autres collectivités ;
✔ Les Communes. Elles sont compétentes dans les domaines des élections, de l’action
sociale, des transports urbains de personnes, de la voirie, de l’urbanisme, du logement
et de l’enseignement (écoles maternelles et primaires) ;
✔ Les sociétés d’économie mixte (SEM), sont soumises au Code des marchés publics si
elles agissent pour le compte d’une personne publique. (Exemple Sem d’aménagement
pour le développement économique de l’aéroport de Châteauroux-déols...).
L’offre, quant à elle, constitue la réponse au besoin exprimé par l'émetteur du marché
public. Elle intègre, par exemple, le prix des prestations et les moyens mis en œuvre pour
répondre à la demande.
Pour les marchés d'une valeur inférieure à 40 000 € HT, l'acheteur public a pour seule
obligation de choisir une offre pertinente et de ne pas contracter systématiquement avec un
même fournisseur lorsqu'il y a plusieurs offres correspondantes à ses besoins.
Pour susciter la plus large concurrence, l'acheteur public doit procéder à une publicité
dans certaines conditions selon l'objet du marché, la valeur estimée du besoin et l'acheteur
concerné.
Le passage d'un seuil fait non seulement évoluer la procédure, mais aussi les modalités
de la publicité à donner à l'avis de marché.
✔ Publication au BOAMP ;
✔ Parution dans un journal habilité à recevoir des annonces légales (JAL) ;
✔ Publication au Journal officiel de l'Union européenne (JOUE).
Une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise n’est pas frappée par une
interdiction de soumissionner à un marché public ;
Les pièces nécessaires à l’offre qui constitue la réponse au besoin exprimé, elle comprend :
Le dialogue compétitif est la procédure par laquelle l’acheteur dialogue avec les
candidats en vue de définir les solutions de nature à répondre à ses besoins et sur la base
desquelles ces candidats sont invités à remettre une offre.
Nous aurons le cas en immobilier quand par exemple lorsque le besoin consiste en
une solution innovante ou lorsque le marché comporte des prestations de conception.
✔ L'accord-cadre avec la conclusion d’un contrat établissant tout ou partie des règles
relatives aux commandes à passer au cours d'une période donnée sur quatre ans
maxima. (Exemple Promoteur-Notaire, Promoteur- Géomètre…) ;
✔ Le concours, grâce auquel l'acheteur choisit, après mise en concurrence et avis d'un
jury, un plan ou un projet ;
✔ Les enchères électroniques, qui ont pour but de sélectionner par voie électronique,
pour un marché de fournitures d'un montant égal ou supérieur aux seuils de la
procédure formalisée, des offres permettant aux candidats de réviser leurs prix à la
baisse ou de modifier la valeur de certains autres éléments quantifiables de leurs
offres.
2. Les marchés privés
Ces marchés concernent tous les autres acheteurs potentiels en dehors des acheteurs
publics.
Concernant les industriels qui représentent une part importante des marchés privés du
bâtiment. Que ce soit en termes de constructions neuves, de créations d'usines, de bureaux,
d'extension de locaux existants ou bien de travaux moins importants tels que l'amélioration
des conditions de travail, mise aux normes de bâtiments existants, changement d'activité d'un
bien existant, maintenance...
En règle générale, contrairement aux particuliers, l'entreprise industrielle officialise
l'accord entre elle et l’entrepreneur par un bon de commande qui se rapporte à un devis
(éventuellement chaque prestation sera détaillée).
Concernant les promoteurs, aménageurs, les gros projets des entreprises industrielles,
en règle générale, les dossiers des gros projets sont construits et contiennent des éléments
similaires à ceux des marchés publics.
✔ Marché ;
✔ Cahier des clauses Administratives (CCAP) ;
✔ Cahier des Clauses Techniques (CCTP) ;
✔ Décomposition Globale et Forfaitaire (DPGF) ;
✔ Règlement de Consultation si existant.
Le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) est un point clé dans la signature
des marchés avec les entreprises en milieu public ou privé. De nombreux maîtres d’ouvrage
s’entourent généralement avec un Maître d'Œuvre (MOE) ou un Assistant de Maîtrise
d’ouvrage (AMO) pour s’assurer de la cohérence entre les besoins et les écrits.
Malheureusement, il peut rester des incohérences entre les plans, les écrits, les
décompositions de prix et les devis des entreprises. C’est pour cela qu’il est important
d’inscrire un ordre des pièces les uns par rapport aux autres.
En Marché public, généralement on indique que les pièces administratives (RC,
CCAG) sont prioritaires sur les pièces techniques. En Marché privé, suivant le niveau de
compétences des donneurs d’ordre, on privilégie soit les plans soit les CCTP soit les
descriptifs ou les décompositions de prix.
Dans la même logique que précédemment, il est courant en marché privé du type
promotion immobilière de raisonner en prix global et forfaitaire. Ainsi si un détail technique
ou une prestation n’a pas été complètement décrite pour le donneur d’ordre ou s’il s’avère que
des travaux complémentaires seront nécessaires sur le chantier à cause d’un aléa ou d’une
demande particulière d’un bureau de contrôle, l’entreprise ne pourra pas réclamer de rallonges
financières pour des travaux supplémentaires car dans le principe elle “doit tout”.
Une négociation va s'ouvrir néanmoins sur le site en cas de problème sérieux.
2.4. La gestion par tranche de travaux
La signature d’un marché de travaux peut comporter des tranches dites “fermes” et
d’autres "conditionnelles".
Cette souplesse va permettre aux donneurs d’ordre d’ajuster l’avancement de son
programme de construction selon l’avancement des ventes ou des réservations, de se séparer
d’une entreprise sans à avoir de procédures de mises en demeure à faire ou de modifier une
partie du programme avec le dépôt d’un nouveau permis de construire. (Ce qui nous a bien
servi en 2008 avec la crise des « subprimes » où l’immobilier a été arrêté net pendant
plusieurs mois).
Pour l’entreprise, c’est néanmoins la garantie d’avoir potentiellement l’ensemble du
chantier concerné et de bloquer les prix de marchés sur l’ensemble du programme.
Image 15 – Exemple de tranches de travaux sur un programme
2.5. Les avenants
Un avenant est un acte signé par les parties constatant leur accord de volonté. Il a pour
objet de modifier une ou plusieurs des dispositions du marché.
Un avenant ne se signe pas avec réserves.
Dans les marchés publics, la passation d’un avenant ne peut pas bouleverser
l’économie du marché ou en changer fondamentalement l’objet sauf cas de rencontre de
sujétions techniques imprévues ne résultant pas des parties.
Il ne saurait également régulariser une situation antérieure. Tout cela dans l’objectif de
garantir l’égalité de tous les candidats qui répondent à l’appel d’offre. Il serait tentant de
choisir un candidat le moins disant sans détailler toutes les prestations puis par la suite
augmenter le marché avec un avenant pour valoriser les travaux volontairement cachés au
départ.
Tout projet d’avenant à un marché de travaux, de fournitures ou de services qui
entraîne une augmentation du montant global du marché, supérieure à 5% doit être soumis
avant signature pour avis à la Commission d’appel d’offres (respect des règles de la
concurrence).
En principe, la passation d’un avenant est nécessaire en cas de modification visant :
✔ Des clauses d’obligations réciproques telles que :
✔ Le maître de l’ouvrage
o Dans les marchés des collectivités locales, certaines modifications qui peuvent
se produire, telle la fusion de communes, entraînent le plus souvent un
changement dans la personne morale du maître de l’ouvrage, ce qui nécessite
un avenant ;
✔ L’entrepreneur
o Décès : le marché est résilié de plein droit sans indemnité sauf si le maître de
l’ouvrage accepte la continuation du marché par ses successeurs. Dans cette
éventualité, la rédaction d’un avenant s’impose ;
o Changement dans la structure de l’entreprise entraînant la création d’une
nouvelle personne morale ;
o Les changements qui portent transfert de l’exécution d’un marché d’une
entreprise à une autre rend nécessaire l’intervention d’un avenant (cas par
exemple d’une entreprise donnée en gérance libre).
✔ Les sous-traitants
o Dans le cas où un sous-traitant doit être payé directement, l’acceptation de ce
sous-traitant et l’agrément de ses conditions de paiement, s’ils ne sont pas
prévus au marché, sont constatés dans un avenant ou dans un acte spécial signé
par la personne signataire du marché et par l’entrepreneur.
Pour éviter les discussions relatives au périmètre de l’avenant, les entreprises doivent
porter la plus grande attention aux projets d’avenants qui leur sont communiqués.
Ainsi, une attention toute particulière devra être apportée à la rédaction notamment des
articles relatifs à “l’objet de l’avenant” (précis, clair et bien délimité) et aussi souvent à celui
relatif “à la renonciation à recours de l’entrepreneur”.
Il est donc indispensable que le texte de l’avenant précise explicitement les points de
litige qu’il résout. Attention aux formules de renonciation du type “le présent avenant emporte
renonciation à recours de la part de l’entrepreneur pour tous les faits antérieurs à sa
signature”, surtout lorsque la mise au point de l’avenant met plusieurs mois avant d’être signé.
Préférer lorsque l’objet de l’avenant est bien déterminé une formule du type “le présent
avenant n’emporte renonciation à recours de la part de l’entrepreneur que pour les seuls sujets
mentionnés dans son objet”.
Notion très particulière en marché privé car en marché public le CCAG ne prévoit pas
ce type de marché.
C’est un nouveau marché. Il concerne des prestations qui ne figurent pas dans le
marché mais qui sont devenues nécessaires à la réalisation de l’ouvrage par suite d’une
circonstance imprévue.
Dans le cas où une régularisation de dépassement des délais est nécessaire, elle doit
s’effectuer en application du C.C.A.G. et faire l’objet d’un ordre de service notifiant la
décision de la personne responsable du marché à ce sujet.
Les seuils d’augmentation de masse ouvrent des droits à indemnisation pour
l’entrepreneur.
Le groupement : C’est la réunion de plusieurs entreprises pour répondre à une offre et réaliser
des travaux.
Il existe deux formes de groupements : le groupement conjoint et le groupement solidaire.
✔ Dans le groupement conjoint, chacune des entreprises (dénommées “co-traitants”) est
titulaire d’un ou plusieurs lots de travaux et en est responsable vis-à-vis du maître de
l’ouvrage ;
✔ Dans le groupement solidaire, chaque entrepreneur est responsable de l’ensemble des
travaux vis-à-vis du maître de l’ouvrage.
Dans les deux types de groupement, les entreprises sont représentées par un mandataire.
Ce dernier est responsable vis-à-vis du maître de l’ouvrage de la coordination et de
l’exécution des travaux. Dans un groupement conjoint, sa responsabilité peut être recherchée
jusqu’à la fin du délai de garantie de parfait achèvement (1 an en principe après la réception
des travaux). Dans un groupement solidaire, elle peut être recherchée jusqu’à la fin du délai
de responsabilité décennale.
Dans le cadre du BTP, il est possible de gérer le fonctionnement d’un groupement au sein
d’une société en participation. Lorsque les entreprises groupées décident de réaliser les
travaux en commun en mutualisant les risques et les responsabilités au sein d’une structure
juridique commune, c’est le plus souvent dans le cadre d’une SEP, dont le régime légal est
traité aux articles 1871 et suivants du Code Civil.
La société en participation est constituée lorsque plusieurs entreprises souhaitent mettre en
commun leurs moyens (matériel, personnel...) pour réaliser des travaux, attribués dans le
cadre d’un groupement d’entreprises, au sein d’une organisation intégrée et avec la volonté de
partager le résultat et les risques de l'opération.
La SEP peut être constituée soit avant la signature du marché (lors de l’appel d’offres),
soit après. Elle a deux super avantages :
✔ Une facilité de création et une belle liberté pour déterminer les règles d’organisation et
de fonctionnement, sans obligation de capital ni d’immatriculation ;
✔ Une possibilité de bénéficier d’un statut de “transparence fiscale” (sous réserve, au
moins en France, de déclaration de la SEP au fisc).
4. La sous-traitance
Le choix de la procédure marché privé ou marché public n’est vraiment pas anodin car
nous avons vu les contraintes techniques et administratives que cela engendre.
Les entreprises qui répondent à des appels d’offres publics sont généralement plus
structurées avec un service achat dédié. Elles donnent donc plus de garantie sur leur santé
financière et leurs assurances mais auront plus de frais de structure.
Attention, à la sous-traitance ! Elle doit être bien encadrée et bien veiller à ce que les sous-
traitants disposent des mêmes garanties que l’entreprise titulaire. Nous sommes en plein sur le
sujet des « travailleurs détachés ». Une entreprise bien sous tous rapports obtient le marché,
sous-traite à une entreprise un peu moins bien qui elle-même sous-traite à une autre entreprise
européenne qui a peu de vertu quant aux conditions de vies et de rémunérations de son
personnel…
Mon astuce : En marché privé, si vous n’êtes pas à l’aise avec la définition technique du
programme de construction, il est plus facile de décrire dans les grandes lignes les travaux
dans les pièces écrites comme les CCTP et de les rendre prioritaires dans l’ordonnancement
de la lise des pièces contractuelles.
✔ En dessous de 40 000 €, les passations des marchés étant plus souples, imaginez si
cela est possible de découper vos projets ou vos missions ;
✔ Même pour des petits travaux avec des particuliers, il est important de réaliser un
devis avec les mentions obligatoires ;
✔ Les marchés forfaitaires sont utiles lorsqu’il est difficile de définir précisément les
travaux à réaliser.
Quiz :
1 – Comment nomme-t-on le donneur d’ordre d’un marché public ?
□ Pouvoir Adjudicateur □ Pouvoir Public □ Maitre d’ouvrage
2 – Quel document regroupe les informations administratives d’un programme de
construction ?
□ CCTP □ CCAG □ Acte d’engagement
3 – L’appel d’offre ouvert est réservé aux entreprises de second œuvre ?
□ Oui □ Non □ cela dépend du montant du marché
III. Les aspects contractuels du marché
1.2. CCAP/CCAG
ACTE D'ENGAGEMENT
L'acte d'engagement est la pièce constitutive du marché, signée par le candidat à un
marché public, un marché privé ou un accord cadre dans laquelle il établit son offre selon
le prix proposé. Ce document est ensuite signé par la maîtrise d’ouvrage.
En signant l’acte d’engagement, le candidat adhère aux clauses et spécifications du
marché ou de l’accord-cadre (documents constitutifs du marché ou de l’accord-cadre, tels
que le CCAG, le CCAP et le CCTP).
1.4. La sous-traitance
ACTE SPECIAL
Dans le cadre de la sous-traitance, l'acte spécial est l'acte signé des deux parties
constatant l'acceptation du sous-traitant et l'agrément des conditions de paiement.
Y sont précisés :
Le prix est le montant des travaux HT tel qu’il figure dans l’acte d’engagement lors de
la notification du marché.
Le prix comprend toutes les dépenses nécessaires à l’exécution des travaux. Il tient
compte des sujétions d’exécution normalement prévisibles au moment de la conclusion du
contrat.
Elle peut, par exemple dans le cas de travaux de terrassements généraux être de la forme :
P = Po x TP 03mx / TP 03
TP03mx / TP03 est le coefficient d’actualisation
Po est le montant total initial du marché conclu à prix ferme.
TP 03mx la valeur de l’index TP03 du mois de démarrage des travaux moins 3 mois.
TP 03 la valeur du TP03 du mois d’établissement des prix.
Les projets de décomptes mensuels, présentés par l’entrepreneur sont établis sans
actualisation. L’entrepreneur fournit avec son projet de décompte mensuel le calcul des
coefficients d’actualisation.
L’entrepreneur doit prendre à ses frais toutes les précautions pour assurer la sécurité et
la pérennité de ses installations, ses approvisionnements, ses matériels ainsi que l’ouvrage en
construction contre les phénomènes naturels normalement prévisibles dans les conditions de
temps et de lieu où s’exécutent les travaux
Aucune indemnité ne peut en revanche être accordée pour le matériel flottant (barges,
plates-formes...) et il appartiendra à l’entreprise de vérifier qu’elle est correctement assurée
pour ce type de risque.
4. Cas particulier des vestiges trouvés sur les chantiers
Si la rencontre de vestiges est fortuite, l’entrepreneur a droit à être indemnisé des dépenses
consécutives à ces découvertes. Il lui incombe alors de :
✔ Aviser par écrit le maître d’œuvre ainsi que le maire de la commune dans laquelle se
déroule le chantier qui à son tour en informera la préfecture ;
✔ Arrêter les travaux et faire constater les immobilisations de personnel et de matériel ;
✔ Demander la prise en charge financière des immobilisations ;
✔ Demander une prolongation des délais pour tenir compte de l’interruption de travaux ;
✔ Ne reprendre les travaux que sur ordre de la personne signataire du marché et après
que celle-ci ait procuré à l’entreprise une validation de la reprise émanant des services
de l’État.
✔ Synthèse du Chapitre :
Les documents que nous venons de détailler sont utilisés aussi bien pour les marchés
publics que pour les marchés privés.
Mon astuce : Pour plus de clarté, je vous recommande de réaliser un CCTP lot 0
« Prescriptions communes » qui reprend les éléments communs du chantier comme les
installations provisoires et les cantonnements.
✔ Les limites de prestations des différents corps d’état doivent être explicitement
détaillées dans les CCTP pour éviter des conflits ou des interprétations entre les
entreprises ;
✔ L’acte spécial de sous-traitance est la procédure pour garantir une transparence dans
les responsabilités des entreprises ;
✔ Le Coordinateur Sécurité (SPS) a tout pouvoir de demander aux entreprises les
moyens qu’elles vont mettre à disposition (hommes et matériel) pour assurer le bien-
être des ouvriers.
Quiz :
1 – Comment s’appelle le document de suivi du bureau de contrôle technique ?
□ PGC □ RICT □ DIUO
2 – Le rapport du bureau d’étude thermique doit-il être fait lors de la livraison des
ouvrages ?
□ Oui □ Non □ Uniquement en cas de location
3 – La DPGF est-elle contractuelle ?
□ Oui □ Non □ cela dépend du montant du marché
IV. La phase réalisation de l’ouvrage
Introduction : A l’instar de ce que nous avons fait sur la partie administrative, nous allons
détailler ensemble les éléments liés au chantier de construction.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur les CERFA administratifs nécessaires
pour obtenir les autorisations de travail sur site.
Puis nous détaillerons les affichages obligatoires.
Enfin, nous finir par découvrir les différents stades de travaux qui correspondent aux
différents stades de paiements des prestataires.
Le chantier débute au stade des travaux préparatoires dès lors qu'ils présentent une
certaine importance. Cette autorisation peut concerner tout ou une partie des travaux prévus
dans le cadre de l’autorisation d’urbanisme.
Tout entrepreneur travaillant sur un chantier ayant donné lieu à la délivrance d'un
permis de construire doit afficher, sur ce chantier, pendant la durée de l'affichage du permis :
son nom, sa raison ou sa dénomination sociale, ainsi que son adresse. Ces indications doivent
être lisibles depuis la voie publique.
Image 19 – Exemple de panneau du nom des entreprises sur le chantier de la base navale
Comme pour le défaut d'affichage du permis de construire, l'infraction est punie d'une amende
(contravention de 5ème classe). Le tribunal peut ordonner, aux frais du condamné, l'affichage
du jugement sur le chantier ainsi qu'à la porte du principal établissement de l'entreprise.
Les entreprises sous-traitantes doivent être mentionnées sur ce panneau.
1.2.3. Les affichages divers
Dans une autorisation d'urbanisme dans laquelle des travaux sont envisagés à
proximité de réseaux aériens, souterrains ou subaquatiques, le décret n° 2011-1241 du 5
octobre 2011 impose la réalisation d’une Déclaration de projet de Travaux (Cerfa n°
14434*02), appelée également DT et une Déclaration d’Intention de Commencement de
Travaux (DICT) adressées aux exploitants des réseaux.
Les exploitants sont tenus de répondre à la DT dans un délai de 9 jours (jours fériés
non compris) après la date de réception de la DT. Si l’envoi de la DT est effectué par voie
postale, ce délai est porté à 15 jours (jours fériés non compris).
1.4.1. L’implantation
On positionne précisément les limites du terrain, avec l'aide d'un géomètre si besoin,
les contours de la construction et éventuellement les voies d’accès.
Elles sont les bases de la future construction, une répartition des poids sur le sol pour
éviter tout affaissement. En fonction des caractéristiques de votre terrain, elles peuvent
prendre plusieurs formes :
✔ Les fondations superficielles, lorsque le sol est suffisamment stable ;
✔ Les fondations semi-profondes, lorsqu'il est nécessaire de descendre jusqu'à 5 mètres
pour assurer la stabilité de la construction ;
✔ Les fondations profondes, lorsqu'il faut descendre à plus de 6 mètres.
Le maçon réalise les murs, les encadrements de portes et des fenêtres jusqu’aux
pointes des pignons. Il pose les planchers haut et bas et prépare les réservations pour les
réseaux techniques et les escaliers.
Nous sommes à un point d’étape important car le lot maçonnerie représente entre
50 et 65 % du prix de la construction.
Les paiements de l’entreprise de gros œuvre sont dû et les appels de fonds aux
acquéreurs sont en cours.
Pour la vente en VEFA, l’acte notarié doit être fait au plus tard au stade Clos/Couvert
donc dès que la charpente et la couverture seront terminées.
Image 32 – Photos de chantier au stade Hors d’eau/ Hors d’air – Maisons limousines
✔ Par l'intérieur ;
✔ Par l'extérieur ;
✔ Une isolation répartie (Les monomurs ou les blocs en bétons cellulaires sont utilisés à
la fois pour construire et isoler) ;
✔ Isolation des parois vitrées (grâce notamment au double vitrage à isolation renforcée).
L’”ajournement” des travaux est une décision de l’Administration qui doit la notifier à
l’entreprise. Attention ! Un écrit est indispensable.
L’ajournement déclenche :
Conseil : bien que le droit à indemnisation soit automatique, n’hésitez pas à exprimer vos
réserves dans les 15 jours de la décision d’ajournement et de reprise des travaux. Prenez
l’initiative de la demande d’indemnité. N’attendez pas qu’on vous le propose !
L’ajournement peut déboucher sur la résiliation des contrats dans certaines conditions
si l’ajournement ou l’addition des ajournements successifs est supérieur à un an.
L’entreprise doit interrompre ses travaux si un ajournement lui est notifié par écrit par
le Maître d’œuvre.
L’entreprise peut interrompre ses travaux sans encourir de pénalités si elle est impayée
de trois acomptes mensuels successifs.
Cette interruption peut déboucher sur une demande de résiliation du marché par
l’entreprise si une année s’est écoulée sans que le paiement de deux acomptes mensuels ne
soit intervenu.
2.3. Conséquences de la résiliation du marché
Le maître de l’ouvrage peut à tout moment décider la résiliation du marché, sans avoir
à motiver sa décision.
La garde des ouvrages est transférée au Maitre d’ouvrage. L’entreprise doit quitter le
site.
Si le marché prévoit que les travaux doivent démarrer sur ordre de service, si cet ordre
de service n’a pas été délivré dans le délai prévu au marché ou en l’absence de ce délai, dans
les 6 mois suivant la notification du marché, l’entrepreneur a le droit de demander la
résiliation du marché.
Sauf quelques trop rares exceptions, le principe des marchés publics est celui de
l’obligation de “se conformer aux dispositions du marché ou aux ordres de service”.
Lorsque l’entrepreneur n’a pas déféré à la mise en demeure qui lui a été faite
d’exécuter ses obligations, le maître de l’ouvrage peut faire exécuter les travaux par une autre
entreprise aux frais de l’entrepreneur défaillant.
La résiliation pour faute peut être prononcée aux frais et risques de l’entrepreneur. En
ce cas, un autre entrepreneur prend la place du titulaire d’origine.
3. Avances et retenues de garanties
3.1. Avances
La RG peut être remplacée, pendant toute la durée du marché, par une garantie à
première demande ou avec l’accord du maître de l’ouvrage par une caution personnelle et
solidaire.
Le montant et l’objet de la garantie à première demande ou de la caution sont
identiques à ceux de la retenue de garantie qu’elle remplace.
La retenue de garantie est remboursée un mois au plus tard après l’expiration du délai
de garantie. En cas de retard de remboursement, des intérêts moratoires sont versés.
Les établissements financiers ayant accordé leur caution ou leur garantie à première
demande sont libérés un mois au plus tard après l’expiration du délai de garantie.
Si des réserves ont été notifiées au titulaire du marché ou aux établissements ayant
accordé leur caution ou leur garantie pendant le délai de garantie et si elles n’ont pas été
levées avant l’expiration de ce délai, les sûretés sont libérées un mois au pl us tard après la date
de leur levée.
4. Rôle des partenaires techniques
Pour effectuer des travaux sur la voie publique ou occuper temporairement le domaine
public routier, il est nécessaire d'obtenir une autorisation auprès du gestionnaire, généralement
la commune.
L'autorisation d'occupation temporaire du domaine public (AOT) dépend du type
d'occupation de la voirie.
Permis de stationnement : Il autorise l'occupation sans emprise au sol :
Si le chantier impacte la circulation publique, la demande doit être complétée par une
demande d'arrêté de circulation.
Permission de voirie : Elle est nécessaire pour une occupation avec emprise sur le sol et pour
des travaux qui modifient le domaine public :
✔ Création sur un trottoir d'un bateau (ou entrée charretière) d'accès à une propriété
privée ou un garage ;
✔ Construction d'une station-service ;
✔ Installation d'un arrêt de bus, d'un kiosque à journaux ou de mobilier urbain (borne,
enseigne commerciale, panneau, etc.) ;
✔ Pose de canalisations et autres réseaux souterrains ;
✔ Installation de clôtures ou de palissades de chantier scellées dans le sol...
Synthèse du Chapitre :
La planification des interventions des corps d’état entre eux est importante pour garantir
un avancement régulier et donc un financement régulier des entreprises et des appels de fonds
des clients.
Les enjeux étant importants, il faut donc éviter ou limiter les « arrêts » de chantier créés
soit par des problèmes de disponibilités du matériel (anticiper les locations) ou de contraintes
climatiques (ne pas prévoir de faire des terrassements en automne ou des travaux en extérieur
en plein hiver ou pleine chaleur vis-à-vis du personnel).
La gestion des divers affichages règlementaires vis-à-vis des tiers ou vis-à-vis des
personnels sur le chantier est importante. Cette mission doit être clairement identifiée soit par
les collaborateurs MOA ou en mission OPC du MOE.
Mon astuce : Contractualisez les délégations de responsabilités dans les contrats des
personnels de chantier pour les forcer à faire respecter les obligations notamment le port des
EPI (Equipement de protection individuelle) ou l’interdiction de fumer.
✔ La date d’affichage du permis de construire sur site conditionne le délai de recours des
tiers contre votre projet ;
✔ Les affichages règlementaires doivent être clairement identifiés et maintenus tout au
long du chantier ;
✔ L’enchaînement des stades de travaux correspond aux besoins de financement du
programme. L’ordonnancement doit être clair surtout si le programme est réparti en
plusieurs tranches de construction.
Quiz :
1 – Comment s’appelle le document sur lequel les concessionnaires informent sur les
réseaux existants ?
□ DICT □ RICT □ BICT
2 – Quelle administration peut délivrer un arrêté de police de circulation ?
□ Le Maire □ Le préfet □ Le gestionnaire du réseau routier
3 – En cas d’autorisation d’occupation temporaire, qui est responsable des dégradations
éventuelles ?
□ L’architecte □ L’entreprise de TP □ Le titulaire de l’AOT
4 – Peut-on vapoter sur un chantier ?
□ Oui □ Non □ Oui, s’il n’y a pas de nicotine dans l’appareil.
V. Les raccordements aux réseaux publics
Comme nous l’avons évoqué, lors de la construction, nous avons mis en place une
convention de partenariat avec les différents fournisseurs d’énergie avec lesquels nous avons
décidé des limites de prestations.
Une fois les travaux réalisés, le fournisseur ERDF pour l’électricité et GRDF pour le
Gaz confirment la réception des travaux en créant des nouveaux PDL (Point de Livraison).
C’est donc avec ces numéros qu’il est possible de sélectionner son concessionnaire d’énergie
(EDF, GDF, Total, Gazprom…).
Pour les parties communes d’un programme par exemple, le maître d’ouvrage choisira
un prestataire temporaire pour la mise en route puis transférera le contrat à l’association
syndicale libre créée avec les acquéreurs ou la collectivité locale.
Une démarche similaire que précédemment sera faite avec Orange (ex France
Télécom) pour les réseaux téléphoniques (et la Fibre désormais).
Il est également possible de mettre en place une convention avec un opérateur
téléphonique pour l’installation et l’exploitation d’une antenne relais mais attention aux
retours de plaintes des futurs acquéreurs qui sont généralement chatouilleux sur ce sujet.
Les voiries internes réalisées doivent être conformes aux contraintes de la sécurité
routière et du ministère de l’équipement.
Les largeurs de voies, la position des trottoirs, des traversées de chaussées, des
panneaux d’indications, des ralentisseurs… sont normés. N’hésitez pas à faire appel aux
services d’un bureau d’étude Voirie dans le cas de projets complexes.
On oublie souvent les autres utilisateurs de ces futures voies comme les services de
secours (aire de retournement, distances avec les bornes incendies...) et les services de
ramassage des ordures ménagères (hauteur du marchepied arrière notamment).
Dans toutes les situations vues dans le chapitre précédent les fournisseurs
demanderont des garanties aux constructeurs.
Par exemple, pour les réseaux électriques on devra obtenir un CONSUEL, pour les
réseaux d'eau, on procédera à un passage de caméra et d’essai en laboratoire….
Selon les échanges que vous avez eu avec la collectivité locale, il est possible de céder
pour 1 € symbolique directement dès la livraison des travaux la propriété et/ou la gestion des
équipements communs comme les voiries, les pompes de relevage, les transformateurs, les
luminaires, les bassins de rétention…
Il est aussi coutume d’attendre 10 ans pour faire la rétrocession laissant le promoteur
gérer les éventuels désordres qui seront couverts par la garantie décennale des entreprises.
2.3. Les gestions des équipements par une association syndicale libre
L’ASL est la version “sans bâti” de la copropriété. Nous avons le même principe de
création, de gestion et d’appel de fonds mais uniquement pour gérer des parties communes
d’un programme sans murs (espaces verts, bassin, portail, …).
Cet outil est pratique surtout sur un programme immobilier de grande envergure.
Afin d’assurer le raccordement des installations techniques que nous venons de construire
avec ceux déjà existants, il est important de respecter le cahier des charges des gestionnaires.
Des contrôles seront demandés pour valider la conformité sur les courants électriques et
les fluides.
Les « travaux spéciaux » comme les pompes de relevage, les bassins de rétention, les
puits… devront être gérés soit par les futurs acquéreurs via une association syndicale libre ou
une copropriété, soit être vendu ou rétrocédés à un gestionnaire ou une collectivité.
Mon astuce : Si la rétrocession est déjà actée avec la commune, faites voter au conseil
municipal le nom de la future rue le plus vite possible pour que ERDF puis créer un PDL par
numéro d’adresse crée.
Quiz :
1 – Comment s’appelle le boitier où se situent les raccordements téléphoniques ?
□ Tampon télécom □ Chambre de tirage □ Fibre box
2 – Habituellement sous combien de temps prévoit-on la rétrocession d’une voirie à une
collectivité ?
□ 1 an □ 2 ans□ 10 ans
3 – Quelle installation doit-on prévoir si le gabarit de notre voie n’est pas compatible avec
la circulation des engins de secours ?
□ Une borne incendie □ Un téléphone sécurité □ Une antenne relai
4 – Quelle installation doit-on prévoir si le gabarit de notre voie n’est pas compatible avec la
circulation des engins de secours ?
□ Des conteneurs enterrés □ Des conteneurs individuels □ Un local poubelle en
bordure de voie principale
VI. Notions techniques TCE
Introduction : Afin de comprendre le langage des entreprises sur le chantier, nous allons
affiner ensemble les notions de corps d’états techniques et les fonctions et missions de chaque
intervenant dans la construction.
Enfin, nous aborderons les notions juridiques liées à la réception des ouvrages et la
transmission des responsabilités et des assurances.
o Préparation de terrain
▪ Terrassement
▪ Confortement provisoire - paroi berlinoise, paroi parisienne
▪ Soutènement - paroi moulée
▪ Renforcement de sol - par colonnes ballastées, clouage…
▪ Fondations spéciales
● Fondations profondes ;
● Fondations semi-profondes ;
● Micropieux ;
● Pieux.
o Gros œuvre
▪ Fondations ;
▪ Maçonnerie ;
▪ Réalisation de sol industriel ;
▪ Reprises-en sous-œuvre.
o Charpente
o Couverture
o Étanchéité
o Revêtement de façade
▪ Bardage ;
▪ Enduit, isolation thermique par l'extérieur ?
▪
o Menuiserie extérieure
o Menuiserie intérieure
▪ Parois amovibles ;
▪ Parois mobiles.
o Plâtrerie
o Mobilier
o Réseaux secs
▪ Électricité ;
▪ Courant fort ;
▪ Groupe électrogène ;
▪ Courant faible.
o Process spécifique
✔ Démolition
o Démolition / Déconstruction ;
o Désamiantage ;
o Déplombage.
✔ Aménagement extérieur
✔ Prestations d'accompagnement
o Installation de chantier ;
o Nettoyage de chantier ;
o Gardiennage de chantier ;
o Finitions.
1.2. Les VRD et terrassement
Les lots VRD (Voiries et Réseaux Divers) sont les étapes techniques liées aux
raccordements des futures installations aux réseaux existants (Alimentations en énergies,
raccordements routiers, évacuations des eaux sales, arrivée de l’eau potable et drain des eaux
de pluies).
Les entreprises qui travaillent dans ce domaine sont souvent assez structurées car les
moyens humains et matériels sont conséquents.
En matière d’installation de chantier et d’organisation de sécurité et sanitaire, ces
entreprises sont, pour la plupart, autonomes et ne participent pas aux installations communes.
En ce qui concerne les entreprises de terrassement, l’amenée et le repris des matériels
sont régulièrement faits en convoi exceptionnel et nécessitent des autorisations de voirie
particulières.
Par ailleurs légalement c’est bien à partir de la fin de l’étape précédente de gros-œuvre
que le bâtiment “Existe” et donc que nous pouvons passer les premiers actes notariés
notamment dans le cadre d’une VEFA (Vente en l'État de Futur Achèvement).
Pour les verticaux nous aurons de la peinture, du papier peint ou de la moquette murale ;
Pour les horizontaux nous pourrons travailler du parquet, du carrelage, des sols souples...
2. Les contrôles et essais
Avant la réception des réseaux d'eau et d’assainissement, le syndicat des eaux local
demande généralement une vérification des réseaux via une mise en eau.
La mise en eau et les essais de pression doivent être effectués avant la mise en œuvre
de la dalle. Mode opératoire :
✔ Pour enlever tout l’air des boucles, fermées tous les robinets de barrages des circuits ;
✔ Raccorder un tuyau souple sur le robinet de vidange du collecteur de retour ;
✔ Raccorder le flexible de remplissage sur le collecteur de départ ;
✔ Remplir chaque circuit indépendamment en chassant l’air par le robinet de vidange du
collecteur retour ;
✔ En cas de remplissage en hiver ou si l’installation fonctionne par intermittence il faut
glycoler l’eau de remplissage à 25%.
Un béton sèche à cœur en 28 jours, mais nous ne pouvons pas nous permettre
d’attendre ce délai pour avancer sur les chantiers. Pour gagner du temps, il est recommandé de
tester la résistance de la dalle et vérifier que celle-ci à une résistance suffisante pour supporter
le poids des hommes et du matériel.
La résistance à l’abrasion est la capacité de la surface d’un dallage en béton à
résister à l’usure causée par toutes sortes d’abrasions mécaniques telles que les roues des
chariots, le trafic piéton, les frottements et les impacts. Le testeur de résistance à l’abrasion
sert à mesurer la résistance à l’abrasion d’un dallage en béton.
Une faible résistance à l’abrasion peut être améliorée en appliquant un densificateur
liquide, notamment à base de Lithium.
Synthèse du Chapitre :
Chaque lot technique peut est plus ou moins détaillé suivant le niveau de technicité
nécessaire pour réaliser chaque tâche. Dans l’absolu, chaque étape peut faire appel à un
professionnel qualifié. Mais on réalité, plus les tâches seront divisées, plus il sera difficile de
trouver des entreprises qui feront de l’« épicerie ».
Mon astuce : Pour éviter les surprises d’implantation ou de flèche trop importante sur un
dallage non sec, pensez à programmer une mission de géomètre pour cadrer la position des
ouvrages et la hauteur des dalles construites.
Quiz :
1 – En combien de jours sèche un béton au cœur ?
□ 12 □ 28 □ 40
2 – A quelle température doit-on faire la première mise en eau ?
□ 25 °C □ 50°C □ 25 ans °C
3 – L’eau dans les bétons fluidifie le béton coulé en place ?
□ Oui □ Non
VII. La réception des travaux
Le maître d’ouvrage (MOA) est la personne pour qui sont réalisés les travaux de
construction, ouvrage neuf, extension ou rénovation. Il s'agit du donneur d'ordre.
Cette personne peut-être une personne physique ou morale (Entreprise). Pour la réalisation
des travaux, il fait appel à des professionnels tel qu’un maître d'œuvre, un bureau de contrôle
technique et à des entreprises de bâtiment.
Dans le secteur du bâtiment, il peut s'agir d'un particulier, d'un promoteur, d'un marchand
de biens, d'une copropriété, d'une entreprise ou d’un porteur du besoin. Cette mission peut
être déléguée à un représentant nommé maître d'ouvrage délégué.
Il définit le budget à prévoir en fonction des souhaits du maître d'ouvrage. Il conçoit les
plans et il assiste le maître d'ouvrage dans le choix des entreprises. Enfin, il coordonne les
intervenants.
Pour ses missions il perçoit des honoraires spécifiés dans un contrat (convention de
maîtrise d'œuvre) signé avec le maître d'ouvrage.
Chaque mission correspond à une ligne de rémunération. L’ancienne Loi “MOP” qui
régissait la relation MOE/MOA a été revue début 2021 mais les principes restent identiques.
PRO (Projet)
✔ Finaliser par des plans, des coupes et des élévations, les formes des différents éléments
de la construction, la nature et les caractéristiques des matériaux et leurs conditions de
leur mise en œuvre ;
✔ Déterminer l’implantation et l’encombrement de tous les éléments de structure et de
tous les équipements techniques ;
✔ Préciser les tracés des alimentations et évacuations de tous les fluides ;
✔ Etablir un coût prévisionnel des travaux décomposés par corps d’état, sur la base d’un
avant-métré ;
✔ Permettre au maître de l’ouvrage, au regard de cette évaluation, d’arrêter le coût
prévisionnel de la réalisation de l’ouvrage et, par ailleurs, d’estimer les coûts de son
exploitation.
✔ Etablir tous les plans d’exécution et de spécifications à l’usage du chantier ainsi que
les plans de synthèse correspondants ;
✔ Établir sur la base des plans d’exécution un devis quantitatif détaillé par lot ou corps
d’état ;
✔ Etablir le calendrier prévisionnel d’exécution des travaux par lot ou corps d’état ;
✔ Faire une mise en cohérence technique des documents fournis par les entreprises
lorsque les documents pour l’exécution des ouvrages sont établis en partie par la
maîtrise d’œuvre et en partie par les entreprises titulaires de certains lots.
Lorsque les Études d’exécutions sont, partiellement ou intégralement, réalisées par les
entreprises, le maître d’œuvre s’assure que les documents qu’elles ont établis respectent les
dispositions du projet et, dans ce cas, leur délivre son visa.
DET (Direction de l’Exécution des contrats de Travaux)
✔ S’assurer que les documents d’exécution ainsi que les ouvrages en cours de réalisation
respectent les dispositions des études effectuées ;
✔ S’assurer que les documents qui doivent être produits par les entrepreneurs, en
application du contrat de travaux ainsi que l’exécution des travaux sont conformes ;
✔ Délivrer tous ordres de service, établir tous procès-verbaux nécessaires à l’exécution
du contrat de travaux, procéder aux constats contradictoires et organiser et diriger les
réunions de chantier ;
✔ Vérifier les projets de décomptes mensuels ou les demandes d’avances présentés par
l’entrepreneur, d’établir les états d’acomptes, de vérifier le projet de décompte final
établi par l’entrepreneur et établir le décompte général ;
✔ Assister le maître de l’ouvrage en cas de différend sur le règlement ou l’exécution des
travaux.
✔ Analyser les tâches élémentaires portant sur les études d’exécution et les travaux,
déterminer leurs enchaînements ainsi que leur chemin critique par des documents
graphiques ;
✔ Harmoniser dans le temps et dans l’espace les actions des différents intervenants au
stade des travaux et jusqu’à la levée des réserves dans les délais impartis dans le ou les
contrats de travaux ;
✔ Mettre en application les diverses mesures d’organisation arrêtées au titre de
l’ordonnancement et de la coordination.
1.3. Le Bureau de Contrôle
Le bureau de coordination sécurité protection de la santé (SPS) vise, pour tout chantier de
bâtiment où interviennent plusieurs entreprises, à prévenir les risques issus de leur coactivité
et à prévoir l'utilisation de moyens communs.
À cet effet, le maître d’ouvrage désigne un coordonnateur SPS, dont les rôles, missions et
responsabilités sont définis par le Code du travail.
C’est le rôle du coordonnateur SPS de veiller à ce que ces différents points soient pris en
compte.
Les Opérations Préalables à la Réception, comme leurs noms l'indiquent, sont une
étape dans la réalisation des travaux et non la fin d'une tâche.
Si des “réserves” c'est-à-dire des défauts ou des malfaçons ont été relevées,
l’entreprise doit les corriger sans avoir recours à des menaces de sanctions financières ou de
mise en jeu des garanties.
Il est recommandé de procéder à cette étape dès que le chantier est en phase de finition
pour éventuellement rattraper des grosses erreurs de structure ou de commandes de matériels.
1.6. La Réception
L’étape de Réception est en revanche une formalité contractuelle entre les entreprises
et le maître d'ouvrage (via le Maître d'Œuvre). Les entreprises ayant une obligation de
résultats, les réserves, les remarques ou les non-conformités doivent être levées sous peine de
sanctions.
La liste des réserves et un calendrier de levée de ces réserves doivent être
contractualisés par un ordre de service du Maître d’Œuvre soit sur le compte rendu de chantier
soit sur un document spécifique.
1.7. La Livraison
La livraison est la dernière étape ou les entreprises (toujours via le maître d'œuvre) ont
terminé leurs réalisations et établissent leurs factures.
Des réserves “non structurelles” peuvent rester en attente de finition dans un délai
"raisonnable''. La durée du chantier est arrêtée et commencent les délais contractuels des
assurances.
2. Les responsabilités et transferts de propriétés
Dans les CCAG, on impose souvent la souscription d’une assurance destinée à couvrir
les conséquences pécuniaires de la responsabilité de l’entrepreneur chaque fois que celle-ci
est susceptible d’être engagée.
La R.C. (Responsabilité Civile) doit garantir les conséquences financières des
dommages corporels, matériels et immatériels que l’exécution des travaux peut occasionner.
Les ouvrages qui ne sont pas légalement soumis à assurance décennale obligatoire sont :
✔ Les voiries, les ouvrages piétonniers, les parcs de stationnement, les réseaux divers,
les canalisations, les lignes ou câbles et leurs supports, les ouvrages de transport, de
production, de stockage et de distribution d’énergie, les ouvrages de
télécommunications, les ouvrages sportifs non couverts, ainsi que leurs éléments
d’équipement, sauf si l’ouvrage ou l’élément d’équipement est l'accessoire d'un
ouvrage soumis à l'obligation d’assurance.
C’est le matériel de chantier non immatriculé, qui est assuré par ce type de police
(grues, tunneliers, dumpers, scrapers, pelles...).
La garantie peut couvrir tous les dommages (vol, incendie, bris de cause interne ou
externe, inondation, retirement de l’eau, chargement/déchargement, transport...).
Cette assurance est rarement imposée par le contrat. Le plus souvent, c’est
l’entrepreneur qui décide de garantir des matériels d’une valeur unitaire de plusieurs centaines
de milliers d’euros contre des risques de destruction (surtout quand le matériel est neuf).
L’indemnisation intervient après application d’une franchise et déduction faite de la
vétusté.
Assurance auto et assurance décennales toujours obligatoires même sans
stipulation au CCAG ou CCAP
L’assurance décennale pour les ouvrages soumis à assurance obligatoire. C’est à dire
les ouvrages qui ne sont pas visés par l’article L.243-1-1 du Code des Assurances.
Chaque étape d’un programme immobilier est bien définie tant sur les rôles des acteurs
que sur les responsabilités de chacun.
Un maitre d’ouvrage est NON-SACHANT, cela veut bien dire qu’il ne peut pas prendre
de décisions techniques sur les entreprises et les mises en œuvre. Néanmoins, de nombreux
promoteurs immobiliers possèdent en interne un service technique qui assure au quotidien la
conformité des ouvrages en cours de réalisation. L’enjeu est donc la façon de rédiger les
ordres de la maitrise d’ouvrage vers le maître d’œuvre, les entreprises et les bureaux d’études
de réalisation.
Mon astuce : Faire coïncider la livraison des ouvrages avec les clients finaux et la
réception des travaux avec les entreprises permet non seulement de ne pas prendre de
responsabilités quant à la propriété des bâtis mais également d’inscrire les réserves vues avec
les acquéreurs directement dans les marchés forfaitaires des entreprises.
✔ La MOA est non sachant et donc décharger ses missions correctement à ces
prestataires ;
✔ Les entreprises ont l’obligation de répondre aux remarques du bureau de contrôle
technique tout au long du chantier ;
✔ Les entreprises ont l’obligation de rédiger leur PPSPS pour le contrôleur SPS. Aucune
présence sur le chantier est autorisée sans l’aval du contrôleur.
Quiz :
1 – En se nomme le rapport du bureau de contrôle à la fin des travaux ?
□ DICT □ RFCT □ DIUA
2 – A quoi correspond la mission L du bureau de contrôle technique ?
□ Solidité des ouvrages □ Livraison des ouvrages □ Accessibilité
3 – A partir de quelle étape, les réserves des entreprises deviennent opposables en
garantie ?
□ Réception □ Livraison □ Après l’année de parfait achèvement
VIII. La livraison et la garantie de parfait achèvement
Introduction : Nous arrivons enfin à la dernière étape du programme pour faire le bilan
technique, administratif et juridique des installations.
Dans un premier temps, nous regarderons ensemble les réserves, leurs levées et les
conditions d’assurance.
Pour terminer cette formation, sur les formalités à accomplir vis-à-vis des
autorisations d’urbanisme.
Vous l’avez remarqué, nous avons évoqué dans le chapitre précédent la notion de
réserves « non structurelles ». En effet lors des opérations d’OPR et de la Réception, il est
impossible de constater des désordres ou des malfaçons qui serait cachées derrière une paroi
ou un revêtement ou qui pourraient se produire plusieurs mois après la livraison.
Par exemple, la livraison se fait en été et la chaudière se met en défaut l’hiver suivant.
Ou un joint de plomberie dans un plafond est mal fixé et une tâche d’humidité se remarque
plusieurs mois plus tard.
Nous parlons donc de vices-cachés. Ces désordres deviennent donc opposables aux
entreprises dans les garanties de parfaits achèvements voire si les problèmes sont c’est plus
grave dans les garanties décennales.
En cas de défaut de réactivité de l’entreprise, le maître d’ouvrage pourra actionner les
clauses du contrat pour demander à une autre entreprise de corriger les malfaçons pour les
comptes de l’entreprise titulaire en retenant le montant des travaux sur la dernière situation de
paiement.
Il est toujours utile d’avoir dans son réseau, une entreprise « balai » multiservices qui
est spécialisées dans les retouches sur tous les corps d’état.
1.2. La levée des réserves
Les réserves doivent être donc levées par les entreprises dans un délai « raisonnable ».
Au mieux dans les premières semaines après la livraison, au plus tard un an après la remise
des clés.
Les constructions étant désormais occupées, ces reprises se feront sur RDV en site
occupé. Les propriétaires auront aussi tendance à demander toujours plus de soins et de
finitions.
Depuis quelques mois, la COVID 19 a aussi perturbée ces interventions donc un
protocole sanitaire strict doit être mis en place pour limiter les contacts entre les acquéreurs et
les ouvriers.
1.3. La retenue de garantie
Contractuellement, sur tous les marchés de travaux, il sera appliqué une retenue de
garantie sur le montant des travaux.
Cette retenue, en général d’un montant de 5% des travaux, sera payée à l’entreprise au
plus tôt un an après la réception des travaux.
Comme vu précédemment, cette masse financière sert de moyens de pression pour
s’assurer du suivi de la levée des réserves par les entreprises voire à rémunérer d’autres
intervenants en cas de défaut de l’entreprise principale.
L’entreprise peut être affranchies de cette retenue si elle présente au donneur d’ordre
une caution bancaire. Ce document stipule que si l’entreprise ne suit pas les réserves, c’est sa
banque elle-même qui financera les reprises. Pour l’entreprise, ce service est bien sûr payant
mais lui permet de récupérer l’ensemble du montant du marché pour éventuellement financer
le démarrage du chantier suivant.
Il n’est pas rare que les entreprises « oublient » de réclamer cette retenue de garantie
au maître d’ouvrage, ce qui permet aux promoteurs de placer cet argent sur des comptes
rémunérés.
1.4. La mise en œuvre des garanties
Dans la plupart des cas, les entreprises sont sérieuses et répondent à leurs obligations y
compris pour les réserves.
Si elles font défaut et si les problèmes d’après livraison sont trop importants ou s’ils
proviennent d’actions dont elles ne sont pas directement responsables par exemple un
radiateur qui ne fonctionne pas, une ferronnerie mal galvanisée, une fenêtre à double vitrage
mal jointe… nous pouvons faire appel aux garanties des assureurs.
Pour cela, nous devons commencer par une mise en demeure sous 8 jours pour lever la
non-conformité. Puis une seconde sous 8 jours également.
Enfin nous mandaterons l’expert de l’assurance du promoteur qui se rendra sur place
et qui déterminera les causes et les responsables des désordres.
✔ Garantie de parfait achèvement dans la première année ;
✔ Garantie de bon fonctionnement pour les appareils dissociables sur 2 ans ;
✔ Garantie décennale sur les travaux indissociables du bâti sur 10 ans.
Nous pourrons revenir sur tous ces problématiques d’assurances dans une prochaine
formation.
1.5. Le DIUO
Le dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO) est préparé par le contrôleur
SPS. Ce document recense les techniques et actions qui ont été mise en œuvre lors de la
réalisation du chantier mais aussi celles qui ont été préparés pour faciliter les accès aux
services de maintenances futures.
Par exemple, des crochets ont pu être intégrés dans la structure de la charpente pour
permettre aux couvreurs d’intervenir en toute sécurité sans échafaudage. Des mises à la terre
ont pu être posées sur toutes les huisseries métalliques dans la construction pour limiter les
conséquences d’un impact de foudre sur l’habitation…
Ce document doit être mis à disposition des entreprises qui souhaiterait intervenir sur
l’ouvrage après la livraison.
Je vous invite à joindre la liste des entreprises qui sont intervenus sur le programme de
construction dans le kit de remise de clés aux acquéreurs.
1.6. Le DOE
Le Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) est la synthèse faite par le Maitre d’œuvre
de l’ensemble des plans, choix techniques, notices d’appareils, contrat de maintenance … qui
concerne les travaux réalisés dans le cadre du programme.
Une GTB (Gestion Technique du Bâtiment) peut également être mise en place pour
une meilleure gestion des bâtiments « intelligents » qui contrôle leurs performances
énergétiques.
Toutes ces notions de bons sens, doivent être répétées régulièrement car cela peut
provoquer les désordres que l’on voit en expertise quelques années plus tard.
Un guide d’entretien est un outil pédagogique qui peut servir de référence aux
acquéreurs pour rappeler régulièrement les taches d’entretien qu’ils doivent accomplir.
2. Les responsabilités et transferts de propriétés
Cette action permet à la commune de venir vérifier sur site la conformité entre les
autorisations et la réalité mais également de créer administrativement les nouvelles surfaces
d’aménagement et les surfaces habitables.
Les nouveaux impôts fonciers et d’habitations (qui n’existeront presque plus à la fin
2021) sont créés, le nombre d’habitants de la commune change et donc les subventions aussi.
Cette formalité de fin de chantier vue précédemment doit également être envoyée à
l’assurance du maitre d’ouvrage pour que celle-ci conclue l’assurance du chantier (TRC :
Tout risque chantier) et commence la garantie décennale en faveur des acquéreurs.
L’entrepreneur inscrit dans le projet de décompte final (PDF), le montant total des
sommes auxquelles il peut prétendre du fait de l’exécution des travaux (marché et demandes
de règlement complémentaires, intérêts moratoires...).
Toute demande de paiement complémentaire comme l’utilisation du mot “réclamation” sont à
proscrire du PDF. La réclamation est exclusivement réservée à la phase décompte général.
Ce schéma sera le même que l’on soit en promotion immobilière type VEFA ou BEFA ou
en contrat de construction de maisons individuelles.
Mon astuce : La livraison est normalement toujours un moment joyeux (si vous êtes dans
les délais). Profitez de cet instant pour faire la publicité de votre entreprise dans les journaux
locaux, invitez les élus et les responsables locaux ou vos futurs prospects.
Quiz :
1 – Comment s’appelle le bilan comptable du programme immobilier ?
□ DIUO □ DGD □ DPGF
2 – Quelle est la durée de garanties des équipements dissociables de la construction ?
□ 1 an □ 2 ans □ 10 ans
3 – Sous quelle forme va devenir les DOE dans les prochaines années. ?
□ Une maquette numérique □ Le stockage des documents sur un serveur dédié □ Des
puces RFID dans les portes palières.
Annexes
Liste des principales abréviations